dimanche 1 juin 2025

334 – 25 novembre 2008

AccueilAnciens numéros334 - 25 novembre 2008
■ Jurisprudence récente p. 2 à 4
Baux d’habitation
✓ Un congé prématuré n’est pas nul
✓ Répétition de loyers indus : prescription de 5 ans, depuis la loi nouvelle

Baux commerciaux
✓ Nullité du commandement de payer délivré au nom d’une autre société du groupe
✓ Procédure de résiliation

Copropriété
✓ Charges de chauffage collectif en cas de chauffage indépendant

Diagnostiqueurs
✓ Recours du diagnostiqueur contre le vendeur

Expropriation
✓ Pour faire échec à une rétrocession, les travaux doivent être commencés, même en Zac

Empiétement
✓ Même minime, il doit être détruit

Agent immobilier
✓ Droit à commission en cas de préemption ?

■ Au Parlement p. 5
✓ Le plafonnement des niches fiscales à l’Assemblée

■ Actualit p. 5
✓ Urbanisme commercial
✓ Prévention des expulsions

■ Projet de loi p. 6,7
✓ L’avant-projet de loi de “transition environnementale”. Notre tableau de synthèse

■ Réponses ministérielles p. 8
✓ Les dernières réponses publiées

■ En bref p. 9,10
✓ Au fil du J.O. ; nominations, agenda, hausse des loyers HLM

■ Rencontre p. 10
✓ La “matinale” de Christine Boutin sur le DALO.


JURISPRUDENCERECENTEp.2à4Bauxd’habitationUncongéprématurén’estpasnulRépétitiondeloyersindus:prescrip-tionde5ans,depuislaloinouvelleBauxcommerciauxNullitéducommandementdepayerdéli-vréaunomd’uneautresociétédugroupeProcédurederésiliationCopropriétéChargesdechauffagecollectifencasdechauffageindépendantDiagnostiqueursRecoursdudiagnostiqueurcontrelevendeurExpropriationPourfaireéchecàunerétroces-sion,lestravauxdoiventêtrecom-mencés,mêmeenZacEmpiétementMêmeminime,ildoitêtredétruitAgentimmobilierDroitàcommissionencasdepré-emption?AUPARLEMENTp.5Leplafonnementdesnichesfis-calesàl’AssembléeACTUALITEp.5UrbanismecommercialPréventiondesexpulsionsPROJETDELOIp.6,7L’avant-projetdeloide“transitionenviron-nementale”.NotretableaudesynthèseREPONSESMINISTERIELLESp.8LesdernièresréponsespubliéesENBREFp.9,10AufilduJ.O.;nominations,agen-da,haussedesloyersHLMEnrouteversla“transitionenvironnementale”Nousanalysonsdanscenumérouneversiondel’avant-projetdeloiGrenelleII,ditdetransitionenvironnementale.C’estundocumentenpra-tiqueplusimportantqueleGrenelleI,carilcontientbienplusdedisposi-tionsconcrètesquelepremier(voirnotretableaudesynthèseenpagescentrales).Envoiciquelquesexemples.Lespréfetsvontdevoirmettreàdis-positionlesinformationsdontilsdisposentsurlesrisquesdepollutiondessols.Lepropriétaireduterrainconcernédevraeninformersonacheteurousonpreneur.Lasanctionestlourdes’ilnes’yconformepas:sileterrainestpolluédansl’annéequisuit,l’acheteuroulepreneurpourraobtenirdupropriétairerestitutiond’unepartieduprixoulamiseàsachargedesfraisdedépollution.Autreexemple:ilestprévuuneobligationderéalisationdetravauxd’améliorationdelaperformanceénergétiquedansleslocauxtertiaires,dansundélaide8ansàcompterde2012.Cesdonnéesserontimportantesnonseulementpourlaviedubâtimentetdesesoccupants,maisaussipourlestransactions,carlesinformationsrésultantdecettecampagnedetravauxserontannexéesauxcontratsdeventeoudeloca-tion.Signalonsaussiqu’ilestcrééunnouveaudiagnosticpourlagestiondesdéchetsavantdémolitiond’unbâtiment.LeGouvernementseraitparailleurshabilitéàprocéderparordonnanceàlamodificationducodedel’urbanismeetàcelleducodedel’environnement.C’estdoncuntexted’envergurequiseprépare.Dansquelquesjours,le1erdécembre,leDALOentreenvigueurdansundesesaspects:lafacultépourlapersonnequines’estpasvueattribuerunlogement,alorsqu’elleaétéreconnueprioritaireparlacommissiondemédiation,desaisirletribunaladministratifpourenga-gerlaresponsabilitédel’Etat(art.L441-2-3-1duCCH).L’actualitéadoncincitéChristineBoutinàconsacrerl’unedeses“matinales”auDALO(lireenpage10).Cequiétaitfrappantdanscetterencontrec’estleconsen-susquiréunitlespolitiquesetlesreprésentantsdumondeassociatifsurl’opportunitédeconsacrerledroitaulogementopposable.UndéputécommePierreCardoapuainsireconnaîtrequ’ilétaitopposé,pourdesquestionsdemodalitésauDALO,maisqu’ilapprouvaitaujourd'huileprincipedel’inscriptiondanslaloidel’opposabilitédudroitauloge-ment.Lamécaniqueestlourdededéfauts:onpeutreleverparexemplequ’elleimposeuntravailadministratifencommissionquinecréeaucunlogement.Maispeut-êtrefaut-illaisserlemotdeconclusionauprési-dentd’ATDQuartMonde,PierreSaglio,quivoitdansleDALOunformi-dableoutildemobilisation.BertrandDesjuzeurJURIShheebbddooLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frEDITONUMERO 33425NOVEMBRE 2008ISSN1622-14199EANNEEAU SOMMAIRE..immobilierRENCONTRE p.10 La “matinale” de ChristineBoutin sur le DALO.JURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786site internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction: Ber-trand Desjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr Secrétariat: Sabine Petit A participé à ce numéro: Hélène Lécot JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARLde presse au capital de 10000euros constituée en août2002 pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17 APE 5813Z Action-naires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0209 I 80129 Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnementpour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux): 769 TTC (753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand Desjuzeur Impression: Com-Copie Clamart Gestion des abonnements: logiciel Loïc Lavoine
25novembre 2008page2JURIShheebbddooimmobilierAACCTTUUAALLIITTEEAACCTTUUAALLIITTEE DDEE LLAA JJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEEBail commercialNullité du commandement depayer délivré au nom d'une autresociété du groupe(Cass. Civ., 3e, 29octobre 2008, n°1046 FS-P+B,cassation)Après avoir quitté les locaux qu’elle louait, etsans avoir délivré congé, la société IOSL avaitreçu un commandement de payer pour desarriérés de loyers. Assignée en constatationde la résiliation du bail, sa bailleresse avaitfait valoir que le commandement était nul.La Cour de cassation va lui donner raison:« Vu les articles117 et119 du code de procé-dure civile, ensemble l'article 1134 du codecivil […];Attendu que pour rejeter l'exception de nul-lité invoquée par la société FI et accueillir lademande de la société IOSL, l'arrêt retientque […] les deux parties en présence […] onttoujours considéré, l'une comme l'autre, quec'était bien la société FI qui avait délivré l'actelitigieux, même si cet acte avait été, en réali-té, délivré par une société du même groupeayant le même gérant, le même siège social,la même activité, l'une étant filiale de l'autre,et qu'en l'absence de toute fraude, grief oumalentendu portant à conséquence, il doitêtre considéré que les parties ont régulariséd'elles-mêmes l'erreur matérielle commisepar la bailleresse et que celle-ci n'est pas fon-dée à se prévaloir aujourd'hui seulement desa propre erreur;Qu'en statuant ainsi, alors quedélivré aunom d'une autre société qui n'avait pasle pouvoir de représenter la société FI, lecommandement de payer était entachéd'une nullité de fond insusceptible derégularisation, la cour d'appel a violé lestextes susvisés ».Observations de Jurishebdo: La proximitééconomique de deux sociétés n’autoriseaucune exception aux règles de procédure:le défaut de pouvoir du représentant d'unepersonne morale constitue une irrégularitéde fond (art. 117 CPC.). C’est précisément cetargument que la bailleresse invoquait, dansle but d’annuler les effets du commande-ment. Nul ne pouvant invoquer une irrégula-rité dont il est, directement ou indirecte-ment, à l’origine, les juges d’appel avaientrejeté cette défense. Or, l'exception de nullitépour vice de fond ne nécessite pas grief (art.119 CPC). Surtout, le vice est insusceptible derégularisation (pour un congé avec offre derenouvellement: Civ. 3e, 29septembre 1999,n°98-11746; pour un commandement depayer délivré par une SCI sans gérant: Civ., 3e,4janvier 2006, n°03-14115).CopropriétéLe fait d’utiliser un chauffageindépendant n’exclut pasl’obligation de participer auxcharges de chauffage collectif(CA Paris, 2eCh.B., 6novembre 2008,n°06/04998)Le 17décembre 1982, les époux T.avaientfait donation à leurs fils des droits et biensdépendant d’un immeuble dont ils étaientpropriétaires, à titre de partage anticipé.Aucun accord n’ayant pu être trouvé quant àl’élaboration du règlement de copropriété, leTGI de Paris avait désigné une étude notaria-le aux fins d’élaborer un projet de règle-ment, homologué par lui. Deux des enfantsont interjeté appel, contestant notamment larépartition des charges de chauffage.« Considérant qu’en application de l’article10 de la loi du 10juillet 1965, chaque pro-priétaire est tenu de participer aux chargesentraînées par les services collectifs en fonc-tion de l’utilité que ses services présentent àl’égard de chaque lot; qu’il est acquis auxdébats que l’immeuble litigieux est équipéd’un chauffage collectif; qu’il appartient àMM.Jean-Marc et Francis T.d’établir que,comme ils l’affirment, le lot n°4 n’auraitjamais bénéficié du chauffage central, cequ’ils ne font pas en invoquant l’existenced’une installation de chauffage individueldans ce lot; quele fait pour un coproprié-taire, pour des raisons qui lui propres,de ne pas utiliser les services mis à sadisposition par la copropriété ne sauraitle dispenser de toute participation aufinancement de ceux-ci; que le fait qu’unchauffage indépendantait été installédans le lot n°4 ne dispense pas le coproprié-taire de ce lot de participer aux dépenses dechauffage».Observations de Jurishebdo: La jurispruden-ce a construit une conception très objectivede la notion d’utilité. Elle échappe au pro-priétaire autant qu’elle s’impose à lui. Elle luiéchappe car elle s’attache aux caractéris-tiques techniques du lot: dès lors que le servi-ce est utilisable, les charges sont dues. Unelimite: l’impossibilité du raccordement(absence de robinet sur des colonnes mon-tantes, Civ. 3e; 9décembre 1998, n°97-11320) ou la nécessité de travaux importants(Civ. 3e, 13juin 1984, n°82-13778). D’unautre côté, l’utilité s’impose au copropriétai-re, car le fait qu’il use effectivement du servi-ce est indifférent. En conséquence, celui quidébranche son installation collective et sechauffe individuellement reste tenu descharges. La Cour de cassation l’avait déjàjugé, expliquant qu’un copropriétaire nepeut pas se désolidariser volontairement del’installation collective par convenance per-sonnelle, ni y renoncer (Civ. 3e, 14décembre2004, n°03-16197, 26octobre 1983, n°81-16768). Seul un vote unanime des coproprié-taires pourrait l’y autoriser (Civ., 3e,26novembre 1985, n°84-15809).Diagnostic amianteRecours du diagnostiqueurcontre le vendeur(Cass. Civ., 3e, 5 nov. 2008, n°1088 FS-P+B, rejet)En 1995, la SNC Z.avait contacté le cabinetd’expertise S.pour une recherche d’amiantedans ses bureaux, et accepté un devis pour ladétection « des formes d’amiantes visées parles textes en vigueur ». Un rapport négatifavait été produit le 27septembre 1995. Le21mai 1996, la société Z.avait vendul’immeuble à la sociétéK., l'acte stipulantque les locaux entraient dans le champd'application du décret du 7février 1996relatif à la protection de la population contreles risques sanitaires liés à une exposition àl'amiante, et le vendeur déclarant que ceslocaux ne contenaient pas d'amiante. Copiedu rapport avait été annexée à l'acte de ven-te. Le 11juin suivant, la société K.avaitrevendu l'immeuble à la sociétéR., laquellel'avait revendu à la sociétéA., les actes devente reprenant à l’identique la stipulation.La société A.se plaignant de la découverted’amiante lors de travaux de rénovation,avait assigné son vendeur en vices cachés etle cabinet S.en responsabilité délictuelle. Enpremière instance, la société R.avait étécondamnée à payer le coût du désamiantageet cabinet S.à la garantir. Ce dernier avaitalors exercé une action récursoire contre lessociétés Z.etK., à l’issue de laquelle l’associéde la société Z.et son liquidateur s’étaientvus condamnés au paiement de 60% dessommes réglées par le cabinet S.Ils se sontpourvus en cassation.« Attendu, d'une part, qu'ayant relevé que sila date avant laquelle le diagnostic devait
25novembre 2008page3JURIShheebbddooimmobilierAACCTTUUAALLIITTEE DDEE LLAA JJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEEêtre réalisé n'était pas atteinte lors de la ven-te de l'immeuble, la société Z.ne pouvaitpas, connaissant les dispositions régle-mentaires nouvelles rappelées dans lesactes, affirmer sans avoir fait réaliser cediagnostic que l'immeuble vendu necontenait pas d'amiante en s'appuyantpour cela sur les conclusions du rapport de lasociété S.expressément exécuté au visa de laréglementation antérieure, la cour d'appel apu en déduire que la société Z.avait commisune faute;Attendu, d'autre part, qu'ayant relevé que lamention relative à l'absence d'amiante résul-tant du rapport établi par la société S.avaitété reprise dans les actes de ventes successifs[…] la cour d'appel, procédant à la rechercheprétendument omise,a caractérisél'existence d'un lien de causalité entre lafaute commise par la société Z.et le domma-ge ». Le pourvoi est rejeté.Observations de Jurishebdo: L’action de lasociétéA., acquéreur ultime et découvreurde l’amiante, a été jugée par la Cour de cas-sation le 28janvier 2003 (Civ., 3e, n°01-13875). La cour a estimé que la société decontrôle technique avait commis une faute,dès lors qu’elle « n’avait pas effectué unnombre suffisant de prélèvements».L’argument selon lequel qu’elle n’avait paseu connaissance de l’utilisation de son rap-port pour la vente a été jugé inopérant.Condamnée à garantir le coût des travaux,elle s’était donc retournée contre la société Z,recours objet de la présente décision.S’agissant de la responsabilité du vendeur, ila précédemment été jugé, pour une venteréalisée avant le décret de 1996, que le ven-deur qui taisait l’existence d’amiante, connuede lui, ne commettait pas de réticence dolosi-ve ou de faute délictuelle dès lors que lesconcentrations restaient non décelables (Civ.,3e, 12juin 2002, n°00-22723). Mais, enl’espèce, le vendeur avait fait plus que se tai-re: qu’il savait que l’acte visait les diagnosticsà entrer en vigueur, alors que le rapportannexé entrait dans le cadre des anciennesdispositions. Il trompait son acquéreur, etl’acquéreur de son acquéreur, sur la fiabilitédes analyses, en même temps qu’il faisaitcourir au diagnostiqueur le risque d’une miseen cause. C’est l’utilisation dévoyée du certifi-cat qui constitue la faute et le fondement desa responsabilité. Quant au lien de causalité,la décision reprend la logique de celle ren-due en 2003: il n’est pas dilué par la chaînedes ventes.ExpropriationPour faire échec à une rétroces-sion, les travaux doivent avoir étésérieusement commencés, mêmeen ZAC(CA Paris, 2eCh.B., 6novembre 2008,n°07/19679)Le 29octobre 1987, le préfet de Seine etMarne avait déclaré d’utilité publique plu-sieurs acquisitions foncières pourl’aménagement de la ZAC de Chessy, menéepar l’Etablissement public d’aménagementdu secteur IV de Marne-la-Vallée (EPA Fran-ce). En octobre2002, l’indemnitéd’expropriation n’ayant pas été versée pourl’une de ses parcelles, M.B. avait fait assignerl’EPA aux fins de rétrocession.«Considérant que […] l’EPA France ne peutsoutenir, contre les termes de la DUP, que cel-le-ci n’aurait pas été demandée en vue de laréalisation de travaux et d’ouvrages, maisseulement pour la constitution d’une réservefoncière […];Considérant qu’ainsi, l’affectation prévuepar la DUP supposait bienl’aménagement des parcelles expro-priées et la réalisation de travaux etd’ouvrages, peu important à cet égardque la parcelle ait été située dans uneZAC;Considérant que, pour faire échec à unedemande de rétrocession, il faut que les tra-vaux aient été sérieusement commencés, laconformité des réalisations effectuées avecles objectifs formulés dans la DUP étantappréciée au regard de l’ensemble des par-celles expropriées […];Considérant que […] l’appelant n’établit pasavoir entrepris, dans le délai de cinq ans pré-cité, une partie suffisamment importante duprogramme».La rétrocession est confirmée.Observations de Jurishebdo: Il est désormaisétabli que la conformité des travaux à la DUPs'apprécie par rapport à l'ensemble del'opération (Civ., 3e, 27mai 1999, n°97-17997). Les travaux prévus doivent avoir été«sérieusement » commencés, c’est-à-dire suf-fisamment pour témoigner de la réalité de lamise en œuvre du programme. En défense,l’EPA France arguait de la particularité duprojet, pour justifier de la constitution d’uneréserve foncière. Les juges rejettent cet argu-ment: la DUP aurait le prévoir explicite-ment. Or, le terme de « réserve foncière » n’yétait pas mentionné. Les juges s’en tiennentdonc à une interprétation littérale de la DUP,dans l’intérêt des expropriés. Une mêmesolution a été rendue contre l’EPA en faveurd’un autre propriétaire pour le même pro-gramme (Civ., 3e, 28février 2007, n°06-11922).Agent immobilierDroit à la commission en cas depréemption?(CA Paris, 2eCh.A., 5novembre 2008,n°08/10032)La SCI D.avait donné à la société P.mandatde vendre un immobilier, étant convenuqu’en cas de réalisation de la vente, la com-mission serait à la charge du vendeur. Enfévrier2006, un compromis était signé, maisla mairie décidait de préempter. Le jour dela régularisation, le SCI D.avait refusé deverser la somme convenue à l’agence. Celle-ci l’avait assignée et obtenu paiement de sacommission devant le TGI. La SCI D.a interje- appel.«Considérant […] que, certes, il était prévuau compromis qu’en cas d’exercice du droitde préemption, les honoraires de 23000dus par le vendeur seraient supportés par lepréempteur; que, toutefois […] la décisionde préempter a été prise au vu de la DIAreçue en mairie pour un prix de 460000 ence inclus les honoraires d’agence […];Que l’exercice du droit de préemption adonc été déclenché par le compromis devente négocié par la sociétéP., qui a dèslors droit à ses honoraires, lesquels doi-vent lui être réglés par la SCI D.puisque lapréemption a été effectuée aux conditionsexactes du compromis, soit 460000 incluantla commission de l’agence, qui a donc finale-ment été supportée par l’acquéreur; ».La cour confirme le jugement.Observations de Jurishebdo: En l’absence dedisposition spécifique, les juges ont posé leprincipe selon lequel le bénéficiaire du droitde préemption doit régler la commission pré-vue dans l'acte de vente, la substitution dupréempteur à l'acquéreur ne portant « pasatteinte au droit à commission de l'agentimmobilier » (Civ., 3e, 24janvier 2006, 02-18746). L’affaire témoigne que le principereste vrai pour le cas les honoraires sontstipulés à la charge du vendeur. La seuleexception réside dans le cas du locataire (Civ.,1e, 14juin 1988, 86-17557), l’agence sePages réalisées par Hélène Lécot
25novembre 2008page4JURIShheebbddooimmobilierAACCTTUUAALLIITTEE DDEE LLAA JJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEECongé pour venteUn congé prématuré n’est pasnul(Cass. Civ. 3e, 29 oct. 2008, n°1051, FS-P+B,cassation)Un bail d’habitation expirait le 28février1999. Le bailleur avait donné congé pourvente le 6août 1998. Le locataire avaitaccepté l’offre au prix offert, par lettrerecommandée du 14octobre 1998. Cetteacceptation était elle faite à temps? Laréponse est positive et justifie la cassationde l’arrêt qui avait jugé le contraire:“Attendu que pour rejeter les demandesdes consorts R., l'arrêt retient que l'article15 de la loi du 6juillet 1989 prévoit quel'offre de vente est valable pendant lesdeux premiers mois du délai de préavis,que le congé a été délivré le 6août 1998,que l'offre de vente cessait d'être valableà compter du 6octobre 1998, que lesconsorts R. [preneurs] ont rédigé leurlettre d'acceptation le 14octobre 1998,l'ont envoyée à l'huissier de justice qui l'areçue le 19octobre, qu'elle a été formali-sée après expiration du délai de l'offre etne pouvait donc produire aucun effet;Qu'en statuant ainsi, alors que le bail arri-vait à expiration le 28février 1999 et queles effets du congé, qui avait été déli-vré par anticipation, devaient être28août6août28 fév.28 oct.14 oct.Expiration du bailDate limite de réception du congéDélivrance du congéRéponse du locataireDate limite de réponse du locataireRéponse possible du locataireRéponse du locataireau congé pour ventemodification apportée par l'article 31 dudécret du 28décembre 2005”. Le pourvoiest donc rejeté.Observations de Jurishebdo: le rapportoral du juge de la mise en état éclaire lesjuges avant les plaidoiries, mais il n’estdonc pas obligatoire que la décision enfasse mention.De surcroît, cette affaire avait déjà donnélieu à de multiples décisions.Répétition de loyers indusPrescription de 5 ans, depuis laloi nouvelle(Cass. Civ. 3e, 13 nov. 2008, n°1120 FS-P+B,cassation partielle)La durée de prescription pour le paiementdes loyers et des charges est de 5 ans. Cet-te règle de l’article 2277 du code civil, joueaussi en cas de répétition de l’indu, enapplication de la loi du 18janvier 2005 quia renversé une jurisprudence contraire.La Cour de cassation précise l’applicationde la loi dans le temps de cette disposition.En 2006, un juge avait refusé d’ordonnerle remboursement à un locataire d’unesomme indûment payée en 1998, jugeantL’empiétement, même minime,doit être détruitUn arrêt de la cour d’appel de Parisconfirme la nécessité de supprimer unempiétement, même s’il est minime.En application d’une déclaration de tra-vaux, pour laquelle la mairie avaitdemandé que la construction soit “acco-lée en limite mitoyenne, sans saillie niretrait”, un propriétaire avait effectuédes travaux de surélévation.Or ces travaux empiétaient sur le terrainvoisin.“considérant […] que les empiétements[…] sont dus à la surélévation du murpignon de la maison des appelants les-quels n’ont pas respecté la verticalité dumur et ont empiété en surplomb sur leterrain du voisin”.La cour confirme le jugement ayantordonné la suppression de la constructionqui “empiète sur la propriété B.sur uneprofondeur minimale de 3 millimètres etmaximale de 15,6 centimètres, étant pré-cisé que les empiétements les plus impor-tants sont situés en partie haute de la sur-élévation, s’agissant de dépassements detoiture”. La cour reconnaît que l’atteinteau droit de propriété est minime maisordonne la surpression de l’empiétementpour un coût de 11288euros.(CA Paris, 2ech. B, 13 nov. 2008,n°2006/1241, confirmation).reportés à la date à laquelle le congéaurait être donné, la cour d'appel aviolé le texte susvisé”.L’arrêt est également cassé pour avoir jugéque la lettre des locataires était adressée àune personne “qui n’avait pas qualité pourla recevoir” sans rechercher si le congé necomportait pas élection de domicile dansl’étude de l’huissier qui l’avait délivré.Observations de Jurishebdo: la Cour decassation avait déjà eu l’occasiond’indiquer qu’un congé donné pour unedate prématurée n’est pas nul mais seseffets sont reportés à la date pour laquelleil aurait être délivré (Cass. Civ. 3e,13juin 2006, Loyers et copr. 2006, n°197).Elle le confirme ici. Pour le congé pourvente, il faut faire le calcul à rebours, àpartir de la date d’expiration du bail.(Voir schéma ci-dessous).Baux commerciauxProcédure de résiliation(Cass. Civ. 3e, 13 nov. 2008, n°1116, FS-P+B,rejet)Un bailleur avait adressé à son locatairecommerçant un commandement de payervisant la clause résolutoire pour des arrié-rés de loyers et assignée en constatationde la résiliation du bail et expulsion. L’arrêtd’appel avait estimé qu’il n’y avait pas lieuà référé sur ces demandes. Le bailleurcontestait la décision pour des questionsde procédure, mais la Cour de cassation laconfirme:"Mais attendu qu'aucun texte n'exigeque le nom du magistrat chargé durapport oral de l'affaire à l'audiencesoit mentionné dans la décision ni nesanctionne par la nullité le jugement necomportant pas la mention de l'exécutiondu rapport prévu par l'article 785 du codede procédure dans sa rédaction issue de lacontentant alors de l’informer de son droit.Hors cette hypothèse, la commission est duepour le montant initialement prévu, mêmesi le prix payé se révèle inférieur (Civ., 1e,24janvier 2006, 02-18746). En revanche, ellene sera pas due si elle n'a pas été indiquéedans la DIA (Civ., 3e, 10mars 1993, n°90-19578). Le contenu de la DIA apparaît doncdécisif. En l’espèce, elle ne faisait état qued’un seul prix, et c’est à celui-ci que la com-mune est tenue. Par chance pour l’agence,ce prix incluait la commission. H.L.
25novembre 2008page5JURIShheebbddooimmobilierAACCTTUUAALLIITTEEBBRREEVVEESS La prévention des expulsionslocativesUne circulaire du 14octobre 2008 relativeà la prévention des expulsions locatives aété publiée (Bull. off. MEEDAAT du 10 nov.2008, p.64).Les préfets sont invités à réactiver leschartes pour la prévention des expulsionset à mettre en place une commission spé-cialisée de coordination des expulsionslocatives. Au 1erjanvier 2007, seuls 36départements disposaient d’une charte deprévention des expulsions locatives envigueur.La circulaire indique que, entre2000et2006, les procédures ont progresséchaque année de:+4,2% pour les jugements d’expulsion,+2,4% pour les demandes de concoursde la force publique+10,5% pour les expulsions effectivesavec intervention de la force publique.La circulaire récapitule l’ensemble destextes applicables en matière d’expulsion.Crédits: absence de demandeC’est plus une absence de demande qu’unerestriction des conditions de l’offre qui pro-voque une baisse de la production de créditsà l’habitat, selon l’Anil, qui commente sonindicateur mensuel des taux (communiquédu 15novembre 2008).Urbanisme commercialL’application des nouvelles règlesd’urbanisme commercial suscite des diffi-cultés.Dans une circulaire du 24octobre 2008adressée aux préfets, le directeur du com-merce et de l’artisanat, Jean-Christophe Mar-tin est revenu sur l’interprétation qu’il avaitdonnée de l’article 102 XXIX de la LME dansune circulaire du 28août 2008. Retirant cettecicutaire, il invite les opérateurs qui auraientengagé des opérations d’extension de moinsde 1000m2sans solliciter d’autorisation à sol-liciter une autorisation de régularisation.Syndics: l’ARC conteste les résul-tats de la DGCCRFL’association des responsables de copropriétéconteste les résultats annoncés par la DGC-CRF (lire page8) et dont la CNAB, puis laFnaim, se sont félicitées.Selon l’ARC, le chiffre de 89% de contrats desyndics en conformité avec les recommanda-tions de la DGCCRF est forcément faux car endébut d’année “à peine 50% des syndicsavaient commencé à modifier leur anciencontrat”. À suivre.À l’AssembléeLe plafonnement des nichesfiscalesLes députés ont adopté le 19novembre leprojet de loi de finances pour 2009.En voici quelques éléments, sur lesquelsnous reviendrons ultérieurement.Dans la 1eséance du 17novembre, ils ontabordé la question du plafonnement desniches fiscales. Le principe retenu est celuid’un plafonnement de certaines niches puisd’un plafonnement global de l’ensemble.Le régime MalrauxÀ l’article 42, il est prévu, explique GillesCarrez en présentant un amendementn°440, de modifier le régime du Malrauxen remplaçant le système de réductiond’assiette par une réduction d’impôt. Ilindique que pour une dépense annuellelimitée à 100000, la réduction d’impôtserait de 35% pour une opération en sec-teur sauvegardé et de 25% pour une opé-ration en ZPPAUP et pendant 3 annéesconsécutives. Michel Bouvard rappellel’intérêt du dispositif pour réhabiliter lescentres anciens. Divers sous-amendementsont été adoptés. En particulier le n°604 aporté de 3 à 4 ans le délai pendant lequelon peut bénéficier de la réduction d’impôtau titre des investissements, explique GillesCarrez (le total sera donc de 400000puisque les travaux sont plafonnés à100000 par an). Le dispositif applicableaux VEFA en secteur sauvegardé a étéétendu aux ventes à rénover (amendement599). Un amendement 616 a modifié lepoint de départ de l’engagement de loca-tion de 9 ans, pour le fixer à l’achèvementdes travaux (et non au démarrage).Les monuments historiquesLe débat a ensuite porté sur l’opportunitéde plafonner l’avantage fiscal concernantles monuments historiques. Charles deCourson et Didier Migaud demandentqu’il soit plafonné à 200000euros par anpour les monuments non ouverts aupublic. Christine Lagarde propose de lelaisser sans plafond (sous-amendementn°650), mais elle n’a pas été suivie.L’amendement 441 a donc été voté.Dans la 2eséance du 17novembre, lesdéputés ont examiné l’article 43 quiconcerne les investissements outre-mer,dont l’avantage fiscal, explique Yves Jégo,secrétaire d’Etat chargé de l’outre-mer,doit être plafonné. Il a été voté.Le LMPL’article 44 concerne le régime du loueuren meublé professionnel. Yves Censidéfend le régime actuel. Christine Lagardelui répond que les gîtes ruraux, les meublésde tourisme et les chambres d’hôte conti-nueront à bénéficier du régime actuel. Unamendement n°446, soutenu par GillesCarrez, a supprimé la faculté d’imputer10700 sur le revenu global pour lesloueurs en meublé professionnel, que pré-voyait d’introduire le projet de loi. À suivre.le délai de prescription écoulé. Sa décisionest censurée au visa de l’article 2 du codecivil et de l’article 2277:“Attendu que pour rejeter cette demande[en jugeant l’action prescrite], le jugementretient qu'aux termes de l'article 2277 ducode civil, se prescrivent par cinq ans lesactions en répétition des loyers, des fer-mages et des charges locatives;Qu'en statuant ainsi, alors que lorsque laloi réduit la durée d'une prescription, laprescription réduite commence à cou-rir, sauf disposition contraire,du jour del'entrée en vigueur de la loi nouvelle,sans que la durée totale puisse excéder ledélai prévu par la loi antérieure, le tribunala violé le texte susvisé“.Observations de Jurishebdo: si un locatai-re exerce une action en répétition del’indu pour une somme de loyer ou decharges, il a cinq ans pour agir depuis la loide 2005 et non plus trente ans. La loiayant réduit le délai, il faut calculer laprescription à partir de l’entrée en vigueurde la loi nouvelle. Le locataire disposaitdonc de 5 ans, à compter de 2005 et nonde 5 ans à compter de 1998. Cette règle decalcul est d’ailleurs la même que celleadoptée pour la loi de réforme de la pres-cription du 17juin 2008 (art. 2222 nou-veau du code civil). Lancement de l’association FidjiL’association Fidji (Format d’Inter-échangesde données juridiques et immobilières) s’estofficiellement constituée le 13novembredernier. Présidée par Patrick de Lataillade,président de l’Aspim, elle permet d’assurerde façon fluide et sécurisée les échangesentre experts et propriétaires. Elle vise à for-maliser les échanges d’informations entreles différents intervenants du marchéimmobilier sans avoir à les retraiter.Le secrétaire général de l’association estBernard Boulenguiez.
Le projet de loi Grenelle II est dit de “transition environnementale”. Comportant 106 articles, il contient des dispositions plusconcrètes que le Grenelle I. Voici, selon une version encore temporaire du texte, l’essentiel des principaux articles du projetconcernant l’immobilier. À suivre.25novembre 2008page6JURIShheebbddooimmobilierPPRROOJJEETT GGRREENNEELLLLEE IIIIArticleThèmeContenu1erPerformance énergétiquedes bâtimentsLe maître d’ouvrage doit attester de la prise en compte de la réglementation thermique au moment du dépôtdu permis de construire.Il est renvoyé à des décrets fixant :- les caractéristiques énergétiques et environnementales des bâtiments en cas de travaux, en fonction des caté-gories de bâtiment, du type de travaux et du rapport entre le coût des travaux et la valeur du bâtiment,- les conditions de délivrance du certificat attestant, après achèvement de bâtiments neufs que le maîtred’ouvrage a pris en compte la réglementation thermique(contrôleur technique, diagnostiqueur ou archi-tecte),- les conditions de délivrance d’un certificat analogue en cas de réhabilitation thermique de bâtiments existants.- Un décret fixera les conditions d’une autre attestation analogue pour la réglementation acoustique.Les articles sur la communication du DPEen cas de vente et de location sont modifiés.- Il est prévu l’obligation de réaliser un DPEdans les bâtiments équipés d’un dispositif commun de chauffage,dans les 5 ans de la publication de la loi nouvelle.- L’article L 271-4-1 du CCH, prévoirait une obligation du propriétaire qui met en vente ou en location d’unimmeuble, de mettre le dossier de diagnostic technique à disposition de tout candidat acquéreur oulocataire, ce qui est une généralisation de la règle applicable au DPE.L’article 3-1 de la loi de 1989 qui oblige le bailleur à tenir le DPE à disposition du candidat locataire serait abro-gé, mais son contenu serait en réalité absorbé par l’article L 271-4-1, dont le champ d’application est plus large.- Il est admis que le DPE affiché à l’intention du public peut être réalisé par un salarié.- L’état des risques naturels et technologiques fourni par le bailleur, doit être joint aux baux commerciaux.(modification de l’article L 125-85 du code de l’environnement).2Travaux dans lesbureauxDes travaux d’amélioration de la performance énergétique doivent être réalisés dans les bâtiments existants àusage tertiairedans un délai de 8 ans à compter du 1erjanvier 2012.Les modalités seront fixées par décret: caractéristiques thermiques ou performance énergétique à respecter,contraintes à respecter pour l’accessibilité, la conservation du patrimoine historique, les conditions du constat durespect de l’obligation et sa publication en annexe aux “certificats de vente et de location”.3Copropriété: contrat deperformance énergétiqueDans les immeubles à chauffage collectif, le syndic inscrit à l’ordre du jour la conclusion d’un contrat de perfor-mance énergétique, après avoir fait établir un DPE, effectué une mise en concurrence et sollicité l’avis duconseil syndical.L’article 25 g de la loi de 1965 est modifié, élargi aux travaux d’économie d’énergie ou de réduction des émis-sions de gaz à effet de serre, ainsi qu’aux “travaux d’intérêt commun”, cette notion devant être définie pardécret. (Sur ce point, voir la réponse du ministre au député Vialatte page 8).4UrbanismeInterdiction aux mairies de s’opposer a l’installation de systèmes solairesthermiques ou photovoltaïques, dedispositif individuel de production d’énergie renouvelable, de façade en bois ou de toitures végétalisées. Excep-tions prévues pour les secteurs sauvegardés, ZPPAUP, périmètres des monuments historiques…5Directives territorialesd’aménagementInsertion d’articles L 113-1 et suivants dans le code de l’urbanisme, sur les DTA qui deviennent directives territo-riales d’aménagement et de développement durable.La protection des espaces naturels, les constructions, les travaux… peuvent être pendant 12 ans qualifiés parl’administration de projet d’intérêt général. Les DTA peuvent être modifiées par décret si la modification ne por-te pas atteinte à l’économie générale de la directive.6Objectifs de la planifica-tion urbaineRéécriture des objectifs des SCOT, PLU et cartes communales (art. L 121-1 nouveau): équilibre entre développe-ment urbain et rural, diversité des fonctions urbaines, réductions des émissions de gaz à effet de serre.7Projet d’intérêt généralConditions pour qualifier les DTA ou les projets d’utilité publique de “projet d’intérêt général” (article L 121-9nouveau).8Evaluation environne-mentaleFeront l’objet d’une évaluation environnementale les PLU qui comprennent les dispositions des plans de déplace-ment urbain.9SCOTL’article L 122-1 nouveau définit les objectifs des schémas de cohérence territoriale.10PLUObjectifsdes plans locaux d’urbanisme. ll est par exemple prévu que dans les secteurs à proximité des trans-ports collectifs, le règlement peut imposer une densité minimale de construction. Il peut aussi imposer desperformances énergétiques ou environnementales renforcées, un nombre maximum d’aires de stationnement11SurdensitéUn dépassement des règles relatives au gabarit ou la densité est autorisé dans la limite de 30%pour lesconstructions remplissant des critères élevés de performance énergétique (au lieu de 20% actuellement).Le conseil municipal peut décider de modulercette possibilité de dépassement sur tout ou partie du territoireconcerné. Cet article ne s’appliquerait pas dans les secteurs sauvegardés et ne permettrait pas de déroger auxservitudes d’utilité publique.12Ile-de-FranceProcédure de modification du schéma directeur de la région Ile-de-France106 articles dans le Grenelle II, pour assurer la “transition environnementale”Retrouvez le texte com-plet de l’avant-projet surnotre site Jurishebdo.fr
25novembre 2008page7JURIShheebbddooimmobilierPPRROOJJEETT GGRREENNEELLLLEE IIIIArticleThèmeContenu13Code de l’urbanismeLe Gouvernement est autorisé, par ordonnance, à procéder à une nouvelle rédaction du code del’urbanisme.7 objectifs:- simplifier et regrouper les procédures,- redéfinir les compétences des établissements publics d’aménagement et des établissements publics fonciers- unifier la définition des surfaces de plancher,- redéfinir le champ d’application des évaluations envrironnementales,- regrouper les taxes et participations d’urbanisme, pour doter les EPCI d’une TLE efficace et évitant la dispersiondes constructions,- apporter les corrections au régime de l’ordonnance du 8 sept. 2005 sur les autorisations d’urbanisme,- faciliter l’action civile de l’Etat et des communes pour mettre les constructions en conformité avec les règlesd’urbanisme.22ClimatLa région élabore un schéma régional du climat, de l’air et de l’énergie.24Gaz à effet de serreLes personnes morales de droit privé employant plus de 500 personnes et les personnes morales de droit publicemployant plus de 250 personnes sont tenues d’établir un bilan de leurs émissions de gaz à effet de serre.25Plans climatLes collectivités territoriales élaborent un plan climat d’ici 2012.29Energies renouvelablesDans les villes disposant d’un réseau de chaleur ou de froid et pour les périmètres dedéveloppement ter-tiaire, toute installation de bâtiment neuf (ou faisant l’objet de travaux de rénovation importants) dont lechauffage excède 30kWh, fait l’objet d’uneobligation de raccordement.44Trames verte et bleueDéfinition des notions de trames. Un document cadre “schéma régional de cohérence écologique” est élaborépar le président du conseil régional et le préfet de région.52Effets des tramesExemple d’effet de la trame: obligation de “mettre en place une surface en couvert environnemental perma-nent” sur les rivages des cours d’eau ou plans d’eau. Il s’agit d’une couverture végétale permanente sur 5mètresde large.57Assainissement non col-lectifModification de l’article L 2224-8 du CGCT pour distinguer l’obligation de contrôle des installations: vérificationpréalable de conception et vérification d’exécution des installations réalisées depuis moins de 8 ans.58Redevance de l’eauFixation du taux de la redevance de l’eau.60MerLe Conseil national du littoral devient Conseil national de la mer et du littoral. Il s’agit d’un “conseil nationalpour l’aménagement, la protection et la mise en valeur et la gestion intégrée de la mer et du littoral”.66LumièrePrévention des nuisances lumineuses.71Qualité de l’air intérieurLa surveillance de la qualité de l’air est obligatoire pour le propriétaire ou l’exploitant de certains ERP et à leursfrais. Si la surveillance de l’air met en évidence une situation présentant un risque pour la santé des per-sonnes fréquentant certains immeubles (ERPnotamment), les expertisesnécessaires pour remédier à cesrisques sont mises à la charge des propriétaires ou de l’exploitant (création des articles L 221-7 et L 221-8 dans lecode de l’environnement).75Vente ou location de ter-rains polluésCréation des articles L 125-6 et L 152-7 dans le code de l’environnement. Selon le 1er, l’Etat rend publiques lesinformations dont il dispose sur les risques de pollution des sols. Ces informations sont prises en compte dans lesdocuments d’urbanisme. Selon le 2e article, en cas de vente ou de location d’un terrain pour lequel il est faitétat d’un risque de pollution des sols, le vendeur ou le bailleur est tenu d’en informer par écrit l’acquéreur ou lelocataire. Il communique les informations mises à dispositon par le préfet.Sanction: si une “pollution notable” du terrain est constatée dans un délai de 12 mois après la transaction,l’acheteur ou le locataire a le choix:- poursuivre la résolution du contrat et se faire restituer une partie du prix ou des loyers,- demander la remise en état du site aux frais du vendeur, lorsque le coût de la remise en état n’est pas dispro-portionné par rapport au prix de vente.77DéchetsL’article renvoie à un décret le soin de préciser la liste des bâtiments qui doivent faire l’objet, avant démolitiond’un diagnostic relatif à la gestion des déchets issus de la démolition, le contenu et les modalités du dia-gnostic.79Plan de gestion desdéchetsChaque département doit établir un plan de gestion des déchets issus des chantiers du BTP.84DépollutionFaculté de mettre à la charge de la société mère les obligations de dépollution à charge d’une filiale (complé-ment de l’art. L 512-17 du code de l’environnement).88OrdonnanceLe Gouvernement est habilité à modifier par ordonnance le code de l’environnement.93Etudes d’impactRéforme des études d’impact.98Enquêtes publiquesRéforme des enquêtes publiques.101DébatLe maire d’une commune de plus de 50000 habitants doit présenter un “rapport consolidé de développementdurable” préalablement aux discussions sur le budget.103ICPELe Gouvernement est habilité à prendre par ordonnance des mesures pour créer un régime d’autorisationsimplifié applicable aux installations classéespour la protection de l’environnement en l’adaptant en fonc-tion de la gravité des dangers et inconvénients présentés par leur exploitation.
25novembre 2008page8JURIShheebbddooimmobilierRREEPPOONNSSEESS MMIINNIISSTTEERRIIEELLLLEESSRéférences(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations4 nov. 2008ANp.9528n°25471André Schneider,UMP, Bas-RhinMulti-propriétéAffaires européennesLa proposition de nouvelle directive sur la pro-tection du consommateur qui concernel'utilisation des biens à temps partagé a étésoumise le 22octobre au Parlement européen.Il est envisageable de parvenir à unaccordsous présidence française.La réponse soulignel’intérêt des Etats pourle renforcement de laprotection des consom-mateurs.4 nov. 2008ANp.9572n°28946Kléber Mesquida,S.R.C., HéraultSyndics: mise en œuvrede l'avis du CNCIndustrie et consomma-tionSelon les premiers résultats de l'enquête de laDGCCRF auprès de 750 syndics, sur 7500contrats examinés, 89% des nouveauxcontrats mis en œuvre lors du renouvellementdes syndics sont conformesaux recommanda-tions du Conseil national de la consommation.Les actions réglementaires pour la “normalisa-tion du fonctionnement concurrentiel dusecteur” seront prises au regard des conclu-sions de cette enquête.Les contrôles se pour-suivent jusqu'à fin 2008.(Voir aussi la réaction del’ARC, p.5).4 nov. 2008ANp.9603n°30937Lionel Luca,UMP, Alpes-Mar-itimesPiscines privéesSantéLes textes applicables sont la loi du 3janvier2003 et le décret du 31décembre 2003. ilsimposent un matériel normalisé pour sécuriserles piscines (barrières, alarmes sonores, couver-tures souples ou rigides, abris de piscines). Seulle ministère du logement est compétent pourenvisager des mesures de contrôle del'application de ces textes.Selon le député, 50%des piscines ne seraientpas en conformité avecla loi.6 nov. 2008Sénatp.2232n°4854Jean-Louis Masson,NI, MoselleCahier des charges delotissementet refus depermis?EcologieLe cahier des charges d'un lotissement est undocument contractuel qui lie les co-lotis entreeux dans une relation de voisinage. N'ayantpas de valeur réglementaire, le cahier descharges ne peut en aucun cas fonder unedécision d'urbanisme, même lorsque ce doc-ument contient des règles d'utilisation du sol.Il appartient au pétition-naire de s'assurer qu'ilrespecte le cahier descharges. En cas de litige,les tribunaux de l'ordrejudiciaire sont compé-tents.6 nov. 2008Sénatp.2233n°5341Joël Bourdin,UMP, EureParticipation pour rac-cordement à l'égout (PRE)EconomieSeuls les propriétaires d'immeubles édifiésaprès la mise en service de l'égout auquel ilsdoivent être raccordés peuvent être assujettisà la PRE. Les constructions préexistantesdoivent se raccorder dans les 2 ans. Les fraisde branchement sont mis à charge des pro-priétaires des constructions du lotissement,des maisons individuelles ou des propriétairesdes immeubles collectifs. La PRE est limitée à80% du coût des dispositifs.La réponse donneplusieurs références dejurisprudence.11 nov. 2008ANp.9771n°19806Jean-SébastienVialatte,UMP, VarFenêtresparties priva-tives et travauxd'économie d'énergieEcologieDans les copropriétés, les fenêtres sont sou-vent qualifiées de parties privatives. Les classersystématiquement en parties communes seraitdifficile. Le projet de loi de transition environ-nementale prévoit d'introduire la notion de« travaux d'intérêt commun» qui faciliterala prise de décision sur le remplacement desfenêtres dans les copropriétés.Voir l’avant-projet de loi(art. 3) pages5 et6.11 nov. 2008ANp.9787n°25888Patrick Beaudoin,UMP, Val-de-MarneMarchands de sommeilJusticeL'article 313-6-1 du code pénal, qui réprime lamise à disposition d'un bien immobilier appar-tenant à autrui, moyennant rémunération etsans autorisation du propriétaire a donné lieuà 6 condamnations en 2006, dont 4 peinesd'emprisonnement.Le texte est issu de la loidu 18mars 2003.13 nov. 2008Sénatp.2270n°5606François Zocchetto,UC, MayenneLocation d'emplacementde campingPMELa Commission des clauses abusives a recommandé d'éliminer les clausesqui révèlent un déséquilibre au détriment du consommateur entre lesprofessionnels de l'hôtellerie de plein air et les locataires d'emplacementsde résidences mobile (27 janvier 2005). L'élaboration d'une charte detransparence du camping de loisir et d'un contrat type devrait aboutirprochainement.À nos abonnés::le texte complet des réponses ministé-rielles peut vous être faxé ou envoyépar mél sur simple demande.
25novembre 2008page9JURIShheebbddooimmobilierEENN BBRREEFFSur votre agenda11 décembre 2008(9 h -12 h) auCentre national des Armées (Paris VIIIe),le Forum de l’OPCI, organisé par IPD etTalliance aura pour thème: Vers unrepositionnement des OPCI.Contact: www.global-actifs.com.NominationsOrganismes publics Haut Comité pour le logement des per-sonnes défavorisées: Xavier Emmanuelliest nommé à nouveau président. Sontnommés membres: Dominique Balmary,Paul Bouchet, Pierre Cardo, BernardDevert, Marie Dumas, Claude Fiori, Gildasle Gonidec de Kerhalic, Françoise Hostalier,Marie-Françoise Legrand, Paul-Louis Marty,Stéphania Parigi, Frédéric Pascal, PhilippePelletier et Jack Ralite (décret du12novembre, J.O. du 14, p. 17403).Administration PréfetsSont nommés préfets: BéatriceAbollivier (Dordogne), Pierre N'Gahane(Alpes-de-Haute-Provence) et François-Xavier Ceccaldi (Drôme).(Décrets du 13 nov. 2008, J.O. du 14, @). CSTB: Bertrand Delcambre, ingénieurgénéral des ponts et chaussées, est nomméprésident du Conseil d'administration ducentre scientifique et technique du bâti-ment. (Décret du 12novembre 2008, J.O. du13 nov. p.17341). EPA de la plaine du Var: Sont nommésadministrateurs, représentant l'Etat:Michel Segard (urbanisme), Marcd'Aubreby, (transports), Jean-Yves Ollivier(aménagement du territoire), Laurent Roy(environnement); personnalités qualifiées:Jean-Pierre Mascarelli, Eric Maree, PierreDucret. (Arrêté du 3novembre 2008, J.O. du14, p.17401) Parc national des Pyrénées: Gilles Perronest nommé directeur (arr. du 7 nov. 2008,J.O. du 15, p.17515).Magistrature Cours administratives d’appel. Sont nom-més présidents de chambres : GuillaumeMulsant à Douai et Marc Soumet à Nancy(décret du 13 nov. 2008, J.O. du 15, @).Au fil du J.O.MériteParmi les nominations au titre de la pro-motion du 15novembre de l’ordre natio-nal du Mérite:- Grand officier: Huguette Le Foyer de Cos-til, avocate générale honoraire à la Courde cassation.- Premier ministre. Chevalier: AudeDebreil, directrice générale d'un établisse-ment public foncier.- Ecologie. Chevalier: Chantal Jouanno,présidente d'un établissement public envi-ronnemental.- Justice. Commandeur: Marcel Martin,premier président de la cour d'appel deMetz, Georges Merloz, président dechambre à la cour administrative d'appelde Paris.(Décret du 14 nov., J.O. du 15, p.17476).Diagnostic électrique: valable 3ansL'article R 271-5 du CCH est modifié.Il prévoit désormais la durée de validité dudiagnostic électrique, qui est fixée à 3 ans.Rappelons que cet état de l'installationintérieure d'électricité devient obligatoirepour les ventes de logements sil'installation électrique a plus de 15 ans, àcompter du 1erjanvier 2009.(Décret n°2008-1175 du 13novembre 2008relatif aux durées de validité des documentsconstituant le dossier de diagnostic tech-nique, J.O. du 15 nov. 2008, p.17505).Conventions collectives Centres PACT et ARIM: il est envisagél’extension de l’avenant du 29mai 2008portant sur les salaires minima(avispublié au J.O. du 14 nov. p.17406). Gardiens, concierges et employésd'immeubles: Il est envisagé l'extension del'avenant n°72 du 3juillet 2008 portant surles salaires(avis publié le 14 nov. p.17406).ConcurrenceL’ordonnance n°2008-1161 du 13novembre2008 porte modernisation de la régulationde la concurrence (J.O. du 14 nov. p.17391).Elle définit notamment les pouvoirs de lanouvelle Autorité de la concurrence.NOM:PRENOM:FONCTION:SOCIETE:ADRESSE:TELEPHONE:FAX:MEL: TVA intracom.:SIGNATURE:BULLETIN D’ABONNEMENT « PRIVILEGE »20%de réduction sur l’abonnementJURIShheebbddooimmobilierOUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscription à JURIShebdoqui m’est réservéesoit un an d’abonnement (41 numéros de la lettre + 5numéros spéciaux consacrés au droit immobilier) au prix de 599 TTC dont 2,1%de TVA au lieu de 769 TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionÀ RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi 334UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERREUNE OFFREEXCEPTIONNELLERésere aux nouveaux abonnés
25novembre 2008page10JURIShheebbddooimmobilierRREENNCCOONNTTRREETTEEXXTTEESSÀ quelques jours de l’entrée en vigueur, le1erdécembre prochain, de la faculté pourune personne qui n’a pas pu obtenir delogement d’engager la responsabilité del’Etat devant le tribunal administratif, laministre du logement avait réuni ce18novembre diverses personnalités pourfaire le bilan du fonctionnement de la loisur le droit au logement opposable.Christine Boutin se déclare très fière de cedroit.L’opinion générale des intervenants estque les commissions de médiation fonc-tionnent bien. Le président de la commis-sion de Paris, Henri Hurand, relève que lacapitale doit traiter un quart desdemandes recensées pour toute la Franceet qu’elle examine 1000 dossiers par mois.Sandrine Mazetier, députée PS de Paris, neménage pas ses critiques: elle stigmatise ledésengagement de l’Etat en matière definancement du logement et la lenteur del’administration à débloquer des terrainspublics (elle cite le cas de la caserne deReuilly, dans le XIIe arrondissement).Mais un député comme Pierre Cardo(UMP, maire de Chanteloup les Vignes)reconnaît que s’il était réservé sur la déci-sion de créer le DALO, c’est en raison desrisques que les moyens ne suivent pas.Il préconise aujourd’hui des mesuresconcrètes: il faut stabiliser les personnes enhébergement d’urgence. Christine Boutinrelève toutefois la difficulté: de nom-breuses places d’hébergement d’urgenceont été stabilisées pour permettre unhébergement plus long, mais cela pro-voque un bocage car il n’y a plus de placepour accueillir les personnes en urgence.Un formidable levier de mobili-sationL’appréciation de Pierre Saglio, présidentd’ATD Quart Monde, association qui a étéà l’origine de la création du DALO, est trèsintéressante. Il reconnaît que sortir notrepays de l’ornière ne se fera pas en cinqminutes, mais il juge que le DALO “est unformidable levier de mobilisation” et crée“une obligation de résultat pourl’ensemble de la société”. Il en appelle àune à une contractualisation des objectifsavec les collectivités locales.Il estime que le DALO “n’est pas seule-ment un droit mais une dynamique”. Il yva d’une responsabilité civique car les genssavent que, sans logement, on ne peut pasvivre.Il évoque aussi la question de la consom-mation des crédits pour les PLAI et il invitela ministre à convoquer les préfets pour lesinciter fortement à pousser les élus àconsommer les crédits disponibles pour lesPLAI.Pierre Cardo le rejoint dans cette volontéde faire peser des contraintes plus fortessur les élus.Pierre Cardo insiste sur la nécessitéd’humaniser le système et notamment depoursuivre l’accompagnement des per-sonnes lorsqu’elles sont relogées.Henri Hurand conforte cette appréciationlorsqu’il invite les associations à s’engager50000 demandes de DALO fin octobre.À l’occasion d’une nouvelle “matinale”, Christine Boutin a fait le bilande la loi DALO. Elle redit sa fierté de la loi de 2007. Un peu plus de50000 dossiers ont été déposés à la fin octobre, alors qu’entre envigueur le 1erdécembre le principe de la responsabilité de l’Etat.Enquête TNS Sofres nov. 2008Source: ministère du logementUne enquête sur la notoriétédu DALO- 60% des personnes ont entendu par-ler du DALO, (25% savent précisémentce que c’est et 35% se savent pas vrai-ment de quoi il s’agit)- 75% approuvent le dispositif.- Parmi les mesures citées comme jugéesefficaces pour atteindre l’obligation derésultat en matière d’accès au loge-ment, la mesure recueillant le plusd’approbation est la construction dedavantage de logements neufs.Statistiques du DALOau 31octobre 2008- 50638 demandes reçuesdont 90% dans trois régions :- 32077 en Ile de France (11155 àParis)- 4245 en PACA- 2485 en Rhône AlpesLes commissions ont donné un avisfavorable dans 52% des cas.3274 ménages ont été relogés et 631ménages ont refusé les logements quileur étaient proposés.Au bulletin officiel du 10novembre duMeeddat:>Les membres ducomité de suivi dudroit au logement opposableont éténommés par arrêté du 16septembre (p.20).Parmi les personnes nommées: BernardSeillier, président du Conseil national despolitiques de lutte contre la pauvreté,Agnès de Fleurieu, présidente del’Observatoire national de la pauvreté etSabine Baietto-Besson (Anah).>Le taux d’augmentation des loyersHLM pour 2009au-delà duquel les préfetsseront invités à demander aux organismesune seconde délibération est fixé à 2,38%.(Circulaire du 8octobre 2008, B.O. p. 64).>Pass-Foncier et PTZ. Une circulaire du21octobre 2008 précise l’articulation entrele PTZ et le Pass-Foncier. Le Pass-Foncier per-met le portage du terrain durant la phasede remboursement des prêts souscrits parun ménage pour la construction. Le Pass-Foncier permet la mise à disposition du ter-rain par un bail à construction. Il est possiblede cumuler un PTZ avec le Pass-Foncier.(circulaire du 21 oct. 2008 relative au nouveau PTZet au disposition d’aide à l’accession Pass-Foncier,Bull. Off. du MEEDAAT, 10 nov. 2008, p.76).davantage car les dossiers soumis à la com-mission interviennent les associationssont peu nombreux. Un nombre importantde dossiers n’est pas exploitable, fauted’être correctement remplis…Henri Hurand explique aussi que, de façona priori surprenante, un certain nombre depersonnes refusent l’hébergement qui leurest proposé. Mais il explique que certainespersonnes sont très désocialisées et qu’ilest nécessaire de respecter le refus d’unepersonne d’être relogée.Pierre Saglio rappelle que se loger c’estaussi habiter, c’est-à-dire tisser des relationset que si les gens refusent le relogementc‘est qu’ils voient bien que le logementn’est pas adapté.Christine Boutin se réjouit du bon fonc-tionnement des commissions de médiationet en appelle à ce que le DALO soit mieuxconnu.La ministre indique aussi que son projet deloi institue une solidarité interdépartemen-tale pour le fonctionnement du DALO etinsiste sur le fait qu’il est prévu un droit depréemption des préfets.Elle précise qu’au 31octobre 2008, 50638demandes avaient été reçues par les com-missions et estime qu’en fin d’année, ilpourrait y en avoir au maximum 60000.
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