mardi 3 juin 2025

421 – 18 janvier 2011

AccueilAnciens numéros421 - 18 janvier 2011

– 2 – Jurisprudence –
Baux d’habitation : Antennes paraboliques : la lutte est rude / Loi de 48 : une réintégration obtenue par le locataire
Baux commerciaux : Supprimer la plaque du locataire : violation de l’obligation de délivrance du bailleur / Déplafonnement pour modification des obligations des parties

– 3 – Législation –
La loi de 1989 modifiée sur l’état des lieux et la récupération des logements abandonnés

– 4 – Lois et règlements –
Décret de la loi Hoguet / Géomètres experts et urbanisme / Décrets publiés pour le PTZ+ / Plafonds de ressources HLM / La nouvelle zone A bis / Le tourisme s’affiche en panonceaux

– 6 – Tableau des réponses ministérielles –

– 7 – Nominations – Distinctions – Au fil du J.O. –
Les délais d’instruction des permis de construire / Connaissez-vous VIDOC ?

– 8 – Rencontres –
Ile-de-France : le CESER défend les territoires interrégionaux et ruraux
Baux commerciaux : le CNCC et Procos signent une annexe environnementale


JUGÉ>>La suppression par le bailleur de locauxcommerciaux de la plaqueapposée sur lafaçade de l’immeuble loué peut constituerune violation de son obligation de délivran-ce, a jugé la cour d’appel de Paris (p.2).>>L’adjonction de l’activité autorisée par lebail de restaurant-brasserie à une activité demarchand de vins, assiette à l’anglaise,choucroute garnie, sans faire de cuisineconstitue une modification notable des obli-gations respectives des partiesjustifiant undéplafonnement du loyer lors du renouvel-lement du bail (arrêt de la cour d’appel deParis, p.3).RÉPONDU>>Une réponse ministérielle explique claire-ment la distinction entre les deux catégories decharges opérée par la loi ENL concernant lesrésidences services: dépenses de fonctionne-ment ou prestations individualisées (voir p.6).>>L’accroissement du nombre de ménagess’explique pour 1/4 par les séparations, maispour 3/4 par la pyramide des âges.PUBLIÉS>>La loi du 22décembre 2010modifie laloi du 6juillet 1989 sur deux points: surl’établissement de l’état des lieux et sur lesmodalités de récupération d’un logementabandonné.>>Un décret d’application de la loi Hoguetconcernant la garantie financière.PROGRAMMÉ>>Une modification des règles de déroga-tion aux obligations d’accessibilitédes bâti-ments neufs (p.6).CHIFFRÉS>>Les délais d’instruction des permis deconstruire ont été, en moyenne nationale,divisés par deuxentre2006 et2009, selonle secrétariat d’Etat au logement (p.7).La loi de 48 résiste encore et toujoursLa cour d’appel de Paris a rendu début janvier un arrêt qu’onpourrait qualifier de piquant, qui admet le recours d’un ancienlocataire de l’OPAC de Paris, ayant quitté son logement par sui-te d’incendie dans l’immeuble. Ce locataire n’avait pu s’y réins-taller car le bailleur avait procédé à une restructuration com-plète de l’immeuble, réduit de moitié le nombre de logementsen regroupant des petites surfaces et reloué l’ensemble. Or le loca-taire bénéficiait du statut convoité de locataire de la loi de 1948.Faute de pouvoir procéder en nature à une indemnisation, lebailleur a verser à son ancien locataire des dommages-intérêts.Mais l’ancien occupant, titulaire d’un autre bail de la loi de 1948dans le même immeuble a pu faire valoir son droit à réintégrationen vertu du 2ebail. C’est dire la force du titre locatif que représen-te le sésame de la loi de 1948 (lire page2) et la difficulté pour lebailleur de procéder à la restructuration d’immeubles lorsque cer-tains occupants restent soumis à la loi de 1948. Plus de 60 ans aprèsson adoption, la loi de 48 résiste encore et toujours.Dans un autre contentieux locatif, celui-ci tranché par la Cour decassation en ce début d’année, il s’agissait d’un bailleur confronté àla détermination de son locataire qui entendait mettre en place uneantenne parabolique sur la façade (arrière) de son pavillon. Crai-gnant la prolifération de ce type d’équipements (que l’on peut légi-timement considérer comme peu favorable à l’amélioration de laqualité esthétique des immeubles) le bailleur exigeait la dépose del’antenne. L’importance qu’attachait chaque partie à l’issue du liti-ge les a conduits jusque devant la Cour de cassation. Celle-ci a don- raison au preneur. Le droit à l’antenne imaginé naguère par lelégislateur à l’époque reculée de l’ORTF, mais régulièrement modi-fié depuis, a permis au locataire d’être victorieux dans son combat:il lui est donné l’autorisation de maintenir sa parabole, le bailleurn’ayant pu valablement mettre en avant un motif légitime pour s’yopposer. Pas plus le risque de prolifération d’antennes que la pré-sence d’un réseau ADSL dans la commune concernée n’ont pu venirà bout de sa résistance (p.2).Signalons enfin, s’agissant de baux commerciaux, la signatured’un accord entre le CNCC et Procos, et visant à mettre en place uneannexe environnementale dans les baux. Allant au-devant del’obligation légale (qui entre en vigueur en 2012) le texte est aussiplus large d’application puisqu’il a vocation à s’appliquer à toutestailles de surface, même inférieures au seuil légal de 2000 m2. Lapratique va ici plus loin que la loi elle-même et le président du CNCC(p.8), Eric Ranjard se félicite d’un accord contractuel qui ne nécessi-te pas l‘intervention des pouvoirs publics.BDJURIShheebbddooLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frNUMÉRO 42118JANVIER 2011ISSN1622-141911EANNEEL’ESSENTIEL..immobilier- 2 -Jurisprudence-Bauxd’habitation: Antennes paraboliques: la lutte est rude / Loi de48: une réintégration obtenue par le locataireBauxcommerciaux: Supprimer la plaque du locataire: violation del’obligation de délivrance du bailleur / Déplafonnement pour modifi-cation des obligations des parties- 3 -Législation-La loi de 1989 modifiée sur l’état des lieux et la récupération des loge-ments abandonnés- 4 -Lois et règlements-Décret de la loi Hoguet / Géomètres experts et urbanisme / Décretspubliés pour le PTZ+ / Plafonds de ressources HLM / La nouvelle zone Abis / Le tourisme s’affiche en panonceaux- 6 -Tableau des réponses ministérielles-- 7 -Nominations - Distinctions - Au fil du J.O.-Les délais d’instruction des permis de construire / Connaissez-vous VIDOC?- 8 -Rencontres-Ile-de-France: le CESER défend les territoires interrégionaux et rurauxBaux commerciaux: le CNCC et Procos signent une annexe environnementaleSOMMAIREEDITORIAL
18janvier 20112JURIShheebbddooimmobilierBBAAUUXXDDHHAABBIITTAATTIIOONN-- BBAAUUXXCCOOMMMMEERRCCIIAAUUXXBaux d’habitationAntennes paraboliques: la lutteest rude!(Cass. Civ. 3e, 5janvier2011, n°4, FS-P+B,rejet, pourvoi n°09-72538)Un bailleur avait demandé à son locatairede déposer une antenne parabolique qu’ilavait installée sur son pavillon sans en infor-mer le propriétaire. La cour d’appel avaitrefusé de faire droit à cette demande et laCour de cassation confirme la décision:“Mais attendu qu'ayant relevé, à bon droit,qu’il résultait des dispositions de l’article 1erde la loi du 2juillet 1966 et du décret du22décembre 1967 qu’un bail ne pouvaitsoumettre l’installation, par un locataire,d’une antenne parabolique de télévision àl’autorisation préalable du bailleur, que ledéfaut d’information du bailleur par le loca-taire souhaitant installer une telle antennen’avait pas pour effet de rendre illégale lapose de l’antenne mais de rendre inoppo-sable le délai de forclusion octroyé aubailleur pour s’y opposer et que le bailleurne pouvait s’opposer à l’installation qu’àcharge pour lui de démontrer l’existenced’un motif sérieux et légitime, la courd’appel, qui n’était saisie par la société qued’une demande tendant à obtenir le retraitde l’antenne et a, répondant aux objectionssoulevées par la bailleresse, souverainementretenu que les photographies jointes au pro-cès-verbal de constat ne permettaient pasd’établir en quoi l’antenne nuirait àl’esthétique ou à l’harmonie de la résidenceet que l’argument selon lequel la pose d’unetelle installation risquait d’entraîner d’autresposes anarchiques était inopérant, a, […]sans modifier l’objet du litige ni inverser lacharge de la preuve, légalement justifié sadécision; Par ces motifs: rejete”.OObbsseerrvvaattiioonnss:Cet arrêt confirme la diffi-culté pour un bailleur de s’opposer àl’installation d’antennes paraboliques parses locataires. Le bailleur peut (art. 1erde laloi de 1966) s’opposer à cette installationpour un motif sérieux. Le bailleur invo-quait le trouble esthétique, le risque quecette décision soit suivie par d’autres loca-taires et l’existence d’un réseau ADSL per-mettant au locataire de se connecter auxservices de télévision. Aucun de ces argu-ments n’a emporté la conviction desmagistrats. La cour d’appel avait relevéque l’antenne était posée à l’arrière dupavillon et que le bailleur ne démontraitpas que “l’ensemble des servicesd’information recherchés” était offert parle réseau ADSL de la commune.Loi de 1948: une réintégrationobtenue par le locataire(CA Paris, Pôle 4, ch. 4, 11janvier2011,n°07/22207)À la suite d’un incendie ayant donné lieu àune interdiction d’habiter, l’OPAC de Parisavait procédé à la restructuration complèted’un immeuble du Vearrondissement (ruede la Montagne Sainte Geneviève).L’immeuble était composé de deux bâti-ments et avait donné lieu à la création de19 appartements au lieu des 38 qui préexis-taient. Or le locataire de deux apparte-ments, l’un dans le premier bâtiment envertu d’un bail de 1972 et l’autre dans lesecond bâtiment en vertu d’un autre bail de1985, tous deux relevant de la loi de 1948,réclamait la réintégration dans les lieux. Lacour lui donne raison pour partie.Elle relève que les travaux d’urgence ontpermis de conjurer le péril au niveau descommerces au rez-de-chaussée et des troispremiers étages et que l’interdictiond’habitation a été levée et en conclut:“Considérant que n’est donc pas caractéri-sée en l’espèce la destruction en totalité dela chose louée, qu’invoquent tant ParisHabitation OPH […] et la Ville de Paris pourse prévaloir des dispositions de l’article 1722du code civil et prétendre à la résiliation deplein droit qu’ils opposent à l’appelant desbaux des 21mars 1972 et 7octobre 1985dont ce dernier n’a nullement sollicité larésiliation;Considérant que M.K. est bien fondé ensa demandecontre Paris Habitation OPHde réintégration dans l’appartementdu bâtiment B […]Considérant toutefois que Paris HabitationOPH soutient que cette réintégration estimpossibleau motif que, du fait des tra-vaux de réhabilitation qu’il a menés dansl’immeuble, le studio loué à M.K. n’existeplus et que la totalité des 19 appartementsactuels (sur 38 appartements initiaux) estoccupée;Considérant qu’en cette situationd’impossibilité de réintégration de M.K. dansl’appartement dont il est locataire sur le fon-dement du bail du 21mars 1972, il convientde constater la résiliation dudit bail par lefait fautifde Paris Habitation OPH qui seratenu d’indemniser son locataire du préjudicequi lui a été causé par cette résiliation notam-ment en lui laissant croire depuis le sinistred’août 2000 à son relogement dans les lieuxloués après remise en état”.La cour condamne le bailleur à verser aulocataire une indemnité de 12000euros,puis tranche le litige relatif au 2eapparte-ment:“Considérant que la Ville de Paris, qui arepris la gestion du bâtiment B […] ne sou-tient pas être dans l’impossibilité d’assurer laréintégration de M.K. dans le logementobjet du bail du 7octobre 1985 ce à quoi ilconvient de la condamner sous astreinteprovisoire de 30 par jour de retard quicourra à l’expiration d’un délai de deux moissuivant la signification du présent arrêt et cependant un délai maximum de six mois”.Le locataire est toutefois condamné à libé-rer les caves qu'il occupait à l’issue d’uneconvention d’occupation précaire concluepour lui permettre d’entreposer ses effetspersonnels.OObbsseerrvvaattiioonnss:Voici donc un arrêt trèsfavorable au locataire qui lui permetd’obtenir la rédintégration dans l’un dedeux appartements loués sous le régimede la loi de 1948. Il est intéressant de noterla résiliation de l’un des baux en raison dufait fautif du bailleur.Baux commerciauxSupprimer la plaque dulocataire: violation de l’obligationde délivrance du bailleur(CA Paris, 5janvier2011, Pôle 5, chambre 3,n°09/12098)À la suite d’un ravalement, le bailleur d’unimmeuble du VIIIearrondissement de Paris(rue Marbeuf) avait supprimé les plaquesextérieures des sociétés locataires et lesavait remplacées par un panneau mention-nant toutes les sociétés locataires, dans leporche de l’immeuble.Un locataire exerçant une activité de venteet réparation de maroquinerie estimait quecela nuisait à son activité commerciale etavait demandé judiciairement la reposed’une plaque identique. La cour d’appel,suivant la décision des premiers juges, luidonne raison:“En application des dispositions de l’article1719 du code civil, applicable aux bauxcommerciaux, le bailleur est tenu vis-à-visde son locataire à une obligation de déli-vrance et doit lui permettre l’exercice pai-sible de son activité.L’enseigne commerciale est un attribut dufonds de commerce, au même titre que ledroit au bail, la clientèle et l’achalandaged’une part, le mobilier commercial, le maté-riel et l’outillage servant à l’exploitation dufonds d’autre part,Dès lors, la bailleresse a manqué à son obli-gation de délivrance en ayant fait interdic-tion à sa locataire d’apposer désormais sonenseigne en façade de l’immeuble JJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEE
La loi de 1989 modifiée sur l’état des lieuxs’exerce son activité commerciale.Au surplus, aucune clause d’un règlementde copropriété, au demeurant hors de pro-pos en l’espèce puisque la SA Swiss LifeAssurances est seule propriétaire de la tota-lité de l’immeuble, ne peut interdire la posed’une plaque professionnelle ou uneenseigne sur la façade de l’immeuble, des-tinée à signaler, à la clientèle, la présencedes activités commerciales exercées dansl’immeuble, hormis les panneaux ayant uncaractère publicitaire, le règlement decopropriété ne pouvant qu’en déterminerles modalités, eu égard aux caractéristiquesde l’immeuble et notamment à son esthé-tique.Avant les travaux de ravalement, la baille-resse n’avait mis aucun obstacle àl’apposition d’une enseigne de façade.Ainsi, l’argument développé par la SASwisslife Assurances selon lequell’immeuble, de caractère bourgeois et àusage d’habitation, se trouverait défiguréde plaques signalétiques en façade n’estpas pertinent”.En conséquence, la cour condamne lebailleur à procéder à la repose d’uneplaque signalétique à l’enseigne de lasociété locataire d’une dimension iden-tique à la précédente, tout en lui laissant lapossibilité d’adapter son aspect extérieurde manière esthétique eu égard à la quali- de l’immeuble.De plus, elle confirme l’existence d’un pré-judice commercial: “c’est par une justeappréciation des éléments de la cause queles premiers juges ont retenu le principed’une indemnisation du préjudice commer-cial du fait du retrait pendant 14 mois del’enseigne en façade de l’immeuble, dont lemontant sera porté en cause d’appel à unesomme de 3000 à titre de dommages-intérêts”.OObbsseerrvvaattiioonnss:C’est donc au titre del’obligation de délivrance que le bailleurest condamné à reposer la plaque signalé-tique du locataire qu’il avait enlevée lorsdes travaux de ravalement. On peut rete-nir que le bailleur a la faculté de régle-menter les modalités d’apposition desplaques mais non d’en interdire la pose.Déplafonnement pour modifica-tion des obligations des parties(CA Paris, Pôle 5, ch. 3, 5janvier2011,n°08/23915)Voici, rue de Vaugirard (Paris XVe), le loca-taire d’un local loué à usage de marchandde vins qui peine à exploiter l’activité de“restaurant brasserie” bien qu’autorisé18janvier 20113JURIShheebbddooimmobilierBBAAUUXXCCOOMMMMEERRCCIIAAUUXXLLÉÉGGIISSLLAATTIIOONNLa loi du 22décembre 2010 sur l’exécutiondes décisions de justice a modifié destextes dans plusieurs domaines.Modifications de la loi du6juillet 1989Deux articles de cette loi modifient la loide 1989 sur les baux d’habitation.- Un nouvel article14-1 met en place uneprocédure pour permettre au bailleurde récupérer un logement vacant: si lelogement semble abandonné, le bailleurpeut mettre en demeure (par acted'huissier) le locataire de justifier qu'iloccupe le logement. Un mois après,l'huissier peut constater l'état d'abandondu logement. La résiliation du bail estalors constatée par les juges (un texted'application est prévu).- L'article 22 de la loi nouvelle modifiel'article 3 de la loi de 1989 concernantl'état des lieux. Il prévoit désormaisexpressément que lorsque l'état des lieuxest établi par un tiers, les honoraires négo-ciés ne peuvent être laissés ni directementni indirectement à la charge du locataire.En conséquence, ces honoraires doiventêtre supportés par le bailleur. Par ailleurs,en cas d'intervention de l'huissier, le princi-pe du partage par moitié des frais estconservé, mais la loi renvoie à un décret lesoin de fixer le coût de l'état des lieux.Accès aux parties communes del'immeubleUn nouvel article L 111-6-6 du CCH indiqueque le propriétaire ou le syndicat (pourune copropriété) représenté par le syndicautorise l’huissier à accéder aux partiescommunes d'un immeuble d'habitationpour procéder aux missions de significationet d'exécution (art. 3 de la loi).Vente judiciaire et autres textesL'article 6 complète l'article 2202 du codecivil pour préciser que la vente amiable surautorisation judiciaire (qui produit les effetsd'une vente volontaire) ne peut pas donnerlieu à rescision pour lésion. L'article 7autorise le Gouvernement à procéder parordonnance à la codification des textesrelatifs aux procédures civiles d'exécution.Les articles14 et suivants comportent desdispositions relatives à la professiond'huissier. Les articles23 et suivants visentla profession de notaire. La loi comporteaussi des dispositions relatives aux avocatsau Conseil d 'Etat et à la Cour de cassation(art. 36), aux avocats (art. 37) et auxexpertsjudiciaires (art. 38 et suivants).(Loi n°2010-1609 du 22 déc. 2010 relative à l'exécution des décisions de justice, aux conditionsd'exercice de certaines professions réglementées et aux experts judiciaires, J.O. du 23 déc. p.22552).par avenant à adjoindre cette activité nou-velle.Dans cette affaire qui avait déjà donné lieuà de multiples décisions de justice, la courd’appel de Paris a tranché la question desavoir si le bailleur pouvait obtenir undéplafonnement du loyer au motif d’unchangement de destination au cours dubail expiré. Elle écarte l’argument invoquépar le preneur selon lequel l’avenant ayantautorisé le changement de destination étaitnul. Si, en effet, le règlement de coproprié- prévoyait, pour l’un des lots loués, unedestination d’habitation, l’action du pre-neur sur ce point est jugée prescrite. Sur lefond, la cour admet le déplafonnement:“Considérant que l’adjonction àl’activité initialede “marchand de vins etliqueurs avec possibilité de choucroute gar-nie, assiette à l’anglaise, fruits, sans faire decuisine” d’une activité de “restaurant-bras-serie” est constitutive d’une modificationnotable des obligations respectivesdes parties, ce que ne conteste pasd’ailleurs formellement la locataire quidans son subsidiaire critique uniquement lavaleur locative de sorte que le principe dudéplafonnement doit être admis”.La cour fixe alors le loyer total (y compriscelle du lot devant être affecté àl’habitation) à 26957euros par an au lieude 15353euros, prix du loyer plafonné.OObbsseerrvvaattiioonnss:L’article L 145-34 du code decommerce prévoit le principe du plafonne-ment du loyer lors du renouvellement,sauf modification notable des éléments à de l’article L 145-33. Le qui corres-pond aux “obligations respectives des par-ties” était celui en cause dans cette affaireet la cour d’appel en admet l’applicationpour l’adjonction d’une activité à celleautorisée par le bail initial. Dans un arrêtplus ancien, la même cour avait égalementadmis le déplafonnement pour une modi-fication conventionnelle du loyer en coursde bail ayant entraîné une modificationnotable, voire substantielle des obligationsdes parties et fixé le loyer du bail renouve- à la valeur locative sans plafonnement(CA Paris, 16ech. B, 9 sept. 1994, Loyers etcopr. 1994, n°481).
18janvier 20114JURIShheebbddooimmobilier Loi HoguetIl a été publié un décret d'application de laloi du 23juillet 2010 qui a dispensé les per-sonnes qui demandent une carte profession-nelle de justifier d'une garantie financière sielles déclarent leur intention de ne déteniraucun fonds, effet ou valeur.Ce texte entre en vigueur le 1erjanvier 2011.Lorsque le professionnel présente sa deman-de de carte, la liste des pièces à fournir àl'appui d'une demande de carte est donccomplétée par une déclaration sur l'honneurqu'il n'est reçu ni détenu, directement ouindirectement, par le demandeur, à locationde tout ou partie des activités pour les-quelles la carte est demandée, d'autresfonds, effets ou valeurs que ceux représenta-tifs de la commission. L'attestation de garan-tie financière n'est alors produite que si ledemandeur a choisi d'en souscrire une.La carte mentionne « absence de garantiefinancière ».Le titulaire de la carte doit indiquer dans sespublicités commerciales qu'il ne doit déteniraucun fonds. Il doit aussi apposer dans savitrine une affiche comportant cette men-tion.(Décret n°2010-1707 du 30décembre 2010modifiant le décret n°72-678 du 20juillet 1972fixant les conditions d'application de la loin°70-9 du 2janvier 1970, loi Hoguet, J.O. du31 déc. 2010, p.23455)Géomètres-experts et urbanismeDiverses dispositions législatives ont étéadoptées par le canal d’une loi d’adaptationdes textes au droit européen.Les articles2 et3 comportent habilita-tiondu Gouvernement à prendre une séried'ordonnances. Par exemple, pour transpo-ser la directive du 23avril 2009 sur la promo-tion de l'énergieproduite à partir desources renouvelables. L'article 4 comporteaussi une habilitation pour transposer ladirective du 13juillet 2009 sur le marchéintérieur de l'électricité.L'article 5 contient des dispositions rela-tives aux géomètres-experts, en transposi-tion de la directive services. Il n'est plus faitréférence à la nationalité, mais les candidatsdoivent « posséder les connaissances linguis-tiques nécessaires à l'exercice de la profes-sion en France » (art. 3 modifié de la loi du7mai 1946).La loi assouplit les conditions d'exercice del'activité de transaction ou de gestionimmobilière. Ils doivent tenir une compta-bilité distincte mais ils peuvent déposer lesfonds dans une banque et pas seulementauprès de la caisse créée par le conseil supé-rieur de l'ordre des géomètres experts. Si legéomètre exerce la fonction de syndic, iln'est plus obligé de déclarer l'ouverture d'uncompte séparé auprès de l'ordre (art. 8-2 IImodifié de la loi de 1946).Enfin l'article 19 modifie l'article L 128-1du code de l'urbanisme relatif àl'autorisation de dépassement de COSmotivée par la satisfaction de critères de per-formance énergétique élevés. Ce dépasse-ment pouvant aller jusqu'à 30% n'était pasapplicable dans certains secteurs proté-gés(ZPPAUP, sites classés, périmètre de pro-tection d'un immeuble classé monument his-torique…). Cette disposition est remplacéepar une autorisation de dépassement maisdans la limite de 20%.L'article 20 modifie l'article 17 de la loi du12juillet 2010 sur lamodification desdocuments d'urbanisme. Il ajoute des dis-positions transitoires sur l'élaboration desdocuments intercommunaux. Ainsil'obligation au 13janvier2011 que le PLUintercommunal couvre l'intégralité du terri-toire de l'EPCI est aménagée. Il reste pos-sible, pour un PLU en cours d'élaborationqui ne comprend pas tout le territoire del'EPCI de l'approuver, avant le 13juillet 2013(modification de l'article 19 V de la loi du12juillet 2010).(Loi n°2011-12 du 5janvier2011 portantdiverses dispositions d'adaptation de la législa-tion au droit de l'Union européenne, J.O. du6janvier2011, p.363).PTZ+: décrets publiésUne série de textes a été publiée en find’année pour permettre l’entrée en vigueurdu nouveau prêt à taux zéro.Un décret du 30 décembredéfinit lesnouvelles règles applicables au PTZ+ proposéà compter du 1erjanvier 2011. Ce prêt estdestiné à financer la première acquisitiond'une résidence principale et n'est pas sou-mis à condition de ressources. Le montantdu prêt, sa durée et le différé de rembourse-ment dépendent des caractéristiques dulogement (neuf ou ancien, localisation, per-formance énergétique) et du bénéficiaire(revenus et composition de la famille). Letexte donne la liste des pièces à fournir parle demandeur. Les textes sont insérés au CCH(art. R 31-10-1 et suivants).Ce nouveau PTZ+ devrait bénéficier à380000 ménages (dont 15000 ménages ren-dus solvables par le PTZ+ qui ne l'étaient pasavec les dispositifs précédents). Le coût duPTZ+est évalué à 1,95milliard d'euros en2011 et 2,6milliards par anen rythme decroisière.(Décret n°2010-1704 du 30décembre 2010relatif aux prêts ne portant pas intérêt consen-tis pour financer la primo-accession à la pro-priété, J.O. du 31 déc. 2010, p.23414).Un autre décret du 30 décembreprécisenotamment le mode de calcul du créditd'impôt accordé aux banquesqui accor-dent le PTZ+.(Décret n°2010-1728 du 30décembre 2010relatif aux obligations déclaratives et auxmodalités de détermination et d'imputationdu crédit d'impôt en faveur des établissementsde crédit qui consentent des prêts ne portantpas intérêt pour financer la primo-accession àla propriété, J.O. du 31 déc. p.23476).Un arrêté du 30 décembre.Cet arrêté fixe notamment:- la définition des annexes du logement,- les modes de preuve que le demandeur n'estpas propriétaire de sa résidence principale- la justification des ressources (avisd'imposition),- la justification du label BBC: par la pro-duction du certificat mentionnantl'attribution du label pour l'achat d'un loge-ment neuf. Pour les VEFA, le demandeur jus-tifie par la production du contrat de réserva-tion ou du contrat de vente affirmant que lelogement sera titulaire du label BBC, mais ildoit ensuite justifier de l'obtention du label,en produisant le certificat dans le délai d'und'achèvement des travaux. Un mécanismeanalogue est prévu pour la constructiond'une maison individuelle.Les modèles d'engagementsur l'honneurfigurent en annexe (exemple: engagementde ne pas avoir perçu de PTZ d'un autre éta-blissement).(Arrêté du 30décembre 2010 relatif aux condi-tions d'application de dispositions concernantles prêts ne portant pas intérêt consentis pourfinancer la primo-accession à la propriété, J.O.du 31 déc. p.23444). Plafonds de ressources HLMLes plafonds de ressources, applicables àcompter du 1erjanvier 2011 ont été fixés parLLOOIISSEETTRRÈÈGGLLEEMMEENNTTSSLLÉÉGGIISSLLAATTIIOONNMénagesParis etcommuneslimitrophesIle-de-FranceAutrescommunesAutresrégions122 113 22 113 19 225 233 048 33 048 25 673 343 323 39 727 30 874 451 725 47 585 37 272 561 542 56 332 43 846 669 250 63 390 49 414 Par pers.supplém.7 715 7 063 5 512 Plafonds de ressourcesannuelles (PLUS)
18janvier 20115JURIShheebbddooimmobilierRRÉÉGGLLEEMMEENNTTAATTIIOONN ICC: l'indice du coût de laconstruction du 3etrimestre 2010s’établit à 1520, soit- hausse annuelle: +1,20%- hausse triennale: +5,34%- hausse en 9 ans: +32,75% ILC: l'indice des loyers commer-ciaux du troisième trimestre 2010atteint 102,36, soit une hausseannuelle de +1,14%. (Avis publiés auJ.O. du 9janvier 2011, p.556)Chiffresarrêté, tant pour logements bénéficiantd’un PLUS que pour ceux ayant obtenu unPLA d’intégration.(Arrêté du 28décembre 2010 modifiantl'arrêté du 29juillet 1987 relatif aux plafondsde ressources des bénéficiaires de la législationsur les habitations à loyer modéré et des nou-velles aides de l'Etat en secteur locatif, J.O. du31 déc. p.23441). Plafonds de loyers des logementsScellierUn décret fixe les plafonds de loyers du dis-positif Scellier pour les logements acquis ouconstruits à compter du 1erjanvier 2011 oufinancés via l'acquisition de parts de SCPI. Leplafond est de:- 21,7 euros en zone Abis,- 16,1 euros dans le reste de la zone A,- 13 euros en zone B1,- 10,6 euros en zone B2 et- 6,1 euros en zone C(Décret n°2010-1601 du 20décembre 2010relatif aux plafonds de loyer et de ressourcesdes locataires applicables à certains dispositifsd'aide à l'investissement locatif, J.O. du 22 déc.2010, p.22496). Aides au logementOnt aussi été publiés, pour l’APL- Un arrêté du 29décembre 2010 modifiantl'arrêté du 3juillet 1978 modifié relatif aucalcul de l'aide personnalisée au loge-ment(J.O. du 31 déc. 2010 p.23442).- Un arrêté du 29décembre 2010 modifiantl'arrêté du 30juin 1979 modifié relatif aucalcul de l'aide personnalisée au loge-mentattribuée aux personnes résidant dansun logement-foyer(J.O. du 31 déc. 2010p.23443).Pour l’allocation logement,il s’agit d’un- décret n°2010-1765 du 30décembre 2010relatif à la revalorisation de l'allocation delogement, complété par- deux arrêtés du 30décembre 2010.(J.O. du 31décembre 2010, p.23609 et23611). Nouvelle zone A bisUne nouvelle zone A bis est définie par arrê- pour le dispositif Scellier.La zone A bis comprend Paris et 9 com-munes des Yvelines (dont Versailles et St-Germain-en-Laye), 34 communes des Hauts-de-Seine (dont Boulogne, Neuilly et Issy-les-Moulineaux), 8 communes de Seine-Saint-Denis (Montreuil, Saint-Denis, Bagnolet…)et 17 communes du Val-de-Marne (dontVincennes).(Arrêté du 22décembre 2010 pris pourl'application de l'article 2 terdecies B del'annexe III au CGI et relatif au classement descommunes en zone A bis, J.O. du 23 déc. 2010,p.22559).Le tourisme s’affiche en panon-ceauxLes modèles de panonceauxdes héberge-ments de tourisme ont été fixés par un arrê- du 22décembre 2010 (J.O. du 1erjanvier2011, p.27). Ils visent:- les résidences de tourisme- les villages résidentiels de tourisme- les meublés de tourisme- les villages de vacances- les campings tourisme- les campings loisirs etles parcs résidentiels de loisirs.Contrôle des meublés de touris-meL'obligation, pour les organismes réputésaccrédités, d'effectuer des visites de contrôledes meublés de tourisme selon une procé-dure bénéficiant d'un niveau de certificationdevait entrer en vigueur le 1erjanvier 2011.Cette date est reportée au 1eravril 2011.(Décret n°2010-1602 du 20décembre 2010modifiant l'article D. 324-6-1 du code du touris-me, J.O. du 22 déc. 2010, p.22498)Classement en ZRRUn arrêté du 30décembre 2010 constatele classement de communes en zone derevitalisation rurale(J.O. du 31 déc.p.23605). Installations classées: délais derecoursLes tiers et les communes disposent d'unanpour engager un recours envers lesdécisions de l'article L 514-6 du code del'environnement (qui renvoie aux procé-dures d'autorisation, d'enregistrement oude déclarations des installations). Le délaiest, le cas échéant, prorogé de six moisàcompter de la mise en service del'installation. Pour les exploitants, le délaidemeure de deux mois.(Décret n°2010-1701 du 30décembre 2010portant application de l'article L.514-6 du codede l'environnement et relatif aux délais derecours en matière d'installations classées etd'installations, ouvrages, travaux et activitésvisés à l'article L.214-1 du code del'environnement, J.O. du 31 déc. p 23409).Certificats d’économie d’énergieA noter deux décrets concernant les CEE.La seconde période triennale d'obligationd'économie d'énergie couvre la période2011-2013. Les fournisseurs d'énergie ontune obligation de réalisation d'économied'énergie dont la répartition est fixée par cedécret.(Décret n°2010-1663 du 29décembre 2010relatif aux obligations d'économies d'énergiedans le cadre du dispositif des CEE, J.O. du 30déc. 2010, p.23222).- Les fournisseurs d'énergie peuvent obtenirdes CEE pour s'acquitter de leurs obligations.Ils sont obtenus à la suite d'actionsd'économie d'énergie. Ce décret préciseles conditions d'obtention des CEEpourla période 2011-2013.(Décret n°2010-1664 du 29décembre 2010,J.O. du 30 déc. p.23224).Ces textes sont complétés par deux arrêtésdu même jour. Pour savoir sont les réseauxavant travauxIl est mis en place auprès de l'Institut Natio-nal de l'environnement industriel et desrisques (INERIS) un guichet unique visant àcollecter les coordonnées des exploitants detous les réseaux implantés en France et lescartographies sommaires de ces réseauxpour permettre aux maîtres d'ouvrage etaux entreprises prévoyant des travauxd'avoir accès à la liste des exploitantsdont les réseaux sont concernés par lestravaux. (art. 554-1 et suivants du code del'environnement).(Décret n°2010-1600 du 20décembre 2010relatif au guichet unique créé en application del'article L.554-2 du code de l'environnement,J.O. du 22 déc. 2010, p.22483).MénagesParis etcommuneslimitrophesIle-de-FranceAutrescommunesAutresrégions112 163 12 163 10 572 219 830 19 830 15 405 325 994 23 835 18 524 428 451 26 172 20 612 533 846 30 984 24 116 638 088 34 865 27 178 Par pers.supplém.4 244 3 884 3 031 Plafonds de ressourcesannuelles (PLAI)
18janvier 20116JURIShheebbddooimmobilierRRÉÉPPOONNSSEESSMMIINNIISSTTÉÉRRIIEELLLLEESSRéférences(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations21déc. 2010ANp.13714n°54870Marie-Jo Zimmer-mannUMP, MoselleRecouvrement de par-ticipationsà un pro-grammed'aménagementd'ensembleBudgetLa commune peut exiger des constructeurs uneparticipation au coût des équipements publics àédifier dans le secteur du programmed'aménagement d'ensemble (PAE). La mise enrecouvrement se fait par émission de titre derecettes exécutoire. Le représentant de la collec-tivité peut faire inscrire une hypothèqueprovi-soire sur le fondement de ce titre.Textes: art. L 332-9 ducode de l'urbanisme, art.68 de la loi du 9juillet1991.21déc. 2010ANp.13742n°90267Marie-Jo Zimmer-mann,UMP, MoselleDestruction d'un bâti-ment par tempête.Faculté de reconstruc-tionEcologieL'article L 111-3 du code de l'urbanisme autorise, en cas de destruction d'unbâtiment par sinistre, sa reconstruction à l'identique dans un délai de 10 ans.Mais les règles du PLU ou la carte communale peuvent faire échec à ces disposi-tions. Le statut du pétitionnaire n'a pas à être pris en compte. Mais il doit s'agird'une même implantation, même surface et même volume. A défaut, il con-vient d'apprécier le projet suivant les règles en vigueur lors de la reconstruction.21déc. 2010ANp.13746n°91468Yves Bur,UMP, Bas-RhinElaboration des docu-ments d'urbanisme.Obligation de concerta-tionEcologieLa commune lors de la révision ou l'élaboration duPLU doit délibérer sur les objectifs et sur les modalitésde la concertation. La délibération doit porter sur lesobjectifs poursuivis « au moins dans leurs grandeslignes. Le Gouvernement n'entend pas modifier cesrègles qui s'imposent à lui, l'obligation de concerta-tion résultant de la charte de l'environnement du1ermars 2005, texte à valeur constitutionnelle.Réf. de jurisprudence:CE, 10 fév. 2010, com-mune de St Lunaire.23déc. 2010Sénatp.3311n°14166Michèle SanVicente-Baudrin,PS, Pas-de-CalaisAccessibilité des bâti-ments neufsEcologieLa décision du Conseil d'Etat (21 juillet 2009) annulant toute possibilité dedérogation à la réglementation relative à l'accessibilité des personneshandicapées aux bâtiments neufs est intervenue sur une question dedroit mais n'entendait pas remettre en cause les objectifs réglementaires destextes. Il n'est pas envisageable de déroger à l'accessibilité dans son principemais il s’agit d'adapter certaines dispositions qui ne peuvent être appliquéesin extenso dans un projet donné compte tenu de sa spécificité. Le Gouverne-ment travaille à la mise en place d'un nouveau dispositif pour réintroduireune souplesse à la réglementation en vigueur.28déc. 2010AN, p.13996n°89192Jérôme Cahuzac,SRC, Lot-et-GaronneDécrets d'application dela loi Grenelle IIEcologieLa loi du 12juillet 2010 prévoit que son article19 sur les PLU entre envigueur dans les 6 mois de sa publication. Les décrets sont en cours depréparation. Le Conseil d'Etat doit être saisi du projet en décembre 2010.28déc. 2010ANp.13997n°89616Patrice Calméjane,UMP, Seine-Saint-DenisTLEBâtiments reconstruitsEcologieIl existe une incertitude sur l'inclusion des bâtiments restaurés dont il restel'essentiel des murs porteurs dans le champ d'application de la taxe localed'équipement. Le projet de taxe d'aménagement qui doit remplacer la TLEexclut de son champ d'application la reconstruction à l'identique d'un bâti-ment détruit ou démoli depuis moins de 10 ans visé à l'article L 111-3. Celaexonérera les bâtiments restaurés dont il reste l'essentiel des murs porteurset dont la restauration est assimilée à une reconstruction.28déc. 2010ANp.14037n°88058Jean-Marc Nesme,UMP, Saône-et-LoireImpact du divorce sur lacrise du logementLogementL'accroissement du nombre de ménages au cours des 10 dernières annéess'explique pour les ¾ par les déformations de la pyramide des âges (arrivéesdes générations nombreuses du baby-boom à l'âge on n'a plus d'enfant àcharge) et pour le quart restant par les séparations et le moindre attrait pourla vie en couple. Cette tendance est appelée à se poursuivre au moins 10 ans.28déc. 2010ANp.14038n°90318Joëlle Ceccaldi-Raynaud,UMP, Hauts-de-SeineLocation de micro-loge-mentsLogementLe Gouvernement souhaite mettre un terme à cer-tains abus. Avant toute modification réglemen-taire le secrétariat d'Etat au logement a engagéune concertation avec les organisations de ges-tionnaires et de bailleurs privés. Il a demandé à laprésidente de la Commission nationale de concer-tation de réfléchir à l'élaboration de paramètrespour mieux connaître les prix pratiqués.La balle est donc dans lecamp de la CNC avantune - éventuelle - régle-mentation.28déc. 2010ANp.14038n°90853Didier Julia,UMP, Seine-et-MarneRésidences services encopropriétéLogementLa loi ENL, modifiant la loi de 1965, a distingué deux catégories de charges:- les dépenses de fonctionnement des services spécifiques, nécessaires àleur permanence (infrastructures et personnels). Elles sont payées par tous lescopropriétaires en fonction de l'utilité, indépendamment de l'usage effectif.- les prestations individualisées, liées à l'utilisation des services. Ce ne sontpas des charges de copropriété, elles sont payées par celui qui en a l'usage.L'assemblée peut aussi voter à une majorité qualifiée la suppression des servicesspécifiques (et non à l'unanimité). Il n'est pas prévu de modifier la législation.28déc. 2010ANp.14039n°91128Odette Duriez,SRC, Pas-de-CalaisHausse de loyers HLMLogementLe Gouvernement a proposé (art. 99 du projet de loide finances) un dispositif expérimental pour limiter leshausses de loyer HLM. La variation de loyer serait ainsilimitée à la variation de l'IRL soit, pour 2011, 1,1 %.Cette disposition valablede 2011 à 2013 figure àl'article 210 III de la loidu 30 décembre 2010.À nos abonnés::le texte complet des réponses ministé-rielles peut vous être faxé ou envoyépar mél sur simple demande.
18janvier 20117JURIShheebbddooimmobilierNNOOMMIINNAATTIIOONNSSDDIISSTTIINNCCTTIIOONNSSCabinets ministérielsCommerce ; PME : Renan Muretestnommé directeur adjoint du cabinet deFrédéric Lefebvre. Sont aussi nommés:Marie-Chantal Schwartz, chef adjointede cabinet; Sophie Le Mouël, conseillèrecommunication et presse et ThomasMaurisse, conseiller technique.(Arrêtés du 10décembre 2010, J.O. du 23déc. @).Economie: Carine Kraus, Emeric Burindes Roziers et Renan Muret sont nom-més conseillers au cabinet de ChristineLagarde. (Arrêté du 14décembre 2010,J.O. du 28 déc. @).PréfetsSont nommés préfets: Michel Fuzeau(Essonne), Pascal Lelarge (Sarthe), Jean-Paul Bonnetain (Yonne), Adolphe Corlat(Meurthe-et-Moselle), Denis Conus (Hau-te-Loire), Philippe de Lagune (Gers).Richard Didier est nommé haut commis-saire de la République en Polynésie fran-çaise. (Décrets du 23décembre 2010, J.O.du 24 déc. 2010, @).Organismes publicsCommission des comptes dulogement: Sabine Baïetto-Beyssonestnommée vice-présidente (Arrêté du30décembre 2010, J.O. du 7janvier,p.450).CGLLS: Etienne Crépon et Marie-Domi-nique de Veyrinas pour le ministre dulogement; Charles Sarrazin, pour leministre de l'économie; Laurianne Cruzolpour le ministre du budget; Jean-PierreCaroff, Pierre Quercy et Michel Ceyracpour l'UNFOHLM et Thierry Durnerinpour la Fédération des SEM sont nom-més administrateurs de la Caisse degarantie du logement locatif social(Arrêté du 13décembre 2010, J.O. du 22déc. 2010, p.22513). ANPEECCe décret du 23décembre, intégré auCCH (art. R 313-35-1 et suivants) contientdes dispositions sur le conseild'administration de l'ANPEEC, son prési-dent, le comité permanent, le directeurgénéral (nommé par le ministre du loge-ment) et le personnel.(Décret n°2010-1617 du 23décembre 2010fixant les règles d'organisation et de fonc-tionnement de l'Agence nationale pour laparticipation des employeurs à l'effort deconstruction, J.O. du 26 déc. p.22691). OPHUn arrêté du 13décembre 2010 fixe leplan comptable M. 31 applicable auxoffices publics de l'habitat à comptabilitépublique. (J.O. du 24 déc. 2010, @). Connaissez vous VIDOC?Le traitement automatisé de données àcaractère personnel dénommé «VIsuali-sation de la DOcumentation Cadastrale(VIDOC) » mis en service par la directiongénérale des finances publiques vise àpermettre aux agents de la directiongénérale des finances publiques habilitésen charge des missions foncières debénéficier d'un accès dématérialisé auxdocuments suivants:-les procès-verbaux d'évaluation fonciè-re des propriétés bâties et non bâties;-les déclarations des propriétés bâties;-les fiches de calcul et les fichesd'évaluation(Arrêté du 10décembre 2010, J.O. du 29déc. @). AAUU FFIILL DDUU JJ..OO..Pour vous abonner à Jurishebdo,avec 20% de réductionpour un premierabonnement,visitez notre site internetjurishebdo.frABONNEMENT«PRIVILEGE»20%de réduction sur l’abonnementJURIShheebbddooimmobilierLégion d’honneurRelevé dans la promotion du 1erjanvier2011 de la légion d’honneur les noms de:- Commandeurs: Jean-Marc Sauvé, vice-président du Conseil d 'Etat, Jean-PierreDuport, conseiller d'Etat, Didier Migaud,premier président de la Cour descomptes;- Ecologie: officier: Alain Lecomteprési-dent de section au Conseil général del'environnement.Chevalier: Eric Ranjard, ingénieur-experten urbanisme;- Logement. Chevalier: Philippe Audras,ancien président de la FNAIM;Chevaliers: Claude Baudon, Etienne Cré-pon, Antoine Fayet, Alain Laurier (PERL),Michel Seguin;- Justice: officier. Martine de Boisdeffre,présidente de la CA de Versailles;- Intérieur: chevalier: Christine Boutin,ancienne ministre, Michel Charasse,ancien ministre;- Travail: chevalier: Fadela Amara,ancienne ministre;- Culture: Jean-Jacques Ory, architecte.(Décret du 31décembre 2010, J.O. du1erjanvier p.8). Seuil de l’usure: le seuil del'usure applicable à compter du1erjanvier 2011, pour les prêtsimmobiliersest de:- prêts à taux fixe: 5,51%- prêts à taux variable: 4,96%- prêts relais: 5,88%(Avis relatif à l'application des articlesL.313-3 du code de la consommationet L.313-5-1 du code monétaire etfinancier, J.O. du 24 déc. 2010, p.22661)Chiffres par m2, la majoration est limitée à 1,05 par m2soit 3%. Répondant à une ques-tion de Christian Vanneste, le ministrechargé des collectivités locales répond quela commune a fait le choix de fixer lamajoration au maximum autorisé. que Cechoix lui appartient.Le député évoquait pour cette commune,des cas l'imposition est passée de 1400à 15000 ou de 1000 à 14037euros.(JO AN Q, 28 déc. 2010, p.13969, n°88911)Quels sont les délais effectifsd'instruction des permis deconstruire ?Interrogé par le député de Saône et Loire,sur les délais effectifs d’instruction des per-mis après la réforme de 2007, le secrétaired’Etat au logement répond que, au plannational, le délai moyen d'instruction despermis de construire est passé de 103jours en 2006 à 50 joursen 2009. Mais ilpeut arriver que localement les servicesinstructeurs connaissent des difficultés setraduisant par des retards dansl'instruction des dossiers.(Rép. Jean-Marc Nesme, JO AN Q, 28 déc.2010, p.14037, 88621).Majoration de taxe foncière despropriétés non bâties: un casexemplaire à AutunL'article 1396 du CGI permet à la commu-ne de majorer le montant de taxe foncièredes propriétés non bâties constructibles. AAutun la valeur vénale moyenne est de 35?
18janvier 20118JURIShheebbddooimmobilierUURRBBAANNIISSMMEEBBAAUUXXCCOOMMMMEERRCCIIAAUUXXJURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786site internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction: BertrandDesjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr Secrétariat: Sabine Petit JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL de presse au capital de 10000euros constituéeen août2002 pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17 APE 5813Z Actionnaires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0214 I 80129 Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnement pour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux): 769 TTC(753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand Desjuzeur Impression: Com-Copie Clamart Gestion des abonnements: logiciel Loïc LavoineRREENNCCOONNTTRREESSEric Ranjardau nom des bailleurs (prési-dent du Centre national des centres com-merciaux) et Jean-Luc Bret au nom deslocataires (président de la Fédération pourl’urbanisme et le développement du com-merce spécialisé, Procos) ont signé ce11janvier l’annexe environnementale dela charte bailleurs locataires du CNCC.La loi Grenelle II a prévu l’obligation àcompter de 2012 de signer une annexeenvironnementale dans les baux commer-ciaux. Or cette disposition ne vise que lessurfaces de plus de 2000 m2. Mais Eric Ran-jard souligne que les partenaires del’accord ont décidé que ce seuil ne devaitpas être retenu et ils sont convenus derecourir à l’annexe dès le premier m2.Il s’agit de recommandations permettantd’établir un cadre commun pour aller versle développement durable. Le présidentdu CNCC se “réjouit d’avoir trouvé unaccord plutôt que de recourir à une inter-vention des pouvoirs publics”. Ce docu-ment qu’Eric Ranjard présente comme unpoint de départ sera suivi d’autres initia-tives. En effet, le CNCC est en train demettre au point un “label développementdurable”.L’intérêt de ce label est de s’appliquer auxcentres existants, alors que les autreslabels (HQE…) concernent le neuf. Ledétail de ce nouveau label sera annoncéen juin2011.Eric Ranjard estime que, lorsqu'ils se lance-ront dans la rénovation d’un centre com-mercial, les propriétaires seront naturelle-ment engagés à demander ce label. Jean-Luc Bret confirme que l’obtention du labelsera un moyen de se différencier.Dans un centre commercial, il y a en géné-Annexe environnementaleExtraits des engagements1. Rencontre environnementale: le bailleur etle preneur conviennent de se rencontrer aumoins une fois par an pour échanger sur leurspolitiques de développement durable.2. Partage des donnéesde consommation desfluides.3. Mesures pour la réduction des consomma-tions énergétiques et d’eau: les preneurs pourles surfaces louées et bailleurs pour les partiescommunes choisiront les moyens pour optimi-ser les puissances d’éclairage, limiter laconsommation de l’énergie des équipementstechniques, limiter la consommation d’eaupotable et améliorer la qualité de l’air inté-rieur.4. Matériaux et produits écologiques: engage-ment à recourir à l’usage de produits éco-cer-tifiés ou recyclés.5. Déchets: mise en place de tri des déchets6. Parties prenantes: engagement à la forma-tion des salariés7. Transports: favoriser les transports en com-mun8. Prospectives: les objectifs sont notammentde soutenir le Grenelle et d’optimiser lescharges.ral 30% de surfaces en parties communes.Pour les 70% de surfaces correspondantaux parties privatives, il était donc indis-pensable d’assurer un dialogue entre lespropriétaires bailleurs et les locataires.L’annexe environnementale est de natureà y contribuer.Jean-Luc Bret se félicite que l’accord antici-pe l’application de la loi et souhaite que lecommerce soit associés aux débats surl’application du Grenelle.Le décret bientôt publiéPhilippe Pelletier, présent à la signature, etqui indique qu’il aurait souhaité que leseuil soit fixé plus bas, souligne quel’annexe environnementale est une créa-tion de la pratique et que la loi lui a don- une légitimité. Les préoccupations envi-ronnementales étant au centre del’activité immobilière, la relation locativene pouvait pas l’ignorer.Philippe Pelletier indique que le décretd’application, dont le texte a été préparéà partir des travaux coordonnés par Ber-nard Haas pour l’ADI et Marie-Odile Vais-sié (avocat, LPA), pour la partie juridiquedevrait être publié avant la fin du premiertrimestre 2011.Ile-de-FranceLe CESER défend les territoiresinterrégionaux et rurauxLe Conseil économique, social et environne-mental (prononcer Césère) d’Ile-de-France,qui a récemment acquis la compétence envi-ronnementale, a rendu public ce 13janvierun rapport sur les “Territoires interrégionauxet ruraux d’Ile-de-France: territoires decontact entre la zone agglomérée et lesrégions limitrophes du bassin parisien”.Le président de la commission aménage-ment du territoire, Pierre Moulié, indiquequ'il y a un sentiment de délaissement chezles habitants des territoires ruraux d’Ile-de-France. Pourtant ils occupent les trois quartsdu territoire de l’Ile-de-France. Si le SDRIFprône la densification, le CESER souhaite aus-si que le desserrement de l’habitat se fassesur ces territoires.Le rapporteur Marc Rémond (Ile-de-FranceEnvironnement) souligne que pourtant lapopulation de ces territoires a doublé depuis1968, atteignant le même niveau de popula-tion que l’agglomération lyonnaise.Ces territoires regroupent 700 communes,10% de la population et 10% des emploissur 8150km2. L’étude a distingué des terri-toires interrégionaux et ruraux externes (lesplus éloignés de Paris) la densité n’est quede 108 habitants au km2et les territoiresinternes elle atteint 250 habitants au km2.Desserrement sans étalementSelon le rapport, ces régions souffrent d’unmanque de ressources et d’un accroissementde la disparité entre le centre et la périphé-rie. La question est alors de savoir commentdésenclaver sans pousser à l’urbanisation.Selon la formule de Pierre Moulié, il s’agit deparvenir au “desserrement sans étalement”.Marc Rémond souligne que l’obligation deconstituer les intercommunalités d’ici 2013sera une occasion de rationaliser la gouver-nance. Un des souhaits est de pouvoir mieuxassocier des territoires qui sont en limite dedeux régions administratives et qui de cefait, ont juridiquement de grandes difficultésà assurer des services en commun. Il seraitutile de pouvoir constituer des intercommu-nalités au-delà d’une limite de départementou de région.Le CESER en appelle donc à un traitementplus équilibré en faveur des zones les plusexcentrées de la région. Baux commerciauxLe CNCC et Procos signent une annexe environnementalePropositions du CESER (sélection):- Pour le développement économique: aplanir lesdifférentiels de compétitivité au fur et à mesurequ’on s’approche des limites de la région.- Compléter la carte de l’intercommunalité enadéquation avec les bassins de vie.- Encourager l’intercommunalité interdéparte-mentale ou interrégionale.- Généraliser les SCOT.- Valoriser le rôle particulier des Parcs naturelsrégionaux en matière de gouvernance.
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