dimanche 1 juin 2025

356 – 2 juin 2009

AccueilAnciens numéros356 - 2 juin 2009
■ Jurisprudence récente p. 2 à 3
Habitat de loisir
✓ Refus de reconduire la location d’un emplacement de “mobil home”

Baux
✓ Activité équestre : bail rural ?

Vente
✓ Donjon vendu à bas prix

Agence immobilière
✓ Quand vendeurs et acquéreurs “oublient” l’intervention de l’agence

Droit de propriété
✓ Droit de passage

■ Au parlement p. 4
✓ La loi sur le tourisme votée au Sénat
✓ SDRIF et Grand Paris
✓ Bouclier fiscal et niches fiscales
✓ Coût des réseaux électriques
✓ Ordures ménagères
✓ Pass-Foncier

■ Réponses ministérielles p. 6
✓ Le tableau hebdomadaire synthétique des dernières réponses publiées

■ En bref p. 5, 7
✓ Au fil du J.O.
✓ Nominations
✓ Sur votre agenda
✓ Bibliographie
✓ Gestion du patrimoine immobilier de l’Etat
✓ Diagnostic de performance énergétique
✓ Bodacc en ligne
✓ A suivre : réactions sur les diagnostics : Fidi et Fnaim

■ Rencontre p. 8
✓ Thierry Repentin (président de l’USH) : « le logement pour tous doit redevenir une priorité des politiques publiques ».


JURISPRUDENCERECENTEp.2à3HabitatdeloisirRefusdereconduirelalocationd’unemplacementde“mobilhome”BauxActivitééquestre:bailrural?VenteDonjonvenduàbasprixAgenceimmobilièreQuandvendeursetacquéreurs“oublient”l’interventiondel’agenceDroitdepropriétéDroitdepassageAUPARLEMENTp.4LaloisurletourismevotéeauSénatSDRIFetGrandParisBouclierfiscaletnichesfiscalesCoûtdesréseauxélectriquesOrduresménagèresPass-FoncierREPONSESMINISTERIELLESp.6Letableauhebdomadairesynthé-tiquedesdernièresréponsespubliéesENBREFp.5,7AufilduJ.O.NominationsSurvotreagendaBibliographieGestiondupatrimoineimmobilierdel’EtatDiagnosticdeperformanceénergé-tiqueBodaccenligneAsuivre:réactionssurlesdiagnos-tics:FidietFnaimBondémarragedel’Eco-PTZL’Eco-PTZdémarrebien.LaconventionsignéepoursamiseenplaceparJean-LouisBorlooaveclesfédérationsimmobilières,cellesdubâtimentetlesecteurbancaireneremontepourtantqu’aumoisdefévrierdernier.Maistantlesbonsretoursdelacampagnedel’Ademelancéeladeuxièmequinzained’avrilquelaforteactivitédel’Anil,vialespointsinfosénergie,ontpermisdesusciterunfortintérêtdesménages.SelonlespremierschiffresprésentésparJean-ClaudeVannier(Créditfoncier)le28maiàl’occasiond’uneréunionducomitéstratégiqueduplanbâtimentduGrenelledel’environnement,plusde5000prêtsontdéjàétédélivrés.Ilprévoitdedépasserlabarredes10000prêtsenjuin.Leproduitsembledoncsusciterunvifengouementdesparticulierssur-toutenmaisonindividuelle.Lemontantmoyenduprêtestde15000eurosetestprincipalementdemandépardespropriétairesnon-accédantspourdesbouquetsdetravaux.Pourlescopropriétés,ilfauteneffetplusdetempspourquelesdécisionssoientprises.Lamiseenplacerapideduproduitsuscitenaturellementuncertainnombredequestions.Exemples:quelleseraitlaresponsabilitéd’unebanquequidélivreraitunprêtpourdestravauxnonéligibles?Lestra-vauxpeuvent-ilsêtreeffectuésparunauto-entrepreneur?L’administrationvadevoirclarifiercesquestions.L’existenced’interrogationsestnormaleenpériodederodagedudispositifetJean-ClaudeVannierestimequel’administrationferapreuvedesouplessepourcettephasededémarrage.DanslemêmecadreduComitéstratégique,legroupedetravailquepiloteJean-PierreLourdin(conseildesurveillancedel’immobilierdel’Etat)aégalementcommencésestravaux.Ilsoulignelabonnequalitédespremierséchangesetrelèvequeladémarchepermetdesusciterdesréflexionsnouvellesdanslesservicesdel’Etatsurlamanièred’aborderlagestionduparcimmobilier.Au-delàdel’échangedebonnespratiques,departaged’exemplarités,del’émissionderecommandations,c’estdoncaussiunenouvellemanièred’aborderlacoopérationentreminis-tèresqu’induitcetteapprochedel’immobilier.C’estuneffetplusinat-tenduduGrenelledel’environnement,maisquin’estestpasmoinsremarquable.IlconfirmelaconvictionplusgénéraledePhilippePelletierqueleGrenellepermetdefairetravaillerensembledespersonnesquin’enn’avaientpasl’habitude.SelonlespremièresindicationsfourniesparThierryRepentin,quiseralechefdefilepourl’oppositiondessénateurslorsdesdébatsduGrenelle,lestravauxparlementairesvontreprendredèsle8juinpourleGrenelleIetdébutseptembrepourleGrenelleII(lireenpage8).Àsuivre.Pourlesbauxcommerciaux,relevonsenfinqueleprojetdeloisurletourismevotéparleSénatprévoitdecréeràtitretemporaireunnou-veaucasdedespécialisationpourlesagentsdetourisme(lirepage4).BertrandDesjuzeurJURIShheebbddooLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frEDITONUMERO 3562JUIN 2009ISSN1622-14199EANNEEAU SOMMAIRE..immobilierRENCONTRE p.8 Thierry Repentin (présidentde l’USH): «le logement pourtous doit redevenir une priori- des politiques publiques».JURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786site internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction: Ber-trand Desjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr Secrétariat: Sabine Petit A participé à ce numéro: Hélène Lécot JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARLde presse au capital de 10000euros constituée en août2002 pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17 APE 5813Z Action-naires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0209 I 80129 Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnementpour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux): 769 TTC (753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand Desjuzeur Impression: Com-Copie Clamart Gestion des abonnements: logiciel Loïc Lavoine
2juin 2009page2JURIShheebbddooimmobilierAACCTTUUAALLIITTEEAACCTTUUAALLIITTEE DDEE LLAA JJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEEHabitat de loisirRefus de reconduire la locationd'un emplacement de « mobilhome »(Cass. Civ., 3e, 13mai 2009, n°582 FS-P+B, rejet)En avril2003, la société T.avait consenti auxépoux C.la jouissance de deux emplace-ments de « mobil home » sur le terrain decamping qu'elle exploitait, pour une duréed'un an, renouvelable d'année en année partacite reconduction. Par LR AR du18novembre 2003, elle avait notifié auxépoux sa décision de ne pas renouveler lalocation, notamment pour non-respect durèglement intérieur du camping. Ces der-niers, arguant d'un refus abusif, avaient alorsassigné la société.« Attendu que la société fait grief à l'arrêt dela condamner au paiement de dommages etintérêts, alors, selon le moyen […] que lecontrat de location […] prévoyait expressé-ment la possibilité pour chacune des partiesd'en refuser le renouvellement, sans avoir àen justifier […];Mais attendu, d'une part, que le refus dereconduire un contrat de location à duréedéterminée entrant dans le champd'application des dispositions visées à l'articleL.113-2 du code de la consommationconsti-tue un refus de prestation de serviceausens de l'article L.122-1 du même code;qu'ayant relevé, à bon droit, que l'activité delocation d'emplacements de « mobil home »exercée par la société constituait une activitécommerciale pour laquelle elle était, dans sesrapports avec ses clients, soumise aux disposi-tions du code de la consommation et exacte-ment retenu que la décision de ne pas renou-veler des contrats de location équivalait, àl'égard du consommateur, à un refus de pres-tation de service qui devait être justifié par unmotif légitime, la cour d'appel, qui a constatéque […] les locataires n'avaient pas été mis endemeure de se conformer, sur les points men-tionnés dans la lettre de refus de renouvelle-ment, au règlement intérieur du camping etque les reproches […] n'étaient pas établis aujour du refus de la prestation de service, a puen déduire qu'ils ne pouvaient constituer unmotif légitime de refus de renouvellement descontrats de location;Attendu, d'autre part, qu'appréciant souve-rainement le préjudice résultant du non-renouvellement de leurs contrats pour lespreneurs et l'indemnité due à la société jus-qu'à l'enlèvement des « mobil homes », lacour d'appel a pu condamner, sans contradic-tion, les époux C.au paiement d'une indem-nité d'occupation et la société au versementde dommages et intérêts ».Observations de Jurishebdo: Le contentieuxdes locations d’emplacements de mobil-home va grandissant, les « maisons mobiles »représentant une solution peu onéreuse derésidence secondaire, ou, de manière plusinquiétante, un mode d’habitation précaire.La location d’emplacements n’étant pasréglementée, ni celle du mobil-home lorsqueles preneurs n’en sont pas propriétaires, - lelouage de bien meuble ne relevant pas de laloi de 1989-, le contrat sera régi par le codecivil. D’où la liberté laissée au gérant de fixerses prix, et d’expulser ses occupants demanière quasi discrétionnaire. Face aux abus,la Commission des clauses abusives acondamné certaines clauses de résiliation(Recommandation n°05-01 du 23juin 2005).La Cour de cassation adopte ici une mêmeapproche, qui vise à atténuer le déséquilibrecontractuel lorsque la location est consentieà des particuliers: en retenant la qualificationde prestation de service au sens du code dela consommation, elle soumet le gérant aumotif légitime de l’article L.122-1. À défaut,il s’expose aux sanctions de l’article R.121-13 (amende de 1500) et au versement dedommages-intérêts. Ce qui n’est pas contra-dictoire, contrairement à ce que soutenait larequérante, avec l’indemnité d’occupationdue par les locataires demeurés en placeaprès résiliation.BauxActivité équestre: bail rural?(Cass. Civ., 3e, 13mai 2009, n°575 FS-P+B+I, rejet)Le 31mai 1987, M.A., avait consenti auxépouxF., un contrat de bail commercial por-tant sur diverses parcelles de terre ainsi quesur les bâtiments édifiés sur ces parcelles. Lecontrat prévoyait la pension de chevaux etl'activité de loueur d'équidés. Le 1erjuin1996, une autre convention dénommée« bail à loyer commercial » avait été concluesur les mêmes parcelles. Le 21décembre2006, les époux F.avaient saisi le tribunalparitaire des baux ruraux en requalificationdes baux en baux ruraux. Déboutés de leurdemande, ils ont formé pourvoi.« Attendu que les époux F.font grief à l'arrêtde les débouter de leurs demandes, alors,selon le moyen […] que toute mise à disposi-tion à titre onéreux d'un immeuble à usageagricole en vue de l'exploiter pour y exercerune activité agricole définie l'article L.311-1est régie par les dispositions du statut du fer-mage […];Mais attendu qu'ayant exactement retenuque la seule activité de gardiennage de che-vaux n'entrait pas dans la classification desactivités agricoles prévues par l'article L.311-1 du code rural qui ne vise que les activitésde préparation et d'entraînement d'équidésen vue de leur exploitation, et ayant consta-té, par motifs propres et adoptés, que lesépoux F.ne justifiaient pas de revenus prove-nant de leur exploitation, la cour d'appel adéduit, à bon droit, que les épouxF.n'exerçaient pas une activité agricole sus-ceptible de leur donner le bénéfice du statutdes baux ruraux et d'entraîner une requalifi-cation des contrats ».Observations de Jurishebdo: La loi du23février 2005 relative au développementdes territoires ruraux a modifié l'articleL.311-1 du code rural pour inclure au rangdes activités agricoles celles de « préparationet d'entraînement des équidés domestiquesen vue de leur exploitation, à l'exclusion desactivités de spectacle». Cette réforme étaitréclamée par les professionnels de la filière:sous l’empire de l’ancien article L.311-1,seules les activités d'élevage pouvaient entrerdans le champ de l’activité agricole. L’enjeun’est pas des moindres: l'article L.411-1visant l'article L.311-1, les règles protectricesdu statut du fermage ont vocation às’appliquer pour les baux conclus ou renou-velés postérieurement à la promulgation dela loi (Civ., 3e, 29avril 2009, n°08-15907). Lesjuges sont cependant venus circonscrire lanotion de « préparation et d'entraînement »et la Cour de cassation confirme ici sa juris-prudence: pour bénéficier du statut du fer-mage, l’activité de dressage oud'entraînement doit être significative, unesimple prise en pension des chevaux ne pou-vant suffire (Civ, 3e, 30octobre 2007 n°06-16280, CA Orléans, 2juillet 2008, 07/03441).VenteDonjon vendu à bas prix(CA Paris, 2eCh.A., 6mai 2009, n°08/03996)La société du Château de Vault de Lugny, diri-gée par MmeB., exploitait un hôtel de luxe.Projetant d'utiliser un donjon du XIIIesiècledépendant du château et classé monument
2juin 2009page3JURIShheebbddooimmobilierAACCTTUUAALLIITTEE DDEE LLAA JJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEEhistorique, en mauvais état, la société l’avaitcédé pour 12195 à la SCIS., constituée par lefrère de la gérante, le donjon devant être prisen location après réhabilitation. La restaura-tion n’ayant pas été réalisée, la société a faitassigner la SCI en annulation de la vente pourabsence de prix réel et sérieux.« Considérant […] que pour marquer ladéfaillance de la SCI S. l'appelante fait valoirque ses obligations étaient parfaitementdéfinies par une « note » émanant de M.M.[…]; que toutefois cette note, qui ne com-porte aucune signature lui conférant uncaractère contractuel, […] se présente com-me une simple esquisse […] sans détails nivéritable calendrier […];Considérant en conséquence qu'à bon droitle premier juge a retenu que la SCI S. n'avaitpas manqué a ses obligations et a rejeté sademande de résolution de la vente;Considérant que l'appelante soutient que leprix de vente étant dépourvu de caractèreréel et sérieux, […] que le premier juge a eutort de retenir qu'il était d'usage de céder unbien à un prix inférieur à sa valeur pour tenircompte des investissements à réaliser alorsqu'aux termes des usages commerciaux leprix d'un immeuble nécessitant des travauxest fixé à sa valeur en état correct déduc-tion faite du coût des travaux;Que toutefois, […] le prix n'est pas inexis-tant, qu'il a été déterminé par les parties,averties des affaires, en toute connaissancede l’état de vétusté certain du donjon, décritpar l'architecte des monuments historiquescomme « jamais restauré », « en état dedélabrement extrême » […];Que la nullité pour absence de prix a étéégalement à bon droit écartée».Observations de Jurishebdo: La cour d’appelrefuse de faire droit à l’usage commercialallégé et s’en tient au moyen invoqué, laquestion du vil prix. La vileté du prix, assimi-lable à son absence, est rarement admise. LaCour de cassation valide les ventes à prixmême symbolique s’il existe une contrepar-tie, telle une obligation de faire (Com.,12mars 1996, n°94-10292). Et c’était bien l’intérêt de plaider le vil prix plutôt que lalésion: vil prix car en l’absence de rénovationeffective, la vente perdait sa cause, tandisque les attestations de l’architecte augu-raient du rejet d’une action fondée sur lalésion. Mais, en l’espèce, nul écrit définissantl’engagement concomitant de rénovation.Or, à défaut de délais, impossible d’établirl’abandon du projet.Agence immobilièreQuand vendeurs et acquéreurs« oublient » l’intervention de l’agence(CA Paris, 2eCh.B., 30avril 2009, n°07/20447)Le 12mars 2003, un compromis de venteavait été dressé, avec le concours de la socié-téH., entre MmeC. et M.S., vendeurs, et lesépouxH., acquéreurs. Le montant du passifhypothécaire, objet d’une condition suspensi-ve, s’était avéré supérieur au prix de vente, etl’agence avait restitué aux acquéreurs leurdépôt de garantie. Le 10octobre 2003, l'acteauthentique était régularisé devant notaire.N’ayant pas reçu paiement de sa commission,l’agence a assigné ses vendeurs.« Considérant […] que la société H.n'a com-mis aucune faute qui serait susceptible de fai-re obstacle à l'exécution du contrat liant lesparties et que, par conséquent, elle doit rece-voir en son intégralité la commission qui luiest due contractuellement;Qu’il […] n'y a, au demeurant, aucun lien decausalité entre la restitution du dépôt degarantie et l'obligation du vendeur de payerla commission […];Que les parties à l’acte authentique de venteont sciemment et de mauvaise foi signéun acte ne portant aucune mention dumandataireprimitivement intervenu […];Qu’en s'abstenant de signaler au notairequ'ils avaient obtenu la restitution de leurdépôt de garantie, M.et MmeH. ont concou-ru au préjudice subi par l'agence; que lespremiers juges les ont à bon droit condam-nés in solidum avec MmeC. et M.S. au paie-ment de la “commission”;Que le comportement des parties à la vente aoccasionné à la société H.un certain nombrede désagréments non susceptibles d'êtreindemnisés par la seule application des disposi-tions de l’article 700 du CPC ou par l'allocationdes intérêts légaux; que I'agence est uneentreprise qui doit assumer des frais de fonc-tionnement et assurer la rémunération de sonpersonnel; que les manœuvres tant de MmeC.et de M.S. que de M.et MmeH. lui ont causéun réel préjudice que les premiers juges ontjustement réparé en lui accordant la sommede 1500 à titre de dommages-intérêts ».Observations de Jurishebdo: L’accord descocontractants pour « ignorer » l’interventionde l’agence constitue une atteinte au droit àla commission, ouvrant la voie d’une actioncontractuelle contre le vendeur mandant,mais aussi, en dépit de l’effet relatif descontrats, en dommages-intérêts contrel’acquéreur, sur le fondement de la responsa-bilité délictuelle (AP, 9mai 2008, 07-12449). Lafaute justifie néanmoins ici, selon les juges,une condamnation solidaire au paiement dela commission, de nature contractuelle.Droit de propriétéDroit de passage(Cass. Civ., 3e, 13mai 2009, n°583 FS-P+B, cas-sation partielle)M. R. avait assigné M.D., son voisin, en enlève-ment des obstacles mis sur l'assiette de passagesituée sur la parcelle de ce dernier. Cette deman-de ayant été accueillie en appel, M.D. a formépourvoi, arguant que M.R. pouvait utiliserd’autres parcelles pour accéder à sa propriété.« Vu l'article 682 du code civil […];Attendu que, pour accueillir la demanded'enlèvement des obstacles, l'arrêt retient queles parcelles AR 525 et AR 527 qui pourraientdesservir la propriété de M.R. sont des voiesprivées et non une voie publique, que le faitque la commune en soit propriétaire est indif-férent, que cette voie n'a été créée que pourla desserte d'un lotissement voisin et qu'enoutre si ces deux parcelles sont deux partiesd'une même voie, elles sont séparées par troisautres parcelles, propriété de particuliers;Qu'en statuant ainsi, sans rechercher si lesparcelles AR 525 et AR 527 étaientouvertes au public et permettaient à M.R.d'accéder à son fonds, la cour d'appel n'a pasdonné de base légale à sa décision ».Observations de Jurishebdo: Soit l’accès deM.R. à sa propriété ne pouvait se faire qu’enpassant par la parcelle de son voisin, auquelcas celui-ci devait lever les obstacles, lesquelsconstituaient un trouble manifestement illici-te (AP., 28juin 1996, n°94-15935). Soit, unautre accès était possible, et la servitude pas-sage n’était pas fondée, le fonds n’étant pasenclavé. Il l’était, avait estimé la cour d’appel,les passages alternatifs n’étant pas « publics ».Peut-être, répond la Cour de cassation, à lacondition que ces voies ne soient effective-ment pas « ouvertes au public ». La notion devoie publique au sens de l'article 682 s’entendde l’accessibilité concrète: voie publique stric-to sensu, privée, ou relevant du domaine pri- de la commune, dès lors qu’elle est ouver-te à la circulation. Reste que le propriétaired'une voie privée ouverte à la circulation peuten interdire à tout moment l'usage public(CE, 8juin 1990, n°77367). H.L.Pages réalisées par Hélène Lécot
2juin 2009page4JURIShheebbddooimmobilierAACCTTUUAALLIITTEE PPAARRLLEEMMEENNTTAAIIRREELes sénateurs ont examiné le 7avril le projetde loi de développement et de modernisa-tion des services touristiques.Hervé Novelli indique que ce projet, qui faitsuite aux assises du tourisme de juin2008vise à rénover le cadre institutionnel, régle-mentaire et économique du secteur du tou-risme (JO Déb. Sénat, 8avril, p.3763).Le texte prévoit une “despécialisation deplein droit des baux commerciaux pour lestitulaires actuels de licences de voyage quidésireraient exercer une ou plusieurs activi-tés nouvelles non initialement prévues dansle bail”. Le secrétaire d’Etat insiste aussi surla nécessaire rénovation du parc hôtelier.Barhza Khiari, rapporteur du projet de loi,évoque la réforme du classement hôtelier,issue d’un arrêté du 22décembre 2008 qui acréé 5 étoiles.La procédure de classement est aussi modi-fiée: elle se fera par visites accomplies pardes organismes évaluateurs accrédités par leCOFRAC. Ils délivreront des certificats de visi-te, base de la décision préfectorale.Il est prévu aussi de supprimer la déclarationen mairie pour les loueurs auto-entrepre-neurs de chambres d’hôtes (p.3767).Paul Raoult estime nécessaire de soutenir leslabels, comme Clévacances ou Gîtes de Fran-ce (p.3777).Michel Bécot juge nécessaire la rénovationdu parc immobilier locatif et regrette qu’onne puisse mettre en place un crédit d’impôtattractif (p.3773). Il propose par ailleurs unclassement des chambres d’hôtes.Hervé Novelli explique les raisons de la créa-tion d’une Agence de développement tou-ristique de la France, qui deviendra l’outilunique de la mise en œuvre des politiquespubliques (p.3784) et se dit favorable à laproposition de “mieux encadrer les baux desexploitants de résidence de tourisme”(p.3786).L’article 1erconcerne le statut des agents devoyage et définit les conditions d’accès à laprofession. Gérard Le Cam souligne que laloi est ainsi le premier texte de transpositionsectorielle de la directive “Bolkestein”(p.3790).Michel Bécot a proposé d’instituer une dis-pense de carte professionnelle loi Hoguetpour les personnes n’exerçant qu’une activi- de location saisonnière ou de meublés(amendement n°25). Hervé Novelli s’y estopposé, rappelant que les agents de voyagepeuvent exercer à titre accessoire l’activitéde location saisonnière de meublés, sansêtre titulaire de la carte d’agent immobilier.L’amendement a été repoussé (p.3796).Nouveau cas de despécialisationL’article 3du projet de loi est celui qui intro-duit un nouveau cas de despécialisation par-tielle, en dérogation à l’article L 145-47 ducode de commerce.Cette dérogation permettrait au locataire,titulaire d’une licence d’agent de voyages ouau cessionnaire du droit au bail cédé par untitulaire de cette licence d’adjoindre àl’activité du bail toute activité “qui n’est pasdénuée de tout lien avec la vente devoyages et de séjours”, à condition quel’activité soit compatible avec la destination,les caractères et la situation de l’immeuble.Pour bénéficier de cette despécialisation, lelocataire devra au préalable informer lebailleur par LR avec AR. Le bail devra ensuiteêtre adapté aux conditions d’exploitationnouvelles au terme du délai de 36 mois àcompter de la publication de la loi nouvelle.Cet article a été voté sans modification(p.3796).L’article 6est celui qui crée l’Agence dedéveloppement touristique de la France etregroupe les GIE Maison de la France etODOT France. un amendement (n°49) aélargi la mission d’élaboration des tableauxde classement des hôtels, résidence de tou-risme et meublés de tourisme aux villagesrésidentiels de tourisme, villages de vacanceset chambres d’hôte notamment (votép.3812).Michelle Demessinne a voté contre l’articlequ’elle voit comme “les prémices une priva-tisation rampante”.Le 8avril, les sénateurs ont adopté l’article 8qui réforme le classement des équipementstouristiques et l’article 9 qui en définit laprocédure.Un article a été ajouté (amendement n°26),à l’initiative de Michel Bécot, concernant lesbaux commerciauxsignés entre proprié-taires et exploitants de résidences de tou-risme. Il prévoit que ces baux seront d’unedurée minimale de 9 ans, sans possibilitéde résiliation à l’expiration d’une périodetriennale. Le texte a été voté avec appui duGouvernement et du rapporteur (p.3828). Ilvise à sécuriser les propriétaires et à leur évi-ter de perdre l’avantage fiscal dont ils béné-ficiaient au titre de l’investissement, s’il n’estpas trouvé pas de nouvel exploitant.L’article 10 bisdemande la rédaction d’unrapport sur les résidences de tourisme.L’article 11prévoit une déclaration en mairiedes personnes qui offrent à la location deschambres d’hôte ou des meublés de touris-me. L’obligation ne s’applique pas aux per-sonnes sous le régime de l’auto-entrepre-neur.Deux amendements ont été présentés pourinciter à la réhabilitation de loisirs (n°33et67), mais ils ont été retirés, Hervé Novelliannonçant pour le mois de juin les conclu-sions d’une mission menée par Bercy et leConseil général de l’environnement et dudéveloppement durable sur ce sujet(p.3832).Le débat s’est ensuite orienté sur la questiondu travail dominical dans les secteurs touris-tiques.Retrait des résidences à tempspartagéL’article 15concerne les contrats de jouis-sance d’immeuble à temps partagé. Ilprévoit un droit à obtenir communicationdes comptes et surtout un droit de se retirerde la société. Le droit s’exerce avec accordunanime des autres associés ou sur décisionjudiciaire, “pour justes motifs”. Le retrait estde droit lorsque les parts que l’associédétient lui ont été transmises par succession.Jean-Pierre Sueur évoque le cas de personneayant hérité d’un appartement en jouissan-ce à temps partagé pour une semaine à unesaison la station est fermée. Il proposeque cela constitue également un cas deretrait, mais il a finalement retiré son amen-dement (n°61, p.3859). Hervé Novelli a parailleurs confirmé que le droit de retrait lié àune succession était applicable aussi aux per-sonnes ayant déjà hérité de ces biens et passeulement aux successions futures.L’amendement n°75 vise à commencer latransposition de la directive “timeshare” du14janvier 2009. Il prévoit un droit de rétrac-tation étendu de 7 à 14 jours francs.Le Gouvernement est habilité par ailleurs àprocéder à la transposition de cette directivepar ordonnance (amendement n°10, votép.3861).Thierry Repentin a défendu, mais sans suc-cès, un amendement pour désigner un délé-gué interministériel pour le logement dessaisonniers. L’ensemble du projet de loi a étévoté (p.3869).La loi sur le tourisme votée au Sénat
2juin 2009page5JURIShheebbddooimmobilierAAUU PPAARRLLEEMMEENNTTRREEGGLLEEMMEENNTTAATTIIOONNBibliographieGuide pratique du copropriétaire: lanouvelle édition du guide de la chambredes propriétaires UNPI Paris Ile-de-Francesur “ce qu’il faut savoir pour être uncopropriétaire averti” vient de paraître. 10euros TTC. 60 pages (avril2009). Texte àjour de la loi Boutin du 25mars 2009.Tél. 0147053099.APL et heures supplémentairesLa rémunération des heures supplémen-taires issue de la loi TEPA est prise en comptedans le calcul de l’APL. Il ne serait pas justifiéde remettre en cause cette règle, indiqueChristine Lagarde à Bernadette Dupont (JOSénat déb. 13mai, p.4346).SDRIF et Grand ParisComment concilier l’application du schémadirecteur de la région Ile-de-France avec leprojet du Grand Paris, demande Michel Houelau secrétaire d’Etat chargé de la région capi-tale. (JO Sénat déb. 15mai, p.4585). ChristianBlanc répond qu’un délai de 2 mois est prévupour parvenir à un accord avec la région surun nouvel avant-projet de SDRIF qui intégre-rait les modifications substantielles liées auprojet du Grand Paris, soumis au vote régio-nal à l’automne. Un projet de loi sera enmême temps déposé au Parlement pour accé-lérer les procédures.Bouclier fiscal et niches fiscales“Le plafonnement des niches fiscales rappor-te infiniment plus à l’Etat que le bouclier fis-cal ne lui coûte” a déclaré Eric Woerth auxdéputés (JO AN déb. 8avril, p.3429).Il a précisé à Jacques Valax (JO AN 29avril,p.3653) que les 100 plus gros bénéficiairesde niches fiscales autrefois non plafonnées,vont désormais rapporter à l’Etat une recettede 600millions d’euros, soit 600000euros enmoyenne par contribuable.Christine Lagarde a indiqué qu’en 2008, lecoût du bouclier fiscal était de 450millionsd’euros (JO AN déb. 13mai, p.4191).Coût des réseaux électriquesPour les autorisations d’urbanisme déposéesaprès le 1erjanvier 2009, la collectivité quidélivre l’autorisation de construire prend encharge le coût de l’éventuelle extension desréseaux électriques nécessaires à l’opérationde raccordement. Mais il est apparu unedivergence d’appréciation dans la notiond’extension du réseau électrique issue dudécret du 28août 2007. Ce décret pourraitêtre modifié pour aboutir à une définitionpartagée des notions d’extension et de rac-cordement (réponse de Christian Blanc à Fré-dérique Massat, JO AN déb. 6mai 2009,p.3940).Ordures ménagèresLes conclusions de la mission surl’instauration d’une part variable de laREOM ou TEOM en fonction de la quantitéde déchets et l’éventualité d’asseoir la taxed’habitation est attendue prochainement(rép. Christian Blanc à Dino Cinieri, JO ANdéb. 6mai, p.3942).A suivre.DiagnosticsConsidérant que la pratique de la rétro-cession de commissionsnuit àl’indépendance du diagnostiqueur, lachambre des diagnostiqueurs de la FNAIMdemande une intervention des pouvoirspublics pour renforcer la réglementation.Auditionné le 7mai par le député Domi-nique Braye, dans le cadre du projet de loiGrenelle II, le président de la Fidi, PhilippeRabut a dénoncé la mesure visant à autori-ser les salariés des propriétaires à effectuerdes DPE sans être certifiés, remettant ainsien cause l’obligation de certification quipèse sur les diagnostiqueurs.Gestion du patrimoine immobilierde l’Etat.La commission pour la transparence et laqualité des cessionsdu domaine immobilierde l'Etat créée en 2005 devient la «commis-sion pour la transparence et la qualitédesopérations immobilières de l'Etat». Samission est donc élargie. Elle s'applique auxprojets de cessions de plus d'un milliond'euros (2millions en région parisienne),mais aussi aux projets d'acquisition amiabled'un même montant, et aux projets de prisesà bail lorsque la valeur locative excède500000 HT par an (1million d'euros enrégion parisienne).(Arrêté du 16janvier 2009 relatif à la commis-sion pour la transparence et la qualité des opé-rations immobilières de l'Etat, J.O. du 19mai, @).Par ailleurs, un décret n°2009-563 du 19mai2009 est relatif à l'inventaire des propriétésde l'Etat et de ses établissements publicsadministratifs. Cet inventaire devait être faitpar le service des domaines. Le nouveau tex-te ne précise plus directement la personneen charge de cet inventaire (J.O. du 21mai,p.8514).Pass-FoncierPlusieurs textes ont été publiés à propos duPass-Foncier.Un décret du 20mai. Le texte précise lesplafonds de ressources de l'accédant à la pro-priété pour l'application du Pass-Foncier. Lesressources de l'accédant s'entendent commela somme des revenus fiscaux de référence,au sens du du IV de l'article 1417 du CGI,des personnes destinées à occuper le loge-ment figurant sur l'avis d'imposition établi autitre de l'avant-dernière année précédant cel-le au cours de laquelle la décision par le col-lecteur associé de l'UESL d'octroyer le Pass-foncier est signée par l'accédant(Décret n°2009-576 du 20mai 2009 pris pourl'application de l'article 278 sexies du CGI relatifaux ventes et constructions d'habitations princi-pales faisant l'objet d'un prêt à remboursementdifféré, J.O. du 24, p.8656).Un arrêté du 20mai. Lemontant duprêtest limité à 30% du coût total del'opération, dans la limite de 30000 enzone C, 40000 en zone B2, 45000 enzone B1 et 50 000 en zoneA.Le prêt est amortissable sur 10 ans maximum,après une période de différé de rembourse-ment de 25 ans maximum.Les intérêts sont payés pendant la durée dudifféré, à 1,25% par an (secteur du 1%) ou2,5% sinon. Après la période de différé, letaux d'amortissement du prêt est de 4,5%.L'emprunteur peut rembourser par anticipa-tion, sans pénalité.(Arrêté du 20mai 2009 modifiant l'arrêté du16mars 1992 relatif aux conditions d'utilisationdes sommes recueillies au titre de la participa-tion des employeurs à l'effort de constructionen application des articles R.313-15 et R.313-17du CCH, J.O. du 24mai, p.8657).Par ailleurs, un autre décret du 20 mai estrelatif aux subventions aux collectivitésterritoriales et à leurs groupementssoutenant l'accession populaire à lapropriétéLe texte définit les conditions de calcul dumontant de la subvention et ses conditionsde remboursement: la collectivité doit eninformer l'autorité administrative qui a accor- la subvention.(Décret n°2009-577 du 20mai 2009, J.O. du 24,p.8656).DPEL'arrêté du 15septembre 2006 sur le DPEcomporte une annexe 7 qui fournit la listedes réseaux de chaleur ou de froid, leur loca-lisation et l'évaluation de leur contenu enCO2. Une nouvelle liste est fournie par unnouvel arrêté du 4mai.(Arrêté du 4mai 2009 modifiant l'arrêté du15septembre 2006 relatif au diagnostic de per-formance énergétique pour les bâtiments exis-tants proposés à la vente en France métropoli-taine, J.O. du 20mai, p.8395)
2juin 2009page6JURIShheebbddooimmobilierRREEPPOONNSSEESS MMIINNIISSTTEERRIIEELLLLEESSRéférences(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations19mai 2009ANp.4857n°36424Philippe Cochet,GDR, ParisLotissement: lien entre ladélivrance du PC et la findes travauxd'aménagementEcologieModifier l'article R 442-18 du code del'urbanisme qui subordonne la délivrance du PCà l'achèvement des travaux d'aménagementpermettrait au lotisseur d'engager de moindresdépenses, tout en restant tenu de réaliser lestravaux d'aménagement avant la vente défini-tive des parcelles. Il n'est pas prévu de disjoindrele PC et l'achèvement de l'aménagement mais leGouvernement réfléchit à des modifications ducode de l'urbanisme en matière de lotissement.Une habilitation à modi-fier le code del'urbanisme par ordon-nance figure dans leprojet de loi engage-ment national pourl'environnement.19mai 2009ANp.4872n°30727Laurent Hénart,UMP, Meurthe-et-MoselleRégime fiscal des monu-ments historiquesEconomieLe régime fiscal des monuments historiques ne constitue pas un instrumentde réduction d'impôt utilisé à des fins d'optimisation fiscale mais vise àatténuer les charges de la propriété spécifiquement supportées par les pro-priétaires de tels monuments. C'est pourquoi il n'a pas fait l'objet de plafon-nement mais de simples aménagements, notamment l'engagement de con-server l'immeuble au moins 15 ans (art. 85 de la loi de finances pour 2009).19mai 2009ANp.4879n°39485Hervé Mariton,UMP, DrômeDouble imposition de laTADB de 1998EconomieLa superposition des périodes de référence qu'ily a eu en 1998 lors de la réforme du droit debail et de la taxe additionnelle a donné lieu àremboursement en 200 et 2001 pour le droit debail. Pour la TADB, il a lieu sous forme de créditd'impôt lors de l'interruption de la location. Iln'est pas prévu de modifier ces dispositions.Le député suggérait unremboursement immédi-at des bailleurs, sansattendre de cessation dela location.19mai 2009ANp.4892n°40992Damien Meslot,UMP, Territoire-de-BelfortCrédit d'impôt pouréconomie d'énergie dansles résidences principalesEconomieL'art. 200 quater du CGI a créé un crédit d'impôt pour les dépenses d'économied'énergie dans les résidences principales. Les dépenses sont parfois payéesavant l'installation définitive du contribuable dans le logement. L'affectation àla résidence principale doit intervenir dans un délai raisonnable. L'instructiondu 1erseptembre 2005 a admis un délai de 6 mois. Ce qui n'exclut pas un exa-men de la situation au cas par cas, sous le contrôle du juge.19mai 2009ANp.4894n°41962Guy Geoffroy,UMP, Seine-et-MarnePrêt immobilier. Offre deprêt libellée en francssuissesEconomieDans les opérations nationales, la monnaie depaiement est l'euro. Dans les opérations inter-nationales, la monnaie de compte est régie parle droit des contrats qui peut admettre que lepaiement et l'unité de compte soient libellésen monnaie étrangère. La jurisprudenceassimile ce choix à une clause d'indexation,mais la monnaie de paiement reste l'euro.La réponse fournit unexemple de clauseadmissible: montantindiqué en francs suissesmais calcul des rem-boursements effectué eneuros.19mai 2009ANp.4899n°15237Jean-Pierre Grand,UMP, HéraultAbattage d'arbres dan-gereux. Taux de TVAEconomieUn rescrit RES 2009/10 du 24février 2009indique que si les travaux d'abattage sont lepréalable nécessaire à des travaux d'entretienrelatifs à des logements de plus de 2 ans, ilsn'ont pas la nature de travaux d'entretiend'espaces verts et relèvent du taux réduit.Voir aussi l'instruction 3C-7-06 du 8décembre2006.19mai 2009ANp.4943n°33907Yvan Lachaud,NC, GardActe sous signaturejuridiqueJusticeLe rapport de la commission Darrois propose d'introduire la notion d'actesous signature juridique, attachant à cet acte plus d'effets que ceux quisont aujourd'hui reconnus, sans lui conférer de force exécutoire. Laproposition fera l'objet d'une concertationapprofondie avec les profes-sions concernées.19mai 2009ANp.4946n°40651Eric Raoult,UMP, Seine-Saint-DenisDifficultés des agencesimmobilièresJusticeLes agents immobiliers exercent une professioncommerciale non soumise à limitation du nom-bre d'installation d'agences. Le contrôle deleur nombre serait contraire au droit commu-nautaire et à la directive du 12décembre 2006relative aux services dans le marché intérieur.Le député proposait deréfléchir aux règlesd'ouverture d'agences,pour éviter de saturer lemarché.19mai 2009ANp.4954n°37604Guénhël Huet,UMP, MancheRéforme du dépôt degarantie dans les bauxd’habitationLogementLa réduction à un mois du montant maximumdu dépôt de garantie ne s'applique pas auxbaux en cours. Le locataire ne peut donc pasdemander le remboursement d'un mois s'il ainitialement versé deux mois. Les litiges por-tant sur le dépôt de garantie relèvent de lacommission départementale de conciliation.Selon le député, desbailleurs continueraientà demander un dépôtde garantie de deuxmois…A nos abonnés::le texte complet des réponses ministé-rielles peut vous être faxé ou envoyépar mél sur simple demande.
2juin 2009page7JURIShheebbddooimmobilierEENN BBRREEFFSur votre agenda24 juin 2009de 8h30 à 10h30 au Fou-quest (Paris VIIIe), Immo Débat, organisépar nos confrères d’Expertise Pierre aurapour thème: loyers: pouvez-vous, vou-lez-vous, devez-vous renégocier?AvecDenis Chardigny (avocat, LPA), PhilippeDepoux (Generali Immobilier), StéphaneImowicz (Ad Valorem), Hervé Joseph(Natixis) et Dorian Kelberg (FSIF). Débatanimé par Pascal Bonnefille, directeur dela rédactionTarif: 129 HTInformations: Tél. 0142333212.NominationsCabinets ministérielsEcologie: sont nommés conseillerstechniques au cabinet de Jean-Louis Bor-loo: Corinne Arnoux, Nicolas Mourlon(en remplacement de Gilles Kleitz) etPablo Libreros (qui succède à SandrineSegovia-Kueny).(Arrêté du 30avril 2009, J.O. du 21mai, @).Ville: Hervé Pillot est nommé conseillersocial au cabinet de la secrétaire d'Etat,Fadela Amara (arr. du 4mai, J.O. du 21, @).MagistratureEtienne Quencez est nommé présidentdu tribunal administratif de Dijon; Jean-Max Brunet et Jean-Pierre Looten sontnommés présidents de chambre à la couradministrative d’appel de Paris.(Arrêté du 13mai 2009, J.O. du 20mai, @).Administration et organismespublicsCommission nationale d'aménagementcommercial: Sont nommés membres titu-laires:François Lagrange, conseillerd'Etat honoraire, président, AlainBodon et François Geindre, inspecteursgénéraux de l'équipement, GeorgesGruillot, ancien sénateur du Doubs etEmmanuel Combe, professeur de scienceséconomiques à l'université Paris-I. (Décretdu 20mai 2009, J.O. du 23mai, p.8607).Conseil national du tourisme: Jean-Louis Balandraud est nommé secrétairegénéral (arrêté du 11mai 2009, J.O. du23mai, p.8607).Comité interministériel des villes: Her- Masurel, préfet, est nommé secrétai-re général (décret du 20mai 2009, J.O.du 23mai, @).Au fil du J.O.Conventions collectivesGéomètres-experts, topographes, pho-togrammètres, experts fonciers: l'accorddu 14janvier 2009 relatif aux salairesminimaest étendu par arrêté du 18mai2009 (J.O. du 23mai, p.8614).Taxe locale d’équipementL'article 317 bis de l'annexe II au CGI estmodifié pour ajouter à la liste desconstructions exclues de la TLE car réaliséepour le compte de l'Etat, des collectivitésterritoriales ou de leurs groupements,celles qui sont réalisées par le biais d'uncontrat de partenariat.(Décret n°2009-569 du 20mai 2009 relatif àl'exclusion du champ d'application de la TLEdes constructions réalisées au titre d'uncontrat de partenariat ou d'autres contratsemportant transfert de maîtrise d'ouvragepublique, J.O. du 24mai, p.8641).Bodacc en ligneÀ compter de ce jour, les avis rendus dans lecadre de la procédure de rétablissement per-sonnel publiés au Bulletin officiel desannonces civiles et commerciales (BODACC)sont accessibles sur le site www.bodacc.fr.(arr. du 22mai 2009, J.O. du 24mai, p.8640).Références(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations19mai 2009ANp.4955n°41017Jean-Louis Gagnaire,S.R.C., LoireSuppression du Pass-TravauxLogementLa décision du 1 % logement d'arrêter la distribution du Pass-Travauxrelève de la responsabilité des partenaires sociaux, dans le cadre de laréorientation des ressources du 1 % logement vers des priorités de lapolitique du logement: production de logements économiquementabordables, lutte contre l'habitat indigne via l'Anah, rénovation urbaineet développement de l'accession sociale à la propriété.21 mai 2009Sénatp.1278 6305Jean Milhau,RDSE, LotMajoration de taxe fon-cière des terrainsconstructiblesEconomieL'article 1396 du CGI prévoyait une faculté pourle conseil municipal de majorer la taxe foncièredes terrains constructibles d'un montant de 0,5,1, 1,5, 2, 2,5 ou 3 par m2. Ce montant pou-vant être excessif dans les communes rurales,l'article 114 de la loi de finances pour 2009 amodifié l'article en prévoyant un tarif comprisdans une fourchette de 0 à 3 par m2.Le sénateur citaitl'exemple d'un proprié-taire de 2 terrains de4000 m2chacun, tenu deverser 3000 de TF alorsque la taxe était précé-demment de… 30 .21 mai 2009Sénatp.1291 6943Jean-Louis Masson,NI, MoselleConventiond'occupation précaireconsentie par un syndicatde copropriétairesLogementLa location à titre accessoire d'une cour d'immeuble par le syndicat à unlocataire commerçant installé au rez-de-chaussée ne relève pas du statutdes baux commerciaux. Même au-delà de deux ans, la convention nepourra donc pas être requalifiée en bail commercial.Pour prendre la décision de location, il faut réunir une majorité de l'article26 a, soit la majorité des membres représentant les deux-tiers des voix.Pour vous abonner à Jurishebdo,avec 20% de réductionpour un premierabonnement,visitez notre site internetjurishebdo.frABONNEMENT«PRIVILEGE»20%de réduction sur l’abonnementJURIShheebbddooimmobilier
2juin 2009page8JURIShheebbddooimmobilierRREENNCCOONNTTRREE“Le logement pour tous doit redevenir unepriorité des politiques publics” annonceThierry Repentin d’emblée.Reconnaissant un défaut d’anticipation col-lective des besoins, il déplore le choix“d’outils fiscaux inappropriés” qui conti-nuent à soutenir l’investissement privé dansdes logements chers, alors qu’on peine àfinancer du logement social. Il réclame doncde “réorienter l’aide publique vers le loge-ment social”.Sa seconde priorité concerne le développe-ment durable. Le président de l’Union socialepour l’habitat affirme que le monde HLM adéjà pris le virage de la construction durable:il relève que le parc social consomme 30%d’énergie en moins que l’ensemble du parc,mais qu’il a néanmoins été décidéd’intervenir sur les 800000 logements lesmoins performants du point de vue énergé-tique. Pour le financement, il se réjouit quele FEDER ait accepté, depuis le 2avril definancer la réhabilitation thermique des loge-ments, soit 320millions d’euros pour le loge-ment social (ou privé sous condition de res-sources) pour la période 2009-2013 et il sefélicite d’avoir obtenu l’accord de la Caissedes congés payés du BTP pour un prêt de100millions d’euros. Ce prêt au monde HLM,à 1% sur 15 ans permettra de financer laréhabilitation thermique et… subsidiaire-ment, empêchera le Gouvernement d’opérerune préemption sur cette somme.La 3e priorité évoquée par le président del’USH est l’amélioration de la situation desquartiers. Il affirme que la rénovation doits’accompagner de toutes les dimensions dela politique de la ville car “l’amélioration ducadre bâti n’éradique pas la pauvreté”. Ilconsidère que le plan de requalification desquartiers anciens dégradé parti d’une grandeambition (100 quartiers) débouche sur unepetite réalité (15 quartiers)…Face à ces priorités, le monde HLM estd’abord, indique Thierry Repentin, un outilpremier de la solidarité des territoires. Il jugeinacceptable que 90% des logementssociaux soient implantés dans moins de 2000communes. Il rappelle la réalité que constituele partenariat entre le monde HLM et les col-lectivités territoriales et souhaite plus desynergie entre les deux.Pour des assises nationales du loge-mentVis-à-vis de l’Europe, Thierry Repentin affir-me que la prochaine mandature sera décisivequant à la reconnaissance du logement com-me service d’intérêt général. Il considère quedepuis la réforme de 1977 et à l’exception dela loi SRU en 2000 et dans une moindremesure de la loi ENL en 2006, nous restonssur un paradigme des politiques de l’habitatqui a beaucoup vieilli. Il veut provoquer undébat sur la question du logement, car c’està cette condition que les grands politiquess’en empareront. Il souhaite donc organiseren 2010 des assises nationales du logement.En matière de financement de la construc-tion, le président de l’USH est inquiet. Il citedes chiffres témoignant du désengagementdes pouvoirs publics (encadré). Evoquant unelettre de cadrage adressée par François Fillonà Christine Boutin à l’automne dernier, ilcraint que les budgets de subventions auxPLS soient supprimés. Selon ce document, lesaides à la construction (ligne fongible) quiétaient de 850millions d’euros en 2008,devaient être de 550millions en 2009 et de350millions en 2010.Si la construction a progressé (60000 loge-ments sociaux en 2004 et 75000 en 2008), leprix de revient augmente sous l’effet de lahausse du prix des terrains, de la réglementa-tion et des coûts de construction, ce quiimpose une mise de fonds propres plusimportante pour les organismes.Quant aux VEFA, Thierry Repentin chiffre à15000 le nombre de logements acquis (horsSNI) mais relève un changement d’attitudechez certains promoteurs qui, depuis la loi definances rectificative et l’adoption du régimeScellier, tablent sur un regain d’intérêt desinvestisseurs privés. Il observe aussi que cer-tains maires ne sont pas favorables à la ventede ces logements aux organismes HLM etaussi que certains programmes ne respectentpas la réglementation thermique 2005…En tant que chef de file, soit le porte-parolede l’opposition au Sénat sur les questionsd’habitat et d’urbanisme dans les textes duGrenelle II, le sénateur de Savoie a participéle 27mai aux travaux de la commission. Surles 15 premiers articles, il en a approuvé seu-lement deux, signe que de projet est beau-coup moins consensuel que le Grenelle I.LeGrenelle II viendra en discussion au Sénatdébut septembre, Jean-Louis Borloo espérantune adoption définitive en novembre.Thierry Repentin est très critique sur la loiMOLLE, évoquant les “leurres successifs” quesont par exemple l’abaissement des plafondsde ressources HLM, la remise en cause dudroit au maintien dans les lieux ou la péré-quation entre organismes HLM. Quant aux“dodus dormants”, il juge qu’il ne faut pasprendre un ou deux organismes commeconstituant la règle générale, car cela consti-tue en réalité une stratégie d’affaiblissementdu monde HLM.Evoquant la cession de logements d’Icade, ilestime que la politique de cession de ceslogements devait relever d’un arbitrage duPremier ministre…Le nouveau président de l’USH est donc pleind’idées! À suivre le 30juin date à laquelle ils’exprimera à nouveau sur ses projets.Thierry Repentin (président de l’USH):«Le logement pour tous doit redevenir une priorité des politiques publiques.»Au démarrage de l’examen en commission du projet de loi Grenelle II et quelques mois après son élection à la prési-dence de l’USH, Thierry Repentin, sénateur de la Savoie nous présente sa vision de la politique du logement (1). Il invi-te à prêter une attention particulière aux travaux du Grenelle II, qui doivent débuter en septembre au Sénat.Grenelle: calendrierLors d’une réunion au Sénat consacrée àl’examen en commission du 1ertitre du projetde loi Grenelle II le 27mai, le calendrier parle-mentaire a été fixé ainsi:Grenelle I :- AN: 2electure 8,9 et 10juin- Sénat: 2electure 1-2juillet- Lecture définitive 10juilletGrenelle II(engagement national pourl’environnement)- Sénat: 1electure 8 au 18septembre (ses-sion extraordinaire)- AN: 1electure début octobre confirmer)(1) A l’occasion d’une rencontre de presse Ajibat le 28maiEn milliards d’euros20032009Aides budgétaires à lapierre1,80,8Aides fiscales8,811,2Aides à la personne(APL et allocations de logement)5,44,9
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