dimanche 18 mai 2025

350 – 14 avril 2009

AccueilAnciens numéros350 - 14 avril 2009
■ Jurisprudence récente p. 2
Locations meublées
✓ À propos des distributeurs de croissants

Urbanisme
✓ Intangibilité d’une cale d’accès à la mer, dans l’intérêt général des utilisateurs du domaine public maritime

Autorisation de lotir
✓ Travaux de faible importance ne pouvant constituer un début d’aménagement

■ Au parlement p. 3,4
✓ Les sénateurs adoptent la proposition de loi de simplification du droit : réforme de l’indivision, urbanisme commercial, information sur les immeubles, ratification d’ordonnances
✓ Vente des logements d’Icade
✓ Bouclier fiscal
✓ Suppression de la taxe professionnelle
✓ Prêt à taux réduit pour les copropriétés dégradées

■ Réglementation p. 5
✓ Les textes sur l’ECO-PTZ sont parus

■ Marché p. 5
✓ Les ventes de logements anciens s’effondrent en Ile-de-France

■ Réponses ministérielles p. 6
✓ Le tableau hebdomadaire synthétique des dernières réponses publiées

■ En bref p. 7
✓ Au fil du J.O.
✓ Nominations
✓ Bibliographie
✓ Travaux réalisés dans le coeur d’un parc national

■ Rencontre p. 8
✓ Olivier Mitterrand (Nouveaux Constructeurs) :
“Nous avons ployé mais nous ne romprons pas”


JURISPRUDENCERECENTEp.2LocationsmeubléesÀproposdesdistributeursdecrois-santsUrbanismeIntangibilitéd’unecaled’accèsàlamer,dansl’intérêtgénéraldesutilisa-teursdudomainepublicmaritimeAutorisationdelotirTravauxdefaibleimportancenepouvantconstituerundébutd’aménagementAUPARLEMENTp.3,4Lessénateursadoptentlaproposi-tiondeloidesimplificationdudroit:réformedel’indivision,urbanismecommercial,informationsurlesimmeubles,ratificationd’ordonnancesVentedeslogementsd’IcadeBouclierfiscalSuppressiondelataxeprofessionnellePrêtàtauxréduitpourlescopro-priétésdégradéesREGLEMENTATIONp.5Lestextessurl’ECO-PTZsontparusMARCHEp.5Lesventesdelogementsancienss’effondrentenIle-de-FranceREPONSESMINISTERIELLESp.6Letableauhebdomadairesynthé-tiquedesdernièresréponsespubliéesENBREFp.7AufilduJ.O.NominationsBibliographieTravauxréalisésdanslecoeurd’unparcnationalLesyndromedelaPrincessedeClèves“Simieuxn'aimecelui-cidonnercaution”,affirmejolimentl’article1653ducodecivil,évoquantl’optiondel’acheteurtroubléparuneactionenrevendicationetquipeutaussisuspendrelepaie-mentduprix.Laformuledevaitêtreremplacéepar“saufs’ilpréfè-re”parlapropositiondeloidesimplificationdudroitqueviennentd’adopterlessénateurs.Aunomdelapoésie,Jean-PierreSueuraréussiàsauvercettebelleexpression,quidevaitêtreretranchéeduvocabulairejuridique.Ilaaussisauvé“seingprivé”quidevaitpasseràlatrappeauprofitde“signatureprivée”,arguantqu’onauraitdûalorsentoutelogiqueéradiqueraussi“contreseing”et“blanc-seing”.“Échoient”quidevaitêtreremplacépar“sontattribuées”estaussipréservé.Aucimetièredesmotscondamnés,ontrouvele“colonpartiaire”quilaisseplaceau“métayer”,le“commodat”quicèdesaplaceau“prêtàusage”,“l’antichrèse”détrônéeparle“gageimmobilier”,le“réméré”jugémoinsclairquele“rachat”oula“traditionréelle”quis’effaceauprofitdela“remisedelachose”.LesénateursocialisteastigmatiséleprocédéquirelèvedelahachelinguistiqueoulangagièreetdanslequelilvoitlesyndromedelaPrincessedeClèves.Lesénateuradoncréussiàunpeuadoucircetteréformedevocabulaireaunomdel’oasisdepoésiequelelecteurducodecivilpeuttrouverenparvenantàl’article1653etgoûterl’expressiondetoutebeautéqu’emploieaussiJeandelaFontaine…Pourconcluresurcepoint,onpeutd’unepartsedélecteràlalecturedelaPrincessedeClèvesetd’autrepartobjecterqueladifficultédecompréhensiond’untextejuridiquetrouvemoinssouventsasourcedansl’usaged’untermesurannéquedanslerecoursàdesformula-tionsalambiquéesouauxrenvoisenchaînequ’affectionnentlestextescontemporains.Danscemêmetextedesimplificationdudroit,signalonsquelessénateurssontrevenussurlaréformedel’urbanismecommercialconcernantlesextensionsdesurfacescommerciales.AlorsqueletextedelaLMElimitaitlechampdel’autorisationauxextensionsdeplusde1000m2,lenouveautexteréglementelesextensionsd’unensemblecommercialayantdéjàatteintleseuilde1000m2oudevantledépasserparlaréalisationduprojet.LeSénataaussipréciséquelasanctionencasd’exploitationirrégulièreétaitde150parm2.Cettedernièreprécisionestenréalitéparfaitementinutilecarelleadéjàétéapportéeparlaloisurlelogementdu25mars2009(art.114).Sansdoutelesparlementairesentendaient-ilssefairemieuxcomprendredescontrevenants!Lapropositiondeloidoitmaintenantfairel’objetd’unesecondelectureàl’Assembléenationale.BertrandDesjuzeurJURIShheebbddooLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frEDITONUMERO 35014AVRIL 2009ISSN1622-14199EANNEEAU SOMMAIRE..immobilierRENCONTRE p.8 Olivier Mitterrand (Nou-veaux Constructeurs):“Nous avons ployé mais nousne romprons pas”JURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786site internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction: Ber-trand Desjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr Secrétariat: Sabine Petit A participé à ce numéro: Hélène Lécot JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARLde presse au capital de 10000euros constituée en août2002 pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17 APE 5813Z Action-naires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0209 I 80129 Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnementpour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux): 769 TTC (753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand Desjuzeur Impression: Com-Copie Clamart Gestion des abonnements: logiciel Loïc Lavoine
14avril 2009page2JURIShheebbddooimmobilierAACCTTUUAALLIITTEEAACCTTUUAALLIITTEE DDEE LLAA JJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEELocations meubléesÀ propos des distributeurs decroissants…(CE, 8eet 3esous-sections, 5 fév. 2009, n°307077)À l’issue d'une vérification de comptabilité,l'administration avait remis en causel'assujettissement à la TVA de la sociétéD., autitre de son activité de location meublée, sur lefondement l'article 261 D du CGI. La société acontesté les redressements.«Considérant […] que la sociétéD., qui donnaiten location quatre-vingt-quatorze studios à desétudiants, n'a employé qu'un seul salarié qui étaitaffecté au gardiennage, à l'accueil et à l'entretiendes locaux entre 7 et 11heures et 16 et 20heures;que si les résidents pouvaient y prendre leur petit-déjeuner, la société mettait seulement à leur dis-position un appareil automatique distribuant desboissons et des croissants, que les contrats ne pré-voyaient pas de fourniture de linge de maison, lesrésidents pouvant s'en procurer moyennant unsupplément et que le nettoyage des chambresétait mensuel, les nettoyages supplémentairesétant facturés en sus; qu'en déduisant de ces faits[…] que la société ne mettait pas à la disposi-tion de sa clientèle des prestations dans desconditions similaires à celles proposées pardes établissements d'hébergement à carac-tère hôtelier exploités de manière professionnel-le, la cour n'a ni commis d'erreur de droit ni procé- à leur inexacte qualification juridique ».Observations de Jurishebdo: Les faits de cetteaffaire se déroulaient sous l’empire de l’ancienl'article 261D CGI, version que le Conseil d’Etatavait jugée trop restrictive: les 4 prestations lis-tées par le b de l’article (petits déjeuner, nettoya-ge quotidien, fourniture de linge et réception)étaient autant de conditions cumulatives pourrecevoir la qualification de services assimilables àdes services hôteliers, et donc bénéficier de laTVA. Cette approche était contraire à celle rete-nue par l'article 13 de la 6edirective du 17mai1977 (CE, 11juillet 2001, n°217675). Aussi, la LFR2002 a-t-elle modifié l’article 261D, pour préciser,en accord avec la jurisprudence du Conseild’Etat, que la fourniture de trois des 4 presta-tions mentionnées devait suffire. Le Conseil rap-pelle ici l’objectif de ces dispositions: la soumis-sion à la TVA ne se justifie que s’il y a concurren-ce avec le secteur hôtelier. Autrement dit, il y aune différence entre un service de petit-déjeu-ner et un distributeur de croissants, de mêmequ’entre une réception disponible nuit et jour etun gardien ubiquiste (dans le même sens: CE,27février 2006, n°258807).UrbanismeIntangibilité d’une cale d’accès à lamer dans l’intérêt général des utili-sateurs du domaine public maritime(CE, 8eet 3esous-sections, 13 fév. 2009, n°295885)En 1999, la communauté de communes de Saint-Malo avait fait construire une cale d'accès à la mer,dont une association avait demandé la démolitiondevant les tribunaux. La communauté de com-munes soutenait en défense que l'intérêt généralcommandait de ne pas démolir un ouvrage.« Considérant que, lorsque le juge administratifest saisi d'une demande tendant à l'annulationd'une décision rejetant une demande de démo-lition d'un ouvrage public […] il lui revient deprendre en considération, d'une part, les incon-vénients que la présence de l'ouvrage entraînepour les divers intérêts publics ou privés enprésence et notamment […] pour le propriétai-re du terrain d'assiette de l'ouvrage, d'autrepart, les conséquences de la démolition pourl'intérêt général[…];Considérant […] que l'activité conchylicole dusecteur concerné occupe une place importantedans l'économie locale et qu'elle représente unepart notable de la production conchylicolenationale; qu'aucune autre cale d'accès à la mern'étant située à moins de 2km à vol d'oiseau del'ouvrage litigieux, celui-ci est de nature à facili-ter l'exploitation des nombreux parcs qui sontsitués à proximité; qu'en permettant d'éviter lesmouvements fréquents de tracteurs et autresengins sur l'estran et sur des cales utilisées pourla navigation de plaisance, il présente un intérêtcertain pour la sécurité des exploitants, des plai-sanciers et des estivants; qu'enfin, eu égardnotamment à sa configuration, la cale […] n'aqu'un impact limité sur le paysage, la faune et laflore du site; que, par suite, […] la démolition dela cale des Moulières porterait uneatteinteexcessive à l'intérêt général».Observations de Jurishebdo: «Ouvrage publicmal planté ne se détruit pas». L’adage n’est plusvrai. Cependant, la remise en cause du principeséculaire de l’intangibilité des ouvrages publicsopéré par le Conseil d’Etat en 2003 (CE, 29jan-vier 2003, n°245239) pas n’était destinée àouvrir la voie à des destructions systématiques.Bien au contraire, nombreux seront encore lesdemandeurs qui, après des années de procédu-re, n’obtiendront pour lieu et place de la démo-lition que de modestes dommages et intérêts.Car la démolition reste l’exception. On com-prend pourquoi: cela exposerait l’administrationà un risque financier considérable. La révolutiona néanmoins eu lieu, juridiquement parlant:désormais, le juge opère un « bilan préalable ».Les arguments à ce stade ne sont plus juridiques,mais économiques, écologiques, sécuritaires. Laprésence d’un seul motif d’intérêt général plai-dant en faveur du maintien de l’ouvrage per-mettra au juge d’éviter l’injonction de démoli-tion. En l’espèce, l'activité conchylicole et touris-tique de la région.Autorisation de lotirTravaux de faible importance nepouvant constituer un débutd’aménagement(CE, 4eet 5esous-sections, 6mars 2009, n°305905)En 2001, une association avait demandé au mai-re d'user de ses pouvoirs de police pour faireconstater la poursuite irrégulière des travauxengagés par la société immobilièreO., en raisonde la caducité de l'autorisation de lotir, délivréeen 1993.« Considérant […] qu'il résulte des dispositionsde l'article R. 315-30 du code de l’urbanisme,alors en vigueur, que l'exécution de travauxd'aménagement interrompt le délai de caducitéde dix-huit mois fixé par les dispositions de cetarticle; que la cour, qui n'a estimé que de maniè-re surabondante que ce début de travaux avaiteu pour finalité pour la société requérante defaire échec à la caducité de l'autorisation, a pujuger […] que, eu égard à leur nature et àleur faible importance, ces travaux ne pou-vaient constituer un commencement detravaux d'aménagement, au sens des disposi-tions de l'article R. 315-30, susceptiblesd'interrompre le délai de caducité ».Observations de Jurishebdo: Depuis la réformedes autorisations d’urbanisme, les lotissementssont soumis au droit commun de la péremptionde l’article R.424-17 du CU, à savoir deux ans àcompter du moment les travaux sont entre-pris. Les nouvelles dispositions ont tenu comptedes difficultés posées par la notion de commen-cement des travaux - possibilité de « simuler » ledébut d’exécution -, puisqu’il prévoit que leurinterruption pendant plus d’une année entraîneégalement la caducité. Parallèlement, du côtéde la jurisprudence, cette espèce témoigne de lavigilance des juges face à de simples travaux pré-paratoires.À noter, dans le cadre du plan de relance, que ledélai de validité des permis et des décisions denon-opposition, en cours ou délivrées d'ici au31décembre 2010, est porté à trois ans (décretn°2008-1353 du 19décembre 2008). H.L.Page réalisée par Hélène Lécot
14avril 2009page3JURIShheebbddooimmobilierAACCTTUUAALLIITTEE PPAARRLLEEMMEENNTTAAIIRREEl’application de la loi de l’archéologie pré-ventive est supprimée (abrogation de l’art.14 de la loi du 17janvier 2001), ainsi quecelle concernant le bilan de l'applicationdes aides fiscales en faveur del'investissement locatif (abrogation del’article 40 IV de la loi ENL).Les sénateurs ont poursuivi l’examen dutexte le 25mars. L’article 33 bisautorise leGouvernement à modifier par ordonnancele code des collectivités territoriales. Il a étévoté (JO déb. Sénat 26mars, p.3368).André Santini a obtenu le vote d’un autreamendement (n°154) autorisant une nou-velle ordonnance pour modifier les codesdes transports, des mines, de l’énergie etde l’environnement (voté p.3373). Le voted’un amendement n°148 clarifie le rôlerespectif des commissions d’accessibilitécommunales et intercomununales(p.3379).L’article 42voté (p.3380) modifie l’articledu code du patrimoine sur l’archéologiepréventive. Il autorise des délégations(par exemple du conseil municipal au mai-re) pour prendre des décisions relatives àl’exécution des diagnostics d’archéologiepréventive.L’article 43autorise la modification par lepréfet des directives territorialesd’aménagement lorsque la modificationne porte pas atteinte à son économiegénérale.Information sur les immeublesL’article 46, qui crée un art. L 107 A dans lelivre des procédures fiscales donne le droità toute personne d’obtenir des infor-mations sur les immeublessur lesquelselle possède un droit réel immobilier. Deplus, toute personne peut obtenir desinformations relatives à un immeubledéterminé: références cadastrales, adresse,valeur locative cadastrale, noms et adressesdes titulaires de droits sur ces immeubles.Ce texte sera précisé par décret (votep.3385). L’article 47vise à créer des basesde données géographiques nationales deréférence sur le découpage parcellaire etles adresses des parcelles (voté p.3387).Explications de Richard Yung: le cadastremet à jour le parcellaire soit les plus petitesunités des plans topographiques, l’IGN estchargé d’une mission de cartographie. Lesénateur explique que cet article a poureffet de concéder à l’IGN le statut de réfé-rentiel de l’information géographique enFrance. Un amendement (n°141) a toute-Les sénateurs adoptent la proposition de simplification du droitLa proposition de loi de simplification du droit a été votée le 25mars auSénat. Le texte, largement augmenté, est renvoyé à l’Assemblée pour uneseconde lecture.C’est André Santini, secrétaire d’Etat à lafonction publique, qui est intervenu auSénat le 24mars pour s’exprimer au nomdu Gouvernement sur la proposition de loide simplification du droit qui avait étéadoptée par l’Assemblée le 14octobre2008. Le rapporteur Bernard Saugey sou-ligne que le texte (49 articles) comporte 6habilitations législatives, ratifie 25 ordon-nances et modifie, supprime ou crée 1900articles de loi et supprime une centaine derapports (JO déb Sénat, 25mars p.3234).Réforme de l’indivisionJacques Mézard annonce un amendementde suppression de l’article 4 qui réforme lerégime des biens indivis car la loi du23juin 2006 a déjà opéré une réforme surce point (p.3238).L’article 4crée un article815-5-1 dans lecode civil qui permet à deux tiers des indi-visaires de demander au juge la vente dubien. Selon le sénateur, il s’agit d’uneatteinte aux droits des minoritaires(p.3260). Bernard Saugey répond que letexte prévoit des garanties: autorisationdu TGI, pas d’autorisation en cas d’atteinteexcessive aux droits des autres indivisaires,vente sous forme de licitation. L’article aété voté (p.3261).L’article 5concerne la copropriété(parexemple sur le conseil syndical ou la repré-sentation des copropriétaires en assem-blée). Il a été voté sans changement (lirejurishebdo n°328 et notre spécial du22novembre 2008).L’article 6traite des surélévationsd’immeubles en copropriété. Jean-PierreSueur a tenté, mais sans succès, de fairepréciser que ces dispositions sont mises enœuvre, sans préjudice des prérogatives del’ABF (amendement n°104). L’article 6 adonc été voté sans changement (p.3263).L’article 6 bisautorise la reconstructionàl’identique d’un bâtiment détruit parsinistre depuis moins de 5 ans, s’il a étérégulièrement édifié et sauf dispositioncontraire du PLU. Le texte a été assoupli:le délai a été porté à 10 ans et le terme“détruit” complété par celui de “démoli”et l’article a été adopté (p.3263).Jean-Pierre Sueur a retiré un amendementrelatif au droit de retrait des associés dansles sociétés d’attribution d’immeubles enjouissance à temps partagé, car le sujetdoit être traité dans le projet de loi sur letourisme.L’article 7touche au vocabulairejuri-dique, procédé qui, selon Jean-PierreSueur, relève de la hache linguistique. Aunom de la poésie, il a réussi à sauver“seing”, “échoient” et “si mieux n’aime”(vote de l’amendement n°106, p.3266)l’article a alors été voté.L’article 7 bismodifie les références de ren-voi de l’article L 111-12 du CCH auxarticles1792 à1792-7 du code civil (voteavec amendement de précision, p.3267).Urbanisme commercialÉlisabeth Lamure a défendu un amende-ment (n°124) relatif à l’urbanisme com-mercial. Elle propose que toute extensionde la surface d’un ensemble commercialayant déjà atteint le seuil de 1000m2oudevant le dépasser après la réalisation duprojet est soumise à l’autorisation de laCDAC (modification de l’article L 752-1 ducode de commerce). L’amendement préciseaussi que la sanction de 150 en casd’exploitation irrégulière se calcule par m2exploités illicitement. L’amendement a étévoté (p.3302).D’autres articles visent des sujets divers:modification par ordonnance du codeforestier (art. 28 quater), les litiges entreavocats (art. additionnels après l’article 28quinquies).L’article 29abroge de nombreux textes.Une multitude de rapports sont supprimés:abrogation de l’article L 441-10 in fine duCCH qui impose la présentation d’un rap-port au Parlement sur le supplément deloyer de solidarité et de l’article L 442-5 al.1 qui prévoit un rapport sur l’occupationdes logements HLM, de l’art. 142 de la loiSRU imposant un rapport sur l’évaluationterritorialisée des besoins de logements.Toutefois, un nouvel article101-1 du CCHprévoit, tous les deux ans un rapport sur lasituation du logement en France quireprend les thèmes des deux rapports sup-primés et en ajoute d’autres.L’obligation de fournir un rapport sur
14avril 2009page4JURIShheebbddooimmobilierAACCTTUUAALLIITTEE PPAARRLLEEMMEENNTTAAIIRREEfois précisé que le plan cadastral est ladonnée de référence en matière de décou-page parcellaire et de représentation dubâti.L’article 51vise le régime applicable auxinstallations classéespour mieux pro-portionner aux risques encourus lescontraintes imposées aux exploitants, selonJacqueline Panis, rapporteur. Elle a obtenule vote de l’amendement n°15 qui suppri-me la validation législative de la notiond’aléa qui figurant dans une circulaire de2005 (p.3390).L’article 54modifie l’article L332-15 ducode de l’urbanisme et prévoit que lebénéficiaire du permis de construire estredevable du coût d’extension de la frac-tion du réseau d’électricitésituée sur leterrain d’assiette de l’opération (p.3392).Les articles 56et suivants visent le droitpénal.Ratification de dizainesd’ordonnancesL’article 66 bisratifie 28 ordonnances.Exemples: ordonnances du 6juin 2005 surles procédures de passation des marchéspublics des collectivités locales, du 21avril2006 sur le code de la propriété des per-sonnes publiques, du 18décembre 2008réformant le droit des entreprises en diffi-culté et du 30janvier 2009 sur la fiducie.Le IX de cet article modifie certains articlessur la fiducie. Alors que le décès du consti-tuant met en principe fin à la fiducie, il estdésormais prévu, à titre dérogatoire, uneexception à cette règle lorsque la propriétéd’un bien a été cédée à titre de garantied’une obligation en vertu d’un contrat defiducie (art. 2488-1 nouveau du code civil).Le XIV de l’article 66 bis (amendement 27bis présenté par Jean Arthuis) ratifie 9ordonnances supplémentaires en matièrede droit financier, il modifie la rédactionde l’article 210 E du CGI, c’est-à-dire lerégime SIIC d’imposition de faveur desplus-values immobilières. Le libellé dessociétés visées est modifié dans un sens quiimpose que les titres des sociétés ou lesparts de SCPI soient offertes au public. Cet-te disposition doit entrer en vigueur le1eravril 2009. L’amendement a été voté(p.3247).Un autre amendement (n°146) ratifiel’ordonnance qui transpose la directiveanti-blanchiment du 26octobre 2005.L’ensemble du texte a été voté (p.3433).Bouclier fiscalLe groupe CRC a défendu le 26mars auSénat une proposition de loi visant à sup-primer le bouclier fiscal. Elle a été repous-sée et Philippe Marini a rappelé à cetteoccasion sa suggestion de supprimer lebouclier fiscal avec l’ISF, tout en créant unenouvelle tranche d’impôt sur le revenu (JODéb. Sénat 27mars, p.3495). Jean Arthuiss’est aussi prononcé pour l’adoption de cetriptyque (p.3512), mais contre la suppres-sion isolée du bouclier. La proposition deloi a été rejetée (p.3523).Défendant le principe du bouclier fiscal, enréponse à une question de Bernard Vera,le secrétaire d’Etat André Santini avaitindiqué quelques jours plus tôt qu’en2007, les départs du territoireont baisséde 15% et les retours ont augmenté de10%. Il y voit un lien avec la mise en placedu bouclier fiscal (JO déb. Sénat 20mars,p.3188).Questions oralesVente des logements d’IcadeInterrogée par Nicole Borvo-Seat sur lepatrimoine logements d’Icade, ChristineBoutin confirme que l’objectif de cettesociété, est de vendre l’ensemble dupatrimoine (35000 logements)à unseul groupe ou une seule association debailleurs sociaux. Il reste à définirl’ensemble du montage financier (JO déb.Sénat, 18 fév. p.1963).Un prêt à taux réduit pour lescopropriétés dégradéesPour les aides aux copropriétés dégradées,la ministre du logement confirme à Chris-tiane Demontès que le dispositif de préfi-nancement des subventions par la Caissedes dépôts a été supprimé, mais que ledécret d’application de la loi sur le loge-ment devrait comprendre, au titre desemplois du 1% un dispositif de prêt à tauxréduit pour compléter le financement destravaux qui bénéficient d’aides de l’Anah(JO déb. Sénat, 18 fév. p.1965).Formation des architectesIl appartient aux commissions ad hoc desécoles nationales supérieuresd’architecture d’apprécier la conformitédes fonctions exercées dans le cadre de lamise en situation professionnelle parl’architecte. Cette mise en situation doits’effectuer “dans les milieux de la maîtrised’œuvre” ce qui, suppose plutôt le cadred’uneagence d’architecture privée, carles services publics sont plutôt maîtresd’ouvrage (JO déb. Sénat 4mars, p.2240).Impact de la réforme des aidesfiscales sur la construction de rési-dences pour personnes âgéesRémy Pointereau s’inquiète du recentragede l’aide à l’investissement sur certainstypes de résidence et sur la limitation géo-graphique du dispositif Scellier. HervéNovelli lui confirme que trois types de rési-dences accueillant des seniors peuventbénéficier de la réduction d’impôt (établis-sements de services sociaux accueillant despersonnes âgées, logements d’accueil fami-lial salarié, établissements de santé dispen-sant des soins de longue durée avec héber-gement). Quant au dispositif Carrez-Scel-lier, il est clairement réservé à certaineszones sous tension du territoire.(JO déb. Sénat 4mars p.2249).Suppression de la taxe profes-sionnelleChristine Lagarde a confirmé à JacquesMézard l’intention des pouvoirs publics desupprimer la taxe professionnelle. Mais “labase foncière subsistera”. Pour la ministre,“la partie foncière, en particulier le foncierindustriel, doit demeurer un élément debase extrêmement important”. Autrespistes évoquées: fractions supplémentairesde TIPP, taxe sur les conventionsd’assurance, TVA (JO déb. Sénat, 6mars,p.2451).Le propos de Pierre Mauroy lors d’undébat sur la réforme des collectivitéslocales confirme le souhait que soit conser- un lien entre les entreprises et le terri-toire elles sont implantées. L’ancien pre-mier ministre demande aussi que le mon-tant des recettes des collectivités soitgaranti par une autre recette fiscale dyna-mique et que la réforme de la fiscalité soitglobale (JO déb. Sénat, 19mars, p.3125).Éoliennes: de l’ordre!Hubert Falco indique à la sénatrice Anne-Marie Escoffier que le Gouvernement sou-haite réaliser le développement deséoliennes, de manière ordonnée, en évi-tant le mitage du territoire en favorisant laconstruction de parcs éoliens de taille plusimportante qu’actuellement, dans deszones préalablement identifiées (JO déb.Sénat 18mars, p.3024).
14avril 2009page5JURIShheebbddooimmobilierRREEGGLLEEMMEENNTTAATTIIOONNMMAARRCCHHEESSLes textes sur l’ECO-PTZ sont parusTypes de travauxPlafondde l’avance1.Combinaison d’au moins 2actions efficaces d’améliorationde la performance énergétique dulogement ou du bâtiment:aisolation thermique des toituresbisolation thermique des mursdonnant sur l’extérieurcisolation thermique des paroisvitrées et portesdonnant surl’extérieurdinstallation, régulation ou rem-placement des systèmes dechauffage, le cas échéant associésà des systèmes de ventilation éco-nomiques et performants ou deproduction d’eau chaude sanitaire(ECS)einstallation d’équipements dechauffageutilisant une sourced’énergie renouvelablefinstallation d’équipements deproduction d’ECSutilisant unesource d’énergie renouvelable2 actions:200003 actions:300002.Travaux permettant d’atteindreune performance énergétiqueglobale minimale du logementen limitant la consommationd’énergie du bâtiment, l’ECS, lerefroidissement l’éclairage et lesauxiliaires sous un seuil300003.Travaux de réhabilitation de sys-tèmes d’assainissementnon col-lectif par des dispositifs neconsommant pas d’énergie10000Travaux éligibles (art. R 319-17)- fourniture et posed’équipements, produitset ouvrages nécessaires aux travauxd’économie d’énergie- déposeen mise en décharge des équipe-ments existants- maîtrise d’œuvreet études- assurancemaître d’ouvrage- travaux induitsprécisés par l’art. R 319-18,pour chaque catégorie.Documents à fournir (art. R 319-19)- dated’achèvement des travaux- justificatif de l’utilisation du logement com-me résidence principale(ou engagementd’affectation à un tel usage dans les 6 mois)- dernier avis d’imposition- descriptifde travaux et devis- montantprévisionnel des dépenses de tra-vaux d’économie d’énergieTrois décrets et un arrêté du 30mars permet-tant l’application du nouvel Eco-PTZ ont étépubliés au J.O du 31mars (p.5602 et s.).Le premier décret(n°2009-344) dont lesarticles sont intégrés au CCH (articles R 319-1et suivants), prévoit 3 cas de demandedel’avance:- par un propriétaire,- par le syndicat des copropriétaires,- demande concomitante pour le coproprié-taire et le syndicat.Il est précisé que l'affectation à titre de rési-dence principaledoit être effective dans ledélai de 6 mois suivant la date de clôture del'avance. Cette date est celle l'emprunteur transmet les éléments justifiantqu'il a réalisé les travaux.L'octroi d'une avance interdit l'usage dulogement à titre de location saisonnière oude résidence secondaire ainsi qu'une trans-formation en local professionnel ou com-mercial.La vente ou la donation du logement entraî-ne le remboursement du capital restant dû.Le versementde l'avance se fait en une ouplusieurs fois sur la base de devis ou de fac-tures. Aucun versement ne peut interveniraprès un délai de 3 mois suivant la clôture del'avance. Le remboursement s'effectue parmensualités constantes.Le décret fixe le montant du créditd'impôt accordé aux banquesen com-pensation de l'absence d'intérêts (art. R 319-9). Il est prévu une convention type entre labanque et l'Etat.Le 2e décret(n°2009-346) définit la listedes travaux qui peuvent être subventionnés.En 3 points et 6 actions (voir tableau)Le plafond de l'avance est de : Pour le bouquet de travaux « combinaisond'actions »:- 30000euros pour les travaux comportantau moins 3 des 6 actions prévues,- 20000euros pour les travaux comportantseulement 2 des 6 actions prévues. Pour les travaux permettant d'atteindreune performance énergétique globale mini-male: 30000euros. Pour les travaux de réhabilitation des sys-tèmes d'assainissement non collectif:10000euros.La durée de l'avance est comprise entre 36 et180 mois, la durée de base est de 120 mois.En principe, l'avance ne peut pas être accor-dée pour des travaux déjà commencés, maisà titre transitoire, pour les avances émisesjusqu'au 30juin 2009, les travaux peuventavoir été commencés à compter du 1ermars2009.Les 7 actions d'amélioration de la per-formance énergétique sont précisées parl'arrêté.Pour les travaux d'économie d'énergie per-mettant d'atteindre une performance éner-gétique globale minimale, les bâtiments doi-vent être postérieurs au 1erjanvier 1948. Ilfaut atteindre, après travaux, une consom-mation maximalede : 150kWh/m2/an, si elle est, avant travaux,supérieure ou égale à 180kWh/m2/an 80kWh/m2/an, si elle est, avant travaux,inférieure à 180kWh/m2/an.Ces chiffres sont modulés en fonction de lazone climatique et de l'altitude du logement.Sont fournis par l'arrêté: les formulaires types de devis: pour lebouquet de travaux, pour l'atteinte d'uneperformance énergétique minimale et pourles dispositifs d'assainissement non collectif les formulaires types de facturespour ces3 catégoriesLe dernier décret(n°2009-347) est relatifaux obligations déclaratives et aux modalitésde détermination et d'imputation du cré-dit d'impôt en faveur des établissements decrédit qui accordent des avances.Logements anciens: les ventess’effondrent en Ile-de-FranceLes statistiques de la chambre des notairesmontrent, pour le 4etrimestre 2008 uneffondrement des ventes.Si le nombre des transactions a reculé de25,7% entre le 4etrimestre 2007 et le 4etrimestre 2008, la décrue a atteint 40%entre le 1ertrimestre 2008 et le 1ertrimestre2009. Les notaires estiment qu’il s’agiraprobablement du point bas de la crise.Les prix résistent en moyenne: la baisse enun an a été de 0,6% au cours de l’année2008 pour l’Ile-de-France. Paris reste enhausse (+2,6%) ainsi que les Hauts-de-Seine(+1,2%) alors que la grande couronne recu-le de -3,2% (maisons et appartements).Pour l’année 2009, les notaires prévoientune baisse des prix de 5% à Paris et enpetite couronne, mais une baisse de 10%en grande couronne, mais avec un marchébien plus contrasté ou sélectif.4etrimestre2008prix au m2en ÉvolutionannuelleParis6520+2,5 %Hauts de Seine46300,0%Seine-St-Denis2930-0,6%Val-de-Marne3750-0,9%Prix des appartements anciens
14avril 2009page6JURIShheebbddooimmobilierRREEPPOONNSSEESS MMIINNIISSTTEERRIIEELLLLEESSRéférences(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations24mars 2009ANp.2821n°18669Delphine Batho,S.R.C., Deux-SèvresTaxe foncière et crédit-bailEconomieLa valeur locative des immobilisations acquises àla suite d'apport, de fusion ou de cessiond'établissement ne peut être inférieure à unevaleur plancher de 4/5ede son montant avantl'opération. Mais une cession de locaux nus nepeut être regardée commune cessiond'établissement. La valeur locative doit être cal-culée d'après le prix d'acquisition. Il en va demême pour une levée d'option d'achat d'uncontrat de crédit-bail portant sur des locaux nus.La réponse précise lesmodes de calcul.24mars 2009ANp.2822n°25682Jean-Claude Flory,UMP, ArdèchePrésence des chambresconsulaires aux CDECEconomieLa présence de chambres consulaires dans les CDEC est contraire auprincipe européen de libre établissement. La composition des nouvellesCDAC est régie par l'article L 751-2 du code de commerce. Mais les cham-bres consulaires sont consultéeslors de l'élaboration des SCOT et des PLU.24mars 2009ANp.2826n°31073Valérie Rosso-Debord,UMP, Meurthe-et-MoselleRevenus fonciers. Déduc-tion des cotisations ver-sées aux chambres depropriétairesBudgetLes cotisations versées aux chambres syndicales qui fournissent aide etinformationà la gestion des immeubles donnés en location sontdéductibles des revenus fonciers. En revanche, les cotisations versées àdes organismes qui ont pour objet la défenseet représentation de leursadhérents, sans fournir de prestations individualisées liées à la gestion del'immeuble ne sont pas déductibles (réf. Instruction du 23mars 2007).24mars 2009ANp.2830n°34365Pierre Forgues,S.R.C., Hautes-PyrénéesDifférence de traitementdes PSMV et des ZPPAUPdans le nouveau régimeMalrauxEconomieDepuis la réforme du régime Malraux (art. 84 de la loi de finances pour2009), l'avantage fiscal est une réduction d'impôt retenue, dans la limited'une dépense de 100000 par an et fixé à 40% dans les secteurs sauve-gardés et 30% dans les ZPPAUP. L’écart s’explique car le plan de sauveg-arde et de mise en valeur est un document d'urbanisme alors que laZPPAUP est une servitude d'utilité publique à fin purement esthétique.Le PSMV peut imposer des démolitions et des modifications de construc-tion, mais non le PSMV.24mars 2009ANp.2834n°35964Bernard Brochand,UMP, Alpes-Mar-itimesDroits de mutation etbaisse du marché immo-bilierEconomieLe montant des droits perçus par les collectiv-ités a augmenté de 11% par an de 2000 à2007, quand l'inflation était de 1,8% par an.Les collectivités s'administrent librement, l'Etatn'a pas à compenser les variations cycliquesdes recettes transférées aux collectivités.Un sujet, ô combiend’actualité…24mars 2009ANp.2849n°40308Jean-ClaudeSandrier,GDR, CherCharges de copropriétéventedu lotEconomieLorsque le lot est vendu, le trop-perçu decharges est restitué à celui qui est propriétairelors de l'approbation des comptes. Si la venteintervient avant l'approbation des comptes, ilappartient au vendeur de convenir avecl'acquéreur pour formaliser les différencesentre provisions versées et dépenses réelles.Liberté est donc laisséeaux parties de rédigerune clause pour régler laquestion.24mars 2009ANp.2908n°36693Muriel Marland-Militello,UMP, Alpes-Mar-itimesExtension du diagnosticélectriqueaux locations?LogementDepuis le 1erjanvier 2009, l'article L 134-7 du CCH impose un état relatif àl'installation intérieure d'électricité lors des ventes de logements. Son exten-sion au secteur locatif n'a pas par utile, car la loi de 1989 impose la remised'un logement décent, notion précisée par le décret du 30janvier 2002.31mars 2009ANp.3094n°38310Bernard Perrut,UMP, RhôneCaducité des permis deconstruireEcologieLe décret publié le 19décembre 2008 a portéde 2 à 3 ans la durée de validité des permis deconstruire (permis en cours ou délivrés d'ici le31décembre 2010). Cette mesure ne fait pasobstacle à la prorogation des autorisations quipeut être demandée sur le fondement desarticles R 424-21 et 23 du code de l'urbanisme.La durée totale maxi-male de validité du per-mis ou de la déclarationpréalable est donc de 4ans.31mars 2009ANp.3127n°40692Richard Maillé,UMP, Bouches-du-RhôneVente en viager. Protec-tion du créditrentierJusticeLe créditrentier bénéficie d'un privilège immobilier spécial de premierrang. Des pistes sont explorées pour améliorer la protection du créditren-tier: rendre obligatoire la souscription d'une garantie financière pourl'acquéreur, s'il agit dans le cadre d'une activité professionnelle ou quel'acquéreur qui achète un bien au cours d'une procédure collective sevoit transférer l'obligation de verser la rente.31mars 2009ANp.3128n°10489Patrick Bloche,S.R.C., ParisCongé pour vente, bauxde la loi de 1989LogementL'offre de vente résultant d'un congé pour vente du bailleur doit corres-pondre exactement aux locaux loués. Est nulle une offre de vente d'un appar-tement et d'un parking qui ne mentionne pas la cave louée (Civ. 3e, 21juin2000). Il n'est pas prévu de modifier la loi qui est suffisamment protectrice.À nos abonnés::le texte complet des réponses ministé-rielles peut vous être faxé ou envoyépar mél sur simple demande.
14avril 2009page7JURIShheebbddooimmobilierEENN BBRREEFFBBIIBBLLIIOOGGRRAAPPHHIIEENominationsCabinets ministérielsIndustrie et consommation: Alexan-dra Goujon est nommée conseillèretechnique auprès de Luc Chatel (arr. du20mars, J.O. du 31, @).Plan de relance: Régine Leduc estnommée conseillère technique dePatrick Devedjian (arr. du 16mars 2009,J.O. du 31mars, @).Développement de la régioncapitale: Guillaume Jublot est nomméchef de cabinet et Florence Castel estnommée conseillère de Christian Blanc(arr. du 9mars, J.O. du 31mars, @ etarr. du 30mars, J.O. du 3avril, @).SGAR: Charles Moreau est nommésecrétaire général pour les affairesrégionales auprès du préfet de larégion Auvergne (arr. du 1eravril, J.O.du 3, @).Au fil du J.O.La liste des immeubles protégésau titre des monuments historiques en2008 a été publiée au J.O. du 1eravril2009 (p.5779).Travaux réalisés dans le cœurd’un parc national.Dans les espaces urbanisés, les travauxd'entretien (sauf d'entretien) sont sou-mis à l'autorisation spéciale del'autorité administrative. (art. L 331-4).Le nouvel article R 331-19 du code del'environnement distingue les travauxsont soumis qui ne sont pas soumis àautorisation d'urbanisme, il faut alorsadresser la demande d'autorisation àl'établissement public du parc.L'absence de réponse du directeur duparc ou du préfet dans le délai de 3mois vaut décision implicite de rejet. Siles travaux sont soumis à autorisationd'urbanisme, les demandesd'autorisation sont à adresser àl'autorité compétence pour délivrerl'autorisation d'urbanisme, selon lesprocédures du code de l'urbanisme.(Décret n°2009-377 du 3avril 2009 relatifaux parcs nationaux, J.O. du 4avril,p.5951).Trois nouveaux opérateursd’archéologie préventivesontagréés: il s’agit du service départemen-tal d'archéologie du Loiret, du servicearchéologique de Reims Métropole, dela société Archéoloire et du servicearchéologique départemental des Yve-lines (arr. des 23février 2009, 12 et13mars, J.O. du 3avril, p.5905).>Le Carnet d’adresses de l’immobilier s’estenrichi de la ville et a englobé le carnetd’adresses des collectivités locales. Il s’appelledésormais Carnet d’adresses del’immobilier et de la ville”. Dans cette 21eédition, ce carnet recense 2500 sociétés ouorganismes et 8600 dirigeants. Plus quejamais un ouvrage de référence pour notresecteur!Edité par Innovapresse: 1000 pages,165euros. Tél. 0148240897.>Le risque pénal dans les opérationsimmobilières. Avocats chez Lefèvre, Pelle-tier & Associés, Pascaline Déchelette Tolot etAlexandre de Konn ont dans cet ouvrageédité par Le Moniteur, recensé toutes lesinfractions encourues à l’occasion des diffé-rentes phases d’une opération: terrain,construction, achat et vente de l’immeuble,intermédiaires, gestion et marchés publics.L’ouvrage traite chaque infraction sous for-me de fiche comportant les références destextes et de la jurisprudence. On y trouveaussi des indications sur les infractions géné-rales et la procédure.Dans sa préface, Hugues Périnet-Marquet,professeur à Paris II, relève qu’en droit pénalimmobilier, la prison ferme est rare, mais quela crainte vient davantage des peinesannexes comme les interdictions profession-nelles ou les remises en état. Il souligne lesréussites du droit pénal immobilier qui a parexemple mieux préservé nos côtes que cellesd’Espagne, mais il appelle néanmoins à uneréforme pour faire passer certaines infrac-tions dans le domaine de la responsabilitécivile. Un recueil que ne sauraient négligerles opérateurs…504 pages. 59.www.editionsdumoniteur.comNOM:PRENOM:FONCTION:SOCIETE:ADRESSE:TELEPHONE:FAX:MEL: TVA intracom.:SIGNATURE:BULLETIN D’ABONNEMENT «PRIVILEGE »20%de réduction sur l’abonnementJURIShheebbddooimmobilierOUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscription à JURIShebdoqui m’est réservéesoit un an d’abonnement (41 numéros de la lettre + 5numéros spéciaux consacrés au droit immobilier) au prix de 599 TTC dont 2,1%de TVA au lieu de 769 TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionÀ RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi 350UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERREUNE OFFREEXCEPTIONNELLERésere aux nouveaux abonnés
14avril 2009page8JURIShheebbddooimmobilierRREENNCCOONNTTRREEÉchapper au catastrophisme?« 2008 a été une année difficile » résume Oli-vier Mitterrand, fondateur du groupe et pré-sident du Directoire. Sans surprise, les chiffresne sont pas bons. Créé en 1972, Les Nou-veaux Constructeurs (LCN) s’est positionnédans plusieurs grandes agglomérations euro-péennes. Présent en France, en Espagne, enAllemagne et en Pologne, le groupe a subide plein fouet le retournement des marchéseuropéens. Au 31décembre 2008, le chiffred’affaires enregistre un recul de 2,8% parrapport à 2007 (520,5 M *). Le résultat opé-rationnel courant tombe à 18,9 M , aprèsun profit de 62,8 M en 2007.D’importantes provisions expliquent en par-tie ces résultats, dont celle de 23 Mpour ladépréciation de terrains en Espagne.En termes d’activité commerciale, le ralentis-sement économique s’est traduit par unebaisse du montant des réservations en rési-dentiel de 14%. En Espagne, 279 logementsont été livrés au cours de l'exercice 2008contre 300 en 2007. En Allemagne, 389contre 582… Le taux de désistement dans lapéninsule ibérique a atteint des sommets(31%). Au 31décembre, le carnet de com-mandes chute de 18%.Pour autant, cette contre-performance est ànuancer. En premier lieu, parce l’activité abien résisté en France, avec un chiffred’affaire en progression moyenne de 22%et des réservations en hausse de 10%. Celas’explique notamment par une forte crois-sance des ventes en bloc (677 logements en2008, contre 179 en 2007). Ensuite,l'immobilier d'entreprise est resté dyna-mique, avec 23,2 M contre 32,3 en 2007.Enfin, ces données financières traduisent lamise en place, courant 2008, d’un ensemblede décisions stratégiques destinées à réorien-ter l’activité. Des mesures… drastiques.Régime de rigueurEn réaction à la brutale dégradation des mar-chés, le groupe a engagé des actions fortesde réduction de ses charges: fermeture del’implantation à Valence, politique de baissedes frais généraux, réduction des effectifs de13% en France au second semestre 2008, de30% en Espagne… Ces décisions « étaientdifficiles », concède Olivier Mitterrand. Mais« elles seront poursuivies en 2009 autant quenécessaire, car elles préparent notre redresse-ment dans les années à venir ».Autre choix stratégique, la réduction volon-taire du portefeuille foncier. A la fin 2008, ils'élève à 918 M , soit une diminution demoitié par rapport à 2007. En France, la bais-se est de 45%, avec une stricte limitation desnouvelles maîtrises foncières. En Espagne,elle atteint 51%, avec l'arrêt de toute nou-velle acquisition foncière depuis juin 2007.Recentrage sur la FranceLa société a décidé de se recentrer sur le ter-ritoire national, marché demeure « uneforte demande à satisfaire ». La bonne résis-tance de l’activité en France en 2008 entémoigne: malgré le durcissement du mar-ché, le taux de pré-commercialisation moyensur les 19 chantiers démarrés est demeuré auniveau élevé de 47%.Dont acte: l'activité est stoppée au Portugal,suspendue en Pologne et les projets envisa-gés en Roumanie abandonnés. Le groupeannonce vouloir concentrer son effort survers la primo-accession et la vente en bloc,présentant un bon niveau de rentabilité. Prio-rité est donc donnée à l’acquisition de ter-rains proches des centres villes, bien desservis,et « si possible dans une zone pouvant béné-ficier de la TVA à 5,5% ». L’objectif est depositionner l’offre sur des surfaces compactesà prix raisonnables: moins de 3400/m2enIle-de-France, moins de 3000 en province.Orientation complémentaire, innover enmatière de qualité énergétique, avec la réali-sation programmée d’un premier projet bas-se consommation à Lyon cette année.Un retour à l’équilibre prévu dès2009Fragiles, mais réels. Les signes de repriseseraient déjà là, selon les dirigeants du grou-pe. «Le taux de désistement est en chutetrès nette, et le rythme de commercialisationen France est revenu à plus de 2,2 apparte-Olivier Mitterrand (président des Nouveaux Constructeurs):“nous avons ployé mais nous ne romprons pas”.Le promoteur immobilier n’échappe pas à la crise. Le groupe a annoncé, le2avril dernier, une perte nette de quelque 45,5millions d'euros en 2008. Ledirectoire n’entend pas pour autant céder à un pessimisme excessif et envisa-ge un retour à la profitabilité pour 2009.Page réalisée par Hélène Lécotments par programme et par mois, aprèsêtre tombé à 0,4 en 2008 » relève GuyWelsch, directeur général. La baisse des tauxd’intérêts alliée à l’adaptation des prix aumarché a permis une resolvabilisation desacquéreurs potentiels. Autre élémentd’explication: des mesures gouvernemen-tales « très fortes »: doublement du PTZ pourles primo-accédants, programme des 30000logements et, surtout, dispositif Scellier.« Enfin un dispositif lisible, clair, que tout lemonde comprend!» commente Guy Welsch.Il a motivé 39% des réservations en Franceau premier trimestre 2009. Après les primo-accédants, serait-ce le temps des « primo-investisseurs »? Parallèlement, l’immobilierdevient une valeur refuge dans des pays ce n’était pas la tradition, commel’Allemagne. Conclusion: contrairement àcertains analystes, les dirigeants LNC misentune année 2009 meilleure que 2008. « Nousallons restaurer la profitabilité des NouveauxConstructeurs en 2009 » a annoncé OlivierMitterrand.Le maintien d’une vision long termePourquoi garder l’Espagne? Le marché est àl’arrêt, et la filiale pèse lourdement sur lesrésultats: sa dette représente 50% del’endettement net du groupe à la fin 2008.Une amputation eût été aussi radicalequ’efficace. Mais les dirigeants du promoteurse refusent à sacrifier précipitamment unefille espagnole qui a « droit à ses chances » etqui, selon Olivier Mitterrand, pourra redé-marrer dans les années à venir. Dansl’immédiat, les financements sont juridique-ment cantonnés, et des négociations sont encours avec les banques locales, notammentpour des dations en paiement. Le groupe adéjà échangé 18 M de terrains contre de ladette. Il est en négociation avec la Caixa pourquelque 25 M supplémentaires.Cette volonté de maintenir une vision longterme, malgré les turbulences, explique sansdoute la position du directoire face aux diffi-cultés que connaît le titre en bourse. Celui-cia dégringolé depuis son entrée en cotation,fin 2006, tombant de 21 lors de son intro-duction à 2,89 mercredi 8avril en clôture.Le retrait de la Bourse? Il n'est « absolumentpas à l'ordre du jour », a répondu Olivier Mit-terrand à ce propos. « Les NouveauxConstructeurs ont ployé, mais nous n’avonspas rompu, et nous ne romprons pas.»conclut-il. En attendant, il serait proposé àl’AG de mai prochain de ne pas distribuer ledividende 2008.* Millions d’euros
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