mercredi 2 juillet 2025

407 – 14 septembre 2010

AccueilAnciens numéros407 - 14 septembre 2010

– 2 – Jurisprudence –
Baux commerciaux : Droit au statut pour une association donnant des cours de sport / Travaux réalisés par le preneur : quelle incidence sur le loyer ? / Pas d’immatriculation à la délivrance du congé : pas de droit au statut

– 3 – Analyse –
Fiscalité : Redevance pour création de bureaux et droit de reprise de l’administration, par Guillaume Daudré, Allez & Associés

– 3 – Projet –
LOPPSI et squat

– 4 – Fiscalité –
Instructions fiscales

– 5 – Réglementation
Requalification des quartiers anciens dégradés / Taxe sur les surfaces commerciales / Chiffres : collecte des SCPI

– 6 – Tableau des réponses ministérielles –

– 7 – Nominations – Au fil du J.O. –

– 8 – Rencontres –
Le prix des logements à Paris atteint 6 680 € le m2
Création de l’APIC : les acteurs du courtage en crédit se regroupent


JUGÉ>>Le Conseil d’Etat fixe à 6 ansle délai dudroit de reprise de l’administration pour exi-ger le versement de la redevance pour créa-tion de bureaux, lorsque des travaux deconstruction ou de transformation ont étéeffectués sans autorisation: voir la décision du30juillet 2010 et les observations de Guillau-me Daudré, étude Allez & Associés (p.3).>>Une association qui dispense des coursde tennis bénéficie du statut des baux com-merciaux au titre de l’article L 145-2 1e ajugé la cour d’appel de Paris le 8septembre2010 (lire page2).RÉPONDU>>Le secrétaire d’Etat Hervé Novelli a indi-qué au député Jean-Luc Warsmann avoirsaisi la commission des clauses abusives àpropos des abus constatés dans les contratsde location meublés (voir p.6)PUBLIÉ>>Un nouveau modèle d’état del’installation intérieure de gaz a été publiéau JO du 31août 2010.ASSOCIÉS>>4sociétés spécialisées en courtage de cré-dits immobiliers se sont regroupées au seinde l’APIC, Association Professionnelle desIntermédiaires en Crédit. Lancée le 6sep-tembre, cette association est présidée parMaurice Assouline, président de Cafpi.CHIFFRÉE>>+9,8%: c’est la hausse du prix des appar-tements anciens parisiens en un an du 2etri-mestre 2009 au 2etrimestre 2010. À 6680€,le prix du m2dans la capitale annoncé par lachambre des notaires ce 9septembre n’ajamais été aussi haut. Pour améliorerl’information, la chambre des notaires aannoncé pour l’automnele lancement de sta-tistiques de prix basées sur les avant-contrats(et non sur les contrats de vente).3 arrêts sur les baux commerciauxLa cour d’appel de Paris a rendu début septembre troisarrêts intéressants en matière de baux commerciaux (lirepage2). Deux sont défavorables au preneur: l’un lui dénie ledroit au statut pour défaut d’immatriculation, l’autre accordeau bailleur un déplafonnement du loyer pour améliorationsnotables. Le troisième est en revanche favorable au locataire car ilreconnaît le droit au statut pour une association assurant descours de tennis à ses adhérents.Dans le premier arrêt, la cour fait preuve de rigueur dansl’application du statut: le preneur avait justifié de son immatricu-lation au registre du commerce et des sociétés, mais l’extrait Kbisqu’il avait produit mentionnait une date d’immatriculation quiétait postérieure d’un jour à la date de délivrance du congé par lesbailleurs. À 24heures près, le preneur est donc privé du droit austatut. Il s’agit d’une application stricte de l’article L 145-1 du codede commerce. Une immatriculation qui est postérieure au congéest donc inopérante, ce qu’avait déjà jugé la Cour de cassation(pour un exemple: Civ. 3e, 6janvier 1993).Le deuxième arrêt traite de l’incidence des travaux pris en chargepar le preneur sur le déplafonnement du loyer. Il s’agissait ici delocaux à usage de pharmacie pour lesquels le locataire avait finan- des travaux de reconstruction d’un garage en bâtiment mais aus-si divers travaux d’amélioration. Ces derniers doivent être invoquéslors du premier renouvellement, qui était passé. Mais la courd’appel admet néanmoins le déplafonnement du loyer au motifque certains travaux (aménagement d’une cuisine, rajeunissementde la façade…) constituaient des améliorations notables qui ne peu-vent être invoquées que lors du second renouvellement lorsque lestravaux ont été entièrement financés par le preneur, ce qui était lecas en l’espèce. Le bailleur a donc pu obtenir la majoration de sonloyer au titre du déplafonnement.En rendant enfin son troisième arrêt, la cour de Paris était invitéeà se prononcer sur le droit au statut invoqué par une association.Celle-ci louait des locaux à usage d’activité sportive comprenantdes courts de tennis et divers équipements dans lesquels elle assu-rait des cours de tennis. La cour d’appel lui a reconnu le droit austatut des baux commerciaux au titre des établissementsd’enseignement (art. L 145-2 1e). Cette décision confirme quel’enseignement visé par la loi n’est pas limité à un type particulier,mais doit s’entendre de façon large. S’agissant de travaux de miseaux normes, elle confirme par ailleurs que, lorsque le bail prévoitune simple référence aux travaux de l’article 606 du code civil, lacharge des travaux imposés par l’autorité administrative incombeau bailleur.BDJURIShheebbddooLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frNUMÉRO40714SEPTEMBRE 2010ISSN1622-141910EANNEEL’ESSENTIEL..immobilier- 2 -Jurisprudence-Baux commerciaux: Droit au statut pour une association donnantdes cours de sport / Travaux réalisés par le preneur: quelle incidencesur le loyer? / Pas d’immatriculation à la délivrance du congé: pas dedroit au statut- 3 -Analyse-Fiscalité: Redevance pour création de bureaux et droit de reprise del’administration, par Guillaume Daudré, Allez & Associés- 3 -Projet-LOPPSI et squat- 4 -Fiscalité-Instructions fiscales- 5 -RéglementationRequalification des quartiers anciens dégradés / Taxe sur les surfaces com-merciales / Chiffres: collecte des SCPI- 6 -Tableau des réponses ministérielles-- 7 -Nominations - Au fil du J.O.-- 8 -Rencontres-Le prix des logements à Paris atteint 6680 le m2Création de l’APIC: les acteurs du courtage en crédit se regroupentSOMMAIREEDITORIALUne présentation du colloque “La crise du logement”organisé le 1eroctobre 2010 par Université du patrimoineà la Faculté de droit de Paris Créteil est inséré dans ce numéro.
14septembre 20102JURIShheebbddooimmobilierBBAAUUXXCCOOMMMMEERRCCIIAAUUXXDroit au statut pour une associa-tion donnant des cours de sports(CA Paris, pôle 5, ch. 3, 8 sept. 2010,n°08/15197)Un bail de 9 ans et 4 mois avait été conclu avecune association “Gym Partner” pour deslocaux de 2188m2à usage d’activités sportivescomprenant des équipements sportifs, 2 courtsde tennis, une salle polyvalente, vestiaires etdouches. Un organisme avait indiqué qu’il fal-lait effectuer des travaux de remise auxnormes pour 3millions de francs. L’associationavait alors proposé au bailleur d’acquérir leslocaux, mais la commune avait préempté. Enfin de bail, la mairie avait donné congé.L’association, devenue Tennis Partner, avaitmodifié son objet social devenu “développe-ment et enseignement collectif individuelauprès des adultes et des enfants dans les dis-ciplines de la gymnastique, du fitness, de lamusculation et du tennis…”. Elle réclamaitalors le bénéfice du statut des baux commer-ciaux, qui lui est reconnu par la cour d’appel:“Sur l’application du statut des baux com-merciaux: […]Il résulte des nombreuses plaquettes de pré-sentation de l’association, du panneaud’enseigne apposé au fronton del’établissement, des plannings de cours quel’association organisait des cours collec-tifs de tennis et de fitness notamment etqu’elle a recruté à cette fin par l’intermédiairede journaux spécialisés des enseignants titu-laires de diplômes d’Etat; […]Ainsi, l’association justifie qu’à la date de déli-vrance du congé et en conformité avec unepratique régulière suivie depuis la conclusiondu bail, elle assurait au vu et au su du publicdes cours collectifs de sport parl’intermédiaire d’éducateurs spécialisésqu’elle rémunérait, qui disposaient decontrats de travail et qu’elle déclarait auprèsdes organismes sociaux […]Le fait que l’association ne délivrait pas dediplôme ou encore qu’elle enseignait endirection des seuls adhérentsne remetpas en cause son statut d’établissementd’enseignement dès lors qu’aucune restric-tion particulière n’était apportée à la possibi-lité de devenir adhérent moyennant le règle-ment d’une cotisation et que l’enseignementdu sport à vocation de loisirs, ce qui étaitl’objet de l’association, est étranger à la déli-vrance de diplôme.Il s’ensuit que l’association Tennis Partnerbénéficiait en tant qu’établissementd’enseignement du statut des baux commer-ciaux;La délivrance par la commune de Pré SaintGervais d’un congé[…] ne comportant nioffre de renouvellement ni offre de paiementd’une indemnité d’éviction ni motivation estdonc nul et de nul effetpar application del’article L 145-9 du code de commerce.Le bail s’est en conséquence poursuivi partacite reconduction, faute de congé valable-ment délivré jusqu’à fin décembre2005, dateà laquelle l’association a quitté les lieux”.La cour se prononce également sur les tra-vaux de mise en conformité. Le bail pré-voyait à la charge du bailleur les travaux degrosses réparations de l’article 606 du codecivil. L’arrêt indique “les travaux prescrits parl’administration et qui se rapportent à la sécu-rité sont à la charge du bailleur sauf stipula-tion précise et claire prévue dans le bail met-tant ces travaux à la charge de la locataire”.Constatant l’absence de clause de cet ordre, lacour conclut que les travaux sont à la chargedu bailleur et le condamne à 80000 de dom-mages-intérêts pour ne les avoir pas effectués.OObbsseerrvvaattiioonnss:Cet arrêt se prononce doncsur deux questions:- Sur le droit au statut, il indique qu’uneassociation qui délivre des cours de sportsbénéficie du statut des baux commerciaux,en application de l’article L 145-2 1e ducode de commerce qui prévoitl’application du statut pour les établisse-ments d’enseignement. Un autre arrêtavait déjà admis le statut pour une associa-tion gérant une école de judo (Lyon16avril 1992) ou du tennis (Versailles,12août 1999, Loyers et copr. 2000, n°42).- L’arrêt confirme par ailleurs que les tra-vaux de mise en conformité imposés parl’administration sont à la charge dubailleur, sauf clause contraire du bail.Travaux réalisés par le preneur:quelle incidence sur le loyer?(CA Paris, pôle 5, ch. 3, 8 sept. 2010,n°08/19749)Un locataire de locaux à usage de pharma-cie, loués en 1988, avait effectué en 1989 età ses frais des travaux de construction d’unbâtiment à la place d’un garage et réamé-nagé un autre bâtiment, augmentant de60% la surface commerciale. En 1989, lebailleur avait donné son accord aux travaux,précisant par écrit que “les conditions dubail actuel, et notamment le loyer,s’appliquerait au nouvel ensemble immobi-lier ainsi créé”. En 1997, une conventionavait été établie pour le renouvellement. En2005, le bailleur avait délivré un congé pour2006 avec offre de renouvellement avec unloyer déplafonné. L’objet central du litigeconcernait le déplafonnement. La courd’appel confirme le jugement l’ayantadmis:“Les travaux relèvent à la fois des articles R145-3 et R 145-4 ainsi que de l’article R 145-8 du code de commerce et ont tous étéfinancés par M.R., preneur.L’adjonction de locaux, la construction dubâtiment B couvert d’une terrasse avec unaccès par un escalier extérieur au bâtimentconstituent une modification notabledes lieux loués et relèvent des articles R145-3 et R 145-4 du code de commerce etauraient être invoqués dès le premierrenouvellement.En revanche, les travaux relevant de l’articleR 145-8 du code de commerce à savoir lesaméliorations apportées:- dans la redistribution du local destiné à laréception de la clientèle par la créationd’ouverture dans les cloisons de séparation durez-de-chaussée du bâtiment A afin d’en aug-menter la superficie,- le rafraîchissement de la décoration inté-rieure de la boutique et sa réorganisation,- la mise en place d’une rampe d’accès handicapé,- l’aménagement d’une cuisine dans une deschambres à l’étage du bâtiment A,- la création de vestiaires destinés au personnel,- le rajeunissement de la façade de la phar-macieconstituent des améliorations notables quine peuvent être invoquées qu’àl’occasion du second renouvellementlorsque les travaux ont été entièrement finan-cés par le preneur ce qui est le cas en l’espèce.C’est donc à juste titre que le premier jugea retenu le déplafonnement et son principedoit être confirmé sans qu’il soit besoind’examiner la modification des facteurslocaux de commercialité invoquée ensecond moyen de déplafonnement”. L’arrêtprononce donc le déplafonnement et fixela valeur locative.OObbsseerrvvaattiioonnss:l’arrêt distingue bien:- les travaux relevant des articles R 145-3 et4 qui concernent les caractéristiquespropres au local et- les travaux qui relèvent de l’article R 145-8 au titre des améliorations apportées aucours du bail.La modification notable des caractéris-tiques propres doit être invoquée dès lepremier renouvellement.Lorsqu’il s’agit d’améliorations relevant del’article R 145-8, elles ne constituent pas deséléments de la valeur locative à retenir lors durenouvellement qui suit leur réalisation (soitici en 1997), mais elles le deviennent lorsquele bailleur en a acquis la propriété par l’effetde l’accession. Quand l’accession se produit àla fin du bail en cours, lors du 1errenouvelle-ment, les travaux sont pris en compte lors dusecond renouvellement, ici en 2006.JJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEE
14septembre 20103JURIShheebbddooimmobilierPPRROOJJEETTPar un arrêt du 30juillet 2010, le Conseild'Etat a statué sur la prescription appli-cable à l'action en reprise de la redevancepour création de bureaux ou de locaux derecherche en région Ile-de-France.Le litige portait sur la transformation enbureaux, sans autorisation ni déclarationpréalable, de locaux d'une surface de14700m² assujettis par décision de la DDEdes Hauts de Seine au paiement de laredevance à hauteur de 7137000euros autitre du principal et des pénalités. La ques-tion était de savoir jusqu'à l'expiration dequel délai l'administration pouvait exigerle paiement de la redevance prévue auxarticles L.520-1 et suivants du code del'urbanisme.En l'absence de disposition légale expresserelative à l'exercice du droit de reprise dela redevance, l'administration paraît consi-dérer, qu'à défaut d'autorisationd'urbanisme ou de déclaration deredevance susceptible de consti-tuer le fait générateur d'uneéventuelle prescription, la rede-vance est imprescriptible. Tel n'estpas l'avis du Conseil d'Etat dans sadécision du 30juillet 2010 (req.n°312204) qui sera mentionnéedans les tables du Recueil Lebon:"dans l'hypothèse d'une construc-tion ou d'une transformation eninfraction aux dispositions rela-tives au permis de construire ou aux décla-rations exigibles, seule trouve à s'appliquerla prescription prévue par les dispositionsde l'article L.186 du livre des procéduresfiscales, qui court à compter del'achèvement des travaux ou des aménage-ments exécutés sans autorisation ou sansdéclaration en vue de la construction delocaux à usage de bureaux ou de locaux derecherche ou de la transformation en detels locaux, fait généra-teur de l'imposition".La solution était attendue et mérite appro-bation dans son principe, dès lors que leConseil d'Etat a déjà reconnu le caractèrefiscal de la redevance (CE 3-11-1967, req.n°s 70765 et 70766). Cette jurisprudenceconfirme d'ailleurs ce qu'était la thèse duCridon de Paris à l'encontre de la doctrineadministrative, désormais placée devantses responsabilités en matière de contrôle.Le délai de prescription de l'article L.186du livre des procédures fiscales, auquelrenvoie le Conseil d'Etat, était de dix ansavant d'être ramené à six ans par l'article12 de la loi TEPA du 21août 2007: "Lors-qu'il n'est pas expressément prévu de délaide prescription plus court ou plus long, ledroit de reprise de l'administration s'exercejusqu'à l'expiration de la sixième annéesuivant celle du fait générateur del'impôt". Une instruction fiscale du3janvier 2008 (BOI 13 L-1-08) com-mente la réduction du délai de droitcommun: "la prescription décennalevisée à l'ancien article L.186 conti-nue à s'appliquer pour tous lescontrôles engagés avant le 1erjuin2008 (…), s'agissant des contrôlesengagés à partir du 1erjuin 2008,quelle qu'en soit la date du faitgénérateur de l'impôt, la prescrip-tion sexennale trouve à s'appliquerdans les conditions du nouvel articleL.186".À noter que dans sa première version, etsous réserve des discussions en cours,l'avant-projet de réforme de la fiscalité del'urbanisme et de l'aménagement ne pré-voit pas de modifier le régime de la rede-vance pour création de bureaux.G.D. Le Conseil d’Etat limite à six ans le droit de reprise del’administration en matière de redevance pour création debureaux: une solution inédite de nature à rassurer les inves-tisseurs.AANNAALLYYSSEEL’analyse de Guillaume Daudré, Notaire assistant, Allez & Associés(Paris).Redevance pour création de bureaux et droitde reprise de l’administrationUn droitde repriselimitéà 6 ansLOPPSI et squatLa loi d’orientation pour la performance dela sécurité intérieure (LOPPSI 2), adoptée enfévrier dernier par l’Assemblée, est examinéepar les sénateurs depuis le 7septembre.Elle comporte, dans sa version adoptée parla commission du Sénat en juin, deux articlesà suivre:- l’article 17 quaterprévoit d’insérer dans leCCH un article L 126-1-1 permettant à unemajorité de copropriétaires ou, dans lesimmeubles sociaux, au gestionnaire,d’autoriser la transmission aux serviceschargés du maintien de l’ordre, des imagesréalisées en vue de la protection desparties communes des immeublesd’habitation, lors de circonstances faisantredouter la commission imminente d’uneatteinte grave aux biens ou aux personnes. Ilest prévu la signature préalable d’uneconvention entre les gestionnaires del’immeuble et le préfet.- l’article 32 ter Avise à réprimer le squat.Il prévoit que, lorsqu’une installation illici-te en réunion sur un terrain (public ouprivé) en vue d’y établir des habitations com-porte de graves risques pour la salubrité, lasécurité ou la tranquillité publique, le préfetpeut mettre les occupants en demeure dequitter les lieux. La mise en demeure com-porte un délai minimum de 48heures Si ellen’est pas suivie d’effet et en l’absence derecours (devant le tribunal administratif), lepréfet peut procéder à l’évacuation forcéedes lieux sauf opposition du propriétaire oudu titulaire du droit d’usage du terrain.Précisons que le Gouvernement a déposé unamendement (n°404) pour étendre ce dis-positif d’évacuation d’officerédigé pourles terrains, à tout local en expliquantque des bâtiments font souvent l’objetd’occupations illicites.Pas d’immatriculation à la délivran-ce du congé, pas de droit au statut(CA Paris, Pôle 5, ch. 3, 8 sept. 2010,n°08/24467)Un congé doit être délivré par accord de tousles indivisaires. Or l’un des indivisaires étaitusufruitier et son usufruit avait été convertien rente viagère par jugement. La courd’appel juge que le fait que ce jugementdevenu définitif n’ait pas été publié, de sorteque l’usufruitière apparaît toujours commeindivisaire “n’est pas de nature à affecter lavalidité du congé qui a été donné avecl’accord de l’ensemble des co-indivisaires”.La cour valide le congé sans indemnité aumotif que le preneur n’était pas régulière-ment immatriculé à la date du congé:“L’extrait Kbis de la société produit auxdébats […] indique comme dated’immatriculation de la société Petite Fleurau registre du commerce et des sociétés cel-le du 5août 2004, soit le lendemain de ladélivrance du congé […]L’immatriculation […] est une conditionnécessaire de l’exercice régulier du com-merce et le bénéfice du statut des bauxcommerciaux ne peut être accordé qu’à despersonnes régulièrement immatriculéescomme commerçantes;Cette condition s’apprécie à la date de déli-vrance du congé;Or à la date de délivrance du congé le4août 2004, la société Petite Fleur n’étaitpas immatriculée régulièrement […] et nepeut en conséquence prétendre au bénéfi-ce du statut des baux commerciaux”.La cour valide le congé sans indemnité.OObbsseerrvvaattiioonnss:Un arrêt rigoureux: fauted’immatriculation à la date du congé, ledroit au statut est valablement dénié.L’immatriculation le lendemain ne sauraitconférer ce droit au preneur.
14septembre 20104JURIShheebbddooimmobilierFFIISSCCAALLIITTÉÉInstructions fiscalesUne série d’instructions a été publiée aucours de l’été.Finance islamiqueCe sujet a donné lieu à 4 instructions du23juillet 2010 (publiées au BOI du 24août,n°78):- Régime des opérations de murabahaavec ordre d’achat qui consistent en uncontrat de financement par lequel unclient demande à un financier definancerl’achat d’un actif ou d’un portefeuilled’actifs, en réalisant deux transfertsde propriété: un vendeur vend l’actif àun financier qui le revend à un clientmoyennant un prix payable à tempéra-ment, supérieur au prix d’acquisition àhauteur d’un profit.(instruction 4 FE/S1/10)- Régime des sukuk d’investissement”;l’instruction précise qu’il s’agit de titresfinanciers hybridesnégociables dont larémunération et, le cas échéant, le capital,sont indexés sur la performance d’un ouplusieurs actifs sous-jacents détenus parl’émetteur.(instruction 4FE/S2/10)- Contrat d’ijara sur actif”. Par cecontrat, une entité met un bien à disposi-tion d’un client pendant une durée déter-minée, en contrepartie du versement deloyers. Le contrat peut être assorti d’unepromesse de vente ou d’une optiond’achat. Le client peut être le propriétaireoriginel de l’actif.Il s’agit d’une opération de crédit-bailoud’une location avec option d’achat. Cesont juridiquement des opérations de cré-dit (art. L 313-1 du code monétaire etfinancier).(instruction 4FE/S3/10)- Enfin, le contrat d’istisna est uncontrat de financementpar lequel unfinancier, pour son compte propre ou lecompte de son client, finance la construc-tion d’un ouvrage mobilier ou immobilierauprès d’un tiers qui le construit (fabri-cant). Le financier paie le fabricant comp-tant ou avec un échéancier pendant laconstruction.(instruction 4FE/S4/10)Crédit d’impôt développementdurableUne instruction du 12août (BOI du23août, n°77, 5B-20-10) commente lesaménagements du crédit d’impôt pour lesdépenses d’équipement de l’habitationprincipale en faveur des économiesd’énergie, issus de l’art. 58 de la loi du30décembre 2009 et l’article 15 de la loidu 9mars 2010:Évolution du taux du crédit d’impôt- diminution à 15% du taux du créditd’impôt concernant les dépensesd’acquisition de matériaux d’isolation ther-mique des parois vitrées et de volets iso-lants (au lieu de 25%).- diminution à 15% du taux du créditd‘impôt pour l’acquisition de chaudières àcondensation.- suppression de la majoration de taux(40% au lieu de 25%) pour les travauxeffectués dans les logements achevés avant1977 et effectués au plus tard le31décembre de la 2eannée suivant la dated’acquisition.- majoration du taux du crédit d‘impôt encas de remplacement d’une chaudièrefonctionnant au bois par un matériel équi-valent (le vendeur doit certifier avoir reprisla chaudière ancienne et l’avoir déposéeauprès d’un professionnel du recyclage,celui-ci doit certifier l’avoir repris ets’engager à sa destruction).Extension du crédit d’impôt- acquisition de chauffe-eau thermodyna-miques (et non plus seulement les pompes àchaleur destinées uniquement au chauffage),- acquisition de portes d’entrée donnantsur l’extérieur,- dépenses de pose de l’échangeur souter-rain d’une pompe à chaleur géother-mique.Non-cumulLa loi interdit désormais le cumul, pourune même dépense, du crédit d‘impôtavec l’aide fiscale pour l’employé d’un sala-rié à domicile.Ces règles s’appliquent aux dépensespayées à compter du 1erjanvier 2010.Droits de mutation à titre gra-tuitL’instruction du 30juillet (BOI n°76 du12août 2010, 7G-4-10) commente cer-taines règles de la loi de finances pour2010 concernant les droits de mutation àtitre gratuit. Deux exemples.- Pour les pactes tontiniers: lorsque dansun contrat d’achat avec clause de tontine,la part du premier décédé revient au survi-vant, le transfert est réputé fait à titre gra-tuit. Mais cela ne s’applique pas pourl’acquisition d’une résidence principaledont la valeur est inférieure à 76000: letransfert est soumis aux droits de mutationà titre onéreux.La loi nouvelle permet d’opter pourl’application des droits de mutationpar décès. C’est le cas notamment despartenaires de PACS. Comme ils sont désor-mais exonérés de droits de mutation à titregratuit (au même titre que le conjoint sur-vivant, art. 796-0-A du CGI), le survivant aintérêt à opter pour les droits de mutationà titre gratuit.- Exonération de droits de mutation à titregratuit.Les donations au profit d’un enfant, petitenfant, ou arrière-petit-enfant (ou à défaut,d’un neveu ou, par représentation, d’unpetit-neveu) sont exonérées dans la limitede 31395. Le donateur doit être âgé demoins de 65 ans au jour de la donation.L’art. 35 de la loi de finance pour 2010 areporté l’âge limite à 80 ans quand ladonation est faite avec un saut de généra-tion: à un petit enfant (ou arrière-petit-enfant) ou, à défaut, à un petit-neveuvenant en représentation. Mais si la dona-tion est faite à un enfant ou à un neveu, lalimite d’âge de 65 ans est maintenue.Immatriculation des SCILes sociétés civiles immobilières constituéesavant le 1erjuillet 1978 doivent être imma-triculées avant le 1ernovembre 2002. Àdéfaut, elles perdent leur personnalitémorale (loi du 15mai 2001).Or un conservateur des hypothèques avaitrefusé une inscription d’hypothèquedemandée par un syndicat des coproprié-taires à l’encontre d’une SCI copropriétaire.La SCI était antérieure à 1978 et nonimmatriculée. Mais le TGI et la courd’appel avaient annulé cette décision, cequ’a confirmé la Cour de cassation(1erjuillet 2009). En effet, le conservateurdes hypothèques n’est pas juge du fond dudroit et n’a pas à remettre en causel’apparence des droits d’une société sur unimmeuble qui résultent d’actes précédem-ment publiés.En conséquence, dès lors que la SCI estidentifiée au fichier immobilier commepropriétaire du bien, le conservateur nesaurait exiger la mention del’immatriculation au registre du commerceet des sociétés.(Instruction du 10juillet 2010, BOI n°72, du3août 2010, n°10 D-1-10)Plafonnement des avantages fis-cauxLa limite des avantages fiscaux, fixée à25000 et 10% du revenu imposable aété réduite à 20000 et 8% à compterdes revenus de l’année 2010 (art. 81 de laloi de finances pour 2010).Ainsi, pour un contribuable disposant de300000 de revenu net imposable, le pla-
14septembre 20105JURIShheebbddooimmobilierLe programme national de requalifica-tion des quartiers anciens dégradés (PNR-QAD), issu de la loi du 25mars 2009 (loiBoutin) a donné lieu à un règlementgénéral de l'ANRU le 7juillet 2010 quivient d’être approuvé par arrêté.Le recours à l'ANRU n'est envisagé qu'encomplément de la « forte mobilisationdes sources locales de financement desdossiers ». Le porteur de projet est lemaire ou le président d'EPCI. Les opéra-tions subventionnées doivent se situerdans les périmètres fixés par le décret du31décembre 2009.La stratégie de relogement des habitantsdoit s'accompagner de la création d'unecharte partenariale de relogement. Unplan de relogement est demandé aumoment de l'engagement (décision attri-butive de subvention) des opérations derequalification de l'îlot dégradé (liste despersonnes à reloger, calendrier…). Il évitele transfert de populations fragiles versles quartiers ayant déjà besoin de mixitésociale.En zone de marché tendu, il est deman- la production d'autant de logementsqu'il aura été supprimé de logementsoccupés. Le projet doit être compatibleavec la problématique de sauvegarde dupatrimoine (notamment en ZPPAUP).Les opérations doivent s'articuler avecune OPAH-RU (renouvellement urbain).L'assiette de la subvention comporte plu-sieurs rubriques. Par exemple, pour larequalification des îlots de proximité, elleest la suivante: frais d'acquisition des ter-rains et immeubles, coûts de relogement,coûts des travaux confortatifs(notamment), le tout diminuédes produits de valorisation desterrains et immeubles. La sub-vention couvre au maximum40% du déficit.Peuvent bénéficier des aides lescollectivités territoriales, les EPCIet les organismes qui conduisentdes opérations qui concourent àla mise en œuvre du projet. Ilest signé une convention plu-riannuelle de 5 à 7 ans.Le contenu du dossier du projetde requalification est précisé enannexe.(Arrêté du 5août 2010 portantapprobation du règlement géné-ral de l'Agence nationale pour larénovation urbaine relatif au pro-gramme national de requalifica-tion des quartiers anciens dégra-dés, J.O. du 4 sept. 2010, p.16191)RRÉÉGGLLEEMMEENNTTAATTIIOONNCCHHIIFFFFRREESSNature d’opérationTaux de subventionRequalification d’îlots dégra-dés40%Aménagement de proximitéFonction de la catégorie duporteur de projetPortage de lots de copropriété40%Relogement temporaire40%Résidentialisation40% (majoration 10 pointssi difficultés importantes)Équipement public de proxi-mitéFonction de la catégorie duporteur de projetÉquipement commercialFonction de la catégorie duporteur de projet, plafonnéà 50%Expertises préalables50%Concertation50%Conduite opérationnelle50%Accompagnement du projet50%Certaines opérations bénéficient, pour certains porteurs deprojets, de majoration du taux plafond.Aides de l’ANRU par nature d’opération(hors dérogation du comité d’engagement PNRQAD)Requalification des quartiers anciens dégradésTaxe sur les surfaces commer-cialesLa loi de finances pour 2010 a attribué à ladirection générale des finances publiquesle recouvrement et le contrôle de la taxesur les surfaces commerciales.Le décret du 26janvier 1995 est modifiépour tenir compte de la nouvelle dénomi-nation de la taxe (précédemment taxed'aide au commerce et à l'artisanat). Lataxe est déclarée annuellement par lesredevables au service des impôts des entre-prises. Les personnes qui contrôlent lesétablissements exploités sous la mêmeenseigne, si leur surface excède 4000m2communiquent les éléments nécessaires aucalcul de la taxe due pour chaque établis-sement.(Décret n°2010-1026 du 31août 2010 relatifà la taxe sur les surfaces commerciales etmodifiant le décret n°95-85 du 26janvier1995 relatif à la taxe d'aide au commerce et àl'artisanat, J.O. du 2 sept. p.16001).Compteurs communicantsUn décret du 31août rend obligatoire lamise en œuvre de compteurs « com-municants »pour les gestionnaires deréseaux électriques. Le déploiement de cescompteurs sera effectué suivant un calen-drier qui s'étale entre le 1erjanvier 2012 etle 31décembre 2020. L'objectif est de per-mettre aux utilisateurs d'accéder aux don-nées relatives à leur production ou leurconsommation et aux tiers autorisés par lesutilisateurs à celles concernant leurs clients.(Décret n°2010-1022 du 31août 2010 relatifaux dispositifs de comptage sur les réseauxpublics d'électricité en application du IV del'article 4 de la loi n°2000-108 du 10février2000 relative au service public de l'électricité,J.O. du 2 sept. p.15993).SCPI: collecte en hausseAu 1ersemestre 2010, la collecte nette desSCPI s’est élevée à 600millions d’euros, cequi marque une forte hausse par rapport àla même période de 2009 (124millions),mais également par rapport au 1ersemestre 2008 (516millions). Les SCPI clas-siques ont représenté 46% du total. Cellesqui ont le plus progressé sont les SCPI fis-cales avec 108millions d’euros collectés.Le marché secondaire avec 191millionsd’euros de parts échangées régresse de7% par rapport au 1ersemestre 2009.L’ASPIM indique que le marché secondairene connaît pas de difficulté liée à l’état desa liquidité. On comptait au 30juin, 0,3%de la capitalisation en attente de cession.Au 30juin 2010, la capitalisation du secteuravait atteint 19,79milliards , pour 135SCPI, un chiffre en progression de 4,5%par rapport à la fin 2009.Collecte nette(millions )1ersem.2010Variation /1ersem 2009Classiques diversifiées274+383 %Régionales21+47 %Internationalementdiversifiées11-Murs de magasins187+354 %Plus-values-1+7 %Fiscales108+779 %Ensemble des SCPI600+386 %Collecte des SCPIau 1ersemestre 2010Source: Aspim-IEIFfonnement sera de 44000 (20000+8% de 300000).Le plafonnement suppose une doubleliquidation qui est effectuée parl’administration. Elle procède d’abord àune liquidation dans les conditions dedroit commun, puis à une seconde liquida-tion théorique pour laquelle seuls lesavantages fiscaux non compris dans lechamp du plafonnement sont retenus.L’avantage global procuré par l’ensembledes avantages fiscaux dans le champ duplafonnement est défini comme la diffé-rence entre ces deux cotisations.(Instruction du 26juillet 2010, BOI n°75, du9août 2010, n°5 B-19-10)
14septembre 20106JURIShheebbddooimmobilierRRÉÉPPOONNSSEESSMMIINNIISSTTÉÉRRIIEELLLLEESSRéférences(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations3août 2010ANp.8526n°77920William DumasSRC, GardBénéficiaires du RSA:exonération de taxed’habitation?BudgetLes bénéficiaires du RSA ne bénéficient pasautomatiquement de l'exonération de taxed'habitation, mais entrent dans le régime de droitcommun de plafonnement de la taxe en fonctiondu revenu: à 3,44% du montant de référence.Mais des aménagements ont été apportés pourles contribuables les plus modestes.Pour établir les exonéra-tions, la loi privilégie lemontant du revenuplutôt que de retenirune logique de statut.3août 2010ANp.8549n°68705Charles de la Ver-pillièreUMP, AinValeur juridique dudocumentd'aménagementcommercial (DAC)EcologieUn document d'aménagement commercial ne peut être opposable tant qu'iln'a pas fait l'objet d'enquête publique. L'intégration du DAC dans le SCOTremplace les orientations en matière d'aménagement commercial du SCOTinitial. Si les nouvelles orientations du DAC sont en contradiction avec les ori-entations générales du plan d'aménagement et de développement durable(PADD) du SCOT, il faut réviser le SCOT. Si les orientations du DAC ne portentpas atteinte à l'économie générale du PADD, une procédure plus simple demodification suffit. Lorsque le SCOT comprenant le DAC est approuvé, les PLUdoivent être mis en compatibilité dans un délai de 3 ans et les autorisationsd'exploitation commercialedoivent être compatibles avec le SCOT com-prenant un DACmême si les PLU n'ont pas été mis en compatibilité.3août 2010ANp.8555n°78847Marie-Jo Zimmer-mann,UMP, MoselleTaxe localed’équipement (TLE)pour des abris dejardin?EcologieUn abri de jardin de moins de 2m2n'est soumis à aucune autorisation etdonc à aucune taxe d'urbanisme. Entre 2 et 20m2, il faut une déclarationpréalable. Au delà de 20m2, un permis de construire est requis. Les abrissoumis à déclaration préalable ou à permis entrent dans le champ de la TLE.Il n'est prévu aucune exonération à caractère social.3août 2010ANp.8603n°61121Jean-ClaudeMignon,UMP, Seine-et-MarneIndexation des contratsde construction.Evolution du BT 01EcologieL'index BT01 est le seul adapté pour l'indexation des contrats de construction demaison individuelle. Entre septembre2008 (811,7) et le dernier indice connu(809,7), l'évolution est légèrement négative: -0,25%. Mais cette décrue intervientaprès de fortes hausses. La loi oblige le CCMI à utiliser l'index BT 01, comme ré-férence, mais le prix peut aussi être fermes'il n'y a aucune mention de révision de prix.5août 2010Sénatp.2035n°4388Thierry Repentin,SRC, SavoieEtalement du paiementdes droits de mutation?EconomieLes conseils généraux peuvent instituer un abattement compris entre 7600 et46000 sur l'assiette des droits de mutation si l'acquéreur s'engage à affecterl'immeuble pendant 3 ans à l'habitation. Mais il n'est pas prévu d'autoriser unpaiement différé ou étalé de ces droits. La perte de recette pour les collecti-vités territoriales devrait par ailleurs être compensée par l'Etat.10août 2010ANp.8758n°80014Jean-Luc Wars-mann,UMP, ArdennesClauses abusivesdansles baux meublésPMELa DGCCRF a effectué une enquête en 2009 pour apprécier les offres et recueillirles contrats de location. Les investigations ont été menées dans 178 sociétés spécial-isées et résidences étudiants, 35 agences immobilières et 7 marchands de listes. Lecontrôle a rappelé à la réglementation 75 professionnels et a permis de dresser 9PV d'infraction. Exemples de ces nombreuses clauses abusives: limitation ou exclu-sion de la responsabilité du bailleur, limitation des voies de recours du locatairepour les préjudices subis du fait du bailleur, autorisation du bailleur à résilier le bailsans préavis. La commission des clauses abusives a été saisie le 18juin 2010.10août 2010ANp.8769n°56468Frédéric Cuvillier,SRC, Pas-de-CalaisDivision d'immeuble etréalisation d'aire de sta-tionnementEcologieLa transformation d'un immeuble d'habitation enplusieurs logements ne nécessitant que des réaménage-ments intérieurs n'est pas soumise à autorisationd'urbanisme. En l'absence de fait générateur, la partici-pation pour non-réalisation d'aire de stationnementn'est pas due. Mais le constructeur doit respecter lesrègles relatives au stationnement du PLU. Si l'autoritécompétente a connaissance de la transformation vial'augmentation du nombre de foyers fiscaux, elle doitfaire dresser un PV d'infraction. Elle peut aussi réclamerréparation du préjudice subi du fait de la violation desprescriptions d'urbanisme en matière de stationnement.La Cour de cassation (23nov. 2005) a admis quel'indemnité pouvait êtreégale à la participation.Le constructeur est doncde fait soumis aupaiement d'un montantidentique…10août 2010ANp.88054n°78028Gérard Hamel,UMP, Eure-et-LoirSuppression des réper-toires des agents immo-biliersEconomieL'article 16 de la loi du 9mars 2010 qui a réformé la TVA immobilière, ensupprimant l'article 257-6e du CGI a ôté tout fondement à l'article 50 sexiesde l'annexe IV du CGI. L'obligation de tenue d'un répertoire pour les agentsimmobiliers des actes se rattachant à leur profession d'intermédiaires est sup-primée. Les ajustements réglementaires sont en cours.10août 2010ANp.8890n°77103Jean-PierreAbelin,Nouveau Centre,VienneArbre du voisinageJusticeLes juridictions font application de la règle des trou-bles de voisinage en cas de risque pour la sécuritédes habitants si les arbres même plantés à distanceréglementaire risquent de causer un dommage.Il n'est donc pas néces-saire de modifier l'article671 du code civil, con-clut la réponse.10août 2010ANp.8894n°66329Denis Jacquat,UMP, MoselleCopropriétéPropositions de l'UNPIJusticeLa réponse analyse point par point les propositions de l'UNPI concernantl'évolution du statut de la copropriété de son livre blanc 2009 (par exemplefaire évoluer le conseil syndical vers un organe de type conseild'administration) mais conclut qu'il n'est pas envisagé de les reprendre.À nos abonnés::le texte complet des réponses ministé-rielles peut vous être faxé ou envoyépar mél sur simple demande.
14septembre 20107JURIShheebbddooimmobilierNOM:PRÉNOM:FONCTION:SOCIÉTÉ:ADRESSE:TÉL:FAX:MÉL:N° TVAINTRACOM.:SIGNATURE:OFFREEXCEPTIONNELLERésere auxnouveaux abonnés20%de réductionsur l’abonnementJURIShheebbddooimmobilierNNOOMMIINNAATTIIOONNSSAGENDACabinets ministérielsJustice: David Sénat quitte ses fonctionsde conseiller politique pénale, actionpublique et coordination législative; Nico-las Guillou est nommé conseiller pénal aucabinet de Michèle Alliot-Marie.(Arrêté du 30août 2010, J.O. du 4 sept. @)Secrétariat d’Etat à la justice: Quittentleurs fonctions au cabinet de Jean-MarieBockel: Michel Suchod, conseiller spécial,Jean-Baptiste Corteel, Emmanuel Dupic etCatherine Katz (conseillers).(Arrêté du 31août 2010, J.O. du 2 sept. @).Culture: Florent Stora est nommé aucabinet du ministre, en qualité deconseiller de Frédéric Mitterrand.(Arrêté du 10août 2010, J.O. du 2 sept. @).Conseil constitutionnelClaire Bazy-Malaurieest nomméemembre du Conseil constitutionnel enremplacement de Jean-Louis Pezant.(Décision du 31août 2010, J.O. du 2 sept.p.15992)Administration centraleHélène Sainte-Marie est nommée direc-trice de projet « droit au logement et àl'hébergement » sous l'autorité du direc-teur de l'habitat, de l'urbanisme et despaysages, à l'administration centrale duministère de l'écologie.(Arrêté du 27août 2010, J.O. du 31août, @)MagistratureJean-Paul Rougholest nommé premierprésident de la cour d'appel de Caen.Sont nommés présidents de TGI:Jean-Michel Malatrasi (Meaux), DominiqueKarsenty (Nice), Benoît Rault (Strasbourg),Thierry Ghera (Valence) et Benjamin Depa-ris (Thonon-les-Bains).(Décrets du 31août 2010, J.O. du 2 sept. @)Conventions collectivesConseils d'architecture, d'urbanisme et del'environnement: il est envisagé l'extensionde l’avenant n°6 du 15décembre 2009 surla valeur nationale du point. (Avis publié auJ.O. du 2 sept. p.16030).Au fil du J.O.Etat de l'installation intérieurede gaz: nouveau modèleUn nouveau modèle de rapport del'installation intérieure de gaz est fixé pararrêté du 31août.Alors que le modèle ancien comportaitune rubrique « client », le nouveau modè-le la remplace par une rubrique « proprié-taire » qui distingue les coordonnées dupropriétaire de celle du titulaire du contratde fourniture de gaz avec des mentionsplus précises (numéro de point de livraisongaz…)Le nouveau modèle comporte deux autresnouveautés:- dans les constatations faites parl'opérateur de diagnostic sont ajoutés deuxéléments correspondant à des documentsnon présentés: autorisation de contrôlede moins d'un an de la vacuité des conduitsde fumée, et justificatif d'entretien demoins d'un an de la chaudière.- Une nouvelle rubrique décrit les actionsde l'opérateur de diagnostic en cas dedanger grave et imminent (DGI): fermetu-re totale ou partielle de l'installation degaz.(Arrêté du 24août 2010 modifiant l'arrêtédu 6avril 2007 définissant le modèle et laméthode de réalisation de l'état del'installation intérieure de gaz, J.O. du31août 2010, p.15806)Regroupement de créditsLa loi du 1erjuillet 2010 a prévu que lors-qu'une opération de crédit destinée àregrouper des crédits antérieurs comprendun ou des crédits immobiliers dont la partrelative ne dépasse pas un seuil, le nou-veau contrat de crédit est soumis auxrègles du crédit à la consommation (art. L311-1 et suiv.). Ce seuil vient d'être fixé pardécret à 60% du montant total del'opération de crédit. Il faut intégrer tousles coûts (taxes, pénalités…) à conditionqu'ils figurent dans le montant total del'opération de regroupement.(Décret n°2010-1004 du 30août 2010 relatifau seuil déterminant le régime applicableaux opérations de regroupement de crédits,J.O. du 31août 2010, p.15811)Crédits renouvelablesUn exemple représentatif doit être fournidans les publicités concernant les créditsrenouvelables. Ce décret en fixe les carac-téristiques: un montant de 500euros, unmontant de 1000euros, un montant de3000euros et la durée de remboursementmaximale.(Décret n°2010-1005 du 30août 2010 prévuà l'article L. 311-4 du code de la consomma-tion tel que modifié par l'article 4 de la loin°2010-737 du 1erjuillet 2010 portant réfor-me du crédit à la consommation relatif aucontenu et aux modalités de présentation del'exemple représentatif utilisé pour les publi-cités portant sur des crédits renouvelables,J.O. du 31août, p.15812).Tarif d’achat d’électricitéUn arrêté du 31août 2010 fixe les condi-tions d'achat de l'électricité produite parles installations utilisant l'énergie radiativedu soleil telles que visées au de l'article2 du décret n°2000-1196 du 6décembre2000. Sont déterminés en annexe:- les tarifs d'achat,- les règles d'éligibilité à la primed'intégration au bâti et à la primed'intégration simplifiée,- la valeur du coefficient R (lié au rayonne-ment annuel dans chaque département).(J.O. du 1ersept. p.15919).BULLETINDABONNEMENT«PRIVILÈGE»OUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscriptionà JURIShebdo qui m’est réservée soit un an d’abonnement(41 numéros de la lettre + 5 numéros spéciaux consacrés audroit immobilier) au prix de 599 TTC dont 2,1% de TVA aulieu de 769 TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionÀ RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi 407UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERRE4 septre 2009(8). UnAAUU FFIILL DDUU JJ..OO..
14septembre 20108JURIShheebbddooimmobilierLLEELLOOGGEEMMEENNTTÀÀPPAARRIISSIINNIITTIIAATTIIVVEESSLes prix des logements parisiens sontrepartis à la hausse. Avec 6680 le m2, leprix moyen des appartements anciens àParis au 2etrimestre 2010, atteint unrecord. Ce chiffre est en hausse de +9,8%en un an. Le quartier le plus cher est celuide St Germain des près à 12440, enhausse de +7,8%. Tous les arrondisse-ments sont en hausse, et dix d’entre euxsubissent une hausse excédant 10%. Laplus forte hausse est constatée dans le 2earrondissement (+19,3%).L’arrondissement le plus cher est le 6equitangente la barre des 10000 (9990) sui-vie par le 7e(9730) et le plus abordablele 19e(5350), mais en très forte augmen-tation (+15,2%).Hausse plus modérée en ban-lieueLa hausse des prix des appartementsanciens est un peu moindre en petite cou-ronne: le prix moyen atteint 3860 enhausse de +7,7%, les Hauts-de-Seine est ledépartement qui progresse le plus(+8,3%) alors que le Val-de-Marne afficheune hausse plus modérée (+6,6%). Plu-sieurs communes dépassent la barre des10% de hausse. C’est le cas de Boulogne(+11,8% à 5920), de Levallois (+12,1% à6330), de Montreuil (+10,9% à 3700),de Nogent-sur-Marne (+10,3%, 4530) etde Vincennes (+13,7%, 5780). Une com-mune recule: Livry-Gargan les prix ontbaissé de -3,4% (2720).En grande couronne, les prix des apparte-ments anciens ont moins progressé encore:+6,8%. Entre +6,2% pour l’Essonne et+7,6% pour la Seine-et-Marne. Plus raressont les communes ayant franchi le seuildes 10% de hausse en un an. Massy(+10,0% à 3000) et Argenteuil (+10,3%à 2760). Avec un prix de 5100 St-Ger-main-en-Laye est la ville la plus chère de lagrande couronne, (+7,3%), devant Ver-sailles (4470, +4,7%).Pour les maisons anciennes, la hausse estégalement forte en petite couronne. Leprix moyen des maisons est de 339800en hausse de 11,0%, mais avec de fortsécarts: +5,5% en Seine-Saint-Denis, mais+18,0% dans les Hauts de Seine. Le Val-de-Marne, en position intermédiaire a crude +10,1%. En grande couronne, la haus-se est bien moindre, les maisons se sontvendues en moyenne à 266600, prix enhausse de +4,3%. Le Val d’Oise a le plusprogressé (+7,2%) alors que les Yvelinesn’ont progressé que de +2,2%.Volumes en hausseQuant aux volumes des ventes, ils sont ennette hausse par rapport à l’an dernier(+41%) pour l’Ile-de-France et rejoignantdes montants comparables à ceux de 2008(+6%). l’évolution est analogue pour levolume de ventes des maisons: il a aug-menté de 45% par rapport à l’an dernieret de 13% par rapport à 2008.Le prix des appartements à Paris atteint 6680euros le m2Un record a été battu: jamais le prix des appartements anciens dans la capitalen’avait atteint de chiffre: 6680 le m2. La hausse annuelle des prix est de 9,8%,selon les chiffres de la chambre des notaires de Paris publiés le 9septembre.JURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786site internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction: BertrandDesjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr Secrétariat: Sabine Petit JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL de presse au capital de 10000euros constituéeen août2002 pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17 APE 5813Z Actionnaires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0214 I 80129 Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnement pour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux): 769 TTC(753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand Desjuzeur Impression: Com-Copie Clamart Gestion des abonnements: logiciel Loïc LavoineMMAARRCCHHÉÉLes acteurs du courtage en crédit seregroupentQuatre sociétés de courtage en crédit se sontregroupées pour constituer une associationprofessionnelle: l’APIC (Association profes-sionnelle des intermédiaires en crédit). Ils’agit de Cafpi, Meilleurtaux.com, Emprun-tis.com et AB Courtage. Le président del’APIC est Maurice Assouline (président deCafpi) et le vice-président, Christian Camus(DG de Meilleurtaux.com). Ces 4 acteursreprésentent 6,5% de parts du marché descrédits immobiliers, mais 33% de part demarché du courtage.Il faut noter que si, avec la crise, le volume deproduction de crédits immobiliers s’estcontracté (144,6milliards d’euros en 2008 et108milliards en 2009), la part de marché descourtiers a néanmoins progressé: elle était de18% en, 2008 et a grimpé à 19,9% en 2009.Pourquoi une association professionnelle?Le rapport de Bruno Deletré (1) préconise demieux encadrer la profession en alignant lestatut des intermédiaires en opérations ban-caires sur celui des conseillers en investisse-ments financiers. Les courtiers en créditdevraient donc bientôt avoir l’obligation dejustifier de conditions d‘accès à la profession(honorabilité, compétence ou expérienceprofessionnelle), de souscrire une assuranceen responsabilité civile professionnelle, derespecter un devoir de conseil et d’adhérer àune association professionnelle agréée parl’AMF.C’est la raison pour laquelle les 4 entreprisesde courtage ont décidé de créer l’APIC. Lebut de l’association est donc de représenterl’ensemble des acteurs dont l‘activité princi-pale est l’intermédiation en crédit.L’APIC cherche à accompagner le souhait despouvoirs publics de réglementer et souligneque les pays dans lesquels la réglementationest la plus forte sont aussi ceux dont la partde marché des courtiers est la plus élevée.Ainsi au Royaume Uni, pays qui est le plusréglementé, les courtiers assurent plus de50% de la distribution de crédit.L’APIC estime pour plusieurs raisons que lapart de marché des courtiers devrait progres-ser : les crédits sont de plus en plus compli-qués, la loi Lagarde impose de distinguer leprêt et le contrat d’assurance et la crise a crééune distance entre le client et la banque.L’APIC souhaite faire évoluer la réglementa-tion sans se la voir imposer par d’autres (lesbanques).Elle souhaite que la réglementation imposel’exigence d’une assurance de responsabilitécivile professionnelle. Pour favoriser la qualitéde service garantie par une compétence pro-fessionnelle, elle prévoit la rédaction d’unecharte et la création d’un label.Rapport de Bruno Deletré, inspecteur général desfinances, sur le contrôle du respect des obligationsprofessionnelles à l’égard de la clientèle dans le sec-teur financier, juillet2009.Arr.tPrixEvolutionannuelleArr.tPrixEvolutionannuelleIer8690+14,9 %XIe6410+12,7 %IIe7820+19,3 %XIIe6140+6,7 %IIIe8230+17,6 %XIIIe6270+10,8 %IVe9560+12,3 %XIVe6740+5,8 %Ve8530+3,7 %XVe6720+8,2 %VIe9990+4 %XVIe7690+8,9 %VIIe9730+9,1 %XVIIe6410+9,4 %VIIIe8450+12 %XVIIIe5900+11,4 %IXe6730+5,3 %XIXe5350+15,2 %Xe6120+13,5 %XXe5450+9,9 %Prix à Paris au 2etrimestre 2010(appartements anciens)Prix en Ile-de-Franceau 2etrimestre 2010(appartements anciens)DépartementsPrixEvolutionannuelleParis6680+9,8 %Hauts-de-Seine4650+8,3 %Seine St Denis2960+7,4 %Val-de-Marne3760+6,6 %Petite couronne3860+7,7 %Seine-et-Marne2700+7,6 %Yvelines3480+6,6 %Essonne2630+6,2 %Val-d’Oise2680+7,3 %Grande couronne2900+6,8 %Source Base BIEN Notaires Paris Ile-de-France
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