dimanche 1 juin 2025

292 – 13 nov. 2007

AccueilAnciens numéros292 - 13 nov. 2007
■ Jurisprudence récente p. 2 à 4
Baux loi de 1948
✓ Adjonction de locaux à un bail antérieur au 23 décembre 1986 : le bail global reste soumis à la loi de 1948

Copropriété
✓ L’usage privatif des parties communes peut s’acquérir par usucapion

SCI
✓ Un peu de discipline comptable !

Fiscalité
✓ Location-gérance : redevances assorties d’une promesse d’achat du fonds de commerce : attention à la requalification par l’administration fiscale
✓ Redressement fiscal : la demande de sursis peut être garantie par une hypothèque sur bien d’autrui, si le tiers se porte caution

Impôts locaux
✓ Calcul de la valeur locative : coefficient d’entretien et coefficient de situation
✓ Locaux commerciaux : le contribuable est en droit d’exiger l’application de la méthode comparative avant l’appréciation directe
✓ Résidence secondaire : loyers retirés d’une location saisonnière : revenus BIC

■ Au parlement p. 5 et 8
✓ Les agents immobiliers mieux contrôlés par la DGCCRF
✓ La loi de simplification du droit valide des permis de construire
✓ La vente de l’Imprimerie nationale
✓ Le PLF double le crédit d’impôt pour l’accession

■ Réponses ministérielles p. 6
✓ Le tableau hebdomadaire synthétique des dernières réponses publiées

■ En bref p. 7 et 8
✓ Au fil du J.O., nominations, ventes HLM, hypothèques

■ Initiative p. 8
✓ BNP Paribas lance :
“Eco Property Management”, présentation par son président, Henry Gast


JURISPRUDENCERECENTEp.2à4Bauxloide1948Adjonctiondelocauxàunbailanté-rieurau23décembre1986:lebailglobalrestesoumisàlaloide1948CopropriétéL’usageprivatifdespartiescom-munespeuts’acquérirparusucapionSCIUnpeudedisciplinecomptable!FiscalitéLocation-gérance:redevancesassor-tiesd’unepromessed’achatdufondsdecommerce:attentionàlarequalifi-cationparl’administrationfiscaleRedressementfiscal:lademandedesur-sispeutêtregarantieparunehypothèquesurbiend’autrui,siletiersseportecautionImpôtslocauxCalculdelavaleurlocative:coefficientd’entretienetcoefficientdesituationLocauxcommerciaux:lecontri-buableestendroitd’exigerl’applicationdelaméthodecompara-tiveavantl’appréciationdirecteRésidencesecondaire:loyersretirésd’unelocationsaisonnière:revenusBICAUPARLEMENTp.5et8LesagentsimmobiliersmieuxcontrôlésparlaDGCCRFLaloidesimplificationdudroitvali-dedespermisdeconstruireLaventedel’ImprimerienationaleLePLFdoublelecréditd’impôtpourl’accessionREPONSESMINISTERIELLESp.6Letableauhebdomadairesynthé-tiquedesdernièresréponsespubliéesENBREFp.7et8AufilduJ.O.,nominations,ventesHLM,hypothèquesLacopropriétéàl’heuredudéveloppementdurableC’estsurlethèmedudéveloppementdurablequelaCnabs’estréunieencongrèsces7et8novembreàParis.Maissonprési-dent,SergeIvars,rappellequecethèmeaétéretenubienavantqu’ilnesoitaucentredel’actualité.LaCnabsouhaiteunrecentragedudiagnosticdeperformanceéner-gétiqueafinqu’ilsoitplusefficaceetpasseulementinformatif.Elleproposequ’ilsoiteffectuésurl’ensembledel’immeubleetpasseule-mentsurlespartiesprivatives.Ellesouhaiteaussiunemodificationdelaloide1965parexemplepourquelesyndicatdescoproprié-tairespuisseimposerdestravauxsurlespartiesprivatives.Exemple:silacopropriétédécided’effectuerunravalement,ellenepeutl’imposeractuellementsurdesfenêtrespartiesprivatives.LaCnabdemandequel’onpuisseimposerauxcopropriétairesdeprocéderàl’isolationdesfenêtres.Elledemandeaussiunassouplissementdesrèglesdemajorité.Constatantquelaconsommationd’énergiepourlechauffageestsupérieureencasdechauffageindividuel;laCnabpréconisedescontrôlesdesappareilsdechauffageindividuelsdanslesimmeubles.Ellesouhaiteparailleursfavoriserdesliensdirectsentrelesyndicetleslocataires,parexempleenobligeantlebailleuràdéclarerausyndicleschangementsdelocataires.LaCnabaaussiformulédesdemandesfiscalescommeladéfiscalisationd’unfondsderéserveobligatoireouledégrèvementfiscaldecertainstravauxliésaudéveloppementdurable.Déplorantquelelogementdépendede8ministères,laCnabdemandelacréationd’undéléguéinterministérielaulogementpri-vé,pourcordonnerleuraction.NathalieKosciusko-Morizet,secrétaired’Étatchargéedel’écologie,quiarencontréSergeIvarsle7novembre,luiaindiquéqu’ilfallaitavoirunevisionàlongtermeettravaillersurdesplansquinquennaux.Lacopropriétéestundélicatéquilibreentrel’intérêtcollectifetl’intérêtindividueldechaquecopropriétaire.LaCnabdéfendhabi-tuellementdavantageledroitindividuel.Sespropositionstendenticiàfairepencherunpeulabalanceenfaveurdel’intérêtcollectif,souslapressiondesexigencesdudéveloppementdurable.Pourformalisersesengagements,laCnabasignédesconventionslorsdesoncongrès:d’abordune“chartederesponsabilitéglobale”avecleministèredulogementquiréaliseun“pont”entrelecodededéonto-logiede1999etlepactemondialdesNationsUniesquiavocationàresponsabiliserlesentreprises.Cettecharteengagelesdirigeantsdesentreprisesàrespecterunensembledevaleursfondamentalesdansledomainedesdroitsdel’homme,desnormesdutravail,del’environnementetdelaluttecontrelacorruption.Uneautreconven-tion,signéeavecGazdeFrance,viseàpromouvoirlademandedemaîtrisedeconsommationd’énergiedanslescopropriétés.BertrandDesjuzeurJURIShheebbddooLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frEDITONUMERO 29213NOVEMBRE 2007ISSN1622-14198EANNEEAU SOMMAIRE..immobilierINITIATIVE p.8 BNP Paribas lance:“Eco Property Management”,présentation par son président,Henry GastJURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786site internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction: Ber-trand Desjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr Secrétariat: Sabine Petit A participé à ce numéro: Hélène Lécot JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARLde presse au capital de 10000euros constituée en août2002 pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17 APE 221 C Action-naires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0209 I 80129 Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnementpour 1 an (41 nos +5 nos spéciaux): 769 TTC (753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand Desjuzeur Impression: Com-Copie Clamart Gestion des abonnements: logiciel Loïc Lavoine
13novembre 2007page2JURIShheebbddooimmobilierAACCTTUUAALLIITTEE DDEE LLAA JJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEEBaux loi de 1948Adjonction de locaux à un bailantérieur au 23décembre 1986: lebail global reste soumis à la loi du1erseptembre 1948(Cass. Civ., 3e, 17 oct. 2007, n°931, FS-P +B, rejet)MmeL., propriétaire d’un immeuble, avaitdonné verbalement à bail à MmeC., locatai-re depuis 1981 d’un appartement au pre-mier étage, des locaux situés au deuxièmeet troisième étage du même immeuble. Lalocataire a assigné sa bailleresse en fixationd’un loyer conforme à la loi du1erseptembre 1948 pour l’ensemble deslocaux. La SCIV., laquelle avait acquisl’immeuble en cours de procédure, acontesté l’application de la loi de 1948pour les locaux donnés à bail postérieure-ment au 23décembre 1986. En appel, lacour a accueilli la demande de la locataireet la SCI a formé pourvoi.« Attendu que la SCI fait grief à l’arrêt dedire que la location se trouve dans sonensemble soumise aux dispositions de la loidu 1erseptembre 1948 alors […] que leslocaux vacants à compter de la publicationde la loi du 23décembre 1986 ne sont passoumis aux dispositions de la loi du1erseptembre 1948; […]Mais attendu qu’ayant constaté que le loyeravait toujours été fixé et modifié globale-ment au vu de l’adjonction des diverslocaux, qu’il en avait été de même pour lescharges, que MmeL. avait mensuellementréglé un seul loyer pour l’ensemble deslocaux et une provision mensuelle surcharges globale et qu’il n’y avait qu’un seuldépôt de garantie, la cour d’appel, qui asouverainement retenu que les différentesprises de possession ne constituaient qu’uneadjonction de locaux au bail verbal initial, apu en déduire que les locaux étaient sou-mis dans leur ensemble aux disposi-tions de la loi du 1erseptembre 1948applicable au logement initialement loué».La Cour rejette le pourvoi.Observations de Jurishebdo: La loi n°48-1360 du 1erseptembre 1948, instituée dansle contexte d’après guerre, avait pourobjectif de protéger les locataires engarantissant la stabilité de leur logement.Elle devait être temporaire, mais un grandnombre de logements s’y trouvaient enco-re soumis, jusqu’à ce que la loi du23décembre 1986 exclue de son champd’application la quasi-totalité des locauxvacants à compter de cette date. Riend’étonnant à ce qu’un investisseur souhai-te la voir écarter: le mode de calcul duloyer, fixé par l’administration, n’offrequ’une faible revalorisation, et le locatairebénéficie d’un droit au maintien dans leslieux, ainsi que son conjoint ou partenairepacsé, ses ascendants, ses enfants mineurs,et les personnes handicapées.La Cour de cassation se prononce icipour une interprétation extensive de laloi, qui peut s’expliquer par la notiond’indivisibilité du bail.CopropriétéL’usage privatif des parties com-munes est un droit réel qui peuts’acquérir par usucapion(Cass. Civ., 3e, 24octobre 2007, n°961, FS-P+B, cassation partielle)M.D., propriétaire d’un appartement dansun immeuble en copropriété, avait assignéle syndicat des copropriétaires en annula-tion d’une décision de l’assemblée généra-le autorisant MmeD. à renforcer une clôtu-re. En appel, sa demande était accueillie etMmeD. a formé pourvoi.« Vu les articles2229 et2262 du code civil;Attendu que pour prescrire, il faut unepossession continue et non-interrompue,paisible, publique, non équivoque et àtitre de propriétaire; […]Attendu que pour accueillir cette deman-de, l’arrêt retient que c’est à tort que lepremier juge relevant qu’il ressortait desdocuments produits que depuis plus detrente ans les propriétaires de certainslots du rez-de-chaussée ont utilisé unepartie du terrain, partie commune, en adéduit que cette fraction des partiescommunes ainsi utilisée était devenue àusage privatif par usucapion, alors que ledroit que constitue l’usage privatif decertaines parties communes n’étant pasun droit réel, ne saurait s’acquérir parusucapion;Qu’en statuant ainsi, alors qu’un droit dejouissance privatif sur des partiescommunes est un droit réel et perpé-tuel qui peut s’acquérir par usucapion,la cour d’appel a violé les textes susvisés ».La Cour renvoie l’affaire.Observations de Jurishebdo: La question del’usucapion, ou prescription acquisitive tren-tenaire, a suscité de nombreuses interroga-tions dans le cas de la copropriété. On saitdéjà, (Cass., 3eCiv., 6juin 2007), que « ledroit de jouissance exclusif sur des partiescommunes n’est pas un droit de propriété etne peut constituer la partie privative d’unlot ». Cependant, pour la prescription acqui-sitive, il faut et il suffit qu’il s’agisse d’undroit réel. Quant au droit de clore, en princi-pe attribut du droit de propriété, la Hautejuridiction valide ici l’autorisation donnée enassemblée générale.SCIUn peu de discipline comptable!(CE, section du contentieux, 8e sous-section,12septembre 2007, n°291412)À la suite de la vérification de comptabilitéde la SCIB., dont M.et MmeC. étaient lesassociés et M.C. le gérant, l’administrationavait requalifié certaines sommes enrecettes imposables de la SCI. Les épouxayant obtenu une décharge d’impositionen appel, l’administration s’est pourvue encassation.« Considérant, en premier lieu, qu’il résultede l’instruction que les sommes de300000F, au titre de l’année 1995, et430000F, au titre de l’année 1996, ont étéencaissées sur le compte bancaire de la SCIB.dont M.C. est associé majoritaire etgérant; que si M.C. soutient que cessommes correspondent à deux prêts qui luiauraient été consentis par sa belle-mèredans le cadre d’une aide familiale, il estconstant que ces sommes n’ont pas étéversées à M.et MmeC. mais à la SCI B.; que,dans ces conditions, […], ces sommes nepeuvent être regardées que comme desrecettes imposables de la SCI B.».Observations de Jurishebdo: En casd’option pour l’IS, la SCI doit tenir unecomptabilité, ce qui n’est pas obligatoirepour les SCI translucides, mais fortementconseillé: qu’elle soit ou non translucide,une SCI est une société dotée d’une per-sonnalité juridique et d’un compte bancai-re propre, distinct de celui des associés. Dèslors, si une somme est créditée sur soncompte, elle constituera par principe unerecette de la SCI: l’origine de la sommeencaissée (aide familiale) n’est pas à mêmede faire déroger aux règles de détermina-tion de revenus qui s’imposent à toute per-sonne morale.
13novembre 2007page3JURIShheebbddooimmobilierAACCTTUUAALLIITTEE DDEE LLAA JJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEELocation-gérance Redevances assorties d’une pro-messe d’achat du fonds de com-merce: attention à la requalifica-tion par l’administration fiscale(CE, section du contentieux, 9e et 10e sous-sec-tions réunies, 20juillet 2007, n°294300)La société C.avait subi des complémentsd’imposition au titre des exercices clos en1990, 1991 et 1992, l’administration fiscaleestimant que les loyers que cette sociétéavait versés dans le cadre d’un contrat delocation-gérance, et comptabilisés en char-ge, étaient en réalité des éléments du prixd’achat d’un fonds de commerce. La socié- avait contesté ces impositions devant letribunal administratif, mais sa demandeétait rejetée, ainsi qu’en appel. La société aformé pourvoi devant le Conseil d’État,alléguant que l’administration aurait mettre en œuvre la procédure d’abus dedroit.« Considérant que, pour écarter le moyende la société requérante tiré de ce quel’administration aurait recouru implici-tement à la procédure d’abus de droitsans lui offrir les garanties prévues parl’article L.64 du livre des procédures fis-cales, la cour, après avoir rappelé le motifdu redressement, a relevé quel’administration n’avait pas soutenu que lecontrat de location-gérance revêtait uncaractère fictif ou aurait été inspiré par desconsidérations fiscales; qu’elle a indiquéque la convention […] sur laquellel’administration s’était fondée pour regar-der les sommes en litige comme lacontrepartie de l’acquisition du fondsde commerced’une société en état deliquidation de biens prévoyait, après unepériode de location-gérance de six moismoyennant une redevance mensuelle de400000F, l’engagement de la sociétérequérante d’acheter le fonds de com-merce pour le prix de 300000F; […];que l’administration s’étant bornée à qua-lifier la convention […] en interprétant lesclauses, la cour n’a pas donné aux faits del’espèce une inexacte qualification juri-dique ni commis d’erreur de droit en refu-sant de regarder le redressement commefondé sur la dénonciation implicite d’unabus de droit ».Observations de Jurishebdo: La location-gérance est en principe une opérationneutre fiscalement: le locataire gérant ver-se des loyers ou redevances, que le bailleurdéclare dans ses bénéfices soumis à l’impôtsur le revenu. Cependant, l'administrationfiscale considère qu'il y a cession déguiséelorsque le contrat est assorti d'une promes-se de vente, et que le montant de la rede-vance est imputé sur le prix de vente. Laprésente décision permet de conclure qu’ilen est de même en cas de promessed’achat. L’administration requalifie alorsl’opération en vente de fonds de commer-ce, avec les conséquences fiscales affé-rentes: soumission aux droits de mutationà titre onéreux de fonds de commerce. Deplus, l’administration fiscale peut mettreen œuvre l’abus de droit et infliger aucontribuable des pénalités au taux de80% (L. 64 LPF). Cependant, cette procé-dure est aussi une procédure protectricedu droit de la défense: le comité consulta-tif pour la répression des abus de droitpeut être consulté à la demande du contri-buable et si les autorités fiscales ne suiventpas l’avis du comité, elles supportent lacharge de la preuve. L’administration peutdonc préférer se borner à interpréter laconvention litigieuse, comme en l’espèce,et à en rectifier les conséquences fiscales,sans les pénalités spéciales de 80%.Redressement fiscalLa demande de sursis peut êtregarantie par une hypothèque surbien d’autrui, à condition que letiers se porte caution(CE, section du contentieux, 8e et 3e sous-sec-tions réunies, 1eroctobre 2007, n°296213)M.et MmeC. avaient fait l’objet de redres-sements au titre de l’impôt sur le revenupour les années 2001 à 2004. Ayant contes- ces impositions, ils avaient sollicité unsursis de paiement et proposé en garantieune affectation hypothécaire, laquelleavait été refusée par le Trésor au motifque le bien hypothéqué était la propriété,non des épouxC., mais d’une SCI. Saisi enréféré, le juge fiscal avait rendu uneordonnance rejetant leur demande mais letribunal administratif avait annulé cetteordonnance, estimant au contraire que lagarantie était propre à assurer le bonrecouvrement de la créance.L’administration s’est pourvue en cassation.« Considérant […] qu’aux termes del’article L.277-1 du livre des procé-dures fiscales: « Le contribuable disposed’un délai […] pour faire connaître lesgaranties qu’il s’engage à constituer. Cesgaranties peuvent être constituées […] pardes affectations hypothécaires »; […]Considérant que ces dispositions ne fontpas obstacle à ce que les contribuables quidemandent un sursis de paiements’engagent à constituer une garantieportant sur un bien appartenant à unetierce personne, à condition que leTrésor soit en mesure de recouvrer sacréance s’ils font défaut à leurs obli-gations; […]Considérant que […] lorsque ce bien est lapropriété d’une personne distincte et nonsolidaire des contribuables devant lesimpositions contestées, le Trésor ne peutinscrire une hypothèque légale que sile propriétaire de ce bien se porte cau-tion personnelle et solidaire descontribuables par un acte de caution-nement […];Considérant qu’il ressort des pièces du dos-sier soumis au juge d’appel que M.etMmeC. n’ont pas produit d’acte de caution-nement constituant la société civile immo-bilière, personne morale distincte de sesassociés, caution personnelle et solidaire;qu’il en résulte que le Trésor ne pouvaitinscrire une hypothèque légale sur le bienoffert en garantie, sans pour autant êtregaranti de disposer d’un titre exécutoirepar d’autres moyens que l’hypothèquelégale, pour recouvrer sa créance en cas dedéfaut des contribuables à leurs obliga-tions; qu’il était ainsi en droit de refuser lagarantie offerte ».Observations de Jurishebdo: Pour bénéfi-cier du sursis de paiement que lui accor-dent les articles L.277 à L.279 A du LPF, lecontribuable doit proposer des garanties,dont le comptable public jugera qu’ellessont ou non suffisantes. L’enjeu est impor-tant, car à défaut, des mesures conserva-toires peuvent être mises en œuvre. Lajurisprudence est souple quant à la naturede la garantie proposée: il peut s’agird’une hypothèque, de la consignationd’espèce ou de valeurs mobilières, ouencore de nantissement. Cependant, unelimite reste indépassable: la garantie doiteffectivement assurer le recouvrement dela créance. Une hypothèque sur bien d’uneSCI, non assortie d’un cautionnementconstituant la société caution personnelleet solidaire, n’assure pas cette sécurité.Pages réalisées par Hélène Lécot
13novembre 2007page4JURIShheebbddooimmobilierAACCTTUUAALLIITTEE DDEE LLAA JJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEECalcul de la valeur locative1. À propos des correc-tifs d’ensemble: le coefficientd’entretien et le coefficient desituation(CE, section du contentieux, 8e sous-sections,12septembre 2007, n°271901)M.K., propriétaire d’un appartement àParis, avait engagé une procédure enréduction de taxes foncières etd’habitation. M.K étant décédé et sademande ayant été rejetée en appel, safille, venant au droit de son père, a formépourvoi devant le Conseil d’État afin devoir la réduction de cotisation accordée aubénéfice de la succession.« Considérant que […] le coefficientd’entretien est déterminé d’aprèsl’état d’entretien du bâtiment; que lecoefficient de 1,10 qui a été appliqué parl’administration est prévu pour un étatd’entretien assez bon correspondant à une« construction n’ayant besoin que depetites réparations »; que la requéranterevendique l’application d’un coefficient 1prévu pour un entretien passable, c'est-à-dire une « construction présentant, malgréun entretien régulier, des défauts perma-nents dus à la vétusté, sans que ceux-cicompromettent les conditions élémen-taires d’habitabilité »; qu’il ne résulte pasde l’instruction que les défauts évoquéspar MmeK., tenant au mauvais état d’unegrande partie de la toiture, de la façadedonnant sur la cour intérieure, des pein-tures de la cage d’escalier, aux portes etfenêtres des appartements qui ont du jeuet aux fissures des plafonds et des murs,augmentent les difficultés d’entretien deson appartement [...] ;Considérant [...] qu’il ressort des pièces dudossier que le secteur locatif dans lequelest situé l’immeuble [...] a été affecté d’uncoefficient de situation générale ordi-naire, soit 0; que les inconvénients com-me l’importance de la circulation entraî-nant des nuisances sonores et une pollu-tion importante sont compensés par desavantages comme la proximité de com-merces, et la bonne desserte des transportsen commun; que lecoefficient de situa-tion particulière a été fixé à +0,05[...],que les avantages du lieu de situation del’immeuble, situé dans un quartier prochede principales voies de circulation de Pariset par conséquent facile d’accès, sont supé-rieurs aux inconvénients et justifient ainsile coefficient retenu; »Le Conseil rejette l’ensemble desdemandes.Observations de Jurishebdo: Pour la déter-mination de la valeur locative des locaux àusage d’habitation et à usage profession-nel, la surface pondérée est affectée d'uncorrectif d'ensemble, somme d'un coeffi-cient d'entretien et d'un coefficient desituation. Le coefficient d’entretien varieentre 0,80 (état médiocre) et 1,2 (bonétat), en fonction notamment des travaux,entrepris ou envisagés, dès lors que leurnécessité est avérée et « que leur nature etleur montant révèlent le besoin de répara-tion de la construction » (CE, 13juillet2006, n°267557). Le coefficient de situa-tion est quant à lui la somme algébriquede deux sous coefficients destinés à tradui-re, d’une part, la situation générale dubien dans la commune, d’autre part, sonemplacement particulier (article324 R del’annexe III au CGI).L’appréciation est concrète: en l’espèce,l’emplacement de l’appartement offraitplus d’avantages que d’inconvénients, sibien que le coefficient est légèrementpositif. Au contraire, la Cour administratived'appel de Marseille a pu considérer,s’agissant de locaux situés à proximité dela nationale 7 et d'une ligne de chemin defer, que les inconvénients étaient « com-pensés par une situation en bord de mersur une colline », et qu’il convenait deretenir un coefficient de 0 « correspondantà une situation ordinaire, n'offrant niavantages ni inconvénients ou dont les unset les autres se compensent » (CAA Mar-seille, 18décembre 2003).2. Locaux commerciaux: lecontribuable est en droit d’exigerl’application de la méthode com-parative avant l’appréciationdirecte(CE, section du contentieux, 8e sous-section,12septembre 2007, n°285340)La SNC N.avait demandé la réduction deses cotisations de taxe foncière, demanderejetée en premier ressort. Elle a forméappel devant le Conseil d’État.« Considérant que, pour rejeter la deman-de en réduction des cotisations de taxefoncière sur les propriétés bâties aux-quelles la SNC N.a été assujettie au titredes années 1996 à 2000 à raison de locauxà usage d’hôtel et de restaurant, […], letribunal administratif […] a retenu laméthode d’évaluation directe sansavoir écarté au préalable les locauxproposés comme termes de comparai-son pour la détermination de la valeurlocative de ces locaux, en applicationdu de l’article 1498 du code généraldes impôts; que, dès lors, la requéranteest fondée à soutenir que le jugementattaqué est entaché d’une erreur dedroit ».Observations de Jurishebdo: Si l’article1498 du CGI offre trois méthodes pour ladétermination de la valeur locative deslocaux commerciaux, elle n’offre pas unchoix discrétionnaire à l’administration. Leprincipe reste l’étude du bail, lorsque lebien est loué à des conditions normales. Sile bien est loué à des conditions de prixanormales, occupé par le propriétaire,vacant, ou concédé à titre gratuit,l’administration doit procéder par compa-raison avec des locaux similaires. Et cen’est qu’« à défaut », selon les termes dela loi, comme méthode subsidiaire et encas d’impossibilité de procéder selon lesdeux premières méthodes, quel’administration peut procéder à uneappréciation directe.Quel intérêt pour un contribuable de sou-haiter voir écarter l’appréciation directe?Tout dépend du résultat del’appréciation… Selon le Conseil d’État,(avis du 24novembre 2006, n°297098),l'administration doit tout d’abord redéfi-nir la valeur vénale du bien à la date deréférence du 1erjanvier 1970, au regardnotamment des prix dans les transactionsanciennes ou récentes. Elle détermineensuite un taux d’intérêt applicable à cet-te valeur, qui correspond au taux moyendes placements immobiliers dans la com-mune.Résidence secondaireLoyers retirés d’une location sai-sonnière: revenus BIC(CE, section du contentieux, 9e et 10e sous-section réunies, 20juillet 2007, n°278782)M.et MmeP. avaient été assujettis à dessuppléments d’impôts sur le revenu en rai-son du refus de l’administrationd’admettre les déficits fonciers à raison de
13novembre 2007page5JURIShheebbddooimmobilierAAUU PPAARRLLEEMMEENNTTLes agents immobiliers mieuxcontrôlés par la DGCCRFLes sénateurs ont examiné le 11octobre leprojet de loi portant diverses dispositionsd’adaptation au droit communautairedans les domaines économique et finan-cier. À propos de l’article 10, qui donnedavantage de moyens à la DGCCRF pourremplir ses missions, Christine Lagardeindique que le renforcement des contrôlesétait demandé par les agents immobiliers(JO Sénat 12 oct. p.3854). “Les agents dela DGCCRF pourront demander, à toutmoment, la carte professionnelle desagents immobiliers, et vérifier que les pro-priétaires leur ont bien octroyé un mandaten bonne et due forme pour chaque bienmis en vente”.L’article 7 prévoit la ratification d’un cer-tain nombre d’ordonnances, dont celle du19avril 2007 relative aux établissements decrédit, aux entreprises d’investissement etaux sociétés de crédit foncier. Il a été voté(p.3874).L’article 10 comporte, dans la liste des textesqui sont soumis au contrôle des agentsde la DGCCRF, les sanctions pénales de laloi Hoguet, mais aussi les dispositions géné-rales de la loi du 6juillet 1989 sur les rap-ports locatifs. Le VI de l’article 10 ajoute quel’autorité administrative chargée de laconcurrence et de la consommation peutdemander au juge d’ordonner la suppres-sion d’une clause illicite ou abusive danstout contrat proposé ou destiné au consom-mateur. L’article 10 a été voté (p.3877) ainsique l’ensemble du texte.Vente de l’Imprimerie NationaleInterpellé par Nicole Borvo Cohen-Seat, surles conditions de vente de l’immeuble del’Imprimerie Nationale, le secrétaire d’Étatchargé de la consommation, Luc Chatelrépond que l’immeuble a été vendu aufonds américain Carlyle pour 103millionsd’euros en 2003 et qu’il a été revendu auministère des affaires étrangères en 2007pour 325millions d’euros, après 100millionsd’euros de travaux. La sénatrice demande lamise en place d’une commission d’enquêteparlementaire (JO Sénat 24 oct. p.4023).Parc de CamargueLe Sénat a adopté le 24octobre un projetde loi relatif au parc naturel régional deCamargue (JO Sénat 25 oct. p.4084). Ceparc était géré par une fondation, mais letransfert de la gestion de la fondation àun syndicat mixte par décret avait étéannulé par le Conseil d’État. La loi valideles décisions du syndicat.Simplification du droitLa proposition de loi relative à la simplifica-tion du droit a été adoptée par le Sénat le25octobre. Éric Besson, secrétaire d’Étatchargé de la prospective, indique que cetexte, déjà voté par les députés, supprime126 lois obsolètes (JO AN, 26 oct. p.4124).Éric Woerth propose de créer un indice decomplexité du droit, à l’instar de ce quiexiste en Australie ou en Belgique. BernardSaugey, rapporteur, indique qu’il existe8000 lois et 140000 décrets en France. YvesDétraigne fait observer que la décision desimplification a parfois un effet inverse.Exemple. Le décret du 7juin 2006 a rem-placé trois commissions par une seule, lacommission départementale de la nature,des paysages et des sites. En réalité, le textea provoqué la création de 5 formationsspécialisées dans cette nouvelle commis-sion, ce qui nécessite la désignation de 22élus pour la nouvelle commission, alorsqu’il suffisait de 9 élus communaux pour les3 anciennes commissions… (p.4128).L’article 2 de la loi concerne la faculté pourles particuliers, de se faire représenterdevant un tribunal. Il a fait l’objet d’unamendement restreignant un peu la déro-gation apportée au monopole des avocats(p.4133).Un amendement, n°29 a été voté pourpermettre une simplification de la procé-dure de surendettement, en autorisantl’ouverture et la clôture de la procédure,par un seul jugement (p.4141).En matière d’urbanisme, l’article 7 quaterprévoit que pour l’instruction des dossiersd’autorisation ou de déclarations, le maireou le président de l’EPCI peut déléguersa signature aux agents chargés del’instruction des demandes. Il a été complétépar un amendement (n°10) qui valide lesautorisationsqui auraient été prises depuisle 1eroctobre 2007 (date d’entrée en vigueurde la réforme) et la publication de la loi ence qu’elle serait contestée sur l’argument del’interdiction du maire de déléguer sa signa-ture. Le texte, qui répare un oubli, a étévoté (p.4154). L’article 9 autorisel’occupation du domaine public à titre gra-tuit si l’utilisation n’a pas d’objet commercialpour le bénéficiaire de l’autorisation.L’ensemble du texte a été voté (p.4173).la location de leur résidence secondaire. Enpremier ressort et en appel, leur demandeétait rejetée et ils se sont pourvus en cassa-tion.« Considérant que, pour remettre en causeles déficits fonciers déclarés des inté-rêts de l’empruntsouscrit pourl’acquisition d’une résidence secondaire[…], et des charges d’entretiende cettemaison donnée en location estivale,l’administration a estimé que les intéressésse livraient à une activité de location enmeublé, de sorte que les loyers qu’ils enretiraient ne constituaient pas des revenusfonciers mais devaient être imposés selonle régime des bénéfices industriels etcommerciaux;Considérant […] qu’il est constant que lescontribuables ont déclaré avoir perçu unrevenu de 12000F de la location de cettemaison au cours de chacune desannées1998 et1999 et qu’il ressortd’attestations produites au dossier que lamaison a été louée à des particuliers pourune durée d’environ un mois pendant lasaison estivale en 1996, 1997 et 1998; quel’administration a pu déduire de ce quel’habitation, située dans une commune lit-torale, avait été louée plusieurs annéesconsécutives pour une durée limitée pen-dant la période estivale, que la résidencesecondaire des requérants était meublée;que l’administration a pu en conséquenceregarder les revenus tirés de la location decette habitation comme des revenus com-merciaux ».Observations de Jurishebdo: Cette affaireillustre que l’administration est en droit,sous le contrôle du juge, de présumer quela location répétée d’une résidence secon-daire située dans une commune estivaleconstitue une location meublée régulière,imposable, en application de l’article 35 bisI du CGI, dans la catégorie des bénéficesindustriels et commerciaux (BIC). À chargedonc pour les propriétaires de rapporter lapreuve que cette résidence n’est pas meu-blée. En outre, les cas d’exonération requiè-rent que les pièces louées fassent partie dela résidence principale du bailleur, ou quel’habitation constitue, pour les personnesaccueillies, leur résidence principale: la loca-tion saisonnière d’une résidence secondaires’en trouve à double titre exclue.
13novembre 2007page6JURIShheebbddooimmobilierRREEPPOONNSSEESS MMIINNIISSTTEERRIIEELLLLEESSRéférences(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations25 oct. 2007Sénatp.1924n°1190Jean-Louis Masson,NI, MoselleAntennes TV et droitsd'auteurCultureLa loi du 1eraoût 2006 a inséré 2 articles dans le code de la propriété intel-lectuelle (L 136-20 et 216-2) qui soustraient à tout paiement de droit d'auteurl'utilisation de certaines antennes collectives. L'autorisation de télédiffusionpar voie hertzienne d'une œuvre donnée par les auteurs et les titulaires dedroits voisins permet la distributionde cette même œuvre à des fins noncommerciales par une antenne collective sans autorisation complémentaire.25 oct. 2007Sénatp.1939n°602Jean-Louis Masson,NI, MoselleDéclaration d’intentiond’aliéner. Prix fixé enpartie sous conditionIntérieurSi le prix mentionné dans la DIA mentionne unepart fixe et une part conditionnelle dans le cas la réglementation d'urbanisme évolue dans unsens plus favorable, l'hypothèse d'une acquisitionest à exclure. Si la commune désire acquérir à unprix différent de celui de la DIA, il faut requérirl'accord du vendeur; en cas de désaccord, le prixest fixé par le juge de l'expropriation.La réponse est donc net-tement négative sur lafaculté pour la com-mune d’acquérir à unprix fixé sous ce type decondition.25 oct. 2007Sénatp.1949n°1694Jean-Louis Masson,NI, MoselleAide fiscale pour la trans-formation d'un com-merce en logementLogementL'amortissement des logements n'est admisque pour les biens acquis à titre onéreux àcompter de l'entrée en vigueur des dispositifs.Les logements détenus par le contribuableavant cette date ne sont pas éligibles.Mais le bailleur peut con-clure avec l'Anah une con-vention de 6 ou 9 ans etobtenir une déduction de30 ou 45% sur les loyers.30 oct. 2007ANp.6738n°683Daniel Boisserie,S.R.C. Haute-VienneAides aux propriétairespour mise aux normes desassainissements noncollectifsIntérieurEn cas de non-conformité de son installation, lepropriétaire dispose d'un délai de 4 ans pourprocéder aux travaux. L'échéance pour se mettreen conformité a été reportée au 31décembre2012 (et non 2005). Les communes peuventrecevoir des subventions des agences de l'eau, cequi diminue la redevance perçue du propriétaire.cf. art. L 1331-1-1 ducode de la santépublique.30 oct. 2007ANp.6746n°2252Damien Meslot,UMP, Territoire-de-BelfortBail verbal: quellepreuve?JusticeL'article 21 de la loi du 6juillet 1989 impose au bailleur de remettre unequittance au locataire qui en fait la demande. Cette dispositions'applique même en cas de bail verbal et de paiement effectué enespèces. L'article 1315 du code civil ne peut faire grief au locataire debonne foi qui doit en contrepartie du paiement effectué, même enespèces et en exécution d'un bail verbal, exiger la remise d'un reçu.30 oct. 2007ANp.6747n°5509Didier Julia,UMP, Seine-et-MarneConfusion des activitésd'huissieretd'administrateur debiens?JusticeL'huissier peut exercer à titre accessoire l'activité d'administrateurd'immeubles et d'agent d'assurance. Il faut l'autorisation préalable duprocureur général près la cour d'appel. L'activité comprend la gestiond'immeubles et de syndic de copropriété. Elle suppose la séparation del'activité principale de l'activité accessoire et le maintien du contrôle duProcureur de la République. L'huissier doit s'en remettre à un con-frère pour engager et exécuter une procédure judiciaire concernant lesimmeubles qu'il gère. (Réf. Décret du 12avril 1994).30 oct. 2007ANp.6748n°298Dino Cinieri,UMP, LoireDiagnostics électriquesLogementLa loi ENL a introduit l'obligation de fournir undiagnostic de l'installation électrique obligatoirelors des transactions. Cela suppose un décret et 2arrêtés. Leur publication est prévue avant la fin2007. Il faut aussi accréditer les organismes aptes àdélivrer aux diagnostiqueurs la certification puiscertifier suffisamment de diagnostiqueurs.La certification seraachevée à la fin du 1ersemestre 2008, assure laréponse.30 oct. 2007ANp.6748n°577Georges Tron,UMP, EssonneMise en place d'un conseilsupérieur du diagnosticimmobilier?LogementLa certification des professionnels du diagnosticdevient obligatoire à compter du 1ernovembre2007. Les textes imposent des garanties de com-pétence, d'indépendance et d'assurance. Il n'estpas envisagé à ce jour de créer un conseilsupérieur du diagnostic immobilier. La miseau point d'une charte qualité serait un « élémentappréciable » pour la reconnaissance de la pro-fession. Elle relève de la responsabilité desfédérations de diagnostiqueurs.Le député se faisait lerelais d'une demande dela Confédérationfrançaise du diagnosticimmobilier.30 oct. 2007ANp.6750n°3958Denis Jacquat,UMP, MoselleBilan de l’établissement publicnational d'aménagement et derestructuration des espacescommerciaux et artisanauxVilleL'EPARECAa vu sa capacité d'interventiontriplée en 2006. Le décret du 15mai 2007 permetde mettre en demeure le propriétaire de réha-biliter les ensembles commerciaux dont la dégra-dation compromet la rénovation du quartier.Le décret n°2007-936est relatif à la réhabilita-tion des ensembles com-merciaux dans les ZUS.A nos abonnés::le texte complet des réponses ministé-rielles peut vous être faxé ou envoyépar mél sur simple demande.
13novembre 2007page7JURIShheebbddooimmobilierEENN BBRREEFFNominationsCabinets ministérielsJustice: Guillaume Didier, magistrat, estnommé porte-parole de Rachida Dati (arr.du 22octobre, J.O. du 23, @); Gaël Tchaka-loff est nommée conseillère (arr. du 18 oct.J.O. su 25 oct. @).Enseignement supérieur: Julie de Rou-joux est nommée conseillère technique encharge des affaires immobilières au cabinetde Valérie Pécresse (arr. du 24 oct. J.O. du30, @).Administration Equipement: Alain Toubol est nomméDDE de l'Indre (arr. du 19 oct., J.O. du 26,@), Jean-Marie Colleony, de l'Orne (arr. du23 oct. J.O. du 27, @) et Richard Pasquet enCharente-Maritime (arr. du 19 oct, J.O. du30, @). Ministère de l’économie: CatherineBergeal, conseiller d'Etat, est nomméedirectrice des affaires juridiques au ministè-re de l’économie (décret du 29octobre,J.O. du 30, @). Michel Lejeuneest nommésous-directeur, en charge de la sous-direc-tion du droit économique et de la valorisa-tion à la direction des affaires juridiques(arr. du 30 oct. J.O. du 1ernovembre, @). Ministère de l’intérieur: Pascal Sanjuanest nommé sous-directeur des affaires immo-bilières (arr. du 2novembre, J.O. du 4, @). Préfets: Sont nommés préfets: Jean-François Delage (Hautes-Pyrénées), PaulMourier (Cantal), Françoise Debaisieux(Lozère). Yves Dassonville, est nomméhaut-commissaire de la République enNouvelle-Calédonie (décrets du 29octobre2007, J.O. du 30, @). Affaires régionales: Pierre Bessin estnommé secrétaire général pour les affairesrégionales auprès du préfet de la régionCentre (arr. du 25 oct. 2007, @). Magistrature: Marie-Laure Denis, Elia-ne Chemla et Terry Olson sont nommésconseillers d'Etat(décret du 31octobre,J.O. du 3novembre, @). Chancellerie: Jean Quintard, magis-trat, est nommé sous-directeur des profes-sions judiciaires et juridiques à la directiondes affaires civiles et du sceau (arr. du 26oct. J.O. du 28, @); Vincent Niquet estnommé sous-directeur à la sous-directionde l'action immobilière et de la logistique(arr. du 30 oct. 2007, J.O. du 1ernov. @).Organismes publicsCGLLS: sont nommés administrateursde la Caisse de garantie du logementsocial: Alain Lecomte, et Marie-Dominiquede Veyrinas (ministère du logement),Guillaume Chabert (ministère del’économie), Clément Lecuivre (ministèredu budget), Jean Pierre Caroff, Yves Laf-foucriere et Pierre Quercy (UNFOHLM),Jean-Pierre Schosteck (Fédération des SEM)et Paul Drezet (personnalité qualifiée) pararrêté du 22octobre 2007 (J.O. du1ernovembre, p.17993).Au fil du J.O.Conventions collectivesEconomistes de la construction etmétreurs-vérificateurs: l'accord n°63 du4juillet 2007, relatif à la valeur du pointa été étendu par arrêté du 16octobre2007 (J.O. du 23 oct. p.17365).NOM:PRENOM:FONCTION:SOCIETE:ADRESSE:TELEPHONE:FAX:MEL: TVA intracom.:SIGNATURE:BULLETIN D’ABONNEMENT « PRIVILEGE »20%de réduction sur l’abonnementJURIShheebbddooimmobilierOUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscription à JURIShebdoqui m’est réservéesoit un an d’abonnement (41 numéros de la lettre +5numéros spéciaux consacrés au droit immobilier) au prix de 599 TTC dont 2,1%de TVA au lieu de 769 TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionA RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi 292UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERREUNE OFFREEXCEPTIONNELLERésere aux nouveaux abonnésPlan de lutte contre les mar-chands de sommeilÀ la suite de l’incendie d’un immeuble dansle Xe arrondissement de Paris, Christine Bou-tin annonce un plan de lutte contre l’habitatindigne et les marchands de sommeil.Multihabitation IV, c’est le nom de lanouvelle SCPI fiscale lancée par le groupeUFG. Il s’agit de la 1e SCPI Borloo créée parl’UFG, elle doit investir dans les zones dyna-miques à forte croissance démographique,dans des communes à “véritable politiqueurbaine” et proches de zones d’emploi.Saisies immobilièresUne instruction fiscale du 12octobre(n°112, 10 D-5-07) tire les conséquences enmatière de publicité foncière, del’ordonnance du 21avril 2006 qui a réforméla saisie immobilière.Taxe foncière dans les ZUSUne autre instruction du 12octobre (n°6-C-3-07) concerne l’abattement de 30% sur lataxe foncière applicable dans les zonesurbaines sensibles pour certains logementslocatifs.
13novembre 2007page8JURIShheebbddooimmobilierAACCTTUUAALLIITTEEIINNIITTIIAATTIIVVEEBNP Paribas lance “Eco PropertyManagement”La filiale de BNP Paribas Immobilier en char-ge du Property management, BNP ParibasReal Estate Property Management, a annon- le 6novembre le lancement de “Eco Pro-perty Management”. La filiale que présideHenry Gast, qui gère 21,2millions de m2enEurope (dont 10 en France) est partie del’idée que s’il existe le label HQE pour leneuf, une démarche pourrait aussi êtreentreprise pour le parc de bureaux existants.Avec l’aide d’un prestataire, la société adonc décortiqué les contrats et a élaboré 5lignes de prestations.optimisation et gestion des flux (notam-ment optimisation de la consommationénergétique),labellisation des produits et matériels (uti-lisation de produits éco labellisés),amélioration du tri sélectif et du recyclage,information et services aux occupants,structuration d’un savoir-faire partagé(audit des pratiques des prestataires…).La mise en place de ces techniques peutentraîner des surcoûts (par exemple les pro-duits de nettoyage éco-labellisés sont 3%plus chers) mais, au global, elle peut susciterune réduction de charges. Une baisse de15% a été constatée dans un immeuble deLille. Si le mandat avec les clients n’est pasmodifié, la mise en œuvre de cette charte vase décliner en clauses contractuelles avec lesprestataires, par exemple interdisantl’utilisation de certains produits.L’objectif est d’introduire dans les contratsles contraintes qui en résultent, d’ici fin2008.Le champ de ces mesures est très large. AinsiHenry Gast indique qu’il pourra y avoir deseffets sur les baux par exemple dansl’indication d’une température maximale dechauffage des bureaux, mais il relève aussiavec intérêt que cela peut avoir des inci-dences sur l’emploi: du personnel chargé del’entretien qui effectue des heures de travailtôt le matin peut compléter son temps detravail dans le RIE de l’immeuble.Le concept d’Eco Property Management estd’abord conçu pour les bureaux, il pourra en2008 être étendu aux parties communes desimmeubles de logements.BNP Paribas Real Estate Management gèrenotamment l’immeuble Cœur Défense etHenry Gast souligne que le contrat a pu êtreobtenu grâce à la prise en compte del’objectif de l’acquéreur qui est de revendrel’immeuble dans un délai de 4 ans.Ventes HLMDeux arrêtés ont été publiés concernantles ventes HLM:L'article L 443-11 du CCH prévoit qu'unlogement HLM qui, en principe ne peut êtrevendu qu'à son occupant, peut être vendu àson conjoint, ou à ses ascendants ou descen-dants. L’arrêté du 26 juillet prévoit que leménage acquéreur ne doit pas avoir de res-sourcessupérieures à 130% des plafondsPLS. Lors de la signature de l'acte de réserva-tion ou de l'acte de vente, l'acquéreur doitproduire son avis d'imposition.(Arrêté du 26juillet 2007 relatif aux plafonds deressources applicables aux ascendants ou descen-dants de ménages locataires qui acquièrent unlogement locatif auprès d'un organisme d'HLMou d'une SEM, J.O. du 25 oct. p.17511).Un arrêté du 5septembre donne lesprix de vente plafonds par m2Prix de vente plafonds par m2(Arrêté du 5septembre 2007 modifiantl'arrêté du 3mai 2002 relatif à la vente delogements dans les opérations d'accession desorganismes d'HLM, J.O. du 25 oct. p.17511).Plafonds de ressources HLMPour la détermination des ressources d'undemandeur de logement HLM, lorsque ledemandeur est en instance de divorce, ilest tenu compte des seules ressources dudemandeur. La situation est attestée parune ordonnance de non-conciliation ouune décision du juge. Il en est de mêmelorsqu'il s'agit d'une personne victime deviolence au sein du couple. Il faut produireun récépissé de dépôt de plainte.(Arrêté du 20août 2007 modifiant l'arrêtédu 29juillet 1987 relatif aux plafonds de res-sources des bénéficiaires de la législation surles HLM, J.O. du 26octobre, p.17555).PAS: les plafonds de ressources du prêtd’accession sociale pour les DOM ont été fixésarrêté du 10 sept. 2007 (J.O. du 31 oct., p.17895).Prix des terres agricoles: le barème indi-catif de la valeur vénale moyenne des terresagricoles en 2006 a été publié par arrêté du2octobre (J.O. du 30 oct. p.17794).RSA: différents textes sont parus, permet-tant la mise en place du revenu de solidaritéactive, en application de la loi TEPA du21août dernier. Un décret (n°2007-1552 du31octobre 2007, J.O. du 1ernovembre,p.17971) complète la liste des départementsautorisés à mettre en œuvre le RSA à titreexpérimental. Il vise les départements sui-vants: Nord, Hérault, Marne, Côtes-d’Armor,Bouches du Rhône, Haute-Saône, Ille-et-Vilai-ne, Aisne (et arrêté du 2novembre, JO. du 3,p.18055). Par ailleurs, les textes des délibéra-tions adoptées par les conseils générauxpour la mise en place du RSA commencent àêtre publiés (J.O. du 4novembre, p.18108).C’est le cas du Loir et Cher, de la Côte-d’Or,de la Charente, de la Vienne, du Val d’Oise,de la Loire Atlantique et de l’Oise.HypothèquesL'article 287 de l'annexe III au CGI estmodifié. Il prévoit désormais un tarif de15euros, au titre du salaire du conserva-teur des hypothèques pour l'inscriptiondes avenants à l'hypothèque (hypothèquerechargeable, article2422 du code civil).(Décret n°2007-1567 du 2 nov. 2007 relatif ausalaire du conservateur, J.O. du 4 nov., p.18105).ZonesAvec TVAà 5,5%Hors TVAà 5,5%A34913958B123822700B220102278C17772014Le PLF double le crédit d’impôtpour l’accessionLes députés ont examiné à partir du16octobre le projet de loi de finances. ÉricWoerth annonce une campagne de com-munication auprès des contribuables pourque le bouclier fiscal touche l’ensemble deson public (JO AN 17 oct. p.2766).Parmi les mesures prévues, Gilles Carrezévoque le droit à décharge de responsabili- solidaire en cas de rupture de la vie com-mune, qui sera reconnu par la loi definances (p.2777). Le conjoint ou partenairepoursuivi en qualité de débiteur solidaired’une dette fiscale du couple sera en droitde demander une répartition équitable dela dette en cas de disproportion marquéeentre le montant de la dette fiscale et lesrevenus ou le patrimoine dont il dispose.C’est l’article 7qui prévoit le doublementpour la 1eannée, du crédit d’impôt pourintérêt d’emprunt, en complément de lamesure votée dans la loi TEPA d’août der-nier. La ministre explique qu’il est légitimed’aider l’accédant la 1eannée du rembour-sement car c’est que les acheteurs suppor-tent le plus de frais (p.2893). Elle préciseque la mesure s’applique aux opérations quiconcernent l’année 2007, pour lesquellesl’acte authentique a été signé à compter du6mai 2007et aux constructions pour les-quelles une déclaration d’ouverture dechantier a été effectuée à partir de cettedate (JO AN 18 oct. p.2895).
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