jeudi 15 mai 2025

418 – 7 décembre 2010

AccueilAnciens numéros418 - 7 décembre 2010

– 2 – Jurisprudence –
Baux commerciaux : Deux baux dérogatoires successifs / Le sort du bail en cas de préemption

– 3 – Débats parlementaires –
Le projet de loi de finances à l’Assemblée et au Sénat
Transposition de directives : géomètres experts et majoration de PLU
En bref : les atouts du PTZ+, PLU intercommunaux
PLFSS : taux de la CRDS, imposition des chambres d’hôtes, versement des aides au logement

– 5 – Chiffres –
Le nombre de questions prioritaires de constitutionnalité
Les infractions d’urbanisme augmentent

– 6 – Tableau des réponses ministérielles –

– 7 – Nominations – En bref –
Cabinets ministériels / DRAC
Acteurs : des avocats conseillent

– 8 – Actualité –
Un appel de Bernard Devert (Habitat et Humanisme)
Une instruction sur les investissements Demessine


JUGÉ>>Il est possible de conclure deux bauxdérogatoires successifs entre les mêmes par-ties et pour le même local, sans requalifica-tion en bail commercial soumis au statut,lorsqu’il s’est écoulé un mois entre la fin dubail et la signature du nouveau bail (lirepage2 l’arrêt de la cour d’appel de Paris).RÉPONDU>>Les fédérations de professions libéralessont invitées à se doter de “code de conduite”.Cette préconisation qui figurait dans le rap-port de MeBrigitte Longuet est reprise par leministre des PME (lire page6).>>Le ministère de la justice est prêt à exami-ner la proposition d’une réforme autorisantle vote par correspondance dans les assem-blées de copropriétaires.>>Le forfait de 20€ sur les revenus fonciersn’a pas vocation à être augmenté à courtterme.CHIFFRÉ>>Le nombre de condamnations pour infrac-tions d’urbanisme est en augmentation (p.5).Il a atteint 1948 condamnations en 2008.NOMMÉS>>Edouard Crépeyest nommé directeuradjoint du cabinet de Michel Mercier>>Laurent Hottiauxest nommé directeuradjoint du cabinet de Maurice Leroy.>>Les directeurs régionaux des affaires cul-turellesont fait l’objet d’une série de nomi-nations par arrêtés du 17novembre (p.7).PROCLAMÉ>>L’association Habitat et Humanisme lanceun appel aux propriétaires de logementsvacants dans les zones de tension du mar-ché locatif pour qu’ils les mettent à la dis-position de personnes mal logées (p.8).Attention aux cavaliersFidèle à son habitude de traiter de mesures qui ne concernentpas directement l’objet principal du texte, le législateur poursuitl’adoption d’articles concernant l’immobilier dans des textes apriori un peu loin de ce sujet. En voici deux exemples.Le premier exemple a pour cadre l’adoption de la propositionde loi transposant diverses directives communautaires. Il a donnélieu au vote d’un article qui modifie l’article L 128-1 du code del’urbanisme. Rappelons que cet article autorise une majorationde 30% du COS pour les constructions qui remplissent des cri-tères de performance énergétique élevés. Mais la loi Grenelle II,qui avait porté ce taux de 20% à 30%, avait par ailleurs exclucette faculté de majoration de COS pour certains secteurs proté-gés (périmètres des monuments historiques…). Le législateurrevient sur cette exclusion pour autoriser à nouveau la majora-tion de COS dans ces secteurs, mais dans la limite de 20% (voir p.5). Les élus locaux devront donc tenir compte de cette nouvellemodification en cours, qui remet en cause un article publié il y aquelques mois seulement (le 12juillet dernier). Cette mesurepourra aussi, s’il y a lieu, faire l’objet d’une nouvelle modificationdans le cadre des futures mesures de simplification du droit del’urbanisme, à laquelle travaille le cabinet de Benoist Apparu.Le deuxième exemple figure dans la loi de régulation financièrequi a été publiée le 22octobre dernier. Le législateur a trouvé icil’occasion de compéter l’article 22-2 de la loi du 6juillet 1989 quifournit la liste des documents que le bailleur ne peut pas deman-der à un candidat locataire. Il s’agit des informations relatives aufichier national des incidents de remboursements (lire page8).Nous poursuivons l’examen du projet de loi de finances à tra-vers les débats parlementaires. Au Sénat, de nombreuses pistesde réforme sont écartées, dans l’attente du débat sur la fiscalitédu patrimoine programmé pour le printemps prochain. On sentpourtant une impatience grandissante chez plusieurs parlemen-taires d’aborder dès l’actuel PLF l’examen de mesures touchantnotamment le bouclier fiscal.On lira aussi cette semaine un nouvel arrêt de la cour d’appelde Paris relatif aux baux dérogatoires (lire page2) qui valide lasuccession de deux baux dérogatoires, sans que le preneur ait puobtenir la requalification en bail soumis au statut, car il s’étaitécoulé un mois entre la fin du premier bail et la signature dusecond, alors même que les parties étaient identiques et que lesdeux baux visaient le même local. BDJURIShheebbddooLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frNUMÉRO 4187 DECEMBRE 2010ISSN1622-141911EANNEEL’ESSENTIEL..immobilier- 2 -Jurisprudence-Baux commerciaux: Deux baux dérogatoires successifs / Le sort dubail en cas de préemption- 3 -Débats parlementaires-Le projet de loi de finances à l’Assemblée et au SénatTransposition de directives: géomètres experts et majoration de PLUEn bref: les atouts du PTZ+, PLU intercommunauxPLFSS: taux de la CRDS, imposition des chambres d’hôtes, versementdes aides au logement- 5 -Chiffres-Le nombre de questions prioritaires de constitutionnalitéLes infractions d’urbanisme augmentent- 6 -Tableau des réponses ministérielles-- 7 -Nominations - En bref-Cabinets ministériels / DRACActeurs: des avocats conseillent- 8 -Actualité-Un appel de Bernard Devert (Habitat et Humanisme)Une instruction sur les investissements DemessineSOMMAIREEDITORIALLe prochain numéro de Jurishebdosera un numéro spécial
7décembre 20102JURIShheebbddooimmobilierBBAAUUXXCCOOMMMMEERRCCIIAAUUXXBaux commerciauxDeux baux dérogatoiressuccessifs(CA Paris, Pôle 5, chambre 3, 24novembre2010, n°09/07149)Un bailleur avait conclu un bail de 23 moisavec une société Harmonie. Une semaineavant l’expiration, le bailleur avait deman- au preneur de quitter les lieux. Un moisaprès, un nouveau bail dérogatoire de 23mois avait été conclu entre ce mêmebailleur et une société Harmonie 2, dont legérant était le même que la société précé-dente. À l’issue de ce second bail, le preneurréclamait le bénéfice de la propriété com-merciale. Mais la cour d’appel lui refuse cedroit, confirmant le jugement de premièreinstance:“Considérant que les premiers juges onttrès exactement rappelé […] la teneur desdeux baux dérogatoires successivementconsentis par M.M. à la société devenueHarmonie 2, qu’ils ont tout aussi exacte-ment relevé que si les sociétés Harmonie etHarmonie 2 ne sont qu’une seule et mêmepersonne morale et que les deux baux suc-cessifs ont donc été conclus entre les mêmesparties, un délai d’un mois s’est écouléentre l’expiration du premier bail et laconclusion du second”.La cour relève encore que le dépôt degarantie a été restitué et qu’un nouveauchèque pour le dépôt de garantie dusecond bail a ensuite été remis et que lapreuve d’une occupation par la sociétédurant le mois d’interruption des baux n’estpas démontrée. Elle conclut:“Considérant que la conclusion d’un nou-veau bail dérogatoire d’une durée de 23mois, un mois après l’expiration de lapremière conventionà laquelle M.M. aclairement manifesté son intention demettre fin et alors qu’elle ne prouve pasavoir été laissée en possession avecl’accord de son bailleur, ne permet pas à lasociété Harmonie 2 de prétendre au bénéfi-ce de l’article L 145-5 alinéa2 du code decommerce”.La cour constate donc que le bailleur aconfirmé son intention de ne pas pour-suivre les relations contractuelles et pro-nonce l’expulsion.OObbsseerrvvaattiioonnss:Ce nouvel arrêt concernantun bail dérogatoire (voir notre numéro dela semaine dernière) donne gain de causeau bailleur en dépit de l’identité de bailleur,de preneur (le changement de dénomina-tion de société étant considéré recouvrantla même personne morale) et de local.Mais le bailleur a pu établir qu’il y avait euune période d’interruption de la locationpendant un mois. Le locataire le contestaitmais il n’a pu établir que le bailleur avaitconnaissance de son maintien dans leslieux.La Cour de cassation avait indiqué que si àl’expiration d’un bail dérogatoire, il estconclu entre les mêmes parties, pour lemême local, un nouveau bail, celui-ci estsoumis au statut (Civ. 3e, 20 déc. 1977, bull.n°456). La solution paraît plus stricte, maisdans l’affaire jugée par la Cour de cassa-tion, le second bail faisait suite immédiate-ment au précédent.ÀÀ rreetteenniirr::La volonté du bailleur de voir lepreneur quitter les lieux et une périoded’interruption d’un mois permet deconclure un nouveau bail dérogatoireentre les mêmes parties, sans qu’il en résul-te une requalification en bail commercial.Sort du bail en cas depréemption(CA Paris, Pôle 4, chambre 7, 25novembre2010, n°08/00015)Un litige opposait une société titulaire d’unbail commercial (Gescap) portant sur unimmeuble et d’une part la ville de Paris,devenue propriétaire de l’immeuble parpréemption et d’autre part la SIEMP char-gée par la ville d’en assurer la gestion.L’expropriation de l’immeuble occupé enhôtel meublé avait été motivée par uneprocédure d’éradication de l’insalubrité.La cour d’appel justifie la procédured’éviction du preneur dès lors que les tra-vaux ont pour objet direct de créer deslogements et non des locaux en vue d’uneexploitation de ceux-ci en hôtel meublé.Statuant sur la demande d’indemnité pré-sentée par la société Gescap, l’arrêt lui refu-se le droit à une indemnité pour privationde revenus mais lui reconnaît ce droit à titrede privation du pas-de-porte:“Considérant qu’à bon droit le premier jugea relevé que la société Gescap, bien quetitulaire d’un bail commercial, n’exploitaitpas un fonds de commerce dans l’immeubledonné à bail et a écarté l’indemnité récla-mée par cette société, en ce qu’elle se fon-dait sur le préjudice résultant de la privationdes revenus attendus de l’exploitation de 22studios pendant la durée du bail, […]Considérant qu’il se déduit des dispositionscombinées des articles L 231-10 [lire 213-10],L 314-1 et L 314-2 du code de l’urbanismeque les preneurs de baux commerciaux, aucas d’éviction définitive d’un bien par la per-sonne publique ayant acquis ce bien parvoie de préemption, sont indemnisés sui-vant les règles applicables en matièred’expropriation; qu’il s’ensuit qu’ils ontdroit à une indemnité réparantl’intégralité de leur préjudice, direct,matériel et certain résultant del’éviction; qu’en l’espèce si la société Ges-cap n’a exploité aucun fonds de commercedans les locaux qui lui ont été donnés à bailpar A.M., il reste que son éviction par la villede Paris, des locaux qui lui avaient été don-nés à pour 12 années, lui occasionne la per-te du pas-de-portequ’elle a payé à A.M. etles loyers payés à la ville de Paris, d’un mon-tant non discuté de 108597euros, sans quecette dernière, qui a exigé les loyers, notam-ment par commandement de payer du6octobre 2006, la mette en jouissance del’immeuble pour lequel elle ne discute pasavoir perçu ceux-ci, cet immeuble faisantl’objet d’une interdiction d’occuper”.La cour retient encore les frais de permis deconstruire exposés en exécution du bail, enpure perte et fixe le montant de l ‘indemni- à 173897euros.OObbsseerrvvaattiioonnss:Le preneur a donc pu obte-nir une indemnité couvrant trois chefs depréjudice: le montant du pas-de-portepayé en pure perte au propriétaire expro-prié, les loyers payés à la ville de Paris alorsque l’immeuble faisait l’objet d’une inter-diction d’habiter et les frais de permis deconstruire.Le fondement de cette indemnisation estl’article L 213-10 du code de l’urbanisme,qui interdit au preneur de s’opposer àl’exécution des travaux dans les immeublesqui ont été préemptés, et aux articles L314-1 et 2 qui renvoient, pour les indemni-sations, aux règles applicables en matièred’expropriation. JJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEE QPC: entre le 1ermars et le1erseptembre 2010, il y a eu 222décisions transmisesau Conseilconstitutionnel par le Conseild'Etat et la Cour de cassation,dont 164 décisions de non-renvoiet 58 de renvois. 30 proviennentdu Conseil d'Etat et 28 de la Courde cassation.Le système defiltre fonctionnedonc bienindique le garde des sceauxà Pierre Morel-A-L'Huissier. (JO AN Q,23 nov. 2010, p.12940, n°83132)ChiffresÀ nos abonnés::le texte complet des arrêts peut vous êtreenvoyé par mél sur simple demande.
7décembre 20103JURIShheebbddooimmobilierLes députés ont poursuivi le 15novembreles débats sur le projet de loi de financespour 2011, par une discussion sur le modede calcul de la CVAE (cotisation sur la valeurajoutée des entreprises). Gilles Carrezindique qu’il serait souhaitable, de tenircompte, non seulement des effectifs desentreprises, mais aussi des surfaces deslocaux. Il propose de retenir les surfacespour un tiers et les effectifs pour les deuxtiers. Christine Lagardea indiqué “le Gou-vernement partage l’objectif poursuivi àdroite et à gauche de l’hémicycle: privilégierl’industrie pour qu’elle reste sur le territoirefrançais, c’est-à-dire ne pas l’accabler fiscale-ment au titre des équipements et des biensimmobiliers” (JO AN déb. 16 nov. p.8390) etl’amendement n°671 du rapporteur a étévoté.Le débat a ensuite porté sur les incidencesde réforme de la taxe professionnelle sur lataxe d’habitation et le transfert de la partdépartementale sur la part communale(adoption de l’amendement n°306 rectifiédu Gouvernement p.8401) pour éviter quel’application des abattements communaux,qui peuvent être différents des abattementsdépartementaux, soit défavorable au contri-buable.Budget de la HALDERichard Mailléa défendu un amendementpour réduire le budget de la Haute autoritéde lutte contre les discriminations, de344258€ en relevant notamment qu’elleavait des dépenses de communication exor-bitantes et un loyer de 1,83million d’eurospour 2120m2 soit 800€ le m2.L’amendement a été voté (JO AN déb. 17nov. p.8485).Impôts locauxUn amendement a été voté concernant letaux de revalorisation des basesd’impositiondes impôts locaux. Ce taux estfixé à 1,02 pour l’ensemble des propriétés(amendement n°472, voté contre l’avis duGouvernement, p.8499).Dominique Baerta proposé de modifier lesrègles concernant la taxe de valorisationimmobilière sur le produit de la valorisationdes terrains nus et des immeubles bâtisrésultant de la réalisation d’infrastructuresde transport collectif en site propre. Il suggè-re d’autoriser les communes à l’appliquer ycompris lorsque s’applique déjà la taxe for-faitaire sur les terrains constructibles. Maisle ministre a répondu qu’il fallait éviter lecumul de taxes et son amendement (n°470)a été repoussé (p.8501).Enfin Christian Eckerta obtenu le vote del’amendement n°471 qui autorise la majora-tion du plafond de la somme pouvant êtreprélevée par les établissements publics fon-ciers, en la portant à 25millions d’euros(p.8502).Michel Bouvardavait préparé un amende-ment (n°565) concernant le recouvrementdes taxes d’urbanisme, mais il l’a retiré, lerapporteur indiquant que le conseil desministres devait adopter le lendemain leprojet de loi de finances rectificative quicomporte une réforme des taxesd’urbanisme (p.8505). Il ajoute que la réfor-me des valeurs locatives concernera en pre-mier lieu les locaux commerciaux.L’article 61, qui a été voté avec amende-ments, concerne un fonds de péréquationentre les départements qui enregistrent uneforte hausse de leurs droits de mutation àtitre onéreux et ceux pour lesquels ces droitssont beaucoup moins dynamiques.Le PLF au SénatLes sénateurs ont abordé le 18novembrel’examen du projet de loi de finances pour2011 voté par les députés.François Baroinindique que la réforme de lafiscalité du patrimoineannoncée par le Pré-sident de la République passera par un pro-jet de loi de finances rectificative au prin-temps 2011. Par ailleurs, un collectif budgé-taire traitera de la question de la révision desvaleurs locatives, qui commencera par lesbaux commerciaux (JO Sénat déb. 19 nov.p.10238).Christine Lagardeajoute que le Gouverne-ment a préféré réduire les avantages fiscauxconsentis en faveur de l’énergie photovol-taïque car les objectifs ont été atteints etraboter de 10% les niches fiscales, plutôt qued’augmenter les impôts de façon générale.Pour l’investissement immobilier elleindique avoir, avec Benoist Apparu, refondules trois dispositifs existants (Pass-foncier,crédit d’impôt pour intérêts d’emprunt etPTZ) dans un nouveau PTZ amélioré et sim-plifié, pour qu’il soit plus efficace (p.10241).Jean Arthuisdénonce les “combines” deprésentation budgétaire en citant commeexemple l’enveloppe de 340millions d’eurossoustraite de la mission Ville et logementgrâce à l’augmentation du champ de lacontribution des revenus locatifs aux officesd’HLM et aux SEM “sous le fallacieux pré-texte de mettre en place une péréquationinterne aux prestataires du logement social”(p.10246).Il rappelle aussi sa proposition de suppres-sion du bouclier fiscal et de l’ISF, assortie dela création d’une nouvelle tranche d’impôtsur le revenu et d’une hausse du barèmed’imposition des plus-values mobilières etimmobilières. Il ajoute qu’une réflexion surl’imposition des successions devrait complé-ter le tableau (p.10247).Nicole Bricqestime qu’invoquer le rappro-chement avec la fiscalité allemande ne sertqu’à justifier la suppression de l’ISF et dubouclier fiscal (p.10254). Elle proposed’abaisser le plafonnement des niches fis-cales.Jean-Pierre Fourcadeindique que le disposi-tif de TVA à taux réduit dans le bâtimentreprésente un coût important “sur lequelnous devons réfléchir” (p.10256).Jean-Jacques Jégouestime que la réforme dela fiscalité ne doit pas se limiter au bouclierfiscal et à l’ISF mais toucher tous ses aspects:imposition foncière, droits de mutation,droits de succession, fiscalité des revenus dupatrimoine (p.10263).François Rebsamencritique la création de lataxe de 2,5% sur les HLM en indiquant qu'ilaurait pu comprendre la taxation de tous lesloyers mais “la création d’une taxe affectantles plus modestes de nos concitoyens nepeut se justifier” (p.10270). Il considère quece sont bien les locataires qui seront les plusvisés.Sur ce point, François Baroinrépond quecette mesure permettra d’alimenter un fondsde solidarité destiné uniquement au finance-ment de la construction, de la réhabilitationet du renouvellement urbain pour 340mil-lions par an, ajoutant que cet effort du mon-de HLM “n’est pas démesuré” car il disposed’une situation financière confortable avec6,5milliards d’euros de fonds propres etbénéficie d’aides fiscales ou financières àhauteur de 4milliards d’euros par an(p.10274). Il ajoute que les crédits seront re-fléchés vers l’ANRU et la construction delogements sociaux.Le 19novembre, les sénateurs ont adoptél’article 2 qui fixe les tranches du barème del’impôt sur le revenu.Nicole Bricqa présenté un amendement (I-213) visant à réduire le montant du plafon-nement global des niches fiscales à15000euros. Mais il a été repoussé (JO Sénatdéb. 20 nov. p.10925).LLEEPPRROOJJEETTDDEELLOOIIDDEEFFIINNAANNCCEESSDDÉÉBBAATTSSLe PLF à l’Assemblée et au Sénat
Le nombre de condamnationspour infractions d'urbanismeaug-mente: 1394 en 2004, 1868 en2007 et 1948 en 2008.La réponse précise que, lorsqu'elleconstate une infractiond'urbanisme, l'autorité administra-tive ne dispose d'aucun pouvoird'appréciation: elle doit dresserprocès-verbal et en transmettrecopie au procureur de la République.Celui-ci dispose du pouvoird'appréciation.Le maire peut aussi exercer les droitsreconnus à la partie civile. Se consti-tuant partie civile, il met en mouve-ment l'action publique.(Rép. du ministre de l’écologie à Jean-Louis Masson, JO Sénat Q, 18 nov.2010, p.3020, n°13701)Chiffres7décembre 20104JURIShheebbddooimmobilierPPRROOJJEETTDDEELLOOIIDDEEFFIINNAANNCCEESSElle a ensuite proposé d’étendre auxbailleurs le crédit d’impôt applicables auxpropriétaires résidents qui font des travauxde sécurité dans le périmètre des zones deprévention des risques technologiques(amendement I-210). Mais il a été rejeté(p.10926).L’article 3 concerne le relèvement d’un pointdu taux d’imposition des plus-values desparticuliers. Il a suscité divers amende-ments. Par exemple, François Marcproposede majorer le taux de taxation des plus-values immobilières pour compenserl’article 99 du projet qui institue le prélève-ment sur les organismes HLM (n° I-221). Iln’a pas été suivi.En revanche, Philippe Marinia obtenu levote de l’amendement n°I-3 qui supprime lasoumission à la CSG dès le premier eurodes plus-values immobilièreset des plus-values professionnelles portant sur lesimmeubles bénéficiant d’un abattement de10% à compter de la 6eannée, renvoyant ledébat sur cette question au printemps pro-chain. L’article a été voté (p.10311).Le débat a ensuite porté sur le bouclier fiscal.Tous les sénateurs intervenant au débat sontfavorables à son abrogation, mais ils diver-gent sur les modalités et le calendrier. NicoleBricqsouhaite par exemple une abrogationimmédiate alors que Jean Arthuis concèdequ’il vaut mieux l’adopter avec la réformed’ensemble de la fiscalité du patrimoine(p.10319). Il souligne, au titre du recul de lasimplification, que l’augmentation d’unpoint du taux d’imposition qui vient d’êtrevotée est exclue du bouclier fiscal… Lesamendements ont été rejetés.DDÉÉBBAATTSSPhilippe Dominatia présenté un amende-ment (n° I-105) pour abroger l’ISF, mais il l’afinalement retiré.L’article 5 qui supprime le seuil de cessionpour la soumission à l’impôt des gains decession de valeurs mobilières a été voté(p.10329). À suivre.Autres textes débattus au SénatFinancement de la SécuritésocialeLe PLFSS, examiné au Sénat le 10novembre,comporte des mesures affectantl’immobilier.PLFSS et taux de la CRDSLors du débat sur le projet de loi de finance-ment de la sécurité sociale, Jean-JacquesJégoua proposé de soumettre à la CRDS laplus-value réalisée lors de la vente d’unerésidence principale(amendement n°103),complétant la disposition votée parl’Assemblée qui soumet aux prélèvementssociaux les plus-values résultant de la vented’une résidence secondaire, sans prise encompte de la durée du bien (JO Sénat déb. 11nov. 2010, p.9727). Mais le sénateur a finale-ment retiré son amendement.Jean Arthuisa soutenu l’amendement n°102proposé par Jean-Jacques Jégou et visant àaugmenter le taux de la CRDS à 0,65%aulieu de 0,5%. Mais son amendement a étérepoussé (p.9738), après plusieurs suspen-sions de séance.Le 12novembre, Patricia Schillingera pro-posé de soumettre à CSG les revenus desplus-values immobilièresactuellementexonérées (amendement n°28), mais elle n’apas été suivie (JO Sénat déb. 13 nov. p.9786).Bernard Cazeaua proposé, sans plus de suc-cès, de soumettre à CSG les revenus fonciersactuellement exonérés, issus del’investissement locatif (rejet del’amendement n°26, p.9787).Imposition des chambresd’hôtesL’article 16 bis vise à rendre imposablel’activité de loueur de chambres d’hôte.Annie Jarraud-Vergnolleindique que celarisque de provoquer une forte hausse desdépenses pour de nombreux loueurs nonprofessionnels. L’impact serait de 1700eurosde cotisations sociales supplémentaires pourun chiffre d’affaires annuel de 20000euros(JO Sénat déb. 13 nov. p.9813). Marie-LiseChampionestime que cette mesure vaconduire la plupart des propriétaires dechambres d’hôtes à arrêter leur activité ou àla poursuivre de façon occulte.Cependant le Sénat a voté un amendement(n°33 rectifié bis) qui introduit un seuil àl’application de cette mesure: il est fixé aumontant du seuil d’exonération de faiblesrevenus professionnels non salariés nonagricoles applicable en matière de cotisa-tions familiales, soit 4670euros pour 2010.Versement des aides aulogementLors des débats le 16novembre, les séna-teurs ont examiné l’article 54 qui metfin à larétroactivité de trois moisdu versement desaides au logement.Marie-Lise Championa demandé la sup-pression de l’article. Annie Jarraud-Vergnol-le, qui juge cette mesure indécente, indiquequ’elle ne permet une économie que de60millions d’euros (JO Sénat 17 nov.p.10115) et elle demande aussi la suppres-sion de l’article. Roselyne Bachelotindiqueque ce mécanisme était une anomalieparrapport aux versements des autres minimasociaux, pour lesquels une telle rétroactivitén’existe pas (p.10118). Elle chiffre le montantde l’économie à 240millions d’euros. Lesamendements de suppression (n°124 parexemple) ont été repoussés. Mais un amen-dement (n°527) a été voté pour autoriser lemaintien de la rétroactivité pour les deman-deurs accueillis en établissement social oumédico-social avec hébergement (p.10120).Il y aura donc deux régimes différents sui-vant les catégories de demandeurs.L’ensemble du projet de loi a été adopté(p.10146).En brefProtection des diguesNathalie Kosciusko-Morizet, répondant àune question de Michel Doublet, indique auSénat que le projet de plan de prévention dessubmersions marines et des crues rapidesapprouvé le 13juillet 2010 en conseil desministres fait l’objet d’une concertation.Consacré à la prévention des personnes, ildonne priorité aux zones déjà urbanisées. Ilest “exclu de construire des ouvrages nou-veaux pouvant favoriser la spéculationimmobilière dans des zones non urbaniséeset mettre en danger les activités agricoles”.Le financement du fonds sera principale-ment assuré par le fonds de prévention desrisques naturels majeurs, soit 500millionsd’euros de2011 à2016 (JO Sénat déb. 17 nov.p.10062).
7décembre 20105JURIShheebbddooimmobilierPPLLFFSSSS-- GGÉÉOOMMÈÈTTRREESSEEXXPPEERRTTSSDDEEBBAATTSSPLU intercommunauxLa ministre de l’écologie indique que le délaide 6 mois laissé aux collectivités locales pourachever les procédures d’élaboration ou derévision des PLU en cours pourrait êtreallongé à 18 mois (modifiant ainsi le délaid’entrée en vigueur de l’article 19 de la loidu 12juillet 2010, qui devait intervenir le12décembre 2010).(Réponse de Nathalie Kosciusko-Morizet àAnne-Marie Payet, JO Sénat déb. 17 nov.p.10064).Les atouts du PTZ +Nathalie Kosciusko-Morizet présente àAdrien Gouteyronles atouts du PTZ+ prévudans le PLF 2011:- Aide revue à la haussepour mieuxrépondre à la désolvabilisation des ménages(allongement des durées de remboursementet augmentation des plafonds d’opération),- Meilleure différenciationdes montants del’aide associée au PTZ+ en fonction des revenus,- Augmentation de l’aide accordée auxclasses moyennes,- Majoration des aides pour les familles,- Amélioration de l’équilibre territorialparune aide plus forte dans les zones tendues.(JO Sénat, déb. 17 nov. p.10065).L’enseignement supérieur gagneune autonomie immobilièreLes sénateurs ont examiné le 17novembreune proposition de loi relative aux activitésimmobilières des établissementsd’enseignement supérieur.L’auteur de la proposition, Jean-LéonceDupontexplique qu’elle vise à permettreaux universités de disposer pleinement desbâtiments que l’Etat leur a affectés, même sielles n’ont pas encore demandé le transfertde ce patrimoine.Valérie Pécresseexplique que l’opérationCampus vise à changer le visage del’université française, la proposition de loipermettra aux universités qui le souhaitentde valoriser leurs locaux et leurs terrains parl’élaboration de projets communs avec lespartenaires privés (JO Sénat déb. 18 nov.p.10158).Marie-Agnès Labarre, défendant un amen-dement de suppression de l’article 1er,explique qu’il vise à autoriser les universitésqui ne feraient pas la demande de dévolu-tion du patrimoine prévue dans la loi LRU(loi relative aux libertés et responsabilitésdes universités du 10août 2007) de pouvoirnéanmoins attribuer à un tiers des droitsréels sur ses biens immeubles (p.10169).L’article élargit les possibilités de partenariatpublic-privé des universités non-proprié-taires de leurs patrimoines, qui sont actuel-lement limitées à la réhabilitation et à laconstruction de locaux universitaires. Ilautorise toute université à mettre ses bâti-ments à disposition d’un tiers, ce qui risque,selon la sénatrice, de dévoyer les missionsde service public de l’enseignement supé-rieur. L’amendement (n°5) a été repoussé etl’article a été voté.Les autres articles ne concernent pas le parcimmobilier. L’ensemble de la proposition aété voté (p.10179).Transposition de directivesLes sénateurs ont adopté le 17novembreune proposition de loi portant diversesmesures d’adaptation au droit communau-taire (n°693).Géomètres expertsÀ noter, parmi les articles présentés parJean-Paul Emorine, auteur de la proposition,l’article 3 qui transpose la directive du12décembre 2006 relative aux services dansle marché intérieur, pour la profession degéomètre-expert(la directive servicesn’étant pas transposée en bloc, mais parétapes).Bruno Sidoexplique par ailleurs que l’article2 vise à sécuriser dans le droit français laconduite d’opérations portant sur les unitésde réduction de gaz à effet de serre dans lecadre des mécanismes d’échange de quotasà l’échelon international (JO Sénat, déb. 18nov. p.10199).Le Gouvernement a fait voter un amende-ment pour ajouter une habilitation à trans-poser trois directives du 23avril 2009 le“paquet climat”. Cet amendement (n°2) aété voté (p.10208).Une autre habilitation concerne la transposi-tion de deux directives, l’une sur le marchéde l’électricité (n°2009/72) et l’autre sur lemarché du gaz (n°2009/73). Elle a été adop-tée (amendement n°8).L’article 3 vise donc les géomètres experts.Evelyne Didiercite les propos du présidentde l’ordre des géomètres-experts, PierreBibolet, qui regrettait “l’attaque portée auprincipe d’indépendance par l’adoption dedispositions autorisant la détention majori-taire du capital social dans une structurecommerciale au sein de laquelle le gémètre-expert n’exercera pas”. Le Conseil supérieurs’était opposé à cette mesure et n’a pas étéentendu (p.10213). La sénatrice ajoute que letexte va plus loin que la loi de 1994 et assou-plit les conditions d’exercice pour les activi-tés d’entremise et de gestion immobilières,conformément à la position de l’Union euro-péenne, hostile au principe de spécialité. Lesconditions de diplôme sont assouplies.Bruno Sido, rapporteur, estime au contraireque l’Ordre des géomètres est d’accord aveccet article3.Il ajoute que l’exercice des activitésd’entremise et de gestion immobilière parles géomètres experts reste très encadré(p.10214). Les fonds reçus pour le compte deleurs clients doivent ainsi être déposésexclusivement dans une caisse créée à ceteffet par le Conseil supérieur de l’ordre desgéomètres-experts. La caisse est placée sousla responsabilité du président de l’ordre.L’article 3 a été voté.Majoration de COSSignalons encore le vote d’un amendementn°9 défendu par Jean Bizetqui rétablit lafaculté qui existait avant la loi Grenelle II, demajorer le COS de 20%pour les construc-tions remplissant des critères de performan-ce énergétique ou comportant des équipe-ments de production d’énergie renouve-lable.Bruno Sidoexplique que la loi Grenelle apermis une majoration de 30% du COSpour les constructions remplissant les cri-tères de performance énergétique (au lieu de20% précédemment) mais l’a exclue danscertains secteurs (secteurs sauvegardés,périmètres des immeubles classés…)L’amendement vise à rétablir la faculté demajoration dans ces zones, au niveau de20% (modification de l’article L 128-1 ducode de l’urbanisme).L’amendement a été voté (p.10229).Un autre amendement a été adopté pourallonger à 3 ans, le délai initialement fixé à6 mois, pour permettre aux collectivitésterritoriales d’intégrer les dispositions dela loi Grenelle II dans leurs PLU et leursSCOT et par ailleurs de repousser de troisans la date limite d’adoption d’un PLUcommunautaire (modification de l’articleL 123-19 du code de l’urbanisme).En effet, en l’absence d’une telle modifica-tion, les documents d’urbanismen’auraient plus pu être amendés et lesPLU communautaires ne sont pas prêts àprendre le relais, ajoute Roland Ries.Autrement dit, pendant la phase transitoi-re d’élaboration des PLU intercommu-naux, les collectivités vont pouvoir conti-nuer à évoluer en modifiant leurs docu-ments d’urbanisme. L’amendement(n°23) a été voté (p.10231) ainsi quel’ensemble de la proposition de loi.
7décembre 20106JURIShheebbddooimmobilierRRÉÉPPOONNSSEESSMMIINNIISSTTÉÉRRIIEELLLLEESSRéférences(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations18nov. 2010Sénatp.3033n°12883Jean-LouisMassonNI, MoselleRecouvrement desastreintesen matièred'urbanismeJusticeLa nouvelle rédaction de l'article L 480-8 du code del'urbanisme issue de la loi Grenelle II prévoit que lesastreintes sont liquidées et recouvrées par l'Etatpour ce compte des communes aux caisses desquellessont versées les sommes perçues, après prélèvementde 4% pour frais d'assiette et de recouvrement.Le texte précédent neprécisait pas quelle estl'autorité qui devait liquider l'astreinte, cequi posait des difficultés.18nov. 2010Sénatp.3033n°15163Jean-LouisMassonNI, MoselleRègles deslotissementsJusticeL'article L 315-2-1 du code de l'urbanisme a été abrogé mais il a été reprisdans l'article L 442-9, modifié par la loi Grenelle 2. Il reprend le principe decaducité des règles de lotissement au-delà de 10 ans, si le lotissement estcouvert par un PLU. Mais cette caducité ne s'applique pas au cahier descharges, document contractuel qui n'est pas soumis à l'approbation del'autorité administrative.23nov. 2010ANp.12718n°86679Francis SaintLéger,UMP, LozèreProcédure de classe-mentdes héberge-ments touristiquesCommerce, PMELa réforme des classements des hébergements touristiques résulte de la loi du22juillet 2009. Atout France conçoit les référentiels de classement, publie la listedes établissements classés. Les nouvelles normes de classement établissent de nou-velles exigences de qualité, contrôléestous les 5 anspar un cabinet de contrôleaccrédité par le COFRAC. L'exploitant commande (et paie) une visite au cabinetaccrédité qui lui remet le rapport et la grille de contrôle. L'exploitant transmet sondossier à la préfecture qui prend l'arrêté de classement. Les hébergements qui lesouhaitent ont jusqu'au 23juillet 2012 pour demander leur classement.23nov. 2010AN, p.12720n°88068Christian Eckert,SRC, Meurthe-et-MoselleLocations meubléesAbusCommerce PMELa DGCCRF a mis en évidence la présence de nombreuses clauses abusives dans lescontrats de locations meublées pour les étudiants. Elle a élaboré un guide sur la loca-tion meubléeà destination des étudiants qui sera mis en ligne fin novembre2010.23nov. 2010ANp.12720n°88384DanielleBousquet,SRC, Côtes-d'ArmorSuite du rapport deBrigitte LonguetCommerce PMELe rapport remis le 21janvier par MeBrigitteLonguet sur les professions libérales encourage lesinitiatives des organisations professionnelles nonréglementées à se doter de « codes de con-duite ». Les outils promeuvent une haute qualitéde service et établissent un lien de confiance entrele professionnel et le consommateur. Le Gou-vernement encourage les professions à s'engagerdans des démarches d'autorégulation.La question concernaitplus spécialement lesprestations desexpertises immobilières.La réponse est d'ordregénéral.23nov. 2010ANp.12767n°88682Philippe Goujon,UMP, ParisChangementd'affectation deslocaux d'habitationBilan de la réformeEcologieLa loi LME du 4août 2008 a transféré la compé-tence des préfets aux maires pour les change-ments d'usage des locaux d'habitation. Mais ladate d'effet de cette mesure, reportée au 1eravril2009, est aussi subordonnée à la compensationdes charges générée par le transfert et supposeun recensement des moyens mis en œuvre. Cerecensement est en cours d'achèvement.Le bilan de la réformeest donc prématuré con-clut la réponse.23nov. 2010ANp.12780n°43739Patrick Roy,SRC, NordTaxesur la plus-valuedes terrains con-structibles et PVREconomieLa taxe forfaitaire sur la plus-value des terrains devenus constructibles a étéinstituée par la loi du 13juillet 2006 modifiée. Il est légitime qu'une part de laplus-value résultant d'une décision de classement de la commune et des amé-nagements effectués lui soit restituée. Elle n'est pas affectée au financementd'équipements déterminés. En revanche, la participation pour voies et réseauxsert à financer des équipements individualisables. Ces deux prélèvements sontdonc de nature différente et aucune disposition n'interdit leur cumul.23nov. 2010ANp.12781n°50293Guy Teissier,UMP, Bouches-du-RhôneRevenus fonciers.Forfait de 20EconomieDepuis la réforme de 2006, la déduction forfaitaire de 14% sur les revenusfonciers a été remplacée par une déduction des frais réels de rémunération desgardes et concierges, des frais de procédure et des frais de rémunération, hono-raires et commissions versées à des tiers pour la gestion des immeubles. Les autresfrais sont couverts par le forfait de 20 par local. Ce forfait est notammentréputé couvrir les frais de déplacement. Il n'est pas prévu de le revaloriser.23nov. 2010ANp.12798n°78147Marie-Jo Zimmer-mann,UMP, MoselleTravaux de toiture.Déduction de TVAEconomieSi un immeuble est partiellement loué pour une activité commerciale avecoption TVA, la taxe ayant grevé les travaux de réfection du toit ne peut être inté-gralement déduite car la quote-part des loyers relative aux baux d'habitationn'est pas soumise à TVA. Le coefficient de taxation est prévu par l'art. 206-III.3 del'annexe II au CGI, mais il peut être admis de retenir un coefficient égal à la pro-portion de surfacede locaux affectés à l'activité de location soumise à TVA.23nov. 2010ANp.12942n°84330Jean BardetUMP, Val-d'OiseAssemblées de copro-priétaires; vote parcorrespondanceJusticeLe copropriétaire qui ne peut assister à l'assembléene peut valablement y participer que par l'inter-médiaire d'un mandataire. Mais le garde des sceauxa demandé à ses services d'engager une réflexion, enlien avec la commission relative à la copropriété, surla création d'une faculté pour les copropriétairesd'exprimer leur vote par correspondance.Voici une réponse assezouverte sur une perspec-tive d'évolution.
7décembre 20107JURIShheebbddooimmobilierNNOOMMIINNAATTIIOONNSSPrésidence de la RépubliqueIl est mis fin aux fonctions de: RaymondSoubie, et Pierre Charon, conseillers duPrésident de la République; MargueriteBérard-Andrieu et Sibyle Veil, conseillers;Edouard Crépey, conseiller technique.Sont nommés à la présidence de laRépublique: Jean Castex, conseiller du Pré-sident de la République; Thomas Fatomeet Julien Vaulpré (conseillers).(Arrêté du 22novembre 2010, J.O. du 24nov. @).Cabinets ministérielsJustice: Edouard Crépey est nommédirecteur adjoint du cabinet de MichelMercier. (Arrêté du 23novembre 2010, J.O.du 25 nov. @).Ville: sont nommés au cabinet de Mau-rice Leroy: directeur du cabinet adjoint:Laurent Hottiaux; chef de cabinetadjoint: Mohamed Bida; conseiller auprèsdu ministre: Fanny Le Luel; conseillers: Sté-phan de Fay, Marion Bazailles-Manches,Luce Vidal, Gaëlle Charlemandrier, VincentDivry et Thomas Hantz et conseillers tech-niques: Nadia Hamour, Youssef Tahiri,Thierry Febvay, Damien Robert et CaroleOzenne. (Arrêté du 17novembre 2010, J.O.du 26 nov. @).Economie: Franck Supplisson, ThomasCourbe et Philippe Gravier sont nommésdirecteurs adjoints du cabinet de ChristineLagarde. (Arrêté du 25novembre 2010, J.O.du 28 nov. @).Culture: Sont nommés au cabinet deFrédéric Mitterrand: conseiller auprès duministre: Jean-Pierre Biron; directriceadjointe du cabinet: Elodie Perthuisot;chef de cabinet, conseiller pour les affairespolitiques: Jean-Philippe Pierre et chef decabinet adjoint: Frédéric Sallet.(Arrêté du 14novembre 2010, J.O. du 27, @).Attributions des ministresLes décrets d’attribution des ministres sontparus.Dans les attributions du ministre del'écologiefigurent notamment:le développement durable etl'environnement, l'équipement, le loge-ment, la lutte contre la précarité etl'exclusion, la construction, l'urbanisme,l'aménagement foncier.Au titre de l'environnement, il est respon-sable des actions de protection de la natu-re, des paysages et des sites, ainsi que decelles concernant la protection du littoralet de la montagne.Au titre de l'équipement, il a la charge desquestions économiques du secteur del'équipement, du BTP; il élabore les règlestechniques, y compris thermiques, relativesà la construction des bâtiments.Au titre de l'urbanisme, il élabore desrègles de planification urbaine, del'occupation du sol à l'urbanisme opéra-tionnel, il participe à l'élaboration de lalégislation de l'expropriation, ainsi qu'àcelle de la législation fiscale en matièred'urbanisme et d'aménagement.Au titre du logement, ses attributionsvisent le logement social, l'accès au loge-ment, les relations locatives, les aides aulogement et la réhabilitation de l'habitat,la politique en faveur de la qualité dulogement, la politique de réhabilitation etd'amélioration de l'habitat.(Décret n°2010-1443 du 25novembre 2010relatif aux attributions du ministre del'écologie, du développement durable, destransports et du logement, J.O. du 26 nov.p.21057).Le ministre de la villeprépare et met enœuvre la politique de la ville: quartiers endifficulté, rénovation urbaine.Il exerce la tutelle de l'ANRU, de l'ACSÉ etconjointement avec d'autres ministres, cel-le de l'EPARECA.Il met en œuvre le projet duGrand Paris.(Décret n°2010-1456 du 25novembre 2010,J.O. du 26, p.21087).PréfetsSont nommés préfets de région: Jean-François Carenco (Rhône-Alpes et préfetdu Rhône); Christian Galliard de Lavernée(Lorraine et préfet de la Moselle), AnneBoquet (Bourgogne et préfète de la Côte-d'Or) et Christian Decharrière (Franche-Comté et préfet du Doubs).Préfets de départements: Michel Jau(Yvelines), François-Xavier Ceccaldi (Pyré-nées-Atlantiques) et Pierre-André Durand(Drôme).(Décrets du 25novembre, J.O. du 26, @).MagistratureConseil d’Etat: Bernard Niquet est nom- conseiller d'Etat en service extraordi-naire. (Décret du 25novembre 2010, J.O. du26 nov. @).Organismes publicsACSÉ: Jeannette Bougrabquitte sesfonctions de présidente de l'Agence natio-nale pour la cohésion sociale et l'égalitédes chances.(Décret du 22novembre 2010, J.O. du 25nov. p.21031)Affaires culturellesSont nommés directeurs régionaux desaffaires culturelles: Denis Louche (Alsace),Claude Jean (Aquitaine), Arnaud Littardi(Auvergne), Bruno Chauffert-Yvart (Bour-gogne), François Erlenbach (Bretagne),Jean-Claude Van Dam (Centre), Jean-PaulOllivier (Champagne-Ardenne), LaurentGhilini (Corse), Lazare Paupert (Franche-Comté), Muriel Genthon (Ile-de-France)Didier Deschamps (Languedoc-Roussillon),Philippe Geffré (Limousin), Jean-Luc Bredel(Lorraine), Dominique Paillarse (Midi-Pyré-nées), Véronique Chatenay-Dolto (Nord-Pas-de-Calais), Kléber Arhoul (Basse-Nor-mandie), Alain Bourdon (Haute-Norman-die), Jean-Paul Godderidge (Poitou-Cha-rentes), Alain Lombard (Rhône-Alpes),Georges Poull (Pays de la Loire), Marie-Christiane Ferrand de la Conté (Picardie) etFrançois Brouat (Provence-Alpes-Côted'Azur). (Arrêtés du 17novembre 2010, J.O.du 28novembre, @).AAUU FFIILL DDUU JJ..OO..Pour vous abonner à Jurishebdo,avec 20% de réductionpour un premierabonnement,visitez notre site internetjurishebdo.frABONNEMENT«PRIVILEGE»20%de réduction sur l’abonnementJURIShheebbddooimmobilierDans la signature d’un contrat entre AGReal Estate (ex. Fortis) avec GA pour laconstruction d’un ensemble immobilierde 87500m2à Gennevilliers, AG étaitconseillé par Lefèvre, Pelletier & Associés(Véronique Lagarde, Olivia Michaud),tandis que GA était conseillé par CliffordChance(Anne-Sophie Plé). Le montant del’opération est de 145 millions d’euros.Dans le rapprochement conclu entre leCrédit Foncier de France et Ad Valorem,le cabinet Salans(Jean-Luc Bédos etDimitri Pubellier, Antoine Mercier etMatthieu Chernet) assistait Ad Valorem,alors que le cabinet Darrois Villey MaillotBrochier(Pierre Casanova) conseillait leCFF.Acteurs
7décembre 20108JURIShheebbddooimmobilierRRAAPPPPOORRTTSSLLOOCCAATTIIFFSS,, FFIISSCCAALLIITTÉÉIINNIITTIIAATTIIVVEEJURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786site internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction: BertrandDesjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr Secrétariat: Sabine Petit JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL de presse au capital de 10000euros constituéeen août2002 pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17 APE 5813Z Actionnaires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0214 I 80129 Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnement pour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux): 769 TTC(753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand Desjuzeur Impression: Com-Copie Clamart Gestion des abonnements: logiciel Loïc LavoineAACCTTUUAALLIITTEEBibliographieLa TVA immobilière après la réforme:un ouvrage à paraître le 14 décembreau Editions Francis Lefebvre.300 pages ; 84 euros.Conventions collectivesPrsonnel des huissiers de justice:Il est envisagé l'extension de l'avenantn°39 du 7juillet 2010 concernant le tauxde contribution à la formationprofes-sionnelle.(Avis publié au J.O. du 25 nov. p.21032).Promotion-construction:- l'avenant n°28 du 13juillet 2010, relatifaux salairesminima conventionnels a étéétendu par arrêté du 17novembre 2010.(J.O. du 24 nov. p.20944).- Il est envisagé l'extension de l'avenantn°27 du 7juillet 2010 sur la représenta-tionsyndicale.(Avis publié au J.O. du 26 nov. p.21092).Entreprises d'architecture: l’avenantn°5 du 7juillet 2010 à l'accord du 20jan-vier 2005 portant sur le taux de contribu-tion à la formationprofessionnelle a faitl’objet d’un avis d’extension.(J.O. du 26 nov. p.21092)Centres PACT et ARIM: il est envisagél'extension de trois avenants portant sur laprévoyance(n°4 du 25mai 2010 et n°6du 10mars 2009) et sur le champsd'application (n°5 du 25mai 2010).(Avis publié au J.O. du 27 nov. p.21115).Cabinets ou entreprises de géomètres-experts, topographes, photogrammètres,experts fonciers: l'extension de deux textesest envisagée: l’avenant du 3juin 2010 surla prévoyanceet l’accord du 6mai 2010concernant l'égalité professionnelleentre hommes et femmes.(J.O. du 27 nov. 2010, p.21116).En brefUne ordonnance n°2010-1445 du25novembre 2010 portant adaptationpour les investissements réalisés dans lesîles Wallis et Futuna, en Polynésie françaiseet en Nouvelle-Calédonie de la réductiond'impôt sur le revenu en faveur del'investissement locatifa été publiée(J.O. du 26 nov. 2010, p.21064).Les modifications des statuts de la socié- anonyme d'économie mixte Adomaont été approuvées par décret n°2010-1448 du 25novembre 2010.(J.O. du 26 nov. p.21068).Rapports locatifsUn nouveau document interditLa loi de régulation financière du22octobre 2010 (J.O. du 23) a complétél’article 22-2 de la loi du 6juillet 1989 quifixe la liste des documents que le bailleurne peut pas demander à un candidat loca-taire. Cette liste est complétée par le docu-ment suivant:“une copie des informations contenuesdans le fichier national des incidentsde remboursementdes crédits aux parti-culiers ou de l'information de la non-ins-cription à ce fichier.”Cela porte à 17 le nombre de documentsproscrits d’un dossier de candidature à unelocation.FiscalitéLa CFE des auto-entrepreneursUn communiqué du ministère des financesa précisé le régime de cotisation foncièredes entreprises applicables aux auto-entre-preneurs.Ils doivent en principe acquitter la CFE,mais ils ne sont pas soumis dans 3 cas:- au titre des années au cours desquelles ilsne réalisentpas de chiffre d’affairesetn’emploient pas de salariés;- au titre de l’année au cours de laquelle ilsont, pour la première fois, réalisé unchiffre d’affaires ou employé un salarié;- et, lorsqu’ils ont opté pour le prélève-ment forfaitaire libératoire, au titre desdeux années suivantes.La ministre précise toutefois qu’il va êtredéposé un amendement dans le cadre del’examen du PLF rectificative afin d’alignerle régime des contribuables qui n’ont pasexercé l’option pour le prélèvement forfai-taire libératoire sur celui des contribuablesayant exercé l’option. Ainsi l’exonérationsera au maximum de 3 ans dans les deuxcas. (Communiqué du 30novembre 2010).Instructions fiscalesParmi les instructions récemment publiées,à noter l’une d’entre elles qui concerne laréduction d'impôt au titre des investisse-ments locatifs réalisés dans le secteur dutourisme (dispositif Demessine”).Cette réduction d’impôt concerne lesinvestissements effectués dans l’acquisitionde logements faisant partie d’une résiden-Un appel de Bernard DevertBernard Devert, fondateur du mouve-ment Habitat et Humanisme qui œuvreen faveur du logement des personnesdéfavorisées, lance un appel aux pro-priétaires de biens à louer dans lesgrandes agglomérations.Constatant que 600000 enfants sont mallogés mais que 400000 logements sontvides, Bernard Devert invite les proprié-taires à mettre leurs logements en loca-tion via le mouvement Habitat et Huma-nisme, en particulier dans les grandesagglomérations. Il a identifié les zones les demandes sont les plus criantesdans 36 départements.Le mouvement rappelle qu’il existedivers mécanismes permettant aubailleur d’être déchargé des soucis degestion, tout en assurant le logement depersonnes défavorisées: location/sous-location, mandat de gestion, bail à réha-bilitation, bail à construction, cessiontemporaire d’usufruit.Contact: 0472275151proprietaires-et-solidaires@habitat-humanisme.orgce de tourisme classée située dans cer-taines zones ou dans les travaux de recons-truction, d’agrandissement, de réparationou d’amélioration réalisés dans les loge-ments faisant partie d’une résidence detourisme classée dans certaines zones.Le contribuable doit s’engager à louerpendant 9 ans à l’exploitant de la résiden-ce et les revenus sont imposés commerevenus fonciers.La loi de finances pour 2010 a prévu desaménagements à ce régimepour tenircompte des bailleurs confrontés à ladéfaillance de l’exploitant, qui sont com-mentés dans cette instruction. Elle permetpar exemple aux propriétaires dereprendre la gestion de l’immeuble s’ilsdétiennent ensemble aux moins 50% deslogements de la résidence et substituentau gestionnaire défaillant des entreprisesassurant les mêmes prestations pour lapériode de location restant à courir.(Instr. du 25 oct. 2010, BOI n°94 du 4 nov.2010, 5-B-22-10)
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