dimanche 18 mai 2025

461 – 27 Décembre 2011

AccueilAnciens numéros461 - 27 Décembre 2011
– 2 – Jurisprudence –
Baux commerciaux : Validité des textes relatifs au droit de repentir / Déplafonnement pour modification des facteurs locaux de commercialité
Vente : Rescision pour lésion
Sous-traitance : Contrat nul : quelle conséquence ?
Assurance-contruction : Indemnisation en cas de résiliation du contrat avant réception
Fiscalité : Droits de succession : quelle décote pour les biens occupés ?
– 4 – Débats parlementaires –
Refus des députés d’encadrer les loyers / Proposition de résolution sur l’accessibilité / Travaux dans les zones de PPRT
– 5 – Réglementation –
Majoration des rentes viagères / Fibres dans les logements neufs / Loi sur la répartition des contentieux
– 7 – Nominations – Agenda –
– 8 – Interview –
Christophe Celdran (Maxihome) : “Nous mettons l’accent sur la formation des négociateurs”.

JUGÉ>>L’action en rescision pour lésion ne remetpas en cause par elle-même, le droit de pro-priété de l’acheteur, a jugé la Cour de cassa-tion le 14 décembre.>>Un sous-traitant ne peut pas à la fois invo-quer la nullité du contrat de sous-traitancepour échapper à ses obligations et se préva-loir du contrat pour engager une action enpaiement (voir l’arrêt de la Cour de cassa-tion du 14 décembre p. 3).PUBLIÉ>>Un décret sur la fibre optique dans lesimmeubles a été publié au JO du16décembre (voir p.6).>>Quatre communes situées en zone C ont étéagréées par arrêté, ce qui autorisel’investissement Scellier sur leur territoire (p.6).REJETÉS>>Deux textes ont été rejetés par lesdéputés: une proposition de résolution surl’accessibilité et une proposition de loivisant à encadrer les loyers d’habitation.VALIDÉS>>Le Conseil constitutionnel a validé destextes sur l’attribution au créancier saisissantd’un bien vendu sur adjudication au prixfixé par lui et des articles du code du patri-moine permettant l’inscription d’immeublesau titre des monuments historiques (p.6).NOMMÉS>>Yves Deniauda été renouvelé dans sesfonctions de président du Conseil immobi-lier de l’Etat. Emmanuel Charron en est lesecrétaire général.>>Serge Daël a été nommé président de laCommission d’accès aux documents admi-nistratifs.Loyer encadré, décote assuréeCroisons deux informations, l’une issue de la jurisprudence,l’autre des débats parlementaires. En matière fiscale, un inté-ressant arrêt de la cour d’appel de Paris statue sur un litigeopposant un contribuable à l’administration fiscale à la suited’une succession. Le problème était de savoir comment éva-luer une série d’appartements que possédait le contribuabledans un immeuble de la rue Rambuteau et loués sous différentsrégimes: loi de 1948, loi de 1989, ou occupés sans titre. La courd’appel a validé la position de l’administration qui avait retenuune valeur à partir d’appartements vendus libres puis pratiquéune décote de 40% pour les appartements de la loi de 1948 etde 20% pour ceux loués sous le régime de la loi de 1989.La deuxième information vient de l’Assemblée, les députés ayantrejeté le 7décembre une proposition de loi visant à encadrer lesloyers. Mais si les propositions émises par le groupe socialiste àl’origine du texte avaient été adoptées (lire p.4), on peut penserque cette décote aurait vocation à croître! En effet, le mécanismeconçu par cette proposition de loi vise à enrayer la hausse desloyers, voire à les faire baisser dans les zones tendues. Il en résulte-rait donc mécaniquement une baisse des rendements et la décotepour occupation d’un logement devrait donc s’en trouver accrue.En matière de baux commerciaux, le régime juridique du droitde repentir est validé par la Cour de cassation qui a rejeté unedemande de question prioritaire de constitutionnalité. On saitque le bailleur qui découvre le montant de l’indemnité d’évictionqu’il doit verser au preneur après lui avoir donné congé sans offrede renouvellement peut changer d’avis et offrir le renouvelle-ment. Mais il doit se décider dans un délai court, de quinze jours,et sa décision est irrévocable. La Cour de cassation a considéréque ce dispositif ne portait pas atteinte au droit de propriété. Ilest en effet nécessaire d’imposer au bailleur de se décider promp-tement pour éviter que la procédure liée au renouvellement dubail ne se prolonge indéfiniment.Enfin, un autre arrêt de la cour d’appel de Paris a statué sur unedemande de déplafonnement d’un bailleur qui invoquait la haus-se de fréquentation du quartier (dans le XIVearrondissement)mais il n’a pas obtenu garni de cause: une hausse de 17% de lafréquentation du métro voisin n’a pas été jugée suffisante (lirep.2). Cette décision, à comparer avec une décision plus anciennequi avait admis le déplafonnement pour une hausse de 20% dela fréquentation du métro, montre que la jurisprudence restestricte pour admettre le déplafonnement pour modification desfacteurs locaux de commercialité. BDJURIShheebbddooLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frNUMÉRO 46127 DECEMBRE 2011ISSN1622-141912EANNEEL’ESSENTIEL..immobilier- 2 -Jurisprudence-Baux commerciaux: Validité des textes relatifs au droit de repentir /Déplafonnement pour modification des facteurs locaux de commer-cialitéVente: Rescision pour lésionSous-traitance: Contrat nul: quelle conséquence ?Assurance-contruction: Indemnisation en cas de résiliation ducontrat avant réceptionFiscalité: Droits de succession: quelle décote pour les biens occupés ?- 4 -Débats parlementaires-Refus des députés d’encadrer les loyers / Proposition de résolution surl’accessibilité / Travaux dans les zones de PPRT- 5 -Réglementation-Majoration des rentes viagères / Fibres dans les logements neufs /Loi sur la répartition des contentieux- 7 -Nominations - Agenda-- 8 -Interview-Christophe Celdran (Maxihome): “Nous mettons l’accent sur la formationdes négociateurs”.SOMMAIREEDITORIALLe prochain numéro de Jurishebdosera daté du 10 janvier 2012.Nous vous souhaitons une belle fin d’année 2011.
27décembre 20112JURIShheebbddooimmobilierBBAAUUXXCCOOMMMMEERRCCIIAAUUXX-- VVEENNTTEEBaux commerciauxValidité des textes relatifs audroit de repentir(Cass. Civ. 3e, 13 déc. 2011, 1541, FS-P+B,non-lieu à renvoi, pourvoi 11-19 043)L’article L 145-58 du code de commerceaccorde au bailleur un droit de repentirdans le cas il préfère renoncer au verse-ment de l’indemnité d’éviction après congéavec refus de renouvellement. Le mêmearticle enferme l’exercice de ce droit dansun délai court: le bailleur doit agir dans lesquinze jours à compter de la date à laquel-le la décision fixant le montant del’indemnité est passée en force de chosejugée. L’article L 145-59 précise que la déci-sion du bailleur est irrévocable.Un bailleur soutenait devant la Cour de cas-sation que ces dispositions étaientcontraires à la Constitution, portant attein-te au droit de propriété. La Cour de cassa-tion a refusé de transmettre la question auConseil constitutionnel:“Attendu […] que la question posée ne pré-sente pas de caractère sérieux en ce que ledroit de repentir, qui permet au bailleur,condamné au paiement d’une indemnitéd’éviction, d’offrir le renouvellement dubail après l’avoir refusé, ne le prive pas deson droit de propriétédès lors qu’ilconserve le droit de percevoir un loyer oude vendre son bien, que le fait d’enfermerl’exercice de ce droit dans un certain délai etde lui conférer un caractère irrévocablerépond à un objectif d’intérêt généralde sécurité juridique et de pérennitédu fonds de commerce et que le bailleura bénéficié d’un recours juridictionnel effec-tif devant un juge compétent;D’où il suit qu’il n’y a pas lieu de renvoyer laquestion prioritaire de constitutionnalité auConseil constitutionnel”.OObbsseerrvvaattiioonnss:La Cour de cassation confir-me donc la validité des dispositions quiorganisent le droit de repentir du bailleur.Le bailleur dispose du droit de renoncer àverser l’indemnité d’éviction lorsqu’il estdéfinitivement informé de son montant etqu’il préfère alors consentir au renouvelle-ment. Il est vrai que le délai laissé aubailleur est bref puisqu’il doit se prononcerdans les quinze jours du jugement qui fixel’indemnité d’éviction. Mais les procéduresliées au renouvellement du bail sont suffi-samment longues pour ne pas être retar-dées davantage. Il y va en effet de la sécu-rité juridique des parties.Rappelons par ailleurs que le bailleur nepeut exercer son droit de repentir que si lele preneur n’a pas quitté les lieux ou n’apas pris de dispositions définitives pour lesquitter par l’acquisition ou la location d’unautre local.Déplafonnement pour modifica-tion des facteurs locaux de commer-cialité: rejet pour la rue Daguerre(CA Paris, Pôle 5, ch. 3, 14 déc. 2011,n°09/16735)Un bailleur de local commercial affecté à unsalon de coiffure invoquait la modificationdes facteurs locaux de commercialitéconstatés rue Daguerre, dans le XIVearron-dissement de Paris.La cour d’appel ne l’a pas admis:“Considérant […] qu’il est effectivementnoté par l’expert que 500 logements ontété construits, que les surfaces de bureaux,notamment, ont été augmentées de plusde 9000m2et qu’il y a eu une augmenta-tion de 17% de la fréquentation du métroGaîté; que cependant, les bailleurs, […] necritiquent pas utilement le premier jugequi, analysant les constatations de l’expert,relevant que les constructions nouvellesrecensées sont venues en relais d’un habitatexistant ou correspondent à des opérationsde rénovation et que, malgrél’augmentation de la fréquentation dumétro Gaîté proche, les locaux loués nebénéficient pas de visibilité depuis cette sta-tion […] en conclut qu’il n’y a pas eu demodification notable des facteurs locaux decommercialité ayant une incidence sur lecommerce considéré”.OObbsseerrvvaattiioonnss:L’article L 145-34 du code decommerce permet un déplafonnement duloyer lorsqu’il y a une modification notabledes facteurs locaux de commercialité. Maisles tribunaux sont stricts quant àl’interprétation de cette condition. Cet arrêten fournit un exemple. A comparer: la déci-sion de la cour de Paris qui avait admis ledéplafonnement pour une hausse de 20%de la station de métro la plus proche (26fév. 2009, Administrer, mai2009, 41).VenteRescision pour lésion(Cass. Civ. 3e, 14 déc. 2011, n°1498, FS-P+B,cassation, pourvoi n°10-25408)Les propriétaires de terrains avaient venduà un lotisseur deux parcelles, par deux pro-messes distinctes. Le lotisseur avait levél’option, mais les vendeurs avaient refuséde signer l’acte de vente et engagé une pro-cédure en rescision pour lésion. La courd’appel avait condamné les vendeurs, pro-noncé judiciairement la vente mais enmême temps admis les vendeurs dans leuraction en rescision et ordonné une experti-se. L’acquéreur réclamait une indemnitépour refus fautif des vendeurs de signer lavente. L’arrêt d’appel qui avait rejeté cettedemande est cassé:Vu les articles1583, 1674 et1681 du codecivil;Attendu que pour débouter la société LesBâtisseurs des Alpes de ses demandes,l’arrêt retient que [les vendeurs] ont certesmanqué à leur obligation en ne réitérantpas la vente qu’ils avaient consentie à lasociété Les Bâtisseurs des Alpes à compterde la date à laquelle cette dernière avaitlevé l’option, que, toutefois, dansl’hypothèse même ces ventes auraientété réitérées, les vendeurs auraient en toutétat de cause engagé une action en resci-sion pour lésion, ce qui n’aurait pas permisà l’acquéreur d’engager des travaux jusqu’àl’issue des procédures et que la société LesBâtisseurs des Alpes ne peut démontrer queles vendeurs aient commis une faute à sonégard fondant la demande d’indemnisationqu’elle forme;Qu’en statuant ainsi, alors que l’action enrescision pour lésion ne remet pas encause, par elle-même, le droit de pro-priété de l’acquéreur, la cour d’appel aviolé les textes susvisés;Par ces motifs: casse”.OObbsseerrvvaattiioonnss:L’article 1674 du code civildonne au vendeur le droit de demander larescision pour lésion du contrat de ventes’il a été lésé de plus de sept douzièmesdans le prix d’un immeuble. L’article 1681précise que si l’action en rescision est admi-se, l’acquéreur a le choix de rendre la cho-se en remboursant le prix payé ou de gar-der le fonds en payant le supplément dujute prix, sous déduction du dixième duprix total. L’acquéreur peut donc choisir deconserver le bien en payant un supplé-ment de prix, ce qui conforte son droit depropriété. La Cour de cassation déduit decet article, combiné avec les deux précé-dents, que l’action en rescision engagéepar le vendeur ne remet pas en elle-mêmele droit de propriété de l’acquéreur. Enconséquence, le vendeur qui se refuse àsigner l’acte définitif de vente parce qu’il al’intention d’exercer une action en resci-sion pour lésion commet une faute quipeut ouvrir droit à dommages intérêts auprofit de l’acheteur. Il aurait accepterde signer la vente et engager en parallèlel’action en rescision. Cela lui aurait évitéd’avoir à payer les dommages-intérêts…JJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEE
Sous-traitanceContrat nul: quelleconséquence?(Cass. Civ. 3e, 14 déc. 2011, n°1511, FS-P+B,cassation partielle, pourvoi n°10-28149)Un entrepreneur avait sous-traité certainstravaux pour la construction de maisonsindividuelles. Le sous-traitant avait engagéune action en paiement de solde impayésur les chantiers. Ayant été débouté, il avaitengagé un pourvoi en invoquant la nullitédu sous-traité, faute pour l’entrepreneurd’avoir fourni la caution bancaire exigéepar la loi. Il ajoutait qu’en conséquence,l’entrepreneur ne pouvait pas se prévaloirdu contrat pour exiger la réparation demalfaçons. Cet argument est rejeté par laCour de cassation, mais l’arrêt est cassé surun autre motif:“Mais attendu que le sous-traitant ne peutse prévaloir du contrat de sous-traitancepour obtenir le paiement de ses travaux etle rejeter pour échapper à ses obligationscontractuelles; que le non-respect parl’entrepreneur principal des dispositionsrelatives aux garanties de paiement dues àson sous-traitant ne le privant pas du droitd’agir à son encontre en réparation desmalfaçons affectant les travaux qu’il a réali-sés, c’est à bon droit que la cour d’appel, quia relevé l’existence de malfaçons impu-tables à la société EPC [sous-traitant], adéduit le coût de leur reprise du solde res-tant dû,D’où il suit que le moyen n’est pas fondé”.L’arrêt est cependant cassé pour un autremotif. La cour d’appel avait rejeté lademande d’indemnisation du sous-traitantau titre de travaux supplémentaires aumotif qu’il ne chiffrait pas précisément lemontant de la prestation. La Cour de cassa-tion juge “qu’en refusant ainsi d’évaluer lemontant de prestations dont elle avaitconstaté l’existence dans son principe, lacour d’appel a violé” les articles1710et1787 du code civil”.OObbsseerrvvaattiioonnss:L’article 14 de la loi du31décembre 1975 impose à l’entrepreneurde fournir une caution bancaire pourgarantir le paiement des sommes dues àson sous-traitant. Cette exigence est eneffet requise à peine de nullité du sous-traité. Mais le sous-traitant ne peut pas àla fois invoquer la nullité du contrat etinvoquer le contrat pour en obtenirl’exécution!Assurance constructionIndemnisation en cas de résilia-tion du contrat avant réception(Cass. Civ. 3e, 14 déc. 2011, n°1510, FS-P+B,rejet, pourvoi n°10-27153)Une société avait confié le lot terrassementet gros-oeuvre à la société Emab 3000.Après avoir vainement mis en demeure cetentrepreneur d’exécuter ses obligations, lasociété maître d’ouvrage avait résilié le mar-ché et assigné son assureur dommagesouvrages pour obtenir une provision.Or l’assureur contestait sa condamnation àverser une provision correspondant au coûtdes travaux de réparation des désordres. Ilinvoquait le fait que l’entrepreneur avaitémis des situations pour 99000euros maisque le maître d’ouvrage n’avait réglé que44000euros et donc que la cour d’appel nepouvait pas le condamner à payer97000euros. La Cour de cassation confor-me la décision:“Mais attendu qu’ayant relevé […] que lesgaranties s’appliquaient avant la réceptionde l’ouvrage lorsque, après mise en demeu-re, le contrat de louage d’ouvrageconclu avec l’entrepreneur était résiliépour inexécution de ses obligations et queles quatre situations émises parl’entrepreneur correspondaient à l’étatd’avancement des travaux à la date del’abandon du chantier et justement retenuquele montant de la garantie était égalau coût des travaux de remise en étatdes ouvrages dans la limite du coûttotal prévisionnel de la construction, lacour d’appel en a exactement déduit quel’assureur dommages-ouvrages ne pouvaitpas soutenir que la valeur de la chose assu-rée devait être ramenée au montant dessommes versées;D’où il suit que le moyen n’est pas fondé;Par ces motifs: rejette”.OObbsseerrvvaattiioonnss:La police d’assurance dom-mages ouvrage prévoyait une applicationde la garantie, pour l’hypothèse de résilia-tion du contrat avant la réception. Lemaître d’ouvrage s’en prévalait pourdemander une somme correspondant aucoût des travaux réparatoires. Or cettesomme dépassait le montant des travauxdéjà payés à l’entreprise. Ce constat n’estpas de nature à limiter la garantie. La courd’appel avait observé “qu’admettre ce rai-sonnement aboutirait à laisser le débiteurfixer la valeur d’un bien en fonction de cequ’il consent à payer”. La Cour de cassa-tion valide donc cet argument. En consé-quence, l’assureur est condamné à payerles travaux de reprise même s’ils excèdentle montant payé par le maître d’ouvrage.FiscalitéDroits de succession: quelledécote pour les biens occupés?(CA Paris, Pôle 5, ch. 5-7, n°2010/20695)Un contribuable était en contentieux avecl’administration fiscale concernant le règle-ment de droits de succession qui portaientsur un immeuble situé rue Rambuteau. Lecontribuable possédait dans cet immeuble44 lots d’habitation représentant 95% del’immeuble, dont 15 étaient loués sous lerégime de la loi de 1948, 20 étaient loués“dans le secteur dit libre” et 9 étaient occu-pés sans titre. Le contribuable contestait laméthode retenue par l’administration quiavait pratiqué une décote forfaitaire sur desvaleurs d’appartements vendus libres alorsque le contribuable estimait qu’il fallait seréférer à d’autres biens vendus sous le régi-me de la loi de 1948. La cour d‘appel validela méthode retenue par l’administration enrelevant qu’il s’agissait, non d’un immeubleentier mais de 32 chambres ou apparte-ments et en considérant quel’administration avait produit des réfé-rences de 7 ventes d’appartements de 3 ou4 pièces, 3 ventes d’appartements de 2pièces et 3 ventes de chambres de service.La cour relève que parmi 1199 ventes delots de copropriété dans le 3earrondisse-ment de Paris entre janvier1995 et août1996, seuls 3 lots étaient loués sous le régi-me de la loi de 1948 et elle en déduit:“Considérant […] que dès lors, au regarddes particularités de l’occupation des locauxdu […] rue Rambuteau, les services fiscauxétaient fondés à mettre en œuvre la procé-dure d’évaluation la plus adaptée à la situa-27décembre 20113JURIShheebbddooimmobilierSSOOUUSS--TTRRAAIITTAANNCCEE-- AASSSSUURRAANNCCEE-- FFIISSCCAALLIITTÉÉJJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEEPrescriptionÀ la suite de désordres, un maîtred’ouvrage avait obtenu la désignationd’un expert; puis une ordonnance avaitétendu la mission de l’expert.L’entrepreneur avait engagé une actionpour s’opposer à cette extension.En s’opposant à la demande de rétracta-tion de l’entrepreneur, le maîtred’ouvrage avait bien formé une demandeen justice contre celui qu’elle voulaitempêcher de prescrire. Le délai décennalde l’action a donc été valablement inter-rompu par application de l’article 2244 ducode civil, dans sa rédaction applicable enl’espèce (avant l’ordonnance du 17juin2008).(Cass. Civ. 3e, 14 déc. 2011, n°1509, FS-P+B,rejet, pourvoi n°10-25178).
27décembre 20114JURIShheebbddooimmobilierC’est à l’initiative de Pierre Gosnat (GDR,Val-de-Marne) que les députés ont examinéle 1erdécembre une proposition de loi relati-ve à l’encadrement des loyers et à la solida-rité urbaine. Il propose d’interdire lesexpulsions des personnes faisant face à desdifficultés économiques et sociales (art. 1er)et de définir un système d’encadrement desloyers dans le parc privé(art. 2) de façon àles faire baisser en zone tendue et à les stabi-liser sur le reste du territoire (JO AN Déb. 2déc. p.8405). Il propose, en modifiant la loide 1989, de donner pouvoir au préfet defixer par arrêté des plafonds de loyer, tantpour les locations nues que meublées. Lesdispositifs régionaux seraient encadrés parun arrêté ministériel.L’article 3 de la proposition vise à renforcerle régime de réquisition des logementsvacants et l’article 4 se propose de modifierl’article 55 de la loi SRU en imposant unseuil de logements sociaux obligatoires de30% en zone tendue et de 25% sur le restedu territoire.Benoist Apparu répond que, dans les zonestendues, il faut augmenter le nombre delogements. Il indique qu’il devrait y avoir400000 mises en chantier en 2011, soit unhaut niveau, mais que certaines régions neconstruisent pas assez. C’est le cas de l’Ile-de-France, région qui produit le moins delogements par habitants. Le ministre rappel-le aussi l’augmentation de production delogements sociaux. Par exemple, le nombrede logements financés en PLAI était de 5000en 2007 mais il a été de 26600 en 2010.Le problème des expulsionsS’agissant des expulsions, Benoist Apparuindique que la conséquence d’une interdic-tion des expulsions serait une déresponsabi-lisation complète des locataires (p.8407) et ilrappelle que la loi MOLE a mis en place lescommissions départementales pour préve-nir les impayés de loyers (CAPEX). Pour lesloyers, il indique que les investisseurs insti-tutionnels qui détenaient 23% du parc loca-tif n’en possèdent aujourd’hui plus que 3%et que l’encadrement des loyers provoque-rait une baisse de la rentabilité locative etune génération d’habitation insalubre.Quant à la loi SRU, il observe que cette loiimposait de construire 200000 logementssociaux mais qu’il en a été produit 300000.Lionel Tardy critique la proposition en indi-quant que l’encadrement des loyers provo-querait un découragement del‘investissement locatif. Il observe aussi quela maîtrise du foncier est largement dans lesmains des collectivités locales. À propos dublocage des loyers, il conclut en indiquantque ce type de proposition “revient à sécuri-ser ceux qui ont un logement et fermer laporte à ceux qui n’en ont pas (p.8409).Marie-Hélène Amiable dénonce la spécula-tion affolante dans le logement locatif privéPPOOLLIITTIIQQUUEEDDUULLOOGGEEMMEENNTTLLÉÉGGIISSLLAATTIIOONNRefus des députés d’encadrer les loyersLes députés ont rejeté une proposition de loi d’encadrement des loyers d’habitation. Salans(Antoine Mercier) a conseillé legroupe Blackstone pour l’acquisition de24000m2de bureaux occupés par GrDF et16000m2d’espaces résidentiels à Paris,auprès d’Aberdeen Immobilien Kapitalanla-gegesellschaft mbH.Intervenaient également la SCP AttaletAssociés et le cabinet Jones Day.Nicolas Mordaunt-Crookrejoint le cabinetLefèvre Pelletier & associés comme associéau sein du département banque et finance.L’Association des propriétaires rénova-teurs et bailleurs du Grand Briançonnaisétait défendue par le cabinet de GaulleFleurance & Associés(Didier Bruère Daw-son et Franck Bauchet) dans un litige lié à laliquidation de la SEM du Grand Briançon-nais Patrimoine. Cette société devait assurerla rénovation des logements et reverser desloyers aux propriétaires (plus de 100 réunisau sein de l’association). Mais les avantagesfiscaux risquaient d’être remis en cause. Lecabinet a obtenu la préservation desimmeubles et le maintien des locations sansremise en cause des avantages fiscaux Acteurstion d’espèce, qui était constituée par lacomparaison par lots et à l’application d’unabattement afin de tenir compte del’occupation des lieux;Qu’ainsi les services fiscaux ont pratiqué unabattement substantiel et suffisant, parsurcroît conforme à l’avis de la commissionde conciliation:- de 40%sur la valeur vénale brute des lotsde copropriété sous le régime de la loi du1erseptembre 1948, au nombre de 15;- de 20%sur la valeur vénale brute des lotsde copropriété loués sous les divers régimesde baux libres, au nombre de 20;Quant au surplus, s’agissant de locaux libresou réputés libres en raison de l’absence debail écrit, la valeur vénale réelle retenue aété de 100% de la valeur vénale brute, soitle prix au m2 multiplié par la surface dubien tirée du rapport d’expertise fourni parle redevable; qu’en outre, les services fis-caux ont tenu compte de la dépréciationdes lots situés en étage élevé d’unimmeuble dépourvu d’ascenseur selon lesmodalités suivantes: 5% sur les lots situésau 4eétage, 10% sur les lots situés au 5eéta-ge et 15% sur les lots situés au 6eétage”.La cour rejette par ailleurs le recours à laméthode par capitalisation jugée appli-cable uniquement pour un immeubleentier et non pour un ensemble de lots decopropriété.OObbsseerrvvaattiioonnss:La cour d’appel de Parisconfirme donc le bien-fondé de la métho-de d’évaluation retenue parl’administration en recourant à des réfé-rences de biens vendus à une période simi-laire à celle de la mutation litigieuse. Ellepeut recourir à des références de biensvendus libres en y pratiquant un abatte-ment pour tenir compte de l’occupation.Le taux de 40% est donc confirmé pourdes logements de la loi de 1948 et de20% pour des biens loués sous régime dela loi de 1989.et soutient la mesure d’encadrement desloyers.Jean-Yves Le Bouillonnec observe que le 4ebilan de la loi DALO est un “sévère constatd’inefficacité”. ll ajoute que le nombred’impayés est en hausse mais qu'il faut,lorsque l’expulsion est inévitable, ne pas ladissocier de l’obligation républicaine dereloger ailleurs les expulsés (p.8411). Ilapprouve l’idée de renforcer la loi SRUnotamment en excluant de son décompte leslogements PLS.Le texte est revenu en débat le 7décembre etFrancis Hillmeyer (Nouveau Centre) a faitobserver que les sénateurs avaient supprimédu PLF 2012 la taxe sur les micro-logementset il plaide pour son rétablissement (JO ANDéb. 8 déc. p.8602). Lionel Tardy insiste surla nécessité de renforcer la construction delogements sociaux. Jean-Yves Le Bouillon-nec pointe l’incohérence qu’il y a à admettreune expulsion avec le concours de la forcepublique, situation qui constitue la person-ne expulsée prioritaire pour le droit au loge-ment opposable. Le lendemain, la personneexpulsée peut demander à la commission dela déclarer prioritaire et “comme on ne luiattribuera pas de logement, le tribunaladministratif condamnera l’Etat à uneastreinte” (p.8604).L’ensemble de la proposition de loi a étérejetée (p.8604).
27décembre 20115JURIShheebbddooimmobilierDDÉÉBBAATTSSAACCTTUUAALLIITTÉÉMajoration des rentes viagèresL’arrêté du 13décembre 2011 porte majo-ration de certaines rentes viagères.La revalorisation des taux de majorationdes rentes désignées à l'article 126 de la loide finances susvisée est de 1,7% pour lesrentes servies en 2012. Voir tableau. (J.O.du 17 déc. p.21344).Par ailleurs, le plafond de ressources del'année 2010 applicable en 2012 pour lesmajorations aux rentes viagères constituéesà compter du 1erjanvier 1979 est fixé à16967 pour une personne seule et à32250 pour un couple.(Arrêté du 13décembre 2011 fixant le pla-fond de ressources de l'année 2010 appli-cable en 2012 pour l'octroi des majorationsaux rentes viagères constituées à compter du1erjanvier 1979, J.O. du 17 déc. p.21344).Naissancede la renteTaux demajorationNaissancede la renteTaux demajorationavant 1/8/14102738,2%198557,6%du 1/8/14au 31/12/1858667,1%198655,0%du 1/1/19au 31/12/2524648,7%198751,3%du 1/1/26au 31/12/3815079,2%198847,9%du 1/1/39au 31/8/4010856,5%198944,5%du 1/9/40au 31/8/446570,6%199040,5%du 1/9/44au 31/12/453192,9%199137,2%1946 - 19481491,1%199233,7%1949 - 1951808,1%199331,1%1952 - 1958587,2%199428,9%1959 - 1963473,3%199526,3%1964 - 1965442,5%199624,5%1966 - 1968417,1%199722,9%1969 - 1970389,0%199821,6%1971 - 1973336,7%199921,1%1974233,9%200019,4%1975215,6%200117,4%1976 - 1977188,5%200215,4%1978167,9%200313,6%1979144,2%200411,7%1980116,8%20059,7%198192,3%20067,7%198278,3%20076,0%198369,6%20084,4%198462,2%20093,2%20101,7%Proposition de résolu-tion sur l’accessibilitéMartine Billard a déposé une proposition derésolution portant sur l’accessibilité univer-selle pour les personnes en situation de han-dicap. Elle a été débattue le 1erdécembre àl’Assemblée.André Chassaigne rappelle les objectifs dela loi du 11février 2005 et ajoute qu’en ver-tu de la loi Grenelle I (art. 3), la notiond’accessibilité fait partie intégrante de lanotion de développement durable (JO ANDéb. 2 déc. p.8421). Il s’inquiète des déro-gations qui doivent être apportées à la loi de2005 par une proposition de loi préparéepar Eric Doligé.La secrétaire d’Etat, Marie-Anne Mont-champ, indique que la loi de 2005 exige dela continuité mais que le Président de laRépublique a réaffirmé son caractère intan-gible le 8juin 2011 et elle ajoute que le Gou-vernement s’est prononcé contre l’article 1erde la proposition de loi Doligé qui concernel’accessibilité (texte non encore inscrit àl’ordre du jour).Dominique Le Méner estime que s’il peut yavoir des dérogations à l’obligationd’accessibilité pour des bâtis anciens, celane doit pas être le cas pour le neuf et il seréjouit de l’obligation faite aux promoteursd’imposer un volume de chambres ou delogements à 100% accessibles dans le casdes locations saisonnières ou temporaires(JO AN Déb. 2 déc. p.8423).Christian Hutin rappelle que le Conseilconstitutionnel, sur saisine du groupe SRCle 13juillet 2011, a censuré les articles19et20 de la loi sur le fonctionnement des mai-sons départementales des personnes handi-capées qui remettaient en cause le principegénéral d’accessibilité.Il insiste sur la nécessité d’être rigoureux,pour l’habitat neuf, pour le logement social.Pour l’habitat privé, il évoque l’interventiond’aides de l’Etat. Pour les commerces, il pro-pose un soutien du FISAC. Quant aux ERP,l’adaptabilité doit être la plus grande pos-sible. Il estime que les promoteurs ne consi-dèrent plus l’accessibilité comme unecontrainte, mais peut-être même commeune plus-value (p.8425).Au Canada depuis 1983Jacqueline Fraysse défend l’idée d’une“conception macro-environnementale quivise à éliminer toute ségrégation dansl’utilisation de l’environnement entre per-sonnes valides et personnes en situation dehandicap”. Elle observe que l’accessibilitéuniverselle est inscrite dans la loi au Canadadepuis 1983 et aux États-Unis depuis 1990.Raymond Lancelin souligne qu’il faut ingé-rer toujours plus l’accessibilité dans notreconception du bâti, de la voirie et des ser-vices.La résolution a été soumise au vote desdéputés le 7décembre. Martine Billard citeune étude de l’INSEE selon laquelle 10% dela population est en situation de handicap.Mais elle observe que l’adaptation du bâtides ERP, des lieux de travail et des loge-ments collectifs n’a pas avancé au rythmeprévu par la loi. Elle estime que le délai dedix ans fixé en 2005 “se sera à l’évidence pastenu si les pouvoirs publics ne mènent pasune politique très volontariste” (JO AN déb.8 déc. p.8607). La proposition de résolutiona été repoussée (p.8610).Travaux dans les zones dePPRTCécile Dumoulin évoque les difficultés ren-contrées par les propriétaires de logementsdans les zones des plans de prévention desrisques technologiques qui subissent lerisque lié à la proximité de l’installation, ladévalorisation de leurs biens et la nécessitéde faire des travaux. Thierry Mariani,ministre des transports, confirme le caractèreobligatoire des travaux: les propriétairesDémanteler la politique du loge-ment?Les fédérations (FPI, SNAL, Capeb, UMF, CNCet FFB) sont très sévères sur l’ensemble desmesures mises au point par le Gouverne-ment relatives à la politique du logement.Elles considèrent que le Gouvernement “varéussir, en quelques mois, à démanteler 30ans d’outils de la politique française du loge-ment et à mettre en danger une filièrereconnue et innovante”.Elles anticipent en conséquence une aggra-vation de la crise du logement et déplorentque, ni les professionnels ni les particuliers neconnaissent fin décembre les règles quis’appliqueront le 1erjanvier prochain…(Communiqué du 21décembre 2011).Mesures transitoires TVALa hausse de la TVA de 5,5 à 7% pour lestravaux dans les logements doit entrer envigueur le 1erjanvier 2012. Mais la Capeb sefélicite de la solution retenue parl’Assemblée le 20décembre consistant àadmettre le maintien de la TVA à 5,5% pourles devis signés avec acompte encaissé avantle 20 décembre 2011.(Communiqué du 21décembre 2011).dans les zones d’aléa moins importants doi-vent renforcer le bâti, dans la limite de 10%de la valeur du bien. Le crédit d’impôt de30% du coût des travaux a été augmenté paramendement voté à l’Assemblée dans le PLF2012. (JO AN Déb. 7 déc. p.8530).
Diagnostiqueurs termitesUn arrêté du 7décembre 2011 modifiel'arrêté du 30octobre 2006 définissant lescritères de certification des compétencesdes personnes physiques réalisant l'étatrelatif à la présence de termites dans lebâtiment et les critères d'accréditation desorganismes de certification. Ce texte pré-voit des mesures concernant notamment:- le processus de surveillance de la certifica-tion et- la faculté pour une personne certifiée dedemander le transfert de certificationauprès d'un autre organisme de certifica-tion accrédité.(J.O. du 18 déc. p.21400).Fibres dans les logements neufsLa loi du 17décembre 2009 a introduitune obligation pour toute personne éta-blissant des lignes de communication àtrès haut débit en fibre optique, d'en per-mettre l'accès à tout opérateur qui en faitla demande. Ce décret intègre ce nouveauprincipe dans le CCH. Il permet le multifi-brage des logements neufs, en introdui-sant la possibilité de mettre en place jus-qu'à 4 fibres par logement: modifica-tion de l'article R111-14 du CCH, qui doitêtre complété par un arrêté.(Décret n°2011-1874 du 14décembre2011modifiant l'article R. 111-14 du CCH, J.O. du16 déc. p.21253).Loi sur la répartition des conten-tieuxLa loi du 13décembre2011 organise lasuppression des juridictions de proximité(art. 2) et le rattachement des juges deproximité aux tribunaux de grande instan-ce (art. 1er). Ces juges peuvent être appelésà exercer des fonctions de juge d'un TGI etêtre chargés de fonctions juridictionnellesdans un tribunal d'instance. Ils peuventnotamment statuer sur requête en injonc-tion de payer.Le chapitre VI (articles 8 et suivants) procè-de à des transferts de compétences entrele TGI et le TI et le chapitre VIII regroupecertains contentieux en matière pénaledans des juridictions spécialisées. Le cha-pitre XII est relatif aux juridictions finan-cières et le chapitre XIII aux juridictionsadministratives.Précisons que divers articles ont été jugéscontraires à la Constitution car ils ne pré-sentaient pas de lien avec les dispositions duprojet de loi initial. Il s'agit notamment- de l'article 37 imposant la motivation desrefus d'inscription initiale d'un expert judi-ciaire sur une liste de cour d'appel et sur laliste nationale,- de l'article 71 habilitant le Gouvernementà refondre par voie d'ordonnance le codede la consommation.(Loi n°2011-1862 du 13décembre2011 rela-tive à la répartition des contentieux et àl'allégement de certaines procédures juridic-tionnelles, J.O. du 13 déc. p.21105).AménagementL'extension du périmètred'intervention d'EPAFrance, adoptéepar décret du 13décembre, est motivéepar la réalisation au sein du parc Euro Dis-ney, de l'opération Villages Nature, ce pro-jet se situant à l'extérieur du champ decompétence actuel de l'établissement. Leconseil d'administration de l'EPA est com-plété par un représentant de la communede Villeneuve-le-Comte et d'un représen-tant du ministre chargé du logement.(Décret n°2011-1870 du 13décembre2011modifiant le décret 87-191 du 24mars 1987portant création de l'Établissement public char- de l'aménagement du secteur IV de Marne-la-Vallée, J.O. du 15 déc. p.21184).Forêts de BourgogneDeux arrêtés du 5décembre concernent laBourgogne; l’un approuve la directiverégionale d'aménagement de la régionBourgogne qui définit les objectifs et lastratégie de gestion durable des forêtsdomaniales de Bourgogne.L’autre approuve le schéma régionald'aménagement de la région Bourgognequi précise les objectifs et la stratégie degestion durable des forêts autres quedomaniales relevant du régime forestier.(J.O. du 15 déc. p.21205).Deux QPCLe Conseil constitutionnel a statué le16décembre sur deux questions préalablesde constitutionnalité.Adjudication: Le Conseil a jugé l'article2206 du code civil conforme à la Constitu-tion. Cet article organise la procédured'adjudication permettant aucréancierpoursuivant de devenir propriétairedu bien saisi, à défaut d'enchère, au prixqu'il a lui-même fixé. Le requérant estimaitque cette procédure portait atteinte audroit de propriété, mais le Conseil a consi-déré, en rappelant les procédures quepeut mettre en œuvre le débiteur, parexemple en demandant l'autorisation depoursuivre la vente amiable, que l'atteinteau droit du débiteur ne revêtait pas uncaractère disproportionné par rapport à27décembre 20116JURIShheebbddooimmobilierAACCTTUUAALLIITTÉÉBBRRÈÈVVEESSChambre des experts FNAIMEnrique Muzard a été nommé déléguégénéral de la chambre des expertsimmobiliers de France FNAIM.Jones Lang Lasalle prévoitun ralentissement d’activitéen immobilier d’entreprisePour 2012, Jones Lang Lasalle esti-me que le marché del’investissement en Ile-de-France,après un léger pic d’activité au 2esemestre 2011 en raison de la finde l’article 210 E du CGI (proba-blement plus de 10 milliards en2011), devrait retrouver desniveaux d’investissement de l’ordrede 8 à 10milliards d’euros.Le marché lyonnais devrait confor-ter sa performance de 2011 avec unvolume comparable autour de500millions d’euros en 2012.Le marché locatif devrait atteindre2,3 millions de m2 en Ile-de-Fran-ce pour cette année mais il devraitralentir en 2012 à 2 ou 2,1mil-lions de m2. A Lyon, la demandeplacée devrait être de 160000à170000 m2en 2012 contre 200000m2cette année.l'objectif poursuivi qui est de garantirl'aboutissement de la procédure.(Décision n°2011-206 QPC du16décembre2011, J.O. du 17 déc. p.21369).Patrimoine historique: Les articles L 621-25, L 621-27 et L 621-29 du code du patri-moine prévoient la possibilitéd'inscription d’immeubles parl'administration au titre des monu-ments historiques, ce qui interdit aupropriétaire de modifier l'immeuble sansautorisation. Le Conseil constitutionnelvalide la constitutionnalité de ces textes ense référant à l'objectif d'intérêt général liéà leur conservation et au fait que les pro-priétaires peuvent obtenir des subven-tions. (Décision n°2011-207 QPC du16décembre2011, J.O. du 17 déc. p.21370).Agréments Scellier en zone CQuatre communes ont fait l’objet d’unagrément autorisant l’investissement loca-tif Scellier en zone C.Il s’agit des com-munes des Herbiers (Vendée), SaintePazanne (Loire-Atlantique), Clisson (Loire-Atlantique) et Pontarlier (Doubs).(Arrêté du 14décembre2011 portant agré-ment de communes au bénéfice du dispositifprévu à l'article 199 septvicies du CGI pour leslogements acquis ou construits sur son terri-toire, J.O. du 18 déc. p.21402).
27décembre 20117JURIShheebbddooimmobilierNOM:PRÉNOM:FONCTION:SOCIÉTÉ:ADRESSE:TÉL:FAX:MÉL:N° TVAINTRACOM.:SIGNATURE:OFFREEXCEPTIONNELLERésere auxnouveaux abonnés20%de réductionsur l’abonnementJURIShheebbddooimmobilierNNOOMMIINNAATTIIOONNSSAAGGEENNDDAAMagistratureTGI: Renaud Le Breton de Vannoise estnommé président du tribunal de grandeinstance de Pontoise. (Décret du14décembre2011, J.O. du 16 déc. @).Organismes publicsCADA: Serge Daël, conseiller d'Etathonoraire, est nommé président de laCommission d'accès aux documents admi-nistratifs. (Décret du 14décembre2011, J.O.du 15 déc. p.21206).Conseil de l'immobilier de l'Etat: YvesDeniaud est nommé président.Sont nommés pour 5 ans membres de ceConseil: Jean-Christophe Chaput (chambredes notaires de Paris), Guy Bléard (ordredes géomètres-experts), Rémi-Pierre Drai(Conseil national des barreaux), NathalieCharles, Michèle Montiès Courtois, Chris-tian Cléret, Michel Jouvent, FrançoisLemasson, Pascal Plotegher et Carlo Peta-gna (personnalités qualifiées). Yves Bon-net, président de la commission pour latransparence et la qualité des opérationsimmobilières de l'Etat, est membre dedroit. Par ailleurs, Emmanuel Charronestnommé secrétaire général.(Arrêtés du 13décembre2011, J.O. du 17déc. p.21367).ANPEEC: Pascal Martin-Goussetestnommé directeur général de l'Agencenationale pour la participation desemployeurs à l'effort de construction.(Arrêté du 13décembre2011, J.O. du 18 déc.p.21433).Conventions collectivesConseils d'architecture, d'urbanisme etde l'environnement: il est envisagél'extension de deux avenants:- n°8 du 17mai2011 relatif à la portabili- des droits de prévoyancecomplémen-taire et amélioration des garanties de pré-voyance santé.- n°9 du 15juin 2011 concernant la dési-gnation d'un nouvel organisme paritairecollecteur agréé.(J.O. du 16 déc. p.21292).Cabinets ou entreprises de géomètres-experts, topographes, photogrammètres,experts-fonciers: Trois avenants ont faitl’objet d’un avis d’extension:- Deux avenants du 4novembre 2010;relatifs au maintien des droits des garan-ties de frais de santé complémentaire etau maintien des droits de prévoyance com-plémentaire.- un avenant du 8septembre 2011 relatif àla modification du régime de prévoyance.(J.O. du 16 déc. p.21292).Centres PACT et ARIM: il est envisagél’extension des textes suivants:- l’accord du 17mai2011 relatif à l'OPCA;- l’avenant du 22mars2011 concernant lamodification de l'avenant n°2 du14décembre 1990 instituant le régime deprévoyance;- l’avenant n°6 du 17mai2011 relatif aufonctionnement de la commission paritaireet observation de la négociation collective.(J.O. du 16 déc. p.21293).Entreprises d'architecture: l’avenantn°6 du 7juillet2011 concernant la modifi-cation des taux contributifs à l'OPCA PLau titre de la formation professionnellecontinue a fait l’objet d’un avisd’extension.(J.O. du 16 déc. p.21293).Organisations professionnelles del'habitat social: il est envisagé l'extensionde l’avenant n°10 du 18octobre2011 por-tant sur l'évolution du salaire mensuelde base en2011 et2012.(J.O. du 18décembre p.21435).Personnels des sociétés anonymes etfondations HLM: il est envisagé l’extensionde l’avenant du 12avril2011 relatif à lamodification de l'accord du 30mai 2005sur la formation professionnelle tout aulong de la vie.(J.O. du 18décembre p.21436).GéomètresUn arrêté du 22novembre modifie l'article1erde l'arrêté du 12novembre 2009 quiprécise le contenu du dossier de deman-de d'inscription au tableaude l'ordredes géomètres experts.(Arrêté du 22novembre2011 modifiantl'arrêté du 12novembre 2009 relatif àl'inscription au tableau de l'ordre des géo-mètres-experts, J.O. du 15 déc. p.21185).TechniqueLes fluides frigorigènes utilisés pourla climatisationsont de puissants gaz àeffet de serre.Leur utilisation est encadrée. L'arrêté du28novembre 2011 clarifie notamment lesinformations qui doivent être déclarées àl'ADEME par les entreprises manipulant lesfluides frigorigènes et il prévoit de nou-velles dispositions pour les conditionsd'obtention de la certification du person-nel.(Arrêté du 28novembre 2011 modifiant lesarrêtés pris en application des articles R. 543-98, R. 543-99, R. 543-105 et R. 543-106 ducode de l'environnement relatifs aux fluidesfrigorigènes utilisés dans les équipements fri-gorifiques et climatiques, J.O. du 14 déc.p.21133).BULLETINDABONNEMENT«PRIVILÈGE»OUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscriptionà JURIShebdo qui m’est réservée soit un an d’abonnement(41 numéros de la lettre + 5 numéros spéciaux consacrés audroit immobilier) au prix de 599 HT soit 611,58 TTC (dont2,1% de TVA) au lieu de 773 HT, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 611,58 TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionÀ RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi 461UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERRE26 janvier 2012(Paris). L’IEIForganise une matinée prospective2012 : l’année de vérité et detoutes les bifurcations”.Tél. IEIF 01 44 82 63 63.AAUU FFIILL DDUU JJ..OO..
27décembre 20118JURIShheebbddooimmobilierPPRRÉÉSSIIDDEENNTTDDEEMMAAXXIIHHOOMMEE>Quand avez-vous fondé Maxihome?C.C.: “Nous avons fondé notre premièresociété en 1995 en commençant par le cour-tage en crédit, et en poursuivant parl’assurance, l’immobilier en 2005 et ladéfiscalisation en 2008. Pour l’immobiliertraditionnel, nous avons fondé un réseaud’Agences Clairimmo, qui s’est rapide-ment développé dans le Sud.En raison de la crise de 2008, nous avonsdécidé de fermer certaines agences (nousavons actuellement six agences dans leSud-Est) et de créer des agences dématé-rialisées, le Réseau Maxihome.”>Quel est le concept de votre réseau?C.C.: “Il ne s’agit pas de faire du “oneshot” mais de suivre le client dans la duréeen lui proposant une gamme de servicespour l’achat, la vente, le financement,l’assurance ou la défiscalisation. Nous pro-posons aussi des montages patrimoniauxpar exemple à l’occasion de successions,avec des SCI.Mais chaque structure de services vit sapropre vie. Lorsque le négociateur en abesoin, il fait appel aux services de notreback-office plutôt que de faire appel à dessociétés extérieures.Le négociateur s’occupe de la partie immo-bilière et la gestion de la clientèle est cen-tralisée.”>Le réseau propose-t-il aussi des servicesde gestion ou de syndic de copropriété?C.C.: “Maxihome propose en effet des ser-vices de gestion locative, d’assurance loyersimpayés (GRL ou GLI), d’assurance (de cré-dit ou d’habitation), mais pas de syndic decopropriété car c’est un métier à part.Nous intervenons principalement enimmobilier d’habitation et accessoirementen locaux commerciaux.”>Combien avez-vous de négociateurs?C.C.: “Le réseau Maxihome compteaujourd’hui 200 négociateurs indépen-dants qui travaillent de chez eux sur unsecteur exclusif.Mais ils travaillent avec l’appui de notrecentre d’appel qui leur prend les rendez-vous. Chaque négociateur peut ainsi seconcentrer sur son travail de négociation.”>Comment voyez-vous évoluer lesagences?C.C.: “Les agences immobilières qui n’ontpas d’emplacements exceptionnels ris-quent de rencontrer des difficultés en 2012.L’année devrait donc se traduire par desfermetures d’agences ou leur reprise pardes grands groupes.Mais les réseaux de mandataires représen-tent l’avenir. Ils n’ont pas de frais de loyerni de salariés. Leur vitrine, c’est l’internet.Le nombre de négociateurs permet demutualiser les coûts.”>Comment réagissent les clients face àun négociateur qui n’a pas de bureau enagence?C.C.: “Il est vrai que nos négociateurs doi-vent faire face à des agences qui ontpignon sur rue. Mais c’est avant tout unequestion de professionnalisme. C’est pour-quoi nous mettons l’accent sur la forma-tion. Nous assurons chaque mois des for-mations gratuites pour les négociateurs.Notre objectif est de faire monter en com-pétence le professionnalisme des négocia-teurs.Enfin, nous avons seulement 3 % des com-promis qui n’aboutissent pas. Ce taux trèsfaible est un point très positif pour nous.”>Vous travaillez en secteur géogra-phique avec exclusivité, pourquoi?C.C.: “Nous proposons à chaque manda-taire un secteur géographique exclusif surun bassin d’habitat de 50 000 habitantsenviron, comme Martigues par exemple.Cela permet à chaque mandataire de nepas subir de concurrence dans le réseau.De ce fait, nous visons un objectif à termede 400 négociateurs en France, mais pasdavantage.”Christophe Celdran: “Nous mettons l’accentsur la formation des négociateurs”Le président du réseau Maxihome nous présente l’objectif de son réseau basé à Mar-tigues. Il estime que les négociateurs en réseaux et les agents immobiliers tradition-nels peuvent travailler ensemble et il nous livre son analyse du débat actuel sur lemandat exclusif.JURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786site internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction: BertrandDesjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr Secrétariat: Sabine Petit JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL de presse au capital de 10000euros constituéeen août2002 pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17 APE 5813Z Actionnaires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0214 I 80129 Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnement pour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux): 769 TTC(753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand Desjuzeur Impression: Com-Copie Clamart Gestion des abonnements: logiciel Loïc LavoineIINNTTEERRVVIIEEWW>Quel est le profil desnégociateurs qui vousrejoignent?C.C.: “Pour la moitiéd’entre eux, ils étaientnégociateurs en agenceet pour l’autre moitié,déjà dans des réseauxde mandataires. Leur rémunération estnettement plus forte puisque nous leurreversons 75 % du montant de la commis-sion alors que ce taux est de l’ordre de 35 %en agence.Ce qu’ils apprécient, c’est, outre ce taux decommission, l’exclusivité de leur secteurgéographique.”>Votre système permet-il de réduire letaux de commission pour le client?C.C.: “Grâce à l’absence de locaux et desalariés et, même avec les frais liés à notreprésence sur internet, nous maîtrisons lescoûts.En 2011, le montant moyen de la commis-sion versée par nos clients a été, pour tou-te la France, de 6 740 TTC.”>Que pensez-vous des débats actuels surle mandat exclusif?C.C.: “Je ne suis pas favorable au mandatexclusif avec tacite reconduction. Lesagences sont souvent prêtes à majorer leprix mandat pour emporter le mandatexclusif. Je suis favorable à un mandat quine se renouvelle pas automatiquement, carc’est un signe de transparence et de clartépour l’acquéreur.”>Comment se présente l’année 2012?C.C.: “Le nombre de transaction va ralen-tir sensiblement, de l’ordre de 20 %. Après710000 ventes en 2010 et de 620000à650000 en 2011, le marché ne devrait pasdépasser 550000/ 600000 ventes en 2012.Les prix devraient baisser de 5 à 10 % l’anprochain et les biens importants plus forte-ment. En conséquence, seuls les profes-sionnels les plus performants vont résister.C’est pourquoi nous mettons l’accent sur laformation. Mais nous ne cherchons pas ànous opposer aux agences traditionnelles.Il y a de la place pour tous, mais il fautqu’ensemble nous gagnions des parts demarché face aux transactions entre particu-liers.”
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