jeudi 15 mai 2025

428 – 8 mars 2011

AccueilAnciens numéros428 - 8 mars 2011

– 2 – Marchés –
Logements : Les prix des logements sur des sommets à Paris

– 3 – Réforme fiscale –
Vers une réforme de l’ISF : débat à Bercy sur la fiscalité du patrimoine
Rapport de la Cour des comptes comparant fiscalité française et allemande

– 4-5 – Au Parlement –
Suppression de la HALDE et création du Défenseur des droits
Dérogation nouvelle à l’exigence d’accessibilité des bâtiments

– 5 – Rencontre –
BNP Paribas real estate dans ses nouveaux locaux
La Foncière logement affiche sa priorité pour la mixité sociale

– 6-7 – Réglementation –
Réforme de l’épargne logement
Guichet unique réseaux

– 7 – Nominations – Agenda –

– 8 – Marché –
Clameur : le marché locatif du parc privé se redresse.


COMPARÉ>>Le total des impôts sur le patrimoinereprésente 0,85% du PIB en Allemagne,1,79% dans les pays de l’OCDE et 3,41%en France, selon le rapport de la Cour descomptes publié début mars (p.3).PUBLIÉ>>Des textes publiés au JO du 26février2010 réforment le régime de l’épargne loge-ment (p.6).>>Un arrêté du 22décembre, récemmentpublié, fixe le fonctionnement du serviceinternet permettant aux promoteursd’accéder aux informations sur les réseauxexistants sur un secteur (p.7).CHIFFRÉ>>Le marché locatif du logement privé seredresse: l’indice des loyers a progressé de2,5% en 2010 (lire p.8 les résultats del’observatoire Clameur).>>Le prix des appartements parisiens a aug-menté de 17,5% en 2010 dans un volumede transactions en hausse (p.2).NOMMÉE>>Salima Saaa été nommée présidente del’ACSÉ (p.7)DÉBATTU>>Un intéressant débat a eu lieu àl’Assemblée le 16février sur l’obligationd’accessibilité des bâtiments neufs lors del’adoption d’une proposition de loi sur lesmaisons départementales des personneshandicapées. Une faculté d’adoption demesures de substitutionà l’obligationd’accessibilité a été votée (lire page6). Ellesera définie par décret et après consultationdu Conseil national des personnes handica-pées. Le débat a suscité de violentes opposi-tions de certains députés.La réforme fiscale se préciseLes premières pistes de la réforme de la fiscalité du patri-moine se précisent. À l’issue du colloque tenu à Bercy ce3mars, l’abrogation du bouclier fiscal paraît le point plus cer-tain. Est également éclaircie la volonté de ne pas taxer la ces-sion d’une résidence principale et de ne pas revenir surl’allégement des droits de succession. Deux pistes sont évoquées(lire page3): la première formule vise à fiscaliser la hausse devaleur du patrimoine et non le patrimoine lui-même. C’est cettevalorisation latente qui serait taxée à un taux de 19%. Cette for-mule est plus complexe et rendrait le rendement de l’impôt plusaléatoire puisqu’en période de baisse des marchés, il assécheraitle rendement de l’impôt et ouvrirait même droit à des réductionsd’assiette l’année suivante puisque les poins values latentesseraient reportables sur le calcul de l’imposition des années ulté-rieures. La deuxième formule est plus simple; elle consiste àréformer l’ISF en rehaussant à 1,3million d’euros le seuild’imposition, aujourd’hui fixé à 800000euros et à remplacer lebarème actuel en 6 tranches par un barème a deux tranches, de0,25 et 0,5%. Cela comporterait un allégement sensible pour lescontribuables de l’ISF, sauf pour ceux qui sont juste au-dessus dela tranche de 1,3million, car l‘imposition serait alors appliquéedès le premier euro et non à compter du seuil. Beaucoup de titu-laires de patrimoine immobilier étant “entrés dans la nasse del’ISF” pour reprendre la formule de Christine Lagarde en raisonde la hausse des prix de l’immobilier, en seraient donc à nouveauécartés. Les ministres ont été moins loquaces sur les pistes decompensation à trouver pour éviter que la réforme ne se tradui-se par une perte de recettes fiscales. La piste la plus novatriceconsistant à créer un nouvel impôt sur le patrimoine pourrait êtreplus pénalisante pour les titulaires de contrats d’assurance-vie, oude PEA notamment. Ces perspectives de réforme ne sont donc pasa priori défavorables aux détenteurs de patrimoines immobiliers.Le patrimoine du logement parisien reste en très forte hausse, com-me le montre la nouvelle livraison de statistiques de la chambre desnotaires: le marché parisien connaît de nouveaux excès puisque lahausse annuelle des appartements parisiens a atteint 17% en 2010.Cette hausse, doublée d’une augmentation forte du volume destransactions se ressent d’ailleurs sur les recettes des droits de muta-tion. Selon les déclarations du ministre des collectivités locales, Phi-lippe Richert le 3mars, les droits de mutation à titre onéreux ontprogressé de 35% à 7milliards d’euros. La hausse dépasse 40%dans 14 départements et même 50% dans les Yvelines, en Isère etdans les Hauts-de-Seine. Espérons que les élus n’y verront pas, com-me bien souvent, l’apparition d’une recette récurrente. BDJURIShheebbddooLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frNUMÉRO4288 MARS 2011ISSN1622-141911EANNEEL’ESSENTIEL..immobilier- 2 -Marchés-Logements: Les prix des logements sur des sommets à Paris- 3 -Réforme fiscale-Vers une réforme de l’ISF: débat à Bercy sur la fiscalité du patrimoineRapport de la Cour des comptes comparant fiscalité française et alle-mande- 4-5 -Au Parlement-Suppression de la HALDE et création du Défenseur des droitsDérogation nouvelle à l’exigence d’accessibilitédes bâtiments- 5 -Rencontre-BNP Paribas real estate dans ses nouveaux locauxLa Foncière logement affiche sa priorité pour la mixité sociale- 6-7 -Réglementation-Réforme de l’épargne logementGuichet unique réseaux- 7 -Nominations - Agenda-- 8 -Marché-Clameur: le marché locatif du parc privé se redresse.SOMMAIREEDITORIAL
8mars 20112JURIShheebbddooimmobilierHHAAUUSSSSEEDDEESSPPRRIIXXDDEESSLLOOGGEEMMEENNTTSSMMAARRCCHHÉÉSS7330 le m2: c’est le prix moyen atteintpar le marché parisien du logement ancienau 4etrimestre 2010. Avec une progressionexceptionnelle de 17,5% sur un an, lesprix parisiens franchissent un sommetjamais atteint, dépassant le record atteintau 3etrimestre 2008.Trois arrondissements dépassent la barredes 10000 le m2(le VIe, le VIIeet le IVe).L’arrondissement qui a le moins augmentéest le VIIIe(avec +13,5% de hausse) et celuiqui a le plus progressé est le XIIIeavec+20,5%. L’écart de prix est de 1 à 2.L’analyse par quartier permet de montrerde plus grands écarts. Le secteur le moinscher est le quartier Pont de Flandre (XIXe)à 5330 alors que le sommet est atteintpar les Champs-Élysées (VIIIe) à 15570 soitun écart de 1 à 3.Le prix moyen est donc de 7330. Lachambre des notaires établit désormais unindicateur avancé à partir des promessesde vente. Selon cet indicateur, les prix pari-siens pourraient atteindre la barre des7600euros le m2en mai prochain.En petite couronne, les prix ont augmentémais plus faiblement, c’est, ainsi que lequalifie Thierry Delesalle, “la reprise entâche d’huile”. La hausse des prix desappartements anciens dans les trois dépar-tements de la petite couronne est de12,8% pour un prix moyen de 4150. Lahausse est plus forte dans les Hauts-de-Sei-ne (+15,5%) que dans le Val-de-Marne(+11,7%) et surtout qu’en Seine-Saint-Denis (+6,4%). La hausse est plus faible engrande couronne: +7,3% pour les quatredépartements. Le plus dynamique est lesYvelines (+8,2%) et celui qui augmente lemoins l’Essonne, faisant jeu égal avec leVal d’Oise (+6,5%).Les prix dans certaines communes aug-mentent rapidement. c’est le cas de Cour-bevoie (+15,78%), de Neuilly-sur-Seine(+15,1%), de Nogent-sur-Marne (+14,6%)et de Boulogne (+14,4%). Créteil augmen-tant plus faiblement (+4,9%).Signalons que quelques communes recu-lent sur le trimestre (-4,5% à Sainte Denisou -1,7% à Aubervilliers) tout en affichantune forte hausse annuelle (+12,2% pourAuvervilliers et +13,5% pour Saint Denis).Pour les maisons anciennes, en petite cou-ronne le prix moyen atteint 345200, enhausse de +10,8%, les Hauts-de-Seine affi-chant la plus forte progression (+15,5%).Les hausses sont parfois brutales comme àColombes +60,2% ou Antony +44,3%.Mais Thierry Delessale explique qu’il fautprendre garde aux effets de structure dumarché. Ainsi, la forte hausse des prix àColombes s’explique par le retour sur lemarché des belles maisons. A Livry-Gargan, les prix ont reculé de -11,3%, celas’explique par une forte augmentation duvolume de vente des petites maisons.Les volumes en hausseLe marché des appartements anciens àParis a progressé de 32% par rapport àArrtPrix aum2Evolu-tionArrtPrix aum2Evolu-tionIer9410+16,0XIe7020+18,0IIe8470+19,8XIIe6760+15,9IIIe8910+18,4XIIIe6880+20,5IVe10500+18,5XIVe7500+14,3Ve9530+19,8XVe7540+17,5VIe11120+20,0XVIe8430+16,9VIIe10750+19,7XVIIe7010+15,0VIIIe9030+13,5XVIIIe6510+19,3IXe7530+19,3XIXe5580+17,4Xe6560+18,8XXe5980+14,7Prix des appartements anciens àParis au 4etrimestre 2010Prix des appartements anciensau 4etrimestre 2010Prix des maisons anciennesau 4etrimestre 2010Volume des ventesde logements en 2010DépartementsPrix au 4etrimestre2010EvolutionannuelleHauts de Seine555000+15,5 %Seine-Saint-Denis260100+5,9 %Val-de-Marne356600+11,5 %Petite couronne345200+10,8 %Seine-et-Marne236800+6,5 %Yvelines361700+7,4 %Essonne279600+7,7 %Val-d’Oise270700+7,7 %Grande couronne276900+7,3 %DépartementsPrix au 4etrimestre2010EvolutionannuelleHauts de Seine5070+15,5 %Seine-Saint-Denis3050+6,4 %Val-de-Marne4010+11,7 %Petite couronne4150+12,8 %Seine-et-Marne2710+7,3 %Yvelines3610+8,2 %Essonne2670+6,5 %Val-d’Oise2710+6,5 %Grande couronne2970+7,3 %Les prix des logements sur des sommets à Paris2009 mais il reste inférieur de -9% à lapériode haute (1999-2007).Pour l’ensemble de l’Ile-de-France, la haus-se du volume des transactions atteint+36%, plus marqué en petite couronne(41%) qu’en grande couronne (+35%).Pour le neuf, les appartements marquentune augmentation du nombre de ventes.La hausse est de +52% pour l’ensemble dela région (+44 % à Paris, +61% en petitecouronne et +45% en grande couronne).Pour les maisons anciennes, les volumessont également en hausse sensible de38% pour la région, un peu moindre enSeine-Saint-Denis (+29%) et plus fortedans les Hauts-de-Seine (+49%). S’agissantdes maisons neuves, la hausse globale estanalogue: +37% pour l’Ile-de-France, maisnettement plus forte en grande couronne(+42%) qu’en petite couronne (+13%).Près de 200000 ventesLe nombre total de ventes est chiffré à198110, soit une hausse de 39% par rapportà l’an dernier. Ce chiffre correspond à 36070ventes à Paris, 76530 en petite couronne et85520 en grande couronne. A Paris, le mar-ché de l’ancien est prédominant (seulement890 ventes d’appartements neufs), mais engrande couronne, la part des maisonsanciennes (36270 ventes) dépasse celle desappartements anciens (31360).La chambre des notaires estime qu’en2010, le marché a été marqué par un effetde rattrapage qui ne se renouvellera pasen 2011. Si la crise de 2008-2009 a ététotalement gommée, le marché est repartimais les niveaux des prix sont totalementdéconnectés de l’évolution des revenus.ParisPetitecouronneGrandecouronneIle-de-FranceLogementsanciens351806005067630162860Logementsneufs890164801789035260Total loge-ments360707653085520198110Appartementsanciens349604661031360112930Appartementsneufs880159701516032010Total appartements358406258046520144940Maisonsanciennesns134403627049930Maisonsneuvesns51027303250Totalmaisonsns139503900053180Source : Base BIEN Notaires Paris Ile-de-France
8mars 20113JURIShheebbddooimmobilierRRÉÉFFOORRMMEEFFIISSCCAALLEEAACCTTUUAALLIITTÉÉVers une réforme de l’ISFDébat à BercyLors d’un débat à Bercy le 3mars sur lethème “Patrimoine et fiscalité: enjeux etconvergences européennes”, les premièresorientations de la réforme de la fiscalitédu patrimoine ont été esquissées par lespouvoirs publics.>Fin du bouclier fiscalLe Premier ministre a placé cette réformedans le sens de la convergence avec la fis-calité de l’Allemagne.François Fillon, dans son allocutiond’ouverture, reconnaît que “le bouclier fis-cal a été mal compris”. Il annonce doncson abrogation mais tout en supprimantles défauts de l’ISF qui avaient rendunécessaire la création du bouclier. Il aensuite écarté plusieurs pistes: taxer laplus-value de cession des résidences princi-pales, rehausser les droits de succession,instaurer une tranche marginale del’impôt sur le revenu.>Quelle réforme pour l’ISF?Dans son discours de clôture des débats,François Baroin indique que le projet deloi doit être examiné au Parlement avantl’été. Il fixe les lignes directrices de la réfor-me: réformer à recettes constantes, fairefinancer la réforme par les assujettisactuels à l’ISF. Il confirme donc l’abandonde l’idée de créer une nouvelle tranche aubarème de l’impôt sur le revenu et le refusde taxer la résidence principale car cela“reviendrait à organiser un transfert decharges vers les classes moyennes qui sontpropriétaires de leur logement”.Le ministre a écarté l’idée de toucher éga-lement la fiscalité locale. Il a affirmé“j’exclus d’intégrer les impôts locaux aupérimètre de notre réforme”.Le ministre du budget esquisse alors deuxvoies de réforme, l’une comme l’autrecomprenant la suppression du bouclier fis-cal.- Une voie “radicale”: suppression du bou-clier fiscal et remplacement de l’ISF par unimpôt sur la richesse tirée du patri-moine, c’est-à-dire sur le flux plus que surle stock. Le seuil d’imposition serait de1,3million d’euros. (hors résidence princi-pale et titres de PME non cotées).L’imposition porterait sur l’accroissementde valeur du patrimoine entre le 1erjanvierd’une année et le 1erjanvier de l’année sui-vante et serait taxée au taux de 19%. Encas de moins-value, la perte de valeur vien-drait en diminution de l’enrichissementdes années ultérieures (pendant 10 ans).Cet impôt viendrait en déduction desimpôts payés en cas de cession, pour éviterune double taxation.- Une voie de réforme de l’ISF. Pour casser“une dynamique absurde, qui a fait entreren une décennie 300000 ménages dansson champ, sous le seul effet de la flambéedes prix de l’immobilier”, François Baroinindique que “le Gouvernement dans cettehypothèse privilégie la suppression de la1èretranche de l’ISF”.Le barème serait rénové avec deuxtranches à 0,25% et 0,5% au lieu des 6tranches actuelles. De plus, les contri-buables de la 1etranche feraient unesimple déclaration de la valeur totale deleur patrimoine en l’indiquant dans leurdéclaration de revenus. Cela concernerait200000 contribuables. L’ISF serait alorsintégré à l’avis d’imposition de l’IR.>Eviter un impôt confiscatoireChristine Lagarde n’a pas précisé de scéna-rio mais a donné des lignes directrices. Ellea indiqué que l’impôt ne devait pas êtreconfiscatoire, rappelant que la moitié desbénéficiaires du bouclier fiscal ne sont pasValeur du patrimoineBarèmeactuelBarèmeproposéJusqu’à 8000000%0%de 800000à 13100000,55%0%De 1310000à 25700000,75%0,25% (1)De 2570000à 30000001%0,25%De 3000000à 40400001%0,5%De 4040000à 77100001,3%0,5%De 7710000à 167900001,65%0,5%Plus de 167900001,8%0,5%soumis à l’ISF, mais qu’il était parfois tropoptimisé. Ce type d’impôt n’est pas nou-veau, la ministre rappelant le précédent,de l’impôt sur les portes et fenêtres, mais iln’est pas non plus particulièrement effica-ce, elle indique que la taxe foncière rap-porte davantage que l’ISF.L’ISF est mal accepté; notamment car onne comprend pas pourquoi on est “prisdans la nasse de l’ISF” en raison de la haus-se des prix de l’immobilier ou que les tauxsont restés identiques alors qu’ils ont étéétablis lorsque les obligations rapportaient15% et qu’elles ne rapportent plus que3,5%.Quelles sont les conditions d’une réformeéquilibrée? Christine Lagarde indique quele principe que les plus fortunés partici-pent davantage est admis, mais le systèmedoit être compréhensible et plus lisible. Ildoit être en rapport avec la faculté contri-butive. Elle souligne qu’il y a un paradoxeà taxer de la même manière celui quis’enrichit et celui qui s’appauvrit. Objectifsimplicité car “que de temps consacré àl’établissement des impositions, etd’argent consacré aux honoraires deconseil” indique la ministre. L’impôt doitêtre aussi économiquement utile. Il ne fautdonc pas remettre en cause l’exonérationde l’outil de travail.Après avoir évoqué Adam Smith en proposintroductif, la ministre a conclu en invo-quant Anatole France pour soutenir l’idéed’un impôt à assiette large et à taux faible.Rapport de la Cour des comptesRendu public le 4mars, le rapport de laCour des comptes sur les prélèvements fis-caux en France et en Allemagne indiqueque les systèmes fiscaux français et alle-mand reposent sur des impôts souventproches, mais qu’il existe des différencesanciennes et des divergences récentes. Ain-si par exemple la France a donné unemoindre priorité à la maîtrise des déficits.La France fait un plus large recours quel’Allemagne aux taux réduits de TVA et lepoids de l’impôt sur le revenu est deux foisplus élevé en Allemagne qu’en France.Pour la fiscalité du patrimoine, le rapportindique que l’Allemagne se situe à unniveau très faible parmi les pas de l’OCDEen termes de niveau global de taxation.Mais “elle ne peut constituer une référen-ce à privilégier pour la France”. La suspen-sion de l’imposition globale de la fortune,en Allemagne tient pour une part à la fra-gilité juridique et politique des basescadastrales utilisées pour le calcul de lapartie immobilière de l’assiette. Selon laProjet de réforme de l’ISF(1)Lorsque le contribuable atteint le seuild’imposition de 1,3million, il serait alorssoumis à impôt dès le premier euro etnon, comme actuellement, sur la sommesupérieure au seuil d’imposition.Deux pierres à l’édifice de la réforme de la fiscalité du patrimoine:débat à Bercy et rapport de la Cour des comptes sur la comparaisonentre fiscalité française et allemande.
8mars 20114JURIShheebbddooimmobilierArchitectesLes sénateurs ont examiné le 10février leprojet de loi portant diverses dispositionsd’adaptation au droit de l’Union européen-ne, dont l’article 7, explique Patrick Ollier,facilite l’activité en France des sociétésd’architecture d’un Etat membre de l’Unioneuropéenne. Il maintient cependant lesconditions de qualifications requises pourl’exercice de la profession d’architecte (JOSénat déb. 11 fév. p.1238).Patricia Schillinger indique à cette occasion,“concernant la directive Services, on peutdire: sorti par la porte, Bolkestein revientpar la fenêtre! En effet, le principe du paysd’origine, sorti par la grande porte, revientpar la fenêtre” (p.1245).L’article 7, qui modifie les articles12 et13 dela loi du 3janvier 1977, a été adopté sansmodification (p.1269). L’ensemble du projetde loi a été voté (p.1301).Gestion du patrimoine immo-bilier de l’Etat à l’étrangerEn réponse à une question orale du sénateurRichard Yung, Henri de Raincourt, ministrede la coopération, indique que l’idée de créerune nouvelle entité chargée de la gestion desimmeubles de l’Etat à l’étranger, adaptée en2008, “paraît aujourd’hui inappropriée”. Laministre des affaires étrangères a fait engagerune négociation avec la SOVAFIM pour étu-dier les possibilités de délégation de maîtrised’ouvrage sur quelques grosses opérationsimmobilières à l’étranger. Henri de Rain-court indique que cette formule est plus effi-cace que la solution d’un opérateur ad hoc(JO Sénat déb. 16 fév. p.1356).Produits financiers: protectiondes consommateursFrédéric Lefebvre a indiqué à ChristianCambon que la ministre des finances propo-sera que le G20 Finances d’octobre 2011 soitl’occasion de dégager des principes com-muns de protection des consommateurs deproduits financiers (JO Sénat déb. 6 fév.p.1359).Grand ParisInterrogé par le député Jean-ChristopheLagarde sur le calendrier du Grand Paris, leministre de la ville, Maurice Leroy, indiqueque les études pour la mise en œuvre duprojet de métro en rocade vont débuter, avecpour objectif un premier coup de pioche en2013. Il est maintenant indispensabled’accompagner le développement des terri-toires avec les contrats de développementterritorial, qui définiront les objectifs et lastratégie de croissance et d’aménagementdes pôles. Le début de l’enquête publiqueest prévu pour la fin de cette année (JO ANdéb. 9 fév. 2011, p.806).LOPPSILes députés ont examiné le 8février le textede la CMP relatif à la loi de sécurité intérieu-re. Dans la discussion générale, Jean-Yves LeBouillonnec s’insurge contre l’article 32 ter Aqui permet d’évacuer par la force, sans sai-sine des juridictions,toute occupation illé-gitime de lieux. En cas “d’installations illi-cites en réunion sur un terrain appartenant àune personne physique ou privée en vue d’yétablir des habitations comportant de gravesrisques pour la sécurité, la sécurité ou latranquillité publiques”. Selon le député lecontrôle juridictionnel a posteriori est inap-plicable et le dispositif vise à revenir sur leprincipe que, hors le cas de flagrance, seul lejuge peut ordonner l’évacuation d’un patri-moine privé. Il observe que ce mécanismepourra concerner des ménages occupantsdes locaux construits sans permis. (JO ANdéb. 9 fév. p.823).Quant à François Pupponi, il déplore que letexte de la CMP n’ait pas repris un article(art. 24 decies A) qui visait à interdire lesréunions dans les cages d’escalier, car s’ilfaut que prouver que les occupants illicitesdes cages d’escalier empêchent délibéré-ment les gens de circuler, cela rend le texteinapplicable faute de preuve: personne netémoigne de ce genre de faits (p.827).L’ensemble du texte a été adopté.Simplification du droitLe texte de la proposition de loi de simplifi-cation du droit a été voté le 9février par lesdéputés (JO AN Déb 10 fév. p.898).Défenseur des droits et sup-pression de la HALDELes députés ont abordé le 16février en 2electure les deux projets de loi (organique etordinaire) relatifs au Défenseur des droits.Défendant une motion de renvoi en com-mission, qui a été repoussée, Jean-JacquesUrvoas déplore que cette réforme vise à “fai-re taire la voix de la HALDE” (JO AN déb. 17fév. p.1203). Catherine Coutelle se demandes’il ne s’agit pas comme le disait RobertBadinter “d’une reprise en main d’autoritésindépendantes, devenues trop indépen-dantes?” (p.1211). George Pau-Langevinfait observer son étonnement de la décisionde supprimer la HALDE car elle avait étécréée pour répondre à des injonctions desinstances européennes. Il indique en effetque nous avons été quasiment contraintsd’instaurer cette institution pour respecter ladirective européenne visant à lutter contre ladiscrimination raciale (p.1215).Sur ce point, le garde des sceaux, MichelMercier répond qu’instaurer une autoritéconstitutionnelle est ce qu’on peut faire demieux. Le Défenseur des droits va reprendreles services et les missions des autoritésadministratives indépendantes qu’il vaabsorber (p.1217).AACCTTUUAALLIITTÉÉPPAARRLLEEMMEENNTTAAIIRREEAAUUPPAARRLLEEMMEENNTTDérogation nouvelle à l’exigence d’accessibilité2 mesures importantes lors des débats récents au Parlement: la fusion de la HALDE dans le Défenseur des droits et l’introductiond’une dérogation à l’exigence d’accessibilité des bâtiments.Cour des comptes “l’ISF français, qui repo-se sur les valeurs vénales, apparaît plusrobuste. Il souffre en revanche de deux fai-blesses intrinsèques: une assiette étroite etdes taux progressifs élevés eu égard autaux actuels d’inflation et de rendementdes placements financiers”.Le rapport indique (p.155) que la fiscalitéallemande du patrimoine est inférieure àla moyenne de l’OCDE alors que la France,taxe le patrimoine de l’ensemble de lachaîne de la détention à la cession en pas-sant par les revenus à des niveaux qui sesont accrus au fil du temps au pointd’atteindre un poids économique nette-ment supérieur à la moyenne des pays del’OCDE.Le rapport préconise d’amplifier la réduc-tion des niches fiscales et sociales. 2009 en% du PIBAllemagneFrance19 pays (1)Total des impôts surle patrimoine. Dont:0,85%3,41%1,79%Impôts périodiquessur la propriétéimmobilière0,46%2,41%0,73%Impôts périodiquessur l’actif netNéant0,19%0,16%Impôt sur les succes-sions et donations0,19%0,39%0,17%Impôts sur les tran-sactions mobilièreset immobilières0,20%0,43%0,71%(1)Moyenne 2007 de 19 pays membres de l’UEet de l’OCDESource: Cour des comptesRecettes de la fiscalité du patrimoine
AccessibilitéAu détour d’une proposition de loi sur lesmaisons départementales des personneshandicapées, les députés ont examinél’article 14 bis qui concerne le principe del’accessibilité des bâtiments publics. GuyMalherbe rappelle que la loi de 2005 a poséle principe de l’accessibilité généralisée desbâtiments publics pour les personnes handi-capées (JO AN déb. 17 fév. p.1179), tant pourles bâtiments neufs qu’anciens. S’il fautconserver ce principe pour les bâtimentspublics, il se demande s’il faut l’appliquerpour tous les logements. Faut-il par exempleque tous les immeubles soient rendus acces-sibles ? Il cite l’exemple d’un programmeneuf de 24 logements sociaux dans lesquelsles couloirs sont larges, les salles de bainssans baignoire et dans lesquels il n’y a pasde cuisine (ce sont des cuisines américaines)et les pièces ont été réduites. D’où laquestion: tous les logements d’un immeubledoivent-ils être accessibles?L’article 14 bis complète l’article L 111-7-1 duCCH pour renvoyer à un décret le soin dedéterminer les conditions dans lesquellesdes mesures de substitutionpeuvent êtreprises pour répondre aux exigencesd’accessibilité, lorsque le maître d’ouvrageapporte la preuve de l’impossibilité tech-niquede les remplir pleinement du fait del’implantation du bâtiment.Marine Carillon-Couvreur estime quel’article remet en cause l’esprit de la loi de2005. Christophe Sirugue pense qu'il y a unrisque à vouloir traiter l’accessibilité sousl’angle du coût: c’est ouvrir une brèche danslaquelle s’engouffreront ceux qui ne man-queront pas d’arguments pour expliquerque l’on ne peut rendre accessibles tous lesbâtiments neufs.Michel Bouvard estime que le principed’accessibilité a tout son sens dans l’habitatpermanent mais qu’il est plus contestablepour les logements temporaires. Il indiqueque le surcoût est lié à l’augmentation desurface du logement qui est nécessaire. Ilchiffre le surcoût de 5 à 7m2soit 12000à17000 euros. Un projet en cours en Savoieserait majoré de 3millions, soit 10%(p.1181).Roselyne Bachelot explique qu’il n’est pasquestion de revenir sur le principed’accessibilité mais de donner les moyens àun promoteur de “parvenir à l’accessibilitépar d’autres moyens notamment grâce à desmesures de substitution”. Le décret sera prisaprès avis du Conseil national consultatifdes personnes handicapées. Il faut que lepromoteur prouve une contrainte techniqueinsurmontable. La ministre ajoute qu’il a étéconfié à un trio une mission pour évaluer lesimpossibilités techniques et définir la naturedes mesures de substitution.Plusieurs amendements de suppression del’article ont été déposés, notamment parBérengère Poletti, mais ils ont été rejetés(p.1185). Michel Bouvard propose en défen-dant plusieurs amendements qu’un quotade logements soit accessible au lieu de latotalité, dans les résidences de tourisme,mais il a retiré son amendement. L’un desamendements (n°4) a été voté, il ajoute à lafaculté de dérogation la situation liée àl’activitéqui est exercée dans le bâtiment ousa destination(vote p.1185).Un sous-amendement (n°76) a été voté, ilvise, explique Michel Bouvard à autoriser lacréation de quotas, afin que seule une frac-tion de logements soit accessible.Daniel Fasquelle a tenté d’obtenir une déro-gation pour les hôtels indépendants (amen-dement n°32) expliquant que parmi les600000 chambres en France les exigencesactuelles font disparaître une chambre parjour et que cette perte passera à 3 par jouravec les normes sécurité et handicap.(p.1189). Il l’a finalement retiré à la deman-de de la ministre qui indique quel’obligation d’accessibilité n’existe que pourune chambre sur 20.Enfin le débat a porté sur les exigences desarchitectes des Bâtiments de France, quis’opposent à la mise en accessibilité dansdes travaux de réhabilitation du patrimoineancien. Pierre Méhaigneire rappelle toute-fois qu’il existe une possibilité d’appel de ladécision de l’ABF devant le préfet de région.L’amendement n°35 a été retiré (p.1191) etl’ensemble de la proposition de loi a été voté(p.1194).Débat sur les politiques duhandicapLes députés ont engagé le 17février undébat sur les politiques du handicap à lademande du groupe socialiste, afin que,comme l’explique Martine Carillon-Cou-vreur, de faire le point sur les grands enjeuxde la loi du 11février 2005. La secrétaired’Etat, Marie-Anne Montchamp indiqueque “notre combat en faveur del’accessibilité se poursuivra” même s’il y aeu des ajustements au texte, le législateur de2005 étant “deshinibé” (JO AN Déb. 18 fév.p.1245). Cependant Martine Carillon Cou-vreur se dit choquée de la décision prise laveille qui constitue un recul sur l’obligationd’accessibilité de l’ensemble des bâtiments(p.1262). Voir ci-dessus le débat contesté. 8mars 20115JURIShheebbddooimmobilierAAUUPPAARRLLEEMMEENNTTRREENNCCOONNTTRREEBNP Paribas Real estate dansses nouveaux locauxLe maire d’Issy-les-Moulineaux, AndréSantini, doit se réjouir de l’arrivée touterécente de BNP Paribas qui vient d’établirson nouveau siège social dans unimmeuble flambant neuf de sacommune: cette nouvelle implantationface à la Seine conforte l’image de centretertiaire de sa ville. L’immeuble à façadetout en verre bénéficie de la vue sur l’îleSaint-Germain aménagée en parc.Le groupe rassemble dans cet immeubledes activités précédemment disperséessur plusieurs sites, notamment à Levalloiset dans le 17earrondissementQuant à Philippe Zivkovic, qui présentaitles résultats 2010 de son groupe ce 3mars, il se félicite de cette belle année:un chiffre d’affaire en hausse de 17% à618millions d’euros, un résultat netavant impôt en hausse de 79% à139millions d’euros.Pour la promotion en immobilierd’entreprise, le chiffre d’affaires est enbaisse (87millions d’euros), mais le volu-me d’activité calculé sur le montant desventes a plus que doublé à 478millionsd’euros, gage de hausse future des hono-raires. L’année 2010 a permis de reconsti-tuer le pipeline de projets. Ce qui permetd’anticiper une hausse des lancements.Les mises en chantier (50000m2en 2010)devraient être de 80000m2en 2011(+100000m2potentiels).Henri Faure indique que le chiffre d’affairesa fortement progressé pour la transaction àla location et l’investissement en immobi-lier d’entreprise (162millions en 2010,+32%). Le chiffre d’affaires en propertymanagement (immobilier d’entreprise) pro-gresse légèrement à 75millions (74millionsen 2009). Celui de l’investment manage-ment est en hausse de 24% (81millionsd’euros en 2010). L’entreprise a près de11milliards d’actifs sous gestion et visepour 2011 à accroître ce chiffre de 2mil-liards. Le résidentiel marque une haussed’activité de 66% à 122milliards d’euros.La promotion en représentant 56%, latransaction 36% et le property manage-ment 8%. En transaction par exemple2010 a permis la réservation de 3950 loge-ments. Le secteur de la vente au détail estle plus dynamique (+62%) alors que lesventes en bloc régressent (-25%). Pour2011, le groupe, qui gère déjà 6000 lots derésidences services, compte ouvrir 3 rési-dences Studélites et 1 résidences Hipark.
8mars 20116JURIShheebbddooimmobilierRRÉÉGGLLEEMMEENNTTAATTIIOONNBBRRÈÈVVEESSReport de la taxe bureauxLa date limite de paiement de lataxe sur les bureaux en Ile-de-France a été reportée. Initialementprévue au 1er mars 2011, la datelimite a été repoussée au 2 mai2011, pour tenir compte de laréforme de cette taxe issue de laloi de finances rectificative pour2010(Communiqué du ministère du budgetdu 28 février 2011).Observatoire de la précari- énergétiqueNathalie Kosciusko-Morizet, BenoistApparu et Eric Besson ont installéle 1ermars l’Observatoire de laprécarité énergétique.Conservatoire de l'espace littoralet des rivages lacustresUn décret modifie le statut du Conserva-toire de l'espace littoral et des rivageslacustres en application de la loi GrenelleII. Le nombre de membres du conseild'administration est porté de 30 à 34membres.(Décret n°2011-195 du 21février 2011, J.O.du 22février, p.3248)Nouvelle Commission pour lesprofessions libéralesUne nouvelle Commission nationale desprofessions libérales vient d’être crééepour 5 ans par décret. Elle est placéeauprès du ministre chargé des profes-sions libérales. Elle est consultée sur toutprojet de texte concernant les profes-sions libérales, elle émet un avis sur lescodes de conduite élaborés par les pro-fessions non réglementées qui en font lademande. Il est par ailleurs créé unobservatoire de l'activité libérale. LaCommission est composée, outre desreprésentants des ministères, de 18représentants sur proposition de l'UNPL,8 sur proposition de la Chambre nationa-le des professions libérales et 8 sur pro-position du comité de liaison des institu-tions ordinales et de 14 personnalitésqualifiées.La Commission nationale de concertationdes professions libérales est par ailleurssupprimée.(Décret n°2011-200 du 21février 2011, J.O.du 23 fév. p.3318).Réforme de l’épargne loge-mentTrois textes mettent en œuvre la réformede l’épargne logement (J.O. du26février, p.3554)Un décret n°2011-209 du 25février2011 relatif aux comptes et plansd'épargne-logement prévoit que l’octroide la primed'épargne est désormaissubordonnéà la souscription d'unprêt d'au moins 5000euros.Pour les PEL ouverts à compter du 1ermars2011, le prêt ne peut être consenti au-delàde 5 ans après le terme du plan.La Foncière Logement affiche sa priorité pour la mixité sociale.Bruno Lucas, Président de Foncière Logement, introduit le 1er mars son propos en affirmantque la Foncière Logement est un acteur majeur en matière de mixité sociale. Elle investitdans les quartiers l’offre est la plus tendue (zone A et B1) et en zone de rénovation urbai-ne pour favoriser le logement des employés, des personnels de maîtrise et des cadres, priori-tairement aux salariés des entreprises cotisant à Action Logement.Pour l’année 2010, 32500 logements sont en cours d’engagement pour environ 700millionsd’euros, soit 80% de construction en zones tendues. Sur ces 32 5000 logements, 25000 sonten VEFA et en PLS et 7500 en rénovation urbaine. Ainsi le parc immobilier en location de laFoncière Logement s’élève à ce jour à près de 22000 logements. 5685 logements ont étéréceptionnés en 2010, année de fort accroissement de livraisons tant pour les logementsconventionnés que pour les opérations de rénovation urbaine. La Foncière Logement désireen 2011 que la rénovation urbaine devienne la part prioritaire de ces investissements, 90%sont envisagés, les 10% restants seront les interventions auprès des jeunes en mobilité, étu-diants, saisonniers, contrat en alternance. La Foncière s’adresse aux personnes dont les reve-nus sont supérieurs à ceux donnant droits aux logements sociaux mais souvent trop bas pourle parc privé. Elle reste vigilante sur la qualité de ces offres en terme de développementdurable (énergie et matériaux) et en qualité environnementale.La gestion locative a été très dynamique en 2010 avec l’arrivée de près de 500 logementsneufs par mois. Pour un bon équilibre financier, le taux d’occupation des appartements doitêtre optimal; la restructuration et le partenariat avec les CIL, ainsi que la création d’une char-te locative y contribuent.Le financement de la Foncière Logement est assuré à hauteur de 400millions d’euros par desprêts de l’UESL et des emprunts bancaires, contre 500millions d’euros jusqu’à mi 2009, lessubventions d’Action Logement étant en nette régression. Pour conserver son équilibrefinancier, la Foncière envisage une quote-part des réalisations pour la vente, le patrimoinerestant allant aux caisses de retraite à titre gratuit.Pour son Président, la Foncière Logement est au service de la mixité sociale par la construc-tion de « logements sociaux » sans un euro de l’État, avec l’argent des salariés cotisant au1%, plus des prêts bancaires. « Les salariés financent le désengagement de l’État «souligneChristian Chevé, secrétaire général. La production de logements de la Foncière se fait pourune catégorie sociale, mais l’application du DALO est en cours de négociation ets’appliquerait dans ce cas aux « DALO-salariés ». Sabine PetitLe retrait des fonds laisse subsister ledroit à prêt pendant un an.Un arrêté du 25février 2011 (portantapplication de l'article R.315-40 du CCHet relatif à la prime d'épargne-logementafférente au plan d'épargne-logement età sa majoration) décrit lemode de cal-cul de la prime d'épargne. Son plafondest en principe de 1000euros.Mais ce plafond est majoréà 1525eurosdans deux cas:- si le prêt finance un logement neuf dontla performance énergétique est supérieureà ce qu'impose la réglementation envigueur (BBC 2005 dont la demande depermis de construire a été déposée àcompter du 1erseptembre 2006),- ou s'il finance un logement ancien justi-fiant d'un niveau peu élevé de consom-mation énergétique (classé en ABC ou Ddans l'échelle du DPE et dont l'acteauthentique d'achat est signé à compterdu 1ermars 2011).Par ailleurs, la majoration de primeparpersonne à charge est fixée à 10% dumontant des intérêts acquis pris en comp-te pour le calcul du prêt. La majorationne peut excéder 100euros par personneà charge ou 153euros pour les logementsmentionnés ci-dessus.Un arrêté du 25février 2011 relatif autaux d'intérêt des dépôts des plansd'épargne-logement et au montant de laprime propre au régime des plansd'épargne-logement prévoit que larémunérationde l'épargne du PEL estfixée à 2,5%pour les plans ouverts àcompter du 1ermars 2011.La prime d'épargneest fixée à 2/5 desintérêts acquis à la date de venue à ter-me du plan.
8mars 20117JURIShheebbddooimmobilierNOM:PRÉNOM:FONCTION:SOCIÉTÉ:ADRESSE:TÉL:FAX:MÉL:N° TVAINTRACOM.:SIGNATURE:OFFREEXCEPTIONNELLERésere auxnouveaux abonnés20%de réductionsur l’abonnementJURIShheebbddooimmobilierNNOOMMIINNAATTIIOONNAAGGEENNDDAAOrganismes publicsACSÉ: Salima Saaest nommée prési-dente du conseil d'administration del'Agence nationale pour la cohésionsociale et l'égalité des chances.(Décret du 24février 2011, J.O. du25février, p.3525)Conventions collectiveshuissiers de justice: l'avenant n°39 du7juillet 2010, relatif aux taux de contri-bution à la formationprofessionnelleest étendu par arrêté du 14février 2011.(J.O. du 22février, p.3270).Géomètres-experts, topographes, pho-togrammètres, experts-fonciers: il estenvisagé l’extension de l’accord du 6jan-vier 2011 portant sur les salaires.(Avis paru au J.O. du 24 fév. p.3377).Gardiens, concierges et employésd'immeubles: il est envisagé l’extensionde l’avenant n°78 du 9novembre 2010relatif à l'annexe II salaires.(J.O. du 24février, p.3377)Catastrophe naturelle: un arrêté du21février 2011 porte reconnaissance del'état de catastrophe naturelle. Il concer-ne la sécheresse de l'été 2009.(J.O. du 25février, p.3410).PPRTUn décret du 24 février vise à simplifier laprocédure d'élaboration des PPRT en casde mise en œuvre de mesures supplé-mentaires de prévention des risques surle site industriel (prévues par l'article L515-16 in fine du code del'environnement), en substitution demesures foncières (modification del'article R 515-41). Il est désormais pos-sible de prendre en compte ces mesuresdès le début de la procédured'élaboration du PPRT. Le service doitpermettre de disposer sous format élec-tronique des tracés des ouvrages souter-rains non démantelés dans ou à proximi- de l'emprise des travaux prévus.(Décret n°2011-208 du 24février 2011 rela-tif aux plans de prévention des risquestechnologiques, J.O. du 26février, p.3545).Guichet unique réseauxUn arrêté fixe le fonctionnement du ser-vice mis gratuitement à disposition desdéclarants et permettant par internet devisualiser les coordonnées des exploitantsd'ouvrages et situés à proximité des tra-vaux qu'ils prévoient.Ce service, mis en œuvre par l'INERIS (Ins-titut national de l'environnement indus-triel et des risques), est dénomméreseaux-et-canalisations.gouv.fr(Arrêté du 22décembre 2010 fixant lesmodalités de fonctionnement du guichetunique prévu à l'article L.554-2 du code del'environnement, J.O. du 26février,p.3545).Sociétés de crédit foncierDeux textes sont parus, un décret enarrêté au J.O. du 25février (p.3112):Un décret n°2011-205 du 23février2011 relatif aux sociétés de crédit foncieret aux sociétés de financement del'habitat, modifie les articles L 515-5 etsuivants du code monétaire et financier.Il est prévu par exemple que la société decrédit foncier est tenue de respecter àtout moment un ratio de couverture desressources privilégiées par les élémentsd'actifs, y compris les valeurs de rempla-cement, au moins égal à 102%.L’arrêté du 23février 2011 modifie lerèglement n°99-10 relatif aux sociétés decrédit foncier.Cet arrêté modifie notamment lesarticles2 et3 du règlement de 1999 quiconcerne l'évaluation des immeublesdans le cadre du système de mesure desrisques.Il distingue plusieurs cas:- immeubles d'habitation: examenannuel par méthode statistiqueimmeubles à usage professionnel: si lesprêts garantis sont inférieurs à 30% dumontant initialement prêté ou inférieurà 480000euros; examen annuel parméthode statistique- immeubles à usage professionneldontle coût d'achat ou la dernière valeur esti-mée est inférieure à 600 000 euros etsi le prêt restant est supérieur à480000euros: examen individuel tous lestrois ans et réexamen annuel par uneméthode statistique- immeubles à usage professionneldontle coût d'achat ou la dernière valeur esti-mée est supérieure à 600000euros etlorsque le prêt restant est supérieur à480000euros: examen annuel et indivi-duel.Le texte comporte aussi une modificationde l'annexe relative à la pondération desprêts cautionnés et des parts et titres decréances émis par un organisme de titri-sation pour le calcul des ratios de l'articleR 515-7-2 du code monétaire et financier.Les textes consolidés se trouvent sur lesite de la Banque de Francewww.banque-france.fr.BULLETINDABONNEMENT«PRIVILÈGE»OUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscriptionà JURIShebdo qui m’est réservée soit un an d’abonnement(41 numéros de la lettre + 5 numéros spéciaux consacrés audroit immobilier) au prix de 599 TTC dont 2,1% de TVA aulieu de 769 TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionÀ RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi 428UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERRE21 au 25 mars 2011à Lyon: Lesrencontres Droit, justice & cinéma.Les questions de droit et de justi-ce y sont abordées par le prisme ducinéma de fiction. Ces rencontres setiendront dans trois salles (CinémaComoedia, L’Institut Lumière etl’Université jean Moulin Lyon 3).Cette 2eédition est placée sous lepatronage Robert Badinter.Informations: www.onlylyon.org /www.cinema-comoedia.com /www.institut-lumiere.org.AAUU FFIILL DDUU JJ..OO..
8mars 20118JURIShheebbddooimmobilierMMAARRCCHHÉÉDDUULLOOGGEEMMEENNTTLLOOCCAATTIIFFDeux indices de redressement du marchésont mis en avant par l’observatoire desloyers Clameur, présenté ce 1ermars parMichel Mouillart. Le premier est la haussedu taux de mobilité résidentielle. Ce tauxétait tombé à un bas niveau en 2009 à25,7%, il s’est redressé en 2010 à 26,5%et atteint 27,5% au début de l’année2011. L’indice des loyers augmente égale-ment. Alors que les loyers étaient restésstables en 2009, ils ont progressé de+2,5% en 2010. Pour le début de l’année,Michel Mouillart estime la hausse à 2,3 ou2,4%, et il considère que l’année devraitconnaître une évolution des loyers compa-rable à celle de 2010.En revanche, l’effort d’amélioration etd’entretien du parc privé marque le pas.Alors que la proportion de logements quifont l’objet de travaux d’amélioration etd’entretien avait monté fortement en2009 à 33,1% contre une moyenne de24,8% sur une longue période, cette pro-portion a augmenté dans une moindremesure en 2010 à 33,7% et elle est redes-cendue à 25,6% au début de l’année2011.Hausse de la vacanceUn autre aspect du marché est caractéris-tique de la diversité des marchés qui com-pose le marché national, c’est le taux devacance. L’indice de la vacance est en haus-se. Après avoir connu un plancher en 2008à 101,6 (base 100 en 1998), l’indice devacance a grimpé à 109,1 en 2009 et à112,3 en 2010.L’étude de Clameur a cette année misl’accent sur les loyers de relocations. Ellemontre que la hausse du loyer en cas dechangement de locataire est fortementdépendante de la réalisation par lebailleur de travaux d’amélioration oud’entretien. Pour l’année 2010, lorsque lebailleur a réalisé ce type de travaux, il aaugmenté son loyer de +7,9%. Enrevanche, s’il s’est contenté d’effectuer destravaux courants, la hausse du loyer n’estalors que de +3,8%. Enfin, s’il n’a faitaucuns travaux, il a réduit son loyer de -0,3%.Hausse de 2,5% des loyers demarchéLe loyer moyen en France était de 12,3 en 2010, en hausse de 2,5%.Mais cette moyenne recouvre des dispari-tés régionales fortes. Ainsi deux régionsvoient leurs loyers baisser. C’est le cas duPoitou-Charente (-1,3% à 10,5 euros) etde Midi-Pyrénées (-1,2% à 9,7 ). Enrevanche, les autres régions sont en haus-se. Celles qui progressent le plus vite sontle Nord-Pas-de-Calais (+5,8% à 11,5 ) etle Limousin (+5,2% à 8,8 ).Michel Mouillart observe que le mouve-ment de baisse observé depuis 2009 dansLe marché locatif se redresse: loyers en hausse de 2,5%Selon l’observatoire du parc privé, Clameur, le marché locatif se redres-se et la hausse des loyers pour 2010 a été de +2,5%.JURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786site internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction: BertrandDesjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr Secrétariat: Sabine Petit JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL de presse au capital de 10000euros constituéeen août2002 pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17 APE 5813Z Actionnaires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0214 I 80129 Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnement pour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux): 769 TTC(753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand Desjuzeur Impression: Com-Copie Clamart Gestion des abonnements: logiciel Loïc LavoineRREENNCCOONNTTRREEConnaître les Loyers et Analyser les Marchés sur les Espaces Urbains et Ruraux e taux e moté résentee es ocatares.Le marché avait subi les conséquences de la crise. De 2006 à 2009, l’activité du marché a ainsi reculé de 11.7 % (de 5.5 % en 2009) : en 2009, 180 000 candidats à un logement locatif privé n’ont pu réaliser leur projet. Deuis le début de 2010, la mobilité se redresse réulièrement. L’activité s’est encore améliorée en ce début d’année 2011 (à une période de l’année habituellement calme) : + 7.0 % depuis 2009. Cela représente 100 000 projets supplémentaires réalisés en un an ! 29,128829,829,12930 %)La mobilité résidentielle des locataires d'après CLAMEUR /février 2011/27,728,729,127,927,227,527,828ux de mobilité (e25,826,725,726,526T 1998-2011-7-Paris, le 1er mars 201119981999200020012002200320042005200620072008200920102011Connaître les Loyers et Analyser les Marchés sur les Espaces Urbains et Ruraux L’indice des loyers de marché.Sur un marché hésitant et dans le contexte d’une crise “exceptionnelle”, les loyers de marc se son sass en .En 2010, le marché s’est ressaisi et la progression des loyers a été de 2.5 % : après un début d’année assez calme, la pression sur les loyers s’est renforcée durant l’automne. , . . . 6,5La variation des loyers de marchéd'après CLAMEUR /février 2011/5,45,04,64,546s loyers (en %2,32,61,72,01,62,53,22 de variation dMoyenne 1998-20100,0-20Tau-8-Paris, le 1er mars 2011199920002001200220032004200520062007200820092010Indice des loyers de marchéLes 10 villes qui reculent le plusLes 10 villes qui augmentent le plusSource: Clameur février2011VilleLoyer en au m2VariationannuelleGrenobleNoisy-le-GrandLa RochelleCannesToulouseMulhouseTroyesCréteilVitry-sur-SeineMérignac12,1 15,0 14,0 13,9 11,4 9,1 9,0 14,4 14,0 10,1 -1,3%-1,6 %-1,7 %-1,8 %-2,2 %-2,2 %-2,7 %-4,5 %-6,0 %-6,7 %VilleLoyer en au m2VariationannuelleMontreuilVilleurbanneSaint QuentinRueil MalmaisonAulnay sous BoisColombesIssy-les-MoulineauxAix-en-ProvenceLyonLorient14,6 11,9 9,0 17,4 15,2 16,1 19,7 15,3 12,1 9,4 +7,4 %+7,3 %+7,2 %+6,8 %+6,7 %+6,4 %+6,4 %+6,3 %+5,9 %+5,7 %de nombreuses villes est terminé. En effet26,7% des villes sont en baisse en 2010alors qu’elles étaient 38,9% dans ce cas en2009. Lorsqu’on centre l’analyse sur lesvilles de plus de 60000 habitants (soit 80villes) on relève une baisse des loyers dans16 villes, mais une hausse dans 64 villes.À Paris, les loyers ont augmenté de 2,3%à 22,4 , tandis qu’à Lyon la hausse a étésupérieure: +5,9% à 12,1 et à Marseilleintermédiaire: +2,9% à 12,2 .Clameur a pour la première fois dressé unpanorama des loyers dans les DOM. À titred’exemple, les loyers moyens en Guadelou-pe sont de 12,8 en hausse de +2,0% en2010, mais un peu moins élevés en Marti-nique (12,1 ), en hausse de +2,9%.Analyse des loyers de relocationInsistant fortement sur les loyers de reloca-tion, Michel Mouillart décrit aussi les para-mètres qui motivent la hausse des loyerslors d’un changement de locataire. La per-te due à la vacance locative explique 4,6%de la variation du loyer et l’incidence ducoût des travaux 1,7%, ce qui représenteun total de variation théorique du loyer de+6,3%. Or la variation du loyer constatéepar Clameur à la relocation est de 5,6%.L’étude indique que dans l’ensemble lavariation effective du loyer entre deuxlocataires est en dessous de la variationthéorique en raison de l’état des tensionssur le marché locatif. Ainsi à Marseille, lavariation théorique est de 4,5% et lahausse constatée est de 4,0%. Enrevanche, à Paris, Clameur ajoutel’incidence de la faible mobilité des loca-taires (ce qui provoque mécaniquement unplus fort ajustement à la hausse en cas dechangement) la hausse théorique est de9,3%, mais la hausse observée est de10,0%.150 logements à plus de 50Clameur a par ailleurs chiffré le volume desloyers concernés par les deux situationsextrêmes du marché. Dans le haut desloyers, l’observatoire indique que les loyersdépassant les 50 au m2représentent0,01% du marché soit 150 biens. Ceux quidépassent 40 sont au nombre de 2800,soit 0,18% du marché. À l’inverse lesloyers qui sont sous la barre des 5 le m2représentent 92000 références et ceux quisont sous le seuil de 6 sont au nombre de175000.
Article précédent
Article suivant