lundi 2 juin 2025

310 – 15 avril 2008

AccueilAnciens numéros310 - 15 avril 2008
■ Jurisprudence récente p. 2 et 3
Sous-traitance
✓ Responsabilité de l’entrepreneur envers les clients du maître de l’ouvrage en raison de la faute du sous-traitant

VEFA
✓ Distinction entre retard fautif et suspension légitime du délai d’exécution

Promesse de vente
✓ Acquisition par un agent immobilier… marchand de biens

Indivision
✓ Action en rescision pour lésion dans le cadre d’un partage

■ Analyse p. 4
✓ Quel avenir pour l’indice des loyers commerciaux, par Arielle Messawer et Yasmina Yehia, avocats, Jones Day
✓ En bref : discrimination, gestion des baux de l’Etat, des avocats conseillent

■ Actualite p. 5
✓ Comment assurer le risque locatif : le rapport Baïetto-Beysson – Béguin
✓ Chiffres : indexation des loyers, taux de l’usure, mandat posthume, l’investissement au 1er trimestre

■ Réponses ministérielles p. 6
✓ Le tableau hebdomadaire synthétique des dernières réponses publiées

■ En bref p. 7
✓ Au fil du J.O.
✓ Nominations
✓ Sur votre agenda
✓ Droit de préemption pour les baux commerciaux
✓ Barèmes fiscaux

■ Rencontre p. 8
✓ Philippe Marini propose un partenariat aux professionnels, lors du colloque de l’IEIF.


JURISPRUDENCERECENTEp.2et3Sous-traitanceResponsabilitédel’entrepreneurenverslesclientsdumaîtredel’ouvrageenraisondelafautedusous-traitantVEFADistinctionentreretardfautifetsuspensionlégitimedudélaid’exécutionPromessedeventeAcquisitionparunagentimmobi-lier…marchanddebiensIndivisionActionenrescisionpourlésiondanslecadred’unpartageANALYSEp.4Quelavenirpourl’indicedesloyerscommerciaux,parArielleMessaweretYasminaYehia,avocats,JonesDayEnbref:discrimination,gestiondesbauxdel’Etat,desavocatsconseillentACTUALITEp.5Commentassurerlerisquelocatif:lerapportBaïetto-Beysson-BéguinChiffres:indexationdesloyers,tauxdel’usure,mandatposthume,l’investissementau1ertrimestreREPONSESMINISTERIELLESp.6Letableauhebdomadairesynthé-tiquedesdernièresréponsespubliéesENBREFp.7AufilduJ.O.NominationsSurvotreagendaDroitdepréemptionpourlesbauxcommerciauxBarèmesfiscauxPhilippeMariniproposeunpartenariatAmbiancemorosece8avrilautraditionnelcolloquedel’IEIFsurlemarché.Ilestvraiquelessignesd’inquiétudeneman-quentpasetcertainsopérateursontparexempleexpliquéleurstratégieconsistantà…seretirerdumarché.MaislerapporteurdelacommissiondesfinancesduSénat,PhilippeMarini,proposeunpartenariatauxinvestisseursinstitutionnels:revenirverslesec-teurdulogement,encontrepartied’avantagesfiscaux(lirepage8).L’idéeseraitdeconcevoirunrégimeparticulierdeSIICquiinvestiraitdanslelogementintermédiaireetbénéficieraitd’unavantagefiscalpermettantderemonterlarentabilitéàunniveauacceptablepourl’investisseur.Ilestvraiqu’ilyaducheminàfairepourattirerànouveaulesopérateursverscemarché.Unpartici-pantaucolloque,actuellementcentrésurl’immobilierdebureauviauneSIICnousafaitpartd’unenthousiasme…plusquemodéréfaceàcetteproposition.Polimentapplaudi,lesénateuraencoredutravailpourconvaincre.Sansdoutefaudra-t-ilaussitravaillerducôtédesrapportslocatifs:laloisurlaventeàladécoupen’ayantpasfranchementfavoriséleretourdesinstitutionnelsetlarécenteréductionàunmoisdudépôtdegarantien’étantpasdenatureàconvaincrelesbailleursdelabienveillancedulégislateuràleurencontre.Ilestvraiqu’acceptercepartenariatseraittoutefoisunmoyendeconforterlerégimeSIIC.Lapropositiondusénateuryafaitclaire-mentallusion.SabineBaïetto-Beysson(Anah)etBernardBéguin(Generali)ontremisàChristineBoutinleurrapportsurlagarantiedesrisqueslocatifs.Lesauteursdecedocumentsemontrentpeufavo-rablesàuneextensionàl’ensembleduparclocatifd’unsystèmedegarantiedupaiementdesloyers.Ilsfontobserverparexemplel’inutilitéd’unsystèmequicouvriraitdeslocationsconsentiesàdesparentsouàdesproches.Enrevanche,ilsseprononcentenfaveurd’uneinterdictionducumulentrelacautionetunsystèmed’assurance.Sachantquelacaution,bienquetrèsrépandue,pré-senteuneefficacitélimitéeenraisondesesrisquesdecontesta-tionjuridique,ilsfontlepariquel’assurancesedévelopperarapi-dement.Ilresteàattendrelesarbitragespolitiques.Enfin,sivousvoulezsavoirlenombredecontribuablesquipaientl’ISFdansvotrevilleouvotrearrondissement,consultezlesiteinternetmentionnéenpage6.Onydécouvred’intéressantstableauxsurlalocalisationgéographiquedespatrimoines.BertrandDesjuzeurJURIShheebbddooLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frEDITONUMERO 31015AVRIL 2008ISSN1622-14198EANNEEAU SOMMAIRE..immobilierRENCONTRE p.8 Philippe Marini propose unpartenariat aux professionnels,lors du colloque de l’IEIF.JURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786site internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction: Ber-trand Desjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr Secrétariat: Sabine Petit A participé à ce numéro: Hélène Lécot JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARLde presse au capital de 10000euros constituée en août2002 pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17 APE 5813Z Action-naires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0209 I 80129 Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnementpour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux): 769 TTC (753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand Desjuzeur Impression: Com-Copie Clamart Gestion des abonnements: logiciel Loïc Lavoine
15avril 2008page2JURIShheebbddooimmobilierAACCTTUUAALLIITTEEAACCTTUUAALLIITTEE DDEE LLAA JJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEESous-traitanceResponsabilité de l’entrepreneurenvers les clients du maître del’ouvrage à raison de la faute dusous-traitant(Cass. Civ., 3e, 27mars 2008, n°354, FS-P+B,cassation partielle)La société B.avait commandé des travauxde tuyauteries pour son site de productionà la sociétéS., laquelle avait sous-traité leséléments de soudures à l’entreprise deM.C. Des fuites s’étant produites, la pro-duction avait être arrêtée pendant plu-sieurs jours. La société B.et ses deux clientsexclusifs avaient alors assigné la sociétéS.en réparation, laquelle s’était vue soli-dairement condamnée en appel avec sonsous-traitant. L’assureur de la société S aformé pourvoi devant la Cour de cassation,contestant le fondement de la responsabi-lité. Mais la haute Cour ne va pas retenirson argument:« Attendu que la société MMA fait grief àl’arrêt de juger […] la sociétéS.responsable in solidum aux côtés deM.C. sur le fondement des articles1134et1147 du code civil à l’égard de la sociétéB.et sur le fondement de l’article 1382du code civil à l’égard des sociétés[clientesde la société B.], des consé-quences de la défaillance des souduresexécutées sur le site de production […]alors, selon le moyen, que l’entrepreneurprincipal n’est pas délictuellement respon-sable, vis-à-vis des tiers, des dommagescausés par son sous-traitant […];Mais attendu qu’ayant retenu que lasociété S.n’avait pas veillé au respectpar son sous-traitant des instructionsqui lui avaient été données quant à la qua-lité des soudures à réaliser, la cour d’appela pu en déduire que les sociétés [clientes]étaient fondées à invoquer l’exécutiondéfectueuse par la société S.de soncontrat ».La Cour renvoie toutefois l’affaire pour unmanque de base légale sur un autre point.Observations de Jurishebdo: En cas defaute ou négligence du sous-traitant,l’entrepreneur principal reste intégrale-ment responsable des conséquences enversle maître de l’ouvrage (Cass. Civ. 3e, 11mai2006, n°04/20426) et potentiellementenvers les tiers lésés, comme en l’espèce:en effet, l’obligation du sous-traitant neconcerne « que la réalisation de sa propreprestation contractuelle, à l'exclusiond'éventuels dommages aux tiers, sauf sti-pulations spéciales du contrat de sous-trai-tance » (Cass. Civ. 3e, 26avril 2006, 05-13254 et 05-16041). Les faits de la présen-te espèce illustrent les raisons de cettesolution: l’entrepreneur a un devoir devigilance quant à la bonne réalisation del’ouvrage délégué: méthodes, outillagesemployés, etc. Une malfaçon entraînerasimultanément deux inexécutions contrac-tuelles: celle de son obligation de résultatpar le sous-traitant, au titre du contrat desous-traitance, et celle de l’entrepreneurau titre du contrat principal. Les clients dumaître de l’ouvrage ne sont pas concernéspar la sous-traitance; ils le sont enrevanche pour les conséquences domma-geables à leur égard de la défaillance ducontrat principal: ici, impossibilité de réali-ser les approvisionnements prévus.L’entrepreneur pourra certes se retournervers le sous-traitant, mais pour la seulefraction de la dette dont il ne doit pasassumer la charge définitive, selon larépartition des responsabilités.VEFADistinction entre retard fautif etsuspension légitime du délaid’exécution(CA Paris, 2eCh.B., 13mars 2008, n°06/22543et n°06/22547)Par acte notarié du 28novembre 2001, fai-sant suite à un contrat de réservation endate du 26octobre 2001, la SCI C.avaitvendu en VEFA un appartement auxépoux B.L’acte de vente indiquait que leslocaux seraient livrés au 4e trimestre 2002,le contrat de réservation précisant cepen-dant, au chapitre « Délai d’exécution »,plusieurs causes légitimes de suspension,au titre desquelles les intempéries.L’appartement n’ayant été livré que le1eroctobre 2003, les époux avaient assignéla SCI en réparation. Leur demande étaitaccueillie en premier ressort et le vendeurcondamné à verser au couple 10485. LaSCI a interjeté appel, contestant que leretard lui fut imputable à faute. La Courd’appel va partiellement lui donner raison:« Considérant qu’ainsi que l’ont relevé àjuste titre les premiers juges, la clauseprévoyant l’allongement contractueldu délai d’achèvement des travaux neconstitue pas une clause limitative de res-ponsabilité mais une clause suspensiveaménageant le délai de livraison enfonction de vicissitudes et événements denature à retarder, de façon légitime,l’achèvement du chantier de construction,sans créer, pour autant, un déséquilibresignificatif en faveur du vendeur construc-teur;Qu’au demeurant,l’article L.231-3 CCHadmet, a contrario, les intempéries,les cas de force majeure et les cas for-tuits comme causes légitimes deretard de livraison;Considérant que [...] l’attestation dumaître d’œuvre faisait état, d’après lesrelevés météorologiques de la périodeconsidérée, de 47 jours d’intempéries […];Considérant que les défaillances des entre-prises en cours de chantier […] ont indé-niablement interrompu et retardél’opération de construction […];Considérant qu’il doit être admis que cesdiverses causes, 47 jours d’intempérieset trois dépôts de bilan, constituantdes cas fortuits au sens de l’article L.231-3 CCH, ont légitimement retardél’achèvement des travaux et, partant, lalivraison de l’appartement à M.et MmeB.pendant un délai dequatre mois sur lesneufs mois de retard total».La cour réévalue l’indemnisation dutrouble de jouissance en proportion, soit5000.Observations de Jurishebdo: Aux termesde l’article L.231-3 CCH d), sont réputéesnon écrites les clauses qui ont pour effet dedécharger le constructeur de son obligationde respecter le délai convenu, pour desmotifs autres que les intempéries, cas deforce majeure ou cas fortuits. De tellesclauses aboutiraient en effet à « déséquili-brer fortement le contrat au profit du seulprofessionnel ». La cour commence doncpar s’assurer que tel n’était pas le cas enl’espèce. Elle souligne aussi que la loi traiteles intempéries non comme un simplemotif excusant l’allongement du délai, maisplus franchement comme une justificationlégitime du retard. Quant à l’étendue del’exonération, les juges d’appel font iciœuvre précise, réduisant les indemnités auprorata du seul temps couvert par la forcemajeure, contrairement aux premiers juges.À noter, s’agissant des intempéries, que levendeur doit toujours en justifier, générale-ment par des attestations de Météo. En
15avril 2008page3JURIShheebbddooimmobilierAACCTTUUAALLIITTEE DDEE LLAA JJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEEl’espèce le maître d’œuvre avait reçu lacharge d’en examiner les relevés et de fixerles jours concernés, jouant le rôle d’arbitreentre les parties.Promesse de venteAcquisition par un agent immo-bilier… marchand de biens(CA Paris, 2eCh.A., 12mars 2008,n°07/03228)M. D. avait promis de vendre son pavillonà M.T., agent immobilier de profession, auprix de 130000. Après avoir levé l’optionet sommé M.D. de passer l’acte, M.T.l’avait assigné afin de voir dire la venteparfaite. Sa demande était accueillie enpremière instance, mais sur appel de M.D.,la cour avait annulé la promesse, estimantque M.T. avait commis une réticence dolo-sive sur le prix, et manqué à son devoir deloyauté envers le vendeur. La Cour de cas-sation a censuré la décision d’appel, rappe-lant que l’acquéreur n’est pas tenu d’uneobligation d’information au profit du ven-deur sur la valeur du bien. Statuant surrenvoi, les juges d’appel vont appliquer lemotif de la haute Cour:« Considérant que M.D., qui affirme avoirsigné à M.T. un mandat de vendre lepavillon […] dont aucun exemplaire ne luiaurait été remis, ne rapporte cependantpas la preuve de la signature d’un telmandat;Que tant l’acte sous seing privé que la pro-messe notariée mentionnent la qualité demarchand de biens de l’acquéreur;Que M.D. n’est dès lors pas fondé à seprévaloir de l’article 1596du code civil[…] ;Considérant que, subsidiairement, M.D.invoque le dol dont il aurait été victime dela part de M.T., qu’il était venu en touteconfiance consulter sur la valeur de sonpavillon, et qui se serait livré à desmanœuvres dolosives et l’aurait trompésur sa valeur réelle, déterminante de sonconsentement;Que M.T. rappelle à bon droit qu’en qua-lité d’acquéreur, même professionnel,il n’avait aucune obligation légale ouconventionnelle d’informer son ven-deur sur la valeur réelle du bien».Observations de Jurishebdo: En vertu del’article 1596 du code civil, les agents immo-biliers mandatés pour vendre un bien ontinterdiction de l’acquérir. À défaut, la venteencourt la nullité, qui est d’ordre public,donc absolue. Cette mesure concerne éga-lement les tuteurs, les officiers publics etdésormais les fiduciaires. L'agent ne pourrapas invoquer la nullité du mandat pour yéchapper (Cass., Civ. 1e, 1erdécembre 1987n°86/12546). De même, le notaire est tenude refuser de recevoir une vente conclueau profit du mandataire des vendeurs(Cass. Civ. 1e, 10janvier 1995, n°92/21730).La réciproque est aussi rigoureuse que leprincipe: en l’absence de mandat, l’agentse trouve délié de la prohibition de l’article1596 et n’a aucune obligation de conseilquant à la valeur réelle du bien (pas dedevoir de « loyauté » du fait sa qualitéd’agent immobilier, comme l’avait retenu lapremière cour d’appel).IndivisionAction en rescision pour lésiondans le cadre d’un partage(CA Paris, 2eCh.A., 12mars 2008,n°06/02754)M. T. et MmeC.avaient acquis en indivision,et chacun pour moitié, deux parcelles deterre, en 1988, pour 5000francs (762,25),puis en 1992 un immeuble à usaged’habitation pour 320000francs(48783,69). En 1999, le TGI avait ordonnéqu’il soit procédé aux opérations de liqui-dation et de partage de l’indivision, et à lavente des immeubles, sur licitation à labarre du tribunal. Aux termes de l’acteauthentique de partage, en date du 3juin2002, MmeC. s’était vu attribuer la maison àla valeur de 76225, à charge pour elle desupporter le solde du prêt et de verser àM.T. une soulte (de 35179,63), celui-ciconservant les deux parcelles pour 762.Le 26juin 2004, MmeC. avait revendu lamaison au prix de… 145000. M.T. avaitalors demandé la rescision pour lésion dupartage réalisé en 2002. Débouté en pre-mière instance, il a formé appel.« Considérant sur le fond que l’expert, quia procédé à son estimation par comparai-son avec des ventes de pavillons sem-blables constatées avant juin2002 dans levoisinage, a évalué le bien immobilier attri-bué à Madame C. à 130000;Considérant qu’il s’ensuit qu’à la date dupartage reçu le 3juin 2002, la masse activede l’indivision comprenait:1) les deux parcelles de terre sises à SaintCyr-sur-Morin évaluées à 762;2) la maison de Meaux pour sa valeur réel-le de 130000;TOTAL: 130762Que la masse passivecomprenait:1)le solde en capital au 31mai 2002 duprêt: 4974,25;2)les indemnités de remboursement antici- dudit prêt: 129,49;TOTAL: 5103,74Que l’actif nets’établissait donc à125658,26, dont moitié pour chacun desindivisaires de 62829,13;Que M.T. n’ayant reçu que 35941,63,soit moins des trois quarts de ce àquoi il avait droit, a ainsi subi unelésion de plus du quart; qu’il est dès lorsbien fondé en sa demande en rescisiondu partage en application de l’article 887(ancien) du code civil; […]Considérant qu’en conséquence de la resci-sion, il doit être procédé à un nouveaupartage, selon la valeur actuelle des biens;que la valeur des parcelles de terre n’estpas remise en cause; que celle del’immeuble, qui a été vendu par acte nota-rié du 15octobre 2004, doit être retenupour son prix de vente de 145000;Que le compte s’établit donc comme suit:Masse active(145000 +762): 145762Masse passive: 5103,74Actif netà partager: 140658,26 dontmoitié pour chacun des indivisaires de70329,13;Que M.T. ayant perçu dans le cadre du par-tage rescindé la somme de 35941,63, aainsi droit à une somme complémentaire de(70329,13 35941,63) soit 34387,50 ».Observations de Jurishebdo: L’ancienarticle887, alinéa2, du code civil, ouvraitune action en rescision aux copartageantsen cas de lésion de plus du quart. Elle pro-voquait l’annulation du partage, la remiseen l’état des parties, la réalisation de nou-velles évaluations, et le calcul d’un secondpartage, ainsi qu’y procède en l’espèce lacour. Cependant, le défendeur avait la pos-sibilité d’arrêter l’action en rescision enfournissant un complément de part. C’estcette unique solution qu’a maintenu la loidu 23juin 2006 et désormais l’article 889du code civil: la rescision est suppriméepour ne laisser subsister que le système,moins contentieux, du complément departs, en nature ou en numéraire. Enoutre, la prescription est réduite de cinq àdeux ans H.L.Pages réalisées par Hélène Lécot
15avril 2008page4JURIShheebbddooimmobilierEENN BBRREEFFDiscriminationLa Halde lance une campagne pour luttercontre la discrimination dans l’accès aulogement. Une plaquette est destinée auxbailleurs, l’autre aux agences. Ces docu-ments sont en ligne sur le site halde.fr.Gestion des baux de l’EtatlocataireLa commission des finances du Sénat, qui aauditionné le 9 avril les représentants duministère de la justice, de la cour d’appelde Paris, de France Domaine et du Conseilde l’immobilier de l’Etat, s’est étonnée dela hausse de 32% du loyer renégocié par leministère pour les locaux du pôle financierdu TGI de Paris, rue des Italiens (9e). Poin-tant les “approximations du ministère de lajustice”, la commission des finances souhai-te un suivi plus systématique du renouvelle-ment des baux par le ministère. Elle ademandé à France Domaine la productiond’un état des baux assumés par les adminis-trations parisiennes et franciliennes.Associé responsable de Gide LoyretteNouel Algérie, Samy Laghouatiaconseillé le groupe Emaar Properties dansla négociation avec l’Etat algérien de troisgrands projets immobiliers. Le plus grandest la création d’une zone de promotionet de développement à Sidi Abdellah sur400 hectares (hôtels, campus, hôpital…).Romain Grau, ancien juge administra-tif, a intégré le cabinet d’avocats Taj. Ilrenforce les compétences de contentieuxfiscal et droit public de ce cabinet membrede Deloitte Touche Tohmatsu.Le 20décembre 2007, unprotocole d’accord inter-professionnel complété paravenant du 21 février 2008a créé l’indice des loyerscommerciaux (ILC) appli-cable aux baux des com-merces de détail. Uneintervention législativeindispensable pour que l’ILC entre envigueur est attendue au cours du prin-temps, saison qui pourrait aussi voir écloreles prémices d’un statut spécifique àl’immobilier d’entreprise.Une création concertéeLes loyers des baux commerciaux sontgénéralement indexés sur l’indice du coûtde la construction (ICC), lequel a connu desaugmentations erratiques et élevées (1)menant des représentants de commerçants(2)et de bailleurs (3)à s’accorder pour créerl’ILC. Cet indice qui allie trois composantspréexistants (indice des prix à la consom-mation pour 50%, indice du chiffred’affaires du commerce de détail en valeurpour 25% et ICC pour 25%) devraitconnaître une évolution plus régulière etplus adaptée à l’activité des commerçants.Une application discutéeL’objectif annoncé du protocole était quel’ILC s’applique aux nouveaux baux et paravenant aux baux en cours dès la date deparution de l’ICC du 3etrimestre 2007(9 janvier 2008).Il convient néanmoins d’être prudent: à cejour, cette initiative de profession-nels n’a pas d’existence légale maisuniquement valeur de recom-mandationet, même consacréepar le législateur, elle devra pourêtre valide et efficaces’accompagner d’un remaniementde textes d’ordre public (4).En effet, la validitéde l’ILC pour-rait être contestée sur le fondement del’art. L112-2 du code monétaire et financierqui prohibe notamment toute indexationcontractuelle fondée sur le niveau généraldes prix. L’ILC, en partie composé del’indice des prix à la consommation, contre-vient manifestement à cette interdiction.Seule une loi rendant obligatoire le recoursà l’ILC pour l’indexation des baux de com-merces pourrait en consacrer la validité.Par ailleurs, l’intérêt pratiquede l’ILCserait limité sans modification de l’art.L145-38 du code de commerce qui autorisechacune des parties au bail à demander leréajustement du loyer sur la base de lavariation de l’ICC dès lors que plus de troisans se sont écoulés depuis la dernière fixa-tion amiable ou judiciaire du loyer. Ce tex-te, d’ordre public, demeurerait applicablemême dans le cas d’un bail prévoyant uneindexation annuelle basée sur la variationde l’ILC, permettant au bailleur de réviserle loyer au terme d’une période triennaleen fonction de la variation de l’ICC (de faitplus élevée que celle de l’ILC), ce qui prive-rait en partie d’effet la référence à l’ILC.L’application effective de l’ILC nécessiteraitégalement de déroger à l’art. L145-34 ducode de commerce selon lequel la détermi-nation du loyer du bail renouvelés’effectue, sauf cas de déplafonnement,par référence à la variation de l’ICC inter-venue depuis la fixation initiale du loyerdu bail expiré. Pour les baux en cours et enl’absence de disposition législative modi-fiant ce texte, le recours à l’ILC ne pourraêtre décidé que d’un commun accord entreles parties.Conscient de ces difficultés, le Comité pari-taire de suivi du protocole (chargé de lamise en application de l’ILC sous l’égide duCNCC (5)) travaille avec les pouvoirs publicspour créer un dispositif législatif quiconsacrerait l’ILC. Un texte auraitdéjà été proposé en conseil desministres et pourrait être présenté auParlement en mai, dans le cadre desprojets de loi sur la modernisation del’économie.En attendant, une procédure transi-toire prévoit qu’à chaque parutiontrimestrielle de l’ICC, une commission adhoc calculera l’ILC et le niveau de revalori-sation des loyers en résultant. Cette infor-mation n’aura qu’une valeur indicativemais pourrait inciter les bailleurs à en faireLa nécessaire intervention du législateur pour conforter la mise en place del’indice des loyers commerciaux (ILC) pourrait être la première étape d’un statutspécifique à l’immobilier d’entreprise. L’analyse de deux avocats de Jones Day.AANNAALLYYSSEEL’analyse d’Arielle Messawer et de Yasmina Yehia, avocats, Jones Day.Quel avenir pour l’indice des loyers commerciaux?Déroger àl’article L145-341. L’ICC a connu depuis l’an 2000 une augmen-tation « record » de 33%, tandis que lechiffre d’affaires moyen des commerçantsn’augmentait que de 18%.2. Fédération Procos et CDCF3. FSIF, UNPI4. P-H.Brault et J.Monéger, Le bœuf, l’âne etl’indice, JCP éd. G. 2008, 2, n°195. Conseil national des centres commerciaux6. Association des Directeurs Immobiliersapplication pour fidéliser ouattirer les locataires.Un chantier à suivreAprès le logement et le com-merce, les bureaux et lesentrepôts font égalementl’objet d’un groupe de travailsur l’indexation. Sans attendre un accord,l’ADI(6)préconise à ses membres de négocierune augmentation « capée » des loyers, de2,5 à 3% par an.Plus généralement, il serait question decréer un statut spécifique à « l’immobilierd’entreprise » traitant notamment de lacharge des travaux avec une définition des« grosses réparations », permettant d’évitertoute référence à l’article 606 du code civil.Des propositions sont attendues pour l’été.Vastes projets que les professionnels del’immobilier espèrent voir concrétisés pourque ces initiatives et recommandations nerestent pas lettre morte. Arielle MessawerYasmina Yehia
15avril 2008page5JURIShheebbddooimmobilierRRAAPPPPOORRTTCCHHIIFFFFRREESS“Faciliter l’accès au logement en sécurisantbailleurs et locataires. Place d’un systèmeassuranciel” : c’est le titre du rapport qu’ontremis Sabine Baïetto-Beysson (Anah) et Ber-nard Béguin (Generali) ce 8avril à ChristineBoutin. Ce rapport part d’un doubleconstat. D’une part, il relève que lesbailleurs privés n’ont pas confiance dans lesprocédures qui devraient leur permettre derécupérer leur bien en cas d’impayés. Ils’écoule par exemple 31 mois en moyenneavant l’indemnisation par l’Etat en cas derefus de concours de la force publique. Lerapport note que les bailleurs ont souventrecours au système de caution qui est pour-tant “juridiquement fragile”.D’autre part, il montre les limites du régi-me mis en place par le 1% logement:d’abord le Locapass puis, en 2006, la GRL.La réticence vient ici des assureurs qui “onten règle générale refusé de s’engagerdans le système au vu des incertitudes qu’ilcomporte”. En particulier, “le cadre juri-dique n’est pas stabilisé et le respect desrègles de droit communautaire ainsi quecelles relatives à l’intermédiationd’assurance, n’est pas garanti” (p.7). Lerapport point aussi les “risquesd’emballement financier” du système.Pas de cumul assurance - cautionLe rapport émet des propositions différen-ciées suivant les secteurs.Pour le secteur HLM et institutionnels, ilpropose de supprimer la caution: lesbailleurs disposent d’un parc suffisant pourorganiser la mutualisation du risque.Seules des adaptations mineures du régi-me Locapass ou du FSL, système jugéirremplaçable, sont préconisées.Pour les bailleurs privés, le rapport souhai-te favoriser la diffusion de l’assurance parune mesure d’interdiction du cumul entrel’assurance et la caution. Commel’assurance est plus efficace, le rapportconsidère que l’interdiction du cumuldevrait permettre d’atteindre un taux depénétration de l’assurance proche de40%, alors que seuls 15 à 20% des bauxsont actuellement concernés.Pour la mise en œuvre, les auteurs enappellent à l’organisation d’une table ron-de entre l’Etat, le 1%, les assureurs et lesprofessionnels, mais aussi à une analysecomplémentaire pour vérifier que les“aides versées sont nécessaires et propor-tionnelles au but poursuivi, dans la pers-pective d’une notification à la commissioneuropéenne”. Une note de Gide LoyretteNouel souligne en effet que l’UESL pour-rait être dans une “situation de violationde la réglementation des assurances, auregard notamment de l’obligationd’agrément” (p.42) au motif que l’UESLpourrait être considéré comme co-assure-rur car couvrant indirectement un risqueet susceptible de verser, via GRL gestion,une partie de l’indemnité. Cette noteévoque aussi les risques des intervenantsdu système à être considéré comme rele-vant d’une intermédiation en assurance età ce titre soumis à obligation d’agrément.Enfin le rapport souhaite instaurer unegouvernance du fonds GURL, qu’il soitdoté de la personnalité morale de façon àévaluer l’efficacité sociale du dispositif etses conséquences financières.Assurance : solution pertinenteCe rapport estime donc que le régimed’assurance pour mutualiser les risques desbailleurs isolés est une solution “particuliè-rement pertinente”, mais souligne enrevanche les risques d’une assurance obli-gatoire généralisée en évoquant son coûtinutile et la possible déresponsabilisationdes locataires.Il évoque aussi la question des expulsionsen indiquant qu’il faut favoriser le main-tien en place pour les locataires capablesd’assumer le paiement du loyer, mais orga-niser dès que possible le relogement pourdes locataires en décalage structurel deressources. De ce fait, l’annexe 13 qui pré-cise les mesures législatives préconiséescontient une note de la DGUHC en vue duprojet de loi habitat et qui prévoit deréduire à 1 an au lieu de 3 ans actuelle-ment le délai que peut accorder le jugepour l’expulsion. Il propose égalementd’ajouter l’hébergement au relogement,au titre des mesures envisagées par lesarticles L613-1 et L 613-2 du CCH.Le coût de la mise en place de la solutionpréconisée (scénario A) soit un dispositifassurantiel non obligatoire serait de 63 à95millions d’euros en 2012.À la suite de ce rapport, le ministère aannoncé une concertation pour le coursdu mois d’avril. (Pour retrouver les réfé-rences du rapport: consultez jurishebdo.fr)Indexation des loyers- L’indice du coût de la constructionpour le 4etrimestre 2007 s’établit à 1474 soit une hausseannuelle de 4,84%(publication par l’INSEE le4avril 2008). La hausse est de 16,15%surtrois ans et de 37,24%en 9 ans.- L’indice de référence des loyersest de109,81 au 4etrimestre 2007 (publié le10avril) soit une hausse annuelle de 2,50%.- L’indice des loyers commerciauxdu 4etri-mestre 2007, calculé par le CNCC est de2,66%(communiqué du 11avril 2008).Taux de l’usurePour les prêts immobiliers, le seuil de l'usureest fixé, à compter du 1eravril 2008 à:prêts à taux fixe: 7,25%prêts à taux variable: 7,16%crédits-relais: 7,25%.(Avis du 25mars 2008 relatif à l'application desarticles L.313-3 du code de la consommationet L.313-5-1 du code monétaire et financier,J.O. du 1eravril 2008, p.7472).Mandat posthumeLe tarif des honoraires du notaire pourl'établissement d'un mandat posthume (art.491 du code civil) vient d’être fixé par décret.(Décret n°2008-296 du 31mars 2008 modifiantle décret n°78-262 du 8mars 1978 portantfixation du tarif des notaires, J.O. du 2avril2008, p.5536).4,4milliards d’euros: c’est le montantinvesti en immobilier d’entreprise au 1ertri-mestre 2008 en France, selon Cushman &Wakefield, soit une baisse de 42% par rap-port à la même époque de 2007. Selon Oli-vier Gérard, on peut tabler pour 2008 sur unvolume d’investissements de 18 à 20mil-liards pour l’année, contre 28,5milliards l’andernier.Comment assurer le risque locatif?Le rapport Baïetto-Beysson - Béguinpropose d’interdire le cumul entre lacaution et l’assurance.Mesures proposéespour les bailleurs HLM et institutionnels:suppression de la caution personne physiqueet amélioration de la caution à vocation socia-le, Locapass et FSLpour tous les bailleurs: interdiction ducumul caution/assurancepour les bailleurs privés individuels: favori-ser, sans l’imposer, la souscription d’assurancesimpayés et dégradations dans un cadre juri-dique consolidé, au regard du code des assu-rances comme des règles communautaires(notification préalable). Les textes devraientdéfinir explicitement la répartition des rôlesentre des assureurs exerçant pleinement leurmétier d’une part et une fonction de réassu-rance (GURL) d’autre partréduction des délais accordés par le jugepour apurer la dette de loyergouvernanceéquilibrée du fonds GURL,doté de la personnalité morale.
15avril 2008page6JURIShheebbddooimmobilierRREEPPOONNSSEESS MMIINNIISSTTEERRIIEELLLLEESSRéférences(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations1eravril 2008ANp.2843n°15830Jean-JacquesGaultier,UMP, VosgesVente des maisonsforestièresAgricultureIl ne peut être envisagé de céder les maisons forestières dont l'ONF atoujours l'utilité, à leurs agents, dont l'hébergement est assuré en raisonde leurs fonctions. Mais les services territoriaux de l'ONF n'hésitent pas àremettre au domaine en vue de leur cession les bâtiments devenus inu-tiles. Les personnels peuvent alors dans ce cas postuler à l'achat.1eravril 2008ANp.2846n°8651Aurélie Filipetti,S.R.C., MoselleISF, impact de la loi TEPAsur le bouclier fiscalBudgetLes conséquences attendues de la loi TEPA du21août 2007 (plafonnement du bouclier fiscalde 60 à 50% et inclusion des contributionssociales dans les impôts pris en compte) sontun nombre de bénéficiaires potentiels porté à230000 pour une dépense budgétaire de810millions d'euros.Le site www.impots.gouv.frdonne le nombre de con-tribuables assujettis àl'ISF par commune de plusde 20000 habitants, s'il y aplus de 50 redevables (1)(2002-2006) avec le mon-tant moyen du patrimoine.1eravril 2008ANp.2858n°11731Alfred Trassy-Paillogues,UMP, Seine-MaritimeClassement des gîtesrurauxpour la taxelocale d'équipementEcologieIl paraît équitable de classer les gîtes rurauxoffrant au moins 3 des 4 prestations (réservationtéléphonique, fourniture du petit-déjeuner, dulinge, nettoyage des locaux) dans la 6ecatégorie(hôtels) de l'article 1585 D-I du CGI, par analogieavec le régime TVA des locations meublées aveccertains services, au lieu de la 8ecatégorie.Des instructions vontêtre données en ce sens,précise la réponse.1eravril 2008ANp.2861n°13450Gérard Lorgeoux,UMP, MorbihanLoi sur l'eau, assainisse-mentEcologieLa loi sur l'eau (31 déc. 2006) prévoit un arrêt relatif à l'agrément despersonnesréalisant des vidangesdes fosses d'installation d'assainissementnon collectif. Il doit paraître d'ici la fin du 1ertrimestre 2008. Le contrôlepériodique de l'entretien de l'installation d'assainissement fait partie de lamission du service public de l'assainissement non collectif.1eravril 2008ANp.2862n°18863Jean-Paul Bacquet,S.R.C., Puy-de-DômeDanger des antennes-relaisde téléphoniemobileEcologieUne cartographie permet de connaître l'implantation des différentes sta-tions de téléphonie mobile et le résultat des mesures de champ effectuées(www.cartoradio.fr). Une circulaire du 16octobre 2001 présente l'état de laréglementation sur l'implantation des stations de base de téléphoniemobile (exemple: éviter une implantation dans un rayon de 100m d'unecrèche ou d'une école ou un établissement de soin). L'arrêté du 4août2006 donne au préfet le pouvoir de réaliser des mesures de champs élec-tromagnétiques. Le Grenelle de l'environnement a émis des propositions.Certaines seront reprises dans le projet de loi prévu au printemps 2008.1eravril 2008ANp.2880n°13533Jean-FrançoisChaussy,UMP, LoireCalcul de SHON pourbâtiments accessiblesLogementUn décret du 17mai 2006 a prévu une déduc-tion de 5m2de SHON par logement, pourtoutes les constructions respectant les règlesd'accessibilité intérieure des logements auxpersonnes handicapées. Cela s'applique auxbâtiments d'habitation collectifs et maisonsindividuelles neufs ainsi qu'aux bâtimentsd'habitation existants faisant l'objet detravaux entraînant création de SHON parextension ou changement de destination.Texte codifié à l'article R112-2-f nouveau ducode de l'urbanisme.1eravril 2008ANp.1881n°15765Marc Goua,S.R.C., Maine-et-LoireSeuil d'intervention del'architecteLogementLe Gouvernement a 2 impératifs: améliorer laqualité architecturale et construire 500000logements par an. La proposition de réduirele seuil d'intervention obligatoire des archi-tectes ne paraît pas s'inscriredans le respectde ces objectifs. En revanche, d'autres disposi-tions sont à étudier comme l'urbanisme com-mercial ou le règlement des lotissements.Le seuil de 170m2nedevrait donc pas êtreremis en cause.3avril 2008Sénatp.667n°1928Philippe Marini,UMP, OisePlafonnement de l'ISF etmonuments his-toriquesEconomieLes charges foncières afférentes auximmeubles classés monuments historiquesdéductibles du revenu global soumis à l'impôtsur le revenu ne peuvent être admises endéduction des revenus pris en compte pour lecalcul du plafonnement de l'ISF.Référence des textes:instruction administra-tive 25juillet 2000 (BOI7 S-6-00).3avril 2008Sénatp.672n°2618Jean-Louis Masson,NI, MoselleRévision du zonagedeszones urbaines sensiblesEcologieL'article 140 de la loi de finances pour 2008 a prévu une actualisationdes zones urbaines sensibles tous les 5 ans. La première actualisationsera faite en 2009. Les modalités de cette révision sont en coursd'élaboration, elles seront diffusées au 2etrimestre 2008.A nos abonnés::le texte complet des réponses ministé-rielles peut vous être faxé ou envoyépar mél sur simple demande.(1)Voir rubrique documentation > statistiques > impôts des particuliers
15avril 2008page7JURIShheebbddooimmobilierEENN BBRREEFFSur votre agenda14 mai 2008: crédit-bail immobi-lier: une journée de conférence orga-nisée par le JurisClasseur à Paris (Mai-son de l’Amérique latine)sous la direction de Patrick Fumenier(avocat, Taj).Tél.: 0821200700.NominationsCabinets ministérielsIndustrie et consommation: JonathanDerai est nommé chef de cabinet; IsabelleLemesle est nommée conseillère spécialeauprès de Luc Chatel (arr. du 27mars, J.O.du 2avril, @).Commerce, artisanat, PME, tourisme etservices:Michel Guilbaudest nommédirecteur du cabinet d'Hervé Novelli etBao Nguyen-Huy, chef de cabinet,conseiller auprès du secrétaire d'Etat (arr.du 27mars, J.O. du 2avril, @).Les attributions respectives de ces deuxconseillers d’Etat ont été fixées par décretsdu 2avril (n°2008-301 et 2008-302, J.O. du3avril, p.5616). A Luc Chatel revientnotamment, outre les attributions explici-tement mentionnées dans l’intitulé dusecrétariat d’Etat, la répression desfraudes, à Hervé Novelli, les professionslibérales.Prospective et évaluation des politiquespubliques: Étienne Stockest nommé direc-teur adjoint d'Eric Besson; Laurent Ladouariet Michel Combot sont nommés conseillers(arr. du 1eravril 2008, J.O. du 4, @).Ecologie: Laurent Raverat quitte sesfonctions de chargé de mission auprès deJean-Louis Borloo (arr. du 31mars, J.O. du4avril, @).AFTRP: Pierre-André Peyvel et Christia-ne Barret sont nommés administrateur del'Agence foncière et technique de larégion parisienne (arr. du 27mars 2008,J.O. du 4avril, p.5736).ANPEEC: Jean-Frédéric Dreyfus (CFE-CGC) est nommé administrateur del'Agence nationale pour la participationdes employeurs à l'effort de construction(arr. du 22janvier 2008, J.O. du 4avril2008, p.5740).Conseil d’Etat: Pascal Trouilly et GillesPellissier sont nommés maîtres desrequêtes au Conseil d'Etat (décret du28mars 2008, J.O. du 1eravril, @).Au fil du J.O.Catastrophe naturelle: des arrêtés du31mars 2008 portant reconnaissance del'état de catastrophe naturelle ont étépubliés au J.O. du 4avril (p.5711). Cer-taines communes citées le sont au titre dela sécheresse de 2003.Barèmes fiscauxUn décret du 1eravril 2008 met à jour detrès nombreux articles du CGI concernantdes barèmes de différents impôts, qui sontindexés suivant des règles légales.Exemples:Barème de l'ISF: article885 U. Le seuild'imposition passe de 760000à 770000euros.Droits de mutationà titre gratuit: lesvaleurs des tableaux de l’article 777 sontmises à jour. L’abattement sur les droits demutation passe de 150000 à 151950euros(article779) à compter du 1erjanvier 2008.Formalités requises pour bénéficier del'exonération partielle des droits de muta-tion concernant les bois et forêts:article102 de l'annexe II (groupementsforestiers, sociétés d'épargne forestière).(Décret n°2008-294 du 1eravril 2008 portantincorporation au code général des impôts dedivers textes modifiant et complétant cer-taines dispositions de ce code, J.O. du 2avril2008, p.5512).Natura 2000Pas moins de 83 arrêtés du 17mars“portant désignation de sites Natura2000” ont été publiés aux J.O. des 4, 5 et6avril.Pour vous abonner à Jurishebdo,avec 20% de réductionpour un premierabonnement,visitez notre site internetjurishebdo.frABONNEMENT«PRIVILEGE»20%de réduction sur l’abonnementJURIShheebbddooimmobilierDroit de préemption sur lesbaux commerciauxLa déclaration préalable à la cession d'unfonds de commerce, prévue par l'article L214-1 du code de l’urbanisme doit être rem-plie suivant un formulaire CERFA 13644*01(disponible sur le site www.developpement-durable.gouv.fr).Rappelons qu'il s'agit du droit de préemp-tion que peuvent instituer les communesportant sur la cession des fonds de com-merce, fonds artisanaux ou baux commer-ciaux, qui a été institué par la loi du 2août2005.(Arrêté du 29février 2008 relatif à la déclara-tion préalable à la cession de fonds artisa-naux, de fonds de commerce ou de bauxcommerciaux, J.O. du 1eravril 2008, p.5408).Plafonnement des impôts locauxLes limites des abattements, exonérationset dégrèvements de taxe foncière ou detaxe d’habitation ont été fixées pour 2008par arrêté du 28mars 2008 (J.O. du 5avril,p.5798).- Les plafonds de revenuspourl’exonération de taxe foncière et de taxed’habitation, qui concernent par exempleles personnes âgées de plus de 75 ans (art.1417 I du CGI) sont fixés à: 9560 pour la1epart de quotient familial, somme majo-rée de 2553 pour chaque demi-part sup-plémentaire ou de 1277 en cas de quartde part supplémentaire.- Les plafonds de revenus, pourl’exonération de taxe d’habitation (art.1417 II) sont de 22471 pour la 1epart dequotient familial, somme majorée de5253 pour la 1edemi-part supplémentai-re et 4133pour chaque demi-part sup-plémentaire et de 2627et 2067en casde quart de part supplémentaire.Le montant de l'abattementà utiliser pourle calcul du plafonnement de la taxed’habitation à 3,44% du revenu est égale-ment indexé. Il est fixé à 4877 pour la 1epart de quotient familial, chiffre majoré de1409 pour les 4 premières demi-parts et2493 pour chaque demi-part supplémen-taire ; montants respectivement fixés à 705et 1247 en cas de quart de part supplé-mentaire. Tous ces montants sont diffé-rents pour l'outre mer.
15avril 2008page8JURIShheebbddooimmobilierRREENNCCOONNTTRREELe tableau économique dressé par les deuxéconomistes en début de journée n’est pasdes plus positifs.Une crise sévèreL’économiste Daniel Cohen estime que lacrise que vivent les États-Unis va se propa-ger au reste du monde et en particulier enFrance. La crise, qu’il juge sévère, n’est pasune crise de liquidités ou une crise de sol-vabilité liée aux subprimes, mais une crisehypothécaire dans son ensemble liée à labulle immobilière. Il explique que la bulleimmobilière s’est substituée à la bulleinternet. La hausse des prix de l’immobiliera permis aux ménages américains deconsommer leurs plus-values latentes, maissi les banques se mettent à vendre lesactifs cela pourrait accentuer la baisse desprix. Pour la France, Daniel Cohen indiqueque la période de hausse des prix est finieet que le fait d’être revenu à l’équilibrecrée un besoin d’ajustement à la baisse.Olivier Pastré rejoint Daniel Cohen sur lagravité de la crise mais il estime qu’elle estsalutaire car elle permet de redécouvrir laprime de risque. Il considère que le risquen’est pas le plus élevé pour l’immobilier etqu'il l’est davantage pour les ménages etles PME. Constatant notamment que lefinancement de l’immobilier était “totale-ment fou” aux États-Unis, il préconise pourla France des mesures fortes: utiliser l’armebudgétaire, supprimer les normes IFRS ounationaliser les agences de notation…Quelle valeur pour desimmeubles hors normes?Boris Berthier, pour Énergie Environne-ment, dresse la liste des mesures envisa-gées pour l’immobilier dans le cadre duGrenelle de l’environnement tant pour leneuf (renforcement des exigences de per-formance énergétique par exemple) quepour l’ancien (incitation fiscale à la perfor-mance énergétique, aides financières auxénergies renouvelables…). Il conclut: lesimmeubles qui ne seront pas aux normes“ne vaudront pas grand-chose”. Voiciune affirmation qui a de quoi inquiéterles investisseurs !À propos des perspectives surl’immobilier coté, Jacques Lebhar (LB-P)estime que “la baisse des prix del’immobilier ne devrait pas affecter lesvalorisations boursières des foncières”.Les OPCI handicapés dans leurdéveloppementPhilippe Marini indique que les SIIC ontbien tenu leurs promesses. À propos desOPCI, le sénateur indique que leur déploie-ment, s’il a été “handicapé par des straté-gies contradictoires des opérateurs, l’a étéaussi par une attitude pointilliste du régu-lateur financier”. Il rappelle que les besoinssont estimés à 500000 logements par an,mais que les mises en chantier sont à unniveau bien inférieur. Evoquant lesmesures annoncées par le Président de laRépublique et précisées par Christine Bou-tin le 4avril, il évoque les orientations dela politique du logement: diversifier l’offrede logements pour mieux répondre auxbesoins, améliorer l’efficacité du parc loca-tif social et améliorer l’efficacité de la poli-tique en faveur de l’accession à la proprié-té.Un partenariatDans ce cadre, il “propose un partenariataux professionnels”. Selon cette proposi-tion, l’Etat accompagnerait le retour desinstitutionnels vers le logement. Évoquantle fléchissement de l’immobilierd’entreprise en 2008 il y voit une “oppor-tunité pour réfléchir à un certain redé-ploiement vers l’immobilier d’habitation”.Il en évoque le contour : il s’agirait d’une“catégorie particulière de SIIC: les SIICpour le logement intermédiaire” qui auraitune rentabilité satisfaisante. Philippe Mari-ni a affirmé que “le régime des SIIC doitpouvoir être prolongé”, mais il a précisé“on le comprendrait mieux si pouvait ima-giner que cet outil serve aussi à avancervers une meilleure fluidité du parcours rési-dentiel”.Décrivant le marché des dérivés, PhilippeTannenbaum (EuroHypo) estime quel’analyse de ce marché ne permet pas dedonner une anticipation correcte sur lemarché physique.Comment réagissent les professionnelsface aux turbulences du marché?Se retirer du marché?Anticipant les baisses, certains ont venduleur patrimoine. Ainsi Paul Boursican, pré-sident de Milestone Capital explique “je necomprenais plus on en était”, évoquantpar exemple des taux de 5% place de laRépublique. Il lui a donc semblé préférablede sortir du marché. Le fonds qu'il anime,créé avec la Royal Bank of Scotland achètenéanmoins, mais des immeubles loués avecdes locataires multiples pour répartir lesrisques et à 7% de rendement. Il estimeque nous avons devant nous deux bonnesannées de difficultés sur le marché et queles taux de rendement vont remonter.Aref Lahham, pour Orion Capital Manager,a une analyse très proche et explique quetout le patrimoine a été vendu, àl’exception de deux actifs stratégiques. Demême que Paul Boursican qui indique quela question centrale sera celle des loyers,Aref Lahham considère que les entreprisesvont vouloir baisser leur loyer. Le régimedes baux 3/6/9 leur permettant de renégo-cier les loyers à baisse. Il ajoute que lesloyers en périphérie vont plus baisser qu’àParis. D’autres qui ont continué à investir,comme Jean-Marc Besson (Beacon CapitalPartners France) en étant très sélectifs pourdes achats à Paris se disent aujourd’hui “enattente”.En conclusion des débats, Guy Marty faitobserver un phénomène majeur pour lemarché du bureau: avec une croissance duPIB à 2% en 2008, il y aura de la destruc-tion d’emplois de bureaux: une croissancefaible provoque, par un enchaînementmécanique, une destruction des emploisde bureaux…Pour aller plus loin…La guerre mondiale des banques,sous la direction d’Olivier Pastré, PUF,12, octobre2007, 96 pages.Trois leçons sur la société post-indus-trielle, Daniel Cohen, Seuil, 10,50,septembre2006, 96 pages.Philippe Marini propose un partenariat aux professionnelsLors d’un colloque organisé ce 8avril à Paris par l’Institut de l’Épargne Immobilière et Foncière, le sénateurde l’Oise, Philippe Marini a proposé un partenariat aux investisseurs: revenir dans le logement intermédiairedans un régime SIIC aménagé. L’attrait fiscal sera-t-il suffisamment convaincant?
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