dimanche 1 juin 2025

342 – 3 février 2009

AccueilAnciens numéros342 - 3 février 2009
■ Jurisprudence récente p. 2 à 4
Taxe professionnelle
✓ SCI de construction vente : appréciation du caractère d’habitude

Construction
✓ Garantie bancaire et notion d’achèvement

SCI
✓ Adjudication des parts sociales

Construction de maison individuelle
✓ Le devoir de conseil de la banque ne s’étend pas au choix d’un cadre contractuel

Baux
✓ Charges locatives : délai de prescription
✓ Droit de préemption du locataire : loi de 1975 et loi de 1989

Servitude
✓ La contrepartie financière n’est pas obligatoire

Fiscalité
✓ Donation annulée : le fisc veut faire opposition

■ Actualite p. 5
✓ Politique immobilière de l’Etat
✓ Insertion d’arrêtés dans le code de commerce
✓ Deux instructions pour les OPCI
✓ Initiatives
✓ Chiffres

■ Réponses ministérielles p. 6
✓ Le tableau hebdomadaire synthétique des dernières réponses publiées

■ En bref p. 7, 8
✓ Au fil du J.O.
✓ Nominations
✓ Tempête dans le Sud-Ouest
✓ Participation pour aires de stationnement

■ Au parlement p. 8
✓ Les députés abordent l’examen de la loi de Christine Boutin.


JURISPRUDENCERECENTEp.2à4TaxeprofessionnelleSCIdeconstructionvente:appré-ciationducaractèred’habitudeConstructionGarantiebancaireetnotiond’achèvementSCIAdjudicationdespartssocialesConstructiondemaisonindividuelleLedevoirdeconseildelabanquenes’étendpasauchoixd’uncadrecontractuelBauxChargeslocatives:délaidepres-criptionDroitdepréemptiondulocataire:loide1975etloide1989ServitudeLacontrepartiefinancièren’estpasobligatoireFiscalitéDonationannulée:lefiscveutfaireoppositionACTUALITEp.5Politiqueimmobilièredel’EtatInsertiond’arrêtésdanslecodedecommerceDeuxinstructionspourlesOPCIInitiativesChiffresREPONSESMINISTERIELLESp.6Letableauhebdomadairesynthé-tiquedesdernièresréponsespubliéesENBREFp.7,8AufilduJ.O.NominationsTempêtedansleSud-OuestParticipationpourairesdestationnementPerlassocieépargnantsprivésetbailleurssociauxSallecombleàlaMaisondelaChimiece30janvierpourles1esassisesdelanue-propriétéorganiséeparPerl.Cegroupeasumobiliserl’ingénierienécessaireàlamiseenplaced’unproduitoriginal.Ilmetenrelationsdesépargnantsquiacquièrentlanue-propriétédelogementsetungroupedelogementsocial,Logirep,quienachètel’usufruit.Logi-reppeutainsidisposerd’unpatrimoinelocatif,certespendantuneduréelimitéede15à18ans,maisàcoûtmoindreetdansdessecteursoùilauraitdumalàintervenirenraisonducoûtdufoncier.CetatoutestvantéparGillesCarrez,ledéputémaireduPerreux,quisoulignequelaformulepermetàunecommunesituéedansunmarchétendudefinancerdulogementsocial.Ilapourtantfallul’aidedespouvoirspublicspouradapterlestextesetsécuriserlemontage.Ainsi,laloiapréciséquelelocataire,bienquelogéparunorganismeHLM,n’avaitpasdroitaumaintiendansleslieuxàlafindel’usufruitouencore,commel’expliqueleprofesseurHuguesPérinet-Marquetquel’article595ducodecivilquipeutconférerdesdroitsaulocataireau-delàdutermedel’usufruitnes’appliquaitpasàl’usufruitconsentiàunepersonnemorale(art.L253-4duCCH).Toutrécemment,ajoutel’avocatJean-YvesMercier,lelégisla-teuraprécisédanslaloidefinancesrectificativepour2008quelors-qu’unpropriétaireachètelanue-propriétéd’unbiendontl’usufruitestacquisparunorganismeHLM,lenu-propriétairepeutdéduirelesinté-rêtsd’emprunt,cequisignifieacontrario,indiquel’avocat,quesil’usufruitiernecorrespondpasàcettedéfinition,ladéductionn’estpluspossible.L’imaginationdesnotairesaaussiétémiseàcontribution.AndréPôneaétésollicitépourlarédactionducontratdeVEFA.Ilpré-voitparexemplequetouslesnus-propriétairespaientPERLetquePERLreverselesfondsaupromoteur,avecgarantiebancaire.Lenotaireconfirmequeledispositifestdésormaisbiensécurisémêmes’ilsubsistedesdifficultésnotammentpourlescopropriétés.Exemple:lesnus-pro-priétairesnepeuventpasdemanderàl’organismeHLMdelesreprésen-teràl’assembléecarcelui-cidépasseraitalorsleplafondde5%desdroits,etpourtant,c’estluiquipaielestravaux.Lesystèmefonctionne:ilapermislaconstructionde1600logementsetsesfondateursenespèrentbiendavantage.Lesdébatsontcependantmontréqu’ilyavaituneinquiétudesurlasortiedudispositif.Lenu-pro-priétaireva-t-ilaisémentrécupérersonbien?Surlepapier,biensûr,laloiprévoitquelebailprendfinavecl’usufruit.FrédéricGoulet,cofondateurdePerl,estconfiantetprécisequ’àdéfaut,l’usufruitierseraittenud’indemniserlenu-propriétaire.Laraisondusuccèsestpeut-êtrequelemécanismepermetd’associerdesfinancementsprivésetdesbailleurssociaux.L’organismeHLMpeutainsidisposerdenouveauxlogementsetl’investisseurn’apasàs’occuperdelagestionlocativequirebutetantd’épargnants.BertrandDesjuzeurJURIShheebbddooLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frEDITONUMERO 3423FEVRIER 2009ISSN1622-14199EANNEEAU SOMMAIRE..immobilierAU PARLEMENT p.8 Les députés abordentl’examen de la loi de ChristineBoutin.JURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786site internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction: Ber-trand Desjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr Secrétariat: Sabine Petit A participé à ce numéro: Hélène Lécot JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARLde presse au capital de 10000euros constituée en août2002 pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17 APE 5813Z Action-naires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0209 I 80129 Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnementpour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux): 769 TTC (753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand Desjuzeur Impression: Com-Copie Clamart Gestion des abonnements: logiciel Loïc Lavoine
3février 2009page2JURIShheebbddooimmobilierAACCTTUUAALLIITTEEAACCTTUUAALLIITTEE DDEE LLAA JJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEETaxe professionnelleSCI de construction vente: appré-ciation du critère d’habitude(CE, 9eet 10esous-sections réunies, 26décembre2008, n°308039, 308041, 308049)La SCI M.avait été constituée pour réaliserune opération de construction d'unimmeuble de bureaux, dont elle avait délé-gué la réalisation à la SARL S. Contestant lescotisations de taxe professionnelle mises à sacharge au titre de 2003, la SCI avait saisi le tri-bunal administratif et obtenu une complètedécharge, confirmée en appel. Le ministre dubudget a formé pourvoi.« Considérant qu'aux termes du I de l'article1447 du CGI: La taxe professionnelle est duechaque année par les personnes physiquesou morales qui exercent à titre habituel uneactivité professionnelle non salariée; qu'envertu de l'article L.211-1 du CCH, les SCI deconstruction vente ont pour objet deconstruire un ou plusieurs immeubles en vuede leur vente en totalité ou par fractions;Considérant que la circonstance que la SCIM.n'ait pas mobilisé de moyens matériels ouintellectuels pour la réalisation de l'opérationen cause dans le litige, celle-ci ayant étéconfiée à une société tierce, ne permet pasde juger qu'elle n'a pas exercé à titre profes-sionnel l'activité de construction et de vented'immeubles qui est statutairement la sienne,en vertu de l'article L.211-1 précité du CCH;qu'en se fondant sur ce motif pour juger quela SCI M.n'entrait pas dans le champd'application du I de l'article 1447 du CGI, lacour a entaché son arrêt d'une erreur dedroit;Considérant toutefois que la cour a égale-ment fondé son arrêt sur le motif tiré de ceque la condition d'habitude permettant decaractériser une activité professionnelle ausens de l'article 1447 du CGI ne saurait êtretenue pour remplie du seul fait del'envergure, de la durée et de la complexitédu programme immobilier en cause;Considérant que la condition d'habitudeprévue au I de l'article 1447 du code généraldes impôts ne peut être tenue pour satis-faite lorsqu'une unique opération deconstruction vente d'un immeuble a étéréalisée par une SCI, au profit d'un seulacquéreur; qu'il en irait toutefois différem-ment si les associés qui jouent un rôle pré-pondérant ou bénéficient principalementdes activités de la société étaient des per-sonnes se livrant elles-mêmes de façon habi-tuelle à des opérations de construction vented'immeubles; que, dès lors qu'il n'était passoutenu devant la cour administratived'appel que tel aurait été le cas en l'espèce,le motif tiré de l'absence de caractère habi-tuel de l'activité, sur lequel la cour s'est fon-dée en motivant suffisamment son arrêt, jus-tifie à lui seul le rejet des conclusions présen-tées devant elle par l'administration fiscale ».Observations de Jurishebdo: S’agissant dessociétés de construction vente, le critèred’habitude s’avère déterminant au regard dela TP, car la société a en principe un caractèreéphémère. Comment l’apprécier? Le Conseilprécise ici qu’une éventuelle sous-traitancedes opérations de construction n’est pas unélément pertinent pour écarter l’article 1447du CGI. A décharge, la durée de mise enœuvre d’une opération ne lui fait pas perdreson caractère ponctuel. Surtout, le Conseilprécise, à titre de principe, que si les associésexercent en nom propre des opérations deconstruction vente répétées, le caractère pro-fessionnel de leur activité « contaminera » laSCI. La réalité économique traverse la structu-re juridique. A noter: ces questions de fait,relatives à la condition d’habitude,s’appliquent à défaut d’exonération légale(CE, 3octobre 2003, n°246855; CAA Paris,9octobre 2003, n°01PA02693).ConstructionGarantie bancaire et notiond’achèvement(Cass. Civ., 3e, 14janvier 2009, n°43 FS-P+B, rejet)Le 30août 1999, l’EURL G.avait vendu, enl'état futur de rénovation, l'usufruit viagerd'un immeuble à M.Y., et la nue-propriété àla SCI C.La Caisse d'épargne d'Alsace avaitfourni une garantie d'achèvement, confor-mément aux articles R.261-21 à R.261-24CCH. Le 6février 2001, la société G.était pla-cée en liquidation judiciaire. La Caissed'épargne ayant refusé d'exécuterl'engagement d'achèvement, M.Y. et la SCIl’avaient assignée en paiement d'une provi-sion, demande accueillie en appel. La Caissed’épargne a formé pourvoi.« Attendu que la Caisse d'épargne d'Alsacefait grief à l'arrêt de la condamner à verser àM.Y. et à la SCI C.la somme de 285258,59,alors, selon le moyen:1°/ que […] sa garantie, donnée sous formede cautionnement, était limitée aux seuls tra-vaux permettant la délivrance du certificatde conformité, c’est-à-dire ceux relatifs àl'implantation, à la destination, à la nature età l'aspect extérieur de l'immeuble, àl'exclusion des travaux d'aménagement inté-rieur et d'équipements […];2°/ qu'en tout état de cause, la Caissed'épargne d'Alsace soutenait que l'expertavait constaté qu'à la date du 5février 2001,la mise hors d'eau et hors d'air del'immeuble était assurée de sorte que sagarantie, limitée à ces travaux, avait pris fin àcette date […];Mais attendu qu'ayant relevé qu'aux termesde l'article R.261-24 CCH, l'achèvement résul-tait soit de la déclaration certifiée par unhomme de l'art prévue à l'article R.460-1 CU,soit de la constatation par une personnedésignée dans les conditions prévues parl'article R.261-2 du CCH et exactement rete-nu […] que dans ce dernier cas, dont il avaitété usé en l'espèce, l'achèvement était définipar l'article R.261-1 du même code qui dis-pose que l'achèvement est caractérisélorsque sont exécutés les ouvrages et sontinstallés les éléments d'équipement qui sontindispensables à l'utilisation, conformémentà sa destination, de l'immeuble faisant l'objetdu contrat, la cour d'appel a légalement jus-tifié sa décision ».Observations de Jurishebdo: La garantied’achèvement s’éteint - logiquement et obli-gatoirement - avec l’achèvement del’immeuble. A cette date commencent à cou-rir les garanties décennales et biennales.Mais, à quel moment considérer qu’uneconstruction est achevée? A défaut d’accordentre les parties, l'article R. 261-24 du CCHoffre une alternative: la date de la déclara-tion d’achèvement certifiée par un hommede l’art (ancien art. R. 460-1 du CU, désormaisR. 462-1 qui a supprimé l’ancien certificat deconformité), ou bien celle de la déclarationpar personne qualifiée désignée par ordon-nance du TGI. En l’espèce, la banque soute-nait qu’il fallait retenir la première alternati-ve, il est vrai la plus courante. Cette analyselui permettait de soutenir que sa garantieavait pris fin à la liquidation du constructeur,dès lors qu’à cette date le clos et le couvertde l’immeuble étaient réalisés conformé-ment au permis (Cass. Civ. 3e, 2octobre 1996,n°94-22099; et 12janvier 2000, n°96-20940). Cependant, les juges rappellentqu’en l’espèce, c’est bien la seconde métho-de de constat d’achèvement, par personnejudiciairement désignée, qui avait été miseen œuvre. Et cela fait une grande différence.
3février 2009page3JURIShheebbddooimmobilierAACCTTUUAALLIITTEE DDEE LLAA JJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEECar, précise la Cour de cassation, c’est alors àla notion d'achèvement de l'article R. 261-1du CCH qu'il convient de se référer: « exécu-tion des ouvrages et installation des élé-ments d'équipement indispensables àl'utilisation ». La garantie court donc dans cecas jusqu’à ce que l’immeuble réponde à sadestination d'habitation… équipementscompris.SCIAdjudication des parts sociales(Cass. Civ., 3e, 14janvier 2009, n°55 FS-P+B,rejet)En 1989, MmesL. etS., médecins, avaientconstitué une SCI à égalité entre elles. En1989, la SCI faisait l’acquisition d’un apparte-ment à Paris, financée par un prêt que cha-cune des associées devait rembourser parmoitié. MmeS. ayant défailli pour sa part,MmeL. avait fait procéder à une saisie de sesdroits dans la SCI et à l'adjudication des partscorrespondantes. Par jugement du 28mars1996, Madame P.en avait été déclarée adju-dicataire. MmeL. lui ayant notifié un refusd'agrément, MmeP. l’avait assignée devant lestribunaux. Déboutée de sa demande, elle asaisie la Cour de cassation.« Attendu que MmeP. fait grief à l'arrêt de ladébouter de sa demande, alors, selon lemoyen […] qu'après le jugementd'adjudication opérant vente forcée de partssociales d'une société civile, les associés peu-vent, dans les cinq jours du jugement, exer-cer la faculté de substitution qui leur estreconnue par l'article 1867 du code civil, etne peuvent formuler une offre d'achats'imposant à l'adjudicataire dans les condi-tions des articles1861 à1864 de ce code […];Mais attendu, d'une part, qu'ayant relevé quel'article 2 du cahier des charges précisait quel'adjudication au profit d'un tiers ne seraitréalisée que sous la condition résolutoired'obtention de l'agrément dans les conditionsprévues aux statuts et qu'il était loisibleaux associés d'acquérir les parts commeà la société de procéder à leur rachat, etque l'article 9 des statuts stipulait que les dis-positions des articles1861 à1864 du code civilrelatives à la procédure d'agréments'appliquaient, la cour d'appel, qui a constatéque le cahier des charges n'avait fait l'objetd'aucune contestation avant le jour del'adjudication, en a exactement déduit queMmeP.n'était plus recevableà en contesterles clauses et conditions ».Observations de Jurishebdo: La saisie desdroits d'associés est prévue par le décretn°92-755 du 31juillet 1992. La vente departs d’une société civile, dès lors qu’elles nesont pas cotées, prend la forme d'une adjudi-cation (art. 178 à 193). Celle-ci se déroule sui-vant un cahier des charges qui reprend, pourles faire connaître aux tiers, les restrictionsstatutaires et légales à la cessibilité des parts.Autrement dit, si les statuts prévoient uneprocédure d’agrément, et à la condition quecelle-ci soit reprise dans le cahier des charges,elle sera mise en œuvre à l’encontre del’adjudicataire. Celui-ci a certes la possibilitéde contester le contenu du cahier, mais enco-re doit-il le faire avant la vente, sans quoi lerefus d’agrément et l’offre de rachats’imposeront à lui (la substitution, contraire-ment à ce que soutenait la requérante, étantréservé aux cas de nantissement, article1848du code civil). En outre, la faculté de ne pasagréer n’étant que l’exercice légitime d’undroit, le cessionnaire évincé ne peut arguerd’aucun préjudice.Construction de maison individuelleLe devoir de conseil de la banqueprêteuse ne s’étend pas au choixd’un cadre contractuel(Cass. Civ., 3e, 14janvier 2009, n°44 FS-P+B,rejet)En 1999, la Caisse d'épargne de Picardie avaitconsenti aux époux B.deux prêts pour lefinancement de l'achat d'un terrain et de laconstruction d'une maison. Les épouxavaient signé un contrat avec la sociétéH.,laquelle avait commencé les travaux puisavait été placée en liquidation. Découvrantque celle-ci n’avait souscrit aucune assurance,et reprochant à la banque d'avoir débloquéles fonds sans avoir eu communication d'uneattestation de garantie de livraison, lesépoux B.l'ont assignée en indemnisation.Déboutés en appel, ils ont formé pourvoi.« Attendu que les époux B.font grief à l'arrêtde les débouter de leur demande, alors, selonle moyen, que l'article L.231-10 du CCH, quine met pas à la charge du prêteur l'obligationde requalifier le contrat qui lui est soumis, nele dispense pas de sonobligation de rensei-gnement et de conseilà l'égard du maîtrede l'ouvrage à qui il fait une offre de prêt;[…] qu'ens'abstenant de rechercher si leprojet qu'elle acceptait de financer pourle compte de M.et MmeB. ne recouvrait pasen réalité un contrat de construction demaison individuelle imposant le respect desdispositions protectrices édictées par le CCH,la Caisse d'épargne de Picardie avait manifes-tement commis une faute ouvrant droit àréparation […];Mais attendu qu'ayant constaté que le dos-sier de permis de construire […] ne mention-nait nulle part le nom d'un constructeur, oud'un quelconque intermédiaire, et permet-tait donc à la banque de présumer que lesépoux B.s'étaient directement adressés à unarchitecte […] la cour d'appel a exactementretenu que l'obligation qui pèse sur lesbanques ne va pas jusqu'à leur imposer deconseiller aux accédants à la propriété telcadre contractuel plutôt que tel autre pourréaliser leurs projets de construction ».Observations de Jurishebdo: Suite à la miseen place par la loi du 19décembre 1990 d’unrégime de protection du maître d'ouvrage enmatière de CCMI, la question s’était posée ducontrôle à opérer par le banquier prêteur. Parun arrêt du 9juillet 2002, la chambre com-merciale était venue mettre fin aux débats,jugeant que la banque prêteuse n’avait pasl’obligation de requalifier unilatéralement uncontrat en CCMI (Civ., Com., 9juillet 2002,n°99-15650). Un contrôle formel des men-tions légales en cas de CCMI déclaré semblaitdonc suffire. Cette jurisprudence a cependantévolué au fil des ans sous l’influence du« devoir de mise en garde » élaboré parallèle-ment à la charge des banques pourvoyeusesde crédits. Ainsi, en 2004, la Cour de cassationjugeait-elle « qu'en s'abstenant de recherchersi la convention passée ne recouvrait pas enréalité un CCMI, la banque a commis une fau-te »… argument ici repris par les requérants(Civ. 3e, 17novembre décembre2004, n°03-16305). De cette jurisprudence, il ressortaitdonc que si la banque n’avait pas à requalifierle contrat présenté à elle à l’appui de lademande de prêt, elle devait néanmoins s’yintéresser, au titre d’un devoir de conseil. Laprésence affaire n’est pas en contradictionavec cette approche: en effet, les juges ontestimé qu’en l’espèce la banque n’avait passuffisamment d’éléments pour présumerl’existence d’un contrat de ce type. Autre-ment dit, elle n’aurait pas eu de motifsd’inquiétude quant au respect du CCH et àl’existence d'une garantie de livraison. Deplus, de jurisprudence constante, elle n’a pasà s’immiscer dans le choix d’une formecontractuelle pour un projet de construction:aussi n’avait-elle pas à soulever la question.H.L.Pages réalisées par Hélène Lécot
3février 2009page4JURIShheebbddooimmobilierAACCTTUUAALLIITTEE DDEE LLAA JJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEECharges locativesDélai de prescription(Cass. Civ. 3e, 21janvier 2009, n°110, FS-P+Brejet et cassation partielle)Une association de locataires et 212 loca-taires demandaient le remboursement decharges indûment payées. La cour d’appelavait jugé que les demandes ayant été pré-sentées pour la 1efois par les demandes indi-viduelles le 8février 2007, la loi du 18janvier2005, d’application immédiate devaits’appliquer et que les demandes étaientdonc prescrites pour la période antérieure àfévrier2002. Cette décision est cassée au visades articles2244, 2277 et2 du code civil :“Attendu […] qu'en statuant ainsi alors qu'ilrésulte du jugement, que par l'assignationdu 16décembre 2004, 126 locataires avaientréclamé à la suite de l'association aux baille-resses une somme globale incluant le mon-tant des charges indûment payées par cha-cun d'eux, et alors que, lorsque la loi réduit ladurée d'une prescription,la prescriptionréduite commence à courir, sauf disposi-tion contraire, du jour de l'entrée envigueur de la loi nouvelle, sans que ladurée totale puisse excéder la durée prévuepar la loi antérieure, la cour d'appel a violéles textes susvisés”.Observations de Jurishebdo: l’article 2277 ducode civil prévoit une prescription de 5 anspour les loyers et charges. Depuis la loi du18janvier 2005, ce délai de prescriptions’applique aussi en cas de répétition del’indu. Se posait ici la question de son appli-caiton dans le temps.Dans l’assignation de 2004, 126 locatairesavaient fait une demande globale de rem-boursement (pour un montant total). Lademande individualisée figurait dans lesconclusions de 2007. Il résulte de la décisionde la Cour de cassation que cette demandede 2004 suffit à interrompre la prescription.Quant au délai de prescription de 5 ans, puis-qu’il est plus court que le délai antérieur de30 ans, il s’applique à compter de l’entrée envigueur de la loi nouvelle. Pour les demandesantérieures à la loi de 2005, le délai est doncde 5 ans à compter de 2005.Cette règle n’est pas nouvelle (ex. Civ. 1e, 28nov. 1973), mais elle a été expressément ins-crite dans le code civil (art. 2222) par la loi du17juin 2008.Droit de préemption du locataireLoi de 1975 et de 1989(CA Paris, 18 déc. 2008, n°2008/2592)En 2002, un propriétaire avait vendu unensemble de lots d’habitation à une person-ne et à une seconde un autre ensemble delots à usage commercial ainsi qu’un autre lotdésigné comme “studio” par le règlement ecopropriété mais loué à usage de bureaux.En 2003, le nouveau propriétaire des lotsd’habitation avait donné congé pour venteau locataire de l’un de ses lots sur le fonde-ment de l’article 15 de la loi du 6juillet 1989.Le locataire n’avait pas donné suite à l’offremais il invoquait ultérieurement la nullité ducongé, en ce qu’il aurait être formulé surle fondement de l’article 10 de la loi du31décembre 1975. La cour d’appel de Parisannule en effet ce congé:“Qu'à ces justes motifs il suffit d'ajouter quel'exception édictée par l'article 10-III aux dis-positions des alinéas I et Il du même articleétant d'interprétation stricte, seules les dési-Donation annulée: le fisc veutfaire tierce oppositionUne personne avait fait une donation detitres de sociétés à ses enfants.L’administration fiscale avait réclamé descompléments de droits et les enfantsavaient assigné leur père pour faire annulerla donation. La cour d’appel ayant fait droità cette demande, l’administration fiscaleentendait faire tierce opposition à l’arrêtpour que l’annulation de la donation soitprononcée.La cour d’appel rejette la demande pourdéfaut d’intérêt à agir:“Considérant […] que la perception del’impôt n’étant que l’accessoire d’une muta-tion assujettie aux droits d’enregistrementqui ne saurait être assimilée à un bénéficeou un profit pour l’Administration, la pri-vation de ces droits ne constitue pas, àl’égard de ces opposants, un préjudiceindemnisablede nature à fondre un inté-rêt direct et personnel à agir; que, dès lorsqu’elle supprime la transmission de patri-moine fondant l’imposition corrélative,l’annulation de la mutation n’est constituti-ve d’aucune perte pour l’Etat”.(CA Paris, 2ech. B, 18 décembre 2008,n°2006/14766).La cour rappelle par ailleurs la motivationqui doit inspirer l’administration en préci-sant aussi que “le principe de neutralitéde l’impôt interdit à l’administration fisca-le, hors les cas prévus par la loi, d’intervenirdans un litige de droit privé qui lui estétranger”.Constitution de servitude: lacontrepartie financière n’est pasobligatoireDans une affaire le consentement decelui qui avait accepté la servitude (un syn-dicat de copropriétaires) n’était pas réguliè-rement établi, la cour d’appel de Paris rap-pelle un principe sur la constitution de laservitude:aucune disposition d’ordre publicn’imposant la stipulation d’une contre-partie financière à une constitution deservitudes[…] il ne saurait être reprochéau notaire instrumentaire d’avoir failli à sondevoir de conseil”.La cour reconnaît toutefois la faute dunotaire pour ne pas avoir recueilli unconsentement valable du syndicat descopropriétaires pour l’octroi de la servitude:“En ce qui concerne le syndicat principal del’ensemble immobilier, la faute du notaireà son égard est patente, [… :] il n’aurait recevoir l’acte constitutif de servitudesqu’au vu d’un procès-verbal de l’assembléegénérale des copropriétaires approuvant laconstitution de servitudes et désignant sonsyndic pour signer en son nom cet acte”.(CA Paris, 2ech. B, 18 déc. 2008, n°2007/2453).La décision rappelle donc, pour que leconsentement du syndicat soit valable, lanécessité d’une décision en assemblée, quene sauraient remplacer les consentementsrecueillis individuellement auprès de lamajorité des copropriétaires.gnations de lots énoncées au règlement decopropriété et à l'état descriptif de divisionpeuvent déterminer, au regard de ce texte,l'usage des locaux concernés par la vente, cequi exclut toute référence à un usage effectifn'ayant donné lieu à aucune modification durèglement de copropriété, d'où il suit que lavente consentie le 5mars 2002 par M.L. à lasociété Severim était bien la première venteaprès la division de l'immeuble et qu'à peinede nullité de cette vente, un congé aurait être délivré à l'intimée par application del'article 10-1 de la loi du 31 décembre 1975”.Observations de Jurishebdo: la 1evente quisuit la division est soumise au droit de pré-emption de la loi de 1975. Les ventes en blocde lots d’habitation ou mixtes sont exclues del’article 10 (art. 10 III). Cet arrêt précise qu’ilfaut s’en tenir à la qualification de l’usage deslots selon le règlement de copropriété et nonà l’usage effectif. En conséquence, un lotd’habitation ayant été vendu avec les lotscommerciaux, l’exception de vente en bloc del’article 10 III n’était pas applicable. Le locataireaurait donc recevoir un congé avec le droitde préemption de l’article 10.
- 16,7%: c’est le volume de baisse de la construction de logements en2008. Avec 456000 logements autorisés, ce volume est toutefois prochede celui de 2004. Le recul est plus marqué pour les logements collectifs(-20%) que pour les logements individuels (- 15,7%).Le nombre des mises en chantierde logements s’élève à près de 369000. Ilrecule de 15,7%, soit d’une manière proche de celle des autorisations.66: c’est le nombre d’arrêtés du 26décembre 2008 portant désignation desites Natura 2000récemment publiés.(30 arrêtés au JO du 20janvier, 18, au J.O. du 21 et 18 au JO du 22janvier).3février 2009page5JURIShheebbddooimmobilierAACCTTUUAALLIITTEEIINNIITTIIAATTIIVVEESSLe groupe Parefa lancé un 2eOPCI,dénommé Polypierre. Il fait suite au1er, Vivapierre, qui dispose de 90mil-lions d’euros d’actifs.En 2008, BNP Paribas REIMa réalisé454,5millions d’eurosde transactionspour les SCPI et OPCI, soit une progres-sion de 21% par rapport à 2007.Les revenus locatifs de FoncièreAtlandétaient de 7,6millions en 2008,en hausse de 163%.L’Immobilière Freylance à Madrid“Parla Natura”, un retail park en ban-lieue de Madrid, pour un montant de25millions d’euros et une surface de18000m2.Mikita réalisé un chiffre d’affairesde 174millions d’euros en 2008,volume voisin de celui de 2007 et amaintenu le nombre de ses mises enchantier, dans un marché en baisse.La Fnaimdésapprouve le projet deconfier la tutelle de l’Anruau secréta-riat d’Etat à la Ville et donc au ministè-re du travail.Chiffres…Politique immobilière de l’EtatLe Premier ministre veut organiser lapolitique immobilière de l'Etat et a signédeux circulaires sur ce sujet.Pour unifier la politique immobilière del'Etat, le ministre chargé du budget seradésormais responsable unique de la ges-tion du patrimoine immobilier de l'Etatet de sa bonne utilisation en matière debureaux. Il devra percevoir les loyers,veiller au respect de la norme de 12m2de surface utile par poste de travail.Le régime juridique de l'affectation desbiens domaniaux est supprimé, et rempla- par la mise en place de conventionsd'utilisation entre France Domaine etl'administration occupante. Désormais, lesministères qui occupent des biens cédésbénéficieront de 65% du produit de lacession. Les schémas pluriannuels de stra-tégie immobilière (SPSI) doivent davantagerechercher l'objectif de réduction de volu-me et de coût des surfaces occupées. Lesloyers budgétaires sont généralisés, ilsseront indexés en principe sur l'ICC.Leguide des procédures domanialesapplicables figure en annexe de la circulai-re. Il prévoit le cas de l'acquisition ou de laprise à bail par l'Etat, du renouvellementdu bail d'un bâtiment occupé par uneadministration auprès d'un bailleur, ouenfin de la cession d'un bien immobilier.Procédure.Le schéma prévu pour unrenouvellement de bailse déroule en4 étapes:1: entre 18 et 24 mois avantl'échéance, discussionentre FranceDomaine et l'occupant sur l'intérêt deconserver le bail.2: arbitragedu préfet en cas de désac-cord (redéploiement sur un site doma-nial…) pour les services déconcentrés.3: si maintien dans les lieux souhaité,négociationsur le renouvellement dubail par France Domaine, assisté del'occupant et, le cas échéant, d'un pres-tataire privé.4: signaturede l'acte de renouvelle-ment du bail entre le propriétaire etFrance Domaine, assisté de l'occupant.Le programme de rénovationest aussidétaillé. Il comporte une première phased'audit léger sur tous les bâtiments, unephase d'audits plus poussés sur certainsbâtiments (devant être achevés avant fin2010). Suivront la programmation destravaux et leur pilotage et organisation.La 2ecirculaire, adressée aux préfets,indique par exemple que le préfet derégion est le responsable de la stratégieimmobilière de l'Etat dans la région; ilvalide les schémas pluriannuels de straté-gie immobilière (SPSI), présentés par lespréfets de département.(Circulaires du 16janvier 2009, J.O. du21janvier, @)Insertions de textes dans lecode de commerceUn arrêté du 14janvier 2009 relatif à lapartie “Arrêtés” du code de commerceabroge pas moins de 112 arrêtés. Leurcontenu est intégré dans la partie du codede commerce dont la numérotation com-mence par A.Exemples de textes abrogés:arrêté du 12décembre 1997 fixant lecontenu de la demande d'autorisationd'exploitation de certains magasins dedétail ou arrêté du 4mai 2001 relatif auxobservatoires départementauxd'équipement commercial.On trouve dans les nouveaux textes lesarticles concernant l'immatriculation auregistre du commerce (A 123-12 et sui-vants), les agents commerciaux (art. A134-1 et s.),Pour l'équipement commercial, ce sontles articles A 750-1 et suivants. L'articleA752-1 précise notamment le contenu dela demande d'autorisation déposée à lacommission départementale.L'annexe 7-8 à l'article A 752-1 détailledifférents points:- Présentation de la demanded'autorisation,- Renseignements économiques- Etude d'impact- Renseignements facultatifsL'annexe 7-9 vise le cas du contenu de lademande d'autorisation d'exploitationdes établissements hôteliers.On trouve aussi des textes sur les com-missaires aux comptes (A 821-1 et s.).(J.O. du 20janvier 2009, p.1132).Instruction AMF pour OPCIL’AMF a publié deux instructions sur lesOPCI en date du 6janvier 2009.>La première (n°2009-01) est relativeaux procédures d’agrément et àl’information périodique des OCPI. Enannexe figure une fiche d’agrément lorsde la constitution d’un OPCI.>La seconde (n°2009-02) est relative auprospectus complet des OPCI agrééspar l’AMF. Ce document comporte enannexe un modèle de statut pour lesOCPI qui adoptent la forme de SPPICAVet un autre modèle de statut pour lesfonds de placement immobilier.
3février 2009page6JURIShheebbddooimmobilierRREEPPOONNSSEESS MMIINNIISSTTEERRIIEELLLLEESSRéférences(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations13janvier 2009ANp.263n°36599Michel Vaxès,GDR, Bouches-du-RhôneServitude de débrous-saillementAgricultureLes articles L 322-3 et L 322-3-1 créent uneservitude de débroussaillementdans les ter-ritoires forestiers exposés aux risquesd'incendie. L'obligation de débroussaillements'étend sur une bande minimale de 50 mètresautour des constructions. La distance peut êtreportée jusqu'à 200 mètres et s'étend y comprissur des parcelles voisines de celles du proprié-taire de la construction.Le député proposait,sans succès, que la servi-tude soit à la charge dupropriétaire de la par-celle à débroussailler.13janvier 2009ANp.281n°34412Monique Iborra,S.R.C., Haute-GaronnePrêts relaisEconomieLes établissements de crédit ont pris desengagements pour améliorer l'information declients susceptibles de contracter un prêt relaiset à contacter les clients disposant d'un prêt-relais, 6 mois avant son terme, pour faire lepoint sur leur situation.13janvier 2009ANp.282n°34615Jean-Claude Viollet,S.R.C., CharentePrêt viager hypothécaireEconomieDe juin2007 à juillet2008, il a été conclu4400 prêts viagers hypothécaires pour380millions d'euros. Pour faciliter ce prêt, laloi de modernisation de l'économie (n°2008-776) a confirmé la possibilité de capitaliser lesintérêts, précisé que le délai de rétractationétait celui qui s'appliquait pour le créditimmobilier et ouvert la possibilité de stipulerles conditions dans lesquelles l'emprunteurpeut accélérer le versement du prêt.Il n'est pas envisagé denouvelle réforme sur ceprêt.20janvier 2009ANp.549n°34758Marie-Jo Zimmer-mannUMP, MoselleLotissementscommu-nauxLogementLe Gouvernement n'envisage pas de mettreen place de subventions aidant directement lefinancement de lotissements communaux.Mais il existe d'autres mécanismes d'aide. EnZRR, les particuliers ayant acquis et amélioréun logement avec une aide de l'Anah peuventêtre exonérés de TFPB pendant 15 ans. Lesbailleurs sociaux peuvent investir avec uneTVA à 5,5%. le Pass Foncier permet à des par-ticuliers d'acquérir maison puis terrain avecune aide du 1%.Ce dernier mécanismesert de support à “mamaison pour 15eurospar jour”.22janvier 2009Sénatp.172n°5510Patricia Schlillinger,PS, Haut-RhinPublication légale dans lapresseCultureDans les propositions communautaires, laFrance souhaite que les Etats qui le veulentpuissent maintenir une obligation de publica-tion complémentaire. En plus de la mise enplace d'une plate-forme internet centralisantles annonces légales des entreprises, les Etatspourraient exiger toutes autres formes depublications existantes.La négociation se pour-suit et la position de laFrance est assez isolée,reconnaît la réponse.22janvier 2009Sénatp.176n°3117Christian Gaudin,UC, Maine-et-LoireAssainissementnon col-lectif: parution d'arrêtésEcologieUnprojet d'arrêtéconcerne les prescrip-tions techniques applicables aux installa-tions d'assainissement non collectif a été noti-fié à la Commission européenne. Les remar-ques sur le projet de texte sont en cours.Le projet d'arrêté sur les modalitésd'exécution de lamission de contrôleestvalidé par les ministres cosignataires.Leur signature devraitintervenir rapidement.A nos abonnés::le texte complet des réponses ministé-rielles peut vous être faxé ou envoyépar mél sur simple demande.Questions oralesVente en l’état futur de rénova-tionA la suite de la mise en liquidation de laSociété Brun Habitat, le Gouvernementa décidé de renforcer la sécurité finan-cières des acquéreurs d’immeubles enl’état futur d’achèvement, a expliquéChristine Boutin au député ArmandJung (JO AN débats 7janvier, p.20).DAAFChristine Boutin a indiqué que le projetde loi sur le logement pourraits’enrichir d’un amendement sur lesdétecteurs de fumée. Elle estime quec’est à l’occupant (propriétaire ou loca-taire) d’assumer la charge del’installation et de la maintenance dudispositif.(JO AN débats, 7janvier 2009, p.19,réponse à Jean-Claude Bouchet).
3février 2009page7JURIShheebbddooimmobilierEENN BBRREEFFNNOOMMIINNAATTIIOONNSSSur votre agenda13 février 2009: actualité del’urbanisme et de l’aménagement.Une matinée de formation organisée àParis (Hôtel Meurice) par Lexis Nexis avecPhilippe Benoît-Cattin (ICH de Nantes) etYves Pittard avocat honoraire à Nantes.Tél. 0821200700ou: formation.lexisnexis.frGouvernementChantal Jouannoest nommée secrétai-re d'Etat chargée de l'écologie (décret du21janvier, J.O. du 22, p.1361)Cabinets ministérielsEcologie: quittent leurs fonctionsauprès de Jean-Louis Borloo: EmmanuelMouren, conseiller technique, Brice Soc-col et Arnaud Richard, conseillers (arr. du19janvier, J.O. du 20, @).Logement: Alain Lecomteest nom- directeur du cabinet; Vincent Youest nommé chef de cabinet de la ministre(arr. du 16janvier, J.O. du 23, @).Administration et organismespublicsConseil économique pour le développe-ment durable: Dominique Bureauestnommé délégué général (arr. du18décembre 2008, J.O. du 25 janv.,p.1529).Environnement: Gérard Fallon estnommé directeur régional del'environnement de la région Poitou-Cha-rentes (arr. du 7 janv. J.O du 20, @).Affaires culturelles: Georges Poull estnommé directeur régional des affairesculturelles des Pays de la Loire (arr. du12janvier, J.O. du 20, @).UESL: Etienne Crépon, directeur del'habitat, de l'urbanisme et des paysages,est nommé commissaire du Gouverne-ment auprès de l'Union d'économiesociale du logement (arrêté du25novembre 2008, J.O. du 21, p.1330).Au fil du J.O.OPH: un arrêté du 24décembre 2008fixe le budget des offices publics del'habitat soumis aux règles de la comptabi-lité publique (J.O. du 22janvier p.1390).L’appel public à l’épargne dis-paraîtLa notion d'appel public à l'épargne dis-paraît. Elle est remplacée par la notionde « l'offre au public de titres finan-ciers » correspondant à la notion euro-péenne de la directive « Prospectus ». Enconséquence, le statut de société faisantappel public à l'épargne est supprimé.Ces mesures figurent dans l’ordonnancen°2009-80 du 22janvier 2009 relative àl'appel public à l'épargne et portantdiverses dispositions en matière financiè-re (J.O. du 23janvier p.1429).Taxes foncièresLes impôts des grandes entreprises sontpayés au service chargé des grandesentreprises. Cela concerne notammentl'IS, l'IFA ou la CRL. Sur option, les entre-prises peuvent aussi y payer la taxe fon-cière. L'option est valable 5 ans. Undécret du 20janvier 2009 précise lesmodalités de dénonciation de l'option.Elle doit être effectuée 30 jours au moinsavant l'expiration, par pli recommandéavec demande d'AR auprès du comptabledu service chargé des grandes entreprises.En cas d'absorption, l'option prend fin le31décembre de la 2eannée qui suit celle l'entreprise a été absorbée.(Décret n°2009-76 du 20janvier 2009 relatifaux modalités d'option pour le paiement destaxes foncières sur les propriétés bâties etnon bâties au comptable du service chargédes grandes entreprises, J.O. du 22, p.1382).Participation pour non-réalisa-tion d’aires de stationnementLa participation pour non-réalisationd'aires de stationnement a été revalori-sée, comme chaque année, par circulaire.- Pour les délibérations intervenues avantl'entrée en vigueur de la loi SRUles montants plafonds sont: 14056,87(période du 1ernovembre 2008 et le31octobre 2009)- Pour les délibérations intervenues aprèsl'entrée en vigueur de la loi SRUles montants plafonds sont: 16902,03(période 1ernov. 2008 - 31octobre 2009)(Circulaire du 10novembre 2008, Bull. off.Min. écologie, 25 déc. 2008, p.103).NOM:PRENOM:FONCTION:SOCIETE:ADRESSE:TELEPHONE:FAX:MEL: TVA intracom.:SIGNATURE:BULLETIN D’ABONNEMENT « PRIVILEGE »20%de réduction sur l’abonnementJURIShheebbddooimmobilierOUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscription à JURIShebdoqui m’est réservéesoit un an d’abonnement (41 numéros de la lettre + 5numéros spéciaux consacrés au droit immobilier) au prix de 599 TTC dont 2,1%de TVA au lieu de 769 TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionA RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi 342UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERREUNE OFFREEXCEPTIONNELLERésere aux nouveaux abonnés
3février 2009page8JURIShheebbddooimmobilierAAUU PPAARRLLEEMMEENNTTAACCTTUUAALLIITTEEPrésentant son projet de loi devant lesdéputés le 27janvier (2eséance), Christi-ne Boutina indiqué qu’il constituait“un rempart contre la crise”, avecl’appui du plan de relance qui apporte-ra 1,8milliard d’euros au secteur dulogementÀ propos du 1%, la ministre expliqueque c’est désormais le législateur quidéfinira les grands emplois du 1%. Il aété accepté par les partenaires sociauxque 25% des réservations de loge-ments soient mobilisées pour le loge-ment des salariés de droit privé priori-taires au titre du DALO. La GRL sera“très prochainement opérationnelle”.Les objectifs sont de permettre unegarantie de paiement des loyers aubailleur et un traitement social desimpayés. Par ailleurs, 1,2milliardd’euros doivent être engagés en 3 anspour lutter contre l’habitat indigne.Les personnes disposant de revenus éle-vés vont être incitées à trouver d’autressolutions que le logement social. Les pla-fonds de ressources pour accéder aulogement social vont être réduits pour nepas englober plus de 60 % des ménages.La ministre a indiqué qu’elle renonçaità modifier l’article 55 de la loi SRU.Michel Pironsoutient le projet et leplan de relance, notamment la mesurerelative aux 30000 logements en VEFA.Il approuve aussi les mesures visant àfavoriser la mobilité dans le parc public.Etienne Pinteindique qu’en dépit desefforts engagés, le dispositifd’hébergement reste insuffisant. Il pro-pose diverses améliorations, par exempleen matière d’intermédiation locative.François Scellierindique que le 1%aura vocation à contribuer au finance-ment de la politique de rénovationurbain et d’amélioration du parc locatifprivé. Le traitement des quartiers endifficulté est prévu par un programmenational de requalification de 2,5mil-liards d’euros de 2009 à 2016. Il préco-nise un ciblage des quartiers priori-taires.Il propose une amélioration du régimeBorloo ancien en renforçant la réduc-tion d’impôts pour les logements louésà des loyers très sociaux et en créantune nouvelle réduction d’impôt pourles propriétaires louant à des loyers trèssociaux des organismes sous-louant àders personnes prioritaires au titre de laloi DALO. Patrick Ollierannonce unamendement pour expérimenter pen-dant 2 ans le taux de 5,5% de TVApour l’accession sociale à la propriété,pour la primo-accession.Pierre Méhaigneriese demande s’il estvraiment nécessaire que 100% deslogements soient rendus accessibles.Défendant l’exception d’irrecevabilité,Jean-Yves Le Bouillonnecreproche àChristine Boutin d’avoir perdu labataille des financements (3eséance du27janvier). Il estime par ailleurs que lerecentrage du dispositif Robien estinsuffisant, il conteste le projet deremettre en cause le droit au maintiendans les lieux pour les logementssociaux insuffisamment occupés.La ministre rétorque que 435000 loge-ments ont été construits en 2008, dont110000 logements sociaux. L’exceptiond’irrecevabilité a été rejetée.Dans la discussion générale, AndréChassaignerelaie les propos de JérômeBédier, président de l’UESL, selon lequelsur les 6milliards d’euros promis,aujourd’hui seuls 800millions ont étéversés à l’Anru.Marc-Philippe Daubresserappelle quela politique du logement des annéesrécentes s’est inspirée des conclusionsd’un rapport d’Alain Cacheux de 2002qui préconisait de développer l’aide à lapierre et de mettre en oeuvre la décen-tralisation et l’association des parte-naires sociaux.François de Rugydemande que de véri-tables contreparties soient imposéesaux aides à l’investissement dansl’immobilier.Chantal Bourraguésoutient la proposi-tion faite pour améliorer la fluiditédans le parc social. Jacqueline Maquetrelève que si la loi réduit de 3 ans à unan le délai maximum que le juge peutaccorder à un locataire après jugementLes députés abordent l’examen de la loi BoutinLes députés ont débuté le 27janvier l’examen du projet de loi de mobi-lisation pour le logementd’expulsion, cela va augmenter lenombre de ménages qui deviennentprioritaires au sens de la loi DALO.Patrick Balkanysoutient les mesuresvisant à favoriser la mobilité dans leparc social.Pascal Deguilhemcite le casd’investissements en logements Robienà Périgueux qui, restent aujourd’huivides.Bernard Gérardse félicite de l’article 13qui autorise les communes à délivrerdes permis en dérogation à des règlesd’urbanisme pour permettrel’accessibilité des personnes handica-pées à un logement existant.Jean-Claude Mathiss’inquiète de lamodification de la définition duzonage; regrettant que le projetd’arrêté classe en zone C certaines com-munes figurant actuellement en zoneB2.Michel Ménardrelève quant à luiqu’entre2001 et2007, les aides del’État à la construction sont passées de8% à 2% en moyenne. A suivre.Tempêtes dans le Sud-OuestEric Woerth a annoncé des mesures enfaveur des entreprises ou particuliers tou-chés par la tempête du 24janvier dans leSud-Ouest. Outre les recommandations debienveillance adressées à l’administrationface à des demandes de délais de paie-ment, il a indiqué que :- les cotisations 2009 detaxed’habitation et de taxe foncièreseraient remises en totalité sur demandedu redevable, “lorsque les locaux ont étédétruits ou ont subi des dégâts tels,qu’après expertise, ils sont voués à ladémolition”;- pour les années 2010 et suivantes, lespropriétaires pourront demander larévi-sion de la valeur locative foncièredesimmeubles ayant subi une dépréciationdurable significative du fait de la tempête,- pour la taxe professionnelle, il est aus-si rappelé que, en cas de suspensiond’activité pour au moins 12 mois, il estpossible de bénéficier de dégrèvementssusceptibles de s’appliquer dans les cir-constances actuelles, notamment au titredu plafonnement des cotisations en fonc-tion de la valeur ajoutée.(Communiqué du ministère du budget du28janvier 2009
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