samedi 17 mai 2025

324 – 9 septembre 2008

AccueilAnciens numéros324 - 9 septembre 2008
■ Jurisprudence récente p. 2 à 4
Contentieux de l’urbanisme
✓ Recours des associations : application de l’article L 600-1-1 du code de l’urbanisme

Nuisances sonores
✓ Le plan d’exposition au bruit n’a pour objet ni la réduction du trafic, ni l’indemnisation des riverains

Déclaration de travaux
✓ Notification du recours adressée au conjoint

Convention
✓ Une commune ne saurait s’engager à ignorer le droit de l’urbanisme

Actualité
✓ Feu vert pour le nouveau Necker

■ Rencontre p. 4
✓ Performance énergétique des bâtiments : où en est-on ? L’analyse de Philippe Pelletier, président de l’Anah

■ Réglementation p. 5
✓ Usage de l’eau de pluie : comptage mensuel, carnet sanitaire, pictogramme…
✓ Supplément de loyer de solidarité : nouveau barème
✓ Contrôle technique des ascenseurs
✓ Circulaires

■ Réponses ministérielles p. 6
✓ Le tableau hebdomadaire synthétique des dernières réponses publiées

■ En bref p. 4,7
✓ Au fil du J.O.
✓ Nominations
✓ Sur votre agenda
✓ Parcours

■ Marchés p. 8
✓ Tassement de la hausse des loyers des logements selon Clameur.
✓ Vers un marché plus volatil ? Une analyse de l’Anil



JURISPRUDENCERECENTEp.2à4Contentieuxdel’urbanismeRecoursdesassociations:applica-tiondel’articleL600-1-1ducodedel’urbanismeNuisancessonoresLepland’expositionaubruitn’apourobjetnilaréductiondutrafic,nil’indemnisationdesriverainsDéclarationdetravauxNotificationdurecoursadresséeauconjointConventionUnecommunenesauraits’engageràignorerledroitdel’urbanismeActualitéFeuvertpourlenouveauNeckerRENCONTREp.4Performanceénergétiquedesbâti-ments:oùenest-on?L’analysedePhilippePelletier,présidentdel’AnahREGLEMENTATIONp.5Usagedel’eaudepluie:comptagemensuel,carnetsanitaire,pictogram-me…Supplémentdeloyerdesolidarité:nouveaubarèmeContrôletechniquedesascenseursCirculairesREPONSESMINISTERIELLESp.6Letableauhebdomadairesynthé-tiquedesdernièresréponsespubliéesENBREFp.4,7AufilduJ.O.NominationsSurvotreagendaParcoursPlafonnerlesnichesfiscalesEntrel’objectifd’inciteràréduirelaconsommationd’énergieetceluidemaîtriserladérivedesdépensespubliques,ilvafalloirprocé-deràdesarbitrages.Laloidefinances2009serauntestpourvoirlequeldecesobjectifsl’emporte.LeplafonnementdesnichesfiscalespourraitêtreunmoyendecontribueraufinancementdesobjectifsduGrenelledel’environnement.Danscetteperspective,ilestintéressantdesereporteraurapportpubliésurlesnichesfiscalesenjuindernierparlacommissiondesfinancesdel’Assemblée.Troisrégimesliésàl’immobiliersontdirectementvisésetenpremierlieu,leMalraux.Lerapportconclutqu’ilest“prioritairederéduirel’avantagefiscalaffé-rentauMalraux”.Lamissionpréconisedeletransformerenuneréductiond’impôtquiseraitfixéeà30%(proposition7).Letauxdelaréductiond’impôtpourraitaussiêtremodulé“selonlepoidsdescontraintesd’urbanismesupportéesparlespropriétaires”(30%ensecteursauvegardé,mais20%seulementenZPPAUP).Al’inverse,ilestproposéd’ouvrirl’avantageauxpropriétairesoccupants.Deuxièmerégimevisé:lesmonumentshistoriques.Ilestproposédesubordonnerlebénéficedurégimeàunengagementdeconserverl’immeublepen-dant10ansetdemaintenirpendantlamêmepériodesonouvertureaupublic.Troisièmerégimevisé:celuidesloueursenmeublé.Surcepoint,lerapportremarqueque“l’utilisationdurégimefiscaldelalocationmeuléenefaitl’objetd’aucuneinformationpublique”etque“lenombredescontribuablesrelevantdecerégimeestinconnu”,cequiestétonnant.Ilyaurait43000loueursenmeublé(àcompareraux6100contribuablesrelevantdurégimeMalrauxetaux3800relevantdeceluidesmonumentshistoriques).Lerapportpréconisedeleremettreàplat(proposition9)notammentenleréservantauxrevenuslocatifsprésentantunréelcaractèrecommercial(chambresd’hôtesparexemple)ouéventuellementunintérêtgénéral(résidencesservices),maisd’appliquerledroitcommundesrevenusfonciersdanslesautrescasetderamenerà30%letauxd’abattementdurégimemicro(71%actuellement).Lerapportviseaussilesinvestissementsoutremer.Enfin,lerapportproposeunplafonnementglobaldesavantagesfis-caux(réductionsetcréditsd’impôts).NousverronsdanslePLF2009sicespropositionssontsuiviesd’effet…Lesinformationstransmisesdel’Anah,quiamodifiélesrèglesapplicablespourobtenirdessubventions,dansunobjectifd’efficacitéénergétique(lirepage4),laissentpenserquel’objectifderéduirelaconsommationd’énergieseradominant.Signalonsparailleursquel’Agenceenvisageaussideregrouperlescertificatsd’économied’énergiequepeuventrecevoirlesparticulierseffectuantdestravauxd’économiedansleurslogements.Uneinitiativeàsuivrealorsqueprendfinenjuinprochainlapériodeexpérimentaledetroisansdemiseenplacedecescertificats.BertrandDesjuzeurJURIShheebbddooLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frEDITONUMERO 3249SEPTEMBRE 2008ISSN1622-14198EANNEEAU SOMMAIRE..immobilierMARCHES p.8 Tassement de la hausse desloyers des logements selonClameur. Vers un marché plus volatif?Une analyse de l’AnilJURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786site internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction: Ber-trand Desjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr Secrétariat: Sabine Petit A participé à ce numéro: Hélène Lécot JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARLde presse au capital de 10000euros constituée en août2002 pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17 APE 5813Z Action-naires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0209 I 80129 Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnementpour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux): 769 TTC (753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand Desjuzeur Impression: Com-Copie Clamart Gestion des abonnements: logiciel Loïc Lavoine
9septembre 2008page2JURIShheebbddooimmobilierAACCTTUUAALLIITTEEAACCTTUUAALLIITTEE DDEE LLAA JJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEEUrbanismeRecours formés par les associa-tions: une précision importanteconcernant l’application de l’articleL.600-1-1 du code de l’urbanisme(CE, section du contentieux, 6eet 1esous-sec-tions réunies, 11juillet 2008, n°313386)Par arrêté du 14août 2007, le préfet de laCreuse avait délivré un permis pour laconstruction d'un parc d'éoliennes à la SASdu parc éolien de Janaillat Saint-Dizier-Ley-renne. L’Association « des Amis des PaysagesBourganiauds » avait alors introduit en réfé- une demande de suspension dudit arrêté.Sa demande ayant été jugée irrecevable enpremière instance, elle s’est pourvue en cas-sation.« Considérant qu'aux termes de l'articleL.600-1-1 introduit dans le code del'urbanisme par l'article 14 de la loi du13juillet 2006: «Une association n'estrecevable à agir contre une décision relati-ve à l'occupation ou l'utilisation des solsque si le dépôt des statuts del'association en préfecture est interve-nu antérieurement à l'affichage enmairie de la demande dupétitionnaire»; que ces dispositions sontentrées en vigueur, dans les conditions dedroit commun, le lendemain de la publica-tion de cette loi au Journal officiel de laRépublique française, soit le 17juillet2006; qu'une disposition nouvelle quiaffecte la substance du droit de former unrecours pour excès de pouvoir contre unedécision administrative est, en l'absence dedispositions expresses contraires, appli-cable aux recours formés contre lesdécisions intervenues après sonentrée en vigueur, alors même que cesdernières statuent sur des demandesprésentées antérieurement à cetteentrée en vigueur;Considérant qu'il résulte de ce qui précèdeque l'association requérante ne pouvait seprévaloir d'aucune situation juridique défini-tivement constituée lui permettant d'exercerun recours contre l'arrêté du préfet de laCreuse […] dès lors qu'il est constant que sesstatuts n'ont été déposés à la préfecture dela Creuse que le 26février 2007, soit aprèsl'affichage en mairie, le 22décembre 2005,de la demande de la société ». Le pourvoi estrejeté.Observations de Jurishebdo: Destiné àlimiter la pratique des associations de « cir-constance », l’article L 600-1-1 CU a ren-contré une forte résistance, certains évo-quant « l'iniquité » d’une mesure dépossé-dant les riverains d’un droit de regard surleur quartier. A ce titre, la Ministre dulogement a récemment rappelé qu’ils dis-posent toujours de la possibilité de dépo-ser un recours à titre individuel (Réponse àYves Cochet, JO AN 15avril 2008, p.3248).De son côté, le Conseil applique stricte-ment le nouveau principe: à défaut depouvoir se prévaloir d’un dépôt de ses sta-tuts situation juridique définitivementconstituée ») avant le dépôt en mairie dela demande de permis, le recours d’uneassociation est irrecevable (CE, 16mai2008, n°305717). Mais la disposition a sou-levé une autre difficulté, celle de son appli-cation dans le temps. Plusieurs TA ont ainsijugé non applicable l’article L.600-1-1 auxrecours introduits contre des permis sollici-tés et délivrés avant l’entrée en vigueur dela loi, sur le fondement de la non-rétroacti-vité des lois et règlements (TA Nantes, 30nov. 2006, Association «Bien vivre à Bouf-féré»; TA d’Amiens, 6mars 2007, Associa-tion «Habitons Mercey »). Le Conseild’Etat vient contredire ces solutions: lesdispositions de l’article L 600-1-1 sontapplicables à tous les recours forméscontre les autorisations d’urbanisme inter-venues après le 17juillet 2006, et alorsmême que ces autorisations répondent àdes demandes présentées avant cette date.Nuisances sonoresLe plan d’exposition au bruit n’apour objet ni la réduction du traficaérien, ni l’indemnisation des rive-rains(CE, section du contentieux, 6eet 1esous-sec-tions réunies, 7août 2008, n°306109, 306151,306200, 306201, 306320)Différentes requêtes en annulation ont étéformées contre l'arrêté interpréfectoral du3avril 2007 approuvant le plan d'expositionau bruit (PEB) révisé de l'aérodrome de Paris-Charles-de-Gaulle. Le Conseil rejette ici lesgriefs et valide le PEB:« Considérant qu'en vertu des articles L.147-1 à L.147-8 CU, au voisinage des aéro-dromes, les conditions d'utilisation des solsexposés aux nuisances dues au bruit desaéronefs font l'objet d'un plan d'expositionau bruit, établi selon la procédure définie àl'article L.147-3, qui définit, en fonction desvaleurs d'indices évaluant la gêne due aubruit, des «zones de bruit» dans les-quelles l'extension de l'urbanisation etla création ou l'extensiond'équipements publics sont limités[…];Considérant que l'arrêté attaqué, qui préciseque le précédent plan d'exposition au bruit,approuvé le 9juin 1989, nécessitait d'êtrerévisé notamment «pour tenir compte desévolutions des conditions d'exploitation del'aérodrome […]», et qui mentionne leseffets sur l'environnement recherchés par lechoix des indices retenus, est suffisammentmotivé au regard des exigences de l'articleR.147-10 du code de l'urbanisme […];Considérant que le moyen tiré de ce que leplan d'exposition au bruit révisé, telqu'approuvé par l'arrêté attaqué, ne seraitpas de nature à réduire efficacement les nui-sances sonores et le trafic aérien ne sauraitêtre utilement invoqué, un tel documentn'ayant pas pour objet la réduction dutrafic aérien et des effets sonores qu'ilengendre[…];Considérant enfin que l'arrêté attaqué n'apas pour objet et n'aurait pu avoir légale-ment pour effet de prévoir une indemnisa-tion des riverains ou d'apprécier leurs droitséventuels à réparation pour les dommagesengendrés par les bruits des aéronefs ».Observations de Jurishebdo: Comme lesouligne le Conseil, la question del’établissement d’un plan d’exposition aubruit (PEB) et celle de l’indemnisation desriverains sont juridiquement indépen-dantes. Le PEB, instauré par la loi n°85-696du 11juillet 1985, a pour objectif de tra-duire des données acoustiques sur le plande l'urbanisme. Il s’agit donc d’un docu-ment technique, même si le législateur asouhaité insuffler une dose de concerta-tion entre les communes, les populationset l'autorité administrative, avant approba-tion par les préfets. Le Conseil se garde icid’effectuer un contrôle approfondi de lamotivation, qui s’apparenterait à uncontrôle de l’opportunité de la décision.L’indemnisation des riverains quant à elleprend la forme d’une aide àl’insonorisation. Ils doivent pour cela adres-ser une demande aux services aéropor-tuaires: les articles R571-66 à 69 du codede l’environnement définissent les modali-tés d'établissement des « PGS » (Plan deGêne Sonore) déterminant les zonesouvrant droit à une aide.
9septembre 2008page3JURIShheebbddooimmobilierAACCTTUUAALLIITTEE DDEE LLAA JJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEEDéclaration de travauxNotification du recours adresséeau conjoint(CE, section du contentieux, 3eet 8esous-sec-tions réunies, 7août 2008, n°288966)Le 27mars 2003, le maire de Libourne avaitconfirmé sa décision de ne pas s'opposer àl'édification d'une clôture et d'un abri de pis-cine déclarés par MmeX. Sur la demande deM.A., le TA de Bordeaux avait annulé ladécision. La commune s’est pourvue en cassa-tion.« Considérant que […] pour pouvoir bénéfi-cier d'une prorogation du délai de recourscontentieux, l'auteur d'un recours adminis-tratif dirigé contre une décision relative àl'occupation du sol est tenu de le notifierdans les conditions fixées par l'article R.600-1du code de l'urbanisme, à peined'irrecevabilité du recours contentieux qu'ilpourrait former ultérieurement;Considérant […] que Mmeétait la bénéficiairede la décision de non-opposition à la déclara-tion de travaux et devait donc être regardéecomme le titulaire de l'autorisation, au sens del'article R.600-1 du code de l'urbanisme; quela lettre recommandée portant notification durecours gracieux de MmeA contre cette déci-sion a été adressée non à Mme, mais à M.X.;que, toutefois, eu égard à l'objet de la procé-dure prévue par l'article R.600-1 du code del'urbanisme et dès lors qu'il n'était pas contes- devant les juges du fond que M.et Mmenesont pas séparés de corps, la notification àM.au domicile commun du couple d'unelettre qui aurait être adressée à saconjointe satisfaisait aux exigences decet article». Le pourvoi est rejeté.Observations de Jurishebdo: Voici une préci-sion supplémentaire apportée par le Conseild’Etat quant aux modalitésd’accomplissement de la formalité de l’articleR 600-1 CU. Le Conseil a précédemment jugéque la notification ne pouvait prendre la for-me d'un courrier électronique, « en l'absenced'élément établissant que le recours y étaitjoint»(CE, 3mars 2008, n°278168). Acontrario, il a estimé qu’il n’était pas nécessai-re d’adresser la copie de la requête, dès lorsque la notification reprenait l’ensemble deson contenu, moyens et conclusions compris.(CE, 2juillet 2008, n°307696). La présentedécision se situe dans la même ligne pragma-tique qui limite le formalisme à l’objectifpoursuivi, en l’occurrence l’information dudestinataire.ConventionUne commune ne sauraits’engager à ignorer le droit del’urbanisme(CE, section du contentieux, 3eet 8esous-sec-tions réunies, 7août 2008, n°290390)Le 5mars 1983, la société S.avait conclu avecla commune de Brest une convention parlaquelle la ville garantissait la constructibilitéd’un terrain et reconnaissait que la sociétéserait « fondée à obtenir des dommages-intérêts en compensation des préjudices pournon-réalisation des programmes prévus». Àla suite du classement en espace boiséinconstructible dudit terrain par le POS révisédu 20janvier 1995, la société avait engagéune action contre la ville.« Considérant qu'aux termes de l'article 1erde la loi du 31décembre 1968: «Sont pres-crites au profit de l'Etat, des départements etdes communes sous réserve des dispositionsde la présente loi, toutes créances qui n'ontpas été payées dans un délai de quatre ans àpartir du premier jour de l'année suivant cel-le au cours de laquelle les droits ont étéacquis […]»; qu'aux termes de l'article 3 dela même loi: «La prescription ne court, nicontre le créancier qui ne peut agir […] nicontre celui qui peut être légitimementregardé comme ignorant l'existence de sacréance […]»;Considérant que, pour accueillir l'exceptionde prescription quadriennale opposée par lacommune, la cour a jugé que la société nepouvait soutenir avoir pu ignorer l'origine desa créance […]; que, compte tenu de la natu-re del'illégalité à l'origine de la nullitéde la convention par laquelle la collecti-vité publique s'engageait à ne pas appli-quer une règle d'urbanisme et del'expérience de la société en matière depromotion immobilière, en statuant ainsila cour n'a pas commis d'erreur de droit etn'a pas dénaturé les pièces du dossier ».Observations de Jurishebdo: Les juges assi-milent ici l’action en exécution de la conven-tion à une action en remboursement decréance contre la commune. Or, en matièreadministrative, la loi 68-1250 du31décembre 1968 pose une prescriptionquadriennale des créances sur l'État, lesdépartements, les communes et les établisse-ments publics. Seconde alternative, tentée enappel: une action en responsabilité pour fau-te et en réparation contre la commune. Maisle Conseil d’Etat n’hésite pas à appliquer enmatière administrative les principes du droitcivil: l’illicéité de l’objet ou de la cause entraî-ne la nullité du contrat. La société, du fait deson expérience en matière immobilière, nepouvait ignorer l’illégalité de l’engagementpris, ni s’en prévaloir.ActualitéFeu vert pour le « nouveauNecker »(CE, section du contentieux, 10eet 9esous-sec-tions réunies, 7août 2008, n°312055, 312057)Sur demande de l’association « Pour la sauve-garde et la mise en valeur du Parishistorique », le juge des référés avait suspen-du l’exécution des arrêtés du 26octobre2006 délivrant à l’Assistance Publique - Hôpi-taux de Paris (APHP) un permis de démolirsur des bâtiments situés dans l’emprise del’hôpital Necker, rue de Sèvres, dont un hôtelparticulier dit « hôtel Texier », et d’autre part,un permis de construire, pour une SHON de59151,60m2. L’APHP a saisi le Conseil d’Etatpour voir dire les suspensions levées.Sur la suspension du permis de démolir:Considérant […] que s’il est vrai que l’annexe6 du PLU de Paris mentionne notamment,parmi les bâtiments protégés au titre de sonarticle UGSU.11.5 […] l’existence de l’hôtelparticulier dit « de Coursel », cette mentionerronée d’un bâtiment disparu ne sau-rait signifier que les auteurs du PLU ontentendu protéger l’hôtel Texier; que dèslors, […] le juge des référés, eu égard notam-ment à la précision des documents gra-phiques du PLU de la ville de Paris, a dénatu- les pièces du dossier […];Sur la suspension du permis de construire:Considérant […] qu’en estimant qu’était denature à créer un doute sérieux sur la légalitédu permis de construire […] le moyen tiré dece que ladite autorisation était entachéed’une erreur d’appréciation « au regard del’incidence du bâtiment autorisé sur les lieuxavoisinants et sur la conservation de la pers-pective monumentale dans laquelle il s’inscriten partie », le juge des référés a […] dénatu- les pièces du dossier, eu égard notammentà la configuration des lieux, au caractèrehétérogène des bâtiments voisins […]».Observations de Jurishebdo: Prévu pourdémarrer en 2009 et durer jusqu’en 2012,le vaste projet de rénovation de l´hôpitalNecker a suscité l’opposition des associa-Pages réalisées par Hélène Lécot
9septembre 2008page4JURIShheebbddooimmobilierJJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEERREENNCCOONNTTRREEParcoursCyril Sabatié, directeur du service juri-dique de la Fnaim, a quitté la fédéra-tion pour devenir avocat. Il a prêté ser-ment le 3septembre et intègre le cabi-net à LBVS, implanté à Paris, Nice etAngers. A la Fnaim, Cyrille Sabatié estremplacé par Nathalie Ezerzer, quiétait précédemment directrice adjointe.À l’heure le 2eprojet de loi sur le Gre-nelle de l’environnement est au Conseild’Etat, le président de l’Anah, PhilippePelletier doit être chargé par Jean-LouisBorloo, sous une forme qui reste à défi-nir, d’un rôle de coordination des actionsde mise en œuvre du Grenelle. Il faisaitpart de son analyse lors d’une rencontrele 4septembre (1).Philippe Pelletier juge judicieux le choixopéré par Jean-Louis Borloo d’avoir ven-tilé ainsi les deux objectifs du Grenelle:lutte contre l’effet de serre pour lestransports et l’industrie et économied’énergie pour le bâtiment.Mais il reconnaît que la question estcompliquée. Exemple: les techniques etles équipements installés aujourd’hui nesont pas ceux qui demeureront, car ilsévolueront avec la production de masse.Il se pose aussi une question de réceptivi- du corps social à ces exigences. Maispour Philippe Pelletier, la population,même âgée et résidant en pavillon estparfaitement apte à changer ses habi-tudes. Il prend pour exemple le tri desordures, auquel chacun s’est désormaishabitué.Faut-il prévoir une obligation pour réali-ser des travaux d’économie d’énergie?Cette question a été tranchée, et dans unsens qu’approuve Philippe Pelletier: inci-tation d’abord, contrainte plus tard. Ilestime notamment, sachant qu’on bougeici la société en profondeur et dans ladurée, qu’il est plus fondateur de démar-rer ce chantier par une phase incitative. Ilreconnaît par ailleurs que la filière del’offre n’est pas au point et que le bâtiest très divers.Le président de l’Anah distingue 4 chan-tiers:1. La mesure énergétiqueLe diagnostic de performance énergé-tique a été conçu comme un outil de sen-sibilisation des acquéreurs, mais il vadevenir un outil d’accompagnement destransformations. “Il doit devenir perti-nent, sans être trop coûteux”. Des ques-tions restent en suspens: qui va le faire?L’indépendance du diagnostiqueur est-elle ici indispensable?2. La garantie de performanceLes maîtres d’ouvrage vont avoir besoinde connaître avec certitude que les tra-vaux engagés vont avoir del’efficacité. Dans le tertiaire,l’usage se développe deconclure un “contrat de per-formance énergétique”, maisla difficulté, dans le logement, est qu’ilfaut aussi tenir compte du comporte-ment de l’usager (inutile d’isoler si onchauffe, fenêtres ouvertes!).3. La solvabilité des ménagesDeux mesures sont prévues. La premièreest d’inclure les dépenses de main-d’œuvre dans la base du crédit d’impôtpour économies d’énergie. La secondeest la création de l’éco-PTZ. Le plafonddu prêt est fixé à 30000, le plafond ducoût des travaux est de 300 au m2 et iln’y a pas de condition de ressources.L’idée est d’inciter les propriétaires àengager en une fois un volume suffisantde travaux pour que la rénovation aitune efficacité énergétique.4. Les certificats d’économie d’énergieL’objectif est de développer ces certificatsqui existent actuellement sur la base dela loi sur l’énergie de juillet2005. L’idéeest de permettre à une personne quiengage des travaux chez elle de valorisersa dépense en obtenant un certificat. Ellepeut alors vendre ce certificat. Avecl’Anah, Philippe Pelletier réfléchit à unmécanisme de regroupements des certifi-cats des propriétaires que l’agence sub-ventionne et de les céder en bloc sur lemarché, à des conditions plus intéres-santes que ne pourrait le faire un pro-priétaire isolé. Le prix du certificat vien-drait alors abonder le montant de la sub-vention de l’Anah.Tous ces mécanismes vont s’éclaircir au fildes mois à l’occasion notamment desdébats parlementaires. Le projet de loiGrenelle I, loi-cadre, doit être présenté le7octobre à l’Assemblée. Le projet de loiGrenelle II, qui comportera des mesuresplus opérationnelles, est actuellement auConseil d’Etat. Selon Philippe Pelletier, letexte, qui comprendra une modificationdu DPE et des règles d’urbanisme, n’estpas encore complètement calé. On trouve-ra dans le projet de loi de finances 2009l’ajustement du crédit d’impôt. Son appli-cation devrait être étendue aux bailleurs.(1)Rencontre de l’association Ajibat.Performance énergétique des bâtiments: en est-on?Exigences minimales de perfor-mance énergétique1.À compter du 1erjanvier 2009, les règlesd’octroi des subventions de l’Anah sontmodifiées (décisions du conseild’administration du 3juillet 2008) pour inci-ter à la performance énergétique.Pour les travaux de plus de 25000,- pas de subvention sans sortie de laclasse Gdu DPE,- les logements devront faire l’objet d’uneévaluation énergétique avant travaux(classement de l’étiquette énergie et climatdu DPE)- ils devront être évalués après travaux.2. L’Anah crée des Eco-primes.- La prime est de 1000 pour les proprié-taires occupantstrès sociaux si la consom-mation d’un logement classé G ou F estréduite de 30%.- La prime est de 2000 pour les bailleursde logements sociaux conventionnés si laconsommation est réduite d’environ 50%et que le logement après travaux est en Dou C et a progressé de 2 classes.tions de riverains et de défense du patri-moine. Elles réclamaient notamment laconservation d’une maison bourgeoise du19esiècle, dit « hôtel Texier ». En dépit desa qualité architecturale, le Conseil faitune application stricte du PLU, refusantd’accorder au bâtiment le bénéfice d’uneprotection sur le fondement d’une inter-prétation souple ou d’une erreur matériel-le. Le coordinateur du comité de soutienpour le « nouveau Necker » a cependantprécisé que le bâtiment Texier seraitdémonté et reconstruit au cœur de l’îlot.H.L.En brefLe réseau d’agences Solvimo(150agences) se félicite des résultats d’uneenquête de satisfaction IFOP selonlaquelle 97% de ses clients sont satis-faits des prestations de leur agence.
9septembre 2008page5JURIShheebbddooimmobilierAACCTTUUAALLIITTEERREEGGLLEEMMEENNTTAATTIIOONNCirculairesÀ noter parmi les circulaires publiéesdans le Bulletin officiel du ministère del’écologie du 25juillet:Circulaire du 24juin 2008 concernantl'application de l'arrêté du 31octobre2005 relatif aux dispositions techniquespour le choix et le remplacement del'énergie des maisons individuelles(p.121). Les maisons individuellesconstruites depuis le 1erseptembre2006, lorsqu’elles sont chauffées àl’électricité, doivent comporter un systè-me d’évacuation des fumées verticalcompatible avec le raccordement d’uneinstallation de chauffage à combustiblegazeux, liquide ou solide et d’un foyerfermé à bois ou biomasse. L’objectif estde faciliter l’installation ultérieure d’unchauffage au bois. La circulaire précisece qu’il faut entendre par maisonchauffée à l’électricité (convecteurs,panneaux rayonnants…).Circulaire du 4juillet 2008 relative àla mise en œuvre de la politique dulogement et à la programmation desfinancements aidés de l'Etat pour 2008(p.132).Circulaire du 4juillet 2008 relative àla fixation du loyer maximal desconventions. Elle fixe les loyers pla-fonds applicables aux logements nouvel-lement conventionnés pour les conven-tions conclues à partir du 1erjuillet2008(voir tableau ci-dessous). Sont aus-si fournis les éléments pour le calcul desmajorations de plafonds applicables auxconventions en cours (p.122).Usage de l’eau de pluie:comptage mensuel, carnet sani-taire, pictogramme…Un arrêté du 21août 2008 relatif à larécupération des eaux de pluie et à leurusage à l'intérieur et à l'extérieur desbâtiments fixe les modalités d’usage del’eau de pluie. Ces conditions sont trèsstrictes.L'usage de l'eau de pluie récupérée enaval des toitures est autorisé pour desusages domestiques extérieurs du bâti-ment. Pour l'usage intérieur, l'usage estautorisé pour l'évacuation des excrétaset le lavage des sols. A titre expérimen-tal, il est autorisé pour le lavage du lin-ge, sous réserve de mise en œuvre dedispositifs de traitement de l'eau adap-tés. L'usage à l'intérieur est interditpour certains établissements (établisse-ments de santé, crèches, écoles mater-nelles…).Tout raccordement avec le réseau dedistribution d'eau destiné à la consom-mation humaine est interdit. Aucunproduit antigel ne doit être ajouté dansla cuve de stockage. A proximité immé-diate de chaque point de soutirage del'eau, doit être implantée une plaquede signalisation « eau non potable »avec un pictogramme explicite.Des dispositions complémentaires sontprévues pour les bâtimentsd'habitation. Il faut par exemple un sys-tème d'évaluation du volume d'eau depluie utilisée dans le bâtiment.L'article 4 fixe les obligations du pro-priétaire: il doit établir et tenir à jourun carnet sanitaire (plan, date de vérifi-cation des équipements, relevé mensueldes index des systèmes de comptage dela consommation, fiche d'attestation deconformité établie à la mise en servicede l'équipement dont le modèle estfourni en annexe de l'arrêté…).(JO du 29août 2008, p.13585).Contrôle technique des ascen-seursLe CCH (art. R 125-2-4, décret du 9 sept.2004) oblige les propriétaires à faire réa-liser tous les 5 ans un contrôle techniquesur les ascenseurs. L'arrêté du18novembre 2004 en avait précisé lesmodalités et prévu des dispositions tran-sitoires selon que l'ascenseur a été instal- avant ou après le 3juillet 2003. Pourles plus anciens, le contrôle techniquedevait être réalisé avant le 3juillet 2009.Ce texte vient d'être modifié. Il n'y a plusde distinction suivant la dated'installation. Il faut donc systématique-ment faire un contrôle dans les 5 ans. Ledélai expirant en 2009 est donc raccourcipour les ascenseurs qui n'ont pas encoreété contrôlés.(Arrêté du 31juillet 2008 modifiant l'arrêtédu 18novembre 2004 relatif aux contrôlestechniques à réaliser dans les installationsd'ascenseurs, J.O. du 23août, p.13291)Supplément de loyer de soli-darité: nouveau barèmeUn décret du 23août fixe de nouvellesrègles pour l’établissement du supplé-ment de loyer de solidarité (SLS).Les nouvelles règles entrent en vigueurle 1erjanvier 2009.Le montant du loyer ajouté au SLS nedoit pas en principe dépasser 25% desressources, l'article R 441-20 nouveauprévoit que le programme local del'habitat (PLH) peut porter ce plafond à35%.Le coefficient de dépassement du pla-fond de ressources est modifié, le mon-tant mensuel du SLS est majoré. Il estfixé, par m2habitable et par mois, à :- 2,50à Paris et communes limi-trophes (zone Ibis)- 2,00pour les autres communesde l'agglomération de Paris, leszones d'urbanisation et les villesnouvelles d'Ile-de-France (zone I)- 1,00pour le reste de l'Ile-de-France, les agglomérations de plusde 100000 habitants… (zone 2)- 0,25outre mer et dans le restedu territoire (zone 3)À compter de 2010, ces montantsseront révisés en fonction de l'IRL.Le programme local de l'habitat peutprévoir des zones géographiques àl'intérieur desquelles le SLS nes'applique pas. Si un organisme HLM ouune SEM décide d'engager la procédured'élaboration d'une convention (art. L445-1 du CCH) permettant de dérogeraux règles du SLS, les nouvelles règlesdu SLS s'appliquent sous réserve des dis-positions de la convention à compter desa conclusion.(Décret n°2008-825 du 21août 2008, J.O.du 23août, p.13290).Types de logementZoneIZoneI bisZoneIIZoneIII- PLA intégration5,165,494,524,20- Palulos ou- conventionnés sanstravaux5,465,854,854,46- PLUS- Palulos communales- Conventionnés sans tra-vaux suite à une acquisi-tion sans aide de l’Etat5,816,175,104,73- PCL- IBM ou ILF ou prêtsCFF6,476,865,655,25PLS8,729,267,647,11Loyer maximal des logementsconventionnés(/m2 de surface utile)
9septembre 2008page6JURIShheebbddooimmobilierRREEPPOONNSSEESS MMIINNIISSTTEERRIIEELLLLEESSRéférences(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations22juillet 2008ANp.6363n ° 23537Pierre Morel-A-L'Huissier,UMP, LozèreDéfinition des gîtesCommerceLes gîtes ne sont pas définis par la réglemen-tation. Seuls les meublés de tourisme ont unedéfinition prévue à l'article D 324-1 du codedu tourisme. La réglementation incendie s'yapplique. Toutefois, les hébergements dont lacapacité d'accueil dépasse 15 personnesrelèvent de la catégorie des établissementsrecevant du public (ERP) de 5ecatégorie.Gîtes ruraux et gîtesd'étape sont de simplesappellations d'usage,précise la réponse.22juillet 2008ANp.6385n ° 23804François Cornut-Gentille,UMP, Haute-MarneAscenseurs: report dedate?IndustrieLa demande de rénovation du parc d'ascenseursest très supérieure à l'offre mais le report dedate au 31décembre 2010 de la première étapefixée au 1erjuillet 2008 devrait permettre deréduire la pression liée au décalage entre l'offreet la demande. « Si des déséquilibres importantsétaient constatés après 2010, le Gouvernementpourrait envisager de procéder à des adapta-tions fines des dispositions réglementaires ».Une réponse encore unpeu évasive, mais quilaisse la porte ouverte àun nouveau report dedate.22juillet 2008ANp.6389n ° 22082Armand Jung,S.R.C., Bas-RhinNotaires: interdiction decommissionsJusticeL'article 16 du décret du 8mars 1976interditsans aucune réserve aux notairesd'accepter qu'un tiers leur remette tout oupartie de la rétribution par lui reçue àl'occasion de la conclusion d'un acte ou dedémarches qui ont précédé une convention àlaquelle ils interviendront.La question évoquait lescommissions liées auxopérations d'expertise oude diagnostics et quipourraient avoir commeconséquence des conflitsd'intérêt.22juillet 2008ANp.6391n ° 5239Marc Le Fur,UMP, Côtes-d'ArmorAgrandissementdeslogementsLogementTrop souvent, les droits de construire ont étéfixés avec parcimonie. Mais il n'est pas possi-ble de prévoir un COS différencié entre bâti-ments existants et bâtiments nouveaux ouentre terrains bâtis et à bâtir. Le Gouverne-ment souhaite faciliter l'agrandissementde logementspar une mesure appropriéedans le projet de loi pour le logement.Voir le projet de loi dansnotre numéro323.22juillet 2008ANp.6392n ° 21519Hervé Gaymard,UMP, SavoieTermites et autres insectesLogementLa loi du 8juin 1999 a prévu des mesures deprotection des immeubles contre les termites,qui sont les insectes les plus redoutables.Le député déploraitl'absence de mesurescontre les autres insectesxylophages.24juillet 2008Sénatp.1503n ° 4608Bernard Fournier,UMP, LoireDroit de préemption desSAFERAgricultureIl ne paraît pas imaginable qu'une SAFER met-tant en œuvre son droit de préemption soiten droit de « sélectionner » les parties du bienqui l'intéresseraient.Le sénateur proposait demettre en œuvre undroit de préemptionpartiel.29juillet 2008ANp.6550n ° 25047Régis Juanico,S.R.C., LoireRôle des architectesCultureIl faut réfléchir à la conciliation entre la prolifération des maisons individu-elles et les principes du développement durable. Le Grenelle del'environnement vise à apporter de nouvelles solutions de conception archi-tecturale. Pour lutter contre l'étalement urbain, le ministre de la culture valancer avec le MEEDDAT et le ministre chargé du logement une missionconjointe pour consulter les professionnels, les constructeurs et desreprésentants des particuliers pour formuler des propositions concrètes.29juillet 2008ANp.6565n ° 24121William Dumas,S.R.C., GardDéchets: tarificationvariableEcologieL'engagement 243 du Grenelle del'environnement prévoit une tarification incitativedu service d'enlèvement des déchets avec unepart fixe et une part variable. L'objectif estd'introduire la réforme dans le PLF 2009. La partvariable pourra être augmentée progressivement.Cela concerne tant laredevance que la taxed'enlèvement desordures ménagères.29juillet 2008ANp.6591n ° 13889Eric Ciotti,UMP, Alpes-Mar-itimesSubventions aux associa-tions dans le secteur dulogementLogementEn 2006, le montant des subventions verséesaux associations via la DGUHC s'élève à7,8millions d', dont 6,1millions pour l'ANILet le réseau des ADIL. La Délégation intermin-istérielle à la ville (DIV) a distribué 5,4millionsd' de subventions et la DGAS, 24,3millions.La réponse donne ledétail des subventionspar associations. Exem-ples: 473000 pourl'OLAP, 139000 pour laCNL, 61000 pour la FNPact-Arim…29juillet 2008ANp.6603n ° 18587Françoise Imbert,S.R.C., Haute-Garon-neInstallation depanneauxphotovoltaïquesdansles copropriétésEcologieL'installation de panneaux photovoltaïques relève de la majorité del'article 25 gou, si nécessaire, de l'article 25-1 soit, sur second vote, et sila résolution a recueilli au moins le tiers des voix des copropriétaires, lamajorité de l'article 24. Il n'est pas envisagé de modifier cette règle.A nos abonnés::le texte complet des réponses ministé-rielles peut vous être faxé ou envoyépar mél sur simple demande.
9septembre 2008page7JURIShheebbddooimmobilierEENN BBRREEFFSur votre agenda19 septembre 2008à Paris (XIIIe),l’immeuble et ses contraintes envi-ronnementales et “actualité de laresponsabilité environnementale”: deuxateliers organisés par la revue Environ-nement. Tél.: 0821200700.10 octobre 2008à Paris (XIIIe), la 15econférence foncière organisée par lemagazine Urbanissimo aura pour thèmeLe Grand Paris: quel impact pourla mobilisation foncière?Invité spé-cial: Philippe Dallier, sénateur.Contact: Tél.: Rodrigo Acosta-Garcia.0679695150 ou urbanissimo@free.frNominationsCabinets ministérielsVille: Jean-François Clercest nommédirecteur adjoint du cabinet de la secré-taire d'Etat. Il était conseiller au cabinetde Fadela Amara (arr. du 25août, J.O. du28, @).AdministrationDIDOL: Jean-Louis Helary, ingénieurgénéral des ponts et chaussées, est nom- délégué interministériel pour le déve-loppement de l'offre de logements. Ilsuccède Jean-Pierre Beysson (décret du28août 2008, J.O. du 29, @).Culture:Christine Piquérasest nom-mée sous-directrice de l'architecture etdu cadre de vie à la direction del'architecture et du patrimoine au minis-tère de la culture (arr. du 25août 2008,J.O. du 27, @).Institut national du patrimoine:PhilippeBélaval, conseiller d'Etat, est nommé pré-sident du conseil d'administration. (Décretdu 28août 2008, JO. du 30, p.13689).MagistratureSont nommésPremier président de cour d'appel:Jean-Yves Mc Kee, à Chambéry, GérardMeignie à Grenoble et Dominique Mainà Poitiers.Présidents de chambre de cour d'appel:Joseph Valantin et Yves Garcin (Paris),France-Marie Braizat et Marie-ChristineGreiss (Aix-en-Provence), Elisabeth Senot(Amiens), Patrice Mortureux de Faudoas(Douai), Cécile Weisbuch et RégisVouaux-Massel (Montpellier), Paul Weis-buch (Nîmes), Dominique Hascher (Reims)et Christiane Berkani (Rouen).Présidents de TGI: Dominique Ferriere(Boulogne-sur-Mer), Jean-Paul Lassauge(Vesoul), Annie Antoine (Angoulême),Xavier Puel (Châteauroux), Roland Esch(Chambéry), Eric Negron (Limoges), Phi-lippe Melin (Verdun), Didier Forton (Sens)et Christine Khaznadar (Tarbes).Premier vice-président de TGI:Marie-Christine Zind (Nanterre), Domi-nique Ricard (Dijon) et Thilo Firchow(Montpellier).(Décrets du 27août 2008, J.O. du 28, @).Francis Mallolest nommé Présidentdu tribunal administratif de Nice (décretdu 27août 2008, J.O. du 30, @).Au fil du J.O.Un décret crée des secrétariats perma-nents pour la prévention des pollu-tions et risques industriels, àl’initiative des préfets (décret n°2008-829du 22août 2008, JO. du 24août,p.13322).Un décret n°2008-865 du 28août 2008est relatif à la vente directe à un consom-mateur industriel de l'électricitéproduitepar une installation utilisant des tech-niques énergétiques performantes et fai-sant l'objet d'un contrat d'obligationd'achat (JO. du 30août, p.13656).Hautmont et 3 autres communes frap-pées par les inondations du 3août 2008ont été déclarées en état de catastrophenaturellepar l’arrêté du 26août 2008 (JOdu 27août 2008, p.13450).L’arrêté du 21août 2008 définit lesrègles d’organisation et de fonctionne-ment du Conseil national du droit(JOdu 28août, p.13526).L’arrêté du 7août 2008 fixe les modali-tés spéciales d'exercice du contrôle écono-mique et financier de l'Etat sur lesétablis-sements publics d'aménagementet lesétablissements publics fonciersvisés àl'article L.321-1 du code de l'urbanisme(arrêté du 28août, p.13513).NOM:PRENOM:FONCTION:SOCIETE:ADRESSE:TELEPHONE:FAX:MEL: TVA intracom.:SIGNATURE:BULLETIN D’ABONNEMENT «PRIVILEGE »20%de réduction sur l’abonnementJURIShheebbddooimmobilierOUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscription à JURIShebdoqui m’est réservéesoit un an d’abonnement (41 numéros de la lettre + 5numéros spéciaux consacrés au droit immobilier) au prix de 599 TTC dont 2,1%de TVA au lieu de 769 TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionA RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi 324UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERREUNE OFFREEXCEPTIONNELLERésere aux nouveaux abonnés
9septembre 2008page8JURIShheebbddooimmobilierMMAARRCCHHEESSEETTUUDDEE2,1%: c’est le montant estimé de la haus-se annuelle des loyers d’habitation sur unan estimée à fin août2008 parl’observatoire Clameur. La hausse desloyers se tasse et le mouvement va se pour-suivre: selon Michel Mouilart, professeur àNanterre, la hausse annuelle devraits’établir à 1,9% ou 2% à la fin de l’année.Le taux de mobilité résidentielledeslocataires est également en baisse. Alorsqu’il était supérieur à 30% en 2004, ils’établit à 28,7% en 2008. Pour MichelMouillart, cela s’explique notamment parune inquiétude sur l’emploi et une baissedu moral des ménages.En revanche, l’effort d’améliorationdes logementsmené par les bailleursprogresse: alors que la part des logementsfaisant l’objet de travaux d’améliorationet d’entretien était de 23,6% l’an dernier,elle est passée à 27,9% cette année, untaux record depuis 10 ans.Le loyer moyen s’établit à 12euros le m2pour l’ensemble de la France. Il est au plushaut en Ile-de-France (17,4 ) et en Pro-vence Alpes Côte d’Azur (12 ). La régionqui connaît le loyer le plus bas est leFranche Comté (6,7 ).L’évolution des loyers est contrastée sui-vant les villes. Clameur a recensé cetteannée des baisses de loyers dans 23,6%des villes (Strasbourg, Bordeaux, Marseille,Lyon, Poitiers…). La baisse dépasse 5%Vers un marché plus volatil?Bernard Vorms analyse lacrise de l’immobilier.L’Anil a rédigé une note deconjoncture sur le marchéimmobilier. Selon son direc-teur général, contrairementà ce qui s’était passé en 1990 l’éclatement de la bulleimmobilière n’avait touché que les zones lesplus chères, la hausse des prix de ces dix der-nières années a touché tous les marchés et,aujourd’hui, c’est dans les marchés les moinstendus que la chute des mises en chantier estla plus brutale.Même si en France, le taux de sinstralité surles crédits aux accédants reste extrêmementfaible, la crise de liquidité que subissent lesbanquiers est le contrecoup direct de la crisedes subprime.L’Anil observe que les bons clients desbanques obtiennent des prêts dont le tauxn’est pas très élevé mais que la compétitions’atténue et l’offre se fait plus hésitante lors-qu’il s’agit de primo-accédants modestes.Certains se tournent vers des établissementsqui acceptent de prêter à des conditions plusonéreuses et souvent à taux révisables.La remontée des taux courts est plus forte etc’est elle qui détermine le niveau des tauxvariables, elle est donc plus élevée pour lesemprunteurs les plus modestes qui doiventfinancer de surcroît une part plus importantede leur opération par l’emprunt. L’Anil ajou-te que ceux qui ont recours à des prêts relaisrencontrent une difficulté particulière: lacrainte d’une basse des prix joue à plein. Lerisque n’est pas celui de l’insolvabilité maisde la mévente. Pour l’étude “si le resserre-ment de l’offre de crédit n’est pas le facteurprincipal du retournement, il en accélèreprobablement l’ampleur”.Eviter les à-coupsL’Anil observe que traditionnellement lemarché français est moins volatil que lesmarchés anglo-saxons, mais elle s’interroge :“la puissance publique est-elle en mesured’éviter des à-coups trop brutaux?” L’étudeémet des doutes car si la construction locati-ve sociale a longtemps joué un rôle contracyclique, aujourd'hui il faut convaincre lescollectivités locales d’accepter des logementsHLM sur leurs territoires. Quant à l’accessionsociale, le pouvoir solvabilisateur des aides aété réduit. Bernard Vorms conclut “lesbaisses que l’on observe aujourd’hui vontpeut être conduire à ce que le rapport entrele prix des logements et le revenu desménages, qui s’était considérablement accru,redevienne plus supportable”…RégionLoyermoyenEvolutionannuelleIle-de-France17,4 +2,6 %PACA12,0 +0,7 %Basse Normandie11,2 +5,3 %Nord Pas-de-Calais10,7 +5,0 %Poitou-Charente10,6 +0,8 %Rhône-Alpes10,5 +3,7 %Languedoc-Roussillon10,5 +3,0 %Aquitaine10,3 -0,1%Haute-Normandie10,3 -1,5%Alsace10,2 -1,7%Midi-Pyrénées9,9 +1,9 %Centre9,5 +0,1 %Pays de Loire9,4 2,3%Bretagne9,3 +0,1 %Bourgogne9,1 +1,9 %Champagne Ardennes8,5 +3,1 %Auvergne8,7 +3,2 %Lorraine8,5 +5,3 %Picardie8,4 +2,0 %Limousin8,0 +0,5 %Franche-Comté6,7 +0,8 %France entière12,0 +2,1 %Tassement de la hausse des loyers d’habitationdans 3,6% des villes. En revanche, 76,4%des villes ont connu une hausse des loyers.La hausse dépasse 5% dans certaines (Lil-le, Caen, Chateauroux par exemple). AParis, le loyer moyen est de 21,6% enhausse de 3,2%, mais avec des évolutionscontrastées par arrondissements. Si leXVIIIea progressé de 6,3% à 21,6 , le VIea régressé de 8,5% à 23,5 .Lesloyers de relocationse sont redressés.L’écart, en cas de changement de locataires,entre l’ancien et le nouvel occupants’établit à 6,3%en 2008, ce qui correspondà la moyenne de la décennie, mais qui estsupérieur au niveau de 2007 (5,7%). - 12 2,33,03,76,72,15,75,13,42,62,13,7Taux de variation des loyers (en %)Moyenne 1998-2008      !"#$% &' & () * (((((!' * ((((% * (Taux de variation des loyers (en %)      + +   !"#$% - 14 26,021,126,525,924,924,523,923,620,623,627,924,5Part avec travaux (en %)Moyenne 1998-2008//    !"#$% &' & -) * -(((-!' * (---% * -Part avec travaux (en %)//    + +   !"#$% Evolution des loyers de marchéTaux d’améliorationLe logement des plus modestesL’étude de Clameur a mis l’accent cettefois-ci sur le logement des ménages lesplus modestes. Elle indique que surl’ensemble de la France, 40% des loca-tions ou relocations se font à des mon-tants de loyers inférieurs aux plafonds desprêts locatifs sociaux (PLS). Mais cettemoyenne recouvre des situations trèsdiverses: à Paris, seules 5% des locationsse font à un niveau inférieur au PLS. Cetaux s’établit à 12,5% à Lille, Lyon ouMarseille, à 20% à Bordeaux, Nantes,Rennes, Strasbourg et Toulouse et à aumoins 50% du marché dans la plupart desvilles petites ou moyennes.
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