mardi 5 août 2025

474 – 17 Avril 2012

AccueilAnciens numéros474 - 17 Avril 2012
– 2 – Jurisprudence –
Baux commerciaux : Expulsion du preneur / Application litigieuse d’une clause d’indexation / Modération d’une astreinte
SCI: Motivation de la décision de retrait d’un associé
Promesses de vente : Interdiction des cessions de promesses à titre onéreux pour les professionnels de l’immobilier.
Expropriation : Délai pour contester l’ordonnance d’expropriation
– 4 – En bref –
Indices de loyers / Le logement à Paris en tête des placements
– 5 – Actualité –
Audit des copropriétés / Marché du logement et des bureaux / Bilan de la GRL / Stupeur de l’UNPI / Proposition des PACT
– 6 – Tableau des réponses ministérielles –
– 7 – Nominations – Au fil du JO –
Accompagnement vers le logement / de Paris à la mer / Légion d’honneur
– 8 – Réglementation –
Stockage d’amiante / Rénovation thermique / Investissements Scellier et réglementation thermique / Redevance pour création de bureaux

JUGÉ>>La cour d’appel de Paris s’est prononcéele 4avril dernier sur les modalités de calculd’une indexation de loyer. Il s’agissait d’unbail portant sur des locaux de bureaux dontle loyer avait été majoré par paliers à la sui-te d’une extension des locaux loués. La courstatue en rappelant la nécessaire adéquationentre la période de révision et la période devariation de l’indice (lire p.2).>>Un associé peut se retirer d’une SCI eninvoquant devant le juge un juste motif. LaCour de cassation a approuvé une courd’appel d’avoir admis le retrait en cas demésentente entre les associés qui faisait obs-tacle à l’entretien de l’immeuble détenu parla SCI (arrêt du 28mars2012).>>Le Conseil constitutionnel a censuré lesarticles15-1 et 15-2 du code del’expropriation (p.8), mais il a validél’article L 520-1 du code de l’urbanismerelatif aux pénalités de la redevance pourcréation de bureaux (p. 7 et 8).RÉPONDU>>L’arrêté d’application relatif aux détec-teurs de fumée doit paraître dans les pro-chaines semaines, a indiqué le ministre dulogement à Michel Hunault (voir p.6).PUBLIÉ>>Le décret qui fixe les modalités de justifi-cation de la réglementation thermique pourl’investissement Scellier a été publié (p.8).>>Les tarifs de cotisation à la CGLLS sontfixés par arrêté du 23mars2012.>>Les indices de loyers sont en hausse, toutparticulièrement l’ICC qui grimpe de6,85% en un an (p.4)PROGRAMMÉ>>Philippe Pelletier répond à l’ARC à pro-pos des textes d’application qui doivent per-mettre la mise en place de l‘Eco-PTZ collec-tif dans les copropriétés.Bloquer les loyers: l’idée fait sonchemin…On pensait que la question du blocage des loyers était unequestion qui marquait une vraie opposition entre les différentscandidats à l’élection présidentielle. En effet, Benoist Apparuavait à de multiples reprises affirmé que bloquer les loyers ris-quait de décourager les investisseurs et de renforcer la crise du loge-ment. À l’occasion d’un colloque organisé le 5avril au Théâtre Mari-gny, par une dizaine d’organisations du secteur du logement, tous les candidats avaient été conviés, le ministre du logementn’avait pas davantage soutenu l’idée d’un encadrement des loyers.Il avait évoqué les pistes suivantes: développer une politique del’offre pour éviter, par un soutien de la demande, de favoriser lahausse des prix, faire un effort de constructibilité, inverser la fiscali- des plus-values sur les terrains à bâtir, inverser la logique desnormes pour passer “à une logique d’objectifs”. Mais il n’avait pasabordé la question du blocage des loyers.Lors de ce colloque, les représentants d’autres candidats (les candi-dats eux-mêmes n’ayant pas daigné se déplacer) avaient évoquécette question. La plus nette était Martine Billard pour le Front deGauche. L’objectif de ce parti est de sortir le logement des méca-nismes du marché, ce qui passe par un arrêt des expulsions (mieuxvaut indemniser les bailleurs, dit-elle, que financer au prix fort deschambres d’hôtel) et par une baisse des loyers. La députée de Parisconsidère par exemple qu'un loyer mensuel de 17euros le m2pourle nord du Marais serait suffisant au lieu des 36euros pratiquésactuellement. Les Verts, représentés par Emmanuelle Cosse, pren-nent l’Allemagne pour modèle avec son système de régulation desloyers. Ils préconisent donc un encadrement des loyers de reloca-tion. Même comparaison avec le régime en vigueur outre Rhin pourPierre Moscovici, représentant le candidat socialiste. Pour le FN,Valérian de Saint Just a surtout évoqué le logement social, criti-quant son manque d’efficacité, demandant un audit des conditionsd’attribution des logements et préconisant d’instaurer une prioriténationale pour l’attribution des logements. Quant au Modem, parla voix de Robert Rochefort, il a surtout évoqué la nécessité d’unemutuelle logement obligatoire pour tous les propriétaires. Verts, PS et Front de Gauche sont donc d’accord pour un encadre-ment des loyers. Or voici que le président candidat les rejoint! Selonune dépêche Reuters du 12avril, Nicolas Sarkozy proposed’encadrer les loyers… comme en Allemagne.Conclusion: le régime de fixation des loyers sera très probablementmodifié… quel que soit le candida élu. Ce qui était une questiondépartageant les candidats ne l’est donc plus. Quant aux investis-seurs, ils en concluront qu’il est urgent d’attendre avant de se lan-cer dans un achat dont les conditions sont aussi incertaines… BDJURIShheebbddooLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frNUMÉRO 47417 AVRIL 2012ISSN1622-141912EANNEEL’ESSENTIEL..immobilier- 2 -Jurisprudence-Baux commerciaux: Expulsion du preneur / Application litigieused’une clause d’indexation / Modération d’une astreinteSCI: Motivation de la décision de retrait d’un associéPromesses de vente: Interdiction des cessions de promesses à titreonéreux pour les professionnels de l’immobilier.Expropriation: Délai pour contester l’ordonnance d’expropriation- 4 -En bref-Indices de loyers / Le logement à Paris en tête des placements- 5 -Actualité-Audit des copropriétés / Marché du logement et des bureaux / Bilan de laGRL / Stupeur de l’UNPI / Proposition des PACT- 6 -Tableau des réponses ministérielles-- 7 -Nominations - Au fil du JO-Accompagnement vers le logement / de Paris à la mer / Légion d’honneur- 8 -Réglementation-Stockage d’amiante / Rénovation thermique / Investissements Scellier etréglementation thermique / Redevance pour création de bureauxSOMMAIREEDITORIAL
17avril 20122JURIShheebbddooimmobilierBBAAUUXXCCOOMMMMEERRCCIIAAUUXXBaux commerciauxExpulsion du preneur(CA Paris, ordonnance du 10avril2012, pôle1, ch. 5, n°12/03538)Le TGI de Paris avait prononcé l’expulsion d’unlocataire après avoir jugé que le bail n’étaitpas soumis au statut des baux commerciaux. Ils’agissait de locaux utilisés par une associationqui exerçait une activité d’enseignement. Lelocataire avait fait appel et par ailleurs saisi lepremier président de la cour d’appel pourobtenir l’arrêt de l’exécution provisoire. Cettedemande est rejetée:“Considérant que selon l’article 524 alinéa 1er,2edu code de procédure civile, lorsquel’exécution provisoirea été ordonnée, ellepeut être arrêtée en cas d’appel, par le premierprésident, si elle risque d’entraîner des consé-quences manifestement excessives;Considérant qu’il n’appartient pas au pre-mier président, saisi d’une demande fondéesur l’article 524 du CPC, de porter uneappréciation sur le fond du litige, notam-ment, en l’occurrence, sur l’application auprofit de l’association BVJ du statut desbaux commerciaux et son droit au paie-ment d’une indemnité d’éviction;Considérant qu’une mesure d’expulsion n’apas, en soi, des conséquences manifeste-ment excessives; qu’il convient d’apprécierles circonstancesqui l’entourent, en parti-culier, les possibilités de relogement de lapersonne expulsée”. L’ordonnance relèveensuite que l’association a reçu congé enseptembre2009 et a acquis le 7avril 2010de nouveaux locaux. Elle conclut:“Qu’il résulte de ces éléments quel’association BVJ a, depuis deux ans, organi- son départ; qu’elle ne soutient ni en touscas ne démontre, ne pas être en mesured’intégrer ces nouveaux locaux, acquis spé-cifiquement à cette fin; […] Que dès lors, sademande sera rejetée.OObbsseerrvvaattiioonnss:Lorsqu’il est saisi d’unedemande visant à arrêter l’exécution provi-soire, le président de la cour d’appel peutla suspendre lorsqu’elle risque d’entraînerdes conséquences manifestement exces-sives (art. 524 du CPC). Dans cette affaire,le locataire ayant racheté des locaux deremplacement, le président a considéréque cette condition n’était pas remplie et ilrejette la demande du locataire.Ajoutons que, lorsqu’il se prononce surune telle demande, il ne statue pas sur lefond du litige. La question de savoir si lepreneur avait droit au statut des bauxcommerciaux sera donc ultérieurementtranchée par la cour d’appel.Application litigieuse d’une clau-se d’indexation(CA Paris, 4avril2012, pôle 5, ch. 3,n°10/13623)Un litige portait sur l’application d’uneindexation de loyers sur des locaux debureaux. Un bail avait été signé en1998pour1000 m2de locaux pour443102euros par an. Or en 2000, les partiesavaient signé un avenant pour y adjoindre330m2. Le loyer était porté à 640285 au1eroctobre 2000, à 655530 au 1ermars2001 et à 670775 au 1ermars 2002.L’avenant prévoyait que la claused’indexation du bail de 1998 était intégra-lement applicable et que le nouveau loyerserait révisé pour la première fois enmars2003 et ainsi de suite jusqu’à la fin dubail, simultanément à celui du bail principal.En 2003, le bailleur avait indexé de lamanière suivante: application, à partir dunouveau loyer de mars2002 (670775), dela variation intervenue entre l’indice deréférence, du 4etrimestre 1997 et l’indicerelatif au 4etrimestre 2001.Le locataire avait contesté ce calcul et obte-nu du tribunal qu'il déclare non écrite laclause d’indexation des loyers contenuedans l’avenant de 2000.La cour d’appel confirme cette décision:“L’article L 112-1 du code monétaire etfinancier dispose qu’est réputée non écritetoute clause d’un contrat à exécution suc-cessive et notamment des baux et locationsde toute nature, prévoyant la prise encompte d’une période de révision del’indice supérieure à la durée s’écoulantentre chaque révision.Il convient de distinguer dans un contrat àexécution successive comme le contrat debail la clause d’indexation elle-même com-portant d’une part la détermination d’unparamètre de variation lui-même soumis àcertaines conditions de validité qui ne sontpas en cause en l’espèce, et d’autre part lapériodicité de l’indexation, constituant lesdeux éléments essentiels de la claused’indexation, de la clause faisant référenceà un indice de base qui peut ou non servirensuite d’indice de référence lors desindexations successives, laquelle n’estqu’une modalité concrète d’application dela clause d’indexation elle-même et dont lanullité éventuellement requise ne sauraitatteindre la clause d’indexation. […]Il est vrai que l’article L 112-1 du code moné-taire et financier ne contient aucune prohi-bition d’un quelconque rattrapage; […]En présence d’une modification du prix duloyer, les parties doivent adapter le contraten prévoyant la référence à un nouvel indi-ce de base ou de référence de façon à évi-ter toute distorsion prohibée par l’article L112-1 du code monétaire et financier entrepériode de variation indiciaire/durée entredeux révisions, et pouvant conduire à gom-mer les effets de la modification de loyersurvenue au cours du bail.Les premiers juges ont justement rappelé àcet égard que la volonté des parties ne peutdéroger à une disposition comme l’article L112-1 du code monétaire et financier rele-vant de l’ordre public de direction et quis’impose aux parties;Or précisément, la reproduction dansl’avenant à effet d’octobre 2000 de la clau-se d’indexation contenue dans le bail initialet la référence ainsi faite à l’indice de lasignature du contrat de bail initial, soitl’indice du 4etrimestre 1997 puisl’application consécutive qui en a été faitepar la Compagnie Foncière Vendôme lorsde la première révision du loyer enmars2003 démontrent suffisamment ladistorsion dès lors que le loyer de base prisen compte est celui applicable au 1ermars2002 mais que l’indice de référence est celuidu 4etrimestre 1997,La distorsion ainsi réalisée procède de laméconnaissance caractérisée del’adéquation nécessaire, lors del’indexation, entre le nouveau loyerapplicable en fonction de la nouvelleassiette du bail qu’il convenait de réviser,ce qu’aucune partie ne conteste, et l’indicede référence qui ne pouvait être celuipublié ou en vigueur à la signature du bailinitial du 19mai 1998, du fait de la modifi-cation survenue entre-temps de l’assiette dubail et de la signature de l’avenant du 7sep-tembre 2000 à effet d’octobre 2000. […]Il s’ensuit que la clause qui prévoit dansl’avenant du 7septembre 2000 la prise encompte d’un indice de base, à savoir celuidu 4etrimestre 1997, comme devant servirde référence à la révision devant intervenirle 1ermars 2003 doit être réputée non écritepar application de l’article L 112-1 du codemonétaire et financier”.En conséquence, la cour d’appel ordonneremboursement au locataire des sommestrop versées, soit 494288euros.JJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEECalendrier: La déclaration d’impôtsur le revenudevra être déposée auplus tard le 31maià minuit (décla-ration papier). Les internautes dis-poseront d’un délai supplémentaire:7juin (départements 1 à 19), 14juin(20 à 49) ou 21juin (50 à 974)(Communiqué du ministère du budgetdu 12avril2012)
OObbsseerrvvaattiioonnss:Voici un arrêt très intéres-sant sur l’indexation des loyers. La difficul- venait donc de ce que l’assiette du bailavait été modifiée par avenant et qu’enconséquence, les parties étaient convenuespendant trois ans d’une majoration deloyer applicable par paliers. À l’issue decette hausse contractuelle, se posait laquestion de la reprise de l’indexationannuelle en fonction de l’indice du coût dela construction.La cour d’appel avait relevé quel’application constante d’indice de basefixe suivant la formule:loyer de base x indice applicable au jour de la révisionindice de base (celui de la signaturedu contrat)n’aboutit au même résultat quel’application de la formule:loyer en cours x indice applicable au jour de la révisionindice ayant servi au calcul du loyer en coursque si la vie du bail n’est affectée d’aucunévénement affectant le loyer (loi de bloca-ge ou avenant).Lors de la reprise de l’indexation, lebailleur avait appliqué la première métho-de ce qui aboutissait à affecter une varia-tion d’indice de plusieurs années pour uneindexation annuelle. En effet, les augmen-tations pratiquées les années antérieuresrésultaient de la hausse par paliers. Cettedistorsion entre la période de variation del’indice et l’application de l'indexationpour une année a motivé la décision.Cette décision rappelle donc le principe del’article L 112-1 du code monétaire etfinancier qui interdit de faire applicationd’une indexation “prévoyant la prise encompte d'une période de variation del'indice supérieure à la durée s'écoulantentre chaque révision”.Modération d’une astreinte(CA Paris, 5avril2012, pôle 4, ch. 8,n°11/10652)Le locataire d’un local commercial situé àSaint Ouen, exploitant un commerce debrocante et d’antiquités avait demandé àson bailleur l’exécution de travaux. Lebailleur avait été condamné en référé àeffectuer sous astreinte des travaux. Le jugede l’exécution avait ensuite liquidé le mon-tant de l’astreinte à 8950euros.En appel, le bailleur demandait la suspen-sion de l’astreinte provisoire ou au moins sadiminution.La cour accepte de réduire le montant decette astreinte:“Considérant qu’il est constant que les tra-vaux ont été réalisés le 21septembre2011,ainsi que l’a reconnu l’avocat de M.B. [loca-taire] lors de l’audience du 29février2012;qu’il y a lieu d’examiner la demande deliquidation de l’astreinte, étant rappelé quel’astreinte, destinée à vaincre la résis-tance du débiteur de l’obligation, estsans rapport avec le préjudice éven-tuellement subi par le créancier de cel-le-ci et qu’il ne s’agit pas d’un simple calculmathématique, le juge devant tenir comptedu comportement de celui à qui l’injonctiona été adressée et des difficultés rencontréespour l’exécuter;Considérant que la société Vilogia fait valoir,et en justifie par les pièces produites, que, dèsavant la signification de l’ordonnance, elle afait effectuer un devis par la société AJ Pein-tures, devis qu’elle a accepté le 28avril 2010,mais que cette entreprise s’est heurtée àl’encombrement des locaux et a finalementrenoncé [la cour évoque la vaine tentatived’une autre entreprise qui a fait part d’unproblème d’humidité des locaux nécessitantune longue période de séchage,] force est deconstater que la situation d’encombrementdes locaux était patente, perdurait à cetteépoque, et devait être réglée, ce qui consti-tuait une difficulté d’exécution;Qu’ainsi la Cour possède les éléments néces-saires pour fixer, par une meilleure appré-ciation, le montant total de la liquidationde l’astreinte à 6000euros”.OObbsseerrvvaattiioonnss:Cette décision fait donc par-tiellement droit aux demandes du bailleuren réduisant le montant de l’astreinte quidevait être versée au locataire. Elle rappel-le à cette occasion l’objectif de l’astreinte:il ne s’agit pas d’indemniser un préjudicemais de vaincre la résistance du débiteurqui doit exécuter une obligation. Il enrésulte que le juge tient compte du com-portement du débiteur pour en fixer lemontant lors de la liquidation.SCIMotivation du retrait d’un associé(Cass. Civ. 3e, 28mars2012, n°349, FS-P+B,pourvoi n°10-26531)Une société civile immobilière détenaitcomme seul actif un domaine de 25 hec-tares dans la région de Dijon. Or du fait dela mésentente entre les associés, le domainen’était plus entretenu. La cour d’appel avaitdonc autorisé un associé à se retirer pourjustes motifs. La Cour de cassation confirmela décision:“Mais attendu qu’ayant relevé qu’aucuneassemblée générale n’avait été tenuedepuis 2004, que M.H. ne justifiait d’aucunacte de gestion et ne présentait aucuncompte, que la propriété, unique actif de laSCI n’était pas entretenue depuis plusieursannées, que le bâtiment principal était enmauvais état intérieur et qu’il existaitd’importantes dégradations et retenu qu’iln’existait, depuis le décès de M.MarcelH.,aucune entente entre les associés s’agissantdes décisions à prendre en vue del’administration, la mise en valeur ou mêmel’entretien courant du patrimoine compo-sant l’actif de la SCI et que cette situationqui caractérisait la perte de tout “affectiosocietatis ne pouvait conduire qu’à ladétérioration et à la dévalorisation de cetactif, la cour d’appel a légalement justifié sadécision en retenant qu’il existait de justesmotifs permettant l’autorisation de retrait;D’où il suit que le moyen n’est pas fondé.Le pourvoi est rejeté sur ce point mais l’arrêtest toutefois cassé, au visa des articles1843-4 et 1869 du code civil car la cour d’appelavait validé la décision du tribunal qui avaitordonné une expertise alors que le pouvoirde désigner un expert chargé del’évaluation des droits sociaux (art. 1843-1du code civil) appartient au seul présidentdu tribunal.OObbsseerrvvaattiioonnss:Cet arrêt illustre les difficul-tés que peuvent rencontrer les associésd’une SCI familiale en cas de mésententeentre les associés. L’article 1869 du codecivil permet à un associé de se retirer, sui-vant les modalités prévues par les statuts,ou sur décision unanime ou encore, surdécision de justice “pour justes motifs”. Lamésentente familiale qui interdisait toutemise en valeur ou même tout entretien dudomaine a donc justifié la décision du tri-bunal d’autoriser le retrait.Rappelons que dans le cas d’une indivision,l’indivisaire peut provoquer le partage (art.815) mais il ne peut pas imposer le retrait.La situation de l’associé d’une SCI est doncplus souple.La Cour de cassation avait déjà indiquéqu’il est possible à un associé d'invoquerdes motifs touchant à sa situation person-nelle pour demander le retrait (Civ. 1e,27février 1985).Par ailleurs, la cour d'appel de Nancy avaitpu admettre, dans une affaire un asso-cié était tenu à l'écart de la vie sociale fau-te de convocation à l'assemblée et n'avaitcommunication d'aucun compte, que cetassocié avait un juste motif lui permettantd'obtenir l'autorisation de se retirer de lasociété (Nancy, 30 janv. 1991, D 1992,somm. 180).17avril 20123JURIShheebbddooimmobilierBBAAUUXX-- SSCCIIJJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEEService abonnésVous souhaitez une copie complète de l’arrêt?Adressez nous la demande par mail àcontact@jurishebdo.fr. Nous l’adressons gra-tuitement à nos abonnés.
17avril 20124JURIShheebbddooimmobilierEENNBBRREEFF Indices de loyers:- ICC: l’indice du coût de laconstruction du 4etrimestre 2011s’établit à 1638.La hausse est de:+6,85%en 1 an,+7,55% en 3 ans et de+39,76% en 9 ans.- ILAT: l’indice des loyers des activi-tés tertiaires du 4etrimestre 2011 atteint104,60.La variation annuelle s’établit à+3,25%.- ILC: l’indice des loyers commerciaux du 4etrimestre 2011 est fixé à 106,28.La hausse annuelle est de:+ 3,26%.(JO du 8 avril 2012, p.6462).- IRL: l’indice de référence des loyers du1ertrimestre 2012 a été publié par l’Inseele 13 avril. Son montant est de 122,37,soit une variation de + 2,24 %en un an.ChiffresVVEENNTTEE-- EEXXPPRROOPPRRIIAATTIIOONNJJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEEPromesse de venteInterdiction des cessions de pro-messes à titre onéreux, notion deprofessionnel de l’immobilier(Cass. Civ. 3e, 28mars2012, n°355 FS-P+B,rejet, pourvoi n°11-12872)Une société avait signé une promesse devente avec une commune pour la créationd’une zone commerciale. Puis elle avaitcédé la promesse à une SCI, la cession, étantréalisée par une substitution au profitd’une autre société, mais sans prix. Par unautre acte la SCI s’était engagée à partici-per au développement de l’activité de lasociété en apportant des dossiers. À défaut,il était convenu que la SCI serait redevabled’indemnités. La SCI avait remboursé à lasociété des frais engagés dans le dévelop-pement de la zone commerciale. La sociétéavait alors engagé une action pour obtenirle paiement des indemnités. La SCI avaitsoulevé la nullité de deux conventions surle fondement de l’article 52 de la loi du29janvier 1993 et demandé le rembourse-ment de la somme versé. La cour d’appelavait admis cette demande et l’arrêt estconfirmé par la Cour de cassation:“Mais attendu qu’ayant retenu, par motifspropres et adoptés, que le projet consistaiten la création d’une zone commerciale deplus de dix hectares avec implantation d’unhypermarché et de commerces indépen-dants, que l’objet de la société Prosol ges-tion comprenait l’acquisition et la gestionde biens immobiliers et que son activitédémontrait qu’elle se livrait régulièrement àdes opérations immobilières, peu impor-tant que cette activité fût seulementaccessoireet destinée à soutenir une stra-tégie de groupe, la cour d’appel a pu endéduire que la sociétéProsol gestion avaitagi en professionnel de l’immobilier;D’où il suit que le moyen n’est pas fondé;Par ces motifs: rejette”.OObbsseerrvvaattiioonnss:L’article 52 de la loi de 1993prévoit que:“Est frappée d'une nullité d'ordre publictoute cession à titre onéreux des droitsconférés par une promesse de vente por-tant sur un immeuble lorsque cette cessionest consentie par un professionnel del'immobilier.”La cession de promesse à la SCI avait étéconsentie sans prix, de façon à contournerl’interdiction de cession. En contrepartie,une convention avec intitulé fictif et datefictive prévoyait que la SCI devait réalisergratuitement des prestations pour lecompte de la société. En cassation, leAllen & Overy (Jean-Dominique Casal-ta et Jean-Yves Charriau)a conseillé legroupe Ivanohe Cambridge (Caisse dedépôt et placement du Québec) dansl’acquisition via l’OPCI Lutiq, du siège dePSA, avenue de la Grande Armée à Paris.l'étude notariale Pyramides 14 conseillaitégalement l’acquéreur. PSA était conseillépar Gide Loyrette Nouel(Fréderic Nouel)et l’étude Wargny Katz.L’investissement de 145millions porte sur33662m2de bureaux dont PSA restelocataire.ActeursClasses d’actifPerformanceannuelleLogement ParisBureaux ParisOrSCPI immobilier d’entrepriseImmobilier d’entreprise (1)Livret ASicav obligatairesSicav monétairesFoncières cotéesActions françaises17,3%15,6 %15,1 %4,6 %2,9 %2,3 %1,3 %0,8 %-9,9 %-12,9 %Inflation2,5%(1)Indice Edhec IEIFSource: IEIF, étude publiée le 3avril 2012.Le logement en têteSelon l’étude de l’IEIF sur les performancescomparées des placements en 2011, lelogement à Paris arrive en tête du classe-ment avec 17,3% de performance annuel-le en 2011, signe que l’année a été favo-rable aux valeurs refuges.Performance annuelle 2011caractère à titre onéreux de la contrepar-tie n’était d’ailleurs pas contesté. Restaiten litige la notion de professionnel del’immobilier.L’arrêt répond à l’argument du vendeurqui soutenait ne pas être un professionnelde l’immobilier au motif que son activitéprincipale était la vente de fruits etlégumes. Cet argument a été repoussé.par la Cour de cassation, qui indique quela notion de professionnel de l’immobiliervise aussi les sociétés pour lesquelles lesopérations immobilières constituent uneactivité seulement accessoire.ExpropriationDélai pour contesterl’ordonnance d’expropriation(Cass. Civ. 3e, 28mars2012, n°346 FS-P+B,irrecevabilité, pourvoi n°11-12115)Le juge de l’expropriation avait rendu uneordonnance le 19mars 2010 ordonnant letransfert de parcelles au profit d’une socié- d’aménagement. Le propriétaire (uneSCI) s’était pourvu en cassation contre cetteordonnance. Sa demande est déclarée irre-cevable:“Vu l’article 612 du code de procédure civi-le, ensemble les articles R 12-5 et R 13-41 ducode de l’expropriation pour cause d’utilitépublique;Attendu que le pourvoi en cassation formécontre une ordonnance portant transfertde propriété rendue par un juge del’expropriation doit l’être dans le délai dedeux moiscourant à compter de sa notifi-cation qui peut être faite par lettre recom-mandée avec demande d’avis de réception;Attendu que la société Investimo ayantdéposé sa déclaration de pourvoi le9février 2011 après avoir reçu le 13avril2010 notification de l’ordonnance critiquéepar une lettre recommandée avec deman-de d’avis de réception postée le 9mars2010, et les documents produits ne démon-trant pas que la notification était atteinted’une irrégularité lui faisant perdre sa vali-dité, le pourvoi formé plus de deux moisaprès cette notification est irrecevable”.OObbsseerrvvaattiioonnss:Le délai de pourvoi en cas-sation étant de deux mois (art. 612 duCPC), et les notifications de procédured’expropriation étant faites par lettrerecommandée avec AR, si le délai de deuxmois est passé après la réception de lalettre, le pourvoi en cassation est irrece-vable. Le propriétaire qui avait attenduprès de dix mois pour agir était manifeste-ment hors délai.
17avril 20125JURIShheebbddooimmobilierAACCTTUUAALLIITTÉÉPhilippe Van de Maelea été nomméprésident du directoire de l’UESL lors duconseil de surveillance du 23 mars 2012.ActeursAudit des copropriétésSelon un courrier adressé le 10 avril parPhilippe Pelletier, président du plan Bâti-ment Grenelle, à Bruno Dhont, directeurde l’ARC, si le décret définissant l’auditénergétique est paru, d’autres textes sontencore attendus:- décret précisant la teneur du DPE collec-tif et la notion de travaux d’intérêt collec-tif dans les parties privatives: sa publica-tion est prévue en mai.Pour que l’Eco-PTZ collectif soit utilisable,il faut aussi:- un décret d’application de l’article 103 dela loi du 22mars2012 autorisant les syndi-cats de copropriétaires à emprunter: paru-tion prévue au 2esemestre,- décret et arrêtés d’application de l’Eco-PTZcollectif: publication au 2esemestre 2012.La mise au point des logiciels qui en suivradevrait permettre, selon Philippe Pelletierun recours aux Eco-PTZ collectif dès 2013.Répondant à ce courrier, Bruno Dhontdéplore le retard pris dans la publicationdes textes, d’autant que de nombreusescopropriétés ont déjà réalisé des audits etescomptaient pouvoir recourir au PTZ dès2012.Baisse des prix des logementsau 1ertrimestre 2012…Selon les statistiques de la FNAIM, les prixdes logements ont reculé de -0,6% aupremier trimestre 2012. La baisse est plusmarquée pour les maisons (-0,9%) quepour les appartements (-0,2%).L’Ile-de-France reste en légère hausse(+0,2%) alors que la province recule de -0,9% (variations trimestrielles).(Étude publiée le 11avril2012). et du volume des ventesLa modification de la situation du marchéest confirmée par Century 21 qui estimeque le nombre de ventes de logements areculé de -11,4% entre le 1ertrimestre2011 et le 1ertrimestre 2012.(Note de conjoncture du 11avril2012).Record de ventes en 2011, grâcela provinceSelon les notaires, le marché immobilieren 2011 a connu un record de volume deventes: avec 858200 transactions en Fran-ce (710000 en province et 148200 en Ile-de-France), le record de 837000 de 2006 aété dépassé.Les notaires expliquent ce dynamisme desventes par l’entrée en vigueur de la réfor-me des plus-values au 1erfévrier 2012 etpar le faible niveau des taux d’intérêt.Toutefois, cette hausse cache une disparité:AAGGEENNDDAA14 et 15 novembre 2012(Paris,Porte de Versailles). Le Salon de lacopropriététiendra sa 18eéditionsous le signe de la sécurité et del’accessibilité des immeubles.www.saloncopropriete.com.22 mai 2012(Paris) et 5 juin2012(Lyon).Une journée consacrée à l’actualitédu droit de l’urbanisme, avec YvesPittard, Damien Dutrieux, Jean-François Stuillou et David Gillig,est organisée par Lexis Nexis.Contact: Elodie-Marie Boutiron,elodie-marie.boutiron@lexisnexis.frTél.: 0145589377Entre2010 et2011, le nombre de ventes aaugmenté en province de 14%, mais il areculé de -8% en Ile-de-France.S’agissant des prix, les appartements ontaugmenté de +6,5% en un an. La hausseen province (+2,7%) est nettement plusmodérée qu’en Ile-de-France (+10,6%).Mais sur les trois derniers mois de 2011, lesprix ont légèrement baissé (-0,4%), tanten province qu’en Ile-de-France. Pour lesmaisons, la hausse annuelle est de +2,1%.Elle est plus marquée en Ile-de-France(+5,7%) qu’en province (+1,3%). Le reculdes prix des maisons au dernier trimestrede 2011 est plus net que pour les apparte-ments, il est de -1,3% pour l’ensemble dela France (-1,0% en Ile-de-France et -1,4%en province). (Étude publiée le 6avril2012).Bilan de l’Anah sur les copro-priétésSelon une étude réalisée par l’Anah sur lescopropriétés qui ont fait l’objet d’uneaction de redressement au travers d’uneopération programmée d’amélioration del’habitat ou d’un plan de sauvegarde,70% d’entre elles se sont redressées defaon durable.L’enquête réalisée sur 105 copropriétésindique que 70% des personnes interro-gées constatent un retour à un fonction-nement pérenne de la copropriété ou unarrêt de la spirale de dégradation.(Communiqué du 6avril2012).L’UNPI marque sa stupeur faceau programme de Nicolas SarkozyLa fédération des propriétaires a fait partde sa stupeur en découvrant le projet duprésident candidat de supprimer la facultépour les bailleurs de déduire les gros tra-vaux de leurs revenus fonciers. L’UNPIobserve notamment que la plupart de cestravaux, tels que la réfection d’une toiture,permettent simplement de maintenir leniveau des loyers et non de les augmenter.(Communiqué du 11avril2012)Le programme de l’UMP prévoit en effet,au titre de la réduction des niches fiscalesde supprimer la déductibilité des dépensesde gros travaux “qui se répercutent sur leprix des loyers”.La fédération des PACT proposeune taxe de solidaritéPour faire face à la baisse des crédits bud-gétaires de l’ANAH, permettant la rénova-tion des logements, la fédération des PACTpropose la création d’une taxe de solidari- qui serait assise sur les loyers dépassantle niveau des loyers conventionnés.(Communiqué du 11avril2012).Marché de bureaux en repliSelon l’indice Immostat-IPD, la demandeplacée de bureaux en Ile-de-France a nette-ment baissé au 1ertrimestre 2012. Elles’établit à 514314m2, contre 624968m2au1ertrimestre 2011.L’offre de bureaux immédiatement dispo-nible recule de -1% à 3586000m2. Leloyer facial moyen des bureaux de secondemain en Ile-de-France est de 316 HCHT/m2/an, au 1ertrimestre 2012, en légèrebaisse (317 au trimestre précédent).Pour les investissements en Ile-de-France, levolume du 1ertrimestre est de 1,34milliard(le total de l’année 2011 était de 11,98mil-liards).(Étude publiée le 5avril2012).Bilan de la GRLLa garantie des risques locatifs, a permis,selon l’APAGL, de couvrir plus de 300000baux entre2010 et2011.En 2010, il y avait eu 96000 souscriptionsde garantie (60000 émanant de bailleursprofessionnels et 36000 de bailleurs parti-culiers). En 2011, ce chiffre a augmentépour les bailleurs particuliers (47000) maisplus encore pour les professionnels(85000). Il s’y est ajouté 73000 transferts dePass-GRL en GRL soit 204000 souscriptionssur l’année. Le taux de sinistralité de2010et2011 est de 4,5%.Parmi les bénéficiaires de la GRL, 62% sontdes ménages isolés, contre 37% decouples (et 1% de colocataires).Le taux d’effort est le plus souvent comprisde 33% à 40% (31% des ménages). Il estcompris entre 40% et 50% pour 28% desménages. (Dossier du 4avril2012).
17avril 20126JURIShheebbddooimmobilierRRÉÉPPOONNSSEESSMMIINNIISSTTÉÉRRIIEELLLLEESSRéférences(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations8mars2012Sénatp.643n°16103Jean-LouisMassonNI, MoselleAcquisition par prescrip-tion pour des com-munes ?IntérieurLe mécanisme de prescription acquisitive trentenaire ne peut bénéficier auxcommunes. Mais une commune peut devenir propriétaire de biens immo-biliers vacants ou sans maître (art. L 1123-1 à 3 du code général de la pro-priété des personnes physiques). Cela vise les biens situés sur son territoire etqui font partie d'une succession ouverte depuis plus de 30 ans pour laquelleaucun successible ne s'est présenté.13mars2012ANp.2263n°127552Jean-MarieSermier,UMP, JuraDéfinition du hameauAgricultureLe hameau est caractérisé par une taille relativementmodeste et un regroupement de constructions. Lataille et le type d'organisation des hameaux dépen-dent très largement des traditions locales et aucunedéfinition nationalene peut être apportée.La réponse rappellel'objectif de préservationdes terres agricoles fixépar la loi du 27juillet2010.13mars2012ANp.2287n°123148Marcel Bonnot,UMP, DoubsPiscines. Application dela taxe d'aménagementBudgetDes amendements ont été proposés pour exonérerde taxe d'aménagement les 35 premiers m2depiscines de plein air. Mais ils n'ont pas été adoptéspar le Parlement.Il s’agissait d’une reven-dication des construc-teurs de piscine.13mars2012ANp.2298n°124286Philippe Houillon,UMP, Val-d'OiseIndemnitésd'expropriationDates de référenceIntérieurJusqu'à l'entrée en vigueur de la loi sur le Grand Paris, ce n'était qu'enl'absence de POS ou de PLU que la date de référence applicable dans le cadredes ZAD s'appliquait. Le législateur, dans une volonté de régulation foncière,est revenu à l'application de la date de référence spécifique pour toutes lesZAD, y compris celles situées sur les territoires couverts par les POS ou les PLU.La date de référence applicable aux biens compris dans une ZAD est soit ladate de publication de l'acte délimitant le périmètre provisoire de la ZAD, soitla date de publication de l'acte créant la ZAD (en l'absence de périmètre) etdans tous les cas, la date du dernier renouvellement de l'acte créant la ZAD.13mars2012ANp.2317n°121050Michel Hunault,Nouveau Centre,Loire-AtlantiqueDétecteurs de fuméeLogementLa loi du 9mars 2010 a rendu obligatoire l'installation de détecteurs defumée dans les lieux d'habitation d'ici le 8mars 2015. L'obligation pèse surl'occupant. Le décret du 10janvier 2011 doit encore être précisé par unarrêté. Celui-ci doit paraître dans les semaines à venir pour fixer lesmodalités d'installation et d'entretien du détecteur.20mars2012ANp.2445n°108120Marie-Jo Zimmer-mann,UMP, MoselleRehaussement de clôture. FormalitésEcologieLe rehaussement d'une clôture avec des panneauxde boisnécessite une déclaration préalable dans lescas suivants: secteur sauvegardé, champ de visibilitéd'un monument historique, ZPPAUP, site inscrit ouclassé, secteur délimité par le PLU ou secteur de lacommune dont le conseil municipal a dédié desoumettre les clôtures à déclaration. Dans les autrescas et pour les clôtures nécessaires à l'activité agri-cole ou forestière, il n'est besoin d'aucune formalité.La députée déploraitl’installation peu esthé-tique de ce type de clô-tures.27mars2012AN, p.2559n°116567Marie-Jo Zimmer-mann,UMP, MoselleAnnulation d'un règle-ment local de publicitéIntérieurSi un tribunal administratif annule un règlement local de publicité, celui-ciest réputé ne jamais avoir existé. Le précédent est donc remis en vigueur. S'iln'en existait pas, la réglementation nationale s'applique.27mars2012ANp.2582n°111984Francis SaintLéger,UMP, LozèreHorodatage des courriersélectroniques pour signer un contratÉconomieLa loi du 16juin 2005 a établi les règles relatives à l'accomplissement des for-malités contractuelles par voie électronique (art. 1369-7 et 1369-8 du codecivil). Une date de courrier est présumée fiable si les exigences du décret du20avril 2011 sont respectées. Ce décret et l'arrêté du même jour neprévoient pas de prescription technique impérative mais pour bénéficier dela présomption de fiabilité, les méthodes doivent respecter les procédures decertification et de qualification prévues par ces textes.27mars2012ANp.2585n°117793Daniel Spagnou,UMP, Alpes-de-Haute-ProvenceCalcul des plus-valuesimmobilièresBudgetLa 2eloi de finances rectificatives pour 2011 a réduitles taux d'abattement pour durée de détention: 2%,puis 4% et enfin 8%, conduisant à l'exonérationtotale au bout de 30 ans. Mais lesautres règles dedétermination des plus-values n'ont pas étémodifiées. Ainsi les dépenses de construction, dereconstruction, d'agrandissement ou d'amélioration,supportées par le vendeur, viennent en majoration duprix d'acquisition, si elles n'ont pas été déjà déduitespour la détermination de l'impôt sur le revenu.Texte de référence: arti-cle150 VB II 2edu codegénéral des impôts.27mars2012ANp.2587n°119779Henriette Marti-nez,UMP, Hautes-AlpesLocation meublée.Conditiond'assujettissement à laTVAÉconomieLes locations meublées sont exonérées de TVA. Mais l'exonération ne s'appliquepas pour les locations à titre habituel remplissant au moins 3 des prestations sui-vantes: nettoyage régulier des locaux, petit-déjeuner, fourniture de linge demaison et réception, même non personnalisée, de la clientèle. La prestation denettoyagepeut être régulièresans être quotidienne. L'instruction du 30avril2003 a précisé cette notion. Un nettoyage en début et en fin de séjour n'est pasun nettoyage régulier. Mais proposer un service de nettoyage au client selonune périodicité régulière, répond au critère de nettoyage régulier.À nos abonnés::le texte complet des réponses ministé-rielles peut vous être faxé ou envoyépar mél sur simple demande.
17avril 20127JURIShheebbddooimmobilierNOM:PRÉNOM:FONCTION:SOCIÉTÉ:ADRESSE:TÉL:FAX:MÉL:N° TVAINTRACOM.:SIGNATURE:OFFREEXCEPTIONNELLERésere auxnouveaux abonnés20%de réductionsur l’abonnementJURIShheebbddooimmobilierNNOOMMIINNAATTIIOONNSSDDIISSTTIINNCCTTIIOONNSSCabinets ministérielsPremier ministre: Matthieu Chabanelquitte ses fonctions de conseiller technique(transport, infrastructures et urbanisme) etBertrand de Singly quitte ses fonctions deconseiller technique (énergie, risques,milieux naturels) au cabinet du Premierministre.(Arrêtés des 30mars et 1eravril 2012, J.O. du31mars et du 3avril, @).Ville: Marion Bazaille-Manches quitteses fonctions de conseillère au cabinet deMaurice Leroy.(Arrêté du 26mars2012, J.O. du 31mars, @)Commerce, PME: Frédéric Chastenet deGéry quitte ses fonctions de directeuradjoint du cabinet du secrétaire d'Etat,Frédéric Lefebvre.(Arrêté du 2avril2012, J.O. du 3avril, @).MagistratureCour de cassation: Michèle Salvat, PierreMoreau et Christophe Soulard sont nom-més conseillers à la Cour de cassation.(Décret du 29mars2012, J.O. du 31mars, @).Tribunaux de grande instance: Jean Sei-ther est nommé président du TGI de Bor-deaux, Thierry Cellier de celui de Moulinset Gracieuse Etcheverry de celui de Poi-tiers. (Décrets des 2 et avril2012, J.O. des 4et 6avril, @).Administration et organismespublicsSGAR: Laurent Hottiauxest nommésecrétaire général pour les affaires régio-nales auprès du préfet de la région Nord -Pas-de-Calais. Il était précédemmentconseiller auprès du ministre de la ville,Maurice Leroy. (Arrêtés des 26 et27mars2012, J.O. du 29mars, @).ANAH: A noter parmi les nominations,celles de Thomas Revial, représentant duministre de l'économie, Jean-Luc Fichet(sénateur), en remplacement de Domi-nique Braye et de Danielle Dubrac (UNIS)en tant que personnalité qualifiée. (Arrêtédu 9mars2012, J.O. du 29mars, p.5716).ANPEEC et ANRU: Thomas Revial (Tré-sor) est nommé administrateur de ces deuxorganismes comme représentant duministre de l'économie. (Arrêtés du9mars2012, J.O. du 5avril2012, p.6186).EPA Plaine du Var: Xavier Hemeuryestnommé directeur général del'établissement public d'aménagement dela Plaine du Var. (Arrêté du 29mars2012,J.O. du 1eravril, p.5992).CESE: Annie Podeurest nommée secré-taire générale du Conseil économique,social et environnemental. (Décret du4avril2012, J.O. du 6avril, p.6363).Accompagnement vers le loge-mentLe Fonds national d'accompagnement verset dans le logement (FNAVDL) a été créépar la loi du 29juillet 2011 (art. L 300-2 duCCH).Un décret du 23mars en définit les condi-tions de fonctionnement (art. R 300-2-1 etR 300-2-2 du CCH).Il est administré par un comité de gestionde 3 membres qui répartit les crédits dufonds dans les directions suivantes: actionsd'accompagnement social des ménagesreconnus prioritaires et auxquels un loge-ment doit être attribué au titre du DALO,et gestion locative adaptée pour les loge-ments attribués à ces personnes.La CGLLS assure la gestion financière dufonds.(Décret n°2012-415 du 23mars2012, J.O. du29mars, p.5682).De Paris à la merLe développement de la vallée de la Seine,ouvrant le Grand Paris vers sa façade mari-time nécessite la mise en œuvre d'un pro-jet-cadre. Il sera approuvé par la conféren-ce créée par un décret du 29mars. Laconférence réunit, à parité, des représen-tants de l'Etat, des collectivités territorialesconcernées et des milieux économiques.(Décret n°2012-420 du 29mars2012 insti-tuant une conférence pour le développe-ment de la vallée de la Seine, J.O. du30mars2012, p.5737).BULLETINDABONNEMENT«PRIVILÈGE»OUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscription àJURIShebdo qui m’est réservée soit un an d’abonnement (41numéros de la lettre + 5 numéros spéciaux consacrés au droitimmobilier) au prix de 599 TTC (soit 586,68 HT + 2,1% deTVA) au lieu de 769 TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionÀ RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi 474UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERRELégion d’honneur(Promotion dePâques, 6avril2012, J.O. du8avril, p.6431). Parmi les nomi-nations:- Commandeurs: Bernard Hagelsteenet Daniel Canepa (préfets).- Relations avec le Parlement:Officiers: Laurent Béteille etPierre Cardo, anciens parlemen-taires.- Logement. Chevaliers: Claude Ber-tolino, François Jalinot, LouisLiscio, Serge Nicaise.- Économie. Officiers: AlexandreJevakhoff, Christine Lagarde.- Culture: Chevalier: Jean de Lam-bertye (président de la DemeureHistorique).- Solidarité: Chevalier: AminataKoné, (Confédération syndicale desfamilles).- Enseignement supérieur. Cheva-lier: Guillaume Drago (professeurde droit).- Ville: Officier: Hervé Masurel(comité interministériel desvilles).Chevalier: Etienne Guyot (Sociétédu Grand Paris); Pierre Mansat(Atelier international du GrandParis), Lionelle Maschino (missionmétropole du Grand Paris).AAUU FFIILL DDUU JJ..OO..
17avril 20128JURIShheebbddooimmobilierRRÉÉGGLLEEMMEENNTTAATTIIOONNJURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786site internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction: BertrandDesjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr Secrétariat: Sabine Petit JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL de presse au capital de 10000euros constituéeen août2002 pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17 APE 5813Z Actionnaires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0214 I 80129 Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnement pour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux): 769 TTC(753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand Desjuzeur Impression: Com-Copie Clamart Gestion des abonnements: logiciel Loïc LavoineAACCTTUUAALLIITTÉÉParc naturelLe parc naturel régional des Préalpesd'Azur(région Provence-Alpes-Côted'Azur) a été classé par décret du28mars2012. (Décret n°2012-421, J.O. du30mars, p.5739).Monuments historiquesListe des immeubles protégés au titre desmonuments historiques en 2011 a étépubliée au J.O. du 6avril (p.6274).Terrains d’une association deprotection de l’environnementEn cas de dissolution d'une association deprotection de l'environnement, la loi du29juillet 2010 a prévu (art. L 141-2 ducode de l'environnement) la dévolutiondes terrains non bâtis qui ont été acquis,pour moitié avec des crédits publics, à unétablissement public de l'Etat ou à une col-lectivité territoriale.Un décret du 2avril en fixe les modalités.L'autorité compétente pour procéder autransfert de propriété est celle qui a accor- l'agrément. Le liquidateur lui transmetla liste des terrains qui ont été acquis. Cet-te autorité informe les établissementspublics et collectivités territoriales poten-tiellement intéressées pour qu'elles fassentacte de candidature (art. R 141-10-1 et 2du code de l'environnement).(Décret n°2012-440 du 2avril2012 relatif àla dévolution de terrains non bâtis en cas dedissolution d'une association agréée pour laprotection de l'environnement, J.O. du4avril, p.6074).Rénovation thermiqueLes conditions d'attribution du fondsd'aide à la rénovation thermique des loge-ments privés (FART) ont été modifiées.Cette aide, qui vise les propriétaires occu-pants, sous conditions de ressources, estélargie aux travaux réalisés sur les partiescommunes des copropriétés et l'aide desolidarité écologique a été augmentée.L'ASE suppose une amélioration de 25%au moins de la performance énergétiquedu logement. L'ASE est d'un montant de1600euros, elle est versée en complémentd'une aide de l'ANAH. Ce montant peutêtre majoré en cas d'engagement des col-lectivités locales. Son octroi suppose de res-pecter diverses conditions et notamment:l'assistance obligatoire (sauf exceptions)par un opérateur d'assistance à maîtrised'ouvrage, une évaluation énergétiqueavant et après travaux, un gain minimumde 25% de performance énergétique.(Décret n°2012-447 du 2avril2012 relatif aurèglement des aides du fonds d'aide à larénovation thermique des logements privés,J.O. du 4avril, p.6111).Stockage d’amianteUn arrêté du 12mars2012 relatif au stoc-kage des déchets d'amiante a été publié. Ilmodifie plusieurs textes.L’arrêté modifie l'arrêté du 22septembre1994 relatif aux carrières.Il impose par exemple le tri des matériauxapportés et interdit l'apport de matériauxcontenant de l'amiante.L'arrêté modifie aussi l'arrêté du 9sep-tembre 1997 relatif aux installations destockage de déchets non dangereux impo-sant le stockage de déchets d'amiantedans des casiers dédiés.L'arrêté du 28 octobre 2010relatif aux ins-tallations de stockage de déchets inertesest complété. Il prévoit la fermeture défini-tive des alvéoles contenant des déchetsd'amiante d'ici le 1erseptembre 2012 ou lamise en place d'une couverture intermé-diaire. (J.O. du 6avril2012, p.6242).Cotisation CGLLSUn arrêté du 23mars2012 fixe les modali-tés de déclaration, de calcul et de paie-ment, de la cotisation due à la Caisse degarantie du logement locatif social.Le taux de cotisation est fixé, au titre de2012, à 1,31%du montant des loyers.Le montant des réductions est fixé ainsi:- 36euros par allocataire d'une allocation-logement (ALS, ALF ou APL),- 29euros par logement situé en ZUS,- 720euros par logement conventionnéayant fait l'objet d'une première mise enservice en 2011.Le texte comporte en annexe le modèle dedéclaration.(J.O. du 5avril, p.6160).FiscalitéInvestissement Scellier et RTPour pouvoir bénéficier de l'avantage fis-cal Scellier, le contribuable doit pouvoirjustifier, sur demande de l'administration,que le logement acquis respecte la régle-mentation thermique. Un décret du23mars précise la liste des documents per-mettant de justifier de cette condition. Ils'agit de l'un des documents suivants:- synthèse d'étude thermique,- attestation de prise en compte de laréglementation thermique,- récapitulatif standardisé d'étude ther-mique,- certificat d'attribution du label HPE.(Décret n°2012-411 du 23mars2012 fixantles conditions permettant de justifier du res-pect de la réglementation thermique pourbénéficier de la réduction d'impôt au titre del'investissement immobilier locatif prévue àl'article 199 septvicies du CGI, J.O. du28mars, p.5625).Redevance pour création debureauLa société Unibail Rodamco avait déposéun recours contestant la conformité à laConstitution de l'article L 520-11 du codede l'urbanisme relatif aux majorations dueen cas de paiement tardif de la redevancepour création de bureau en Ile-de-Franceou aux sanctions applicables lorsque cetteredevance a été éludée. Mais le Conseilconstitutionnel estime qu'en renvoyant àun décret le soin d'en fixer les modalités,tout en fixant le plafond de la majoration,le législateur n'a pas méconnu sa compé-tence. L'article est donc validé.(Décision n°2012-225 QPC du 30mars2012,J.O. du 31mars, p.5918).Le Conseil constitutionnel cen-sure les articles15-1 et 15-2 ducode de l'expropriation.L'article 15-1 permet à l'expropriant deprendre possession des lieux dans le délaid'un mois du paiement de l'indemnité oude sa consignation. Lorsque le jugementest frappé d'appel (art. 15-2) l'expropriantpeut prendre possession des lieux moyen-nant versement d'une indemnité aumoins égale à la proposition qu'il a faiteet consignation du surplus de celle fixéepar le juge.Pour le Conseil constitutionnel, en appli-cation de l'article 17 de la Déclaration de1789, il doit y avoir versement del'indemnité au jour de la dépossession. Orles articles 15-1 et 15-2 permettent ladépossession avec une consignation. Ilssont donc jugés contraires à la Constitu-tion. Cette décision prend effet au1erjuillet 2013.(Décision n°2012-226 QPC du 6avril2012,J.O. du 7avril, p.6413).