dimanche 1 juin 2025

362 – 21 juillet 2009

AccueilAnciens numéros362 - 21 juillet 2009
■ Jurisprudence récente p. 2 à 3
Promesse de vente
✓ Changement d’affectation des locaux et devoir de conseil du notaire
✓ Mandat apparent : quand le père du gérant engage la société de son fils
✓ Double promesse de vente d’un fonds de commerce et des murs

Indivision
✓ Assignation en partage émanant d’un créancier

Copropriété
✓ Résistance du syndicat à régulariser la vente d’un local commun

■ Au parlement p. 4,5
✓ Le Grenelle I voté au Sénat
✓ Collectivités locales

■ Actualité p. 5
✓ Travaux d’économie d’énergies
✓ Indices : l’ICC chute mais reste en hausse sur un an
✓ En bref
✓ Annuaire OPCI
✓ Nouvelle SCPI Scellier

■ Réponses ministérielles p. 6
✓ Le tableau hebdomadaire synthétique des dernières réponses publiées

■ En bref p. 7,8
✓ Nominations
✓ Sur votre agenda
✓ Au fil du J.O.
✓ Réduction d’impôt Scellier
✓ ICPE
✓ Promotion du 14 juillet de la légion d’honneur

■ Réponses et Projets p. 8
✓ Diagnostics
✓ Fusion des avocats et des avoués
✓ Garantie des risques locatifs.


JURISPRUDENCERECENTEp.2à3PromessedeventeChangementd’affectationdeslocauxetdevoirdeconseildunotaireMandatapparent:quandlepèredugérantengagelasociétédesonfilsDoublepromessedevented’unfondsdecommerceetdesmursIndivisionAssignationenpartageémanantd’uncréancierCopropriétéRésistancedusyndicatàrégulariserlavented’unlocalcommunAUPARLEMENTp.4,5LeGrenelleIvotéauSénatCollectivitéslocalesACTUALITEp.5Travauxd’économied’énergiesIndices:l’ICCchutemaisresteenhaussesurunanEnbrefAnnuaireOPCINouvelleSCPIScellierREPONSESMINISTERIELLESp.6Letableauhebdomadairesynthé-tiquedesdernièresréponsespubliéesENBREFp.7,8NominationsSurvotreagendaAufilduJ.O.Réductiond’impôtScellierICPEPromotiondu14juilletdelalégiond’honneurTélescopagedesloisGrenelleLesdébatssecompliquentsurleGrenelle.OnsaitqueleGrenelleIestunprojetdeloid’orientation,etqueleGrenelleIIestuntexted’application.Maislepremiertexteaétéexaminédébutjuilletparlessécateursalorsqueledeuxièmetexteétaitquelquesjoursplustôtencoursd’examenencommission.Lesparlementairesnes’enemparerontenséancepubliquequ’enseptembre.Ildevientdifficiledeconserver,pourreprendrel’expressiondurapporteurBrunoSidole1erjuillet,“uneétanchéitéintellectuelle”entrelesdeuxtextes.Avantlevotefinal,DanielRaoularegrettéun“mercatodesamendements”entreleGre-nelleIetleGrenelleII.ChantalJouannoapréciséquelechefdel’Etats’étaitengagéàcequeleGrenelleIIsoitvotéavantlafindel’année.Ilestvraiquecetélescopagedelois,l’uned’orientation,l’autred’applicationdevientdélicatàgérerlorsquelecalendrierlesfaitseretrouverdansuneAssembléeàdesdatestropproches.QuantàBenoistApparu,lorsdesapremièreinterventionauSénatentantquesecrétaired’Etat,pourla2electureduprojetdeloiGrenelleI,ilaétéparticulièrementpeubavard,cequ’afaitremarquerlesénateurJeanDesessard.Unarrêtdelacourd’appeldeParisdu18juindernier,renduaprèscassation,mériteuneattentionparticulièreàproposdelarespon-sabilitédunotairequin’apassuffisammentattirél’attentiondel’acquéreursurlerégimedel’usagedelocauxdebureaux.Ils’agissaitdelocauxvendusàusagedebureauxmaispourlesquelsl’administrationavaitultérieurementdemandélaréaffectationàusaged’habitation.Lacourd’appelreconnaîtlaresponsabilitédunotaireengagéeautitredesondevoirdeconseilpournepasavoirsuffisammentattirél’attentiondel’acheteursurlaportéed’unelettredel’administrationpourtantannexéeàl’actedevente.Signalonsenfindeuxréponsesministérielles,faisantsuiteauxquestionsdeparlementairesrelayantlesdifficultésdesprofessionnelsdel’immobilier.Endépitdesdifficultésdusecteur,leGouvernementn’envisagepasdeprolongerledélaidereventedesmarchandsdebiens(lirepage6)contrairementàcequ’ilavaitfaiten1995.Maisonvoitpourla1efoislaquestionvenirsurleterraindesréponsesministérielles.Iln’acceptepasnonplusquedeslogementsneufsmaisinvendusparleurspromoteurssoientmisenlocationdansl’attentedetrouveracqué-reurs…sansquecelaremetteencauselerégimefiscalRobien.Ilyavaitlàunmoyendefaciliterlareventedeslogementsenprésentantàl’acquéreurunlogementdéjàlouéetdoncsansrisquelocatifimmédiat,maislasolutionseheurteàl’obligationd’acheterunlogementneufetpartant,jamaishabité.Surcesdeuxpoints,l’administrationresteferme.Maisilestvraiqu’unassouplissementdescontraintesdoitnormalementvenirdulégislateur,nondel’interprétationdel’administration.BertrandDesjuzeurJURIShheebbddooLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frEDITONUMERO 36221JUILLET 2009ISSN1622-14199EANNEEAU SOMMAIRE..immobilierREPONSES ET PROJETSp.8 Diagnostics Fusion des avocats et desavoués Garantie des risques locatifs.JURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786site internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction: Ber-trand Desjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr Secrétariat: Sabine Petit A participé à ce numéro: Hélène Lécot JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARLde presse au capital de 10000euros constituée en août2002 pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17 APE 5813Z Action-naires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0209 I 80129 Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnementpour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux): 769 TTC (753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand Desjuzeur Impression: Com-Copie Clamart Gestion des abonnements: logiciel Loïc Lavoine
21juillet 2009page2JURIShheebbddooimmobilierAACCTTUUAALLIITTEEAACCTTUUAALLIITTEE DDEE LLAA JJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEEPromesse de venteChangement d’affectation deslocaux et devoir de conseil du notaire(CA Paris, Pôle 4, Ch. 1, 18juin 2009,n°08/05484, renvoi après cassation)Le 23avril 1990, MaîtreR., notaire à Paris,recevait l’acte pour la vente consentie parMessieurs L.et M.à trois SCPI, portant surdeux lots de copropriété, pour le prix de23500000 HT, consistant en « un ensemblede bureaux ». Etait jointe à l’acte une lettre du7décembre 1988 de la préfecture de Parisprécisant: «L'affectation commerciale ne sou-lève pas d'objection, eu égard à l’applicationdes dispositions de l’article L.631-7 du CCHréglementant les changements d’affectationde locaux. Toutefois, j'attire votre attentionsur les dispositions des articles L.520-1 et sui-vants du code de l'urbanisme, qui prévoientune redevance en cas de création de bureaux[…]». Les SCPI avaient donné en location leslocaux, mais le 19décembre 1997, la préfectu-re envoyait une mise en demeure de remettrele local à usage d'habitation dans un délai dedeux mois, indiquant que la lettre de 1988était « entachée d'erreur ». La société AGC,une des locataires, avait résilié son bail auxtorts du bailleur. Le 15décembre 1998, les SCPIassignaient vendeurs et notaire. Par arrêt du30octobre 2007, la Cour de cassation avaitcassé l’arrêt d’appel qui avait rejeté l’actiondirigée contre le notaire et condamné MM.L.et M.à payer la somme de 300000 aux SCPI,et renvoyé l’affaire.« Considérant […] queles vendeurs com-me les acquéreurs ont été induits enerreur par le caractère erroné et inexactde la réponse de la Préfecture de Paris du7décembre 1988 annexée à l'acte de vente,constatation excluant un défaut de loyautéde la part de MM.L. et M. […];Considérant que M.R. ne peut soutenir queson devoir de conseil et de mise en gardeaurait été suffisamment assuré par la repro-duction à l'acte de vente des mentions durèglement de copropriété et de la lettre del'administration du 7décembre 1988 alors quele caractère particulièrement ambigudecette dernière commandait d'approfondir lasituation des locaux mis en vente au regard deleur commercialité […]; qu'il appartenait àM.R., investi d'un devoir de conseil et demise en garde,de rechercher le texte del'article L.631-7 du code de la construction etde l'habitation, dans sa version applicable à ladate de la vente, d'expliciter concrètement àses clientes les tenants et aboutissants de cesdispositions qui, ayant pour effet de ne confé-rer qu'un caractère personnel aux dérogationsaccordées, avaient pour corollaire que celles-ciperdaient toute validité en cas de change-ment de propriétaire […];Considérant que les manquements de M.R.à son devoir de conseil et de mise en gardeont causé aux SCPI une perte de chanced'obtenir une nouvelle dérogationdèsaprès la vente […] évaluée à la somme de30000 ».Observations de Jurishebdo: Le notaire pou-vait-il prévoir que l’administration viendraitexiger, neuf ans après la vente, la réaffectationdes lieux à leur usage antérieur? Difficile deformuler un tel reproche. S’agissant des infor-mations délivrées par les administrations, saresponsabilité ne sera retenue que dans lamesure il avait des raisons de soupçonnerune erreur (Civ, 1e, 4mars 2003, n°99-18259, àpropos des anciens certificats d’affectation). Cequ’il ne pouvait ignorer, en revanche, étaitl’effet juridique de l’acte qu’il dressait: la fin del’autorisation, accordée à titre personnel. Sesoumettant à la cassation, la cour d’appelredécouvre sur renvoi le caractère « ambigu »de la réponse de la préfecture, laquelle justi-fiait la mise en œuvre du devoir de conseil,dès lors que pour les risques administratifsqu’il ne peut lui-même couvrir, le notaire doità tout le moins alerter ses clients, particulière-ment concernant des réglementations com-plexes. À noter, depuis l’ordonnance du 8juin2005, que le titre autorisant le changementd’affectation prend un caractère réel, attachéau local et non à la personne, dès lors qu’il y acompensation (en m2d’habitation).Mandant apparent: quand lepère du gérant engage la sociétéde son fils(CA Paris, Pôle 3, Ch. 1, 17juin 2009, n°08/06323)La SCI R. avait acquis deux terrains à bâtir. Partrois actes des 20juin, 12juillet et 27octobre2005, la société LD avait accepté de se substi-tuer à elle concernant l'acquisition des ter-rains, et de reprendre l’« ingénierie » desprojets immobiliers. Alléguant que ce dernierengagement avait été frauduleusementsigné par son père, le gérant de la société LDavait refusé de l’exécuter. La SCI avait assignéla société. Déboutée de ses demandes, elle ainterjeté appel.«Considérant que l'acte daté du 27octobre2005 intitulé « Cession de vente sur ingénie-ries concernant les projets immobiliers Belleri-ve 1 et Bellerive 2 » par la SCI R. à la sociétéLD, portant le cachet de cette dernière et lasignature du directeur foncier comme lalettre du même jour à l'en-tête de la sociétéLD portant la même signature et le mêmecachet, sont opposables à l'intimée qui non-obstant ses dénégations, ne rapporte pas lapreuve qu'ils ont été frauduleusement éta-blis, à son insu, par un tiers dépourvu de qua-lité, en l'occurrence le père de son gérant,Jean ClaudeB., ces rapports de parentéayant en tout état de cause pu légitime-ment laisser croire à la SCI R. que soninterlocuteur était dûment mandaté ».Observations de Jurishebdo: Le mandatapparent ne sera reconnu que si les circons-tances témoignent d’une croyance« légitime » du cocontractant en l’apparencecréée, l’autorisant à ne pas vérifier les pou-voirs du mandataire (par exemple, à proposd’une commande signée par le concubin dela gérante: Com., 6mars 2007, n°03-15072).En l’espèce, ce n’est pas tant parce qu’ils’agissait du père du gérant que la signaturede celui-ci engageait la société de son fils,mais parce que ce lien de parenté lui offrait,factuellement, un patronyme identique, laconnaissance de l’adresse de la société, l’accèsà son cachet (Com., 14mars 2006, n°04-10718) et à son papier en-tête (Com.,19novembre 2002, n°99-13438).Double promesse de vente d’unfonds de commerce et des murs(CA Paris, Pôle 4, Ch. 1, 18juin 2009, n°07/19930)Le 12février 2004, M.D. signait deux com-promis de vente, l’un pour l’achat d’un fondsde commerce appartenant à la SCIV., l’autrepour l’achat des murs. Les promesses pré-voyaient une condition suspensived’obtention d’un prêt par M.D. La SCI, allé-guant que l’échec des ventes était imputableà l’acquéreur, l’avait assigné en indemnitésd’immobilisation et de réparation.« Considérant […] que Monsieur D.[…] estdans l'incapacité de justifier ni des dates dedépôt de ses demandes de prêt ni de laconformité de ses demandes […];Que Monsieur D.ne justifiant pas avoir res-pecté ses obligations résultant de la condi-tion suspensive, cette condition est réputéeréalisée conformément aux dispositions del'article 1178 du code civil […];Que, certes, les deux ventes étaient liéeset que si la promesse afférente à la vente des
21juillet 2009page3JURIShheebbddooimmobilierAACCTTUUAALLIITTEE DDEE LLAA JJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEEmurs, objet du présent litige, prévoyait quela vente était soumise à la condition « essen-tielle et déterminante » de la réalisation parl'acquéreur de l'achat du fonds de commer-ce, il n'en reste pas moins que MonsieurD.ne rapporte nullement la preuve de ceque l'absence de réalisation de la vente dufonds de commerce ne proviendrait pas deson fait ».Observations de Jurishebdo: Lors de la ces-sion concomitante d’un fonds de commerceet des murs, une condition suspensive peutêtre stipulée, dans chaque acte, de la réalisa-tion par acte authentique de l’autre acte. Lenotaire réunira l’ensemble des parties, lemême jour, afin de s’assurer de la réussite del’ensemble de l’opération. Si toutefoisl’acquéreur des murs et du fonds sont uneseule et même personne, les conditions ris-quent d’être considérées comme potesta-tives. Cette idée est sous-jacente dans lemotif retenu ici par les juges: avancée parl’acquéreur, la condition « essentielle etdéterminante » apparaissait aussi comme lemoyen de se désengager des deux ventes enles faisant défaillir dans leur dépendanceréciproque. Si bien qu’il lui appartenait deretourner cette « présomption » en démon-trant que l’échec des projets ne lui était pasimputable. À défaut, les juges ignorent lecaractère « essentiel » de la condition reven-diquée… mais font jouer celle de l’article1178 pour la condition relative au prêt.IndivisionAssignation en partage d’uncréancier(CA Paris, Pôle 3, Ch. 1, 17juin 2009, n°07/18835)Le Crédit Industriel et Commercial (CIC),créancier de MmeP. et titulaire de deux hypo-thèques judiciaires, l’avait assignée en parta-ge et licitation avec sa mère, MmeB. veuveP.,toutes deux propriétaires indivis de droits etbiens immobiliers à Paris. Le TGI avait faitdroit à cette demande. MmeP. et sa mère ontinterjeté appel.« Considérant […] que la faculté ouverte parl'article 815-17 alinéa3 du code civil dans sarédaction applicable à la présente affaire, aucréancier personnel d'un indivisaire de provo-quer le partage et la licitation au nom de sondébiteur n'est que l'application de l'actionoblique de l'article 1166 du même code etsuppose que l'inaction du débiteur compro-mette les droits du créancier;Qu'en l'espèce, la carence de Madame P.quine justifie d'aucune diligence pour solliciterle partage est établie […];Considérant que Madame B.oppose enfinau CIC une demande de maintien judiciairede l'indivision portant sur l'immeuble danslequel elle vivait avec son époux et a conser- son habitation depuis le décès;Que si l'article 815-1, dans sa rédaction appli-cable à la présente affaire, dispose quel'indivision peut être maintenue dans lesconditions fixées par le tribunal en ce quiconcerne la propriété du local d'habitationqui, à l'époque du décès était effectivementutilisé pour cette habitation par le défunt ouson conjoint, la demande de maintiendans les lieux est un moyen de défenseentre co-indivisaires et ne peut faireéchec à la demande principale du créan-cier afin de partage qu'en présence d'uneconvention écritede maintien dansl'indivision;Qu'en l'espèce, il n'a jamais été allégué qu'ily ait eu entre les co-indivisaires, antérieure-ment à la demande en partage, une conven-tion écrite à durée déterminée de maintiende l'indivision ».Observations de Jurishebdo: C’est parce que ledroit ouvert par l’article 815-17 al. 3 n’est quel’application de l’action oblique que le créanciern’aura pour son exercice pas plus de droit queson débiteur: ce pourquoi il peut lui être oppo- une convention de maintien dans l’indivision.Une telle convention n’existait pas en l’espèce,mais la mère de la débitrice du CCI avançait unautre argument, celui du droit au maintiendans l'indivision pour le conjoint survivant tiréde l'article 815-1 al. 2. Selon la cour d’appel, cedroit était inopérant car efficace contre un indi-visaire mais inopposable à l’encontre d’uncréancier. La cour d’appel de Versailles a pujuger différemment (CA Versailles, 23sep-tembre 2004, R.G. n°03/00550). À noter, depuisla réforme du 23juin 2006, que c'est désormaisl'article 821-1 qui préserve les droitsd'habitation et d'usage du conjoint survivant.CopropriétéRésistance du syndicat à régula-riser la vente d’un local commun(CA Paris, Pôle 4, Ch. 1, 18juin 2009, n°08/20323)Les consorts J.-D., médecins, exerçaient entant que locataires dans un immeuble encopropriété à Paris. En mai2001, l'assembléedes copropriétaires avait accepté de leurvendre un local, au prix de 800000francs, etautorisé le syndic à passer tous actes relatifs àla cession. Les acheteuses ayant en vaindemandé la régularisation de la vente, ellesavaient assigné le syndicat en justice.Condamné, il a interjeté appel.« Considérant que la chose vendue était déter-minée par la description qui en est faite dansl'ordre du jour et la délibération de l'assembléegénérale: « le local commun situé au rez-de-chaussée du bâtiment C d'une surface de80m2», dès lors que la vente portait sur unepartie commune et que la modification durèglement de copropriété et des tantièmes nepouvaient intervenir que postérieurement à ladécision de principe relative à la cession […];Considérant qu'il ressort de ces éléments quela vente au profit des consorts J.– D.étaitparfaite dès le 3mai 2001, de sorte que lesmoyens du syndicat des copropriétaires rela-tif à l'inexistence de l'offre de vente et audéfaut d'acceptation des intimées sontinopérants […];Considérant qu'à compter de l'assignation du27mars 2006, le syndicat des coproprié-taires a résisté fautivement à la demandede réitération de la vente des intimées,les contraignant à demeurer dans une situa-tion précaire; que, cependant, le préjudice deces dernières n'équivaut pas au montant desloyers acquittés depuis cette date dès lorsqu'en tant que copropriétaires elles auraient payer les charges de copropriété; qu'au vude ces éléments, il y a lieu d'évaluer leur préju-dice à la somme de 10000 ».Observations de Jurishebdo: La vente d'unepartie commune implique la création d’unnouveau lot privatif, avec attribution de tan-tièmes et quote-part de parties communes.Cette création requiert de modifier en consé-quence l’état descriptif de division et le règle-ment de copropriété, avant établissement del'acte de vente par notaire. Or, en l’espèce,l’assemblée des copropriétaires n’avait statuéque sur le principe de la cession, et son prix.Mais le droit civil général et l’article 1583 ducode civil prévalent ici sur les règles spécialesde la copropriété: l’absence d’accomplis-sement des formalités de disqualification de lapartie commune en lot privatif n’empêche pasla rencontre des volontés entre le syndicat etl’acquéreur. Cette solution est conforme à lajurisprudence de la Cour de cassation qui ajugé, dans des circonstances similaires, à pro-pos de combles, que l’objet de la vente étaitdéterminable à défaut d’être déterminé (Civ,3e, 10septembre 2008, n°07-16858). H.L.Pages réalisées par Hélène Lécot
21juillet 2009page4JURIShheebbddooimmobilierAACCTTUUAALLIITTEE PPAARRLLEEMMEENNTTAAIIRREELes sénateurs ont examiné le 1erjuillet en2electure le projet de loi de mise enœuvre du Grenelle de l’environnement.Jean-Louis Borloo évoque le succès de ladistribution de l’Eco-PTZ: 5000 prêts le1ermois, 7000 prêts le 2eet 10000à15000prêts par mois dès le 3emois (JOSénat déb. 2juillet, p.6535).Il se félicite par ailleurs de la nominationà la direction générale de la nouvelleagence internationale pour les énergiesrenouvelables, IRENA, d’Hélène Pelosse,qui fut sa directrice-adjointe de cabinet.Le rapporteur Bruno Sido indique que lacommission a rejeté la suppression (votéepar l’Assemblée) de l’avis conforme del’ABF dans les ZPPAUP. Les députésl’avaient remplacé par un avis simple. Lacommission a aussi rétabli un objectif dediminution des déchets ménagers pré-voyant une baisse moyenne de 7% parhabitant sur 5 ans et supprimé la disposi-tion permettant, en cas d’annulationcontentieuse d’un PLU, la révision simpli-fiée de l’ancien POS.Thierry Repentin observe toutefois quece texte d’orientation est examiné en 2electure alors que le Grenelle II est tra-vaillé en commission, ce qui fait du Gre-nelle I un texte obsolète (p.6545). Cer-tains des objectifs du Grenelle I sontcontredits par le Grenelle II. Le sénateursocialiste cite l’exemple de la lutte contrel’étalement urbain, qui est rendue plusdifficile par les modifications de l’article9 du Grenelle II par la commission: “ladéfinition de densité plancher dans cer-tains secteurs des SCOT est désormaissoumise à un arsenal de critères supplé-mentaires qui complexifie sa mise enœuvre” (p.6546).À propos du logement social, aprèsavoir déploré “les propos sans cesse dis-criminants à l’égard du logement publictenus par une précédente ministre”, ilindique à Jean-Louis Borloo “vousn’aurez sans doute pas à forcer beau-coup votre talent pour tisser de nou-veaux liens avec le premier opérateur delogement de notre pays qu’est le loge-ment social public”.Il regrette aussi que les conditionsd’accès aux certificats d’économie (CEE)d’énergie soient restreintes. Alors quetoute personne morale pouvait déposerLe Grenelle I voté au Sénatdes CEE au registre national (dont lesbailleurs sociaux), le Grenelle II restreintce droit aux seules collectivités locales etfournisseurs d’énergie.Enfin, il déplore le choix du Gouverne-ment de procéder à la réécriture du codede l’urbanisme par ordonnance (art. 13du Grenelle II).Quant au partage de la valorisation fon-cière, il regrette le rejet par la commis-sion, d’un amendement de mise enœuvre concrète de ce partage.Dans l’étude des articles restant en dis-cussion, les sénateurs ont commencé parl’article 5qui concerne la rénovationthermique des bâtiments.Jacques Muller a proposé de fixer unobjectif chiffré visant à atteindre uneconsommation moyenne d’énergie de80kWh/m2/an pour l’ensemble du parcde logements rénovés, mais il n’a pas étésuivi (rejet de l’amendement n°35, JOSénat 2juillet, p.6553).Daniel Raoul a en revanche obtenu levote d’un amendement, contre l’avis duGouvernement, permettant aux collecti-vités territoriales qui engagent un pro-gramme de rénovation de leurs bâti-ments en matière d’économie d’énergiede bénéficier d’une enveloppe de prêts àtaux privilégié (amendement n°44).Roland Courteau a proposé (amende-ment n°3) d’étendre aux logements clas-sés en catégorie D (et pas seulement ceuxdes catégories E, F et G), les logementsqui doivent faire l’objet d’une rénovationénergétique. Mais Dominique Braye a faitobserver qu’il était préférable de concen-trer l’effort de rénovation sur les loge-ments les plus consommateurs d’énergieet l’amendement a été repoussé (p.6558).Thierry Repentin a ensuite défendu unamendement pour modifier le critère dechoix des logements sociaux à rénover. Ilsera tenu compte du niveau de chargespayées par les locataires, du niveau de laconsommation annuelle et del’importance des économies envisagées.L’amendement (n°5) a été voté (p.6563).Un autre amendement n°89 a été adop- à propos de l’incitation faite aux assu-reursde mettre en place des produitsvisant à garantir le bon résultat destravaux d’efficacité énergétiqueàl’issue d’actions d’amélioration de la per-formance énergétique des bâtimentsrésidentiels. Le texte voté revient à unegarantie de bonne fin des travauxd’amélioration et non à une garantie leretour sur investissement résultant destravaux (p.6564), ce qui, reconnaît BrunoSido, n’était pas possible.L’article 12prévoit le principe d’une taxesur la valorisation des terrains nus etdes immeubles bâtisrésultant d’unprojet de réalisation d’infrastructures detransports collectifs.Daniel Raoul propose un texte qui en pré-voit directement la mise en place et quiorganise un fléchage de la recette qui enrésultera vers les transports et l’habitat. Ila finalement retiré son amendement(n°7), dans l’attente du Grenelle II.À l’article 17, qui concerne les orientationsde la politique énergétique, Daniel Soula-ge a proposé un amendement (n°53) pourétendre l’application des certificatsd’économie d’énergie au cas de remplace-ment d’une source d’énergie non renouve-lable par une source d’énergie renouve-lable, dans le secteur industriel ou agricole,mais il l’a retiré, au profit d’une discussionultérieure; le Gouvernement indiquant parla voix de Chantal Jouanno, qu’il n’étaitpas favorable à l’extension du champd’application des certificats (p.6586).L’article 26concerne la trame bleue. Il aété voté.L’article 41contient des incitations à laréduction des déchets.À l’occasion d’un amendement (n°33) deJacques Muller qui demandait la suppres-sion du rapport qui doit examinerl’opportunité d’asseoir la TEOM sur lataxe d’habitation, Chantal Jouanno aindiqué que le Conseil général del’environnement et du développementdurable avait réalisé une étude montrantqu’il n’était “ni intéressant ni envisa-geable, aujourd’hui, d’asseoir la taxed’enlèvement des ordures ménagères surla taxe d’habitation” (p.6613). En effet,la taxe d’habitation étant soumise àcondition de ressources, il faudrait créerune taxe nouvelle pour les foyers exoné-rés. L’amendement n’a pas été adopté. Leprincipe du rapport demeure donc.En conclusion, les Verts, par la voix dejacques Muller ont indiqué qu’ils ne par-ticipaient pas au vote, en raison du rabo-tage du texte, parfois insidieux, alors queJean-Louis Borloo avait annoncé un textede “portée mondiale” (p.6621). Le projetde loi a été adopté (p.6623).
Travaux d’économie d’énergieIndices: l’ICC chute, mais resteen hausse sur un anL’indice du coût de la constructiondu 1ertrimestre 2009 s’établit à 1503,contre 1523 au trimestre précédent. Lahausse est de:> 0,40 % en 1 an> 10,35 % en 3 ans> 38,78 % en 9 ans.L’indice des loyers commerciaux (ILC) du1ertrimestre 2009 s’établit à 102,73.La hausse est de > 2,73 % en 1 an(publications Insee du 10juillet 2009).L’indice de référence des loyers (IRL) du 2etrimestre 2009 s’établit à 117,59.Il est en hausse de > 1,31 % en 1 an(publication Insee le 17 juillet 2009).21juillet 2009page5JURIShheebbddooimmobilierAAUU PPAARRLLEEMMEENNTTBBRREEVVEESS>Anil: Claude Jeannerot, sénateur, a étéréélu le 8juillet à la présidence del’Agence nationale pour l’information surle logement.>Annuaire OPCI: L’IEIF, en lien avecl’Aspim et l’AFG (Associationfrançaise de la gestionfinancière) a publié le 1erannuaire des OPCI. Il recen-se l’activité de 31 sociétés degestion agréées, 60 produitscréés et 6milliards d’eurosd’actifs gérés. (140 pages,100 TTC).Contact: IEIF. Tél.0144826363 ou www.ieif.fr>Le groupe Ciloger vient de lancer le3juillet une SCPI ScellierdénomméeCiloger Habitat”. Elle investira en priori- en Ile-de-France et dans les zonesurbaines à “fort potentiel”.>La CGL s’insurge contre les projets dedécret sur la participation des locatairesaux travaux d’économie d’énergie. Letexte permettrait la mise en place par lebailleur de cette participation après avoirengagé avec les locataires des “démarchesde concertation”.Les discussions se sont ouvertes le 1erjuilletdernier à la Commission nationale deconcertation.>Catherine Cathiarda été nommée ofcounsel du cabinet d’avocats Jeantet etassociés. Elle est spécialiste de la sociétéeuropéenne et en a créé une dizaine, dontla dernière, Unibail-Rodamco SE.>Bruno Lucasa été élu président del’Association Foncière Logement le30juin dernier. Il est PDG du Groupe Lucas,implanté à Laval. Il succède à Alain Sionneau.>Jean-Victor Prévosta été nommé res-ponsable de l’activité juridique de Deloit-tepour toute la zone Europe, Moyen-Orient et Afrique.Chiffres…Collectivités localesA l’occasion d’un débat au Sénat surl’organisation des collectivités locales, leprésident de la mission temporaireconsacrée à ce thème, Claude Bélot aindiqué que nous devions “mettre del’ordre dans l’intercommunalité” et qu’ilfallait clarifier les compétences de larégion et du département (JO déb.Sénat, 1erjuillet, p.6461).Yves Krattinger explique que, du pointde vue de la gouvernance territorialeinfra-départementale, il est proposé decréer une conférence des exécutifs auxréunions trimestrielles rassemblant leprésident du conseil général et les prési-dents des intercommunalités avec pourmission, le pilotage négocié des poli-tiques territoriales infra-départemen-tales, concernant notamment le loge-ment et l’habitat (p.6462).Jacqueline Gourault indique la nécessitéde l’achèvement et la rationalisation dela carte de l’intercommunalité.Pierre-Yves Collombat évoque, au titredes projets de réforme visant à accroîtreles ressources des collectivités locales, lataxation des plus-values foncières(p.6466).Le ministre de l’intérieur, Brice Hortefeuxa confirmé que les échelons des collecti-vités étaient “trop nombreux et mal arti-culés” et que la fiscalité localeétaitdevenue totalement illisible. Il annonceun projet de loi pour le mois de sep-tembre. Il s’agit d’achever la carte del’intercommunalité dans des délaisproches. L’intercommunalité à fiscalitépropre doit devenir la règle. Il faut aussicréer de véritables métropoles et mieuxarticuler le niveau régional et le niveaudépartemental avec la création d’unconseiller territorial qui siégerait à la foisau conseil régional et au conseil général.Il s’agit enfin de clarifier la répartitiondes compétences (p.6489).Pour favoriser la réalisation de travauxd’économie d’énergie dans les immeubles,il est prévu deux dispositifs:l’un concerne les travaux à réalisersur parties privatives dans les copro-priétés.Ainsi que l’explique une réponsedu ministre de l’écologie, une action surun immeuble entier est plus rentable pouraméliorer la performance du bâtiment,s'agissant par exemple de l'isolation desparois opaques ou vitrées. Le projet de loiGrenelle II prévoit que certains travauxd'économie d'énergie sur parties privativesseront déclarés travaux d'intérêt communet seront décidés par l'assemblée. Ce seranotamment le cas des fenêtres dans unbâtiment à chauffage collectif.(rép. à Louis Nègre, J.O. Sénat Q, 2juillet2009, p.1673, n°7643)l’autre résulte de la loi du 25mars 2009qui autorise le bailleur à demander uneparticipation à son locataireau titredes travaux d’économie d’énergie qui per-mettent une diminution des charges. Leministère indique que le dispositif estgagnant gagnant car le locataire contri-bue à ces travaux dans la limite maximumde la moitié de son économie de charges.Les projets de décrets soumis à la Commis-sion nationale de concertation définissentles modalités de concertation et les règlesde calcul de l’économie de charges (com-muniqué du 16juillet 2009). Le décretdevrait être publié en septembre.Quant au dispositif de crédit d'impôtéconomies d'énergie, il connaît un certainsuccès: selon le ministre de l’écologie,1,3million de foyersont bénéficié en2007 du crédit d'impôt pour dépensesliées aux économies d'énergie, soit uncoût pour l'Etat de 2milliards d'euros.Iln'est pas envisagé de l'étendre aux rési-dences secondaires, mais l'article 109 de laloi de finances pour 2009 l'a étendu souscertaines conditions aux immeubles don-nés en location. De nombreuses questionssur ce crédit d'impôt, par ailleurs commen- par l'instruction du 6avril 2009.(Rép. à Arlette Franco, JO AN Q, 30juin2009, p.6525, n°44973). Institut national de la statistique et des études économiques http://www.insee.frDirection générale 18 bd A. Pinard 75675 Paris Cedex 14 Directeur de la publication : Jean-Philippe COTIS INSEE 2009 - ISSN 0151-1475 Indice du coût de la construction - Premier trimestre 2009 Au premier trimestre 2009, l’ICC augmente de 0,40 % sur un an L’indice du coût de la construction (ICC) s’établit à 1 503 au premier trimestre de 2009 après 1 523 au trimestre précédent. L’ICC augmente en glissement annuel de 0,40 % après 3,32 % au quatrième trimestre 2008. Indice du coût de la construction ICC Glissement annuel en % (T/T-4) 2005 T1 1 270 + 3,67 2005 T2 1 276 + 0,71 2005 T3 1 278 + 0,47 2005 T4 1332 + 4,96 2006 T1 1 362 + 7,24 2006 T2 1 366 + 7,05 2006 T3 1 381 + 8,06 2006 T4 1 406 + 5,56 2007 T1 1 385 + 1,69 2007 T2 1 435 + 5,05 2007 T3 1 443 + 4,49 2007 T4 1 474 + 4,84 2008 T1 1 497 + 8,09 2008 T2 1 562 + 8,85 2008 T3 1 594 + 10,46 2008 T4 1 523 + 3,32 2009 T1 1 503 + 0,40 2009 T2 2009 T3 2009 T4 Rappel : la série historique depuis 1954 est disponible sur le site internet de l'Insee . Source : Insee Indice du coût de la construction (ICC) référence 100, 4e trimestre 1953 Indice trimestriel Index BT01 référence 100, janvier 1974 Indice mensuel Source : Ministère de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de la mer, en charge des technologies vertes et des négociations sur le climatInformations apide10 juillet 2009 n° 187 CONJONCTURE Indice du coût de la constructionRéf. 100, 4etrim. 1953, indice trimestriel.Source INSEE
21juillet 2009page6JURIShheebbddooimmobilierRREEPPOONNSSEESS MMIINNIISSTTEERRIIEELLLLEESSRéférences(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations30juin 2009ANp.6437p.43401Arnaud Monte-bourg,S.R.C., Saône-et-LoireLoi Demessine. Difficultésdes bailleursBudgetEn cas de non-respect de l'engagement de loca-tion pendant 9 ans, le bailleur encourt unereprise de son avantage fiscal. En cas de défail-lance de l'exploitant de la résidence detourisme, le bailleur doit relouer dans le délaid'un mois. Ce délai a été porté à 12 moispourle cas de liquidation judiciaire de l'exploitant oude la résiliation et de la cession du bail commer-cial par l'exploitant avant le terme de la périodeou de la mise en œuvre de la clause résolutoirepar les investisseurs. Cette doctrine (instr. du11juillet 2008) s'applique aux contrats en cours.La réponse ajoute que leSyndicat national desrésidences de tourisme aaussi mis en place unecharte des bonnes pra-tiques.30juin 2009ANp.6445p.45329Michel Havard,UMP, RhônePlafonner les hausses deloyers commerciaux?CommerceLa réforme de l'indexation des loyers par la LME,avec la création d'un nouvel indice, ILC, « devraitgénérer une hausse des loyers inférieure à cellerésultant de l'indice de plafonnement actuel ».Le Gouvernement estime raisonnable de laisserla réforme récente produire ses effetsavantd'envisager une modification du régime.Le député proposait unplafonnement globalde l'augmentation desloyers commerciauxpendant la durée totaledu bail.30juin 2009ANp.6473p.38388Marc Le Fur,UMP, Côtes-d'ArmorSanction pour absence dediagnostic de perfor-mance énergétiqueEcologieLe DPE est obligatoire depuis le 1erjuillet 2007 pour la location d'un loge-ment. Le prix d'un DPE est de l'ordre de 100 à 200euros. « Actuellement,aucun système de contrôlen'est mis en place par les pouvoirs publicspour vérifier que le DPE est bien annexé à tout bail de location ».30juin 2009ANp.6497p.26440Michel HavardUMP, RhôneRevenus fonciers: pièces àfournir par les syndicsBudgetLes copropriétaires bailleurs sont invités àréclamer aux syndics la ventilation des chargesrécupérables et non récupérables, en vue del'établissement de leurs déclarations de revenusfonciers. Un aménagementdes dispositionsactuelles « pourrait conduire à rendre obliga-toire la production des éléments nécessaires ».La réponse rappelle aus-si les modalités de laréforme fiscale ayantconduit à la suppressionde la déduction for-faitaire de 14%.30juin 2009ANp.6511p.40546Fabienne Labrette-Ménager,UMP, SartheInvestissement Robien:location avant vente?BudgetLes logements neufs ou acquis en l'état futurd'achèvement que l'acquéreur s'engage à louerpendant 9 ans ouvrent droit à déduction au titre del'amortissement Robien. Mais la 1elocation du loge-ment ayant pris effet avant la date de l'acquisition,même si cette dernière s'accompagne du transfertau profit de l'acquéreur du bail conclu par levendeur, n'ouvre pas droit à l'avantage fiscal. Il n'estpas envisagé de déroger à ce principe lorsqueles promoteurs concluent des baux avant la vented'immeubles pour en faciliter la commercialisation.Une réponse très nettequi condamne une solu-tion évoquée par ladéputée conduisant cer-tains promoteurs à con-clure des baux pourpalier la vacance delogements neufs, dansl'attente de leur vente.30juin 2009ANp.6520p.42988Francis Hillmeyer,NC, Haut-RhinDélai de revente desmarchands de biensEconomieLes marchands de biens ont un délai de 4 anspour revendre pour être exonéré de taxe depublicité foncière (art. 1115 du CGI). Mais ilspeuvent aussi prendre l'engagement de con-struire(art. 1594-0 G). Ce délai de 4 ans estprorogeable. La possibilité de prorogation« est mise en œuvre avec beaucoup de com-préhension et de souplesse ».Le député rappelait lamesure mise en œuvre fin1995 qui avait accordé undélai supplémentaire pourles biens acquis avant 1993.La réponse n'évoque pas lapiste de créer une nouvelleexception de cet ordre…30juin 2009ANp.6690p.30958Eric Ciotti,UMP, Alpes-MaritimesFermeture des accèsdes immeubles encopropriétéLogementDepuis la loi du 5 mars 2007 qui a modifiél'article 26 de la loi de 1965, le principe estqu'en dehors d'une décision d'ouverture, lesaccès doivent être totalement fermés. La déci-sion d'ouverture n'est valable que jusqu'àl'assemblée générale suivante. En l'absence dedécision, s'applique la règle de la fermeture. Iln'est pas prévu de modifier ces règles.Le député demandait lasimplification de cesrègles, dont la commis-sion relative à la copro-priété avoue elle-mêmela perplexitédanslaquelle la plonge cetexte…30juin 2009ANp.6691p.35492Eric Straumann,UMP, Haut-RhinCopropriété: consultationdes comptesLogementLes extraits de comptes bancairesdu syndicat ne constituent pas despièces justificatives de charges, le syndic n'a pas l'obligation de les tenir à dis-position des copropriétairesni d'en joindre copie aux convocationsd'assemblée. En revanche, ces documents se rapportent à la gestion du syn-dic et intéressent le syndicat. Les membres du conseil syndical peuventdemander à en prendre connaissance à tout moment sans que le syndicpuisse le leur refuser.Voir d’autres réponsespage 8
21juillet 2009page7JURIShheebbddooimmobilierEENN BBRREEFFSur votre agenda25 et 26 septembre 2009à Paris Paris IIet au tribunal de commerce de Paris avecun dîner au Sénat). L’institut de recherchesnotariales et d’études européennes (IRENE)organise un colloque l’entreprise enFrance et en Europe, création, transmis-sion, protection juridique de l’entrepreneur,aide à l’entreprise en difficulté, éthique”.Avec le parrainage de Jean-Jacques Hyest etAlain Lambert, sénateurs, sous la directiondes professeurs Michel Grimaldi et PhilippeDupichot.Contact: Jérôme Chevrier, notaire à Paris.Tel. 0143441383. Fax 0143446590.20 octobre 2009à Paris (Eurosites GeorgeV): Immobilier: ce qui nous attenden2010 et2011”. Un colloque de l’IEIFavec notamment Michel Godet (professeurau CNAM), Bruno Cavalier (ODDO Securi-ties) et Olivier Piani (Allianz Real Estate).Contact. Tél. IEIF: 0144826363 ouwww.ieif.frNominationsPrésidence de la République: GrégoireVerdeaux est nommé chef adjoint de cabi-net (arr. du 7juillet 2009, J.O. du 10, @).Cabinets ministérielsPremier ministre: Christophe Pour-reauest nommé conseiller technique (fis-calité et prélèvements obligatoires) aucabinet de François Fillon; il succède àYohann Benard (arr. du 8juillet, J.O. du 9,@ et arr. du 2juillet, J.O. du 11).Logement et urbanisme: FabienMétayerest nommé chef de cabinet,conseiller auprès du ministre (arr. du2juillet 2009, J.O. du 8juillet, @).Justice: Sont nommés au cabinet deJean-Marie Bockel, secrétaire d'Etat à lajustice: Michel Suchod, conseiller spécial,Laurent Marcadier, directeur du cabinetet Philippe Drevin, chef de cabinet (Arrêtédu 2juillet 2009, J.O. du 8, @).Economie: Yohann Bénardest nommédirecteur adjoint du cabinet (arr. du2juillet, J.O. du 11, @).Quittent leurs fonctions au cabinet deChristine Lagarde: Philippe Gustin,conseiller, Marc Mortureux, directeuradjoint du cabinet et Michaël Reynier,conseiller technique.(Arrêtés du 8juillet 2009, J.O. du 9, @).Budget: Blaise-Philippe Chaumontest nommé conseiller, responsable du pôlefiscal au cabinet d'Eric Woerth (arr. du8juillet, J.O. du 11, @) et Jean-Luc Taver-nier quitte ses fonctions de directeur ducabinet (arr. du 10juillet, J.O. du 11, @).Espace rural et aménagement du terri-toire: Etienne Guyotest nommé direc-teur du cabinet de Michel Mercier (arr. du3juillet, J.O. du 11, @).Organismes et établissementspublicsEuroméditerranée: Fabrice Perrin estnommé administrateur au titre du ministè-re du budget (arr. du 26juin 2009, J.O. du8juillet, @).La Défense: Jean-Claude Ruysschaert,DRE d'Ile-de-France, est nommé adminis-trateur de l'EPAD désigné par le ministredu logement (arr. du 25juin 2009, J.O. du11juillet, p.11737).Observatoire de l'épargne régle-mentéeSont nommés en raison de leurs compé-tences en matière bancaire et financière:Serge Bayard, Christine Fabresse, ChristianPoirier, Jacques Sainctavit; en raison de sescompétences en matière de logementsocial: Thierry Repentin; en raison de sescompétences en matière de financementdes petites et moyennes entreprises: Ber-nard Cohen-Hadad. Antoine Mérieuxest nommé secrétaire général.(Arrêté du 9juin 2009, J.O. du 10juillet,p.11647).Au fil du J.O.Gaz: L’arrêté du 29juin 2009 modifiel'arrêté du 15juillet 1980 rendant obliga-toires des spécifications techniques rela-tives à la réalisation et à la mise en œuvredes canalisations de gaz à l'intérieur desbâtiments d'habitation ou de leurs dépen-dances (J.O. du 11juillet, p.11713).NOM:PRENOM:FONCTION:SOCIETE:ADRESSE:TELEPHONE:FAX:MEL: TVA intracom.:SIGNATURE:BULLETIN D’ABONNEMENT « PRIVILEGE »20%de réduction sur l’abonnementJURIShheebbddooimmobilierOUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscription à JURIShebdoqui m’est réservéesoit un an d’abonnement (41 numéros de la lettre + 5numéros spéciaux consacrés au droit immobilier) au prix de 599 TTC dont 2,1%de TVA au lieu de 769 TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionA RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi 362UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERREUNE OFFREEXCEPTIONNELLERésere aux nouveaux abonnés
21juillet 2009page8JURIShheebbddooimmobilierAACCTTUUAALLIITTEERREEPPOONNSSEESS && PPRROOJJEETTSSICPEA signaler deux décrets sur les installationsclassées pour la protection del’environnement:Fixation d'un calendrier de soumis-sions des ICPE au contrôle périodique:Les installations classées pour la protectionde l'environnement soumises à déclarationdoivent procéder à un contrôle périodiqueimposé par l'article L 512-11 du code del'environnement. Un décret fixe le calen-drier de contrôle. Les installations qui doi-vent procéder au contrôle le plus rapide-ment, au plus tard le 30juin 2010, sont lesinstallations les plus anciennes, celles quiont été mises en service avant le 1erjanvier1986.(Décret n°2009-835 du 6juillet 2009 relatifau premier contrôle périodique de certainescatégories d'installations classées soumises àdéclaration, J.O. du 8juillet, p.11474).Etude d’impact: L'article R 512-8 défi-nit le contenu de l'étude d'impact prévuepour les demandes d'autorisation d'ICPEsoumises à autorisation. Il a été modifiépar décret du 8juillet.Le nouveau texte prévoit notamment quel'étude contient les raisons pour lesquellesle projet a été retenu parmi les solutionsenvisagées. Il est désormais précisé que cessolutions font l'objet d'une présentationsuccincte. Il prévoit aussi que pour les caté-gories d'ICPE définies par arrêté, ces docu-ments justifient le choix des mesures envi-sagées et présentent les performancesattendues au regard des meilleures tech-niques disponibles.(Décret n°2009-840 du 8juillet 2009 modifiantles articles R.512-8 et R.512-28 du code del'environnement, J.O. du 10juillet, p.11624)Réduction d'impôt Scellier.Pour bénéficier de la réduction d'impôt del'article 199 septvicies du CGI, le contri-buable doit joindre à sa déclaration derevenus de l'année d'achèvement del'immeuble ou de son acquisition, si elleest postérieure, une note comprenant desrenseignements (figurant à l'art. 2 quinde-cies I 1ea, b, c et d) et notammentl'engagement de louer le logement pen-dant 9 ans. Son modèle doit être fixé parl'administration. La liste des renseigne-ments est fixée par décret du 8juillet.(Décret n°2009-844 du 8juillet 2009 pris pourl'application de l'article 199 septvicies du CGIrelatif à la mise en location de logements ainsiqu'aux souscriptions au capital de SCPI, J.O. du10juillet, p.11634).Diagnostics: sur internet?Nicolas Dupont-Aignant proposaitd’autoriser une consultation des diagnos-tics sur le site internet du bailleur. Cettesolution est condamnée. Le ministre dulogement répond que les diagnostics quidoivent être annexés au contrat de loca-tion d'habitation (DPE, CREP et, le caséchéant, état des risques) font partieintégrante du contrat de location dont ilsne peuvent être séparés. Aussi, il n'estpas possible de les transmettre demanière électronique.(JO AN Q, 30juin 2009, p.6694, n°42558)Décès de l'emprunteur. Mise enœuvre de la garantieEn cas de déclaration à l'établissement decrédit de décès de l'emprunteur, le mon-tant du capital restant est calculé à ladate du décès et à hauteur du pourcenta-ge assuré dont est redevable l'emprunteurdécédé. Le survivant, s'il est coemprunteur,n'est redevable que de sa quote-part decrédit. La majorité des contrats prévoit lepaiement du capital restant dû, à hauteurdu pourcentage assuré, calculé à la datedu décès, y compris les intérêts courusentre la date du dernier remboursementet la date du décès. Aucun intérêt supplé-mentaire n'est à l'établissement de cré-dit. Il n'est pas prévu de fixer de nouvellesrègles.(Rép. du min. de l’économie à Jean-Pierre Sueur,J.O. Sénat, Q 2juillet 2009, p.1677, n°8095)Fusion des avoués et des avo-catsLe projet de loi portant fusion des avouéset des avocats a été présenté en conseildes ministres le 3juin 2009. Il pourraitêtre adopté avant le 1erjanvier 2010 etprendre effet le 1erjanvier 2011. Il suppri-mera l'obligation de recourir à un avouépour faire appel d'un jugement.L'objectif est de permettre aux person-nels de conserver leur place dans la nou-velle organisation, ou d'obtenir uneindemnité de licenciement majorée.(Rép. du garde des sceaux à Olivier Jardé,JO AN Q, 30juin 2009, p.6658, n°50433).De nombreuses questions sur ce sujet.Garantie des risques locatifsL'accord conclu le 19mai avec les parte-naires du 1% et les entreprisesd'assurance va permettre à compter deseptembre prochain la mise en place d'unnouveau produit d'assurance couvrantl'ensemble des locataires dont le tauxd'effort est inférieur à 50%. La défaillan-ce d'un locataire dont le taux d'effort estsupérieur à 28% sera prise en charge parle 1% ou l'Etat.En conséquence, la réponse du ministredu logement à Maryse Joissains-Masinirappelle que le bailleur qui aura optépour ce dispositif ne pourra plus deman-der de caution.(JO AN, Q, 30juin 2009, p.6689,n°27795).Légion d’honneurQuelques noms parmi la promotion du 14 juillet 2009 de la légion d’honneur:Grand'croix: Albin Chalandon, ancien garde des sceaux.Justice. commandeur: Marie-Dominique Hagelsteen, présidente de la section des travauxpublics au Conseil d'Etat, Vincent Lamanda, premier président de la Cour de cassation.Ecologie. Chevalier: Didier Ridoret, président de la FFB, Marie-Christine Roger, chef debureau à l'administration centrale.Logement et urbanisme: Thierry Berlizot, directeur général de l'EPAD, Jean-Louis Hélary,délégué interministériel pour le développement de l'offre de logements, François-XavierShchweitzer, directeur de l'habitat social Nexity (ancien directeur adjoint du cabinet deChristine Boutin).Justice. Officier: Jean-Michel Bélorgey, président de la section du rapport et des étudesdu Conseil d'Etat, Francis Fréchède, avocat général à la Cour de cassation, Daniel Giltard, pré-sident de la CAA de Nancy, Paul-Albert Iweins, ancien président du Conseil national desbarreaux, Philippe Jeannin, président du TGI de Bobigny, Michel Mazard, avocat général à laCour de cassation, Marie-Hélène Tric, conseillère à la Cour de cassation.Chevalier: Dominique Grunenwald, avocat au barreau de Colmar, Françoise Moneger, conseillèreà la Cour de cassation, Laurence Delaittre, avocate générale à la cour d'appel de Paris.Economie. Chevalier: Arline Gaujal-Kempler, directrice général de société (Foncière Inea)Politique de la ville. Chevalier: Benjamin Stora, professeur à Paris XIII.(Décrets du 13 juillet 2009, J.O. du 14 juillet, p. 11792)
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