lundi 2 juin 2025

419 – 21 décembre 2010

AccueilAnciens numéros419 - 21 décembre 2010

– 2 – Jurisprudence –
Baux d’habitation : Justification des charges locatives
Baux commerciaux : Clause résolutoire avec un délai de 15 jours : nullité / Déplafonnement et sous-location
Contrats : Droit de rétrocession et pacte de préférence

– 3 – Fiscalité –
Fraude fiscale / Précision sur le Scellier

– 4 – Au Parlement –
Le PLF au Sénat / Prélèvement HLM

– 5 – Réglementation –
Crédit à la consommation / Logement social / Développement du plateau de Saclay / Marché de l’électricité / EIRL : difficultés de l’entrepreneur

– 6 – Chiffres –
Majoration des rentes viagères

– 7 – Nominations – Agenda – Au fil du J.O.
Meublés de tourisme

– 8 – Rencontre –
Le contrat de performance énergétique se développe dans le public et dans le secteur privé


JUGÉ>>L’activité d’un sous-locataire ne doit pasêtre exclue pour l’examen des conditionsqui peuvent justifier un déplafonnement(voir page2).>>Les règles de mise à disposition des justi-ficatifs de charges dans un bail d’habitationdoivent être strictement respectées, fautepour le bailleur de pouvoir exiger le paie-ment de la régularisation des charges (p.2).ÉCARTÉ>>Un article du CGI qui prévoyait la publi-cation des condamnations pourfraude fisca-lea été déclaré non conforme à la Constitu-tion par le jeu d’une nouvelle question préa-lable de constitutionnalité (lire page7).NOMMÉS>>Nadia Bouyerest nommée directrice ducabinet de Benoist Apparu.>>Eric Molinié est nommé président du col-lège de la HALDE.>>Emmanuel Berthier est nommé déléguéinterministériel à l’aménagement du territoi-re et à l’attractivité régionale.CALCULÉ>>Les indices de prix des logements sontdésormais également calculés par lesnotaires à partir des avant-contrats de venteet non plus seulement en fonction des actesauthentiques. Cela permet de gagner troismois de “fraîcheur” par rapport aux précé-dentes présentations statistiques.PUBLIÉS>>Les taux de majoration des rentes viagèrespour 2011 (p.5).PRÉCISÉES>>François Scellier, précise dans un courrierles dispositions transitoires du régime fiscalqui porte son nom (lire p.3).Clause résolutoire d’un bail com-mercial: délai d’un mois impératifLa Cour de cassation s’est prononcée le 8 décembre sur lavalidité d’une clause résolutoire dans un bail commercial. Lecontrat avait prévu, en contradiction flagrante avec la loi, quela clause de résiliation de plein droit prendrait effet 15 joursaprès le commandement adressé au locataire. On sait que l’articleL 145-41 du code de commerce impose de laisser un délai mini-mum d’un mois au locataire après l’envoi du commandement.Selon cet article “toute clause insérée dans le bail prévoyant larésiliation de plein droit ne produit effet qu’un mois après uncommandement demeuré infructueux. Le commandement doit, àpeine de nullité, mentionner ce délai”. Or ce texte est d’ordrepublic, ainsi qu’en dispose l’article L 145-15 qui déclare de nuleffet les clauses qui ont pour effet de faire échec aux dispositions,notamment de l’article L 145-41.Le bailleur avait toutefois pris la précaution, dans le commande-ment de mentionner un délai d’un mois. Mais cette prudence n’apas été suffisante et la Cour de cassation a confirmé la décisiond’appel qui avait considéré que ce commandement était nul. Ledélai d’un mois est donc impératif (lire page2).La notion de “contrat de performance énergétique” (CPE) n’estpas définie par le droit français. La loi y fait toutefois référencedepuis peu. C’est la loi Grenelle II qui, en modifiant la loi de 1965sur la copropriété, a pour la première fois mentionné ce typed’accord : elle a imposé au syndic de copropriété de porter à l’ordredu jour de l’assemblée la question d’un tel contrat à la suite de laréalisation d’un diagnostic de performance énergétique.Mais l’absence de définition légale (qui figure toutefois dans untexte européen) n’empêche pas la pratique de développer cegenre d’accord, tant dans le secteur public que privé.Le cabinet Herbert Smith (lire page8) avait réuni des représen-tants des deux secteurs pour faire le point sur son développe-ment. L’exemple donné par Bouygues Immobilier pour laconstruction d’un immeuble de bureaux à Vélizy est particulière-ment intéressant. Le promoteur s’engage par contrat sur unniveau de performance énergétique. Si le niveau de charges quien résulte est supérieur à la limite contractuelle, c’est le presta-taire qui en supporte le coût. Si en revanche, le niveau de chargeest inférieur à cette limite, l‘économie de charges est alors répar-tie par moitié entre le preneur et le prestataire. Le CPE devientalors facteur de création de “valeur verte”. BDJURIShheebbddooLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frNUMÉRO41921DECEMBRE 2010ISSN1622-141911EANNEEL’ESSENTIEL..immobilier- 2 -Jurisprudence-Baux d’habitation: Justification des charges locativesBaux commerciaux: Clause résolutoire avec un délai de 15 jours:nullité / Déplafonnement et sous-locationContrats: Droit de rétrocession et pacte de préférence- 3 -Fiscalité-Fraude fiscale / Précision sur le Scellier- 4 -Au Parlement-Le PLF au Sénat / Prélèvement HLM- 5 -Réglementation-Crédit à la consommation / Logement social / Développement du plateaude Saclay / Marché de l’électricité / EIRL: difficultés de l’entrepreneur- 6 -Chiffres-Majoration des rentes viagères- 7 -Nominations - Agenda- Au fil du J.O.Meublés de tourisme- 8 -Rencontre-Le contrat de performance énergétique se développe dans le public etdans le secteur privéSOMMAIREEDITORIALNous vous souhaitons une très joyeuse fête de Noël.Ce numéro comporte un encart de présentation de notre numéro Hors Série consacré à la responsabilité de l’agent immobilier.
21décembre 20102JURIShheebbddooimmobilierBBAAUUXXDDHHAABBIITTAATTIIOONN-- BBAAUUXXCCOOMMMMEERRCCIIAAUUXXBaux d’habitationJustification des charges loca-tives(Cass. Civ. 3e, 8décembre 2010, n°1449, FS-P+B, cassation, pourvoi n°09-71124)Un bailleur avait obtenu devant le jugedes référés le constat d’acquisition de laclause résolutoire. Le locataire ayant quit- les lieux, le bailleur avait requis la saisiedes rémunérations du locataire pour lesolde. Il obtient satisfaction sur ce point,mais l’arrêt est cassé à propos de la justifi-cation des charges locatives:“Vu l'article 23 de la loi du 6juillet 1989;Attendu que pour fixer la créance de lasociété et rejeter l'action en répétition del'indu de MmeF., l'arrêt retient que la loca-taire n'a pas élevé de contestation lors del'appel des provisions sur charges ou lorsde la réception du décompte individuel decharges, qu'elle ne conteste pas avoir reçuannuellement le décompte des chargeslocatives, qui a donné lieu à des régulari-sations, sans émettre de réserves sur leurmontant, qu'elle ne rapporte pas la preu-ve que les charges qu'elle avait acquittéesn'étaient pas dues alors que durant lapériode au cours de laquelle elle a occupél'appartement loué, elle a bénéficié deséquipements et services qui constituent lacontrepartie de ces charges;Qu'en statuant ainsi, sans constater quela bailleresse avait communiqué à lalocataire le mode de répartition deschargesentre les locataires ni tenu à sadisposition, fût-ce devant elle, lespièces justificatives de ces chargesque celle-ci réclamait, la cour d'appel n'apas donné de base légale à sa décision dece chef;Par ces motifs: casse”.OObbsseerrvvaattiioonnss:L’article 23 de la loi du6juillet 1989 impose au bailleur, pour lafacturation de la régularisation descharges, de communiquer au locataire ledécompte par nature de charges et, dansles immeubles collectifs, le mode de répa-ration entre les locataires. De plus, lespièces justificatives sont tenues à la dis-position des locataires pendant un mois àcompter de l’envoi de ce décompte. LaCour de cassation rappelle ces règlesdont le respect constitue donc une condi-tion de l’exigence du paiement. Sur lesconditions de mise à disposition despièces justificatives, voir un autre arrêt:Civ. 3e, 28janvier 2004, qui avait indiquéque la mise à disposition doit être per-sonnelle et qu’il ne suffit pas qu’il en soitdonné connaissance aux locataires aucours d’une unique réunion.Baux commerciauxClause résolutoire avec délai de15 jours: nullité(Cass. Civ. 3e, 8 déc. 2010, n°1451, FS-P+B+I,rejet, pourvoi n°09-16939)Un bail commercial comportait une clauserésolutoire avec un délai de mise enœuvre de 15 jours, contrairement au textede l’article L 145-41 du code de commerce.Toutefois, le bailleur avait voulu se préva-loir de la clause en faisant observer que lecommandement avait bien mentionné undélai d’un mois, conforme à la loi. Cela n’apas suffi à valider sa démarche:“Mais attendu qu'ayant relevé que le bailprévoyait qu'à défaut de paiement d'unseul terme de loyer à son échéance exacteou d'exécution d'une seule des conditionsdu bail et quinze joursaprès un simplecommandement de payer ou une somma-tion d'exécuter contenant mention de laclause resté sans effet, le bail serait résiliéde plein droit, la cour d'appel, qui a rete-nu à bon droit que la mention dans laclause résolutoire insérée au bail d'undélai de quinze jours tenait en échecles dispositions d'ordre public del'article L.145-41 du code de commerceaux termes duquel toute clause prévoyantla résiliation de plein droit ne produisaiteffet qu'un mois après un commande-ment demeuré infructueux, en a juste-ment déduit que, l'article L.145-15 dumême code édictant la nullité de touteclause ayant pour effet de faire échec auxdispositions de l'article L.145-41, la clau-se résolutoire insérée au bail litigieuxétait nulle;D'où il suit que le moyen n'est pas fondé”.Le pourvoi est donc rejetéOObbsseerrvvaattiioonnss:La décision est tout à faitnette. L’article L 145-41 impose des règlesimpératives. Le bailleur doit recourir à uncommandement, donc à un acted’huissier, cet acte doit mentionner ledélai qui est au minimum d’un mois. Adéfaut, le commandement est nul (Civ. 3e,6mars 1996, Bull. Civ. III, n°61).La Cour d’appel de Paris avait déjà jugé,pour un délai de 8 jours, que cette men-tion était nulle et que cela affectait laclause résolutoire et le commandement(CA Paris, 28 sept. 2005, Loyers et copr.2006, n°37).La solution est confirmée par cet arrêt dela Cour de cassation.OObbsseerrvvaattiioonnss:Une clause résolutoire quicomporte un délai inférieur à un mois neproduit aucun effet.Déplafonnement et sous-loca-tion(Cass. Civ. 3e, 8 déc. 2010, n°1446, FS-P+B,rejet, pourvoi n°09-70784)Un litige portait sur le déplafonnementdu loyer d’un local à Cannes loué à lasociété Mac Donald’s France et sous-louépour partie à la société le Grand Café.La cour d’appel avait refusé le déplafon-nement, mais sa décision est censurée auvisa de l’article L 145-34 du code de com-merce:“Attendu que pour dire que l’évolutionnotable des facteurs locaux de commer-cialité au cours du bail écoulé ne pouvaitjustifier le déplafonnement du loyer,l’arrêt retient, d’une part, quel’augmentation du nombre de congres-sistes dans la ville n’avait pas présentéd’intérêt pour le commerce de restaura-tion rapide exploité par la société MacDonald’s France, d’autre part, quel’activité de la sous-locataire ne devait pasêtre prise en considération pour détermi-ner l’intérêt d’une modification notablede certains des éléments de la valeur loca-tive;Qu’en statuant ainsi, alors que l’intérêtque présente une telle modification doitêtre appréciée au regard de la ou des acti-vités commerciales exercées dans leslocaux loués, sans qu’il y ait lieud’exclure de cet examen l’activitéd’un sous-locataire, la cour d’appel n’apas donné de base légale à sa décision”.OObbsseerrvvaattiioonnss:Les habitués du Mipimsont à même d’apprécier si la venue descongressistes a modifié localement lesfacteurs locaux de commercialité! Mais laCour de cassation ne se prononce pasdirectement sur cette question. Enrevanche, elle statue sur l’incidence de lasous-location pour indiquer que l’activitéd’un sous-locataire ne doit pas êtreexclue de l’examen de l’activité au regardde l’évolution des facteurs locaux decommercialité.Un arrêt (Versailles 20 nov. 1997, Gaz Pal.1998, 2, Somm. 477) avait indiqué que lamodification des facteurs locaux de com-mercialité doit s’apprécier objectivementen fonction de la nature du commerceJJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEE
autorisé, et non pas subjectivement, enfonction du mode de gestion retenu parle preneur. L’arrêt rapporté est dans lemême esprit, s’agissant de la sous-loca-tion.ContratsDroit de rétrocession et pactede préférence(Cass. Civ. 3e, 1erdéc. 2010, n°1412, FS-P+B,rejet, pourvoi n°09 16126)En 1972, une commune avait cédé un ter-rain à une société avec obligation deconstruire dans le délai de 4 ans. A défaut,il était prévu une obligation de rétroces-sion à un tiers si l’acquéreur n’avait pasexécuté l’obligation de construction et undroit pour le vendeur de reprendre la pro-priété du terrain. En 2000, la société avaitengagé une action en justice pour voirreconnaître son droit de propriété sur leterrain et la commune demandait la resti-tution en vertu du droit de préférence. ilse posait la question de la qualification dudroit qu’invoquait la commune. La courd’appel y avait vu un droit de préférence,solution que confirme la Cour de cassa-tion:“Mais attendu qu’ayant relevé que l’actede vente stipulait que la SEPF s’engageaità édifier des bâtiments d’habitation sur leterrain dans le délai de quatre ans et qu’àdéfaut elle serait tenue, dans le délaid’une année, de rétrocéder ce terrain àune personne physique ou morale suscep-tible de terminer les constructions proje-tées et retenu que la Commune ne pou-vait exercer son droit de préférencequ’à l’occasion de l’exécution, par laSEPF, de cette obligation de rétroces-sion, ce dont il résultait la nécessité d’uneseconde vente, la cour d’appel en a exac-tement déduit que le contratn’instituait pas de faculté de rachatau profit de la Commune;D’où il suit que le moyen n’est pas fondé”.Le pourvoi est rejeté.OObbsseerrvvaattiioonnss:La vente d’origine étaitancienne (1972). L’acquéreur, qui n’avaitdonc pas réalisé la construction contraire-ment à ce que lui imposait le contrat,avait donc intérêt à ce que le droit de lacommune qui lui avait vendu le terrainsoit qualifié de faculté de rachat ouréméré car l’article 1660 du code civillimite ce droit à 5 ans. Au contraire, lacommune avait intérêt à la qualificationde droit de préférence, qui n’est pas sou-mis à ce délai.L’arrêt retient que l’acquéreur ne respec-tant pas l’obligation de constructionavait une obligation de rétrocession, ils’agissait donc d’une nouvelle vente, àl’occasion de laquelle la mairie pouvaitexercer son droit de préférence. Le délaide 5 ans étant prévu pour la faculté derachat n’était donc pas applicable enl’espèce. Et la commune a pu obtenirgain de cause en dépit du long délaid’inaction après la vente initiale.21décembre 20103JURIShheebbddooimmobilierCCOONNTTRRAATTSSJJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEEPatrimoine immobilier de l’EtatFrançois Baroin indique que désormais lemode de financement le plus courant d’unprojet immobilier consiste à vendre lesimmeubles inutiles (JO Sénat déb. 4 déc.p.11510). Il cite l’exemple de la vente deplusieurs biens utilisé par l’IGN et MétéoFrance, quai Branly pour regrouper lesdeux organismes dans un immeuble à SaintMandé.BBRRÈÈVVEESSÉtiquette énergie dans lesannoncesLa FNAIM s’engage à ne publier quedes annonces avec l’étiquette éner-gie sur son site internet fnaim.fr,conformément à l’obligation quientre en vigueur le 1erjanvier2011.FormationEn partenariat avec BNP ParibasReal Estate et Poste Immo, l’ESSEClance une nouvelle chaire “Immobi-lier et développement durable”.Elle sera dirigée par Ingrid Nappi-Choulet.Investissement DemessineBenjamin Nicaise, président deCerenicimo, s’étonne de la suppres-sion par le Sénat le 5décembre dudispositif fiscal Demessine quifavorise l’acquisition de rési-dences de tourisme dans certaineszones de revitalisation rurale.Le groupe considère que c’est laqualité des intervenants qui est encause et non le statut fiscal lui-même.Evaluation des prix à par-tir des avant-contratsLe notariat a publié pour la pre-mière fois le 9décembre dernierdes statistiques de prix des loge-ments basés sur les avant-contratsde vente et non pas sur les actesauthentiques, comme les notaires lefont habituellement.La chambre des notaires a établipour les mois de septembre ànovembre2010 un premier indicateurde prix. Cet indicateur “montre quele rythme de la hausse des prix deslogements s’est intensifié dansParis au cours des derniers mois”.Selon la chambre des notaires deParis, la hausse annuelle des prixpour 2010 devrait atteindre 20%.Le prix moyen devrait atteindre7500€ le m2en fin d’année. Pourl’Ile-de-France, la hausse devraitêtre moins forte mais dépasser 10%sur 2010 en un an, notamment pourles appartements.Pour la province, la hausse annuelleconstatée au 3etrimestre 2010 est enmoyenne de 5,3% pour les apparte-ments et 8,9% pour les maisonsanciennes. Le notariat anticipe defortes hausses (de 10 à 15%) en unan pour des villes comme Rennes,Nantes, Bordeaux, Lyon et Marseille.FiscalitéFraude fiscaleL'article 1741 al. 4 du CGI prescrit au tribu-nal ayant condamné un contribuablepour des faits de fraude fiscale desmesures de publicité; publication au JO etdans des journaux, affichage sur les pan-neaux municipaux et sur la porte exté-rieure de l'immeuble de l'établissementprofessionnel du contribuable. Le Conseilconstitutionnel a déclaré cette dispositionnon conforme à la Constitution au motifque le juge est tenu d'ordonner la publi-cation du jugement de condamnation, cequi s'oppose au principed'individualisation des délits et des peines.(Décision n°2010-72/75/82 QPC du10décembre 2010, J.O. du 11 déc. 2010,p.21710)Précision sur le ScellierSelon un courrier de François Scellier du13 décembre 2010, concernant les dispo-sitions transitoires des modifications durégime fiscal qui porte son nom,- si l’acte notarié est signé avant le31janvier2011, l’investisseur bénéficiedu régime valable pour 2010 soit uneréduction d’impôt de 25%,- si l’acte notarié est signé après le31janvier2011 mais avant le31mars2011, l’investisseur ne bénéficie-ra pas du régime valable pour 2010, mais ilne sera cependant pas touché par le rabotde 10% et la réduction de 15% lui seraappliquée.
21décembre 20104JURIShheebbddooimmobilierLes sénateurs ont poursuivi le débat sur leprojet de loi de finances le 24novembre.L’article 30concerne la cession de patrimoi-ne immobilier de l’Etat. Philippe Mariniaobtenu le vote d’un amendement (I-26) quivise à s’en tenir au droit existant selonlequel une fraction du produit des cessionsimmobilières de l’Etat doit être affectée audésendettement. Les deux exceptions nou-velles qui devaient être créées en faveur desuniversités et des projets immobiliers duplateau de Saclay sont donc supprimés (JOdéb. Sénat 25 nov. p.10642).Philippe Marini a ensuite défendu un amen-dement (n°I-445) avec un triple objectif: trai-ter équitablement le monde HLM avec dejustes prélèvements sur les organismes,satisfaire le besoin de financement del’ANRU et ajuster le financement del’établissement public de la Société duGrand Paris (p.10662).Le rapporteur général rappelle qu’au lieud’une CRL assise sur les loyers, système ini-tialement prévu, il a été préféré en commis-sion un prélèvement sur les trésoreries dor-mantes dont l’assiette serait le potentielfinancier des organismes. Il propose un sys-tème de financement des organismes HLMà hauteur de 150millions d’euros. Pour lecomplément il propose, tout en supprimantla taxe sur les plus-values immobilièrescréées par la loi sur le Grand Paris de créer3 “wagons de recettes”:- révision de la taxe sur les bureaux en Ile-de-France,- création d’une nouvelle redevance sur lacréation de bureaux,- nouvelle taxe spéciale d’équipement.François Baroin rappelle les avantagesconsentis aux organismes HLM et émet unavis défavorable à l’amendement, qui anéanmoins été adopté (p.10668).Jean-Marc Todeschini(SRC) a soutenu unamendement I-266 visant à doubler lestaux applicables à la taxe sur les logementsvacants et un autre (n° I-267) visant àétendre le champ d’application géogra-phique de cette taxe aux trois zonesurbaines A, B1 et B2. Dominique Brayeobserve que cette taxe a montré son efficaci- puisque, dans les 8 agglomérations danslesquelles elle s’applique, la vacance a recu- plus vite que dans les autres, mais il rap-AAUUSSÉÉNNAATTDDÉÉBBAATTSSLe PLF au SénatLes sénateurs ont voté un amendementréformant la taxe sur les bureaux en Ile-de-Francepelle qu’est encore attendu le décret qui doitfixer la nouvelle liste des communes éli-gibles à la TLV depuis la loi ENL.L’amendement a été rejeté (p.10676).Puis l’ensemble de cette partie du projet deloi a été voté (p.10728).Autres textesLe PLFSS adoptéLe 25novembre, les sénateurs ont examinéle texte de la CMP relatif au projet de loi definancement de la Sécurité sociale. GuyFischerdéplore la mesure qui supprime larétroactivité du versement des allocationslogement (JO Sénat déb. 26 nov. p.10743).Jean-Pierre Fourcaderegrette que le taux dela CRDS n’ait pas été augmenté pour per-mettre de réduire le déficit de la sécuritésociale. Le texte de loi a été voté (p.10785).Loi littoralRépondant à une question de René Vestrisur la situation d’un établissement (La Palo-ma) sur la plage de l’Escaletta de St JeanCap-Ferrat, Nathalie Kosciusko-Morizetindique que le secteur est classé en zoneNDL du POS car la plage est située dans unespace remarquable du littoral au sens del’article L 146-6-1 du code de l’urbanisme etque cet article permet d’implanter des équi-pements légers, ce n’est pas le cas des éta-blissements balnéaires. De plusl’établissement étant sur le domaine publicmaritime, il doit être converti en installationpouvant être démontée en fin de saison (JOdéb. Sénat 27 nov. p.10934).Prélèvement HLMLe 29novembre, les sénateurs sont revenussur l’article 99 qui concerne notamment leprélèvement HLM. S’agissant du DALO,Philippe Dallierfait observer qu’il n’est pasréaliste de prévoir des crédits de fonctionne-ment en baisse alors que le DALO doit êtreouvert en 2012 à l’ensemble des deman-deurs de logements sociaux non satisfaitsdans les délais normaux (JO déb. Sénat 30nov. p.11057). De plus, les condamnationsprononcées contre l’Etat augmentent: lesastreintes liquidées sont passées de72860euros en 2009 à 6,7millions d’eurosau 30septembre 2010. Leur montant devraitdépasser 10millions d’euros en année pleineestime Philippe Dallier.Dominique Brayesouligne les effets trèspositifs de l’ANRUpuisque par exemple lemontant total des investissements devraitdépasser 40milliards d’euros, mais ilindique qu’un PNRU II ne peut être lancéque si le financement du premier PNRU estassuré (p.11058).Par ailleurs, s’agissant de la politique de laville, il estime qu’il faut passer d’une logiquede zonage à une logique de contractualisa-tion et remplacer les dispositifs existants parun contrat unique signé entre le maire et lepréfet et adossé à la durée du mandat muni-cipal.Thierry Repentindéplore que les orga-nismes HLM soient mobilisés pour compen-ser la diminution des crédits budgétairesissus de l’Etat (p.11059) et il souligne l’effortcroissant des collectivités locales en matièrede logement: de 430millions d’euros en2000 à 1,8milliard en 2009.Le coût d’un logement HLMJean-Marie Vanlerenbergheconteste le prin-cipe que des ménages disposant de res-sources élevées puissent être aidés par la col-lectivité via le PTZ+. S’agissant de la garan-tie des risques locatifs, il indique que 200000ménages sont couverts par le dispositif GRLmais qu’il faudrait que tous les assureurs leproposent. Il compare le coût d’un loge-ment HLM pour l’Etat, 34500euros, à celuide la subvention d’équilibre par logementcouvet par la GRLqui est de 300euros. Et lesénateur de conclure “dans les deux cas,l’aide publique permet de loger une person-ne en situation de précarité; mais vousapprécierez la différence…” (p.11060).Jacques Mézardévoque le risque que consti-tuerait le prélèvement HLM et cite unexemple pour un organisme dont le résul-tant annuel approche 1,3million d’euros, laponction serait de 1million d’euros.Pour Pierre Jarlier, il serait préférable, plutôtque de se référer à un zonage défini de façoncentralisée, de s’appuyer sur les comitésrégionaux de l’habitat pour définir au plusprès du territoire, les besoins en logements.Pour les aides de l’ANAH, il redoute que lesnouvelles orientations de l’agence ne dissua-dent les bailleurs de réhabiliter leur parc carla prime de réduction du loyer en zone ten-due risque d’entraîner une diminution dunombre de conventions sociales et ou trèssociales dans les zones non tendues(p.11063).Pour faciliter la construction, Charles Revetsuggère d’élargir les possibilités de classe-ment des espaces par la procédure de révi-sion simplifiée des documents d’urbanisme.(p.11065).Le nouveau ministre de la ville, MauriceLeroyindique qu’il souhaite mettre enœuvre des expérimentations sur une trentai-
21décembre 20105JURIShheebbddooimmobilierRRÉÉGGLLEEMMEENNTTAATTIIOONNAAUUSSÉÉNNAATT Crédit à la consommationPlusieurs textes ont été publiés concernantle crédit à la consommationPour les crédits à la consommation dis-tribués sur le lieu de vente ou par vente àdistance l'emprunteur et le prêteur doi-vent remplir une fiche de dialoguepourapprécier la solvabilité de l'emprunteur.Au-delà d'un certain montant, les donnéesdoivent être confirmées par justificatifs: ils'agit du domicile, du revenu et del'identité de l'emprunteur.(Décret n°2010-1461 du 30novembre 2010fixant la liste des pièces justificatives prévuesà l'article L.311-10 du code de la consomma-tion, J.O. du 2 déc. p.21258).Un autre décret fixe différents seuilspour le crédit à la consommation.- le seuil à partir duquel les renseigne-ments de la fiche de dialogue doivent êtreconfirmés par un justificatif: 3000euros,- le seuil à parti duquel le prêteur peutdemander une indemnitépour rembour-sement anticipé: 10000euros,- le seuil à partir duquel le prêteur doittoujours proposer la possibilité de souscrireun prêt amortissable: 1000 euros.(Décret n°2010-1462 du 30novembre 2010fixant les seuils nécessaires à l'application desarticles6 et11 de la loi n°2010-737 du1erjuillet 2010 portant réforme du crédit à laconsommation, J.O. du 2 déc. p.21259)?Logement socialLes règles de fonctionnement des fichierspartagésde gestion de demandes delogement social ont été fixées par arrêtédu 25novembre.Le fichier couvre tout le territoire départe-mental (ou régional pour l'Ile-de-France).Les services peuvent confier à l'un d'entreeux ou à un mandataire commun la mis-sion d'enregistrer les demandes. Lesdemandes sont présentées au moyen duformulaire national unique.La demande a une durée de validité d'unan, la radiation est effectuée par le ges-tionnaire du fichier partagé. Les avis derenouvellement, de radiation pour irrece-vabilité de la demande ou non-réponse àun courrier doivent être envoyés audemandeur par LR AR. Mais il est admispar exemple d'envoyer au demandeur unavis l’invitant à renouveler sa demande,d'abord par courrier simple et, en casd'absence de réponse dans le délai d'unmois, d'envoyer un courrier recommandé.(Arrêté du 25novembre 2010 relatif aucahier des charges des systèmes particuliersde traitement automatisé de la demande delogement social, J.O. du 3 déc. p.21305).Développement du Plateau deSaclayUne convention du 6décembre 2010 a étéconclue entre l'Etat et l'Agence nationalede la recherche relative au programmed'investissements d'avenir pour l’action«Développement scientifique et technolo-gique du plateau de Saclay».L'opération est dotée d'un milliard d'eurosissus du grand emprunt, l'objectif est de« réunir une concentration unique enEurope d'établissements d'enseignementsupérieur et de recherche et d'entreprisesinnovantes ».Les projets attendus sont en majorité desprojets immobiliersproposés par desétablissements ou groupesd'établissements présents sur le plateau deSaclay ou désireux de s'y établir. Les projetsimmobiliers doivent être accompagnésd'un projet scientifique et de valorisa-tion. Certains projets pourront se rapporterà des opérations foncières etd'aménagement indispensables à la réali-sation de projets immobiliers et à la trans-formation du site en un lieu vivant, fonc-tionnel et « à la pointe de l'innovation enmatière de développement durable ».La convention précise les éléments consti-tutifs des dossiers de programmation et definancement, les critères d'éligibilité et definancement des projets. L'ANR et l'Etatsignent avec chaque bénéficiaire uneconvention précisant notamment le conte-nu du projet et l'utilisation des crédits.(J.O. du 7 déc. 2010, p.21418).Marché de l’électricitéLa loi sur le marché de l’électricité a étépubliée.L'article 5modifie la loi du 3janvier 2003relative aux marchés du gaz et del'électricité de façon à rendre automatiquel'application du tarif social de gaz. Il n'estdonc plus nécessaire aux intéressés (un mil-lion de foyers) d'en faire la demande.L'article 11concerne la répartition des fraisde raccordement d'une installation de pro-duction d'électricité (art. 4 II modifié de laloi du 10février 2000).L'article 14vise les bénéficiaires des tarifsréglementésd'électricité et de gaz.Il prévoit trois cas:- les tarifs réglementés de vente del'électricité bénéficient à leur demande auxconsommateurs finals domestiques pourleurs sites souscrivant une puissance infé-rieure ou égale à 36 KVA. C'est le principede la réversibilité totale, leur permettantde revenir au tarif réglementé.Les consommateurs non raccordés aune de quartiers, couvrant 300000 habitantsafin de relancer la mobilisation des créditsde droit commun dans les contrats urbainsde cohésion sociale (p.11067).Benoist Apparua évoqué la réforme del’urbanisme “nous consacrerons l’année2011 à simplifier ce droit pour que la dyna-mique des projets l’emporte sur la dyna-mique des normes” (p.11069).À l’article 98, Philippe Dalliersoutient unamendement (II-26) il rappelle que l’ANRUdispose d’un besoin de financement de1,3milliard d’euros en trois ans. Il propose,outre la mesure déjà votée, d’y associer, parune cotisation au FNAL, les employeurs durégime agricole qui, jusqu’à présent, n’yétaient pas soumis. L’amendement, qui a étévoté contre l’avis du ministre, devrait rap-porter 53millions d’euros (p.11070).Signalons aussi le vote d’un amendement(n°II-150) présenté par Dominique Braye,qui augmente de 500000euros le budgetaffecté à l’ANILet aux ADIL (p.11073).À l’article 99, qui vise à créer le prélèvementsur les organismes HLM, Thierry Repentinestime que le dispositif voté parl’Assemblée n’est pas satisfaisant. Mais Phi-lippe Dallier et Dominique Braye soutien-nent le principe de la péréquation. ThierryRepentin conteste que les organismes HLMaient oublié leur vocation sociale et indiqueque 70% des nouveaux entrants ont des res-sources inférieures au plafond PLAI.Le dispositif proposé par la commissionporte sur 150millions d’euros et il est calcu- sur le potentiel financier de l’organisme.Vente de liste de logementsYannick Bodincritique la pratique de mar-chands de listes et considère que les contratsne sont pas assez précis pour établir uneréelle obligation de respecter le souhait duclient (JO Sénat déb. 1erdéc. 2010, p.11095).Le secrétaire d’Etat, Thierry Mariani, rap-pelle que la loi Hoguet impose la conclusiond’un contrat écrit. Mais certains proposantdes listes non actualisées, Benoist Apparu ademandé, via le secrétariat d’Etat au com-merce, de mobiliser la DGCCRF pourétendre ses contrôles aux marchands delistes, qui ont débuté le 11octobre.Moraliser la location des microsurfacesBenoist Apparu a demandé à l’UNPI, àl’UNIS et à la FNAIM de lui faire des pro-positions pour moraliser la location desmicrosurfaces. Il attend également des pro-positions sur la question des marchands delistes.
réseau métropolitain continental sont dansle même cas.Les autres consommateurs finals domes-tiques et non domestiques bénéficient jus-qu'au 31décembre2015 des tarifs régle-mentés.Pour le gaz, les consommateurs finalsdomestiques de gaz naturel et les consom-mateurs finals non domestiques de gaznaturel consommant moins de 30000kWhpar an et qui en font la demande bénéfi-cient des tarifs réglementés.L'article 18comporte des dispositions rela-tives au consommateur prévoyant parexemple la réduction à 21 jours du délaide résiliation du contrat en cas de change-ment de fournisseur.L'article 23concerne la création de taxescommunale et départementale sur laconsommation finale d'électricité.Enfin, l'article 27modifie l'article 23 de laloi du 6juillet 1989 et de façon analoguel'article L 442-3 du CCH concernant lescharges récupérables. Voté par amende-ment de Thierry Repentin, cet article briseune jurisprudence de la Cour de cassation(10 nov. 2009) qui avait, pour le cas desréseaux de chaleur, indiqué que le bailleurne pouvait pas récupérer sur le preneur lesfrais correspondant à une dépensed'investissement. Ces contrats distinguentune partie R1 variable, proportionnelle àla consommation et une partie R2, fixe, letqui comprend de dépensesd'investissement et d'amortissement desinstallations de chauffage urbain. Or lesbailleurs sociaux, qui souhaitaient récupé-rer les deux parties se sont heurtés àl'interprétation de la Cour de cassation(voir le rapport à l'Assemblée de JeanClaude Lenoir, n°2933). Désormais, il serapossible de récupérer la totalité desdépenses réalisées par les bailleurs liés à uncontrat d'achat d'électricité, d'énergiecalorifique ou de gaz naturel combustible,distribués par réseaux. Selon le rapport, ils'agit de favoriser le recours à ces réseauxde chaleur, en le rendant plus attractifpour le bailleur.(Loi n°2010-1488 du 7décembre 2010 por-tant nouvelle organisation du marché del'électricité, J.O. du 8décembre, p.21467)Suspension de l’obligationd’achat de l’électricitéL'obligation de conclure un contratd'achat de l'électricité produite par les ins-tallations, d'une puissance installée infé-rieure ou égale à 12 mégawatts, utilisantl'énergie radiative du soleil est suspenduepour 3 mois à compter du 10décembre2010. Toutefois, cette suspension nes'applique pas aux installations dont lapuissance située sur la même toiture ou lamême parcelle est inférieure à 3kW.Elle ne s'applique pas non plus aux instal-lations dont le producteur a notifié au ges-tionnaire du réseau, avant le 2décembre2010, son acceptation de la propositiontechnique et financière de raccordementau réseau et sous réserve de la mise en ser-vice de l'installation dans un délai de 18mois à compter de la notification del'acceptation de la proposition.Après la période de suspension, lesdemandes suspendues devront faire l'objetd'une nouvelle demande de raccorde-ment.(Décret n°2010-1510 du 9décembre 2010suspendant l'obligation d'achat del'électricité produite par certaines installa-tions utilisant l'énergie radiative du soleil,J.O. du 10 déc. p.21598).EIRL: difficulté de l’entrepreneurLa loi du 15juin 2010 a autorisé un entre-preneur individuel à affecter à son activitéprofessionnelle un patrimoine séparé deson de son patrimoine personnel, sanscréation d'une personne morale. A comp-ter de janvier2013, l'entrepreneur pourraconstituer plusieurs patrimoines affectés.Mais l'entrepreneur individuel à responsa-bilité limitée (EIRL) peut rencontrer des dif-ficultés. Une ordonnance du 9 décembre- d’une part adapte au patrimoine affectéde l'entrepreneur individuel à responsabili- limitée les textes sur la prévention et autraitement des entreprises en difficulté(livreVI du code de commerce); - d'autre part, elle harmonise les règles rela-tives au surendettementdes particuliers.Dans le code de commerce, il est créé,dans le livreVI un titre VIII concernant lesdispositions particulières à l'EIRL (art. L680-1 à L 680-4 du code de commerce).L'objectif est qu'une procédure qui vise unpatrimoine affecté ne doit pas atteindreles autres.À l’inverse, et alors qu'en principe, il ne peuty avoir qu'une procédure collective pour unpatrimoine, la loi déroge à ce principe lors-qu'il y a une pluralité de patrimoines.Quant au code de la consommation, leprincipe est que les règles de surendette-ment ne s'appliquent pas aux personnesrelevant des procédures collectives.L'ordonnance déroge à ce principe pour lepatrimoine non affecté à l'activité profes-sionnelle (art. L333-7).(Ordonnance n°2010-1512 du 9décembre2010 portant adaptation du droit des entre-prises en difficulté et des procédures de trai-21décembre 20106JURIShheebbddooimmobilierAACCTTUUAALLIITTÉÉMajoration des rentes viagères>L’arrêté du 30novembre 2010 a fixé leplafond de ressources de l'année 2009applicable en 2011 pour l'octroi des majo-rations aux rentes viagères constituées àcompter du 1erjanvier 1979.Le plafond de ressources brutes de l'année2009 applicable en 2011 pour l'octroi desmajorations aux rentes viagères consti-tuées à compter de 1979, auprès de laCaisse nationale de prévoyance, des caissesautonomes mutualistes et des compagniesd'assurance-vie, est fixé à 16 714 pourune personne seule et à 31 770 pour unménage.(J.O. du 7 déc. p. 21416)>Les taux de majorationsont parailleurs fixés par un autre arrêté :CCHHIIFFFFRREESSNaissancede la renteTaux demajorationNaissancede la renteTaux demajorationavant 1/8/14101019,2 %198555,0%du 1/8/14au 31/12/1857684,8%198652,4%du 1/1/19au 31/12/2524235,0%198748,8%du 1/1/26au 31/12/3814825,5%198845,4%du 1/1/39au 31/8/4010673,4%198942,1%du 1/9/40au 31/8/446459,1%199038,2%du 1/9/44au 31/12/453137,9%199134,9%1946 - 19481464,5%199231,5%1949 - 1951792,9%199328,9%1952 - 1958575,7%199426,7%1959 - 1963463,7%199524,2%1964 - 1965433,4%199622,4%1966 - 1968408,5%199720,8%1969 - 1970380,8%199819,6%1971 - 1973329,4%199919,1%1974228,3%200017,4%1975210,3%200115,4%1976 - 1977183,7%200213,5%1978163,4%200311,7%1979140,1%20049,8%1980113,2%20057,9%198189,1%20065,9%198275,3%20074,2%198366,8%20082,7%198459,5%20091,5%(Arrêté du 30novembre 2010 portantmajoration de certaines rentes viagères,J.O. du 7 déc. 2010, p.21416).tement des situations de surendettement àl'entrepreneur individuel à responsabilitélimitée, J.O. du 10 déc. 2010, p.21613).
21décembre 20107JURIShheebbddooimmobilierNOM:PRÉNOM:FONCTION:SOCIÉTÉ:ADRESSE:TÉL:FAX:MÉL:N° TVAINTRACOM.:SIGNATURE:OFFREEXCEPTIONNELLERésere auxnouveaux abonnés20%de réductionsur l’abonnementJURIShheebbddooimmobilierNNOOMMIINNAATTIIOONNSSAAGGEENNDDAACabinets ministérielsJustice: Benoît Guérin est nomméconseiller budgétaire de Michel Mercier.(Arrêté du 26novembre 2010, J.O. du 30 nov.@).Culture: à noter parmi les nominationsau cabinet de Frédéric Mitterrand celled'Ann-José Arlotcomme conseillère encharge de l'architecture, du Grand Paris,des grands projets, de l'inspection généra-le des affaires culturelles et des études.(Arrêté du 29novembre 2010, J.O. du 1erdéc. @).Budget: sont nommés au cabinet deFrançois Baroin: Claude Wendling, direc-teur adjoint du cabinet, en charge du bud-get et des comptes publics, StéphaneJuvigny, directeur adjoint du cabinet,Ludovic Guilcher, directeur adjoint ducabinet, en charge de la réforme de l'Etatet de la politique immobilière, Blaise-Phi-lippe Chaumont, conseiller fiscal, MarionDewagenaere, conseillère technique collec-tivités locales, justice, développementdurable, énergie et transports, Arnaud Jul-lian, conseiller technique notamment encharge du logement, Vincent Petit,conseiller technique, adjoint au conseillerfiscal et Christophe Pacohil chef de cabinetde François Baroin. (Arrêtés du 3décembre2010, J.O. du 8 déc. @)Logement: sont nommés au cabinet deBenoist Apparu: Nadia Bouyer, directricedu cabinet, Fabien Métayer, chef de cabi-net, conseiller auprès du secrétaire d'Etat,Jérôme Mat, chef adjoint de cabinet,Franck Thiebaux, Conseiller communica-tion/presse, Mickaël Brun, conseiller parle-mentaire et Martin Choutet, conseillertechnique. (Arrêté du 15novembre 2010,J.O. du 10 déc. @).Ecologie: Sont nommés au cabinet deNathalie Kosciusko-Morizet: Jean-MarieCaillaud et Jérôme Peyrat (conseillersauprès de la ministre), Pascal Berteaud,Jean-Marie Durand, Nadia Bouyer etMichel Aymeric (directeurs adjoints), PierreBonis (chef adjoint de cabinet), LaurentAmar, Eric Banel, Anne Dorsemaine,Emmanuelle Gay, Philippe Moncourrier,Jean-François Pradeau, Alexandre Valot etPatrick Vauterin (conseillers) et AntoineCordier, Anne Laurent, Emmanuel Moreau,Alexis Rouque et Arnaud Tomasi(conseillers techniques).(Arrêté du 15novembre 2010, J.O. du 10 déc.@).Economie: à noter parmi les nomina-tions au cabinet de Christine Lagarde,celles de Blaise-Philippe Chaumont,conseiller politique fiscale et de MaxenceDelorme, conseiller juridique. (Arrêté du8décembre 2010, J.O. du 11 déc. @).Préfets et administration centraleMichel Camuxest nommé préfet de larégion Centre, préfet du Loiret et PierreDartout est nommé préfet du Val-de-Mar-ne. (Décrets du 9décembre 2010, J.O. du 10déc. @).Emmanuel Berthierest nommé délé-gué interministériel à l'aménagement duterritoire et à l'attractivité régionale.(Décret du 9décembre 2010, J.O. du 10déc. @).Organismes publicsHALDE: Eric Moliniéest nommé prési-dent du collège de la Haute Autorité delutte contre les discriminations et pourl'égalité.(Décret du 10décembre 2010, J.O. du 11 déc.p.21681).Conventions collectivesAvocats salariés: Il est envisagél’extension de l’accord n°11 du 22octobre2010 portant sur les salaires.(Avis publié au J.O. du 4 déc. p.21356)Personnels salariés des cabinetsd’avocats: Il est envisagé l’extension del’avenant n°99 du 22octobre 2010 sur lessalaires.(Avis publié au J.O. du 8 déc. p.21516)Economistes de la construction etmétreurs-vérificateurs: l’avenant n°7 du9décembre 2009, relatif au régime de pré-voyance, à l'avenant n°4 du 20janvier1999 a fait l’objet d’un arrêté d’extension(du 7décembre 2010, J.O. du 11 déc.p.21709).RéglementationMeublés de tourismeLe cahier des charges, joint en annexe del'arrêté du 6décembre définit le niveau decertification à atteindre pour effectuer lesvisites de contrôle des meublés de touris-me, en application de l'article D 324-6-1 ducode du tourisme.(Arrêté du 6décembre 2010 fixant le niveaude certification de la procédure de contrôledes meublés de tourisme par les organismesréputés détenir l'accréditation, J.O. du 11déc. p.21694).BULLETINDABONNEMENT«PRIVILÈGE»OUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscriptionà JURIShebdo qui m’est réservée soit un an d’abonnement(41 numéros de la lettre + 5 numéros spéciaux consacrés audroit immobilier) au prix de 599 TTC dont 2,1% de TVA aulieu de 769 TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionÀ RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi 419UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERRE18 janvier 2011(Paris 8e). 2011l’année des possibles : la matinéeprospective de l’IEIF. Avec endébut de matinée, François Heis-bourg (Fondation pour la recherchestratégique).Tél. : 01 44 82 63 63. www.ieif.fr27 et 28 janvier 2011(EurositesParis 8e). Assemblée générale del’Union Nationale des GéomètresExperts”.Contact@unge.net.
21décembre 20108JURIShheebbddooimmobilierLLEECCOONNTTRRAATTDDEEPPEERRFFOORRMMAANNCCEEÉÉNNEERRGGÉÉTTIIQQUUEEÀ ce jour, le droit français ne définit pas lecontrat de performance énergétique (CPE).Le droit communautaire vient à notresecours dans une directive du 5avril 2006(art. 3 j) relative à l’efficacité et aux servicesénergétiques (lire encadré).Mais le droit français assure la promotionde ce contrat par différents biais. Deuxexemples: la loi Grenelle I a adapté le droitde la commande publique en élargissant lechamp du PPP aux objectifs de diminutionde la consommation d’énergie. La loi Gre-nelle II a fait référence, pour la premièrefois, au contrat de performance énergé-tique en introduisant dans la loi de 1965sur la copropriété l’obligation de réaliserun DPE et, lors de l’assemblée des copro-priétaires qui suit, l’obligation de porter àson ordre du jour “la question d'un plan detravaux d'économies d'énergie ou d'uncontrat de performance énergétique” (art.24-4).Florence Chérel (Herbert Smith) souligneque le contrat de performance énergétiqueest un instrument qui a été créé par lesopérateurs privés mais que, pour le secteurpublic, il faut passer par les contraintes soitdu marché public soit du PPP. Or le parte-nariat public privé est un contrat global quiimpose un coût de procédure très lourd, del’ordre de 200000euros pour le choix duprestataire ce qui, de fait, le réserve auxmaîtres d’ouvrage d’une certaine envergu-re.Pour le secteur public, Hélène Abel, respon-sable du secteur Bâtiment public de l’Etat(MEEDM) indique que le CPE peut avoir unobjectif politique comme par exemple lapromotion de la filière bois dans unerégion. Dans le cadre du plan BâtimentGrenelle, elle indique que la RT 2012 a sus-cité une forte mobilisation de tous lesacteurs.Pierre Nicolas Sanzey (avocat, Herbert Smi-th) ajoute que le CPE peut trouver sa placetant pour un immeuble existant que pourune construction neuve. Le contrat peut setraduire par une prestation de travaux,mais aussi, par exemple; de formation.Hélène Abel indique que “l’Etat se mobiliseà sa vitesse, mais en masse” citant quelquesexemples: la Ville de Puteaux a signé uncontrat portant sur 37 bâtiments visant uneéconomie d’énergie de 34%. Le retour surinvestissement du projet (1 million d’euros)est prévu en 5 ans. En Alsace, un contrat aété conclu entre la Région et une société(constituée entre la CDC et Cofely groupeSuez) pour le financement, la conception,la construction et l’exploitation des équipe-ments énergétiques de 14 lycées.L’investissement porte sur 30millionsd’euros, il vise une réduction de 35% de laconsommation d’énergie. La durée ducontrat est de 20 ans.Eric Mazoyer (Bouygues Immobilier), obser-vant le caractère “usine à gaz” du PPP, sou-haite que le CPE soit un outil simple.Pierre Nicolas Sanzey indique qu’il existe unclausier qui provient de l’administration. Ilpermet par exemple de définir la situationde l’immeuble, la garantie de performance,la durée du contrat, la période de réglage,le partage des risques, les mesures deconsommation, etc. La garantie de perfor-mance est mesurée par rapport à un objec-tif.Eric Mazoyer souligne tout l’intérêt de lamise en place du monitoring d’un bâti-ment. La première année permet d’obtenirles données de départ de la consomma-tion, cette mise en place permet de fairechuter de 15 à 20% la consommation etd’assurer un retour sur investissement entre4 à 5 ans.Il reste à savoir si ces contrats vont se tra-duire en valeur verte. Eric Mazoyer sedemande si cela va se traduire dans le tauxde capitalisation de l’immeuble de Vélizy(voir encadré). Pierre Nicolas Sanzey ajouteque les banques doivent étudier l’incidencede ces performances sur la valeur desimmeubles, et donc de leur financement.Le CPE se développe dans le public et dans le secteur privéQuel bilan pour le développement du contrat de performance énergétique ?Réunis le 14décembre, par le cabinet d’avocats Herbert Smith, des représen-tants des secteurs public et privé font part de leur expérience… positive.JURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786site internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction: BertrandDesjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr Secrétariat: Sabine Petit JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL de presse au capital de 10000euros constituéeen août2002 pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17 APE 5813Z Actionnaires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0214 I 80129 Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnement pour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux): 769 TTC(753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand Desjuzeur Impression: Com-Copie Clamart Gestion des abonnements: logiciel Loïc LavoineRREENNCCOONNTTRREEDéfinition du CPE“Un accord contractuel entre le bénéficiaire etle fournisseur d’une mesure visant à améliorerla performance énergétique, selon lequel lesinvestissements dans cette mesure sontconsentis afin de parvenir à un niveaud’amélioration de l’efficacité énergétique quiest contractuellement défini”.Un exemple de CPE: l’immeuble àVélizy à énergie positive, garantie“Green Building Meudon” est unimmeuble de bureaux de 23000m2sur 7étages avec 392 parkings (imposés par lePLU). C’est le premier immeuble de cetteenvergure à être à énergie positive. Eneffet, visant une baisse de 65% par rap-port à la norme de la RT 2005, il doitconsommer 40kWh/m2/an mais produire63kWh. Cet objectif doit être atteint grâ-ce à la fabrication d’une coque du bâti-ment très performante et l’installationd’une technologie associant une centralede production d’énergie avec un parc depanneaux photovoltaïques et une chau-dière à cogénération fonctionnant avecde l’huile végétale. L’intégration des pan-neaux au bâti permet d’obtenir lemeilleur tarif de rachat d’électricité parERDF.L’objectif de Bouygues Immobilier était deconstruire un immeuble dontl’exploitation revienne moins cher, mêmesi le coût de construction est supérieur. Lecoût d’utilisation, loyer compris, revient à287 par m2au lieu de 302 pour unimmeuble actuel (voir tableau). Le surcoûtde l’opération est estimé à 18% par rap-port à une construction réalisée en THPE.Un contrat est conclu à quatrepartenaires: le promoteur (Bouygues,actuel propriétaire), l’investisseur (en casde revente), l’utilisateur (Stéria) etl’entreprise mainteneur du CPE(Exprimm). Le contrat est conclu pour 9ans. Exprimm garantit les coûtsd’exploitation, de la maintenance et lesniveaux de consommations et de produc-tion d’énergie, pour des conditionsd’occupation prédéfinies (plages horairesd’occupation, température…).Le système fonctionne avec un bonusmauls: si le forfait est dépassé du faitd’une mauvaise gestion de l’exploitation,le dépassement est pris en charge parl’exploitant. S’il est dépassé en raisond’une dérogation de l’utilisateur auxrègles d’utilisation, c’est lui qui prend encharge le surcoût. En revanche, si laconsommation est inférieure au forfait, lebonus est partagé entre l’utilisateur etExprimm.En HT/m2ImmeubleactuelImmeubleRT 2005GreenOffice ®Loyer210225235Charges + exploi-tation énergétique926752Coût global(loyer + énergie)302292287Source : Bouygues Immobilier
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