dimanche 1 juin 2025

435 – 3 mai 2011

AccueilAnciens numéros435 - 3 mai 2011

– 2 – Jurisprudence –
Urbanisme : Permis de construire : effet d’un retrait / Permis de construire et vente : suspension ?
Aérodrome : classement en zone NC ?
Certificat d’urbanisme : conditions de refus
Urbanisme commercial : Intérêt à agir pour contester un permis de construire / Critères du développement durable / Absence de délégation de signature pour l’avis du ministre
Assainissement : Obligation de raccordement

– 4 – Au Parlement –
– ILAT : de retour au Parlement
– Les juridictions de proximité bientôt intégrées au TGI

– 5 – Marché –
Prix des logements en hausse en France dans un marché plus hétérogène
Marché de l’investissement en reprise lente

– 6 – Tableau des réponses ministérielles –

– 7 – Nominations – Au fil du JO –

– 8 – Analyse –
Maxime Simonnet (Salans) : DPE : responsabilité délictuelle du diagnostiqueur


JUGÉ>>Le diagnostiqueur qui commet une erreurdans la réalisation du DPE est susceptibled’engager sa responsabilité délictuelle àl’égard de l’acquéreur ou du locataire, ajugé le TGI de Paris le 7avril. Lire en page8le jugement et l’analyse de Maxime Simon-net, avocat, Salans.>>Un avis donné pour le ministre del’écologie et signé par un chef de bureau nedétenant pas de délégation de signaturerend nulle la procédure d’autorisationd’exploitation commerciale rendue par laCNAC, a jugé le Conseil d’Etat le 23mars(lire l’arrêt p.2).RÉPONDU>>Le Gouvernement cherche actuellementun modèle économique pour financer latransformation de bureaux en logements(voir p.6).>>Le fait d’être prioritaire au titre de la loiDALO n’est pas de nature à interrompre uneprocédure d’expulsion, rappelle BenoistApparu dans une réponse écrite.PUBLIÉ>>La durée de validité du diagnostic de per-formance énergétiquea été fixée à 10 anspar décret du 13avril (p.7).PROGRAMMÉ>>L’ILAT revient sur le devant de la scèneavec la proposition de loi de simplificationdu droit en attente de promulgation.>>Les 672 juges de proximité vont être inté-grés dans les TGI.CHIFFRÉ>>Le nombre de défaillances d’agencesimmobilières s’est réduit après avoir atteintun sommet de 1242 défaillances de la mi2008 à la mi 2009, a répondu le secrétaired’Etat au logement à Eric Raoult (p.5).L’ILAT revient sur le devant de la scèneL’indice des loyers des activités tertiaires, créé par accordprofessionnel en mars2009, aurait pu voir le jour à l’occasionde l’adoption de la loi sur l’entrepreneur individuel à respon-sabilité limitée en février2010. Mais il avait été censuré par leConseil constitutionnel au motif qu’il constituait un cavalierlégislatif. Il a été adopté cette fois à l’initiative de la commissiondes lois du Sénat dans le cadre de la proposition de loi de simpli-fication du droit. Le texte vise à rendre opposable dans les bauxde bureaux cet indice qui est composé pour moitié de l’indice desprix, pour un quart de l’indice du coût de la construction et pourun quart de l’évolution du produit intérieur brut en valeur. Il estconçu pour être moins fluctuant que l’ICC.Le recours à cet indice restera facultatif. Il était nécessaire qu’ilsoit autorisé par la loi pour déroger à l’interdiction de principeque fixe le code monétaire et financier d’indexer des loyers surles prix. Le texte modifie également (voir page4) des articles ducode de commerce relatifs à la fixation du loyer lors du renouvel-lement et lors de la révision triennale. Le texte de la propositionissu de la commission mixte paritaire a été adopté définitivementpar les deux assemblées, mais il est désormais soumis au contrôledu Conseil constitutionnel qui a été saisi par les parlementaires.À suivre.Le ministère de l’écologie poursuit ses travaux visant à passerd’un urbanisme de normes à un urbanisme de projet dont leministère souligne qu’il s’agit d’un urbanisme simplifié mais nondéréglementé. Les groupes de travail constitués en juin2010, quiont eu pour mission de simplifier le code de l’urbanisme, ont ren-du leurs propositions le 29avril. Plusieurs mesures sont propo-sées: la simplification de la définition des surfaces prises encompte dans le droit de l’urbanisme, en supprimant la distinctionentre SHON et SHOB, de nouvelles modalités d’évolution desdocuments d’urbanisme et l’amélioration du régime des permisde construire et de certaines autorisations d’urbanisme. Les seuilsd’application du permis de construire et de la déclaration préa-lable seraient modifiés. Les groupes de travail préconisent aussides mesures pour simplifier les règlements des PLU, pour luttercontre les recours abusifs, pour relancer les opérationsd’aménagement et pour mettre en adéquation la fiscalité del’urbanisme et de la fiscalité foncière avec les politiques urbaines.Un séminaire est programmé les 26 et 27mai pour dégager unconsensus sur les mesures à adopter, qui le seront notamment viades ordonnances et la prochaine loi de finances. BDJURIShheebbddooLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frNUMÉRO 4353MAI 2011ISSN1622-141911EANNEEL’ESSENTIEL..immobilier- 2 -Jurisprudence-Urbanisme: Permis de construire: effet d’un retrait / Permis deconstruire et vente: suspension?Aérodrome: classement en zone NC?Certificat d’urbanisme: conditions de refusUrbanisme commercial: Intérêt à agir pour contester un permis deconstruire / Critères du développement durable / Absence de déléga-tion de signature pour l’avis du ministreAssainissement: Obligation de raccordement- 4 -Au Parlement-- ILAT: de retour au Parlement- Les juridictions de proximité bientôt intégrées au TGI- 5 -Marché-Prix des logements en hausse en France dans un marché plus hétérogèneMarché de l’investissement en reprise lente- 6 -Tableau des réponses ministérielles-- 7 -Nominations - Au fil du JO-- 8 -Analyse-Maxime Simonnet (Salans): DPE: responsabilité délictuelle du diagnostiqueurSOMMAIREEDITORIAL
3mai20112JURIShheebbddooimmobilierUURRBBAANNIISSMMEECCOOMMMMEERRCCIIAALLUrbanismePermis de construire: effet d’unretrait(CE, 10eet 9esous-sections réunies,14mars2011, n°308987, commune d’Ajaccio)Un maire avait accordé un permis deconstruire le 27décembre 2002 puis, le16septembre 2003, un autre permis se sub-stituant au précédent. Saisie d’un recours, lacour d’appel avait annulé les deux permis.Le Conseil d’Etat confirme cette décision surce point mais l’annule sur une question deprocédure.“Considérant, en premier lieu, qu'il n'estpas contesté que le permis du 16septembre2003 a implicitement mais nécessairementrapporté le permis du 27décembre 2002,délivré sur le même terrain d'assiette; queleretrait ainsi opéré ayant toutefoisété contestédevant le juge administratifdans le délai de recours contentieux, il n’apas acquis de caractère définitif; que lacour n’a donc pas commis d'erreur de droiten jugeant, pour annuler par l’article 1erdeson arrêt le jugement du tribunal adminis-tratif de Bastia sur ce point, qu'il y avaittoujours lieu de statuer sur la légalitédu permis du 27décembre 2002”.L’arrêt est néanmoins cassé pour un autremotif: le permis était entaché d’un vice carl’arrêté du maire portant délégation de com-pétence en matière d’urbanisme n’était pasexécutoire faute d’avoir été régulièrementpublié. Or la cour avait relevé d’office cemotif sans avoir préalablement informéles parties de son intention de releverd’office le moyentiré de l’absence de publi-cation de cet arrêté, laquelle ne ressortaitd’ailleurs pas du dossier qui lui était soumis”.Le Conseil d’Etat annule l’arrêt pour ce motif.OObbsseerrvvaattiioonnss:Lorsqu’un permis est accor- en substitution d’un autre, il rapportele permis initial. Mais si ce retrait estcontesté, il y a lieu pour le juge de statuersur la légalité du permis initial.Urbanisme commercialIntérêt à agir pour contester unpermis de construire(CE, 1esous-section, 17mars2011, n°341077,commune de Vigan)Un permis de construire un supermarchéavait été accordé à la société LIDL. Unconcurrent avait engagé un recours contrele permis. Le juge administratif en avait sus-pendu l’exécution mais cette décision estannulée par le Conseil d’Etat:“Considérant qu'en dehors du cas lescaractéristiques de la constructionenvisagée sont de nature àaffecter parelles-mêmes les conditionsd'exploitation d'un établissementcommercial, ce dernier ne justifie pasd'un intérêt à contester devant le jugede l'excès de pouvoir un permis deconstruire délivré à une entrepriseconcurrente, même située à proximité;qu'il suit de qu'en se fondant, pourreconnaître l'intérêt de la société Distribu-tion Viganaise à demander l'annulationpour excès de pouvoir de l'arrêté du mairedu Vigan du 3avril 2009 délivrant à la Socié- LIDL un permis de construire pourl'édification d'un bâtiment à usage com-mercial sur le territoire de cette commune,sur l'importance du projet ainsi que sur ladistance séparant le terrain d'assiette duprojet litigieux du site sur lequel est implan-tée la société demanderesse, ce juge a enta-ché son ordonnance d'une erreur de droit”.Le Conseil d’Etat juge l’affaire au fond etindique que le requérant “ne justifie d'aucunautre intérêt que celui tiré de la concurrencecommerciale avec la Société LIDL; qu'à cetégard, il ne ressort pas des pièces du dossierque l'accroissement du flux de circulationinduit par la nouvelle construction soit, euégard à la localisation respective du site rete-nu pour le projet et de l'implantation actuel-le de la société Distribution Viganaise, denature à affecter les conditionsd'exploitation de son commerce”.OObbsseerrvvaattiioonnss:L’entreprise qui souhaiteintenter un recours à l’encontre de sonconcurrent qui va s’installer à proximité n’ad’intérêt à agir que s’il peut prouver que laconstruction affecte par elle-même lesconditions d’exploitation de son établisse-ment, ce qui n’était pas le cas en l’espèce.Critères de développementdurable(CE, 4esous-section, 23mars2011, n°336562,Société Bocadist)Deux sociétés contestaient l’octroi d’uneautorisation d’installation d’un hypermar-ché de 2504m2Intermarché dans le Calva-dos. La CNAC avait accordé l’autorisation etle Conseil d’Etat valide la décision du17décembre 2009, rendue sur le fonde-ment de la législation postérieure à la loi du4août 2008. Les arguments des requérantssont tous réfutés. En voici quelques-uns:Sur la définition de la zone de chalandise:- Considérant […] qu’à l’appui de sa deman-de d’autorisation d’exploitation commercia-le, la société ITM Développement Ouest adélimité une zone de chalandisecorres-pondant à un trajet en voiture d’environ 19minutes, excluant cependant la zone deFlers, situées de 13 à 16 minutes du projet etdotée de magasins Leclerc et Intermarché;que la Commission nationaled’aménagement commercial a pu toutefois,sans commettre d’erreur matérielle niméconnaître la réglementation issue de la loidu 4août 2008, exclure cette commune de lazone de chalandise, compte tenu du pôlecommercial important qui y existait déjà”.JJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEEAssainissement: obligation deraccordementUne construction pouvait être raccordéesans difficulté au réseau d’assainissement,mais une machine à laver installée dansun garage et l’éventuel aménagement dusous-sol en habitation aurait nécessitél’installation d’une station de relevage.Le juge a cependant estimé que “de tellescontraintes techniques résultaient des seulesintentions du requérant de réaliser destransformations dans son habitation alorsque la pose des canalisations n'affectait quedes parties actuellement non habitables del'immeuble” et en avait déduit quel’immeuble ne pouvait pas être regardécomme étant difficilement accordable. LeConseil d’Etat confirme la décision.L’obligation de raccordement s’impose doncau propriétaire en application de l’article L1331-1 du code de la santé publique.(CE, 23mars2011, 8esous-section,n°335517)Aérodrome: classement enzone NC?Une association d’usagers d’un aérodromecontestait la décision de la commune classerles pistes de l’aérodrome de Saint-Cyr-l’Ecole en zone NC. Le Conseil d’Etat rejettecet argument: “Considérant, […] s’agissantdes pistes d’un aérodrome d’aéro-club, queles dispositions […] de l’article R 123-8 [ducode de l’urbanisme] ne font pas par elles-mêmes obstacles à leur classement en zonenaturelle et forestière par un plan locald’urbanisme; que la cour n’a pas davantagecommis d’erreur de droit en jugeant que leclassement ainsi opéré n’était pas incompa-tible avec la mention de l’aérodrome par leschéma directeur de la région Ile-de-Franceau titre des plates-formes réservées aux acti-vités de loisirs et de tourisme ainsi qu’auxécoles de pilotage”.(CE, 28mars2011, 6eet 1esous-sectionsréunies, n°312282, groupement des usagersde l’aérodrome de Saint-Cyr l’Ecole).Les terrains utilisés à titre de pistes par un aéro-drome peuvent donc être classés en zone NC.
3mai20113JURIShheebbddooimmobilierUURRBBAANNIISSMMEEJJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEE- L’arrêt rejette aussi l’argument selon lequelle dossier aurait distinguer les flux devéhicules entre les jours de la semaine etles jours de pointe. Le Conseil d’Etat indiqueque cette obligation ne figure pas dansl’article R 752-7 du code de commerce.- S’agissant de la réutilisation des terrainsactuellement affectés à l’enseigne devantse déplacer, l’arrêt relève que la société“propriétaire des terrains sur lesquels elleexploite l’actuel hypermarché à l’enseigneIntermarché sur la commune de Condé-sur-Noireau, a pris l’engagement écrit, sil’autorisation litigieuse était accordée et àcompter de la date d’ouverture du nouveaumagasin dont la création était sollicitée, dene pas affecter l’emplacement actuel à uncommerce de détail de plus de 1000m2desurface de vente et de ne le proposer qu’àune enseigne concurrente d’Intermarché;que c’est à bon droit que la commissionnationale a pris en compte ces engage-ments dans sa décision”.- Sur les aspects de développement durable:“Considérant […] que si les sociétés requé-rantes font valoir que l’imperméabilisationdes surfaces importantes entraînée par leprojet serait de nature à créer d’importantsrisques d’inondation et de pollution,contraires à l’objectif de développementdurable posé par le législateur, il ressort despièces du dossier que le projet litigieux apris en compte la question du ruissellementdes eaux et des risques de pollution, notam-ment par la création d’un bassin de réten-tion”. Tous les arguments sont donc rejetéset l’autorisation est confirmée.OObbsseerrvvaattiioonnss:Le Conseil d’Etat rappelledans son arrêt les nouveaux critères issusde la LME, qui permettent aux commis-sions départementales ou nationaled’apprécier si l’autorisation d’ouvertured’une surface commerciale doit être accor-dée. S’agissant par exemple de l’objectif dedéveloppement durable, le Conseil d’Etaten fait une appréciation souple: sil’imperméabilisation des sols provoquéepar un projet important consomme desespaces naturels et est donc contraire àl’objectif de protection de l’environ-nement, le porteur du projet renverse cetargument s’il prouve, comme en l’espèce,qu’il a tenu compte des effets pouvantrésulter du ruissellement des eaux.Absence de délégation de signa-ture pour l’avis du ministre(CE, 4esous-section, 23mars2011, n°334977,Société Leroy Merlin France et autres)Dans cet arrêt, l’autorisation accordée par laCNAC à une SARL de réaliser un ensemblecommercial de 46000m2“Les Rivesd’Allondon” dans l’Ain (St-Genis-Pouilly) estannulée pour un motif de procédure:“Considérant qu'il ressort des pièces du dos-sier que, sur le fondement des dispositionsde l'article R. 752-51 du code de commerce,le commissaire du gouvernement près laCommission nationale d'aménagementcommercial a sollicité l'avis des ministresintéressés, en particulier celui du ministrede l'écologie […], sur la demanded'autorisation présentée par la SARL Ver-meer; qu'un tel avis est au nombre desactes dont la validité est subordonnée à lasignature par une personne habilitée àengager le ministre concerné; qu'enl'espèce, l'avis de ce ministre a été rendu parune note du 2septembre 2009 signée parle chef de bureau de la planificationurbaine et rurale et du cadre de vie;qu'il ne résulte ni des dispositions du décretdu 27juillet 2005, ni d'aucune autre dispo-sition réglementaire, et n'est d'ailleurs passoutenu, que ce chef de bureau bénéficied'une délégation de signature l'habilitant,à raison de l'exercice de ses responsabilités,à signer les avis ministériels destinés à lacommission nationale; que, dès lors, lessociétés et l'association requérantes sontfondées à soutenir que la décision attaquéea été adoptée au terme d'une procédureirrégulière et à en demander l'annulation”.OObbsseerrvvaattiioonnss:L’article R 752-51 du code decommerce impose au commissaire du Gou-vernement de solliciter l’avis des ministresconcernés. Le décret du 27juillet 2005 don-ne la liste des personnes qui peuvent signerau nom du ministre (secrétaires générauxdes ministères, directeurs d’administrationcentrale, chefs de services…). Or l’avis requisavait été signé par le chef de bureau de laplanification urbaine et rurale. Faute debénéficier d’une délégation de signature, ilavait rendu un avis qui entachaitd’irrégularité la décision de la CNAC.Permis de construire et vente:suspension?(CE, 16esous-section, 28mars2011,n°340468)Un pétitionnaire avait demandé un permisde construire mais le maire avait par arrêtésursis à statuer. Le pétitionnaire avait alorsdemandé la suspension de cet arrêté, maisle juge avait rejeté sa demande. Cette déci-sion est annulée.“Considérant […] qu’à l’appui de sa deman-de de suspension de l’exécution de l’arrêtédu 19février 2010 du maire de la communede Luzarches ayant décidé de surseoir à sta-tuer sur la demande de permis de construireprésentée par M.K., ce dernier avait faitvaloir l’urgence qui s’attachait à cette déci-sion de suspension, eu égard notamment aufait que l’exécution de l’arrêté litigieux étaitde nature à entraîner la levée d’une promes-se de vente qui lui avait été consentie; qu’enestimant que M.K. ne produisait aucun élé-ment susceptible de démontrer l’existenced’une situation d’urgence pour demander lasuspension de l’arrêté du 19février 2010 liti-gieux, le juge des référés du tribunal admi-nistratif de Cergy-Pontoise a dénaturé lespièces du dossier qui lui était soumis”. LeConseil d’Etat annule l’ordonnance qui avaitrejeté la demande de suspension del’exécution de l’arrêté du maire.OObbsseerrvvaattiioonnss:Cet arrêt qui traite d’unedemande de référé suspension sur le fon-dement de l’article L 521-1 du code de jus-tice administrative est très intéressant. Lepétitionnaire était face à la difficulté sui-vante: il avait demandé un permis etbénéficiait d’une promesse de vente. lemaire ayant sursis à statuer sur sa deman-de de permis, il risquait sans doute deperdre le bénéfice de sa promesse de ven-te si la décision tardait trop. Dans cesconditions, le Conseil d’Etat admet qu’il y aurgence à suspendre l’arrêté du maire.AA rreetteenniirr::L’urgence justifie que la décisiond’un maire de surseoir à statuer sur unedemande de permis de construire fassel’objet d’un référé suspension lorsque cettedécision conditionne la levée d’une condi-tion suspensive d’une promesse de vente. Certificat d’urbanisme: condi-tions de refusUn maire doit, en application de l’article L111-4 du code de l’urbanisme, donnerune réponse négative à une demande decertificat d’urbanisme lorsque les travauxd’extension des réseaux sont nécessairespour assurer la desserte de la constructionet que la commune n’est pas en mesured’indiquer dans quel délai et par quellecollectivité publique ou concessionnaireces travaux doivent être exécutés.En conséquence, doit être annulé un arrêtd’appel qui se fonde sur le fait que lemaire doit donner une réponse négativesi la desserte de la construction projetéenécessitait une extension de 105 mètreset un renforcement des réseaux d’eausans rechercher si le maire était en mesu-re d’indiquer dans quel délai et par quellecollectivité ou concessionnaire ces travauxdevaient être exécutés.(CE, 30mars2011, 6esous-section,n°324552)
3mai20114JURIShheebbddooimmobilierSimplification du droit: leretour de l’ILAT au SénatAprès son adoption par la commission mix-te paritaire, les sénateurs ont examiné le14avril le texte de la proposition de loi desimplification et d’amélioration de la qualitédu droit proposé par la commission.Bernard Saugeyindique que ce texte a réin-troduit une disposition préalablement cen-surée par le Conseil constitutionnel au motifde l’absence de lien avec le texte auquel ilavait été rattaché: l’article 32 bisrelatif àl’indice des loyers des activités tertiaires(JO Sénat, déb. 15avril, p.2873).Le Sénat a rétabli certaines dispositionscomme l’exécution d’office des travauxd’élagage pour des raisons de sécurité pourmettre fin à l’avancée des plantations pri-vées sur l’emprise des voies communales.La CMP a maintenu la suppression de laréforme du droit de préemption urbain,elle a repris par ailleurs l’article 1ersur la pro-tection des usagers contre les variationsanormales de leursfactures d’eau.En revanche, l’assouplissement des condi-tions de retrait d’un associé dans une socié- d’attribution à temps partagé a été sup-primé (art. 6 bis A). Les articles 83AA et83AB sur les entrées de villes, l’article 87quater sur la commande publique pour lesHLM ont été repris dans leur rédaction duSénat.Le garde des sceaux, Michel Mercier,indique d’une part “je ne nie pas la com-plexité de ce texte” et ajoute “je ne résistepas à la tentation de vous annoncer […]qu’un nouveau texte est déjà en prépara-tion” (p.2874). Il évoque par ailleurs l’article152 qui habilite le Gouvernement à réformerpar ordonnance l’expropriation, l’article quiintègre l’objectif d’amélioration de la qualitéurbaine des entrées de ville dans les docu-ments d’urbanisme et l’élargissement ducontenu des SCOT pour leur permettred’interdire la construction et installationsautour des axes routiers ayant un impact surle respect des principes de sécurité,d’accessibilité et de qualité architecturaledes entrées de ville. Jean-Pierre Sueurse féli-cite de l’adoption de l’article sur les entréesde ville (p.2879). En conséquence, ou bienun plan d’aménagement sera adopté visantà conférer aux entrées de ville une nouvelleurbanité, ou bien toute construction serainterdite dans une bande de 75m de part etd’autre de certaines routes.Il déplore en revanche la suppression del’article sur les copropriétés d’immeubles àtemps partagé. Il annonce par ailleurs la sai-sine sur ce texte du Conseil constitutionnel.Le texte a été voté (p.2894). et à l’AssembléeLes députés ont examiné le 13avril le textede la CMP. Etienne Blancexplique le dispo-sitif retenu concernant les factures d’eau encas de fuite: l’abonné devra faire réparer sonréseau privatif puis transmettra la facture del’entreprise de plomberie à l’exploitant.L’abonné acquittera le double de la facturemoyenne des trois dernières années. Lesexploitants devront alerter les abonnés encas de facturation anormale (JO AN Déb.14avril, p.2519).Jean-Michel Clémenta déposé une motionde rejet préalable qui a été repoussée. Il évo-quait notamment la question de la suppres-sion du classement de sortie à l’ENA qui,selon le député, en modifiant les conditionsAAUUPPAARRLLEEMMEENNTTDDÉÉBBAATTSSILAT: de retour au ParlementL’indexation des loyers de bureaux est de retour dans l’actualité parlementaire grâ-ce à la proposition de loi de simplification du droit: après ce retour discret, le texteest maintenant soumis au Conseil constitutionnel.L’article 32 bis sur l’ILATL’article concernant la création de l'indicetrimestriel des loyers des activités tertiaires(ILAT) est donc l’article 32 bis, devenuarticle63 dans le texte définitif.Comme dans sa version précédente, quiavait censurée par le Conseil constitution-nel, il modifie deux textes du code decommerce sur les baux commerciaux :l’article L 145-34 sur le plafonnement etl’article L 145-38 sur la révision triennale.Par ailleurs, il modifie le code monétaireet financier pour autoriser les clausesd’indexation qui se réfèrent à ce nouvelindice. Le champ d’application de l’ILATsera le suivant:- activités autres que commerciales ouartisanales définies par décret- activités exercées par les professions libé-rales.Il reste à savoir si cet article sera examinépar le Conseil constitutionnel puisque,selon les propos des sénateurs, ce sontd’autres textes qui sont visés par la saisinedu Conseil. Précisons que le texte avait étéadopté le 14 décembre 2010 au Sénat en1electure, sans débat.de recrutement des auditeurs du Conseild’Etat, méconnaît la règle constitutionnelleliée à l’indépendance des magistrats(p.2521). Alain Vidaliesestime que la sup-pression du classement va créer une suspi-cion sur le choix des administrations, car lescritères de recrutement ne seront pas clairs(p.2525).L’ensemble du texte a été voté (p.2525).Le Conseil constitutionnel a été saisi le14avril.Contentieux et procé-dures juridiction-nellesLes sénateurs ont examiné le 14avril un pro-jet de loi relatif à la répartition des conten-tieux et à l’allégement de certaines procé-dures juridictionnelles.Michel Mercierindique que ce texte clarifiela répartition des compétences entre tribu-naux d’instance et tribunaux de grande ins-tance (JO Sénat Déb. 15avril, p.2919).Alors qu’il avait été envisagé de les suppri-mer, les juridictions de proximité sontmaintenues mais intégrées au sein desTGI. Le ministre indique que l’apport des672 juges de proximité est indéniable. Cesjuges auront de nouvelles missions, parexemple pour la procédure d’injonction depayer qui relèvera du TGI au-delà de10000euros.Yves Détraigneindique que la commissionGuinchard avait proposé la suppression desjuges de proximité (créés par la loi du 9sep-tembre 2002). Il explique que la réformetend à maintenir leurs fonctions pour sta-tuer en matière pénale mais à supprimerleurs compétences en matière de conten-tieux civil (p.2922). Le projet retire doncleur compétence de contentieux civil relatifaux actions personnelles ou mobilières jus-qu’à 4000euros. La procédure d’injonctionde payer est transférée au TGI.Les autres éléments de réforme concernentle droit de la famille et le droit pénal.André Reichardtsouligne les difficultésactuelles de répartition des compétences.Ainsi si des squatters occupent d’ancienslogements, la juridiction compétente pourles expulser est le tribunal d’instance, maiss’ils occupent des bureaux désaffectés, lajuridiction compétente est le TGI. est lalogique? (p.2931).Le premier chapitre du texte s’intitule “sup-pression de la juridiction de proximité etmaintien des juges de proximité”.Un amendement (n°35) a été présenté par
3mai20115JURIShheebbddooimmobilierMMAARRCCHHÉÉSSBBRRÈÈVVEESSMarché de l’investissementen reprise lenteLes montants investis en immobilierd’entreprise ont progressé au 1ertrimestre 2011: ils étaient de2milliards d’euros contre 1,9mil-liard en 2010, selon DTZ. L’Ile-de-France accueille 86% des acquisi-tions alors que le poids desrégions recule à nouveau. Le sec-teur du tertiaire est le plus pri-sé: il a représenté 75% des inves-tissements en France.(Communiqué du 20avril 2011).Le SNAL en congrèsLe syndicat national des aménageurslotisseurs tient congrès à Aix-en-Provence le 20mai. Le SNAL décer-nera à cette occasion les Trophéesde l’aménagement au service de lacollectivité.Les notaires à CannesLe 107econgrès des notaires quiaura lieu cette année à Cannes du 5au 8juin 20111 traitera du thème dufinancement: les moyens de ses pro-jets - la maîtrise des risques.Nombre de redevables d’ISF enhausseEn 2005, il y avait 394518 redevablesd’ISF. Ce chiffre a grimpé à 559727en 2009. Le montant de l’impôt estmonté de 2,8milliards d'€ en 2005 à3,3milliards d'€en 2009.(Rép. du ministre du budget àChristian Estrosi, JO AN Q, 5avril2011, p.3377, n°96480). Défaillances d’agences immobilièresen baisseEntre août2008 et juillet2009, il y aeu 1242 défaillancesd'agences immo-bilières en France. Un an avant il y enavait eu 637 et un an plus tard 763.Pour l'Ile-de-France, ces chiffres sontde 232, 123 et 113 défaillances. Lesdéfaillances ont donc régressé à partird'octobre 2009 sans revenir au niveaude 2007. La réponse donne aussi desstatistiques mensuelles.(Rép. du secrétaire d’Etat au logementà Éric Raoult, JO AN Q, 5avril2011,p.3392, n°46220)ChiffresJean-Pierre Michelpour maintenir la com-pétence des juges de proximité dans lesaffaires civiles pour connaître des actionspersonnelles mobilières jusqu’à 4000euros.Il a été voté contre l’avis du Gouvernement(p.2944).L’article 3étend aux TGI la procédured’injonction de payer pour les litiges por-tant sur une somme supérieure à10000euros. Il a été voté avec un amende-ment qui dispense de l’obligationd’intervention d’un avocat pour la requêteen injonction de payer (amendement n°60,voté p.2947).Le projet de loi a été voté (p.2974).À l’AssembléeRéforme de l’ISFFrançois Baroin justifie le projet de réforme dela fiscalité du patrimoine par deux arguments.D’une part le projet vise à faire sortir de l’ISF300000 personnes qui n’y étaient assujettiesque par la hausse des prix de l’immobilier,d’autre part les revenus des emprunts d’Etatétaient de 17% au début des années quatre-vingt mais sont à 3,6% aujourd’hui. Alorsqu’on demandait 10% de l’effort au contri-buable, on lui réclamait 50% au début desannées 2000 (JO AN Déb. 14avril, p.2513).Les notaires ont présenté le 28avril lesrésultats des statistiques de prix des loge-ments pour l’année 2010.Selon le président de la chambre de Paris,Christian Lefebvre, l’évolution des prix estinquiétante et met en cause la stratégied’accession à la propriété.Le volume des ventes de logementsanciens est en forte hausse: il a progresséentre2009 et2010 de 37% en Ile-de-Fran-ce (163000 ventes) et de 30% en province(619000 ventes).L’année 2010 a été marquée par unredressement rapide du marché après lacrise de 2008-2009, une évolution excep-tionnelle des prix à Paris et une augmen-tation modérée des prix en province, alorsqu’apparaissent des baisses dans certainsmarchés de province.Pour le début de l’année 2011, en Ile-de-France, contrairement à ce qu’on avait pupenser en début d’année, le volume destransactions n’est pas en baisse grâce aufort niveau des ventes en mars. Pour lepremier trimestre 2011, les ventes en Ile-de-France sont en hausse de 7%.S’agissant des prix des appartements, ilsont augmenté de +17,5% en 2010 à Paris.Le cap des 7500euros le m2a été dépasséen janvier2011 et la barre des 8000eurosdevrait être franchie en juin.En province, ce qui caractérise le marchéest son hétérogénéité. Certaines villesconnaissent des hausses de prix: à Brest lesprix des appartements ont augmenté de7% au 1ertrimestre 2011 (évolution en 3mois) et de 3% à Nantes, mais ils ont bais- de 1% à Orléans, Marseille et Bor-deaux. Le prix des maisons à Lille a baisséde 6 % au 1ertrimestre.Pour 2011, les notaires observent quel’évolution des taux d’intérêt reste pourl’instant raisonnable mais ils évoquent lepossible impact des programmes électo-raux. Ainsi l’idée qui a circulé de taxer lesplus-values sur les résidences principalesau-delà de 1,2million a suscité des inquié-tudes y compris chez ceux qui ne devaientpas être affectés par la mesure.En 2011, les notaires prévoient qu’il y auradavantage de villes dont les marchésseront orientés à la baisse, mais pas debaisse de prix à deux chiffres.RégionAppartementsMaisonsPrix/m2ÉvolutionannuellePrix ÉvolutionannuelleAquitaine23242,8%1800003,4%Alsace19283,6%2012002,3%Auvergne13712,3%1240007,3%BasseNormandie21843,8%1400007,4%Bourgogne17754,1%1330003,5%Bretagne18606,5%1510002,7%Centre18002,9%1450003,6%ChampagneArdenne16294,9%1400006,3%Corse22733,8%24000018,8%Franche-Comté1481-0,7%1450003,0%Haute-Normandie19292,1%1565004,3%Ile-de-France506014,1%1971008,4%Languedoc-Roussillon23543,6%1800001,7%Limousin12432,1%1092007,1%Lorraine15492,8%1400003,7%Bretagne18606,5%1510002,7%Nord-Pas-de-Calais22103,7%1435006,3%Pays-de-la-Loire20903,7%1516804,6%Picardie21433,3%1500007,1%Poitou-Charente20260,0%1380006,2%PACA31434,1%2950007,3%Rhône-Alpes23945,0%2170006,4%Évolution des prix deslogements en 2010Source: chambre des notairesPrix des logements en hausse dans un marché plus hétérogèneEric Fiszelsonrejoint, en qualitéd’associé, l’équipe banque finance ducabinet d’avocats Herbert Smith. Il étaitprécédemment chez Linklaters à Paris et àLondres et auparavant chez Ashurst à Paris.Acteurs
3mai20116JURIShheebbddooimmobilierRRÉÉPPOONNSSEESSMMIINNIISSTTÉÉRRIIEELLLLEESSRéférences(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations5avril2011ANp.3431n°96804Pierre Morange,UMP, YvelinesDroit de préemptionurbain et adjudicationLogementDepuis le 1erjanvier 2007, quelle que soit la valeur des biens, le service desDomaines peut les faire vendre ou les vendre lui-même. En casd'adjudication volontaire, la DIA doit être transmise 2 mois avant la date del'adjudication au titulaire du DPU. Il peut alors faire connaître sa décisiondans ce délai de deux mois. En cas d'adjudication forcée, l'acquisition du bienpar le titulaire du DPU ne peut se faire qu'au prix de la dernière surenchèreou surenchère par substitution à l'adjudicataire.5avril2011ANp.3431n°99019Sandrine Mazetier,SRC, ParisPrévention des expul-sionsLogementLe fait d'être déclaré prioritaire au titre de la loi DALOn'interrompt pasle cours de la procédure d'expulsion. Mais il est demandé aux préfets deveiller à ce que soit fait dans tous les cas une proposition d'hébergementprovisoire aux personnes expulsées. Une commission départementale decoordination et de prévention des expulsions doit exister dans tous départe-ment (seulement 5 n'en sont pas encore dotés). Un numéro vert SOS loyersimpayés est mis en place (Tél.: 0805160075).7avril2011Sénatp.885n°17327Colette Giudicelli,UMP, Alpes-Mar-itimesPermis de construire.Pièces à fournirÉcologieLe caractère exhaustif des pièces à fournir estaffiché sans ambiguïté dans le bordereau de piècesà joindre. L'administration doit réclamer les piècesmanquantes et rejeter les pièces insuffisantes auregard de la réglementation, mais elle ne peutexiger de pièces non prévues par la réglementation.La réponse ajoutequ'une concertation esten cours au titre del'urbanisme de projet etaboutira à des ajuste-ments de textes.12avril2011ANp.3610n°97027Bernard Carayon,UMP, TarnBilan de la SOVAFIMAffaires étrangèresPlutôt que de créer une agence foncière chargée de la gestion de tous lesimmeubles de l'Etat à l'étranger, il est envisagé d'étudier avec la SOVAFIM,SA à capitaux publics créée en 2006, la mise en place d’une délégation demaîtrise d'ouvrage sur quelques grosses opérations immobilières à l'étranger.12avril2011ANp.3630n°91921Maire-Jo Zimmer-mann,UMP, MosellePreuve de la propriétéBudgetAucun acte soumis à publicité ne peut être publiési le titre du dernier titulaire n'a pas étéprécédemment publié. Tout document doit con-tenir les références de publication du dernier titu-laire du droit. Mais si le droit du dernier titulaire aété acquis sans titre (prescription ou accession) oupour un titre antérieur à 1956, le documentdéposé contient une déclaration en ce sensprévue par l'art. 35 du décret du 14octobre 1955.Cette procédure ne distingue pas suivant lanature du propriétaire, public ou privé.La réponse donne aussila règle applicable enAlsace-Moselle (LivreFoncier).12avril2011ANp.3668n°97673Maire-Jo Zimmer-mann,UMP, MoselleAnnulation de PLU à lasuite de contentieux despromoteursÉcologieLors de la révision ou de l'élaboration d'un PLU, la commune ou l'EPCI doitdélibérer sur les objectifs et les modalités de la concertation (art. L 300-2 ducode de l'urbanisme). Le Conseil d'Etat a indiqué (10 fév. 2010, commune deSaint Lunaire) que la délibération doit porter sur les objectifs poursuivis, aumoins dans leurs grandes lignes. Il n'est pas prévu de remettre en cause cetteconcertation qui est prévue par la charte de l'environnement de 2005.12avril2011ANp.3714n°50682André Vallini, SRC, IsèreCopropriétéAccessibilitéLogementLa loi facilite la mise en accessibilité des logementsen copropriété: les travaux d'accessibilitén'affectant pas la structure de l'immeuble sontvotés à la majorité simple de l'article 24.L'assemblée qui refuse de décider des travauxd'accessibilité pour des considérations autres quel'intérêt collectif du syndicat comment un abusde droitet peut-être annulé par le juge.Il n'est pas prévu demodifier la loi, conclut laréponse.14avril2011Sénatp.936n°17544Michèle André,PS, Puy-de-DômeAvenir de l'ONFAgricultureLe Gouvernement n'envisage aucune privatisa-tion de l'Office national des forêtsni desforêts communales ou domaniales. Le présidentde l’ONF, Hervé Gaymard, préconise un maintiendu statut d’établissement public industriel et com-mercial. Une concertation est engagée pour lecontrat d’objectifs 2012-2016. La note de travailinterne sur la forêt de décembre2010 ne préjugeen rien des orientations arrêtées.La sénatrice relaie unecrainte: que l'ONF de-vienne garant du régimeforestier, mais que lagestion en soit confiée àdes organismes privéspar des concessions.14avril2011Sénatp.959n°11687Odette Terrade,CRC, Val-de-MarneTransformation debureauxen logementsLogementLa transformation de bureaux en logements nécessite de lourds investisse-ments car les normes sont différentes: ascenseurs, incendie, issues de se-cours… Le Gouvernement recherche actuellement un modèle économiquepour financer des transformations.14avril2011Sénatp.959n°16534Roland Courteau,PS, AudePermis de louerLogementLe permis de louer a été mis en place à titre expéri-mental par la loi du 13juillet 2006. Un rapport seraprésenté au plus tard 6 mois avant la fin del'expérimentation qui doit s’achever en juillet2012.Le sénateur prenaitl’exemple de la Belgiquequi connaît ce systèmedepuis plus de 10 ans.À nos abonnés::le texte complet des réponses ministé-rielles peut vous être faxé ou envoyépar mél sur simple demande.
3mai20117JURIShheebbddooimmobilierNNOOMMIINNAATTIIOONNSSDDIISSTTIINNCCTTIIOONNSSCabinets ministérielsCulture: Julie Narbey cesse ses fonctionsde conseillère au cabinet de Frédéric Mit-terrand. (Arrêté du 22avril2011, J.O. du23avril, @).Organismes publicsConseil des prélèvements obligatoires:Alain Trannoy, professeur agrégé desuniversités et Gérard Moisselin, préfet,Intègrent ce conseil. (J.O. du 22avril, @).DPE: valable 10 ansLa durée de validité du diagnostic de per-formance énergétique est fixée à 10 ans(art. R 134-4-2 du CCH). Le texte précédentprévoyait un renvoi à l'article R 271-5 duCCH qui imposait, pour la constitution dudossier de diagnostic technique en cas devente, d'y joindre un DPE de moins de dixans. Désormais, l'article R 271-5 du CCH neprévoit plus de date limite de validité pourle DPE, mais la règle est fixée de façonplus générale par le nouvel article R 134-4-2. Le DPE est donc toujours valable dixans, qu'il soit annexé ou non à un dossierde diagnostic technique.(Décret n°2011-413 du 13avril2011 relatif àla durée de validité du diagnostic de perfor-mance énergétique, J.O. du 19avril, p.6840). Etat de l’installation intérieured’électricitéÀ compter du 1erseptembre 2011, la nor-me applicable pour la réalisation d'un étatde l'installation intérieure d'électricité estchangée: la norme XP C 16-600 est rem-placée par la norme XP C 16-600 defévrier2011.Modalités de la suppression desavoués- Les avoués qui renoncent à faire partiede la profession d'avocat en avisent le pré-sident de la chambre de la compagnie desavoués au plus tard le 1eroctobre 2011.- Ceux qui souhaitent être inscrits autableau du barreau autre que celui du siè-ge de leur office en informent le présidentde la chambre de la compagnie des avouésdont ils dépendent.(Décret n°2011-443 du 21avril 2011 pris pourl'application de la loi n°2011-94 du 25janvier2011 portant réforme de la représentationdevant les cours d'appel et relatif aux conditionsd'inscription des avoués près les cours d'appel auxtableaux des barreaux ainsi qu'aux modalitéspour y renoncer, J.O. du 23avril2011, p.7265). Contrats par courrier électro-niqueDeux textes ont été publiés relatifs à la conclu-sion de contrats par courrier électronique:- Un décretn°2011-434 du 20avril2011relatif à l'horodatage des courriers expédiésou reçus par voie électronique pour laconclusion ou l'exécution d'un contrat. Leprocédé d'horodatage électronique est pré-sumé fiable si le prestataire de servicesd'horodatage électroniquemettant enœuvre ce procédé et le moduled'horodatage utilisé satisfont aux exigencesfixées par ce décret.- Un arrêtédu 20avril2011 relatif à lareconnaissance de la qualification des pres-tataires de services d'horodatage électro-nique et à l'accréditation des organismesqui procèdent à leur évaluation.(J.O. du 22avril, p.7093).Légion d’honneur.Ont été nommésau titre de la promotion de Pâquesde la légion d’honneur:- Premier ministre; Commandeur:Pierre Steinmetz, membre du Conseilconstitutionnel.- Grande chancelleriede la Légiond'honneur; chevalier: Gilbert deGregorio, ancien président d'unesociété d'HLM.- Ecologie; officier: Paul Schwach,directeur à l'administration centrale.- Logement; chevalier: Philippe Ziv-kovic, président du directoire deBNP Paribas Real Estate.- Justice; Officiers: OlivierDutheillet de Lamothe et SylvieCrouzet, conseillers d'Etat; Cheva-lier: Brigitte Phemolant, vice-pré-sidente au tribunal administratif deVersailles.(Décrets du 22avril2011, J.O. du24avril, p.7302).AAUU FFIILL DDUU JJ..OO..Pour vous abonner à Jurishebdo,avec 20% de réductionpour un premierabonnement,visitez notre site internetjurishebdo.frABONNEMENT«PRIVILEGE»20%de réduction sur l’abonnementJURIShheebbddooimmobilierL'arrêté prévoit en annexe:- les points examinés au titre de l'état del'installation,- le modèle de rapport.Par exemple, dans le paragraphe synthèsequi indique les secteurs non contrôlés, ledocument précédent renvoyait aux seulslogements situés dans un immeuble collec-tif alors que le nouveau document necomporte pas cette restriction et vise donctous les logements(Arrêté du 4avril2011 modifiant l'arrêté du8juillet 2008 définissant le modèle et laméthode de réalisation de l'état del'installation intérieure d'électricité dans lesimmeubles à usage d'habitation, J.O. du19avril, p.6841).Foyers pour personnes âgéesLe CCH (art. R111-1-1) définit la notion debâtiment d'habitation. Il y inclut les foyerspour personnes âgées autonomes à condi-tion que le niveau de dépendance moyendes résidents soit inférieur à un seuil fixépar arrêté. C'est l'objet de cet arrêté quiprécise la notion de dépendance et fixe leseuil maximum de résidents non auto-nomes à 10%. En deçà, il s'agit de bâti-ment d'habitation, au-delà il s'agitd'établissement recevant du public. Lesrègles de protection contre l'incendie sontdonc différentes dans les deux cas.(Arrêté du 14avril2011 relatif à l'applicationde l'article R.111-1-1 du CCH, J.O. du22avril, p.7191). Révision des valeurs locativesUn arrêté du 5avril vise la mise en œuvrede la révision des valeurs locatives servantde base aux impôts locaux et prévue parl'article 34 de la loi de finances rectificativepour 2010 (loi du 29décembre 2010).Les informations traitées dans le traite-ment TREVIsont conservées moins d'unan (art. 6). L’article 3 précise les donnéesqui sont enregistrées et notamment lesréférences cadastrales, le nom du proprié-taire, le montant du loyer… Ce traitementvise à permettre la transmission par voieélectronique, par les contribuables concer-nés, des éléments descriptifs des locauxprofessionnels et commerciaux dont ilssont propriétaires (art. 2).(Arrêté du 5avril2011 portant création parla direction générale des finances publiquesd'un traitement automatisé de données àcaractère personnel permettant la transmis-sion par voie électronique des éléments des-criptifs des locaux professionnels et commer-ciaux dénommé «TREVI», J.O. du 22avril2011, p.7197).
3mai20118JURIShheebbddooimmobilierJURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786site internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction: BertrandDesjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr Secrétariat: Sabine Petit JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL de presse au capital de 10000euros constituéeen août2002 pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17 APE 5813Z Actionnaires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0214 I 80129 Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnement pour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux): 769 TTC(753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand Desjuzeur Impression: Com-Copie Clamart Gestion des abonnements: logiciel Loïc LavoineLe diagnostic de performance énergétique(DPE) a été consacré par le législateur com-me un outil de sensibilisation del’acquéreur ou du locataire sur la perfor-mance énergétique d’un bâtiment.L’article 134-3 du code de la construction etde l’habitation instaure ainsi une obliga-tion de communication du DPE àl’acquéreur ou au locataire d’un bienimmobilier.La loi n°2010-788 du 12juillet 2010 dite« Loi Grenelle 2 » a remis en lumière leDPE en levant une ambiguïté quant àl’obligation de l’annexer aux baux com-merciaux, puisque l’article 134-3-1 du codede la construction et de l’habitation dispo-se désormais que « le diagnostic de perfor-mance énergétique (…) est joint à des finsd’informations au contrat de location lorsde sa conclusion sauf s’il s’agitd’un contrat de bail rural oulorsque ce sont des contrats delocation saisonnière ».Cette obligation d’informationinstaurée par le législateur a faitnaître des interrogations quant àla responsabilité du diagnosti-queur à l’égard de l’acquéreur oudu locataire en cas d’inexactitudedes indications portées au DPE.En effet, et paradoxalement, le législateursemble avoir voulu exonérer le propriétaireà l’égard de son acquéreur, de toute res-ponsabilité au titre des inexactitudescontenues dans le DPE puisque l’article L271-4-II du code de la construction et del’habitation dispose que « l’acquéreur nepeut se prévaloir à l’encontre du proprié-taire des informations contenues dans lediagnostic de performance énergétiquequi n’a qu’une valeur informative. »Compte tenu de la simple « valeur infor-mative » du DPE, l’acquéreur d’un bienimmobilier ne disposerait donc pas derecours à l’encontre de son vendeur autitre d’indications erronées contenues dansce diagnostic.S’agissant de la responsabilité du dia-gnostiqueur à l’égard de l’acquéreur,la question restait ouverte. Aussi, etpour la première fois à notre connais-sance, cette question a été tranchéepar la 5ème Chambre, 2ème Section du Tri-bunal de grande instance de Paris, dans unjugement du 7avril2011.Dans cette affaire, l’acquéreur d’un bienimmobilier avait constaté dans les mois sui-vants la vente que sa consommationd’énergie était loin d’être conforme à celledécrite dans le DPE annexé à son titre depropriété.Le DPE comportait en outre des erreursgrossières quant aux équipements énergé-tiques de l’immeuble vendu.L’acquéreur, plutôt que de poursuivre sonvendeur, a engagé une action judiciaire àl’encontre du diagnostiqueur en invoquantsa responsabilité délictuelle.C’est cette responsabilité, fondéesur le visa de l’article 1382 ducode civil, que le Tribunal de gran-de instance de Paris consacre dansson jugement après avoir relevé leserreurs affectant le DPE établi par lediagnostiqueur.Il est par ailleurs intéressant de rele-ver que le Tribunal a exclu la possibi-lité pour le diagnostiqueur d’exciperd’une compétence particulière del’acquéreur immobilier.Enfin, le jugement précise que le préjudicesubi par l’acquéreur consisterait en uneperte de chance de pouvoir négocier avecson vendeur une réduction du prix.Cette première décision apparaît conformeà l’intention du législateur, puisquel’obligation d’information de l’acquéreurserait privée de portée et donc d’utilité sile diagnostiqueur, - comme le vendeur -n’exposait pas sa responsabilité.Ce jugement ne devrait pas rester isolé, ced’autant que ce principe de responsabilitédélictuelle du diagnostiqueur au titre d’unDPE erroné pourrait manifestement êtretransposé dans les relations locataire / dia-gnostiqueur.M.S. Maxime Simonnet présente un jugement rendu par le TGI de Parisadmettant la responsabilité extra-contractuelle du diagnostiqueurayant commis des erreurs grossières dans la réalisation du diagnostic.AANNAALLYYSSEEL’analyse de Maxime Simonnet(avocat) SalansDPE: Le diagnostiqueur expose sa responsabilitéextra-contractuelleLa respon-sabilité dudiagnosti-queur estfondée surl’article1382 ducode civilDécision. TGI Paris7avril2011« La responsabilité de M.A. est recherchée surun plan délictuel pour des manquements à sesobligations contractuelles envers lesconsortsF.Aux termes de l’article 1382 du code civil, toutfait quelconque de l’homme, qui a causé àautrui un dommage, oblige celui par la fauteduquel il est arrivé, à le réparer.Il convient de prouver une faute, un préjudiceet un lien de causalité.Il ressort des pièces produites que M.A. acommis des erreurs grossières portant surl’équipement de la maison, notamment sur ledispositif de production d’eau chaude, les dis-positifs de chauffage, l’existence de doublesvitrages aux fenêtres.Ces erreurs sur des équipements directementliés à la consommation énergétique ne peu-vent qu’avoir eu des répercussions sur le résul-tat de son diagnostic.M. A. ne s’est pas donné les moyensd’effectuer correctement le diagnostic qui luiétait demandé en vérifiant avec un soin suffi-sant les équipements existants.Il a donc commis des fautes qui se sont tra-duites nécessairement dans l’exactitude de sondiagnostic, quel que soit le mode de calculretenu, puisqu’il s’est fondé sur des donnéesinexactes.Il ne peut exciper de fautes commises parMmeS., l’objet du diagnostic énergétique étantjustement de fournir une information àl’éventuel acquéreur quel que soit son niveaude compétence.Sur le préjudice de Madame S.MmeS. affirme avoir subi un préjudice du faitdes fautes commises et réclame des dom-mages et intérêts en réparation.L’objectif de la réalisation d’un diagnostic deconsommation énergétique est de permettreune évaluation par d’éventuels acquéreursd’un bien immobilier des dépenses à prévoirpour l’alimentation en énergie de ce bien, oupour la réduction de cette consommation, afinde leur permettre d’effectuer un choix pluséclairé quant à leur acquisition.Une telle donnée économique ne peut parailleurs qu’avoir un impact sur la valeur dubien concerné.Le préjudice subi par MmeS. en lien de causali- avec les fautes commises par le défendeurconsiste donc en une perte de chance, fauted’avoir été correctement informée, d’avoir punégocier à la baisse le prix d’acquisition dubien ou d’avoir pu renoncer à cette acquisi-tion si le prix lui avait paru trop élevé.Or il apparaît que les vendeurs du biens’étaient déjà montrés ouverts à la négocia-tion en accordant une réduction de prix sur lefondement de la présence d’amiante dans latoiture de la maison.Le tribunal dispose des éléments suffisantspour fixer ce préjudice de perte de chance à lasomme de 40000. »
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