dimanche 1 juin 2025

429 – 15 mars 2011

AccueilAnciens numéros429 - 15 mars 2011

– 2 – Jurisprudence –
Assurance : Garantie décennale : calcul du délai / Défaut d’assurance
Honoraires de notaires : Partage avec un notaire en second
Sous-traitance : Paiement direct du sous-traitant : acte anormal de gestion ?
Fiscalité : Raccordement au réseau d’assainissement : un refus de payer la taxe… injustifié / Procédure fiscale / Locations meublées : taxe d’habitation et taxe professionnelle ? / Taxe foncière : les carrières imposées / Crédit d’impôt pour équipement de chauffage : logement collectif uniquement

– 4 – Au Parlement –
Eoliennes en zone littorale ? / Fin des zones franches urbaines ? / Suites de la tempête Xynthia

– 5 – 7 – En bref –
Europe : les députés contestent l’avis motivé sur les aides fiscales
La LOPPSI 2 censurée par le Conseil constitutionnel

– 6 – Tableau des réponses ministérielles –

– 7 – Nominations – Agenda –

– 8 – Réglementation –
Risque inondation / Tarif d’électricité / Loyers calculés sur les revenus


JUGÉ>>Un conflit entre deux notaires relatif aupartage des honoraires au profit du notaireen second, a été tranché par la Cour d’appelde Paris le 18février2011. Le notaire ensecond a obtenu le versement de ses hono-raires car son nom était bien indiqué dansles actes, même si le notaire rédacteur esti-mait que le notaire en second se livrait à undétournement de clientèle pour obtenir leshonoraires sans jamais assurer la rédactiondes actes (lire en page2).>>Une société qui pratiquait l’activité delocations meublées obtient décharge de lataxe d’habitation, au motif qu’elle était déjàsoumise à la taxe professionnelle pour cetteactivité (voir p.3 un arrêt du Conseil d’Etatdu 15 déc. 2010)RÉPONDU>>Le Gouvernement n’a pas l’intention deréformer les formalités de cession des fondsde commerce, contrairement à ce que pré-conisait le 105econgrès des notaires de Lille(voir p.6).CRÉÉ>>Le prix de l’agitateur d’idées juridiques aété créé en l’honneur d’Olivier Debouzy.La première édition de ce prix sera remisele 5mai 2011.PROGRAMMÉ>>Les décisions sur l’avenir des zonesfranches urbaines seront annoncées en maiprochain (lire en page5).CENSURÉE>>La loi LOPPSI 2a été censurée, pour 13articles, par le Conseil constitutionnel le10mars. Est notamment rayé du texte de loil’essentiel de l’article 90 qui prévoyait derenforcer les moyens de lutte contrel’occupation illicite de terrains (p.4).Taxer les petits logements trop chers?Benoist Apparu avait déclaré aux Échos (le 9mars)qu’encadrer les loyers ne mènerait qu’à un résultat, la pénu-rie de logements mais il avait réservé le cas des abus pour lesmicrosurfaces. Le lendemain, il précisait sa pensée dans Libé-ration en indiquant sa volonté de taxer les propriétaires quilouent à des loyers supérieurs à 40 le m2pour des surfaces infé-rieures à 13m2. La mesure serait inscrite dans la loi de financespour 2012 pour une entrée en vigueur en début d’année pro-chaine. “A prix déraisonnable et abusif, fiscalité déraisonnable etabusive” estime le ministre.Benoist Apparu a aussi évoqué son intention de rendre applicablela loi Carrez à la location, de façon à permettre au locataire quidispose d’une surface réelle inférieure de plus de 5% à celle indi-quée au bail d’obtenir un réajustement du loyer. Cette mesuredevrait être introduite dans la législation par le biais d’un amen-dement.Le ministre a aussi évoqué le rôle de l’OLAP pour indiquer via unsite internet, le loyer rue par rue…Le dispositif proposé ne constiterait donc pas en une interdiction,mais en une incitation à ne pas louer à un prix excessif par le biaisd’un renforcement de la fiscalité. Reste à voir les modalités pra-tiques de cette fiscalité dissuasive, qui risque d’être délicate àmettre en œuvre. Les réactions de fin de semaine étaient peufavorables aux propos du ministre. La CLCV réclamant parexemple une mesure plus drastique comme un gel exceptionneldes loyers et en estimant qu’il faut un encadrement du niveaudes loyers pour certaines catégories de logements. La CLVCdemande aussi un encadrement des loyers à la relocation. L’UNPIle problème de fond reste la pénurie de logements.L’observatoire Clameur faisait valoir la semaine dernière que cesloyers prohibitifs étaient exceptionnels, représentant une frac-tion minime du marché. Mais la pression se fait plus forte pourréclamer une réglementation pour éviter les abus.On peut penser qu’une taxation complémentaire aura peud’impact: difficile à mettre au point et ne limitant que pour par-tie l’avantage direct du bailleur à pratiquer un loyer élevé. Enrevanche, l’idée de donner au preneur une action en cas d’écartentre la surface louée et la surface réelle a sans doute plusd’avenir. Rappelons qu’on doit à Christine Boutin (art. 78 de la loidu 25mars 2009) l’introduction de la surface dans les baux dubailleur. Mais cette obligation d’information n’était assortied’aucune sanction expresse. Serait ici franchie une nouvelle éta-pe, dans la ligne de la loi Carrez. A suivre. BDJURIShheebbddooLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frNUMÉRO 42915 MARS 2011ISSN1622-141911EANNEEL’ESSENTIEL..immobilier- 2 -Jurisprudence-Assurance: Garantie décennale: calcul du délai / Défaut d’assuranceHonoraires de notaires: Partage avec un notaire en secondSous-traitance: Paiement direct du sous-traitant: acte anormal degestion?Fiscalité: Raccordement au réseau d’assainissement: un refus depayer la taxe… injustifié / Procédure fiscale / Locations meublées: taxed’habitation et taxe professionnelle? / Taxe foncière: les carrièresimposées / Crédit d’impôt pour équipement de chauffage: logementcollectif uniquement- 4 -Au Parlement-Eoliennes en zone littorale? / Fin des zones franches urbaines? / Suites dela tempête Xynthia- 5 - 7 -En bref-Europe: les députés contestent l’avis motivé sur les aides fiscalesLa LOPPSI 2 censurée par le Conseil constitutionnel- 6 -Tableau des réponses ministérielles-- 7 -Nominations - Agenda-- 8 -Réglementation-Risque inondation / Tarif d’électricité / Loyers calculés sur les revenusSOMMAIREEDITORIAL
15mars 20112JURIShheebbddooimmobilierAASSSSUURRAANNCCEE-- NNOOTTAAIIRREEGarantie décennaleCalcul du délai pour pour desréception multiples(Cass. Civ. 3e, 2mars2011, n°258, FS-P+B,cassation partielle, pourvoi n°10-15211)À la suite de la construction d’une maison,des fissures étaient apparues en 1990.L’expert missionné par l’assureur multi-risque habitation avait préconisé unereprise en sous-oeuvre par micro pieux.L’implantation de ces pieux avait donnélieu à réception en 1993. Les fissures étantréapparues, l’entreprise était intervenueen 1994 à deux reprises et avec deux récep-tions. De nouvelles fissures étant apparuesen 2001, l’assureur avait indemnisé le pro-priétaire puis engagé un recours contre lasociété ayant procédé aux reprises, et sonassureur. Se posait la question du calcul dudélai de la garantie décennale.“Vu les articles1792 et2270 du code civil;Attendu que pour juger que la socié- SMABTP devait sa garantie pour la tota-lité des travaux de réparation desdésordres, l'arrêt retient que les troisreprises constituent un ensemble indisso-ciable dont la troisième tranche estl'achèvement, et dont la réparation del'inefficacité globale exige une reprise ensous-œuvre de l'ensemble des fondationset qu'il en résulte que c'est à partir de ladate de réception des travaux de stabilisa-tion pris dans leur ensemble que court lagarantie décennale du constructeur;Qu'en statuant ainsi, alors que le point dedépart de l'action en garantie décennaleest fixé à la date de la réception des tra-vaux et qu'elle avait constaté que la répa-ration des désordres était intervenue selontrois paliers successifs qui avaient faitl'objet de trois réceptions distinctesendate du 26juillet 1993, 25avril 1994 et8novembre 1994, la cour d'appel a violé lestextes susvisés”. L’arrêt est donc cassé.OObbsseerrvvaattiioonnss:En jugeant que les troisinterventions constituant un ensembleindissociable, la cour d’appel permettaitde reculer la date d’expiration de lagarantie décennale pour l’ensemble desopérations à la date la plus tardive destrois réceptions. Cette solution est censu-rée. La Cour de cassation considère aucontraire que les réparations ont eu lieuselon des paliers successifs, chacun ayantdonné lieu à une réception et donc fai-sant courir un délai qui lui est propre. Sile délai de dix ans est expiré pour unepartie des travaux, cela exclut donc lagarantie sur cette fraction.Défaut d’assurance(Cass. Civ. 3e, 2mars2011, n°256, FS-P+B,rejet, pourvoi n°09-72576)Une vente réalisée en 1994 portait sur unemaison rénovée par le vendeur en 1991.Or en 2000 une bourrasque avait emportéun préau correspondant à un parking cou-vert. L’acquéreur n’ayant été indemnisé nipar son assureur habitation ni parl’assureur dommage ouvrage au motif quel‘ouvrage litigieux n’avait pas été inclusdans l’opération de construction objet ducontrat. Il avait donc engagé une actioncontre son vendeur, mais cette action estrejetée par la cour d’appel, ce que confir-me la Cour de cassation:“Mais attendu qu’ayant relevé que lepréau relevait de l’assurance de dom-mages obligatoire prévue par l’articleL. 242-1 du code des assurances et exacte-ment retenu que le défaut de souscrip-tion de cette assurance, laquelle n’estpas un accessoire indispensable del’immeuble vendu, n’empêchait pas lavente de l’ouvrage, la cour d’appel a,par ces seuls motifs, légalement justifié sadécision de ce chef”.L’arrêt constate par ailleurs que le contratde vente ne faisait référence à l’assurancedommages ouvrage que pour la partied’habitation:“Mais attendu qu’ayant constaté quel’attestation d’assurance dommagesouvrage annexée à l’acte de vente, àlaquelle cet acte renvoyait, paraphée parMmeG., énonçait clairement que la garan-tie accordée valait “pour les travaux derénovation des bâtiments d’habitationeffectués sur existant entre le 1ermars 1991et le 1erjuillet 1991” et relevé que MmeG.avait été ainsi informée des limites de cet-te assurance, excluant les réalisations exté-rieures aux bâtiments d’habitation réno-vés, d’autant plus qu’elle avait reconnuavoir reçu une photocopie de la police,dont le seul exemplaire produit, daté du18décembre 1993, visait uniquement unemaison d’habitation, la cour d’appel a puen déduire que le défaut de renseigne-ment ou de loyauté allégué n’était pasconstitué;D’où il suit que le moyen n’est pas fondé”.Le pourvoi est donc rejeté.OObbsseerrvvaattiioonnss:S’agissant du contrat devente, l’arrêt admet que la référence à lagarantie décennale ne portait que sur lapartie d’habitation du bien vendu et nonses annexes et donc qu’on ne pouvaitreprocher au vendeur un défaut de ren-seignement. Mais cet arrêt affirme sur-tout que l’assurance n’est pas un accessoi-re de l’immeuble vendu et n’empêche pasla vente de l’immeuble, quand bienmême l’assurance est obligatoire.Honoraires de notairesPartage avec un notaire ensecond(CA Paris, Pôle 2, chambre 2, 18 fév. 2011,n°09/24104)Le litige opposait deux notaires. Le pre-mier, installé à Aulnay-sous-Bois, avait reçules actes pour 69 ventes. Or un notaire deChaumont (Haute-Marne) exposant êtreintervenu comme notaire en second, récla-mait un partage des honoraires. Le notaired’Aulnay les lui refusait au motif que ce 2enotaire se livrait depuis de nombreusesannées “à un très grand nombre dedétournements de clientèle”, qu’il se fai-sait désigner par des agences immobilièrespour tenter de participer à l’acte de ventecomme notaire en second mais jamaiscomme notaire rédacteur.La cour d’appel accorde au notaire deJJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEERaccordement au réseaud’assainissement: un refus depayer la taxe… injustifiéUne société propriétaire d’un immeublerefusait de payer la taxe représentativede la redevance d’assainissement àlaquelle il avait été soumis. Il était situésur un terrain en contrebasdu hameaudesservi par le réseau public de collectedes eaux usées domestiques. Mais la com-mune avait remédié à cette difficulté parl’acquisition d’une pompe de refoule-ment individuelle, dont elle avait enoutre décidé de prendre en charge lecoût de la consommation électrique pardéduction de celui-ci du montant de laredevance d’assainissement. Le Conseild’Etat donne tort au propriétaire etconclut: “la société requérante n’estpasfondée à soutenir que le raccorde-ment de son immeuble présentaitdes difficultés excessives, faisant obs-tacle à ce qu’elle soit soumise àl’obligation de raccordement et que, parconséquent, la commune lui réclame lepaiement de la taxe représentative de laredevance d’assainissement en applica-tion des dispositions de l’article L 1331-8du code de la santé publique”.L’arrêt valide donc l’assujettissement decette société à la taxe en question.(CE, 16décembre 2010, 9esous-section,n°328 006, SCP Les Audes)
Chaumont le droit à la rétrocession deshonoraires:“Mais considérant que Maître L.verse auxdébats la totalité des 69 actes de ventedont il fait état; que ces actes authen-tiques mentionnent tous qu’ils ont étéreçus par l’un des notaires associés de laSCP R. titulaire d’un office notarial à Aul-nay-sous-Bois avec la participation (ou leconcours) de MaîtreL., notaire à Chau-mont; qu’il est indiqué dans 21 actes queMaître L.assiste le vendeur et dans 48actes qu’il assiste l’acquéreur; que 51 actesprécisent, après la mention du nom deMaître L.: “présent” ou “ici présent”;Considérant que la SCP se prévaut de règlesdéontologiques selon lesquelles “si unnotaire a connaissance d’une faute commi-se par son confrère dans l’exercice de safonction, il doit s’abstenir de faire part deses critiques au client et en référer immé-diatement au confrère” mais ne justifie nul-lement avoir adressé à Maître L.les critiquesqu’elle formule aujourd’hui à son encontreétant relevé que les actes de vente précitésont été établis sur la période courant du18juillet 2002 au 23février 2007; […]Qu’il résulte de l’ensemble de ces élémentsque Maître L.est intervenu pourl’ensemble des 69 ventes comme notaireen second”.La cour accueille donc la demande en paie-ment des honoraires pour 53000euros.OObbsseerrvvaattiioonnss:Le notaire ayant effective-ment rédigé les actes se plaignant del’attitude de son confrère aurait sans dou-te réagir plus tôt pour s’opposer auversement d’honoraires qu’il jugeait indus,celui-ci étant de façon trop systématiquenotaire en second et donc déchargé dutravail de rédaction de l’acte.Sous-traitancePaiement direct du sous-traitant:acte anormal de gestion?(Conseil d’Etat, 8eet 3esous-sections, 15 déc.2010, n°320694)Un maître d’ouvrage ayant confié la réali-sation d’une construction à une associa-tion, soumise ensuite à procédure collecti-ve, avait effectué un paiement direct à unsous-traitant, mais sans respecter les for-malités prévues par la loi de 1975 sur lasous-traitance.La cour administrative d’appel avait consi-déré que ce paiement constituait un acteanormal de gestion mais la décision estcensurée par le Conseil d’Etat:“Considérant que le paiement direct parle maître d'ouvrage à une entreprisesous-traitante alors que les conditionsprévues par ces dispositions ne sontpas satisfaites ne révèle pas en lui-même l'existence d'un acte anormalde gestion; qu'en jugeant quel'administration établissait que le paie-ment direct par la société CPG de la factu-re de 104160F HT (15879,09), établie aunom de l'association Ades par l'entrepriseBordillon, revêtait ce caractère au seulmotif que, si la société soutenait qu'elleavait pris en charge cette facture en raisonde l'action directe du sous-traitant à sonencontre due à la défaillance del'association, elle ne justifiait pas, enl'absence de preuve que les sous-traitantsavaient été formellement acceptés outolérés par le maître d'ouvrage, que celui-ci était tenu de procéder à ce paiement, lacour a commis une erreur de droit dès lorsqu'elle a omis de rechercher si, comptetenu des difficultés financières del'entrepreneur principal, ce paiement necorrespondait pas à l'intérêt de la sociétéCPG de permettre l'achèvement du pro-15mars 20113JURIShheebbddooimmobilierFFIISSCCAALLIITTÉÉJJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEELocations meublées: taxed’habitation et taxe profession-nelle?Une société qui pratiquait l’activité desous-location à des particuliers de locauxmeublés avait été assujettie à la taxed’habitation. Elle a obtenu la déchargede cette taxe sur le fondement de l’article1407 II 1e du CGI selon lequel la taxed’habitation est due pour tous les locauxmeublés affectés à l’habitation, àl’exclusionde ceux à raison desquels lescontribuables sont assujettis à la taxe pro-fessionnelle lorsqu’ils ne font pas partiede leur habitation personnelle”.(CE, 15décembre 2010, 8esous-section,n°307 631)Procédure fiscaleUne personne exerçant une activité libé-rale de “dispensateur de formation” fai-sait l’objet d’une vérification de compta-bilité. Deux points à retenir de cet arrêtqui confirme le bien-fondé del’imposition de ce contribuable:1. Le magistrat qui exerçait les fonctionsde commissaire du gouvernement,alors applicables, devant la formation dejugement du tribunal administratif étaitle même qui avait présidé la séance dela commission départementale desimpôts directs au cours de laquelleavaient été examinés les éléments déter-minant les bases de l‘imposition ducontribuable. Mais le Conseil d’Etat esti-me que ce n’est pas un obstacle au princi-pe d’impartialité (art. 6§1 de la CEDH) carle litige jugé portait sur des années dif-férentes de celles examinées par la com-mission départementale (ce qui laisseentendre que la solution aurait pu êtredifférente si elle avait porté sur lesmêmes années).2. L’arrêt approuve la cour d’appel d’avoirretenu pour le calcul de la partie d’unappartement affectée à un usageprofessionnel une surfacede 13m2,soit 15% de la superficie totale, corres-pondant à l’aménagement d’un bureauéquipé de matériel informatique etcontenant la documentation nécessaire àl’activité du contribuable.(CE, 17décembre 2010, 10eet 9esous-sec-tions, n°312 486)Crédit d’impôt pour équipe-ment de chauffage: logementscollectifs uniquementUn contribuable contestait la faculté pourle ministre de limiter le crédit d’impôtpour équipement de chauffage (art. 200quater du CGI) aux logements collectifs.Mais le Conseil d’Etat lui donne tortcontrairement à ce qu’avait jugé la courd’appel. Il considère que le ministre avaitcompétence pour définir la liste des groséquipements de chauffage éligibles aucrédit d’impôt sur le revenu. Commet uneerreur de droit la cour qui juge que leministre n’était “pas compétent pourdéterminer les caractéristiques del’immeuble dans lesquels ces équipementsdevaient être installés pour bénéficier ducrédit d’impôt, alors que la nature del’immeuble permet d’apprécierl’importance de l’équipement de chauffa-ge, au regard des besoins qu’il satisfait, etpeut à ce titre être regardé comme unélément indissociable de la nature deséquipements en cause”.(CE, 15décembre 2010, 3esous-section,n°337632)L’arrêté du 17février 2000 pouvait doncvalablement réserver le bénéfice du créditd’impôt aux immeubles comportant plu-sieurs locaux.Taxe foncière: les carrièresimposéesLes terrains exploités comme des car-rièresde manière industrielledoiventêtre imposés à la taxe foncière sur les pro-priétés bâties en vertu des dispositions du5ede l’article 1381 du CGI.(CE, 15décembre 2010, 8esous-section,n°309678, SAS Carrières du Boulonnais)
15mars 20114JURIShheebbddooimmobilierEoliennes en zone littorale?Répondant à une question de MargueriteLamour à l’Assemblée, Thierry Mariani,secrétaire d’Etat aux transports, indiquequ’en application de la jurisprudence duConseil d’Etat, les éoliennes constituent uneurbanisation et doivent donc être implan-tées en continuité avec l’urbanisation exis-tante. D’autre part, la loi Grenelle II imposede les éloigner de 500 mètresdes zoneshabitées ou destinées à l’habitation. Conclu-sion: les seules parties des communes litto-rales juridiquement sûres pour les éoliennessont les zones pour lesquelles la loi GrenelleII ne prévoit pas une obligationd’éloignement, par exemple en continuitéavec les installations techniques sources denuisances ou sur les terrains à usage indus-triel (JO AN Déb. 2mars2011, p.1286).HébergementThierry Mariani, en réponse à une questionde Michèle Delaunay sur les dispositifsd’hébergement, indique qu’en 5 ans le dis-positif d’hébergement pour les personnessans domicile est passé de 51500 à 72000places. Une refondation des servicesd’hébergement et d’accompagnement despersonnes sans abri est en cours (JO ANDéb. 2mars p.1291).AAUUPPAARRLLEEMMEENNTTDDÉÉBBAATTSSÀ l’Assembléegramme immobilier”.Jugeant l’affaire au fond, le Conseil d’Etatrelève que le règlement des factures liti-gieuses a permis à la société” de menerson chantier à terme en dépit des difficul-tés financières de l’entrepreneur principalet de livrer dans les délais impartis, lesnouveaux locaux vendus en VEFA“qu'ainsi ces paiements ont été effectuésen lieu et place de l'entrepreneur principalet dans l'intérêt de la société maîtred'ouvrage”. En conséquence,l’administration n’établit pas que ces opé-rations relevaient d’une gestion anormale.OObbsseerrvvaattiioonnss:Le maître d’ouvrage avaitdonc payé irrégulièrement le sous-traitantau regard des règles de la loi de 1975. Ellene prouvait pas avoir accepté les sous-trai-tants. S’agissait-il pour autant d’un acteanormal de gestion qui en constituait unecharge non déductible? Le Conseil d’Etatne l’admet pas: dans la mesure lemaître d’ouvrage avait intérêt à ce queson chantier soit achevé pour livrer etvendre les locaux, il avait intérêt à procé-der au paiement et ce paiement étaitdonc, de ce point de vue, régulier. Fin des zones franchesurbaines?Françoise Branget rappelle que le dispositifdes zones franches urbaines arrive à échéan-ce le 31décembre2011. Sera-t-il reconduit?Marie-Anne Montchamp, secrétaire d’Etat,répond que les zones franches urbaines,dont le nombre a été porté à 100 en 2006 ontcoûté 524millions d’euros en 2009 au bud-get de l’Etat et qu’il convient, après 15 ans“de dresser un bilan objectifde ce disposi-tif afin d’en examiner les apports mais aussiles limites”. Un groupe de travail, présidépar Eric Raoult, doit rendre prochainementses propositions. Les orientations relatives àl’avenir des zones franches urbaines serontarrêtées en mai prochain (JO AN Déb.2mars 2001, p.1307).Politique de la villeMaurice Leroy, ministre de la ville, a parailleurs indiqué le 2mars à Michel Destotque les contrats urbains de cohésion socia-le seraient prorogés jusqu’en 2014(JO ANDéb. 3mars p.1392).Défenseur des droitsLes députés ont poursuivi le 1ermarsl’examen du projet de loi organique sur leDéfenseur des droits. Jean-Paul Lecoq(GDR) indique que son groupe s’oppose à lasuppression des autorités indépendantes(Médiateur de la République, Halde, Défen-seur des enfants et CNDS) et qu’il souhaitele maintien de leur spécialisation (JO ANDéb. 2mars, p.1351) et il défend en ce sensplusieurs amendements. À titre d’exemple,son amendement n°128 a été repoussé. Asuivre.Suite de la tempête XynthiaUn débat a eu lieu à l’Assemblées sur lessuites de la tempête Xynthia. Le présidentde la mission d’information sur les consé-quences de cette tempête, Maxime Bono,indique par exemple une pratique des assu-reurs et la Caisse centrale de réassurance(CCR) qui gère le régime catastrophes natu-relles.La surprime de 12% prélevée par les assu-reurs sur les contrats habitation pour finan-cer ce régime “suit un cheminement parti-culier”; 12% de ce montant sont versés aufonds Barnier, alors que la CCR ne reçoitqu’une moitié des 88% restants, l’autre moi-tié étant conservée par les assureurs. Depuisprès de 20 ans, des sommes très importantessont conservées. Maxime Bono proposedonc que soit effectué un prélèvementannuel sur ces produits sans doute crois-sants (JO AN Déb. 3mars p.1411).Jean-Louis Léonardindique que les zonesnoires ont été tracées à la hâte, et que le délaiimparti était incompatible avec un travail aurésultat avéré, ce qui a produit malheur etincompréhensions (p.1412).En effet, il indique que, dans bien des cas,ces zones noires peuvent être protégées. Ornombre des maisons (par exemple au villa-ge des Boucholeurs) ont déjà été achetéespar l’Etat alors qu’elles peuvent être sortiesde la zone noire.Il souligne d’autres difficultés. Par exemple,la digue prévue après la tempête de 1999,pour protéger le village des Boucholeurs n’apas été réalisée faute d’accord avec uneassociation de protection de la nature. Ilinvite aussi les élus à réfléchir à un nouvelurbanisme plus responsable.Nathalie Kosciusko-Morizetindique quel’Etat a défini des zones dans lesquellesl’Etat proposerait de racheter les maisons, cequi concernait 1574 maisons. À ce jour, 1113biens ont fait l’objet d’accord pour uneacquisition amiable (p.1413). Elle répond àJean-Louis Léonard qu’il fallait répondrerapidement aux situations d’urgence.La ministre indique qu'une premièreréunion du comité de pilotage du plannational “submersions rapides” d’ici avrilsélectionnera les premiers projets (p.1414).Pour réduire la vulnérabilité, les préfets doi-vent recenser les territoires qui doivent fairel’objet de plans de prévention des risqueslittoraux de manière prioritaire. 242 com-munes ont été identifiées pour lesquelles ilfaut établir un PPR. 68 communes verrontleur PPR révisé.Par ailleurs, le plan d’adaptation national auchangement climatique, devant être présen- en mai, il faut intégrer cette dimensiondans les plans de prévention et dans lesplans d’urbanisme.S’agissant des moyens, en réponse à Maxi-me Bono, la ministre indique qu’il ne s’agitpas de lever plus de moyens mais d’utiliserdifféremment ceux qui sont aujourd’huiprélevés.Calendrier parlementaireUrbanisme commercialAprès interruption des travaux parle-mentaires, il est prévu l’examen auSénat en 1electure le 29mars de deuxtextes: la proposition de loi de simpli-fication du droitet la proposition deloi sur l’urbanisme commercial,adoptée à l’Assemblée le 15juin 2010en première lecture.
15mars 20115JURIShheebbddooimmobilierAACCTTUUAALLIITTÉÉPartenariat ESPI/ORPIBernard Cadeau, président du réseaud’agences ORPI, et Christian Louis-Victor, président de l’Ecole supé-rieure des professions immobi-lières, ont signé le 2mars uneconvention de partenariat pourcontribuer au rayonnement du métierd’agent immobilier.AydalAdyal (services immobiliers auxentreprises) crée un pôle dédié aupatrimoine immobilier de l’Etat etdes opérateurs publics: Adyal Immo-bilier Public.Le 10mars, le Conseil constitutionnel a censuré 13 articles de la loi LOPPSI 2 qui avait été sou-mise à son examen par des députés et des sénateurs.Parmi ces articles, se trouve l’article 90qui prévoyait de permettre au préfet de procéder àl’évacuation forcée de terrains occupés illégalement par d’autres personnes. Le texte compor-te trois paragraphes.1. Il était prévu une mise en demeurede quitter les lieux à l’encontre des personness’étant installées de manière illicite sur un terrain appartenant à autrui en vue d’y établir deshabitations, lorsque l’installation comporte des graves risques pour la salubrité, la sécurité oula tranquillité publiques avec un délai de 48heures d’exécution puis l’exécution sauf opposi-tion par le propriétaire et s‘il n’a pas été exercé de recours suspensif.Cette disposition est validée dans son principe car justifiée par la nécessité de sauvegarderl’ordre public.2. La suite de l’article 90 devait permettre au préfet de procéder à l’évacuation forcéedes lieuxlors que le délai de 48heures n’est pas respecté et que la décision n’a pas faitl’objet de recours suspensif. C’est cette partie qui est censurée. Selon le Conseil:“ces dispositions permettent de procéder dans l'urgence, à toute époque de l'année, àl'évacuation, sans considération de la situation personnelle ou familiale, de personnes défavo-risées et ne disposant pas d'un logement décent; que la faculté donnée à ces personnes desaisir le tribunal administratif d'un recours suspensif ne saurait, en l'espèce, constituer unegarantie suffisante pour assurer une conciliation qui ne serait pas manifestement déséquili-brée entre la nécessité de sauvegarder l'ordre public et les droits et libertés constitutionnelle-ment garantis”.Les deux paragraphes étant indivisibles, le Conseil les déclare tous deux contraires à laConstitution.3. L’article 90 comportait un 3eparagraphe relatif à des sanctions pénalesà l’encontre depersonnes occupant le domicile d’autrui sans autorisation, après s’y être introduit dans lesconditions prévues à l’article 90 II (censuré). Cette disposition est également annulée, maispour un motif de procédure: introduite en 2electure sans être en relation directe avec unedisposition restant en discussion.Signalons aussi que l’article 18est en partie censuré. Il visait à modifier les procédures derecours à l’usage de la vidéo protection. Selon le Conseil“En autorisant toute personne morale à mettre en œuvre des dispositifs de surveillance au-delà des abords «immédiats» de ses bâtiments et installations et en confiant à des opéra-teurs privés le soin d'exploiter des systèmes de vidéo protection sur la voie publique et devisionner les images pour le compte de personnes publiques, les dispositions contestées per-mettent d'investir des personnes privées de missions de surveillance générale de lavoie publique; que chacune de ces dispositions rend ainsi possible la délégation à une per-sonne privée des compétences de police administrative généraleinhérentes àl'exercice de la «force publique» nécessaire à la garantie des droits”.Cette censure interdit donc la mesure prévoyant d’autoriser des personnes morales à mettreen œuvre cette vidéo protection aux abords des immeubles. La décision censure aussi d’autresdispositions de cet article qui visait à permettre à des personnes privées de procéder à unesurveillance de la voie publique, au motif qu’elles “constituent une délégation à ces per-sonnes de tâches inhérentes à l'exercice par l'État de ses missions de souveraineté et mécon-naissent les exigences constitutionnelles liées à la protection de la liberté individuelle et de lavie privée. (Décision DC n°2011-625 du 10mars2011).Deloittecrée une commission déve-loppement durable et un think tank.Alfonso Ponce, membre de la RoyalInstitution of Chartered Surveyors, enassurera le secrétariat. Le but estd’apporter des solutions innovantesaux investisseurs, propriétaires, ges-tionnaires de parcs, en matièred’adaptation au changement clima-tique.Création du prix Olivier Debouzy,Prix de l’agitateur d’idées juridiques.C’est en l’honneur d’Olivier Debouzy,décédé en avril 2010, qu’est créé ceprix qui vise à récompenserl’excellence, l’innovation et laréflexion sur le droit, explique GillesAugust, associé August&Debouzy.Selon Nicolas Molfessis, professeur àl’université Panthéon Assas, et secrétai-re général du Club des juristes, il estessentiel d’encourager les agitateursd’idées juridiques pour maintenirl’intérêt de la profession.Ce prix, créé par le Club des juristes etparrainé par August&Debouzy seradécerné pour la 1efois le 5mai 2011.Edouard Vitryrejoint le cabinetd’avocats américain K&L Gates, enqualité d'associé à Paris au sein dudépartement immobilier et finance. ilest accompagné de Joanna Klat et deBenjamin Chouai.LPAintègre trois nouveaux associéset ouvre un bureau à Frankfort. A noterl’arrivée à Paris de Jacques-Henry deBourmont, qui sera responsable dudépartement fiscal et celle de SilkeNadolni, pour la partie immobilière.Guillaume Rubechianimera le bureaude Francfort.Le cabinet d’avocats lyonnais Racinerenforce son département immobilierconstruction avec la nomination deLaure-Cécile Pacifici, comme associée.Clifford Chancea conseillé AltaréaCogedim Entreprises dans la mise enplace d’un fonds d’investissement dotéde 350 millions d’euros de fondspropres. Intervenaient sur ce dossierAlexandre Lagarrigue(associé) et Joël-le Hauser(avocat) pour la structurationde fonds et Aubry d'Argenlieu(asso-cié) ainsi qu'Anne Sophie Pléet AtusaFamily(counsel) pour les aspectsimmobiliers.ActeursEurope: les députés contestentl’avis motivéLa Commission des affaires européennesde l’Assemblée Nationale a adopté le1ermars une proposition de résolution(n°3187) contestant, au nom du principede subsidiarité, l’avis motivé de la Commis-sion européenne sur les aides fiscales àl’investissement locatif qui met en causeles aides fiscales Robien et Borloo (voirJurishebdo n°426). Le texte, présenté parPierre Lequiller, a été renvoyé à la commis-sion des finances.La LOPPSI 2 censurée par le Conseil constitutionnel
15mars 20116JURIShheebbddooimmobilierRRÉÉPPOONNSSEESSMMIINNIISSTTÉÉRRIIEELLLLEESSRéférences(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations22février2011ANp.1762n°89424Nicolas DhuicqUMP, AubeArchéologie préventiveCultureMoins de 10% des projets d'aménagement examinés par les services régionauxde l'archéologie sont soumis à une prescription de diagnostic archéologique. Ilserait hasardeux de vouloir réduire ce niveau de prescription. Mais le ministreest conscient de la nécessité d'améliorer les délais de réalisation de ces missions.S'agissant des fouilles, le nombre d'opérateurs a atteint une phase maturité. Ilne paraît donc pas nécessaire de remettre en cause le dispositif actuel.22février2011ANp.1777n°61180Jean-PierreNicolasUMP, EureDanger des lampes fluo-compactesEcologieDes mesures ont été effectuées par l'ADEME sur les niveaux de champs élec-tromagnétiques émis par les lampes fluorescentes compactes. Les niveauxmesurés sont nettement inférieurs aux valeurs limites d'exposition du publicpréconisés par l'Union européenne. Pour les simulateurs ou défibrillateurscardiaques, les professionnels recommandent une distance de 15 à 20cmentre le culot de la lampe et le boîtier de l'appareil.22février2011ANp.1786n°92964Serge Poignant,UMP, Loire-Atlan-tiqueEco-PTZAssainissementEcologieSeuls les dispositifs respectant les prescriptions définies par l'art. R 2224-17 duCGCT et ne consommant pas d'énergie sont éligibles à l'écoPTZ. S'il est néces-saire d'installer une pompe en amont ou en aval d'un dispositifd'assainissement non collectif ne consommant pas d'énergie, celui-ci est éligi-ble à l'éco-PTZ. Mais la pompe de relevage n'y est pas éligible.22février2011ANp.1793n°96881Philippe Vitel,UMP, VarTenue à disposition despièces justificativesde charges. Bauxd'habitationEcologieLe terme « tenu à disposition » de l'article 23 de la loidu 6 juillet 1989 signifie que le locataire n'est pas endroit d'exiger une mise à disposition effective despièces mais qu'il doit pouvoiraccéder aux docu-ments dans des conditions raisonnables et normales.Les pièces doivent être mises à la disposition person-nelle de tous les locataires. Le locataire n'est pasfondé à exiger que le bailleur lui adresse les pièces.La réponse donnequelques références dejurisprudence.22février2011ANp.1797n°94050Daniel Spagnou,UMP, Alpes-de-Haute-ProvenceExonération de plus-val-ues en cas de venteàun organisme deloge-ment socialBudgetLa loi exonère d'impôt sur la plus-value les cessions de biens immobiliers auprofit d'un organisme de logement social ou d'une collectivité locale qui lecède ultérieurement à un organisme de logement social. Ce dispositifplusieurs fois aménagé et prorogé, jusqu'au 31décembre 2011, ne permetpas une cession à une collectivité locale qui souhaite directement con-stituer un patrimoine de logements locatifs. Il n'est pas envisagéd'étendre l'exonération. Le dispositif est codifié à l'article 150 U II 8e du CGI.22février2011ANp.1819n°67069ChristianVanneste,UMP, NordCession desfonds decommerceJusticeLa vente d'un fonds doit faire l'objet de publicitédans les 15 jours de la vente, dans un journald'annonces légales, puis la vente est publiée auBODACC. La vente doit aussi être enregistréeauprès de l'administration fiscale. Dans les 20jours de la publication au BODACC, les créancierspeuvent surenchérir. L'article 1684 du CGI prévoitune solidarité entre l'acquéreur et le vendeurpour le paiement de certains impôts, pendant 3mois. Ces mesures sont indispensablespour lasécurité juridique de l'opération et le Gouverne-ment n'entend pas procéder à une réforme.Le 105econgrès desnotaires de Lilleavaitproposé de supprimer lasolidarité fiscale notam-ment.22février2011ANp.1822n°88387ChristianVanneste,UMP, NordMultipropriétéJusticeLa loi du 6janvier 1986 modifiée en 2009 autorise un associé à se retirer surautorisation unanime des associés ou après autorisation de justice pour justesmotifs. Il n'existe pas encore de jurisprudence mais, par analogie avec lessociétés civiles, on peut penser que des éléments touchant à la situation per-sonnelle de l'associé pourraient être considérés comme de justes motifs.22février2011ANp.1832n°92433Bernard Carayon,UMP, TarnBilan de la maison à 15 par jourLogementLa maison à 15 par jour repose sur une majoration du PTZ et du pass fonci-er ainsi que sur une charte signée en mai 2008 entre l'Etat et les profession-nels. L'objectif était d'atteindre 5000 ménages bénéficiaires par an. Mais lesbilans annuels n'ont pu être établis faute de système de suivi. Mais le succèsdu Pass foncier, 26 000 de 2009 à 2010 a fortement soutenu le secteur.22février2011ANp.1835n°50306Michel Lefait,SRC, Pas-de-CalaisColocationLogementLa loi du 25mars 2009 comporte des mesures innovantes pour le logement desjeunes; autorisation dans le parc sociald'une location intergénérationnelle,colocation par des étudiants, personnes de moins de 30 ans et personnes titu-laires d'un contrat d'apprentissage ou de professionnalisation. Le contrat estd'un an renouvelable. Pour le parc privéune réflexionest en cours au seinde la Commission nationale de concertation pour assouplir les dispositions exis-tantes tout en conservant un équilibre entre les parties au contrat.22février2011ANp.1836n°86462Pierre Morel-A-L'Huissier,UMP, LozèreRestitution du dépôt degarantieFormalitésLogementL'article 22 de la loi du 6 juillet 1989 impose une restitution du dépôt degarantie dans le délai de deux mois de la remise des clés. Imposer la produc-tion de factures ne permettrait pas aux bailleurs qui le souhaitent de réalisereux-mêmes les travaux. Compte tenu des délais de réalisation des travaux, lebailleur ne pourrait pas respecter le délai de deux mois.À nos abonnés::le texte complet des réponses ministé-rielles peut vous être faxé ou envoyépar mél sur simple demande.
15mars 20117JURIShheebbddooimmobilierNOM:PRÉNOM:FONCTION:SOCIÉTÉ:ADRESSE:TÉL:FAX:MÉL:N° TVAINTRACOM.:SIGNATURE:OFFREEXCEPTIONNELLERésere auxnouveaux abonnés20%de réductionsur l’abonnementJURIShheebbddooimmobilierNNOOMMIINNAATTIIOONNSSAAGGEENNDDAAPrésidence de la RépubliqueXavier Muscaest nommé secrétairegénéral, il succède à Claude Guéant; JeanCastexest nommé secrétaire généraladjoint; Daniel Perrinest nomméconseiller. (Arrêtés du 28février2011, J.O.du 2mars, @).Cabinets ministérielsIntérieur: Sont nommés au cabinet dunouveau ministre de l’intérieur, ClaudeGuéant (décret du 27février, J.O. du1ermars): Stéphane Bouillon, directeurdu cabinet, Hugues Moutouh, conseillerauprès du ministre; Georges-FrançoisLeclerc et Alain Gardere, directeursadjoints du cabinet, Simon Dufeigneux,chef de cabinet.(Arrêté du 2mars2011, J.O. du 4mars, @)Justice: Nicolas Guillou est nomméconseiller diplomatique au cabinet du gar-de des sceaux. Il succède à Laurent Marca-dier. (Arrêté du 3mars2011, J.O. du 5mars2011, @).Economie: Pierre Mongruéest nomméconseiller politique macroéconomique,finances publiques au cabinet de laministre, Christine Lagarde.(Arrêté du 1ermars 2011, J.O. du 5, @).Ville: Marie-Laure Venturino-Frances-chiest nommée conseillère parlementaire(elle était précédemment chef adjointe decabinet); Catherine Ostinest nomméeconseillère; Marie-Christine Blanchard-Amelin est nommée conseillère technique.Marie-Caroline Douceré quitte ses fonc-tions de chargée de mission au cabinet deMaurice Leroy.(Arrêté du 1ermars 2011, J.O. du 5mars @).Solidarité et cohésion sociale: EmilieDelpitest nommée directrice du cabinetde la secrétaire d’Etat, Marie-Anne Mont-champ. (Arrêté du 24février2011, J.O. du4mars, @).Affaires culturellesMichel Colardelle en Guyane, Alain Hauss,en Martinique et Marc Nouschi à LaRéunion sont nommés directeurs desaffaires culturelles. (Arrêté du25février2011, J.O. du 1ermars, @).PréfetsLaurent Prevost est nommé préfet de larégion Martinique. (Décret du 2mars2011,J.O. du 4mars, @).Organismes publicsCommission des comptes et del'économie de l'environnement: MichelBadréest nommé vice-président de cettecommission.(Arrêté du 27décembre 2010, J.O. du1ermars, @).AFTRP: Magali Bailliet est nomméeadministrateur de l'Agence foncière ettechnique de la région parisienne, repré-sentant le ministre du budget. (Arrêté du16février2011, J.O. du 2mars, p.4104).Adoma: sont nommés en qualité dereprésentants de l'Etat au conseild'administration d'Adoma: Charles Sarra-zin, Hervé Bec, Stéphane Fratacci, Jean-Claude Bastion, Hélène Dadou, JacquesBarthélémy et Pierre-Yves Rebérioux.(Décret du 2mars2011, J.O. du 3mars,p.4147).Conventions collectivesPersonnel des cabinets d'avocats:l'avenant n°93 bis du 23juillet 2010, rela-tif au régime de dépendanceest étendu.(Arrêté du 20février2011, J.O. du 1ermars2011, p.3798)Moins de circulaires!Le Premier ministre souhaite maîtriser levolume des circulaires adressées aux pré-fets. À cet effet, il invite ses ministres à dis-tinguer les circulaires les plus importantesdes circulaires plus techniques.Les plus importantes qui seront désormaisdénommées « instructions du Gouver-nement» doivent être signées personnel-lement par le ministre.Le Premier ministre rappelle que les circu-laires doivent être publiées sur le site inter-net www.circulaires.gouv.fr(Circulaire du 25février2011 relative aux cir-culaires adressées aux services déconcentrés,J.O. du 1ermars 2011, p.3635).Constitution de bases de don-nées géographiques.L'article L 127-10 du code del'environnement prévoit pour l'Etat ou lescollectivités territoriales la faculté deconstituer des bases de données géogra-phiques contenant le découpage en par-celles du territoire et l'adresse de ces par-celles. Ce décret codifié à l'article R 127-10,fixe le contenu des données qui peuvent yêtre intégrées:- localisation: référence des parcelles, loca-lisation des parcelles et de leurs contours,- adresses: localisation, voie et numérodans la voie.(Décret n°2011-223 du 1ermars 2011 pris pourl'application de l'article L.127-10 du code del'environnement, J.O. du 2mars, p.3824).Cœur de parcUn arrêté du 3février2011 modifiel'arrêté du 5avril 2007 relatif au mode decalcul de la superficie du cœur des parcsnationaux. (J.O. du 1ermars 2011, p.3642).BULLETINDABONNEMENT«PRIVILÈGE»OUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscriptionà JURIShebdo qui m’est réservée soit un an d’abonnement(41 numéros de la lettre + 5 numéros spéciaux consacrés audroit immobilier) au prix de 599 TTC dont 2,1% de TVA aulieu de 769 TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionÀ RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi 429UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERRE3 mai 2011L’immobilier àl’heure mondiale”. Ce prochain col-loque de l’IEIF est organisé enpartenariat avec le Crédit Agricole(48 rue la Boétie, Paris VIIIe).Contact: www.ieif.fr. info@ieif.frAAUU FFIILL DDUU JJ..OO..
15mars 20118JURIShheebbddooimmobilierRRÉÉGGLLEEMMEENNTTAATTIIOONNJURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786site internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction: BertrandDesjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr Secrétariat: Sabine Petit JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL de presse au capital de 10000euros constituéeen août2002 pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17 APE 5813Z Actionnaires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0214 I 80129 Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnement pour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux): 769 TTC(753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand Desjuzeur Impression: Com-Copie Clamart Gestion des abonnements: logiciel Loïc LavoineAACCTTUUAALLIITTÉÉInformation investisseursUn arrêté du 22février2011 homologuedes modifications du règlement général del'Autorité des marchés financiers.Cette modification intègre la facultéd'établir un document d'informationclé pour l'investisseur qui tient lieu deprospectus simplifié. Cela concerne notam-ment les OPCI à règles de fonctionnementallégées avec effet de levier.L'article 2 concerne les marchés réglemen-tés admettant à la négociation des quotasd'émission. (J.O. du 2mars2011, p.3828).Risque inondationUn décret du 2mars définit la réglementa-tion relative à l'évaluation et à la gestiondu risque d'inondation. Les actions succes-sives sont les suivantes:- évaluation préliminaire des risques danschaque district hydrographique,- sélection des territoires à risqued'inondation important,- cartographie des surfaces inondables etdes risques d'inondation,- plan de gestion des risques d'inondation.Les textes sont codifiés aux articles R 566-1et suivants du code de l'environnement.(Décret n°2011-227 du 2mars2011 relatif àl'évaluation et à la gestion des risquesd'inondation, J.O. du 3mars, p.4130).Procédure de sauvegardeLa loi du 22octobre 2010 (art. 57 et 58) acréé une nouvelle procédure de sauvegar-de financière accélérée. Ce décret en préci-se le fonctionnement.Cette procédure est précédée d'une conci-liation obligatoire et n'a d'effet que sur lescréanciers financiers. Elle donne lieu à unplan de sauvegarde arrêté par jugementdans un délai maximum de deux mois. Lebut est d'imposer rapidement une restruc-turation financière ayant recueilli un largesoutien des créanciers concernés et de pré-server l'activité du débiteur en difficulté(art. R 628-2 et suivants du code de com-merce).Le décret modifie aussi les textes relatifs àla procédure de sauvegarde pour autoriserles créanciers à accepter une conversion deleurs créances en titres (art. R 626-7).(Décret n°2011-236 du 3mars2011 pris pourl'application des articles57 et58 de la loin°2010-1249 du 22octobre 2010 de régulationbancaire et financière, J.O. du 4mars, p.4183).Tarif d’achat de l’électricitéPlusieurs textes ont été publiés relatifs àl’achat d’électricité:- Un arrêtédu 4mars2011 fixe les condi-tions d'achat de l'électricité produite parles installations utilisant l'énergie radiativedu soleil telles que visées au de l'article2 du décret n°2000-1196 du 6décembre2000.Le tarif d'achat de l'électricité est défini enannexe de l'arrêté ainsi que les conditionsà remplir par une installation photovol-taïque sur toiturepour être considéréecomme étant installée dans le plan de latoiture.(J.O. du 5mars p.4218)- Un autre arrêté du 4mars abroge l’arrêtédu 31août 2010 fixant les conditionsd'achat de l'électricité produite par les ins-tallations utilisant l'énergie radiative dusoleil.- Un décretcomplète l'article 8 du décretdu 10mai 2001 concernant les conditionsd'achat de l'électricité. Il ajoute que lesconditions d'achat comportentles exi-gences techniques et financièresà satis-faire pour pouvoir bénéficier de l'obligationd'achat: documents relatifs à la faisabilitééconomique du projet, à son impact envi-ronnemental et au respect de critères tech-niques ou architecturaux du projet.(Décret n°2011-240 du 4mars2011 modi-fiant le décret n°2001-410 relatif aux condi-tions d'achat de l'électricité produite par desproducteurs bénéficiant de l'obligationd'achat, J.O. du 5mars p.4225).Des loyers calculés en fonctiondes revenusLa loi du 25mars 2009 (Boutin) a institué àtitre expérimental un dispositif de modula-tion des loyers en fonction des revenus deslocataires. Un décret d’application vient deparaître. Le dispositif est mis en place parles bailleurs qui le souhaitent dans le cadred'une convention d'utilité sociale. Leconseil d'administration de l'organismed'HLM définit le tauxpermettant de cal-culer la part de ressources des personnesvivant au foyer.Le taux doit être compris entre 10 et25%. Le loyer (diminué de l'APL) est auplus égal au taux retenu par le montantdes ressources, à concurrence de 120% duplafond de ressources en vigueur.L'expérimentation s'applique à l'ensembledes locataires des immeubles retenus (art.R 445-11-1 du CCH).(Décret n°2011-242 du 4mars2011 fixant enapplication de l'article L.445-4 du CCH lapart minimum et la part maximum des res-sources pour la modulation à titre expéri-mental des loyers, J.O. du 6mars, p.4263).Obligations foncièresLes parts ou titres émis par des organismesde titrisation, dont l'actif est constitué à aumoins 90% de prêts consentis à des per-sonnes physiques pour financer laconstruction ou l'acquisition de logementne peuvent être refinancés par des obliga-tions foncières que dans la limite de 10%du montant nominal des obligations fon-cières. Ce taux était jusqu'à présent fixé à20%.Il est prévu des dispositions transitoires.(Décret n°2011-244 du 4mars2011 relatif auxobligations foncières, J.O. du 6mars, p.4264).Statistiques des SAFERUn nouveau décret a pour but de per-mettre à l'Etat de bénéficier des informa-tions détenues par les SAFER surl'évolution des prix et l'ampleur de chan-gements de destination des terres agri-coles. Elles communiqueront ces donnéesaux préfets chaque année sous forme desynthèse statistique. La Fédération natio-nale des SAFER devra établir une synthèsenationale transmise au ministre del'agriculture (art. D 141-7-1 du code rural).(Décret n°2011-247 du 4mars2011 relatif auxconditions de communication, par les sociétésd'aménagement foncier et d'établissement rural,des informations sur l'évolution des prix etl'ampleur des changements de destination desterres agricoles aux services de l'Etat et à l'extensiondu concours technique qu'elles exercent pour lecompte de l'Etat, J.O. du 6mars p.4269).Copropriété: notifications des PVd'assembléeLe secrétaire d’Etat au logement a indiqué àGérard Lorgeoux que la possibilité de recou-rir, pour les notifications en copropriété à undispositif électronique permettant de garan-tir la preuve d'envoi, l'intégrité du docu-ment, l'identité du destinataire et la preuvede la réception constituait un champ essen-tiel de l'évolution du droit de la copropriété.Une réflexion est menée avec les acteurs dela copropriété. (JO AN Q, 22 fév. 2011, p.1838, n°95668)
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