dimanche 1 juin 2025

327 – 30 septembre 2008

AccueilAnciens numéros327 - 30 septembre 2008
■ Jurisprudence récente p. 2 à 4
Urbanisme
✓ Permis d’aménager : délégation de signature : la délibération du conseil municipal ne suffit pas
✓ Permis de construire : la notice d’impact visuel peut être complétée par les autres pièces du dossier
✓ Déclaration de travaux : la contestation d’une décision d’opposition appartient au déclarant et à lui seul

Fiscalité
✓ Taxe locale d’équipement : le montant de cotisation indiqué sur le permis de construire n’a qu’un caractère informatif
✓ Taxe foncière : pas de local-type rétroactif

Baux commerciaux
✓ Sous-location irrégulière : sur qui pèse la responsabilité ?
✓ Action en fixation du loyer de renouvellement : délai de prescription biennale
✓ Fixation du loyer de renouvellement : procédure sur mémoire

■ Actualite p. 5
✓ Le projet de budget sous le signe des économies d’énergie
✓ En bref : prêts à taux variable, les diagnostiqueurs frappés par la crise, le marché de bureaux en Ile-de-France

■ Réponses ministérielles p. 6
✓ Le tableau hebdomadaire synthétique des dernières réponses publiées

■ En bref p. 7
✓ Au fil du J.O.
✓ Nominations
✓ Sur votre agenda

■ Marchés p. 8
✓ ERA compare les marchés européens du logement.
✓ DPE : les maisons individuelles mieux notées


JURISPRUDENCERECENTEp.2à4UrbanismePermisd’aménager:délégationdesignature:ladélibérationduconseilmunicipalnesuffitpasPermisdeconstruire:lanoticed’impactvisuelpeutêtrecomplétéeparlesautrespiècesdudossierDéclarationdetravaux:lacontes-tationd’unedécisiond’oppositionappartientaudéclarantetàluiseulFiscalitéTaxelocaled’équipement:lemon-tantdecotisationindiquésurleper-misdeconstruiren’aqu’uncaractèreinformatifTaxefoncière:pasdelocal-typerétroactifBauxcommerciauxSous-locationirrégulière:surquipèselaresponsabilité?Actionenfixationduloyerderenouvellement:délaideprescriptionbiennaleFixationduloyerderenouvelle-ment:procéduresurmémoireACTUALITEp.5Leprojetdebudgetsouslesignedeséconomiesd’énergieEnbref:prêtsàtauxvariable,lesdiagnostiqueursfrappésparlacrise,lemarchédebureauxenIle-de-FranceREPONSESMINISTERIELLESp.6Letableauhebdomadairesynthé-tiquedesdernièresréponsespubliéesENBREFp.7AufilduJ.O.NominationsSurvotreagendaBudget“vérité”pourChristineBoutinDeuxprioritésressortaientce26septembredelaprésentationdubudgetdesonministèreparChristineBoutin:véritéetattentionauxplusfragiles.“Ilyauneexigencedevéritéparrapportàlasituationinternationale”adéclaréleministredulogement.Cetteexigencesemanifestenotammentpourlaconstructionparuneadéquationdeschiffresd’autorisationsd’engagement(AE)auxperspectivesréelles.Ainsiilétaitprévu798millionsd’eurosd’AEpourleslogementslocatifssociauxen2008,pourseulement550Mbudgétésen2009.Mais,expliqueChristineBoutin,lechiffrede2008correspondaità145000logementssociaux,alorsqu’onenauraconstruitseulement108000en2008.Lechiffrede2009correspondà120000logements,cequiestplusenphaseavecunobjectifréalistedeconstruction.Lescréditsdepaie-mentpourleslogementslocatifssociauxsontd’ailleursenhaussede5,6%à547M.Letotaldubudgetduministèrepour2009estde7,6milliards.Sionyajouteceluidesagences(Anah,AnruetAcsé),onatteint8,9milliards,soit200millionsdeplusqu’en2008.Enréalité,cettehaussedecréditsaffectésaulogementn’existequ’auprixd’unecontributiondu1%Logement,encoursdenégociation,quidevraitsemonterà800millionsetquidevraitpourpartieêtreaffectéeàl’Anah(dontlebudgetpassede385à504millionsd’).Laministreestnaturellementcritiquéesurcet-teponction,maisc’esticiqu’intervientladeuxièmepriorité.ChristineBoutins’exclame:“est-ilanormaldefléchercescréditsverslesplusfra-giles,pourl’habitatindigne?”etencore:“c’estlanoblessedu1%defléchercescréditsversleslogementsindignes”.Etleministrederappelerqu’aprèsguerre,lesacteurséconomiquesontétéappelésàparticiperaufinancementdelareconstruction.ChristineBoutinindiqueaussi,avecuntondevoixquisous-entendaitsadésapprobationdelamesure,quel’Eco-prêtàtauxzéroquivaêtremisenplace,d’unmontantde30000pourrespecterlesexigencesduGrenelledel’environnementvaêtreaccordésansconditionderessources…Leprojetdebudgetcontientdiversesmesurespourfavoriserlesécono-miesd’énergie(lirepage5),consistantleplussouventà“verdir”lesdis-positifsexistantscommelePTZoulecréditd’impôtTEPA.Maisencorefaut-ilquelafilièreindustrielles’adaptepourfournirleséquipementsnécessairesàlaconstructiondebâtimentsbasseconsommation.Carlesexigencesenvironnementalesvontcréerunedemandesupplémentaire.Pourleministèredel’écologie,celavapermettreauxprofessionnelsd’acquérirl’expériencelesavoirfairenécessaires“pourfairefacedansdebonnesconditionsauxrupturestechnologiquesavancéespourlebâti-mentrésidentielneufen2012(BBC)et2020(énergiepositive)”.Sipourl’ancien,labaissedelaconsommationd’énergieresteàcejourprincipa-lementuneincitation,onsentqueseprofilel’époqueoùlacontrainteentreradansledroitpositif…BertrandDesjuzeurJURIShheebbddooLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frEDITONUMERO 32730SEPTEMBRE 2008ISSN1622-14198EANNEEAU SOMMAIRE..immobilierMARCHES p.8 ERA compare les marchéseuropéens du logement. DPE: les maisons indivi-duelles mieux notéesJURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786site internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction: Ber-trand Desjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr Secrétariat: Sabine Petit A participé à ce numéro: Hélène Lécot JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARLde presse au capital de 10000euros constituée en août2002 pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17 APE 5813Z Action-naires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0209 I 80129 Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnementpour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux): 769 TTC (753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand Desjuzeur Impression: Com-Copie Clamart Gestion des abonnements: logiciel Loïc Lavoine
30septembre 2008page2JURIShheebbddooimmobilierAACCTTUUAALLIITTEEAACCTTUUAALLIITTEE DDEE LLAA JJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEEPermis d’aménagerDélégation de signature: la délibé-ration du conseil municipal ne suffitpas(CE, section du contentieux, 1esous-section,25juillet 2008, n°299951)A la demande de l'association pour la protec-tion du lac de Sainte-Croix, de son environne-ment, des lacs et sites du Verdon, la CA deMarseille avait annulé l'arrêté du maire deRougon autorisant l'aménagement d'un ter-rain de camping et de stationnement de cara-vanes. La commune a formé pourvoi.« Considérant […] qu'aux termes de l'articleL.2131-1 du code général des collectivités ter-ritoriales: «Les actes pris par les autorités com-munales sont exécutoires de plein droit dèsqu'il a été procédé à leur publication ou à leurnotification aux intéressés ainsi qu'à leur trans-mission au représentant de l'Etat dans ledépartement ou à son délégué dansl'arrondissement»; qu'il résulte de l'articleL.2131-2 du même code que les délibérationsdu conseil municipal sont soumises aux dispo-sitions de l'article L.2131-1; qu'il ressort despièces du dossier que la délibération duconseil municipal du 4juin 1999autorisantM., premier adjoint au maire,à signer le permis d'aménagementducamping sur le fondement de l'article L.421-2-5 du code de l'urbanisme n'a été transmiseau préfetque le 7juin 1999, soit postérieu-rement à la signature, le 5juin 1999, dela décision litigieuse; que, par suite, fautede délégation entrée en vigueur, celle-ci a étéprise par une autorité incompétente[…];que ce moyen, qui est d'ordre public, pouvaitêtre soulevé à tout moment par l'associationrequérante ». Le pourvoi est rejeté.Observations de Jurishebdo: L’arrêté de délé-gation a la nature d’un acte réglementaire. Ace titre, pour entrer en vigueur, il doitrépondre à une double condition de forme:faire l'objet d’une publication ou d'affichage,d’une part, être transmis au préfet, d’autrepart. Ces conditions sont cumulatives: dansl’attente de l’accomplissement de l’une oul’autre, la délégation est latente, mais noneffective, et toute décision prise sur son fonde-ment est prématurée, et illégale. Dans cetteaffaire, le Conseil refuse de couvrirl’incompétence au motif que la transmissionau préfet aurait eu lieu peu après la signaturelitigieuse. Il applique un raisonnement similai-re s’agissant de la condition de publication (CE21juillet 1995, n°117690).Permis de construireLa notice d’impact visuel peut êtrecomplétée par les autres pièces dudossier(CE, section du contentieux, 1esous-section,25juillet 2008, n°295799)A la demande des épouxA., le TA de Ver-sailles avait annulé l’arrêté par lequel le maired'Ollainville avait délivré à la société F.un per-mis de construire concernant trois maisonsindividuelles. Sur appel de la société, la Courd’appel avait confirmé cette annulation. Lasociété F.a formé pourvoi devant le Conseild’Etat.« Considérant, en premier lieu, qu'aux termesdu A de l'article R.421-2 CU: «Le dossier jointà la demande de permis de construire com-porte […] Une notice permettantd'apprécier l'impact visuel du projet. A ceteffet, elle décrit le paysage et l'environnementexistants et expose et justifie les dispositionsprévues pour assurer l'insertion dans ce paysa-ge de la construction, de ses accès et de sesabords»; que si la notice jointe à la demandede permis de construire ne comportait quedes indications sommaires en ce qui concerneles abords et les accès,le caractère sommai-re de ces indications n'a pas été, dans lescirconstances de l'espèce, de nature àfausser l'appréciation du service instruc-teur, dès lors qu'elles étaient complétées parles informations contenues dans les autrespièces du dossier; qu'ainsi, contrairement à cequ'a estimé le tribunal administratif, les dispo-sitions du du A de l'article R.421-2 CU n'ontpas été méconnues ».Observations de Jurishebdo: Une décisionintéressante au regard de la récente réforme.En effet, depuis le 1eroctobre 2007, les pièces àjoindre au dossier de demande de permis deconstruire font l'objet de la liste détaillée desarticles R.431-1 et s. du code de l’urbanisme.En particulier, les plans, graphiques et photo-graphies requis pour le projet architectural parl'article R.431-10 font écho à l’ancien articleR.421-2. Le pragmatisme ici mis en œuvre parle Conseil d’Etat s’appliquera-t-il à l’avenir demanière identique? Car en s’attachant à préci-ser par le menu les documents requis pourl'instruction de la demande, le gouvernementtend à instaurer un système de « check-list »qui va à l’encontre d’une approche globale.S’ils continuent à apprécier le dossier dans sonensemble, les juges du fond eux-mêmesn’hésitent plus à se montrer exigeants quantaux éléments techniques (graphiques, photos)destinés à permettre l’appréciation del'insertion du projet dans l'environnement(par exemple, CAA Marseille, 4octobre 2007, 05MA00311).Déclaration de travauxLa contestation d’une décisiond’opposition appartient au déclarant,et à lui seul(CE, section du contentieux, 8esous-section,9juillet 2008, n°299937)Par un arrêté du 19décembre 2001, le mairede Bonne avait refusé de délivrer à la SA C.unpermis de construire pour l'édification depavillons sur des parcelles appartenant à laSARL C.Par un second arrêté du 31mai 2002,il s'est également opposé à la déclaration detravaux présentée par la SARL, en vue de lacréation d'une cave dans l'un des pavillons. LaSA C.avait alors introduit deux requêtes, àl'encontre de chacune de ces décisions, devantle TA de Grenoble, lequel a annulé les deuxarrêtés. La commune s’est pourvue en cassa-tion.« Considérant […] que la commune de Bonneavait versé aux débats devant le TA des extra-its du RCS dont il ressortait que la SA C.et laSARL C.constituaient des personnes moralesdistinctes; qu'elle avait également produit lesrelevés des parcelles litigieuses établissant quela SARL C.était propriétaire de la parcelleconcernée par la création d'une cave; que, dèslors, cette dernière société, qui avait pré-senté la déclaration de travaux, pouvaitseule se prévaloir d'un intérêt et d'unequalité pour agir contre la décisiond'opposition à cette déclaration sans que laSA C.et la SARL C.puissent utilement invo-quer la circonstance que les deux sociétéspoursuivraient des activités relevant du mêmesecteur d'activité, auraient le même siègesocial ou seraient unies par des liens étroits;que, par suite, le TA a commis une erreur dedroit en accueillant la requête de la SA C.; ».Le jugement est annulé en ce qu’il a jugé rece-vable la requête contre l’arrêté du 31mai2002.Observations de Jurishebdo: Un cas d’espècequi est l’occasion de rappeler le caractère per-sonnel des autorisations d’urbanisme, qu’ils’agisse de personne morale ou physique. Uneapplication stricte, mais en cohérence avecune jurisprudence rigoureuse pour tout ce quia trait au droit de propriété et à son régime.
30septembre 2008page3JURIShheebbddooimmobilierAACCTTUUAALLIITTEE DDEE LLAA JJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEECependant, la solution ici retenue par leConseil d’Etat n’est pas que de principe: ledroit général requiert à peine d’irrecevabilitéun intérêt à agir, une qualité pour agir et lacapacité juridique. Analysant le rapport exis-tant entre la SA C.et la décision attaquée, leConseil juge que celle-ci n’avait qu’un intérêtindirect, bien que réel, et que la proximité dessociétés ne pouvait combler l’absence de qua-lité à agir, la SA C.n’étant pas destinataire dela décision, et donc pas titulaire du droit de lacontester.Taxe locale d’équipementLe montant de cotisations indiquésur le permis de construire n’a qu’uncaractère informatif(CE, section du contentieux, 9eet 10esous-sec-tions réunies, 6août 2008, n°286529)En octobre1997, le maire de Leucate avaitautorisé l'Association Foncière Urbaine Libredu Parc résidentiel de La Franqui à aménagerdes emplacements pour l'implantationd'habitations légères de loisirs par le parc. Unpermis de construire avait été délivré le17août 1998 à M.A., propriétaire d'un ter-rain. Le permis indiquait un montant total decotisations pour 1881F (taxe localed'équipement, taxe départementale pour lefinancement des dépenses des conseilsd'architecture, d'urbanisme et del'environnement et taxe départementale desespaces naturels sensibles). M.A ayant reçu unavis d'imposition pour un montant de 12529F,il avait présenté une réclamation au préfet del’Aude, dont le rejet l’avait conduit à saisir leTA de Montpellier, puis la cour d’appel. Celle-cia transmis le litige au Conseil d’Etat.« Considérant […] que le TA de Montpellier[…] n'a pas commis d'erreur de droit enjugeant que, nonobstant le caractèredémontable des locaux, qui résulte deleur nature même, et leur occupation sai-sonnière, cette construction devait être clas-sée dans la catégorie prévue au […] duI de l'article 1585 D CGI;Considérant […] queles mentions portées,le cas échéant, sur un permis de construi-re et relatives à la taxe localed'équipement,à la taxe départementalepour le financement des dépenses des conseilsd'architecture, d'urbanisme et del'environnement et à la taxe départementaledes espaces naturels sensibles, qui ne sont ren-dues obligatoires par aucune disposition légis-lative ou réglementaire, n'ont qu'un carac-tère purement indicatif; que le montantdes taxes exigibles ne peut être établi que parle titre procédant à leur liquidation; qu'ainsi,le TA n'a pas commis d'erreur de droit enjugeant que l'inexactitude, même impor-tante, des montants portés sur l'arrêtédélivrant le permis de construire à M.Aétait sans incidence sur la régularité ou lebien-fondé des taxesen cause ». La requêteest rejetée.Observations de Jurishebdo: Seules les contri-butions d’urbanismes non fiscales, à savoir les« participations », doivent être prescrites etdéterminées par l’arrêté délivrant le permis(article L.332-28 CU). En revanche, comme lerappelle en l’espèce le Conseil d’Etat, aucunedisposition n’impose la mention des taxesd’urbanisme. Dès lors, le montant éventuelle-ment indiqué ne saurait lier le Trésor, chargéde recouvrer la taxe pour la commune.Second point, la question du champd’application de la TLE, sujet sensible s’il enest. Le Conseil prend ici soin de préciser que lanature démontable des locaux est indifférenteau regard du critère retenu par le du I del’article 1585, qui vise succinctement « les rési-dences secondaires », sans plus de distinction(valeur au m22008: 739 en IDF, 672 horsIDF). Cependant, depuis le 1eroctobre 2007, leshabitations légères de loisirs (HLL) de moins de35m2implantées sur un camping ou un parcrésidentiel de loisirs (PRL) ne sont plus sou-mises à autorisation d’urbanisme (articleR.421-2-b CU), et désormais hors du champdes taxes d’urbanisme. La question, au regardde cette décision, se pose de savoir si ellespourraient néanmoins rester soumises à la TLEau titre de la résidence secondaire.Taxe foncièrePas de local-type « rétroactif »(CE, section du contentieux, 8esous-section,9juillet 2008, n°291446, 291447, 291448)La SCPC., propriétaire d’un hôtel-restaurant àVitrolles, avait demandé devant le TA de Mar-seille la réduction de cotisations de taxe fon-cière auxquelles elle avait été assujettie pour1999, 2000, 2001 et 2003. Le tribunal avait par-tiellement accueilli sa demande en révisant lavaleur locative de l'immeuble pour la fixer à75,65F (11,53) par m2pondéré. Contestantle local-type retenu, la SCP a formé pourvoi.« Considérant qu'aux termes de l'article 1415du CGI: « La taxe foncière sur les propriétésbâties, la taxe foncière sur les propriétés nonbâties et la taxe d'habitation sont établiespour l'année entière d'après les faits existantsau 1erjanvier de l'année de l'imposition »; qu'ilrésulte de ces dispositions et de […] l'article1498 du même code que ne peuvent être uti-lisés comme termes de comparaison, pourl'application de la méthode d'évaluation de lavaleur locative prévue au a.du de l'article1498 de ce code, queles locaux types régu-lièrement inscrits aux procès-verbaux desopérations de révision des évaluationsfoncières des propriétés bâties commu-nales au 1erjanvier de l'année au titre delaquelle l'imposition est établie;Considérant […] que le TA a jugé quel'administration a retenu comme terme decomparaison, pour procéder à l'évaluationde l'hôtel-restaurant en cause pour lesannées 1999, 2000 et 2001, l'immeuble cor-respondant au local-type inscrit par une déci-sion du 7février 2001 au procès-verbal desévaluations foncières de la commune deVitrolles, sous le n°4; qu'en jugeant quel'administration avait pu retenir comme ter-me de comparaison […] un immeubled'ailleurs inscrit postérieurement au1erjanvier 2001 au procès-verbal des opéra-tions de révision des évaluations foncièresdes propriétés bâties de la commune, alorsque ni le service ni le requérant ne l'ont pro-posé, le TA de Marseille a commis une erreurde droit […]; ». Le Conseil retient le localtype situé à Sète proposé par la SCP et fixe lavaleur locative à 8,77.Observations de Jurishebdo: Si le choix dulocal-type peut être discuté sur le fond, cettedécision suggère le moyen d’une contesta-tion efficace sur la forme, pour le cas unanachronisme malheureux se glisserait dansle choix de l’administration. Par principe, unlocal-type n’a vocation à s’appliquer qu’auxtaxes établies au titre d’années postérieures àcelle de son inscription sur la liste. Par excep-tion, le requérant a toujours la faculté de leproposer. Le fait est que la liste des locaux-types peut être labyrinthique. En vertu del’article 1650 du CGI, la Commission Commu-nale des Impôts Directs se réunit régulière-ment pour discuter des valeurs locatives despropriétés de la commune, et préciser la «lis-te41 bâtie» qui recense les locaux pour les-quels un changement a été enregistré par lecentre des impôts foncier. Toute substitutiond’un local à un autre sur le PV des évalua-tions foncières doit recevoir l'approbation dela Commission (CAA Nantes, 29juin 2001, 97NT01410). H.L.Pages réalisées par Hélène Lécot
30septembre 2008page4JURIShheebbddooimmobilierAACCTTUUAALLIITTEE DDEE LLAA JJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEEBaux commerciauxSous-location irrégulière: sur quipèse la responsabilité?(Cass. Civ. 3e, 17 sept. 2008, n°846, FS-P+B,cassation partielle)Un bail tout commerce prévoyait uneautorisation de sous-louer moyennantavertissement par écrit du bailleur. Leslocaux avaient été sous-loués partielle-ment. Le bail avait été cédé plusieurs fois,et en dernier lieu lors d’une cession dufonds de commerce. Le preneur ayant don- congé, le sous-locataire avait demandéle renouvellement du bail. Le bailleurn’ayant pas été informé de la sous-locationcontrairement à ce qu’indiquait le bail, seposait la question de la responsabilité dupreneur à l’égard du sous-locataire.“Vu les articles1134, 1147 et1165 du codecivil […];Attendu que pour déclarer la société Casi-no [preneur] responsable du préjudice subipar la société Pizza Folies [sous-locataire]du fait de l'inopposabilité de la sous-loca-tion au propriétaire qui n'avait pas été avi- conformément aux termes du bail,l'arrêt retient que l'obligation de déclarerla sous-location incombait au preneur prin-cipal qui demeurait entièrement respon-sable de l'éviction de la sous-locataire;Qu'en statuant ainsi, alors que la cessiondu fonds de commerce qui comprendla cession du bail n'entraîne pas latransmission de l'obligationd'informer le bailleur d'une sous-loca-tion intervenue antérieurement à lacessionde ce fonds, la cour d'appel a vio- les textes susvisés”.Observations de Jurishebdo:le bail pré-voyait une obligation d’informer le bailleurde la sous-location (cf. art. L 145-31 ducode de commerce). Si le bail est cédé, laCour de cassation juge donc quel’obligation n’est pas transmise avec le bail.On peut interpréter cette décision en dis-tinguant deux situations:- si la sous-location est postérieure à la ces-sion, il incombe au nouveau preneurd’informer le bailleur,- si la sous-location est antérieure à la ces-sion, cette obligation n’est pas transmise.Elle incombait au cédant et elle lui reste.C’est donc sur lui que pèse la responsabilitéà l’égard du sous-locataire privé de la facul- de demander le renouvellement directauprès du bailleur (faculté prévue parl’article L 145-32).Action en fixation du loyer derenouvellement: délai de prescrip-tion biennale(Cass. Civ. 3e, 17 sept. 2008, n°847, FS-P+B,rejet)Après avoir reçu un congé avec offre derenouvellement pour le 1eraoût 2004, unpreneur avait accepté le principe durenouvellement mais contesté le montantdu loyer. Le bailleur ayant saisi le juge desloyers le 1ernovembre 2004, le preneurcontestait la recevabilité de sa demande.La Cour de cassation confirme la recevabili- de l’action du bailleur:“Mais attendu qu’ayant constaté que ledélai de prescription biennale de l’article L145-60 du code de commerce courait àcompter du 1eraoût 2004, date d’effet ducongé, que l’assignationdélivrée le19novembre 2004 avait interrompu cedélai de prescription pour toute ladurée de l'instance, que le mémoire, noti-fié après dépôt du rapport d'expertise paracte du palais à la requête de la SCI auconseil de la société Cofinico le 21février2006, n'avait pas respecté les conditions pré-vues par l'article 29-1 du décret du 30sep-tembre 1953 et était dépourvu d'effet, etrelevé qu'un mémoire avait été notifié parla SCI à la locataire par lettre recommandéeavec accusé de réception du 2février 2007,la cour d'appel, dès lors que la bailleresseavait notifié un mémoire régulier avantqu'elle ne statue et que le délai de la pres-cription biennale avait été interrompu, en aexactement déduit que l'action en fixationdu loyer du bail renouvelé présentée par labailleresse était recevable;D'où il suit que le moyen n'est pas fondé”.Le pourvoi est donc rejeté.Observations de Jurishebdo: Le principede l’interruption de la prescription est quel’acte qui l’interrompt (ici l’assignation) faitcourir un nouveau délai. Un nouveau délaide deux ans courait. La Cour de cassationavait déjà indiqué très nettement quel’effet d’interruption d’une action en justi-ce dure aussi longtemps que l’instance elle-même (Civ. 3e, 7 fév. 1996, Bull. III, n°38).Elle le confirme ici. Il en résulte que le nou-veau délai commence à courir du jour la décision est prononcée. Rappelons parailleurs que l’article 29-1 est désormaiscodifié aux articles R 145-24 à 26.Fixation du loyer de renouvelle-ment: procédure sur mémoire(Cass. Civ. 3e, 17 sept. 2008, n°848, FS-P+B,rejet)Dans une procédure en fixation du loyerde renouvellement, le preneur contestaitla fixation du loyer pour un motif de pro-cédure (dépôt de conclusions après exper-tise soit un défaut de respect la formalitépréalable du mémoire : il avait été d’aborddéposé des “conclusions” le 23juin 2006,puis un “mémoire” le 11octobre 2006) etun motif de fond (ne pas avoir tenu comp-te du mauvais état des locaux en raisond’un incendie). Les deux sont rejetés, solu-tion que confirme la Cour de cassation:“Mais attendu, d'une part, qu'ayantconstaté que les bailleurs avaient notifié àla locataire leurs conclusions après le dépôtdu rapport d'expertise sous forme d'unmémoire adressé par courrier recommandéavec accusé de réception du 11octobre2006 et, d'autre part, ayant retenu que lavaleur locative devait tenir compte desinconvénients majeurs objectifs retenuspar l'expert, notamment de la structureancienne réalisée en ossature de piliers enbéton armé très altérée tant par le tempsque par un dommage, la cour d'appel quia tenu compte des caractéristiques dulocal, a fixé souverainement le montant duprix du bail renouvelé;D'où il suit que le moyen n'est pas fondé”.Le pourvoi est rejeté.Observations de Jurishebdo: On nes’attardera pas sur la question de l’état deslocaux, car la Cour de cassation constateque le juge en avait tenu compte, mais ellese retranche derrière le pouvoir souveraind’appréciation des juges du fond.Quant à la question de procédure, rappe-lons que le mémoire est un préalable indis-pensable à la saisine du juge. On relèveraqu’une décision plus ancienne avait jugéque la nullité des conclusions substituéesau mémoire entraînait l’interruption défi-nitive et l’extinction de la procédure enfixation du loyer (Civ. 3e, 30avril 2003,n°01-15508).L’arrêt rapporté paraît plus souple dans lamesure il admet, après la remise de“conclusions”, donc dans une forme qui nerespectait pas les règles des articles R 145-24 et suivants; que la remise de “mémoire”adressé suivant les formes requises (lettrerecommandée avec AR) est valable.
30septembre 2008page5JURIShheebbddooimmobilierAACCTTUUAALLIITTEEBBRREEVVEESSLes diagnostiqueurs sont frappés parla crise…La FNECI, fédération de diagnostiqueurs, n’apas de mots assez durs pour décrire le maras-me de la profession des diagnostiqueurs: “lediagnostic immobilier est touché de pleinfouet par la tempête […] le diagnostic immo-bilier compte ses victimes et ses morts”. Leprésident de cette fédération, Jean-PierreMolia, demande donc une aide des pouvoirspublics. (Communiqué du 23septembre 2008).mais s’organisentLa FNECI a signé avec 4 organisations de sala-riés (CFTC, CGT, FEC-FO et CFE-CGC) unaccord le 30juin dernier pour la mise aupoint d’une convention collective. Les négo-ciations ont débuté en septembre. Un autreaccord a été signé pour la constitution d’unfonds d’aide au paritarisme.Prêts à taux variable: protection desemprunteursC’est le 1eroctobre 2008 que rentrent envigueur deux dispositions de la loi du 5jan-vier 2008 (articles25 et26): l'offre de prêt àtaux variable doit être accompagnée d'undocument d'information avec notammentune simulation de l'impact de la variation dutaux. Une fois par an le prêteur doit porter àconnaissance de l'emprunteur le montant ducapital restant dû. La profession bancaire apris aussi 12 engagements pour rendre lesprêts à taux variable plus sûrs et transpa-rents. Une réponse du ministre del’économie à Patricia Adam (JO AN Q, 9 sept.2008, p.7790, n°20939).Le marché de bureaux de la finan-ce se déplace vers la petite couron-neLa demande placée du secteur financier enIle-de-France selon Cushman&Wakefield areprésenté au 1ersemestre 2008 40% de lademande totale placée du marché debureaux. Les grands utilisateurs ont rationali- leur parc immobilier en raison des incerti-tudes liées au ralentissement économique.Cela explique le succès de certaines com-munes de la petite couronne: opérations LCLà Montreuil, après, en 2007, BNP à Montreuilet à La Plaine Saint-Denis. En revanche, lademande recule dans le quartier central desaffaires ainsi qu’à la Défense.En Europe, le marché de Londres a subi unnet recul de la demande des banques, ce quia placé le marché d’Ile-de-France au premierrang du classement européen, devant Franc-fort.Le conseil reste optimiste pour le secondsemestre, notamment en raison de la pour-suite des opérations de fusion. Le projet de budget 2009 a été présenté le26septembre, tant par Jean-Louis Borlooque Christine Boutin.Pour le bâtiment et le logement, de nom-breuses mesures sont placées sousl’objectif de réduire la consommationd’énergie. Le ministère de l’écologieévoque ainsi une “rupture technologiquedans le bâtiment neuf”.Verdir le crédit d’impôt TEPA etle PTZ1. Le logement neufPour le crédit d’impôtpour l’achatd’un logement (issu de la loi TEPA), il estprévu que le crédit d’impôt soit “bonifiépendant 7 ans si le logement acquisrépond aux normes de bâtiment basseconsommation”.Pour s’assurer du respect de la régle-mentation thermique, il est prévu desubordonner le bénéfice du PTZ, et du cré-dit d’impôt TEPA à la justification durespect de cette réglementation. Cetterègle vise aussi le Robien recentré et leBorloo.Pour le prêt à taux zéro, le prêt pourraêtre majoré de 20000si le logementrépond aux normes bâtiment basseconsommation.2. Pour le logement ancienCréation d’un Eco-PTZpour les réno-vations lourdes. Il s’agit d’un prêt à tauxzéro, d’un montant maximum de 30000accordés sur 10 ans sans condition de res-sources, pour “financer la réhabilitationthermique [des] logements sur les seuleséconomies d’énergie”.L’objectif est de permettre la rénovationde 800000 logements en 3 ans.Le crédit d’impôt développementdurable, qui devait s’achever en 2009 seraprorogé jusqu’à fin 2012. Alors qu’il étaitréservé aux propriétaires occupants, il seraétendu aux bailleurs, il doit être étenduaux frais de main-d’œuvre pour les travauxd’isolation thermique des parois opaques,il “soutiendra la réalisation des DPE dansles cas qui ne sont pas actuellement impo-sés par la réglementation”. Son objet doitêtre un peu modifié: seront exclues leschaudières à basse température et lespompes à chaleur air/air.Des prêts à 1,9%seront ouverts auxorganismes de logement socialpour laréhabilitation énergétique du parc le plusénergivore. Ces prêts sur 15 ans serontaccordés par la Caisse des dépôts (406 Men 2009).Autres mesuresPour l’aménagement durable des terri-toires, il est prévu une enveloppe de15millions à destination des éco-quar-tiers.Le dispositif Pass-Foncier, qui sert de sup-port à la Maison à 15euros par jour doitêtre étendu aux logements collectifs; cettemesure est dans le projet de loi sur le loge-ment.Le programme national de rénovationurbaineest confirmé. Le budget de l’Anrusera constitué d’une partie du finance-ment du 1%, à hauteur de 320M.Les dispositifs Robien et Borloodoi-vent être recentrés vers les zones lemarché immobilier est le plus tendu.La lutte contrel’habitat indigne estrenforcée avec des crédits en hausse de30%, pour traiter 15650 logementsindignes. L’Anah contribuera avec l’Anruau programme de rénovation des quar-tiers anciens dégradés, prévu dans le pro-jet de loi sur le logement. L’Anah doit pro-duire environ 32000 logements à loyermaîtrisé et faciliter la remise sur le marchéde 3000 logements vacants.Les crédits des aides personnelles aulogement sont de 4,9milliards. Lesbarèmes sont revalorisés sur l’indice desprix.Pour la lutte contre les nuisancessonores et la résorption des points noirsbruit, 172 M de crédits sont prévus pourla mise en place de protections de façadeset d’aménagement extérieurs anti-bruit.Le budget de la lutte contre l’exclusionet pour l’insertion des personnes vulné-rables franchit le cap du milliard (1,1mil-liard d’). Les crédits d’hébergement parexemple augmentent de 17%.En termes d’organisation, le ministèreconfirme la création des directions régio-nales de l’environnement, del’aménagement et du logement (DREAL)par fusion des DRE, DIREN et DRIRE.Le projet de budget sous le signe des économies d’énergie(Source: dossiers de presse de présentation du projet de budget, ministère du logement et MEEDDAT).
30septembre 2008page6JURIShheebbddooimmobilierRREEPPOONNSSEESS MMIINNIISSTTEERRIIEELLLLEESSRéférences(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations2 sept. 2008ANp.7544n°26821Thierry Mariani,UMP, VaucluseBaux commerciaux:inscription au RCSPMELa jurisprudence interprète strictement l'exigence d'immatriculation au registredu commerce ou au répertoire des métiers qu'impose l'article L 145-1 du codede commerce pour avoir droit au renouvellement du bail. C'est pourquoi la loide modernisation de l'économie a apporté deux assouplissements. 1. Pour lebail consenti à plusieurs preneurs ou indivisaires: l'exploitant bénéficie du droitau statut même en l'absence d'immatriculation de ses co-preneurs ou indivi-saires non exploitants. 2. Le statut s’applique, en cas de décès du titulaire dubail, à l'héritier qui, bien que n'exploitant pas le fonds, demande le maintien del'immatriculation de l'ayant cause pour les besoins de la succession.2 sept. 2008ANp.7566n°10573Daniel Boisserie,S.R.C. Haute-VienneMicro-zonage N dans deszones AEcologieLes PLU peuvent instituer des zones naturelles surlesquelles les constructions non agricoles sontautorisées (art. R 123-8 du code de l'urb.). Cela autorisela création de micro-zones N au sein des zones A.Maiscette question fait l'objet de contentieuxen coursdevant la juridiction administrative.Une réponse donnéesous réserve del'interprétation destribunaux.2 sept. 2008ANp.7571n°20238Marie-JoZimmermann,UMP, MoselleDroit de préemptionurbain: exercice partiel?EcologiePour un terrain situé totalement dans unezone de préemption, la commune ne peut pasprocéder à une préemption partielle.Si le terrain est partiellement situé dans une zonede préemption, la mairie ne peut pas préempterla totalité, mais le propriétaire peut exiger que lacommune achète également la partie du biensituée hors de la zone de préemption.Réf. de textes: art. L213-2-1 du code del'urbanisme et CE,21mai 2008, n°310951).2 sept. 2008ANp.7578n°13307Eric Diard,UMP, Bouches-du-RhôneCopropriété: individuali-sation des frais dechauffageEcologieL'obligation de mise en place des compteurs indi-viduels de chauffage a été peu appliquée. La loi du13juillet 2005 (art. 14 à 17) a encouragé l'installationde systèmes de comptage individuel d'énergie dechauffage par les certificats d'économie d'énergie(CEE). Une réflexion est en cours pour faire évoluerles dispositifs réglementaires.Le comité opérationneldu Grenelle a aussiinvité le Gouvernementà rendre opérationnellel'obligation de comp-tage de la chaleur.2 sept. 2008ANp.7627n°12047Marc Bernier,UMP, MayenneSurloyer de solidarité(SLS)LogementLe décret d'application précisant les règles de calculdu SLS sera publié prochainement. Le barème con-duira à l'application d'un SLS fortement progres-sifavec un niveau de loyer équivalent à celui duparc privé pour les locataires disposant de ressourcesbien supérieures aux plafonds d'accès au parc social.La réponse souligne quele taux de rotation dans leparc social est particulière-ment faible (moins de5% en zones tendues).2 sept. 2008ANp.7629n°16565Jean-François ChossyUMP, LoireInstallations électriquesLogementToute installation électrique rénovée alimen-tée sous tension inférieure à 63 kilovolts doitfaire l'objet d'une attestation de conformitédès lors qu'il y a une mise hors tension del'installation par le distributeur à la demandedu client, pour procéder à la rénovation.Le texte (décret du6mars 2001) s'appliquepartout en France, con-trairement à ce que pen-sait le député.4 sept. 2008Sénatp.1771n°4858Ambroise Dupont,UMP, CalvadosRecours à la lettre recom-mandée électroniquepour l'instruction desautorisations d'urbanismeEcologiePour la demande des pièces manquantes ou lanotification de majoration des délais, l'article R 423-46 du code de l'urb. prévoit l'usage soit de la LR ARsoit du courrier électronique. Le système proposépar la Poste est un service hybride qui s'apparente àun envoi recommandé usuel. L'arrêté d'applicationde l'article R 123-47 prévoyant les modalités tech-niques de l'envoi, est en cours de préparation,mais il convient d'éviter les risques de contentieux.Une réponse qui resteassez floue sur les projetsde l'administration…4 sept. 2008Sénatp.1783n°4661Catherine Dumas,UMP, ParisDiagnostiqueurs: lapratique du commission-nementLogementLa certification imposée aux diagnostiqueursdepuis le 1ernovembre 2007 donne lieu à desopérations de surveillance par les organismes decertification. La profession de diagnostiqueur étantune profession commerciale,le commission-nement n'est pas interdit.Mais il ne doit être niabusif ni nuire à l'indépendance du diagnostiqueur.Il n'est pas opportun deréformer le dispositif,conclut la réponse.9 sept. 2008ANp.7776n°16951Marie-JoZimmermann,UMP, MoselleDroit de préemptiondans une ZAC?EcologieLe champ d'application du droit de préemption urbain est précisé parl'article L 211-1 du code de l'urbanisme. Il vise les zones urbaines, les zonesd'urbanisation future ou les zones à urbaniser qui les ont remplacées. Lamise en place du DPU est indépendante de l'existence d'une ZAC,mais la commune peut exclure du champ d'application du DPU les ces-sions de terrain par la personne chargée de l'aménagement de la zone.A nos abonnés::le texte complet des réponses ministé-rielles peut vous être faxé ou envoyépar mél sur simple demande.
30septembre 2008page7JURIShheebbddooimmobilierEENN BBRREEFFSur votre agenda21 octobre 2008: la réforme del’urbanisme commercial, del’équipement à l’aménagement com-mercial”. Une matinée d’informationorganisée par le CNCCContact: Conseil national des centrescommerciauxCaroline Bethery Jaltier.Tél.: 0153438264.E-mail: commercial@cncc.comNominationsCabinets ministérielsVille: Alain Fournaest nomméconseiller de Fadela Amara (arr. du 12 sept.2008, J.O. du 17, @).Sociétés immobilièresSont nommés administrateurs, représen-tant le ministère de l’économie:Marc Hoareau, à la Société immobilièrede la Réunion(arr. du 3 sept. 2008, JO du18, p.14374).Gérard Hilaire à la SIMAR, Sociétéimmobilière de la Martinique(arr. du 3sept. 2008, JO du 19, p.14554).Yves-Marie Godefroyà la Société immo-bilière de Mayotte (arr. du 11 sept. 2008,JO du 20, p.14583).EPAD: Jean-Louis Rouquette est nomméadministrateur de l'Etablissement publicd'aménagement de La Défense, représen-tant du ministère de l’économie (arr. du 17sept. 2008, J.O. du 18, p.14374).ANRU: Christophe Mirmand, directeurde la modernisation et de l'action territo-riale, est nommé administrateur del’Agence nationale pour la rénovationurbaine (arr. du 17 sept. 2008, p.14644).Commission supérieure de codification:Christine Maugüé, conseiller d'Etat, estdésignée en qualité de rapporteure généralepar arrêté du 18 sept. 2008 (J.O. du 20, @).Au fil du J.O.Le décret n°2008-990 du 18septembre2008 est relatif à la gestion de la qualitédes eaux de baignade et des piscines (JOdu 21 sept. p.14638).17 arrêtés du 17septembre 2008 por-tant désignation de préfets coordonna-teurs pour des sitesd'importance commu-nautaire ou Natura 2000ont été publiésau JO du 19septembre 2008 (@).ChiffresBilan de la gestion du patrimoineimmobilier de l'EtatLes ventes du patrimoine immobilier del'Etat ont été dynamisées: 799 M en2006, 820 M en 2007. Les surfaces debureaux ont été réduites: -60000m2 en2007. Les schémas pluriannuels de straté-gie immobilière (SPSI) qui définissent lastratégie immobilière des ministères doi-vent être validés avant la fin 2008. Lesloyers budgétaires, calés sur ceux du mar-ché, sont applicables dans 26 départe-ments, ce qui représente 1500 immeublesde bureaux. La notion d'affectation va êtreremplacée par des conventionsd'utilisation, sur le modèle des baux privés.Une politique de remise en état etd'entretien du patrimoine immobilier del'Etat va être mise en œuvre.(Réponse du ministre du budget à Marc Le Fur,JO AN Q, 2 sept. 2008, p.7541, n°24721).NOM:PRENOM:FONCTION:SOCIETE:ADRESSE:TELEPHONE:FAX:MEL: TVA intracom.:SIGNATURE:BULLETIN D’ABONNEMENT «PRIVILEGE »20%de réduction sur l’abonnementJURIShheebbddooimmobilierOUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscription à JURIShebdoqui m’est réservéesoit un an d’abonnement (41 numéros de la lettre + 5numéros spéciaux consacrés au droit immobilier) au prix de 599 TTC dont 2,1%de TVA au lieu de 769 TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionA RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi 327UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERREUNE OFFREEXCEPTIONNELLERésere aux nouveaux abonnésBibliographieLa 3eédition de l’Année du Logement2008 est parue.Des chiffres sur le parc, la construction etles travaux, tant pour le neuf et l’ancien.(chiffres à fin juillet2008). Des élémentssur la politique du logement et sur la stra-tégie des acteurs (promoteurs, orga-nismes d’habitat social, etc.).244 pages. 238 TTC. Edité par l’agenceInnovapresse. Tél. 01 48 24 08 97. A suivreLe projet de loi sur le Grenelledel’environnement débute son parcours parle-mentaire par l’Assemblée le 6octobre.Les députés reprennent ce mardi 30sep-tembre la discussion sur le projet de loigénéralisant le RSA.Réajustement suite aux expertises.L’UFG REM baisse de 6% le prix des parts deses SCPI (source: pierre-papier.fr).
30septembre 2008page8JURIShheebbddooimmobilierMMAARRCCHHEESSEENNQQUUEETTEELe réseau ERA a présenté la nouvelle livrai-son de son étude annuelle sur le loge-ment, qui compare la situation de marchédans 19 pays d’Europe.Le Directeur exécutif d’Era France, JeanLavaupot caractérise l’évolution des mar-chés par un “atterrissage en douceur”. Lesprix se sont assagis en 2007 et certains paysont clairement amorcé une décrue.Les pays pour lesquels il y a un retourne-ment net sont l’Espagne, la Grande Bre-tagne et l’Irlande. Le marché marque unestagnation en Allemagne, Autriche, Fran-ce, Italie et Suède. Il est en stagnation àChypre, en Bulgarie, Roumanie, Tchéquieet en Turquie.En France, ERA considère que noussommes dans une fin de cycle. Si les prixont progressé de 140% en 10 ans, lessalaires n’ont pas suivi. Pourtant ERAconteste le terme de crise car il voit seule-ment un coup d’arrêt à l’envolée des prix.La baisse est bien constatée en revanchepour le volume des transactions. Cettecontraction des transactions va avoir unimpact sur le nombre d’agences immobi-lières. Mais Jean Lavaupot estime que, lenombre d’agences étant passé de 17 0000en 1997 à 34000 aujourd’hui, la réductiondu nombre d’agences n’est “pas un dra-me”.Kathy Auclair, Directeur de développe-ment ERA Europe, observe qu’en Europe,chaque pays conserve un cycle différentdes autres. Toutefois, il y a une grande dif-férence entre l’année 2007 et cette année.Si en 2007, en dépit d’une décélération, lesprix continuaient à monter mais avec unrythme de croissance bien plus limité, en2008 en revanche, le problème se situe surle crédit. Il y a une forte baisse des transac-tions en Grande Bretagne, Irlande etEspagne.En Espagne, le nombre d’agences a déjàfortement chuté. Mais les Espagnols sonttrès réactifs et Jean Lavaupot citel’exemple d’agences qui sont transforméesen magasins de chaussures. La chute dumarché est également forte pour le neuf.L’analyse du prix des logements au niveaunational place le Luxembourg en tête duclassement avec 434000euros (lire gra-phique ci-dessous). La France, avec252194, est en 5eposition. Le prix le plusfaible est constaté en Bulgarie (45694).En comparant les prix dans les capitalesd’Europe, c’est encore le Luxembourg quiarrive en tête (462000), suivi par la Suisse(454000) et la Grande Bretagne(425235). Avec un prix moyen de372000, Paris se situe derrière Londres,Dublin et Madrid, ce qui montre, estimeJean Lavaupot que la capitale françaiseconserve une marge de progression.La structure des marchés est assez diverseainsi, par exemple la part de marchécontrôlé par les agences varie de 90%(Chypre, Grande Bretagne et Irlande) àERA compare les marchés européens du logementDPE: les maisons individuellesmieux notéesUne enquête réalisée en Ile-de-France surles classements des logements selon laclasse de diagnostic de performanceénergétique, par le groupe de Particulierà Particulier, montre que les maisons indi-viduelles sont mieux classées que lesappartements.Elle indique aussi que le parc locatif estmoins performant, en moyenne de 10%que le parc proposé à la vente.L’étude montre aussi la diversité des clas-sements suivant la localisation; l’Essonneest le département les logements sontles plus économes alors que Paris, Seine-Saint-Denis et Val-de-Marne sont moinsbien classés. De façon générale, le parcest classé en D et F, à l’exception deslogements construits entre1955 et1974qui composent la majeure partie de laclasseG.La moyenne de consommation est de195 par pièce principale en Ile-de-Fran-ce (pour un chauffage électrique et bal-lon d’eau chaude électrique, hors abon-nement), alors qu’elle est de 169 enmoyenne pour l’ensemble de la France.RESULTAT DE L’ETUDE Répartition par classe des biens en Ile-de-France Rappel : la réglementation thermique en vigueur (RT 2005) fixe la consommation pour les constructions neuves entre 80 et 250kW par m² et par an. La prochaine réglementation thermique, applicable en 2010, fixera probablement la limite maximum de consommation pour les constructions neuves à 50kW par m² et par an, soit une étiquette A, respectant ainsi le label européen «constructions passives». Equivalence de l’étiquette énergie en Euros Source: PAP; enquête sur 2726 logementsayant fait l’objet d’un DPE par PAP entre maiet août2008 en Ile-de-France.Le classement DPE des logementsERA Immobilier Enquête 2008 41      !" #$ !%#$ !#"!#& ' (  )  )  ) )  )  )  )  )  )  )  )  )  )  )  )  )  )  )  ) )  )  )  )  )  )  )  )  )  )  )$"*+,-$,$#.+/010$2-$ *+3-$4#!*#!5#! ,"#!53*6#!6"#7$2$#/ ,#"$#$#!0#!8$38$$-$  Prix des logements en Europe au niveau nationalSource: ERA30% (Grèce, Roumaine, Suisse et Turquie).La France avec 60% se situe dans lamoyenne haute. De même le niveau descommissions d’agence varie sensiblement. Ilest de 5,1% en Allemagne, mais de 1,5%en Grande Bretagne ou 1,6% aux Pays-Bas.En France, le taux moyen est de 4,7%.
Article précédent
Article suivant