mardi 5 août 2025

453 – 18 Octobre 2011

AccueilAnciens numéros453 - 18 Octobre 2011
– 2 – Jurisprudence
Urbanisme : Construction d’une annexe en zone naturelle
Non-indemnisation des servitudes d’urbanisme
Expropriation : Conséquences de l’annulation de l’arrêté déclarant l’utilité publique
Droit de préemption : Décote liée à la présence de baux commerciaux
Construction de maison individuelle : Restitution d’acomptes
– 3 – Pratique
Un bilan du bail vert
– 4 – Actualité
PNRU : des cités à la Cité
QPC : deux questions sur le droit de propriété
Les indices de loyer
– 5 – Rencontre
Pour la FPI, le logement doit être le chantier de la République
– 6 – Tableau des réponses ministérielles
– 7 – Nominations – Agenda
– 8 – Fiscalité
La commission des finances de l’Assemblée adopte des ajustements sur la fiscalité immobilière.

JUGÉ>>La cour d’appel de Paris a estimé à 15% ladécote à appliquer à des locaux loués par bailcommercial en cas d’exercice par la commu-ne du droit de préemption urbain (p.2).>>Lorsque le client du constructeur de maisonindividuelle demande au garant rembourse-ment des deux acomptes versés par suite dela liquidation judiciaire du constructeur lasignature du contrat et à l’obtention du permisde construire), le garant ne peut pas limiter sagarantie au 1erdes acomptes (Cass. Civ. 3e, 5oct. 2011, à lire p.3).RÉPONDU>>Une réponse du ministre du logement audéputé Jacques Le Guen donne des exemplesde fraude sanctionnés par les tribunaux parlesquels des copropriétaires cherchent àcontourner la règle de réduction des voix ducopropriétaire majoritaire (voir p.6).>>La réglementation thermique sera renfor-cée indique la ministre de l’écologie audéputé Pierre Morel-A-L’Huissier.PUBLIÉS>>Un décret du 5octobre réglementel’exécution de travaux à proximité de cer-tains ouvrages souterrains (p.7).>>Un décret du 6octobre adapte le barèmede la taxe de séjour au nouveau classementdes hôtels.DÉCLARÉ>>Benoist Apparu a déclaré le 11octobrequ’il fallait réintroduire une vision écono-mique dans la politique urbaine.CENSURÉ>>Le Conseil constitutionnel a censurél’article 72 §1 de la loi d’orientation fon-cière qui permettait à une communed’exiger du constructeur une cession gratui-te de terrains (p.4).Logement: chantier de la République?Faire du logement le chantier de la République, c’est le vœude la fédération des promoteurs immobiliers qui présentait ce12octobre ses propositions en vue de la prochaine législature.Répondre à ce défi ne passe pas que par le neuf, bien que lespromoteurs y soient évidemment plus sensibles, car le neufn’assure le renouvellement que d’un pour cent du parc chaqueannée. Marc Pigeon, président de la FPI, a donc défini trois axespour ce chantier: mettre résolument le cap sur la production delogements neufs, c’est nécessaire, faire du neuf avec del’ancien et aider les ménages de manière ciblée. La rénovation,notamment thermique, est donc un chantier dont les promoteurssouhaitent le soutien actif. On voit que la préoccupation d’efficacitéénergétique se diffuse progressivement. S’agissant du tertiaire, lebilan de deux ans d’application du bail vert que vient de dresser lecabinet d’avocats Herbert Smith avec Gecina, en est égalementl’illustration (voir p.3).Les budgets publics étant contraints, il se dégage un certain consen-sus pour concentrer les aides vers les publics qui en ont le plusbesoin et accroître ainsi l’efficacité des aides. Benoist Apparu l’aconfirmé en concluant le séminaire consacré le 11octobre à la réno-vation urbaine. Toutefois, l’ancien président de l’Anah, Philippe Pel-letier, a posé à Marc Pigeon la question de savoir comment passerd’une situation une majorité de ménages perçoit des aides aulogement à une nouvelle situation une fraction réduite deménages en serait bénéficiaire. La réponse supposera des arbitragesdélicats. Estimant les besoins à une fourchette de 500000 à 1,2mil-lion de logements, la FPI considère que la situation ne va pass’améliorer pour de multiples raisons: dynamisme démographique,rationnement foncier, hausse des coûts de construction, mise en pla-ce des objectifs des lois Grenelle, génératrices de coûts et hausse destaux. Elle préconise donc une série de mesures mais évoque en pre-mier lieu, ce qui déborde le strict cadre du logement, la simplifica-tion du millefeuille administratif. Marc Pigeon s‘inquiète à ce pro-pos de la réaction du nouveau président du Sénat, Jean-Pierre Bel,qui a réclamé des délais supplémentaires dans l’application de laréforme territoriale…Répondant à une nouvelle question prioritaire de constitution-nalité, le Conseil constitutionnel a censuré l’article 72§1 de la loide 1967 qui autorise les communes à imposer aux constructeurs unecession gratuite de terrains destinés à certains usages collectifs (lirep.4). C’est sur le fondement du respect du droit de propriété quiexige, en cas d’expropriation, une juste et préalable indemnité, quecette disposition a été éliminée du droit positif. BDJURIShheebbddooLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frNUMÉRO 45318OCTOBRE2011ISSN1622-141912EANNEEL’ESSENTIEL..immobilier- 2 -Jurisprudence-Urbanisme: Construction d’une annexe en zone naturelle / Non-indemnisation des servitudes d’urbanismeExpropriation: Conséquences de l’annulation de l’arrêté déclarantl’utilité publiqueDroit de préemption: Décote liée à la présence de baux commerciauxConstruction de maison individuelle: Restitution d’acomptes- 3 -Pratique-Un bilan du bail vert- 4 -Actualité-PNRU: des cités à la Cité / QPC: deux questions sur le droit de propriétéLes indices de loyer- 5 -Rencontre-Pour la FPI, le logement doit être le chantier de la République- 6 -Tableau des réponses ministérielles-- 7 -Nominations - Agenda-- 8 -Fiscalité-La commission des finances de l’Assemblée adopte des ajustements sur lafiscalité immobilière.SOMMAIREEDITORIAL
18octobre20112JURIShheebbddooimmobilierUURRBBAANNIISSMMEE-- EEXXPPRROOPPRRIIAATTIIOONNUrbanismeConstruction d’une annexe, enzone naturelle(CE, 9eet 10esous-sections réunies, 8juillet2011, n°342113)Le règlement du POS d’une commune pré-voyait que la zone NDfr, se situait laconstruction contestée, était une zonenaturelle à protéger en raison de la qualitédu paysage et du caractère des élémentsnaturel qui la composent. Seules étaientautorisées les “annexes des habitations, dis-jointes des constructions à usaged’habitation, à raison d’une seule annexepar habitation limitée à 60m2 de SHON oude SHOB s’il s’agit d’un garage”.Le Conseil d’Etat confirme le doute sérieuxsur la légalité de l’arrêté qui avait accoré dupermis:“Considérant qu’après avoir relevé que laconstruction projetée était située à 90mètres environ de la construction principa-le et comprenait un garage et un local dontl’usage n’était pas défini dans la demandede permis de construire, le juge des référésa estimé qu’il n’était pas démontré devantlui que, en dépit de son éloignement et deses caractéristiques, elle constituerait unesimple annexe et non une habitation secon-daire; que, par suite, le juge des référés n’apas commis d’erreur de droit en estimantque le moyen tiré de la méconnaissance del’article ND1 du POS de la commune de Cey-reste paraissait, en l’état de l’instruction,propre à créer un doute sérieux quant à lalégalité de l’arrêté litigieux du 26novembre2009”.OObbsseerrvvaattiioonnss:Le POS visait donc à interdi-re les constructions pour protéger la zonenaturelle, tout en autorisant les annexes.S’agissant d’une construction de 90m2, ledoute pouvait être permis sur le fait qu’ilpouvait s’agir d’une habitation annexe.L’autorisation de construire est donc annu-lée.Non-indemnisation des servi-tudes d’urbanisme(CE, 8eet 3esous-sections réunies, 11juillet2011, n°317272)Une société contestait le projet d’extensionde l’aéroport de Bâle-Mulhouse en ce qu’ilportait atteinte excessive à ses droitsd’utilisation de sa propriété. Le Conseild’Etat rejette son recours.“Considérant […] que l’article L 160-5 ducode de l’urbanisme, d’une part subordon-ne le principe de non-indemnisation desservitudes d’urbanisme qu’il édicte à lacondition que celles-ci aient été instituéeslégalement, aux fins de mener une poli-tique d’urbanisme conforme à l’intérêtgénéral et dans le respect des règles decompétence, de procédure et de forme pré-vues par la loi, d’autre part ne pose pas unprincipe général et absolu mais l’assortitexpressément de deux exceptions touchantaux droits acquis par les propriétaires et à lamodification de l’état antérieur des lieux et,enfin, ne fait pas obstacle à ce que le pro-priétaire dont le bien est frappé d’une ser-vitude prétende à une indemnisation dansle cas exceptionnel il résulte del’ensemble des conditions et circonstancesdans lesquelles la servitude a été instituéeet mise en œuvre, ainsi que de son contenu,que ce propriétaire supporte une chargespéciale exorbitante, hors de proportionavec l’objectif général poursuivi; qu’ils’ensuit que l’article L 160-5 du code del’urbanisme ne méconnaît pas les stipula-tions de l’article 1erdu premier protocoleadditionnel à la convention européenne desauvegarde des droits de l’homme et deslibertés fondamentales”.OObbsseerrvvaattiioonnss:Le Conseil d’Etat confirmedonc le bien fondé du principe de non-indemnisation des servitudes d’urbanismeet son absence de contradiction avecl’article 1erdu protocole additionnel à laCEDH.ExpropriationConséquence de l’annulation del’arrêté déclarant l’utilité publique(Cass. Civ. 3e, 5 oct. 2011, n°1135, FS-P+B, cas-sation, pourvoi n°10-30121)Dans une procédure d’expropriation por-tant sur un terrain, la juridiction administra-tive avait annulé les arrêtés portant décla-ration d’utilité publique et de cessibilité. Enconséquence, le propriétaire exproprié sou-tenait que l’ordonnance portant transfertde propriété était dépourvue de base léga-le. Il demandait restitution du bien etdémolition des ouvrages construits sur laparcelle. L’arrêt qui avait refusé sa demandeest cassé:“Vu l’article R 12-5-4 du code del’expropriation; […]Attendu que pour dire que le bien expro-prié n’était pas en état d’être restitué,débouter en conséquence MmeM. de sademande tendant à sa restitution etcondamner la commune à lui payer desdommages-intérêts en réparation de sonpréjudice, l’arrêt retient que les installa-tions, destinées à l’intérêt général, consti-tuent un ouvrage public ne pouvantêtre démoli;Qu’en statuant ainsi, par des motifs qui nesuffisent pas à caractériser que le bienindûment exproprié n’était pas en étatd’être restitué, la cour d’appel n’a pasdonné de base légale à sa décision;Par ces motifs: casse”.OObbsseerrvvaattiioonnss:L’hypothèse de perte debase légale de l’ordonnanced’expropriation est prévue par les articles R14-5-1 et suivants du code del’expropriation. L’article R 14-5-2 prévoitdeux cas: le bien n’est pas en état d’êtrerestitué et l’action se résout en dommages-intérêts, le bien peut être restitué et lejuge désigne les biens restitués. Enl’espèce, le juge avait considéré que le bienn‘était pas restituable car des installationsavaient été implantées sur le terrain etconstituaient un ouvrage public ne pou-vant être démoli. Il s’agissait de l’extensiond’un stade qui avait nécessité la construc-tion de bâtiments à usage de vestiaire, unlocal technique, des sanitaires et une sallede réunion. Ces arguments n’ont pas suffi.L‘auteur du pourvoi soutenait qu’l y avaitune expropriation indirecte. La Cour decassation ne n’est pas prononcée sur cettequalification mais sanctionne la décision.Le propriétaire obtient donc gain de cause.AA rreetteenniirr::La présence d’ouvrages publicsédifiés par l’expropriant ne suffit pas à fai-re obstacle à la restitution lorsquel’ordonnance portant transfert de proprié- est privée de base légale.Droit de préemptionDécote liée à l’existence de bauxcommerciaux(CA Paris, Pôle 4, ch. 7, 6 oct. 2011, n°06-00052)Un litige opposait une SCI, propriétaire delocaux de bureaux et d’atelier dans le Val-de-Marne, à la commune de la Queue enBrie (177m2de bureaux, 426m2, d’atelier,67m2de magasins). La commune entendaitexercer son droit de préemption pour unprix de 560000 alors que la SCI avait noti-fié son intention d’aliéner le bien au prix de762000. Le juge de l’expropriation avaitfixé la valeur à 695000. En appel, et enadoptant la méthode par comparaison, lacour se prononce sur la valeur de 615000.On retiendra des arguments en présencecelui relatif à l’incidence de divers bauxcommerciaux portant sur les locaux vendus:JJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEE
Un bilan du bail vertLe cabinet d’avocats Herbert Smith a mis au point il y a deux ans un bail vert dont les clausesont été mises en libre accès sur internet. Il vient de faire le bilan de cette pratique.“Vu l’article L 213-4 du code del’urbanisme.Le prix d’un bien préempté est fixé selon lesrègles applicables en matièred’expropriation.Partant, le bien sera, au vu des élémentsversés aux débats, de la copie des bauxcommerciaux consentis à compter du1ernovembre 1998 avec droits de renouvel-lement aux sociétés MPG Entreprise, Genes-te Développement, les ConstructionsModernes, des extraits KBis de ces soétésdélivrés le 22mars2011 (MPG Entreprise etles Constructions Modernes) et des énon-ciations du constat d’huissier du23mai2011, évalué occupé avec untaux d’abattement de 15%;Le prix du bien préempté sera donc fixé à614550euros (723000euros -15%)”.L’arrêt fixe l’indemnité de remploi que lacommune s’est engagée à verser à62000euros.OObbsseerrvvaattiioonnss:La cour fixe donc la dépré-ciation à appliquer aux locaux en raisonde leur occupation par baux commerciauxà 15% de leur valeur.Construction de maison indivi-duelleRestitution d’acompte(Cass. Civ. 3e, 5 oct. 2011, n°1149, FS-P+B,rejet, pourvoi n°10-18986)Lors de la signature d’un contrat deconstruction d’une maison individuelle avecfourniture de plan, le maître de l’ouvrageavait versé 5% du prix puis, lors del’obtention du permis de construire, à nou-veau 5%. L’ouverture du chantier n’étantpas intervenue à la suite de la liquidationjudiciaire du constructeur, le maître del’ouvrage demandait au garant la restitu-tion des deux acomptes. Or le garant soute-nait que sa garantie devait être limitée auremboursement du premier acompte. Lacour d’appel lui avait donné tort et la solu-tion est confirmée par la Cour de cassation:“Mais attendu qu’ayant retenu à bon droitque l’organisme bancaire qui donne sagarantie financièredans le cadre d’uneopération immobilière ne peut limiter laportée des dispositions légalesetd’ordre public applicables à cette garantie,et qu’en application de l’article R 231-8-1 duCCH cette garantie couvre les paiementsau jour de la signature du contrat et à ladélivrance du permis de construire, lacour d’appel a exactement déduit de cesseuls motifs que la CEGI ne pouvait pas limi-18octobre20113JURIShheebbddooimmobilierCCOONNSSTTRRUUCCTTIIOONNPPRRAATTIIQQUUEEter sa garantie à un seul des deux paie-ments; D’où il suit que le moyen n’est pasfondé”. Le pourvoi est donc rejeté.OObbsseerrvvaattiioonnss:L’article R 231-8 du CCHprévoit une garantie de remboursementdu maître de l’ouvrage pour trois cas: lecontrat ne peut être exécuté faute de réa-lisation des conditions suspensives, lechantier n’est pas ouvert à la date conve-nue ou le maître d’ouvrage exerce lafaculté de rétractation. C’est le 2ecas quiétait en jeu dans cette affaire. L’article L231-4 indique par ailleurs que le contratpeut prévoir des paiements au construc-teur avant la date d’ouverture du chan-tier, sous réserve que leur remboursementsoit prévu par un établissement habilité àcet effet. La Cour de cassation précisedonc que la garantie de remboursementcouvre les deux paiements effectués: à laPremier constat: si la réglementation estde plus en plus contraignante, c’est sur-tout le contrat qui permettra de faire évo-luer les comportements.Le décret d’application de la loi Grenelle IIsur l’annexe environnementale n’est tou-jours pas paru mais Herbert Smtih estimeque le décret ne sera pas beaucoup pluscontraignant que le texte de loi. Le cabi-net d’avocats a mis au point avec Gecinaune nouvelle version de son bail vert.Pour Gecina, l’objectif est d’anticiper laréglementation et de dépasser les objectifsdu Grenelle en visant -40% de réductionde consommation d’énergie à l’horizon2016 contre -38% pour le Grenelle. Lafoncière vise aussi à faire certifier 50% deson patrimoine de bureauxHQE®Exploitation.Si, à compter du 1erjanvier 2012, l’annexeverte devient obligatoire pour tous lesbaux portant sur des surfaces de plus de2000 m2, et pour les baux en cours à comp-ter de juillet2013, Gecina a anticipé lamise en place de cette obligation. La fon-cière fournit avec le bail vert un guided’occupation et d’exploitation environne-mentale. Depuis 2009, 9 baux verts ont étésignés sur des immeubles de bureaux. Leplus important en surface est situé rue deChateaudun (Paris 9epour 15354m2louésà Express Roularta), le plus petit est situé àla Défense (1500m2, Défense Ouest, louéà Arkema).Une étude de DTZ indique que le taux deprécommercialisation des immeubles estplus élevé lorsque l’opération est certifiéeque lorsqu’elle ne l’est pas. Ainsi pour lesimmeubles devant être livrés en 2012, lesopérations classiques ne sont pas encoreprécommercialisées alors que les opéra-tions certifiées sont précommercialisées à26%.Pour atteindre les objectifs, une collabora-tion entre bailleur et locataire est nécessai-re. Elle suppose notamment la collecte desdonnées et passe par la mise en place d’uncomité de pilotage commun. Le bail vertsuppose pour le preneur certaines obliga-tions: adopter une attitude “éco-respon-sable” dans l’usage des locaux, reprendreles engagements environnementaux dubail, partager avec le bailleur les donnéessur les consommations, coopérer avec lebailleur en vue de la certification del’immeuble. Quant au bailleur, il doit effec-tuer un audit technique environnementalde l’immeuble et l’actualiser tous les 5 ans,reprendre ses engagements de développe-ment durable dans le cadre de la gestionde l’immeuble.Le preneur peut ainsi maîtriser lesdépenses d’énergie, avoir une meilleurelisibilité de ses dépenses et améliorer leconfort de ses salariés.Selon Herbert Smith, le bail vert constituele cadre idéal vers la certification HQE®Exploitation.Gecina a créé un club, Gecina Lab pouréchanger sur les bonnes pratiques issuesdu bail vert. Premier retour d’expérienceannoncé pour le 4novembre.Quel critère de recherche pour deslocaux?Selon le baromètre de Bureauxlo-caux.com, parmi les critères de recherchede locaux, le coût reste en première place(44% des répondants), suivi par la locali-sation (39%).Mais à la question de savoir si l’entrepriseest prête à payer plus cher pour s’installerdans un immeuble vert, la réponse estpositive pour 33% d’entre elles. Le critèrequi arrive en premier pour la recherchede locaux verts est la consommation éner-gétique du bâtiment.(Communiqué du 12octobre2011).signature du contrat et à la délivrance dupermis de construire. C’est le caractèred’ordre public de la loi qui fait obstacle àune éventuelle limitation par le garant del’objet de sa garantie.
18octobre20114JURIShheebbddooimmobilierAACCTTUUAALLIITTÉÉAu ParlementPlus-values immobilièresLors du débat au Sénat le 8septembre quiavait conduit à l’adoption de l’article 1erAréformant la fiscalité des plus-values immobi-lières, certains sénateurs avaient souligné lesrisques d’effets pervers de la réforme. C’est lecas notamment de Claude Léonard qui évo-quait les risques de contraction du marché, derétention des ressources foncières et immobi-lières, ainsi qu’un retour de pratiques qui “fortheureusement n’ont plus cours aujourd’hui”(JO Sénat déb. 9 oct. p.6461). Daniel Duboisévoque aussi le risque de rétention pour lavente de terrains à bâtir. D’autres élus, commeNicole Bricq, déploraient au contrairel’absence d’audace du Gouvernement.L’article a été voté sans modification.BBRRÈÈVVEESSSimmons&Simmons(ThierryGontard, assité de Jean-Louis Lantenoiset de Nicolas Fournier) a conseillé lasociété Paris Hôtel Roissy Vaugirard(détenue par Cofitem-Cofimu, Allianz etCovea) pour une OPA visant les titresde la société Foncière Paris France.Acteurs Indices de loyersIRL: l’indice de référence desloyers s’établit à 120,95 pour le 3etrimestre 2011, soit une hausseannuelle de +1,90 %(publicationInsee du 13octobre 2011).ICC: l’indice du coût de laconstruction du 2etrimestre 2011est de 1593, la hausse est de:+5,01%en un an,+1,98% en 3 ans et de+36,97% en 9 ans.(publication Insee du 7octobre).ILC: l’indice des loyers commerciauxdu 2etrimestre 2011 s’établit à 104,44.La hausse annuelle est de +2,56%(publication Insee du 7octobre) Benoist Apparu indique à Maryvon-ne Blondin qu’un niveau record deproduction de logements sociauxa étéatteint en 2010 avec 131500 loge-ments financés. Il y a eu un record de26836 logements financés en PLAI en2010. Le ministre en conclut que laproduction de logements sociaux doitêtre orientée vers les territoires tendus.En zone détendue, la priorité n'est pasde développer une offre nouvelle dansle parc public mais de mobiliser leparc privé. (JO Sénat Q, 29 sept.2011, p. 2518, 16168)ChiffresDroit de propriété: 2 QPCLe Conseil constitutionnel s’est prononcé le7octobre sur deux dispositions qui, selonles requérants, violaient le droit de pro-priété. Il en a censuré une, qui impose descessions gratuites de terrain, mais validéune autre, relative aux lotissements.>>Censure des cessions gratuitesde terrainsL'article 72 §1 de la loi du 30décembre1967 d'orientation foncière permet à unecommune d'imposer aux constructeurs unecession gratuite de terrains destinés à êtreaffectés à certains usages collectifs.Le Conseil constitutionnel a jugé que cetarticle attribue à la collectivité le plus largepouvoir d'appréciation sur l'application decette disposition et ne définit pas lesusages publics auxquels doivent être affec-tés les terrains ainsi cédés. La décision citel'article 17 de la déclaration des droits del'homme qui exige une juste et préalableindemnité à la privation de propriété etdéclare l'article incriminé contraire à laConstitution.(Décision n°2011-176 QPC, J.O. du 8octobre2011, p.17019).>>Rétroactivité et lotissementL'article 82 al. 3 de la loi du 15juin 1943relatif à la définition du lotissement a étévalidé par le Conseil constitutionnel.En particulier, a été balayé l'argumentselon lequel inclure dans le lotissement, àtitre rétroactif, des parcelles détachéesantérieurement d'une propriété violait ledroit de propriété. En effet la règle a pourbut d'éviter que des divisions successivesde parcelles n'échappent aux règles deslotissements et elle n'apporte pas àl'exercice du droit de propriété des limita-tions disproportionnées par rapport àl'objectif poursuivi.(Décision n°2011-177 QPC, J.O. du 8 oct.p.17020).Patrimoine naturelUn décret d'application de l'article 129 dela loi du 12juillet 2010 précise les condi-tions d'agrément des conservatoires régio-naux d'espaces naturels, associations qui seconsacrent à la préservation du patrimoinenaturel et paysager.Il est complété par un arrêté du mêmejour.(Décret n°2011-1251 du 7octobre2011 rela-tif à l'agrément des conservatoires régionauxd'espaces naturels, J.O. du 9octobre2011,p.17147).2evolet du PNRU: des cités à… laCitéUn séminaire “acteII du Programme natio-nal de rénovation urbaine” s’est tenu ce11octobre avec Maurice Leroy et BenoistApparu. En effet, le PNRU de 2003 arrive àéchéance en 2013. Le ministre de la ville arappelé que le PNRU avait généré, avec12milliards d’euros, 43milliards d’euros detravaux dans 485 quartiers.Maurice Leroy a souligné que de nombreuxacteurs demandaient la poursuite du PNRUmais il souhaite que 10 sites pilotes expéri-mentent aussi un dispositif de sortie des pro-jets ANRU.En clôture, Maurice Leroy a indiqué que lescontrats urbains de cohésion sociale arrivantpour leur part à échéance en 2014, il fallaitréfléchir à une contractualisation unique.Concluant les débats, le secrétaire d’Etat aulogement a quant à lui affirmé que le PNRU1 était centré sur les cités mais que la nouvel-le politique de renouvellement urbaindevrait être centrée sur laCité.Il faudra donc élargir le plan à nouvelles thé-matiques et il cite à ce propos les coproprié-tés dégradées et les centre anciens dégradés.En contrepartie, il faudra plus de sélectivitéavec une réflexion sur les cibles prioritaires.Mais il faut aussi élargir l’intervention àl’espace urbain global, au-delà des seulsquartiers prioritaires, ce qui suppose de trai-ter ces questions à l’échelle de la ville et del’intercommunalité.Benoist Apparu indique encore que cettepolitique suppose de “réintroduire uneréflexion économique dans la politiqueurbaine”. Il cite l’exemple de Clichy-sous-Bois au lieu de voir les subventions à la réno-vation comme un tonneau des Danaïdes, ilfaut regarder le secteur comme une zone àfort potentiel foncier, la densification del’habitat, grâce à l’arrivée du tram et de lagare du Grande Paris, permettra de capterde la valeur. Le ministre a enfin fait la pro-motion de l’idée de mixité à tous niveaux:mélange des cultures, des générations maisaussi des statuts sociaux, des revenus et desstatuts d’occupation. Il indique que le renou-vellement ne peut être exclusivement unepolitique du locatif public mais doit com-prendre du locatif privé et surtout del’accession sociale.Rénovation à ParisLa Ville de Paris et UNIS Ile-de-France ontsigné le 3octobre une convention pour favo-riser la rénovation de l’habitat privé. Elle viseune prévention de la dégradation du bâti etl’amélioration de l’habitat ancien tout enmobilisant les logements locatifs privés pouraccueillir des ménages défavorisés par le dis-positif “Louez Solidaire et Sans Risque ®”.
18octobre20115JURIShheebbddooimmobilierPPRROOPPOOSSIITTIIOONNSSDDEESSPPRROOMMOOTTEEUURRSSRREENNCCOONNTTRREEPour la FPI, le logement doit être le chantier de la RépubliqueQue le logement ne soit plus la pierre d’achoppement mais devienne lapierre angulaire de notre société: c’est le vœu que formule MarcPigeon à l’occasion de la présentation ce 12octobre des propositionsde la fédération des promoteurs immobiliers.Parmi les nombreux freins à la construc-tion présentés par Guy Portmann, figureen bonne place le coût du foncier. Cet obs-tacle est surtout important en zone dense.En effet, dans une grande ville de provin-ce, le coût du foncier représente 15% duprix (570 le m2pour 3800) alors quedans la première couronne de l’Ile-de-Fran-ce, ce coût atteint 30% (1814 le m2pour6000).Pourtant, ce n’est pas le terrain quimanque puisque, chaque année, 215000hectares sont consommés pour les activitéstertiaires, contre seulement 55000à 70000pour le logement. La FPI estime que lenombre de logements manquants seraitcompris entre 500000 et 1200000. GuyPortmann indique que les choses ne vontpas s’améliorer, par exemple parce que lesbanques réduisent les durées des prêts etque la réforme des plus-values va accen-tuer la rétention foncière.Jean-Paul Betbeze (Crédit Agricole) sou-ligne que la qualité des logements s’estfortement améliorée mais qu'il faut main-tenant arrêter d’édicter des règles toujoursplus contraignantes.Stopper le rationnement des ter-rainsPour Marc Pigeon, il faut aider les Françaisà se loger et faire du logement le chantierde la République. Il s’insurge contre la pre-mière réaction de Jean-Pierre Bel à sonaccession à la présidence du Sénat et qui ademandé un moratoire sur l’application dela réforme territoriale. Le président de laFPI souhaite au contraire aller plus loinpour créer des régions fortes qui soientsusceptibles par exemple de définir lesréglementations, comme les plafonds deloyer, ce qu’elles feraient de façon plusadaptée qu’une administration centrale.Le président de la FPI fixe trois caps.1. Cap sur la production de logementsneufs sont les besoins.Pour cela, en matière d’urbanisme, il fautsortir du dogme de la seule reconstructionde la ville sur la ville et stopper le rationne-ment des terrains en simplifiant les procé-dures.La FPI préconise, dans une optique deconcentration des budgets, de réserve lePTZ au neuf, alors qu’actuellement, 70%de ces prêts sont accordés pour l’ancien, cequi revient à “favoriser l’achat de loge-ments dégradés du point de vue ther-mique”. La FPI demande aussi la modifica-tion de la fiscalité des terrains et donc derevenir sur ce point sur la réforme desplus-values. Afin de favoriser le finance-ment de logements intermédiaires, ellepropose une polyvalence des opérateursen créant des sociétés à 50/50 avec desopérateurs sociaux.La FPI propose aussi de déconnecter lelogement social du logement locatif afinLogement: le chantier de la République: Extraits des propositions de la FPI- Il faut “prévoir, organiser, programmer, en un mot, Aménager”. L’objectif doit être deconstituer autour des régions un pouvoir économique local fort disposant de compétenceslarges.- Réduire l’empilement des structures et l’enchevêtrement des compétences.- Mettre un terme aux divergences entre la politique générale de l’Etat et celle menée par sesservices dans les territoires.- Achever la décentralisation et transférer à la région les compétences d’urbanisme et delogement.- Constituer au sein de la région des équipes techniques et pluridisciplinaires fortesCap sur la production de logements neufs- Sortir du dogme de la reconstruction de la ville sur la ville: “la réflexion de l’aménageur serapolycentrique à un endroit ou concentrique à un autre”, il faut “stopper le rationnement enrendant constructibles de nouveaux terrains”.- Déconnecter logement social et statut locatif.- Concentrer les efforts dans les zones existent les besoins: par exemple en revisitant le classe-ment des communes entre les zones A, B et C et en autorisant le bénéfice du Scellier en zone Csur des secteurs de communes et non comme actuellement, sur la totalité de la commune.- Arrêter l’inflation normative: revisiter l’application uniforme et systématique des normesapplicables aux logements collectifs, réprimer les recours abusifs.- Accélérer la remise à disposition des friches publiques.- Réserver le PTZ+ à l’achat de logements neufs ou restaurés à l’équivalent du neuf.- Modifier la fiscalité des plus-values en instaurant, pour éviter l’effet de rétention, une “périodetransitoire de soldes avant d’appliquer la nouvelle fiscalité, en maintenant la fiscalité actuellepour toutes les promesses de vente enregistrées ou authentifiées par acte notarié avant le31décembre2012” et y ajouter ensuite une fiscalité particulière pour les terrains à bâtir.- Supprimer le cloisonnement des opérateurs et permettre aux promoteurs de devenir des opé-rateurs de logement social, seuls ou en partenariat avec les organismes de logement social.- Faire revenir les institutionnels dans des foncières de logement.- Créer du terrain à bâtir pour le logement.Faire du neuf avec de l’ancien- Faire bénéficier l’ancien rénové à l’équivalent du neuf des avantages fiscaux du neuf.- Inciter à améliorer le patrimoine existant.Aider les ménages à se loger de manière ciblée- Accorder des aides ciblées à l’investissement locatif: pérenniser des avantages fiscaux calibréspour l’investissement locatif à prix de marché, accorder des avantages majorés pourl’investissement locatif à loyers adaptés en fonction des revenus des occupants.- Accorder des aides ciblées à l’accession à la propriété dans le neuf ou équivalent: conforter uneaccession intermédiaire, développer un nouveau dispositif d’accession sociale en milieu urbain.- Remplacer la collecte et la gestion globale du 1% par une aide directe aux salariés.que, dans le logement social, il y ait ausside l’accession. Il faut donc que l’accessionsociale à la propriété soit intégrée dans lecalcul de la loi SRU.2. Faire du neuf avec de l’ancien.La FPI préconise d’inciter à l’amélioration dupatrimoine existant et propose de rénoverdes immeubles entiers, avec les mêmesavantages que le neuf. Ainsi par exemple lePTZ dans l’ancien serait réservé aux proprié-taires qui s’engagent au respect des exi-gences du Grenelle de l’environnement.3. Aider les ménages de façon plus ciblée.Marc Pigeon réaffirme qu’on ne pourrapas se priver de l’investissement privé pourfinancer le logement locatif intermédiaire.Il soutient l’idée de concevoir un dispositifpar lequel l’aide est proportionnelle à lacontrepartie sociale.
18octobre20116JURIShheebbddooimmobilierRRÉÉPPOONNSSEESSMMIINNIISSTTÉÉRRIIEELLLLEESSRéférences(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations27sept. 2011ANp.10339n°44853Pierre Morel-A-L'HuissierUMP, LozèreBâtiments économes enénergieEcologieLa directive sur la performance énergétique des bâtiments a été refondue le19mai 2010. Tous les bâtiments neufs doivent être à « presque zéro énergie » en2020. La réglementation thermique sera renforcéeafin que toutes les con-structions neuves présentent en moyenne une consommation d'énergie primaireen ligne avec ces objectifs. Pour les bâtiments existants, la France a été précurseurappliquant l'exigence de performances minimales pour les installations ou rem-placement de système de chauffage, eau chaude, refroidissement et ventilation.Il faudra augmenter le nombre d'opérations labellisées BBC ou HPE.27sept. 2011ANp.10340n°95198Pierre Morel-A-L'Huissier,UMP, LozèreOrdures ménagères.Calcul de la part vari-able de la taxe ou rede-vanceEcologieL'introduction de la part variable est déjà possiblepour la redevance d'enlèvement des orduresménagères, mais une modification législativeest nécessaire pour la taxe. Un groupe de tra-vail a été constitué pour encadrer la création de lapart variable de la TEOM. Les travaux doiventaboutir d'ici fin 2011,conclut la réponse.27sept. 2011AN, p.10342n°108550Colette Langlade,SRC, DordogneDécrets de la loiGrenelle IIEcologieLa loi Grenelle II du 12 juillet 2010 prévoyait 197 décrets d'application. Débutaoût, 64 décrets avaient été publiés et 40 sont en cours d'examen par le Conseild'Etat. Le chantier réglementaire devrait être pratiquement achevé fin 2011.27sept. 2011ANp.10348n°116324Valérie Fourney-ronRelèvement du seuild'application du permisde construireEcologieLe décret qui doit relever de 20 à 40 m2le seuil d'application du permis deconstruire doit être publié d'ici la fin de l'année. Il supprimera toute obliga-tion de permis en étendant le champ de la déclaration préalable pour toutemodification du volume d'une construction entraînant le percement d'unmur extérieur, quelle que soit la surface de plancher créée.27sept. 2011ANp.10390n°89225Bernard Debré,UMP, ParisInsuffisances de la loiAurillacLogementLe bailleur d'un immeuble de plus de 10 loge-ments qui souhaite le vendre en bloc doit notifierà chaque locataire le prix de vente de l'immeubleet du logement qu'il occupe. Le locataire disposealors d'un droit de préemption. Ce droit nes'applique pas si l'acquéreur de l'immeuble s'estengagé à proroger de six ans les baux. Le législa-teur n'a pas souhaité étendre davantage ce délai.Le député suggérait derendre automatique lerenouvellement desbaux au-delà de six ans.27sept. 2011ANp.10391n°93037Serge Grouard,UMP, LoiretDiagnostic immobilierLogementLes mesures qui visent à augmenter les exigences de formation des diagnos-tiqueurs sont en cours de consultation. Elles seront rendues publiquesprochainement. Le DPE n'a qu'une valeur informative mais l'acquéreur peut seretourner contre le diagnostiqueur en invoquant sa responsabilité profession-nelle ou délictuelle. Un diagnostiqueur a déjà été condamné pour ce motif.27sept. 2011ANp.10391n°101153Chantal Robin-RodrigoVente. Information surl'existence de l'état decopropriétéLogementAvant l'établissement de l'acte de vente, le syndicadresse au notaire un état daté précisant lessommes restant dues par le vendeur au syndicat.Mais en l'absence de syndic, le notaire ne reçoitpas d'état daté. Il doit donc informer l'acquéreurde cette absence de syndic, faute de quoi ilengage sa responsabilité civile professionnelle.Toute personne intéressée peut demander ladésignation d'un administrateur provisoire quiaura pour mission de convoquer une assembléeen vue de la désignation d'un syndic.La députée évoquait lecas des copropriétés de 2personnes et la nécessitéde réformer la loi pource cas.27sept. 2011ANp.10397n°115124Jacques Le Guen,UMP, FinistèreAssemblée de copro-priétairesRéduction de voixLogementCertains copropriétaires cherchent à tourner la règle de l'article 22 de la loi du10juillet 1965 qui réduit le nombre de voix dont dispose le copropriétaire majori-taire. Mais la jurisprudence sanctionne les fraudes qui sont ainsi mises enplace. Exemples: donation d'une cave pour créer une majorité fictive, vente d'unlot accessoire avec le même objectif (Civ. 3e, 6juillet 1982). Le juge annule la déci-sion d'assemblée prise lorsqu’est établi le caractère frauduleux d'une donation. Ilpeut déclarer la vente frauduleuse inopposable aux copropriétaires minoritaireset annuler les décisions prises par l'assemblée (TGI Paris, 24mai 1984).29sept. 2011Sénatp.2506n°18179Colette Giudicelli,UMP, Alpes-Mar-itimesDéplafonnement desbaux commerciauxCommerce, PMELa faculté de déplafonnement en cas de modification des facteurs locaux decommercialité introduit un assouplissement de la contrainte du plafon-nement. Elle permet d'éviter que la situation ne reste figée alors quel'environnement économique du commerce a fortement évolué. Une modifi-cation de la législation n'est pas envisagée mais un groupe de travail a été misen place avec les services du ministère et les organisations professionnelles.29sept. 2011Sénatp.2511n°18373François Zocchet-to,UC, MayenneFonctionnement descommissions départe-mentales de conciliationLogementLes commissions départementales de conciliation ont pour but de régler lesconflits à l'amiable mais leur saisine n'est pas obligatoire. Il n'est donc pasprévu de modifier leur fonctionnement.Pour l'état des lieux, un groupe de travail a été mis en place au sein de la commis-sion nationale de concertation pour rédiger une plaquette d'information indi-quant que les deux états des lieux doivent être établis avec soin.À nos abonnés::le texte complet des réponses ministé-rielles peut vous être faxé ou envoyépar mél sur simple demande.
18octobre20117JURIShheebbddooimmobilierNOM:PRÉNOM:FONCTION:SOCIÉTÉ:ADRESSE:TÉL:FAX:MÉL:N° TVAINTRACOM.:SIGNATURE:OFFREEXCEPTIONNELLERésere auxnouveaux abonnés20%de réductionsur l’abonnementJURIShheebbddooimmobilierNNOOMMIINNAATTIIOONNSSAAGGEENNDDAAAdministration centraleDGCCRF: Stanislas Martinest nomméchef du service de la protection desconsommateurs et de la régulation desmarchés à la direction générale de laconcurrence, de la consommation et de larépression des fraudes; Cécile Pendariesest nommée sous-directrice, en charge dela sous-direction des affaires juridiques etdes politiques de la concurrence et de laconsommation. (Arrêtés du 6octobre2011,J.O. du 8 oct. @)Organismes publicsEPARECA: Pascal Mignerey est nomméadministrateur au titre du ministre chargéde l'aménagement du territoire.(Arrêté du 30septembre2011, J.O. du 8 oct.p.17002).Commission interministérielle chargéede donner un avis sur les opérations immo-bilières de l'Etat à l'étranger: Alain Hes-pel, président honoraire de chambre à laCour des comptes, est nommé présidentde cette commission. (Arrêté du 28sep-tembre2011, J.O. du 8 oct. p.17006).CADA: Nicolas Polge, maître desrequêtes au Conseil d'Etat, est nommé rap-porteur général auprès de la Commissiond'accès aux documents administratifs.(Décision du 27septembre2011, J.O. du 4oct. @).Commissaires enquêteursUn décret du 4octobre concernel'établissement de la liste d'aptitude auxfonctions de commissaire enquêteur.(Décret n°2011-1236 du 4octobre2011modifiant les dispositions de la partie régle-mentaire du code de l'environnement rela-tives à l'établissement des listes d'aptitudeaux fonctions de commissaire enquêteur, J.O.du 6 oct. p.16892).Formation des professions juri-diquesUn décret du 3octobre, qui entre envigueur le 1erjanvier 2012, réglementel'obligation de formation continue pourles professions judiciaires ou juridiquesréglementées.Pour les huissiers, la durée de formationcontinue est fixée à 20heures au coursd'une année civile (ou 40heures sur 2 ans).Les notaires sont astreints à 30heures paran (ou 60heures sur 2 ans). Les greffiersdes tribunaux de commerce, commissairespriseurs judiciaires et avocats aux conseilssont tenus d'une obligation de formationde 20heures (40heures sur 2 ans).(Décret n°2011-1230 du 3octobre2011 rela-tif à la formation professionnelle continue decertaines professions judiciaires ou juridiquesréglementées, J.O. du 4 oct. 2011, p.16833)Travaux près de réseaux publicsAfin de prévenir les risques de dommagescausés aux réseaux lors des travaux à proxi-mité des réseaux souterrains, le décret du5octobre définit pour les maîtresd'ouvrage de nouvelles règles de déclara-tion préalable des travaux et, pour lesexploitants de réseaux, de nouvelles règlesd'information.L'article 1ermodifie l'article R 554-1 ducode de l'environnement et précise la listedes travaux qui sont considérés commesans impact sur les réseaux souterrains.Le code de l'environnement est complétépar les articles R 554-19 et suivants régis-sant les travaux à proximité d'ouvrage. Letexte comporte les rubriques suivantes:- mesures à prendre lors de l'élaborationde projets de travaux: déclaration de pro-jet de travaux;- mesures à prendre préalablement àl'exécution des travaux: déclarationd'intention de commencement de travaux,marquage ou piquetage permettant designaler le tracé de l'ouvrage;- mesures de prévention lors de travaux;- travaux urgents, renouvellement desdéclarations;- relevés topographiques.Des amendes sont prévues par exemplelorsque le responsable du projet n'adressepas à un exploitant la déclaration de pro-jets de travaux.Le texte entre en vigueur, suivant ses dis-positions entre le 1eravril 2012 et le 30juin2013.(Décret n°2011-1421 du 5octobre2011 rela-tif à l'exécution de travaux à proximité decertains ouvrages souterrains, aériens ou sub-aquatiques de transport ou de distribution,J.O. du 7 oct. 2011, p.16952)Taxe de séjourLa loi du 23juillet 2009 ayant créé un nou-veau classement en 5 étoiles des hôtels, lebarème de la taxe de séjour a été modifiépour en tenir compte.Le décret du 6octobre insère dans ce barè-me la nouvelle échelle de classement deshébergements touristiques.(Décret n°2011-1248 du 6octobre2011 rela-tif aux barèmes de la taxe de séjour appli-cable aux hôtels de tourisme, aux résidencesde tourisme, aux terrains de camping et decaravanage et aux villages de vacances clas-sés cinq étoiles, J.O. du 8 oct. p.17006).BULLETINDABONNEMENT«PRIVILÈGE»OUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscriptionà JURIShebdo qui m’est réservée soit un an d’abonnement(41 numéros de la lettre + 5 numéros spéciaux consacrés audroit immobilier) au prix de 599 HT soit 611,58 TTC (dont2,1% de TVA) au lieu de 773 HT, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 611,58 TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionÀ RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi 453UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERRE8 novembre 2011(Paris, PorteMaillot). Le 11e Forum des projetsurbainsprésentera 60 projetsurbains.Innovapresse: Tél.: 0148240897.17 novembre 2011(Paris). Laréforme de l’urbanisme commercial.Une formation animée par Yves Pit-tard et Damien Dutrieux.LexisNexis. Tél.: 0821 200 700.AAUU FFIILL DDUU JJ..OO..
Des amendements adoptés par la commissiondes finances prévoient de modifier le régimefiscal des SIIC et de revenir sur la réforme del’imposition des plus-values de particuliers.Critique du régime des SIICLe rapport indique la motivation de la réfor-me (article additionnel après l’article 3)“Le I cet article additionnel vise à supprimerl’abattement de 40% sur les dividendes issusdes bénéfices distribués par les sociétésd’investissements immobiliers cotées (SIIC),bénéfices qui font par ailleurs l’objet d’uneexonération d’impôt sur les sociétés. Cet abat-tement s’impute sur le calcul de l’impôt sur lerevenu des bénéficiaires de ces produits, avantapplication du barème.”.Les SIIC ont pour objet l’acquisition ou laconstruction d’immeubles en vue de la loca-tion, ou la détention de participations dansdes sociétés ayant le même objet. Le rapportporte une appréciation sévère sur le dispositif : Particulièrement complexe, coûteux, et nerépondant à aucun objectif d’intérêt général,ce dispositif revient en fait à subventionner lesbénéfices réalisés par lesdites SIIC et leursactionnaires personnes physiques: il rend les premières quasiment transpa-rentes au regard de l’impôt sur les sociétés enleur permettant d’exonérer d’IS les bénéficesréalisés par elles au titre de leur activité princi-pale (loyers, plus-values de cessiond’immeubles et revenus tirés de certaines par-ticipations), sous condition de distribution detout ou partie desdits bénéfices à leurs asso-ciés (85% des produits de la location ou sous-location d’immeubles par exemple); il permet aux seconds de bénéficier d’unabattement de 40% au titre de l’impôt sur lerevenu pour les dividendes issus des résultatspréalablement exonérés d’IS, les contribuablespouvant en outre opter pour le prélèvementforfaitaire libératoire à 19% (PFL prévu àl’article 117 quater du CGI).”Il est donc proposé de supprimer l’abattementet en complément que les titres de SIIC nepuissent plus être logés dans un PEA et béné-ficier à ce titre de l’exonération de l’impôt surle revenu sur les dividendes distribués.Un régime transitoire serait proposé pour per-mettre, jusqu’au 1erjanvier 2013 aux titulairesde PEA de retirer leurs titres de SIIC du plan(sans que cela remette en cause le régime fis-cal du PEA) soit de le vendre dans leurs arbi-trages internes au PEA.Cet amendement (I-CF 103) a toutefois étéretiré par le président de la commission, maisle suivant (I-45) a été voté. Jérôme Cahuzac explique que “les personnesphysiques à qui les SIIC distribuent des divi-dendes bénéficient d’un abattement de 40%sur leur impôt sur le revenu, ce qui n’est enprincipe l’usage que lorsque la société distribu-trice est redevable de l’impôt sur les sociétés.Or les bénéfices distribués par les SIIC sont jus-tement exonérés de cet impôt. La dispositionn’a donc aucune légitimité.”Le rapporteur général a a donné son accordet le texte a été adopté. Il prévoit égalementque les titres de SIIC seront exclus des PEA,avec un régime transitoire d’un an.Il en résulte que, à compter du 1erjanvier 2012,les dividendes des SIIC devraient être soumis àune fiscalisation normale.Plus-value des particuliers: nouveaucas d’exonération…La commission propose de revenir sur la réfor-me de l’imposition des plus-values des particu-liers, en créant un nouveau cas d’exonération;Il s‘agit “d’étendre l’exonération de la plus-value en cas de vente de la résidence principa-le à la première cession d’un logement lorsquele cédant n’est pas propriétaire de sa résidenceprincipale.”Le rapport rappelle que cette exonérationexistait dans le régime en vigueur jusqu’à laréforme de 2004.L’entrée en vigueur de cette nouvelle exonéra-tion serait le 1erfévrier 2012, même date rete-nue pour l’entrée en vigueur de la réforme dela loi de finances rectificative pour 2011 du19septembre 2011. Cette proposition émanede Michel Bouvard (I-CF-93) et du rapporteurgénéral (I-46).Gilles Carrez explique que de jeunes ménages,commencent par acheter un bien “afin de seconstituer un apport personnel substantiel,pour le moment venu, acquérir leur résidenceprincipale. Cet amendement vise à faciliter ceparcours en exonérant les plus-values réaliséeslors de la première cession d’un bien immobi-lier lorsqu’on n’est pas propriétaire de sa rési-dence principale.”L’exonération n’est accordée qu’une fois et nedoit pas intervenir dans les deux ans de cellede la résidence principale.Il ajoute que la mesure serait favorable à lamobilité professionnelle.L’amendement de Michel Bouvard a été retiréau profit de celui du rapporteur (I-46) qui aété adopté. gagé par une modification de lataxation des parts de sociétés à pré-pondérance immobilièreLe financement de la mesure (150millions)devrait être assuré par un durcissement durégime de calcul des droits d’enregistrementsur les SCI (300millions de recettes).La commission propose en conséquence demodifier le régime de calcul de l’assiette desdroits d’enregistrement des cessions de partici-pations dans les personnes morales à prépon-dérance immobilière. L’assiette est constituéede la valeur nette des parts cédées, aprèsdéduction des emprunts contractés par lasociété à prépondérance immobilière.Pour éviter des systèmes d’optimisation fiscale,il est proposé de “ne déduire de la valeur bru-te des participations cédées que les dettesafférentes à l’acquisition des biens et droitsimmobiliers, à l’exclusion de tout autre élé-ment de passif.”Enfin, Nicolas Forissier a proposé (amende-ment I-CF 145) de prévoir un autre casd’exonération de plus-value pour les ventes deterrains conclus avant le 19septembre 2011mais qui ne pourront être suivie d’un acteauthentique avant le 1erfévrier 2011, mais iln’a pas été suivi . LLOOIIDDEEFFIINNAANNCCEESS2200112218octobre20118JURIShheebbddooimmobilierJURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786site internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction: BertrandDesjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr Secrétariat: Sabine Petit JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL de presse au capital de 10000euros constituéeen août2002 pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17 APE 5813Z Actionnaires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0214 I 80129 Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnement pour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux): 769 TTC(753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand Desjuzeur Impression: Com-Copie Clamart Gestion des abonnements: logiciel Loïc LavoineFFIISSCCAALLIITTÉÉLa commission des finances de l’Assemblée adopte des ajustements sur la fiscalité immobilièreLe rapport de la commission des finances de l’Assemblée, mis en ligne le 14octobre prévoit des mesuresd’ajustement de la fiscalité des SIIC et de la réforme des plus-values immobilières adoptée en septembre.Quelques chiffres: le taux de prélèvementobligatoire est en hausse: il était de 41,9%en 2010, de 42,9% en 2011 et, selon le projetde loi, il devrait atteindre 43,2% en 2012.Les droits de mutation devraient rapporter9,3milliards d’euros en 2012, contre 8,3mil-liards cette année. Quant à l’ISF, son produitest en baisse d’un milliard: sa recette est esti- à 3milliards en 2012 alors qu’elle étaitprévue à 4 milliards selon la loi de financesinitiale de 2011.Le budget du logement, qui était de 7,6 mil-liards d’euros dans la loi de finances 2011, estprévu, pour 2012 à 7,7 milliards.
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