– 2 – Jurisprudence –
Logement social : Appliquer un SLS aux logements des SEM ?
Baux commerciaux : Départ du locataire après réception d’un congé nul
Validité du congé adressé à un seul des locataires solidaires
Baux emphytéotiques : Le preneur n’a pas droit au renouvellement
Droit de propriété : L’empiétement empêche l’acquisition de la mitoyenneté
Droit de préemption des SAFER : Publicité prescrite à peine de nullité
Aménagement : validité du droit de préemption dans les ZAD
– 4 – Au Parlement –
Projet de loi sur l’égalité et loi de 1948
Quartiers de la politique de la ville
– 4 – Lois et règlement –
Camping : encadrement des terrains de camping
Ordonnance sur le logement intermédiaire
La loi sur la ville est parue
– 6 – Tableau des réponses ministérielles –
– 7 – Nominations – En bref –
– 8 – Rencontre –
Marchés : Les prix des logements en légère baisse en Ile-de-France
4mars 20142JURIShheebbddooimmobilier••BBAAUUXX▲Logement social■Appliquer un SLS aux logementsdes SEM?(Cass. Civ. 3e, 19 fév. 2014, n°211, FS-P+B, cas-sation, pourvoi n°13-12692)Une société d’économie mixte (SEM) peut-elle pratiquer un supplément de loyer desolidarité (SLS)? La question se posait lorsd’un litige opposant un locataire à la Socié-té nationale immobilière qui lui demandaitle paiement d’un SLS. La cour d’appel quiavait débouté le bailleur de sa demandevoit son arrêt cassé:“Vu les articles L 481-2 et R 441-33,3° duCCH;Attendu qu’il résulte du premier de cestextes que les dispositions relatives au SLSsont applicables aux sociétés d’économiemixte pour les logements faisant, en appli-cation de l’article L 351-2 du CCH, l’objet deconventions et, du second, que sont exoné-rés du paiement de ce SLS, les logementsappartenant aux bailleurs autres que lesorganismes d’HLM qui ont été financés aumoyen de prêts conventionnés des banqueset établissements financiers; […]Attendu que pour débouter la bailleressede cette demande [en paiement du SLS],l’arrêt retient que l’immeuble dans lequelMmeB. occupait un appartement a été, selonune convention du 4 février 1988, construità l’aide de prêt de l’État, en contrepartieduquel, des réservations de logementsétaient faites pour les fonctionnaires des Pet T., que l’article R 441-31 du CCH exonèredu paiement du supplément de loyer “leslogements financés au moyen de prêtsconventionnés des banques” et que MmeB.doit être exonéré du paiement du supplé-ment de loyer;Qu’en statuant ainsi, alors que les SEM quipeuvent exiger le paiement d’un SLS, sontassimilées aux organismes d’HLM auxquelsl’exonération du SLS prévue par l’article R441-31-3° du CCH ne s’applique pas, peuimportant les modalités de financement dela construction du logement, la courd’appel a violé les textes susvisés;Par ces motifs: casse”.Observations:Il résulte de l’article L 481-2que les règles relatives au SLS sont appli-cables aux SEM. L’article R 441-31 prévoitune liste de cas dans lesquels le SLS nes’applique pas: logements situés dans leszones de revitalisation rurale, logementssitués dans les grands ensembles et lesquartiers d‘habitat dégradé, logementsayant bénéficié d’une subvention del’ANAH et logements financés au moyende PC appartenant aux bailleurs autres queles HLM. La lecture du texte semble doncfaire comprendre que les SEM peuventpratiquer des SLS puisque les HLM sontseuls visés par l’exclusion et c’est cequ’avait jugé la cour d’appel. Mais il fautaussi tenir compte de la règle, qui motivel’arrêt de cassation, selon laquelle les SEMsont assimilées aux organismes HLM. Enconséquence, la SNI pouvait donc valable-ment pratiquer le supplément de loyer.Baux commerciaux■Départ du locataire après récep-tion d’un congé nul(Cass. Civ. 3e, 19 fév. 2014, n°217, FS-P+B+R,cassation, pourvoi n°11-28806)Un bailleur avait donné congé à son loca-taire sans offre de renouvellement nid’indemnité d’éviction. Le locataire avaitassigné le bailleur en nullité du congé et enpaiement d’une indemnité et restitué leslocaux en cours d’instance.La cour d’appel avait jugé le congé nul pourêtre dépourvu de motifs, mais elle avaitensuite considéré que le bail avait été rom-pu à l’initiative de la société preneuse etque ce départ volontaire sans attendrel’issue de la procédure en nullité du congé,ne constituait pas un cas légal d’ouverture àpaiement d’une indemnité d’éviction. Cettedécision est cassée:“En statuant ainsi, alors que le preneurauquel un congé sans motif est délivré peutquitter les lieux sans attendre l’issuede la procédure judiciaire qu’il a initiéeet que sa demande en constat de la nul-lité du congé pour défaut de motif nepeut le priver de son droit à indemnitéd’éviction, la cour d’appel a violé [lesarticles L 145-9, dernier alinéa, et L 145-14,alinéa 1er; et L 145-17 du code de commer-ce]”.Observations:Le raisonnement de la courd’appel avait une certaine logique: lorsquele locataire conteste la validité du congéque lui a délivré le bailleur, si le congé estjugé nul, il ne peut produire aucun effet.Le bail s’est donc trouvé prolongé au-delàde son échéance et c’est donc le locatairequi quitte les lieux qui prend l’initiative derompre le bail. La Cour de cassation n’apas admis ce raisonnement. Le locatairequi conteste la validité du congé ne peutêtre privé de son droit à indemnitéd’éviction. Son départ des lieux ne remetpas en cause ce droit.Le bailleur doit motiver son congé et lasanction de cette obligation est la nullitédu congé. Mais, ainsi que le relève JacquesLafond (code des baux Litec, sous art. L145-9) la jurisprudence a tempéré la por-tée de cette action. En effet, le destinatairedoit établir que l’irrégularité lui cause pré-judice (Civ. 3e, 18 nov. 1980) et le congé nulpour absence ou insuffisance de motifs oupour motifs erronés suffit pour mettre finau bail n’a pour conséquence que decontraindre le bailleur à payer l’indemnitéd’éviction ou à accorder le renouvellement(Civ. 3e, 16avril 1986). L’arrêt rapporté leconfirme: le congé nul ne permet pas aubailleur de se dispenser du paiement del’indemnité au motif que le locataire aquitté les lieux.■Validité du congé adressé à unseul des locataires solidaires(Cass. Civ. 3e, 19 fév. 2014, n°220, FS-P+B, cas-sation, pourvoi n°12-17263)Un propriétaire avait loué des locaux com-merciaux à un couple. Le bailleur avaitadressé à la locataire un refus de renouvel-lement de bail. Or il n’avait pas adressé derefus de renouvellement aux deux héritiersdu locataire. Le refus de renouvellementadressé à la locataire était-il opposable à ceshéritiers ? La cour d’appel avait répondunégativement à cette question mais sonarrêt est cassé :“Attendu que pour dire que le refus derenouvellement du bail n'est pas opposableà A. et L. G. et que le bail est renouvelé àleur égard, l’arrêt retient qu’il appartenait àla société H. qui savait depuis 2005, àl’occasion des procédures antérieures, queM. G. était décédé, de vérifier si celui-ciavait laissé des ayants droit et qu’elle s’estau contraire bornée à notifier le refus derenouvellement du bail à Mme G. à titrepersonnel, sans se préoccuper de délivrer lecongé aux ayants droit de M. G., co-titulai-re du bail;Qu’en statuant ainsi, alors que le décès del’un des codébiteurs solidaires qui lais-se plusieurs héritiers n’efface pas lecaractère solidaire de la dette auregard des débiteurs originaires, la courd’appel, qui n’a pas répondu aux conclu-sions de la société H. qui soutenait que, lebail ayant été consenti solidairement auxépoux G., le refus de renouvellement déli-vré à MmeG. était opposable aux héritiers deM. G., n’a pas satisfait aux exigences [del’article 455 du code civil]”. L’arrêt est donccassé.Observations:Cet arrêt traite de l’effetd’un bail solidaire en cas de décès de l’undes colocataires. La jurisprudence a a déjàJJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEE eu l’occasion de juger qu’est inopérant lecongé délivré au seul mari en cas de bailconsenti conjointement aux deux époux(Civ. 3e, 21 nov. 1968, Bull. Civ. III, n°483).En revanche, il est valable en cas de bailstipulant la solidarité entre les locataires(Civ. 3e, 21 oct. 1992, Bull. Civ. III, n° 275).L’arrêt rapporté est dans le même sens: lerefus de renouvellement adressé à un loca-taire est valable à l’égard d’autres dans lamesure où les locataires sont solidaires. Ilajoute que l’opposabilité joue à l’égarddes héritiers.Selon un avis rendu le 4décembre2013(n°92005, F-D, pourvoi n°12-17263), etrelatif à ce même litige, la Cour de cassa-tion avait précisé que les effets de la soli-darité demeurent à l’égard des héritiers.Mais que le décès modifie les effets de lasolidarité pour les héritiers, tenus chacundans la proportion de sa part héréditaire“Si en principe, quand le de cujus étaitobligé solidairement avec d’autres, lecréancier qui décide de poursuivre pour letout, non pas ses codébiteurs, mais les suc-cesseurs de l’un deux, doit diviser ses pour-suites entre ceux-ci, il en va autrementlorsque l’obligation est indivisible, soit parconvention, soit par nature, auquel cas lecréancier peut poursuivre l’un des succes-seurs pour l’intégralité de la dette”.Notons enfin que le visa porte sur l’article455 du code civil, mais qu’il faut sans dou-te lire article 455 du code de procédurecivile de Nouvelle Calédonie, cité dans lepourvoi, article qui est d’ailleurs identiqueau code de métropole.Baux emphytéotiques■Le preneur n’a pas droit aurenouvellement(Cass. Civ. 3e, 19 fév. 2014, n°218, FS-P+B, cas-sation sans renvoi, pourvoi n°11-19270)Un terrain avait été loué par bail emphy-téotique en 1981. En 2004, le bailleur avaitdemandé une révision du loyer en se préva-lant d’une augmentation de la valeur loca-tive de plus de 10%. L’arrêt qui avait fixé lemontant du loyer à une certaine somme enretenant une modification matérielle desfacteurs locaux de commercialité est cassé:“Vu les articles L 451-et L 451-3 du coderural et de la pêche maritime ensemble L145-3 et L 145-33 du code de commerce;[…]Qu’en statuant ainsi alors que les disposi-tions des articles L 145-3 et L 145-33 du codede commerce ne s’appliquent pas au loyerdu bail emphytéotique prévu à l’article L451-3 du code rural et de la pêche maritimeau terme duquel le preneur, titulaire d’undroit réel pendant sa durée, ne bénéficied’aucun droit au renouvellement ni à uneindemnité d’éviction, la cour d’appel a violéles textes susvisés […] Par ces motifs: casse”.OObbsseerrvvaattiioonnss:L’article L 145-3 du code decommerce prévoit explicitement que lesdispositions du présent chapitre ne sontpas applicables aux baux emphytéotiquessauf en ce qui concerne la révision duloyer.En conséquence, le preneur n’a pas droitau renouvellement (Cass. Com. 6avril1965). Ce nouvel arrêt le confirme: il n’adroit ni au renouvellement ni à indemnitéd’éviction.Droit de propriété■L’empiétement empêchel’acquisition de la mitoyenneté(Cass. Civ. 3e, 19 fév. 2014, n°212, FS-P+B, cas-sation partielle, pourvoi n°13-12107)Un propriétaire avait construit un pilier quiempiétait de 19 cm sur le terrain voisin. Lesvoisins demandaient le rachat de la moitiédes frais de construction du pilier. La courd’appel avait admis cette demande maisson arrêt est cassé:“Vu les articles 545 et 661 du code civil; […]Attendu que pour dire que M. et MmePl.avaient droit au rachat pour moitié des fraisde construction du pilier, l’arrêt retient quesi l’empiétement d’un propriétaire sur lefonds voisin fait obstacle à l’acquisition parcelui-ci de la mitoyenneté, M. Pe. et MmeB.étant eux-mêmes les auteurs del’empiétement ne peuvent se prévaloir decette règle pour faire obstacle à la facultéofferte à M. et MmePl. par l’article 661 ducode civil de rendre mitoyenne la partie dupilier soutenant leur portail;Qu’en statuant ainsi alors qu’un empiéte-ment, quel qu’en soit l’auteur, fait obs-tacle à l’acquisition de la mitoyenneté,la cour d’appel a violé les textes susvisés”.L’arrêt est donc cassé sur ce point.Observations:“Tout propriétaire joignantun mur” peut en acquérir la mitoyenneté,prévoit l’article 661 du code civil. La Courde cassation s’est déjà prononcée sur cetarticle, pour des faits un peu différents: unpropriétaire avait édifié un mur en limitede propriété et réclamait remboursementde la moitié du coût de construction à sonvoisin. La Cour de cassation avait validé ladécision de refus: “attendu qu'après avoirrelevé souverainement que les époux X.avaient pris l'initiative de faire construireun mur de clôture sans qu'ait été obtenul'accord de M. Y., propriétaire de la parcel-le limitrophe, la Cour d'appel en a juste-ment déduit que ce mur demeurait privatifbien que son assise ait pu empiéter sur leterrain C. ; que, par ces seuls motifs, ladécision se trouve légalement justifiée (Civ.3e, 9juillet 1984, n°83-11987).Dans cette nouvelle affaire, la Cour de cas-sation confirme sa traditionnelle positionhostile à tout empiétement, comme lemontre le visa de l’article 545 du code civil,selon lequel nul ne peut être contraint decéder sa propriété, pour refuserl’application de l’acquisition de la mitoyen-neté pour une fraction de terrain surlequel a eu lieu un empiétement, y com-pris lorsque la demande émane de celuiqui a été victime de l’empiétement.Droit de préemption des SAFER■Publicité prescrite à peine denullité(Cass. Civ. 3e, 19 février 2014, n° 216, FS-P+B,cassation partielle, pourvoi n°12-18 286)La SAFER avait exercé son droit de préemp-tion à l’occasion d’une vente sur adjudica-tion et elle avait rétrocédé les terres à untiers. L’acquéreur évincé demandait la nulli-té de la rétrocession au motif que l’appel àcandidature n’avait pas été publié dans lesconditions prévues par l’article R 143-3 ducode rural. La cour d’appel avait estimé quecette irrégularité ne constituait qu’un vicede forme qui ne peut être sanctionné par lanullité qu’à charge pour celui qui l’invoquede prouver le grief qu’il lui cause et elleavait refusé d’annuler la décision.Son arrêt est cassé au visa des articles L 143-3, L 143-5 et R 143-3 du code rural:“Attendu […] qu’en statuant ainsi, alors4mars 20143JURIShheebbddooimmobilier••PPRROOPPRRIIÉÉTTÉÉ--PPRRÉÉEEMMPPTTIIOONN▲JJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEE■Validité du droit de préemptiondans les ZADSaisie d’une demande de question priori-taire de constitutionnalité relative audroit de préemption dans les zonesd’aménagement différé, la Cour de cassa-tion ne l’a pas transmise au Conseil consti-tutionnel. Elle a jugé que les dispositionsdes articles L 212-1 et 212-2 du code del’urbanisme qui prévoient un droit de pré-emption au profit des collectivitéspubliques dans les ZAD “trouvent leur jus-tification dans la réalisation d’actions etd’opérations à des fins d’intérêt général[et] instituent des garanties suffisantes àla protection du droit de propriété”.(Cass. Civ. 3e, n°408, FS-P+B, non-lieu à ren-voi, n°13-40076)▲ 4mars 20144JURIShheebbddooimmobilier••RRÉÉGGLLEEMMEENNTTAATTIIOONN■Égalité et loi de 1948Les députés ont examiné le 24janvier le pro-jet de loi pour l’égalité entre les femmes etles hommes. À l’article 11, Michel Pouzol adéfendu un amendement pour faciliterl’accès des femmes en cours de divorce à unlogement social en ajoutant deux cas danslesquels les ressources du seul conjointdemandeur sont prises en compte, au lieudes revenus du ménage: lorsque l’avocatatteste qu’une procédure de divorce est encours ou lorsque l’abandon du domicileconjugal pour raison légitime a été notifiéau juge des affaires familiales.L’amendement (n°243) a été voté (JO ANdéb. 25 janv. p.969).L’article 11modifie la loi de 1948pourétendre le droit au maintien dans les lieuxen faveur du conjoint (ou partenaire ouconcubin) de l’occupant lorsque celui-ci estcondamné avec obligation de résider horsdu domicile pour violence sur le conjoint. Àl’inverse, le conjoint condamné pour cesfaits n’a plus droit au maintien dans leslieux.■Budget du FISACRépondant à une question du député Jean-Pierre Door, sur le budget du fondsd’intervention pour les services, l’artisanat,et le commerce, la ministre de l’artisanat,Sylvia Pinel a indiqué que, pour 2013, unesolution de gestion a permis de débloquer35millions d’euros. Elle ajoute “nous renou-vellerons cette opération en 2014”. La mini-sitre confirme aussi que le projet de loi sur lecommerce va réformer le FISAC afin qu’ilpasse d’une logique de guichet, qui ne per-met pas de financer tous les projets, à unelogique d’appel à projets (JO AN Débats, 29janv. 2014, p.1035).AALL’’AASSSSEEMMBBLLÉÉEEDDÉÉBBAATTSSque les conditions de publicité des décisionsde rétrocession des SAFER sont prescritesà peine de nullité, sans que le deman-deur l’annulation ait à rapporter lapreuve d’un grief, la cour d’appel a violéle texte susvisé”. L’arrêt est donc cassé.Observations:La SAFER est tenue demotiver et de publier la décision de rétro-cession. Les conditions de publicité sontfixées par décret en Conseil d’Etat (art. R143-3). Cette publicité permet un appel àcandidature qui comporte un affichage enmairie et une publication dans deux jour-naux. La violation de ces dispositions, quiest sanctionnée par la nullité, n’exige doncpas du demandeur qu’il fasse la preuved’un grief. ●▲Camping■Encadrement des terrains decampingUn décret du 17février institue une obli-gation pour les terrains de camping ou decaravanage et les parcs résidentiels de tou-risme, de disposer d'un modèle type derèglement intérieur(art. D 333-4 ducode du tourisme). Les propriétaires derésidences mobiles de loisirs doivent rece-voir une notice d'informationsur lesconditions de location d'un emplacementà l'année (art. D 331-1-1).Ces documents sont fixés par arrêté (arrê-tés du 17février2014). Les propriétairesdes résidences doivent en avoir prisconnaissance avant de signer le contrat delocation.(Décret n°2014-138 du 17février2014 relatif àl'obligation pour les terrains de camping ou decaravanage ainsi que pour les parcs résidentielsde loisirs de disposer d'un modèle de règle-ment intérieur et d'une notice d'informationsur les conditions de location des emplace-ments à l'année, J.O. du 19février, p.2857).Ce texte est donc complété par un arrêtédu 17février qui fixe:- le modèle type de règlement intérieurdes terrains de camping ou de caravanageainsi que des parcs résidentiels de loisirs,- les mentions devant figurer dans la noti-ce d'informationremise aux clients quilouent un emplacement à l'année pourl'installation d'une résidence mobile de loi-sirs, préalablement à la signature ducontrat de location.(Arrêté du 17février2014, J.O. du 19février,p.2860).Par ailleurs, un autre arrêté du17février2014 fixe les prérequis au classe-ment des terrains de camping et des parcsrésidentiels de loisirs. Il est notamment prévuque le nombre d'emplacements del'exploitation à classer doit correspondre aunombre d'emplacements autorisés par le per-mis d'aménager. (J.O. du 19février, p.2859).■Accessibilité: une ordonnanceau printemps?La ministre de la famille, Dominique Bertinot-ti, a indiqué que, pour les délais de mise enœuvre de l’accessibilité des locaux scolaires etuniversitaires, il faudrait les rendre accessiblesdans des délais resserrés. “Ces dispositionsseront introduites dans la loi par ordonnanceau printemps” (JO AN déb. 29 janv. p.1039).■Quels quartiers pour la poli-tique de la ville ?La géographie prioritaire de la politique dela ville comportera environ 1300 quartiers,contre près de 2500 aujourd’hui en contratsurbains de cohésion sociale. Ce chiffrage aété indiqué par le ministre de la ville, Fran-çois Lamy, qui a également précisé que,pour l’élaboration des contrats de ville, lesbailleurs pourront être signataires etprendre part à la négociation du contrat (JOAN déb. 29 janv. p.1045).■Centres bourgs en difficultésLe Gouvernement a décidé de lancer un pro-gramme spécifique en faveur des “centresbourgs en difficulté, mais exerçant des fonc-tions de centralité importantes au sein des ter-ritoires ruraux et périurbains”, explique Hélè-ne Conway-Mouret (ministre des Français del’étranger) au nom de Cécile Duflot. Lescentres bourgs éligibles seront sélectionnésvia un appel à manifestation d’intérêt. Uneconvention sera signée entre l’État, le porteurde projet et les partenaires. L’ANAH pourraaussi intervenir (JO AN déb. 31 janv. p.1175).■Grand Paris aménagementFrançois Asensi interpelle la ministre dulogement sur la recentralisation qui résultede la création de la métropole du GrandParis et le “choc foncier” qui va en résulter.Il critique la suppression de l’Agence fon-cière et technique de la région parisienne etcelle de quatre établissements publics fon-ciers franciliens, avec la création del’établissement public “Grand Paris Aména-gement”. La ministre rétorque qu’il s’agitd‘une erreur car l’AFTRP doit être simple-ment modernisée, elle confirme en revanchela fusion des quatre établissements publicsfonciers (JO AN déb. 6 fév. p.1331).■Efficacité énergétique desbâtimentsJean-Jacques Guillet déplore l’absence deparution des décrets d’application concer-nant les labels relatifs à la RT 2012, qui per-mettrait aux communes de mettre en œuvreles bonus de COS pour la construction debâtiments performants. Pascal Canfin a sim-plement répondu qu’il fallait aller vers lebâtiment à énergie positive à l’horizon 2020,(JO AN Déb. 12 fév. p.1705).■Ordures ménagèresInterpellé par Jean-Marie Sernier qui consta-te qu'en cas de baisse de 10% du volume desordures ménagères la facture ne diminueque de 2%, Frédéric Cuvillier répond que lafiscalité des déchets sera examinée dans lecadre du conseil national des déchets etabordée lors de la conférence environnemen-tale (JO AN, 13 fév. p.1773). ● 4mars 20145JURIShheebbddooimmobilier••LLOOGGEEMMEENNTTIINNTTEERRMMÉÉDDIIAAIIRREELa loi sur la ville est parueL'article 1erredéfinit la politiquede laville et fixe 10 objectifs très variés: del'amélioration de l'habitat à la valorisationde l'histoire, du patrimoine et de lamémoire des quartiers.Un rapport, à remettre d'ici 1erseptembre2014 doit prévoir les conditions du rempla-cement de la dotation de développementurbain par une « dotation politique de laville » (art. 2).L'article 3proroge de deux ans le PNRU,dont l'échéance est portée à fin 2015.Il crée un nouveau programme national derenouvellement urbain pour la période2014-2024. Les moyens affectés au PNRUsont fixés à 5milliards d'euros.L'article 5donne les critères de détermi-nation des quartiers prioritaires de lapolitique de la ville. En dehors dunombre minimal d'habitants, le critèreessentiel est celui du revenudes habitants.L'article 6est relatif aux contrats de ville.Ils sont conclus à l'échelle intercommunaleentre d'une part l’État et ses établisse-ments publics et d'autre part les communeset EPCI concernés. Ils sont signés par lesdépartements et les régions. D'une duréede 6 ans, ils sont signés dans l'année quisuit le renouvellement des conseils munici-paux. Les contrats fixent des objectifs, lanature des actions à conduire, les moyensmobilisés, les indicateurs à suivre. L'article 7prévoit un « conseil citoyen » dans chaquequartier prioritaire.Une convention intercommunaleestsignée par les collectivités territoriales ou lepréfet avec les bailleurs sociaux. Elle fixe lesobjectifs de mixité sociale, les modalités derelogement dans le cadre du renouvelle-ment urbain, les modalités de coopérationentre les bailleurs sociaux et les titulairesde droits de réservation (art. 8).L'article 13programme un dispositif de« veille active » en faveur des quartiers quisortent de la géographie prioritaire de lapolitique de la ville. L'article 14transfèreles activités de l'ACSÉà l’État et supprimecette Agence.L'article 17prévoit les modalités de main-tien de l'exonération de supplément deloyer de solidaritédans les quartiers quirelevaient des zones urbaines sensibles etqui n'auront pas été classés en quartierprioritaire de la politique de la ville: main-tien de l'exonération pour les locatairesrésidant au plus tard le 31décembre 2014dans ces quartiers.L'article 18complète le contenu desconventions d'utilité socialepar desmesures d'information à l'égard des loca-taires en cas de vente, cession ou fusion(modification de l'article L 445-1 du CCH).(Loi n°2014-173 du 21février 2014 de pro-grammation pour la ville et la cohésion urbai-ne, J.O. du 22février 2014, p.3138).LLÉÉGGIISSLLAATTIIOONNOORRDDOONNNNAANNCCEEL’ordonnance sur le logement intermédiaire publiéeUne ordonnance du 20février2014 vise àdévelopper l'offre de logements intermé-diaires, en application de la loid'habitation du 1erjuillet 2013. Les secteursgéographiques visés sont les suivants:- communes dans les zones d'urbanisationcontinue de plus de 50000 habitants (rele-vant de la taxe sur les logements vacants),- communes de plus de 15000 habitants enforte croissance démographique.Les logements intermédiaires sont définispar l'article L 302-16 du CCH (art. 1erdel'ordonnance), par trois critères:- ils bénéficient d'une aide de l’État, d'unecollectivité ou d'une autre personne mora-le,- ils sont destinés à être occupés par despersonnes à titres de résidence principalesous condition de ressources,- le prix d'acquisition (ou le loyer) est pla-fonné.L'article 2autorise les PLH à prendre enconsidération les logements intermédiairesdans la typologie des logements faisantl'objet d'une programmation. Les PLHpourront intégrer dans cette catégorie deslogements existants.L'article 3interdit la mise en œuvre desdispositions sur le logement intermédiairedans les communes carencées au titre deleur obligation de produire des logementssociaux (art. L 302-9-1 modifié du CCH).L'article 4crée un nouveau contrat le« bail réel immobilier» qui dissocie lefoncier du bâti (art. L 254-1 et suivants duCCH). Le preneur s'engage à produire deslogements intermédiaires.La durée du bail est comprise entre 18 et99 ans. Les constructions ou améliorationsréalisées par le preneur en cours de baildemeurent sa propriété et deviennent pro-priété du bailleur à l'expiration du bail.Le preneur peut céder son droit au bail; ilpeut consentir des baux sur l'immeuble.Les baux s'éteignent à l'expiration du bailréel immobilier sauf si ce contrat en pré-voit la continuation par le bailleur.Le preneur s'acquitte du paiement d'uneredevance. Le bailleur peut demander larésiliation du bail en cas de défaut de paie-ment de la redevance non régularisé 6mois après mise en demeure par acteextrajudiciaire.Quand le titulaire du bail consent unelocation, il doit reproduire certains articlesdans le bail (art. L 254-1 et 3ealinéa del'article L 254-2).Le contrat doit mentionner la dated'expiration du bail réel immobilier. Àdéfaut, le locataire relevant de la loi de1989 a droit à se maintenir pendant 36mois à l'échéance du bail réel immobilier(art. L 254-4).L'article L 254-5 prévoit des règles particu-lières pour la cession des droits réels affé-rents aux logements objet du bail réelimmobilier. Le cédant doit adresser uneoffre d'acquisition à l'acquéreur, mention-nant le caractère temporaire du droit etreproduisant les articles L 254-1 et suivants.L'offre doit être maintenue pendant aumoins 30 jours et l'acquéreur ne peutl'accepter avant un délai de 10 jours. Lesconditions de ressources ne sont pas appli-cables aux transferts successoraux des loge-ments. Des décrets sont prévus parexemple pour fixer les conditions decontrôle de ces règles.L'article 5autorise les organismes HLM àcréer des filiales dont l'objet exclusifest la réalisation de logements inter-médiaires. Afin que cette activité restesubsidiaire et n'empêche pas l'organismede mener à bien ses missions, un encadre-ment est prévu. Par exemple le préfet peuts'opposer à la création d'une filiale si elleporte atteinte à la capacité de l'organismede mener à bien ses missions.Les filiales ne peuvent pas avoird'administrateurs communs avec ceux del'office actionnaire (sauf ceux représentantles collectivités territoriales). Les filiales nepeuvent pas créer elles-mêmes d'autresfiliales.L'article 6permet d'adapter les PLHàcette ordonnance par une procédure demodification simplifiée.(Ordonnance n°2014-159 du 20février2014relative au logement intermédiaire, J.O. du21février, p.3074).■Nouvelle catégorie de terrainIl est créé une nouvelle catégorie de terrainsde camping dénommée « aire naturelle».(art. D 332-1-2 du code du tourisme).L'implantation des habitations légères de loi-sirs et des résidences mobiles de loisirs y estinterdite. Les emplacements ne doivent pasêtre individuellement desservis en eau.(Décret n°2014-139 du 17 fév. 2014 relatif auclassement des terrains de camping en catégo-rie «aire naturelle», J.O. du 19 fév., p.2857).Les normeset la procédure de classe-mentdes terrains de camping en cettecatégorie ont été précisées par décret. Parexemple, le nombre d'emplacements àl'hectare est limité à 30, chaque emplace-ment doit avoir au moins 300m2.(Arrêté du 17 fév. 2014, J.O. du 19 fév. p.2857). 4mars 20146JURIShheebbddooimmobilier••RRÉÉPPOONNSSEESSMMIINNIISSTTÉÉRRIIEELLLLEESSRéférences(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations4février2014ANp.1061n°590Jean-Louis ChristUMP, Haut-RhinDéduction de taxe fon-cière. Travauxd'accessibilité. HLMEconomieLes dépenses engagées par les HLM pour l'accessibilité et l'adaptation deslogements aux personnes en situation de handicap sont déductibles de lataxe foncière. Les travaux peuvent être effectués à l'intérieur ou à l'extérieur.La liste des travaux a été fixée par la doctrine administrative, il est possiblede se référer à la liste de l'article 18 ter de l'annexe IV au CGI.4février2014ANp.1071n°40906Michel Lefait,SRC, Pas-de-CalaisTaux de TVA dans lebâtimentEconomieLe taux de TVA a été porté de 7 % à 10 % pour les travaux d'amélioration delocaux d'habitation de plus de 2 ans. Mais le taux de TVA est abaissé à 5,5 %pour le logement social. Pour les logements privés de plus de 2 ans, les travauxd'amélioration de la qualité énergétique sont soumis au taux de 5,5 % ainsi queles travaux induits. Pour les autres travaux, qui passent à 10 %, des modalitéstransitoires favorables sont prévues: si le devis a été signé avant le 1erjanvier 2014et un acompte de 30 % versé avant cette date, le solde étant facturé avant le1ermars 2014 et payé avant le 15mars 2014, le taux de 7 % reste applicable.4février2014ANp.1077n°39565Paul Salen,UMP, LoireCommissariat général àl'égalité des territoiresLogementEric Delzanta été nommé préfigurateur et Raphaël Le Mehaute, préfigura-teur adjoint pour la création du CGET. Ils s'inspirent des travaux de ThierryWahl et d'Eloi Laurent. Une équipe de projet a été mise en place avec la direc-trice générale de l'ACSÉ, le secrétaire général de la DATAR et le secrétaire-général adjoint du Secrétariat général du Comité interministériel des villes.4février2014ANp.1120n°46925Vincent Burroni,SRC, Bouches-du-RhôneInsonorisationdes logements près desaéroportsTransportAfin d'inciter à l'insonorisation des logements, ledécret du 23décembre 2011 a porté de 80 % à100 % le taux d'aide aux travaux d'insonorisation deslogements situés à proximité des aéroports. Cettemesure devait prendre fin au 31décembre 2013.Mais le Gouvernement a décidé de prolongerl'application du taux de 100 % jusqu'à fin 2014.Le député estime qu'ilreste 100000 logementsà insonoriser.6février2014Sénatp.325n°9840Anne Emery-Dumas,PS, NièvreBiens vacants et sansmaîtreAgricultureLe projet de loi sur l'agriculture prévoit de modifier le régime des biensvacants et sans maître.Actuellement il s'agit des biens dépendant d'une suc-cession ouverte depuis plus de 30 ans et non réclamée ou qui n'ont pas de pro-priétaires connus et pour lesquels la taxe foncière n'a pas été payée pendant 3ans (Art. L 1123-1 à L 1123-3 du code général de la propriété des personnespubliques). Le projet de loi prévoit que le préfet arrêt une liste d'immeubles surlequel la taxe foncière n'a pas été payée depuis 3 ans. L'arrêté doit être publié,affiché et notifié au domicile du dernier propriétaire connu. Après un délai de 6mois, les biens seraient incorporés au domaine de la commune.11février2014ANp.1283n°43999Jean-ClaudeMathis,UMP, AubePréservation des terresagricolesAgricultureLe projet de loi sur l'agriculture vise à préserver les terres agricoles: enaméliorant les documents d'urbanisme, en élargissant la compétence descommissions départementale des espaces agricoles aux espaces naturels etforestiers, en élargissant le champ d'intervention de l'observatoire nationalde la consommation des espaces agricoles aux espaces naturels et forestiers.11février2014ANp.1304n°36972Marion Maréchal-Le Pen,NI, VaucluseRéforme des plus-valuesimmobilièresBudgetL'entrée en vigueur de la réforme des plus-valuesimmobilières a été fixée au 1erseptembre 2013 parinstruction du 9 août 2013. L'entrée en vigueur avantle vote de la loi de finances vise àéviter le blocagedu marché immobilier. Des mesures analogues ontété prises antérieurement (ex. réduction des droits demutation pour les donations, instr. du 6 nov. 2003).La députée critiquaitcette remise en cause dupouvoir du Parlement.11février2014ANp.1306n°38837Jean-Luc Wars-mannUMP, ArdennesContrôle de lataxe foncièreBudgetLes géomètres-cadastreurs peuvent pénétrer dans des lieux privéspour effectuer des mesures nécessaires à la mise à jour du plan cadastral. Maisils ne peuvent le faire contre le gré du propriétaire. En cas de refus, unenouvelle visite est programmée avec un représentant de la commune ou desforces de l'ordre. L'autorisation d'accès suppose la publication d'un arrêté pré-fectoral, communiqué aux maires 15 jours avant le début des opérations. Lespropriétaires sont généralement informés par un avis de passage.13février2014Sénatp.394n°9895Hervé Maurey,UDI, EureTaxation des loyersimplicites des proprié-taires occupantsPremier ministreJusqu'en 1965, la loi taxait sur la base d'un revenu fictif lepropriétaire qui se réservait la jouissance d'un logement.Cette mesure a été supprimée par la loi de finances pour1965. Il n’est pas envisagé de la réinstaurer.Cette idée a été reprisepar le Conseil d'analyseéconomique le10septembre 2013.13février2014Sénatp.401n°5769Jean-Louis Mas-son,NI, MoselleAmortissement Périssol.Vente. Déduction detravaux non amortis?BudgetEn cas de vente d'un logement par une personne physique ou une SCI, il est pos-sible d'ajouter au prix d'achat les frais de construction. En principe, les dépensesqui ont déjà ouvert droit à déduction, notamment par amortissement, ne peu-vent pas être ajoutées. Mais il est admis de ne tenir compte que des amortisse-ments qui ont été déduits pour les travaux réalisés postérieurement à la premièremise en location du logement. Ainsi pour déterminer la plus-value, le montantdes travaux majorant le prix d'achat ne doit pas être diminué de l'amortissementPérissol déduit au titre des dépenses de reconstruction ou d'agrandissement, saufpour les dépenses réalisées après la première mise en location du logement.À nos abonnés:le texte complet des réponses ministé-rielles peut vous être faxé ou envoyépar mél sur simple demande.▲ 4mars 20147JURIShheebbddooimmobilier••NOM:PRÉNOM:FONCTION:SOCIÉTÉ:ADRESSE:TÉL:FAX:MÉL:N° TVAINTRACOM.:SIGNATURE:OFFREEXCEPTIONNELLERéservée auxnouveaux abonnés20%de réductionsur l’abonnementJURIShheebbddooimmobilierNNOOMMIINNAATTIIOONNSSCabinets ministériels➠Premier ministre: François Hametestnommé conseiller en charge del'aménagement du territoire, CécileRaquinest nommée conseillère en chargedes collectivités territoriales et de la décen-tralisation au cabinet de Jean-MarcAyrault. Elle succède à Philippe Yvin.(Arrêté du 20février2014, J.O. du 21 fév. @).➠Outre mer: Anaïs Bréaud est nomméeconseillère au cabinet de Victorin Lurel.(Arrêté du 19février2014, J.O. du 22 févr., @)Administration✓DREAL: Christian Marie est nommédirecteur régional de l'environnement, del'aménagement et du logement de larégion Limousin.(Arrêté du 14février2014, J.O. du 21 fév. @).✓Affaires régionales: Philippe Laycuras estnommé secrétaire général pour les affairesrégionales auprès du préfet de Mayotte.(Arrêté du 18février2014, J.O. du 19 fév. @).Organismes publics✓Conseil d'analyse économique: HélèneParisest nommée secrétaire générale duCAE, en remplacement de Pierre Joly.(Arrêté du 17février2014, J.O. du 19 fév. @).✓Grand Paris: Philippe Yvinest nomméprésident du directoire de l'établissementpublic Société du Grand Paris, en rempla-cement d'Etienne Guyot.(Décret du 20février2014, J.O. du 21 fév. @)✓Académie des sciences morales et poli-tiques: Yves Gaudemet est élu au siègede membre titulaire dans la section législa-tion, droit public et jurisprudence. (Décretdu 21février2014, J.O. du 23février, p.3234).Conventions collectives➠Organisations professionnelles del'habitat social: il est envisagé l'extensionde l’avenant n°12 du 14novembre2013relatif au temps partiel.(Avis publié au J.O. du 21 fév. p.3105).➠Conseils d'architecture, d'urbanisme etde l'environnement: l’avenant n°17 du3décembre2013 portant augmentationdes salaires minimaux a fait l’objet d’unavis d’extension.(Avis publié au J.O. du 22 fév. p.3195).➠Immobilier: il est envisagé l'extensionde l’avenant du 18décembre2013 relatifaux salaires minimaux.(Avis publié au J.O. du 22 fév. p.3195).SurendettementUn décret du 21février2014, relatif auxprocédures de traitement des situations desurendettement des particuliers, comportedes dispositions qui visent à favoriser lemaintien dans le logement des personnessurendettées.A titre d'exemple, la durée maximale desuspension des procédures d'exécution estportée d'un an à deux ans (art. R 331-11modifié du code de la consommation).(Décret n°2014-190, J.O. du 23février,p.3214).■Des commissions suppriméesUne série de commissions ont été suppri-mées. Il s’agit notamment des organismessuivants:- Comité chargé de préfigurer la création d'unregistre national des crédits aux particuliers,- Comité d'orientation du plan urbanismeconstruction architecture,- Commission nationale de concertationsur les risques miniers,- Commission du programme national derequalification des quartiers anciens dégradés,- Commission relative à la copropriété,- Commission des suites de la mission intermi-nistérielle d'inspection du logement social,- Conseil stratégique du commerce deproximité.(Décret n°2014-132 du 17février2014 portantsuppression de commissions administratives àcaractère consultatif, J.O. du 18 fév. p.2768).■Sites classésLa liste des sites classés au cours de l'année2013 (code de l'environnement, art. L.341-1 à L. 341.22, R.341-4 et R. 341-5) a étépubliée (J.O. du 22février, p.3179).■Diagnostic gazUn arrêté du 12février prévoit un nou-veau modèle de rapport de visite de l'étatde l'installation intérieure de gaz. Il entreen vigueur le 1eravril 2014.Il intègre par exemple l'interdiction desrobinets de commande d'appareils munisd'un about porte-caoutchouc non démon-table.(Arrêté du 12février2014 modifiant l'arrêté du6avril 2007 définissant le modèle et la métho-de de réalisation de l'état de l'installation inté-rieure de gaz, J.O. du 22février, p.3151).BULLETIND’ABONNEMENT«PRIVILÈGE»❑OUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscription àJURIShebdo qui m’est réservée soit un an d’abonnement (41numéros de la lettre + 5 numéros spéciaux consacrés au droitimmobilier) au prix de 599 € TTC (soit 586,68 € HT + 2,1% deTVA) au lieu de 779€ TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 € TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionÀ RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi 551UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERRE✁AAUUFFIILLDDUUJJ..OO..BBRRÈÈVVEESS◆L’UNIS critique la loi ALURSelon le président de l’UNIS,Etienne Ginot, la loi ALUR réduitconsidérablement la libertécontractuelle, augmente les forma-lités et les coûts induits. Il enconclut que cela se traduira à ter-me par une adaptation des tarifsdes prestations. Cette complexiténe répond pas au choc de simplifi-cation attendu.(Communiqué du 20 février 2014).◆Plafonds de ressources etde loyersLes plafonds de ressources et deloyers applicables aux logementsrelevant des dispositifs Duflot,Scellier, Borloo, Robien et Bessonpour 2014 ont été publiés au BOFIP(www.bofip.impots.gouv.fr). 4mars 20148JURIShheebbddooimmobilier••CCHHAAMMBBRREEDDEESSNNOOTTAAIIRREESSLe volume des ventes de logements en Ile-de-France a progressé de +4% en 2013selon la chambre des notaires, qui présen-tait ses statistiques ce 27février.S’agissant des appartements anciens, lahausse de +4% par rapport à l’année pré-cédente, contraste avec un recul de -19%par rapport à la période haute (1999-2007).Pour les appartements neufs, la hausse estmoindre (+1%), mais elle masque une dis-parité entre la petite couronne qui pro-gresse (+8%) alors que le reste de l’Ile-de-France recule, surtout à Paris (-14%) maisaussi en grande couronne (-7%).Pour les maisons anciennes, la hausse parrapport à l’an dernier est générale (+9%)en dehors de la Seine-Saint-Denis (0%),mais elle est plus accentuée en grandecouronne (+12%) qu’en petite couronne(+2%). Le département qui a le plus pro-gressé est l’Essonne (+15%).Quant aux maisons neuves, le repli desvolumes est très accentué: -25% en Ile-de-France, et surtout en petite couronne (-38%), dans une moindre mesure engrande couronne (-23%).Prix sur un plateau de résistanceLe prix moyen des appartements anciens àParis s’établit à 8140€ le m2au 4etrimestre2013, soit une baisse annuelle de -1,5%.Thierry Delesalle, notaire à Paris, estimequ’on est sur un “plateau de résistance”.Les prix résistent mieux dans les quartiersnord de Paris que dans ceux de l’Ouest.Ainsi le 18ea progressé de +2,4%, le 10ede +0,9% et le 19ede +0,5%. À l’inverse,deux arrondissements reculent de plus de5%: le 16ede -5,7% et le 8ede -6,2%.La projection de l’évolution des prix enfonction des signatures de promesses devente laisse entrevoir une légère remontéedes prix à 8280€ en juin.En petite couronne, les prix des apparte-ments anciens ont baissé de -1,9% en unan. Le repli est assez homogène entre lestrois départements, de -1,6% dans le Val-de-Marne à -1,9% pour la Seine-Saint-Denis et -2% dans les Hauts de Seine. Lesécarts entre communes sont assez peu sen-sibles, en dehors de la ville de Saint-Denisqui enregistre un vif recul de -27,5% à2250€ le m2.En grande couronne, la baisse des prix desappartements anciens est un peu plusaccusée: -2,6%. Elle est moindre en Seine-et-Marne (-1,7%), mais plus forte dans leVal-d’Oise (-2,3%) et plus encore en Esson-ne (-2,6%).Sur le segment de marché des maisonsanciennes, les prix en petite couronne sontégalement en repli, de -1,5%. Les Hauts-de-Seine sont à un niveau de prix quasi-ment étale (-0,5%) alors qu’ils régressentde -1,5% dans le Val-de-Marne et de -2,5% en Seine-Saint-Denis.S’agissant enfin des maisons anciennes engrande couronne, la baisse est un peumoindre (-1,1%) et s’étale entre un niveauquasiment stable (-0,6% dans les Yvelines)et un recul un peu plus accusé (-1,5%) enSeine-et-Marne.Toutefois, la projection des prix en fonc-tion des promesses de vente des maisonsanciennes laisse présager une poursuite dela baisse. A un niveau de prix médian de279100€ observé en décembre2013devrait succéder un prix de 273300€ enavril prochain.Quid de l’avenir?Après une présentation de l’évolution dumarché depuis 20 ans, Claude TaffinLes prix des logements en légère baisse en Ile-de-FranceLe volume des ventes s’est redressé en 2013, mais il reste inférieur auxniveaux des années hautes de 1999 à 2007. Les prix sont en léger reculet le mouvement pourrait se poursuivre.JURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786■site internet: jurishebdo.fr■Directeur de la rédaction: BertrandDesjuzeur ■Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr ■Secrétariat: Sabine Petit ■ JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL de presse au capital de 10000euros constituéeen août2002 pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart ■ RCS Nanterre 443034624000 17■ APE 5813Z ■ Actionnaires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier ■Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0214 I 80129■ Dépôt légal: à parution ■Prix de vente au numéro: 17 €TTC (16,65€HT) ■ Abonnement pour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux): 779 €TTC(753,19 €HT) ■ Directeur de la publication: Bertrand Desjuzeur■ Impression: Com-Copie Clamart ■Gestion des abonnements: logiciel Loïc LavoineRREENNCCOONNTTRREEArr.tPrix aum2Evol.annuelleArr.tPrix aum2Evol.annuelleIer10220€-0,3%XIe8200€+0,4 %IIe9570€-4,3%XIIe7910€+0,1 %IIIe10140€-0,7%XIIIe7580€-2,6%IVe10970€+0,3 %XIVe8450€-1,2%Ve10170€-1,8%XVe8630€+0,1 %VIe12390€-2,3%XVIe9070€-5,7%VIIe11920€+0,2 %XVIIe8300€-3,3%VIIIe9630€-6,2%XVIIIe7320€+2,4 %IXe8760€-0,3%XIXe6790€+0,5 %Xe7790€+0,9 %XXe6940€+0,2 %Prix des appartements parisiensau 4etrimestre 2013Prix en petite couronneau 4etrimestre 2013Prix en grande couronneau 4etrimestre 2013DeptAppartementsMaisonsPrix aum2Evol.annuellePrixEvol.annuelleHauts deSeine5260€-2,0%568600€-0,5%Seine-St-Denis3200€-1,9%269300€-2,5%Val deMarne4190€-1,6%348800€-1,5%Petitecouronne4330€-1,9%349800€-1,5%DeptAppartementsMaisonsPrix aum2Evol.annuellePrixEvol.annuelleSeine-et-Marne2690€-1,7%236600€-1,5%Yvelines3780€-3,2%364900€-0,6%Essonne2690€-2,6%283500€-1,3%Val-d’Oise 2760€-2,3%273700€-1,3%Grandecouronne3040€-2,6%279100€-1,1%remarque que la situation est caractériséepar une attente généralisée. Il observe tou-tefois que lors de la crise de 1993,l’éclatement de la bulle avait été provoquépar les banques qui étaient confrontéesaux impayés des marchands de biens. Ilajoute que la situation est différenteaujourd’hui car les promoteurs n’ont pasd’impayés.Le marché souffre-t-il de déséquilibre entrel’offre et la demande? La réponse est posi-tive en Ile-de-France, mais elle ne l’est pasen province. Claude Taffin estime que lesprix pourraient poursuivre leur recul de -2% par an, ce qui ajouté à 1%d’inflation pourrait conduire à une diminu-tion de 25% en quelques années, tout enconcluant que d’autres chocs, notammentfiscaux, pourraient perturber ce pronostic.Hausse des droits de mutationNotons enfin que les départements qui ontdécidé d’augmenter les taux des droits demutation, utilisent en totalité la marge demanœuvre qui leur est laissée. C’est le casnotamment des trois départements de lapetite couronne. Pour Paris, la décision aété reportée.Source : Base BIEN - Notaires Paris Ile-de-France