dimanche 1 juin 2025

366 – 15 septembre 2009

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– 2 – Jurisprudence –
Vente : renonciation à la condition suspensive de prêt : pas de repentir / Projet d’urbanisme connu du vendeur : un dol minime / Le défaut d’isolation acoustique : un vice caché ? / Cession d’une action en cours
Acte authentique : Invalidation d’une clause résolutoire pour non-paraphe d’un ajout
Urbanisme commercial : notion de modification substantielle

– 4 – Marché –
Chute sensible des prix des logements à Paris

– 5 – Rencontres –
L’UNPI demande un Grenelle des rapports locatifs
Actualité copropriété

– 6 – Tableau des réponses ministérielles –

– 7 – Nominations – Au fil du JO –
Notions de hameau, village et agglomération, instructions fiscales

– 8 – Rencontre –
Benoist Apparu, secrétaire d’Etat au logement et à l’urbanisme.


RÉPONDU>>Une réponse du ministère de l’économiedu 1erseptembre 2009, prenant acte d’unarrêt du 14avril 2008 du Conseil d’Etat,rapporte la doctrine administrative antérieu-re relative au traitement fiscal du droitd’entrée perçu par le bailleur dans un bailcommercial(voir p.6).CHIFFRÉE>>La baisse des prix des logements en régionparisienne au 2etrimestre 2009: elle est esti-mée à -7,8% en un an pour Paris concernantles appartements anciens. La baisse est ana-logue pour la petite couronne (-7,1%) et unpeu plus forte en grande couronne (-9,3%).Dans certaines communes les prix chutentfortement, parfois de plus de 10% et parfoisde plus de 20% comme à Saint-Denis ou labaisse est chiffrée à -20,6%.>>Ainsi, tous les arguments relatifs à lapénurie qui devait assurer durablement unmaintien des prix n’auront pas résisté auconstat suivant: lorsque les prix augmententdurablement plus vite que les revenus, ledécrochage est inévitable. De même, com-me en 1990, on assiste après un effondre-ment du volume des transactions, à une for-te baisse des prix.DÉCLARÉ>>Benoist Apparune veut pas rédiger denouvelle loi sur le logement, estimant quesix lois en six ans, cela suffit. Mais le secré-taire d’Etat au logement à l’urbanismereconnaît qu’afin de poursuivre la réformede l’urbanismevoulue par le président de laRépublique, 4 projets de lois sont en coursde rédaction (lire page8).NOUVEAU!>>Retrouvez sur notre site jurishebdo.fr unenouvelle page chiffres et indices ; vous pour-rez y consulter les indices usuels et notam-ment les indices de loyers: ICC, IRL et ILC.Chaque ajout de l’acte de vente doitêtre paraphéVoici quelques arrêts rendus début juillet en matière de contrats devente par la cour d’appel de Paris qui méritent attention (p. 2).L’un invite à prêter la plus grande vigilance au formalisme des actesauthentiques. Le contentieux portait sur la validité d’une clause manuscri-te ajoutée en marge de l’acte de vente. L’arrêt rappelle qu’un tel ajout enmarge de l’acte ne peut pas produire effet s’il n’est pas paraphé du notai-re et des autres signataires de l’acte. En l’espèce, la clause manuscrite avaitreporté de six mois une date de livraison de travaux qui devaient êtreeffectués par l’acquéreur sous peine de résolution du contrat. La courd’appel considère que l’ajout n’ayant pas été signé, il est nul. La dated’origine ayant été rayée, la clause résolutoire était dépourvue de date etprivée d’effet. Cette affaire confirme donc la rigueur du formalisme del’acte authentique et invite les signataires à vérifier soigneusement quetous les ajouts manuscrits ont été paraphés.Un autre arrêt traite du contrat de vente soumis à la loi Scrivener, danslequel l’acquéreur a explicitement renoncé à se prévaloir de la conditionsuspensive d’obtention de prêt en reproduisant la mention manuscrite derenonciation prévue par la loi. La solution rendue par la cour d’appel inter-dit au signataire de cette clause d’invoquer un vice du consentement.L’arrêt relève de façon très sensée que l’auteur de la mention a été infor- des conséquences de sa renonciation au bénéfice de la condition desorte que cette mention est exclusive de toute erreur viciant le consente-ment de l’acquéreur. Ce n’est qu’en cas de fraude que la Cour de cassationadmet la solution contraire. Il faut approuver cette solution. À défaut, celasignifierait qu’on considère que l’acquéreur écrit de sa main une clausesans en comprendre la portée. La généralisation d’une telle solution ris-querait alors de priver de toute portée nombre d’engagements contrac-tuels.Enfin, dans un autre arrêt traitant du contentieux qui avait suivi la vented’un appartement bruyant, la cour d’appel de Paris admet que le défautd’isolation acoustique peut constituer un vice caché. Il s’agissait d’unappartement situé au 1erétage d’un immeuble ancien, dans lequel lesbruits d’impact et de voix étaient audibles d’un étage à l’autre. La courd’appel refuse de faire application de la clause d’exonération de garantieet condamne le vendeur qui habitait les lieux à restituer une partie du prix.Que retenir de cette solution? Pour diminuer les risques de recours, il fau-drait insérer dans l’acte une clause signalant le faible niveau d’isolationacoustique de l’immeuble. On imagine l’ardeur modérée du propriétaireà mettre en avant les inconvénients de l’immeuble qu’il met en vente…BDJURIShheebbddooLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frNUMÉRO36615SEPTEMBRE 2009ISSN1622-14199EANNEEL’ESSENTIEL..immobilier- 2 -Jurisprudence-Vente: renonciation à la condition suspensive de prêt: pas de repentir/ Projet d’urbanisme connu du vendeur: un dol minime / Le défautd’isolation acoustique: un vice caché? / Cession d’une action en coursActe authentique: Invalidation d’une clause résolutoire pour non-paraphe d’un ajoutUrbanisme commercial: notion de modification substantielle- 4 -Marché-Chute sensible des prix des logements à Paris- 5 -Rencontres-L’UNPI demande un Grenelle des rapports locatifsActualité copropriété- 6 -Tableau des réponses ministérielles-- 7 -Nominations - Au fil du JO-Notions de hameau, village et agglomération, instructions fiscales- 8 -Rencontre-Benoist Apparu, secrétaire d’Etat au logement et à l’urbanisme.SOMMAIREEDITORIAL
15septembre 20092JURIShheebbddooimmobilierVVEENNTTEEVenteRenonciation à la condition sus-pensive d’obtention de prêt: pas derepentir(CA Paris, Pôle 4 - Chambre 1, 2juillet 2009,n°07/16449)En octobre2002, les consorts C.vendaient àM.J., avec le concours de la sociétéA., unappartement en triplex à Paris, au prix de522138. La réitération était fixée au 28jan-vier 2003, l'acquéreur ayant déclaré qu'iln'envisageait pas de contracter un emprunt.Cependant, par lettre recommandée du23février 2003, il déclarait renoncer à sonprojet, en raison du rejet de sa demande deprêt par le Crédit mutuel. Condamné en pre-mière instance à payer aux consorts C.lemontant de la clause pénale, M.J. a interje- appel, arguant de ce que son consente-ment avait été vicié.« Considérant que c'est à bon droit que lespremiers juges ont retenu que M.J. ne rap-portait pas la preuve des manœuvres dolo-sives invoquées, n'étant nullement établique les vendeurs, l'agent immobilier et lenotaire […] auraient su que la vente étaitconditionnée à l'octroi d'un prêt; qu'aucontraire, par la clause manuscrite insé-rée au contrat et revêtue de sa signatu-re, M.J. a expressément déclaré à sescocontractants « ne pas envisager derecourir à un prêt pour effectuerl'acquisition»;Considérant que la même clause manuscri-te précise « Je reconnais avoir été informéque si je recours néanmoins à un prêt, je nepourrais me prévaloir de la condition sus-pensive de son obtention, prévue au livre 3chapitre 2 du code de la consommationrelatif au crédit immobilier »; qu'il en résul-te que l'auteur de cette mention a étéinformé des conséquences de sa renon-ciation au bénéfice de l'insertion dansl'acte d'une condition suspensive rela-tive à l'octroi d'un prêt, de sorte quecette mention est exclusive de touteerreur viciant le consentement del'acquéreur[…];Considérant que […] le refus fautif de M.J.de réitérer la vente a privé l'agent immobi-lier de la chance de recevoir le paiement desa commission; qu'en l'absence de finance-ment de l'opération, la chance de percevoirla commission était minime, de sorte que lepréjudice subi par la société A.est évalué à lasomme de 5000».Observations: Le paiement du prix de vented’un immeuble représentant un engage-ment lourd, le législateur a voulu protégerl’acquéreur d’une décision inconsidérée enimposant, avec la loi Scrivener, un formalis-me strict concernant les acquisitions sansrecours à un prêt: la condition suspensiveest ici légale, et ce n’est qu’en portant men-tion manuscrite que l’acheteur peut yrenoncer. Les termes de l’article L.312-17doivent être reproduits avec précision, sansquoi la renonciation n’a pas d’effet. Mais siles conditions de la renonciation sontstrictes, son effet ne l’est pas moins: nullepossibilité pour l’acquéreur d’arguer a pos-teriori qu’il n’a pas bien mesuré les consé-quences d’une mention qu’il a reproduiteau mot près (Civ., 1e, 16mai 1995, n°93-13653). Seule exception, la fraude (Civ., 1re,16octobre 2008 n°04-11177). Ainsil’acquéreur est-il rendu pleinement respon-sable des conséquences de son désengage-ment.À retenir: Le formalisme de la renonciationà la condition suspensive de prêt rendl’argument du vice du consentement irrece-vable.Projet d’urbanisme connu du ven-deur: un dol « minime »(CA Paris, Pôle 4 - Chambre 1, 2juillet 2009,n°08/12403)La SCI C.avait promis de vendre à la SCIA.sous conditions suspensives, un immeubleà Mennecy. L'acte authentique devait êtresigné le 3septembre 2005, mais la bénéfi-ciaire avait refusé de signer, alléguant un dol.Le TGI ayant accueilli la demande de nullité,la SCI C.a interjeté appel.« Considérant que la SCI A.soulève […] lanullité de la promesse de vente pour dol aumotif que la SCI C.ne l'aurait pas averti d'unprojet d'urbanisme du conseil généraldont elle aurait eu connaissance avantla conclusion de la promesse de vente etaux termes duquel le département del'Essonne devait procéder à l'acquisitionamiable des emprises nécessaires à lasup-pression d'un passage niveau sur la com-mune de Mennecy, une de ces emprises, de28m2, correspondant précisément à partied'une parcelle […] comprise dans la promes-se […];Considérant que l'agence certifie […] que lesreprésentants légaux de la SCI A.« ont étémis au courant avant de signer le compro-mis»;Considérant, cependant, qu'aucun élémentde preuve ne vient confirmer cette attesta-tion […];Qu'à supposer que la SCI A.n'ait pas étéeffectivement dûment avisée par les soins del'agence du projet […] celle-ci ne démontrepas que la suppression probable d'un passa-ge à niveau etl'expropriation concomi-tante de 1,20% de la surface qu'elle avaitpromis d'acquérir constituaient pour elle unmotif déterminant de refuser de réitérer lavente […];Que la rétention d'information reprochée àla SCI C.- à la supposer prouvée - constitueune réticence dolosive; que cette réticencedolosive est assimilable à un dol; que lesconséquences minimes de ce dol n'entrentpas dans les prévisions des articles1116 et sui-vants du code civil […];Qu'il s'ensuit que la nullité de la promessepour dol ne saurait être prononcée; que leseffets de la « réticence dolosive » de laSCI C.ne se sont pas encore fait sentirquatre ans après la signature de la pro-messeet qu'à supposer que le passage àniveau soit enfin supprimé […] il faudraattendre 2013 (donc 8 ans après la signaturedu compromis) pour en apprécier les effets ».Observations: Le silence gardé par le ven-deur sur l’existence d’un projetd’urbanisme ou de construction à proximi- du bien vendu peut constituer une réti-cence dolosive: implantation d’un parcéolien (CA Rennes, 20septembre 2007,n°06/02355), d’une porcherie (Civ., 3e,2octobre 1974, n°73-11901) projet immo-bilier contigu (Civ, 3e, 20décembre 1995,n°94-14887). Mais si l’action est admisedans son principe, l’acquéreur doit établirla consistance des manœuvres dont il seplaint. Une condition qui faisait difficultéen l’espèce, les éléments de preuve ayantlaissé les juges dans l’incertitude de la réali- de la dissimulation. Ils envisagent le dolacquis, pour mieux l’écarter sur le fonde-ment de l’absence de gravité suffisante.Pourtant, 28m2restent 28m2 Mais unsecond élément arguait en faveur du rejet:l’incertitude planant sur la réalisation duprojet, atténuant la consistance du dol pré-tendu.Le défaut d'isolation acoustiquepeut constituer un vice caché(CA Paris, Pôle 4 - Chambre 1, 2juillet 2009,n°06/01531)Par acte notarié du 18juillet 2001, les épouxT.vendaient aux époux B.un appartement àParis, pour le prix de 632663,42. S’étantplaints auprès de leurs vendeurs de nuisancessonores provenant de l'étage supérieur, ils lesavaient assignés en restitution d’une partiedu prix de vente. Le TGI avait accueilli cettedemande à hauteur de 72500. Les épouxT.ont interjeté appel.«Considérant que, peu important lesJJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEE
normes phoniques en vigueur et la date deconstruction de l'immeuble, il ressort du rap-port l'existence d'une gêne sonore incon-testable au 1erétage lors de l'utilisationnormale du logement du 2eétage,l'expert ayant relevé que les bruits d'impacts(bruits de pas, choc) et les voix étaientaudibles dans le logement du premier étage[…];Considérant que les époux B.ayant acquis lebien à usage d'habitation, le défautd'isolation acoustique qui vient d'être décrit,anormal même pour un immeuble ancien,constitue un vice diminuant son usage demanière telle qu'ils ne l'auraient pasacquis ou qu'ils en auraient donné unprix moindre s'ils l'avaient connu[…];Que les épouxB., qui n'étaient pas des pro-fessionnels de l'immobilier, ne pouvaientdéduire l'existence du vice de l'anciennetédu bien ni de sa structure en bois et briques[…];Considérant qu'en raison de son importance,les épouxT., qui ont occupé le bien pendantplusieurs années, ne pouvaient ignorer sonexistence, de sorte qu'ils ne peuvent se pré-valoir de la clause de non-garantie […];Considérant que, dès lors, le jugement entre-pris doit être confirmé en toutes ses disposi-tions ».Observations: La qualité del’environnement sonore constitue une qua-lité substantielle du bien, pouvant ouvrirdroit à une action sur le fondement desvices du consentement (CA Lyon, 21octobre2008, n°08/03379). Alternativement, unvice caché peut-il venir se loger sur cettequalité substantielle? La présente espècerépond par l’affirmative, ainsi qu’il en estjugé en matière de désordres acoustiquesrelevant de la garantie décennale (Civ., 3e,3février 1999, n°97-14597). Le caractèrecaché du vice découle de sa nature disconti-nue, peu important par ailleurs que letrouble se manifeste par un biais extérieur àl’immeuble lui-même, qu’il s’agisse du voisi-nage comme en l’espèce, ou d’un équipe-ment collectif (Civ., 3e, 6octobre 2004, n°03-12497). En effet, le vice ne consiste pas dansla présence de voisins (!), mais bien dans ledéfaut d’isolation.Cession d’une action en cours(CA Paris, Pôle 4 - Chambre 1, 2juillet 2009,n°07/15341)En janvier2000, les époux H.vendaient auxSNC D.et V. différents lots dans un immeubleà Paris. Postérieurement à la vente, lesacquéreurs avaient pris connaissance d’unelettre de la Société Française d’Ascenseurselon laquelle les ascenseurs n’étaient pasconformes et leur mise en conformité impos-sible. En juin2002, les SNC revendaient leslots à la SCI B, une clause de l’acte précisantl’existence d’une procédure en cours contrele précédent vendeur, dont l’acquéreurdéclarait faire son affaire personnelle. Néan-moins, en janvier2003, les SNC assignaientleurs vendeurs. Ayant vu leurs demandesrejetées, elles ont interjeté appel.« Considérant qu'il résulte sans équivoque dela clause […] que les SNC ont cédé à la SCI LesB.les droits et actions attachés à la procédu-re par eux engagée pour obtenir réparationdu préjudice consécutif à l'impossibilité demettre l'ascenseur desservant les lots vendusen conformité avec les normes de sécurité envigueur, peu important que cette actionfût engagée sur un fondement contrac-tuel contre les vendeurs ou quasi-délic-tuel[…] dès lors que, quel que soit son fon-dement juridique, l'action en paiementexercée par les appelantes dérive iné-luctablement de la vente intervenue[…]le 26janvier 2000 […];Considérant qu'il y a donc lieu de réformer lejugement déféré en ce qu'il a dit recevablel'action engagée par les SNC et, statuant ànouveau, de dire cette action irrecevablepour défaut de qualité et d'intérêt à agir ».Observations: L’insertion d’une clause sur lesactions en cours recouvre une utilité touteparticulière en matière immobilière. Eneffet, si en principe le sous-acquéreur jouitde tous les droits et actions attachées à lachose qui appartenait à son auteur (Cass.A.P., 7 février 1986, n°84-15189), l’action enréparation, par son caractère personnel, faitexception à la transmission de plein droit(Civ., 3e, 4décembre 2002, n°01-02383).L’existence d’une clause exhaustive lève tou-te ambiguïté. L’effet de la cession est alorssans nuance, elle ne saurait s’entendre d’unpartage ou d’une co-titularité du droit àagir et étend ses effets à tous les fonde-ments trouvant leur origine dans la vente.Acte authentiqueInvalidation d’une clause résolu-toire pour non-paraphe d’un ajout(CA Paris, Pôle 4 - Chambre 1, 2juillet 2009,n°09/02293)En décembre2001, la SEM Montevrain avaitvendu à la SCI L.plusieurs parcelles, à l'effetde réaliser un complexe de loisirs. Deuxconstats d'huissier, dressés les 9mai 2003 et26janvier 2004, ayant établi qu'aucuns tra-vaux n'avaient débuté à ces dates, la SEMavait assigné la SCI en résolution de la vente.Le TGI avait fait droit à cette demande. La SCIL.a relevé appel.« Considérant, selon les articles12 et13 dudécret du 26novembre 1971 relatif aux actesauthentiques, qu'il « n’y a ni surcharges niinterligne ni addition dans le corps de l'acteet que les chiffres surchargés, interlignés ouajoutés sont nuls […] les renvois portés enmarge ou au bas de la page sont, à peine denullité, paraphés par le notaire et les autressignataires de l'acte »;Considérant que la date d'achèvement destravaux mentionné à l'acte du 28décembre2001, initialement fixée au 30juin 2004, a étérayée et remplacée par celle, manuscrite, du30décembre 2004, ajoutée en marge, maisque cet ajout n'est paraphé ni du notai-re ni du signataire de l'acte; que la men-tion du nombre de mots rayés et nulsportée en fin d'acte ne saurait suppléerà la formalité du paraphe de l'ajout exi-gée par le texte susvisé à peine de nullité;Qu'il s'ensuit que la mention relative à ladate d'achèvement des travaux ne comporteaucune date puisque celle du 30juin 2004 estrayée et que celle du 30décembre 2004 estnulle […];Considérant qu'il suit de ces éléments que laSEM Montevrain ne peut utilement arguerde l'inachèvement des travaux au30décembre 2004 pour demander la résolu-tion de la vente alors que cette dated'achèvement, réputée non écrite, a poureffet de rendre inopérante la clause résolu-toire particulière insérée à l'acte de vente».Observations: Les articles12 et13 du décretn°71-941 du 26novembre 1971, tels quemodifiés par le décret n°2005-973 du10août 2005, prescrivent les conditionsdans lesquelles l’acte doit être dressé pourconserver sa qualité d’acte authentique:blancs barrés, absence de surcharge eninterligne, pages énumérées, et, point pro-blématique en l’espèce, renvois et ajoutsparaphés. Contrairement à la solution rete-nue en matière d’actes sous seing privé, ceformalisme ne s’accommode d’aucuneinterprétation: toute mention non confor-me sera nulle (Com., 20novembre 2001,n°99-14436; contra, Civ., 1e, 14juin 2005,n°02-12814). Avec l’effet couperet que cet-te amputation peut provoquer surl’économie générale du contrat, ainsi quel’illustre cet arrêt.À retenir: Un changement de contenu del’acte, même minime, peut modifier la por-tée juridique de la convention et nécessiteune acceptation expresse des parties, parparaphe apposé à côté de l’ajout.H.L.15septembre 20093JURIShheebbddooimmobilierVVEENNTTEE-- AACCTTEEAAUUTTHHEENNTTIIQQUUEEPages réalisées par Hélène LécotJJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEE
15septembre 20094JURIShheebbddooimmobilierUURRBBAANNIISSMMEEMMAARRCCHHÉÉJJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEEUrbanisme commercialNotion de modification substan-tielle(CE, 4eet 5esous-sections réunies, 3sep-tembre 2009, n°318980)Le groupe Casino avait obtenul’autorisation de porter de 9513m2à11000m2la surface de vente d’un hyper-marché à Angers. Or le groupe avait instal- dans l’extension, avant son ouverture aupublic, une surface de vente consacrée à laparapharmacie pour 92m2. S’agissait-ild’une modification substantielle nécessi-tant une nouvelle autorisation?Le Conseil d’Etat répond par la négative:“Considérant, d'une part, que, même si leprojet de création d'une activité de para-pharmacie ne figurait pas dans le dossier dedemande d'extension adressé à la commis-sion, la décision par laquelle la commissiondépartementale d'équipement commerciala autorisé cette extension n'a eu ni pourobjet ni pour effet de limiter l'offre com-merciale aux seuls produits d'alimentation,dès lors que la dominante alimentaire ducommerce autorisé n'était pas modifiée;Considérant, d'autre part, qu'il résulte del'instruction que la surface affectée auxproduits de parapharmacie, qui, même sielle est dotée de caisses distinctes et d'unpersonnel spécialisé, ne constitue pas uncommerce distinct au sein del'hypermarché, ne représente que 6% del'extension autorisée et 0,8% de la surfacetotale du magasin;Considérant qu'il résulte de ce qui précèdeque, pour l'application des dispositions duVI de l'article L.720-5 du code de commer-ce […], la création de cet espace de ven-te de parapharmacie ne revêt, dans lescirconstances de l'espèce, ni en ce quiconcerne la nature du commerce auto-risé, ni par sa surface, le caractèred'une modification substantielle; que,par suite, elle ne nécessitait pas une nou-velle autorisation de la commission dépar-tementale d'équipement commercial ».Observations: l’article L 720-5 VI du codede commerce, (qui a été abrogé parl’ordonnance du 8juin 2006) prévoyait lanécessité d’une autorisation en CDEC lorsque le projet, en cours d’instruction oudans sa réalisation, subit des modificationssubstantielles dans la nature du commerceou des surfaces de vente. Le Conseil d’Etatconsidère en l’espèce que la modificationn’est pas suffisamment importante pourjustifier une nouvelle demanded’autorisation.Chute sensible des prix des logements à ParisAlors que les statistiques de la chambredes notaires n’avaient pour l’instant quepeu indiqué de baisses de prix, la livraisondu 10septembre montre cette fois un netdécrochage.Jean-François Humbert fait observer que labaisse des volumes, de -24% au 2e tri-mestre, est moindre que celle du 1er tri-mestre (-40%)Pour les prix, ils ont reculé de 7 à 8% enun an au 2etrimestre 2009.Côté perspective, la chambre des notairesestime que la baisse des volumes estenrayée et que le volume des ventes reste-ra inférieur à celui de 2007 et de 2008,mais que la baisse “devrait être modérée”par rapport à fin 2008. Quant aux prix, lachambre escompte une baisse des prix fin2009 de 8 à 12% en fonction de la locali-sation et de la qualité des biens. La baisseest plus accentuée en grand couronne.Jean-François Humbert considère ce mou-vement comme bienvenu et invite lesacquéreurs à se porter sur le marché, profi-tant de conditions de financement attrac-tives (les taux sont passés en un an de5,2% à moins de 4%) et de niveaux deprix revenus à eux de la fin 2006 ou dudébut de 2007.Les ventes d’appartementsanciens en chute de 24,9%Le nombre de ventes d’appartement areculé au 2etrimestre 2009 de 24,9% parrapport au 2etrimestre 2009. Ce recul estmoins marqué en grande couronne (-21,0%) qu’en petite couronne (-28,0%).Les ventes d’appartements neufs sont enbaisse de -17,0%.Pour les maisons anciennes le recul est de -24,8% en Ile-de-France. Il varie entre -10,3% en Seine-Saint-Denis et -31,3%dans les Hauts de Seine. Les maisonsneuves reculent de -29,4%, le Val d’Oiseétant particulièrement touché par ce mou-vement (-43,2%).Les prix en baisse de -7,8% en unan à ParisAu 2etrimestre 2009, les prix des apparte-ments anciens ont chuté de -4,2% en untrimestre et de -7,8% en un an. Le prixmoyen s’établit à 6060 par m2. Après unebaisse de -2,6% au 1ertrimestre, il y a doncune forte accélération de la baisse des prix.Tous les arrondissements sont en baisse:entre -2,2% en un an pour le Veà -11,6%dans le XIXe.En petite couronne, les prix des apparte-ments ont reculé de -2,7% en un trimestreet de -7,1% en un an. La baisse est un peuplus marquée en Seine-Saint-Denis (-8,3%). Plusieurs communes connaissentdes baisses supérieures à 10%: -10,1% àNoisy-le-Grand, -10,5% à Montreuil, voiresupérieure à 15%: -15,1% à Rosny-sous-Bois et -20,6% à Saint-Denis.En grande couronne, le prix des apparte-ments recule davantage de -3,3% sur letrimestre et de -9,3% en un an. Les Yve-lines sont le département le plus touché: -10,2% en un an. Les autres reculentmoins: -9,1% dans le Val d’Oise, -8,2% enEssonne, et -7,9% en Seine-et-Marne. Par-mi les villes les prix baissent le plus, onpeut citer Melun (-15,6%), Massy (-15,8%) et Corbeil-Essonnes (-21,8%). ÀVersailles, la baisse et de -10,3%.Pour les maisons anciennes, la baisse estencore plus accentuée. En petite couronneelle atteint -2,8% par rapport au 1er tri-mestre 2009 et -13,0% en un an. LesHauts-de-Seine reculent de -16,2% alorsque la Seine Saint-Denis baisse de -11,1%et le Val de Marne de -11,9%.À Rueil par exemple la chute atteint -24,8%. Chutent également très fortementNanterre (-29,3%), Villemomble (-31,5%)et Saint-Maur-des-Fossés (-30,6%).En grande couronne, la baisse est un peumoindre -10,8% en un an. Elle est plusaccusée dans l’Essonne (-13,1%) que dansle Val d’Oise qui connaît même une légèrehausse trimestrielle (+1,3%) mais une bais-se en un an (-7,8%). De nombreuses villesvoient leur prix se réduire de plus de 15%(Houilles, Maurepas, Eaubonne, Corbeil,Sainte-Geneviève-des-Bois…).Arrondisse-mentPrix aum2Évolu-tionannuelleArrondisse-mentPrix aum2Évolu-tionannuelleIer7480-8,8%XIe5680-8,2%IIe6540-10,2%XIIe5800-4,6%IIIe6950-9,7%XIIIe5670-7,4%IVe8460-6,9%XIVe6310-8%Ve8140-2,2%XVe6250-8,3%VIe9600-5,4%XVIe7020-10,1%VIIe8760-9,2%XVIIe5870-8%VIIIe7500-7,9%XVIIIe5320-6,6%IXe6340-3,3%XIXe4570-11,6%Xe5420-6,2%XXe4880-9,9%Prix des appartements anciensà Paris au 2etrimestre 2009source: chambre des notaires
15septembre20095JURIShheebbddooimmobilierRREENNCCOONNTTRREESSBBRRÈÈVVEESSFaut-il un report plus completdu calendrier des ascenseurs?L’Association des Responsables deCopropriété déplore la volonté duGouvernement de ne pas reporter lesdates des tranches 2 et 3 de rénova-tion des ascenseurs (communiqué du7septembre).PFO 2: une nouvelle SCPI “àvocation durable”Le groupe Perial vient de lancer unenouvelle SCPI d’immobilierd’entreprise “à vocation durable”.Pour les acquisitions, Perial met enplace un référentiel développementdurable qui porte sur la gestion del’énergie, de l’eau et une charte debonnes pratiques environnementales.Le référentiel permettra aussi desuivre la maîtrise des charges dansle temps. Les immeubles neufsdevront respecter les règlementsthermiques en vigueur et le grouperecherchera des bâtiments à haute outrès haute performance énergétique.L’UNPI demande un Grenelle des rapports locatifsJean Perrin, président de l’UNPI, qui présentait ce 8septembre la 4eédition de son Livreblanc, se réjouit d’avoir obtenu satisfaction sur certaines de ses demandes précédentes(voir tableau). Pourtant il considère que la politique du Gouvernement est à l’envers. Ilconteste par exemple l’affirmation qu’il manque 800000 logements en France, évoquantnotamment les 2,5millions de logements vacants. Revenant d’un voyage d’étude auCanada, le président de l’UNPI cite en exemple de nombreux dispositifs appliqués avecsuccès outre-Atlantique. Dans le parc public par exemple, le loyer demandé au locataireest fixé selon une règle très simple: il est égal à 25% des revenus. Pour les rapports loca-tifs, il est d’usage de recourir à un bail d’un an et les procédures d’expulsions sontmenées à bien en trois mois et sans trêve hivernale.L’UNPI demande donc un Grenelle des rapports locatifs et présente de nouvelles proposi-tions. La fédération des propriétaires souhaiterait par exemple que le bailleur puissereprendre le logement sans motif en fin de bail et accepterait que le congé du preneursoit dans tous les cas réduit à un mois. Elle propose aussi que soit autorisé un forfait decharges et que tousles diagnostics soientregroupés en un dia-gnostic unique.Jean Perrin n’est pasoptimiste sur la GRL.Citant un chiffreselon lequel les coti-sations GRL couvri-raient actuellement40% des sinistres, ilpense que nousallons vers une GRL3, puis une GRL 4 etvers l’explosion dusystème. Pour lacopropriété, l’UNPIdemande une simpli-fication des règles demajorité, un renfor-cement du conseilsyndical et est ouvertà l’accès des loca-taires aux réunionsd’assemblées géné-rales.10 idées qui ont progressé10 idées à travaillerLa réforme du statut du locataire du parcpublic (réduction du plafond de ressources,remise en cause du droit au maintien dansles lieux et incitation des locataires HLM àaccéder à la propriété, loi du 25mars 2009)L'exonération d'ISF pour le parclocatif privé à but socialLa réduction des délais d'expulsion (loi du25mars 2009)Autoriser les forfaits de chargeslocativesFavoriser l'usufruit locatif social (décret du20mars 2009)Revoir le décret de 1987 sur lescharges récupérablesLa réforme du régime de récupération descharges de gardiens concierges (décret du19décembre 2008)Créer une garantie universelle desrisques locatifs à financement tri-partite (Etat, bailleurs, locataires)Le versement direct des allocations loge-ment au bailleurInstituer un diagnostic uniqueCréer un prêt à taux zéro pour le finance-ment des travaux d'économie d'énergie(décret du 30mars 2009)Subordonner l'autorisation delocation à la fourniture du dia-gnostic unique, en zone tendueLa participation du locataire au finance-ment des travaux d’économie d’énergie(art. 119, loi du 25mars 2009)Créer trois régimes locatifs, dontun totalement libreL'augmentation de la constructibilité desterrainsRéorienter les aides au logementvers les aides à la personneÉtaler les obligations de travaux sur lesascenseursSimplifier les règles de majoritéen copropriétéLa création d'un régime fiscal simple enfaveur de l'investissement (Scellier, loi du30décembre 2008)Renforcer le rôle du conseil syndi-calActualité copropriétéLe comité de pilotage du Grenelle a confié ladirection du groupe copropriété à un repré-sentant des copropriétaires, Bruno Dhont(Arc) et à un représentant des syndics, Jérô-me Dauchez (UNIS) qui en présentaientl’essentiel lors d’une rencontre de presse le8septembre. Ce groupe prépare 16 axes detravail dans 4 directions: en voici quelquesexemples:- Mettre en mouvement les copropriétés: créa-tion d’une boîte à outils pour permettre de fai-re un auto-bilan des économies d’énergie. Ceprogramme devrait être dénommé “un éco-plan pour tous”. Autres mesures: réaliser unDPE collectif à l’échelle de l’immeuble, propo-ser un éco-plan pour mettre en place un planpluriannuel de travaux- Améliorer le financement existant: faciliterun préfinancement des subventions.- Garantir des économies pour financer lestravaux, notamment avec le contrat de per-formance énergétique.- Faciliter les travaux lourds: abaisser lesrègles de majorité, considérer certains tra-vaux sur les fenêtres par exemple comme tra-vaux d’intérêt commun.Interrogé sur l’évolution de la loi de 1965,Etienne Crépon, directeur de l’habitat, del’urbanisme et des paysages, relève que la loide 1965 fonctionne globalement bien et querouvrir le débat sur la réforme des majoritésserait ouvrir la boîte de Pandore et indiquene pas avoir actuellement de mandat pourétudier ce sujet.À propose des ascenseurs, Bruno Dhontconsidère que l’absence de report de datedes tranches 2 et 3 du programme de tra-vaux va créer un goulot d’étranglement.Etienne Crépon indique qu’une décision seraprise sur ce sujet au vu de données objec-tives, c’est-à-dire après un bilan des travauxde la première phase.Quant à Gilles Rodriguez pour la CLCV, ilrelève que les règles de majorité sont lourdeset il propose de supprimer l’unanimité et des’en tenir aux copropriétaires présents etreprésentés. Philippe Loiselet approuve cetteidée et confirme qu’il faudrait retirer auxabsents le droit de contester une décisiond’assemblée.Subventions de l’AnahUn nouveau décret prévoit notamment desmodifications aux règles généralesd'attribution des subventions de l’Anah. Parexemple, le nouvel article R 321-12 du CCHprévoit la faculté decumul d'une subven-tionaccordée au syndicat des copropriétairesavec des subventions accordées individuelle-ment aux copropriétaires alors que ce cumulétait jusqu'à présent proscrit.Ce même article (11e) prévoit aussi désormaisla faculté pour l'Anah d'attribuer des sub-ventions aux organismes HLM ou aux SEMqui ont acquis des logements dans descopropriétés faisant l'objet de plan de sau-vegarde.(Décret n°2009-1090 du 4 sept. 2009 relatif à l'Agencenationale de l'habitat, J.O. du 5 sept. p.14697)
15septembre 20096JURIShheebbddooimmobilierRRÉÉPPOONNSSEESSMMIINNIISSTTÉÉRRIIEELLLLEESSRéférences(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations20août 2009Sénatp.1987n°8201Gérard MiquelPS, LotClause d'exclusivité com-merciale du réseau Gîtesde FranceCommerce, PMEL'Autorité de la concurrence doit s'assurer durespect des injonctions qu'elle a prononcées. LeConseil de la concurrence a fait injonction delimiter aux 2 premières années d’adhésion à sonréseau la clause interdisant aux adhérentsd’apposer un double label sur le même gîte. Lanouvelle version de la charte de qualité duréseau Gîtes de France ne semble pas faireobstacle à la commercialisation des héberge-ments labellisés gîtes de France par des tiers.Cette injonction duConseil de la concurren-ce date du 17mars 2006.20août 2009Sénatp.1991n°9640Jean-Pierre Sueur,PS, LoiretContrat d'emplacementde mobil-homesCommerce, PMELes litiges entre les exploitants des terrains etles propriétaires d'hébergements relèvent destribunaux. Mais une recommandation de lacommission des clauses abusives a été émiseen 2005. Une charte de transparence a étésignée en novembre2008 entre la Fédérationnationale de l'hôtellerie de plein air et laFédération française de camping-caravaning.La DGGCRF veille aurespect des règles, con-clut la réponse.20août 2009Sénatp.2006n°8871Hervé Maurey,UC, EureRéglementation de sécu-rité incendieIntérieurUn projet de décret en Conseil d'Etat doit fixerles grands principes de la défense communalecontre l'incendie et un guide méthodologiquesera pris par arrêté. La circulaire du 10décem-bre 1951 sera abrogée. Les textes serontprésentés à l'automne à la conférencenationale des services d'incendie et de secours.Le sénateur soulevait ladifficulté des refus depermispour caused'éloignement desbornes incendie.25août 2009ANp.8223n°56125Claude Birraux,UMP, Haute-SavoieInvestissement en loiDemessineBudgetSi l'investisseur ne respecte pas l'obligation de mettre en location le bienpendant 9 ans à l'exploitant de la résidence de tourisme, l'avantage fiscalest remis en cause. Une instruction (11juillet 2008) a porté le délai deremise en location à 1 an au lieu d'un mois notamment en cas de liquida-tion judiciaire de l'exploitant. Mais il n'est pas prévu d'aller au-delà. Leministre s'est engagé à examiner au cas par cas les situations avec les par-lementaires concernés.25août 2009ANp.8241n°46714Michel Liebgott,S.R.C., MosellePublicitécontestée d'unpromoteurEconomieSi les publicités du groupe Omnium financecomportent le logo de l'Assemblée nationale, sareproduction à l'identique, sans autorisation del'Etat, pourrait constituer un délit de contre-façon. L'usage de photographies de ministrespourrait porter atteinte à leur droit à l'image.Une information judiciaire est en cours àl'encontre de ce groupe.Le secret de l'instructioninterdit toutefois auministre de commenterl'affaire, conclut laréponse.27août 2009Sénatp.2052n°9556Jean-Louis Masson,NI, MoselleImmeubles menaçantruineIntérieurSi un immeuble menace ruine, le maire peut prescrire sa réparation ou sadémolition. À défaut d'exécution, le maire fait procéder d'office auxtravaux. Depuis la loi du 25mars 2009, si le maire s'est substitué à descopropriétaires défaillants, le montant de la créance est majoré desintérêts moratoires. La commune peut bénéficier d'une subvention del'Anah. L'ordonnance du 11janvier 2007 a par ailleurs créé un privilègeimmobilier spécial au profit des communes. La commune peut aussiexproprier un immeuble en état d'abandon manifeste dans le cadre d'unprojet local déclaré d'utilité publique.1ersept. 2009ANp.8392n°44752Pierre Cardo,UMP, YvelinesStatut fiscaldu droitd'entrée en bail com-mercialEconomieLe droit d'entrée peut constituer le prix du droitau bail, une avance sur loyers ou la contrepartied'une prestation spécifique au profit du preneur.- S'il représente le prix du droit au bail ou desavantages qui lui sont attachés, ou la con-trepartie d'une prestation économique offertesur la durée du bail, le droit d'entréerémunère une prestation continue. Le pro-duit est alors à étalersur la durée initiale dubail dans les résultats du bailleur.- S'il rémunère des prestations ponctuelles(aménagement) s'agissant de prestation dontl'achèvement est intervenu avant la conclusiondu bail, les sommes doivent être comprisesdans les résultats de l'exercice au coursduquel le droit d'entrée est réputé acquis.Cette solution résulted'un arrêt du Conseild'Etat du 14avril 2008qui, indique la réponse,rapporte la doctrineadministrative(DB 4A4 A-242, n°8).À nos abonnés::le texte complet des réponses ministé-rielles peut vous être faxé ou envoyépar mél sur simple demande.
NOM:PRÉNOM:FONCTION:SOCIÉTÉ:ADRESSE:TEL:FAX:MÈL:N° TVAINTRACOM.:SIGNATURE:OFFREEXCEPTIONNELLERésere auxnouveaux abonnés20%de réductionsur l’abonnementJURIShheebbddooimmobilier15septembre 20097JURIShheebbddooimmobilierNNOOMMIINNAATTIIOONNSSCabinets ministérielsEconomie: Jacques Le Papeest nom- directeur adjoint du cabinet, conseillerauprès de la ministre. Philippe Gravier,Arnaud Pecker et Didier Wisselmann sontnommés conseillers(Arrêtés du 27août 2009, J.O. du 2 sept. @)Pierre-Alexandre Teulié et BenjaminDemogé quittent leurs fonctions deconseillers au cabinet de Christine Lagarde.(Arrêtés du 1erseptembre 2009, J.O. du 4, @)Commerce, PME: sont nommés au cabi-net d'Hervé Novelli: Aurélien Sallé,conseiller; Etienne Martegoutte, chefadjoint de cabinet; Aurore Longuet,conseillère pour la presse et la communica-tion; Laure Lazard Holly, Jean-Charles Dje-lalian et Christophe des Roseaux,conseillers techniques.(Arrêté du 21juillet 2009, J.O. du 3 sept. @)Administration centraleChristophe Tissot, magistrat, est nommésous-directeur des professions judiciaires etjuridiques de la direction des affaires civiles etdu sceau (arr. du 3 sept. 2009, J.O. du 5, @).MagistratureConseil d’Etat: Sont nommés conseillersd’Etat: Michel Thenault (préfet), Fabien Ray-naud et Isabelle de Silva (maîtres desrequêtes) et Christian Dupuy (avocat), pardécrets du 3septembre 2009 (J.O. du 4, @).Conventions collectivesArchitecture: 3 avis d’extension ont étépubliés. Ils visent:- les avenants n°2 et n°3 du 26février 2009à l'accord du 24juillet 2003 relatif au régimede prévoyance (J.O. du 3 sept. p.14636),- l’avenant n°2 du 26février 2009 à l'accorddu 5juillet 2007 relatif aux frais de santé(J.O. du 4 sept. p.14677).Économistes de la construction etmétreurs-vérificateurs: il est envisagél’extension de l’accord n°67 du 1erjuillet2009. sur les salaires minima, national etrégion Ile-de-France (J.O. du 4 sept. p.14677).Extension des missions du RILLa CNIL a donné un avis favorable sur ceprojet d'arrêté qui prévoit d'élargir ledomaine d'application du répertoired'immeubles localisés (RIL). Initialementconçu pour permettre de faciliter le recen-sement, le RIL pourra désormais être utilisépar les collectivités locales ou des servicespublics pour des missions liées àl'urbanisme et à l'aménagement du terri-toire, ainsi qu'à des fins statistiques. LaCNIL rappelle que les données sont uni-quement liées aux immeubles et ne sontpas nominatives.(Délibération n°2009-472 du 23 juill. 2009 por-tant avis sur un projet d'arrêté modifiant l'arrêtédu 19juillet 2000, J.O. du 2 sept. 2009, @).Autres décrets- Marchés publics: décret n°2009-1086du 2septembre 2009 tendant à assurerl'effet utile des directives 89/665/CEE et92/13/CEE (J.O. du 4 sept. p.14659)- Décret n°2009-1087 du 2septembre 2009relatif aux obligations de vigilance et dedéclaration pour la prévention de l'utilisationdu système financier aux fins de blanchi-ment de capitaux(J.O. du 4 sept. p.14660).BULLETINDABONNEMENT«PRIVILÈGE»OUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscription àJURIShebdo qui m’est réservéesoit un an d’abonnement(41 numéros de la lettre + 5 numéros spéciaux consacrés au droitimmobilier) au prix de 599 TTC dont 2,1% de TVA au lieu de769 TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionÀ RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi 366UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERREAAUU FFIILL DDUU JJ..OO..HameauPetit groupe d'habitations (10 ou 15 au maximum) pouvant comprendre d'autresconstructions (bâtiments d'exploitation agricole) en zone de montagne, isolé etdistinct du bourg ou du village. Il n'est pas nécessaire qu'il comprenne un com-merce, café ou service public. Il est caractérisé par sa taille relativement modesteet le regroupement des constructions.VillagePetite agglomération rurale, plus important que le hameau. Le village comprendou a compris des équipements ou lieux collectifs administratifs, cultuels ou com-merciaux, même si certains ne sont plus en service.AgglomérationToutes les urbanisations d'une taille supérieure ou de nature différente: zoned'activité, ensemble de maisons dépassant sensiblement la taille d'un hameau oud'un village mais non doté des équipements ou lieux collectifs caractérisant unbourg ou un village. Une ville ou un bourg important constituent notammentune agglomération.Hameau, village et agglomérationLes lois littoral et montagne recourent aux notions de hameau, village et agglomé-ration. Le ministère de l’écologie a précisé à la sénatrice Jacqueline Chevé le sensqu’il convenait de leur attribuer (JO Sénat Q, 27août 2009, p.2045, n°7848).IINNSSTTRRUUCCTTIIOONNSSSont parues au Bulletin officiel des impôts lesinstructions suivantes:Eco-PTZ et crédit d’impôt. La loi definances pour 2009 a institué l’Eco-PTZ encréant le crédit d’impôt accordé aux banquesqui le financent (art. 244 quater du CGI). Laloi du 4février 2009 a autorisé le cumul del’Eco-PTZ avec le crédit d’impôt de l’article200 quater. L’instruction du 30juillet (4 A-13-09, BOI du 6août 2009) commente ces dispo-sitions.Titres de sociétés à prépondéranceimmobilière. L’article 26 de la loi definances pour 2008 a modifié le régime desplus-values et moins-values à long terme destitres de sociétés à prépondérance immobi-lière, présentant le caractère de titres de par-ticipation détenus par des entreprises pas-sibles de l’IS.Puis le taux d’IS de 16,5% a été porté à19% par l’article 25 de la loi de financespour 2009, pour les exercices clos à compterdu 1erjanvier 2009. Une instruction du29juillet (4 B 4-09, BOI du 30juillet), a com-menté ces textes.
15septembre 20098JURIShheebbddooimmobilierBBEENNOOIISSTTAAPPPPAARRUUAprès s’être félicité du rattachement dulogement au grand ministère de Jean-LouisBorloo qui regroupe tous les outils concou-rant à la construction de la ville, BenoistApparu évoque d’emblée les trois chantiersqu’il entend mener.Un service public del’hébergement“Il est impératif de monter un vrai servicepublic de l’hébergementdans ce pays”.Estimant qu’on gère l’hébergement commeune politique de crise, Benoist Apparuconsidère qu’il faut re-poser les bases de lapolitique de l’hébergement afin de mieuxcoordonner les actions. C’est le premier destrois chantiers qu’il a évoqués lors d’unerencontre de presse avec l’Ajibat ce 9sep-tembre.Simplifier l’urbanismeVient ensuite la simplification del’urbanisme. Si le nouveau secrétaire d’Etatn’entend pas rédiger une nouvelle loi sur lelogement (il estime préférable de se concen-trer sur la publication des 15 à 20 décretsd’application de la loi Boutin qui restent àpréparer), il cite néanmoins 4 textes qui vontpermettre de mettre en place la simplifica-tion de l’urbanisme, commande du Prési-dent de la République:- Le Grenelle 2. Il s’agit de “verdir les outilsd’urbanisme” et de mettre en œuvrel’habilitation du Gouvernement à légiférerpar ordonnance.- La proposition de loi Warsmann de simpli-fication du droit. Déjà déposée devant leConseil d’Etat, elle devrait être au Parlementlors du 2esemestre 2009.- Le Grand Paris; le projet contient unedimension d’urbanisme de projet et sa 1electure devrait intervenir “d’ici 9 mois”.- La réforme des collectivités locales, quitraitera notamment de la compétence pourl’élaboration des documents d’urbanisme.À propos de la réforme de l’urbanisme etson articulation avec la réforme de 2007, lesecrétaire d’Etat déclare qu’il faut faire uneévaluation de la réforme du permis deconstruire mais que si un tiers des articlesdu code de l’urbanisme ont été réformés,c’est qu’il en reste deux tiers à réformerInterrogé sur la perturbation du systèmeSitadel pour la comptabilisation des per-mis de construire, Benoist Apparu recon-naît que le système fonctionne pas et que“le pilotage du projet a été mal ficelé”. Defaçon plus générale, il juge que nousavons en France “une vraie difficulté enmatière d’indicateurs et de statistiques”. Ilconsidère que la lisibilité du secteur estlimitée et qu’il va falloir des statistiquesbeaucoup plus fiables.À propos de la décentralisation, BenoistApparu estime que les lois de décentralisa-tion, qui ont plus de vingt ans, ont trouvéleur limite. Avec l’intervention des com-munes, EPCI, régions… et l’empilement descompétences, on ne sait plus qui fait quoi.Sans trancher sur le point de savoir s’ils’agirait d’une reprise en main de l’Etat, ilconsidère que “l’Etat a la responsabilitéd’organiser la compétence des collectivitéslocales”. La piste d’élaborer un PLU auniveau intercommunal “serait une vraiesimplification”. Cette piste de planificationintercommunale, n’empêcherait pas, préci-se-t-il, que les autorisations de construirerestent délivrées au niveau communal.Construire ou on en abesoinTroisième chantier: le logement. BenoistApparu estime qu’ “il faut continuer àconstruire, mais on en a besoin”. Il jugeque la construction de logements sociaux sefait surtout en fonction d’un rapport histo-rique avec le logement social (comme dansle Nord) et moins en fonction des besoins(en Ile-de-France, dans le Sud-est ou surl’arc Atlantique). Le ministre envisage doncde réorienter les crédits sur ces critères debesoin.Il souligne qu’entre 2000 à 2009 il y a eu unehausse de 300% du nombre de logementssociaux financés, mais qu’il faut mieux terri-torialiser la politique du logement.Les 3 chantiers du secrétaire d’Etat au logementLa simplification de l’urbanisme est la 2e priorité du secrétaire d’Etat au logementet à l’urbanisme, après la réforme de la politique de l’hébergement. Rencontre avecBenoist Apparu qui présentait ses orientations, ce 9septembre.JURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786site internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction: BertrandDesjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr Secrétariat: Sabine Petit A participé à ce numéro: Hélène Lécot JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL depresse au capital de 10000euros constituée en août2002 pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17 APE 5813Z Actionnaires:Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0214 I 80129 Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnement pour 1an (41 nos + 5 nos spéciaux): 769 TTC (753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand Desjuzeur Impression: Com-Copie Clamart Gestion des abonnements: logiciel Loïc LavoineRREENNCCOONNTTRREEÀ propos du plan de rénovation desquartiers anciens dégradés, il a indiquéque sur les 87 candidatures de quartiersayant adressé un dossier, une quarantainedevrait être retenue. Les critères serontarrêtés fin octobre et l’enveloppe de créditdevrait être fixée à 300millions d’euros.Évoquant l’idée soulevée par une fédéra-tion de remplacer l’aide à pierre par l’aideà la personne, il a fait part de ses réservessur cette piste car, aller dans ce sens feraitperdre à l’Etat la faculté de territorialiserla politique du logement.Quant au projet de décret sur la réparti-tion des économies de chargesentrebailleurs et locataires, actuellement auConseil d’Etat, Benoist Apparu en prévoitla parution d’ici deux mois, mais affirmel’idée qu’il faut que l’opération soitgagnante tant pour le locataire que lebailleur car sinon, les propriétairesn’engageront pas les travaux.Pour le marché de l’ancien, BenoistApparu constate que le nombre de tran-sactions est très faible et qu’il n’y a pas devisibilité à court terme, mais il ajoute: “iln’est pas dans les intentions du Gouver-nement de créer un dispositif fiscal pource secteur, ce serait suicidaire pour lesfinances publiques”.Il rappelle que si les pouvoirs publics ontporté leur effort de soutien sur le loge-ment neuf, c’est parce que la constructionest créatrice d’emplois.Évoquant la situation du marché, il indiqueque les outils du plan de relance (opérationsVefa, doublement du PTZ, Scellier…) ontbien fonctionné.Benoist Apparu n’a pas voulu s’engagersur les questions fiscales, les arbitragesn’étant pas rendus avant la fin septembre.Il a toutefois, au sujet de la fin de la pério-de de doublement du PTZ, évoqué l’idéeque le dispositif n’avait pas vocation à êtrepérenne, mais qu'il fallait apprécier la sor-tie du dispositif en fonction de la conjonc-ture.Le nouveau secrétaire d’Etat au logement neveut pas de nouvelle loi logement, estimantqu’après six lois sur le logement en six ans“on a besoin de stabilisation des outils”. Lenouveau ministre indique enfin qu’il sera“un ardent défenseur de l’article 55 de laloi SRU”, car le dispositif “est indispen-sable à l’heure du DALO”.
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