dimanche 1 juin 2025

378 – 15 décembre 2009

AccueilAnciens numéros378 - 15 décembre 2009

– 2 – Jurisprudence –
Vente : Frais de dépollution d’un terrain et mesure du préjudice de l’acquéreur
Copropriété : Le bénéficiaire d’un droit de jouissance exclusif n’est pas un copropriétaire
Location : Transfert du bail sous l’empire de la loi Quilliot
PLH : La décision de préemption doit permettre de déterminer la nature de l’opération
Équipement commercial : Désignation des élus membres de la CDAC : le Conseil d’Etat prend acte de la validation législative de la LME

– 4 – Au Parlement –
La loi de finances à l’Assemblée / Débat sur le Grand Paris
– 4 – Brèves –
Procédure dématérialisée en cassation / Droit à l’image / Bibliographie

– 6 – Tableau des réponses ministérielles –

– 7 – Nominations – Agenda – En bref –
Conventions d’utilité sociale – Répertoire des logements sociaux

– 8 – Rencontre –
La FNAIM veut un doublement du PTZ dans l’ancien


JUGÉ>>Le Conseil d’Etat a pris acte de la valida-tion législative de la LME, concernant ladésignation des élus membres de la CDAC.>>Le titulaire d’un droit de jouissanceexclusif sur des parties communesn’est pasun copropriétaire. Il en résulte quel’assemblée des copropriétaires ne peut pasmettre à sa charge une quote-part descharges communes (p. 2).RÉPONDU>>L’exonération de taxe de 3% sur lesimmeubles s’applique aux fonds allemandss’ils respectent en fait, bien que n’y étantpas tenus par leur législation, les ratios de10% de liquidité et de 60% d’actifs immo-biliers (voir page6).PUBLIÉ>>Le décret du 2décembre définit lesmodalités desconventions d’utilité socialepour les organismes HLM.CHIFFRÉ>>Avec la dématérialisation des pourvoisdevant la Cour de cassation, ce sont déjà80% des dossiers qui sont transmis unique-ment par voie informatique (voir p.5).DÉCLARÉ>>“Arrêter le Baobab”, c’est la jolie expres-sion de Marc-Philippe Daubresse pour stigma-tiser la complexité des dispositifs fiscaux inci-tant à la construction ou à la location sociale.La “boîte à outils de la bande à Borloo” est eneffet souvent difficile à saisir. Et c’est parcontraste, la simplicité qui a fait le succès dudispositif Scellier. Mais dans le même temps,l’ancien ministre du logement demande, avecl’appui de nombreux parlementaires, que lesdispositifs soient adaptables en fonction desterritoires. Simplicité et adaptation aux terri-toires, voici deux exigences bien difficiles àconcilier… (lire page8).Propriété à l’Est: la restitution en débatUn an après avoir rejoint l’Union internationale de la pro-priété immobilière, l’UNPI organisait à Paris ce 11décembre la“journée internationale de la propriété” avec des délégationsvenues d’une bonne douzaine des 27 pays que regroupe l’UIPI.L’UIPI défend la propriété en tant que droit de l’homme, et Oli-vier de Clipelle, député bruxellois, se réjouit de l’entrée en vigueurce 1erdécembre du traité de Lisbonne et avec lui, de la charte desdroits fondamentaux qui reconnaît le droit de propriété. Dénon-çant les paradoxes des Français (aspirant à la propriété mais favo-rables à un renforcement des droits des locataires), Jean Perrin a dis-tillé une note d’espoir pour ses adhérents: estimant que l’État, auxfinances exsangues, ne pourra pas durablement continuer à finan-cer le logement social, il sera contraint de faire appel aux investis-seurs privés pour continuer à alimenter l’offre locative, voire pourracheter des logements aux organismes HLM. Mais l’acuité des pro-blèmes est d’une autre ampleur en Europe de l’Est: après la chutedes régimes communistes, le problème de la restitution des biensdont les propriétaires ont été spoliés reste bien souvent entier. Letémoignage du président de l’association pour la défense du droitde propriété en Roumanie était à cet égard très éclairant. DinuInonescu indique que la restitution des biens aux propriétaires n’aété faite que de façon très partielle. Pourtant, trois lois ont été pro-mulguées: la première prévoyait une restitution en nature, mais n’aété que rarement appliquée ; la seconde organisait une indemnisa-tion en espèce, mais le rachat des biens occupés n’a donné lieu qu’àune très faible indemnisation, la troisième instituait un fonds de lapropriété pour indemniser les propriétaires spoliés, mais elle a sur-tout servi à enrichir ses gestionnaires… Stratos Paradias, présidentde l’UIPI, indique aussi que des biens ont été vendus à 10% de leurvaleur à des personnes proches des dirigeants politiques…Le salut viendra-t-il de l’Europe? La CEDH a condamné la Roumaniepour différents motifs: vente par l’État du bien d’autrui ou refus desautorités d’appliquer la loi par exemple. Mais il semble en réalitéque dans certains Etats de l’ex-Europe de l’Est, la tendance soit àtemporiser, pour attendre que la génération victime des spoliationsdes régimes aujourd’hui déchus, soit éteinte. La question del’indemnisation des héritiers devient alors bien plus délicate encore.Les Européens de l’Ouest sont invités à ne pas se désintéresser dusort de leurs frères de l’Est, par solidarité bien sûr, et par intérêt biencompris aussi, comme l’explique la secrétaire générale de l’UIPI,Béatrice Lalou: l’Europe, par le biais de contraintes environnemen-tales notamment, va instituer des contraintes fortes sur la proprié-té. Dernier exemple : une directive, adoptée voici quelques joursprévoit d’obliger le vendeur ou le bailleur à informer son contrac-tant des classements du bien vendu en matière d’efficacité énergé-tique. D’ailleurs l’UIPI travaille activement à Bruxelles pour attirerl’attention des élus européens sur les conséquences de leurs textespour les propriétaires. BDJURIShheebbddooLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frNUMÉRO 37815DECEMBRE 2009ISSN1622-141910EANNEEL’ESSENTIEL..immobilier- 2 -Jurisprudence-Vente: Frais de dépollution d’un terrain et mesure du préjudice del’acquéreurCopropriété: Le bénéficiaire d’un droit de jouissance exclusif n’estpas un copropriétaireLocation: Transfert du bail sous l’empire de la loi QuilliotPLH: La décision de préemption doit permettre de déterminer lanature de l’opérationÉquipement commercial: Désignation des élus membres de laCDAC: le Conseil d’Etat prend acte de la validation législative de la LME- 4 -Au Parlement-La loi de finances à l’Assemblée / Débat sur le Grand Paris- 4 -Brèves-Procédure dématérialisée en cassation / Droit à l’image / Bibliographie- 6 -Tableau des réponses ministérielles-- 7 -Nominations - Agenda- En bref-Conventions d’utilité sociale - Répertoire des logements sociaux- 8 -Rencontre-La FNAIM veut un doublement du PTZ dans l’ancienSOMMAIREEDITORIAL
15décembre 20092JURIShheebbddooimmobilierVVEENNTTEE-- CCOOPPRROOPPRRIIÉÉTTÉÉ-- BBAAUUXXVenteFrais de dépollution d’un ter-rain et mesure du préjudice del’acquéreur(Cass. Civ., 3e, 2décembre 2009, n°1387 FS-P+B, rejet, pourvoi n°08-16563)Le 9mars 2001, la société S.avait acquis de lasociété Y. un terrain s’était révélée la pré-sence de biphényl et d’oxyde de biphényl,produits polluants utilisés par la sociétéR.,puis par la société P.jusqu’en mai 1981. Lesétudes menées par la DRIRE avaient aboutiau classement du site et à des arrêtés préfec-toraux imposant aux propriétaires la réalisa-tion d’une étude de sol et des mesures desurveillance des eaux souterraines. La sociétéS.avait assigné la sociétéC., venant auxdroits du dernier exploitant, en paiement ducoût de travaux de dépollution.« Attendu que la société C.fait grief à l’arrêtde la condamner à payer diverses sommes àla société S. […];Mais attendu qu’ayant énoncé à bon droitqu’aux termes des dispositions de la loi du19juillet 1976 la charge de la dépollutiond’un site industriel incombe au dernierexploitant et non au vendeurdès lors quecette obligation légale de remise en état n’apas seulement pour objet la protection del’acquéreur mais un intérêt collectif touchantà la protection générale de l’environnement,et relevé […] que le préfet […] avait imposédes mesures à la société S.en applicationd’une obligation de police administrative, lacour d’appel, qui en a exactement déduit quela société S.était fondée à invoquer la res-ponsabilité délictuelle de l’exploitant oude son ayant droit, sans que puisse luiêtre opposée la clause de non recoursfigurant au contrat de vente conclu avec lasociété Y., a, effectuant la recherche préten-dument omise et sans inverser la charge de lapreuve, souverainement fixé le préjudice dela société S.non pas en fonction de l’usagefutur du site remis en état mais d’un nouvelusage industriel en retenant le coût de tra-vaux nécessairespour atteindre le seuil dedépollution et la durée de surveillance deseaux souterraines fixées par la DRIRE etl’autorité administrative ».OObbsseerrvvaattiioonnss:C’est sur le terrain del’obligation de dépollution, et non sur celuide la vente (article L.514-20 du code del’environnement), que l’acquéreur a ici déci- d’agir, non contre son vendeur maiscontre le dernier exploitant, débiteur de laremise en état instaurée par la loi de 1976(Civ., 3e, 2avril 2008, n°07-12155 et 07-13158). La clause contractuelle de non-recours est donc écartée et la responsabilitéretenue de nature délictuelle. Surtout, lepréjudice est fixé par référence au montantdes dépenses exposées par l’acheteuse pourl’usage nouveau souhaité par elle, contrai-rement aux prévisions de l’article R.512-78 al 2: il s’agit en effet de réparer un pré-judice et non plus d’appliquer la procédurede remise en état. C’est au nom d’une« faute civile », que la société C.estcondamnée à réparer « le préjudice directet personnel », dont le coût pourra si néces-saire dépasser celui des mesures de policeadministrative (Civ., 3e, 9septembre 2009,n°08-13050).CopropriétéLe bénéficiaire d’un droit dejouissance exclusif n’est pas uncopropriétaire(Cass. Civ., 3e, 2décembre 2009, n°1388 FS-P+B, rejet, pourvoi n°08-20310)M. G., titulaire de la jouissance exclusived'emplacements de stationnement dans ungroupe d'immeubles en copropriété, avaitassigné le syndicat des copropriétaires et sonsyndic en annulation d’une décision del'assemblée générale ayant mis à sa chargeune quote-part des charges communes.M.G. obtenu gain de cause en appel, le syn-dic a formé pourvoi.« Attendu que le syndicat fait grief à l’arrêtd’annuler la décision 2 de l’assembléegénérale du 4juin 1998, alors, selon lemoyen, qu’un droit de jouissance exclusivesur une partie commune peut être affectéd’une quote-part des parties communes entant que celle-ci représente la contributiondu titulaire du droit aux charges communesde la copropriété […];Mais attendu qu’ayant relevé que selon lesstipulations du règlement de copropriété lesbénéficiaires de droit de jouissance exclu-sifsur les emplacements de stationnementn’étaient redevables que des fraisd’entretien et de réparation de ces emplace-ments, la cour d’appel a retenu à bon droit,sans dénaturation, que la délibération 2de l’assemblée générale du 4juin 1998 met-tant à la charge de ses bénéficiaires unequote-part des charges communes,alors qu’ils n’avaient pas la qualité decopropriétaires, devait être annulée».OObbsseerrvvaattiioonnss:Un droit de jouissance exclu-sif sur une partie commune n’est pas undroit de propriété et ne saurait constituer lapartie privative d’un lot (Civ., 3e, 6juin 2007,n°06-13477). La personne qui en bénéficiene devient donc pas copropriétaire du faitde l’attribution de ce droit, et ne saurait sevoir imposer à ce titre une quote-part decontribution aux charges communes.ÀÀ rreetteenniirr::L’assemblée des copropriétairesne peut mettre à la charge des titulairesd’un simple droit de jouissance une quote-part de charges communes alors que le RDCprévoit seulement qu’ils seront redevablesde frais d’entretien.LocationTransfert du bail sous l’empirede la loi Quilliot(Cass. Civ., 3e, 25novembre 2009, n°1343 FS-P+B, rejet, pourvoi n°08-14823)L’OPAC de Paris, devenu Paris habitat OPH(Paris habitat), avait donné à bail à M. D. etson épouse, MmeH., un appartement queceux-ci avaient occupé avec leurs troisenfants. Suite au décès de MmeH. en 1984, unjugement du 20mars 2003 avait prononcé larésiliation du bail pour défaut d'occupationpersonnelle des lieux aux torts de M. D., dontl'expulsion avait été ordonnée. Les enfantsdu couple avaient formé tierce opposition àce jugement.« Attendu que Paris habitat fait grief à l'arrêtd'accueillir la tierce opposition formée pardeux des trois enfants de M. D. et de décla-rer inopposables à ceux ci les chefs du dispo-sitif du jugement du 20mars 2003 […] alorsqu’[…] il était exclu que les droits attachés aubail puissent être transférés aux enfants deMmeH. dès lors que M. D., son mari, cotitulai-re du bail, lui survivait; qu'en décidant lecontraire, les juges du fond ont violél'article 16 de la loi du 22juin 1982, ensemblel'article 1751 du code civil […];Mais attendu, d'une part, qu'ayant relevéqu'il n'était pas sérieusement discuté que lesépoux D.étaient chacun signataire du bail,que [les enfants] vivaient effectivement avecleur mère depuis au moins un an à la date deson décès […] la cour d'appel, appliquant, àbon droit, l'article 16 de la loi du 22juin 1982sans violer les dispositions de l'article 1751 ducode civil ni celles relatives à l'indivision suc-cessorale, dans leur rédaction alors appli-cable, en a exactement déduit que ceux-ciétaient chacun, de droit, devenus au décèsdeMmeH., leur mère, titulaires du bailavec leur père dont le droit locatif concur-rent, et les conditions de son exercice, n'ontpas fait obstacle à l'existence de leursdroits locatifs propres ».OObbsseerrvvaattiioonnss:Depuis la loi n°2001-1135 du3décembre 2001 relative aux droits duconjoint survivant et des enfants adultérins,JJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEE
le conjoint survivant bénéficie d’un titrelocatif exclusif au décès de son conjoint(article1751 du code civil). Avant cetteréforme, le droit de l’époux décédé étaittransmis à ses héritiers, alors en indivisionavec le conjoint survivant. La Cour de cassa-tion précisait ainsi « qu'il ne résulte pas del'article 14 de la loi du 6juillet 1989, dans sarédaction antérieure à la loi du 3décembre2001, que la dévolution du bail au conjointsurvivant soit exclusive de sa dévolution auxdescendants du défunt » (Civ., 3e,15novembre 2006, n°04-15679). Elle statuedans le même sens dans la présente affaire,sous l’empire de la loi Quilliot.Programme local de l'habitatLa décision de préemption doitpermettre de déterminer la naturede l’opération(CE, 1eet 6esous-sections réunies,20novembre 2009, n°316961)Par décision du 26mai 2004, le maire de Noi-sy-Le-Grand décidait de préempter un biende la commune. Cette décision ayant étéannulée devant le tribunal administratif,annulation confirmée en appel, la communea formé pourvoi.« Considérant […] que lorsque la loi autorisela motivation par référence à un programmelocal de l'habitat (PLH), les exigences résul-tant de l'article L.210-1 du code del’urbanisme doivent être regardées commeremplies lorsque la décision de préemptionse réfère à une délibération fixant le conte-nu ou les modalités de mise en œuvre de ceprogramme, et qu'un tel renvoi permet dedéterminer la nature de l'action ou del'opération d'aménagement que la collectivi- publique entend mener au moyen de cet-te préemption; qu'à cette fin, la collectivitépeut soit indiquer la nature de l'action ou del'opération d'aménagement du programmelocal de l'habitat à laquelle la décision depréemption participe, soit se borner à ren-voyer à la délibération si celle-ci permetd'identifier la nature de l'action ou del'opération d'aménagement poursuivie, euégard notamment aux caractéristiques dubien préempté et au secteur géographiquedans lequel il se situe […];Considérant […] que si la décision de pré-emption se réfère […] au PLH de la commu-ne, ni les mentions qu'elle comporte, nicelles qui figurent dans ce programmeen ce qui concerne notamment le sec-teur géographique concerné, ne per-mettent de déterminer la nature del'opérationou de l'action d'aménagementque la collectivité publique entend menerdans ce secteur et à laquelle doit concourir lapréemption litigieuse ».OObbsseerrvvaattiioonnss:La Haute Juridiction a récem-ment admis l’exercice du droit de préemp-tion pour des projets dont les « caractéris-tiques précises » ne sont pas encore étédéfinies à la date de la décision, à conditionque la commune fasse apparaître la réalitédu projet et sa nature (CE, 7mars 2008,n°288371). La présente affaire est l’occasionde préciser cette dernière condition, ici dansle contexte d’un PLH. Dans un autre arrêt(24juillet 2009, n°316694), le Conseil préci-sait que « lorsqu'elle a adopté une délibéra-tion relative à la mise en œuvre d'un PLH,une commune peut motiver sa décision depréemption soit par référence aux disposi-tions de cette délibération, soit en mention-nant la nature du projet pour lequel le droitde préemption est exercé ». Cette alternati-ve n’en est pas une: la délibération doitelle-même permettre de déterminer lanature de l’opération, qui ressortira, a mini-ma, des caractéristiques du bien et son sec-teur géographique. Deux arrêts sont inter-venus dans le même sens pour la préemp-tion pour constitution de réserves foncières(CE, 20novembre 2009, n°316733 etn°316732).ÀÀ rreetteenniirr::La décision de préemption, ou ladélibération à laquelle elle renvoie, doitmentionner de manière explicite la naturede l’opération projetée.Equipement commercialDésignation des élus membres dela CDAC: le Conseil d'Etat prendacte de la validation législative dela LME(CE, 4eet 5esous-sections réunies,18novembre 2009, n°307862)Par décisions du 20mars et du 29août 2000,la commission départementaled'équipement commercial (CDEC) del’Ardèche avait accordé à la SCIS.l'autorisation préalable requise pour de lacréation d'une station de distribution de car-burants et d'un ensemble commercial. Lasociété P.avait contesté ces décisions devantle tribunal administratif, puis la cour d’appel.Ses requêtes ayant été rejetées, elle a saisi leConseil d’Etat.« Considérant que […] que le IV de l'article102 de la loi du 4août 2008 de modernisa-tion de l'économie, qui réserve expressé-ment les droits nés des décisions passées enforce de chose jugée, a pour objet dans lecontexte de l'évolution de la réglementation[…] introduite par le décret du 24novembre2008 qui n'exige pas la désignation nomina-tive des élus membres de la commission, nonde valider intégralement les autorisationsdélivrées par les commissions départemen-tales d'équipement commercial, mais seule-ment de rendre insusceptible d'être invoquédevant le juge de l'excès de pouvoir lemoyen tiré du caractère non nominatif del'arrêté préfectoral fixant la composition dela commission départementaled'équipement commercial ayant pris desdécisions d'autorisation contestées jusqu'au1erjanvier 2009 […]; qu'alors qu'un grandnombre de recours soulevant ce moyen sontpendants devant la juridiction administrati-ve, cette validation est justifiée par le soucide l'Etat de limiter, eu égard à l'importanceéconomique du secteur en cause,l'insécurité juridique découlant, pour lesentreprises bénéficiaires des autorisa-tionset pour les personnes ayant conclu descontrats avec ces entreprises, du risqued'annulations contentieuses […]; que cettevalidation ne met en cause pour les parties[…] la possibilité de contester ces décisionsd'autorisation pour d'autres motifs […];qu'ainsi, les dispositions du IV de l'article 102de la loi du 4août 2008 sont justifiées par unmotif impérieux d'intérêt général, et ne sau-raient dès lors être regardées […] commeportant une atteinte excessive au principe dudroit à un procès équitable énoncé parl'article 6 §1 de la CEDH; ».OObbsseerrvvaattiioonnss:Cette décision met fin auxcontroverses nées de la contestation de lavalidité des décisions des CDEC (aujourd’huiCDAC) sur le fondement de l’absence decaractère nominatif de la désignation desmembres de la commission par arrêté pré-fectoral (article L.751-2 du code de com-merce). Un arrêt du Conseil d’Etat avait eneffet annulé une décision de CDEC pour cemotif, ouvrant la porte à de nombreuxrecours (CE, 16janvier 2008, n°296528). Enréaction, le législateur a donc procédé àune validation législative des décisionsatteintes par ce vice. Ce qui n’avait pasempêché certaines juridictions de persisterdans leur position, écartant la validationcomme contraire à l'article 6 §1 CEDH (parexemple: CAA Versailles, 25juin 2009, 08VE00294). La présente décision vient sta-biliser la situation au nom du principe desécurité juridique.ÀÀ rreetteenniirr::Les décisions des CDEC prisesavant le 1erjanvier 2009 n’encourent plusl’annulation sur le fondement d’une absen-ce de désignation nominative de leursmembres. H.L.15décembre 20093JURIShheebbddooimmobilierPPLLHH -- EEQQUUIIPPEEMMEENNTTCCOOMMMMEERRCCIIAALLPages réalisées par Hélène LécotJJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEE
15décembre 20094JURIShheebbddooimmobilierDans le débat de la loi de finances, Henri deRaincourt souligne que le budget des aidespersonnelles au logement augmentera de8,6% en 2010, à 5,4milliards d’euros (JO ANdéb. 13 nov. p.9342). Le budget prévoit definancer 110000 logements sociaux. Le PTZ,prorogé jusqu’à fin 2012 coûtera 900mil-lions en 2010. L’aide à l’investissement loca-tif coûte 650millions et le crédit d’impôt surles intérêts d’emprunt immobilier, 1,5mil-liard. Gérard Gaudron relève que le budgetdu logement, à 7,8milliards d’euros, est enhausse de 6,3% (crédits de paiement). Ilindique que la commission des finances aadopté un amendement pour maintenir ledispositif Scellier en l’état pour 2010, “afinde maintenir la confiance des investisseurs”.Jean-Yves Le Bouillonnec dénonce le désen-gagement de l’Etat et craint que le zonagedu dispositif Scellier n’empêche pas laconstruction de logements dans les zonesnon tendues (p.9344). Pierre Gosnat relativi-se la hausse du budget 2010, en rappelantqu’il avait subi une “baisse vertigineuse” en2009. Thierry Benoit se félicite de l’annoncedu prolongement du PTZ jusqu’à fin 2012 etse réjouit également de l’objectif annoncépar le secrétaire d’Etat au logement de réno-ver 23000 logements en 2010 (soit 8000 deplus qu’en 2009).Le débat a ensuite porté sur le transfert auxcollectivités territoriales du patrimoinemonumental de l’Etat.Verdissement du ScellierAprès le vote sans modification de l’article39qui proroge d’un an le crédit d’impôt surle revenu pour les dépenses d’équipementde l’habitation principale des personnesâgées et handicapées (échéance portée à fin2010), les députés ont abordé l’article 44quipropose un “verdissement graduel” del’investissement Scellier. François Scellierestime utile de proroger le dispositif au-delàde 2012. Pour2011 et2012 il propose, au lieude la réduction d’impôt de 20%, de fixer laréduction à 25% pour un bâtiment basseconsommation et à 15% dans le cas contrai-re. Au 1erjanvier 2013, la réduction serait de15% pour les logements BBC, norme deve-nue de droit commun (amendement 170).Pierre Méhaignerie souhaite toutefois que lecumul entre une réduction d’impôt Scellieret un PLS, la TVA à 5,5% et l’exonération detaxe foncière, qui permet d’arriver à 42%,voire à 45% du coût du logement, soitdésormais interdit. Gilles Carrez demandeplus d’adaptation des dispositifs suivant lessecteurs, relevant que 2% des PTZ pour leneuf sont accordés en Ile-de-France, quiregroupe 20% de la population. Eric Woerthpropose d’ajouter une étape à l’évolution del’avantage fiscal (voir tableau). Son sous-amendement (n°357) a été voté (JO AN déb.14 nov. p.9404).Marc Le Fur a proposé de supprimer lezonage du Scellier (sous-amendementn°356) pour rendre le dispositif éligible àtout le territoire. Il a accepté de le retirer.Pierre Méhaignerie propose que certaineszones puisent être ouvertes au dispositif, suraccord du préfet. Michel Bouvard réclameune révision du zonage. L’amendementn°170, qui proroge le Scellier au delà de2012, a été voté (p.9407).Eric Woerth a proposé un amendement(n°171) autorisant le ministre a accorder unedérogation au zonage. Il a été voté (p.9408).Réformer le crédit d’impôtTEPA?L’article 45concerne le crédit d’impôt de laloi TEPA. Michel Piron a proposé (amende-ment n°344) de remplacer le crédit d’impôtpar un autre mécanisme d’annulation desintérêts d’emprunt, pour que l’acquéreurvoie plus rapidement l’effet de la mesure desoutien et que la banque puisse tenir comp-te de cette aide dans le calcul du seuil maxi-mum d’endettement (ce qu’elle ne fait pasactuellement pour le crédit d’impôt). Mais ila retiré son amendement, le ministres’engageant à travailler à une meilleure arti-culation entre le crédit d’impôt et le PTZ(p.9410).Dominique Baert a proposé de modifier lerégime fiscal des monuments historiquespour le soumettre à un engagementd’ouverture au public pendant 10 ansLLAALLOOIIDDEEFFIINNAANNCCEESSÀÀLLAASSSSEEMMBBLLÉÉEEAAUUPPAARRLLEEMMEENNTTLes députés verdissent le ScellierLes députés ont voté la loi de finances et les mesures qui renforcent les exigencesenvironnementales pour l’investissement locatif et le crédit d’impôt pour intérêtd’emprunt. Le PTZ est prorogé jusqu’à fin 2012. Suite du débat à suivre au Sénat.Annéed’investissement201020112012Dès2013LogementsBBC25%25%20%15%Logements nonBBC25%15%10%-Verdissement du ScellierTaux de la réduction d’impôt(amendement n°349), mais il a été rejeté(p.9419).Michel Bouvard a obtenu le vote d’un amen-dement n°261 qui vise à régler le problèmedes investisseurs en résidence de tourismeen ZRR. En cas de changement d’exploitant,les opérateurs proposent des baux avec unloyer en partie fixe et en partie indexé sur lechiffre d’affaire ou le résultat de la résiden-ce. Or l’administration fiscale requalifie lesrevenus perçus en BIC au lieu de revenusfonciers. L’investisseur perd alors l’avantagefiscal. Le texte prévoit donc que l’indexationdu loyer sur le chiffre d’affaire ou le résultatde la résidence ne lui fait pas perdre le carac-tère de revenu foncier (voté p.9420).Même succès pour l’amendement n°274 quiautorise 50% des copropriétaires d’une rési-dence à substituer à l’exploitant défaillantune ou un ensemble d’entreprises assurantles mêmes prestations pour exploiter la rési-dence (vote avec appui du ministre, p.9421).L’article 46propose la prorogation du PTZjusqu’à fin 2012et le maintien de son dou-blement jusqu’au 30juin 2010.Jérôme Cahuzac a proposé (amendementn°329) de réduire de 40% les plafonds deressources pour le PTZ, mais il n’a pas étésuivi (rejet p.9424). L’article 46 a été voté,Gilles Carrez indiquant à cette occasion que200000 PTZ ont été accordés en 2008 et quele chiffre devrait être identique en 2009.Michel Bouvard a proposé quelques amen-dements sur l’Eco-PTZ, mais ils n’ont pasété adoptés (p.9440).Annick Girardin a proposé de mettre en pla-ce un bonus/malus sur la taxe foncière, surla base du diagnostic de performance éner-gétique, mais son amendement (n°238) a étérejeté (p.9445). En revanche, David Habib aobtenu le vote d’un texte (amendement 286)qui autorise la majoration supplémentairede l’exonération de taxe foncièredans leszones les plus dangereuses des PPRT - plansde prévention des risques technologiques(où sont instituées un droit de délaissementou un droit d’expropriation). Le taux demodulation serait donc différencié suivanttrois zones. (Pour le cas des zones sansPPRT, le débat est renvoyé au collectif bud-gétaire).Un amendement n°277 a été adopté à lademande du Gouvernement. Il vise à réfor-mer la taxe de balayage(p.9447). Le nou-veau texte de l’article 1528 du CGI est plusprécis que le précédent. Il indique désor-mais notamment que son produit ne peutexcéder les dépenses occasionnées par lebalayage de la superficie des voies livrées à
15décembre 20095JURIShheebbddooimmobilierBBRRÈÈVVEESSSyndics: vers un arrêté de prixHervé Novelli a indiqué au 1ercongrès de l’UNIS le 11décembrequ’il n’y aurait pas de prestationajoutée au forfait par rapport à laliste de prestations résultant del’accord du CNC de septembre2007.Droit à l’imageJean-Christophe Lagarde a déposé le27novembre une proposition de loi(n°2111) pour protéger le droit àl’image des propriétaires. Ce texte“tendant à restreindre les immix-tions des moteurs de recherche dansla vie privée” interdirait la col-lecte et le traitement des imagesdes immeubles d’habitation sansl’autorisation des propriétaires.Pour les copropriétés,l’autorisation serait donnée enassemblée à la majorité del’article 25 (qui serait complété).Procédure dématérialisée à laCour de cassationLa procédure devant la Cour de cas-sation en matière civile est désor-mais entièrement dématérialisée.Les cabinets d’avocats aux conseilssont désormais tous reliés parinternet à la Cour de cassation.80% des dossiers sont actuellementtransmis par informatique.La dématérialisation s’est faite enplusieurs étapes. La dernière, com-mencée en décembre2008, permetl’envoi des pourvois par courrierélectronique. La signature estinformatisée et il n’y a plusd’envoi papier. La signification àla partie adverse se fait égalementsans papier. Selon Jean-FrançoisWeber, président de chambre, ledéroulement de l’audience s’en esttrouvé modifié. Le rapporteurappelle le projet qui est modifiéen séance. Le président VincentLamanda a souligné à cette occasionque la modernisation de la Cour decassation avait permis de réduirele nombre de dossiers en attente de40000à 20000 entre fin 1999 et fin2008 et d’abaisser le délai detraitement des pourvois de 19 à 12mois au cours de la même période.Bibliographie>La nouvelle édition du Guide des inves-tisseurs institutionnels 2010, est parue.Cette 17elivraison, éditée par La Lettre de laPierre (Innovapresse), comporte 69 fichesd’investisseurs, comportant une descrip-tion du capital, du patrimoine, de la poli-tique d’investissement et des perspectives.Deux nouveaux entrants seulement (InvescoReal Estate et UFFI REAM) mais davantagede “perdus de vue” qui ont tardé à renvoyerles informations sur leur société…218 pages. 380 TTC. Tél. 0148240897.www.innovapresse.com>Le Marché de l’immobilier Français2010vient de paraître. Cet ouvrage de l’IEIF,17eédition comporte une synthèse des don-nées statistiques de l’immobilier, tant enmatière de logement que d’immobilierd’entreprise, avec de très nombreux gra-Emmanuel Ravanas, avocat au seindu département immobilier de Linkla-tersa été élu Premier Secrétaire de laConférence des avocatsdu Barreau deParis.Cécile Rouquette-Terouane, a éténommée responsable du pôle parisiendu département immobilier du cabinetd’avocats Cornet Vincent Ségurel (60avocats à Paris et Nantes). Ce pôle estanimé par Jean Doucet et FlorentLucas.La foncière Argana été admise àcompter du 21décembre 2009 dansl’échantillon composant le SBF 250etle CAC Small 90. Le titre Argan a étéintroduit en Bourse depuis deux ans etdemi.ActeursLLAALLOOIIDDEEFFIINNAANNCCEESSAAUUPPAARRLLEEMMEENNTTla circulation publique. La taxe est due parles propriétaires riverains. Le détail sera fixépar décret.Lionel Tardy a ensuite proposé de modifierle calendrier de paiement de la taxe localed’équipement, en la liant à la date de fin devalidité du permis de construire, mais il l’aretiré (n°125, p.9448).Gilles Carrez a alors abordé la question de laréforme des valeurs locatives, en proposantde commencer par celle des locaux commer-ciaux. Il l’a finalement retiré, car Eric Woer-th a proposé d’engager une concertation surle sujet, tout en approuvant l’idée de com-mencer la réforme par les locaux commer-ciaux et en évoquant l’idée de l’intégrerdans le collectif budgétaire.Le 17novembre, au cours des explications devote sur la loi de finances, et à propos de laréforme de la taxe professionnelle, Charles deCourson a invité le Gouvernement à accroîtrela part de la cotisation complémentaire à des-tination du bloc communal et à maintenir uneautonomie fiscale locale (JO AN, 18 nov.p.9481). Jean-Pierre Brard estime que cetteréforme va aboutir à l’étranglement financierdes collectivités locales. L’ensemble du texte aété voté (p.9483).Le Grand Paris endébatLes députés ont abordé le 24novembrel’examen du projet de loi sur le Grand Paris.Le secrétaire d’Etat chargé de la région capi-tale revendique l’idée que pour porter unetelle ambition “Seul l’Etat stratège, garantdu temps long, peut s’engager” (JO AN 25nov. p.9696). Il explique qu’il a fallu conce-voir les dispositifs techniques et juridiquespermettant “la mise en œuvre, la plus rapi-de possible, d’un grand projet urbain tel queles urbanistes-architectes l’ont imaginé lorsde la consultation internationale”. Il affirmeque l’Etat et les communes “s’accorderontsur les modèles de développement écono-mique, la politique foncière mais aussil’urbanisme, le nombre et le type de loge-ments nécessaires” (p.9697). Il ajoute quel’Etat et la commune décideront ensembledes modalités d’institution d’un droit depréemption sur le territoire de la commune.L’établissement public, Société du GrandParis, sera le maître d’ouvrage, “garant dutemps long, qui sera le partenaire privilégiédes collectivités”. Cette société pourra inter-venir comme aménageur les com-munes et l’Etat auront décidé ensemble, parcontrat, des modalités de son intervention.Pour piloter le développement du plateaude Saclay, il est prévu de créerl’établissement public et scientifique du pla-teau de Saclay.Défendant une motion de rejet préalable,Annick Lepetit regrette que le texten’évoque pas la question du logement(p.9707) ou que l’ambition de construireune nouvelle métropole se réduise à celle dumétro. Elle conteste encore la pertinence decréer une Société du Grand Paris. Jean-Pier-re Brard cite les propos de Paul Chemetov,président du conseil scientifique de laconsultation (dans le Moniteur) et quiévoque “les travaux des architectes réduitspar la méthode jivaro à un tube automatiséde 130 kilomètres” (p.9714).La motion a été rejetée. À suivre. phiques et également des données régio-nales. A noter quelques tableaux de synthèsedes régimes de fiscalité immobilière. En finde volume: coordonnées des organismesintervenant dans le secteur. 426 pages, 76IEIF. Tél. 0144826363 ou www.ieif.fr.
15décembre 20096JURIShheebbddooimmobilierRRÉÉPPOONNSSEESSMMIINNIISSTTÉÉRRIIEELLLLEESSRéférences(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations1erdéc. 2009ANp.11399n°56755Jean-MarcRoubaud,UMP, GardDéveloppement durescrit fiscalBudgetL'administration s'est engagée dans le développe-ment de la procédure du rescrit fiscal. La LME du4août 2008 a ainsi réduit à 3 mois, à compter du1erjuillet 2009, le délai de réponse pour la procé-dure de rescrit général. L'article L 80 CB du LPFpermet désormais (loi de finances rectificativepour 2008) à l'usager de solliciter un second exa-men de sa demande de rescrit initial s'il con-sidère que la 1eréponse a été donnée à tort.17600 rescrits ont ététraités parl'administration fiscaleen 2008 précise laréponse. Un espacedédié aux rescrits figuresur le portail fiscal.1erdéc. 2009ANp.11402n°59279Jean-MichelFourgous,UMP, YvelinesFonds allemands OPCI.Taxe de 3% sur lesimmeublesLes fonds allemands, comme tout autre entité française ou étrangère qui détientdes droits réels sur des actifs immobiliers situés en France sont redevables d'unetaxe de 3% sur la valeur vénale de ces biens, sous réserve d'exonérations. L'art.990 E c 3eexonère les OPCI et certaines entités soumises à une réglementationéquivalente, respectant un ratio de liquidité de 10% et un actif composé d'aumoins 60% de biens et droits immobiliers. L'exonération peut s'appliquer à unfonds qui, bien que n'y étant pas tenu par sa législation, respecte dans les faitsces ratios. Les fonds peuvent aussi bénéficier d'exonération s'ils engagent àcommuniquer des informations sur leurs investisseurs et les biens détenus.1erdéc. 2009ANp.11410n°41209André Vézinhet,S.R.C., HéraultExpropriation. Date deréférence pourl'évaluation des terrainsEcologieIl ne peut être tenu compte pour l'évaluation des biens expropriés deschangements de valeurs subis depuis la date de référence, s'ils ont été provo-qués par l'annonce de travaux ou des opérations dont la déclaration d'utilitépublique est demandée. En cas de POS ou de PLU, la date de référence àprendre en considération pour l'évaluation des biens expropriés soumis auDPU est la date à laquelle est devenue opposable aux tiers le plus récent desactes rendant publiques, l'approbation, la révision ou la modification du POSou du PLU et la délimitation de la zone dans laquelle est situé le bien. Cetexte ne paraît pas susciter de difficultés d'interprétation en jurisprudence.Réf. de texte: art. L 13-13 et L 13-15 du code de l'expropriation.1erdéc. 2009ANp.11416n°53824George Pau-Langevin,S.R.C. ParisIndividualisation desfrais de chauffageEcologieL'application de l'arrêté du 30septembre 1991 sur la répartition des frais dechauffage dans les immeubles collectifs ne permet pas de favoriser les comporte-ments économes en énergie. Une réflexion est en cours au ministère del'écologie sur les actions à mener dans ce domaine, dans l'optique de rédaction destextes d'application du projet de loi engagement national pour l'environnement.1erdéc. 2009ANp.11424n°45984Michel Sapin,S.R.C., IndreRaccordement auréseau électriqueEcologieDepuis le 1erjanvier 2009, la collectivité prend en charge une partie destravaux d'extension du réseau: 60%, les 40% restants sont pris en chargepar les tarifs d'utilisation du réseau. Un groupe de travail a été constituépour régler des problèmes d'interprétation de l'arrêté du 17juillet 2008. Unarrêté est en cours de publication, mais il sera revu si le Parlement adoptel'amendement voté par le Sénat sur la définition d'une opération de rac-cordement (dans le cadre de la loi Grenelle II).1erdéc. 2009ANp.11453n°56462Maxime Gremetz,GDR, SommeLotissement: opposabil-ité du cahier deschargesEcologieDans l'opération d'aménagement du Cap d'Agde,le cahier des charges n'ayant pas été publié auxhypothèques, il n'était pas opposable aux tiers (CE,14 nov. 2005). Mais la réforme du droit des sols amis fin à cette situation: la production d'un extraitdu cahier des charges de cession pour les projetssitués en ZAC est une pièce obligatoire à fournir àl'appui de la demande de permis de construire.Le député déplorait quel'obligation de réaliserdes équipements collec-tifs de loisirs pour leslots cédés par la sociétéd'aménagement à unpromoteur n'ait pas étérespectée.1erdéc. 2009ANp.11484n°14888Elie Aboud,UMP, HéraultGarantie des risqueslocatifsLogementUn accord sur la GRL a été conclu en septembre2009.Seuls les assureurs pourront proposer des assurancescontre les loyers impayés. Ils couvriront les bailleurs detous les locataires présentant un taux d'effort de moinsde 50%. L'Etat et le 1% apporteront une contributionpour financer la sursinistralité des locataires dont le tauxd'effort est compris entre 28 et 50%. En contrepartie,les bailleurs qui auront opté pour ce régime ne pour-ront plus demander de caution.Voir aussi page8 les déc-larations de BenoistApparu au congrès de laFNAIM le 8décembre.1erdéc. 2009AN, p.11485n°40737Denis Jacquat,UMP, MoselleGardiens d'immeublesLogementAssimiler les gardiens d'immeubles à emplois de salariés à domicileouvrantdroit à réduction d'impôt serait une mesure complexeà mettre en œuvre.Pour les bailleurs, cette charge étant déductible, la mesure ferait double emploi.3 déc. 2009Sénatp.2812n°10169Jean-Louis Mas-son,NI, MoselleAmiante: renforcementde la réglementationSantéLe code du travail n'impose pas actuellement de qualification aux entreprisesréalisant des opérations de retrait de toitures ou de matériaux amiantés ditsnon friables par l'extérieur d'un ouvrage. Mais une formation est exigéepour tous les travailleurs susceptibles d'intervenir sur les matériaux amiantés.Les récents rapports de l'AFFSSET sur l'amiante conduisent les ministères àenvisager un renforcement progressif de la réglementation.À nos abonnés::le texte complet des réponses ministé-rielles peut vous être faxé ou envoyépar mél sur simple demande.
15décembre 20097JURIShheebbddooimmobilierNOM:PRÉNOM:FONCTION:SOCIÉTÉ:ADRESSE:TÉL:FAX:MÉL:N° TVAINTRACOM.:SIGNATURE:OFFREEXCEPTIONNELLERésere auxnouveaux abonnés20%de réductionsur l’abonnementJURIShheebbddooimmobilierNNOOMMIINNAATTIIOONNSSAAGGEENNDDAACabinets ministérielsCommerce, PME: Florent Tournois estnommé conseiller technique; Jean-CharlesDjelalian quitte ses fonctions de conseillertechnique au cabinet d'Hervé Novelli. (Arrê-tés du 27 nov. 2009, J.O. des 1eret 3 déc. @).Administration centraleMinistère de l’écologie: Sabine Saint-Germainest nommée sous-directrice desaffaires juridiques de l'environnement et del'urbanisme à la direction des affaires juri-diques (arr. du 30 nov. 2009, J.O. du 2 déc. @).Conventions d’utilité sociale desorganismes HLMLe décret n°2009-1486 du 3décembre 2009relatif aux conventions d'utilité sociale desorganismes d'HLM a été publié.La convention est signée au nom de l'Etatpar le préfet de région du lieu de situationdu siège de l'organisme, sur proposition dupréfet de département.La convention (qui remplace la conventionglobale de patrimoine) est établie sur la basedu plan stratégique de patrimoine. Elle défi-nit:- la politique d'investissement (comprenantle plan de mise en vente de logements),- la politique sociale,- la politique de qualité du service renduaux locataires.Elle prévoit le dispositif de modulation dusupplément de loyer de solidarité.Le conseil d'administration approuve le planstratégique de patrimoine (les plans approu-vés avant le 1erjanvier 2008 sont actualisés).Le conseil d'administration engage la procé-dure d'élaboration de la convention.Le classement des immeubles doit fairel'objet d'une concertation avec les associa-tions de locataires.La convention fixe, pour chaque engage-ment, des objectifs et des indicateurs dont laliste est fixée par l'article R 445-5. Le décretprécise par ailleurs le contenu des objectifsen matière de droit au logement ou de ven-te de logements (art. R 445-7). S'ils ne sontpas respectés, le préfet peut demander àl'organisme de lui faire des propositions pourles atteindre (J.O. du 4 déc. 2009, p.20930).Répertoire des logements sociauxLe décret n°2009-1485 du 2décembre 2009est relatif au répertoire des logements loca-tifs des bailleurs sociaux.Pour constituer le répertoire des logementslocatifs, les bailleurs sociaux doivent trans-mettre, avant le 1ermars de chaque année,une série d'informations sur les logementssur lesquels ils détiennent un droit réelimmobilier. Le nouvel art. R 411-3 du CCH endétaille la liste. Certaines informations sontaccessibles à toute personne, d'autres sontréservées personnes morales de droit publicou aux personnes privées chargées d'unemission de service public dans le domaine dulogement (J.O. du 4 déc. 2009, p.20929).ArchitectesLe décret n°2009-1490 du 2décembre 2009est relatif à la reconnaissance des qualifica-tions professionnelles pour l'exercice de laprofession d'architecte.(J.O. du 4 déc. 2009, p.21014).Organisation administrativeCréation de directions départementalesinterministériellesDans chaque département, sont créées lesdirections départementales interministé-rielles suivantes:soit 2 directions:- une direction départementale des terri-toires ou, dans les départements du littoral,une direction départementale des territoireset de la mer,- et une direction départementale de lacohésion sociale et de la protection despopulations;soit 3 directions:- une direction départementale des terri-toires, ou, dans les départements du littoral,une direction départementale des territoireset de la mer,- une direction départementale de la cohé-sion sociale et- une direction départementale de la protec-tion des populations.(Décret n°2009-1484 du 3décembre 2009, J.O.du 4 déc. @).Direction générale des patrimoinesL’arrêté du 17novembre 2009 définit les mis-sions et l'organisation de la direction généra-le des patrimoines au ministère de la cultureÀ noter par exemple: le service del'architecture soutient la création architectu-rale et assure la promotion de la qualitéarchitecturale et paysagère dans les construc-tions et aménagements urbains et paysagers.Il veille à la prise en compte de la qualitéarchitecturale dans l'ensemble des législa-tions qui régissent l'aménagement desespaces et l'activité de construction.Il prépare et met en œuvre les politiquesrelatives à la profession d'architecte.La sous-direction de l'architecture, de la qua-lité de la construction et du cadre de viecomprend trois bureaux :- le bureau des professions, de la maîtrised'œuvre et de la commande architecturale;- le bureau de la qualité de l'architecture etdu paysage;- le bureau de la promotion de l'architectureet des réseaux. (J.O. du 5 déc. 2009, @).BULLETINDABONNEMENT«PRIVILÈGE»OUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscription àJURIShebdo qui m’est réservéesoit un an d’abonnement(41 numéros de la lettre + 5 numéros spéciaux consacrés au droitimmobilier) au prix de 599 TTC dont 2,1% de TVA au lieu de769 TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionÀ RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi 378UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERREA partir du 6 janvier 2010(Paris). Le CSTB organise un cyclede formation Accessibilité (dansles ERP, dans les logements…).Tél. 0140502861 ou www.cstb.fr26 janvier 2010(Paris). LeConseil National des Centres Com-merciaux organise une journéed’information consacrée aux nou-veaux enjeux de l’urbanisme commer-cial”. Avec notamment EmmanuelGuillini (avocat, LP & A) et Ber-nard Lamy (architecte).Tél. CNCC: 0153438260.AAUU FFIILL DDUU JJ..OO..
15décembre 20098JURIShheebbddooimmobilierLLAAFFNNAAIIMMEENNCCOONNGGRRÈÈSS“Répondre aux besoins en logement desFrançais”: tel était le thème de la tableronde politique du congrès de la Fnaim ce8 décembre.Bernard Vorms (ANIL) souligne d’une partque le nombre de défaut de paiement desaccédants à la propriété reste anecdotiqueet d’autre part que les aides à l’accessionsont plus efficaces en zones non tendues.Jean-Yves Le Bouillonnec, député PS duVal-de-Marne, estime qu’il ne faut pasopposer les politiques favorisant l’accessionet celle en faveur du logement locatifsocial. Pour la FNAIM, Jean-François Buais(secrétaire général) a demandé un double-ment du PTZ dans l’ancien et une réformede l’article 55 de la loi SRU, pour quesoient intégrés des logements privés, souscondition de ressources des locataires, dansle quota de 20% de logement sociaux.Marc-Philippe Daubresse (ancien ministreet président de l’Anah) n’est pas hostile àla réforme de l’article 55 et reconnaît quece qui compte c’est le niveau de ressourcesdes occupants et non le statut, public ouprivé, du logement. Mais il plaide surtoutpour un quota autoritaire de logementstrès sociaux (financement PLAI).En matière d’investissement locatif, ledéputé François Scellier, bien placé pourévoquer l’incitation à l’investissement loca-tif qui porte son nom, a indiqué que ce dis-positif ne coûtait pas cher à l’Etat, car il estnotamment compensé par des rentrées deTVA. Ce type de mesure a aussi un impactpositif sur le marché du logement et il citeà ce propos le cas de la ville d’Agen.L’investissement Robien y a provoqué laconstruction d’un nombre excessif de loge-ments, mais a permis d’assurer une fluiditédu marché et de libérer des logementsanciens en favorisant leur réhabilitation.Arrêter le BaobabQuant à l’ancien, Marc-Philiipe Daubressereconnaît que le conventionnement sanstravaux est insuffisant (8000 seulement),car trop complexe. Pour l’avenir, il pensenécessaire de pérenniser le dispositif Scel-lier. (Il faut éviter de casser l’investissementen modifiant le dispositif) mais il faut aussisimplifier, tout en donnant de la souplesseterritoriale. En un mot “il faut arrêter leBaobab: la boîte à outil de la bande à Bor-loo”…Jean-Yves Le Bouillonnec confirme que leconventionnement sans travaux estméconnu et trop compliqué, mais aussiqu’il n’y a pas d’interlocuteur pour porterles projets.Pour doper le dispositif en faveur de lalocation à des locataires modestes, Jean-François Buais propose que l’abattementsur les revenus fonciers de 30% soit portéà 50% et que l’abattement de 50% soittransformé en exonération d’impôt. Ildemande aussi une exonération de taxefoncière et d’ISF. François Scellier s’inquiètedu coût fiscal de telles propositions. Quantà Jean-Yves Le Bouillonnec, il réaffirme leprincipe “pas d’avantage fiscal sans avan-tage social”. Il juge utile de doper l’activitééconomique mais considère que par justicesociale, il est nécessaire d’introduirel’élément social.Marc-Philippe Daubresse propose unamortissement sur le logement dont ladéduction serait d’autant plus importanteque l’avantage social est marqué, avec desfacultés de modulation suivant les terri-toires. Il se dit prêt à reprendre le débat del’ISF et prédit qu’il sera à l’Assemblée àl’automne 2010…GRLAprès avoir prévenu “la crise n’est pasfinie”, Jean-Luc Berho (APAGL) a dressé lesgrandes lignes de la future GRL: un systè-me universel, avec garantie jusqu’à70000 pour les loyers et 7500 pour lesdégradations locatives pour une prime de2 à 2,5%. Il a insisté sur le traitementsocial des impayés, “en cas d’incident, onenvoie un travailleur social au lieu d’unhuissier”.Climat de suspicionDans son discours de clôture, René Pallin-court a souligné les insuffisances du DALOpuisque 7000 ménages reconnus priori-taires par les commissions n’ont pas reçud’offre de logements et regretté que leLa FNAIM veut un doublement du PTZ dans l’ancienRené Pallincourt a plaidé pour un doublement du PTZ dans l’ancien. Si Benoist Appa-ru a assuré les agents immobiliers de sa confiance, il a répondu par la négative à leurdemande et éludé la question sur la tarification des honoraires des syndics.JURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786site internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction: BertrandDesjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr Secrétariat: Sabine Petit A participé à ce numéro: Hélène Lécot JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL depresse au capital de 10000euros constituée en août2002 pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17 APE 5813Z Actionnaires:Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0214 I 80129 Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnement pour 1an (41 nos + 5 nos spéciaux): 769 TTC (753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand Desjuzeur Impression: Com-Copie Clamart Gestion des abonnements: logiciel Loïc LavoineRREENNCCOONNTTRREEparc privé ne soit pas suffisamment mobili-sé. Mais il a surtout dénoncé “le climatgénéral de défiance et de suspicion quirègne à l’égard de notre profession”. Évo-quant la perspective d’arrêté de prix quepourrait prendre le secrétaire d’Etat à laconsommation pour réglementer les tarifsdes syndics, René Pallincourt a demandéqu’il reprenne l’accord de 2007.Pour dynamiser le marché, il a préconisédeux mesures. Pour l’accession, il a vigou-reusement défendu l’idée d’étendre ledoublement du PTZ à l’ancien qui serait lamesure la plus efficace pour permettre auxFrançais d’être propriétaires. Pour favoriserl’investissement locatif privé, le présidentde la FNAIM a réclamé un vrai statut dubailleur, car “seul le parc privé peut offrirdes logements à loyers modérés en zonestendues”.Pas de doublement du PTZ dansl’ancien“Le Gouvernement vous fait confiance” arépondu Benoist Apparu en propos limi-naire. Il a réaffirmé la volonté des pouvoirspublics d’atteindre la proportion de 70%de propriétaires, tout en citant les mesuresprises pour y parvenir (PTZ, PSLA, Pass-Fon-cier, maison à 15euros, crédit d’impôtpour intérêt d’emprunt…)Pour la GRL, le ministre en a tracé lesgrandes lignes: “on aura un vrai produituniversel”. Il sera ouvert à tous les loca-taires dont le taux d’effort est inférieur à50%. Il n’y aura plus de distinction entreGLI et GRL, ce qui évitera des discrimina-tions entres locataires. Le ministre estimeque ce sera une garantie forte pour lebailleur et qui permettra la remise sur lemarché de logements vacants.Quant au doublement du PTZ pourl’ancien, le ministre a été très net: le dou-blement pour le neuf est une mesure tran-sitoire qui n’a pas vocation à être pérenni-sée. Il n’y aura pas de doublement pourl’ancien, car la mesure en faveur du neufest une mesure de soutien à l’emploi dansla construction. Le ministre a aussi relativi- la crise: évoquant la baisse des prix de8% en 2009, la comparant aux 120% dehausse en 10 ans…Enfin, évoquant la mission confiée au CNIS,il a redit le besoin des pouvoirs publics dedisposer d’un outil statistique fiable enexpliquant “il faut en finir avec l’opacitédu marché immobilier”.
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