mardi 13 mai 2025

427 – 1er mars 2011

AccueilAnciens numéros427 - 1er mars 2011

– 2 – Jurisprudence –
Baux d’habitation : Clause résolutoire
Baux commerciaux : Commerçant et fonctionnaire : incompatibilité de statut ? / Droit au statut : condition d’immatriculation / Activités connexes et complémentaires / Condition d’immatriculation pour un local voisin / L’immatriculation d’une SARL n’est pas celle de son gérant / Reprise de bail : quid des dépôts de garantie ?

– 4 – Actualité –
Hausse de la taxe sur les bureaux en Ile-de-France

– 5 – Réglementation –
Tarif des notaires / Cotisation CGLLS
– 5 – Actualité –
Les orientations de la politique de la ville
Dépenses en logement : 22,6 % du PIB

– 6 – Tableau des réponses ministérielles –

– 7 – Nominations – Au fil du J.O. –

– 8 – Au Parlement –
La simplification du droit à l’Assemblée / Mise aux normes des hôtels.


JUGÉ>>Aucun délai n’est imposé au preneur poursaisir le juge d’une demande de délai depaiement et de suspension des effets de laclause résolutoire dans les bauxd’habitation, a jugé la Cour de cassation le16février2011 (lire p.2).RÉPONDU>>La réforme de la publicité foncière figure-ra dans le volet réglementaire de la réformedu statut du conservateur des hypothèques(voir p.6).>>La Cour d’appel de Paris a rendu plusieursarrêts sur la condition d’immatriculation dulocataire commerçant. Elle a par exemplerappelé dans un arrêt du 16février quel’immatriculation d’une SARL ne peut passuppléer l’absence d’immatriculation dulocataire personne physique, quand bienmême celle-ci serait en même temps géran-te de la SARL concernée.PUBLIÉ>>Le taux de cotisation à la CGLLS pourl’année 2011 (p.5).PROGRAMMÉ>>Les tarifs des notaires augmentent (décretdu 17février, voir p.5).NOMMÉE>>Aude Ab-Der-Haldenest nommée sous-directrice du droit économique à la direc-tion des affaires civiles et du sceau.CHIFFRÉ>>Les dépenses en logementreprésentent22,6% du PIB, soit 431milliards d’euros(page5).>>L’incidence de la hausse de la taxe sur lesbureaux en Ile-de-France, issue de la loi definance rectificative pour 2011 a été analyséepar Alma Consulting Group (p.5). Le danger des lampes fluo-compactesDeux études qui viennent d’être publiées mettent en dou-te les bienfaits de deux dispositifs mis en avant par le Grenel-le de l’environnement.La première concerne les lampes fluo-compactes dites basseconsommation. La Commission de sécurité des consomma-teurs a publié un avis mardi dernier, 22février, concernantl’utilisation de ces lampes et donne des conseils d’utilisation. Leconsommateur avait déjà remarqué la lumière blafarde que dif-fusent ces lampes à l’allumage et leur prix exorbitant. Il lui restaità découvrir leur nocivité. L’avis de la CSC évoque la présence demercure dans les lampes et l’émission d’ondes électromagné-tiques à l’usage. La Commission conseille par exemple, en cas debrisure de l’ampoule, d’aérer rapidement la pièce et de la quitterle temps d’une bonne ventilation ou encore de ne pas utiliserd’aspirateur pour éviter de mettre des particules de mercure encirculation dans l’air. La CSC recommande notamment aux pou-voirs publics de baisser la quantité maximale de mercure autori-sée dans ces lampes. Le succès de ces lampes vient, non de leurprix ni de leur qualité intrinsèque, ce que confirme cette analyse,mais de la suppression obligatoire des ampoules classiques. Etait-il bien nécessaire de procéder à ce remplacement obligatoire ?On peut de plus en plus en douter.La seconde étude concerne le diagnostic de performance énergé-tique dont l’association UFC Que Choisir a mis en doute la fiabilité.Dans une enquête, l’association a relevé que “sur 4 maisons visitéespar 16 diagnostiqueurs : deux maisons ont été classées dans pasmoins de 3 classes énergétiques différentes, une a été classée dans2 étiquettes différentes, une seule s’étant vue attribuer la même éti-quette énergétique par tous ces professionnels”. En réponse, lesecrétariat d’Etat au logement a indiqué que dès le mois d’octobreun vaste plan avait été engagé pour améliorer la fiabilité du DPE.Cela concerne notamment l’amélioration des méthodes de calcul duDPE ou la mise en place d’un suivi amélioré des réclamations. Il estaussi prévu d’améliorer la formation et la compétence des diagnos-tiqueurs ou encore d’améliorer la clarté des données prises encompte dans le calcul du DPE. Quoi qu’il en soit des intentions despouvoirs publics, l’étude met en évidence les insuffisances du dia-gnostic.Voici donc deux arguments contre le discours politiquement cor-rect du Grenelle. Pour vous détendre, lisez donc L’écologie en bas dechez moi d’Iegor Gran (Pol, février2011), un livre très rafraîchissantcontre le discours moralisateur sur le développement durable. BDJURIShheebbddooLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frNUMÉRO 4271ERMARS 2011ISSN1622-141911EANNEEL’ESSENTIEL..immobilier- 2 -Jurisprudence-Baux d’habitation: Clause résolutoireBaux commerciaux: Commerçant et fonctionnaire: incompatibilitéde statut? / Droit au statut: condition d’immatriculation / Activitésconnexes et complémentaires / Condition d’immatriculation pour unlocal voisin / L’immatriculation d’une SARL n’est pas celle de songérant / Reprise de bail: quid des dépôts de garantie?- 4 -Actualité-Hausse de la taxe sur les bureaux en Ile-de-France- 5 -Réglementation-Tarif des notaires / Cotisation CGLLS- 5 -Actualité-Les orientations de la politique de la villeDépenses en logement: 22,6% du PIB- 6 -Tableau des réponses ministérielles-- 7 -Nominations - Au fil du J.O.-- 8 -Au Parlement-La simplification du droit à l’Assemblée / Mise aux normes des hôtels.SOMMAIREEDITORIAL
1ermars 20112JURIShheebbddooimmobilierBBAAUUXXDDHHAABBIITTAATTIIOONN-- BBAAUUXXCCOOMMMMEERRCCIIAAUUXXBaux d’habitationClause résolutoire(Cass. Civ. 3e, 16février2011, n°201 FS-P+B,pourvoi n°10-14945)Un bailleur de locaux d’habitation avaitengagé une procédure en référé pour quesoit constatée l’acquisition de la clauserésolutoire. Or le juge avait refusé de sus-pendre les effets de la clause résolutoireet d’accorder au locataire des délais depaiement car le locataire avait dépassé ledélai de deux mois contenu dans l’article24 de la loi du 6juillet 1989. Mais cettedécision est cassée:“Vu l'article 24, alinéas1 et3, de la loi du6juillet 1989; […]Attendu que pour déclarer irrecevablecette demande reconventionnelle[demande de suspension des effets de laclause résolutoire et demande de délai depaiement], l'arrêt retient que si MmeL.entendait obtenir la suspension des effetsde la clause de résiliation, elle était tenuede saisir le juge d'une demande de délaidans les termes des articles 24 de la loi du6juillet 1989, 1244-1 et 1244-2 du codecivil, dans les deux mois qui avaientsuivi la délivrance du commande-ment de payer, qu'à défaut le bail a ain-si été irrévocablement résilié à compter du15février 2009;Qu'en statuant ainsi, alors qu'aucundélai n'est imposé au preneur poursaisir le juge d'une demande dedélais de paiement et de suspensiondes effets de la clause résolutoire, lacour d'appel a violé le texte susvisé”.L’arrêt est donc cassé.OObbsseerrvvaattiioonnss:Cet arrêt de la Cour decassation fixe l’interprétation à donner àl’article 24 de la loi du 6juillet 1989,s’agissant de la portée du délai de deuxmois qui suit le commandement de payeradressé par le bailleur, dans un sens favo-rable au locataire.Le texte indique que “toute clause pré-voyant la résiliation de plein droit ducontrat de location pour défaut de paie-ment du loyer ou des charges aux termesconvenus ou pour non-versement dudépôt de garantie ne produit effet quedeux mois après un commandement depayer demeuré infructueux”. Il en résulteque l’effet du commandement, à savoirla résiliation du bail, est reporté àl’expiration du délai de deux mois suivantle commandement. La suite du texte pré-voit que le locataire peut demander desdélais de paiement. On déduisait habi-tuellement de ce texte que le locatairequi veut demander des délais de paie-ment doit impérativement le faire dansles deux mois du commandement fautede quoi il se heurte à l’effet de la clauserésolutoire. Pour la Cour de cassation, iln’en est rien. Elle considère que le loca-taire n’est enfermé dans aucun délaipour saisir le juge et demander des délaisde paiement et la suspension des effetsde la clause résolutoire. En pratique, lelocataire n’a donc pas d’intérêt à prendrel’initiative de la procédure pour deman-der des délais de paiement. Il lui suffitd’attendre que le bailleur engage l’actionen constat et, au moyen d’une demandereconventionnelle, qu’il fasse sa deman-de de délais et de suspension des effetsde la clause.Rappelons que l’article 24 a été modifiépar la loi du 29juillet 1998 pour préciserque le juge peut “même d’office” accor-der des délais au locataire.Baux commerciauxCommerçant et fonctionnaire:incompatibilité de statut?(Cass. Civ. 3e, 16février2011, n°200 FS-P+B,cassation, pourvoi n°09-71158)Un bailleur contestait le droit au statut deson locataire, à l’occasion d’une demandede renouvellement de bail, au motif quece locataire avait le statut de fonctionnai-re, incompatible avec celui de commer-çant. La cour d’appel avait jugé le refus derenouvellement injustifié, mais cette déci-sion est cassée:“Vu l'article 25 de la loi du 13juillet 1983dans sa rédaction antérieure à la loi du2février 2007, ensemble l’article L.145-1du code de commerce;Attendu que les fonctionnaires consa-crent l'intégralité de leur activité profes-sionnelle aux tâches qui leur sont confiées,qu'ilsne peuvent exercer à titre pro-fessionnel une activité privée lucrati-ve de quelque nature que ce soit; […]Attendu que pour dire que le refus derenouvellement du bail n'était pas justifié,l'arrêt retient qu'il n'est pas démontré quel'activité salariée de MmeD., agentd'entretien à temps partiel à la Mairie deBéziers, était incompatible avecl'exploitation du commerce de Val-ras Plage, rien ne s'opposant en outre à ceque le fonds soit exploité par un parentmandataire;Qu'en statuant ainsi, alors que la qualitéde fonctionnaire est incompatibleavec celle de commerçant, la courd'appel a violé les textes susvisés”.L’arrêt est donc cassé.OObbsseerrvvaattiioonnss:La solution est donc trèsnette: le statut de fonctionnaire estincompatible avec celui de commerçant etle fonctionnaire ne peut donc prétendreau statut des baux commerciaux et, enl’espèce, obtenir le droit au renouvelle-ment. Toutefois, la loi de 1983 a étémodifiée en 2007 puis en 2009. Désormaisl’article 25 al. 3 autorise les activités exté-rieures, lucratives ou non, à conditionqu’elles soient accessoires, qu’elles soientcompatibles avec la fonction etn’affectent pas son exercice.Droit au statut: conditiond’immatriculation(CA Paris, Pôle 5, chambre 3, 2février2011,n°09/14890)Un bailleur (la société Icade) contestait ledroit au statut d’un de ses locataires com-merçant au motif qu’il était immatriculé àune adresse (29 rue du parc Pont deFlandre) ce qui correspondait à un ancienétablissement et non au titre des locauxdu 33 du même parc. Il ajoutait quel’identification du numéro du bâtimentétait indispensable pour connaîtrel’adresse exacte du locataire, s’agissantd’un parc d’activités de plusieurs hectaresavec une quinzaine d’immeubles.Le locataire faisait valoir qu’une immatri-culation avec mention de l’adresse, sansindication du bâtiment est suffisante pourconsidérer qu’il est régulièrement imma-triculé. La cour d’appel cite l’article L 145-1 du code de commerce qui imposel’immatriculation du preneur et statue:“L’immatriculation de la société André auregistre du commerce et des sociétés bienque comportant un de bâtiment erronécorrespondant à l’ancienne localisation dela société André au lieu du du nouveaubâtiment qu’elle occupe actuellement,correspond à son adresse au sein duparc d’activitéde Pont de Flandre 11 ruede Cambrai 27 quai de Gironde, ce quisuffit à l’identification de la sociétéau terme du code de commerce qui necomporte aucune exigence concer-nant l’identification du bâtiment ausein d’un ensemble immobilier ouencore celle d’un escalier ou d’un éta-ge au sein d’un immeuble;Il en irait différemment si la société Andréétait titulaire au sein du même parcd’activités du Pont de Flandre de plusieursbaux, ce qui serait alors source de confu-sion mais ne correspond pas à la situationJJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEE
de la société André.Il s’ensuit que la société Icade est mal fon-dée à dénier le bénéfice pour la sociétéAndré au statut et au renouvellement deson bail pour le motif tiré de son défautd’immatriculation à laquelle ne sauraits’assimiler le défaut d’indication précisedu bâtiment qu’elle occupe à l’adressedéclarée qui est la sienne dans le parcd’activités du pont de Flandre”.La cour constate par ailleurs la prescrip-tion de l’action du bailleur en fixation duloyer et dit que le loyer s’est renouveléaux conditions du bail expiré.OObbsseerrvvaattiioonnss:La solution retenue par lacour d’appel de Paris est donc favorableau locataire qui fait une interprétationsouple de la condition d’adresse exigéepour l’immatriculation du preneur.Activités connexes et complé-mentaires(CA Paris, Pôle 5, chambre 3, 26jan-vier2011, n°09/15581)Un bail avait été conclu pour l’activité de“reprographie, imprimerie, papeterie”.Or le bailleur reprochait à son locataired’exercer l’activité non autorisée de “ven-te et réparation de matériel informa-tique” et de “sous-louer un espace pourappareil photo instantané”. Il avait faitsommation de faire cesser les activités nonautorisées par le bail, puis le 9avril 2008adressé un commandement visant la clau-se résolutoire de ne pas exercer d’autresactivités que celles prévues au bail commel’informatique, la vente et la réparationde matériel informatique, l’assemblage etne pas sous-louer les locaux.Le 22mai 2008, le preneur avait demandé,par acte extrajudiciaire à s’adjoindre lesactivités connexes et complémentaires devente de produits et de matériels infor-matiques.La cour d’appel reconnaît la connexité:“Le premier juge a justement estimé quela vente de consommables informa-tiques et de supports destinés à rece-voir des données informatiquesconstituent des activités connexes etcomplémentaires à celles de photoco-pie, reprographie, imprimerieprévuesau bail et autorisé en conséquence le loca-taire à les pratiquer dans les lieux loués,les seules constatations de l’huissier le23mai 2008 ne permettent pas de retenirque, au-delà du délai d’un mois à compterdu commandement, Monsieur G.a conti-nué à se livrer à la vente de matérielsinformatiques pouvant être destinés àl’assemblage d’ordinateurs qui lui étaitnotamment reprochée dans le comman-dement, aucune indication de la présenced’une personne tiers se livrant à une acti-vité commerciale dans les lieux dont lenom figurant sur la boîte aux lettresn’étant mentionnée par l’huissier”.En conséquence, la cour indique que laclause résolutoire ne peut trouver às’appliquer. En revanche, elle prononce larésiliation du bail en se fondant sur unconstat d’huissierplus récent. L’arrêtjuge que la présence dans les locaux decartes, claviers, disques durs, ventilateurs,lecteurs de cartes “tous éléments dont laseule finalité est de constituer l’unité cen-trale d’ordinateurs, suffit à établir queM.G. se livre dans les lieux loués à ventede pièces détachées de matériels informa-tique servant à l’assemblaged’ordinateurs;Ces constatations sont d’ailleurs corrobo-rées par les indications figurant surl’extrait Kbis de M.G qui à la date du16octobre 2009 comporte comme activitécommerciale, outre celle de “photocopies,livres, papeterie, fournitures de bureau,journaux” conforme à la destination dubail celle de “vente de pièces détachéesinformatique, vente de produits multimé-dias sur mesure, assemblage pc; activitéqui est précisément celle qui lui est repro-chée d’exercer en contravention du bail.Le bail prévoit en effet que la destinationest celle de reprographie, imprimerie,papeterie.Les matériels énumérés au constat et quine peuvent avoir d’autre finalité que cellede servir au montage d’ordinateur nepeuvent recevoir la qualificationd’activités connexes et complémen-taires que M.G. a été autorisé à pratiquercomme celle de ventes de consommablesinformatiques et/ou de sauvegarde dedonnées informatiques”.La cour accorde donc au bailleur la résilia-tion du bail.OObbsseerrvvaattiioonnss:La loi (art. L145-47 ducode de commerce) autorise le preneur àadjoindre des activités connexes et com-plémentaires en dépit de la clause quifixe les activités autorisées dans le bail. Ilsuffit qu’il respecte les formalités prévuespar le texte.Mais il n’est pas toujours aisé de distin-guer les activités qu’on peut considérercomme connexes et complémentaires àl’activité principale. Cet arrêt en fournitun exemple à partir d’un bail qui pré-voyait l’activité de reprographie, impri-merie, papeterie:- les activités de vente de consom-mables informatique et de supportsdestinés à recevoir les données informa-tiques sont connexeset complémen-taires.- les activités de vente de pièces déta-chées informatique, vente de pro-duits multimédias sur mesure etassemblage d’ordinateursne sont pasconnexes et complémentaires.Condition d’immatriculationpour un local voisin(CA Paris, Pôle 5, chambre 3,16février2011, n°09/22406)Un locataire était titulaire d’un bail à lasuite d’une transmission universelle depatrimoine. Or le bailleur lui déniait ledroit au renouvellement au motif qu’iln’était pas immatriculé pour le local loué.Le preneur prétendait qu’en raison de laproximité du local loué avec le siège, ilfonctionnait comme un ensemble avecl’autre local et qu’aucune immatriculationn’était nécessaire. Cet argument n’a pasemporté la conviction de la cour d’appel:“L’examen du Kbis de la société Clerc au31décembre 2007 fait apparaîtrel’établissement principal de la rue Clerc etun établissement secondaire 8 rue duChamp de Mars à Paris 7emais nullementle fond de la rue Duvivier.Il appartient à la SARL Clerc de rapporterla preuve de l’unité d’exploitation qui jus-tifierait l’absence d’immatriculation avantla date de délivrance du congé.Il résulte des pièces versées au débat etnotamment des plans que les deux fondssont distants, non comme le soutient laSARL Clerc, de 80 mètres mais de 200mètres, ce qui ne permet pas de retenirle critère d’unité d’exploitationd’autantque l’argument tiré du fait qu’il n’y auraitqu’un seul bilan dressé pour les deux fondsest inopérant au regard des divers procès-verbaux qui ont été dressés à l’initiative de labailleresse 4 dates] qui relèvent sans ambi-guïté que le fonds de la rue Duvivier étaitfermé, rideaux tirés sans aucune activité”. Lacour confirme le jugement validant le congésans indemnité et l’expulsion.OObbsseerrvvaattiioonnss:Le preneur aurait pu nepas subir les conséquences du défautd’immatriculation pour les lieux loués s’ilavait prouvé qu’ils constituaient une uni- d’exploitation avec le local principal.S’agissant d’un fonds de restaurant, situéà 200 mètres du local principal, la preuven’a pas pu être rapportée.1ermars 20113JURIShheebbddooimmobilierBBAAUUXXCCOOMMMMEERRCCIIAAUUXXJJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEE
1ermars 20114JURIShheebbddooimmobilierBBAAUUXXCCOOMMMMEERRCCIIAAUUXXJJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEEBibliographie:Philippe Ponthier, délégué généralde l’AIMCC (Association des indus-tries de produits de construction) arédigé un livre regroupant des cita-tions, amusantes ou sérieuses, surl’immobilier durable.Ce recueil de citations et expres-sions de la construction durable,préfacé par Philippe Pelletier, estpublié par Economica / IEIF96 pages, 19 TTC.Tel. IEIF : 0144826363.AACCTTUUAALLIITTÉÉL’immatriculation d’une SARLn’est pas celle de son gérant(CA Paris, Pôle 5, chambre 3,16février2011, n°09/23640)Un bail avait été consenti à trois personnesphysiques pour une activité notammentd’agence immobilière et de marchand debiens, puis renouvelé en 1994 au profit dedeux d’entre elles. En 2007, le bailleuravait adressé un congé en déniant auxdeux preneurs le droit au statut au motifqu’ils n’étaient pas immatriculés. Sonaction est validée par la cour d’appel:“Les consorts B.ne contestent pas ne pasêtre immatriculés au registre du commer-ce et des sociétés mais ils invoquent que sil’immatriculation au registre du commerceet des sociétés est une condition essentiel-le pour bénéficier du statut des baux com-merciaux, il est possible d’étendre les dis-positions du statut par un accord de volon- qui peut être exprès ou tacite […]Le caractère commercial du bail initial etrenouvelé n’est pas contesté, les preneurss’engageant même à exercer dans les lieuxune activité conforme à la destination dubail,La circonstance en revanche que la sociétéOberkampf immobilier, immatriculée auregistre du commerce pour une activitéd’agence immobilière et de géranced’immeuble mais qui n’est pas désignéedans le bail comme copreneur, ait payécertains loyers par chèques à son nomremis à M.K. qui les a acceptés, n’impliquenullement que celui-ci ait désormaisentendu considérer cette société commeétant sa locataire, alors qu’il n’est nidémontré ni même allégué qu’une corres-pondance aurait été échangée entre ladi-te société et le bailleur laissant à penserque celui-ci la reconnaissant commevenant aux droits des preneurs désignésau bail.Il s’ensuit que c’est à bon droit que le tri-bunal a jugé que faute par MM.B lespreneurs d’être immatriculésauregistre du commerce et des sociétés, à ladate du congé régulièrement délivré, ilsne peuvent prétendre au bénéfice dustatut des baux commerciaux et donc à laperception d’une indemnité”.OObbsseerrvvaattiioonnss:Cet arrêt manifeste lanécessaire rigueur dans le respect de lacondition d’immatriculation du preneur:les personnes physiques qui étaient loca-taires en titre doivent être immatriculées.Il ne saurait être suppléé à leur défautd’immatriculation par l’immatriculationde la SARL dont ils étaient gérants…Reprise de bail: quid desdépôts de garantie?(CA Paris, Pôle 5, chambre 8,15février2011, n°10/11312)À la suite de difficultés financières d’unlocataire ayant conduit à sa liquidation judi-ciaire, les baux portant sur 18 des 25 maga-sins du locataire avaient fait l’objet d’uneoffre de reprise par la société Fil à Fil.L’offreprévoyait la reprise des baux et descréances attachées, l’ensemble des élé-ments corporels et incorporels. Après déci-sion du tribunal, un litige était apparu surles dépôts de garantie, le repreneur soute-nant qu’il avait repris les dépôts de garantieavec les “créances attachées”, positioncontestée par le mandataire judiciaire.La cour confirme le jugement qui n’avaitpas fait mention des créances litigieuses:“Considérant que les mandataires judi-ciaires, en faisant référence tout à la foisaux usages, à la doctrine et à la jurispru-dence de la Cour de cassation, affirmentque le remboursement des dépôts degarantie auprès de l’administrateur judi-ciaire s’impose et que le cessionnaire doitles verser en sus du prix de cession; qu’ilsinvoquent les dispositions de l’article L642-7 3e du code de commerce qui pré-voit que les contrats de location doiventêtre exécutés aux conditions en vigueurau jour de l’ouverture de la procédure;Considérant que s’il est constant que, si lasociété Fil à Fil a, dans sa proposition dereprise, indiqué reprendre “les baux dechacun des 18 magasins visés et lescréances attachées à chacun de ces baux”,le tribunal de commerce a, par décision du16février 2010 arrêtant le plan de cessionpartielle de la société MarcoSerussi, définile périmètre de la reprise comme incluant[…] les baux commerciaux et l’ensembledes éléments d’actifs corporels et incorpo-rels attachés à ces 18 magasins et entrantdans la définition du fonds de commerce,l’ensemble des stocks de la société Marco-Serussi”; qu’il a également spécifiéqu’étaient repris “les contrats de bail com-mercial des magasins cédés […] que lacour ne peut que relever que le tribunaln’a pas fait figurer les dépôts degarantie ou même “les créances atta-chées aux baux” dans le périmètre de lareprise; qu’en l’état de cette constatationfactuelle et évidente, il n’y a pas lieu àinterprétation de jugement”.La cour confirme donc le jugement.OObbsseerrvvaattiioonnss:Il y avait donc un écartentre l’offre du repreneur, qui entendaitbénéficier de la créance des dépôts degarantie sur les bailleurs, et la décisiondu tribunal qui n’en avait pas fait men-tion. Le repreneur succombe donc et doitdonc, en l’état de la décision, payer enoutre le montant des dépôts de garantieau liquidateur. Hausse de la taxe sur lesbureaux en Ile-de-FranceC’est aujourd’hui 1ermars qu’entre envigueur la réforme de la taxe sur lesbureaux issue de la loi de finances rectifi-cative pour 2010.Alma Consulting Group en rappelle lesincidences et les incertitudes.Le rendement de cette taxe devrait pas-ser de 320millions d’euros à 550millions.Les tarifs applicables aux bureaux sont enhausse de 40% et ceux des locaux destockage sont multipliés par 2 ou 4.Pascal Martinet, directeur au pôle fiscald’Alma Consulting Group, souligne quela hausse du tarif se double d’une modi-fication du zonage pour faire passer cer-taines communes en zone 1, dont le tarifest le plus élevé et d’une plus granderigueur dans le classement en zone 3 (ilfaut non seulement que la commune soitéligible à la dotation de solidarité urbai-ne, mais aussi qu’elle bénéficie du fondsde solidarité des communes de la régionIle-de-France). De ce fait, Alma Consul-ting Group estime que les communes lesplus pénalisées sont Noisy-le-Grand,Saint-Ouen (93), ainsi que, avec un triple-ment de la taxe, Arcueil et Ivry (94) et unquintuplement, Nanterre et Clichy (92).Pascal Martinet signale aussi qu’il subsis-te des incertitudes sur le mode de calculde la taxe qui s’applique désormais auxparkings. Pourraient n’être imposablesque les surfaces annexées à des locauxeux-mêmes imposables. Un décompteforfaitaire par place de parking facilite-rait le calcul de la taxe.(Communiqué du 22février2011).
1ermars 20115JURIShheebbddooimmobilierAACCTTUUAALLIITTÉÉBBRRÈÈVVEESSNouveau président pour FIDJIChristian de Kérangal a été éluprésident de l’association FIDJI(Format d’Inter-échanges de DonnéesJuridiques et Immobilières). Ilsuccède à Patrick de Lataillade.Vice-président: Coralie Couvret,Icade Expertise.(Communiqué du 15février2011).Herbert Smith (Pierre Popesco, Ben-jamin Bill et Jérôme Le Berre) aconseillé le fonds allemand iii-invest-ments pour l’acquisition d’unimmeuble parisien dans le 9earrondis-sement pour 19,5millions d’euros. Levendeur est Warburg-Henderson.Thierry Dalmasso, spécialiste dudroit pénal des affaires, a rejoint lecabinet d’avocats de Gaulle Fleurance& Associés, en tant qu’associé.Il était précédemment associé du cabi-net Morgan Lewis.Philippe Bilger, avocat général à lacour d’appel de Paris, qui doit partir àla retraite en octobre prochain, varejoindre le cabinet d’avocatsd’Alverny Demont & Associésen tantque conseil.De Gaulle Fleurance & Associés, (Hen-ri-Nicolas Fleurance, David Lussignynotamment) a conseillé la société Com-merces de la République (contrôlée parLBREP III et Atemi) dans l’apport d’actifscommerciaux, en cours de rénovationrue de la République à Marseille, à unOPCI. De Gaulle Fleurance & Associésindique que l’apport à cet OPCI agréépar l’AMF, MedCom, permettra d’assurerla rentabilité de l’investissement de cesactifs immobiliers.(Communiqué du 11février2011).AvocatsCotisation CGLLSUn arrêté du 8février2011 a fixé lemontant de cotisation à la CGLLS.- Le taux de cotisation pour 2011 estfixé à 1,31% des loyers.- La réduction par allocataire est fixéeà 36euros.- La réduction par logement ou loge-ment foyer situé dans un quartier del'article L 452-4 al 5 est fixée à 29eurosLa réduction par logement ayant faitl'objet d'une première mise en serviceet d'une convention est fixée à720euros.(Arrêté du 8février2011 fixant les moda-lités de déclaration, de calcul et de paie-ment de la cotisation due à la Caisse degarantie du logement locatif social, J.O.du 15février, p.2841)Tarif des notaires en hausseLe tarif des notaires a été modifié pardécret du 17février. L'unité de valeurest fixée à 3,90. Cela représente unehausse de 6,85 %. L’article 23 fixantle tarif des séries de base est modifié.Le décret concerne par ailleurs les tarifsliés à l'affectation de biens immobiliersdans le patrimoine d'une EIRL.(Décret n°2011-188 du 17février2011modifiant le décret n°78-262 du 8mars1978 portant fixation du tarif desnotaires, J.O. du 19février, p.3116).Orientations de la politiquede la villeLe comité interministériel des villes(CIV) du 18février, présidé par le Pre-mier ministre et en présence duministre de la Ville, Maurice Leroy afixé les orientations de la politique dela ville pour les mois à venir. MauriceLeroy a été mandaté pour mener laréflexion sur l’acte II du programmenational de rénovation urbaine (PNRU).En Ile-de-France, “la politique de la vil-le doit être mise au cœur du projet duGrand Paris”. C’est pourquoi les deuxpolitiques relèvent du même ministre.CopropriétéEn matière de logement, le CIV a prisdes décisions relatives au traitementdes copropriétés dégradées- expérimentation d’un programme deportage public des lotsde coproprié-tés les plus dégradées,- réalisation d’une étude (par les minis-tères du logement, de la ville, del’intérieur et de la justice) pour déter-miner les modifications à apporter auxrègles de majoritépour traiter lesproblèmes spécifiques des très grandescopropriétés dégradées.PNRU 2Après le traitement des 485 quartiersau titre de la rénovation urbaine, le CIVa demandé à Maurice Leroy de formu-ler des propositions à l’automne 2011pour une 2e phase du PNRU, en lienavec les projets du Grand Paris.Le ministre de la ville doit aussi prépa-rer, d’ici juillet prochain, un guideméthodologique sur les modalitésd’élaboration d’un dispositif de sortiedes conventions de rénovation urbaine(notamment pour garantir la pérennitédes investissements réalisés).Pour le Grand Paris, les engagementspour développer les quartiers prioritairesde la politique de la ville devront êtreformalisés dans les contrats de dévelop-pement territorial du Grand Paris.Parmi les actions décidées, signalonsaussi la formation des gardiensd’immeubles. Leur accession à la pro-priété lors des opérations de mise envente de logements HLM sera favorisée.Pour les quartiers prioritaires, il est pré-vu une expérimentation de mobilisa-tion des politiques de droit commundans 33 sites.Le PNRU a représenté 43milliardsd’euros d’investissements (dont 12mil-liards au titre de l’ANRU). 400 conven-tions ont été conclues et il a été engagé:- 314294 réhabilitations,- 135291 démolitions,- 128075 constructions de logementssociaux.(Dossier de presse du 18février2011).Dépenses en logement: 22,6% du PIBSelon les statistiques publiées par le Commissariat général au développement durable,les dépenses courantes de logements accélèrent (+4,2% en 2010) mais les dépenses deloyers qui en représentent les trois quarts, ralentissent en 2010 pour la 5eannée consécu-tive: +2,7% en 2010. Les loyers du secteur privé sont en hausse de +1,3% et ceux dusecteur public de +2,0%.Mais ce sont les dépenses d’énergie qui bondissent (+23% pour le fioul en 2010). Ladépense moyenne des ménages pour se loger a atteint 9800euros par an en 2010,après 9500euros en 2009. La dépense des locataires du parc social augmente plus forte-ment (+3,4%) que celle du secteur libre (+3,2%).En 2009 les ménages consacrent 21,7% de leur revenu brut à des dépenses courantesde logement. En 2009, la dépense en logement, mesurant le montant des dépenses delogement de l’ensemble des agents économiques (en consommation ou en investisse-ments) s’élève à 430,7milliards d’euros, soit 22,6% du PIB.(Source: service de l’observation et des statistiques, Commissariat général au développementdurable “le point sur” n°71, janvier2011)
1ermars 20116JURIShheebbddooimmobilierRRÉÉPPOONNSSEESSMMIINNIISSTTÉÉRRIIEELLLLEESSRéférences(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations15février2011ANp.1487n°86178Francis Saint-LégerUMP, LozèreRévision des valeurslocativesBudgetLe ministre du budget a lancé le 1erjuillet dernierune concertation sur la révision des valeurs loca-tives. L'article 34 de la loi du 29décembre 2010décrit le mécanisme de révision qui a été adopté.Des commissions départementales seront crééesavec un rôle décisionnel sur les nouveauxbarèmes, à partir de propositions del'administration fiscale. Il est prévu un mécanismede mise à jour permanente. L'expérimentationcommence avec 5 départements en 2011 et serasuivie d'une généralisation en 2012.Le ministre conclut enannonçant qu’un rap-port d'évaluation seraprésenté à l'automne2011.15février2011AN, p.1491n°88914Frédéric Reisse,UMP, Bas-RhinRéforme des valeurslocativesBudgetL'expérimentation de la réforme des valeurs locatives commence par leslocaux professionnels dans les 5 départements suivants: Hérault, Bas-Rhin,Pas-de-Calais, Paris et Haute-Vienne.15février2011ANp.1491n°89232Sandrine Hurel,SRC, Seine-Mar-itimeRéforme de la publicitéfoncièreBudgetL'ordonnance du 10juin 2010 a supprimé le statutdu conservateur des hypothèques à compter du1erjanvier 2013. La modernisation et la simplifica-tion du droit de la publicité foncière trouverontleur traduction dans le volet réglementaire de laréforme du statut du conservateur deshypothèques.La députée évoquaitl'idée de supprimer cer-taines mentions dans lespublications à la Conser-vation des hypothèques.15février2011ANp.1495n°92348Frédérique Mas-sat,SRC, AriègeAccessibilitéBudgetEn 2010, chaque préfet a été invité à réunir lesacteurs locaux lors de journées régionales del'accessibilité pour mettre en lumière les difficultésde mise en œuvre de la loi du 11février 2005. Enjuin2011, la conférence nationale du handi-cap fera le point sur l'ensemble des questionsd'accessibilité.La députée demandaitla mise en place d’unesaisine obligatoire de lacommissiond’accessibilité pour lavoirie et les espacespublics.15février2011ANp.1525n°33558Pascale Got,SRC, GirondeProduction de loge-ments sociauxEcologieEn 2009, la production de logements sociaux a atteint le niveau record depresque 120000 logements. En 2010, un niveau proche a été atteint. La loide finances pour 2011 prévoit un budget de 500 M pour 120000 loge-ments dont 22500 PLAI, et 55500 PLUS.Les aides seront davantage territorialisées pour orienter le financement versles zones le déséquilibre du marché est le plus fort.15février2011ANp.1531n°87739Philippe Goujon,UMP, ParisCumul possible entre ledroit de préemptiondes commercesetDPUEcologieL'extension du droit de préemption des com-merces a pour conséquence une possible concur-rence entre ce droit de préemption et le DPU parexemple lorsque le DPU a été délégué à une SEM.En pratique, la commune travaillera en collabora-tion avec la SEM pour décider du droit depréemption le plus adapté. Lorsque la communeentend exercer son droit de préemption sur desterrains à vocation commerciale, il est de bonneadministration qu'en elle informe le délégatairedu DPU. Si elle n'est pas intéressée par l'exercicedu droit, elle transmet copie de la déclaration audélégataire du DPU qui pourra exercer son droit.Texte de référence: arti-cle R 214-4-2 du code del’urbanisme, issu dudécret du 22juin 2009.15février2011ANp.1556n°3775Denis Jacquat,UMP, MoselleCumul GRL et caution-nementLogementLes propriétaires étant, dans le cadre de la nou-velle GRL 2, totalement couverts, le caution-nement devient inutile. C'est pourquoi la loi du25mars 2009 modifiée par la loi du 24novembre2009 fait que la caution d'un tiers ne peut plusêtre exigée si le bailleur personne physique (ouSCI familiale) a souscrit une assurance contre lesimpayés de loyers, sauf en cas de location à unétudiant ou un apprenti.Le ministre indique quecette nouvelle GRLassure la responsabilisa-tion de tous les acteurs.15février2011ANp.1559n°96547Christian Eckert,SRC, Meurthe-et-MoselleAllocations logement.Evaluation forfaitairedes ressourcesEcologieLes revenus pris en compte pour le calcul de l'APLsont en général ceux de l'année n-2. Mais si cesrevenus ne sont pas représentatifs de la situationactuelle, des correctifs sont pratiqués. (C’est le caspour des personnes ayant commencé une activitéentre l’année de référence et le moment du calculde l’aide.) Pour les salariés, il est tenu compte dudernier salaire connu multiplié par 12. Le Gou-vernement n'entend pas remettre en cause ledispositif de l'évaluation forfaitaire.Le Médiateur de laRépublique dénonçait lecaractère inique del'évaluation forfaitaire,relève le député.À nos abonnés::le texte complet des réponses ministé-rielles peut vous être faxé ou envoyépar mél sur simple demande.
1ermars 20117JURIShheebbddooimmobilierNOM:PRÉNOM:FONCTION:SOCIÉTÉ:ADRESSE:TÉL:FAX:MÉL:N° TVAINTRACOM.:SIGNATURE:OFFREEXCEPTIONNELLERésere auxnouveaux abonnés20%de réductionsur l’abonnementJURIShheebbddooimmobilierNNOOMMIINNAATTIIOONNSSCabinets ministérielsPremier ministre: Julien Lagubeauest nommé conseiller technique (bud-get) au cabinet de François Fillon. (Arrê- du 15février2011, J.O. du 16février,@).Economie: Frédéric Gonand quitteses fonctions de conseiller politiquemacroéconomique, finances publiques.(Arrêté du 11février2011, J.O. du15février, @)Ville: Il est mis fin aux fonctions deFanny Le Luel, conseillère auprès duministre Maurice Leroy.(Arrêté du 17février2011, J.O. du18février, @).Administration centraleDirection des affaires civilesAude Ab-Der-Halden, magistrate, estnommée sous-directrice du droit écono-mique à la direction des affaires civileset du sceau. (Arrêté du 11février2011,J.O. du 15février, @).PréfetsFrancis Vuibert est nommé préfet duJura. (Décret du 17février2011, J.O. du18février, @).Affaires régionalesLoïc Armand est nommé secrétairegénéral pour les affaires régionalesauprès du préfet de la région Limousin.(Arrêté du 16février2011, J.O. du17février, @).Organismes publicsConseil d'analyse de la sociétéPatrick Artus Nicolas Bouzou sont nom-més membres du Conseil d'analyse de lasociété. (Arrêté du 18février2011, J.O.du 20février p.3202).Archéologie préventiveLe service de l'archéologie du dépar-tement d'Eure-et-Loir est agréé qualitéd'opérateur d'archéologie préventivepar arrêté du 1erfévrier 2011.(J.O. du19février).Parc naturelLe classement du parc naturel régionalde Camarguea été renouvelé pardécret du 15février.(Décret n°2011-177 du 15février2011,J.O. du 16février, p.2891).Nouveaux formulaires dedéclaration préalableDe nouveaux formulaires de déclarationpréalable ont été publiés par arrêté du10février2011. Il s’agit:du formulaire CERFA 13703*01 quiconcerne les travaux portant sur unemaison individuelleou ses annexesdu formulaire CERFA 13702*01lorsque la déclaration préalable portesur un lotissement ou une divisionfoncière.Ces formulaires sont disponibles sur lessites internet www.service-public.fr ouwww.developpement-durable.gouv.fr.(J.O. du 18février2011).Attribution des logementssociauxIl a été publié un décret relatif à la pro-cédure d'attribution des logementssociaux et au droit au logement oppo-sable.Ce décret du 15février vise à renfor-cer la transparence dans l'attributiondes logements sociaux. Il reconnaît lapratique des attributions condition-nelles. Cela permet à une commissiond'attribution d'un bailleur social dedéfinir plusieurs attributaires et de lesclasser par ordre de priorité. Le loge-ment est attribué au candidat suivanten cas de refus du logement par le can-didat cassé devant lui (art. R 441-3 duCCH).Le décret vise aussi les conditionsd'utilisation par le préfet du contin-gent préfectoral(modification del'article R 441-5 du CCH). Il mentionneles différentes formules possibles degestion des contingents de logementssociaux réservés. Les réservations por-tent sur des logements identifiés, sur unflux annuel de logements portant surun ou plusieurs programmes ou surl'ensemble du patrimoine locatif dubailleur, ou sur une combinaison de cesformules.Le total des logements réservés par lepréfet ne peut représenter plus de30% des logements de chaque organis-me (dont au plus 5% au profit desagents de l'Etat).Le total des logements réservés aux col-lectivités territoriales et aux chambresde commerce en contrepartie de l'octroide la garantie financière des empruntsne peut dépasser 20% des logementsde chaque programme.Une conventionde réservation estobligatoirementsignée entre le béné-ficiaire de réservation et l'organismebailleur.Pour le DALOenfin, le décret précisela notion de « logement adapté auxbesoins et aux capacités » des bénéfi-ciaires du DALO.Il est prévu que le bénéficiaire du DALOà qui il est fait une offre de logementest informé de ce qu'il risque de perdrele bénéfice de la décision de la commis-sion de médiation du DALO s'il refuse lelogement proposé.(articles R 441-16-2 à R 446-16-4 nou-veaux).(Décret n°2011-176 du 15février2011,J.O. du 16février, p.2890)BULLETINDABONNEMENT«PRIVILÈGE»OUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscriptionà JURIShebdo qui m’est réservée soit un an d’abonnement(41 numéros de la lettre + 5 numéros spéciaux consacrés audroit immobilier) au prix de 599 TTC dont 2,1% de TVA aulieu de 769 TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionÀ RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi 427UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERREAAUU FFIILL DDUU JJ..OO..
1ermars 20118JURIShheebbddooimmobilierAprès les articles58 et suivants qui concer-nent les groupements d’intérêt public, lesdéputés ont abordé des articles concernantle logement social.Lutte contre les termitesL’article 85 bis, adopté sans modification (JOAN Déb. 2 fév. p.687) complète les articles L133-1 et L 133-2 du CCH, concernant la luttecontre les termites, pour préciser que sil’immeuble est soumis au statut de la copro-priété, la notification de l’injonction auxcopropriétaires est valablement faite au seulsyndicat des copropriétaires. Le syndic doitalors informer sans délai chaque coproprié-taire par lettre recommandée avec demanded’avis de réception. La même règle est pré-vue pour la mise en demeure aux coproprié-taires.La tâche du maire est donc simplifiée mais ilincombe donc au syndic de procéder auxnotifications à tous les copropriétaires.Gestion des logements sociauxEtienne Pinte a proposé un amendement(n°18) à l’article 87 pour favoriser la gestiondes logements sociaux lorsque le gestionnai-re n’est titulaire que de l’usufruit. Il proposeque, dans une copropriété, le bailleur socialusufruitier puisse recevoir des délégationsde vote des nus-propriétaires y compris au-delà de la limite de trois mandats qui estprévue par l’article 22 de la loi de 1965. Dansce cas, les nus-propriétaires seraient convo-qués aux assemblées.L’amendement a été voté (p.688) en dépit del’avis défavorable du Gouvernement esti-mant que l’amendement n’était pas en rela-tion directe avec les dispositions adoptéesprécédemment (risque de censure duConseil constitutionnel).L’article 87concerne les organismes HLM. Ilprévoit la faculté de conclure des avenantsaux conventions globales de patrimoineintégrant les dispositions propres desconventions d’utilité sociale (modificationde l’article L 445-1 du CCH). L’organismedoit adresser le projet d’avenant au préfetdans les trois mois de la publication de la loide simplification du droit et le signer dansun délai de six mois. Les conventions glo-bales de patrimoine sont alors qualifiées deconvention d’utilité sociale. L’article a étévoté.Plusieurs autres articles ont été votés enl’état:- L’article 87 bisautorise un organisme HLMà consentir une avance en compte-courant àune SA d’HLM dont il détient au moins 5%du capital.- L’article 87 terconcerne la vente d’un loge-ment HLM. Il prévoit par exemple qu’en casde vente à un organisme HLM ou une SEM,le service des domaines n’est pas consulté.- L’article 87 quaterprévoit la faculté pourles organismes HLM de créer entre eux etavec leurs filiales ou avec les organismescollecteurs 1% une structure de coopéra-tion ayant pour objet la mise en commun demoyens au profit de ses membres.- L’article 87 quinquiesautorise un organis-me HLM a consentir des prêts participatifsà une SA d’HM avec laquelle il a un lien encapital.- L’article 87 sexiesrenvoie pour les marchésdes offices publics de l’habitat àl’ordonnance du 6juin 2005.En revanche, Philippe Folliot a soutenu unamendement (n°16) autorisant les SAd’HLM à se transformer en sociétés coopé-ratives, mais il n’a pas été suivi (p.689).Jean-Michel Clément a défendu un amende-ment (n°144) pour autoriser le Gouverne-ment à fixer le montant maximumd’évolution des loyers d’habitation en cas derenouvellement de bail, mais il a été rejeté.Ratification d’ordonnanceL’article 88 bisratifie l’ordonnance du28juillet 2005 relative aux secteurs sauve-gardés. A cette occasion, Lionel Tardy a pro-posé un amendement concerne les peinesapplicables en cas de poursuite de travauxmalgré la suspension d’un permis deconstruire. L’amendement n°10 prévoyaitde réprimer la poursuite de travaux aprèssuspension par le tribunal administratif,comme c’est actuellement le cas en cas depoursuite de travaux en violation d’unedécision du maire. Mais il a été repoussé.A suivre.AAUUPPAARRLLEEMMEENNTTDDÉÉBBAATTSSSimplification du droit à l’AssembléeSuite des débats à l’Assemblée sur la proposition de loi de simplification du droit deJean-Luc Warsmann.Mise aux normes des hôtelsJean-Pierre Marcon a demandé au secrétaired’Etat chargé du commerce de repousser lesdates limites de mise en conformité du parchôtelier aux normes incendie et aux normesd’accessibilité aux personnes handicapées.Frédéric Lefebvre confirme que 3500 des17000 établissements hôteliers risquentd’être fragilisés par l’application de cesnormes et indique qu’une mission intermi-nistérielle doit rendre ses conclusions enmars.Pistes à l’étude: mise en œuvre plus homo-gène des dérogations, adaptation de cer-taines normes pour les petits établissementset adaptation du calendrier (JO AN Déb. 3fév. p.717).Mobilisation du foncier en Ile-de-FranceRépondant à une question de SandrineMazetier, Thierry Mariani, secrétaire d’Etataux transports, indique que 2200 logementsont été réalisés à Paris et 3800 programméspour une mise en chantier d’ici 2012.Il ajoute que l’Etat et les opérateurs ferro-viaires disposent encore à Paris d’un poten-tiel de foncier public non cédé représentantune capacité non négligeable de productionde logements.(JO AN, Déb, 4 fév. p.758).Compteurs électriquesLes nouveaux “compteurs communicants”testés dans le cadre de l’expérimentation“Linky” se déploient: 210000 compteurs ontété installés au 31décembre 2010. Les dys-fonctionnements constatés ont été diagnos-tiqués et les solutions sur le point d’êtreapportées. L’investissement (3milliardsd’euros) sera supporté par les gestionnairesde réseaux.Le consommateur n’aura pas à payer lors del’installation répond le secrétaire d‘Etat,Pierre Lelouche, à une question de BéatricePavy (JO AN déb. 4 fév. p.761).LOPPSI 2 au SénatLes sénateurs ont adopté le 8février le textede la commission mixte paritaire sur le pro-jet de loi d’orientation et de programmationpour la performance de la sécurité intérieu-re par 178 voix contre 151 (JO déb. Sénat9février p.1035).JURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786site internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction: BertrandDesjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr Secrétariat: Sabine Petit JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL de presse au capital de 10000euros constituéeen août2002 pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17 APE 5813Z Actionnaires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0214 I 80129 Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnement pour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux): 769 TTC(753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand Desjuzeur Impression: Com-Copie Clamart Gestion des abonnements: logiciel Loïc Lavoine
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