lundi 4 août 2025

JURIShebdo Immobilier n° 519 du 21 mai 2013

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Au sommaire :


– 2 – Jurisprudence –
Baux commerciaux : Indemnisation des améliorations apportées par le preneur
Crédit-bail : demande de délai de paiement, bonne foi du créancier
Permis de construire : Date d’appréciation de sa légalité. Sites Natura 2000
Agent immobilier : Le pouvoir du mandataire
– 4 – Au Parlement –
Avenir du FISAC – Rejet d’une proposition de loi sur le handicap –
Redevance pour création de bureaux en Ile-de-France
– 5 – Projets –
Code minier – Zonage du dispositif Duflot – Report date ascenseurs
Politique immobilière de l’Etat
Acteurs – chiffres sur le contentieux de l’urbanisme
– 6 – Tableau des réponses ministérielles –
– 7 – Nominations – Au fil du JO – Agenda –
Un décret concernant la taxe sur les logements vacants
– 8 – Rencontre –
Jean-François Buet (président de la FNAIM) : “pour une réforme équilibrée de la loi de 1989”.

JUGÉ>L’article L 145-46 du code de commerce,qui permet une indemnisation du preneurayant amélioré les locaux loués s’applique sile propriétaire loue à la fois les murs et lefonds de commerce. La cour d’appel de Parisa donc refusé son application dans un cas oùle bailleur des murs était la société mère dupropriétaire du fonds de commerce (lire p.2).RÉPONDU>Le Gouvernement envisage de soumettreà autorisation d’exploitation commercialel’ouverture des surfaces de “drive”. Considé-rées comme surfaces de stockage et non deventes, elles échappent actuellement à unetelle autorisation (voir p.6).>Rendre plus claire la répartition descharges entre bailleurs et locataires enmatière de baux commerciaux, tel estl’objectif expliqué par le ministre del’artisanat à Jeanine Dubié (p.6).PUBLIÉ>Un décret du 10mai 2013 fixe la nouvel-le liste des communes concernées par lataxe sur les logements vacants. Ce sont1151 communes qui sont visées, au lieu de811 précédemment (p.7).PROGRAMMÉ>La date de réalisation de la 2e tranche detravaux des ascenseurs doit être reportéed’un an a annoncé Cécile Duflot (p.5).REJETÉE>Les députés ont rejeté une proposition deloi sur le handicap, la ministre Marie-ArletteCarlotti ayant considéré que le texte étaitpeu opératoire (p.4).DÉCLARÉ>Le président de la FNAIM, Jean-François Buet,estime que la modification de la loi de 1989pourrait être l’occasion d’une réforme équili-brée, mais il fait part de ses inquiétudes (p.8).Le pouvoir du mandataireUn intéressant arrêt de la cour d’appel de Paris (lire p.3)apporte un éclairage sur l’intervention d’un agent immobiliercomme mandataire dans une vente.Il apporte trois utiles précisions.La première concerne le nécessaire respect des règles de formeprévues par la loi Hoguet et son décret d’application du 20juillet1972. En l’espèce, la cour d’appel sanctionne un agent immobilieren prononçant la nullité du mandat pour violation de l’obligationde tenue du registre des mandats par ordre chronologique.La deuxième information vise le pouvoir du mandataire. L’arrêt rap-pelle que le mandat de vendre et de rechercher un acquéreurn’emporte pas le pouvoir d’accepter et de conclure la vente. Enconséquence, le candidat acquéreur ne peut pas contraindre le ven-deur à conclure la transaction.Enfin, et ce point est lié au précédent, l’arrêt reconnaît que le pro-priétaire peut renoncer à la vente s’il constate, après avoir pris desrenseignements auprès de son notaire, que les conditions écono-miques sont différentes de celles qu'il escomptait. Dans cette affai-re, la rupture de pourparlers n’a pas été considérée comme abusiveet a donc permis au propriétaire de renoncer à la vente sans avoir àverser d’indemnisation au candidat acquéreur évincé. Cette déci-sion est donc favorable au vendeur en ce qu’elle préserve sa libertéde vendre ou de ne pas vendre, quand bien même il aurait confiéun mandat à une agence et même, comme c’était le cas en l’espèce,si le candidat acquéreur a fait une offre excédant le prix initiale-ment demandé par le vendeur.S’agissant des projets en cours, on signalera en matière com-merciale que le Gouvernement prévoit de modifier les règles decontentieux pour l’aménagement commercial. Le CNCC s’inquiètedu possible ralentissement du traitement des recours qui pourraiten résulter (lire sa réaction p. 5).Dans ce même domaine, le Gouvernement envisage de réglemen-ter l’implantation des surfaces de “drive” qui échappent actuelle-ment à la réglementation sur les autorisations d’exploitation com-merciale. En effet, ces lieux sont considérés comme des locaux destockage et non de vente car la transaction est réalisée par le clientchez lui, à distance. Dans le “drive”, il se limite à prendre livraisonde sa commande mais n’y réalise pas de transaction. Devant le déve-loppement accéléré de cette nouvelle forme de commerce, les pou-voirs publics souhaitent pouvoir en contrôler l’implantation.L’actuelle liberté d’implantation a donc vocation à disparaître à plusou moins brève échéance. BDJURIShheebbddooLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frNUMÉRO 51921 MAI 2013ISSN1622-141912EANNEEL’ESSENTIEL..immobilier- 2 -Jurisprudence-Baux commerciaux: Indemnisation des améliorations apportées parle preneurCrédit-bail: demande de délai de paiement, bonne foi du créancierPermis de construire: Date d’appréciation de sa légalité. Sites Natu-ra 2000Agent immobilier: Le pouvoir du mandataire- 4 -Au Parlement-Avenir du FISAC - Rejet d’une proposition de loi sur le handicap -Redevance pour création de bureaux en Ile-de-France- 5 -Projets-Code minier - Zonage du dispositif Duflot - Report date ascenseurs Politique immobilière de l’EtatActeurs - chiffres sur le contentieux de l’urbanisme- 6 -Tableau des réponses ministérielles-- 7 -Nominations - Au fil du JO - Agenda-Un décret concernant la taxe sur les logements vacants- 8 -Rencontre-Jean-François Buet (président de la FNAIM): “pour une réforme équili-brée de la loi de 1989”.SOMMAIREEDITORIAL
21mai 20132JURIShheebbddooimmobilier••BBAAUUXXCCOOMMMMEERRCCIIAAUUXX-- CCRRÉÉDDIITT--BBAAIILLBaux commerciauxIndemnisation des améliorationsapportées par le preneur(CA Paris, Pôle 5, ch. 3, 24avril2013,n°11/12944)Dans une affaire qui opposait la sociétéKodilis, exploitant un restaurant japonaisdans le magasin des Galeries Lafayette,boulevard Haussmann, et la SARL Galfa res-tauration, filiale de la société Les GaleriesLafayette, le litige portait notamment surune demande d’indemnité que demandaitKodilis à Galfa restauration à la suite d’unerupture du contrat. Par ce contrat, Kodilisdevait mettre à disposition du matérielnécessaire à l’exploitation du restaurant etassurer l’approvisionnement du restauranten marchandises à partir des fournisseurs deson choix. En première instance, le tribunalavait jugé que la convention ne constituaitpas un bail commercial mais une location-gérance. Kodilis invoquait notammentl’article L 145-46 du code de commerceselon lequel, “Lorsqu'il est à la fois proprié-taire de l'immeuble loué et du fonds decommerce qui y est exploité et que le bailporte en même temps sur les deux, lebailleur doit verser au locataire, à sondépart, une indemnité correspondant auprofit qu'il peut retirer de la plus-valueapportée soit au fonds, soit à la valeur loca-tive de l'immeuble par les améliorationsmatérielles effectuées par le locataire avecl'accord exprès du propriétaire”. Kodilisestimait qu’ayant créé et exploité le fondsde commerce de restauration japonaisependant 15 ans, il devait être indemnité dela valeur du fonds, son contractant étantpropriétaire du fonds de commerce et desmurs, car la société Galfa restauration, déte-nue à 100% par les Galeries Lafayetteconstituait une société écran.Mais cette demande est rejetée.“Considérant que, même si le capital de lasociété Galfa restauration est détenu à100% par la société Les Galeries Lafayette,en tant qu’entité autonome, elle n’est pasà la fois propriétaire de l’immeubleloué et du fonds de commerce qui y estexploité et la société Kodilis n’est pas titu-laire d’un bail commercial portant en mêmetemps sur les deux; qu’au surplus, l’autrecondition posée par les dispositions susvi-sées concerne les améliorations maté-rielles effectuées par le locataire avecl’accord exprès du propriétaire, la socié-té Kodilis ne contestant pas que cettecondition précise n’est pas remplie enl’espèce; que c’est donc à juste titre que lespremiers juges ont rejeté sa demanded’indemnisation à ce titre”.OObbsseerrvvaattiioonnss:L’article L 145-46 du code decommerce permet au locataire du fonds etdes murs d’être indemnisé des améliora-tions qu’il a apportées au fonds ou à lavaleur de l’immeuble. Ce texte n’est pasd’ordre public (ex. CA Toulouse, 21août1997, Loyers et copr. 1998, n°69). La courd’appel de Paris refuse ici d’en faire appli-cation pour deux raisons:- la première est que le propriétaire desmurs doit être aussi propriétaire du fondsde commerce alors qu’en l’espèce, la socié-té Galfa restauration n’était pas propriétai-re des murs. C’est son actionnaire qui étaitpropriétaire.- La seconde est que la société Kodilis nepouvait pas justifier d’un accord exprès dupropriétaire sur la réalisation des améliora-tions matérielles.L’application de cet article est assez rare (cfLafond in code des baux Litec, commentai-re sous l’article). Ce texte suppose que lebailleur loue à la fois au même locataireson fonds et les locaux. Or on peut conve-nir que le locataire gérant dispose del’utilisation des lieux par un contrat delocation-gérance, sans être titulaire d’unvéritable bail sur les locaux. L’article L 145-46 ne s’applique alors pas (cf. Civ. 3e,23avril 1969). L’arrêt rapporté le confirme.Crédit-bailDemande de délai de paiement,bonne foi du créancier(CA Paris, Pôle 1, ch. 2, 18avril2013,n°12/05522)Une société de crédit-bail avait consentideux contrats de crédit-bail et un prêt à unesociété. Celle-ci rencontrant des difficultésde paiement, elle avait sollicité un délai. Lesparties ne s’étant pas entendues sur lesmodalités, le crédit bailleur avait engagéune action en paiement. Le tribunal avaitaccordé un délai de paiement de 6 mois. Enappel, la cour porte le délai à 24 mois:“Considérant que la validité de la délivran-ce d’un commandement de payer visant laclause résolutoire insérée dans un contratde crédit-bail immobilier est soumise àl’exigence de bonne foi du crédit bailleurqui s’en prévaut;Considérant que le débat dont est saisie lacour ne porte pas sur la possibilité de sus-pendre les effets de la clause résolutoi-re prévue dans un contrat de crédit-bailimmobilier, exclue en raison de la spé-cificité du contrat de crédit-bail Immo-bilier non soumis au décret du 30sep-tembre 1953, mais sur la bonne foi du cré-dit bailleur, condition de validité du com-mandement de payer, lorsque ce créditbailleur, saisi comme en l’espèce d’unedemande de rééchelonnement des deuxdernières années du crédit-bail contracté,s’est fait remettre diverses pièces par lasociété crédit preneur sur la situation finan-cière de celle-ci, pour refuser le réaménage-ment sollicité, et se prévaloir de l’acquisitionde la clause résolutoire insérée au contratde crédit-bail selon ledit commandement”.La cour constate les versements effectués, lademande de délai de paiement étalé sur 6mois, alors que le crédit bailleur n’acceptaitqu’un délai de 3 mois.“Considérant que les difficultés de rem-boursement apparues selon la société Fon-cière Saint Augustin seulement après le 4etrimestre 2010 sont survenues à un momentoù l’enjeu de la résiliation encourue était laperte de la faculté d’acquérir le bien en finde contrat, alors que la plus grande partiedu remboursement du crédit-bail paraîtavoir été honorée;Considérant qu’en l’absence de tout élé-ment de part et d’autre sur l’avancement dela recherche d’une solution amiable aucours des deux mois ayant précédé la déli-vrance du commandement de payer, et detoute précision par l’une et l’autre partie surles pièces communiquées ou non à la SACicobail, force est de constater qu’il existeune contestation sérieuse surl’appréciation de cette bonne foi, quiéchappe aux pouvoirs du juge des réfé-rés, qu’il convient en conséquence deconfirmer l’ordonnance entreprise en cequ’elle a dit n’y avoir lieu à référé de cechef”.En se fondant sur l’article 1244-1 du codecivil, la cour accorde un délai de paiementde 24 mois.Observations:Il résulte de cet arrêt que lejuge ne peut faire application de l’articleL145-41 du code de commerce permettantla suspension des effets de la clause résolu-toire, car ce texte vise les baux commer-ciaux et non le contrat de crédit-bail. Maisle juge peut se référer à l’article 1244-1 ducode civil qui est d’application bien plusgénérale et qui autorise le juge à reporterou échelonner le paiement des sommesdues dans la limite de deux années.Par ailleurs, s’agissant de l’application de laclause, la cour indique qu’elle est subor-donnée à l’exigence de bonne foi ducréancier, mais que, en cas de contestationsérieuse sur son existence, le juge des réfé-rés n’est pas compétent pour l’apprécier.JJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEE
Permis de construireDate d’appréciation de sa légali-té. Sites Natura 2000(CE, 6esous-section, 21février2013,n°350294)Une association de défense del’environnement contestait un permis deconstruire accordé en 2007 et un permismodificatif accordé en 2008 portant sur unerésidence de tourisme de 150 logements.Son recours avait été rejeté en première ins-tance et en appel. Le Conseil d’État confir-me la décision.Le terrain était situé dans un site Natura2000, ce qui imposait, en application del’article L 414-4 de l’environnement, avantla réalisation des travaux, la réalisationd’une “évaluation de leurs incidences auregard des objectifs de conservation dusite”.On retiendra l’argument tiré de la date àlaquelle il faut apprécier la validité du per-mis et, comme en l’espèce, le permis modi-ficatif puis celui de la question des effetscumulés des projets:“Considérant, en deuxième lieu, que lalégalité des dispositions d'un permis deconstruire initial et d'un permis modificatifs'apprécie au regard des dispositionsd'urbanisme applicables à la date à laquelleelles ont respectivement été prises; qu'il res-sort des pièces du dossier que les disposi-tions du permis modificatif délivré le14octobre 2008 ne concernaient que lemode de traitement des eaux pluviales destoitures d'une partie des constructions de larésidence de tourisme et qu'il n'est pas sou-tenu que le permis modificatif ait eu poureffet d'accroître les incidences potentiellesdu projet sur le site Natura 2000; que, dèslors, c'est sans commettre d'erreur de droitque la cour s'est fondée sur les dispositionsde l'article L. 414-4 du code del'environnement dans leur rédaction envigueur à la date du permis de construireinitial pour apprécier la conformité del'étude d'incidences Natura 2000 à laquellele projet a donné lieu […]Considérant qu'il résulte de ces dispositions[art. L 414-4 et R 414-21 du code del’environnement, dans leur rédaction alorsapplicable] que si l'étude d'incidences doittenir compte des effets cumulés du projetsur lequel elle porte avec d'autres projetsexistants ou en cours, il n'en va pas demême lorsque la réalisation desdits projetsest encore hypothétique ou que leurs carac-téristiques ne sont pas définies; qu'enjugeant au terme d'une appréciation sou-veraine des pièces du dossier, que l'étuded'incidences n'avait pas à prendre en comp-te la création envisagée à proximité de larésidence de loisirs d'un espace nautiquedont la réalisation n'était encore qu'au sta-de des études préliminaires à la date de ladécision contestée, la cour n'a pas commisd'erreur de droit”.Observations:On peut donc retenir deuxenseignements de cet arrêt.- D’une part, s’agissant de la date à laquel-le il faut apprécier la validité du permis deconstruire, le Conseil d’État indique qu’ilfaut se placer à la date à laquelle les dispo-sitions du permis ont été prises. En cas depermis modificatif, les textes à respectersont donc ceux en vigueur lors de la déli-vrance du permis initial, pour les aspectsqui ne sont pas changés par le permismodificatif. En l’espèce, le PC modificatifne concernait que l’écoulement des eauxpluviales d’une partie des toitures. Enconséquence, l’appréciation de la validitédu permis au regard de l’article L 414-4concernant l’étude d’incidences Natura2000 devait s’apprécier à la date du permisinitial.- D’autre part, l’article L 414-4 imposel’étude des effets cumulés du projet encause avec d’autres projets existants ou encours, mais le Conseil d’État indique quecela n’inclut pas les projets simplement austade des études préliminaires.Agent immobilierPouvoir du mandataire(CA Paris, Pôle 4, ch. 1, 18avril2013,n°12/01884)Une société avait donné mandat à uneagence de vendre trois “studios de service”pour 325000. Un acquéreur avait offert350000. Devant le refus du vendeur devendre pour cause de montant de plus-value, l’acquéreur avait mis en demeure levendeur de régulariser la vente. Son actionest rejetée:“Considérant […] concernant les relationsde M. G. avec les sociétés Parisap et KozyOpéra, que ces dernières avaient donnémandatà la société BDI de vendre leslots n° XX de l’état descriptif de division del’immeuble précitéet de rechercher unacquéreurdont le mandataire pouvaitrecueillir la signature, ce dont il se déduitque ce dernier, qui ne pouvait rien faire au-delà de ce qui était porté dans le mandatd’entremise, n’avait pas le pouvoird’accepter une offre d’achat et deconclure la vente;Considérant qu’ainsi, l’offre faite par M. G.le 10avril 2009, qui n’a été précédéed’aucune offre de vente et qui précisequ’elle a exclusivement pour objet d’inviterle propriétaire, si le prix proposé lui agrée, àrégulariser un avant contrat (promesse oucompromis) qui constatera l’échange desconsentements, fixera l’ensemble desconditions de la vente (financement, condi-tions suspensives…) et engagera récipro-quement les deux parties“ ne rendait pas lavente parfaite, de sorte que la mise endemeure adressée par M. G. le 15mai 2009aux sociétés Parisap et Kozy Opéra designer l’avant-contrat était inopérante; queni les transmissions de pièces par le notairedes propriétaires au notaire de M. G. , à lademande de ce dernier, en vue de la rédac-tion d’un avant-contrat, ni l’existence dedeux projets d’avant-contrat non signés niencore le procès-verbal de carence dressé le16juin 2009 par MmeH. notaire, à l’encontredes sociétés Parisap et Kozy Opéra dont iln’est pas établi qu’elles aient été somméesde comparaître, ne manifestentl’acceptation de la proposition d’achat parles propriétaires;Considérant que l’agent immobilier ne justi-fiait pas que la proposition d’achat ait étéportée à la connaissance des sociétés Parisapet Kozy Opéra, la résiliation du mandat noti-fiée à la société BDI le 5mai 2009 aux motifsque les mandantes étaient dansl’impossibilité de libérer les locaux, et quel’intérêt économique de la vente était remisen cause par l’analyse fiscale du notaire, n’estpas constitutive d’une rupture abusivede pourparlers, étant ajouté que les fraisque M. G. prétend avoir engagés l’ont étéhâtivement en l’absence d’acceptation del’offre émanant des propriétaires”.Par ailleurs, la cour constate que le gérantdes sociétés venderesses avait le 1eravril2009 autorisé l’agent immobilier à vendreen précisant qu’un mandat de vente seraitsigné avant chaque signature de promessede vente, et donc que le mandat ne pouvaitpas avoir été conclu à la même date. Or lemandat était daté du 1eravril 2009 maisenregistré le 8avril 2009. La cour en déduitque le registre des mandats ne mentionnaitpas les mandats par ordre chronologique eten conséquence elle prononce la nullité dumandat.Observations:Cet arrêt tranche plusieursquestions relatives au mandat.- sur les conditions de validité du mandat,il constate la nullité du mandat pour viola-tion de l’obligation de tenue du registredes mandats par ordre chronologique,imposée par l’article 72 du décret du20juillet 1972. La Cour de cassation a déjà21mai 20133JURIShheebbddooimmobilier••UURRBBAANNIISSMMEE-- AAGGEENNTTIIMMMMOOBBIILLIIEERRJJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEE
21mai 20134JURIShheebbddooimmobilier••Accession à la propriété dansl’ancienInterrogé sur l’aide à l’accession à la proprié-té dans l’ancien par le sénateur RaymondCouderc, Pascal Canfin, ministre chargé dudéveloppement indique au nom de CécileDuflot que le PTZ+ a été recentré sur le loge-ment neuf. Mais depuis le 1erjuin 2012, unlogement qui fait l’objet de travaux de remi-se à neuf au sens de la TVA peut bénéficieraussi d’un PTZ+. De pus il est possible decumuler le PTZ+ avec un éco-PTZ. Le pro-gramme Habiter mieux sera renforcé et feral’objet d’un relèvement des plafonds de res-sources. Des ménages modestes qui aurontacheté un logement ancien non éligible auPTZ+ pourront bénéficier des aides del’Anah pour réaliser leurs travaux. (JO Sénatdéb. 24avril2013, p.3909).Redevance pour création debureaux en Ile-de-FranceSophie Primas interroge la ministre du loge-ment sur la forte hausse de la redevancepour création de bureaux en Ile-de-France:+65% en 2011. Mais la hausse est de 180%dans les Yvelines mais de 41% en SeineSaint-Denis et elle demande une modifica-tion du zonage.AAUUPPAARRLLEEMMEENNTTDDÉÉBBAATTSSadmis que l’agent immobilier ne peutvalablement négocier aucune vente et nepeut prétendre à aucune indemnisation sile mandat n’a pas été enregistré lors de sasignature et que l’exemplaire resté en pos-session du mandant n’a jamais porté lenuméro d’ordre d’enregistrement (Civ. 1e,26 nov. 1996, et CA Paris 24 sept. 1993).- S’agissant du pouvoir du mandataire, ilrappelle que le mandat de vendre et derechercher un acquéreur n’emporte pas lepouvoir d’accepter une offre d’achat deconclure la vente. Dans le même sens, laCour de cassation avait jugé que doit êtrecassé l’arrêt ayant ordonné la réalisationforcée de la vente directement concluepar une agence immobilière, alors quel’acte de mandat donnait uniquement àcelle-ci mission de rechercher un acqué-reur aux conditions prévues, mais enaucun cas de signer un acte pour le comp-te du mandant (Civ. 1e, 27juin 2006).- Enfin, il admet que le propriétaire qui adonné mandat à une agence, peut, lors-qu’il constate que les conditions écono-miques de la transaction sont différentesde celles qu’il escomptait, renseignementpris auprès du notaire, renoncer à la ventesans commettre de rupture abusive depourparlers. Au nom de Cécile Duflot, Pascal Canfinrépond que cette redevance est destinée àfinancer des infrastructures de transportpublic, elle n’est donc pas liée au service ren-du. Un groupe de travail présidé par le pré-fet de la région d’Ile-de-France a rendu sescontusions en juillet2012. Elles sont en coursd’étude par le ministère.La députée lui répond que dans le GrandOuest des Yvelines, le taux de la redevanceest particulièrement élevé, et la desserte entransports publics très faible, ce qui n’attirepar les entreprises.(JO Sénat déb. 24avril2013, p.3910).Avenir du FISACLe député Olivier Audibert Troin livre unplaidoyer en faveur du fonds d’interventionpour les services, l’artisanat et le commerce(FISAC) mais il s’alarme de la baisse de 25%de son budget (-10 M€ dans la loi definances pour 2013). La ministre del’artisanat, Sylvia Pinel rappelle l’importancedu FISAC qui permet, avec un euro de sub-vention versé de débloquer 5euros. Mais enraison de l’élargissement de ses critèresd’intervention et d’une baisse de son budget,le FISAC souffre de 1800 dossiers en stock.Le Gouvernement s’est donc engagé à ouvrirune négociation sur le financement de cefonds. Un rapport doit être publié avant l’été.La ministre souhaite que le dispositif soitmieux ciblé sur la redynamisation des terri-toires fragiles (JO AN déb. 24avril, p.4819).Taux de TVA dans le logementsocialLe député Jean-Claude Mathis se réjouit quele taux de TVA au 1erjanvier 2014 pour lelogement social soit fixé à 5% pour lesconstructions neuves et les rénovations ther-miques. Mais le taux de 10% qui est prévu(au lieu de 7% actuellement) pour les réha-bilitations et l’entretien lui paraît injustepour les locataires HLM. Cécile Duflot luirépond que l’abaissement de la TVA au 1erjanvier 2014 de 7% à 5% pour l’ensembledes opérations de construction et de rénova-tion de logements sociaux, y compris pourles opérations en cours est très important.Elle ajoute que grâce à Action Logement,950millions d’euros de subventions serontdébloqués pour que l’Union sociale pourl’habitat puisse atteindre les objectifs deconstruction de 150000 logements sociaux.(JO AN déb. 24avril, p.4820).Politique de la villeLe ministre de la ville, François Lamy,indique au député Denis Beaupin que lamultiplication des zonages a rendu illisibleles contours de la politique de la ville:actuellement 2500 quartiers sont concernéspar les contrats urbains de cohésion sociale.Le Comité interministériel des villes du19février a donc décidé de réduire à 1000 lenombre des quartiers visés. Le critère retenusera celui de la part de population à basrevenus.Les crédits de la politique de la ville serontainsi mieux mobilisés dans le cadre decontrats de ville de nouvelle génération,portés au niveau intercommunal (p.4826).Subvention pour EhpadUn département peut-il verser une subven-tion à un emphytéote privé pour améliorerun établissement d’hébergement pour per-sonnes âgées (EHPAD)? Au nom duministre de l’économie, la ministre de la cul-ture répond à Jean-Pierre Barbier que lesdépartements peuvent verser des subven-tions aux EHPAD indépendamment du faitque ces structures soient titulaires ou nond’un bail emphytéotique administratifconclu avec une personne physique.(JO AN déb. 24avril, p.4830).Proposition de loi sur le handi-cap rejetéeLes députés ont examiné le 25avril une pro-position de loi relative à l’égalité des droitset à l’intégration des personnes en situationde handicap.Le rapporteur Damien Abad explique que letexte vise à ce que, dans chaque texte de loi,des dispositions soient prévues pour enadapter le contenu aux personnes handica-pées. Tout projet de réforme devra fairel’objet d’une concertation préalable pourson adaptation à la situation des personneshandicapées et un rapport du Gouverne-ment sera communiqué au Parlement fai-sant état de cette réflexion. Ce texte auraitainsi une valeur supérieure à une simple cir-culaire.Mais la ministre déléguée aux personneshandicapées, Marie-Arlette Carlotti, tout enpartageant les objectifs du rédacteur, obser-ve que ce texte est totalement inopérant (JOAN déb. 26avril, p.5039). Une simple loi nepeut prévoir l’inscription d’un article dansles lois futures.La ministre ajoute que l’essentiel est de faireaboutir l’application de la loi de 2005(p.5054). En matière d’accessibilité, si desrapports disent que nous n’atteindrons pasles objectifs de 2015, “je ne veux pas qu’onrenonce” affirme la ministre. L’article uniquede la proposition de loi a été rejeté (p.5060).
21mai 20135JURIShheebbddooimmobilier••PPRROOJJEETTSSBBRRÈÈVVEESSASPIMStéphanie Saint-Pé rejoint l’ASPIMcomme directrice des affaires juri-diques et fiscales. Elle était précé-demment directrice juridique adjointede l’Association Française de la Ges-tion financière. Elle sera placéesous l’autorité d’Arnaud Dewachter,délégué général de l’ASPIM.Le CNCC critique le “choc desimplification”Un avant-projet de décret réformantle contentieux de l’aménagement com-mercial pourrait soumettre lesrecours des décision de la CNAC auxcours administratives d’appel aulieu de les envoyer directement auConseil d’Etat. Cela créerait doncun échelon supplémentaire dans lesrecours. Selon le Conseil nationaldes centres commerciaux, cetteréforme va à contre-pied du choc desimplification fixé par le Présidentde la République. (Communiqué du15mai 2013).Report date ascenseursCécile Duflot a annoncé sa décisionde reporter d’un an (donc à débutjuillet2014) la date d’échéance dela 2ephase de travaux sur les ascen-seurs, pour permettre aux proprié-taires d’effectuer les travauxnécessaires. Par ailleurs, elle meten place un moratoire sur le dispo-sitif de précision d’arrêt de lacabine pour tous les ascenseurs(sauf ERP) et annonce la constitu-tion d’un groupe de travail. (Commu-niqué du 10mai 2013).Réforme du code minierLa ministre de l’écologie indique audéputé Gérald Darmanin que la réformedu code minier vise à mettre les textes enconformité avec le principe de la partici-pation du public à l'élaboration des déci-sions ayant un impact surl'environnement. Il y aura aussi un rap-prochement de la réglementation desICPE et de la réglementation minière. Leprojet de loi doit être inscrit au conseildes ministres de juin et examiné au Parle-ment à l'automne. Il est prévu d'étendrela pré-indemnisation du fonds de garan-ties des assurances obligatoires à d'autresvictimes des dégâts miniers tels les arti-sans et les professions libérales.(JO AN Q, 30avril, 2013, p.4746, n°19598)Zonage du dispositif DuflotRépondant au député Jean-Claude Gui-bal (UMP, Alpes-Maritimes), la ministredu logement indique que le nouveauzonage fera l'objet d'une large concerta-tion avec l'ensemble des acteurs auniveau national et local avant d'être arrê-té à la fin du 2esemestre 2013.(JO AN Q, 30avril2013, p.4768, n°7859)Réforme de la loi HoguetÀ la suite d’une question de DamienMeslot (UMP, Territoire-de-Belfort), lagarde des Sceaux a répondu que les pro-positions de la FNAIM et de l'UNISavaient été examinées et débattues.Selon la ministre, le Gouvernement estattaché à ce que la réforme de la loiHoguet soit particulièrement expertiséeen raison de son impact sur les profes-sionnels et les consommateurs.(JO AN Q, 30avril2013, p.4794, n°6065).Politique immobilière de l’EtatA la suite de la présentation du rapportdu Conseil immobilier de l’Etat, leministre du budget, Bernard Cazeneuve,a indiqué le 15mai la nécessité de don-ner un nouvel élan à la politique immo-bilière de l’Etat.Selon le ministre, les principes demeilleure gestion et d’optimisation dupatrimoine immobilier de l’Etat doiventconcerner toutes les administrationspubliques. Il a aussi annoncé un renforce-ment de la professionnalisation de lafonction immobilière. Cela passera parun renforcement de l’échelon régional.(Communiqué du 15mai 2013).❘◗Philippe Tannenbaumrejoint NMWavocats, comme of counsel.❘◗Wragge&Co(Arnaud Guérin, PierreAppremont, Guillaume Chevais etPaméla Le Jeune) a conseillé AG RealEstatelors de son entrée au capital dela foncière cotée Frey. AG Real Estateet Crédit Agricole Assurance, conseillépar De Pardieu Brocas Maffei(NicolasFavre, Sébastien Sayn-Urpar), ontacquis chacun 20 % des parts du pro-moteur et aménageur Frey.ActeursContentieux de l'urbanismeLe nombre d'affaires portées devantles tribunaux administratifs enmatière d'urbanisme est stable :entre 12 000 et 13 000 affaires (6 à8 % des affaires portées devant cestribunaux). Les affairesconcernant la légalité d'unpermis de construire sontde 6000 à 7000 par an. Enappel, il reste 2000 dos-siers par an (dont 1000pour les PC). Le délai detraitement est d’un peusupérieur à 2 ans (782jours) devant les TA et d’unan et demi (543 jours) enappel. Plusieurs mesuresvisent à sécuriser les per-mis. Ainsi l'illégalité pourvice de forme de certainsdocuments d'urbanisme nepeut plus être évoquée parvoie d'exception plus de 6mois après leur date d'effet(art. L 600-1 du code del'urbanisme).(Rép. min. de la justice àAndré Schneider, JO AN Q 30avril 2013, p. 4794, n° 6815).ChiffresAvis de l'ABF: obligatoire ou non ?L'avis de l'Architecte des Bâtiments de France est simple (il ne s'impose pas à l'autorité qui délivrel'autorisation de travaux), conforme (il lie l'autorité qui délivre l'autorisation) ou consultatif (nonobligatoire mais demandé au titre de la compétence technique de l'ABF).(Rép. de la ministre de la culture à André Chassaigne, JO AN Q, 30 avril 2013, p. 4732, n° 18461).Type d’autorisationType d’espace protégéAutorisation spéciale(Code du patrimoine oude l’environnement)Déclaration préa-lablePermis dedémolirPermis deconstruire(maisonindividuelle)Permis deconstruireou permisd’aménagerChamp de visibilité d’unmonument historique (péri-mètre de protection adapté,modifié ou rayon de 500 m)Autorisation du préfetaprès avis simple de l’ABFAccord de l’ABFSecteur sauvegardéSans objet (voir déclara-tion préalable)Accord de l’ABFZPPAUP ou AVAPAvis conforme (l’autorité compétente ne peut passer outre qu’en formant un recoursauprès du préfet de région)Site inscritAutorisation du préfetaprès l’avis simple de l’ABFAccord exprès de l’ABF pour les démolitions, avis simplede l’ABF pour les constructionsSite classé ou en instance declassement (code del’environnement)Autorisation du ministreaprès consultation del’ABFAutorisation dupréfet après l’avissimple de l’ABFAutorisation du ministre del’environnement après la consultationde l’ABFHors espaces protégésConsultation possible du service territorial de l’architecture et du patrimoine pourobservations au titre de ses missions générales de conseil
21mai 20136JURIShheebbddooimmobilier••RRÉÉPPOONNSSEESSMMIINNIISSTTÉÉRRIIEELLLLEESSRéférences(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations30avril2013ANp.4715n°20429Germinal PeiroSRC, DordogneObligation de débrous-saillementAgricultureL'article L 143-6 du code forestier prévoit une obligation de débroussaille-ment des terrains à moins de 200 des bois et forêts, aux abords des construc-tions sur une profondeur de 50 mètres et aux abords des voies privées sur 10mètres de part et d'autre de la voie. C'est la position de la construction àl'intérieur de la bande des 200 mètres qui conditionne la distance à débrous-sailler : pour une maison à 10 mètres de bois, il faut débroussailler jusqu'à 40mètres à l'intérieur du massif boisé et jusqu'à 50 mètres dans la directionopposée. Si la maison est à 190 mètres du bois, il faut débroussailler jusqu'à50 m vers le massif mais pas au-delà de 10 m dans la direction opposée.30avril2013ANp.4725n°12567Jeanine Dubié,Radical, Hautes-Pyrénées Baux commerciauxTaxe foncière. Interdic-tion de récupération ?Artisanat, commerceLe bail prévoit fréquemment la récupération de la taxe foncière sur lelocataire. Cela fait partie de la liberté contractuelle en matière de baux com-merciaux. Mais le Gouvernement travaille à rendre plus claire la réparti-tion des charges entre bailleurs et locataires, y compris la taxe foncière etles taxes d'urbanisme.30avril2013ANp.4726n°18569BernadetteLaclais,SRC, SavoieDéveloppement des sur-faces de ventes« drive ». Prise encompte dans le docu-ment d'aménagementcommercialArtisanat, commerceDans le « drive », le consommateur qui retire dansun entrepôt aménagé à cet effet un achat effectuépar internet. Ce mode de consommation est assimi-lable, pour le secteur non alimentaire, à de la ventepar correspondance car la transaction s'effectue audomicile du client. Le drive ne donne pas lieu àcréation de surface de venteau sens du titre Vdu code de commerce. Il y aurait 2000 drive enFrance dont 203 solos (non accolés à un hyper-marché ou supermarché). Devant leur développe-ment qui impacte l'aménagement du territoire, ilest envisagé de les faire entrer dans le champde l'autorisation d'exploitation commerciale.C’est dire que cettephase de liberté devraitêtre de courte durée…30avril2013ANp.4755n°8896Jean-claudeMignon,UMP, Seine-et-MarneAssurances. ConventionAERASEconomieLa convention AERAS (s'assurer et emprunter avec un risque aggravé de san-té) rénovée met l'accent sur l'information du consommateur (sitewww.aeras-info.fr), des référents AERAS ont été désignés dans les établisse-ments de crédit.30avril2013ANp.4767n°6365Sylviane Alaux,SRC, Pyrénées-AtlantiquesObservatoire des loyersLogementLes 18 territoires sélectionnés pour créer desobservatoires de loyers pilotes sont répartis surtout le territoire. Ils sont issus d'initiatives localesvariées portées par les collectivités territoriales, lesADIL, les agences d'urbanisme, des collectivités oules services déconcentrés de l'Etat.Leurs conclusions permettront degénéraliser les observa-toires à partir de 2014prévoit la réponse.30avril2013ANp.4776n°7608Marie-Jo Zimmer-mannUMP, MoselleFraude au droit depréemption urbainIntérieurLe DPU ne s'applique qu'en cas de cession à titreonéreux. Sont exclues les cessions à titre gratuit, sousréserve de la fraude à la loi. Une donation concluepour échapper à la préemption peut être combattuepar une action en nullité devant le juge civil ou parune action en déclaration de simulation. Il faut prou-ver, par tous moyens, la donation déguisée.La députée cherchait lesmoyens pour déjouer lesfraudes au droit depréemption.30avril2013ANp.4799n°14587Sophie Errante,SRC, Loire-Atlan-tique NotairesTarifsJusticeLe tarif des notaires pour les actes de vente a étémodifié par décret du 17 février 2011. Cette actu-alisation peut avoir un impact plus fort pour lesétudes qui réalisent des transactions de plus faiblemontant. Elle était nécessaire pour assurer unmaillage qualitatif des études sur le territoire.Il n'est pas prévu de lamodifier conclut laréponse.2mai 2013Sénatp.1426n°2884Alex Türk,NI, NordPrises électriqueschambres d'hôtelArtisanatLes chambres d'hôtels existants devront disposer à compter du 1erjanvier2015 d'une prise de courant au moins située à proximité d'un lit. Certainesprécisions réglementaires doivent encore intervenir prochainement.Le ministère du tourisme appuie une évolution des normes proportionnéesaux contraintes économiques du secteur.2mai 2013Sénatp.1431n°23813Corinne Bou-choux,Ecologiste, Maine-et-Loire Crédit à la consomma-tionEconomieDans le projet de loi sur la consommation examiné au Parlement à compterde juin, le Gouvernement a décidé la création d'un fichier national descrédits aux particuliers.Des points conseils budget doivent être mis en place par les réseaux ban-caires et les créanciers (bailleurs sociaux par exemple).2mai 2013Sénatp.1434n°2571Marcel Rainaud,PS, AudeAssurance emprunteurEconomieLe 23 juillet 2012 le Conseil d'Etat a jugé illégale la rédaction de l'article A 331-3 du code des assurances relatif à la participation aux bénéfices en ce qu'elleexcluait les contrats collectifs d'assurance en cas de décès. Mais ces contratssont inclus depuis l'arrêt du 23 avril 2007 dans le calcul de la participation auxbénéfices. Mais la répartition du montant relève de la liberté contractuelle.À nos abonnés:le texte complet des réponses ministé-rielles peut vous être faxé ou envoyépar mél sur simple demande.▲▲
21mai 20137JURIShheebbddooimmobilier••NOM:PRÉNOM:FONCTION:SOCIÉTÉ:ADRESSE:TÉL:FAX:MÉL:N° TVAINTRACOM.:SIGNATURE:OFFREEXCEPTIONNELLERéservée auxnouveaux abonnés20%de réductionsur l’abonnementJURIShheebbddooimmobilierNNOOMMIINNAATTIIOONNSSAAGGEENNDDAAAdministration centraleMinistère de l'économie: CatherineBergealquitte ses fonctions de directricedes affaires juridiques à l'administrationcentrale du ministère de l'économie(Décret du 11mai 2013, J.O. du 12mai, @).Affaires civiles: Laurent Valléequitteses fonctions de directeur des affairesciviles et du sceau.(Décret du 10mai 2013, J.O. du 11mai, @)MagistratureTA: Christian Cauest nommé présidentdu tribunal administratif de Nantes.(Décret du 29avril2013, J.O. du 30avril, @).Organismes publicsParc locatif social: La CGLLS gère unfonds pour le développement etl'amélioration du parc locatif social. Ilest alimenté par une fraction de la cotisa-tion due à la CGLLS et par la taxe sur lesplus-values de plus de 50000euros (crééepar la loi du 29décembre 2012). Une com-mission en arrête les emplois. Ses membresont été nommés par arrêté du 25avril:Philippe Mazenc, et Sylvie Ravalet (ministè-re du logement), Thomas Revial, (ministèrede l'économie), Marion Oechsli (ministèredu budget) et Yannick Prost (ministère dela ville).(Arrêté du 25avril2013, J.O. d 4mai,p.7687).Risques de l’assurance de laconstruction: Jacques-André Troesch(Cour des comptes) est nommé présidentdu comité consultatif institué auprès duprésident de la Caisse centrale de réassu-rance pour la gestion du fonds de com-pensation des risques de l'assurance de laconstruction. Il succède à Jacques Dupuy.(Arrêté du 23avril2013, J.O. du 11mai,p.7932).Commission de l'hébergement touris-tique marchand: Robert Lauth (réseaux dechambres d'hôtes) et, comme personnali-tés qualifiées, Sébastien Boucher (TUI Fran-ce) et Olivier Colcombet (Belambra), sontnommés membres de cette commission.(Arrêté du 29avril2013, J.O. du 11mai,p.7934)Taxe sur les logements vacantsLa loi de finances pour 2013 a étendu lechamp d'application géographique de lataxe sur les logements vacants notammentaux zones d'urbanisation continue de plusde 50000 habitants au lieu de 200000habitants antérieurement. Un décret du10mai 2013 en tire les conséquences etfixe la liste des communes concernées. Ilvise 28 unités urbaines (1151 communes)au lieu de 8 (811 communes).Les unités urbaines concernées sont les sui-vantes:Ajaccio, Annecy, Arles, Bastia, Bayonne,Beauvais, Bordeaux, Draguignan, Fréjus,Genève-Annemasse, Grenoble, La Rochel-le, La Teste-de-Buch – Arcachon, Lille, Lyon,Marseille – Aix-en-Provence, Meaux, Men-ton – Monaco, Montpellier, Nantes, Nice,Paris, Saint-Nazaire, Sète, Strasbourg, Tho-non-les-Bains, Toulon et Toulouse.(Décret n° 2013-392 du 10mai 2013 relatif auchamp d'application de la taxe annuelle surles logements vacants instituée par l'article232 du CGI, J.O. du 12mai, p.7959).RT 2012Deux arrêtés modifient la méthode de cal-cul de la RT 2012 :- Un arrêté du 16avril2013 modifiantl'annexe à l'arrêté du 20juillet 2011 por-tant approbation de la méthode de calculTh-B-C-E prévue aux articles 4, 5 et 6 del'arrêté du 26octobre 2010 relatif auxcaractéristiques thermiques et aux exi-gences de performance énergétique desbâtiments nouveaux et des parties nou-velles de bâtiments (J.O. du 4mai, p.7661)Cet arrêté modifie la méthode de calcul dela RT 2012 (Th-B-C-E). Il s'applique à denombreux types de bâtiments neufs etnotamment: logements, bureaux, com-merces, bâtiments d'enseignement, hôtelset restaurants. - Un arrêté du 30avril2013 approuve laméthode de calcul Th-BCE 2012 prévueaux articles 4, 5 et 6 de l'arrêté du26octobre 2010 relatif aux caractéristiquesthermiques et aux exigences de perfor-mance énergétique des bâtiments nou-veaux et des parties nouvelles de bâti-ments.Cette approbation de la méthode de calculTh-BCE 2012 s’applique à compter du 24juillet 2013.(J.O. du 7mai, p.7782)Les modifications correspondantes del'annexe à l’arrêté du 26octobre 2010 sontà paraître au bulletin officiel du ministèrede l'égalité des territoires et du logement.BULLETINDABONNEMENT«PRIVILÈGE»OUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscription àJURIShebdo qui m’est réservée soit un an d’abonnement (41numéros de la lettre + 5 numéros spéciaux consacrés au droitimmobilier) au prix de 599 TTC (soit 586,68 HT + 2,1% deTVA) au lieu de 779 TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionÀ RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi 519UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERRE16 au 19 juin 2013 :(Lyon). Le109e congrès des notaires de Fran-ce aura pour thème: “Propriétéspubliques: quels contrats pourquels projets?” Cette année, lecongrès est présidé par Pierre-JeanMeyssan, son rapporteur général estMarc-Henri Louvel. Le rapport desynthèse sera présenté par YvesGaudemet.Les 4 commissions sontles suivantes:- Domaine public: des contrats trèsparticuliers- Des propriétaires pas comme lesautres- Des contrats pour mettre envaleur le domaine public- Logement social: les moyens derelever le défi.AAUU FFIILL DDUU JJ..OO..
21mai 20138JURIShheebbddooimmobilier••PPRRÉÉSSIIDDEENNTTDDEELLAAFFNNAAIIMMAlors que le projet de loi urbanisme etlogement de Cécile Duflot est en cours derédaction, les professionnels n’ont pas eucommunication du texte. La concertationse poursuit mais le texte devrait être finjuin en conseil des ministres et au Parle-ment à partir du mois d’octobre.Si tout le monde est favorable à un“rééquilibrage de la loi de 1989”, le sensque souhaite lui donner les bailleurs n’estpas le même que celui des locataires. Dansce contexte, la Fnaim met en avant la posi-tion d’intermédiaire de l’agent immobilierpour proposer une solution équilibrée.Tour d’horizon des principaux points dediscussion.Grille de vétusté obligatoire- Pour l’état des lieux, la Fnaim approuvel’idée de mettre en pace une grille devétusté universelle des revêtements etéquipements. Ainsi si une moquette doitêtre remplacée au bout de 3 ans alorsqu’elle a une durée de vie de 7 ans selon lagrille, le locataire se verrait imputer 4/7ede son coût de remplacement.La Fnaim soutient aussi l’idée d’un recoursà un état de lieux normé à l’entrée et à lasortie du locataire. La rédaction d’un vraiétat des lieux à l’entrée et à la sortie seraitde nature à supprimer un contentieux surdeux, estime la Fnaim. La fédération estaussi favorable à l’idée d’un partage deshonoraires d’état des lieux, actuellementinterdit.Alors que la ministre du logement veutréduire le montant des honoraires à char-ge du locataire, Jean-François Buet sou-ligne le risque de parvenir au résultatinverse de celui qui est recherché : sil’agent immobilier n’est plus rémunéré parle locataire, il ne le considérera plus com-me son client. (La Fnaim reconnaîtd’ailleurs que les pratiques de facturationd’honoraires sont très variables d’unerégion à l’autre et ne respectent pas tou-jours la loi). La Fnaim en revanche soutientl’idée de renforcer l’obligationd’information du locataire à charge del’agence (par exemple pour soulignerl’importance de l’entretien de la VMC).Concernant le dépôt de garantie, le projetde loi envisagerait son versement sur uncompte séquestre dans une banque ou à laCaisse des dépôts. Considérant que lorsquele bailleur encaisse le dépôt de garantie, ila tendance à en retarder la restitution audépart du locataire, la Fnaim juge logiquede prévoir son versement auprès d’un tiers.Or, explique la fédération, en casd’intervention d’un professionnel del’immobilier, la sécurité des fonds est assu-rée par la garantie financière; elle jugeinutile l’obligation de recourir à la CDC. Enrevanche, la Fnaim n’est pas hostile àl’alourdissement des sanctions pesant sur lebailleur qui tarde à restituer le dépôt degarantie, mais elle demande, à titre deréciprocité, que le locataire soit tenu depénalités analogues en cas de retard depaiement des loyers.Le projet de loi pourrait par ailleurs impo-ser au bailleur de justifier a posteriori lecongé qu'il a délivré au locataire. Il pour-rait s’agir par exemple de l’obligation deproduire des pièces justifiant la mise envente du bien.S’agissant des observatoires de loyers, laFnaim soutient leur mise en place etindique que dans les 18 agglomérations enzone test, les agents immobiliers travaillentavec les Adil à leur installation. La Fnaimapprouve ce dispositif qui permettranotamment d’affiner les zonages des dis-positifs fiscaux ou de justifier un bail soli-daire lorsque le bailleur loue son bien à unloyer inférieur à celui du marché.La GURL financée par une taxePour l’instauration de la garantie universel-le des risques locatifs, la Fnaim se pronon-ce pour. Le dispositif pourrait prendre laforme soit d’une assurance, soit d’unetaxe. Selon Jean-François Buet, le Gouver-nement est plutôt favorable à la taxe. Ellepourrait être d’un montant de 1% desrevenus locatifs dont une fraction seraitrécupérable sur le locataire. La Fnaim sou-ligne les inconvénients d’une telle formule(risque de déresponsabilisation des loca-taires, gestion centralisée source de lour-deurs) et lui préférerait une formule endeux étages. La fraction du risque de loyerimpayé serait prise en charge par lebailleur mais la fraction correspondant à ladégradation des locaux serait prise encharge par le locataire, en supplément deson assurance multirisque habitation.Le projet de loi devrait comporter de nom-breuses autres mesures, comme la créationd’un nouveau cas de délai de préavisréduit en faveur du locataire, en zone ten-due.En conclusion, Jean-François Buet rappellela nécessité de traiter en amont les pro-blèmes d’impayés de loyer, soulignant lerôle irremplaçable, de proximité, que jouel’administrateur de biens.Pour la copropriété, la Fnaim réaffirmenettement son opposition à la mise en pla-ce du compte bancaire séparé. Elle n’estpas hostile à un sous-compte individualisé,et milite pour l’augmentation de la trans-parence par le développement des extra-nets comptables, permettant au coproprié-taire de suivre ses comptes par internet.Pour un mandat exclusif partagéConcernant les honoraires, le président dela Fnaim reconnaît que certains sont exces-sifs (il cite d’exemple d’une facturation de700euros pour un état daté), mais il sou-haite éviter un texte trop contraignant(comme l’est celui de 1987 sur les répara-tions locatives) ce qui briderait l’évolutionde l’offre de services.Concernant enfin le mandat, la Fnaim mili-te pour le développement du mandatexclusif partagé avec une information duconsommateur sur les conditions dedénonciation. Le mandataire devrait avoirune obligation renforcée de façon à justi-fier des actions entreprises pour assurer lavente du bien.Mais, pour la durée du mandat, la fédéra-tion souhaite faire une distinction entre lemandat en immobilier d’entreprise et enImmobilier d’habitation.Jean-François Buet: “pour une réforme équilibrée des rapports locatifs”Alors que la concertation se poursuit pour la réforme des rapports locatifs, de la loi de1965 et de la loi Hoguet, le président de la Fnaim fait part de ses espoirs et de ses craintes.Il estime que le projet de loi Duflot peut être l’occasion d’une réforme équilibrée.JURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786site internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction: BertrandDesjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr Secrétariat: Sabine Petit JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL de presse au capital de 10000euros constituéeen août2002 pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17APE 5813Z Actionnaires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0214 I 80129Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnement pour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux): 769 TTC(753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand DesjuzeurImpression: Com-Copie Clamart Gestion des abonnements: logiciel Loïc LavoineRREENNCCOONNTTRREE