mercredi 30 juillet 2025

JURIShebdo Immobilier n° 768 du 17 juin 2019

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Au sommaire :


– 2 – Jurisprudence –
Baux commerciaux : Clause résolutoire pour défaut d’assurance / Dol non prouvé / Compétence du TGI ?
Baux d’habitation : Loyer excédant le loyer autorisé
Vente : Une clause de servitude nulle
– 3 – Actualité –
Foncier solidaire : les résultats de l’OFS d’Ile-de-France
Le marché du coworking en hausse en Europe
Droit à l’erreur : oups.gouv.fr
– 4 – Au Sénat –
Habitat insalubre ou dangereux : proposition de loi votée
– 5 – A l’Assemblée –
Édouard Philippe engage la responsabilité du Gouvernement
– 6 – Tableau des réponses ministérielles –
– 7 – Nominations – Au fil du J.O. –
Plafonds de loyers et de ressources loi Pinel
Cotisation CGLLS
Portail du justiciable
Attribution de logement sociaux
– 8 – Réglementation –
Un décret sur l’aménagement commercial
Commission des infractions fiscales

jugé>Une clause créant une servitudequi privele propriétaire du fonds servant de la facultéd’usage de son bien doit être déclarée nulle(Civ. 3e, 6juin2019, p.2).répondu>Comment gérer la situation d’un agentimmobilier titulaire de la carte qui est révo-qué par son agence? Réponse du ministèrede la justice (voir p.6).publiés>Un décret sur l’aménagement commerciala été publié le 8juin (p.8). Il prévoitnotamment les formalités de saisine de lacommission nationale d’aménagement com-mercial, lorsqu’il est possible de la saisirdirectement. Il précise les modalités decontrôle de la conformité des travaux réali-sés par rapport à l’autorisation accordée. Ledécret fixe aussi les règles de remise en étatdes sites à la fin de l’exploitation.>Les règles de calcul de cotisation à laCGLLSont été publiées par arrêté du29mai (voir p.7).programmé>La communication électronique entre lejusticiable et les tribunaux se développeavec le site www.monespace.justice.fr.Undécret et un arrêté publiés le 6juin en pré-cisent les modalités d’application (p.7).chiffré>+19 %: c’est la hausse des transactionsportant sur des espaces de coworking à Parisen 2018, selon BNP Paribas Real Estate(p.3).>Les barèmes applicables aux plafonds deloyers et de ressources des locataires pour lerégime Pinel, pour les baux signés en 2019,ont été intégrés dans le code général desimpôts (p.7).Le Premier ministre veutréformer le CITELe Premier ministre s’est exprimé devant les députés puisdevant les sénateurs pour présenter les orientations de l’ac-tion du Gouvernement. En matière immobilière, le thème leplus marquant est celui des incitations à la rénovation énergé-tique. Le CITE doit être transformé en une aide plus massive, ver-sée à ceux qui en ont le plus besoin (p.5). Le projet de modifierle régime du crédit d’impôt pour le transformer en prime n’estpas nouveau mais il est donc confirmé.En matière fiscale, on retiendra la confirmation de l’annonced’une baisse de l’impôt sur le revenu par le biais de la premièretranche de l’impôt et de la poursuite de la suppression de la taxed’habitation, pour les résidences principales. Les modalités de cesréformes seront précisées dans le cadre de la loi de finance pour2020. Il n’y a donc pas, à ce stade, de changement majeur dans lesperspectives de réforme. D’autres thèmes sont potentiellementporteurs de bouleversements plus importants comme l’organisa-tion territoriale, le Premier ministre évoquant le “millefeuille ter-ritorial”. Mais aucune annonce concrète n’est venue confortercette critique récurrente.Les sénateurs sont en revanche entrés plus directement dans letravail pour rendre plus efficaces les diverses politiques de luttecontre l’habitat insalubre ou dangereux (p.4).Quelques mois seulement après l’adoption de la loi Élan et avantmême de connaître le contenu des ordonnances programméespar cette loi sur ce sujet, les parlementaires ont souhaité légifé-rer directement en créant une police unique du logement. L’ob-jectif est de traiter par une procédure unique les différenteshypothèses de dégradations d’un immeuble: insalubrité, péril,indignité ou indécence.Afin d’améliorer la détection des immeubles qui risquent de sedégrader, le texte impose la réalisation d’un diagnostic techniqueglobal pour les copropriétés de plus de 15 ans.Une autre mesure qui avait été censurée par le Conseil constitu-tionnel pour une raison de procédure a été à nouveau votée: elleconsiste à interdire la facturation des services d’instruction desdemandes d’autorisation de mise en location d’un logement.Bonne nouvelle pour le bailleur; la contrainte de faire instruireun dossier de permis de louer n’est - au moins - pas assortie d’uneobligation de payer le travail administratif qu’il suscite malgrélui. Le texte vise aussi à rendre plus efficace la lutte contre lesmarchands de sommeil. La proposition de loi a été renvoyée àl’Assemblée. BDJURIShebdoLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frNUMÉRO 76817 JUIN 2019ISSN1622-141919EANNEEL’ESSENTIEL..immobilier- 2 -Jurisprudence-Baux commerciaux: Clause résolutoire pour défaut d’assurance / Dolnon prouvé / Compétence du TGI?Baux d’habitation: Loyer excédant le loyer autoriséVente: Une clause de servitude nulle- 3 -Actualité-Foncier solidaire: les résultats de l’OFS d’Ile-de-FranceLe marché du coworking en hausse en EuropeDroit à l’erreur: oups.gouv.fr- 4 -Au Sénat-Habitat insalubre ou dangereux: proposition de loi votée- 5 -A l’Assemblée-Édouard Philippe engage la responsabilité du Gouvernement- 6 -Tableau des réponses ministérielles-- 7 -Nominations - Au fil du J.O.-Plafonds de loyers et de ressources loi PinelCotisation CGLLSPortail du justiciableAttribution de logement sociaux- 8 -Réglementation-Un décret sur l’aménagement commercialCommission des infractions fiscalesSOMMAIREEDITORIAL
17juin20192JURIShebdoimmobilierllBAUX- VENTEBaux commerciauxClause résolutoire pour défautd'assurance. Dol non prouvé(CA Paris, Pôle 4, ch. 4, 4juin2019,n°17/08359)Un bail avait été conclu pour des locaux àusage industriel. Le contrat imposait au pre-neur de prendre les locaux en l'état. Le pre-neur invoquait un dol, estimant avoir ététrompé par le bailleur qui l'aurait engagé àfaire des travaux de rénovation des locaux,en ruine, pour les vendre à un promoteur eten lui faisant croire qu'il relevait des bauxcommerciaux tout en lui déniant la proprié- commerciale.La cour rejette cet argument, estimant cestratagème non établi.« Considérant […] que les clauses […] sontclaires bien que contradictoires: l'une fai-sant référence au statut du décret du30septembre 1953 pour la durée et la facul- du congé donné au preneur, l'autreexcluant la propriété commerciale pour lesseules activités autorisées; "stockage et acti-vités temporaire", et ne sauraient prouver,à elles seules, l'existence d'un mobile frau-duleux du bailleur pour inciter le preneur àconsentir puis à évincer son locataire sansindemnité d'éviction;Que le moyen tiré du dol pour obtenir l'an-nulation du contrat de bail sera donc reje- ».La cour rejette ensuite l'argument tiré dudéfaut de respect de l'obligation délivran-ce, l'obligation de délivrance d'un loge-ment décent était inapplicable, s'agissantde locaux à usage de stockage.L'arrêt prononce la résiliation du bail pourdéfaut d'assurance:« L'article 14 du contrat prévoit "le locatai-re garantira […] ses biens propres et lesaménagements qu'il réalisera contre lesrisques d'incendie, explosions et dégâts deseaux". […] L'article 16 ajoute "le locatairedevra maintenir et renouveler ses assu-rances pendant toute la durée du bail […] "Qu'enfin l'article 28 prévoit une clause réso-lutoire défaut par le locataire d'exécuterune seule des charges et condition du bailqui sont toutes de rigueur"[…] Q'il se trouve établi que M. Y. n'avait pasassuré les locaux dès son entrée dans leslieux en 2012, pour ne les assurer qu'enjuillet2014, au mépris de son engagementpris dans le bail;Qu'il s'ensuit que M. Y. n'ayant pas déféréau commandement, c'est à bon droit que lepremier juge […] a constaté l'acquisition dela clause résolutoire insérée au bail […] etprononcé l'expulsion ».Observations:Concernant le dol, la juris-prudence a déjà admis que le contrat pou-vait être vicié pour dol du bailleur dans lecas d'un bail commercial alors que le règle-ment de copropriété interdisait dans leslieux l'exercice d'une activité commerciale(Civ. 1e, 22octobre 1996, n°94-19828).Dans la présente affaire, le dol n'est pasreconnu.En revanche, cet arrêt fait application de laclause résolutoire pour défaut d'assurancedu locataire. Les clauses résolutoires sontd'interprétation stricte et supposent unmanquement à une stipulation expressedu bail (Civ. 3e, 18mai 1988). S'agissant del'assurance, il a déjà été admis que la clau-se a valablement joué lorsque le locatairequi avait pour obligation de justifier de lasouscription d'une assurance dès la premiè-re réquisition de son bailleur, n'a pas res-pecté cet engagement dans le mois ducommandement et ce, même si le preneurrapporte la preuve a posteriori que leslocaux étaient couverts par une assurancedurant le mois qui avait suivi la délivrancedu commandement (Civ. 3e, 24juin 2009).Le présent arrêt fournit un nouvel exempled'application de la clause résolutoire pourdéfaut d'assurance.VenteUne clause de servitude nulle(Civ. 3e, 6juin2019, n°482, FS-P+B+R, rejet,pourvoi n°18-14547)La vente d'un bien à usage d'habitationcomportait une clause laissant un droit deservitude au bénéfice du vendeur et por-tant sur "une pièce dont la plus grande par-tie se prolonge au-dessus du sol restantappartenir au vendeur." Le bien bénéficiantde la servitude avait ensuite été vendu. Lorsde travaux réalisés par les acquéreurs, ilsavaient constat la présence d'un conduitd'évacuation de la chaudière de l'autrelogement. Le propriétaire de ce logementavait assigné le syndicat et son voisin en nul-lité de la servitude. La cour d'appel avaitadmis la nullité et ordonné la démolitionpour empiétement. La Cour de cassationconfirme la décision. L'auteur du pourvoisoutenait notamment qu'un propriétairepeut créer un droit réel et consentir le béné-fice d'une jouissance spéciale de son bien,mais son argument a été rejeté.« Mais attendu qu’ayant retenu, d’une part,que, lors de la vente, les parties avaiententendu créer, de manière expresse et nonéquivoque, un service à la charge du fondsacquis par MmeB. et au profit du fonds voi-sin initialement conservé par la société C.,d’autre part, que la convention interdisait,compte tenu de la configuration des lieux,toute jouissance de la pièce objet de la clau-se par son propriétaire, la cour d’appel n’apu qu’en déduire que la clause litigieuseavait institué une servitude dont elle a pro-noncé, à bon droit, la nullité».Le géomètre expert, condamné à garantirJURISPRUDENCEBaux d'habitation. Loyer excé-dant le loyer autoriséUn bailleur avait tenté de majorer le loyerau-delà des limites autorisées par la loi. Lacour d'appel en tire les conséquences. Leloyer initial était de 650euros en 2013,comme en témoignait un formulaire de laCAF signé par la bailleresse."Considérant que MmeM. a tenté, eninfraction avec la réglementation d'ordrepublic applicable aux baux d'habitation,d'augmenter le loyer au-delà des limitesfixées par la loi pour le porter à800euros;Que la bailleresse renonce, devant la cour,tant à cette demande sur les loyers qu'aupaiement des charges locatives dont ellene peut justifier, après avoir fait plaider lecontraire devant le tribunal démontrantainsi sa mauvaise foi".La cour constate cependant les impayésde loyers, calculés sur la base de 625 parmois, à 8908euros et prononce la résilia-tion du bail.(CA Paris, Pôle 4, ch. 4, 21mai 2019,n°18/14957)Baux commerciaux. Compéten-ce du TGI?Le code de l'organisation judiciaire (art. R211-4) accorde compétence exclusive auTGIpour traiter des affaires concernantles "baux commerciaux à l'exception descontestations relatives à la fixation du prixdu bail révisé ou renouvelé, baux profes-sionnels et conventions d'occupation pré-caire en matière commerciale".Mais un litige qui ne vise que "le paie-ment de loyers arriérés, le rembourse-ment du coût des réparations aprèsdépart des lieux et la compensation allé-guée avec des créances commerciales" neporte pas sur les "modalités d'applicationdes règles du statut des baux commer-ciaux", le tribunal de commerceest com-pétent pour trancher un lige entre deuxpersonnes commerçantes.(CA Paris, Pôle 5, ch. 11, 7juin2019,n°17/05363)
le vendeur de la condamnation, critiquaitaussi la décision, mais sans plus de succès:« Mais attendu qu’ayant retenu […], que legéomètre-expert aurait attirer l’atten-tion de la sociétéL., nonobstant sa qualitéde professionnel de l’immobilier, sur le faitque le premier étage de son immeubleavait une surface supérieure à celle du rez-de-chaussée, de sorte que partie d’un lotdu premier étage se situait sur une parcelledont cette société n’apparaissait pas êtrepropriétaire selon son titre, la cour d’appel,qui n’a pas exigé du géomètre-expert lavérification des droits de son client enrecherchant le titre de MmeB. et en appré-ciant la légalité de la clause instituant la ser-vitude, a pu en déduire que l’appel engarantie devait être accueilli ».Le pourvoi est rejeté.Observations:La cour d'appel avait qualifiél'accord de servitude. Elle avait ensuite invo-qué l'article 552 du code civil selon lequel lapropriété du sol emporte celle du dessus etdu dessous puis observé que la configurationdes lieux rendait la partie du 1erétage inac-cessible pour le propriétaire du sol et quecette servitude le privait donc totalement detout droit sur la surface du 1erétage et vidaitla propriété de sa substance. La clause pri-vant totalement le propriétaire de la facultéd'user de son bien était donc nulle. La courd'appel avait constaté l'empiétement etordonné la démolition.Le géomètre-expert doit par ailleurs attirerl'attention de son client lorsque, comme enl'espèce, il constate une discordance entre lasurface du rez-de-chaussée et celle du pre-mier étage, qui ne paraissent pas appartenirà la même personne.A retenir:Une clause créant une servitudequi prive le propriétaire du fonds servantde la faculté d'usage de son bien doit êtredéclarée nulle.17juin20193JURIShebdoimmobilierllVENTEACTUALITÉ❘◗Le cabinet Simmons&Simmonsannonce l’arrivée de Jérôme Patenottecomme associé à la tête de sa pratiquede private equity.ActeursBRÈVESLitige PAP / FNAIM La FNAIM assigne de Particulier àParticulier pour exercice illi-cite de la profession d’agentimmobilier sans carte profes-sionnelle et dénigrement de laprofession d’agent immobilier(Communiqué du 13juin 2019).FIABCILe nouveau président de la Fédé-ration internationale des pro-fessions immobilières, WalidMoussa, a nommé Alain Dufoux,président du SNPI au conseild’administration.(Communiqué du 13juin 2019).Le marché du coworking enhausseBNP Paribas a réalisé une étude sur lecoworking en Europe. À Paris, ce marchéest en croissance: les 28 transactions de2018 représentent 118000m2, soit unehausse de +19% par rapport à 2017.L’offre est très concentrée dans le quartiercentral des affaires (53% des transac-tions). A Londres, le volume des transac-tions de 2018 est de 183000m2(+13% enun an) avec 70 nouvelles opérations. LaCity occupe 40% des surfaces louées, leWest End, 28%. A Varsovie, le marché de2018 a représenté 109000m2en 2018.L’étude observe que d’autres villes connais-sent un développement rapide de l’offre;Vienne, Milan, Cologne et Dublin. La ten-dance est à une hausse des surfaces plusimportante à la location, notamment àVienne. (Étude publiée le 12juin 2019).Foncier solidaire: les résultats del’OFS d’Ile-de-FranceLa Coop Foncière Francilienne a été consti-tuée fin 2017 avec 12 membres fonda-teurs, coopératives d’HLM d’Ile-de-France.La création a été autorisée par la loi Alurqui a permis de créer un office foncier soli-daire pour porter économiquement le fon-cier d’opérations cédées en bail réel soli-daire. Elle achète des terrains au prix dumarché, à l’aide d’emprunt à long termeet de fonds propres (4,5%). Les opérateursHLM assurent la maîtrise d’ouvrage et lacommercialisation des logements.Les acquéreurs, qui doivent répondre auxconditions de ressources du PSLA, n’achè-tent que le bâti. Le terrain reste la proprié- de l’OFS qui leur consent un bail réelsolidaire de 80 ans. Le ménage acquitteune redevance de 1,5 à 4 par m2 parmois. Cela permet donc d’acquérir unlogement à un prix diminué de 15% à30%. L’acquéreur bénéficie d'une garantiede rachat mais le prix de revente du loge-ment est plafonné, afin de garantir dans ladurée le caractère abordable du logement.Pour sa première année d’activité, lacoopérative a engagé la réalisation de 9opérations portant sur 158 logements.(Dossier présenté le 12juin 2019).Droit à l’erreur: oups.gouv.frLe ministre de l’action et des comptespublics a lancé le 4juin l’ouverture du siteinternet oups.gouv.fr.Le site répertorie les erreurs administra-tives les plus fréquentes et les conseilspour les éviter.Il traduit la mise en œuvre du “droit à l’er-reur” en application de la loi du 10août2018 pour un Etat au service d’une sociétéde confiance.Ce principe est celui d’un a priori de bonnefoi et permet de se tromper dans les décla-rations à l’administration sans risquer unesanction au premier manquement.ACTUALITÉA l’AssembléeCNAC et rôle des élus locauxLe député Gaël Le Bohec a interpellé leministre du logement sur le rôle de laCNAC, critiquant la décision de la commis-sion de revenir sur l’autorisation accordéepar la CDAC pour l’ouverture d'une grandesurface alimentaire dans une communerurale d’Ile-et-Vilaine (Guignen). JulienDenormandie lui répond que la territoriali-sation des politiques publiques est essentiel-le. Il ajoute que la commission nationaleprend en compte les objectifs du code decommerce et notamment celui d’éviter unedévitalisation du centre bourg.(AN débats, 28mai 2019, 1eséance).Occupation du domaine publicen CorseJacqueline Gourault répond à Paul-AndréColombani qui l’interrogeait sur le statutdes exploitants de paillotes en situation irré-gulière. Le député déplore que des autorisa-tions d’occupation temporaire (AOT) soientaccordées à des grands groupes mais pas àtous les exploitants, ce qui laisse la porteouverte à l’arbitraire. La ministre répondque le classement de certaines plages en“plage naturelles fréquentées” ne permetplus en l’absence de PLU, l’exercice de cer-taines activités, comme la location de mate-las ou les activités nautiques. D'où le refusde 69 AOT en 2018 et 70 en 2019. Des AOTont été accordées à titre transitoire mais laministre souhaite, pour 2020, l’exercice decertaines activités en retrait du domainepublic maritime et l’élaboration de PLU,compatibles avec le PADDUC.(AN débats, 5 juin 2019, 1eséance).
17juin20194JURIShebdoimmobilierllBruno Gilles présente aux sénateurs sa pro-position de loi en rappelant le drame de larue d’Aubagne à Marseille. Il en déduit lanécessité de lever les blocages dus à la com-plexité des procédures. Les 9 articles du tex-te visent à renforcer les capacités de contrô-le et d’intervention des collectivités territo-riales, à accélérer les réponses aux situationsd’insalubrité et à renforcer les sanctionscontre les marchands de sommeil.Une police unique du loge-mentLa commission a validé le principe de créa-tion d’une police spécialisée du logementqui traitera, selon une procédure identiquel’ensemble des cas de dégradation de l'habi-tat: insalubre, en péril, indigne ou indécent.Toutefois, le maire prendra les arrêtés depéril et le préfet ceux d’insalubrité, mais laprocédure sera identique. Il est proposé derendre obligatoire la présence d’un syndicprofessionnel en cas d’arrêté de péril oud’insalubrité, de donner de nouveaux pou-voirs aux collectivités pour l’expropriationde propriétaires qui n’effectuent pas les tra-vaux ordonnés.Le sénateur ajoute que, pour aller plus loin,il faudrait à Marseille une opération derequalification des copropriétés dégradées,avec une zone franche urbaine.Un diagnostic obligatoireIl faut d’abord améliorer la détection et laprévention de l’habitat indigne, souligneDominique Estrosi-Sassonne, rapporteur.C’est le but de la mesure rendant obligatoirele diagnostic technique global pour lescopropriétés de plus de 15 ans.Par ailleurs, les syndics pourront faire dessignalements, sans qu’on puisse leur oppo-ser la confidentialité des données. Afin d’ac-célérer le traitement de l’habitat dégradé, letexte revient sur l’habilitation à légiférer parordonnance, pour rédiger directement uneréforme.Pour le permis de louer et de diviser, il estproposé à titre expérimental pour les com-munes volontaires que le silence gardé pen-dant 2 mois vaille rejet de la demande.Le produit des amendes sur les marchandsde sommeil sera affecté aux collectivités ter-ritoriales.Le cas de MarseilleLe ministre du logement indique qu’après ledrame de Marseille, de nouveaux instru-ments pour réhabiliter le centre-ville vontbientôt être finalisés, comme une société deportage Le renforcement de la collaborationentre les services instructeurs et les parquets(circulaire du 8février2019) porte ses fruits:7 condamnations en Seine-Saint-Denis ontemporté confiscation d’immeubles. JulienDenormandie approuvé l’idée de majorerles amendes en cas de manquement à l’obli-gation de déclaration préalable ou d’autori-sation préalable de location et d’en affecterle produit aux collectivités. Il ajoute que ledéputé Vuilletet doit remettre un rapportsur ces questions.Il approuve également la dispense de per-mis lorsque le bailleur a déjà obtenu uneautorisation, moins d’un an auparavant oule rétablissement du principe de gratuité,censuré dans la loi Élan.Annie Guillemot relaie l’inquiétude de laFFB face à la crise du logement qui risque des’aggraver. Éric Gold approuve les nou-veaux cas d’expropriation selon la procédu-re simplifiée, avec interdiction temporaired’habiter, mais il regrette que l’impunité desmarchands de sommeil soit presque totale.Didier Rambaud appuie le devoir des parle-mentaires de défendre le droit à tous à unlogement décent. Cécile Kukierman reven-dique une intransigeance envers les mar-chands de sommeil, mais plaide aussi pourun renforcement des aides de l’Anah, pourles petits propriétaires qui n’ont pas lesmoyens de rénover leur logement.Nadia Sollogoug évoque le désarroi desmaires de petites communes face à desbâtisses abandonnées dont on ne retrouvepas les propriétaires et qui sont occupéespar des enfants ou des rôdeurs.Discussion des articlesJulien Denormandie rappelle que grâce à laloi Élan, on évitera le cas d’un marchand desommeil condamné à plusieurs centaines deAUSÉNATDÉBATSHabitat insalubre ou dangereux: proposition de loi votéeLes sénateurs ont adopté le 11juin une proposition de loi sur l’habitat insalubre oudangereux.reproduction interdite sans autorisationmilliers d‘euros et qui reçoit une indemnitéd’expropriation de 6,7millions d’euros.L’article 1erArend obligatoire le diagnostictechnique globalpour les copropriétés deplus de 15 ans. Jean-Pierre Decool a propo- de remplacer ce délai par 20 ans, mais sonamendement (n°1) a été rejeté et l’articlevoté.Annie Guillemot a obtenu le vote de l’amen-dement n°10 qui complète l’article L 445-1du CCH pour augmenter l’information desacquéreurs de logements sociaux: le plan demise en vente devra comporter un état des-criptif de l’état du bâti et des équipements etles travaux réalisés dans les 5 ans et les tra-vaux d’amélioration prévus.Même succès pour l’amendement n°17 deSamia Ghali qui programme un rapport surl’efficacité de la mesure de suspension duversement des aides au logement lorsque lelogement est insalubre ou indécent.Annie Guillemot propose que, lorsquel’agent missionné par le maire réalise undéplacement, il signale les désordres sur lasituation générale du bâti et pas seulementsur le logement signalé (vote de l’amende-ment n°8).L’article 1erCqui modifie la rédaction destextes sur les bâtiments menaçant ruine etles bâtiments insalubres a été voté.Intervention du syndicMême vote pour l’article 1erDqui permet aumaire d’interdire d’habiter ou d’utiliser leslocaux pour raison de santé ou de sécurité etpour l’article 1erEqui prescrit la désigna-tion d’un syndic professionnel, via le pré-sident du TGI, jusqu’à la levée de l’arrêté depéril ou d’insalubrité.Éric Gold a proposé de permettre aux col-lectivités territoriales de désigner un réfé-rent pour accompagner les propriétairesdans la réhabilitation de leur logement.L’amendement (n°24) a été voté.Pour accélérer la remise d’un rapport d’ex-pertise, le vote de l’amendement n°13impose au syndic de fournir les documentsdemandés, dans un délai de 15 jours, souspeine d’une astreinte pouvant atteindre200€ par jour de retard.L’article 1era été voté en l’état. Il applique lepermis de diviseraux opérations de divi-sion de logement, qu’elles nécessitent ou
17juin20195JURIShebdoimmobilierllA LASSEMBLÉEAUSÉNATde sommeil, mais il a été repoussé au motifqu’il risquait de retarder le relogement.Le débat s‘est porté sur le rétablissement del’APL accession, Annie Guillemot deman-dant un rapport sur ce thème (amendementn°22). Le ministre indique que desréflexions sont en cours pour lutter parl’APL accession contre l’habitat indigneoutre-mer. L’amendement a été voté.Même vote pour les articles suivants: l’ar-ticle 7double le montant de l’amendeen casde non-respect de l’obligation de déclara-tion préalable de mise en location (de 5000à10000€) et à 20000€ en cas de nouveauxmanquements dans un délai de 3 ans.L’article 8procède au doublement des sanc-tions pour le cas du défaut de respect del’obligation de demander une autorisationpréalable de mise en location.Enfin, l’article 9étend les cas les associa-tions de lutte contre l’habitat indigne peu-vent agir en justice et n’exige plus l’accordde la victime pour le faire.L’ensemble de la proposition de loi a étévotée et renvoyée à l’Assemblée.(Débat, Sénat, 11juin2019).❘◗Herbert Smith Freehills(DavidLacazeet Bruno Knadjian) a conseilléTikehau Capital pour l’acquisition dedeux hôtels à Paris (Corona Opéra etTouraine Opéra).Acteursnon des travaux. La collectivité sera bénéfi-ciaire des amendes prononcées en cas denon-respect des règles du permis de diviser.La colocation à baux multiples est soumiseaux règles de division des immeubles.Permis de louerL’article 2vise à expérimenter le principeque le silence de la commune ou de l’EPCIsur la demande du permis de louer pendant2 mois vaut décision de rejet.Sylviane Noël propose de créer un disposi-tif de suivi des copropriétés dégradées (mai-re, syndic, président du TGI, services del’État, administrateur provisoire…) pourvérifier que le redressement est bien engagé.L’amendement n°12 a été voté, en dépit desréserves de Dominique Estrosi-Sassonne,observant que cela se pratique déjà, sansqu’il soit besoin de texte de loi. L’article 2 aété voté.L’article 2 bisinterdit la facturationdu trai-tement des demandes de permis de louer.L’article avait été adopté dans le cadre de laloi Élan mais censuré pour une raison deprocédure par le Conseil constitutionnel.Annie Guillemot propose de limiter ladurée de validité du permis de louer, maisson amendement (n°2) a été rejeté.En revanche, a été voté l’article 2 terqui dis-pense le bailleur de demander un permis delouer s’il en a déjà obtenu un pour un mêmelogement il y a moins d’un an.Les articles suivants ont été votés sansmodification: l’article 4qui introduit unnouveau cas de procédure d’expropriationsimplifiée (pour les immeubles déclarésinsalubres remédiables et objets d’une inter-diction temporaire d’habiter, si le propriétai-re n’a pas réalisé les travaux prescrits) etaccorde aux collectivités territoriales undroit de priorité à bénéficier des expropria-tions menées dans ce cadre.L’article 4 bisrend obligatoire la mention dunom de l’acquéreur dans la déclaration d’in-tention d’aliéner.L’article 4 terrend possible l’affectationd’une part de la dotation d’équipements desterritoires ruraux aux opérations de démoli-tion de l’habitat en péril.Marchands de sommeilSamia Galhi a proposé un amendement(n°15) pour renforcer les exigences de pro-position de relogement par les marchandsDéputé en missionGuillaume Kasbarian(député LaREM d’Eu-re-et-Loir) est chargé d'une mission surl'accélération des procédures obligatoirespréalables à une implantation industrielle.(Décret du 3juin 2019, J.O. du 4juin, n°41).Édouard Philippe engage la responsabilitédu GouvernementLe Premier ministre a présenté aux députéssa déclaration de politique générale le12juin.En premier lieu, il aborde le thème de l’éco-logie, indiquant que les 12 prochains moisseront ceux de l’urgence écologique.Transformer le CITEIl évoque une nouvelle régulation des prixde l’électricité et, “pour donner aux Françaisles moyens de se chauffer sans polluer nipayer toujours plus”, il entend “remettre àplat les aides existantes à la rénovation éner-gétique qui sont d’une effroyable complexi- et profitent en réalité aux ménages les plusriches”. Il prévoit donc la transformation duCITE “en une aide plus massive, versée àceux qui en ont le plus besoin”. Il souhaiteun inventaire des leviers pour venir efficace-ment à bout des passoires thermiques.Supprimer la taxe d’habitationEn matière fiscale, le Premier ministreconfirme que la taxe d’habitation sera sup-primée totalement pour la résidence princi-pale, mais pour les 20% de Français qui nesont pas visés par la suppression sur 3 ans“la suppression se déploiera tout au longdes trois prochaines années”.Une baisse de l’impôt sur les revenus seraprésentée dans le PLF pour 2020. Elle se tra-duira par une baisse de 3 points de la pre-mière tranche de l’IR, soit un gain moyenpar foyer de 350€, par une baisse de 180€pour la tranche suivante et neutre pour lesautres tranches.En contrepartie, Édouard Philippe évoque lasuppression de certaines niches.Pour la réforme des institutions, le Premierministre annonce la présentation dès le moisde juin par la garde des sceaux de trois textesen conseil des ministres avec pour les terri-toires, l’autorisation de différentiation, l’as-souplissement du cadre pour la Corse etl’outre-mer, la participation citoyenne, laréforme du CESE, le recours facilité au réfé-rendum. La baisse du nombre de parlemen-taires serait d’un quart et non plus d’un tiersavec l’introduction d‘une “dose significativede proportionnelle”. La réforme institution-nelle pourrait n‘avoir lieu qu’après le renou-vellement du Sénat en 2020.DécentraliserÉdouard Philippe se dit par ailleurs favo-rable “à un nouvel acte de décentralisation”,en deux étapes: en favorisant l’engagementdes maires puis par la simplification du mil-lefeuille territorial.La déclaration a été approuvée par 363 voixcontre 163 voix d’opposition.(AN Débats, 12juin 2019, 1eséance).
17juin20196JURIShebdoimmobilierllRÉPONSESMINISTÉRIELLESRéférences(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations21mai2019ANn°3996Bernard Brochand,Les RépublicainsAlpes-MaritimesAssurance loyersimpayésCohésion des territoiresLe bailleur peut faire appel au dispositif Visale,qui a récemment été élargi au bail mobilité créépar la loi Élan et aux ménages logés par un organ-isme d'intermédiation locative. Il peut aussisouscrire une assurance sur une base volontaire.Le bailleur ne peut cumuler caution et garantieque si le locataire est étudiant ou apprenti.Ces dispositifs sont suffi-sants conclut la réponse.21mai2019ANn°11597Cécile Untermaier,Socialiste,Saône-et-LoireSupplément de loyer desolidaritéCohésion des territoiresLa loi du 27janvier 2017 a supprimé la faculté demoduler le barème du SLS dans les conventionsd'utilité sociale. Mais le cumul SLS + loyer resteplafonné à 30% des ressources du locataire. LeSLS n'est pas applicable dans les QPV ni les zonesde revitalisation rurale. Enfin, le PLH peut définirdes zones dans lesquelles le SLS ne s'applique pas.Le PLH peut aussi moduler le SLS sur certainssecteurs de leur territoire.La députée redoutait quela suppression de la modu-lation du SLS fasse reculerla mixité sociale.21mai2019ANn°16483Guy Bricout,UDI, NordLoi SRUCohésion des territoiresLe prochain décret donnant la liste des communes exemptées de la loi SRUpour la période 2020-2022 sera pris à la fin de 2019 sur proposition des inter-communalités.21mai2019ANn°10982Jérôme Lambert,Socialiste,CharenteRépartition des béné-fices assurancesemprunteurEconomieL'article L 132-29 du code des assurances prévoit la participation des assurésaux bénéfices techniques et financiers réalisés. Les garanties décès des con-trats d'assurance collectifs d'assurance emprunteur sont incluses dans le cal-cul de la participation minimale à attribuer aux assurés. Mais l'affectation dela participation aux résultats entre différents assurés et différents contrats estlaissée à la discrétion de l'assureur.21mai2019ANn°16973Philippe Huppé,LaREM, HéraultAssurance décennaleEconomieUn assujetti qui ne trouverait pas d'assurance peutsaisir le Bureau central de tarification (BCT). LeBCT décide à quelles conditions l'entreprise d'as-surance sollicitée est tenue de garantir le risquequi lui a été proposé.Le député évoquait lesdifficultés des assurésayant souscrit une assur-ance en libre prestationde service.21mai2019ANn°18642Valérie Lacroute,Les Républicains,Seine-et-MarnePlafond du micro-foncierEconomieLe micro-foncier est réservé aux bailleurs qui n'ontpas plus de 15000 de revenu foncier par an. L'a-battement de 30% représentatif des charges estcalculé automatiquement. Ce régime dérogatoiredoit être limité aux revenus de faible montant.La députée rappelaitque le montant n'a pasété réévalué depuis saconversion en euros.21mai2019ANn°18710Romain Grau,LaREM,Pyrénées-Orien-talesLoi HoguetAgent immobilier nonassocié de l'agence,révoquéJusticeLe fait pour un représentant d'une personne morale d'exercer les fonctionsd'agent immobilier sans remplir ou en ayant cessé de remplir les conditionsde compétence et de moralité requises par la loi Hoguet, est un délit puni de6 mois de prison et de 7500 d'amende et engage la responsabilité pénalede la personne morale elle-même. Le dirigeant ayant sollicité une cartecomme représentant de la personne morale ne la détient pas à titre person-nel mais au nom de la société qu'il représente. Il ne peut donc plus l'utilisers'il est révoqué. Le changement de dirigeant n'impose pas une déclarationmais impose l'obtention d'une nouvelle carte pour la poursuite de l'activitépar la société (CA Toulouse, 19septembre 2005). 23mai2019Sénatn°8546Jean-Noël Car-doux,Les Républicains,LoiretLutte contre l'habitatindigneCohésion des territoiresLa loi Élan a renforcé la lutte contre l'habitat indigne. L’astreinte administra-tive été généralisée à l'ensemble des polices de lutte contre l'habitat indigne(sauf insalubrité, en cas de danger imminent ou de péril imminent). En casd'urgence, il faut agir au plus vite. Pour le péril imminent, en cas de dangergrave et imminent, le maire doit exécuter les mesures prescrites sans mise endemeure préalable. Il n'est donc pas envisagé d'étendre l'astreinte adminis-trative aux mesures d'urgence.23mai2019Sénatn°7993Agnès Canayer,Les Républicains,Seine-MaritimeTaxe d'aménagement etfrais d'aménagementpour les personnes àmobilité réduiteCohésion des territoiresL'aménagement d'une rampe d'accès extérieur ou une plateforme d'élévationextérieure n'est pas une surface taxable pour la taxe d'aménagement car il nes'agit pas d'espaces clos ni couvert. En revanche, un agrandissement pouraccueillir des personnes à mobilité réduite sera taxable. Mais par ailleurs lescollectivités peuvent exonérer certains locaux dont les maisons de santé.23mai2019Sénatn°7722Hervé Maurey,UC, EureCaducité des POSCohésion des territoiresFin 2018, 1102 communes disposaient encore d'un POS. Si les procédures de trans-formation en PLU n'aboutissent pas d'ici le 31 décembre 2019, le règlementnational d'urbanisme s'appliquera jusqu'à l'approbation du PLU intercommunal.23mai2019Sénatn°9686Jean-Louis Mas-son,NI, MoselleArbre dangereux. Pou-voir du maireCohésion des territoiresIl appartient au maire d'apprécier, au vu des cir-constances locales, si l'imminence ou la gravité dudanger pour la sécurité publique rendent néces-saire son intervention d'office sur une propriétéprivée (cf. art. L 2112-1 à 4 du CGCT).Le cas évoqué était celuid'un arbre menaçant des'abattre sur une pro-priété voisine.
17juin20197JURIShebdoimmobilierllNOMINATIONSCabinets ministérielsEurope: Luis Vassy quitte ses fonctionsde directeur adjoint de cabinet de Jean-Yves Le Drian et Jean-Claude Mallet, cellesde conseiller spécial du ministre. Emma-nuel Puisais-Jauvinest nommé directeuradjoint de cabinet. (Arrêtés du 29mai2019,J.O. du 5juin, n°31 et32).Outre-mer: Fabrice Thibierest nomméchef de cabinet d'Annick Girardin.(Arrêté du 4juin2019, J.O. du 8juin, n°73).MagistratureCour de cassation: Valérie Dubois-Champ, Romain Leblanc, Samuel Ittah,Laure Comte, Stéphanie Robin et ClaudieLefeuvre sont nommés conseillers référen-daires. (Décret du 3juin, J.O. du 5, n°27).Tribunaux administratifs: Gil Cornevauxest nommé président des tribunaux admi-nistratifs de La Réunion et de Mayotte;Marc Wallerichest nommé président destribunaux administratifs de la Martiniqueet de Saint-Pierre-et-Miquelon (Décret du 6juin2019, J.O. du 8juin, n°41).Avocats aux conseilsBaptiste Ridouxest nommé avocat auConseil d'Etat et à la Cour de cassation,office créé à Paris.(Arrêté du 28mai2019, J.O. du 4juin, n°46).Conventions collectivesImmobilier: l'avenant du28novembre2018 relatif à la classificationdes postes et aux classifications profession-nelles est étendu par arrêté du29mai2019.(J.O. du 4juin2019, n°115).Gardiens, concierges et employés d'im-meubles: il est envisagé l'extension del’avenant n°98 du 8octobre 2018 modi-fiant l'annexe II «salaires et évaluation dusalaire en nature logement».(Avis publié au J.O. du 4juin, n°145).Au fil du J.O. Portail du justiciableLe Portail du justiciable permet la commu-nication par voie électroniqueau justi-ciable des avis, convocations, et récépissésémis par le greffe. Il vise les juridictions sui-vantes: TI, tribunal paritaire des bauxruraux, TGI, conseil de prud'hommes etcour d'appel.Le justiciable peut accéder aux informa-tions par le site www.monespace.justice.fr.Il doit au préalable donner son consente-ment à la communication électronique surson espace personnel et renonce auxenvois par lettre. Le consentement estunique par affaire. Il est donné par un for-mulaire Cerfa. Il suppose la communica-tion d'un numéro de téléphone portableet d'un courriel. Le téléphone permet lerappel d'audience ou d'audition.(Arrêté du 6mai relatif aux caractéristiquestechniques de la communication par voieélectronique des avis, convocations ou récé-pissés via le «Portail du justiciable», J.O. du6juin, n°4).Le décret est complété d‘un arrêté dontl’article2 donne la liste des informationsenregistrées et l'article 3 les personnesayant accès aux données: le justiciable, lesagents de greffe affectés au service d'ac-cueil unique du justiciable, désignés par ledirecteur de greffe et habilités.Les données sont conservées pendant tou-te la durée de la procédure et pendant unan à compter de la date de clôture du dos-sier (art. 4).(Arrêté du 28mai2019 autorisant la mise enœuvre d'un traitement automatisé de don-nées à caractère personnel dénommé «Por-tail du justiciable», J.O. du 6juin, n°5).Attribution de logementssociauxLes organismes HLM attribuent des loge-ments à des bénéficiaires dont la liste estfixée à l'article R 441-1 du CCH. Les per-sonnes doivent séjourner régulièrementsur le territoire français dans des condi-tions de permanence fixées par arrêté.Un arrêté du 29mai modifie le libellé desconditions admises et remplace le précé-dent arrêté du 1erfévrier 2013.(Arrêté du 29mai2019 fixant la liste destitres de séjour prévue au de l'article R.441-1 du CCH, J.O. du 9juin, n°22).Droit au logementLe droit au logement (art. L 300-1 du CCH)est subordonné à une condition de rési-dence régulière sur le territoire françaisdans des conditions de permanence fixéespar décret (art. R 300-1). Cet article renvoieà un arrêté le soin de donner la liste destitres de séjour admis. La liste est mise àjour par cet arrêté du 29mai.(Arrêté du 29mai2019 fixant la liste destitres de séjour prévue aux articles R. 300-1 etR. 300-2 du CCH, J.O. du 9juin, n°23).Cotisation CGLLS- Le taux de cotisation des organismesHLM à l'ANCOLS est fixé à0,051%desloyers (art. L 342-21 du CCH).- le taux de cotisation à la CGLLS est fixépour 2019 à2,88%des loyers (toutefois,pour le produit du SLS, il est appliqué àl'assiette un taux de 85%).Toutefois, le taux est fixé à 2% pour:1 les organismes de maîtrise d'ouvrageagréés (œuvrant pour des personnes endifficulté); 2 les organismes de métropole dont lesredevances au titre des logements foyersdépassent 80% de l'assiette.- Le montant deréduction par bénéficiairedes aides au logementest fixé à 36.- Le montant de réduction par logementAU FIL DU J.O.Mises à jour d'articles du CGIUn décret du 6juin 2019 met à jour, àdroit constant, une série d'articles du codegénéral des impôts. Quelques exemples.Annexe 3, art. 2 duodeciesPlafond de loyerdes baux de 2019, de l'ar-ticle 31, I, 1e, j du CGI (baux conclus dansla période 1999 - 30sept. 2006).Plafonds de loyer - Zone A: 18,86- Zone B: 12,33- Zone C: 8,94L'article donne les pla-fonds de ressources.Exemple pour uncouple avec 2 enfants:- Zone A: 104171- Zone B: 72527- Zone C: 63754(Décret n°2019-559 du 6juin 2019, J.O. du 7juin, n°6).Foyer / situation dulogementZone AbisReste dela zone AZoneB1ZoneB2Zone CPersonne seule3823638236311652804928049Couple5714657146416183745637456Pers. seule ou coupleavec… 1 pers à charge7491268693500494504445044 2 pers. à charge8943982282604205437954379 3 pers. à charge10641597407710786397063970 4 pers. à charge119745109613801037209372093Majoration par pers. àcharge à partir de la 5e+ 13341+12213+8936+8041+8041 Plafonds de ressources Pinel en 2019Plafond de loyerdes baux de 2019, durégime Pinel(art. 199 novovicies III du CGIet art. 2 terdecies D modifié). Baux conclusen 2019 :- Zone A: 17,17- Zone B1: 12,75 - Zone B2: 10,28 - Zone C: 8,93 Plafonds de ressources (voir tableau).
17juin20198JURIShebdoimmobilierllAMÉNAGEMENTCOMMERCIALJURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 contact@jurishebdo.frsite internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction: Bertrand Desjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL de presse au capital de 10000euros constituée en août2002pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17 APE 5813Z Actionnaires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro decommission paritaire: CPPAP n°0224 T 80129 Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnement pour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux): 779 TTC (753,19HT) Directeur de la publication: Bertrand Desjuzeur Impression: par nos soins Gestion des abonnements: logiciels Libre office - XoopsRÉGLEMENTATIONUn décret sur l’aménagement commercialCe nouveau décret d’application de la loi Élan sur l’aménagement commer-cial modifie la procédure devant la CNAC et vise la remise en état des sites.La loi Élan a modifié diverses règles surl'aménagement commercial et notam-ment les règles de procédures devant laCommission nationale d'aménagementcommercial. Ce décret en fixe les modali-tés.- Devant la CDAC, lorsque l'avis de la com-mission est favorable, il doit être assortid'un tableau récapitulatif des caractéris-tiques du projet (art. R 752-16). Un modèlede tableau sera fixé par arrêté.(Décret n°2019-563 du 7juin 2019 relatif à la procédure devant la Commission nationaled'aménagement commercial et au contrôle du respect des autorisations d'exploitation com-merciale, J.O. du 8juin2019, n°13).- Devant la CNAC, le maire de la communed'implantation du projet est entendu à sademande. Le décret précise que la CDACdésigne celui de ses membres qui exposerasa position devant la CNAC (art. R 752-16modifié). Il est convoqué avec les parties(art. R 752-34 modifié).Saisine directe de la CNACL'article 3 du décret crée aux articles R752-43-1 et suivants les modalités de saisi-ne directe de la commission nationale.L'article L 752-21 prévoit que, si sa deman-de a été rejetée pour un motif de fond, lepétitionnaire peut faire une nouvelledemande directement auprès de la CNACsi elle ne constitue pas une modificationsubstantielle. Cette faculté doit être men-tionnée dans l'avis de la CNAC (art. R 752-43-1). Si la demande ne nécessite pas depermis de construire, elle est adressée auprésident de la CNAC; si elle requiert unPC, la nouvelle demande est adressée aumaire qui transmet à la CNAC. La nouvelledemande comprend un dossier actualiséde demande d'autorisation d'exploitationcommerciale (AEC). Le demandeur a 5jours pour notifier la nouvelle demandeau préfet (art. R 752-34-4).Contrôle de conformitéL'article 4 du décret définit les modalitésdu contrôle de la conformité des travauxpar rapport à l'autorisation. Il fournit la lis-te des points de contrôle à vérifier (arr. R752-44), la liste des documents à joindre aucertificat de conformité (art. R 752-44-1).Le bénéficiaire de l'autorisation doit, unmois avant l'ouverture, communiquer aumaire et au préfet un certificat attestant laconformité du projet à l'autorisation (art.L 752-23). Le certificat est délivré par unorganisme habilité. L'article R 752-44-2fixe les conditions de délivrance de l'habili-tation. La demande d'habilitation est pré-sentée sur un modèle à fixer par arrêté etadressée par voie électronique au préfet(art. R 752-44-3 et 4). Elle est accordéepour 5 ans (art. R 752-44-5).Commission des infractions fis-calesLa loi du 23octobre 2018 sur la luttecontre la fraude fiscale a permis de rendrepubliques, après avis conforme de la com-mission des infractions fiscales, certainesamendes et majorations prononcéescontre des personnes morales (art. L228 IIdu LPF). Ce décret précise que la commis-sion n'a pas à motiver son avis (art. R 228-6). Si elle émet un avis favorable à la publi-cation des sanctions, la durée de la publi-cation est fixée par une des autorités men-tionnées à l'art. R 228-1 (ministre du bud-get, directeur général des financespubliques, chefs de bureaux de l'admi-nistration centrale de la DGFP). L'avis de lacommission est porté à la connaissance ducontribuable.Le même décret modifie les conditions desaisine de la commission (art. R 228-1 et 2modifiés). (Décret n°2019-567du 7juin2019, J.O. du 8juin, n°19).situé dans les quartiers prioritaires de lapolitique de la ville est fixé à 29.- Le montant de réduction par logementayant fait l'objet d'une première mise enservice est fixé à 720.- La modulation de la cotisation liée à l'im-pact de la réduction de loyer de solidaritéest fixée en application de l'article L 452-4 II:1. majoration de 4,69% de la cotisation,2. réduction de la cotisation du montantdes RLS appliquées, multiplié par un taux,fixé à 1,09.La cotisation doit être payée dans les 10jours de la parution de cet arrêté.(Arrêté du 29mai2019, J.O. du 9juin2019,n°28).Le certificat de conformité est égalementrédigé sur un formulaire à fixer par arrêtéet transmis par le préfet au bénéficiairepar voie électronique (art. R 752-44-8 et 9).Le certificat ne peut être assorti deréserves. Le refus de certification est moti- (art. R 752-44-12). Dans les ORT, le por-teur de projet qui est dispensé de deman-de d'autorisation (art. L 752-1-1), doitpublier un avis d'ouverture au public dansdeux journaux (art. R 752-44-14).Le préfet a deux mois, à compter de laréception du certificat, pour contester laconformité de l'équipement à l'autorisa-tion (art. R 752-44-15). Pour les ORT, le pré-fet peut, dans les deux mois de la récep-tion des journaux, contester à l'équipe-ment réalisé le droit au bénéfice des dispo-sitions des ORT (art. R 752-44-16).Dans ce délai de deux mois, le préfet peutdemander des explications au porteur deprojet sur la conformité de l'équipement àl'autorisation. Le préfet peut mandater desfonctionnaires habilités pour effectuer descontrôles; le maire peut aussi mandater sesagents habilités pour faire de même.Remise en état des sitesL'article 5 du décret concerne la remise enétat des sites. L'article R 752-46 modifiéprévoit désormais un délai, de 18 mois,pour la remise en état du site, sauf deman-de de prorogation adressée au préfet.Si l'obligation de remise en état n'est pasrespectée, le préfet demande au proprié-taire du site des explications. Faute de jus-tification, le préfet met en demeure le pro-priétaire de procéder à la remise en état.S'il n'y procède pas, le préfet peut obligerle propriétaire à consigner auprès d'uncomptable public une somme correspon-dant au montant des travaux à réaliser(art. R 752-49).L'article 6 concerne le cas d'une nouvelledemande adressée directement à la CNACpour un projet qui ne modifie pas substan-tiellement le projet (art. L 752-21). Le mai-re transmet à la CNAC deux exemplairesdu dossier, dans les 7 jours suivant le dépôt(art. R 423-13-2 modifié du code de l'urba-nisme).La réforme entre en vigueur au 1erjanvier2020 (cf art. 7 qui fixe les dispositions tran-sitoires).