mardi 13 mai 2025

462 – 17 Janvier 2012

AccueilAnciens numéros462 - 17 Janvier 2012
– 2 -Jurisprudence-
Baux d’habitation : Préavis réduit pour état de santé : le conjoint aussi
Baux en général : Expropriation du terrain loué
Vente: Charge de la dépollution du terrain
Urbanisme: Permis de démolir
– 3 – Réglementation –
Urbanisme : les AVAP succèdent aux ZPPAUP
Corrections de la réforme de 2007 sur les autorisations d’urbanisme
Réforme des études d’impact
Fiscalité : Redevance pour création de bureaux
Logement social : Gardiennage, prix plafonds
– 5 – Projets – Fiscalité : projet d’instruction sur la TVA
– 7 – Nominations – Distinctions – Au fil du JO –
Procédure : Saisie et trêve hivernale
Construction : Lignes de télécommunications dans les immeubles
– 8 – Rencontre –
Michel Pazoumian (Procos) demande l’application obligatoire de l’indice des loyers commerciaux

JUGÉ>>L’acquéreur d’un terrain pollué, qui n’ajamais eu la qualité d’exploitant, peut êtrecondamné à dépolluer le sol (voir p.2l’arrêt du Conseil d’Etat du 23novembre2011).CODIFIÉE>>La loi du 9juillet 1991 sur les procéduresciviles d’exécution est insérée dans le codedes procédures civiles d’exécution, parl’ordonnance du 19décembre2011. Setrouvent également dans ce texte les dispo-sitions relatives à l’expulsion (p.7).PUBLIÉS>>5 nouvelles communes ont été agrééespar le ministre chargé du logement afin deles rendre éligibles à l’investissement locatifScellier.>>Une ordonnance du 22décembre apportedes corrections à la réforme de 2007 sur lesautorisations d’urbanisme (lire p.3).>>Le décret relatif aux aires de mise en valeurde l’architecture et du patrimoine (AVAP) aété publié. Ces AVAP remplacent les zones deprotection du patrimoine architectural urbainet paysager (ZPPAUP), voir p.3.>>Un décret du 29décembre réforme lesétudes d’impact des projets de travaux,ouvrage et d’aménagement. Certains projetsfont l’objet d’étude d’impact de façon systé-matique, d’autres ne supposent une telleétude qu’au cas par cas.REPOUSSÉ>>La proposition de loi de simplification dudroit a été repoussée par les sénateurs le10janvier.NOMMÉ>>François Loos a été nommé président del’ADEME.Une application obligatoire de l’ILC ?La fédération Procos vient de présenter son analyse de lasituation du commerce (lire p.8) dont il résulte un certain para-doxe. D’une part l’activité du commerce est assez terne : mêmesi le mois de décembre a été bon, il compense tout juste lesmauvais mois d’automne et permet de terminer l’année à unniveau équivalent à celui de 2010. Or d’autre part, en dépit decette conjoncture atone, les surfaces commerciales qui ont faitl’objet d’autorisation des commissions départementalesd’aménagement commercial sont demeurées à un très haut niveauen 2011. Le chiffre de 2010 n’a pas été atteint, mais il y a eu néan-moins plus de 3millions de m2autorisés. De plus, les responsablesde Procos ne manquent pas de relever que les montants de loyerssont en forte augmentation en raison de leur indexation sur l’indicedu coût de la construction. En effet, et en particulier en centre-vil-le, les contrats restent le plus souvent indexés sur l’ICC. L’indice desloyers commerciaux restant facultatif, la forte hausse de l’ICC quivient d’être publiée (+6,84% en un an) ne peut que raviver la cri-tique à l’égard de cet indice. Procos demande donc aux pouvoirspublics de rendre obligatoire le recours à l’ILC. À suivre.Parmi les nombreux textes réglementaires qui ont été publiés enfin d’année et dont nous présentons ici une série, signalons celui dela redevance pour création de bureaux (lire p.5) et un décret sur laréforme des études d’impact (p.3).En matière fiscale, la hausse de taux de TVA de 5,5% à 7% quirésulte de la loi de finances rectificative a fait l’objet d’un projetd’instruction fiscale (lire page5).Dans la jurisprudence enfin, relevons un arrêt du 5janvier de laCour de cassation concernant les baux d’habitation. Il admet que leconjoint (de plus de 60 ans) du locataire qui souhaite donner congépeut invoquer son état de santé pour justifier la réduction à un moisdu délai de préavis. C’est en vertu de la cotitularité du bail que leconjoint peut se prévaloir de cette situation, même si son nom nefigure pas sur le bail. La cotitularité résulte de l’article 1751 du codecivil et a donc un fondement légal. Cette solution avait déjà été ren-due par la Cour de cassation mais elle montre l’intérêt pratique dela cotitularité et signifie que lorsqu’un bailleur prend la décision delouer à une personne, il se trouve en réalité engagé tout autant àl’encontre de son conjoint. Le même arrêt précise aussi que la condi-tion de l’état de santé est en soi suffisante; elle ne requiert pas enplus une condition d’urgence. Le locataire malade peut quitter sonlogement rapidement quand bien même son état de santé s’estdégradé depuis plusieurs années. BDJURIShheebbddooLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frNUMÉRO 46217 JANVIER 2012ISSN1622-141912EANNEEL’ESSENTIEL..immobilier- 2 -Jurisprudence-Baux d’habitation: Préavis réduit pour état de santé: le conjoint aussiBaux en général: Expropriation du terrain louéVente: Charge de la dépollution du terrainUrbanisme: Permis de démolir- 3 -Réglementation-Urbanisme: les AVAP succèdent aux ZPPAUPCorrections de la réforme de 2007 sur les autorisations d’urbanismeRéforme des études d’impactFiscalité: Redevance pour création de bureauxLogement social: Gardiennage, prix plafonds- 5 -Projets-Fiscalité: projet d’instruction sur la TVA- 7 -Nominations - Distinctions- Au fil du JO -Procédure: Saisie et trêve hivernaleConstruction: Lignes de télécommunications dans les immeubles- 8 -Rencontre-Michel Pazoumian (Procos) demande l’application obligatoire de l’indicedes loyers commerciauxSOMMAIREEDITORIAL
17janvier 20122JURIShheebbddooimmobilierBBAAUUXX-- VVEENNTTEESSBaux d’habitationPréavis réduit pour état de santé:le conjoint aussi(Cass. Civ. 3e, 5janvier2012, n°3, FS-P+B, cassa-tion, pourvoi n°10-26130)Le locataire peut bénéficier d’un délai de pré-avis réduit à un mois pour donner congé aubailleur, au lieu du délai de droit commundans certains cas prévus par l’article 15 I de laloi du 6juillet 1989. L’un des motifs est ainsilibellé: “locataires âgés de plus de 60 ansdont l’état de santé justifie un changementde domicile”.Dans cette affaire, la cour d’appel avait refu- le bénéfice du préavis réduit au locataireau motif d’une part qu’il invoquait ce droit ense fondant sur l’état de santé de son épouseet d’autre part que: “aucune nécessité sou-daine de changement de domicile ne pouvaitêtre alléguée en 2007, la pathologie respira-toire du conjoint remontant à 2001”.Cet arrêt est cassé au visa de l’article 15-1 ali-néa2 de la loi du 6juillet 1989, ensemblel’article 1751 du code civil:“Attendu […] qu’en statuant ainsi, alors,d’une part, que le bénéfice de la réduction dudélai de préavis peut être revendiqué par lelocataire dont le conjoint, cotitulaire légal dubail, âgé de plus de soixante ans, présente unétat de santé justifiant un changement dedomicile conjugal et que, d’autre part, cebénéfice n’est pas subordonné à la nécessitésoudaine de changement de domicile, la courd’appel a violé les textes susvisés”.L’arrêt est cassé.OObbsseerrvvaattiioonnss:Deux éléments à retenir decet arrêt relatif au délai de préavis réduit:- d’une part, le bénéfice du délai de préavisréduit peut être invoqué non seulement parle titulaire du bail mais également par sonconjointcar, en application de la cotitularitédu bail prévue par l’article 1751 du codecivil, le conjoint bénéficie des mêmes droitset devoirs que le titulaire mentionné sur lecontrat.- d’autre part, l’état de santé (ajouté à lacondition d’âge) se suffit à lui-même pourjustifier le préavis réduit. Aucune conditiond’urgencede déménagement n’est requisede surcroît (confirmation d’une jurispruden-ce antérieure: Civ. 3e, 6 nov. 2001, Rev. Loyers2002, 43).Baux en généralExpropriation du terrain loué(Cass. Civ. 3e, 5janvier2012, n°5, FS-P+B, rejet,pourvoi n°10-26965)Les propriétaires d’un terrain avaient consen-ti une location sur une parcelle de terrain àune personne qui y avait édifié une maison.Or ce terrain avait ensuite fait l’objet d’unemesure d’expropriation. Les domainesavaient évalué l’indemnité d’expropriationpour le bâti à une certaine somme dont leslocataires réclamaient l’attribution. Ils avaientobtenu satisfaction devant la cour d’appel etla Cour de cassation confirme cette décision:“Mais attendu qu’en application de l’article555 du code civil, le preneur reste proprié-taires, pendant la durée de la location, desconstructions qu’il a régulièrement édifiéessur le terrain loué et que la résiliation anti-cipée du bail du fait de l’expropriationne le prive pas de son droit à indemnitépour ces constructions; que par ces motifssubstitués à ceux critiqués par le moyen,l’arrêt se trouve légalement justifié;Par ces motifs: rejette”.OObbsseerrvvaattiioonnss:Le sort des constructions édi-fiées sur le sol d’autrui est fixé par l’article555 du code civil. Le propriétaire peut récu-pérer la propriété de la construction, c’est leprincipe de l’accession, ou exiger la démoli-tion. La Cour de cassation a précisé quel’accession ne joue qu’en fin de bail, (Civ. 3e,4avril 2002, D 2002, somm. 2508), ce quisignifie que, pendant la durée du bail, lelocataire est propriétaire de la constructionqu’il a édifiée. L’arrêt rapporté apporte uneautre précision en indiquant quel’expropriation, qui provoque la résiliationanticipée du bail, ne prive pas le preneur deson droit à indemnité pour les constructions.Cela revient à dire que l’accession ne peutpas jouer car sinon, c’est le bailleur quiaurait profité de l’indemnité. De façon ana-logue pour une situation voisine, la jurispru-dence avait admis que le bailleur ne peutprétendre à être indemnisé de la contre-valeur des améliorations détruites par unincendie avant la fin du bail (Civ. 3e, 2avril2003, Loyers et copr. 2003, 113).Vente d’immeublesCharge de la dépollution(CE, 1eet 1esous-sections réunies, 23novembre2011, n°325334)La mairie de Montreuil avait exproprié un ter-rain en 1997 et revendu le terrain en 2000 àune société (SEM Montreuil Développement)en charge de l’aménagement d’une ZAC. Orle préfet, au vu d’étude qui avait mis en évi-dence la pollution du sol pour exploitationd’une exploitation classée entre1903 et1993avait enjoint la SEM à effectuer des travauxde dépollution. La SEM avait engagé unrecours au motif que le préfet ne pouvait pasmettre à sa charge la dépollution en sa quali- détentrice du site alors qu’elle n’avaitjamais eu la qualité d’exploitant d’une instal-lation classée. Le tribunal administratif puis lacour d’appel avaient condamné l’Etat à luiverser une indemnité. L’arrêt d’appel estannulé devant le Conseil d’Etat.L’arrêt se fonde sur les articles L 541-2 et L541-3 du code de l’environnement et endéduit:“Considérant qu'il résulte de ces dispositionsque le détenteur de déchets de nature à por-ter atteinte à l'environnement a l'obligationd'en assurer l'élimination dans des conditionspropres à éviter une telle atteinte […] qu'ilressort des pièces du dossier soumis aux jugesdu fond que la société Montreuil Développe-ment pouvait être regardée comme ledétenteur des déchets en cause au sensdes dispositions citées ci-dessus de l'articleL.541-2 du code de l'environnement; que,par suite, le préfet aurait dû, sur le fonde-ment des dispositions de l'article L.541-3, ense substituant au maire défaillant, imposer àla société Modev l'élimination desdéchets et la remise en état du site, quiétait d'ailleurs indispensable à la réalisationdu projet d'aménagement de logements etd'une école; que cette circonstance est denature à écarter l'engagement de la respon-sabilité de l'Etat dès lors que l'illégalité fauti-ve de l'arrêté du 2octobre 2001 ne peut êtreregardée comme étant à l'origine des préju-dices subis par la société Modev”. L’arrêt estannulé et renvoyé devant la cour de Ver-sailles.OObbsseerrvvaattiioonnss:L’acquéreur d’un terrain pol-lué se trouve donc à même d’être chargé dela dépollution, quand bien même il n’est pasà l’origine de cette dépollution, au titre desa simple qualité de détenteur du bien. JJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEEPermis de démolirLe tribunal administratif de Paris avait annuléune décision du maire qui s’était opposé àdes travaux déclarés par une société. Le tribu-nal avait jugé que “les travaux de démoli-tion de l’escalier en sous-sol en vue del’installation d’un ascenseur n’étaientpas soumis à autorisation”. Le Conseild’Etat refuse d’admettre le recours de la mai-rie qui invoquait l’article R 421-27 du code del’urbanisme selon lequel “doivent être précé-dés d'un permis de démolir les travaux ayantpour objet de démolir ou de rendre inutili-sable tout ou partie d'une construction situéedans une commune ou une partie de com-mune le conseil municipal a décidéd'instituer le permis de démolir”.(CE, 19 nov. 2011, 6esous-section, n°346814).
17janvier 20123JURIShheebbddooimmobilierRéforme des études d’impactUn décret du 29décembre réforme les études d'impact des projets de travaux, d'ouvrages oud'aménagements.Il prévoit que les projets figurant sur la liste de l'art. R 122-2 du code de l'environnement sontseuls soumis à étude d'impact. En fonction de seuils, les projets sont soit soumis à étuded'impact en toutes circonstances, soit, au cas par cas, en fonction de l'examen par l'autorité del'Etat compétente. Le contenu de l'étude d'impact est fixé à l'article R 122-4.Signalons en particulier les cas suivants n°33 à38 concernant les constructions. (voir tableau).(Décret n°2011-2019 du 29décembre2011, J.O. du 30 déc. 2011, p.22701).RRÉÉGGLLEEMMEENNTTAATTIIOONNAACCTTUUAALLIITTÉÉCatégories d’aménagements,d’ouvrages et de travauxProjets soumisà étude d’impactProjets soumisà la procédure de “cas par cas”ZAC, permis d'aménager etlotissements dans une com-mune avec PLU (1)n'ayant pasfait l'objet d'une évaluationenvironnementale permet-tant l'opérationTravaux, constructions etaménagements (2)deplus de 40000m2deSHON ou dont le terraind'assiette dépasse 10hectaresTravaux, constructions et aménagements(2)- de plus de 10000m2et < 40000m2etdont le terrain ne dépasse pas 10ha- ou couvrant un terrain de5 à 10haetdont la SHON est <40000m2ZAC, permis d'aménager etlotissements dans une com-mune sans PLU(1)Travaux, constructions et aménagements(2)- de plus de 3000 m2et < 40000m2etdont le terrain ne couvre pas plus de 3 ha- ou couvrant un terrain de 3 à 10ha etdont la SHON est <40000m2Travaux ou construction sou-mis à PC dans une communedoté d’un PLU (1) n'ayant pasfait l'objet d'une évaluationenvironnementaleTravaux ou constructions(2)si l’opération crée uneSHON 40000m2Travaux et constructions (2)- de plus de 10000m2et <40000m2Travaux ou construction sou-mis à PC dans une communesans PLU(1)Travaux et constructions (2)- de plus de 3000m2et <40000m2Constructions d’équipementsculturels, sportifs ou de loi-sirsEquipements suscep-tibles d’accueillir >5000personnesEquipements susceptibles d’accueillir de1000 à 5000 personnes(1) ou d’un document d’urbanisme en tenant lieu ou d’une carte communale(2) réalisés en une ou plusieurs phasesUrbanismeÉtablissements publicsd’aménagementUn décret du 20décembre définit lescaractéristiques générales de fonctionne-ment des établissements publics fonciersde l'Etat, des établissements publicsd'aménagement et de l'Agence foncièreet technique de la région parisienne.Les textes sont insérés dans le code del'urbanisme: art. R 321-1 et s.Il s'agitd'établissements publics à caractère indus-triel et commercial placés sous la tutelledu ministre chargé de l'urbanisme.(Décret n°2011-1900 du 20décembre2011,J.O. du 21 déc. p.21548).Les AVAP succèdent aux ZPPAUPLes aires de mise en valeur del'architecture et du patrimoine ont rem-placé les zones de protection du patrimoi-ne architectural urbain et paysager.Un décret du 19décembre définit lecontenu et la procédure d'établissementde l'aire (art. R 642-1 et s.du code dupatrimoine) par mise à l'étude, décisiondes conseils municipaux concernés, consul-tation, enquête publique, accord du pré-fet, décision et publicité. Il précise lesmodalités de délivrance d'une autorisa-tion de travaux dans cette aire (art. D642-11 et s). Le modèle de demanded'autorisation doit être fixé par arrêté. Lecontenu du dossier de demande est définià l'article D 642-14. La réponse del'administration peut être fournie parcourrier électronique. L'instruction est fai-te soit au nom de la commune soit aunom de l'Etat. Le silence gardé pendant 2mois par l'administration vaut décision derejet. Si le dossier est incomplet,l'administration doit demander les piècesmanquantes dans le délai d'un mois. L'ABFdispose d'un mois pour faire connaître sonavis. À défaut, il est réputé avoir émis unavis favorable.Le régime des recours contre les décisionsdes ABF est modifié. À réception de l'avisde l'ABF, l'administration dispose de 7jours pour soumettre un projet de décisionà l'avis du préfet de région. Son silencependant 15 jours vaut approbation duprojet de décision.Le régime d'évocation ministérielle estsupprimé pour le champ de visibilité desmonuments historiques.L'autorisation doit être affichée sur le ter-rain pendant toute la durée du chantier.Les travaux doivent être entrepris dans lesdeux ans de la notification de la décision,à peine de péremption (art. D 642-27),sauf prorogation pour une année.Le fait de réaliser des travaux dans uneAVAP sans autorisation préalable est sanc-tionné pénalement (art. R 642-29).(Décret n°2011-1903 du 19décembre2011relatif aux aires de mise en valeur del'architecture et du patrimoine, J.O. du 21déc. p.21633).Corrections de la réforme de2007 sur les autorisationsd’urbanismeCette ordonnance du 22 décembre appor-te des correctifs à la réforme des autorisa-tions d'urbanisme entrée en vigueur le1eroctobre 2007. L'article 1erlégalise la pra-tique des permis accordés pourcoquilles vides, utiles lorsque le pétition-naire souhaite déposer une demande depermis de construire, mais qu'il ne sait pasencore quel sera l'aménagement intérieur.Comme, pour un établissement recevantdu public, le permis de construire peutvaloir autorisation au titre de l'accessibilitéet de la sécurité incendie, cela pose problè-me. Le nouvel article L 425-3 du code del'urbanisme prévoit donc expressémentque, dans ce cas, le permis indique qu'uneautorisation complémentaire au titre del'article L 111-8 du CCH devra être obtenuepour l'aménagement intérieur avantl'ouverture au public du bâtiment.L'article 2concerne les lotissements. Ilmodifie l'article L 442-1 du code del'urbanisme en supprimant l'obligation deprendre en compte les divisions interve-nues dans les 10 années précédentes. Ilindique qu'un lotissement peut concernerplusieurs unités foncières contiguës. Unnouvel article L 442-1-1 légalise la fixationpar décret (art. R442-1) de dérogations àl'obligation de constituer un lotissement.L'article L 442-1-2 définit le périmètre dulotissement mais laisse le lotisseur libred'inclure ou non tout ou partie du reliquatbâti de l'unité ou des unités foncières.Les critères de distinctions entre les lotisse-ments qui relèvent d'une déclaration préa-lable et ceux relevant d'un permisd'aménager sont modifiés (art. L 442-2).Les critères actuels comportent notam-ment un critère relatif au nombre de lotsqui pose des difficultés. Le nouveau textesupprime donc la référence au nombre delots et ne conserve que les critères de loca-lisation et de création de voies oud’espaces communs (art. L 442-2).
17janvier 20124JURIShheebbddooimmobilierUURRBBAANNIISSMMEERREEGGLLEEMMEENNTTAATTIIOONNL'article L 442-12 relatif aux modificationsdes documents du lotissement est modifiépour préciser que le bénéfice de ces dispo-sitions ne s'applique qu'aux lotissementslégalement autorisés.La modification de l'article L 442-14concerne le calcul du délai de 5 anspendant lequel le permis de construire nepeut être refusé sur le fondement de dis-positions d'urbanisme nouvelles:- Pour le lotissement avec déclaration, ledélai court à compter de la date de la non-opposition à la déclaration préalable,- Pour le lotissement avec permisd'aménager, le délai court à compter del'achèvement des travaux.L'article 3de l'ordonnance modifie l'articleL 471-1 du code de l'urbanisme qui concer-ne les servitudes de ne pas bâtir ou dene bâtir qu'en respectant une limite dehauteur. Le code de l'urbanisme est complé- pour préciser que ces servitudes peuventêtre instituées même en l'absence de docu-ment d'urbanisme ou de mention explicitedans le document d'urbanisme applicable.L'article 4modifie l'article L 111-8 du CCHqui concerne les établissements rece-vant du public et leur conformité auxrègles d'accessibilitéet de protectioncontre l'incendie. Si l'aménagement del'immeuble n'est pas connu au moment dudépôt de la demande de permis deconstruire, le permis indique qu'une auto-risation complémentaire au titre del'article L 111-8 devra être obtenue à titrecomplémentaire.L'ordonnance entrera vigueur au plus tardle 1erjuillet 2012 (sauf l'article 3 qui estd'application immédiate).(Ordonnance n°2011-1916 du 22 déc. 2011 relati-ve à certaines corrections à apporter au régime desautorisations d’urbanisme, JO du 23 déc. p.21819).Parcs nationauxUn décret du 29décembre précise lesrègles relatives à la création des parcsnationaux: consultations nationales etlocales, articulation avec un schémad'aménagement régional, modalités dedélimitation des zones du parc.Il indique aussi les modalités d'instructiondes demandes d'autorisations spéciales encœur de parc (art. 14 modifiant l'articleR331-19 du code de l'environnement).(Décret n°2011-2020 du 29 déc. 2011 relatifaux parcs nationaux, J.O. du 30 déc. p.22715).Baux administratifsUn décret n°2011-2065 du 30dé-cembre2011 est relatif aux règles de pas-sation des baux emphytéotiques admi-nistratifs(J.O. du 31 déc. 2011, p.23003).L'article R 1311-1 du CGCT fixe à1milliond’ HTle montant annuel du loyer du bailadministratif conclu pour les besoins de lajustice, de la police ou de la gendarmerie,au-delà duquel une évaluation préa-lableest obligatoire.L'article R 1311-2 indique que la conclusiondu bail emphytéotique administratif quiconstitue un marché public ou une conces-sion notamment est précédée d'une mesu-re de publicité et d'une mise en concurren-ce suivant les règles applicables à cescontrats.L’arrêté du 19décembre2011 est prispour l'application des articles R. 2122-35 etR. 2122-39 du code général de la propriétédes personnes publiques (J.O. du 23 déc.p.21992). Ce texte comporte une modifi-cation des seuilsà partir desquels la pas-sation d'une convention de bail concluepar l'Etat avec le titulaire d'une autorisa-tion temporaire d'occupation du domainepublic portant sur des bâtiments à construi-re par le bailleur pour les besoins notam-ment de la justice ou de la police doit fairel'objet de publicitéau JO de l'UE.Le montant est de 130000 HTs'il estdéterminé par le montant des prestationsde service à effectuer et de 5 M s'il estdéterminé par le montant des travaux àréaliser (art. R. 2122-35 du CGPPP).Ces mêmes montants servent de seuil endeçà duquel l'Etat peut recourir librementà la procédure négociée pour des opéra-tions de construction (art. R 2122-39) sur labase des critères de sélection de l’avisd'appel public à la concurrence.Réforme de l’enquête publiqueLes enquêtes publiques ont été regrou-pées en deux catégories par la loi Grenelledu 12juillet 2010 :- l'enquête publique relative aux opéra-tions susceptibles d'affecterl'environnement, régie par le code del'environnement,- l'enquête publique régie par le code del'expropriation.Un décret d'application du 29 décembredétermine la procédure applicable au pre-mier cas. Les textes figurent aux articles R123-1 et suivants du code del'environnement.La durée de l'enquête est comprise entre30 jours et 2 mois, elle peut être prolon-gée pour une durée maximale de 30 jours(art. R 123-6).Les regroupements d'enquêtes sont facili-tés en cas de pluralité de maîtresd'ouvrage.Le décret fixe la composition du dossierBBRRÈÈVVEESSClifford Chance(Aubry d'Argenlieu)a conseillé Union Investment dans lacession de l'ensemble "Les Renar-dières" à Courbevoie, au profit de Pri-monial Reim, pour 148millionsd'euros. Intervenait également Wragge& Cosur les aspects fiscaux (PierreAppremont) et l'étude Cheuvreux(Alixd'Ocagne).Le cabinet d’avocats Norton Roseafusionné avec le cabinet MacleodDixon, l’un des principaux cabinetscanadiens. Cela permet à Norton Rosede s’implanter en Amérique du Sud eten Asie Centrale.Parmi les six avocats qui viennentd’être nommés associés au sein deCMS Bureau Francis Lefebvre, signa-lons les noms d’Elisabeth Ashworthetde Daniel Gutmann(doctrine fiscale),de Xavier Daluzeau(fiscalité interna-tionale) et d’Aline Divo(immobilier).ActeursAides au logementLes barèmes des aides au logement sontmodifiés par différents textes:- Deux arrêtés du 28décembre2011, l’unrelatif au calcul de l’APLet l’autre pour lecalcul de l’APL attribuée aux personnesrésidant dans un logement-foyer (J.O. du30 déc. p.22721);- Décret n°2011-2099 du30décembre2011 relatif à la revalorisa-tion de l'allocation de logement. Lemontant de la participation minimale auxdépenses de loyer est revalorisé de 33,47 à33,80 (revalorisation de 1%).Les loyers forfaitaires des logements situésdans les établissements dotés de servicescollectifs sont aussi revalorisés de 1%(J.O. du 31 déc. p.23090).d'enquête (art. R 123-8), il organise les moda-lités de l'enquête, il permet au président dutribunal administratif de demander des com-pléments au commissaire enquêteur.(Décret n°2011-2018 du 29décembre2011portant réforme de l'enquête publique rela-tive aux opérations susceptibles d'affecterl'environnement, J.O. du 30 déc. p.22692). Simplification du droit repous-sée au SénatLes sénateurs ont rejeté le 10janvier la pro-position de loi de simplification du droitadoptée le 18octobre 2011 par les députés.Rappelons que les articles80 et suivantscomportent des mesures relatives au loge-ment et à l’urbanisme.
17janvier 20125JURIShheebbddooimmobilierFFIISSCCAALLIITTÉÉUsurePour les prêts immobiliers, le seuil de l'usureà compter du 1erjanvier 2012 est de:- prêts à taux fixe: 6,24%- prêts à taux variable: 5,83%- prêts relais: 6,43%(Avis du 20décembre 2011 relatif àl'application des articles L.313-3 du codede la consommation et L.313-5-1 du codemonétaire et financier concernant l'usure,J.O. du 24 déc. 2011, p.22256).IINNIITTIIAATTIIVVEESSBarème des rémunérations sai-sissablesRedevance pour création de bureaux: barème 2012Le nouveau barème des rémunérations sai-sissables a été réévalué en fonction del’évolution de l’indice des prix à la consom-mation.Il est entré en vigueur le 1erjanvier 2012.RémunérationFraction saisissable3590Un vingtième>3590 et 7030Un dixième>7030 et 10510Un cinquième>10510 et 13950Un quart>13950 et 17410Un tiers>17410 et 20910Deux tiers>20910TotalitéCes montants sont majorés de 1360 parpersonne à charge.(Décret n°2011-1909 du 20décembre2011,J.O. du 22 déc. p.21774).Les valeurs de la redevance pour création de bureau sont modifiées pour 2012 enfonction de l'évolution de l'indice du coût de la construction.(Arrêté du 22décembre 2011relatif à l'actualisationannuelle des tarifs au m2pour le calcul de la redevancepour la création de locaux àusage de bureaux, des locauxcommerciaux et des locauxde stockage en région d'Ile-de-France (articles L.520-1 et L.520-3 du code de l'urbanisme) et pour le m2de taxed'aménagement (article L.311-11 du même code), J.O. du 24 déc. 2011, p.22086).LocauxCirconscriptionsValeur 2012Locaux de bureaux3ecirconscription90,312ecirconscription224,731ecirconscription361,24Locaux de bureaux dont le zonage a été modifié entre2010et2011Hors circonscription à la 3ecirconscription45,16Hors circonscription à la 2ecirconscription74,91De la 3eà la 2ecirconscription142,87De la 3eà la 1ecirconscription161,08De la 2eà la 1ecirconscription256,62Paris 10e, 11e, 18e, 19eet 20e211,12Locaux de stockage3ecirconscription6,832ecirconscription16,811ecirconscription27,31Locaux commerciaux3ecirconscription15,762ecirconscription39,381ecirconscription63,01RégionTaxe 2012Hors Ile-de-France693Ile-de-France785Taxe d’aménagementLes montants de la taxed’aménagement, calculésau m2, sont égalementmodifiés en fonction del’ICC. Pour mémoire, ilsétaient en 2011 de 660hors Ile-de-France et de748 en Ile-de-France.Avantage fiscal ScellierPlusieurs communes ont récemment faitl’objet de décision d’agrément pour auto-riser l’investissement locatif sur leur terri-toire, bien qu’elles soient situées enzoneC.- Le Puy-en-Velay (Haute-Loire) (arr. du 20déc. J.O. du 21, p.21564),- Redessan (Gard) (Arrêté du 21 déc. J.O.du 24, p.22086),- Bousse (Moselle) (Arrêté du 26 déc. J.O.du 3janvier, p.58);- Charron et Rochefort (Charente-Mariti-me) (Arrêtés du 28décembre2011, J.O. du5janvier, p.155).Aide à l’insonorisation des loge-mentsLes riverains des aérodromes peuventobtenir une aide à l'insonorisation deslogements. L'aide, de 80% des dépensesengagées, est portée à 100%, dans lalimite d'un plafond, si le demandeurrecourt à une assistance à maîtrised'ouvrage. Le demandeur peut aussi obte-nir un acompte de 20% dès notificationde la décision d'attribution de l'aide.(Décret n°2011-1948 du 23décembre2011relatif à l'aide à l'insonorisation des loge-ments des riverains des aérodromes mention-nés au I de l'article 1609 quatervicies A duCGI, J.O. du 27 déc. p.22289).Un projet d’instruction sur la TVALe relèvement à 7% du taux de TVA de5,5%, qui résulte de la loi de finances rectifi-cative de fin 2011 (art. 13) a fait l'objet d'unprojet d'instruction, mis en consultation surle site internet du ministère du budget.Pour le logement social, voir les §17 et sui-vants. Les opérations qui sont engagéesavant le 1erjanvier 2012 demeurent soumisesau taux de 5,5%. L’instruction détaille les dif-férentes situations. Par exemple, en cas delivraison à soi-même de travaux, le taux resteà 5,5% si les travaux ont fait l’objet d’undevis accepté avant le 1erjanvier et donnélieu au versement d’un acompte avant cettemême date. Pour les travaux dans les logements, voirles §23 et suivants. En application de ce tex-te, on peut distinguer trois situations.Travaux commandés avant le20décembreet ayant donné lieu verse-ment d'acompteavant le 20décembre: ilsbénéficient du taux de 5,5% pourl'ensemble (voir le §26 de l'instruction, pardérogation au principe général qui tientcompte de la date du versement).Travaux commandés après le20décembre(et avant le 1erjanvier): il n'y aapplication du taux de 5,5% que pour lesacomptes versés avant le 1erjanvier.Travaux commandés après le 1erjanvier:le taux de 7% s'applique sur l'ensemble.(Le texte est en ligne sur notre site jurisheb-do.fr, rubrique dépêches).Un protocole notariat géomètresLe Conseil supérieur du notariat, présidé parBenoît Renaud et le conseil supérieur del’ordre des géomètres experts, représenté parson président François Mazuyer, ont signé le4janvier un protocole de coopération.Ce protocole marque la complémentarité desdeux professions pour exercer àl’international des actions de titrement, c’est-à-dire de reconnaissance des titres conférantun droit d’usage ou de propriété sur des par-celles de terrain.Des actions de titrement ont été menées parle notariat, conjointement avec les géo-mètres, dans plusieurs pays: au Togo ennovembre2008 et à Madagascar enmai2010. Une mission a aussi été engagéeen Haïti à la suite du séisme de janvier2010.À Madagascar par exemple, l’objectif étaitd’évaluer la politique foncière et de proposerdes recommandations pour remédier auxdysfonctionnements constatés.Retour d’autonomie chezFéau&DauchezLe groupe Féau&Dauchez a décidé de don-ner l’autonomie à ses deux filières.Les familles Féau et Jottras reprendront latotalité de la filière transaction et commercia-lisation alors que les familles Camizon etDauchez reprendront la filière administrationde biens et syndic de copropriétés.(Communiqué du 12janvier2012).
Logement socialGardiennageLes bailleurs d'immeubles collectifsd'habitation peuvent constituer une per-sonne morale pour assurer le gardiennageet la sécurité de leurs locaux (art. 11-5 dela loi du 12juillet 1983 issu de la loi du2mars 2010). Un décret définit les condi-tions dans lesquelles cette personne peutdétenir des armes. Il impose l'existenced'un local permettant le dépôt des armes,la tenue à jour d'un registre précisant lenombre et la liste des armes détenues, uneformation spécifique (précisée par l'arrêtédu 21décembre2011, même JO p.21987)et le dépôt d'une demande de portd'armes adressée au préfet.(Décret n°2011-1918 du 21décembre2011relatif à l'armement des personnes chargéesdu gardiennage et de la surveillance de cer-tains immeubles collectifs d'habitation, J.O.du 23 déc. p.21833).Statistiques à fournir par lesbailleurs sociauxLes données qui doivent être fournies parles organismes HLM et les SEM concernent:- le parc de logements locatifs,- le flux de logements attribués,- le nombre de logements mis en servicependant l'année,- les attributions effectuées en applica-tion d'un accord départemental,- les attributions effectuées en applica-tion d'un accord communal.(Arrêté du 28novembre2011 relatif auxinformations statistiques annuelles fourniespar les organismes d'habitations à loyermodéré et SEM attribuant des logementslocatifs sociaux, J.O. du 30 déc. p.22719).Numéro uniqueLe but de ce décret du 30décembre estd'améliorer la procédure d'enregistrementdes demandes d'attribution des logementssociaux (numéro unique).Par exemple, pour les collecteurs du 1%, illimite l'obligation d'enregistrement auxsalariés des entreprises cotisantes.(Décret n°2011-2057 du 30 déc. 2011 modifiantla procédure d'enregistrement des demandesde logement locatif social, J.O. du 31, p.22986).Subventions pour logementssociauxUn arrêté du 17octobre indique les condi-tions de majoration des subventions d'Etataccordées pour la construction des loge-ments locatifs sociaux ou d'acquisition etamélioration des logements existants, ainsique les exigences techniques que ces loge-ments doivent satisfaire (sécurité, salubritéet équipement).Par exemple, les logements BBC 2005bénéficient d'une majoration de 0,1 etceux certifiés Qualitel de 0,08.(Arrêté du 17 oct. 2011 abrogeant et remplaçantl'arrêté du 10juin 1996 relatif à la majoration del'assiette de la subvention et aux caractéristiquestechniques des opérations de construction,d'amélioration ou d'acquisition-améliorationd'immeubles en vue d'y aménager avec l'aide del'Etat des logements ou des logements-foyers àusage locatif, J.O. du 28 déc. p.22385).Plafonds de ressourcesFixation des plafonds de ressourcesannuelles pour l'attribution de logementssociaux:- Plafonds PLUS. Exemple pour un ménagede 2 personnes, le plafond est de33378euros à Paris, dans les communeslimitrophes, ainsi que pour le reste de l'Ile-de-France; il est de 25930euros pour lesautres régions.- Plafonds PLAI. Pour ce même ménage, lesplafonds sont de 20028euros en Ile-de-France et de 15559euros dans les autresrégions.(Arrêté du 22décembre2011 modifiantl'arrêté du 29juillet 1987 relatif aux plafondsde ressources des bénéficiaires de la législationsur les HLM et des nouvelles aides de l'Etat ensecteur locatif, J.O. du 28 déc. p.22392).Prix de vente plafonds des loge-mentsLe prix de vente maximum des logementsdans les opérations d'accession des orga-nismes d'HLM est fixé à (HT):- 3963 le m2en zone A- 2658 le m2en zone B1- 2320 le m2en zone B2- 2030 le m2en zone C.(Arrêté du 26décembre2011 modifiantl'arrêté du 3mai 2002 relatif à la vente delogements dans les opérations d'accession desorganismes d'HLM, J.O. du 29 déc. p.22573).Prix de vente plafonds des loge-ments en location-accessionLes plafonds de prix de vente pour leslogements en location-accession à la pro-priété (art. R 331-76-5-1 du CCH) sont fixésainsi pour 2012:- zone A: 3963 le m2- zone B1: 2 658 le m2- zone B2: 2 320 le m2- zone C: 2030 le m2.(Arrêté du 27décembre2011 modifiantl'arrêté du 26mars 2004 relatif aux conditionsd'application des dispositions de la sous-section2 bis relative aux prêts conventionnés pour desopérations de location-accession à la propriétéimmobilière, J.O. du 30 déc. p.22720).CGLLSLes chiffres permettant le calcul de la coti-sation additionnelle due à la CGLLS sontles suivants au titre de 2011.- somme forfaitaire (art. L 452-4-1 du CCH):7 (multipliée par le nombre de loge-ments),- part variable assise sur l'autofinancementavec une réfaction qui est fixée à 9% desrevenus locatifs,- taux appliqué à l'autofinancement, aprèsréfaction: 12%(Arrêté du 26décembre2011 fixant lesmodalités de déclaration, de calcul et depaiement de la cotisation additionnelle due àla Caisse de garantie du logement locatifsocial, J.O. du 31 déc. p.22995).Logements sociaux outre-merUn décret du 29décembre détermine lesmodalités par lesquelles l'Etat peut, outre-mer, céder moyennant une décote de100% de la valeur vénale des terrainsde son domaine privé, pour y réaliser desprogrammes de logements locatifs sociauxou des équipements collectifs.(Décret n°2011-2076 du 29décembre2011 prispour l'application des articles L.5151-1, L.5241-6 et L.5342-13 du code général de la propriétédes personnes publiques et du IV de l'article169 de la loi n°2010-1657 du 29 déc. 2010 definances pour 2011, J.O. du 31 déc. p.23041).Réseaux de chaleurLa loi a prévu (art. 87 de la loi Grenelle II)que lorsque des travaux de rénovation desbâtiments raccordés à des réseaux de cha-leur sont réalisés, un réajustement de lapuissance souscrite peut être réalisé. Eneffet, la tarification des réseaux de chaleurcomprend une part fixe et une partvariable, liée à la consommation d'énergie.La part fixe étant importante, l'abonné quiréalise des travaux n'en tire qu'une écono-mie limitée. Le décret fixe la nature destravaux concernés (réhabilitation énergé-tique des bâtiments, ou rénovation des ins-tallations secondaires du réseau, liées auxbâtiments), la procédure à suivre pourobtenir le réajustement (étude adressée àl'exploitant qui dispose de 3 mois pourrépondre) et le seuil de puissance à partirduquel le réajustement est accordé (puis-sance inférieure de 20% à la puissancesouscrite dans le contrat l'abonnement).(Décret n°2011-1984 du 28décembre2011relatif au réajustement de la puissance sous-crite dans les contrats d'abonnement auxréseaux de chaleur, J.O. du 29 déc. p.22572).17janvier 20126JURIShheebbddooimmobilierLLOOGGEEMMEENNTTSSOOCCIIAALLRREEGGLLEEMMEENNTTAATTIIOONN
17janvier 20127JURIShheebbddooimmobilierNNOOMMIINNAATTIIOONNSSDDIISSTTIINNCCTTIIOONNSSCabinets ministérielsEconomie: Gilles Mentréest nommédirecteur adjoint du cabinet, en charge desaffaires internationales et européennes, dufinancement de l'économie, de la politiquemacroéconomique de François Baroin. Ilsuccède à Christophe Bonnard. (Arrêté du21décembre2011, J.O. du 30 déc. 2011, @).Ecologie: Jean-Marie Durand quitteses fonctions de directeur adjoint au cabi-net de Nathalie Kosciusko-Morizet. (Arrêtédu 3janvier2012, J.O. du 5janvier, @).Organismes publicsADEME: François Loosest nommé pré-sident du conseil d'administration del'Agence de l'environnement et de la maî-trise de l'énergie. (Décret du 22décembre2011, J.O. du 23 déc. @).Conseil supérieur de la prévention desrisques technologiques: Jacques Vernierest nommé président, François Barthélémy,vice-président et Gaëlle Le Breton, secré-taire générale. (Arrêté du 23décembre2011, J.O. du 24 déc. p.22242).Parc national des Écrins: Bertrand Galtierest nommé directeur de l'Établissementpublic du Parc national des Écrins. (Arrêté du22décembre2011, J.O. du 27 déc. p.22356).Conventions collectivesPersonnels des SA et fondations d'HLM.L’avenant n°3 du 17janvier2011, relatifaux rémunérations minimales, a été éten-du par arrêté du 27décembre. (J.O. du3janvier, p.89).ConstructionLignes de télécommunicationsdans les immeublesUn arrêté du 16décembre définit lesmodalités de raccordement en lignes decommunications électroniques des loge-ments et locaux à usage professionnel.Chaque logement ou local à usage profes-sionnel est relié par au moins une fibre,nombre porté à 4 pour les immeubles d'aumoins 12 logements ou locaux situés dansles communes dont la liste est annexée àl'arrêté.(Arrêté du 16décembre2011 relatif àl'application de l'article R.111-14 du CCH,J.O. du 20 déc p.21460).ProcédureSaisie et trêve hivernaleUne codification effectuée par ordonnancedu 19décembre parachève le travail com-mencé en 1991 avec l'adoption de la loiportant réforme des procédures civilesd'exécution qui avait confié le contentieuxà un juge spécialisé, le juge de l'exécution.Ce code regroupe les mesures decontraintes qu'un créancier peut exercerpour recouvrer une créance constatée parun titre exécutoire.Ce code regroupe non seulement la loi du9juillet 1991 mais aussi l'ordonnance du21avril 2006 sur la saisie immobilière et lesdispositions sur la trêve hivernale, jus-qu'à présent dans le CCH.Les textes relatifs à la saisie immobilièrefigurent dans le livre III (art. L 311-1 et sui-vants). Le livre IV se rapporte àl'expulsion(art. L 411-1 et suivants) ainsiqu'à la reprise des locaux abandonnés (art.L 451-1).(Ordonnance n°2011-1895 du 19décembre2011 relative à la partie législative du codedes procédures civiles d'exécution, J.O. du 20déc. p.21462).Légion d’honneur. Parmi les personnesdistinguées au titre de la promotiondu 1erjanvier:Premier ministre. Commandeur:Etienne Pfimlin;Justice. Commandeur: ChristianeLetulle-Joly (notaire), Jean-ClaudeMagendie, premier président honorairede la cour d'appel de Paris;Relation avec le Parlement. Cheva-lier: Dominique Braye(président del'Anah);Logement. Officier: Alain Dinin;Commerce. Chevalier: Serge Ivars.(Décrets du 30décembre 2011, J.O. du1erjanvier p.6).AAUU FFIILL DDUU JJ..OO..Pour vous abonner à Jurishebdo,avec 20% de réductionpour un premierabonnement,visitez notre site internetjurishebdo.frABONNEMENT«PRIVILEGE»20%de réduction sur l’abonnementJURIShheebbddooimmobilierOffices publics de l'habitat: extension del'accord national professionnel du24novembre 2010, relatif à la classificationdes emplois, aux barèmes des rémunéra-tions de base des personnels employés ausein des OPH, et à la création d'une com-mission paritaire nationale par arrêté du27décembre2011. (J.O. du 4janvier, p.127).Personnel des cabinets d'avocats:l'avenant n°102 du 25mars2011, relatif àl'indemnité de fin de carrière, est étendupar arrêté du 27décembre2011. (J.O. du5janvier2012, p.190).Gardiens, concierges et employésd'immeubles: l'avenant n°79 du 5sep-tembre2011, portant modification del'annexe II «salaires» a fait l’objet d’unarrêté d’extension du 29décembre2011.(J.O. du 5janvier, p.192).DiagnostiqueursPlusieurs arrêtés ont été pris fin décembrepour modifier les critères de certificationdes personnes physiques qui réalisent desdiagnostics.De façon générale, les textes précédentssont complétés pour préciser qu'une per-sonne physique ne peut pas être titulairede deux certifications au titre d’un mêmearrêté. Par ailleurs, ils sont modifiésconcernant la surveillance et la recertifica-tion et complétés à propos par des disposi-tions qui autorisent le transfert de certifi-cation d'un organisme de certification àun autre. Il s’agit des textes suivants.Arrêté du 2décembre2011 modifiantl’arrêté du 8juillet 2008 définissant les cri-tères de certification des compétences despersonnes physiques réalisant l'état del'installation intérieure d'électricité(J.O. du 21 déc. p.21551).Arrêté du 15décembre2011 modifiantl'arrêté du 6avril 2007 définissant les cri-tères de certification des compétences despersonnes physiques réalisant l'état del'installation intérieure de gaz(J.O. du21 déc. p.21553).Arrêté du 7décembre2011 modifiantl'arrêté du 21novembre 2006 définissantles critères de certification des compé-tences des personnes physiques opérateursdes constats de risque d'exposition auplomb(J.O. du 22 déc. p.21758).Arrêté du 13décembre2011 modifiantl'arrêté du 16octobre 2006 définissant lescritères de certification des compétencesdes personnes physiques réalisant le DPE(J.O. du 24 déc. p.22075). Ce texte qui visaitle DPE, y ajoute l'attestation de prise encompte de la réglementation thermique.
17janvier 20128JURIShheebbddooimmobilierPPRROOCCOOSSC’est à un paradoxe que les résultats deProcos nous invitent à réfléchir.Cette fédération qui regroupe 240enseignes en France et 35% du commer-ce spécialisé, constate en effet une atoniede la consommation. Si le chiffred’affaires des enseignes a progressé de3% en décembre, c’est qu’il a été portépar une météo clémente et un calendrierfavorable. Mais sur l’ensemble de l’année2011, la consommation stagne (+0,1%).Le 1ersemestre avait été bon, mais les 5mois suivants ont été très mauvais, bienqu’un peu compensés par les résultats dedécembre. Sont en hausse les secteurs desachats plaisirs et du moyen-haut de gam-me, alors que reculent les secteurs desachats “impliquants” (meubles, électro-ménager) et les petits prix (textile entréede gamme).3,1millions de m2 autorisés en2011Pourtant, malgré la crise, le cumul dessurfaces autorisées par les CDAC en 2011conserve un niveau très conséquent, à3,1millions de m2, après une année 2010qui avait marqué un record à 3,2millionsde m2.Parmi cet ensemble, 82% des surfacessont des créations (le reste représentantdes extensions).La périphérie reste très largement majori-taire (84% des projets), même si lescentres villes font une timide percée(14% des surfaces en projet mais enhausse à 921000m2contre 830000m2en2010).Procos a aussi réalisé une analyse auprèsde 60 grands promoteurs pour scruterleurs intentions. Les opérateurs de cepanel prévoient 457 projets pour 6,8mil-lions de m2. Ce chiffre est en baisse parrapport à l’an dernier (582 projets pour7,5millions de m2). Pascal Madry, direc-teur de Procos précise que ce chiffre esten recul pour la première fois depuis 15ans.Ce recul s’explique par une plus grandeexigence des banques qui demandentnotamment aux promoteurs un plus forttaux de commercialisation pour les suivredans leurs projets.Procos observe que les opérateurs privéssont donc actuellement plus prudentsdans leurs projets, mais que les collectivi-tés territoriales n’ont pas encore intégréces données dans leurs décisions.Consommation en berne et surfaces devente en hausse, comment expliquer ceparadoxe? Il s’agit, constate Procos, d’unedynamique de l’offre: les promoteurs doi-vent continuer à se développer, et s’ils sontbridés, c’est plus par les questions de créditque par l’atonie de la consommation.Dans ce contexte, les enseignes réagissent.Procos indique que les commerces doivents’adapter, sortir de nouveaux concepts,d’autant que l’évolution des loyers estplus rapide que celle de l’inflation etqu’une fraction du chiffre d’affaires estdésormais réalisée par internet.Exemple de cette adaptation: YvesRocher travaille à un calibrage de sonconcept pour un chiffre d’affaires de200000 alors qu’il est ordinairement dutriple pour un magasin Yves Rocher ordi-naire.Autre exemple; de plus en plus de pro-moteurs (Altaréa ou CFA notamment)intègrent l’habitat dans leurs projets.Il en résultera une progression des parte-nariats publics privés, les collectivitéslocales ayant par ailleurs moins demoyens.Michel Pazoumian, délégué général deProcos, précise que le foncier était jusqu’àprésent porté par le commerce avec desloyers élevés. Désormais, on ne créera denouveaux projets qu’avec des loyers plusfaibles, ce qui suppose de répartir le coûtdu foncier avec des surfaces de bureauxou de logement.Jean-Luc Bret, président de Procos, ajoutequ’on est obligé de construire deslogiques différentes et d’imaginer denouveaux concepts, avec des chiffresd’affaires différents.Michel Pazoumian (Procos) demandel’application obligatoire de l’ILCLes projets d’ouvertures de surfaces commerciales restent à un niveau élevé en dépitde l’atonie de la consommation. La fédération du commerce spécialité demande uneapplication obligatoire de l’ILC.JURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786site internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction: BertrandDesjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr Secrétariat: Sabine Petit JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL de presse au capital de 10000euros constituéeen août2002 pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17 APE 5813Z Actionnaires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0214 I 80129 Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnement pour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux): 769 TTC(753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand Desjuzeur Impression: Com-Copie Clamart Gestion des abonnements: logiciel Loïc LavoineRREENNCCOONNTTRREEProcos: chiffres clés- 240 enseignes- 37000 points de vente en France- 460000 emplois- 62milliards d’ de chiffre d’affaires- 35% du commerce spécialisé françaisMichel Pazoumian évoque la nécessitépour les promoteurs de travailler sur leursmarges et il suggère une coordinationentre architectes pour faire des écono-mies sur les travaux entre la partie com-merce et la partie logements parexemple.Rendre l’ILC obligatoire?La question du loyer est sensible. MichelPazoumian explique les locataires ont eudu mal à faire accepter l’ILC pour les com-merces de centre ville. Les loyers de cescommerces sont donc toujours indexés surl’ICC. Pour Procos, l’ILC est un bon indice.Michel Pazoumian rappelle qu’entre 2008et 2011, l’ICC a progressé de 14 ou 15%alors que l’ILC a augmenté de 7%.Il lance cet appel aux pouvoirs publics“quand accepterez-vous que l’ILC devien-ne obligatoire?”Jean-Luc Bret prévient; c’est notre rôle dedire aux promoteurs qu’ils doivent réaliserdes m2différents car on ne pourra plus lespayer au même prix.Quelle perspective pour 2012? Le prési-dent de Procos résume le sentiment deses adhérents en trois points: une annéesans croissance, une année consacrée à laformation des personnels en donnantl’accent sur la dimension humaine dumagasin et une année marquée parl’innovation avec la recherche de produitsnouveaux.Procos remettra ses prix le 19janvier (20eédition des prix Procos). Indices de loyers L’indice du coût de la construction(ICC)du 3etrimestre 2011 s’établit à1624 soit une hausse de+6,84%en un an,+1,88% en 3 ans,+38,80% en 9 ans. L’indice des loyers commerciaux (ILC)du 3etrimestre 2011 est de 105,31 soitune hausse de+2,88%en un an.(JO du 8janvier 2012, p.377).
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