samedi 17 mai 2025

479 – 29 Mai 2012

AccueilAnciens numéros479 - 29 Mai 2012
– 2 – Jurisprudence –
Droit au logement : Annulation du décret du 8 septembre 2008
Responsabilité de l’Etat : Inexécution d’une décision d’expulsion
Fiscalité : Calendrier de dépôt des déclarations de revenus
Option pour la TVA : déclaration expresse requise / Sous évaluation du
prix d’achat d’un terrain
Suppression rétroactive d’un crédit d’impôt
Plus-value : Estimation du prix d’achat d’un terrain revendu en partie
Taxe foncière : Ecart de surface avec le local de référence / Logement
de fonction d’un service public
Revenus fonciers : Travaux de restructuration
– 4 – Actualité –
Les réactions à la nomination de Cécile Duflot
Nouvelles formations en immobilier
Une instruction fiscale sur la surface de plancher et la TVA
– 6 – Tableau d es réponses ministérielles –
– 7 – Nominations – Agenda –
– 8 – Rencontre –
Benjamin Nicaise (Cerenicimo) : “le blocage des loyers : une parfaite mauvaise idée”.

JUGÉ>>En cas de revente partielle d’un terrain qui aété construit après l’acquisition, il ne faut pastenir compte du fait que les droits de construi-re ont été totalement utilisés sur la partierevendue pour le calcul du prix d’achat: cetteincidence est en effet postérieure à la dated’achat (voir l’arrêt du Conseil d’Etat, p.3).RÉPONDU>>Le syndic de copropriété ne peut pas perce-voir de rémunération de la part des entrepriseseffectuant des travaux dans les immeublesqu’il gère (voir p.6). A défaut, il engage sa res-ponsabilité civile professionnelle.>>Il faut laisser du temps au nouveau régimede garantie intrinsèque dans les VEFA, pourestimer la manière dont il est appliqué,avant d’envisager une nouvelle réforme.PUBLIÉ>>Une instruction fiscale a été publiée rela-tive aux incidences de la réforme des sur-faces de plancher sur la TVA (p.5).>>Le président de l’APAGL attire l’attentionsur les perspectives d’évolution de la GRL etplaide pour sa généralisation avec fusionavec les autres dispositifs existants (p.5).PROGRAMMÉ>>La date limite d’application des étoiles hôte-lières suivant l’ancien régime de classement estfixée au 23juillet2012. Il y a donc urgence pourles établissements à obtenir le nouveau classe-ment, s’ils veulent continuer à pouvoir afficherleurs étoiles en façade, rappelle DEKRA (p.7).AFFIRMÉ>>Le président de Cerenicimo, BenjaminNicaise, estime qu’il faut laisser au moinsun an avant d’adopter un nouveau régimed’incitation à l’investissement locatif, pourque les prix retrouvent un niveau plus rai-sonnable. Par ailleurs, il souligne les risquesde mesures de blocage des loyers (p.8).De l’ardeur à pourfendre les nichesLa récente jurisprudence du Conseil d’Etat recèled’intéressantes décisions, bien que d’importance inégale. Laplus légère est celle qui tranche le recours d’un contribuable quijugeait discriminatoire la fixation de dates différentes pour ledépôt des déclarations de revenus, selon que l’on réside dans telou tel département et que l’on recourt au moyen papier ouélectronique pour le dépôt. Le Conseil d’Etat n’y voit pas malicede la part de l’administration et rejette le recours du requérant, enobservant que le report de date n’emporte aucune conséquencedéfavorable pour le contribuable, même si elle est en décalage avecle texte du code des impôts qui prévoit une date limite au 20mars.Plus important, un autre arrêt du 24avril traite du recours d’un jus-ticiable ayant obtenu une décision judiciaire d’expulsion mais neparvenant pas à la faire exécuter. Cette situation entraîne, de façonclassique, la responsabilité de l’État mais l’arrêt précise que si lelocataire a, depuis la décision d’expulsion, engagé une procédurede rétablissement personnel en raison de son surendettement, quia abouti à un effacement de dettes, il n’appartient pas au bailleurd’en subir les conséquences: en effet, c’est bien l’inexécution de ladécision d’expulsion qui est la cause de l’aggravation de la situationdu bailleur et l’État doit donc en supporter les conséquences finan-cières (p.2).Par ailleurs, sujet plus délicat à régler, le Conseil d’Etat, dans unedécision d’assemblée du 11avril, a annulé le décret du 8septembre2008 relatif aux conditions exigées des étrangers pour pouvoirdemander le bénéfice du droit au logement opposable. L’arrêt sanc-tionne le pouvoir réglementaire pour avoir édicté des conditionsdiscriminatoires en admettant que la production de certaines cartesde résidents ouvrait droit au DALO alors que d’autres (notammentles cartes “étudiant” ou les cartes “compétences et talents”) nedonnent pas ce droit. Il revient donc au nouveau Gouvernementd’élaborer un texte de substitution. Le Conseil d’Etat, conscient desdifficultés pratiques que pose l’annulation de ce décret, a laissé undélai, expirant le 1eroctobre 2012, pour qu’un nouveau texte soitadopté. Le décret de 2008 est donc, pour quelques mois encore,toujours en vigueur mais ses jours sont comptés.Enfin, signalons une décision du 9mai du Conseil d’Etat qui traited’une question qui a toute chance de se poser à nouveau à brèveéchéance: il s’agissait de la suppression anticipée d’un avantage fis-cal, programmé pour trois ans, et dont le Gouvernement avait déci- la suppression à l’été 2009, rétroactivement à compter du1erjanvier de la même année. L’arrêt sanctionne cette pratique, avecun raisonnement tout en nuance. Notre nouveau Gouvernement,tout à l’ardeur de pourfendre ces horribles niches fiscales qui désho-norent les contribuables, sera bien inspiré de lire avec attention lessubtils attendus du Conseil d’Etat, pour rédiger avec tout le soinrequis les futures règles d’abrogation des niches qui subsistentencore dans le paysage fiscal français!BDJURIShheebbddooLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frNUMÉRO 47929 MAI 2012ISSN1622-141912EANNEEL’ESSENTIEL..immobilier- 2 -Jurisprudence-Droit au logement: Annulation du décret du 8septembre 2008Responsabilité de l’Etat: Inexécution d’une décision d’expulsionFiscalité: Calendrier de dépôt des déclarations de revenusOption pour la TVA: déclaration expresse requise / Sous évaluation duprix d’achat d’un terrainSuppression rétroactive d’un crédit d’impôtPlus-value: Estimation du prix d’achat d’un terrain revendu en partieTaxe foncière: Ecart de surface avec le local de référence / Logementde fonction d’un service publicRevenus fonciers: Travaux de restructuration - 4 -Actualité-Les réactions à la nomination de Cécile DuflotNouvelles formations en immobilierUne instruction fiscale sur la surface de plancher et la TVA- 6 -Tableau des réponses ministérielles-- 7 -Nominations - Agenda-- 8 -Rencontre-Benjamin Nicaise (Cerenicimo): “le blocage des loyers: une parfaite mau-vaise idée”.SOMMAIREEDITORIAL
29mai20122JURIShheebbddooimmobilierDDRROOIITTAAUULLOOGGEEMMEENNTT-- EEXXPPUULLSSIIOONNDroit au logementAnnulation du décret du 8sep-tembre 2008(CE, Assemblée, 11avril 2012, n°322326)Le Groupe d’information et de soutien desimmigrés (GISTI) et la FAPIL ont obtenu duConseil d’Etat qu’il annule le décret du8septembre 2008 relatif aux conditions derésidence exigées des étrangers pour pou-voir bénéficier du droit au logement oppo-sable.Le Conseil d’Etat invoque l’article 6-1 de laconvention internationale du travail du1erjuillet 1949 qui prévoit une égalité detraitement des nationaux et des étrangersnotamment pour les questions de loge-ment. Il en déduit que ce principe n’est pascompatible avec l’exigence d’une conditionde résidence de deux ans exigée des étran-gers, qui ne s’applique pas aux ressortissantsnationaux.“Considérant que si le pouvoir réglementai-re pouvait, dans les limites de l'habilitationdonnée par le législateur et sous réserve durespect des principes à valeur constitution-nelle ainsi que des engagements internatio-naux de la France, fixer, s’agissant des res-sortissants étrangers, des conditions leurouvrant un droit au logement opposabledistinctes selon les titres de séjour détenuspar eux, il ne pouvait légalement le faireque pour autant que les personnes résidanten France sous couvert de ces titres se trou-vent dans une situation différente auregard de la condition de permanence duséjour sur le territoire national posée parl'article L. 300-1 du code de la constructionet de l'habitation précité ou pour des motifsd'intérêt général en rapport avec cettemême condition; que la différence detraitement qui résulte du décret atta-qué ne se justifie ni par un motifd'intérêt général, ni par une différence desituation au regard de la condition de per-manence du séjour entre les personnesdétentrices d'une carte de séjour temporai-re portant la mention “étudiant” ou “sala-rié en mission”, ou d'une carte de séjour“compétences et talents”, d'une part, et lespersonnes détentrices d'autres titres deséjour temporaires inclus dans le champ dudécret attaqué, d'autre part; qu'il suit de que le décret attaqué a méconnu le prin-cipe d'égalité en excluant du bénéfice dudroit au logement opposable les détenteursde ces trois catégories de titres de séjour”.Toutefois, en considération des consé-quences qui s’attacheraient à une annula-tion rétroactive du décret, le Conseil d’Etatfixe au 1eroctobre 2012 la date d’effet del’annulation.Est annulé l’article 1er du décret du 8sep-tembre 2008, “en tant que l’article R 300-2qu’il insère dans le CCH fixe les conditionsde la permanence de résidence mention-nées à l’article L 300-1 du même code exi-gées des personnes de nationalité étrangè-re autres que celles détenant une carte derésident ou un titre conférant des droitséquivalents et autres que les personnesrelevant de l’article R 300-1 du même code,pour se voir ouvrir un droit au logementopposable”.OObbsseerrvvaattiioonnss:L’article L 300-1 du CCHaccorde le droit au logement opposable àtoute personne résident régulièrement surle territoire français “dans des conditionsde permanence définies par décret enConseil d'Etat”. Ces conditions sont fixéespar l’article R 300-1 pour les citoyens del’Union européenne (ou Espace Écono-mique Européen ou suisse) et par l’article R300-2 pour les autres étrangers. Or l’articleR 300-2 prévoit une liste de 5 catégories detitres de séjour permettant l’accès auDALO, mais cette liste ne comprend pas lacarte de séjour étudiant ni la carte “salariéen mission” ni la carte “compétence ettalents”. Le Conseil d’Etat considère quecette différence de traitement, contraireau principe d’égalité, justifie l’annulationdu décret en cause.Le Gouvernement doit donc, d’ici le1eroctobre 2012, adopter un nouveau tex-te pour remplacer l’article R 300-2 ainsiannulé.Responsabilité de l’ÉtatInexécution d’une décisiond’expulsion(CE, 5eet 4esous-sections réunies, 24avril2012, n°338777)Un bailleur impayé avait engagé une pro-cédure à l’encontre de sa locataire et obte-nu un jugement d’expulsion le 8septembre2006. Le préfet avait refusé d’accorder leconcours de la force publique pourl’expulsion le 3juillet 2007. Le bailleurdemandait réparation du préjudice subi parle défaut d’exécution de la décision, jus-qu’au 15juin 2009. Le jugement qui avaitaccordé une indemnité de 10000euros sanss’en expliquer, est annulé pour insuffisancede motivation. Jugeant l’affaire au fond, leConseil d’Etat augmente l’indemnité mise àla charge de l’État et statue sur l’incidenced’une procédure de surendettement enga-gée par la locataire:“Considérant […] que si la commissiondépartementale de surendettement de laHaute-Garonne a, le 28décembre 2007,saisi le juge de l'exécution aux finsd'ouverture d'une procédure de réta-blissement personnel de MmeA. et si, parapplication des dispositions alors en vigueurde l'article L. 331-3-1 du code de la consom-mation, cette saisine a emporté suspensiondes voies d'exécution à l'encontre del'intéressée, y compris les mesuresd'expulsion du logement, cette circons-tancepostérieure à la date à laquelle leconcours de la force publique a étérefuséet indépendante de la volonté dupropriétaire n'a pas, contrairement à ceque soutient le ministre de l'intérieur, del'outre-mer, des collectivités territoriales etde l'immigration, eu pour effet de sus-pendre la responsabilité de l’État; qu'ilincombe à ce dernier de réparer l'ensembledes préjudices que l'occupation irrégulièrea causés au propriétaire entre le 3juillet2007 et le 15juin 2009, date à laquelle leslieux ont été libérés”.Le Conseil d’Etat indique que la clôturepour insuffisance d’actif de la procédure derétablissement personnel qui a effacé lesdettes antérieures à mai2008 est sans inci-JJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEECalendrier de dépôt des décla-rations de revenusUn contribuable critiquait le calendrierdes dates limites de déclaration des reve-nus, en ce qu’il fixe des dates différentessuivant que le dépôt est fait de façonélectronique ou pas et selon les zonescalées sur celles de l’Éducation nationale.Son recours est rejeté par le Conseil d’Etatqui relève que ce calendrier vise à éviterque le site internet du ministère soitencombré et qu’il n’institue pas une diffé-rence de traitement injustifiée entre lescontribuables. Il ajoute que la décisionn’emporte, pour le contribuable, aucuneconséquence défavorable.L’arrêt confirme aussi la validité de laréduction d’impôt de 20 pour la 1edéclaration par internet.(CE, 11avril 2012, 8esous-section,n°343950).Il est vrai cependant que la rédaction del’article 175 du CGI qui prévoit une datelimite de dépôt au 1ermars pour les déclara-tions papier et au 20mars pour les déclara-tions par internet est quelque peu périmée.Rappelons que pour 2012 les dates limitessont les suivantes:pour la déclaration papier: 31mai2012,pour la déclaration par internet:- 7juin pour les départements n°01 à19,- 14juin pour les départements n°20 à49,- 21juin pour les départements n°50 à974.
dences sur le droit du bailleur d’obtenirréparation des pertes de loyers puisque lespertes subies entre juillet2007 et juin2009sont les conséquences de l’inexécution de ladécision.L’arrêt fixe l’indemnité à 12216euros depertes de loyers et 1498euros de chargesrécupérables, il y ajoute 3000euros en rai-son des “troubles subis par le bailleur dansses conditions d’existence du fait du refusde concours de la force publique” et4500euros au titre des frais.OObbsseerrvvaattiioonnss:Cette décision apportediverses précisions sur la responsabilité del’État en cas d’inexécution d’une décisionde justice, dont le principe est prévu àl’article 16 de la loi du 9juillet 1991.Elle indique qu’en cas d’effacement desdettes liées à une procédure de rétablisse-ment personnel, la décision n’a pasd’impact sur le droit du bailleur à obtenirindemnisation du préjudice résultant del’inexécution de la décision d’expulsion,qui est antérieure à la décisiond‘effacement de la dette.Elle admet aussi l’indemnisation d’un pré-judice pour troubles dans les conditionsd’existence, liée à l’inexécution de la déci-sion.FiscalitéSous-évaluation du prix d’achatd’un terrain(CE, 9eet 10esous-sections réunies, 12avril2012, n°325329)Une SCI et son dirigeant, M.V, avait acquisun terrain en indivision. Or l’évaluation desdroits de M. V. avait été minorée et le prixpayé avait été sous-évalué au détriment dela SCI. L’administration avait donc réintégréune somme dans les résultats de la SCI etnotifié un redressement à la SARL qui déte-nait 99% des parts de la SCI et considéréque l’avantage consenti par la SCI devaitêtre considéré comme un revenu distribuépar la SCI, au profit du dirigeant, M. V. quidétenait 99% des parts de cette SARL. Le Conseil d’Etat confirme cette analyse: ilindique que le versement d’un avantageocculte par une société de personne dontune personne morale passible de l’IS détientune part des droits sociaux correspond,dans la mesure de cette part, à une distri-bution de revenus imposable pour le béné-ficiaire de la rémunération. Il juge en consé-quence que, “l’avantage consenti par la SCIà M. V. devait être regardé comme dessommes mises par la SARL à disposition del’un de ses associés à hauteur de ses parts etétaient dès lors imposables sur le fonde-ment des dispositions du du 1 de l’article109 du CGI”.OObbsseerrvvaattiioonnss:L’article 109 1 du CGIconsidère comme revenus distribués dessommes mises à disposition des associés etnon prélevées sur les bénéfices.Le Conseil d’Etat fait application de cettedisposition pour le cas de l’achat d’un ter-rain sous-évalué au détriment d’une SCI etau profit du dirigeant de la société.Plus-value: estimation du prixd’achat d’un terrain revendu enpartie(CE, 9eet 10esous-sections réunies, 12avril2012, n°325978)Une SCI avait acquis un terrain en 1987. Elleavait revendu une fraction de ce terrain en1997 après y avoir bâti une maison. Se posaitla question de l’évaluation du prix d’achatdu terrain pour le calcul de la plus-value.L’arrêt cite l’article 74 H de l’annexe II au CGIet indique que pour le “calcul du prixd'acquisition, il n'y a pas lieu de tenir comp-te de circonstances postérieures à la date decette acquisition et ayant influé sur la valeurde tout ou partie du bien objet del'acquisition;Le Conseil d’Etat censure la décision quiavait minoré le prix d’achat de la fractionrestante au motif que les droits à construireavaient été absorbés en totalité par la frac-tion revendue:“Considérant que, pour déterminer le prixd'acquisition de la partie du terrain acquisen 1987 revendue par la SCI FAF en 1997, lacour s’est fondée sur ce que, postérieure-ment à cette acquisition, les droits àconstruire attachés à l'ensemble du terrainavaient été totalement absorbés par lesconstructions édifiées sur la partie revendueet a, par suite, minoré la part du prixd'acquisition correspondant à la partiedu terrain non revendue afin de tenircompte de son caractère inconstruc-tibleet déduit ce montant ainsi minoré duprix acquitté par la société pour l'ensembledu terrain; qu'en se fondant ainsi surdes circonstances postérieures à ladate d'acquisition du terrain, la cour aentaché son arrêt d'erreur de droit; que29mai20123JURIShheebbddooimmobilierFFIISSCCAALLIITTÉÉJJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEETaxe foncière: écart de surfaceavec le local de référenceLe local de référence retenu pour le calculde la valeur locative d’un hôtel de2754m2, était un autre hôtel mais d’unesurface de 790m2. Un jugement avaitécarté cette référence au motif que cethôtel n’était pas comparable à l’hôtel enlitige, mais le conseil d’Etat censure ladécision.Selon cet arrêt, “la différence, mêmesignificative, de superficie entre le local-type et l'immeuble à évaluer ne fait pas,par elle-même, obstacle à ce que ce local-type soit valablement retenu comme ter-me de comparaison; que, dans ce cas, lavaleur locative doit toutefois être ajustéeafin de tenir compte de cette différence,par application du coefficient prévu àl'article 324 AA de l'annexe III à ce code”(CE, 16avril 2012, 8esous-section,n°344844).Pour calculer la valeur locative d’unimmeuble en vue de son imposition à lataxe foncière, un local type de surface trèsdifférente du local à évaluer peut être utili-sée comme référence, mais en appliquantun ajustement dont le principe est prévu àl’article 324 AA de l’annexe III au CGI.Le Conseil d’Etat applique cette règle pourun écart, même important, de surface entreOption pour la TVA: déclarationexpresse requiseL’article 260 du CGI prévoit que les per-sonnes qui donnent en location deslocaux nus pour les besoins de l’activitéd’un preneur assujetti à la TVA peuventopter pour la TVA. L’article 193 del’annexe II au CGI prévoit les modalités decette option (option distincte parimmeuble).Une cour d’appel avait jugé quela seulemention figurant sur le formulaire deconstitution d’une SCI del’assujettissement au régime réelnormal à la TVA ne saurait valoiroption expresse pour ce régime. LeConseil d’Etat confirme cette analyse.Il juge que l’option pour la TVA prévuepar l’article 260 doit faire l’objet d’unedéclaration expresse et distincte pourchaque immeuble ou ensembled’immeubles, elle peut être exercée àl’occasion d’une déclaration d’existencemais la déclaration expresse “ne sauraitrésulter de la mention du régime auquella société indique être assujettie dans lecadre de sa déclaration de constitution,qui ne peut être interprétée parl’administration de manière claire et uni-voque, comme l’expression de l’exercicede son option pour la soumission au régi-me réel de TVA de l’activité afférente àdes immeubles précis”.(CE, 12avril 2012, 9esous-section, n°337822,SCI Evry Vendôme 2).
29mai20124JURIShheebbddooimmobilierFFIISSCCAALLIITTÉÉJJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEEL’investissement en immobilierd’entreprise en France a chuté au 1ertrimestre 2012. Selon l’étude deDTZ, il y a eu 2milliards d’eurosinvestis au 1ertrimestre, contre 8mil-liards au 4etrimestre 2011. Pourl’ensemble de l’Europe, la baisse estde 30% (23,4milliards d’euros).(Communiqué du 21mai2012).Chiffresle ministre est fondé à en demanderl'annulation dans cette mesure”.OObbsseerrvvaattiioonnss:En cas de revente partielledu bien, le prix d’achat à retenir pour lecalcul de la plus-value est celui de la seulepartie revendue (art. 74 H de l’annexe II duCGI, règle transférée à l’actuel art. 74 SD).Le Conseil d’Etat indique qu’il ne faut pastenir compte de circonstances postérieuresà l’acquisition ayant influé sur la valeur detout ou partie du bien. Il en résulte que sile terrain a été construit et que la partieconstruite a absorbé les droits à construire,on ne peut pas tenir compte de l’écart devaleur qui en résulte pour la partie nonconstruite. Le prix d’achat doit donc êtreréparti au prorata de la surface, et non ententant compte du fait qu’une partie a étéultérieurement bâtie.Taxe foncière: logements defonction d’un service public(CE, 8eet 3esous-sections réunies, 7mai2012,n°342240)Le tribunal administratif de Marseille avaitrefusé l’exonération de taxe foncière pourdes logements de fonction attribués à desdirecteurs par l’Assistance Publique desHôpitaux de Marseille situés à une distancede 3,5 à 4,8km de l’hôpital.Pour le Conseil d’Etat “en jugeant que ceslogements ne pouvaient être regardés com-me concédés par nécessité absolue de servi-ce et en conséquence affectés au servicepublic hospitalier, en raison de la distanceles séparant des établissements leursoccupants étaient conduits à exercer leursfonctions alors que, dans cette hypothèsede nécessité impérieuse et de distance per-mettant le plein exercice des fonctions, leslogements devaient être réputés affectésau service public, le tribunal a commis uneerreur de droit”.OObbsseerrvvaattiioonnss:L’arrêt rappelle les troisconditions requises par l’article 1382 1eduCGI pour bénéficier d’exonération de taxefoncière: l’immeuble appartient à l’unedes personnes publiques mentionnées parl’article (y figurent notamment les “hos-pices”), l’immeuble est affecté à un servicepublic et il n’est pas productif de revenu.Le conseil d’Etat indique qu’un logementconcédé par nécessité absolue de service,ou en raison de la nécessité impérieuse deloger sur place ou à une distance permet-tant le plein exercice des fonctions, estréputé satisfaire à la condition tenant àl’affectation au service public.Suppression rétroactive d’uncrédit d’impôt(CE, 3e, 8e, 9e, et 10esous-sections réunies,9mai2012, n°308996)Un contribuable contestait la suppressiond’un crédit d’impôt imputable sur la contri-bution de 10% sur l’impôt sur les sociétés.L’avantage était lié à la création d’emploiset devait s’appliquer de 1998 à 2000. Or laloi du 30décembre 1999 avait supprimé cemécanisme, à compter du 1erjanvier 1999.Le Conseil d’Etat donne raison au contri-buable. Il indique:- d’une part, que le dispositif étant pro-grammé pour trois ans, “ce dispositif de cré-dit d'impôt était de nature à laisser espé-rer son application sur l'ensemble de lapériode prévue, contrairement à d'autresmesures fiscales adoptées sans limitation dedurée;- d’autre part, que la suppression du dispo-sitif ayant été indiqué pour la première foispubliquement dans un rapport àl’Assemblée nationale du 7juillet 1999 “lasociété EPI pouvait légitimement espéreravoir droit au bénéfice du crédit d'impôtcorrespondant”;- enfin, s’agissant de l’effet d’aubaine”invoqué par l’administration pour justifiersa suppression anticipée” que “d'une part,ni l'ampleur ni la nature de ces “effetsd'aubaine” n'avaient fait l'objet d'étudesprécises, et, d'autre part, le montant annuelde la dépense était, conformément auxprévisions et sans qu'aucune dérive ait étéalléguée, de l'ordre d'un milliard de francspar an au sein de dépenses publiques enfaveur de la création d'emploi de l'ordre deRevenus fonciers: travaux derestructurationUn bailleur avait fait des travaux sur unimmeuble et il avait supprimé des mursde refends et ouvert des trémiesd’escalier. Il estimait donc qu’il s’agissait detravaux de construction ou de reconstruc-tion. Pourtant la cour d’appel avait jugéqu’il ne s’agissait pas de travaux deconstruction ou de reconstruction. LeConseil d’Etat refuse d’admettre le pourvoi.(CE, 16avril 2012, 10esous-section,n°348029).Cette décision est un peu étonnante car lasuppression de murs de refends était plutôtde nature à faire penser qu’il s’agissait de tra-vaux emportant modification importante dugros œuvre et de la structure du bâtiment,qualifiés de travaux de reconstruction. Ainsiun arrêt du 8juillet 2005 (CE, n°253291)avait qualifié de reconstruction des travauxde démolition de murs intérieurs, mise enplace de pilier consolidant la structure, démo-lition d’un escalier et pose d’un nouvel esca-lier et installation d’une ouverture en toiture.Pour un point complet sur cette question, seréférer à l’instruction 5D2-07 (du 23mars2007, fiche 8), qui donne aussi de nom-breuses références de jurisprudence.Calcul de la valeur locative pourles impôts locaux: responsabilitéde l’ÉtatUne commune a obtenu que soit recon-nue la responsabilité de l’État pour fautepour avoir refusé de déterminer la valeurlocative d‘immeubles commerciaux sur leterritoire de la commune par comparai-son avec des immeubles hors de son terri-toire au motif qu’ils ne constituaient pasdes immeubles présentant un caractèreparticulier ou exceptionnel, alors que, sai-sie d’une contestation, l’administrationaurait rechercher un terme de compa-raison approprié dans une autre commu-ne présentant une situation économiqueanalogue. Le Conseil d’Etat condamnel’État à verser 64577euros à la commune(CE, 24avril 2012, 8eet 3esous-sections,n°337802, comme de Valdoie).350milliards de francs par an; qu'enjugeant, dès lors, que la suppression du cré-dit d'impôt, en tant qu'elle avait étédécidée à titre rétroactifpour les créa-tions d'emploi réalisées au cours de l'année1999, était disproportionnéefaute demotifs d'intérêt général susceptibles de lajustifier et qu'ainsi l'application rétroactivede cette suppression à la société EPI mécon-naissait les stipulations de l'article 1er dupremier protocole additionnel à la conven-tion européenne de sauvegarde des droitsde l'homme et des libertés fondamentales,la cour n'a pas commis d'erreur de droit”.OObbsseerrvvaattiioonnss:Cet arrêt est instructif sur lamanière dont le Conseil d’Etat est appelé àstatuer sur la suppression d’un avantagefiscal avant son terme initialement prévu.Ce raisonnement pourra resservir si le légis-lateur entend à nouveau remettre en causerétroactivement des avantages fiscaux.
29mai20125JURIShheebbddooimmobilierAACCTTUUAALLIITTÉÉFFOORRMMAATTIIOONNESTI: une nouvelle écolepour les négociateursL’Ecole supérieure de la transac-tion immobilière (ESTI) doit ouvrirses portes en septembre prochain.Elle est destinée aux métiers de latransaction immobilière. Créée àl’initiative du groupe Barnes, enlien avec Pro Actif Développementet le syndicat Cnasimmo (Syndicatpatronal des réseaux d’agents com-merciaux), l’ESTI est dirigée parClaude-Olivier Bonnet. L’École estimplantée à Paris (93, rue Lauris-ton, XVIe).URBA Science ouvre à LyonPremier institut indépendant privéde formation continue consacré auxmétiers de l’immobilier, URBAScience vient d’ouvrir à Lyon. Ils’adresse à tous les professionnelsde l’immobilier et du foncier.URBA Science est dirigé par DavidBlot et Matthieu Blin.Contact: 0426685020.Philippe de Guyenro, avocat fiscalis-te intègre le cabinet Reinhart MarvilleTorrecomme associé. Il était précé-demment associé chez DLA Piper.ActeursCécile Duflot, ministre du loge-ment: les réactionsLe SNALfélicite Cécile Duflot pour sanomination comme ministre du logementmais, jugeant essentiel que le ministre dulogement ait compétence sur l’urbanisme,il s’interroge sur le rattachement del’urbanisme et de l’aménagement du terri-toire dans le périmètre de ce nouveauministère. (Communiqué du 16mai2012).L’UMFsouhaite rencontrer la nouvelleministre pour travailler sur le soutien del’accession sociale à la propriété (Commu-niqué du 16mai).La FNAIMsalue la création d’un ministèredu logement à part entière et la volontéde Cécile Duflot de mener une “politiquetransversale” (Communiqué du18mai2012).Intégrisme écologique?François Gagnon, président d’Era France,se dit favorable à la poursuite de l’effortde rénovation énergétique des loge-ments existants mais il dit non àl’intégrisme qui conduirait à condition-ner toute aide à un classement énergé-tique entre les lettres A et C. Rappelantque la survaleur d’un bien vertueux dupoint de vue écologique est difficile àévaluer, il attire l’attention sur la dévalo-risation qui affecte un logement lorsquele discours du moment le disqualifie(Communiqué du 21mai).Conjoncture du logement:perspective de baisse desvolumes et des prixLes notaires confirment leur prévision debaisse des volumes de vente de l’ordrede 10 à 15%, ce qui réduirait à700000ou 740000, le nombre de loge-ment anciens vendus en 2012. Les prixdevraient baisser de 5 à 10%, plus prèsde 5% dans les marchés attractifs et plusprès de 10% sur les autres marchés.Pour le neuf, les notaires estiment que lesacquéreurs vont déserter le logementneuf. Les prix ne devraient pas baisser, lesnotaires évoquent par exemple le faitque l’augmentation de la part de loge-ments sociaux dans les programmesimmobiliers va augmenter le prix deslogements vendus aux investisseurs privésou en accession à la propriété, car ils par-ticipent au financement de ces logementssociaux par le biais de la péréquation.(note de conjoncture 15mai2012).Doublement de l’encours desOPCILe volume des actifs sous gestion d’OPCIInstruction fiscaleSurface de plancher et taux de TVAUne instruction du 4mai 2012 (BOI du15mai, 3C-4-12) traite de l’incidence de laréforme des surfaces issue del’ordonnance du 16novembre 2011, surle champ d’application du taux de TVA à7%. Il résulte de cette nouvelle notion dela “surface de plancher” qui remplace laSHOB et la SHON, trois modifications:l’installation d’une surface de plancherd’une hauteur sous plafond de moins de1,80m (mezzanine) est soumise au tauxde 7% quelle que soit la surface, si lestravaux portent sur des locauxd’habitation de plus de 2 ans;la construction d’une terrasseet detout autre espace non clos et non couvertest soumise au taux normal de TVA;la construction d’une vérandasur uneterrasse de plus de 2 ans est soumise autaux réduit si la surface de constructiondes locaux existants n’est pas augmentéede plus de 10% et que la nouvelle surfa-ce de plancher n’excède pas 9m2.est passé de 11,2 à 22,9milliards d’eurosde 2010 à 2011. Ce doublement est pourl’essentiel aux OPCI à règles de fonc-tionnement allégées. En effet les OPCIgrand public (au nombre de 8) ne gèrentque 0,2milliard d’euros. Le nombre d’OPCIa également fortement progressé en unan, passant de 96 à 161. Le nombre desociétés de gestion est aussi en hausseatteignant 49.L’IEIF, qui vient de publier ces chiffres,observe que si la moyenne des encourssous gestion par fonds apparaît modeste(140 millions en 2011) cela cache en réalitéune forte dispersion. La majorité des OPCI,créée en 2011, est toujours en phase delevée de fonds en 2012.GRL: l’heure du choixLe président de l’Association pour l’Accèsaux Garanties Locatives (APAGL), Jean-Jacques Denizard, dans une tribune du21mai 2012 indique que la garantie desrisques locatifs a fait ses preuves.: 315000contrats ont été signés et le taux de sinis-tralité ne dépasse pas 5% pour lesménages dont le loyer est compris entre28 et 50% de leurs revenus. Il indique quele retrait d’un assureur du marché de laGRL n’est pas dicté par les défaillances desménages modestes (que l’État et l’APAGLprennent en charge), mais par la défaillan-ce des ménages qui ont les moyens depayer régulièrement leur loyer. Il ajouteque la GRL “est aujourd’hui injustementmenacée par la concurrence de plusieursproduits portés par certains assureurs quine sélectionnent que les bons risques (sala-riés en CDI, etc.) pour la GLI et relèguentles dossiers les plus risqués sur la seuleGRL”. Rappelant les atouts de la GRL, leprésident de l’APAGL en appelle à un choix“ce choix, c’est celui de faire la GRL un dis-positif universel. Comment? En élargissantla GRL pour en faire l’unique produit assu-rantiel contre les loyers impayés, c’est-à-dire en regroupant la GRL et les contratsGLI existants. La coexistence de ces deuxproduits a montré ses limites. Seule unegarantie universelle obligatoire, plussimple, et forcément moins chère par le jeude la mutualisation, permettra d’accroîtrel’accès au logement privé et à l’emploipour touts, tout en sécurisant efficacementles bailleurs”.Décret ascenseursL’ARC demande à Cécile Duflot de publierun décret pour appliquer la loi du25mars 2009 qui a prévu le report de ladate du 2juillet 2013 concernant la 2etranche de travaux de mise en sécuritédes ascenseurs.
29mai20126JURIShheebbddooimmobilierRRÉÉPPOONNSSEESSMMIINNIISSTTÉÉRRIIEELLLLEESSRéférences(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations15mai2012ANp.3815n°118240Marie-Jo Zimmer-mann,UMP, MoselleLoi MOPPréparation d’un avant-projet pour avoir desdevisEcologieL'évaluation de l'enveloppe nécessaire à la réalisation d'un projet, notam-ment pour l'octroi d'une subvention, ne relève pas de l'article 7 mais del'article 2 de la loi du 12 juillet 1985. L'article 2 définit le rôle du maîtred'ouvrage dans la phase amont du projet. Il doit définir le programme etarrêter l'enveloppe prévisionnelle de l'opération. En pratique, la communefait appel à ses services techniques ou à un programmiste qui conduira unemission spécifique d'assistance à maître d'ouvrage.15mai2012ANp.3943n°125702FrançoisRochebloine,NC, LoirePanneaux solairessurbâtiments. Risqued'incendieIntérieurLa Direction de la sécurité civile a répertorié la plupart des typesd'installations de panneaux photovoltaïques pour identifier les risques. Ungroupe de travail réunissant 10 départements a permis de rédiger une noted'information du 9 juin 2011 donnant des consignes aux services d'incendieet de secours. Aucun accident impliquant des sapeurs-pompiers n'a été sig-nalé depuis plus de 2 ans.15mai2012ANp.3961n°96532Frédéric Cuvillier,SRC, Pas-de-Calais Bilan de la loi SRU. Con-stats de carenceLogementLorsque la commune n'a pas respecté ses obligations de construction delogements sociaux, le constat de carence prononcé par le préfet a des inci-dences importantes. Il entraîne une majoration du prélèvement de l'article L302-7 du CCH et le transfert au préfet de l'exercice du droit de préemption.Par circulaire du 21 février 2012, le ministre de l'écologie a donné des instruc-tions aux préfets pour encadrer le transfert du droit de préemption etaccompagner les élus dans cette démarche.15mai2012ANp.3964n°129848Yvan Lachaud,NC, GardRéforme de la garantieintrinsèque?LogementA la suite d'une liquidation judiciaire d'un promoteuren 2008, le Gouvernement a renforcé le régime de lagarantie intrinsèque dans la VEFA. Le décret du 27septembre 2010 a sécurisé les opérations en s'assurantde la réalité des fonds du vendeur et que ces fondsrestent affectés à l'opération. Il convient de laisser àces nouvelles dispositions le temps de montrer leurefficacité avant d'envisager une nouvelle réforme. Le député dressait untableau très noir de lasituation et proposait lasuppression de lagarantie intrinsèque.15mai2012ANp.4001n°79956Marc Le Fur,UMP, Côtes-d'ArmorZones urbaines sensi-bles. PerspectivesVilleLes Zones urbaines sensibles sont au nombre de 751, dont 435 zones de redy-namisation urbaine et 100 zones franches urbaines. La cartographie de larénovation urbaine est différente: il existe 557 sites, les quartiers ANRU sontau nombre de 542. L'Agence nationale pour la cohésion sociale et l'égalitédes chances intervient sur 2493 quartiers. Les objectifs concernant le zonagede la politique de la ville sont: améliorer la lisibilité, lui donner davantage decohérence et renforcer son efficacité.17mai2012Sénatp.1226n°22389Jean-Louis Mas-son,NI, MoselleInstallation de tables derestaurant sur ledomaine publicCollectivités territorialesLa commune est fondée à réclamer à l'occupantirrégulier du domaine public une indemnité compen-sant les revenus qu'elle aurait pu percevoir d'un occu-pant régulier. La redevance tient compte de tous lesavantages procurés au titulaire de l'autorisation.Texte de référence: art.L 2125-3 du codegénéral de la propriétédes personnespubliques.17mai2012Sénatp.1277n°21652JacquelineGourault,UC, Loir-et-CherMandat exclusif.Agences immobilièresJusticeL'article 2 du projet de loi renforçant les droits des consommateurs réputaitnon écrite toute clause pénale interdisant au mandant de vendre sansl'intermédiaire de son mandataire. Mais les sénateurs ont rétabli la clausepénale, toute en prévoyant le plafonnement de son montant par décret.Les débats sont appelés à se poursuivre.17mai2012Sénatp.1278n°155593Patrice Gélard,UMP, Seine-Mar-itimeRemise en cause de laréforme de l'urbanismede 2007LogementLa réforme de 2007 n'a pas modifié les textes surl'exigence de fourniture des plans intérieurs dela construction. La réglementation antérieuren'exigeait pas non plus qu'ils soient fournis. Mais lenouveau formulaire exige de nombreuses informa-tions (nombre de logements, places de stationnement,répartition du nombre de logements par nombre depièces…). L'ordonnance du 22 décembre 2011 aapporté certaines corrections à la réforme de 2007.Le sénateur considéraitque le marie n'avait plusaucune trace dudécoupage intérieur deslogements.17mai2012Sénatp.1279n°16483Sylvie Goy-Chavent,UC, AinSurface minimale pourconstruireLogementLa loi SRU, confirmée par la loi Grenelle du 27 juillet 2010, vise à lutter con-tre l'étalement urbain. Les PLU peuvent fixer des surfaces minimales pourconstruire qu'en raison de contraintes liées à l'assainissement non collectif ouà la préservation de l'urbanisation traditionnelle ou l'intérêt paysager de lazone considérée. Il n'est pas envisagé de prévoir de nouvelles hypothèses.17mai2012Sénatp.1280n°19169Robert Navarro,PS, HéraultRétrocommissionsperçues par les syndicsLogementEn application de l'article 66 du décret du 20 juillet1972, le mandataire ne peut percevoir d'autrerémunération que celle prévue au mandat. Le syn-dic ne peut donc pas percevoir de commissions dela part d'entreprises en contrepartie de la passationde contrats avec ces entreprises. A défaut, le syndicengage sa responsabilité civile professionnelle.Le sénateur se référait àune interpellation del'ARC du Languedoc.À nos abonnés::le texte complet des réponses ministé-rielles peut vous être faxé ou envoyépar mél sur simple demande.
29mai20127JURIShheebbddooimmobilierNOM:PRÉNOM:FONCTION:SOCIÉTÉ:ADRESSE:TÉL:FAX:MÉL:N° TVAINTRACOM.:SIGNATURE:OFFREEXCEPTIONNELLERésere auxnouveaux abonnés20%de réductionsur l’abonnementJURIShheebbddooimmobilierNNOOMMIINNAATTIIOONNSSAAGGEENNDDAAPrésidence de la RépubliquePierre-René Lemas est nommé secrétairegénéral. (Arrêté du 15mai2012, J.O. du16mai2012, @).Autres nominations: conseiller politiqueéconomique et finances publiques: Sandri-ne Duchêne; conseiller politiques fiscaleset sectorielles: Hervé Naerhuysen;conseiller justice: Pierre Valleix.(Arrêté du 17 mai 2012, J.O. du 19, @).GouvernementParmi les 34 ministres (et ministre délé-gués) du premier Gouvernement de Jean-Marc Ayrault:- Christiane Taubira, garde des sceaux,ministre de la justice,- Pierre Moscovici, ministre de l'économie,des finances et du commerce extérieur (etJérôme Cahuzac, chargé du budget),- Cécile Duflot, ministre de l'égalité des ter-ritoires et du logement (et François Lamy,chargé de la ville),- Nicole Bricq, ministre de l'écologie, dudéveloppement durable et de l'énergie,- Arnaud Montebourg, ministre du redres-sement productif (et Sylvia Pinel, chargéede l'artisanat, du commerce et du touris-me),- Aurélie Filippetti, ministre de la culture etde la communication.(Décrets du 15 et du 16mai2012, J.O. des 16et 17 mai, p. 9149).Cabinets ministérielsPremier ministre: Christophe Chante-pyest nommé directeur du cabinet; OdileRenaud-Basso et Camille Putois, directricesadjointes; et Jean-Pierre Guérin, chef decabinet.(Arrêté du 16mai2012, J.O. du 17 mai, @).Ecologie: Géraud Guibertest nommédirecteur du cabinet de Nicole Bricq.(Arrêté du 18 mai 2012, J.O. du 20, @). Culture: Laurence Engelest nomméedirectrice du cabinet.(Arrêté du 17 mai 2012, J.O. du 20, @).Budget: Amélie Verdierest nomméedirectrice du cabinet de Jérôme Cahuzac.(Arrêté du 18 mai 2012, J.O. du 20, @). Une nouvelle QPC surl’expropriationL'article L 12-1 du code de l'expropriationest conforme à la Constitution.Cet article prévoit que le transfert de pro-priété est opéré par voie amiable ou parordonnance. Le requérant contestait cettedisposition au motif que le transfert depropriété est ordonné sans débat contra-dictoire. Mais le Conseil constitutionnelrappelle les voies de recours ouvertes àl'exproprié et valide donc l'article contesté.(Décision 2012-247 QPC du 16mai2012,J.O. du 17 mai, p. 9153).BULLETINDABONNEMENT«PRIVILÈGE»OUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscription àJURIShebdo qui m’est réservée soit un an d’abonnement (41numéros de la lettre + 5 numéros spéciaux consacrés au droitimmobilier) au prix de 599 TTC (soit 586,68 HT + 2,1% deTVA) au lieu de 769 TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionÀ RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi 479UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERRE12 juin 2012(8h 30-10 h30 àParis). Le 52eséminaire IPD aurapour thème: dette immobilière: unproduit d’investissement promet-teur?”.Contact: www.ipdbookings.com.AACCTTUUAALLIITTEEBibliographieLe guide l’année des OPCI 2012est paru. (99 TTC). Cet ouvrage com-porte les chiffres clés du secteur, lesrègles de fonctionnement des OPCIainsi que des fiches par société de ges-tion et par OPCI agréé.Contact: IEIF. Tel: 0144826363La 24eédition du carnet d’adressede l’immobilierproposée par Innova-presse est parue. Cet annuaire compor-te les références de 4000 sociétés et10000 noms. 285euros TTC.Innovapresse: Tél. 0148248128.Le Mémento Vente Immobilièredes Éditions Francis Lefebvre paraît le18juin. Il intègre la réforme des plus-values immobilières et comportenotamment les données concernant lesdifférents diagnostics.1350 pages. 91euros TTC.Les étoiles des hôtels: 23juillet,date limiteLe 23juillet2012, les hôtels doivent avoirété contrôlés pour pouvoir afficher lesétoiles sur leur devanture.Ce nouveau classement interdit à comp-ter de cette date de faire référence auclassement précédent.DEKRA rappelle que 13500 établisse-ments n’ont pas encore actualisé leurclassification.Le système précédent prévoyait une déci-sion de classement prise par le préfet,après avis d’une commission départe-mentale.Désormais, la demande suppose unedémarche volontaire, la démarche declassement est à la charge d’hôtelier,l’attribution des étoiles sera révisée tousles 5 ans et une 5eétoile a été créée pourles hôtels les plus prestigieux.L’audit de classement est confié à uncabinet accrédité.Un auto-diagnostic gratuitOr seuls 4500 établissements hôteliersont fait la démarche d’actualisation deleur classement.Pour sensibiliser les hôteliers à cettedémarche, DEKRA propose un outil gra-tuit d’auto-diagnostic accessible surwww.classification-hoteliere.com. DEKRArappelle qu’avec l’arrivée prochaine del’échéance, il faut s’attendre à une fortehausse des demandes d’audits.
29mai20128JURIShheebbddooimmobilierPPRRÉÉSSIIDDEENNTTDDEECCEERREENNIICCIIMMOOSelon les projets du Gou-vernement, le plafondglobal des niches fiscalesdevrait être réduit à10000, voire à 7000.En pratique, explique leprésident de Cerenicimo,cela revient à les suppri-mer. Mais alors que les Français ont uneaffection quasi déraisonnable envers lapierre, Benjamin Nicaise s’interroge: pour-quoi faut-il les attirer au moyend’avantages fiscaux ? La raison tient àl’excès de fiscalité qui pèse sur le secteurpar comparaison avec la fiscalité des place-ments financiers et notamment del’assurance-vie, et par comparaison avecnos voisins européens: dans la plupart despays, le bailleur peut déduire sans limita-tion tant les intérêts d’emprunt que sesdéficits fonciers et il peut aussi amortir lebien. Mais plutôt que de revenir à une fis-calité plus raisonnable, ce qui coûteraittrop cher car s’appliquant à l’ensemble duparc, le législateur préfère accorder uneniche fiscale, qui ne s’applique qu’aux nou-veaux investisseurs.Attendre la baisse des prixEn conséquence, Benjamin Nicaise ne croitpas à une remise à plat totale du système.Faut-il pour autant un nouveau dispositifpour prendre la suite du Scellier? BenjaminNicaise observe d’abord que la baisse detrois points du taux de l’avantage fiscal afait baisser les ventes de logements neufsde 25%… il est donc probable que la sup-pression de l’avantage fiscal aura des effetsbien plus importants. Mais le président deCerenicimo reconnaît qu’il était nécessaired’arrêter cette loi car les lois de défiscalisa-tion entraînent toujours des abus. Alorsque faire?La première mesure à prendre est, selonBenjamin Nicaise, de faire évoluer la régle-mentation pour mettre les vendeurs souscontrôle de l’AMF ou d’un organisme ana-logue. La deuxième est d’exiger unecontrepartie sociale à l’avantage fiscal. “Laloi Scellier a amené une dérive sur les prix”reconnaît Benjamin Nicaise. La réductiond’impôt de 25% était trop forte etl’investisseur était donc moins précaution-neux. Enfin, il faut éviter les dates butoirdes dispositifs fiscaux qui provoquent unehausse des prix dans les dernières périodesd’application.Conclusion du président de Cerenicimo: ilfaudra un nouveau dispositif pour financerle logement social. Mais, il ajoute qu’il fau-dra aussi que les loyers soient plus bas 8,5ou 9 le m2dans de grandes villes de pro-vince), ce qui suppose que “les prix du neufreviennent à des prix plus sages”, avant decréer un nouveau dispositif. Benjamin Nicai-se évoque une baisse de prix de 15 à 20%,pour rejoindre les prix de 2008. Les prixactuels du neuf lui paraissent surcotés. S’il ya moins d’acheteur pour les terrains, et enraison de la baisse des prix des travaux (liéeà la réduction des commandes des entre-prises), les prix devraient baisser. Conclusion:“Il est sage de laisser un an de battementavant de créer un nouveau dispositif”.Détruire des logements BBCSur l’ancien, Benjamin Nicaise ne croit pastrop à une baisse des prix car les turbu-lences financières (risque de sortie de laGrèce de l’euro…) incitent les investisseursà acheter de l’immobilier.Il s’interroge sur l’avenir de certains loge-ments BBC : “il faudra détruire certainslogements BBC dans vingt ans”. Le bilan depollution risque donc d’être négatif pources logements s’il faut y intégrer les inci-dences d’une démolition vingt ans après laconstruction… Le vrai souffle écologiquelui paraît devoir être orienté vers le loge-ment ancien: il en appelle ici à une poli-tique très courageuse et suggère de taxerles logements proportionnellement à leurperformance énergétique lors des ventes.Un logement très polluant serait soumis àdes droits de mutation de 15% et les loge-ments peu polluants à des droits trèsfaibles. L’appel aux finances publiquesn’étant pas d’actualité, il faudra doncdemander aux propriétaires de payer pourla rénovation énergétique.Benjamin Nicaise: “le blocage des loyers: une parfaite mauvaise idée”Le président de Cerenicimo estime nécessaire de créer un nouveau dispositifd’incitation à l’investissement locatif, mais pas avant que les prix du neufaient baissé de 15 à 20%. Il critique aussi le projet de bloquer les loyers.JURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786site internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction: BertrandDesjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr Secrétariat: Sabine Petit JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL de presse au capital de 10000euros constituéeen août2002 pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17 APE 5813Z Actionnaires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0214 I 80129 Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnement pour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux): 769 TTC(753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand Desjuzeur Impression: Com-Copie Clamart Gestion des abonnements: logiciel Loïc LavoineRREENNCCOONNTTRREEBloquer les loyers: parfaite mau-vaise idéeLe regard de Benjamin Nicaise sur la nou-velle ministre du logement est sévère:s’agissant du blocage des loyers, cela luiparaît une “parfaite mauvaise idée” quis’est toujours révélée inopérante.Quant à l’idée de l’appliquer sur un zona-ge, il la juge impossible à appliquer, fautede disposer d’observatoires des loyers sus-ceptibles de fournir des données précises.Le plafonnement des loyers de relocation vapousser les bailleurs à la hausse lors de lafixation du premier loyer et il va pénaliserceux qui ont été modérés à la conclusiond’un précédent bail. Benjamin Nicaise ajou-te que dans la plupart des villes de province,les loyers sont en réalité orientés à la baisse.Exiger 25%, voire 30% de logementssociaux dans les programmes neufs, au lieude 20%? Cela faire monter le prix deslogements privés: lorsqu’un promoteur àun programme à 2500 le m2et qu’il doiten vendre une fraction à un organismeHLM à 1800 ou 2000, il répercute l’écartsur les logements vendus à des accédantsou à de bailleurs privés. Augmenter le tauxde 20% va donc se reporter sur le prix desautres logements.Le bon rendement de la résiden-ce de tourismeDans ce contexte, quels sont les atouts dela résidence de tourisme, que Cerenicimopropose aux investisseurs? Le produit étantactuellement délaissé, il bénéficie d’un bonrendement, de 4,3 à 4,5%. Ce n’est pas unproduit typé (contrairement à un logementétudiant par exemple) et il peut serevendre facilement. De plus, la résidencede tourisme est actuellement vendue moinscher que du résidentiel ancien. Enfin, ellebénéficie d’une fiscalité attractive.Faut-il craindre les défaillances del’exploitant? Pour Benjamin Nicaise,l’essentiel c’est de choisir un bon produit,bien placé. Si l’exploitant est défaillant, onpeut en trouver un autre. Cerenicimo fonc-tionne en donnant un agrément à unexploitant, qui est suivi d’un agrément surchaque programme.Le groupe a créé cette année une filiale,Cerenicimo Asset, pour traiter l’après venteet assurer la liquidité des produits sur lemarché secondaire. Benjamin Nicaise estsatisfait des premiers résultats de cette nou-velle branche d’activité.