dimanche 1 juin 2025

347 – 17 mars 2009

AccueilAnciens numéros347 - 17 mars 2009
■ Jurisprudence récente p. 2 et 3
✓ Construction
Imprécision de l’attestation d’assurance garantie décennale

✓ Copropriété
Prescription de l’action en réparation pour vice de construction contre le syndicat

✓ Construction de maison individuelle
Défaut d’assurance dommage ouvrage et devoir de vérification du banquier

✓ Préemption
Concours de compétences entre communauté de communes et communes membres

✓Urbanisme
Piscine dissociable d’une habitation principale

■ Actualite p. 5, 8
✓ Le Grenelle I au Sénat
✓ Expulsion : les annonces de Christine Boutin
✓ ILAT : l’indexation des baux commerciaux pour les bureaux
✓ Le rapport Balladur veut réformer la fiscalité locale
✓ La simplification du droit arrive au Sénat

■ Réponses ministérielles p. 6
✓ Le tableau hebdomadaire synthétique des dernières réponses publiées

■ En bref p. 7
✓ Au fil du J.O.
✓ Nominations
✓ Sur votre agenda

■ Rencontre p. 8
✓ L’UNPI propose un système de partage des économies de charge résultant des travaux d’économie d’énergie dans les logements


JURISPRUDENCERECENTEp.2et3ConstructionImprécisiondel’attestationd’assurancegarantiedécennaleCopropriétéPrescriptiondel’actionenréparationpourvicedeconstructioncontrelesyndicatConstructiondemaisonindivi-duelleDéfautd’assurancedommageouvra-geetdevoirdevérificationduban-quierPréemptionConcoursdecompétencesentrecommunautédecommunesetcom-munesmembresUrbanismePiscinedissociabled’unehabitationprincipaleACTUALITEp.5,8LeGrenelleIauSénatExpulsion:lesannoncesdeChristi-neBoutinILAT:l’indexationdesbauxcom-merciauxpourlesbureauxLerapportBalladurveutréformerlafiscalitélocaleLasimplificationdudroitarriveauSénatREPONSESMINISTERIELLESp.6Letableauhebdomadairesynthé-tiquedesdernièresréponsespubliéesENBREFp.7AufilduJ.O.NominationsSurvotreagendaConcertationpourlesbauxLaconcertationestenroutesurlesrapportslocatifs.AinsientémoignelasignatureauMipimàCannesd’unaccordsurlacréationd’unnouvelindicepourl’indexationdesloyersdebureauparlesorganisationsprofessionnellesreprésentantlesbailleursetlesloca-taires.Lahaussetrèsfortedel’indiceducoûtdelaconstructioncesdernièresannéesayantperturbél’équilibreéconomiquedelarela-tioncontractuelle,ildevenaitnécessairedetrouverunautreindice.Lenouvelindice,dénomméILAT(indicedesloyersd’activitétertiaire)suitlemêmecheminquel’ILCpourleslocauxcommerciaux.Compo-séd’unpaneld’indices,del’ICC,desprixàlaconsommationetd’unindiceliéàl’évolutionduPIB,cenouvelindicedoitencoreêtreconfortéparlelégislateur(lirepage5).Àsuivre.Autresignedenégociationcontractuelle,laremisedurapportpré-paréparl’UNPIsurlepartagedeséconomiesdechargesrésultantdetravauxd’économied’énergiedansleslogements(lirepage8).Sonprésident,JeanPerrin,aindiquéqu’aprèsunepremièreréactionpeufavorable,lesassociationsdelocatairesétaientplusouvertesàsaproposition.Sicesdeuxpointsmanifestentuneprogressiondelavolontédeconcertationentrebailleursetlocataires,untroisièmeprendenrevanchelespartenairesàrevers:ils’agitdel’annoncefaiteparleministredulogementdesuspendrelesexpulsionssansrelogement.JeanPerrinacontestélaméthode,observantquelacommissionnationaledeconcertationn’enavaitpasétésaisie,lesassociationsdedéfensedeslocatairessontaussitrèsréservéesetredoutentundéve-loppementdel’hébergementprécaire.Emmaüsestimequ’ilfaudraitprévoiruneobligationderelogementetnonunesimpleobligationdeproposerunesolution,lafondationAbbéPierreannoncelacréa-tiond’uncomitédevigilancepourvérifierlesconditionsdemiseenœuvredelanouvellemesure.Lecalendrierd’annoncedelamesureesttoutdemêmesurprenant.Certesilintervientavantle15mars,àlaveilledelafindelapériodedetrêvehivernale,maisilsurvientégalementaprèslevote,ilyadeuxsemaines,delaloisurleloge-ment,etavantmêmesapromulgation.Lesparlementairesquiontacceptéderaccourcirledélaimaximumquepeutaccorderunjugeaprèsavoirprononcéuneexpulsionsontainsiprisàcontre-pied…Leprinciped’uneinterdictiond’expulsionsansrelogementpeutêtreuneformidableavancéesociale.Maisildoitêtreassortidemesuresd’accompagnementsurl’indemnisationdubailleuroulareconsidé-rationdel’existencedelatrêvehivernaleparexemple.OnpeuttoutdemêmepenserquelaquestionauraitméritéundébatauParle-ment…Surcettequestion,laconcertationresteàfaire.BertrandDesjuzeurJURIShheebbddooLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frEDITONUMERO 34717MARS 2009ISSN1622-14199EANNEEAU SOMMAIRE..immobilierRENCONTRE p.8 L’UNPI propose un systèmede partage des économies decharge résultant des travauxd’économie d’énergie dans leslogementsJURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786site internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction: Ber-trand Desjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr Secrétariat: Sabine Petit A participé à ce numéro: Hélène Lécot JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARLde presse au capital de 10000euros constituée en août2002 pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17 APE 5813Z Action-naires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0209 I 80129 Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnementpour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux): 769 TTC (753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand Desjuzeur Impression: Com-Copie Clamart Gestion des abonnements: logiciel Loïc LavoineCe numéro de Jurishebdocomporte un encart pour le colloque du 3avril 2009sur la rénovation des immeubles anciensorganisé par l’Université du patrimoine
17mars 2009page2JURIShheebbddooimmobilierAACCTTUUAALLIITTEEAACCTTUUAALLIITTEE DDEE LLAA JJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEEConstructionImprécision de l'attestationd'assurance garantie décennale(Cass. Civ., 3e, 25février 2009, n°08-11249, rejet)En 1990, le département des Vosges avait faitréaliser un collège avec le concours de M.X.,architecte assuré auprès de la Mutuelle desarchitectes français (MAF), chargé d'une mis-sion complète, et de la sociétéC., assuréeauprès de la caisse d'assurance mutuelle dubâtiment (CAMB) pour le lot « menuiseriesextérieures aluminium verrières ». Ayant régler les sommes dues par son assuré,condamné in solidum avec la sociétéC., laMAF avait fait assigner la CAMB en invo-quant une imprécision de l'attestationd'assurance garantie décennale délivrée à lasociété C.Déboutée en appel, elle a formépourvoi.« Attendu que la MAF fait grief à l'arrêt derejeter ses demandes, alors, selon le moyen[…] que commet une faute l'assureur de res-ponsabilité obligatoire d'un constructeur quidélivre une attestation imprécise ne corres-pondant pas aux activités garanties […];Mais attendu qu'ayant retenu à bon droitque la MAF se trouvait, par l'effet du paie-ment effectué, subrogée dans les droits deson assuré mais non dans ceux dudépar-tement des Vosges maître de l'ouvrage autitre de la garantie décennale, la courd'appel […] en a exactement déduit qu'ellen'était pas fondée à se prévaloir del'imprécision de l'attestation d'assurance déli-vrée par la CAMB à son assuré dans le seulintérêt du maître de l'ouvrage ou de sesayants droits ». Le pourvoi est rejeté.Observations de Jurishebdo: La CAMB avaitopposé le défaut d'activité déclarée pour refu-ser sa garantie. La MAF avait alors relevé quel'attestation ne précisait pas les secteurs décla-rés, ce qui portait selon elle préjudice à sonassuré condamné solidairement, et au nomduquel elle pouvait agir par subrogation.Dans ce contexte, la présente affaire apporteune précision intéressante sur les personnesfondées à se prévaloir d’une trop grandeimprécision de l’attestation de garantie. Classi-quement, la Cour de cassation accueillel’action du maître de l’ouvrage, eu égard àl’objectif de renseignement qu’est censé assu-rer le document (Civ., 3e, 11mai 2006, n°04-20250). Mais quid des cocontractants et destiers? Puisque l’attestation est délivrée dans leseul intérêt du maître de l'ouvrage, la Courestime que c’est à lui seul qu’il revient de seprévaloir de son imprécision… laquelle audemeurant ne saurait lui être reprochée: il necommet pas de négligence à ne pas vérifier lacouverture de ses constructeurs (Civ., 3e, 12jan-vier 2000, n°98-14478).CopropriétéPrescription de l’action en répa-ration pour vice de constructioncontre le syndicat(Cass. Civ., 3e, 25février 2009, n°08-16161, rejet)Le 12mars 2001, MmeX. avait acquis trente-six lots de copropriété consistant en places demouillage dans le port de Cannes. Quatreplaces ayant connu d’importants désordres,elle avait assigné le syndicat des coproprié-taires de la résidence en dommages-intérêts.Déboutée en appel, elle a formé pourvoi.« Attendu que MmeX. fait grief à l'arrêt derejeter ses demandes comme prescrites, alors,selon le moyen, que l'action d'un coproprié-taire contre le syndicat en réparation de sonpréjudice causé par un vice de constructionse prescrit par un délai de dix ans qui court àcompter de la connaissance par le coproprié-taire du vice, cause de son dommage; quedès lors en se contentant, pour déclarer pres-crite l'action […] de ce que le vice de concep-tion était apparu initialement et à tout lemoins le 9mars 1977 lors de l'effondrementdu quai, sans préciser la date MmeX. […]avait personnellement connu le vice deconception du quai, cause de son dommage,la cour d'appel a privé sa décision de baselégale au regard des articles14 alinéa4 et42alinéa1° de la loi du 10juillet 1965;Mais attendu que le point de départ dudélai de prescription prévu par l'article 42alinéa 1erde la loi du 10juillet 1965 se situeau moment de l'apparition des vicesdeconstruction qui sont la cause génératrice del'action sans qu'une vente postérieuredes lots concernés puisse interrompre cedélai; qu'ayant souverainement retenu quele vice dénoncé par MmeX. était apparu le9mars 1977 lors de l'effondrement du quai,la cour d'appel, qui en a exactement déduitque l'action engagée par elle était prescrite,a légalement justifié sa décision ». Le pourvoiest rejeté.Observations de Jurishebdo: Si un coproprié-taire subit sur ses parties privatives des dom-mages à un vice de construction affectantles parties communes, en l’espèce les quaisattenant aux places de mouillage, il peut agircontre le syndicat sur la base de l’article 14alinéa4 de la loi n°65-557 du 10juillet 1965.Une disposition discrète, mais puissante, puis-qu’elle peut voir le syndicat condamné sansrecours contre le constructeur si la garantiedécennale est échue. D’où l’importance de ladétermination du point de départ de la pres-cription des dix ans dans lesquels elle doitêtre introduite. Selon un arrêt de juin2002, ilse situait « au moment de la survenance desfaits qui sont la cause génératrice del'action » (Civ., 3e, 12juin 2002, n°01-02154).Une formule qui prêtait à interprétation jus-qu’à ce qu’un arrêt plus explicite ne viennedire que la prescription ne pouvait courir àl’égard du copropriétaire que « du jour lacause des désordres lui avait été révélée »(Civ., 3e, 2mars 2005, n°03-14713). La Courde cassation restreint ici sa position. Elle sub-stitue à la connaissance des causes du dom-mage l’apparition du vice, ce qui rend lepoint de départ indépendant de sa révéla-tion au copropriétaire. Avec cette consé-quence que l’acquéreur intégrant la copro-priété après les premiers désordres a un fortrisque de trouver le délai échu, la Cour préci-sant qu’il n’est pas suspendu par la mutationd’un lot, et donc encore moins renouvelé.Cette approche permet d’éviter les actionstrop tardives et incite l’acquéreur à s’enquérirde l’historique des désordres dans la copro-priété.Construction de maison individuelleDéfaut d’assurance DO et devoirde vérification du banquier(Cass. Civ., 3e, 25février 2009, n°08-11072, rejet)Le 8février 2000, M.X. et MmeY. avaientconclu avec la société M.un contrat deconstruction de maison individuelle. La Caissed'épargne avait émis une offre de prêt, et lasociété A.avait fourni sa garantie, exécutéesuite à la défaillance du constructeur. Repro-chant à la Caisse d'épargne d'avoir émis sonoffre en l'absence d'assurance dommages-ouvrage, elle l'avait assignée en rembourse-ment des sommes versées. Déboutée enappel, elle a formé pourvoi.« Attendu que la société A.fait grief à l'arrêtde la débouter de sa demande, alors, selon lemoyen, qu'en l'espèce si la banque avait véri-fié l'existence de l'assurance dommages-ouvrage au moment de l'émission de l'offrede prêt, elle n'aurait pas émis d'offre de prêtet le contrat de construction aurait été caduc,
17mars 2009page3JURIShheebbddooimmobilierAACCTTUUAALLIITTEE DDEE LLAA JJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEEde sorte qu'il n'y aurait pas eu de défaillancedu constructeur, et donc pas de mise en jeude la garantie de livraison;Mais attendu qu'ayant […] retenu, à bondroit, qu'au-delà de l'émission de l'offre, lebanquier n'était tenu selon la loi des'assurer que de la délivrance del'attestation de garantie de livraison, àdéfaut de laquelle les fonds ne pouvaientpas être débloqués, non de la souscriptioneffective de l'assurance dommages-ouvrage, la cour d'appel a pu en déduire[…] que la société A.invoquait entre la fauteet le préjudice allégués un lien de causalitéqui n'était ni direct ni certain ». Le pourvoiest rejeté.Observations de Jurishebdo: La Cour le redit:le prêteur n’a pas à vérifier la souscription del’assurance DO (Civ. 3e, 26septembre 2007,n°06-17081). Son contrôle se limite à requérirla délivrance d’une attestation de garantie delivraison, document qu’il doit certes identifiercomme tel, notamment grâce àl’identification du garant (Com., 29octobre2003, n°00-17533), mais dont il n’a pas à véri-fier la véracité (Civ., 3e, 9novembre 2005,n°04-17061). La faute alléguée du banquierest donc ici écartée, sans que les circonstancesne témoignent d’un manquement particulierà son devoir de conseil.PréemptionConcours de compétences entrecommunauté de communes etcommunes membres(CE, 1esous-section, 21janvier 2009, n°318972)Par un arrêté du 5mai 2008, le maire deSaint-Peray avait exercé le droit de préemp-tion sur des parcelles de la commune dans lebut de réaliser la déviation d'une routedépartementale. En référé, le tribunal admi-nistratif de Lyon avait fait droit à la demandede suspension présentée par la sociétéJ.,acquéreur évincé. La commune a saisi leConseil d’Etat.« Considérant, en premier lieu, qu'il ressortdes pièces du dossier soumis au juge des réfé-rés, notamment des statuts de la communau- de communes Rhône-Crusso, que la Com-mune de Saint-Peray restait compétente pourréaliser des acquisitions foncières nécessaires àla réalisation de voies routières d'intérêt com-munautaire; que, dans ces conditions, le jugedes référés a commis une erreur de droit ense fondant sur les compétences exercées enmatière de voirie par la communauté decommunes pour retenir comme étant denature à faire naître un doute sérieux lemoyen tiré de l'incompétence de la commu-ne pour exercer le droit de préemption envue de réaliser ces travaux de voirie ».L'ordonnance de référés est annulée.Observations de Jurishebdo: Cette décisionillustre bien les difficultés suscitées par lasuperposition des compétences territoriales,actuellement au cœur de l’actualité. La ques-tion était la suivante: la compétence de lacommunauté de communes en matière devoirie entraînait-elle automatiquement des-saisissement de la commune pour des pré-emptions ayant des objectifs similaires? Uneréponse affirmative revenait à amputer unepartie du droit de préemption de la commu-ne, pour conférer à la communauté de com-munes une compétence exclusive en matièred’acquisitions foncières pour création de voi-ries. Le principe de spécialité a été reconnude longue date par la jurisprudence et poséde manière très ferme (CE, Commune deSaint-Vallier, 16octobre 1970, n°71536).Cependant, pour que le mécanisme de com-pétence exclusive trouve à s’appliquer, enco-re faut-il qu’il y ait bien eu transfert: soit pardélégation de la commune (article L 211-2 al1 du CU) soit par une compétence de pleindroit prévue en matière de PLU et de ZAC(article L 211-2 al 2). La première n’existaitpas, ou avait pu être reprise. Pour la seconde,les juges devaient se référer aux statuts de lacommunauté. Or, la lecture doit en être litté-rale et l’interprétation restrictive, ainsi qu’entémoigne ici la censure du Conseil. Enl’absence de compétence explicite de la com-munauté pour l’élaboration des documentsd’urbanisme et la réalisation de ZAC, condi-tion sine qua non, la commune conservait sacompétence en matière de voirie, mêmeconcurrente, et le plein exercice de son droitde préemption pour la mener à bien. Enoutre, la déviation d’une route départemen-tale relèvera de l’intérêt communal dès lorsque celle-ci traverse la commune.UrbanismePiscine dissociable d’une habita-tion principale(CE, 10esous-section, 9janvier 2009, n°307265)Faisant droit à la demande de MmeA., le tribu-nal avait annulé la décision du maire de Tou-louse rejetant la déclaration de travaux del'intéressée relative à la construction d'une pis-cine sur le terrain de sa maison d'habitation.La commune a contesté la décision.« Considérant qu'aux termes de l'articleR.422-2 du code de l'urbanisme dans sarédaction alors applicable: «Sont exemptésdu permis de construire sur l'ensemble duterritoire: (...) / k) les piscines non couvertes;(...) » ; qu'il ressort des pièces du dossier sou-mis au magistrat délégué par le président dutribunal administratif de Toulouse que c'estsans dénaturation des faits qui lui étaientsoumis qu'il a pu constater que la piscine,quoique proche, n'est ni attenante ni structu-rellement liée à l'habitation principale deMmeA.; que ce magistrat n'a par suite pascommis d'erreur de droit en estimant que laconstruction de cette piscine, dissociablede l'habitation principale, ne nécessitaitpas l'octroi d'un permis de construire,malgré l'illégalité alléguée de l'habitationprincipale; qu'ainsi, la Commune de Toulousen'est pas fondée à demander l'annulation dujugement attaqué ».Observations de Jurishebdo: Selon les jugesdu fond, le projet de construction de piscinepouvait être délié de celui précédemmentautorisé, à savoir une maison d’habitationdont le permis ne prévoyait pas de piscine.Pour justifier de cette solution, les juges appli-quent un critère de « dissociabilité », auquelsouscrit le Conseil d’Etat. Concrètement, ils’agit de considérer les structures du bâti, etnon les distances: la dissociabilité s’entend dupoint de vue architectural et non paysager.De celle-ci, les juges déduisent une divisibilitédes autorisations d’urbanisme, ce qui conduitdonc à soumettre les travaux à leur proprerégime d’autorisation. À l’époque des faits,seuls les bassins couverts étaient soumis à per-mis de construire (ancien article R.422-2 k).Depuis le 1eroctobre 2007, il faut distinguerselon la superficie, inférieure ou égale à 10m2(aucune formalité, article R.421-2 d) CU), infé-rieure ou égale à 100m2(déclaration préa-lable, sauf bassins couverts, article R.421-9 f).Au delà, un permis sera requis. Par ailleurs, leConseil prend soin de relever que l’illégalitéde l’habitation principale est ici indifférente.Ce qui signifie qu’il est possible de réaliserune piscine à proximité d’une maison illégaledès lors que les ouvrages ne sont ni attenantsni structurellement liés. Une telle solutionn’est évidemment envisageable que si lesrègles locales d’urbanisme n’exigent pas despiscines qu’elles soient liées à une maisond’habitation.H.L.Pages réalisées par Hélène Lécot
17mars 2009page4JURIShheebbddooimmobilierAACCTTUUAALLIITTEE PPAARRLLEEMMEENNTTAAIIRREELe Grenelle voté au SénatLors de sa présentation du projet de loiGrenelle I au Sénat le 27janvier, Jean-Louis Borloo avait insisté sur le caractèreapaisé du débat (JO Sénat déb. 28 janv.p.932), et expose les chantiers mis enœuvre par le texte: chantier thermiquedans le bâtiment, transport, énergie, bio-diversité, santé et enfin gouvernance.Thierry Repentin signale une lacune duprojet “les financements publics pour larénovation du parc HLM sont, pourl’heure, introuvables” (p.945). ChantalJouanno lui répond que la baisse du tauxdu livret A conduira à relever le montantdu prêt proposé par la Caisse des dépôts(p.971).L’article 1erfixe les objectifs du développe-ment durable. Jacques Muller estime quenotre modèle de civilisation est insoute-nable car il est la négation de la solidaritéavec les générations futures (p.979) et ilsuggère de remplacer développementdurable par développement soutenable. Ila finalement retiré son amendement.L’article 1era été voté avec quelques amen-dements (p.987).Rénover le bâtimentL’article 2fixe les objectifs de réductiondes émissions de gaz à effet de serre etprévoit notamment une baisse de consom-mation d’énergie des bâtiments.L’article 3évoque un plan de rénovationénergétique et thermique desconstructionsréalisé à grande échellepour “réduire durablement les dépensesd’énergie”. Il a été voté (p.1010). L’article4prévoit un renforcement de la régle-mentation thermiqueapplicable auxconstructions neuves:- Pour les demandes de permis déposées àcompter de fin 2012 (ou fin 2010 pour lesbâtiments publics et tertiaires) la consom-mation maximale sera de 50kWh/m2/an.- Pour les demandes de permis déposées àcompter de fin 2020, les bâtiments aurontune consommation inférieure à la quanti- d’énergie renouvelable produite dansces constructions- Par anticipation, les logements neufsconstruits dans le cadre du programme derénovation urbaine respectent le seuil de50kWh/m2/an.Ce seuil sera modulable, un amendementn°10 de la commission, a été voté pourassocier le Parlement, à a définition desmodulations de ce seuil (explication deBruno Sido, p.1015).L’article 5fixe l’objectif de réduire de38% d’ici 2020 la consommationd’énergie du parc existantpar la réno-vation de 400000 logements chaqueannée à compter de 2013. Il se décline entrois points: bâtiments de l’Etat et des éta-blissements publics, parc de logementssociaux, parc résidentiel et tertiaire.Jacques Muller a présenté un amende-ment (n°637) pour rendre les travaux obli-gatoires, mais il n’a pas été suivi (p.1022).Un amendement a précisé que le contratde performance énergétique, qui doitêtre simplifié, ferait l’objet d’un modèletype (n°694, voté, p.1031). Un débat a eulieu sur la faculté pour le locataire debénéficier d’un crédit d’impôt sur les tra-vaux d’économie d’énergie, lorsque lebailleur lui demande ensuite une majora-tion de loyer, mais il a été abandonné, laquestion devant être reprise par le Grenel-le II; Chantal Jouanno a aussi évoqué leprincipe de la 3eligne de la quittance dis-tinguant la part affectée aux travaux etaux économies d’énergie (voir aussi p.8 laproposition de l’UNPI).Bruno Sido a fait voter un amendement(n°22) qui prévoit que le DPE sera adaptéà l’outre-mer (p.1036). L’article 5 a étévoté.Selon l’article 6,l’Etat incitera les acteursde la formation professionnelle à engagerun programme de formationpourencourager à l’activité de rénovation dubâtiment, dans ses dimensions de perfor-mance thermique et énergétique. Il a faitl’objet de quelques amendements (votep.1042).Règles d’urbanismeLes sénateurs ont abordé le 29janvier lesarticles concernant l’urbanisme.L’article 7est une incitation envers les col-lectivités locales à établir des “plans cli-mat-énergie territoriaux”. Il fixe aussi lesobjectifs du droit de l’urbanisme (luttecontre l’étalement urbain, mise en oeuvrede travaux d’amélioration de la perfor-mance énergétique…).Thierry Repentin a obtenu le vote d’unamendement prévoyant la réalisationd’une étude visant à limiter l’extension dufoncier artificialisé (n°167, voté, p.1081).Marie-Christine Blandin a défendu unamendement (n°131) pour obliger toutprojet de construction d’immobilier com-mercial et d’immobilier collectifd’habitation à prévoir “la réalisationd’espaces verts à gestion différenciée”. Il aété rejeté (p.1084), l’article 7 a été voté.Si l’article 8a été également voté, enrevanche l’article 8 bis, qui prévoyait lafaculté d’utiliser la participation pour voi-ries et réseaux au financement des modesde transport collectif, a été supprimé(p.1088).L’article 13 bisintroduit par les députés aété examiné le 30janvier. Cet article modi-fie le régime d’autorisation des travauxdans les ZPPAUP. Il a fait l’objetd’amendement de suppression qui a étévoté (JO Sénat, 31 janv. p.1257).L’article 20fixe l’objectif de maintien de labiodiversité, l’article 21 prévoit de créationd’une trame verte et bleue. Ils ont étévotés avec amendements le 3février, ainsique les articles suivants. L’article 22 prévoitpar exemple le complément des zonesNatura 2000 par des documentsd’objectifs. Les articles 24et suivantsconcernent l’eau.L’article 30relatif à la mer et au littoralambitionne une “nouvelle gouvernance etune planification stratégique”. Il a étévoté le 5février. L’article 36tend às’attaquer au bruit, évoquant notammentl’isolation des bâtiments existants autourdes aéroports, avec des moyens supplé-mentaires et un traitement accéléré(adopté, p.1567).Déchets de chantierL’article 41qui concerne les déchetscontient notamment le principe de miseen place d’un plan de gestion des déchetsissus des chantiers de BTP et une obliga-tion de réaliser un diagnostic préalableaux chantiers de démolition.Pour la taxe d’enlèvement des orduresménagères (et la redevance), le rappor-teur a fait voter un amendement, (n°87)fixant à 5 ans le délai laissé pourl’instauration d’une part variable qui pren-ne en compte le poids des déchets. Il a étévoté avec une modification pour porter ledélai à 10 ans en cas de logements collec-tifs (p.1590).L’article 45qui programme la réforme desenquêtes publiques a été voté le6février (JO Sénat déb. 7 fév. p.1621). L’ensemble du projet a été adopté le10février (JO 11 fév. p.1673).
17mars 2009page5JURIShheebbddooimmobilierAACCTTUUAALLIITTEEBBRREEVVEESSExpulsion: les annonces deChristine BoutinLe ministre du logement a fait troisannonces le 12mars, après avoir accordéune interview le même jour au Parisien,selon laquelle “désormais, il n’y aura plusde personnes mises à la rue, plusd’expulsion sans une solution de remplace-ment”, ajoutant “ce principe entre immé-diatement en vigueur”.les annonces portent sur:- l’obligation de créer, dans tous les dépar-tements une commission de préventiondes expulsions. Cette mesure résulte dela loi sur le logement dont on attend lapromulgation,- “le développement de l’intermédiationlocative”. Le communiqué précise que: “encas de difficulté grave de paiement, uneassociation ou un bailleur social pourrareprendre le bail sur demande du préfet”.- l’expulsion: Il est indiqué “aucune déci-sion d’expulsion ne sera prise sans qu’il yait au moins une solution d’hébergementproposée simultanément par la préfectureafin de ne condamner personne à la rue”.(Communiqué du ministère du logement,12mars 2009)ILAT: l’indexation des baux com-merciaux pour les bureauxUn protocole relatif à la création etl’application de l’indice des loyersd’activités tertiaires (ILAT) a été signé àCannes le 11mars 2009. Conclu par desreprésentants des preneurs (ADI) et desbailleurs (FSIF, ASPIM et AFILOG) cet accordvise à remplacer, sur option des partiesl’actuel ICC par un nouvel indice compositeconstitué d’un panel de trois indices:- indice des prix à la consommation (IPC)pour 50%,- indice du coût de la construction (ICC):25%- indice du produit intérieur brut (PIB):25%.Les signataires demandent aux pouvoirspublics une modification de la loi pourlégaliser ce nouvel indice.Copropriété, indivision…La proposition de loi de simplification dudroit, qui comporte des mesures concer-nant la copropriété et l’indivision vient endiscussion au Sénat le 24 mars. Elle a votéeen 1electure à l’Assemblée le 14 octobre2008. (Lire Jurishebdo 328).Honoraires des syndics: la CLCVdemande un arrêtéLa CLCV a réalisé une enquête sur 110contrats de syndics auprès de 100 cabi-nets différents. Elle estime que seuls 14d’entre eux (12,7%) respectent intégra-lement l’avis rendu par le Conseil natio-nal de la consommation.Le point de l’avis le moins respecté estrelatif aux assurances. En conséquence,l’association demande qu’un arrêté viennefixer la liste des prestations devant releverde la gestion courante, car, estime la CLCV,la publication d’un texte normatif permet-trait aux copropriétaires de faire valoir leurdroit et de ne pas tenir compte des dispo-sitions contraires insérées dans le contrat.Elle propose également des modificationsde l’avis du CNC de 2007.(Communiqué du 11mars 2009).SCPI: performances 2008Selon les chiffres publiés par l’IEIF, avec874millions d’euros collectés en 2008, lacollecte nette des SCPI a chuté de 37%par rapport à 2007. La capitalisation au31 décembre 2008 s’établissait à 17,3mil-liards d’euros.La baisse de collecte est plus marquéepour les SCPI non-fiscales (-41%) quepour les SCPI fiscales (-14%). Les SCPImurs de magasins restent toutefois enprogression de 13%. Les fiscales se diver-sifient au gré des nouveaux mécanismesde défiscalisation. En 2008, une SCPI ZRR(loi Demessine) a été créée et l’IEIF jugeprobable pour 2009 la création des pre-mières SCPI Scellier.Le groupe le plus important reste l’UFG(4,9milliards de capitalisation, 28% dusecteur) suivi du crédit Agricole (1,73 mil-liard) et BNP Paribas (1,69milliard).Les parts en attente de cession représen-tent 1,16% de la capitalisation. Le mar-ché secondaire est en baisse. Il y a eu345millions d‘euros de parts échangéesen 2008 contre 316 millions en 2007.Quant au rendement de l’ensemble desSCPI, il a été de 5,73%. L’évolution duprix de part ayant baissé de 5,07%, laperformance globale s’établit à 0,67%.Collecte nette des SCPI en 2008Source: ASPIM - IEIFEn MAu Parlement, en brefAmianteChantal Jouanno, secrétaire d’Etat àl’écologie, a annoncé aux députés que, pourtenir compte des recommandations del’Afsset, le Gouvernement allait baisser leseuil réglementaire à partir duquel les tra-vaux sur les fibres fines d’amiante serontobligatoires (JO AN déb. 18 fév. p.1802).63000 auto-entrepreneursSelon Hervé Novelli, au 18février, 63000 per-sonnes avaient choisi ce nouveau régime,créé par la LME et entré en vigueur le1erjanvier 2009 (JO AN déb. 19 fév. p.1870).1%Philippe Séguin a déclaré aux sénateurs enprésentant le rapport annuel de la Cour descomptes, à propos du “1% logement, pourlequel nous n’avons pas renoncé à deman-der une réduction drastique du nombre decollecteurs, vous avez pu vérifier tout récem-ment que nous commencions à être enten-dus” (JO Sénat déb. 5 fév. p.1431).Exécution des décisions de justiceLes sénateurs ont examiné le 11février uneproposition de loi relative à l’exécution dejustice. L’article 1erprévoit, pour le droit de laconsommation de mettre dans certains cas àla charge du débiteur les frais de recouvre-ment que peuvent percevoir les huissiers.L’article 2 vise à renforcer la force probantedes constats d’huissiers.L’article 3 (JO Sénat 12 fév. p.1755) prévoitque le propriétaire ou le syndicpour le syn-dicat des copropriétaires prend les disposi-tions nécessaires pour permettre aux huis-siers d’accéder aux dispositifs d’appel etboîtes aux lettres des immeubles.L’article 5 ratifie l’ordonnancedu 21avril2006 réformant la saisieimmobilière. Ilcomplète aussi l’article 2202 du code civilselon lequel “La vente amiable sur autorisa-tion judiciaire produit les effets d'une ventevolontaire”, en précisant “à l’exclusion de larescision pour lésion”. Donc pas de lésionpour les ventes judiciaires.Les articles12 et suivants concernent la pro-fession d’huissier et les articles19 et suivantscelle de notaire, les articles31 et suivants, laprofession d’avocat. La proposition a étévotée (p.1776).
17mars 2009page6JURIShheebbddooimmobilierRREEPPOONNSSEESS MMIINNIISSTTEERRIIEELLLLEESSRéférences(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations10février 2009ANp.1314n°37630Christian Estrosi,UMP, Alpes-Mari-timesUrbanisme commercial:exploitation illiciteCommerceLa LME vise à mettre fin aux « abus mani-festes » d'exploitation illicite de surfaces com-merciales. Les agents habilités à constater lesinfractions rédigent un rapport, transmis aupréfet qui peut mettre en demeure l'exploitantde ramener sa surface commerciale àl'autorisation accordée par la CDAC. À défautle préfet peut prendre un arrêté de fermeture.La réponse précise aussicommment les demandespeuvent être déposéesune seconde fois, aprèsun refus de la CNAC.10février 2009ANp.1334n°35482Philippe Folliot,App. NC, TarnUrbanisme commercial.Dispositions transitoiresEconomieLes dispositions transitoires de la LME ont sus-cité difficultés d'application. Le Gouvernementa pris acte que le Parlement entendait écarterla nécessité d'autorisation pour les seulesopérations devant y échapper après l'entréeen vigueur de la totalité de l'article 102 de laLME. C'est pourquoi, par circulaire du 24octo-bre 2008, il a retiré la note du 28août 2008.Mais la publication dudécret du 24novembre2008 a mis un terme auxdifficultésd'interprétation, conclutla réponse.10février 2009ANp.1373n°15651Thierry LazaroUMP, NordSaisie immobilière.Désignation du séquestreJusticeLes fonds provenant d'une vente sur adjudication doivent être consignésou séquestrés par l'adjudicataire. Le choix du séquestre est librementdéterminé par le créancier poursuivant. Mais si le séquestre est l'avocatdu créancier poursuivant, les sommes doivent être déposés à la Carpa ousur le compte séquestre du bâtonnier.12février 2009Sénatp.388n°2756Jean-Pierre Sueur,PS, LoiretContrôle des chaudièresà gazEcologieLe contrôle des installations de gaz est réalisé lors de travaux sur uneinstallation ou en cas de vente d'un logement équipé d'une installationde gaz ancienne. Cette dernière mesure doit permettre de contrôler200000 logements par an. Sur la base de ce retour d'expérience, le min-istère engagera prochainement une réflexion sur l'instauration de con-trôles périodiques des installations.12février 2009Sénatp.389n°6006Bernard Piras,PS, DrômeCoût du financementdes réseaux. Offres deconcoursEcologiePour le neuf, tout versement spontané de contributions financières pourparticiper au financement des réseaux est interdit (CE, 10 oct. 2007).Pour l'extension de réseaux pour raccorder des constructions existantes, lefinancement appartient en principe à la commune. Mais si le budget nel'a pas prévu, les propriétaires peuvent faire une offre de concours pourverser une contribution financière. La jurisprudence qui permettait à unecommune de fixer une contribution est abandonnée car aucun texte nepermet de faire ainsi financer les réseaux publics (CE, 6octobre 1999).17février 2009ANp.1568n°35031Michel Liebgott,S.R.C., MoselleCrédit d'impôt économied'énergie: pompe àchaleurEconomieLa base du crédit d'impôt comprend la dépensed'achat de l'appareil mais non les équipements dediffusion de la chaleur. En raison des difficultésd'interprétation du texte avant l'instruction du11juillet 2007, il a été décidé de ne pas remettre encause la fraction du crédit d'impôt obtenue sur lesdépenses sur les unités intérieures des pompes, si lesdépenses ont été engagées avant le 11juillet 2007.Réf. de texte: instructiondu 11juillet 2007, 5-B-1-7-07.17février 2009ANp.1569n°35333Georges Ginesta,UMP, VarRéforme de la conserva-tion des hypothèquesBudgetLe ministre a annoncé la fin du statut de conservateur des hypothèquespour 2012. Le réseau des conservations des hypothèques sera progres-sivement aménagé. Les propositions vont au-delà des observations durapport 2008 de la Cour des comptes.17février 2009ANp.1569n°35028Jacques Remiller,UMP, IsèreISF méthodesd'évaluation des biensEconomieRappel des techniques à utiliser pourl'estimation d'un bien au titre de l'ISF:- par comparaison, méthode privilégiée,- par le revenu et,- par réajustement d'une valeur antérieure.Une autre question (AndréWojciechowski, n°36655)fait état de baisse de 30%du marché dans certainesvilles de l'est (Bitche,Dieuze, Metz).12février 2009Sénatp.444n°4285Jean-Louis Masson,NI, MoselleCréation de servitudepour canalisationsouterraineIntérieurLes modalités d'établissement d'une servitude de passage de canalisationsouterraine sont fixées par les articles R 152-1 à 15 du code rural. Sid'autres travaux font l'objet d'une expropriation, l'enquête peut êtremenée avec l'enquête parcellaire. L'indemnisation est fixée comme enmatière d'expropriation.12février 2009Sénatp.449n°5322Jean-Pierre Sueur,PS, LoiretPropriété à tempspartagéJusticeLe projet de loi de développement et de modernisation des services touristiquesprévoit d'autoriser le retrait anticipé d'un associé d'une société d'attributionpour justes motifs. La directivesur les biens à temps partagé, adoptée par leParlement européen le 22octobre 2008 est en cours de transposition.À nos abonnés::le texte complet des réponses ministé-rielles peut vous être faxé ou envoyépar mél sur simple demande.
17mars 2009page7JURIShheebbddooimmobilierEENN BBRREEFFSur votre agenda3 avril 2009à Paris XII - Créteil: larénovation des immeublesanciens”. Un colloque organisé parl’Université du Patrimoine, sous la pré-sidence d’Olivier Tournafond, profes-seur à Paris XII, et Philippe Malinvaud.Contact. Tél. 0164393108www.universitedupatrimoine.euNominationsCabinets ministérielsEconomie: Benjamin Fremaux est nom- conseiller technique de Christine Lagar-de (arr. du 13janvier, J.O. du 6mars, @).AdministrationIntérieur: Eric Jalonest nommé direc-teur de l'évaluation de la performance etdes affaires financières et immobilières duministère de l'intérieur (décret du 5mars2009, J.O. du 6, @).Economie:Ramon Fernandezest nom- directeur général du Trésoret de lapolitique économique (décret du 5mars,J.O. du 6, @).Directions régionales del'environnement, de l'aménagement et dulogement(DREAL). Sont nommés direc-teurs: Philippe Caron (Champagne-Arden-ne), André Crocherie (Midi-Pyrénées), Phi-lippe Ducrocq (Haute-Normandie), HubertFerry-Wilczek (Pays de la Loire), Michel Pas-cal (Nord Pas-de-Calais), Michel Pignol(Picardie), Laurent Roy (Provence-Alpes-Côte d'Azur) et Patrice Wagner (Corse).(Arrêtés du 2mars 2009, J.O. du 3, @).Au fil du J.O.OIN: les opérations d'aménagement duPlateau de Saclayont été classées parmiles opérations d'intérêt national par décretn°2009-248 du 3mars 2009 (J.O. du5mars, p.4081).Sites classés: la liste des sites classés aucours de l'année 2008 (code del'environnement, art. L.341-1 à L.341-22,R.341-4 et R.341-5) a été publiée (J.O. du5mars p.4086).Safer: une série de Safer ont été autori-sées, pour une nouvelle période de 5 ans,à exercer le droit de préemption. Il s’agitde celles de Flandres-Artois, dela Réunion,d’Ile-de-France, d’Alsace et de Cham-pagne-Ardenne. (Décrets du 5mars 2009,J.O. du 7mars, p.4353).Marchés publicsUne série de décrets ont été publiésconcernant les marchés publics:- n°2009-243 du 2mars 2009 relatif à laprocédure de passationet à certainesmodalités d'exécution des contrats de par-tenariat passés par l'Etat et ses établisse-ments publics.- n°2009-244 du 2mars 2009 qui précisepar exemple les documents pouvant êtredemandés aux candidats.- n°2009-245 du 2mars 2009 relatif à ladéfinition des PME dans la réglementationapplicable à la commande publique.- n°2009-246 du 3mars 2009 définissantles modalités d'octroi de la garantie del'Etat aux opérations de réassurance decertains risques d'assurance-crédit, effec-tuées par la Caisse centrale de réassurance.- La méthodologie applicable àl'évaluation préalable à la mise en œuvred'une procédure de passation d'un contratde partenariat est précisée par un arrêtédu 2mars. (J.O du 4mars, p.4003 et suiv.).ProjetProjet de loi tourismeHervé Novelli a présenté le 4février enconseil des ministres un projet de loi dedéveloppement des activités touristiques. Il aconfirmé aux députés le 18février que cetexte court, 15 articles, comprenait unerénovation de la classification hôtelière, desmesures sur les chèques vacances, la profes-sion d’agent de voyage ainsi que la créationde l’Agence de développement touristiquede la France par fusion de Maison de laFrance et d’ODIT France (JO AN déb. 19 fév.p.1868).NOM:PRENOM:FONCTION:SOCIETE:ADRESSE:TELEPHONE:FAX:MEL: TVA intracom.:SIGNATURE:BULLETIN D’ABONNEMENT «PRIVILEGE »20%de réduction sur l’abonnementJURIShheebbddooimmobilierOUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscription à JURIShebdoqui m’est réservéesoit un an d’abonnement (41 numéros de la lettre + 5numéros spéciaux consacrés au droit immobilier) au prix de 599 TTC dont 2,1%de TVA au lieu de 769 TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionÀ RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi 347UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERREUNE OFFREEXCEPTIONNELLERésere aux nouveaux abonnés
17mars 2009page8JURIShheebbddooimmobilierRREENNCCOONNTTRREERRAAPPPPOORRTTLe rapport du comité pour la réforme descollectivités locales présenté par EdouardBalladur a été publié. Voici quelquespoints relevés dans ce document.- À propos de la répartition nouvelledes compétences qui estproposée, il n'ya pas de bouleversement mais une clarifi-cation (proposition n°12). Il n'y a aucunchangement pour l'urbanisme etl'aménagement du territoire, mais le comi- « recommande que les PLU relèvent sys-tématiquement du niveau intercommunalou métropolitain, les décisions indivi-duelles restant prises au niveau desactuelles communes ». Pourl'environnement, la compétence régionaleet départementale pour l'eau serait sup-primée ainsi que la compétence départe-mentale pour les déchets, au profit de lacompétence communale. Pour le loge-ment, le département perdrait la compé-tence financement, parc et aides (FSL), quiserait dévolue à la région ou au secteurcommunal. Le département conserveraitl'élaboration du PDH et l'office del'habitat mais uniquement pour les zonesnon couvertes par des métropoles ou com-munautés urbaines.- « La réévaluation des bases locatives[est] une absolue nécessité». Pour cefaire, le Comité suggère que « cette révi-sion se fonde sur des valeurs locativesadministrées qui tiennent compte du mar-ché immobilier ». Il rejette l'idée d'unerévision à l'occasion des mutations immo-bilières et propose que la révision ait lieu« à l'initiative de l'administration fiscale,sur la base de valeurs administrées nondéclaratives tenant compte de la valeurvénale ». Il propose aussi que la loiencadre les transferts de charges qui enrésulterait pour les contribuables et metteen place un mécanisme d'étalement destransferts sur plusieurs années et établisseune procédure automatique de réévalua-tion tous les six ans (proposition n°15).- Pour la taxe professionnelle, le comitérappelle son importance pour les financeslocales (28milliards d'euros). Il propose quesa suppression soit compensée par unautre mode de taxation de l'activité écono-mique, fondée notamment sur les valeurslocatives foncières réévaluées et la valeurajoutée des entreprises (proposition n°16).L’UNPI propose un système de partage des économies des chargesLe président de l’UNPI, Jean Perrin, a proposé ce 12mars de partagerpar moitié avec les locataires le gain de charges résultant des travauxd’économie d’énergie dans les logements.Le rapport Balladur veutréformer la fiscalité locale- En matière de simplificationde lasuperposition des structures administra-tives, le Comité ne fait pas de propositionradicale, qui aurait consisté à supprimerpar exemple les départements, mais il inci-te à des regroupements. Pour Paris, lestrois départements de la petite couronneet Paris seraient remplacés par une structu-re nouvelle, « Grand Paris » (propositionn°18). De même, il propose que les inter-communalités se transforment en com-munes nouvelles (proposition n°9) et pré-conise d'achever avant 2014 la carte del'intercommunalité (proposition n°4).D'autres sont fondées sur l'initiative localepour des regroupements de départements(proposition n°2) ou de régions (proposi-tion n°1).- Le rapport donne aussi des chiffres inté-ressants sur les finances locales. Ainsi, letotal des taxes représente (hors taxe liées àl'urbanisme) 100,5milliards d'euros. Surce total, les volumes les plus importantsviennent de la taxe professionnelle(27,8milliards), puis le foncier bâti (19,6), lataxe d 'habitation (14,6) et les droits demutation à titre onéreux (10,1).(Rapport du Comité pour la réforme des collec-tivités locales au Président de la République endate du 5mars 2009, J.O. du 6mars p.4161).Même si certains l’accusent de préparer uneusine à gaz, Jean Perrin affirme qu’il a voulufaire simple. La mission que Christine Boutina confiée au président de l’association quireprésente les propriétaires privés part duconstat suivant: le Grenelle incite les bailleursà faire des travaux d’économie d’énergie,mais ce sont les locataires qui vont en bénéfi-cier par une réduction de leurs charges.Comment motiver le bailleur à s’engagerdans des travaux? Jean Perrin rappelle quel’article 119 (ex n°46) de la loi sur le loge-ment permet (art. 23-1 nouveau de la loi de1989) une participation du locataire à ladépense sous forme de contribution limitéeà la moitié de l’économie estimée.Quelles sont les modalités proposées parl’UNPI? C’est au bailleur de décider des tra-vaux, mais il faut un accord du locataire, parexemple en raison de la nécessité d’accéderau logement pour les réaliser. Faute d’accordde l’occupant, affirme Jean Perrin, les tra-vaux ne se feront donc pas.Partage par moitiéL’UNPI souhaite éviter tout diagnostic. Lafédération considère que s’il faut ajouter à ladépense de travaux deux diagnostics, l’unavant et l’autre après travaux, cela va tropfortement réduire le gain espéré del’opération. Elle propose au contraire dedemander à l’Ademe d’établir une grille destandards qui fixerait l’économie d’énergie àattendre de telle ou telle catégorie de tra-vaux (isolation de toiture, changement defenêtre, de chaudière…).Les travaux restent financés par le bailleurmais l’économie de charges serait partagéeEn /moisAvant travauxAprès travaux- Loyer- Charges- 3eligne5001205008020Total620600Montant total de la quittanceLes travaux et leur financementMontantdes travauxAides (Ademe, collectivités…)Crédit d’impôt développementdurable (40%, taux moyen, calculésur plafond de 8000)À financer15000-2000-32009800Economied’énergie après travauxRépartition1/2 bénéficie au locataire1/2 est reversée au bailleur4800 /10 ans ou40/mois20/moisen deux. La moitié profiterait directement aulocataire, l’autre moitié serait remboursée aubailleur au moyen d’un versement mensuelnon indexé, dans la limite de 10 ans. En casde départ du locataire, le bailleur pourraitpoursuivre cette facturation avec le locatairesuivant, ou y renoncer en majorant le loyer. Ilreste à savoir comment sera traitée fiscale-ment cette 3eligne: soit complément deloyer, donc imposable, soit remboursementde charges donc hors des revenus fonciers.Jean Perrin conclut qu’il faut que les deux,bailleur et locataire, croient dans ce dispositifdu Grenelle pour s’y engager. Afin que lespropriétaires disposent de conseils fiables etneutres sur les travaux à engager, il prévoit deformer des “conseillers développementdurable”. L’UNPI propose aussi de réduire lesmajorités exigées dans les copropriétés pourvoter les travaux d’économie d’énergie.
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