■ Jurisprudence récente	 p. 2 à 4
Vente d’immeubles
✓ Réseau d’assainissement : application d’une clause d’exclusion de garantie des vices cachés
✓ Réticence dolosive : graves défauts ayant conduit à l’insalubrité du local vendu
✓ Compromis de vente : la remise en mains propres de la lettre de rétractation à l’agence
✓ Vente frauduleuse : une action paulienne réussie pour le créancier
Troubles de voisinage
✓ Le canal St Martin : un quartier à vocation festive
✓ Parking public en limite de propriété
Fiscalité
✓ Taxe foncière : la méthode d’appréciation directe est subsidiaire
✓ Revenus fonciers : l’indemnité d’assurance versée à une SCI est imposable comme revenu foncier
■ Actualite p. 5
✓ Le RSA bientôt au Parlement
✓ Instructions fiscales : bouclier fiscal, taxe de 3 %
✓ Un rapport sur l’hébergement d’urgence
✓ A suivre : facturation des syndics, avoués, enquête de la DGCCRF
■ Réponses ministérielles p. 6
✓ Le tableau hebdomadaire synthétique des dernières réponses publiées
■ En bref p. 7,8
✓ Au fil du J.O.
✓ Nominations
✓ Sur votre agenda
✓ Mikit ne redoute pas la crise
■ Rencontre p. 8
✓ Jean Perrin (UNPI) : « la course à la construction n’est plus d’actualité ».
    
	
		
		
		
		
		
	
	
16   septembre   2008 page 2 JURIS h h e e b b d d o o immobilier • • A A C C T T U U A A L L I I T T E E A A C C T T U U A A L L I I T T E E     D D E E     L L A A     J J U U R R I I S S P P R R U U D D E E N N C C E E ▲ Réseau   d’assainissement ■ Application   d’une   clause d’exclusion   de   garantie   des   vices cachés (CA   Paris,   2 e Ch.A.,   2juillet   2008,   n°06/03138) Par   acte   du   9octobre   1992,   M.C.   avait   acquis des   consorts   D.une   propriété   à   Fontaine- bleau,   constituant   le   lot   «   B   »   de   la   division   en trois   lots   de   la   propriété   des   parents   des   ven- deurs.   Le   21décembre   2000,   M.C.   revendait le   bien   à   M me L.   Celle-ci,   se   plaignant   du   non- raccordement   de   l’immeuble   au   réseau d’assainissement   collectif,   avait   assigné   son vendeur   pour   vice   caché   et   défaut d’information,   lequel   s’était   retourné   vers   les consorts   D.Par   jugement   du   8décembre 2005,   le   TGI   avait   rejeté   les   demandes   de   M elle L.Elle   a   interjeté   appel. «   Considérant   que   M me L.   ne   rapporte   pas   la preuve,   qui   lui   incombe,   que   M.C.,   vendeur non   professionnel,   savait   que   l’immeuble n’était   pas   raccordé   au   réseau d’assainissement   public   comme   il   est   obliga- toire   et   fonctionnait   sur   un   dispositif d’assainissement   individuel   […]; Qu’elle   ne   s’appuie   en   effet   que   sur   des   pré- somptions   insuffisantes   à   démontrer   la   mau- vaise   foi   du   vendeur,   alors   que   les   propres   ven- deurs   de   M.C.,   les   consortsD.,   prétendent avoir   ignoré   la   non-conformité   du   réseau d’évacuation   des   eaux   usées   de   l’immeuble   et n’en   ont   donc   pas   informé   leur   acquéreur; qu’ un   certificat   d’urbanisme   établissant que   cet   immeuble   était   desservi   par   le réseau   public   d’assainissement a   été annexé   à   l’acte   de   vente   du   9octobre   1992   et que   M.C.   a   réglé   la   taxe   correspondante,   ce qui   a   pu   l’induire   en   erreur   sur   le   raccorde- ment   effectif   à   ce   réseau   du   bien   acquis,   et que   l’expert   relève   qu’une   ancienne   fosse   sep- tique   […]   peut   fonctionner   pendant   dix   ans ou   plus   sans   être   vidangée,   de   sorte   qu’il   est tout   à   fait   possible   que   M.C.   n’ait   rencontré aucun   problème   d’évacuation   des   eaux   usées au   cours   des   huit   années   durant   lesquelles   il   a occupé   la   maison   […]; Qu’il   s’ensuit   qu’ en   application   de   la   clau- se   contractuelle   d’exclusion   de   garantie […]   la   responsabilité   de   M.C.   ne   peut   être recherchée   au   titre   des   vices   cachés». La   cour   confirme   le   jugement. Observations   de   Jurishebdo :   Lorsqu’il   existe un   réseau   d’assainissement   public,   le   raccorde- ment   doit   obligatoirement   être   réalisé   dans les   deux   ans   suivant   la   création   du   réseau.   Les carences   affectant   les   raccordements   du   bien vendu   aux   réseaux   publics   relèvent   du   devoir général   d’information   du   vendeur   (concer- nant   le   réseau   d’eau   potable:   Civ.,   3 e ,   28juin 2000,   n°98/20376).   En   l’espèce   cependant,   un large   faisceau   d’indices   concourrait   à   démon- trer   la   bonne   foi   des   vendeurs,   et   leur   réelle ignorance   de   la   situation.   Quant   au   vice   caché, la   cour   d’appel   de   Paris   donne   ici   effet   à   une clause   d’exclusion   de   garantie.   Une   fois   n’est pas   coutume,   car   ces   clauses   n‘ont   générale- ment   pas   l’affection   des   juges.   Cette   solution est   à   remettre   dans   le   contexte   d’un   arrêt   de la   Cour   de   cassation,   laquelle   s’est   montrée plus   radicale,   jugeant   que   le   «   non-raccorde- ment   d’une   habitation   au   réseau d’assainissement   ne   suffit   pas   «   à   caractériser une   atteinte   à   l'usage   du   bien   »   justifiant   une condamnation   au   titre   des   vices   cachés   (Civ   3 e , 28mars   2007,   n°06/12461). A   noter   qu’à   compter   du   31décembre   2009, un   «   diagnostic   de   l’assainissement   non   collec- tif   »   sera   à   fournir   pour   toute   promesse   de vente   d’un   bien   disposant   d’un   assainissement de   ce   type,   et   dès   le   1 er janvier   2013,   pour   tou- te   transaction   (loi   n°2006-1772   du 30décembre   2006   relative   à   l'eau   et   aux milieux   aquatiques).   Dans   l’attente,   il   revient aux   acquéreurs   de   se   montrer   curieux   et   aux vendeurs   de   prévoir   toutes   déclarations   utiles dans   l’acte. Réticence   dolosive ■ Graves   défauts   ayant   conduit   à l’insalubrité   du   local   vendu (CA   Paris,   2 e Ch.A.,   2juillet   2008,   n°07/00357) Le   28février   2000,   M elle L.avait   acquis   de M.B.   le   lot   n°9   d’un   immeuble   en   coproprié- té   à   Alfortville,   désigné   comme   un   «   studio en   rez-de-jardin   ».   Le   8avril,   elle   mettait   le bien   en   location,   mais   le   18décembre,   le   pré- fet   prenait   un   arrêté   d’interdiction   définitive à   l’habitation.   Le   1 er juillet   2005,   M elle L.assignait   son   vendeur   en   nullité   de   la   ven- te.   Le   tribunal   avait   accueilli   la   demande   et condamné   M.B.   à   lui   verser   4500 €   de   dom- mages   et   intérêts.   Celui-ci   a   interjeté   appel. «   Considérant   […]   que   le   «   studio   »   en   rez-de- jardin   vendu   par   M.   B.   à   M elle L.,   désigné   au règlement   de   copropriété   non   pas   com- me   un   logement   mais   comme   une   pièce en   sous-sol à   laquelle   on   accède   par   la   cour, est   définitivement   impropre   à   l’habitation   en raison   de   causes   d’insalubrité   auxquelles   il   ne peut   être   remédié:   normes   d’habitabilité non   respectées   (surface   de   la   pièce   inférieu- re   à   9m 2 et   hauteur   sous   plafond   inférieur   à 2,20m),   absence   de   ventilation   et   d’éclairage naturel,   importante   humidité   et   forte   odeur de   moisi,   inondation   dans   le   logement   en   cas de   forte   pluie; Considérant   qu’il   est   établi   […]   que   le   bien vendu   à   M elle L.souffre   d’une   humidité   et   d’un manque   d’étanchéité   à   la   pluie   structurels   qui préexistaient   donc   nécessairement   à   la vente ;   que   M.B.,   qui   a   été   propriétaire   des lieux   du   3juillet   1989   au   28février   2000,   soit pendant   plus   de   dix   ans,   ne   peut   dès   lors sérieusement   prétendre   les   avoir   ignorés   […]; Considérant   qu’en   dissimulant   ces   graves défauts   contribuant   à   l’insalubrité   du   local   à M elle L.,   dont   il   est   évident   qu’elle   ne   l’aurait pas   acquis   si   elle   les   avait   connus   puisqu’elle destinait   le   bien   à   la   location,   M.B.   a   commis une   réticence   dolosive,   le   privant   du   droit   de se   prévaloir   de   la   clause   contractuelle d’exonération   de   garantie; Considérant   en   conséquence   que   le   jugement entrepris   sera   confirmé   en   ce   qu’il   a   annulé   la vente   et   condamné   M.B.   à   restituer   à   M elle L.le   prix   de   vente   et   les   accessoires   […]». Observations   de   Jurishebdo :   Si   l’acheteuse avait   pu   constater   par   elle-même   l’absence d’éclairage   naturel   et   la   présence   de   moisissu- re   affectant   le   logement,   elle   n’était   pas   en mesure   d’évaluer   l’ampleur   des   défauts.   Une gravité   qui   l’aurait   très   probablement   convain- cue   d’abandonner   son   projet   d’acquisition,   et c’est   sur   ce   fondement   que   les   juges   estiment le   vendeur   coupable   de   réticence   dolosive.   Le fait   que   l’interdiction   d’habiter   n’ait   pas   été effective   au   moment   de   la   vente,   ou   que   le vendeur   n’ait   pas   été   informé   de   son   immi- nence   sont   ici   indifférents.   La   gravité   des   pro- blèmes   structurels   constituait   le   vice   caché, lequel   s’est   révélé   sous   la   forme   de   l’arrêté d’insalubrité   qui   a   suivi. Troubles   de   voisinage ■ 1.   Quartier   à   vocation   festive (CA   Paris,   2 e Ch.   B.,   3   juillet   2008,   n°07/08145) En   1998,   M me C.   avait   acquis   un   appartement au   premier   étage   d’un   immeuble   à   Paris.   Fai- sant   état   de   nuisances   sonores   provenant   du restaurant   au   rez-de-chaussée,   elle   avait   assi- gné   la   société   propriétaire   des   lieux   et   sa locataire.   Par   jugement   du   21   mars   2007,   le TGI   de   Paris   lui   avait   allouée   une   réparation mais   rejeté   ses   demandes   quant   à   des   tra- vaux.   Elle   a   formé   appel. «   Considérant,   en   premier   lieu,   que   les   dom- 
16   septembre   2008 page 3 JURIS h h e e b b d d o o immobilier • • A A C C T T U U A A L L I I T T E E     D D E E     L L A A     J J U U R R I I S S P P R R U U D D E E N N C C E E ▲ mages   causés   aux   occupants   d’un   bâtiment par   des   activités   artisanales   ou   commerciales n’entraînent   pas   droit   à   réparation   lorsque l’acte   constatant   l’aliénation   a   été   établi postérieurement   à   l’existence   des   activi- tés   les   occasionnant,   dès   lors   qu’elles s’exercent   en   conformité   avec   les   dispositions législatives   ou   réglementaires   en   vigueur   et qu’elles   se   sont   poursuivies   dans   les   mêmes conditions; Considérant,   en   second   lieu,   que l’ anormalité   d’un   trouble   de   voisinage est   fonction   de   l’environnement ; Considérant   que   M me C.   a   acquis   son   apparte- ment   en   1998,   alors   que   le   restaurant   de   la SARL   H.était   exploité   au   rez-de-chaussée   de l’immeuble   depuis   le   mois   de   juillet   1995,   […]   ;   Considérant   que   […]   le   nouveau   gérant   de   la SARL   H.a   fermé   le   restaurant   trois   mois   pour réaliser   des   travaux   […]   lesquels   ont   notam- ment   consisté   dans   le   doublage   des   murs   et plafonds,   à   l’installation   de   faux   plafonds,   de plaques   de   BA13,   à   l’insonorisation   des   murs avec   de   la   laine   de   roche,   […]; Or   considérant   que,   s’il   est   constant   qu’en dépit   des   travaux   […]   M me C.   continue   à subir   une   gêne   inéluctable […]   elle   ne démontre   pas   que   cette   gêne   excéderait,   eu égard   tant   à   l’antériorité   de   l’activité   de   res- tauration   exercée   dans   les   lieux   qu’à   la   voca- tion   ludique   et   touristique du   canal   Saint- Martin,   un   trouble   anormal   de   voisinage   de nature   à   justifier   les   mesures   drastiques qu’elle   souhaite   imposer   au   restaurant   […]; Considérant   […]   que   l’expert   a   relevé   dans son   rapport   que   la   SARL   H.   était   en   grande partie   responsable   des   troubles   […]   en   raison d’un   vice   de   construction,   l’isolation   existant entre   les   locaux   du   rez-de-chaussée   et   ceux du   premier   étage   n’étant   pas   conforme   aux exigences   réglementaires;   Que,   compte   tenu   de   cette   conclusion   […] c’est   par   de   justes   motifs   que   la   Cour   adopte que   les   premiers   juges   ont   fixé   à   20%   la   part contributive   du   syndicat   dans   la   réparation des   dommages   accordés   à   M me C.   ». ■ 2.   Parking   public   en   limite   de propriété (CA   Paris,   2 e Ch.B.,   3juillet   2008,   n°07/06990) En   2001,   un   parking   avait   été   édifié   sur   la parcelle   jouxtant   celle   du   pavillon   de   M me B., propriétaire   depuis   1999.   Se   plaignant   des nuisances   sonores,   olfactives   et visuelles ,   M me B.   avait   assigné   la   SNCB.,   pro- priétaire,   en   dommages-intérêts.   Déboutée en   première   instance,   elle   a   interjeté   appel. «   Considérant,   en   droit,   que   la   propriété   est   le droit   de   jouir   et   de   disposer   des   choses   de   la manière   la   plus   absolue,   pourvu   qu’on   n’en fasse   pas   un   usage   prohibé   par   les   lois   ou   les règlements; Considérant   que   l’exercice,   même   légitime, du   droit   de   propriété,   devient   générateur de   responsabilité   lorsque   le   trouble   qui   en résulte   pour   autrui   dépasse   la   mesure   des obligations   ordinaires   du   voisinage […]; Considérant   qu’il   est   établi   […]   que   l’usage   du parking   […]   a   été   et   est   encore   source   de nombreux   troubles   de   voisinages   pour MmeB,   dès   lors   que: -   les   camions   qui   stationnaient   sur   le   parking dégradaient,   en   se   garant   en   marche   arrière, le   mur   de   son   pavillon,   et   démarrant   très   tôt le   matin,   interrompaient   son   sommeil   […]; -   la   bordure   du   parking   adossée   au   mur   du pavillon   de   M me B.   sert   de   décharge   «   sauva- ge   »   aux   utilisateurs   et   riverains   […]; Considérant   que   ces   nuisances   excèdent   par leur   gravité   et   leur   caractère   répétitif   les troubles   normaux   de   voisinage   et   que   la   SNC B.ne   peut   soutenir   à   bon   droit   qu’elle   n’est pas   responsable   des   agissements   des   utilisa- teurs   de   son   parking,   alors   qu’il   lui   appartenait d’en   réglementer   les   accès   et   utilisation   ainsi que   d’en   assurer   le   nettoyage   régulier   ». Observations   de   Jurishebdo :   La   preuve   d’un trouble   est   toujours   ramenée   à   un   contexte urbanistique   précis:   celui   d’une   ville,   d’un   quar- tier…   La   particularité   du   canal   Saint   Martin, lieu   fréquenté   de   Paris,   devait   donc   être   prise en   compte   dans   l’appréciation   de   la   nuisance, pour   en   atténuer   le   caractère   anormal;   au contraire,   dans   la   seconde   espèce,   la   requéran- te   vivait   dans   une   zone   pavillonnaire   qui   ne justifiait   en   rien   les   préjudices   subis.   Second niveau   d’analyse,   celui   du   respect   des   lois   et règlements:   une   infraction   tendra   à   faire   soup- çonner   une   situation   anormale.   Ainsi,   dès   lors qu’il   était   muni   d’une   licence   appropriée,   le bar-restaurant   pouvait,   légalement,   faire   (un peu)   de   bruit.   Dernier   point,   l’exception d’antériorité   prévue   pour   les   activités   commer- ciales   par   l’article   L112-16   du   CCH:   l’idée   est que   l’acquéreur   ne   peut   légitimement   venir   se plaindre   d’une   nuisance   qu’il   avait   pu   prévoir. Plus   globalement,   la   bonne   foi   des   parties   n’est pas   indifférente   à   l’appréciation   des   juges:   le gérant   du   restaurant   s’était   montré   coopératif, réalisant   des   travaux   importants.   Quant   à   la réparation,   la   solution   intéressera   les   com- merces   bruyants:   l’existence   d’un   vice   de construction   est   susceptible   de   réduire   sensible- ment   le   coût   des   réparations   à   leur   charge. Compromis   de   vente ■ La   remise   en   mains   propres   de   la lettre   de   rétractation   à   l’agence (CA   Paris,   2 e Ch.A.,   2juillet   2008,   n°07/04505) Le   13mars   2004,   les   époux   G.signaient   avec M.B.   un   compromis   de   vente   sur   un   apparte- ment   à   Savigny-sur-Orge,   par   l’intermédiaire d’une   agence   immobilière.   Le   20mars, l’agence   accusait   réception   de   leur   rétraction, et   leur   restituait   le   montant   du   séquestre. M.B.   contestant   la   validité   de   la   rétractation,   il avait   assigné   les   époux   G.et   l’agence   devant le   TGI.   Par   jugement   du   8décembre   2006,   le tribunal   avait   déclaré   la   rétractation   inoppo- sable   au   vendeur.   Les   époux   G.ont   interjeté appel. «   Considérant   que   l’article   L.271-1   du   code   de la   construction   et   de   l’habitation   dispose: «   Pour   tout   acte   sous   seing   privé   ayant   pour objet   la   construction   ou   l’acquisition   d’un immeuble   à   usage   d’habitation   […] l’acquéreur   non   professionnel   peut   se   rétrac- ter   dans   un   délai   de   sept   jours   à   compter   du lendemain   de   la   première   présentation   de   la lettre   lui   notifiant   l’acte   […]»; Que   le   compromis   de   vente   ayant   été   établi par   l’agence   […]   qui   l’a   notifié   aux   époux G.par   remise   en   main   propre,   la   rétractation, exercée   par   les   acquéreurs   par   remise   en   main propre   entre   les   mains   du   mandataire   du   ven- deur,   soit   dans   les   mêmes   formes,   apparaît régulière   et   opposable   au   mandant   ». La   cour   infirme   le   jugement   et   déclare   la rétraction   opposable   au   vendeur. Observations   de   Jurishebdo :   Aux   termes l’article   L.271-1   du   CCH,   la   notification   de l’acte   de   vente   est   réalisée   «   par   LRAR   ou   par tout   acte   autre   moyen   présentant   des   garan- ties   équivalentes   ».   La   jurisprudence   avait admis   la   possibilité   d’une   remise   en   main propre   par   l’agence   aux   acquéreurs,   jusqu’à ce   que   la   Cour   de   Cassation   (3 e Civ,   27février 2008,   n°07/11303)   ne   vienne   récemment préciser   que   «   la   remise   de   l'acte   en   mains propres   ne   répond   pas   aux   exigences   de l'article   L.271-   1   du   CCH   »,   dans   sa   rédaction «   issue   de   la   loi   SRU   du   13décembre   2000   ». Si   la   Cour   fait   cette   dernière   précision,   c’est que   depuis,   l'article   L.271-1   a   été   modifié par   la   loi   ENL   du   13juillet   2006   pour   valider la   pratique   de   la   remise   en   main   propre.   Une solution   que   reprend   ici   la   CA   de   Paris   pour la   rétractation,   sur   le   fondement   du   parallé- lisme   des   formes,   mais   pour   une   vente   de… 2004   (déjà,   5mars   2008,   n°07/07646).   ● H.L Pages   réalisées   par   Hélène   Lécot 
16   septembre   2008 page 4 JURIS h h e e b b d d o o immobilier • • A A C C T T U U A A L L I I T T E E     D D E E     L L A A     J J U U R R I I S S P P R R U U D D E E N N C C E E Vente   frauduleuse ■ Une   action   paulienne   réussie pour   le   créancier (CA   Paris,   4   sept.   2008,   2 e ch.   B,   n°06/15184) Une   personne   avait   été   condamnée   en mars2003   à   verser   3,7millions   d’euros   à un   fonds   de   garantie.   Or   elle   avait   vendu en   octobre2003,   à   l’insu   du   fonds   de garantie,   un   appartement   à   Paris   pour 2,9millions   d’euros.   La   vente   était   faite   à une   SCI   et   le   vendeur   avait   “fait   en   sorte que   cette   somme   se   volatilise   tandis   que lui-même   fuyait   à   l’étranger”. La   cour   d’appel   confirme   la   solution   de première   instance   qui   avait   déclaré   inop- posable   au   fonds   de   garantie   la   vente   du bien   à   la   SCI   et   elle   admet   la   complicité de   fraude   de   la   SCI: “Considérant   […]   que   Monsieur   Didier H.avait   en   outre   manifestement conscience   de   causer   un   préjudice   à son   créancier   en   appauvrissant   son patrimoine   puisqu'aussi   bien,   il   faisait mine   de   négocier   avec   le   fonds   de   garan- tie   des   dépôts   un   échelonnement   de   sa dette   alors   que   dans   le   même   temps   il procédait   discrètement   à   la   vente   de   son bien   immobilier   et   quittait   le   territoire national; Que   s'agissant   de   la   complicité   de   frau- de   commise   par   la   SCID.,   acquéreur de   l'appartement   litigieux ,   celle-ci   est établie   par   les   circonstances   très   particu- lières   qui   ont   entouré   cette   vente: Qu'en   effet,   le   gérant   statutaire   de   la   SCI D.est   "domicilié"   dans   une   boîte   postale située   dans   le   paradis   fiscal   de   Jersey; que   sa   rencontre   avec   Monsieur   Didier H.aurait   été   fortuite   et   que   la   vente   s'est concrétisée   dans   un   laps   de   temps   tout   à fait   remarquable,   l'acte   authentique ayant   été   signé   le   7octobre   2003   alors que   les   statuts   de   la   SCI   D.ont   été   sous- crits   le   23septembre   2003,   qu'ils   ont   été enregistrés   le   2octobre   2003   et   déposés au   greffe   du   tribunal   de   commerce   de Paris   le   lendemain   […] Que   si   l'hypothèse   que   développe   le fonds   de   garantie   des   dépôts   selon laquelle   c'est   Monsieur   Didier   H.qui   s'est vendu   à   lui-même   son   appartement   au travers   d'un   trust   soumis   au   droit   anglais et   géré   à   Jersey   par   Monsieur   Paul   E.qui a   constitué   la   SCI   D.dont   il   a   pris   la gérance   n'est   pas   suffisamment   confir- mée   pour   être   retenue   par   la   Cour,   il n'en   reste   pas   moins   que   les   diverses   ano- malies   qui   ont   accompagné   la   vente   liti- gieuse   sont   exclusives   de   toute   bon- ne   foi   de   la   part   de   l'acquéreur   qui   a pour   le   moins   facilité   les   manœuvres   de Monsieur   Didier   H.tendant   à   faire échapper   son   bien   aux   poursuites   du fonds   de   garantie   des   dépôts;   que   c'est donc   à   juste   titre   que   le   fonds   de   garan- tie   des   dépôts   a   diligenté   une   action   pau- lienne   que   le   premier   juge   a   accueillie”. Observations   de   Jurishebdo :   L’article 1167   du   code   civil   permet   à   un   créancier, en   son   nom   personnel,   d’attaquer   un   acte fait   par   le   débiteur   en   fraude   de   ses droits.   C’est   cette   action   paulienne qu’avait   engagée   le   fonds   de   garantie   à l’égard   de   son   débiteur   à   propos   de   la vente   de   l’appartement.   Elle   suppose réunies   une   série   de   conditions:   insolvabi- lité   du   débiteur,   antériorité   de   la   créance par   rapport   à   l’acte   attaqué,   appauvrisse- ment   du   débiteur…   La   cour   a   donc   admis le   bien-fondé   de   son   action   en   raison   de plusieurs   irrégularités   de   la   vente,   ce   qui   a pour   effet   de   rendre   la   vente   inopposable au   créancier   qui   a   engagé   l’action. Taxe   foncière ■ La   méthode   d’appréciation directe   est   subsidiaire (Conseil   d’Etat,   9   juill.   2008,   n°296119,   SA Natexis-Bail) Un   litige   portait   sur   la   taxe   foncière   de locaux   de   bureaux   situés   à   Viroflay. Le   Conseil   d’Etat   rappelle   que   parmi   les trois   méthodes   de   détermination   de   la valeur   locative   (montant   du   loyer   pour une   location   à   des   conditions   de   prix   nor- male,   comparaison   et   appréciation   direc- te)   que   prévoit   l’article   1498   du   CGI,   la troisième   méthode   est   subsidiaire: “Considérant   [qu’il   résulte   de   l’article 1498]   que   l’administration   ne   peut   déter- miner   la   valeur   locative   par   voie d’appréciation   directe   que   si   la   valeur locative   n’a   pu   être   déterminée   dans   les conditions   prévues   au   1e   ou   2e   de l’article   1598”.   Le   Conseil   d’Etat   annule   le jugement   qui   avait   écarté   un   local   de comparaison   situé   à   Vélizy   et   approuvé l’usage   de   l’appréciation   directe   alors qu’il   aurait   dû   “rechercher   si   un   autre local   pouvait   être   retenu   comme   local   de comparaison”. Observations   de   Jurishebdo :   Ce   n’est donc   qu’à   défaut   de   pouvoir   utiliser   les deux   premières   méthodes   que l’administration   peut   recourir   à   celle   de l’appréciation   directe. Revenus   fonciers ■ L’indemnité   d’assurance   versée à   une   SCI   est   imposable   comme revenu   foncier (Conseil   d’Etat,   6août   2008,   n°301336, annulation) Une   SCI   avait   contracté   un   emprunt   pour l’acquisition   de   biens   immobiliers   locatifs. le   prêt   était   garanti   par   une   assurance décès-invalidité   souscrite   par   les   deux associés.   L’associé   avait,   à   la   suite   d’un accident,   reçu   une   indemnité   de l’assurance.   Se   posait   la   question   de savoir   comment   déclarer   cette   indemnité. Le   Conseil   d’Etat   juge   que   l’indemnité   est un   revenu   imposable: “qu'il   résulte   de   la   combinaison   de   ces dispositions   [art.   29   et   31   I   du   CGI],   d'une part,   que les   indemnités   versées   par une   compagnie   d'assurances   pour   couvrir les   charges   déductibles   du   revenu   foncier d'un   contribuable   ont,   dans   cette mesure,   le   caractère   de   recettes   fon- cières de   ce   dernier   et   qu'il   en   va   ainsi notamment   dans   le   cas   d'une   police d'assurance   décès-invalidité   contractée sur   sa   tête   par   l'associé   d'une   société   de personnes   pour   couvrir   les   mensualités d'un   emprunt   contracté   par   celle-ci   ou pour   son   compte   et,   d'autre   part,   que   les intérêts   de   cet   emprunt   présentent le   caractère   d'une   charge   déductible des   résultats   de   cette   société,   y   compris lorsque,   en   exécution   des   clauses   de   cette police   d'assurance,   une   compagnie d'assurances,   auprès   de   laquelle   cet emprunt   a   été   garanti,   est   conduite   à   se substituer   à   l'emprunteur   dans   le   paie- ment   des   mensualités   du   prêt”. Observations   de   Jurishebdo :   En   consé- quence,   l’indemnité   versée   par   l’assureur représente   un   revenu   imposable,   mais corrélativement,   les   intérêts   d’emprunt constituent   des   charges   déductibles. L’administration   avait   fait   une   analyse   inver- se   en   admettant   que   l’indemnité   n’était   pas imposable   au   titre   des   revenus   fonciers   et en   refusant   la   déduction   des   intérêts   à   hau- teur   des   montants   couverts   par   l’indemnité. Cette   solution   est   donc   rejetée ● 
16   septembre   2008 page 5 JURIS h h e e b b d d o o immobilier • • A A C C T T U U A A L L I I T T E E A A     S S U U I I V V R R E E ■ Facturation   des   syndics Dès   avril2008,   le   secrétaire   d'Etat   à   la consommation   a   demandé   à   la   DGCCRF d'évaluer   l'application   de   l'avis   du   27sep- tembre   2007   du   Conseil   national   de   la consommation.   Cet   avis   a   fixé   une   liste   de prestations   qui   relèvent   de   la   gestion   couran- te.   Un   nouveau   bilan   sera   établi   fin   2008.   Le secrétaire   d’Etat   à   l’industrie   et   à   la   consom- mation   a   indiqué:   si   les   résultats   ne   sont   pas satisfaisants,   l'adoption   d'un   texte   normatif sera   envisagée. Il   répondait   à   une   question   du   député Jacques   Domergue   relayant   une   demande de   l'ARC   qui   souhaite   que   l'avis   du   CNC   soit transformé   en   obligation. (JO.   AN   Q,   5août   2008,   p.6810,   n°25689). ■ Vers   la   suppression   des   avoués La   double   assistance   du   client,   par   l'avocat   et l'avoué,   ne   se   justifie   plus,   a   écrit   la   Garde des   Sceaux   à   Philippe   Vuilque.   Le   Gouverne- ment   a   décidé   de   présenter   un   projet   de   loi unifiant   la   profession   d'avoué   et   d'avocat. Lesavoués   deviendront   automatique- ment   avocats ,   ils   seront   indemnisés.   La   pro- fession   compte   433   membres.   La   réforme pourrait   entrer   en   vigueur   début   2010. De   nombreuses   questions   voisines,   dans   le sens   d'une   défense   de   la   profession   d'avoué. (JO.   AN   Q,   12août   2008,   p.6990,   n°22916) ■ La   DGCCRF   enquête   sur   les   pra- tiques   de   banques Des   consommateurs   se   sont   plaints   de   ne pouvoir   renégocier   leurs   prêts   immobiliers auprès   d'autres   banques.   L'enquête   diligen- tée   par   la   DGCCRF   vise   à   identifier   les   pra- tiques   qui   pourraient   être   déférées   au Conseil   de   la   concurrence   indique   Christine Lagarde.   Selon   le   sénateur   Marcel   Rainaud,   il s'agirait   d'accords   entre   banques   pour   éviter les   renégociations. (Rép.   de   la   ministre   de   l’économie   à   Marcel   Rai- naud ,   JO   Sénat,   Q,   21août   2008,   p.1657,   n°4528). Le   RSA   bientôt   au   Parlement Le   projet   de   loi   généralisant   le   revenu   de solidarité   active   a   été   déposé   à l’Assemblée   le   3septembre. Le   RSA   sera   financé   par   les   départements et   par   un   “fonds   national   des   solidarités actives”   géré   par   la   caisse   des   dépôts.   C’est ce   fonds   qui   sera   attributaire   de   la   nouvel- le   contribution   sociale   assise   sur   les   reve- nus   du   patrimoine   et   de   placements. Cette   contribution   est   prévue   à   l’article   2 du   projet   de   loi   qui   modifie   le   code   de l’action   sociale   et   des   familles,   à   l’article   L 232-23   nouveau.   Son   taux   est   de   1,1%.   Il s’agit   d’une   contribution   additionnelle   aux deux   prélèvements   sociaux   de   2%   des articles   L   245-14   et   L245-15   du   code   de   la sécurité   sociale.   Les   conditions   d’assiette, de   contrôle   et   de   recouvrement   de   la   nou- velle   contribution   sont   identiques   aux deux   contributions   actuelles. L’article   6   du   projet   de   loi   prévoit   la   sup- pression   de   l’exonération   de   taxe d’habitation   dont   bénéficient   les   per- sonnes   recevant   le   RMI.   Les   titulaires   du RSA   relèveront   du   régime   général   de   pla- fonnement   de   la   taxe   d’habitation   en fonction   du   revenu.   Toutefois,   les   per- sonnes   percevant   le   RSA   et   dont   le   revenu de   référence   est   nul   seront   exonérées   de taxe   d’habitation. Le   RSA   est   par   ailleurs   incessible,   insaisis- sable   (art.   L   262-48   du   code   de   l’action sociale)   et   non   soumis   à   l’impôt   sur   le   reve- nu   (application   de   l’article   81   9e   du   CGI). Instructions   fiscales ✓ Bouclier   fiscal Une   instruction   du   26août   (n°83,   13   A-1- 08)   a   commenté   la   réforme   de   la   loi   TEPA qui   a   abaissé   à   50%   le   taux   du   bouclier fiscal,   précédemment   fixé   à   60%.   Rappe- lons   que   la   loi   du   21août   2007   a   égale- ment   prévu   que   les   contributions   et   prélè- vements   sociaux   sur   les   revenus   du   patri- moine,   d’activité   et   sur   les   produits   de   pla- cements   sont   ajoutés   à   la   liste   des   impôts qui   peuvent   être   restitués.   La   réforme s’applique   pour   la   première   fois   en   2008. ✓ Taxe   de   3%   sur   les   immeubles La   taxe   de   3%   sur   les   immeubles   due   par certaines   entités   juridiques   qui   possèdent des   immeubles   en   France   a   été   commen- tée   par   l’administration   dans   une   instruc- tion   du   7août   (n°81,   7   Q-1-08). La   réforme   est   issue   de   la   loi   de   finances rectificatives   pour   2007,   elle   s’applique   à compter   du   1 er janvier   2008. Le   champ   de   la   taxe   est   élargi   à   l’ensemble des   entités   qui   détiennent   directement   ou indirectement   des   immeubles   situés   en France,   que   celles-ci   soient   dotées   ou   non de   la   personnalité   morale.   C’est   le   cas   par exemple   des   fiducies   ou   les   trusts.   Pour   les fonds   d’investissement,   l’instruction   précise qu’ils   rentrent   désormais   dans   le   champ   de la   taxe   (§   25),   sous   réserve   des   cas d’exonération. Les   entités   dont   les   parts   ou   actions   font l’objet   de   “négociations   significatives   et régulières   sur   un   marché   réglementé”   sont exonérées   de   la   taxe   de   3%.   L’instruction précise   cette   notion   (§59).   Les   marchés européens   sont   déterminés   par   une   liste. Hors   de   l’Union   européenne,   il   faut   se référer   à   des   critères   qu’explicite l’instruction.   Par   exemple   le   flottant   doit être   supérieur   à   25%   ou,   s’il   est   compris entre   5   et   25%,   l’entité   juridique   doit   jus- tifier   que   le   seuil   satisfait   aux   conditions de   marché   en   cause   (§   63). Corrélativement,   les   cas   d’exonération   sont étendus.   Ainsi,   une   entité   qui   détient   des immeubles   ou   des   droits   sur   des   biens dont   la   valeur   vénale   est   inférieure   à 100000 €   ou   à   5%   de   la   valeur   vénale   des biens   est   exonérée   de   la   taxe   (§   83). Les   entités   peuvent   être   exonérées   de   la taxe   de   3%   si   elles   s’engagent   à   fournir   à l’administration   fiscale   certains   renseigne- ments.   L’instruction   détaille   ces   données   (§ 101   et   suiv.) Les   entités   juridiques   sont   dispensées   de déclarer   leurs   associés   ou   actionnaire   qui détiennent   moins   de   1%   de   leur   capital. Un   rapport   sur   l’hébergement   d’urgence Le   député   Etienne   Pinte   a   présenté   le   5septembre   au   Premier   ministre   son   rapport sur   l’hébergement   d’urgence   et   l’accès   au   logement. Ce   rapport   propose   de   conditionner   les   aides   à   l’investissement   locatif   à   une   vraie contrepartie   sociale.   Il   considère   qu’elles   devraient   être   recentrées   par   exemple   sur   la location   à   destination   des   plus   modestes. Il   préconise   également   de   poursuivre   la   politique   de   prévention   des   expulsions   en insérant   dans   les   baux   une   obligation   pour   le   propriétaire   de   signaler   les   impayés   de loyers   et   de   maintenir   temporairement   l’allocation   de   logement   en   cas   d’impayés pour   faciliter   une   solution   amiable. Il   propose   aussi   de   renforcer   l’article   55   de   la   loi   SRU   et   de   prendre   des   mesures urgentes.   Exemple:   déclencher   l’achat   de   1000   logements   privés   par   des   opérateurs par   une   mobilisation   des   PLAI   majorés   pour   loger   des   familles   prioritaires. Le   rapport   demande   aussi   d’accentuer   les   efforts   de   lutte   contre   l’habitat   indigne. 
16   septembre   2008 page 6 JURIS h h e e b b d d o o immobilier • • R R E E P P O O N N S S E E S S     M M I I N N I I S S T T E E R R I I E E L L L L E E S S Références (J.O.   Questions) Nom   du parlementaire Thème Ministre   concerné R éponse O bservations 5   août   2008 A N p.   6748 n°   24573 Jean-Claude   Lenoir, U MP,   Orne BTP   Terrassement   Accès   à l a   profession Commerce,   PME L'activité   de   terrassement, simple   activité   de p réparation   des   sites ,   n'est   pas   de   nature   à mettre   en   cause   la   sécurité   des   personnes.   Mais   si elle   implique   de   réaliser   des   actes   s'apparentant   à la   construction ,   elle   doit   être   exercée   par   une personne   qualifiée   ou   sous   sa   supervision. Il   n'est   pas   opportun   de r églementer   davantage la   profession,   conclut   la réponse. 5   août   2008 AN p.   6782 n°   25067 Jean-Marc   Roubaud, UMP,   Gard Assurance   construction   et voirie   publique Ecologie L'article   L111-32-1   du   CCH   exclut   de l'obligation   d'assurance   les   voiries   (sauf   si   elles sont   l'accessoire   d'un   ouvrage   soumis   à l'obligation   d'assurance).   Mais   les   entreprises privées   qui   effectuent   des   travaux   de   voirie peuvent   être   reconnues   responsables   de désordres   au   titre   de   la   garantie   décennale. La   réponse   précise   que le   contrat   de   marché public   peut   prévoir néanmoins   une   obliga- tion   d'assurance. 5   août   2008 AN p.   6811 n°   18755 Philippe   Cochet, UMP,   Rhône Loi   Hoguet Justice En   application   de   la   modification   de   la   loi   Hoguet   par   la   loi   ENL   de   juillet 2006,   les   négociateurs   qui   exercent   à   titre   non   salarié   sont   désormais tenus   de   s'immatriculer au   registre   spécial   des   agents   commerciaux.   Il n'est   pas   besoin   de   décret   d'application.   Les   négociateurs,   indépendants ou   salariés,   restent   soumis   à   l'article   9   du   décret   du   20   juillet   1972.   Ils doivent   disposer   d'une   attestation   délivrée   par   le   titulaire   de   la   carte   pro- fessionnelle   visée   par   le   préfet   et   se   soumettre   aux   obligations   sur   le   con- trôle   de   la   condition   de   moralité   et   l'interdiction   de   recevoir   des   fonds. 12   août   2008 AN p.   6924 n°   15602 Patrick   Beaudoin, UMP,   Val-de-Marne Délais   de   revente   des marchands   de   biens et intérêts   de   retard Budget Dès   2002,   des   aménagements   du   mode   de   calcul des   intérêts   de   retard   pour   le   paiement   des   droits d'enregistrement   ont   été   apportés,   jusqu'à   fin 1998   (loi   de   finances   rectificatives   pour   1992   puis 1995).   Il   n'est   pas   envisagé   d'adopter   d'autres aménagements   au   calcul   des   intérêts   de   retard pour   les   marchands   de   biens   qui   n'ont   pas   pu revendre   dans   les   délais   prorogés. Un   thème   qui   pourrait redevenir   d’actualité,   en raison   de   la   conjonc- ture… 12   août   2008 AN p.   6931 n°   27056 Maurice   Leroy, NC,   Loir-et-Cher Archéologie   préventive Culture Aujourd'hui   6,7   %   des   dossiers   d'aménagements instruits   au   titre   de   l'archéologie   font   l'objet   de   pre- scriptions   (contre   13,8   %   en   2002).   Il   y   a   66   opéra- teurs   (48   collectivités   territoriales   et   18   entreprises privées).   «   Si   la   situation   globale   de   l'archéologie préventive   est   tendue,   des solutions   locales   exis- tent   et   doivent   être   favorisées   ».   La   ministre   a   don- né   instruction   à   l'INRAP   d'étudier   au   cas   par   cas   les priorités   d'intervention   de   ses   équipes. Le   député   évoquait   les difficultés   que   posent   les retards   dans   les   opéra- tions   d'aménagement que   crée   la   réalisation des   fouilles. 12   août   2008 AN p.   6953 n°   16282 Jean-Pierre   Giran, UMP,   Var Lotissements Ecologie Les   divisions   de   terrains   effectuées   dans   le   cadre   d'un   permis   de   construire valant   division   (art.   R   431-24   du   code   de   l'urb.)   ne   constituent   pas   des lotissements   et   ne   sont   pas   soumises   à   permis   d'aménager.   L'article   R   442-1 les   exclut   du   champ   d'application   de   la   réglementation   sur   les   lotissements. Les   lotissements   font   appel   à   plusieurs   opérateurs   (lotisseur   et   constructeurs), le   permis   de   construire   valant   division   peut   faire   intervenir   plusieurs   opéra- 12   août   2008 AN p.   7016 n°   23279 André   Wojciechowski, UMP,   Moselle Mise   en   accessibilité   des bâtiments   publics Solidarité La   loi   de   2005   a   fixé   au   1 er janvier   2011   la   date   limite   pour   réaliser   un diagnostic   au   regard   de   l'accessibilité   imposée   aux   ERP   des   4   premières catégories.   Le   ministre   de   la   santé   souhaite   accélérer   la   réalisation   de   ces diagnostics   pour   qu'ils   soient   échelonnés   de   2008   à   2011.   Les nouveaux délais seront   fixés   dans   un   décret   à   paraître prochainement. 21   août   2008 Sénat p.   1646 n°   4515 Patricia   Schillinger, PS,   Haut-Rhin Permis   tacite Ecologie Lorsque   le   pétitionnaire   dépose   une   demande de   permis   de   construire,   il   reçoit   un   récépissé qui   indique   qu'il   bénéficiera   d'un   permis   tacite si   aucune   décision   ne   lui   est   notifiée   dans   le délai   qui   est   indiqué.   Dans   le   délai   d'un   mois,   il peut   lui   être   notifié   que   son   projet   correspond   à un   cas   où   le   permis   tacite   n'est   pas   possible. Les   recours   contre   les autorisations   tacites n'ont   pas   été   modifiés par   la   réforme   du   1 er octobre   2007,   précise   la réponse. 21   août   2008 Sénat p.   1652 n°   3152 Raymond   Couderc, UMP,   Hérault Taxe   foncière   sur   bâti- ments   à   démolir Economie Aucune   exonération   de   taxe   foncière   ne   vise les   bâtiments   désaffectés   ou   dégradés.   Mais une   construction   ne   présentant   plus   les   carac- téristiques   d'un   bâtiment   ne   peut   plus   être imposée .   Ainsi,   une   construction   peut   ne   plus être   imposée   à   la   taxe   foncière   au   1 er janvier, même   si   elle   ne   doit   être   démolie   qu'après. Le   sénateur   maire   de Béziers,   évoquait   le   cas   de   sa commune   où   un   bâtiment devait   être   démoli.   Il   déplo- rait   que   l'administration admette   que   le   bâtiment n’était   pas   imposable. A   nos   abonnés : : le   texte   complet   des   réponses   ministé- rielles   peut   vous   être   faxé   ou   envoyé par   mél   sur   simple   demande. 
16   septembre   2008 page 7 JURIS h h e e b b d d o o immobilier • • E E N N     B B R R E E F F Sur   votre   agenda ✓ 10   au   12   octobre   2008 à   Bordeaux   :   le XVIIIe   congrès   des   experts   de   justice   à Bordeaux   aura   pour   thème   “ Justice   et vérité   :   de   l’autorité   de   l’expert ”.   Informations   :   Tél.   01   45   74   50   60. ✓ 15   et   16   octobre   2008 :   Actualité des   baux   commerciaux ,   à   Paris,   ✓ 20   octobre   2008 :   actualité   des   baux d’habitation . Une   série   de   formations   du   groupe Moniteur.   Tél.   01   40   13   37   07. www.lemoniteur.fr/formation. Nominations C abinets   ministériels ➠ Économie :   Serge   Novais   est   nommé conseiller   technique   (arr.   du   1 er sept.   J.O. du   6,   @). Sophie   Boissard quitte   ses   fonctions   de directrice   adjointe   du   cabinet   de   Christine Lagarde   (arrêté   du   5septembre   2008,   J.O. du   6   sept.   @).   Il   est   mis   fin   aux   fonctions   de conseiller   exercées   par   Thomas   Chenevier. (Arrêté   du   1 er septembre   2008,   J.O.   du   3,   @). ➠ Justice :   Sont   nommés   au   cabinet   de Rachida   Dati,   chef   de   cabinet: Jacques Billant ,   conseillère:   Édith   Sudre,   conseillers techniques:   Didier   Ribes   (professeur   des universités)   et   Stéphanie   Teissier. Laurence   Lasserre   quitte   ses   fonctions   de conseillère. (Arrêté   du   28août   2008,   J.O.   du   4sep- tembre,   @). ➠ Logement :   Jean-Louis   Helary ,   quitte ses   fonctions   de   chargé   de   mission   auprès de   Christine   Boutin   (arr.   du   4septembre, J.O.   du   5,   @). Administration   et   organismes publics ✓ Justice :   Mathieu   Herondart,   maître   des requêtes   au   Conseil   d'Etat,   est   nommé directeur,   secrétaire   général   adjoint,   au ministère   de   la   justice. (Décret   du   3septembre   2008,   J.O.   du   5,   @). ✓ Etablissements   publics   d’aménagement : Thierry   Bahougne est   nommé   directeur de   l'EPA   de   la   plaine   du   Var   et   Marc Arnaud ,   directeur   général   de   celui   de   Lan- guedoc-Roussillon   (arrêtés   du   26août 2008,   J.O.   du   6   sept.   p.13966). Au   fil   du   J.O. ✓ Urbanisme :   Jean-Paul   Charié,   député   du Loiret,   est   chargé   d'une   mission   auprès   du ministre   de   l'économie.   Cette   mission, débutée   le   1 er septembre   concerne «   l'intégration   du   droit   relatif   à l'implantation   des   équipements   com- merciaux   dans   le   droit   commun   de l'urbanisme   »   (décret   du   1 er sept.   2008,   JO du   2   sept.   p.13777). ✓ Tourisme :   Un   décret   du   2septembre modifie   la   définition   des   communes   tou- ristiques (art.   R   133-32   du   code   du   touris- me)   et   celle   des   stations   classées   de tourisme (art.   R   133-37).   Il   précise   aussi   les modalités   de   classement   des   communes. (Décret   n°2008-884   du   2septembre   2008   rela- tif   aux   communes   touristiques   et   aux   stations classées   de   tourisme,   complété   par   un   arrêté du   même   jour,   J.O.   du   3,   p.13814   et13817). ✓   Logement   social :   Un   organisme   de   loge- ment   social   est   éligible   à   la   procédure   de prévention si   le   ratio   d'autofinancement est   inférieur   à   5%   des   loyers.   Le   taux   de l'aide   est   fixé   à   70%   jusqu'à   100000 €   de dépense   subventionnable   et   50%   au-delà. (Délibération   n°2008-16   du   2juillet   2008   du CA   de   la   Caisse   de   garantie   du   logement locatif   social,   Bull.   off.   min.   écologie,   10août 2008,   p.161). ■ Certificats   d’économie   d’énergie :   un arrêté   du   21juillet   2008   définit   les   opéra- tions   standardisées   d'économies   d'énergie Ces   définitions   concernent   tant   le   résiden- tiel   que   le   tertiaire.   À   titre   d'exemples, pour   le   tertiaire,   ces   définitions   visent: l'isolation   des   murs   par   l'intérieur   dans   un bâtiment   de   grande   taille,   de   5000à 10000m 2 ou,   pour   ces   mêmes   locaux,   les planchers   chauffants   à   eau   basse   tempéra- ture,   les   chaudières   de   type   condensation, les   pompes   à   chaleur   de   type   eau/eau,   etc. Pour   les   logements,   il   s'agit   par   exemple de   l'isolation   des   murs. Chaque   opération   donne   lieu   à   un   mon- tant   de   kWh   cumac,   utilisé   pour   le   calcul des   certificats   d'économie   d'énergie. (J.O.   du   5septembre,   p.13895). NOM: PRENOM:FONCTION: SOCIETE: ADRESSE: TELEPHONE:FAX: MEL: N°   TVA   intracom . :SIGNATURE: BULLETIN   D’ABONNEMENT   «   PRIVILEGE   » 20% de   réduction   sur   l’abonnement JURIS h h e e b b d d o o immobilier ❑ OUI ,   je   souhaite   bénéficier   de   l’ offre   de   souscription   à   JURIShebdo qui   m’est   réservée soit   un   an   d’abonnement   (41   numéros   de   la   lettre   +   5 numéros   spéciaux   consacrés   au   droit   immobilier)   au   prix   de   599   € TTC   dont   2,1% de   TVA   au   lieu   de   769 €   TTC,   soit   20%   de   réduction. Ci-joint   mon   chèque   de   599   € TTC   à   l’ordre   de   JURIShebdo Je   recevrai   une   facture   acquittée   dès   paiement   de   ma   souscription A   RETOURNER   A   JURISHEBDO   168,   AVENUE   MARGUERITE   RENAUDIN,   92140   CLAMART jhi   300 UNE   PUBLICATION   DE   LA   SOCIETE   DE   PRESSE   DU   BREIL,   SARL   DE   PRESSE   AU   CAPITAL   DE   10000EUROS,   RCS   443   034   624   00017   NANTERRE ✁ U N E   O F F R E E X C E PT ION N E L L E R é s e r vé e   a u x   n o u v e a u x   a b o n n é s 
16   septembre   2008 page 8 JURIS h h e e b b d d o o immobilier • • R R E E N N C C O O N N T T R R E E S S Pour   le   président   de   l’UNPI,   qui   présen- tait   ce   9septembre   la   nouvelle   édition de   son   “Livre   blanc”,   “la   course   à   la construction   n’est   plus   d’actualité”.   Ce faisant,   il   se   met   délibérément   en   opposi- tion   avec   Christine   Boutin,   qui   avait   clô- turé   les   entretiens   de   Bunus   fin   août   en martelant   encore   et   encore:   “il   faut construire”. En   effet,   Jean   Perrin   constate   que   la   crise du   logement   est   désormais   à   double sens.   Si   à   Paris,   il   reste   difficile   à   un   loca- taire   de   trouver   à   se   loger,   dans   de   nom- breux   secteurs,   ce   sont   les   propriétaires qui   ne   trouvent   pas   preneurs. Après   une   enquête   auprès   de   ses   adhé- rents,   la   fédération   des   propriétaires   a dressé   une   carte   des   27   départements   qui sont   maintenant   touchés   par   la   vacance ou   qui   évoluent   vers   la   vacance. Dans   ces   secteurs,   de   nombreux   pro- grammes   Robien   ne   sont   pas   loués. En   conséquence,   l’UNPI   observe   que   les loyers,   et   les   prix   de   vente,   sont   orientés à   la   baisse.   Pour   Jean   Perrin,   la   baisse   des prix   est   même   plus   forte   que   ce   que   lais- sent   voir   les   statistiques   car   les   prix   des bons   produits   se   tiennent,   mais   les   loge- ments   de   moindre   qualité   ne   se   vendent pas:   il   y   a   donc   moins   de   transactions   sur ces   logements   et   leurs   prix   n’apparaissent donc   pas   sur   les   moyennes.   L’UNPI conclut   sur   ce   point   que   “la   politique   du logement   ne   peut   plus   être   centralisée”. Jean   Perrin   déplore   par   ailleurs   que   le Gouvernement   veuille   mettre   en   place une   taxe   de   1,1%   pour   financer   le   RSA. Il   estime   qu’il   serait   préférable   de   com- mencer   par   harmoniser   la   fiscalité   mobi- lière   avec   la   fiscalité   immobilière   et   il ajoute   que   cette   mesure   est   contradictoi- re   avec   l’objectif   de   faire   de   la   France   un pays   de   propriétaires. Le   Livre   blanc   met   aussi   l’accent   sur   une statistique   peu   souvent   mise   en   valeur   et selon   laquelle   il   existe   en   France   513 logementspour1000   habitants,   ce   qui est   un   record,   alors   que   certains   de   nos voisins   en   ont   beaucoup   moins,   comme le   Luxembourg,   par   exemple,   avec   391 logementspour1000   habitants. Le   Livre   blanc   constate   par   ailleurs   que   la France   a   décidé   de   vendre   une   part   du parc   public,   mais   que   cet- te   politique   tarde   à   se concrétiser.   En   2005,   2885 logements   sociaux   ont été   vendus   aux   occupants   alors   que   ce chiffre   s’élève   à   26655   logements   en Angleterre   pour   la   même   année). Jean   Perrin   regrette   également   que   le projet   de   loi   de   Christine   Boutin   ne   com- porte   pas   de   mesure   sur   les   rapports locatifs.   Or,   selon   l’UNPI,   le   développe- ment   du   parc   locatif   passe   par   une   refon- te   de   la   loi   de   1989.   Jean   Perrin   s’est   par exemple   déclaré   ouvert   à   une   réduction du   délai   imposé   au   locataire   pour   quitter les   lieux,   mais   sous   réserve   de   donner également   au   bailleur   la   faculté   de reprendre   son   logement   plus   facilement. Côté   fiscal,   l’UNPI   préconise   la   mise   en place   d’un   contrat   de   développement   du logement   social   privé   qui   se   déclinerait en   trois   régimes   de   l’entrepreneur bailleur   privé.   Un   régime   libre   privé,   un régime   intermédiaire   (engagement   sur 10   ans   à   pratiquer   un   loyer   modéré)   et un   régime   social   privé   qui   aurait   les mêmes   conditions   de   ressources   et   de loyers   que   le   parc   public,   mais   aurait   en contrepartie   les   mêmes   avantages   fis- caux. Jean   Perrin   a   par   ailleurs   fait   part   de   ses vives   réserves   sur   la   GRL.   En   effet,   pour l’UNPI,   la   garantie   des   risques   locatifs   ne fonctionnera   que   là   où   elle   est   inutile:   à Paris   par   exemple,   le   bailleur,   qui   peut choisir   son   locataire   n’aura   aucun   intérêt à   prendre   un   locataire   avec   GRL,   car   cela aura   un   coût   pour   lui,   mais   à   Belfort   au contraire,   il   sera   incité   à   le   faire   pour trouver   un   locataire,   mais   il   est   inutile   de mettre   en   place   ce   système   dans   une   ville où   les   bailleurs   ont   du   mal   à   trouver   des locataires… L’UNPI   préconise   aussi   d’abandonner   le système   des   aides   à   la   pierre   “qui   ne   va pas   toujours   au   bon   endroit”   et   de   reve- nir   massivement   à   l’aide   à   la   personne. Jean   Perrin   (UNPI)   :   “la   course   à   la   construction   n’est plus   d’actualité” Mikit   ne   redoute   pas   la   crise C’est   une   page   qui   se   tourne   pour   Mau- rice   Penaruiz   qui,   après   25   ans   passés   à la   tête   du   réseau   de   franchise   spécialisé dans   la   construction   de   maison   “prêt   à finir”   laisse   place   à   Alexandre   Macieira- Coelho. Le   nouveau   dirigeant   du   réseau   voit trois   axes   dans   ses   perspectives   de   déve- loppement:   densification   du   territoire pour   atteindre   270   points   de   vente, augmentation   de   la   performance   locale des   agences   et   consolidation   de l’animation   du   réseau   de   franchisés. Alexandre   Macieira-Coelho   vise   un objectif   de   3000   maisons   par   an   fin 2012.   Le   nouveau   patron   de   Mikit   est confiant   :   “la   crise   nous   conforte   dans notre   positionnement”   indique-t-il   car ces   maisons   sont   souvent   un   produit d’entrée   dans   l’accession   à   la   propriété. Toutefois,   évoquant   le   développement des   contraintes   qui   vont   résulter   des exigences   du   développement   durable, Maurice   Penaruiz   se   demande   si   on   ne va   pas   atteindre   un   objectif   inverse   de celui   qui   est   recherché   par   les   pouvoirs publics.   En   effet,   le   renchérissement   des coûts   va   exclure   de   l’accession   à   la   pro- priété   toute   une   partie   de   la   clientèle, qui   va   rester   dans   des   logements   très consommateurs   d’énergie. La   motivation   des   clients   est   en   train d’évoluer.   Traditionnellement   attirée par   un   coût   de   construction   inférieur   de 30%   à   celui   d’une   maison   classique,   la clientèle   est   désormais   aussi   intéressée par   une   “motivation   plaisir”   qu’elle trouve   dans   le   fait   de   participer   à   la construction. Pour   le   franchisé,   le   droit   d’entrée   est de   42000 € ,   auquel   s’ajoute   une   rede- vance   de   4,5%   sur   le   chiffre   d’affaires et   une   redevance   de   1,5%   au   titre   de la   publicité. Le   réseau,   qui   compte   50   personnes   au siège   de   Bougival   est   désormais   détenu   à 60%   par   le   fonds   d’investissement   IDI,   à 35%   par   le   groupe   Platina   Finance   et   à 5%   par   Alexandre   Macieira-Coelho. Christine   Boutin   lance   des   rencontres   avec   la   population Le   ministre   du   logement   engage   une   série   de   rencontres   avec   la   population   à   propos du   projet   de   loi   de   mobilisation   pour   le   logement   et   de   lutte   contre   l’exclusion.   Première   rencontre   ce   19septembre   à   Lille. 
    
Vente d’immeubles
✓ Réseau d’assainissement : application d’une clause d’exclusion de garantie des vices cachés
✓ Réticence dolosive : graves défauts ayant conduit à l’insalubrité du local vendu
✓ Compromis de vente : la remise en mains propres de la lettre de rétractation à l’agence
✓ Vente frauduleuse : une action paulienne réussie pour le créancier
Troubles de voisinage
✓ Le canal St Martin : un quartier à vocation festive
✓ Parking public en limite de propriété
Fiscalité
✓ Taxe foncière : la méthode d’appréciation directe est subsidiaire
✓ Revenus fonciers : l’indemnité d’assurance versée à une SCI est imposable comme revenu foncier
■ Actualite p. 5
✓ Le RSA bientôt au Parlement
✓ Instructions fiscales : bouclier fiscal, taxe de 3 %
✓ Un rapport sur l’hébergement d’urgence
✓ A suivre : facturation des syndics, avoués, enquête de la DGCCRF
■ Réponses ministérielles p. 6
✓ Le tableau hebdomadaire synthétique des dernières réponses publiées
■ En bref p. 7,8
✓ Au fil du J.O.
✓ Nominations
✓ Sur votre agenda
✓ Mikit ne redoute pas la crise
■ Rencontre p. 8
✓ Jean Perrin (UNPI) : « la course à la construction n’est plus d’actualité ».
