lundi 4 août 2025

JURIShebdo Immobilier n° 520 du 28 mai 2013

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Au sommaire :


– 2 – Jurisprudence –
Baux commerciaux : Obligation d’entretien du bailleur
Assurance : Information inexacte sur l’aggravation des risques : en cours de chantier aussi / Prescription de l’action: agir contre l’architecte et l’assureur
Fiscalité de l’urbanisme : Hangar pour aéronef et TLE / Taxe professionnelle: bail à prix anormal
QPC : deux renvois au Conseil constitutionnel
Financement immobilier : Prêt familial
– 4 – Actualité –
Attribution des logements sociaux / Projets
– 4 – Rapport –
Les 7 propositions du rapport de Daniel Labetoulle
– 5 et 8 – Débats –
A l’Assemblée : les députés votent la loi d’habilitation pour l’urbanisme
– 6 – Tableau des réponses ministérielles –
– 7 et 8 – Nominations – En bref –
Distinctions. Au fil du JO. / Acteurs / Chiffres

JUGÉ>Selon le Conseil d’État, il incombe àl’administration d’établir qu’une somme verséepar un membre de la famille pour financer unachat immobilier ne revêt pas le caractèred’un prêt familial (p.2, arrêt du 24avril 2013).>La cour d’appel de Paris a condamné unbailleur à effectuer des réparations locativessur les parties communes de l’immeubleloué (un centre d’affaires) en application del’article 1719 du code civil (p.2).RÉPONDU>L’arrêté qui précise le décret d’applicationrelatif à l’audit énergétique des copropriétésdoit être publié prochainement a indiqué leministre du logement à la députée ArletteGrosskost (voir p.6).VOTÉ>Le projet de loi habilitant le Gouverne-ment à adopter des ordonnances en matièred’urbanisme a été voté par les députés le21mai. Il comporte 4 articles, plus un ajou-té par amendement (p.5).PUBLIÉ>La loi qui transforme le conseil général enconseil départemental a été publiée (p.8).PROGRAMMÉ>La ministre du logement a fait part de sesintentions quant à la réforme de la procédu-re d’attribution des logements sociaux (p.3).>Cécile Duflot a précisé dans une réponseorale au député Gérald Darmanin le conte-nu de son futur projet de loi sur l’égalité desterritoires (p.3).CHIFFRÉ>Les loyers des logements du parc privéaugmentent de +0,5% par an en mai2013,selon Clameur, soit moins que l’inflation. ÀParis, les loyers baissent de -1,3% (p.8).Le rapport de Daniel Labetoulleinspire le législateurLe rapport remis à la ministre du logement par Daniel Labe-toulle fin avril a été directement source d’inspiration pour leGouvernement dans la préparation du projet de loi quil’habilite à légiférer par ordonnance en matière d’urbanisme. Cerapport qui comporte 7 propositions est très pragmatique (lire p.4).Il devrait satisfaire les promoteurs qui réclament depuis des annéesdes améliorations des règles du traitement des recours pour tarir lecontentieux contre les permis de construire. Certaines propositions,comme celle visant à mieux encadrer l’intérêt à agir, sont dans laligne de la jurisprudence actuelle et ne sont pas en elles-mêmes trèsnouvelles, mais d’autres sont plus innovantes. C’est le cas de la pro-position de reconnaître au bénéficiaire du permis la faculté dedemander devant le juge administratif une indemnisation en cas derecours lui causant un préjudice anormal et excédant les intérêtslégitimes du requérant. En effet, en l’état actuel du droit, s’il estpossible d’engager une telle action devant le juge judiciaire, cettevoie est fermée devant le juge administratif. Autre proposition inté-ressante: la moralisation des transactions. Ces désistementsd’instance monnayés par le versement d’une somme d’argent oul’octroi d’un avantage en nature seraient encadrés par une obliga-tion d’enregistrement auprès des services fiscaux. La ministre dulogement a apporté son appui à cette mesure.Le projet de loi habilitant le Gouvernement à légiférer par ordon-nance sur ces questions d’urbanisme et qui devrait donc reprendrel’essentiel des propositions du rapport de Daniel Labetoulle a étévoté par les députés (lire p.4) et le texte a été renvoyé au Sénat quidoit l’examiner demain 29mai. Ce rapport a donc toute chance des’incarner très prochainement dans notre droit positif. Voici donc despistes de progrès bienvenues qui devraient améliorer le traitementdes recours contentieux et qui visent à ménager un équilibre entrele droit constitutionnellement garanti d’exercer un recours et lanécessité que les projets de constructions puissent parvenir à leur ter-me. C’est ici le lieu de citer la conclusion du rapport qui observe que“si le fond du droit de l’urbanisme était plus simple, plus clair et plusstable, si les documents d’urbanisme étaient mieux conçus et mieuxécrits, ils n’offriraient pas tant de prises aux plaideurs. L’améliorationdu traitement des recours contentieux ne pourra jamais, à elle seu-le, pallier des failles qui s’attachent, d’abord et avant tout, à la règlede droit elle-même” (rapport, p.28). C’est parler d’or. Les rédacteursde la loi urbanisme et logement, dont on dit qu’elle comportera de100 à 150 articles pourront méditer utilement cette conclusion avantde la présenter au conseil des ministres! BDJURIShheebbddooLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frNUMÉRO 52028 MAI 2013ISSN1622-141912EANNEEL’ESSENTIEL..immobilier- 2 -Jurisprudence-Baux commerciaux: Obligation d’entretien du bailleurAssurance: Information inexacte sur l’aggravation des risques: encours de chantier aussi / Prescription de l’action: agir contre l’architecteetl’assureurFiscalité de l’urbanisme: Hangar pour aéronef et TLE / Taxe profes-sionnelle: bail à prix anormalQPC: deux renvois au Conseil constitutionnelFinancement immobilier: Prêt familial- 4 -Actualité-Attribution des logements sociaux / Projets- 4 -Rapport-Les 7 propositions du rapport de Daniel Labetoulle- 5 et 8 -Débats-A l’Assemblée: les députés votent la loi d’habilitation pour l’urbanisme- 6 -Tableau des réponses ministérielles-- 7 et 8 -Nominations - En bref-Distinctions. Au fil du JO. / Acteurs / ChiffresSOMMAIREEDITORIAL
28mai20132JURIShheebbddooimmobilier••BBAAUUXXCCOOMMMMEERRCCIIAAUUXX-- AASSSSUURRAANNCCEEBaux commerciauxL’obligation d’entretien dubailleur(CA Paris, Pôle 1, ch. 2, 16mai 2013,n°12/09914)Un locataire d’immeuble de bureaux dansun centre d’affaires avait engagé uneaction à l’encontre de son bailleur pourdéfaut d’entretien et afin d’obtenir répara-tion des parties communes. Le tribunal avaitcondamné condamne le bailleur à rempla-cer le portail d’accès au centre d‘affaires, àla faire réparer les ascenseurs et à remettreen état des sanitaires. La cour d’appelconfirme l’essentiel de la décision:“Considérant que selon l’article 1719 du codecivil, le bailleur est tenu d’entretenir lachose louéeen état de servir à l’usage pourlequel elle a été louée et d’en faire jouir paisi-blement le preneur pendant la durée du bail;Qu’il résulte du constat d’huissier du 7juin2011 produit par la société Sodranord “qu’àl’extérieur, le portail d’accès au centred’affaires est totalement hors d’usage, celui-ci ne présente plus de fonctionnement élec-trique mais un fonctionnement manuel pourun portail de plusieurs tonnes, que côté inté-rieur, l’entretien des sanitaires est défectueux[…], que l‘un des ascenseurs est à l’arrêtdepuis octobre2010, l’autre ascenseur pré-sente un fonctionnement aléatoire et resteun monte-charge sale et repoussant […]Que les dégradationsou raisons de sécu-rité invoquées en ce qui concerne les por-tails ne dispensent pas le bailleur deson obligation de réparation,d’entretien et de mise en conformité pourl’usage pour lequel les locaux ont été loués;Que l’ordonnance entreprise sera confirméeen ce qu’elle a condamné la société Pamierà la réparation ou au remplacement du por-tail d’accès au centre d’affaire, et à la répa-ration des ascenseurs, et réformée eu égardà l’évolution du litige, en ce qui concerne laremise en état des sanitaires, l’injonctionn’étant plus justifiée sur ce point”.Observations:Cet arrêt fait application del’article 1719 du code civil qui impose aubailleur d’entretenir la chose louée “enétat de servir à l’usage pour lequel elle aété louée”, ici pour les parties communesdu centre d’affaires. La jurisprudence estsur ce point abondante. Exemple: la Courde cassation indique qu’en casd’inexécution de l’obligation d’entretien,le bailleur doit des dommages-intérêts aulocataire réparant le préjudice subi en rai-son du trouble de jouissance (Civ. 1e,1erfévrier 2000).AssuranceInformation inexacte surl’aggravation des risques: en coursde chantier aussi(Cass. Civ. 3e, 15mai2013, n°531, FS-P+B, cas-sation partielle, pourvoi n°12-14757)Un couple demandait réparation de ses pré-judices à l’assureur d’un constructeur pourcause de désordres apparus après récep-tion. La cour d’appel avait condamnél’assureur à verser une somme de41720euros au titre de travaux de réfec-tion, frais de déménagement et préjudicede jouissance. Elle avait considéré qu’il n’yavait pas lieu à application de l’article L 113-9 du code des assurances permettant laréduction des indemnités en cas de faussedéclaration. L’arrêt est cassé:“Vu l’article L 113-9 du code des assurances:Attendu que l’omission ou la déclarationinexacte de la part de l’assuré dont la mau-vaise foi n’est pas établie n’entraîne pas lanullité du contrat d’assurance; que dans lecas où la constatation n’a lieu qu’après unsinistre, l’indemnité est réduite en propor-tion du taux des primes payées par rapportau taux des primes qui auraient été dues siles risques avaient été complètement etexactement déclarés; […]Attendu que pour écarter l’application de laréduction proportionnelle d’indemnité,l’arrêt retient que l’obligation déclarativede l’assuré doit être appréciée à l’ouverturedu chantier et non à une période posté-rieure et que les pièces produitesn’établissent pas que l’assuré aurait man-qué à son obligation au moment del’ouverture du chantier;Qu’en statuant ainsi, alors que l’assuré estobligé de déclarer, en coursd’exécution des travaux, les circons-tances nouvelles qui ont pour consé-quence d’aggraver les risques et ren-dent de ce fait inexactes ou caduquesles réponses faites à l’assureur lors dela conclusion du contrat, la cour d’appela violé le texte susvisé”.Observations:Le contrat d’assurance estnul en cas de fausse déclaration intention-nelle de l’assuré (article L 113-8 du codedes assurances). Mais en cas d’omission oude déclaration inexacte sans mauvaise foi,il n’y a pas nullité du contrat mais modifi-cation de ses conditions de mise en œuvre.L’article L 113-9 distingue le cas du constatde l’omission ou de la déclaration inexacteavant ou après sinistre.Avant sinistre, l’assureur peut augmenterla prime ou résilier le contrat. Aprèssinistre, l’indemnité est réduite. Dans cetteaffaire, il se posait la question de savoir àquel moment apprécier l’omission. La courd’appel avait estimé qu’il fallait se situer àl’ouverture du chantier mais non après. Ladécision est cassée. Le maître d’ouvrage adonc obligation de déclarer en coursd’exécution de travaux les circonstancesnouvelles qui aggravent les risques.Prescription de l’action: agircontre l’architecte etl’assureur(Cass. Civ. 3e, 15mai2013, n°530, FS-P+B,rejet, pourvoi n°12-18027)Des travaux de remise en état de façadesavaient été effectués en 1995 sur unimmeuble en copropriété. Le syndicat descopropriétaires se plaignant de désordresavait intenté en 2004 une action en référécontre l’architecte, l’entrepreneur et sonassureur. Puis en 2009, il avait engagél’action au fond contre les mêmes interve-nants, en y ajoutant l’assureur del’architecte. Or la cour d’appel avait jugél’action prescrite à l’encontre de cet assu-reur (la MAF). La Cour de cassation confir-mer la décision:“Mais attendu qu’ayant relevé que la récep-tion des travaux était fixée au 14septembre1995, que le syndicat avait assignél’architecte en référé-expertise le 10sep-tembre 2004 et la MAF sur le fondement dela garantie décennale le 5mars 2009, lacour d’appel en a exactement déduit quel’action du syndicat à l’égard de la MAFn’avait pas été diligentée dans les dix ans dela réception et qu’à défaut pour le syndicatd’avoir exercé son recours à l’encontre del’assureur de l’architecte responsable, avantle 10septembre 2006, son action était pres-crite:D’où il suit que le moyen n’est pas fondé;Par ces motifs: rejette.JJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEEQPC: deux renvois du Conseild’ÉtatLe Conseil d’État a renvoyé au Conseilconstitutionnel deux dispositions au titre dequestion prioritaire de constitutionnalité:- l’article39 de la loi du 16août 2012 quiconcerne la taxe additionnelle à la cotisa-tion sur la valeur ajoutée des entreprises,- l’article1691 bis du CGI qui organise lesmodalités de solidarité pour le paiementdes impôts (impôt sur le revenu et taxed’habitation) pour les conjoints ou parte-naires de PACS.(CE, 17avril 2013, 9eet 10esous-sectionsréunies, n°365323 et29 avril2013, 8eet 3esous-sections réunies, n°364240)
OObbsseerrvvaattiioonnss:L’auteur du pourvoi soute-nait que l’action contre l’assureur devait seprescrire par le même délai que l’actioncontre le responsable et en conséquenceque l’interruption de l’action en responsa-bilité contre le responsable (par l’action enréféré) devait avoir un effet interrupteursur le recours engagé à l’encontre del’assureur. Mais cet argument n’a pas étéaccueilli par la Cour de cassation.Il faut donc retenir qu’il est nécessaired’engager l’action également à l’encontrede l’assureur dans le délai de prescriptionenvers le responsable.Financement immobilierPrêt familial(CE, 9eet 10esous-sections réunies, 24avril2013, n°348237)Un couple avait acquis en 1998 un apparte-ment avec un prêt bancaire et avec l’aidede deux virements de 600000F provenantde la mère d’un des conjoints.L’administration avait réintégré cette som-me dans leurs revenus. Le Conseil d’Étatannule l’arrêt qui avait refusé de faire droità la demande du contribuable:“Considérant qu'il appartient àl'administration fiscale, lorsqu'elle28mai20133JURIShheebbddooimmobilier••FFIINNAANNCCEEMMEENNTTHangar pour aéronef et TLECommet une erreur de droit le tribunaladministratif qui juge qu’un hangar desti-né au stationnement d’aéronefs ULM estune infrastructure aéroportuaire et n’estdonc pas une construction entrant dans lechamp du permis de construire et soumisede ce fait à la taxe locale d’équipement.Le Conseil d‘Etat juge qu’il s’agit d’unouvrage de bâtiment. Le jugement quiavait déchargé de TLE le contribuableayant construit sans permis est annulé.(CE, 24avril 2013, 9eet 10esous-sectionsréunies, n°359277)Taxe professionnelle. Bail à prixanormalLe Conseil d’État confirme deux arrêtsd’appel ayant statué sur les éléments de com-paraison à retenir pour fixer la valeur locativede deux hôtels (exploités par la société Frontde Seine Hôtel et la société Hôtelière du nou-veau Bercy). Le Conseil d’État juge que le bailde l’hôtel Hilton Suffren doit être regardécomme conclu à des conditions de prix anor-males et que l’hôtel Intercontinental peutêtre retenu comme terme de comparaison.(CE, 24avril 2013, 9esous-section, n°355329et355226)Projet de loi sur l'égalité des ter-ritoiresRépondant au député Gérald Darmanin, la ministre du logement indique avoirdemandé un rapport à Eloi Laurent (OFCE)sur l'état des savoirs sur les inégalités terri-toriales et un autre à Thierry Wahl sur lacréation d'un Commissariat général àl'égalité des territoires. La ministre propo-sera ses options au Premier ministre enjuin. Des mesures seront aussi intégréesdans le second projet de loi de décentrali-sation avant la fin 2013. Parmi les objectifs:accessibilité des services rendus au public,développement des infrastructures numé-riques.(JO AN 7mai 2013, p.5017, n°16351).Quel avenir pour les CAUE?Ni le projet de loi de modernisation del'action publique territoriale, ni le projet deloi de mobilisation des régions pour lacroissance et l'emploi, ni le projet de loi dedéveloppement des solidarités territoriales,présentés en conseil des ministres le10avril 2013 ne comportent de dispositionmodifiant le régime des conseilsd'architecture, d'urbanisme et del'environnement. Cette réponse de CécileDuflot est de nature à satisfairel'inquiétude de Joël Giraud.(JO AN 7mai 2013, p.5042, n°19253).Soutien au bâtiment et TVA pourle logement socialLe ministre du budget indique à Jean Las-salle que la loi de finances pour 2014 bais-sera le taux de TVA sur les travaux lourdsen matière de logement social. Le soutienau secteur du bâtiment sera étudié par ungroupe de travail interministériel, sousl'égide de la ministre de l'artisanat.(JO AN 7mai 2013, p.4980, n°19202)Exonération d’impôt sur les plus-values immobilières et cas de ven-te à un bailleur socialRépondant à Pascal Terrasse, le ministre dubudget indique que l’article 15 de la loi definances pour 2013 comportait une mesurevisant à prolonger jusqu'à fin 2014 le dis-positif d'exonération de plus-value en casde cession d'un bien immobilier à un orga-nisme en charge du logement social. Maiscet article a été entièrement censuré par leConseil constitutionnel. Le Gouvernementengage une nouvelle réflexion pour lamise en place d'une fiscalité propre à amé-liorer l'offre de logement. Un dispositifparticulier d'incitation à la cession de biensimmobiliers en faveur des organismes delogement social a vocation à s'intégrerdans cette réflexion.(JO AN 7mai2013, p.4975, n°14907).PPRROOJJEETTSSAttribution des logements sociauxLe 22mai, en clôture de la concertationengagée sur les procédures d’attributiondes logements sociaux, la ministre du loge-ment a retenu 4 axes des 30 propositionsqui ont été formulées.- Simplifier les démarches pour permettreau demandeur de déposer son dossier dansun lieu unique, valable pour l’ensemble desréservataires et des bailleurs.- Améliorer l’information du demandeur,jusqu’à l’attribution.- Gérer les attributions au niveau intercom-munal.- Mettre en place une hiérarchisation desdemandes (scoring) comme outil d’aide àla décision.Les deux premiers points seront intégrésdans le projet de loi logement; les deuxautres feront l’objet d’une nouvelle phasede concertation.BBRRÈÈVVEESSentend remettre en cause, même parvoie d'imposition d'office, le caractèrenon imposable de sommes perçuespar un contribuable, dont il est établiqu'elles lui ont été versées par l'un deses parentset alors qu'elle ne se prévautpas de l'existence entre eux d'une relationd'affaires, de justifier que les sommesen cause ne revêtent pas le caractèred'un prêt familial”.Le Conseil d’État juge l’affaire au fond.“Considérant […] que M. et MmeY. ont reçuune somme de 199843F et une somme de400800F, portées au crédit de leur comptebancaire les 9 et 12mars 1998; qu'ils ontétabli que la mère de M. Y. était le donneurd'ordre de ces versements; quel'administration fiscale ne démontre pasl'existence d'une relation d'affaires entreles époux Y. et la mère de M. Y. et se borneà relever que les premiers n'auraient pro-cédé à aucun remboursement au titre de ceprêt et à mettre en doute, sans étayer sonaffirmation, que la seconde puisse avoirdisposé des sommes nécessaires pour finan-cer un prêt du montant en cause, dans lamesure où ses revenus proviennent seule-ment d'un commerce de pâtisserie qu'elletient en République populaire de Chine;qu'ainsi, l'administration n'apporte pasd'élément de nature à établir que lessommes versées ne correspondraient pas àun prêt à caractère familial”. L’arrêtdécharge les contribuables de l’impositionsupplémentaire.Observations:Il résulte de cet arrêt qu’ilrevient à l’administration d’établir qu’unesomme versée par un membre de la famil-le pour financer un achat immobilier, nerevêt pas le caractère d‘un prêt familial.
28mai20134JURIShheebbddooimmobilier••UURRBBAANNIISSMMEE1. Clarifier les règles de l’intérêt àagirIl est proposé de créer un article L 600-1-2dans le code de l’urbanisme ainsi rédigé:“Une personne physique ou morale autrequ’une association n’est recevable à former unrecours pour excès de pouvoir contre uneautorisation délivrée en application du pré-sent code que si la construction,l’aménagement ou les travaux sont de natureà affecter directement les conditionsd’occupation, d’utilisation ou de jouissance dubien qu’elle détient ou occupe régulièrementou pour lequel elle bénéficie d’une promessede vente ou de bail.Sauf pour le requérant à justifier de circons-tances particulières, cet intérêt s’apprécie à ladate d’affichage en mairie de la demandedu pétitionnaire”.Le rapport reconnaît que ce texte est inspiréde la jurisprudence mais est une invitationaux juridictions à retenir une approche unpeu plus restrictive de l’intérêt à agir.2. Introduire une procédure de cris-tallisation des moyensIl s’agit de répondre à la pratique, qui ralentitla procédure, de présenter les moyens au fildes mois, plutôt que les présenter d’emblée.Pour cela le juge aurait la faculté d’apprécierau cas par cas l’opportunité de fixer la dateau-delà de laquelle aucun moyen nouveau(sauf d’ordre public) ne pourrait plus êtresoulevé. Cette décision interviendrait àl’initiative des défendeurs. Cela pourraits’appliquer tant en première instance qu’enappel:Proposition d’article R 600-4:“Saisi d’une demande en ce sens, le jugedevant lequel a été formé un recours contreun permis de construire ou d’aménager peut,pour tenir compte des effets d’une prolonga-tion de l’instance sur la situation du bénéficiai-re de l’autorisation, fixer une date au-delàde laquelle des moyens nouveaux nepeuvent plus être invoqués”.3. Organiser un mécanisme de régu-lation en cours d’instance àl’initiative du juge.Cette proposition va plus loin que la mesureissue de la commission Pelletier de 2005 etqui avait trouvé sa place dans l’article L 600-5du code de l’urbanisme. Il s’agit de per-mettre au juge constatant qu'un seul moyenaffecte l’ensemble du projet, de surseoir àstatuer (après avoir écarté les autres moyens)et de fixer un délai au bénéficiaire du permiset à l’autorité qui l’a délivré pour régulariserl’autorisation initiale.Article L 600-5 nouveau:Le juge administratif qui, saisi de conclusionsdirigées contre un permis de construire oud’aménager, estime, après avoir constaté queles autres moyens ne sont pas fondés, qu’unvice n’affectant qu’une partie du projet peutêtre régularisé par un permis modificatif, peutlimiter à cette partie la portée de l’annulationqu’il prononce et, le cas échéant, fixer le délaidans lequel le titulaire du permis pourra endemander la régularisation”.Article L 600-5-1:Le juge administratif qui, saisi de conclusionsdirigées contre un permis de construire oud’aménager, estime, après avoir constaté queles autres moyens ne sont pas fondés, qu’unvice entraînant l’illégalité de cet acte est sus-ceptible d’être régularisé par un permis modi-ficatif, peut surseoir à statuer jusqu’àl’expiration du délai qu’il fixe pour cette régu-larisation. Si un tel permis modificatif inter-vient dans ce délai, il est notifié au juge quistatue après avoir invité les parties à présenterleurs observations”.4. Permettre au défendeur àl’instance de présenter des conclu-sions reconventionnelles à caractèreindemnitaire.Le droit positif permet de condamner unrequérant pour recours abusif par uneamende, mais elle est limitée à 3000euros.Par ailleurs, s’il est possible d’obtenir desdommages-intérêts en cas d’abus du droitd’ester en justice, cette voie est fermée lorsqu’il s’agit d’un recours pour excès de pou-voir. Le requérant peut toutefois agir devantle juge judiciaire, mais c’est moins dissuasif.Le groupe estime donc qu’il est légitimed’offrir aux titulaires d’autorisation un instru-ment d’indemnisation plus direct.Article L 600-7nouveau“Lorsque le droit de former un recours pourexcès de pouvoir contre un permis de construi-re ou d’aménager est mis en œuvre dans desconditions qui excèdent la défense desintérêts légitimes du requérant et qui cau-sent un préjudice anormal au bénéficiairedu permis, celui-ci peut demander au jugeadministratif saisi du recours de condamnerl’auteur de celui-ci à lui allouer des dommageset intérêts.5. Encadrer le régime des transac-tions par lesquelles il est mis fin àl’instance.Si les transactions sont en majorité utilesLes 7 propositions du rapport Labetoullereconnaît le rapport, certaines résultent d’unchantage. Le groupe estime que ces pra-tiques “dévoient le recours en justice, désor-ganisent l’économie du secteur et renchéris-sent le coût de la construction”. Il a donc jugéutile de moraliser ces transactions, sans lesinterdire. Il propose que les transactions soientobligatoirement enregistrées auprès del’administration des impôts indirects (demême qu’il existe une obligationd’enregistrement pour les promesses de vente,en vertu de l’article 1589-2 du code civil). Lesdésistements non enregistrés seraient alorsréputés sans cause et les sommes verséesdevraient être remboursées.Article L 600-8“Toute transaction par laquelle une personneayant demandé au juge administratifl’annulation d’un permis de construire oud’aménager s’engage à se désister de ce recoursen contrepartie d’une somme d’argent ou del’octroi d’un avantage en nature doit, dans ledélai d’un mois à compter de sa date, être enre-gistrée auprès de l’administration fiscale […]La contrepartie prévue par une transactionnon enregistrée dans les conditions prévus àl’alinéa précédent est réputée sans cause et lessommes versées ou celles qui correspondent aucoût des avantages consentis sont sujettes àrépétition. L’action en répétition se prescrit par5 ans à compter du dernier versement ou del’obtention de l’avantage en nature.Les acquéreurs successifs de biens ayant faitl’objet du permis mentionné au 1er alinéapeuvent également exercer l’action en répéti-tion prévue à l’alinéa précédent. Pour cesacquéreurs l’action en répétition se prescrit par5 ans à compter de l’acquisition.[Il est prévu corrélativement un complémentde l’article 635 du CGI].6. Recentrer l’action en démolitionsur son objet premier.Pour limiter la réticence des bénéficiaires depermis à engager la construction non purgéde tout recours (et la prudence des ban-quiers), le groupe propose de restreindre lechamp de l’action en démolition.Article L 480-13“Lorsqu’une construction a été édifiée confor-mément à un permis de construire, le proprié-taire ne peut être condamné par un tribunalde l’ordre judiciaire à la démolir du fait de laméconnaissance des règles d’urbanisme ou desservitudes d’utilité publique que si la construc-tion se trouve dans l’une des zones [bande lit-torale des 100m, zone de prévention desrisques, secteurs sauvegardés…] et si, préala-blement, le permis a été annulé pour excès depouvoir par la juridiction administrative […]”.7. Donner aux cours administrativesd’appel une compétence de premieret dernier ressort pour certains pro-jets de construction de logements.En évoquant des précédents, le rapport émetRRAAPPPPOORRTTLe groupe de travail présidé par Daniel Labetoulle a rendu ses conclusions àCécile Duflot le 25avril. Voici les 7 propositions qui vont inspirer les ordonnancesen préparation (lire pagesuivante le compte-rendu des débats).
28mai20135JURIShheebbddooimmobilier••La ministre du logement justifie ce recoursaux ordonnances par l’urgence etl’impérieuse nécessité de construire les loge-ments dont nous avons besoin. Cécile Duflotreconnaît “cette triste réalité: dans les faits,le droit au logement, pourtant inaliénable,n’est pas garanti dans notre pays.” (1eséan-ce du 21mai2013).Elle ajoute que promouvoir la ville dense,c’est aussi lutter contre l’étalement urbain etl’artificialisation des sols.Les ordonnances ont pour objectif de leverles freins à la construction. S’agissant de lut-ter contre les recours abusifs, le texte repren-dra les conclusions du rapport de DanielLabetoulle. La ministre évoque les pistes sui-vantes:- “encadrement équilibré de l’intérêt à agirdes personnes pour s’assurer que les motifsfondant le recours sont bien liés àl’urbanisme”.- ”ouvrir au titulaire du permis de construi-re une action en dommages et intérêtscontre l’auteur d’un recours dontl’introduction serait à l’origine d’un préjudi-ce anormal”. Ce recours ne visera pas lesassociations agréées pour la protection del’environnement.- “déclarer à l’administration fiscale les tran-sactions qui aboutissent à un désistementmonnayé du recours contre un permis deconstruire, sous peine de nullité de la tran-saction”.- donner au juge la possibilité de fixer unedate au-delà de laquelle de nouveauxmoyens d’annulation du permis ne pour-ront plus être invoqués.- donner à la cour administrative d’appelune compétence en premier et dernier res-sort, pour les opérations de plus de 1500m2,dans les agglomérations de plus de 50000habitants soumises à la taxe sur les loge-ments vacants.La ministre évoque aussi les autres mesurescomme la suppression de la garantie intrin-sèque dans les contrats de construction,pour répondre à la situation de familles quis’endettent à vie pour acquérir un logementqui ne sera jamais livré. Reconnaissant quecette suppression remet en cause le modèleéconomique de certains promoteurs, laministre précise que la suppression sera pro-gressive.Procédure intégréeLa rapporteure, Annick Lepetit, évoqued’abord l’idée de créer une “procédure inté-grée pour le logement” qui est inspirée de ladéclaration de projet et qui vise à diviser partrois les délais de procédure pour mettre encompatibilité ou adapter les documentsréglementaires. Les projets visés par cetteprocédure devront être d’intérêt général.François Brottes approuve le recours auxordonnances, pour ces sujets qui sont tech-niques.Défendant une motion de renvoi en com-mission (qui a été repoussée), Lionel Tardyregrette que le texte du projet de loi ne don-ne pas de précision sur son contenu et enappelle à la rédaction d’un rapport de lacommission sur chaque ordonnance, ce quicompléterait le rapport au Président de laRépublique, qui précède l’ordonnance.Géoportail, recours abusifsDans la discussion générale, Michèle Bonne-ton, approuve le texte et particulièrement lacréation d’un portail national des projetsd’urbanisme et la transformation debureaux vides en logements, elle est enrevanche plus réservée sur la faculté quiserait ouverte aux organismes HLM, via desfiliales, d’intervenir sur le logement intermé-diaire.Jacques Krabal soutient aussi le projetnotamment car il vise à mettre fin auxrecours abusifs, qui bloquent entre 30000et35000 logements, alors que les taux de rejetsatteignent plus de 90% dans les grandesvilles. Il approuve l’idée de réduire les délaispar une procédure intégrée, évoquant parexemple les plans de prévention des risquesd’inondation, qui sont parfois excessivementcontraignants, comme celui de la Marne.À l’inverse, André Chassaigne critique lerecours aux ordonnances et souligne que levrai blocage de la construction réside dans lefoncier. Il rappelle que les députés commu-nistes préconisent la création d’une agencenationale foncière pour lutter contre la spé-culation. Il s’étonne que les PLU soient vuscomme des freins à la construction. “Nouscombattons cette logique qui vise à dessaisirles communes des compétences logement eturbanisme”.Jean-Marie Tetard ironise sur le fait que lamajorité ait voté en juillet2012 la suppres-sion de la loi permettant aux communes dedensifier l’habitat sans modifier le PLU etqu’elle se propose d’en voter une nouvelleversion limitée aux seules zones tendues. Ils’étonne aussi de la nécessité de voter lerecours aux ordonnances alors qu’une loiurbanisme et logement est en préparation.Michel Piron évoque la baisse de la construc-tion et critique la perspective de hausse dutaux de TVA de 7 à 10% au 1erjanvier 2014.Il préconise de baisser pour 2 ou 3 ans letaux de TVA pour les travaux de rénovationet d’efficacité énergétique et de fixer le tauxà 10% pour le locatif intermédiaire. Ilapprouve l’essentiel des mesures maisredoute qu’un nombre considérable dedétails ne figure dans les ordonnances.Audrey Linkenheld soutient le projet duGouvernement et notamment la mesurevisant à favoriser la densité mais souligneque des propriétaires peu scrupuleux pour-raient profiter de ces nouvelles capacités deconstruction pour augmenter le prix de ven-te de leur bien.Double degré de juridictionFrançois de Mazières critique le projet desupprimer le double degré de juridictiondans les recours et il s’inquiète du blanc-seing donné au Gouvernement quand il pré-voit de mettre les documents d’urbanismeen compatibilité avec le projet.Jacques Bompard s’inquiète des risquesd’atteinte à la propriété privée “en saisissantdes bureaux vacants qui seront transformésen logements”Daniel Goldberg, qui soutient le projet deloi, juge nécessaire de revenir sur certainesnormes de la construction.AA LLAASSSSEEMMBBLLÉÉEEDDÉÉBBAATTSSLes députés votent la loi d’habilitation pour l’urbanismeL’Assemblée nationale a voté ce 21mai le projet de loi visant à autoriser le Gouvernement à légiférer par ordonnance pour accé-lérer les projets de construction.cette proposition avec prudence et invite àretenir un critère matériel et un critère géo-graphique. Il propose d’attribuer la compé-tence directe à la cour administrative d’appelpour les projets visant des communes où lebesoin de construction de logement est leplus manifeste (zones visées par la taxe surles logements vacants) et les projets de plusde 1500m2.Article 3311-2du code de justice administra-tive (complément)En outre, la CAA dans le ressort de laquelle setrouve le terrain sur lequel porte l’opérationautorisée est compétente pour connaître enpremier et dernier ressort des recours dirigéscontre les permis autorisant la constructiond’une surface de logement supérieur à1500m2dans les communes visées à l’article232 du code général des impôts”.suite page7
28mai20136JURIShheebbddooimmobilier••RRÉÉPPOONNSSEESSMMIINNIISSTTÉÉRRIIEELLLLEESSRéférences(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations7mai 2013ANp.4977n°23571Maurice Leroy,UDI, Loir-et-Cher Avis d'imposition à lacotisation foncière desentreprisesBudgetL'avis d'imposition à la CFE sera désormais intitulé« avis d'imposition 2013 – cotisation foncière desentreprises votée et perçue par la commune etdivers organismes – taxe additionnelle à la CFEpour frais de chambres de commerce etd'industrie – taxe pour frais de chambres demétiers et de l'artisanat – imposition forfaitairesur les entreprises de réseaux.Plusieurs questions en cesens qui soulignaient laconfusion de l'intituléqui ne précisait pas lesbénéficiaires de cetimpôt.7mai 2013ANp.5015n°3906Arlette Grosskost,UMP, Haut-RhinCopropriété, incitationaux travaux d'économied'énergieLogementPour inciter aux travaux, l'Etat a imposé un audit énergétique aux copropriétésantérieures au 1erjuin 2001 de 50 lots ou plus, d'ici fin 2016 (art. L 134-4-1 duCCH, décret du 2janvier2012). L'arrêté est sur le point d'être publié. Lesautres bâtiments en copropriété doivent faire un DPE dans le même délai.Après DPE ou audit, les copropriétaires doivent se poser la question de la réali-sation de travaux. La loi a aussi créé la notion de travaux d'intérêt collectif surles parties privatives. Dès l'entrée en vigueur des textes réglementaires, il serapossible de voter en assemblée le changement de la chaudière collective,l'isolation des murs par l'extérieur et le remplacement des menuiseries. Il estpar ailleurs envisagé decréer un fonds de travaux obligatoires. Conseillerdans tout projet de ravalement la réalisation d'un devis complémentaire relatifà l'isolation peut être repris dans un guide sur les plans de travaux.7mai 2013ANp.5016n°15412Pascal Popelin,SRC, Seine-Saint-Denis Copropriétaire majori-taire. Office HLMLogementLorsque l'organisme HLM vend des logements, et qu'il devient syndic de la copro-priété, cela assure une transition. Mais les copropriétaires autres que l'organismeHLM, s'ils représentent 60 % des voix du syndicat, peuvent décider de recourir àun autre syndic. Certes, la réduction des voix du copropriétaire majoritaire(art. 22 de la loi de 1965) ne s'applique pas quand l'organisme HLM est majori-taire. Mais le contrôle du juge sur d'éventuels abus de majorité protège suffisam-ment les minoritaires, il n'est donc pas prévu de modifier les textes.7mai 2013ANp.5018n°18203Claude de Ganay,App. UMPLoiretDossier techniqueamianteLogementLa protection de la population se traduit par une obli-gation de repérage de l’amiante pour les bâtimentsantérieurs au 1erjuillet 1997. Mais il n'est pas prévud'imposer de sondages destructifs. En cas detravaux, le propriétaire doit transmettre aux entrepris-es les informations dont il dispose sur les matériaux etéléments contenant de l'amiante. L'entreprise doitalors veiller à la protection de ses salariés.Pour les particuliersfaisant eux-mêmes destravaux, un guide« bricolage dans votrelogement attention àl'amiante » a été éditépar le ministère.7mai 2013ANp.5018n°20591Marie-JoZimmermann,UMP, MoselleExhaussementssuc-cessifs de sol de moinsde 2m.Autorisation?LogementLes exhaussements de sol dont la hauteur excède 2m et qui portent sur au moins100m2doivent être soumis à déclaration préalable (art. R 421-23 f du code del'urbanisme) et à un permis d'aménager s'ils dépassent 2m et sur au moins 2ha. Amoins de 2m sur moins de 100m2il n'y a donc pas de formalité. Toutefois, un PPRNpeut soumettre à autorisation ce type de travaux. Les maires peuvent aussi dans lescommunes dotées d'un PLU imposer des prescriptions spéciales à tout exhaussementen cas de motif d'intérêt général (risque d'éboulement par exemple).7mai 2013ANp.5029n°8606Marietta Kara-manli,SRC, SartheVEFA. Protection desacquéreursJusticeDans la vente en l'état futur d'achèvement, l'acquéreur verse les fonds au fur et àmesure de l'édification de l'immeuble. Le vendeur doit fournir une garantied'achèvement et une garantie de remboursement en cas de résolution du contrat.Mais certaines clauses retardent de façon excessive la livraison. La Cour de cassa-tion sanctionne les clauses qui créent un déséquilibre au détriment desacquéreurs; des dispositions pénales sanctionnent le défaut de respect de ses obliga-tions par le vendeur. Les acquéreurs ont donc les moyens de faire appliquer la loi.7mai 2013ANp.5032n°10405Sébastien Denaja,SRC, HéraultAssuranceobligatoire.Défaut d'assuranceRecoursJusticeToute personne dont la responsabilité peut être engagée sur le fondement desarticles1792 et suivants du code civil doit être couverte par une assurance (art.L 241-1 du code des assurances). Elle doit en justifier à l'ouverture du chantier.La victime d'un dommage bénéficie donc d'un recours contre l'assureur decelui qui a causé le dommage (l'article L 124-3 prévoit une action directe). Ellen'est pas tenue de se soumettre à la procédure de vérification des créances encas de redressement judiciaire (Civ. 3e, 12mai 2004). Le gérant d'une société quine se soumet pas à l'obligation d'assurance commet un délit pénal.9mai 2013Sénatp.1496n°5686FrançoisGrosdidier,UMP, MoselleArchéologiepréventive.Baisse du taux de sub-ventionsCultureLe décret du 30novembre 2012 plafonne les prisesen charge des dépenses par le Fonds nationald'archéologie préventive. La prise en charge desopérations de fouilles induites par les constructionsde logements sociaux sera plafonnée à 75 % àcompter du 1erjuillet 2013. Le plafonnement estfixé à 50 % dès le 1erjanvier 2013 pour les pro-grammes de construction de logements dans lesZAC ou lotissement soumis à permis d'aménager.Cette réforme issue de laloi du 28décembre 2011est destinée à rééquili-brer le financement desopérations d'archéologiepréventive.À nos abonnés:le texte complet des réponses ministé-rielles peut vous être faxé ou envoyépar mél sur simple demande.
28mai20137JURIShheebbddooimmobilier••NNOOMMIINNAATTIIOONNSSAA LLAASSSSEEMMBBLLÉÉEEDDIISSTTIINNCCTTIIOONNSSPrésidence de la RépubliqueGeneviève Gueydan est nomméeconseiller politique de solidarité et dulogement à la présidence de la Répu-blique. Elle succède à Hayet Zeggar.(Arrêté du 13mai 2013, J.O. du 14mai, @).Conventions collectivesHuissiers de justice: il est envisagél'extension de l’avenant n°43 bis du19mars 2013 portant sur les salaires.(Avis publié au J.O. du 18mai, p.8344).AdministrationDREAL: Emmanuelle Baudoin est nom-mée directrice régionale del'environnement, de l'aménagement et dulogement de la région Aquitaine.(Arrêté du 25avril 2013, J.O. du 15mai, @).Affaires culturelles: Laurent Roturier estnommé directeur régional des affaires cul-turelles de Midi-Pyrénées en remplace-ment de Dominique Paillarse.(Arrêté du 10mai 2013, J.O. du 17mai, @).MagistratureCour de cassation: Jean-Michel Cailliauet Hubert Liffran sont nommés avocatsgénéraux. Léonard Bernard de la Gâti-naisest nommé premier avocat général àla Cour de cassation.(Décrets du 16mai 2013, J.O. du 18mai, @).TA: Brigitte Vidard est nommée prési-dente du tribunal administratif de Gre-noble.(Décret du 16mai 2013, J.O. du 18mai, @).Sociétés publiquesSIGUY: Cédric Loret est nommé adminis-trateur de la Société immobilière de laGuyane, représentant le ministre desoutre-mer. (Arrêté du 13mai 2013, J.O. du19mai, p.8378).Procédure administrativeLe ministère d'avocat devient obligatoiredevant le tribunal administratif et la couradministrative d'appel.L'article R 431-11 du code de justice admi-nistrative nouveau indique que lesrequêtes et les mémoires doivent, à peined'irrecevabilité, être présentés soit par unavocat, soit par un avocat au Conseild’État et à la Cour de cassation.Ce principe ne s'applique pas aux recourspour excès de pouvoir ni aux demandesd'exécution d'un arrêt définitif.(Décret n°2013-409 du 17mai 2013 relatif àla représentation des parties en première ins-tance devant la cour administrative d'appel,J.O. du 19mai, p.8366).Gaz naturelUn décret du 16mai modifie les condi-tions de fixation du tarif réglementé dugaz naturel. La commission de régulationde l'énergie réalise chaque année uneanalyse approfondie de l'ensemble descoûts de chaque fournisseur.(Décret n°2013-400 du 16mai 2013 modi-fiant le décret n°2009-1603 du 18décembre2009 relatif aux tarifs réglementés de ventede gaz naturel, J.O. du 17mai, p.8189).Ordre du mériteParmi les nominations dans l’ordredu mérite.Premier ministre. Grand officier:Mireille Delmas-Marty, membre del'Académie des sciences morales etpolitiquesJustice: Commandeur: Étienne Grum-bach, avocat honoraire, BernardPêcheur, conseiller d'Etat. Offi-cier: Patrick Henry-Bonniot, prési-dent du TGI de Versailles, BrunoOdent, avocat.Logement: Commandeur: Jean-PierreHourdin, fondateur d'une associa-tion en faveur du logement.Intérieur: Commandeur: Jean-Fran-çois Cordet et Christian de Laver-née, préfetsDéfense: commandeur: André Yché,président de la SNI.(Décrets du 14mai2013, J.O. du15mai, p.8049).AAUU FFIILL DDUU JJ..OO..Pour vous abonner à Jurishebdo,avec 20% de réductionpour un premierabonnement,visitez notre site internetjurishebdo.frABONNEMENT«PRIVILEGE»20%de réduction sur l’abonnementJURIShheebbddooimmobilierLaure de la Raudière estime que la limita-tion du droit de recours aurait nécessité undébat au fond dans l’hémicycle. Elle sou-ligne aussi qu’il existe des recours abusifsdans d’autres secteurs économiques. Frédé-rique Massat se demande, si on supprimel’obligation de construction de parking, oùse gareront les voitures des habitants deslogements exonérés.Jean-Luc Laurent juge nécessaire de favori-ser la culture de projet. Il se demande com-ment affaiblir les opposants à tout, sansdésarmer les associations de riverains quidéfendent la qualité de la ville.Sylvain Berrios s’oppose au projet de loi aumotif qu’il recèle une volonté de densifieraveuglément par voie d’ordonnances.Catherine Vautrin s’interroge sur la cohéren-ce de la mesure qui doit modifier les délaisde paiement des entreprises avec l’article 61du projet de loi sur la consommation quiréduit à 45 jours le délai de paiement desfactures périodique comme les achats dematériaux par les PME et artisans.Encadrement des recoursThierry Mandon évoque l’encadrement dela notion d’intérêt à agir et souligne que s’ilest imposé au requérant d’avoir un intérêt àagir lié aux dommages éventuels, mais quecette restriction ne vise pas les associations,elle aura peu d’effet car il suffit au riverainde créer une association. Il propose aussid’élargir l’idée de supprimer un degré dejuridiction aux recours concernantl’immobilier d’entreprise. Il suggère aussi dereprendre l’idée du rapport Labetoulle auto-risant le juge à prononcer une annulationdifférée, pour permettre une régularisationdu permis par un permis modificatif.Cécile Duflot indique par ailleurs que lecoût de l’installation du géo-portail serainférieur à celui induit par la transmissionactuelle des documents sous forme papier.De plus, c’est l’Etat qui prendra en chargeson coût, au fur et à mesure de la révisiondes PLU.SurélévationsLa ministre ajoute que les dérogations auPPRI ne concerneront pas les secteurs quiprésentent des risques de submersion bruta-le des habitants. S’agissant des dérogationsaux normes d’efficacité thermique pour lessurélévations de bâtiments existants, elleprécise qu’il faut être pragmatique etadmettre que les possibilités accordées auxcollectivités locales soient techniquementfaisables. Sur les recours, elle indique que ladisposition concernant les annulations par-tielles sera intégrée dans le projet.suite de la page5
28mai20138JURIShheebbddooimmobilier••AA LLAASSSSEEMMBBLLÉÉEEDiscussion par articlesLes députés ont abordé la discussion pararticles dans la 2e séance du 21mai.A l’article 1er, à propos de la garantie intrin-sèque, Daniel Boisserie souligne qu’elle estaussi pratiquée par les collectivités et qu’iln’est pas nécessaire de recourir à une garan-tie extrinsèque.Jean-Frédéric Poisson évoque la contradic-tion entre les objectifs de construction en Ile-de-France et les restrictions à l’urbanisationliées à la proximité de forêts ou à la situationdans un parc naturel régional.Répondant à une question de Dino Cinieri,la ministre évoque la question des ascen-seurs. Le moratoire d’un an concernant ledispositif de précision d’arrêt fait peser desdépenses très importantes sur les coproprié-tés alors que son efficacité n’est pas démon-trée.Michèle Bonneton propose un amendement(n°25) pour supprimer la mesure concer-nant l’augmentation du taux de garantie descollectivités locales sur les emprunts pourune concession d’aménagement, mais ellel’a retiré, la ministre soulignant qu’il nes’agit que d’une faculté.Laure de La Raudière (amendement 9) sug-gère de supprimer l’habilitation concernantles recours, car elle considère que ce sujetdevrait être d’application plus générale. Laministre répond qu'il faut faire face à desrecours réellement malveillants et qu’une“forme d’activité, qui consiste uniquement àdéposer des recours, est en train de se déve-lopper.” L’amendement a été rejeté.En revanche a été voté un amendementn°36 qui précise l’objectif de mixité socialedes règles facilitant la densité.La ministre précise à propos des parkings(lors du débat sur l’amendement n°15 qui aété rejeté) que le souhait du Gouvernementest qu’en l’absence de SCOT et à proximitédes transports en commun, le nombre desplaces de stationnement soit limité à une parlogement, le SCOT pouvant déroger à cetterègle. Cela permettra par exemple de trans-former des bureaux en logements, ce quiserait impossible sans creusement de par-king souterrain à un coût rédhibitoire.Deux autres amendements ont été votés(n°17 et18) pour élargir la faculté de déro-gation à l’obligation de créer des places destationnement à tous les cas de surélévation,et pas seulement ceux destinés à comblerdes dents creuses.S’agissant du logement intermédiaire(lorsdu débat sur l’amendement n°28, retiré), laministre a indiqué que les négociations avecles institutionnels pour les faire revenir versle logement n’ont pas encore abouti et que lacréation d’un statut de ces logements per-mettra de les inscrire dans les programmeslocaux de l’habitat. Elle ajoute que le loge-ment intermédiaire comprendra le locatif etl’accession.La procédure prévue pour la création delogements intermédiaires ne pourra pass’appliquer pou les communes en constat decarence (cf. rejet de l’amendement n°12).Michèle Bonneton a souhaité supprimer lafaculté pour les organismes de logementsocial de créer des filiales dédiées à laconstruction de logements intermédiaires.Mais elle a retiré son amendement (n°26), laministre proposant une séparation strictedes fonds de façon à ce que les dépensesaffectées à la construction de logementsintermédiaires soient assurées par la filiale,sans concours de la maison mère (amende-ment n°27, voté).Cécile Duflot, déclinant une demande derapport sur l’évolution du coût du foncier,reconnaît toutefois que la mesure del’évolution des prix du foncier est décisive(retrait de l’amendement n°38). L’article 1era été voté.L’article 2du projet de loi concerne lesdélaisimpartis au Gouvernement pourpublier les ordonnances (entre 4 et 8 moissuivant les ordonnances). Il a été voté, ainsique l’article 3qui fixe un délai de 5 moispour que le Gouvernement dépose un projetde loi de ratification après la publication del’ordonnance.Michèle Bonneton a proposé que les zones àurbaniser 2AUsoient automatiquementclassées en zones naturelles au-delà de 10ans mais elle n’a pas été suivie (retrait del’amendement n°24).L’article 4qui concerne la prise de posses-sion d’un bien après une expropriation, aété voté. Il tient compte de la décision duConseil constitutionnel du 6avril 2012 (QPCn°2012-226). Le texte précise les conditionsdans lesquelles la consignation permet àl’expropriant de prendre possession du bienmême en cas d’appel. Un décret en Conseild’État permettra de conférer l’exécution pro-JURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786site internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction: BertrandDesjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr Secrétariat: Sabine Petit JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL de presse au capital de 10000euros constituéeen août2002 pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17APE 5813Z Actionnaires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0214 I 80129Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnement pour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux): 769 TTC(753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand DesjuzeurImpression: Com-Copie Clamart Gestion des abonnements: logiciel Loïc LavoineDDÉÉBBAATTSSvisoire de droit au jugement fixant lesindemnités.Un articlecomplémentaire a été ajouté:Daniel Goldberg a obtenu (amendementn°45) que le dispositif deconception réali-sationissu de la loi du 25mars 2009 permet-tant aux organismes HLM de disposer d’unoutil supplémentaire pour conduire desopérations de logements, qui doit expirer au31mai 2013, soit prorogé jusqu’en 2018.L’ensemble du texte a été voté. Il a été trans-mis au Sénat qui doit l’examiner le 29mai. LégislationLe conseil général devient dépar-tementalLe conseil général prend le nom de conseildépartemental. Les conseillers seront éluspar binômes comportant obligatoirementun homme et une femme. Les mandatsdes actuels conseillers généraux (élusen2008 et2011) expireront en mars2015.(Loi n°2013-403 du 17mai 2013 relative àl'élection des conseillers départementaux, desconseillers municipaux et des conseillers com-munautaires, et modifiant le calendrier élec-toral, J.O. du 17mai, p.8242).BBRRÈÈVVEESS +0,5%: c’est l’évolution annuel-le des loyers des logements du parcprivéselon Clameur observée enmai2013, soit un niveau inférieur àl’inflation (+1,0%). Les loyers bais-sent à Paris (-1,3%)et dans lesgrandes métropoles régionales (-1,5% à Bordeaux, -3,3% à Rennes)ou augmentent faiblement comme àMarseille (+0,3%) ou à Toulouse(+1,4%). D’autres sont en hausse plusnette (+2,3% à Lille, +4,3% à Metz).(Étude publiée le 22mai2013).Chiffres❘◗August&Debouzy(Pierre Deschee-maeker) a conseillé le fonds luxem-bourgeois Dreif Sicav Fis pourl’acquisition de trois immeubles debureaux à Paris et proche banlieue(120 M€). Le vendeur était le fondsSireo Immobilienfonds n°4 Sicav-Fis,conseillé par l’étude Wargny Katz et lecabinet Jones Day.❘◗Un DG pour l’ESPIBernard Pinat est nommé directeurgénéral de l’Ecole Supérieure des Pro-fessions immobilières. Xavier Bouletqui était directeur de l’ESPI Paris, prendla direction opérationnelle de l’ESPIMéditerranée, créée en 2012.Acteurs