dimanche 18 mai 2025

454 – 25 Octobre 2011

AccueilAnciens numéros454 - 25 Octobre 2011
– 2 – Jurisprudence –
Baux d’habitation: Saisir la commission de conciliation plus de deux
mois avant l’échéance du bail / Nouvelle procédure de réévaluation
du loyer après trois ans / Le bailleur doit prouver la sous-évaluation
Droit de propriété: Construction sur le terrain d’autrui
Prescription acquisitive: Législation validée
Loi Hoguet: Une mission “d’accompagnement” ne relève pas de la
loi Hoguet
– 4 – Débats –
“L ’urbanité réussie” retoquée à l’Assemblée
Au fil du JO : Réforme des valeurs locatives
– 5 – Rencontre
Pour Jacqueline Faisant (BNP Paribas REIM), les SCPI conservent tous leurs atouts.
– 6 – Tableau des réponses ministérielles
– 7 – Nominations – Agenda
QPC : deux censures : droit de passage, installations classées
– 8 – Interview
Gilles Ricour de Bourgies (Président, FNAIM Paris): “Il faut une loi logement pour le Grand Paris”.

JUGÉ>>Le bailleur qui a obtenu un accord pourune hausse de loyer étalée sur 6 ans peut,trois ans plus tard, engager une nouvelleprocédure pour obtenir une autre hausse deloyer, à condition de prouver la sous-évalua-tion (Cass. Civ. 3e, 12 oct. 2011, p.2).>>Le Conseil constitutionnel a censuré unarticle du code forestier qui institue une ser-vitude de passage de 6 mètres pour per-mettre l’exercice de la lutte contrel’incendie (lire p.7).>>Il a censuré le même jour certaines dispo-sitions du code de l’environnement relativesaux installations classées (p.7).>>Une mission d’accompagnement pourassister un investisseur du point de vuetechnique, administratif ou financier n’estpas une activité d’entremise et ne relève pasde la loi Hoguet, a jugé la cour d‘appel deParis le 13octobre 2011 (p.3).RÉPONDU>>Le Gouvernement étudie l’opportunitéd’édicter l’obligation d’une étude de sol préa-lable à la vente de terrains à bâtir (voir p.6).PUBLIÉ>>Le décret du 10octobre 2011 (p.5) fixantles sous-groupes et catégories de locauxprofessionnels est un pas dans la réformedes valeurs locatives de ces locaux.NOMMÉE>>Joël Filyest nommé directeur du cabinetdu ministre de la ville, Maurice Leroy.DÉCLARÉ>>Gilles Ricour(Fnaim Paris) considère quela taxe sur les micro-logementsest de la“poudre aux yeux” et ne répond pas au vraiproblème qui est celui de la pénurie delogements (p.8).24 clauses déclarées abusives dansles contrats de syndicAlors que le projet de loi relatif à la réforme de la loiHoguet tarde à voir le jour, la commission des clauses abusivesporte la question des rapports entre copropriétaires et syndicssur le devant de la scène. Cette commission a en effet publié le17octobre une recommandation relative aux contrats de syndics.Elle fournit une liste de 24 clauses dont elle recommandel’élimination dans ces contrats. Le texte distingue les clauses rela-tives à la formation et la révocation du contrat de celles concer-nant le contenu et l’exécution du contrat.De nombreuses clauses concernent la rémunération du syndic.Certaines contreviennent à des dispositions légales ou réglemen-taires, par exemple celle prévoyant la rémunération pour une décla-ration de sinistre des parties communes qui relève d’une prestationde gestion courante, d’autres sont redondantes par rapport à desprestations particulières et permettent deux fois la rémunérationd’une même prestation (exemple : suivi de procédure contentieuseet clôture de compte contentieux). D’autres encore prévoient la fac-turation au syndicat de prestations qui profitent aux seuls copro-priétaires bailleurs, comme la distinction des charges récupérablesdes charges non récupérables. Certaines clauses sont stigmatiséespour leur manque de clarté (par exemple : rémunération de latenue d’assemblée par une vacation ou par un droit proportionnelpar lot). Sont dénoncées les clauses qui laissent croire que le comp-te unique est le principe alors que la loi prévoit le contraire ou cellesqui facturent l’ouverture du compte séparé qui doit relever desprestations courantes, ou encore une clause qui aboutit à scinderdes prestations de gestion courante en plusieurs prestations afin depermettre une rémunération au titre des prestations particulières.La commission met encore d‘autres clauses à l’index: décider du pla-cement des fonds recueillis et de l’affectation des intérêts produitssans vote exprès de l’assemblée, mandater le syndic pour des pres-tations ne relevant pas des fonctions de syndic sans autorisationpréalable de l’assemblée, laisser le consommateur dans l’ignorancedu prix ou du mode de calcul du prix de certaines prestations, pré-senter le compte unique comme le seul compte permettant debénéficier de la garantie financière ou encore, s’agissant de ladurée du contrat, indiquer une durée qui ne correspond pas auxdates d’effet et d’échéance mentionnées dans le contrat.L’ARC a saisi l’UNIS et la FNAIM d’une demande pour que lesadhérents de ces syndicats éliminent de leurs contrats les clausesainsi déclarées abusives. A suivre. BDJURIShheebbddooLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frNUMÉRO 45425OCTOBRE2011ISSN1622-141912EANNEEL’ESSENTIEL..immobilier- 2 -Jurisprudence-Baux d’habitation: Saisir la commission de conciliation plus de deuxmois avant l’échéance du bail / Nouvelle procédure de réévaluationdu loyer après trois ans / Le bailleur doit prouver la sous-évaluationDroit de propriété: Construction sur le terrain d’autruiPrescription acquisitive: Législation validéeLoi Hoguet: Une mission “d’accompagnement” ne relève pas de laloi Hoguet- 4 -Débats-“L’urbanité réussie” retoquée à l’AssembléeAu fil du JO: Réforme des valeurs locatives- 5 -Rencontre-Pour Jacqueline Faisant (BNP Paribas REIM), les SCPI conservent tousleurs atouts.- 6 -Tableau des réponses ministérielles-- 7 -Nominations - Agenda-QPC: deux censures: droit de passage, installations classées- 8 -Interview-Gilles Ricour de Bourgies(Président, FNAIM Paris): “Il faut une loi loge-ment pour le Grand Paris”.SOMMAIREEDITORIAL
25octobre 20112JURIShheebbddooimmobilierBBAAUUXXDDHHAABBIITTAATTIIOONNBaux d’habitationSaisir la commission plus de 2mois avant l’échéance du bail(Cass. Civ. 3e, 12 oct. 2011, n°1191, FS-P+B,rejet, pourvoi n°10-21216)Un bailleur avait adressé une offre derenouvellement avec hausse de loyer en res-pectant le délai de six mois avant le termedu bail. Mais, n’ayant pas d’accord du loca-taire, il n’avait saisi la commission de conci-liation que 6 jours avant l’échéance du bail.La commission avait jugé cette saisine irre-cevable, ce que contestait le bailleur. Lacour d’appel lui avait donné tort au motifque la commission doit être saisie plus dedeux mois avant l’expiration du bail, afinqu’elle dispose du délai de deux mois pourrendre sa décision et que le bailleur puissesaisir le tribunal avant l’expiration du bail.Cette solution est confirmée par la Cour decassation:“Mais attendu que le juge ne peut êtrevalablement saisi avant que la com-mission de conciliation ait donné sonavis ou que le délai de deux mois quilui est imparti à cette fin soit écouléqu’ayant constaté que la bailleresse avaitsaisi la commission de conciliation des rap-ports locatifs du département du Var parcourrier recommandé du 20février 2007,reçu le 22février 2007, soit six jours avant leterme du bail, et que la commission avaitindiqué par courrier du 22février 2007 quele dossier était transmis tardivement etn’était pas recevable, la cour d’appel, qui aretenu, à bon droit, que cette commissionn’avait pas rendu d’avis et n’avait pas étémise en mesure d’en donner un sur le litigedont elle était saisie, en a exactementdéduit que l’action de la SCI n’avait pas res-pecté les dispositions légales impératives etétait irrecevable”.Le pourvoi est donc rejeté.OObbsseerrvvaattiioonnss:L’article 17 c de la loi du6juillet 1989 prévoit bien que le juge doitêtre saisi avant le terme du contrat. Lacommission doit être saisie en cas de désac-cord sur la proposition du bailleur ou “àdéfaut de réponse du locataire 4 moisavant le terme du contrat”. Il n’y a doncpas expressément de date limite pour saisirla commission. Mais celle-ci dispose dedeux mois pour rendre son avis (art. 8 dudécret du 19juillet 2001). La jurisprudenceen déduit que, pour que la commission aitle temps nécessaire pour rendre son avisavant l’expiration du bail, il faut saisir lacommission au moins deux mois avantl’expiration du bail.En conséquence, une saisine de la commis-sion moins de deux mois avant l’échéanceest irrecevable. La Cour de cassation avaitdéjà jugé en ce sens (Civ. 3e, 13 déc. 2006,Bull. III, n°249).En revanche, il est possible d’anticiper: lasaisine de la commission peut intervenirplus de 4 mois avant l’échéance du bail(Civ. 3e, 27 nov. 2002, bull. III, n°238).Nouvelle procédure de réévalua-tion du loyer après 3 ans(Cass. Civ. 3e, 12 oct. 2011, n°1188, FS-P+B,cassation, pourvoi n°10-20122)Une SCI avait engagé les formalités pourprocéder à une réévaluation du loyer et elleavait obtenu devant la commission deconciliation un accord en 2003. La haussedevait être étalée sur 6 ans.Or en 2006, lors de l’échéance suivante, lebailleur avait à nouveau engagé la procé-dure de réévaluation du loyer. La courd’appel avait jugé que le bailleur quiapplique tous les ans l’augmentation deloyer par 1/6e“ne peut pas sérieusementsoutenir que ce loyer est manifestementsous-évalué sauf à mettre à néant l’accorddes parties en novembre2003 et la sécuritédes transactions”. Cette décision est cassée:“Vu les articles10, alinéa 1er, 13 a et 17 c, ali-néas7 et8, de la loi du 6juillet 1989,ensemble l’article 1134 du code civil […]Attendu qu’en statuant ainsi [en rejetant lademande du bailleur], alors qu’au momentdu renouvellement du bail d’une durée detrois ans, le loyer pouvait donner lieu àréévaluation s’il était manifestementsous-évalué, peu important qu’une pré-cédente réévaluation, appliquée par 1/6esur six ans suivant accord entre les partiesconstaté par la commission départementalede conciliation, fût en cours à cette date, lacour d’appel a violé les textes susvisés;Par ces motifs: casse”.OObbsseerrvvaattiioonnss:Cette décision indique trèsclairement que, lorsque le locataire a accep- une hausse de loyer étalée sur six ans, celan’interdit pas au bailleur de considérer troisans plus tard que le loyer est à nouveausous-évalué et d’engager une nouvelle pro-cédure pour obtenir la réévaluation.La décision est donc favorable au bailleur. Ilest vrai que la loi (art. 17 c al 8) prévoit unmécanisme d’application de la hausse deloyer sur 6 ans lorsqu’elle est supérieure à10%, quand bien même le bail serait detrois ans. La conséquence logique est que lebailleur, trois ans plus tard, retrouve la facul- d’engager une procédure de réévalua-tion. Il n’en reste pas moins qu’un accord surune hausse sur 6 ans n’est pas très cohérentavec sa remise en cause trois ans plus tard…Cette décision devrait inciter les locataires àdemander, lors de la négociation, un bail de6 ans en contrepartie de la hausse.ÀÀ rreetteenniirr::L’accord sur une hausse de loyerétalée sur 6 ans n’empêche pas une nou-velle réévaluation 3 ans plus tard.Le bailleur doit prouver la sous-évaluation(Cass. Civ. 3e, 12 oct. 2011, n°1189, FS-P+B,rejet, pourvoi n°10-21214)Dans une autre affaire de réévaluation(engagée par la même SCI que dans lesdeux affaires précédentes), la cour d’appelavait rejeté la demande du bailleur. la Courde cassation confirme la décision:“Mais attendu qu’ayant retenu, à bon droit,qu’il appartient au bailleur de rapporterla preuve que le loyer en cours estmanifestement sous-évalué et relevéque les références de loyer retenues pourdes résidences voisines, par l’expert Le Bivicsollicité par la bailleresse, en 2002 étaientd’une valeur égale à celle retenue pour leloyer des époux M.du fait de la premièreaugmentation, que l’expert faisait étatd’une augmentation des loyers à Hyèresentre2002 et2007 de 23 % sans fournird’éléments de référence, que les loyers viséspar la SCI concernaient des résidences diffé-rentes quant au standing et aux équipe-ments et des loyers fixés récemment(2005/2006/2007), que le dernier rapportdaté de septembre2009 fournissant desréférences de loyers pour des appartementsloués d’une superficie inférieure à celle deslieux loués et pour une périoded’appréciation différente, la cour d’appel,qui, sans être tenue d’apprécier la pertinen-ce de chacune des références produites parla bailleresse, en a souverainement déduitque la preuve d’une sous-évaluation mani-feste du loyer des époux M.n’était pas rap-portée, a […] légalement justifié sa déci-sion;Par ces motifs: rejette”.OObbsseerrvvaattiioonnss:Le bailleur invoquait lesmêmes arguments que dans l’affaire précé-dente, mais la Cour de cassation ne se pro-nonce que sur les questions de preuve. Elleindique qu’il appartient au bailleur de prou-ver la sous-évaluation et confirme que lesjuges du fond apprécient souverainement lesloyers de référence produits par les parties(Civ. 3e, 29juin 1994, Bull. III, n°131). Notonsaussi qu’une indication chiffrée d’expert pourapprécier l’évolution des loyers ne permetJJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEE
pas de remplacer la production de référencesde loyer et qu’il importe de fournir des réfé-rences le plus proche possible du logementen question puisque sont ici rejetées des réfé-rences sur des loyers de taille différente oude standing différent.Droit de propriétéConstruction sur le terraind’autrui(Cass. Civ. 3e, 12 oct. 2011, n°1197 FS-P+B,cassation partielle, pourvoi n°10-18175)Une personne avait acquis un terrain enCorse et y avait construit une maison. Or ceterrain s’était avéré la propriété d’autrespersonnes. Celles-ci avaient proposéd’indemniser le constructeur del’augmentation de valeur du terrain.L’expert avait fixé à 154800 euros la valeurdes matériaux et du prix de la main-d’œuvre nécessaire à la construction. Mais ilavait par ailleurs estimé qu’en raison del’architecture “plutôt sommaire” de la mai-son et du fait que la construction avait étéédifiée sans permis de construire, il fallaitplutôt appliquer pour principe une moins-value d’encombrement de 5% du prix duterrain, soit 145euros.En conséquence, la cour d’appel avaitcondamné le constructeur à rembourser aupropriétaire une somme de 145euros. Cet-te décision est cassée au visa de l’article 555du code civil:“Attendu que pour débouter M. F[constructeur] de sa demande, et lecondamner à payer une certaine sommeaux consorts N.[propriétaires] correspon-dant à la moins-value apportée à leur fondspar la construction y édifiée, l’arrêt retientque cette construction entraîne une moins-value d’encombrement;Qu’en statuant ainsi, alors que, lorsque leconstructeur est de bonne foi, l’article 555du code civil ne prévoit de remboursementqu’à la charge du propriétaire du fonds, lacour d’appel a violé le texte susvisé […]; Parces motifs: casse”.OObbsseerrvvaattiioonnss:En cas de construction sur lesol d’autrui, l’article 555 du code civil pré-voit que le propriétaire a le droit d’enconserver la propriété ou d’obliger le tiersà les enlever. S’il choisit de les conserver, ildoit rembourser au constructeur soitl’augmentation de valeur du fonds soit lecoût des matériaux et le prix de la main-d’œuvre.Dans cette affaire, le propriétaire avaitdécidé de conserver la construction. Il res-tait à évaluer l’indemnité à verser auconstructeur. Or le propriétaire considéraitque le terrain avait subi une moins-valueet avait convaincu la cour d’appel decondamner le constructeur à l’indemniserde la moins-value. Mais cette option n’estpas prévue par la loi et ne peut donc pasêtre exigée. Il y a en effet quelque incohé-rence pour le propriétaire à décider deconserver la construction - on supposedonc qu’elle présente un certain attrait - etsoutenir qu’elle entraîne une moins-valuesur le terrain.ÀÀ rreetteenniirr::Si le propriétaire a le choix entreindemniser celui qui a construit sur son ter-rain de la plus-value ou des frais deconstruction, il ne peut pas prétendre àêtre lui-même indemnisé d’une moins-value provoquée par cette construction.Loi HoguetUne mission“d’accompagnement” ne relèvepas de la loi Hoguet(CA Paris, Pôle 5, ch. 3, 13 oct. 2011, 10/10122)Un investisseur avait conclu avec une socié- une “convention d’accompagnement”pour être assisté dans l’acquisition de“cibles type Maison de retraite aux autrescibles sur une durée de 18 mois” et moyen-nant une rémunération de 200000 paropération.La cour d’appel tranche la question desavoir si cette convention relevait de la loiHoguet. L’investisseur soutenait qu’ils’agissait d’un mandat de recherche de bienimmobilier ou de fonds de commerce rele-vant de la loi Hoguet. La cour d’appel émetun avis inverse:Considérant que la mission confiée à lasociété Falmouth ne s’apparente pas à unmandat de recherche de biens immobiliersou de fonds de commerce; qu’en effet laconvention dénommée par les partiesd’accompagnement visait […] l’acquisitiondu fonds de commerce de la SARL Valé-rianes […] ce qui tend à démontrer que lasociété Falmouth n’était pas mandatée,dans le cadre de cette convention, pourrechercher des biens immobiliers que lasociété Auvence avait déjà trouvés, maisqu’elle devait […] faire bénéficier le man-dant de son expérience d’analyse financièreet technique […]Qu’une telle mission de simple assis-tance dans les domaines technique,administratif ou financier dans le cadred’une acquisition de biens immobiliersou de fonds de commerce n’est pasune activité d’entremise en vue del’achat ou de la vente d’immeublesetn’est donc pas soumise à la loi Hoguet […]que cette mission est d’ailleurs conforme àl’objet social de la société Falmouth”.La cour confirme donc le droit à commissionde la société de conseil sous deux réserves :- elle sursoit à statuer sur le principe du droità commission, car une autre procédureétant en cours pouvant conduire àl’annulation des ventes, cela pourrait affec-ter le droit à commission,- elle considère que la société de conseil n’apas satisfait à son obligation de conseilet d’informationen n’attirant pasl’attention de sa cliente sur les risquesimportants de l’opération projetée […]qu’elle aurait éclairer totalement sonmandant pour permettre à ce dernier demesurer véritablement les risques, ou luiconseiller de ne souscrire les ventes qu’en casde caducité avérée des promesses de vente”.La cour conclut que la société de conseil a“fait perdre une chance sérieuse de ne passigner les actes de vente contestés” par unconcurrent et elle en déduit que le montantde la commission doit être réduit en pro-portion de la perte de la chance.OObbsseerrvvaattiioonnss:Cette décision écarte doncla loi Hoguet car elle considère qu’il n’yavait pas entremise pour la recherche dubien à acquérir mais mission d‘assistancedans divers domaines (administratif, finan-cier et juridique). De même ce qui relèved’une étude de marché est exclu de la loiHoguet (Civ. 1e, 16juillet 1998, Bull. Civ. 1,n°244).25octobre 20113JURIShheebbddooimmobilierDDRROOIITTDDEEPPRROOPPRRIIÉÉTTÉÉ-- LLOOIIHHOOGGUUEETTJJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEEPrescription acquisitive: législa-tion validéeLa Cour de cassation a refusé de trans-mettre au Conseil constitutionnel la ques-tion de la validité des articles2258et2272 du code civil au motif que laquestion n’est pas sérieuse: elle ne consti-tue pas une limite au droit de propriétémais confère au possesseur, sous certainesconditions et par l’écoulement du tempsun titre de propriété correspondant à lasituation de fait qui n’a pas été contestéedans un certain délai: cette institutioncorrespond à un motif d’intérêt géné-ral de sécurité publique, faisant corres-pondre le droit de propriété à une situa-tion de fait durable, caractérisée par unepossession continue et non interrompue,paisible, publique, non équivoque et àtitre de propriétaire.(Cass. Civ. 3e, 12 oct. 2011, n°1304, FS-P+B,affaire n 11-40055)
25octobre 20114JURIShheebbddooimmobilierDDÉÉBBAATTSSBBRRÈÈVVEESSPlus-values: une exonéra-tion adoptée…La FNAIM approuve l’adoption d’unamendement à l’Assemblée introdui-sant une exonération d’impôt en casde cession d’une résidence secon-daire pour un contribuable non-pro-priétaire de sa résidence principa-le et encourage le Gouvernement àaller plus loin, par exemple enrelevant le seuil d’exonération descessions de moins de 15000€ à75000€ (Communiqué du 20 oct.2011).…un régime dérogatoire demandéLe SNAL demande une dérogation pourla taxation des terrains à bâtirpour éviter un obstacle à la misesur le marché des terrains. (Commu-niqué du 19 oct. 2011).Le promoteur Marc Gedoux (PierreEtoile) souligne que le système dedégressivité des abattements encou-rage à garder les biens deux foisplus longtemps et considère quel’effet pervers sera le gel desterrains et il en conclut que “leGouvernement prépare une crise dulogement pour2014 et2015”.(Communiqué du 19octobre 2011).Information sur les DPE encode-barresLe réseau de diagnostiqueurs indé-pendants, le Cercle des diagnosti-queurs, propose un code-barres àdeux dimensions (QR Code) pour per-mettre au visiteur d’une agenceimmobilière d’accéder aux informa-tions du diagnostic de performanceénergétique à partir d’une annonceen vitrine de l’agence ou d’uneannonce presse. En scannant le code-barres avec son téléphone portable,le visiteur accède au contenu du DPE.Trames verte et bleueNathalie Kosciusko-Morizet etBenoist Apparu ont installé le18octobre le Comité nationalTrames verte et bleue. Ce comité de50 membres, prévu par la loi Gre-nelle, est présidé par le député dela Somme, Jérôme Bignon. l’objectifdes trames est de constituer descontinuités écologiques. Ellesseront mises en œuvre au niveaunational, régional et local. Ellesauront donc des traductionsconcrètes dans les documentsd’urbanisme.AAUUFFIILLDDUUJJ..OO..Allen&Overy(Jean-Dominique Casaltaet Frédéric Moreau) a conseillé GE RealEstate lors de la cession d’un portefeuillede 22 immeubles de bureaux de150000m2pour 340millions d’euros àEurosic. L’acquéreur était conseillée parDe Pardieu Brocas Maffei(Paul Talbour-det, Guillaume Rossignol).ActeursRéforme des valeurs locativesL'établissement des impôts locaux passepar la détermination de la valeur locative,dont la réforme a été engagée par l'article34 de la loi du 29décembre 2010 (loin°2010-1658). Cette valeur est fixée enfonction de l'état du marché locatif.Pour l'établissement de la valeur locative deslocaux commerciaux ou professionnels, lespropriétés doivent être classées en sous-groupes définis en fonction de leur nature etde leur destination. Dans un sous-groupe, lescatégories dépendent de l'utilisation et descaractéristiques physiques des locaux. Undécret du 10 octobre établit dix sous-groupes,eux-mêmes subdivisés en plusieurs catégories(souvent 5). Voici la liste des sous-groupes:- magasins et lieux de vente,- bureaux et locaux divers assimilables,- lieux de dépôt ou de stockage et parcsde stationnement,- ateliers et autres locaux assimilables,- hôtels et locaux assimilables,- établissements de spectacles, de sports etde loisirs,- établissements d'enseignement et locauxassimilables,- cliniques et établissements du secteursanitaire et social,- carrières et établissements industriels nonévalués selon la méthode comptable,- établissements présentant des caractéris-tiques exceptionnelles.(Décret n°2011-1267 du 10octobre2011fixant les sous-groupes et catégories de locauxprofessionnels en vue de l'évaluation de leurvaleur locative, J.O. du 12 oct. 2012, p.17162).Classement des meublésRépondant au sénateur Jean-Luc Fichet quis’inquiétait des frais de la nouvelle procé-dure de classement des meublés, FrédéricLefebvre indique que 3400 meublés ont étéclassés selon la nouvelle procédure et que lenombre d’organismes ayant la capacité defaire des visites de contrôle est passé de 24début juin à 70 à ce jour. Une proposition deloi adoptée par la commission des affaireséconomique prévoit une adaptation de laprocédure de classement pour la simplifier.Il serait prononcé directement parl’organisme qui fait la visite et les meublésbénéficieraient de leur classement jusqu’auterme de la validité de celui-ci, soit 5 ans.Ces dispositions seront précisées dans la loide simplification du droit (JO Déb. Sénat, 12oct. p.6578).“L’urbanité réussie” retoquéeSandrine Mazetier et les députés socialistesont défendu une proposition de loi “pourune urbanité réussie, de nuit comme dejour” le 6octobre. Il s’agit de promouvoir debonnes pratiques et de donner aux mairesdes outils de régulation.Elle propose par exemple de renforcer lesactions en cas d’encombrement du domainepublic par des terrasses en permettant aumaire de mettre en demeure la personne eninfraction afin qu’elle place l’installation enconformité. Il est prévu un régimed’astreinte (JO AN Déb. 7 oct. p.6001).Le 2easpect du texte vise à favoriser lesbonnes pratiques pour les activités noc-turnes.Patrick Ollier, ministre des relations avec leParlement, reconnaît qu’il est délicatd’atteindre l’équilibre entre convivialité etlutte contre les nuisances sonores, mais ilconsidère que les solutions apportées par laproposition de loi ne sont pas les bonnes.Par exemple, il juge suffisants les pouvoirsdu maire et du préfet pour régir les autori-sations d’occupation temporaire de l’espacepublic. Il considère aussi inutile de changerla règle des autorisations d’ouverture denuit pour lesquelles la capacitéd’appréciation du préfet est nécessaire.Le vote sur l’ensemble des articles a étéréservé, mais signalons toutefois la proposi-tion d’un amendement de Sandrine Maze-tier (n°7) tendant à imposer un diagnosticbruit pour l’information des acquéreurs etdes locataires de logement.Un amende-ment analogue avait été examiné sans suc-cès dans le cadre du projet de loi sur laconsommation. Elle demande un rapport auGouvernement sur les moyens d’informerles futurs habitants d’un logement del’exposition au bruit de ce logement. Leministre a estimé cette demande inutile(p.6022). La proposition de loi a été rejetéeen bloc le 11octobre.Nouveau président à la Fédéra-tion des EPLJean-Léonce Dupont, sénateur, a étéélu président de la Fédération desEntreprises publiques locales. Pré-sident (Nouveau Centre) du conseilgénéral du Calvados, Jean-LéonceDupont succède à Martial Passi.
Dans une conjoncture morose, Jacqueline,présidente du directoire de BNP ParibasReal Estate Investment Management,affiche un optimisme éclatant!Dressant le panorama des SCPI en cette finoctobre, elle observe en effet que lemarché immobilier, tant d’entreprise quede logement, est dynamique. Investisse-ments soutenus en immobilierd’entreprise, taux de rendements stables àmoins de 5% pour des bureaux prime,construction de 100000 logements environen 2011 soit une production en phase avecla demande de logements privés, rende-ment aux environs de 4,3 ou 4,5%…Reforme des plus-valuesQuestion d’actualité: quelle est l’incidencede la réforme des plus-values sur lemarché?Jacqueline Faisant indique que les pou-voirs publics considèrent que l’immobiliern’étant pas délocalisable, il est possiblede le taxer davantage. Les vendeurs, con-trairement à ce que certains avaientpronostiqué, ne se précipitent pas pourvendre. Un effet de la réforme paraîttoutefois plus certain: les institutionnelsvont être moins tentés de recycler leurslogements. Sur la question des plus-val-ues, deux sujets restent à l’étude et sontdonc susceptibles d’évoluer dans le cadrede la loi de finances pour 2012: d’unepart la taxation de la plus-value pourraitfaire l’objet d’un report de date d’entréeen vigueur lorsqu’elle concerne des ter-rains à bâtir, d’autre part l’exonérationde plus-value pour les cessions de moinsde 15000 pourrait être aménagée.La prochaine modification du régime Scel-lier, dont la réduction d’impôt va passer de22% à 14%, pourrait, selon JacquelineFaisant, avoir un impact sur la construc-tion. Mais, d’ici la fin 2011, elle a au con-traire pour effet de provoquer uneaccélération des investissements, avant labaisse de l’avantage fiscal.Mais pour mettre au point de nouveauxproduits, il est certain que les profession-nels doivent trouver des solutions inno-vantes… hors aide fiscale.Prolongation du régime SIIC?Quant au régime SIIC, qui expire fin 2011,Jacqueline Faisant rappelle qu'il a été déjàprolongé trois fois et affirme résolumentqu’il ne sera pas prolongé. Toutefois, deuxexceptions sont envisagées. JacquelineFaisant est confiante pour l’une mais trèssceptique pour l’autre. La première consis-terait à admettre une prorogation durégime pour le cas des bureaux vendus àdes investisseurs qui s’engageraient à lestransformer en logements.L’autre viserait la vente de bâtimentsobsolètes vendus à des investisseurs quis’engageraient à les mettre aux normesBBC. Jaqueline Faisant ne croit pas à lacréation de cette dérogation, car les pou-voirs publics ne veulent pas financerl’amélioration patrimoniale.S’agissant du Grenelle, la loi a fixé unobjectif de réduction de 38% de la con-sommation d’énergie primaire des bâti-ments. Jacqueline Faisant souligne quel’objectif est difficile à calculer mais qu’ils’en déduit une certitude: il va falloirengager des travaux.L’équipe de gestion de BNP Paribas réflé-chit donc à l’obsolescence des bâtimentsmême si la consommation électricité d’unbâtiment représente un enjeu financiertrès limité: quelques euros par m2, qui nejustifie pas en soi d’engager des travaux.Jacqueline Faisant considère que les pro-fessionnels sont parfaitement outillés pourréussir l’amélioration de la performancedes bâtiments, en se fondant par exemplesur l’expérience réussie d’éradication del’amiante dans les immeubles.Les SCPI possèdent aussi, il est vrai, desimmeubles obsolètes. Ainsi pour les SCPIde BNP Paribas REIM, 80% des immeublessont antérieurs à 1980 et JacquelineFaisant concède qu’ils ne sont pas tous25octobre 20115JURIShheebbddooimmobilierJJAACCQQUUEELLIINNEEFFAAIISSAANNTT,, BBNNPPPPAARRIIBBAASSRREEIIMMRREENNCCOONNTTRREEPour Jacqueline Faisant, les SCPI conservent tous leurs atouts.classés monuments historiques!Faut-il alors investir en SCPI? JacquelineFaisant reste persuadée de l’intérêt de cemode de placement qui répond auxbesoins du marché dans la durée et offreun rendement de 4 à 5%.D’ailleurs le marché secondaire est stable,la détention des parts étant en moyennede 31 ans. Les acquéreurs sont principale-ment en recherche d’un complément deretraite et donc attirés par des produits derendement.Même si la SCPI, reconnaît JacquelineFaisant reste un produit à risque, il amortitles cycles et est basé sur l’économie réelle.Instrument de diversification de patri-moine qui a résisté aux crises, c’est un pro-duit de long terme.Quid de l’échéance de transforma-tion en SPPICAV?Jacqueline Faisant indique que les SCPI ontjusqu’au mois d’avril 2012 pour décider sielles se transforment en SPPICAV ou en FPIce qui suppose une décision en assembléeen janvier.Mais la plupart des porteurs de parts nesont pas favorables à une transformationen SPPICAV, option qui comporte encoredes inconnues et qui modifie plus radicale-ment le régime fiscal du placement(régime des valeurs mobilières et non plusdes revenus fonciers). Quant au régime duFPI (qui permet de conserver le régime durevenu foncier), Jacqueline Faisant indiqueque ce mode de transformation de la SCPIreste à l’étude.Conseils pour investir en ScellierInvestir en SCPI permet évidemment àl’épargnant de faire reposer sur la société àlaquelle il s’adresse le choix des critères derecherche de bons placements. JacquelineFaisant indique par exemple qu’il faut veillerà ce que la caractéristique BBC soit bienrespectée, pas seulement pour l’immeuble,mais pour chacun des logements. Le respectde la performance BBC ne relevant pas de lagarantie décennale, il faut veiller dans lecontrat de vente, à ce que son respect soitintégré aux exigences contractuelles.Quels projets pour 2012?Selon Jacqueline Faisant, le groupe prévoitde poursuivre le développement de la SCPIde rendement, Accimmo Pierre mais envis-age également de créer une nouvelle SCPIScellier, réfléchit à la création d’autres pro-duits de logements, à définir, et de rouvrirdes SCPI actuellement fermées. Des fusionsde SCPI pourraient également être opérées,ce qui permet de faciliter leur gestion. Il ne faut pas actuellement attendre des pouvoirs publics une aide fiscalepour doper l’investissement en immobilier. Mais cela n’affecte pas pourautant les atouts du placement SCPI. Etat des lieux avec la présidentedu directoire de BNP Paribas REIM.Chiffres clés de BNP Paribas REIM- 4milliards d’euros d’actifs gérés au30juin2011- 23 SCPI en immobilier d’entreprise etd’habitation, dont Accimmo Pierre (SCPIde rendement à capital variable) et PierreAvenir 3, (SCPI Scellier à capital fixe, clô-ture le 31 déc. 2011)- 743 immeubles 1,4million de m2d’immobilier d’entreprise- 188millions d’ collectés au 1ersemestre2011 (19,6% du marché)- 4 OPCI RFA
25octobre 20116JURIShheebbddooimmobilierRRÉÉPPOONNSSEESSMMIINNIISSTTÉÉRRIIEELLLLEESSRéférences(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations4 oct. 2011AN, p.10564n°117416Jacques LamblinUMP, Meurthe-et-MosellePratiques des agencesimmobilièresCommerce, PMEL'immobilier est un axe prioritaire de la DGCCRF. Ellereçoit en moyenne 5000 plaintes par an depuis 2006.Plus de 10000 actions de contrôle ont été conduitesen 2010 dans le secteur immobilier. Le Gouvernementenvisage d'améliorer l'information sur les prixdes prestations immobilièresfixées par l'arrêté du29juin 1990. Cela permettra de clarifier certains pointssur l'affichage des prix et des charges locatives.Selon le député, 30%des agences exigent desdocuments interdits.4 oct. 2011ANp.10580n°93934Jean-Marc Nesme,UMP, Saône-et-LoireOrdures ménagèresHausse du coût de col-lecteEcologieLa taxe d'enlèvement des ordures ménagères a atteint 5,39milliards d'eurosen 2009, en hausse de 7,1% par rapport à 2008. Le Grenelle del'environnement exige une hausse du taux de recyclage des déchets. Maisl'ADEME aide au financement des installations de recyclage. L'aide devraitatteindre 100 millions d'euros en 2011. Il a aussi été décidé de renforcer lesobjectifs des filières de responsabilité élargie des producteurs pour faire sup-porter le coût de traitement des déchets par le producteur initial.4 oct. 2011ANp.10583n°108665Christophe Guil-loteau,UMP, RhôneVente de terrains à bâtiEtude de solEcologieDepuis 2008, le ministère anime un groupe de travail pour proposer des solutionsde prévention de la sinistralité liée au retrait-gonflement des argiles en maisonindividuelle. La réalisation d'uneétude de sol systématiquelors de la vente duterrain ou de la définition du projet de construction est une piste à l'étude. Maisl'étude n'est efficace que si elle est suivie de l'adoption dedispositions con-structives.Le ministère a confié à l'Institut français des sciences et technologiesdes transports, de l'aménagement et des réseaux le pilotage du projet d'analysepour livrer des dispositions constructives en maisons individuelles.4 oct. 2011ANp.10585n°113257Damien Meslot,UMP, Territoire-de-BelfortAccessibilité des com-mercesEcologieL'arrêté du 21mars 2007 a pris en compte la réalité des établissements existants notamment encas d'éléments existants tels que murs, poteaux…Il est possible, en cas de travaux sur immeublesexistants, de demander une dérogation àl'obligation d'accessibilité.La réponse ajoute que lepréfet peut aussiaccorder une dérogationliée à des contraintes deconservation du patri-moine architectural.4 oct. 2011ANp.10587n°116713Marie-Jo Zimmer-mann,UMP, MoselleAnnulation du permisde construireEcologieLorsque le permis est annulé par le juge, l'administration demeure saisiede lademande de permis. Mais cette demande ne peut faire l'objet d'une nouvelleinstruction qu'après confirmation de la demande par l'intéressé. Il en va différem-ment si le juge n'annule que la clause financière du permis. L'autorité administra-tive doit alors compléter le permis par une nouvelle décision indiquant le montantde la nouvelle participation. Dans ce cas, l'intéressé n'intervient pas.4 oct. 2011ANp.10616n°109915Marie-Lou Marcel,SRC, AveyronMise aux normes desascenseursLogementL'enquête réalisée par le ministère en 2010 a montré queles travaux de la 2etranche étaient réalisés à plus de 50%fin 2010 et que le rythme des deux dernières annéesétait compatible avec la date limite du 3juillet 2013. Lereport de cette date n'est donc pas justifié.Un nouveau bilan destravaux est envisagépour 2012.11 oct. 2011ANp.10810n°115607William Dumas,SRC, GardMultipropriétéEconomieUn bilan de la loi du 22juillet 2009 qui a réformé la multipropriété est en courspar le biais d'une enquête de la DGCCRF. Pour remédier aux difficultés qui sub-sistent, le Gouvernement travaille à un projet de loi portant réforme des activ-ités de gestion immobilière. Il améliorera l'information des copropriétaires surla gestion du compte de copropriété. Le syndicat pourra obtenir une informa-tion plus complète sur la situation comptable de la copropriété. L'améliorationde l'information permettra une maîtrise plus performante des charges.11 oct. 2011ANp.10862n°108666Jean-Louis Gag-naire,SRC, LoireFiabilité des diagnosticsde performance énergé-tiqueEcologieLes axes d'amélioration du DPEsont les suivants :1 Transparence accrue (feuille supplémentaire au DPE),2 Méthode de calcul affinée,3 Base de données de DPE en ligne,4 Montée en compétence des diagnostiqueurs,5 Contrôle plus efficace: une opération de contrôle et d'information surl'affichage du DPE dans les annonces immobilières sera lancéepar la DGCCRF.11 oct. 2011ANp.10864n°110977Jean-ClaudeBouchet,UMP, VaucluseMajoration de COSpour logements sociauxLogementL'article L 127-1 du code de l'environnement autorise le conseil municipal àmajorer le COS pour les programmes comportant des logements locatifs so-ciaux ou les règles relatives au gabarit, à la hauteur et à l'emprise au sol. Lelégislateur a entendu couvrir ainsi toutes les situations possibleset nonde permettre la majoration de COS à l'exclusion des autres règles. Il fauttoutefois que le volume constructible ne soit pas majoré de plus de 50%.11 oct. 2011ANp.10922n°85410Eric Raoult,UMP, Seine-Saint-DenisGéographie de la poli-tique de la villeVilleL'enchevêtrement des périmètres des quartiers aidés pose un problème de lisibilité.Il faut améliorer la lisibilité de cette géographie, renforcer son efficacité. Lescontrats urbains de cohésion sociale (CUCS) ont été prolongés jusqu'en 2014. Cetteprolongation est mise à profit pour réfléchir aux modalités de contractualisationqui succéderont aux CUCS. Compte tenu de cette prolongation, le Gouvernementa décidé de conserver la géographie de la politique de la villejusqu'en 2014.À nos abonnés::le texte complet des réponses ministé-rielles peut vous être faxé ou envoyépar mél sur simple demande.
25octobre 20117JURIShheebbddooimmobilierNOM:PRÉNOM:FONCTION:SOCIÉTÉ:ADRESSE:TÉL:FAX:MÉL:N° TVAINTRACOM.:SIGNATURE:OFFREEXCEPTIONNELLERésere auxnouveaux abonnés20%de réductionsur l’abonnementJURIShheebbddooimmobilierNNOOMMIINNAATTIIOONNSSAAGGEENNDDAACabinets ministérielsVille: Réorganisation au cabinet deMaurice Leroy: Joël Filyest nommédirecteur du cabinet et Laurent Hottiaux(précédemment directeur du cabinet) estnommé conseiller auprès du ministre.Mohamed Bida(précédemment chef decabinet) devient directeur adjoint du cabi-net et Catherine Ostin est nommée chefde cabinet, conseillère chargée des rela-tions internationales du Grand Paris. (Arrê- du 11octobre2011, J.O. du 15 oct. @).Administration centraleHélène Pelosseest nommée inspecteurgénéral des finances. (Décret du10octobre2011, J.O. du 12 oct. @).PréfetsDanièle Polve-Montmasson est nomméepréfète de la Charente et Cécile Pozzo diBorgo, préfète de l'Aveyron.(Décrets du 14octobre2011, J.O. du 15, @).QPC: deux censuresLe Conseil constitutionnel a rendu deuxnouvelles décisions de censure, l’une sur lefondement du droit de propriété, l’autresur le droit à l’information du public à pro-pos des questions d’environnement.Droit de passage incendie censuréL'article L 321-5-1 du code forestier a créé(loi du 9juillet 2001) dans les massifs fores-tiers une servitude de passage etd'aménagement au profit de l'Etat pourassurer la continuité des voies de défensecontre l'incendie et la protection et la sur-veillance des forêts.Le Conseil constitutionnel reconnaît quecette servitude a pour objet la poursuited'un but d'intérêt général mais il a censurécette disposition comme contraire au droitde propriété car elle n'a prévu de procédu-re d'enquête publique que pour les seulscas la servitude doit être supérieure à 6mètres de large, ce qui ne permet pas auxpropriétaires, dans le cas inverse, de fairevaloir leurs observations.Il est toutefois laissé au législateur undélai, jusqu'au 1erjanvier 2013, pourmettre fin à l'inconstitutionnalité.(Décision n°2011-182 QPC du14octobre2011, J.O. du 15octobre,p.17466).Installations classéesLe code de l'environnement prévoit queles installations qui sont définies dans lanomenclature des installations classéessont soumises à autorisation, enregistre-ment ou déclaration. Les projets dedécret de nomenclatureconcernant lesinstallations enregistrées font l'objet d'unepublication avant transmission pour avisau Conseil supérieur des installations clas-sées (art. L 511-2 al. 2).Le régime intermédiaire d'enregistrementest justifié par la considération qu'il suffitque l'installation réponde aux prescrip-tions générales édictées par le ministre del'environnement pour prévenir les dangersdes installations.Ces projets de prescriptions généralesfont également l'objet de publication avantleur transmission au Conseil supérieur desinstallations classées (art. L 512-7 III).L'association France Nature Environne-ment a engagé un recours sur la validitéde ces deux dispositions en invoquantl'article 7 de la Charte de l'environnementqui prévoit le droit pour toute personne àdisposer des informations relatives àl'environnement.Le Conseil constitutionnel a admis que lesprojets de décret de nomenclature et les pro-jets de prescriptions générales pour les instal-lations enregistrées font l'objet de publica-tion mais que l'article L 511-2 ne prévoitpas la publication du projet de décret denomenclature pour les installationsautorisées ou déclarées. La loi ne prévoitpas non plus la mise en œuvre du principede participation du public à l'élaboration desdécisions publiques en cause.Les deux dispositions (art. L 511-2 al. 2 et L512-7 III sont donc déclarées contraires à laConstitution), mais en raison des consé-quences pratiques de cette abrogation,elle est reportée au 1erjanvier 2013.(Décision n°2011-183 QPC du14octobre2011, J.O. du 15 oct. p.17466).EIRL: déclaration de patrimoineLes entrepreneurs individuels sont autori-sés par l'article L 526-6 du code de com-merce à affecter une partie séparée deleur patrimoine personnel à leur activitéprofessionnelle. Ce régime del'entrepreneur individuel à responsabilitélimitée (EIRL) suppose de déposer unedéclaration d'affectation du patrimoine.Chaque année, l'entrepreneur qui relèvedu régime fiscal de la micro-entreprise doitfaire une actualisation de cette déclaration(art. R 526-10-1). Un arrêté fixe le modèletype de cette déclaration d'actualisation.(Arrêté du 28septembre2011 relatif àl'entrepreneur individuel à responsabilitélimitée, J.O. du 12 oct. p.17154).BULLETINDABONNEMENT«PRIVILÈGE»OUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscriptionà JURIShebdo qui m’est réservée soit un an d’abonnement(41 numéros de la lettre + 5 numéros spéciaux consacrés audroit immobilier) au prix de 599 HT soit 611,58 TTC (dont2,1% de TVA) au lieu de 773 HT, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 611,58 TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionÀ RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi 454UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERRE17 novembre 2011(Paris 8e). Le 8eForum de l’OPCI sera consacré authème OPCI: les conditions du suc-cès sont-elles réunies?”Tél. IPD: 0158053690www.ipd.fr10 novembre 2011à Paris (12e):l’ANAH lance le Forum des poli-tiques de l’habitat privé”. Sonprésident, Dominique Braye, présen-tera cet “espace de partenariatpour un nouvellement des politiquesde l’habitat”.www.anah. frAAUU FFIILL DDUU JJ..OO..
25octobre 20118JURIShheebbddooimmobilierGGIILLLLEESSRRIICCOOUURRDDEEBBOOUURRGGIIEESS,, FFNNAAIIMM PPAARRIISSJURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786site internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction: BertrandDesjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr Secrétariat: Sabine Petit JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL de presse au capital de 10000euros constituéeen août2002 pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17 APE 5813Z Actionnaires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0214 I 80129 Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnement pour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux): 769 TTC(753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand Desjuzeur Impression: Com-Copie Clamart Gestion des abonnements: logiciel Loïc LavoineIINNTTEERRVVIIEEWWGilles Ricour: “Il faut une loi logement pour le Grand Paris”Le Président de la chambre FNAIM Paris demande une loi sur le logement en Ile-de-France pour compléter le volet transport de la loi sur le Grand Paris. Il critique vertementla politique fiscale du Gouvernement qui sanctionne les bailleurs et perturbe le marché.>Quel message avez-vous délivré àl’assemblée générale de votre chambre ce5octobre?GillesRicour: “Le logement est devenu lavache à lait de l’immobilier. Or, si le loge-ment coûte 46 milliards d’euros au budgetde l’Etat, on oublie que l’immobilier assure20 % du PIB, et représente avec ses 343mil-liards d’Euros, le premier poste en valeurajoutée du pays.Il y a plus de 15 taxes sur le logement, dessommes énormes sont prélevées, sansqu’on en connaisse précisémentl’utilisation. Par exemple, comment sontutilisés les 700millions d’euros de droitsde mutation qui ont été perçus à Paris en2010, et le milliard d’euros prévu en 2011?Le jeu de stop-and-go fiscal opéré sansaucune concertation bouleverse le fragileéquilibre du marché du logement. Quant àla réforme des plus-values, il s’agit d’uneerreur politique fondamentale. Elle estcontre-productive et fait déjà des dégâts.En principe, elle doit rapporter 2 milliardsd’euros mais elle va avoir un effet dereport des mises en vente et ne procurerapas la recette escomptée. Surtout, cettemesure stigmatise le bailleur privé. Arrê-tons d’opposer bailleur et locataire. Il fautavoir une approche globale, à long terme,de la politique du logement.”>Que pensez-vous de la nouvelle taxesur les micro-logements?G.R.: “Cette taxe qui vise les logements demoins de 13 loués à plus de 40 le est ridicule. C’est de la poudre aux yeux.J’ai recensé récemment sur un grand sitemarchand le nombre de logements concer-nés. Il y en avait 137. On va donc mettre enplace une taxe pour 137 logements! LeGouvernement tire à côté de la cible. Leproblème est celui de la sous-productionde logements destinés aux étudiants. Lerisque est que cela provoque un retraitd’offre du logement privé. Or la pénurie delogement est le vrai problème.Il existe un déséquilibre entre l’offre et lademande, mais il n’existe pas de spécula-tion. S’il est vrai que la hausse des prix aété très forte ces dernières années, il fautrappeler qu’entre 1991 et 1997, la baissedes prix à Paris a été de 60 % et que le mar-ché de l’immobilier est cyclique.De plus 80 % des avoirs immobiliersconcernent la résidence principale. Le pro-blème n’est donc pas la spéculation mais lemanque de foncier.”>Vous soutenez le projet du GrandParis?G.R.: “Le Grand Paris c’est la solutionpour régler le problème de la pénurie delogement et les professionnels le soutien-nent. Mais il faut libérer du foncier. Or laloi sur le Grand Paris est en réalité une loisur le transport; il faut donc maintenantune loi sur le logement notamment pourorganiser l’aménagement et la construc-tion autour des gares. Une loi est nécessai-re car il faut inscrire le projet dans un actepolitique.On n’a pas suffisamment modélisé lesmouvements de population induits par lacréation des nouvelles infrastructures. Ilfaut donner davantage de responsabilitéau comité régional de l’habitat et accorderà l’Etat un rôle fort sur les intercommuna-lités. Les contrats de développement terri-torial (17 sont en cours de signature) sontun bon outil mais il faut contraindre lescommunes qui ne veulent pas construire etqui s’opposent à la densification.”>Où en est le projet de réforme de la loiHoguet?G.R.: “Les professionnels sont des régula-teurs du marché mais leur profession estcaricaturée. Nos adhérents connaissent laréalité du marché et ils assument delourdes tâches pour une rémunérationsouvent trop faible. Des honoraires men-suels de 40 HT pour gérer un bien loué à700 d’une valeur vénale de 200000€, oupour un syndic, une rémunération moyen-ne de 140 HT par an et par lot de copro-priété, cela n’a véritablement riend’excessif! La FNAIM et l’UNIS ont propo- la création d’un Conseil supérieur desprofessions immobilières, et plus large-ment une réorganisation des conditionsd’accès, de la formation et l’instaurationd’un code d’éthique pour toute notre pro-fession. Nous attendons maintenant quenotre projet soit soumis au vote des dépu-tés et sénateurs.”>Le projet de loi sur la consommation encours de discussion comporte des élé-ments de réforme…G.R.: “Les amendements prévus dans ceprojet de loi sont partiaux et comportentun risque pour l’équilibre du contrat. C’estle cas notamment pour l’amendementconcernant la suppression de la clausepénale dans les mandats exclusifs.”>Que proposez-vous pour les rapportslocatifs?G.R.: “La loi sur les rapports locatifs étaitéquilibrée en 1989 mais elle a été déséquili-brée depuis, au détriment du bailleur.Nous proposons un statut du bailleur pri-vé. L’idée est de proposer sans coût sup-plémentaire pour le budget de l’Etat, unerentabilité meilleure au bailleur qui prati-querait un loyer inférieur à celui du mar-ché. Actuellement, le bailleur qui consentun loyer intermédiaire ou social a une ren-tabilité inférieure au taux de 2 % qu’il peutobtenir avec un loyer de marché, rentabili- déjà faible au regard du rôle social quejouent les bailleurs privés.Le bailleur devrait obtenir une déductionsur ses revenus fonciers de 60 % pour unloyer intermédiaire au lieu de 30 %. S’ilconsent un loyer très social, il devrait béné-ficier d’une exonération de ses revenusfonciers. Ces dispositions permettraient àl’Etat de diminuer le montant de l’aide auxlocataires qui verraient en contrepartieleurs loyers baissés.”>Comment réagissez-vous à la loi sur laconsommation en cours de discussion?G.R.: “Dans les rapports locatifs, le projetinstaure des sanctions en cas de retarddans la restitution du dépôt de garantie de10 % par mois de retard. Or, il est souventnécessaire au bailleur ou son mandataired’attendre la régularisation des comptes decopropriété pour établir les comptes défini-tifs. Une nouvelle fois, les pouvoirs publicsse passent trop souvent de l’expérience desacteurs de terrain que nous sommes et pro-posent des projets de loi impossibles àmettre en application”.
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