dimanche 1 juin 2025

306 – 18 mars 2008

AccueilAnciens numéros306 - 18 mars 2008
■ Jurisprudence récente p. 2 à 4
Ventes
✓ Promesse : la remise de l’acte en mains propres ne fait pas courir le délai de rétractation
✓ Somme payée en dehors de la comptabilité du notaire

EPERS
✓ Absence de responsabilité du fabricant de panneaux isolants pour des caves à fromage

Vice de construction
✓ Une catastrophe naturelle n’est pas forcément exonératoire

Marché de travaux privé
✓ Le retard de livraison n’a pas toujours tous les torts

Baux commerciaux
✓ Despécialisation
✓ Défaut d’immatriculation : la fraude fait échec à la faculté de donner congé sans indemnité
✓ Droit au renouvellement : le cas du démembrement de propriété
✓ Vente de l’immeuble loué : l’action du preneur en paiement de l’indemnité

■ Réglementation p. 5,6
✓ Un décret pour le Pass-Foncier
✓ Fondation du patrimoine
✓ Formulaires pour travaux sur monuments historiques
✓ Risque d’incendie dans les IGH et ERP
✓ Prévention des expulsions

■ Réponses ministérielles p. 7
✓ Le tableau hebdomadaire synthétique des dernières réponses publiées

■ En bref p. 5,7
✓ Au fil du J.O.
✓ Nominations, avocats

■ Rencontre p. 9
✓ L’ARC, la CGT et la CFDT dénoncent les pratiques des ascensoristes

■ Etudes p. 10
✓ SCPI : un marché en forme
✓ Record de ventes de logements neufs en 2007



JURISPRUDENCERECENTEp.2à4VentesPromesse:laremisedel’acteenmainspropresnefaitpascourirledélaiderétractationSommepayéeendehorsdelacomptabilitédunotaireEPERSAbsencederesponsabilitédufabri-cantdepanneauxisolantspourdescavesàfromageVicedeconstructionUnecatastrophenaturellen’estpasforcémentexonératoireMarchédetravauxprivéLeretarddelivraisonn’apastou-jourstouslestortsBauxcommerciauxDespécialisationDéfautd’immatriculation:lafrau-defaitéchecàlafacultédedonnercongésansindemnitéDroitaurenouvellement:lecasdudémembrementdepropriétéVentedel’immeubleloué:l’actiondupreneurenpaiementdel’indemnitéREGLEMENTATIONp.5,6UndécretpourlePass-FoncierFondationdupatrimoineFormulairespourtravauxsurmonumentshistoriquesRisqued’incendiedanslesIGHetERPPréventiondesexpulsionsREPONSESMINISTERIELLESp.7Letableauhebdomadairesynthé-tiquedesdernièresréponsespubliéesENBREFp.5,7AufilduJ.O.Nominations,avocatsFrausomniacorrumpitFrausomniacorrumpit,lafraudecorrompttout.Onconnaîtl’adagelatinquifaitdelafraudeunecaused’annulationdecombinaisonsquiparaissentdeprimeabordrégulières.LaCourdecassationvientd’endonnerunexempleenmatièredebauxcommerciaux,enannulantlecongéd’unbailleur,alorsqu’uneapplicationstrictedel’articleL145-1ducodedecommerceauraitdûpriverlepreneurdesondroitaustatut.Lebailleuravaitinvoquédanssoncongél’absenced’immatriculationdupreneurauregistreducommerceetdessociétés.D’ordinaire,cetteirrégularitéestdurementsanction-néeetfaitperdreaulocatairesondroitaustatut.Pourtant,iln’enarienétédanscetteaffaire(lirel’arrêtenpage4).Eneffet,lebailleuravaitdonnécongé7ansàl’avance.Cetacteétaitmotivéparlaventedesmurs.L’acquéreurnepouvaitpasencoreseprévaloirdudéfautd’immatriculationetc’estdonclebailleurinitial,vendeur,quiavaitadressélecongé.OrlaCourdecassationrelèvequ’iln’avaitaucunintérêtpersonnelàladélivranceducongé.Lacollusionfrauduleuseentrelebailleuretsonacquéreuradoncétéjugéesuffisammentdémontrée.Danslajurisprudencedecettesemainerelativeauxbauxcom-merciaux,onmentionneraaussiunarrêtquitraitedelachargedel’indemnitéd’évictionàverseraupreneurlorsquel’immeubleestvendu.LaCourdecassationconfirmel’efficacitédelaclauseducontratdeventequimetl’indemnitéàlachargedel’acquéreur.Lepreneurpeutenvertudecetteclauses’adresserdirectementàl’acquéreurpourobtenirleversementdesonindemnité.Larédactiondelaclauseducontratdeventeestdoncsurcepointessentielle.UnautrearrêtdelaCourdecassation(page2)metenlumièrelesdifficultésquipeuventsurgiràlasuitedupaiementd’unepartieduprix,horslacomptabilitédunotaire.L’ARCfaitchorusaveclessyndicatsCGTetCFDTdesascensoristespourdénoncerleseffetsperversdesmesuresdelaloiRobiensurlasécuritédesascenseurs.L’actioncommuned’uneassociationreprésentantlespropriétairesetdessyndicatsprofessionnelsestsuffisammentrarepourêtresignalée.Cesorganisationsréclamentun“Grenelledesascenseurs”et,dèsàprésent,unreportducalendrierderéalisationdestravauxobli-gatoiressurlesascenseurs.Ilvaudraitmieuxdavantagedetech-niciensetmoinsd’experts,lesascenseursmarcheraientmieux,observentd’ailleurscessyndicalistes.Alorsqu’onattendletextereportantlapremièreéchéancedestravaux,lePremierministre,quiinviteparcirculairesesministresàladiligencepourlaparu-tiondesdécretsd’application(lirepage6),sera-t-ilsensibleàcettedifficultéd’applicationdelaloiRobien?BertrandDesjuzeurJURIShheebbddooLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frEDITONUMERO 30618MARS 2008ISSN1622-14198EANNEEAU SOMMAIRE..immobilierRENCONTRE p.9 L’ARC, la CGT et la CFDT dénon-cent les pratiques des ascensoristesETUDES p.10 SCPI: un marché en forme Record de ventes de logementsneufs en 2007JURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786site internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction: Ber-trand Desjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr Secrétariat: Sabine Petit A participé à ce numéro: Hélène Lécot JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARLde presse au capital de 10000euros constituée en août2002 pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17 APE 5813Z Action-naires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0209 I 80129 Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnementpour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux): 769 TTC (753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand Desjuzeur Impression: Com-Copie Clamart Gestion des abonnements: logiciel Loïc Lavoine
18mars 2008page2JURIShheebbddooimmobilierAACCTTUUAALLIITTEEAACCTTUUAALLIITTEE DDEE LLAA JJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEEPromesse de venteLa remise de l’acte en mainspropres ne fait pas courir le délaide rétractation de l’article L.271-1CCH(Cass. Civ., 3e, 27février 2008, n°167, FS-P+B+R+I, rejet)Le 23mai 2003, les époux V.avaient signéune promesse de vente avec M.F. Lemême jour, la sociétéN., mandataire desvendeurs, avait remis à l’acquéreur copiede cette promesse, ainsi qu’un documentl’informant des dispositions de l’articleL.271-1 du CCH concernant sa faculté derétractation. L’acquéreur avait daté etsigné ce document. Le 3juillet, M.F. avisaitses vendeurs qu’il ne souhaitait pas donnersuite à l’opération. Les époux V.et leurmandataire l’avaient alors assigné pourvoir constater la vente. Déboutés en appel,ils ont formé pourvoi, mais la Cour de Cas-sation confirme le rejet:« Attendu que la remise de l’acte enmains propres ne répond pas aux exi-gences de l’article L.271-1du code dela construction et de l’habitation dans sarédaction issue de la loi n°2000-1208 du13décembre 2000; qu’ayant exactementretenu que le document remis le jour de lasignature de la promesse de vente par lemandataire du vendeur ne remplissait pasla condition exigée par la loi d’unmodede notification de l’acte présentantdes garanties équivalentes à la lettrerecommandéeavec demande d’avis deréception pour la date de réception et deremise, la cour d’appel […] en a déduit àbon droit que le délai de sept jours n’avaitpas commencé à courir avant la dénoncia-tion de la promesse par M.F. le 3juillet».Observations de Jurishebdo: Cette affaireaborde une question importante pour lapratique quotidienne des transactions, àsavoir les moyens de faire courir le délai derétractation de l’article 271-1 du CCH. Laloi pose le principe d’une notification parLR AR. Mais elle n’exclut pas qu’il puisseêtre procédé autrement, dès lors les garan-ties de sécurité offertes sont similaires.D’où la question pour les professionnels desavoir si une remise de l’acte en mainspropres contre récépissé, solution simple etpratique, pourrait suffire au déclenche-ment du délai. Une réponse ministérielledu 5octobre 2004 était venue éteindre cetespoir, estimant que la remise directen’offrait pas « pour la détermination de ladate de réception ou de remise, de garan-ties équivalentes à celle de la lettre recom-mandée » (Christian Estrosi, n°41440, J.O.A.N., p.7.789). Il était craint de favoriserles contestations diverses et les documentsantidatés. La question a cependant resurgien 2006, lorsque le législateur a inséré àl’article L.271-1 un alinéa consacrantexpressément le principe de la remisedirecte par un professionnel ayant reçumandat (loi ENL n°2006-872 du 13juillet2006). Les modalités de remise devaientêtre attestées selon un décret à paraître…qui ne l’est pas encore. Ce qui expliqueque la Cour de cassation fasse ici applica-tion de l’article L.271-1 « dans sa versionde 2000 », et qu’elle refuse que considérerque le délai de rétractation ait commencéà courir. Les acteurs de la transactionimmobilière espèrent pour leur part unepublication rapide du décret. Le Présidentde la FNAIM, René Pallincourt, a récem-ment évoqué la question avec le ministredu logement. À suivre…Contrat de venteSomme payée en dehors de lacomptabilité du notaire(Cass. Civ., 3e, 27février 2008, n°173, FS-P+B,cassation partielle)En 1984, les époux J.avaient vendu àM.M. une maison à usage d’habitation,par un acte notarié mentionnant que lepaiement du prix avait eu lieu « à concur-rence de 100000francs en dehors de lacomptabilité du notaire, dont quittance ».Plusieurs années après, les vendeursavaient assigné la veuve de l’acquéreur,MmeD., en paiement du solde du prix devente. En appel, cette demande avait étéaccueillie et MmeD. a formé pourvoi. LaCour de cassation censure la décision:« Vu les articles1341, 1347 et1348 ducode civil;Attendu que pour condamner MmeD. àpayer le solde du prix de vente del’immeuble, l’arrêt retient que les épouxJ.démontrent que les indications figurantà l’acte n’ont pas été respectées par lesparties et qu’ils n’ont pas perçu de leuracheteur, qui n’avait que 24 ans àl’époque, la somme de 100000francs queMmeD. doit leur régler;Attendu qu’en statuant ainsi, alors que sila quittance d’unesomme payée endehors de la comptabilité du notairene fait foi que jusqu’à preuve ducontraire, celle-ci ne peut être rapportéeque dans les conditions prévues parles articles1341 et suivants du codecivil ». L’affaire est renvoyée.Observations de Jurishebdo: Cette affaireaborde une règle importante du régimede la preuve. D’ordinaire, le prix d’unevente est versé au jour de la signature,entre les mains du notaire, qui fait foi dece que le paiement a bien eu lieu dans sacomptabilité. Mais en l’espèce, les partiesdéclaraient conjointement qu’une partiede la somme avait déjà été réglée. Dans cecas, le notaire le mentionne, mais ne peuts’en porter garant. La pratique pose pro-blème, lorsque le vendeur vient postérieu-rement contester la réalité du paiementdéclaré conventionnellement. Ce n’estcertes pas parce que le prix d’une vente estpayé « hors la vue du notaire » qu’il n’apas été payé; mais une décision du27mars 2007, la Cour de cassation précisequ’il n’y a pas de présomption en faveurdu vendeur: c’est à lui qu’il revientd’apporter la preuve du non-paiement (1reCiv., 27mars 2007 n°05/17655). Elle n’estpas évidente, car elle se trouve alors sou-mise aux conditions des articles1341et1347 du code civil: elle doit résulterd’un acte ou d’un commencement depreuve par écrit et aucune preuve partémoins n’est recevable. Ce qui n’était pasle cas en l’espèce, d’où la cassation.EPERSAbsence de responsabilité dufabricant de panneaux isolantspour des caves à fromages(Cass. Civ., 3e, 27février 2008, n°165, FS-P+B, rejet)En 1990, la centrale laitière de Franche-Comté avait fait procéder à la constructionde caves, destinées à l’affinage et au stoc-kage des fromages. Elle en avait confié laréalisation à la sociétéC., laquelle s’étaitfournie en panneaux isolants auprès de lasociété Plasteurop. Des problèmes étantsurvenus après réception, la Centrale avaitassigné la société C.pour la reprise desdésordres et l’indemnisation de son préju-dice d’exploitation. Celle-ci s’était retour-née contre le fabricant, afin d’obtenir unecondamnation solidaire. Sa demande
18mars 2008page3JURIShheebbddooimmobilierAACCTTUUAALLIITTEE DDEE LLAA JJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEEayant été rejetée en appel, l’assureur de lasociété C.se pourvoit en cassation.« Mais attendu qu’ayant constaté qu’iln’était aucunement justifiéqu’enl’espèce ces panneaux avaient étél’objet d’une fabrication spécifiquepour les besoins précis des locauxdela Centrale laitière de Franche-Comté, qu’iln’avait étéfait état d’aucune étudefixant à l’avance la capacitéd’isolation thermique que devaientprésenter ces panneaux ni d’aucunecommande faisant référence à undimensionnement particulier, qu’ils’agissait d’éléments indifférenciéspou-vant être utilisés pour des locaux autres, lacour d’appel a pu en déduire que ces pan-neaux ne relevaient pas des dispositions del’article 1792-4 du code civil ».Observations de Jurishebdo: L’article1792-4 du code civil pose le principe de laresponsabilité solidaire du fabricant « d'unouvrage, d'une partie d'ouvrage ou d'unélément d'équipement conçu et produitpour satisfaire, en état de service, à desexigences précises et déterminées àl'avance ». On désigne fréquemment ceséléments sous le nom d’« EPERS »: élé-ments pouvant entraîner la responsabilitésolidaire. La notion est sensible. Épée deDamoclès au-dessus de la tête des fabri-cants, elle a donné lieu à une jurispruden-ce variée, parfois contradictoire. Ce n’estd’ailleurs pas la première fois que la socié- Plasteurop se trouve confrontée à larecherche de sa responsabilité, à la suitede désordres survenus avec ses panneaux.Dans un arrêt du 23mai 2005, la cour deVersailles (4eCh., 23mai 2005, RGn°03/03179), avait estimé qu’ils devaientêtre qualifiés d'EPERS au motif que « leproduit en cause a fait l'objet de plusieursavis techniques qui démontrent qu'il est lerésultat d'une conception élaborée etapprofondie». Mais, la cour de Paris, parun arrêt du 30juin de la même année (23ech. B, 30juin 2005, RG n°03/18006) sta-tuait en sens inverse, estimant que «fautede présenter des caractéristiques suffi-santes pour réserver ces panneaux à unchantier précis, exclusif de tout autreemploi, ceux-ci constituent des élémentsindifférenciés échappant à l'application del'article 1792-4».Quelle est la position de la Haute Courdans ce contexte? Dans un arrêt du26janvier 2007, l’Assemblée plénièreoptait pour la responsabilité du fabri-quant. Solution qu’elle écarte ici… Peut-être faut-il y voir l’application del'ordonnance du 8juin 2005, laquelle a eneffet introduit un article1792-7 au termeduquel: « Ne sont pas considérés commedes éléments d'équipement d'un ouvrageau sens des articles1792, 1792-2, 1792-3 et1792-4 les éléments d'équipement […]dont la fonction exclusive est de per-mettre l'exercice d'une activité profession-nelle dans l'ouvrage ». Ce qui est le cas depanneaux destinés à assurer une isolationpour conservation et affinage des fro-mages d’une centrale laitière.Vice de constructionUne catastrophe naturelle n’estpas forcément exonératoire…(Cass. Civ., 3e, 27février 2008, n°17O, FS-P+B,cassation partielle)Deux promoteurs immobiliers avaient faitédifier, à Tahiti, un bâtiment résidentiel surun terrain pentu. Les terrasses et les rem-blais étaient retenus par un mur de soutè-nement, lequel s’était effondré suite à defortes pluies survenues sur l’île, et dontl’intensité avait justifié un arrêté consta-tant l’état de catastrophe. Un immeublesitué en contrebas ayant souffert de nom-breux dommages, son propriétaire, l’OfficePolynésien de l’habitat, avait assigné enréparation les promoteurs et le syndicatdes copropriétaires de la résidence. Lasociété C.se pourvoit en cassation contrel’arrêt qui l’a condamné in solidum avec lespromoteurs à garantir le syndicat descondamnations. Elle prétend au soutien desa demande que l’événement climatiqueétait exceptionnel et relevait de la forcemajeure. La Cour ne retient pas cette ana-lyse:« Mais attendu qu’ayant souverainementretenu que les fortes précipitations plu-viales survenues les 19 et 20décembre1998 ne pouvaient être qualifiées ni devéritables dépressions, ni de tempêtes,encore moins de cyclones, que de tels évé-nements étaient susceptibles d’arriver enpériode des pluies dans les zones tropi-cales, et qu’ils ne possédaient pas lescaractères d’imprévisibilité etd’irrésistibilité de la force majeure, lacour d’appel a pu en déduire que la socié- C.ne justifiait pas d’une cause étran-gère exonératoire de la responsabilitéqu’elle encourait sur le fondement del’article 1792 du code civil ».Observations de Jurishebdo: La garantiede dommages de l’article 1792 est une res-ponsabilité de plein droit: seule la preuved’une cause étrangère peut permettre des’en exonérer, telle que la force majeure.Mais celle-ci est rarement admise: ellerequiert la réunion des trois conditionsd’imprévisibilité, d’irrésistibilité etd’extériorité, appréciées in concreto, auregard de chaque cas d’espèce. Opérantsur l’île de Tahiti, située en zone tropicale,les constructeurs sont présumés connaîtrel’éventualité de précipitations importantes.La condition d’imprévisibilité n’est pasremplie, ni, en conséquence, celled’irrésistibilité, car connaissant le risque, ilsdoivent adapter la conception. Parallèle-ment, la Cour, de manière intéressante,rend cette leçon que l’état de catastrophenaturelle ne suffit pas à prouver le caractè-re imprévisible des conditions climatiques.Marché de travaux privéLe retard de livraison n’a pastoujours tous les torts(Cass. Civ., 3e, 27février 2008, n°164, FS-P+B,rejet)Pour la réhabilitation d’un immeuble dontelle était propriétaire, la SNC D.(la SNC)avait entrepris la création de nouveauxsous-sols de stationnement. Le chantieravait être arrêté en raison d’une pré-sence d’eau importante en fond de fouille,et la réception avait eu lieu avec un moisde retard. La SNC, qui s’était engagée àlouer l’immeuble, avait néanmoins pusigner le bail après réception des travaux.Puis, se plaignant d’avoir perdu des loyers,elle avait assigné les différents interve-nants à l’opération.« Attendu qu’ayant constaté que la SNC,qui n’avait appliqué aucune pénalité deretard aux entreprises, avait procédé [...] àla déclaration d’achèvement des travaux,acte unilatéral de la société maître del’ouvrage, [...], que le procès-verbal deréception et la signature du bail étaientindépendants de l’achèvement del’immeuble, et retenu que la locataire [...]avait pris possession des lieux de façon par-tielle dès le 6janvier 1997 [...], la courd’appel a pu en déduire que la SNC ne jus-tifiait pas que les pénalités qu’elle auraitété amenée à payer à sa locataire et sesPages réalisées par Hélène Lécot
18mars 2008page4JURIShheebbddooimmobilierJJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEE BBAAUUXX CCOOMMMMEERRCCIIAAUUXXJJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEEDéfaut d’immatriculation: lafraude fait échec à la faculté dedonner congé sans indemnité(Cass. Civ. 3e, 5mars 2008, n°202, FS-P+B,rejet)Un bail avait été conclu en 2002. Le pre-neur, initialement une personne physique,était devenu une personne morale. Or lebailleur avait donné congé en 2004, pourle 15juillet 2011, avec refus de renouvelle-ment, sans indemnité, pour défautd’immatriculation au RCS.La cour d’appel avait prononcé la nullitéde ce congé, ce que confirme la Cour decassation:“Mais attendu que la fraude affectant unacte juridique justifie son annulation;qu'ayant constaté que les consortsC.n'avaient pas d'intérêt personnel à ladélivrance des congés qui servaientl'intérêt exclusif de la société Cofrinvest auprofit de laquelle ils avaient signé une pro-messe de vente le 15novembre 2003 etqui ne pouvait pas encore agir puisqu'ellen'est devenue propriétaire des locaux quele jour de la signature de la vente en laforme authentique le 10mai 2005 et sou-verainement retenu que la délivrance deces congés à la société Espace 92 moinsde deux mois après la dénonciationpar cette dernière aux bailleurs del'acquisition de son fonds de commer-ceet alors qu'elle avait entrepris dès jan-vier2004 les démarches en vue de sonimmatriculation au registre du commerceet des sociétés, était le résultat de la col-lusion frauduleuse entre la sociétéCofrinvest et les consortsC., lesquelsconnaissaient le but des congés délivrés enleur nom, à savoir faire échec au renouvel-lement du bail et au paiement d'uneindemnité d'éviction au profit de la sociétéEspace 92, alors que la société Cofrinvestaurait été dans l'impossibilité de se préva-loir du défaut d'immatriculation de la loca-taire au moment de la signature de l'actede vente, la cour d'appel qui […] en aexactement déduit que les congés fraudu-leusement délivrés à la société Espace 92étaient entachés de nullité et ne pouvaientrecevoir effet, a légalement justifié sa déci-sion”.Observations de Jurishebdo: fraus omniacorrumpit. La fraude corrompt tout, ditl’adage, qui trouve ici à s’appliquer. Certes,le défaut d’immatriculation du locataire leprive en principe du droit au renouvelle-ment. Le locataire doit être immatriculé aumoment du congé et le congé peut êtredélivré plusieurs années à l’avance (cf.pour un exemple de congé donné 30 moisà l’avance, Civ. 3e, 8juin 1988). Mais si lepreneur peut invoquer la fraude, cela prived’effet l’action du bailleur. La fraude résul-tait ici notamment de la concertationentre le bailleur et son acquéreur et del’absence d’intérêt pour le bailleurd’origine à délivrer ce congé.Droit au renouvellement: le casdu démembrement de propriété(Cass. Civ. 3e, 5mars 2008, n°205, FS-P+B,rejet)Les bailleurs de locaux à usage commercialavaient donné congé avec offre de renou-vellement le 23février 2001, puis, le12juin 2002, rétracté leur offre au motifque le nu-propriétaire du fonds de com-merce exploité dans les lieux (un camping)n’était pas immatriculé au registre du com-merce (ce nu-propriétaire avait acquis cet-te qualité en raison de la succession de sonpère). La mère du nu-propriétaire étaitusufruitière du fonds de commerce. Lesbailleurs contestaient donc le droit au sta-tut des locataires et ils obtiennent gain decause, tant en appel qu’en cassation:“Mais attendu, d'une part, que la courd'appel a exactement retenu […] que lesépoux B.avaient valablement retiré leurcongé avec offre de renouvellement lors-qu'ils ont découvert que M.SébastienAvocatsQuatre avocats, issus de grands cabinets,viennent de créer une nouvelle structuredénommée Kalliopé”. Elle se composede Lorenzo Balzano(ex. Lefèvre Pelletier& associés), qui intervient en droit immobi-lier et en droit de l’environnement indus-triel, de Jocelyn Duval(ex LPA et Linkla-ters) dont les domaines privilégiés sont lescontrats publics, les PPP, le droit del’urbanisme et de l’urbanisme commercialainsi que le droit l’environnement;Édouard Clément(ex Clifford Chance,Jeantet Associés, Simmons & Simmons),intervenant en fusions&acquisitions, capitalinvestissement et restructurations indus-trielles et enfin, de Nicolas Contis(ex. dePardieu Brocas, Bredin Prat et Racine), ilintervient particulièrement en contentieux,arbitrage, droit économique».Olivia Michaud, spécialiste del’hôtellerie, promotion immobilière etinvestissement immobilier, est nommée“counsel” du cabinet Lefebvre, Pelletier &Associés.DéspécialisationUn commerçant souhaitant prendre sa retraite avait adressé à son bailleur un acte dedéspécialisation. Le bailleur avait alors adressé un commandement visant la clause réso-lutoire au motif que les deux bailleurs indivis ne s’étaient pas vus signifier l’acte dedéspécialisation. Le preneur avait alors régularisé en adressant deux actes. Puis lesbailleurs avaient adressé une assignation en acquisition de la clause résolutoire pourdéfaut de garnissement des lieux loués. Leur demande est rejetée, tant en appel qu’encassation: “attendu qu’ayant constaté que les bailleurs ne justifiaient pas que dans lemois du commandement visant la clause résolutoire, le fonds serait resté fermé et quele seul constat d’huissier de justice versé aux débats faisait état du magasin fermé les29septembre 2005, 3,4,5,6 et 7 et 10octobre 2005, la cour d’appel, qui a dit à bon droitquele commandement visant la clause résolutoire ne pouvait s’analyser com-me un refus d’accord à la déspécialisation, a pu retenir, abstraction faite du motifsurabondant relatif à la suspension de la clause de résiliation de plein droit, […] qu’il n’yavait pas lieu à référé”.(Cass. Civ. 3e, 5mars 2008, n°207, FS-P+B, rejet)On peut déduire de cet arrêt que si le bailleur veut contester le droit à despécialisation,il doit le faire expressément: un argument relatif au défaut de garnissement des lieuxne peut pas être assimilé au refus d’accord à la despécialisation.4 arrêts sur les baux commerciauxpertes de loyers résulteraient d’un retarddans la livraison de l’ouvrage ».Observations de Jurishebdo: D’une part,en n’appliquant pas de pénalités contrac-tuelles aux constructeurs, la SNC a implici-tement approuvé la date de mise à dispo-sition de l’immeuble. D’autre part, le pré-judice financier subi par elle en tant quebailleresse n’apparaissait pas strictementlié au retard de livraison. H.L.
TTEEXXTTEESSLe taux de l'intérêt légalpour2008 est fixé à 3,99%.(Décret n°2008-166 du 21février 2008,J.O. du 23février 2008, p.3216).18mars 2008page5JURIShheebbddooimmobilierJJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEE BBAAUUXX CCOOMMMMEERRCCIIAAUUXXChiffresN.n'était pas immatriculé au registre ducommerce, et que la seule délivrance d'uncongé avec offre de renouvellementn'emportait pas volonté de la part desbailleurs de renoncer à se prévaloir del’absence du droit à la propriété commer-ciale des preneurs, le bail étant commer-cial depuis l'origine;Attendu, d'autre part, qu'ayant exacte-ment retenu, que le bénéfice du statutdes baux commerciaux ne pouvaitêtre invoqué que par celui qui est à lafois titulaire du bail et propriétaire dufonds de commerce, la cour d'appel […]en a exactement déduit que lorsque lapropriété d'un fonds de commerce estdémembrée entre un usufruitier qui a laqualité de commerçant et un nu-proprié-taire qui n'a pas cette qualité, le nu-pro-priétaire devait être immatriculé auregistre du commerce et des sociétés pourpermettre l'application du statut des bauxcommerciaux et que dès lors queM.SébastienN., bien que majeur depuis le29janvier 1999, n'était pas inscrit auregistre du commerce et des sociétés enqualité de nu-propriétaire non exploitantau moment de la notification du congé,les consorts N.ne pouvaient prétendre aurenouvellement du bail”.Observations de Jurishebdo: la sanctionest donc nette: le nu-propriétaire du fondsqui n’est pas immatriculé n’a pas droit austatut. Un arrêt de la cour d’appel de Parisavait indiqué que, lorsque le fonds decommerce fait l’objet d’un démembre-ment de propriété, comme c’était le casdans l’arrêt rapporté, le nu-propriétairedoit être inscrit au RCS en qualité de nu-propriétaire non exploitant (Paris, 30jan-vier 1998, D 1998, IR, 78).La Cour de cassation avait déjà jugé, encas de démembrement de la propriétéd’un fonds de commerce résultant d’unesuccession, qu’un copreneur, faute d’êtreinscrit personnellement au RCS, usufruitierdu quart des biens de la succession de sonépouse, ne bénéficie pas du statut puis-qu’il n’y a pas d’indivision entrel’usufruitier et le nu-propriétaire.L’arrêt de la Cour de cassation est dans lemême sens.Vente de l’immeuble loué:l’action du preneur en paiementde l’indemnité d’éviction(Cass. Civ. 3e, 5mars 2008, n°204, FS-P+B,rejet)Un bailleur de locaux commerciaux avaitdélivré congé avec offre de renouvelle-ment, puis rétracté son offre et offert lepaiement d’une indemnité d’éviction.L’immeuble avait été vendu et une clausedu contrat de vente prévoyait quel’acquéreur ferait son affaire du paiementde l’indemnité d’éviction. Le locataireayant engagé une action en paiement del’indemnité, l’acquéreur contestait la déci-sion ayant admis la demande du preneurle contraignant à payer l’indemnité. LaCour de cassation confirme la décision:“Mais attendu qu'ayant constaté quel'acte de vente conclu le 4février 1999entre le CFF [vendeur] et la société TheRitz Hotel [acquéreur] comprenait une sti-pulation ainsi rédigée: "Étant préciséqu'un congé avec offre de renouvellementsuivi d'une dénonciation de cette offre ontété signifiés à la société Banque Sepah[preneur] à la demande du Crédit foncierde France. Qu'à la suite, une procédure aété intentée par le locataire M.K. au nomde The Ritz Hôtel Limited déclare avoirparfaite connaissance de ces location etprocédure dont les éléments lui ont étéremis dès avant ce jour par le vendeur etdéclare, ès qualités, en faire son affairepersonnelle déchargeant le vendeur detoutes les conséquences financières notam-ment l'acquéreur s'oblige à prendre à sacharge le payement de l'indemnitéd'éviction ainsi que les frais et honorairesde cette procédure", la cour d'appel […] apu en déduire qu'une telle clauses'analysait en une délégation imparfaitede payement par laquelle le CFF avaittransmis à la société The Ritz Hotel la char-ge du payement de l'indemnité d'évictiondue à la société Banque Sepah et qu'unetelle stipulation autorisait le preneur, àréclamer le paiement de l'indemnité qui yétait visée à la société The Ritz Hotel,acquéreur de l'immeuble, sans être tenuede s'adresser au CFF, vendeur, et sans quepuisse lui être opposée la règle de l'effetrelatif des conventions”. Le pourvoi estrejeté.Observations de Jurishebdo: en principe,la vente de l’immeuble ne décharge pas lebailleur initial de l’obligation de payerl’indemnité d’éviction en cas de refus derenouvellement survenu avant la vente(Civ. 3e, 15 déc. 1999, Bull. Civ. 3, n°243),car l’indemnité d’éviction est une dettepersonnelle du bailleur (Civ. 3e, 30mai2001, Bull. Civ. III, n°69).Mais si l’acte de vente met l’indemnité à lacharge de l’acquéreur, celui-ci en est rede-vable (Civ. 3e, 2 déc. 1998, n°96-22181).il résulte de cet arrêt de 2008, le contratde vente avait prévu la transmission de lacharge de l’indemnité à l’acquéreur, que lepreneur peut s’adresser directement àl’acquéreur de l’immeuble dont il est loca-taire, pour obtenir le versement del’indemnité d’éviction. Il n’a pas à mettreen cause son bailleur initial, pouvant invo-quer la délégation imparfaite stipulée dansl’acte de vente.Un décret pour le Pass-FoncierUn texte d’application a été publié concer-nant le Pass-Foncier: ce décret du 5marsprévoit la conclusion d'un bail à construc-tion dans le cadre du Loca-Pass, tel queprévu par la convention conclue avecl'UESL le 20décembre 2006, modifiée le27septembre 2007. Il précise le mode decalcul des ressources de l'accédant. L'aideà l'accession sociale, accordée par une ouplusieurs collectivité ne doit pas dépasser50% du ou des autres prêts de plus de 2ans concourant au financement del'opération.(Décret n°2008-226 du 5mars 2008 pris pourl'application de l'article 257 du CGI relatif auxlivraisons à soi-même d'habitations principalesdont le terrain d'assise est acquis de manièredifférée, J.O. du 7mars, p.4363).Logement socialUn arrêté du 14février 2008 fixe lesmodalités de déclaration, de calcul et depaiement de la cotisation due à la Caissede garantie du logement locatif social. Letexte comporte en annexe le modèle dedéclaration de cotisation à la CGLLS autitre de 2008, ainsi qu'une fiche de calcul.La cotisation est payée via le site internetteledeclaration.cglls.fr. Pour 2008, le tauxde cotisation est fixé à 1,33% desloyers. Le montant de réduction par allo-cataire des aides au logement est fixé à35 ; le montant de réduction par loge-ment situé dans les quartiers de l'article L452-4 al. 5 est de 29 et le montant deréduction par logement faisant l'objetd'une 1emise en service en 2007 est de700. (J.O. du 22février, p.3181).
18mars 2008page6JURIShheebbddooimmobilierRREEGGLLEEMMEENNTTAATTIIOONNLes formulaires de demanded’autorisation pour travaux surmonuments historiques sontpubliésDivers modèles de demanded'autorisations de travaux ont été publiés:- Demande d'autorisation de travaux surun immeuble classé: CERFA 13585*01 (ledossier comprend 13 pièces à joindre);- Demande d'autorisation de travaux surun immeuble classé pour la mise en placed'installations ou de constructions tem-porairesd'une surface supérieure à 20m2et d'une durée supérieure à 1 mois: CER-FA 13587*01;- Demande d'autorisation de travaux surun immeuble adossé à un immeuble clas-, non soumis au PC, permis de démolir,au permis d'aménager ou à la déclara-tion préalable, mais qui sont de nature àaffecter la bonne conservation del'immeuble classé: CERFA 13586*01 (6pièces jointes).(Arrêté du 29novembre 2007 relatif auxmodèles de demandes d'autorisations de tra-vaux sur les monuments historiques et àl'enregistrement des demandes d'autorisationsde travaux et des déclarations préalables, J.O.du 29février, p.3584).Une convention avec la Fonda-tion du patrimoineLes propriétaires d'immeubles classésmonuments historiques ou inscrits àl'inventaire supplémentaire des MH ouayant obtenu de la Fondation du patri-moine un label peuvent conclure uneconvention avec la Fondation du patri-moine pour la restauration de cesimmeubles.Un décret du 27février 2008 en fixe lesmodalités. La convention prévoit notam-ment la description détaillée des travauxenvisagés, leur coût et le plan de finance-ment, l'engagement du propriétaire deconservation de l'immeuble etd'ouverture au public, l'engagement dupropriétaire d'informer la Fondation dela date de la fin des travaux dans le moisqui suit l'achèvement.L'article 2 du décret précise les exi-gences d'ouverture au public des par-ties d'immeubles qui ont fait l'objet detravaux: 50 jours par an (dont 25 nonouvrables, d'avril à septembre) ou 40jours par an (de juillet à septembre). Lemodèle de convention est disponible surle site du ministère de la culture.Les exigences d'ouverture au public sontprécisées par arrêté. Le propriétaire doitchaque annéeavant le 1erfévrierdéclarer au délégué général du tourismeles conditions d'ouverture de sonimmeuble.(Décret n°2008-195 du 27 fév. 2008 pris pourl'application des articles L.143-2-1 et L.143-15du code du patrimoine et relatif aux conven-tions conclues avec la Fondation du patrimoineet certaines fondations ou associations enfaveur de la restauration de monuments histo-riques privés;arrêté du 27 fév. 2008 fixant lesconditions d'ouverture au public des monu-ments historiques, J.O. du 29, p.3563 et3565).Risque d’incendie dans les IGHet ERPUn arrêté fixe les conditionsd'agrément des organismes qui sontchargés de vérifier les règles desécurité incendiedans les IGH ou lesERP. L'agrément peut concerner lesphases de conception, de construction etd'exploitation ou pendant l'une ou plu-sieurs de ces phases. Pour pouvoir êtreagréés, les organismes doivent d'abordêtre accrédités par le Cofrac ou un orga-nisme européen équivalent.L'article 7 fournit la liste des pièces quedoit comporter la demande d'agrément,dans le cadre d'une première demandeet dans le cadre d'un renouvellement.Cet arrêté est applicable un an après sadate de publication, mais les agrémentsdélivrés antérieurement restent valablesjusqu'à l'expiration de leur validité.(Arrêté du 11décembre 2007 relatif aux condi-tions d'agrément pour les vérifications régle-mentaires prévues dans les établissements rece-vant du public et les immeubles de grande hau-teur, J.O. du 1ermars 2008, p.3653).Prévention des expulsionsLe fonctionnement de la commission spé-cialisée de coordination des actions deprévention des expulsions locatives a étéprécisé par décret.La commission comprend des membresde droit: préfet, président du conseilgénéral, représentant des organismespayeurs des aides au logement, maire,président de l'EPCI ayant conclu uneconvention de délégation pour les attri-butions des aides au logement, et desmembres qui participent sur demande:bailleurs sociaux, privés, associations delocataires, associations d'insertion, asso-ciations d'information sur le logement,commission de surendettement.La commission formule des avisparexemple auprès du préfet ou du FSL.Elle émet aussi des recommandations.Cela vise par exemple les bailleurs dontdes locataires sont en situationd'impayés, en vue d'envisager leur relo-gement; ou les autres bailleurs et lesréservataires de logements pour concou-rir au relogement.La commission rend compte de son activi- devant le comité responsable du plandépartemental d'action pour le logementdes personnes défavorisées; elle peutémettre des propositions d'améliorationdu traitement des expulsions.(Décret n°2008-187 du 26février 2008, J.O.du 28février, p.3474).François Fillon veut des décretsplus viteLe Premier ministre rappelle que le votede la loi n'est pas l'achèvement d'uneréforme et il appelle ses ministres àprendre rapidement les textesd'application. Il leur demande de dési-gner une « structure clairement dédiéequi sera responsable de la coordinationdu travail d'application des lois » pour leministère. L'adoption d'une loi nouvelleest suivie d'une réunion interministériellequi détermine le ministère responsablede la préparation de chaque décret etqui arrête un échéancier. Cet échéanciersera transmis aux deux assemblées.(Circulaire du 29février 2008 relative àl'application des lois, J.O. du 7mars 2008,p.4233)Cadastre et CNILLe droit d'accèsprévu par la loi du6janvier 1978 susvisée s'exerce directe-ment auprès d'un centre des impôts fon-cier ou d'un centre des impôts. Quant audroit de rectification, il s'exerce en ligneauprès de ces mêmes centres.(Arr. du 20 fév. 2008 modifiant l'arrêté du 21janv. 2008 portant création par la DGI d'un trai-tement automatisé de données à caractère per-sonnel dénommé «Service de consultation duplan cadastral - SCPC», J.O. du 29 fév., @).Formation: l’arrêté du 24janvier 2008donne la liste des diplômes et titres profes-sionnels comportant une formation obliga-toire à l'accessibilité du cadre bâti aux per-sonnes handicapées (J.O. du 1ermars, p.3698).
18mars 2008page7JURIShheebbddooimmobilierRREEPPOONNSSEESS MMIINNIISSTTEERRIIEELLLLEESSRéférences(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations21 fév. 2008Sénatp.345n°151Jacques Mahéas,PS, Seine-Saint-DenisStatistiques de logementssociaux démolisLogementLe nombre de logements sociaux démolis estpassé, en France, de 3919 en 1992 à 13121 en2005. (Les chiffres étaient de 9725 en 2003 etde 11065 en 2004).La réponse explique: lahausse provient de la miseen œuvre du programmede rénovation urbaine.25 fév. 2008ANp.1618n°5223Eric Straumann,UMP, Haut-RhinTaxe localed’équipement: difficultéde recouvrementBudgetAfin de parvenir à un meilleur recouvrementdes taxes d'urbanisme et à des recettessécurisées pour les collectivités locales, le min-istère a engagé des travaux visant à simplifierle régime de ces taxes, en liaison avec le min-istère de l'écologie et celui de l'intérieur.Le député s'inquiétaitdu risque de perte derecettes pour les collec-tivités locales.25 fév. 2008ANp.1629n°10536Jean Michel,S.R.C. Puy-de-DômeMaîtres d'œuvre exerci-ce de la professionCultureL'ordonnance du 26 août 2005 a prévu unerégularisation de la profession des maîtresd'œuvre en bâtiment, détenteurs d'un récépissé,au titre de la loi de 1977 sur l'architecture. Ilsdevaient déposer une demande avant le 28août2006. Ce délai a été reporté par la loi du30décembre 2006 jusqu'au 30juin 2007. Il n'estpas envisagé d'ouvrir de nouveau délai.Le député sollicitait pré-cisément une ouvertured'un nouveau délai derégularisation.25 fév. 2008ANp.1634n°6300Jean-Louis Léonard,UMP, Charente-Mar-itimeContrôle des divisionsd'immeubles pour exigerla réalisation de parkingÉcologieLa division d'immeubles en petits appartementsn'est soumise à aucune autorisationd'urbanisme si elle ne comporte ni changementde destination ni modification de l'aspectextérieur. Mais elle doit respecter le PLU etnotamment les règles imposant la réalisationde places de stationnement. Si elle en a con-naissance, l'autorité compétente devra dresserun PV d'infraction. La commune peut deman-der réparation de son préjudice résultant del'absence de réalisation des places requises.La réponse cite un arrêtayant admis l'action dela commune: Cass. Civ.3e, 23novembre 2005.25 fév. 2008ANp.1638n°10083Marcel Rogemont,App. S.R.C. Ille-et-VilaineCrédit d'impôt pourrécupération de l'eau depluieÉcologieUn texte va préciser les usages de l'eau de pluieautorisés dans l'habitation. Il va autoriser l'usagede l'eau dans les toilettes et pour le nettoyagedes sols. Le conseil supérieur d'hygiène de Francepréconise l'interdiction pour le lavage du linge.L'usage va être interdit pour lescrèches et leshôpitaux. L'arrêté sera prochainement publié.Texte de base: loi surl'eau du 30décembre2006 et arrêté du 4mai200725 fév. 2008ANp.1636n°8643Jean-Luc Warsmann,UMP, ArdennesPLU: notion d'emprise ausolÉcologieLes notions d'emprise au sol ou de hauteur nefont pas l'objet de définition réglementaire etdoivent être précisées localement. A défaut, lesdéfinitions retenues par le juge s'appliquent.L'emprise au sol est normalement la superfi-cie au sol qu'occupe la base du bâtiment.Mais ce peut être parfois la surface occupéepar la projection verticale du volume horsœuvre du bâtiment à la surface de la parcelle.La réponse cite des juge-ments qui concernentgénéralement des bâti-ments en pyramideinversée.25 fév. 2008ANp.1640n°9731Christian Jacob,UMP Seine-et-MarneDivisions foncières: dispositions transitoiresÉcologieSi un terrain a fait l'objet d'une autorisation de lotir avant le 1eroctobre 2007, ilpeut être procédé, même après cette date, à la division du terrain sans que lepropriétaire ait à demander de nouvelle déclaration ou de permis d'aménager.Dès lors que l'autorisation de lotir est en cours de validité, les divisionsautorisées ne sont pas remises en causepar les nouvelles dispositions.25 fév. 2008ANp.1647n°12446Marie-Jo Zimmer-mann,UMP, MoselleConstruction sur unimmeuble inachevéÉcologieLe permis est périmé si les travaux sont inter-rompus pendant plus d'un an. Des travauxd'aménagement peuvent être effectués sur uneconstruction inachevée pour la rendre habit-able, sous réserve de l'obtention d'une nou-velle autorisation pour la partie restante.Texte art. R 424-17 ducode de l'urbanisme.25 fév. 2008ANp.1671n°3782Denis Jacquat,UMP, MoselleFichier des logementsinsalubresLogementLa création d'un fichier unique des logements insalubres a été prévue parla loi ENL. Le projet de décretprécisant la mise en place de l'observatoirenominatif départemental des logements indignes, insalubres et indécents,est en cours d'élaboration et doit être présenté à la CNIL.25 fév. 2008AN, p.1671n°7354Geneviève Levy,UMP, VarRestitution du dépôt degarantieLogementLes sommes restant dues par le locataire doivent être justifiées par lebailleur, mais il n'est pas tenu de produire des factures de travauxacquittés(Cass. Civ. 3e, 3avril 2001).A nos abonnés::le texte complet des réponses ministé-rielles peut vous être faxé ou envoyépar mél sur simple demande.
18mars 2008page8JURIShheebbddooimmobilierEENN BBRREEFFNominationsCabinets ministérielsConsommation: Olivier Cheret est nomméconseiller technique chargé du tourisme,Fausto Rotelli est nommé conseiller tech-nique chargé des affaires européennes etinternationales au cabinet de Luc Chatel (arr.du 21 fév. 2008, J.O. du 29février et du7mars, @).Logement: Didier Bellier-Ganiere est nom- conseiller technique au cabinet de Christi-ne Boutin (arr. du 1erfév. 2008, J.O. du5mars, @).MagistratureCAA: Patrick Frydman, conseiller d'Etat, estnommé président de la cour administratived'appel de Versailles (décret du 6mars, J.O.du 8, p.4333).Organismes publicsCNIS: sont nommés comme personnalitésqualifiées au Conseil national del'information statistique: Jean-Pierre Duport,conseiller d'Etat, Yves Fréville, professeurd'université et Claude-Valentin Marie, vice-président de la Haute Autorité de luttecontre la discrimination et l'égalité (arr. du 18fév. 2010, J.O. du 6mars 2008, p.4190).Reine-Claude Mader (CLCV) est nomméesuppléante (arr. du 5 fév. J.O. du 23, p.3222).AFTRP: Eric Gissler est nommé administra-teur de l'Agence foncière et technique de larégion parisienne au titre du ministre chargéde l'économie (arr. du 11 fév. 2008, J.O. du28, p.3479).La Défense: Bruno Chauffert-Yvart estnommé administrateur de l’EPAD (arr. du 18fév. 2008, J.O. du 28, p.3480).Conservatoire de l'espace littoral et desrivages lacustres: 29 personnes sont nom-mées administrateurs par arrêté du 15février2008. La personne désignée comme représen-tant le ministre chargé de l'urbanisme estEtienne Crepon(J.O. du 24, p.3249).ÉquipementIgor Kisseleff est nommé directeur départe-mental de l'équipement de la Meuse (arr. du28février 2008, J.O. du 1ermars, @).Au fil du J.O.Conventions collectives & profes-sionsCAUE: la conventioncollective nationaledes conseils d'architecture, d'urbanisme et del'environnement du 24mai 2007, est ren-due obligatoire, à l'exclusion de certaines dis-positions, par arrêté du 27février 2008 (J.O.du 6mars p.4194).Géomètres experts, topographes, photo-grammètres, experts fonciers: l’avenant n°2du 27septembre 2007, relatif aux taux decontribution des entreprises et cabinets à laformationest étendu par arrêté du19février 2008 (J.O. du 27 fév. p. 3401).Avocats: ont été étendus :- l’accord du 5octobre 2007 relatif aux man-dats des représentants du personnel,- l’avenant n°88 du 30novembre 2007 rela-tif aux salairesminima,- l’avenant n°1 du 21décembre 2007 àl'accord professionnel national du 19janvier2007 relatif aux gratificationsdes sta-giairesdes cabinets d'avocats(arrêtés du 20 fév. 2008, J.O. du 1ermars,p.3713 et3715, et avis d’extension, J.O. du2mars, p.3777).Avocats salariés: l’accord du 5octobre2007 relatif aux mandats des représentantsdu personnelest étendu par arrêté du20février (J.O. du 1ermars, p.3713); ainsi quel’accord du 30novembre 2007 relatif auxsalairesminima (arr. du 19 fév. J.O. du 27fév. p.3400).Notaires: les modifications apportées auxstatuts du régime d'assurance vieillesse com-plémentaire de la section professionnelle desnotaires sont approuvées par arrêté du27février 2008 (J.O. du 8mars, p.4323).Pact-Arim: trois textes ont été étendus:- l’accord du 9mars 2005 relatif à la forma-tionprofessionnelle tout au long de la vie,- accord du 30novembre 2006 sur lessalairesminima,- l’avenant du 30novembre 2006 révisantl'accord du 25novembre 2003 relatif à laclassificationdes emplois et des coefficients(arrêté du 21 fév. J.O. du 1ermars p.3718).NOM:PRENOM:FONCTION:SOCIETE:ADRESSE:TELEPHONE:FAX:MEL: TVA intracom.:SIGNATURE:BULLETIN D’ABONNEMENT «PRIVILEGE »20%de réduction sur l’abonnementJURIShheebbddooimmobilierOUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscription à JURIShebdoqui m’est réservéesoit un an d’abonnement (41 numéros de la lettre + 5numéros spéciaux consacrés au droit immobilier) au prix de 599 TTC dont 2,1%de TVA au lieu de 769 TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionA RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi 306UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERREUNE OFFREEXCEPTIONNELLERésere aux nouveaux abonnés
18mars 2008page9JURIShheebbddooimmobilierRREENNCCOONNTTRREEAACCTTEEUURRSSL’ARC, la CGT et la CFDT demandent auxpouvoirs publics la tenue d’une confé-rence ou d’un “Grenelle” sur les ascen-seurs, estimant que le report annoncéde la date de mise en conformité desascenseurs est insuffisant pour régler lesproblèmes.Le directeur de l’ARC, Bruno Dhont,commence par expliquer que ce n’estpas parce que le parc d’ascenseurs estancien, qu’il est vétuste. Un ascenseurétant fait pour durer 50 ans, il n’est pasvétuste après 20 ans. L’association réfuteles chiffres qui circulent sur le nombred’accidents: leur fiabilité n’a été attes-tée par aucune étude sérieuse. À quoiattribuer les trop fréquentes pannes?Pour l’ARC, la réponse est claire: c’estune question d’entretien qui est malassuré. Bruno Dhont indique que les“gros ascensoristes ont décidé que lamaintenance préventive était trop coû-teuse”. Ils se sont désengagés de ce tra-vail pour faire des économies de person-nel et facturer au prix fort les piècesusées prématurément.Par ailleurs, la loi a mélangé des ques-tions de sécurité avec des points desimple confort. L’ARC reconnaît que cer-taines mesures sont bienvenues, commela mise en place de serrures de portespalières sécurisées, mais que d’autresrelèvent du simple confort. Exemple: lesvariateurs de fréquence pour assurerune précision d’arrêt. À propos ducalendrier des travaux, Bruno Dhontjuge que “le phasage prévu par lestextes reste une illusion” car les ascenso-ristes sont “incapables d’assurer les tra-vaux”. L’ARC s’inquiète également de lasituation des personnes âgées ou handi-capées, certaines étant paniquées àl’idée de devoir être privées d’ascenseurpendant deux mois. L’Associationdemande qu’une partie du produit deTVA généré par ces travaux soit affectéeà des aides pour ces personnes.L’ARC déplore par ailleurs que, à la suitede la loi Robien, la notion de vétusté aitété introduite dans la majorité descontrats. Par cette clause, au terme d’undélai de 10, 20 ou 30 ans, le matériel estautomatiquement considéré commevétuste et n’est plus remplacé au titre ducontrat, mais en frais supplémentaires.La commission des clauses abusives a étésaisie mais elle refuse de se prononcersur ces contrats, estimant qu’elle a émisune recommandation en 1997. Pourtant,les textes en vigueur datent de 2004…En conséquence, l’ARC demande:- de rétablir la maintenance préventive,notamment en supprimant la notion devétusté automatique,- d’obliger les ascensoristes à pratiquerla transparence des prix en matière demise en conformité,- de rétablir un calendrier “réaliste” destravaux de mise en conformité,- d’aider financièrement les coproprié-taires les plus faibles- que les contrats soient contrôlés par laDGCCRF et la commission des clausesabusives.130 ascenseurs par technicienRobert Pelletier, pour la CGT, estimeégalement que la notion de vétusté aubout de 20 ans est “ridicule”. Il évoqueaussi les difficultés de la profession dupoint de vue des personnels: sécuritédes personnels lors des opérations demaintenance, risque pénal en casd’accident d’un utilisateur, saleté, rému-nération insuffisante… Il critique aussila manière dont est organisé le travail etapprouve l’analyse de l’ARC en cequ’elle considère que la maintenanceest insuffisante : c’est le défaut de main-tenance qui provoque l’usure prématu-rée des pièces. La CGT est d’accord pourrepousser les délais imposés par lestextes. Pour Robert Pelletier, qui indiqueincidemment qu’il vaudrait mieux moinsd’experts et plus de techniciens,: “il fautrepousser tous les délais et revoir la hié-rarchie de ce qui est imposé”. Ainsi parexemple, il juge inutile d’imposer leQuand l’ARC, la CGT et la CFDT dénoncent les pratiquesdes ascensoristes…L’association des responsables de copropriété a tenu une conférence depresse commune avec les syndicats de techniciens d’ascenseurs le 11marspour demander aux pouvoirs publics un “Grenelle des ascenseurs”.FFB: Didier Ridoreta été élu prési-dent de la Fédération Française du Bâti-ment, le 14mars 2008, il succède à Chris-tian Baffy.Indexation des loyers commer-ciaux: le Syndicats des Indépendants,qui regroupe des commerçants, artisans,professions libérales et PME a fait partde sa volonté de s’associer au protocoledu 20décembre 2007 sur la mise en pla-ce de l’indice des loyers commerciaux, àla place de l’ICC.Le réseau l’Adresse(390 points devente) a signé un accord en vue denégociations pour le rapprochementavec le réseau Imogroup (80 points devente).Interrogée sur des dysfonctionne-ments du réseau du 1% Logement,Christine Boutin a affirmé (Le Parisien12mars 2008) que “la suppression du1% logement serait une erreur majeu-re” mais qu’il fallait “apporter de la clar- dans la gouvernance du 1%”. Elleconfirme que son projet de loi compor-tera des mesures dans ce domaine.Vinci Immobilier: Patrick Supiot estnommé directeur général adjoint del’immobilier d’entreprise de Vinci Immo-bilier.remplacement des portes palières bat-tantes par des portes automatiques.Pour la CFDT, Sébastien Couderc, rappel-le que les entreprises d’ascenseurs “sonttrès rentables”, mais que le nombred’ascenseurs attribués à un technicienne lui permet pas de les surveiller demanière satisfaisante. S’il y a 20 ans, letaux était de 60 ascenseurs pour unepersonne, un technicien peut aujour-d’hui avoir 130 ascenseurs sous sa res-ponsabilité, “il ne peut donc pas garan-tir un haut niveau de sécurité”, estimela CFDT. Les syndicalistes évoquent aussiles délais d’immobilisation des ascen-seurs qu’ils jugent scandaleux.Par ailleurs, ils déconseillent fortementaux propriétaires de changer de presta-taires, car les techniciens ne sont pasnécessairement formés aux caractéris-tiques techniques des concurrents.On attend la réponse des pouvoirspublics à cette demande de “Grenelledes ascenseurs”…
La collecte des SCPI se porte bien: 1,4mil-liard d’euros collectés en 2007, un chiffreen forte progression (de 25%) par rap-port à 2006.La capitalisation du secteur atteint17,2milliards d’euros fin 2007, chiffre enhausse de 14% en un an. Par comparai-son, les SIIC atteignent 54milliards.Pour les performances, le taux de rende-ment de la profession s’établit à 6,00%et la hausse du prix des parts de 6,85%,soit une performance globale de 12,85%.Les SCPI de rendement continuent à occu-per une place prépondérante dans lesecteur avec une capitalisation de15,5milliards, mais les SCPI fiscales(1,05milliard d’euros de capitalisation)ont progressé puisqu’elles ont collecté189millions d’euros, soit 118% de plusque l’année précédente, grâce aux SCPIRobien, Robien recentré et aux SCPI Mal-raux, trois ayant été créées. L’IEIF faitobserver que la collecte des trois SCPI Bor-loo s’est élevée à 40millions, mais que“l’essor des Borloo populaire dans lesecteur des SCPI n’est donc pas compara-ble à celui des Robien qui avaient collectéplus de 500millions d’eurosces dernières années, et quiont encore collecté plus de 80M dans leur version “Robienrecentré” en 2007”.Des SCPI aux OPCICertaines SCPI ont vocation àse transformer en OPCI, carelles ont été explicitementcréées avec cet objectif (AGFPierre Valor, Opéra Rende-ment, SGAM AI PierreEntreprise et OPCI 1). Elles ontcollecté 175millions d’euros en 2007.Quatre groupes ont collecté plus de100millions d’euros en 2007: Le premierest l’UFG avec 521,9millions. Les troisautres groupes sont plus proches:126,1millions pour Sofidy, 106,9 pourHSBC et 106,1 pour BNP Paribas.A lui seul, l’UFG représente 28,9% de lacapitalisation du secteur, suivi par leCrédit Agricole (12,1%) et BNP Paribas(10,5%). Trois autres groupes dépassent5% de parts de marché: Sofidy (6,7%),Natixis (6,2%) et UFFI Asset Management(5,1%).Les 126 SCPI sont aujourd’huigérées par 26 groupes. Parmices groupes, 14 d’entre euxont une capitalisation quiexcède 350millions d’euros.Le marché secondaire areprésenté un volume de316,3millions d’euros en 2007,un chiffre qui a progressé de16%.Performance globale:12,85%Pour les performances de 2007, le chiffreglobal de 12,85% est tiré vers le haut,fait remarquer l’IEIF, par la hausse desvaleurs de parts et est aussi “la contrepar-tie de la baisse régulière des rende-ments”.Selon les calculs de l’Institut de l’Épargne,le TRI des SCPI sur 10 ans est de 10,42%.Comparant le rendement des SCPI à celuide la détention en direct (rendement desbureaux de Paris, quartier central desaffaires), ou avec celui du taux desemprunts d’Etat à long terme, l’IEIF faitobserver qu'il dépasse ces deux secteurs.18mars 2008page10JURIShheebbddooimmobilierEETTUUDDEESSMMAARRCCHHEESSSCPI: un marché en bonne formeCollecte nette des SCPI (millions d’euros)Rendement des SCPI, des bureaux “prime”et du placement sans risquesource: Aspim-IEIFsource: IEIF- Banque de France - CBRE19871988198919901991199219931994199519961997199819992000200120022003200420052006200700,010,020,030,040,050,060,070,080,090,10,060,040,04Rendement des SCPI, des bureaux "prime" et du placement sans risqueRendement des SCPITaux des emprunts à long terme (TME)Rendementbureaux Paris QCA19971998199920002001200220032004200520062007 - 100 200 300 400 500 600 700 800 900 1 000 1 100 1 200 1 300 1 400 Collecte nette des SCPISCPI NON FISCALESSCPI FISCALESen M!Ventes de logements neufs: recorden 2007, baisse prévue en 2008Le président de la fédération des promo-teurs (conférence de presse du 10mars2008) admet que “le taux de désistementde nos clients a fortement augmenté”.Alors que ce taux était de 18% au premiersemestre 2007, il est passé à plus de 25%au second semestre.Pour 2007, les résultats des ventes sontbons: les promoteurs ont vendu 127420logements, ce qui représente un record devente depuis 1980, l’année 1979 étant leprécédent record, avec 141000 ventes.L’offre commerciale, qui est de 102600logements, correspond à fin 2007 à 10,6mois de vente par rapport au volume devente du 2e semestre 2007. La fraction cor-respondant à des logements construits estfaible (2,5%). L’essentiel correspond à deslogements en cours de construction(45,5%) ou en projet (52%).La FPC émet quelques réserves sur l’objectifnational de 500000 logements, car “il fautune analyse des besoins de chacune desagglomérations en fonction de la natalitéet de l’immigration” et que cela se traduisedans les PLU. Jean-François Gabilla estimeque si les maires ne construisent pas, il fautque l’Etat reprenne la main.De façon à favoriser la densité, il proposepar exemple que soit obligatoirel’ouverture à l’urbanisation de secteurs encas de création d’une ligne de tramway.Pour 2008, la FPC prévoit une poursuite dela baisse de la proportion des investisseurs(ils sont passés de 53% des ventes en 2006à 48% en 2007). La fédération estime aussique le prix des terrains va baisser. Récusantl’idée d’une crise, la fédération table sur untassement du volume de vente de loge-ments; elle pronostique une baisse de 10 à14%. Les ventes s’établiraient en 2008 àun chiffre compris entre 110000et 115000.AménagementLes opérations d'aménagement de laPlaine du Varont été inscrites parmi lesopérations d'intérêt nationaldel'article R.121-4-1 du code del'urbanisme par décret (n°2008-229 du7mars 2008, J.O. du 8, p.4305)Deux réserves naturellesnationalesont été créées par décrets du 5mars2008 dans le Nord-Pas-de-Calais: réservede la grotte et des pelouses d'Acquin-Westbécourt et des coteaux de Wavrans-sur-l'Aa et réserve «des étangs du Rome-laëre» (J.O. du 7, p.4234).SCPITMEBureaux Paris QCA
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