mercredi 9 juillet 2025

JURIShebdo Immobilier n°484 du 10 juillet 2012

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Au Sommaire :

2 – Jurisprudence –
Baux d’habitation : Le rôle d’un bureau d’aide sociale et d’une fondation qui se porte caution / Demande d’application du statut des baux commerciaux
Baux commerciaux : Demande de délais de paiement : attention à l’objet de la demande / Pas de clientèle propre, pas de droit au statut / Renonciation à une indemnité d’éviction : condition de validité
– 4 – Projets –
Décret de blocage des loyers
Le projet de loi de finances rectificative en conseil des ministres
Jean-Marc Ayrault confirme l’objectif de 500 000 logements
-5 – Marchés –
Les acquéreurs ont à nouveau le choix, selon Century 21
La Fnaim prévoit une baisse modérée des prix des logements
– 5 – Rencontre –
Christian Rolloy (Promogim) : “le Gouvernement ne pourra pas faire l’économie d’un système d’aide à l’investissement locatif”.
– 7 – Nominations – Agenda –
– 8 – Débat –
Faire revenir les institutionnels vers le logement

JUGÉ>>Un bailleur qui rompt brutalementunelocation en renouvellement annuel taciteaprès une période initiale de 23 mois, estsusceptible de condamnation à des dom-mages-intérêts au profit du locataire (p.3).>>Un locataire titulaire d’un bail de 23 moisexploitant un commerce à l’enseigne “labrioche d’or” dans un centre commercials’est vu refuser par la cour d’appel de Parisle droit au statutau motif qu’il ne possédaitpas de clientèle propre(p.3).DÉCLARÉ>>Selon le président du groupe de promotionPromogim, le Gouvernement ne pourra pasfaire l’économie d’un nouveau système d’aideà l’investissement locatif. Il évoque aussil’évolution de la réglementation thermique etestime qu’il fait tenir compte des enseigne-ment du BBC avant de se lancer dans unenouvelle étape réglementaire (p.6).DÉBATTU>>Faire revenir les institutionnels vers lelogement?Tel était le thème du débat orga-nisé par l’association de journalistes, Ajibat(p.8). En face à face: l’association TerraNova qui préconise un mécanisme contrai-gnant les foncières et les assurances àconsacrer une fraction de leurs investisse-ments au logement locatif intermédiaire, etdes représentants des institutionnels (fon-cières et 1% logement). Des points de vuequi ne sont pas encore près du consensus.PROGRAMMÉ>>Le PLF rectificative doit réduire les abatte-ments pour donation et succession et modi-fier le régime de l’ISF (p.4).CHIFFRÉ>>Les prix des logements en France ontreculé de -2,60% en un an au 1ersemestre2012, selon Century 21. La région qui aconnu la hausse des prix la plus forte estl’Alsace (+7,88%) et celle qui a connu lachute la plus sévère est la Basse Normandie(-9,98%), suivie par la Lorraine (-9,09%) etla Bourgogne (-8,28%).Un été contentieuxL’été promet d’être contentieux. Deux sujets d’actualité sonten effet matière à controverse. Le premier concernel’encadrement des loyers. Conformément à la déclaration depolitique générale du Premier ministre (p.4), la ministre dulogement a préparé un projet de décret qui prend le relais dutraditionnel décret de blocage des loyers en Ile-de-France. Ilconcernera une quarantaine d’agglomérations (lire p.4) et a pourchamp d’application tant les relocations que les renouvellements debaux. On peut néanmoins s’attendre à ce que ce texte soit soumisau Conseil d’Etat dans le cadre d’un recours contentieux.Selon les enquêtes, l’opinion soutient ce projet. Par exemple d’aprèsl’Ifop pour la FNAIM, 80% des personnes sont favorables à unemesure d’encadrement des loyers. La question est cependant plutôtde savoir si elle sera efficace. Ce n’est pas l’opinion de la FNAIM, nide l’UNPI qui prépare ses propositions pour la loi logement de 2013.La CNL soutient la mesure, mais la CGL la juge insuffisante.Un autre contentieux concernant le logement mais d’une tout autrenature est en cours d’instruction. Il s’agit d’une plainte déposéeauprès de la Commission de Bruxelles par l’UNPI le 5mai dernier.Celle-ci considère que, en concurrence directe avec les bailleurs pri-vés, les bailleurs publics français utilisent des aides d’un montantexceptionnel (25milliards d’euros par an) sans que ces aides nesoient contrôlées dans le cadre de l’accomplissement de la missionde service d’intérêt général de bailleurs publics. L’UNPI estime quela fourniture d’aides massives sans contrepartie adéquate fausse laconcurrence sur le marché locatif au détriment des bailleurs privés.Elle conteste aussi la poursuite de construction de logementssociaux dans les secteurs il n’y a pas de demande locative. Dansces zones, l’intervention de l’État n’est “ni nécessaire, ni souhai-table, et elle est discriminatoire”. L’UNPI indique que “le secteur pri- est en meure d’offrir les mêmes services sur les marchés locaux etpour le même prix”. La fédération des propriétaires demande doncà la Commission d’ouvrir une enquête pour déterminer l’étenduede la violation des règles européennes, l’importance de la distorsionde concurrence afin que cette situation soit corrigée. A suivre.Le Gouvernement entend revenir sur une série de mesures de laprécédente législature. Les parlementaires vont s’y atteller sansdélai avec les premiers textes qui leur sont soumis. La majorationdes droits à construire a l’honneur de constituer le premier textesoumis à la séance publique au Sénat ce 10juillet. La proposition deloi est due à la plume de Thierry Repentin, alors sénateur. Sont aus-si dans le viseur les droits de succession et l’ISF, que les députés abor-deront avec le PLF rectificative à compter du 16juillet. BDJURIShheebbddooLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frNUMÉRO48410JUILLET2012ISSN1622-141912EANNEEL’ESSENTIEL..immobilier- 2 -Jurisprudence-Baux d’habitation: Le rôle d’un bureau d’aide sociale et d’une fon-dation qui se porte caution / Demande d’application du statut desbaux commerciauxBaux commerciaux: Demande de délais de paiement: attention àl’objet de la demande / Pas de clientèle propre, pas de droit au statut /Renonciation à une indemnité d’éviction: condition de validité- 4 -Projets-Décret de blocage des loyersLe projet de loi de finances rectificative en conseil des ministresJean-Marc Ayrault confirme l’objectif de 500000 logements-5 -Marchés-Les acquéreurs ont à nouveau le choix, selon Century 21La Fnaim prévoit une baisse modérée des prix des logements- 5 -Rencontre-Christian Rolloy (Promogim): “le Gouvernement ne pourra pas fairel’économie d’un système d’aide à l’investissement locatif”.- 7 -Nominations - Agenda-- 8 -Débat-Faire revenir les institutionnels vers le logementSOMMAIREEDITORIAL
10juillet 20122JURIShheebbddooimmobilierBBAAUUXXDDHHAABBIITTAATTIIOONNBaux d’habitationLe rôle d’un bureau d’aide socialeet d’une fondation qui se portecaution(CA Paris, Pôle 1, ch. 2, 27juin 2012,n°11/09793)Un propriétaire avait conclu un baild’habitation avec un fonctionnaire de poli-ce en janvier2001. La Fondation Louis Lépi-ne, gérant les œuvres sociales de la Préfec-ture de police, s’était portée caution soli-daire des obligations du locataire, tant quecelui-ci aurait la qualité de fonctionnaire depolice dans le ressort de Paris ou de Ver-sailles. À la suite d’impayés, le bailleur avaitobtenu une ordonnance d’injonction depayer puis le constat de la résiliation du bailpar application de la clause résolutoire pourdéfaut d’assurance. Le bailleur avait alorsengagé une action en responsabilité contrela Fondation et l’État estimant notammentavoir été victime d’escroquerie car le loca-taire faisait l’objet de procédure disciplinai-re. La cour d’appel décline la compétencejudiciaire au motif que l’action en responsa-bilité contre l’État relève des juridictionsadministratives. Elle rejette aussil’argument tiré du rôle de la Fondation:“Considérant […] qu’aucun contrat, écrit ouverbal, n’a été passé entre M. Z. [bailleur] etle service social de la Préfecture de police deParis, qui a seulement accepté de soumettreaux fonctionnaires et agents de la Préfectu-re de police en recherche de logement,l’offre de location proposée par M. Z.; quele contrat de bail a été signé entre M. Z. etM. G., l’État n’y étant aucunement partie;Considérant, s’agissant du rôle joué par cebureau d‘action sociale, que c’est par desmotifs pertinents, adoptés par la cour, quele premier juge a retenu qu’il entrait dans lamission de ce service social de faciliter lelogement de fonctionnaires de police débu-tants, en leur permettant de conclure avecdes bailleurs privés, sous le bénéfice de lacaution de la Fondation Lépine, des bauxd’habitation à des loyers inférieurs au prixdu marché locatif, et qu’il remplissait,ainsi, une mission de service public;Que, ce faisant, ce service n’exerçaitaucune activité d’agent immobilier ausens de la loi du 2janvier 1970, ni aucu-ne activité professionnelle de mandatairedans le domaine immobilier, le “concours”prêté à ses agents dans la recherche etl’obtention d’un logement, qui répondait àson objectif social; ne pouvant être qualifiéde mandat, même s’il délivrait aux fonc-tionnaires candidats au logement, des“bons de visite”; que, dès lors, la mauvaiseexécution alléguée de ce service public relè-ve de la compétence exclusive des juridic-tions administratives”.La cour n’accueille la demande du bailleurqu’en ce qu’elle vise à engager la responsa-bilité de l’État pour fonctionnement défec-tueux du service de la justice, qui relève destribunaux judiciaires et renvoie l’affaire autribunal d’instance.OObbsseerrvvaattiioonnss:Le bailleur avait obtenu unecaution de la Fondation Lépine qui visedonc à faciliter le logement des fonction-naires de la Préfecture de police. Il avaitobtenu le remboursement des impayésmais il soutenait que la responsabilité del’État devait être engagée au motif que laFondation savait que le fonctionnairedevait quitter la police à brève échéance,ce qui mettait fin à la caution, en applica-tion du contrat de caution.Sur le fond, l’arrêt ne tranche pas puisqu’ilrenvoie le demandeur à se pourvoirdevant les juridictions administratives, maisil statue sur le rôle du bureau d’aide socia-le qui “facilite la location”, en le distin-guant de celui d’un agent immobilier. C’estle fait de remplir une mission de servicepublic qui conduit l’arrêt à écarter la quali-fication d’agent immobilier au sens de laloi Hoguet. Il est certain que le bureaud’aide sociale n’exerce pas cette activité àtitre lucratif. Notons toutefois que nil’article 2 de la loi de 1970 ni l’article 95 dudécret de 1972 (qui donne la liste des pro-fessions exclues de la loi Hoguet) ne pré-voient explicitement cette situation.Demande d’application du statutdes baux commerciaux: prescrip-tion biennale(CA Paris, Pôle 1, ch. 2, 27juin 2012,n°12/06808)Il avait été conclu un bail d’habitation, dontune clause mettait à charge du locataire laréfection de l’immeuble moyennant unefranchise de 6 mois de loyers et une autreclause autorisait la sous-location et locationà titre de chambre d’hôtes. Le bailleur ayantadressé un congé pour vente en fin de bail,le locataire contestait la régularité du congéau motif que le bail devait s’analyser enun bail commercial. Sa demande estjugée irrecevablecar prescrite:“Considérant que la demande de requali-fication […] constitue une demande recon-ventionnelle dès lors qu’elle tend à voirreconnaître [au locataire], par une décisionrevêtue de l’autorité de la chose jugée, le sta-tut des baux commerciaux défini aux articlesL 145-1 et suivants du code de commerce;Qu’une telle demande reconventionnelleest soumise au délai de prescriptionbiennalédicté par l’article L 145-60 ducode de commerce;Que le bail liant les parties ayant été conclule 15juin 2005 à effet du même jour, lademande de requalification du bail doitêtre déclarée irrecevable comme prescritefaute d’avoir été formée dans le délai dedeux ans ayant commencé à courir à cettedernière date”.La cour statue également sur la compéten-ce et renvoie le litige au tribunal d’instance.OObbsseerrvvaattiioonnss:L’article L 145-60 du code decommerce prévoit que toutes les actionsexercées en vertu du présent chapitre(relatif aux baux commerciaux) se prescri-vent par deux ans. De façon analogue,mais s’agissant d’un contrat différent, laCour de cassation avait jugé que l’actionen requalification d’un contrat de location-gérance en contrat de bail commercial estsoumise à la prescription de deux ans (Civ.3e, 29 oct. 2008).Baux commerciauxDemande de délais depaiement: attention à l’objet de lademande(CA Paris, Pôle 1, ch. 3, 3juillet2012,n°12/00578)Des locaux étaient loués par 8 baux com-merciaux. Le bailleur avait assigné son loca-taire en raison de défauts de paiement pourquatre des baux. Le tribunal avait accordédes délais de paiement. Or le locataire avaitfait appel, demandant des délais égalementpour un autre bail. La demande est rejetéecomme irrecevable.La cour confirme que le locataire, aprèsavoir reçu un commandement de payervisant la clause résolutoire, peut demanderdes délais de paiement, mais que, lorsqu’ilssont accordés par le juge, le locataire doitassurer le paiement non seulement del’arriéré, mais aussi des loyers courants.Mais elle rejette la demande complémen-taire:“Considérant, en l’espèce, que la demandede délais pour paiement de l’arriéré desloyers afférents aux locaux du deuxièmeétage visés et de suspension de la clauserésolutoire visée dans le commandementde payer du 19octobre2011 est forméepour la première fois par la locataire en cau-se d’appel; que ni le premier juge ni la courn’ont été saisis par la bailleresse d’une quel-conque demande fondée sur ce comman-dement; que la prétention de l’appelanteJJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEE
n’est ni l’accessoire, ni la conséquence, ni lecomplément de ses demandes formées enpremière instance; qu’elle doit être décla-rée irrecevable”.OObbsseerrvvaattiioonnss:Les locaux loués faisaientl’objet de baux différents pour chacun desétages de l’immeuble. La procédure de pre-mière instance avait abouti à l’octroi dedélais pour une partie des baux, mais nonsur les autres. En appel, le locataire ne pou-vait plus solliciter de délais pour ces autresbaux, l’article 564 du code de procédurecivile s’opposant à ce que les parties sou-mettent à la cour des prétentions nouvelles.Pas de clientèle propre, pas dedroit au statut(CA Paris, Pôle 5, ch. 3, 27juin 2012,n°10/18861)Une société “A la brioche d’or” bénéficiaitd’une convention de 23 mois pour unemplacement de 15m2dans l’enceinte d’unsupermarché. La convention, conclue àcompter du 1erjuillet 2006 était susceptiblede reconduction annuelle tacite à défaut dedénonciation pour cette date par lettrerecommandée AR trois mois avantl’échéance”. Or en mai2009, le bailleuravait cédé le fonds de supermarché. Unmois plus tard, le cessionnaire du fondsavait fermé le magasin pour travaux sans enaviser la société “A la brioche d’or”.Celle-ci avait alors assigné son bailleur pourobtenir reconnaissance du statut des bauxcommerciaux. La cour d’appel rejette cettedemande, mais lui accorde une indemni- pour rupture brutale de contrat.“Mais considérant que c’est par des motifsexacts et pertinents que la cour adopte queles premiers juges ont retenu que la sociétéA la brioche d’or, locataire d’un emplace-ment dans l’enceinte du magasin Franprix,ne justifiait pas l’existence d’un fondsde commerce faute d’une clientèlepropre et ne pouvait prétendre au béné-fice du statut des baux commerciaux”.La cour relève ensuite que le contrat concluavec la société A la brioche d’or ne relevaitpas de la liste des contrats repris par le ces-sionnaire et qu’il appartenait au bailleur depermettre au locataire la jouissance paisibledes lieux jusqu’à l’expiration du bail. Elle endéduit:“Considérant qu’à son expiration le 30juin2008, le contrat conclu le 1erjuillet 2006entre les parties s’est trouvé tacitementrenouvelé pour un an soit jusqu’au 30juin2009, que la société Lauradis [bailleur] ne l’apas dénoncé dans les termes contractuels àsavoir par lettre recommandée avec accuséde réception trois mois avant l’échéance;que ce contrat s’est donc trouvé rompu bru-talement, par sa faute, le 3juin 2009”.La cour condamne le bailleur à verser uneindemnité de 1300 de dommages-intérêtspour la perte de marchandises, et 8000 autitre de 4 mois d’exploitation perdue.OObbsseerrvvaattiioonnss:Cette décision appelle deuxtypes de remarques.1. Le premier se rattache au régime desbaux commerciaux: il fournit l’exempled’une location qui ne relève pas du statutfaute pour le locataire de prouverl’existence d’une clientèle propre. Eneffet, le statut s’applique aux baux delocaux stables et permanents dans lesquelsest exploité un fonds de commerce, ce quisuppose l’existence d’une clientèle propreau commerçant (Civ. 3e, 19janvier 2005).Pour un commerce situé dans l’enceinted’un centre commercial, il faut donc sedemander s’il dispose d’une clientèlepropre. C’est le cas d’une station de lavageen extrémité d’un centre commercial carl’intention de faire laver son véhicule ne seconfond pas avec celle de faire ses courses(Civ. 3e, 23 nov. 2004). S’agissant des bars-restaurants ou des buffets, plusieurs arrêtsrefusent le statut lorsqu’ils sont installésdans un club de vacances (Civ. 3e, 8 janv.1997) ou un terrain de sport (Civ. 3e, 10 fév.1999). L’arrêt rapporté va dans le mêmesens, déniant le caractère propre de laclientèle.2. Une autre série de remarques relève dudroit commun du bail. Le contrat étantrenouvelable d’année en année, par tacitereconduction, le bailleur ne pouvait lerompre en dehors des périodesd’expiration contractuelle. Il engage doncsa responsabilité en cas de rupture brutaledu contrat. La cour invoque l’obligation dubailleur d’assurer la jouissance paisible deslieux, ce qui est une obligation essentiellequi siège à l’article 1719, 3edu code civil.Renonciation à une indemnitéd’éviction. Condition de validité(CA Paris, Pôle 5, ch. 3, 27juin 2012,n°09/29057)Un bail commercial avait été conclu avec unartiste peintre en 1992. Le bailleur avaitdonné congé en mai2006 avec refus derenouvellement et offre d’une indemnitéd’éviction de 6500. Puis il avait vendu leslocaux. L’acquéreur avait obtenu du locatai-re en novembre2006 une résiliation du bailet conclu avec lui une transaction avec droitd’occuper les lieux jusqu’à fin 2007, le droitd’acquérir l’immeuble à 230000 et renon-ciation à l’indemnité d’éviction.En février2008, le locataire assignait lebailleur en nullité de ces actes pour vice duconsentement. Mais la cour d’appel confir-me la validité de l’acte:“Considérant que contrairement à ce quesoutient M. L. [le locataire] le “véritableobjet” de l’acte de transaction n’est pas dedécharger [le] précédent propriétaire,auteur du congé et tiers aux actes du21novembre 2006, de son obligation à payerl’indemnité d’éviction; qu’en effet, encontrepartie de la renonciation par [le loca-taire] à son droit au maintien dans les lieuxjusqu’au versement de l’indemnitéd’éviction, M.C. [acquéreur] lui a consenti lafaculté pendant un an d’acquérir les locaux àun prix dont il n’est pas contesté qu’il étaitlargement inférieur au prix du marché ainsique la jouissance des lieux durant cettepériode au prix antérieur; que cet acte estle fruit de concessions réciproquessur lesdroits dont M. L. et M. C. avaient la libre dis-position; que le droit de M. L. au paiementd’une indemnité d’éviction et dès lors sondroit au maintien dans les lieux jusqu’aupaiement de l’indemnité d’éviction, avait prisnaissance le 17mai 2006, à la date du congéavec refus de renouvellement et offre d’uneindemnité d’éviction; que nonobstant lecaractère d’ordre public de ce droit, M. L. apu en conséquence valablement y renoncerle 21novembre 2006 après l’avoir acquis”.OObbsseerrvvaattiioonnss:Cet arrêt confirme qu’unlocataire peut valablement renoncer aubénéfice d’une indemnité d’éviction, dèslors que ce droit était acquis. Un arrêt de laCour de cassation a déjà admis la renoncia-tion à une indemnité dans le cas lesparties signent un nouveau bail dans lemême immeuble (TGI Paris, 28 fév. 2006),ou lorsqu’après un congé avec refus derenouvellement sans indemnité, le locatai-re n’a pas été évincé et qu’il a, par la suite,acquis les locaux (Civ. 3e, 3mars 2009).L’arrêt valide par ailleurs la transaction,après avoir rejeté les arguments tirés d’unvice du consentement, qui n’était pas établi.Il se fonde notamment sur le fait que lesparties avaient consenti des concessions réci-proques. Cela tend en effet à montrer queles parties étaient au fait de leur droit etcela contribue à l’équilibre de l’accord. 10juillet 20123JURIShheebbddooimmobilierBBAAUUXXCCOOMMMMEERRCCIIAAUUXXJJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEESeuil de l’usure. Le seuil de l'usureest fixé pour les prêts immobiliersà compter du 1erjuillet 2012:- prêts à taux fixe: 6,36 %- prêts à taux variable: 5,81 %- prêts-relais: 6,32 %(J.O. du 28juin, p.10591).Chiffres
10juillet 20124JURIShheebbddooimmobilierProjet de blocage des loyersLe projet de décret de blocage des loyersd’habitation a été transmis au Conseild’Etat.L’entrée en vigueur serait fixée au 1eraoût2012. Le dispositif serait établi pour uneannée et il abrogerait par anticipation ledécret du 26août 2011 actuellement appli-cable en Ile-de-France.1. Relocation. L’article 1erviserait les reloca-tions. Son champ d’application est ainsilibellé “un logement vacant tel que définiau b de l’article 17 de la loi du 6juillet1989”. Dans ce cas, le loyer ne peut êtreaugmenté que dans la limite de la haussede l’IRL. Deux exceptionssont prévues:si le bailleur fait des travauxd’améliorationreprésentant au moins 50%de la dernière année de loyer. Dans ce cas, ilpeut augmenter le loyer annuel d’un mon-tant limité à 15% du coût des travaux TTC;si le loyer est manifestement sous-évalué”. Dans ce cas, la hausse est soumi-se à un double plafond (suivant un méca-nisme analogue à celui du décret du 26aout 2011) :- la moitié de la différence de loyer entre leloyer déterminé suivant l’article 17 c (avecréférences du voisinage) et le loyer du pré-cédent locataire,- une majoration de loyer de 15% du coûtdes travaux, si le bailleur a réalisé des tra-vaux d’amélioration d’un montant au moinségal à 50% de la dernière année de loyer.2. Renouvellement de baux.Le bailleur ne pourrait réévaluer le loyerque s’il est manifestement sous-évalué maisdans la double limite suivante:- la moitié de la différence entre le loyerdéterminé suivant l’article 17 c et le “loyerappliqué au précédent locataire”;- une majoration de loyer annuel égale à15% du coût des travaux si le bailleur a réa-lisé “depuis la dernière location” des tra-vaux d’amélioration d’un montant au moinségal à la dernière année de loyer.Le décret concernerait les agglomérationssuivantes.En métropole: Amiens, Annecy, Annemasse,Arles, Armentières, Arras, Avignon, Beau-vais, Bordeaux, Caen, Creil, Douai-Lens, For-bach, Fréjus, Grenoble, La Rochelle, LeHavre, Lille, Lyon, Marseille-Aix, Meaux,Menton, Montpellier, Nantes, Nice, Paris,Rennes, Rouen, Strasbourg, Toulon, Toulou-se et Valenciennes.Outre mer: Basse-Terre, Cayenne, Fort-de-France, Le Robert, Mamoudzou, Pointe-à-Pitre, les Abbymes, Saint-André, Saint-Denis,Saint-Louis, Saint-Paul et Saint-Pierre.PPRROOJJEETTSSEn matière fiscale, le Premier ministre aindiqué que le PLF rectificative allait revenirsur les allégements d'ISF et de droits de suc-cession et sur le bouclier fiscal.Puis, lors du PLF 2013, l'impôt sur le reve-nu sera rendu « plus juste et plus progres-sif » par un plafonnement des niches fis-cales, et par la modification du barème:création d'une nouvelle tranche à 45 % et,pour les revenus dépassant 1milliond'euros, une tranche à 75 %.Les revenus du travail seront imposés de lamême manière que les revenus du capitalcar « la fiscalité ne doit pas privilégier la ren-te ». Le Premier ministre, qui avait commen- son propos par la nécessaire réductiondes déficits publics, a fait part de sa volontéde lutter contre la fraude fiscale, et d'abordcontre l'évasion fiscale.Encadrement des loyersS'agissant du logement, le Premier ministrea affirmé l'objectif de construction de 500000logements par an, dont 150000 logementssociaux.Un plan de mobilisation du foncier des ter-rains vacants de l’État permettra la mise àdisposition de terrains gratuitement aux col-lectivités locales.La loi SRU sera modifiée et les sanctions àl'encontre des communes qui ne respectentpas la loi seront multipliées par cinq.Un système de caution solidaire sera mis enplace pour permettre à tous, notamment auxjeunes, d'accéder au logement.Jean-Marc Ayrault a confirmé, d'ici la fin dumois de juillet, la publication du décretd'encadrement des loyers dans les villes les loyers sont les plus tendus ainsi que lerelèvement du plafond du livret A.Il a également annoncé qu'un plan de per-formance thermiqueserait engagé pour leneuf et pour l'ancien, dans un objectif detransition écologique et de créationd'emplois verts. Il a aussi évoqué un « pro-gramme massif d'économie d'énergie ». Ilprévoit de faire passer de 75 % à 50 % la partdu nucléaire dans la production d'électricitéet de mettre en place un tarif progressif del'énergie, en fonction des ressources.Le Premier ministre a aussi évoqué la déci-sion d'engager une nouvelle phase dedécentralisation. La loi sur le conseiller ter-ritorial sera abrogée et une dose de propor-tionnelle sera insérée pour les électionslégislatives. Il a confirmé les projets, enmatière de questions de société, d'accorderle droit de vote aux étrangers pour les élec-tions locales, et d'ouvrir le droit au mariageet à l'adoption de tous les couples.Jean-Marc Ayrault a réaffirmé les trois prio-rités du Président de la République, jeunes-se, sécurité, justice et a appelé à la mobilisa-tion de tous: « j'appelle à l'effort, mais jerefuse l'austérité ».PPOOLLIITTIIQQUUEEGGÉÉNNÉÉRRAALLEEAAUUPPAARRLLEEMMEENNTTJean-Marc Ayrault confirme l’objectif de500000 logementsDans sa déclaration de politique générale à l'Assemblée nationale le 3juillet, le Premierministre, Jean-Marc Ayrault, a évoqué notamment les questions fiscales et de logement.Le PLFR en conseil des ministresLe conseil des ministres a adopté le 4juilletle projet de loi de finances rectificative pour2012.ISF: il serait créé une “contribution excep-tionnelle sur la fortune au titre de 2012”.Droits de succession: l’abattement sur lesdroits de succession et de donation seraitramené à 100000(il est actuellement de159325). Le délai de rapport fiscal desdonations serait porté de 10 à 15 ans.Le Gouvernement n’entend pas remettreen cause le relèvement de deux points desprélèvements sociauxsur les revenus ducapital, mais il veut revenir sur la hausse de1,6 point du taux de droit commun de laTVA.Le débat sur ce texte est programmé àl’Assemblée à partir du 16juillet.Remarques- Le mécanisme de régulation prévu pour lesloyers de relocation est calqué sur celui envigueur pour l’Ile-de-France pour les loyers derenouvellement.- La condition de travaux (50% du loyerannuel) prévue pour le cas de la relocation estplus souple que celle applicable pour le cas durenouvellement qui est également celle dudécret actuel applicable en Ile-de-France(décret du 26août 2011), qui exige des tra-vaux correspondant à une année de loyer.- La notion de “logements vacants” est définiepar renvoi à l’article 17 b de la loi de 1989. Rap-pelons que l’alinéa suivant de l’article 17 bindique: “Les dispositions de l'alinéa précédentsont applicables jusqu'au 31juillet 1997”. Ilreviendra au Conseil d’Etat de préciser si ladate limite de validité de cet alinéa fait obs-tacle à ce que le pouvoir réglementaire prenneun dispositif d’encadrement sur ce fondement.
10juillet 20125JURIShheebbddooimmobilierMMAARRCCHHÉÉSSLes acquéreurs ont à nouveau le choix, estime Century 21Face au projet du Gouvernementd’encadrer les loyers, comment se présentele marché? L’éclairage donné par Century21 dans son point de conjoncture du2juillet n’en prend que plus d’intérêt.Sylvain Juteau indique que sur 12 mois lesloyers ont augmenté de 0,9%, soit moinsque l’inflation (2%), ce qui constitue doncune régression en euro constant. Ceconstat est confirmé sur longue période;en 10 ans, les loyers ont progressé de+19,4% alors que les prix ont augmentéde +19,8%.Le taux d’effort qui était de 25,7% a légè-rement baissé à 24,3%, mais SylvainJuteau reconnaît que la transformationdes modes de consommation faitqu’effectivement le loyer est plus difficile àpayer.Analysant les typologies de locatairesentrants, Sylvain Juteau indique que lesrevenus des locataires entrants baissentpour les studios, mais progressent pour les2 pièces. Ils augmentent de 7% pour les 5pièces. C’est le signe que certains ménagesaux revenus plus élevés se reportent del’accession vers le secteur locatif, dansl’attente d’une baisse des prix de vente.Prix en baisseSur le marché de la transaction, LaurentVimont indique que les prix ont reculé enFrance de -2,6% en un an (1ersemestre2012 par rapport au 1ersemestre 2011). Labaisse est plus prononcée pour les appar-tements (-3,21%) que pour les maisons (-1,95%). Le prix de vente moyen est de203374. Parisfait figure d’exceptionavec des prix qui restent en hausse (+1,6%à 8478 le m2). En Ile-de-France, le marchérecule de -2,05%, un peu plus pour lesappartements (-2,21%) que pour les mai-sons (-1,58%).A Lyon, les prix diminuent nettement pluspour les maisons (-9,20%) que pour lesappartements (-0,23%). A Marseilleaucontraire, les prix restent en hausse(+1,87%), tirés par ceux des maisons(+5,17%) alors que celui des apparte-ments est en léger repli (-0,91%).Au total, 12 régions connaissent desbaissesde prix, alors que 6 sont en haus-se. Toutefois, sur la période plus récente (6mois), Century 21 observe une atténuationde la baisse des prix.Quant aux volumes des ventes, ils sont enchute de -17,1% (1ersemestre 2012 com-paré au 1ersemestre 2011).Parmi les autres indicateurs, Century 21mentionne la diminution de la quotité definancement par emprunt (75,3% contre78,7%) une augmentation des délais devente (+8 jours) et de la marge de négocia-tion (5,53% au lieu de 5% il y a un an).A Paris, les volumes ont chuté de -20,2%et les prix qui étaient en hausse de +1,6%sur 12 mois n’ont augmenté, sur 6 moisque de +0,4%. Sur le marché parisien, leréseau constate un changement de fonddu comportement des acquéreurs on estpassé de la frénésie à la raison jugeLaurent Vimont. Il en veut pour preuve lefait que désormais les clients commencentpar vendre avant d’acheter.En Ile-de-France, la correction des prix estplus forte et le volume qui chute sur larégion de -19,2%, chute plus fortementdans certains départements comme le Valde Marne (-25%). Au-delà d’un certainplafond, le marché se bloque. En Seine-Saint-Denis, en revanche, la correction a eulieu dès le 2esemestre 2011, et le volumedes ventes, porté par une populationd’acquéreurs expulsés de Paris, limite sonrecul à -10,4%. Laurent Vimont indiqueque les cycles de marchés sont aujourd’huiplus courts qu’il y a quelques années.En province, les volumes de transactionschutent parfois fortement comme en Nor-mande (-26%), Limousin (-28%) ou Poi-tou (-13,8%).En résumé, Laurent Vimont estime que lemarché, hétérogène, purge les prix tropélevés. L’attentisme électoral a provoquéune baisse du volume des ventes et unereconstitution du stock des mandats. Lesacquéreurs ont donc à nouveau le choix.Pour la fin de l’année 2012, Century 21estime que la baisse des volumes de ventesera moins forte et que les prix devraientse stabiliser, voire augmenter légèrement.RégionPrix moyenau m2ÉvolutionannuelleAlsaceAquitaineAuvergneBourgogneBretagneCentreChampagne-ArdenneFranche-ComtéBasse NormandieHaute NormandieLanguedoc-RoussillonLimousinLorraineMidi-PyrénéesNord PicardiePays-de-la-LoirePoitou-CharentesProvence-Alpes-Côte d’AzurRhône-Alpes1902212713051240199116381461170319241625217611281540171417012088168536032639+7,88 %+3,00 %-0,46 %-8,28 %-1,68 %0,0 %+1,39 %+1,49 %-9,98 %-6,18 %-4,52 %-2,34 %-9,09 %+1,06 %-4,11 %-3,60 %-2,88 %-0,25 %+0,96 %France2623-2,60%Évolution sur 12 mois 1ersemestre 2012 / 1ersemestre 2011. Source Century 21Tant les loyers que les prix sont orientés à la baisse en moyenne nationale,mais le marché est très hétérogène.La Fnaim prévoit une baissemodérée des prixCôté Fnaim, on observe que le sursauthabituel des prix du 2etrimestre n’a pas eulieu cette année: les prix de vente sontstables (+0,1% au 2etrimestre) est enhausse de +5,1% sur l’année. René Pallin-court indique ainsi qu’est actuellement auxmêmes niveaux de prix qu’en 2007.S’agissant du volume des ventes, le nou-veau président de la FNAIM; Jean-FrançoisBuet estime qu’il est en recul de -15%environ au 2etrimestre, sous l’effet de laréforme des plus-values, de la suppressiondu PTZ dans l’ancien et de l’attentisme liéaux élections. C’est ce chiffre qui est retenucomme prévision de baisse de vente pourl’année 2012.Pour l’ensemble de l’année, Jean-FrançoisBuet estime que tout recul de plus de 5%des prix peut être définitivement écarté. Iltable sur une baisse de -3,5% des prix surl’année en ajoutant que passer de +7% en2011 à -3,5% en 2012 est déjà beaucoup.Affinant la prévision, Jean-François Buetestime que les prix devraient progresser de2,5% à Paris, être stables en Ile-de-France,et baisser de l’ordre de 5% en province.S’agissant de la réforme des plus-values, laFNAIM soutient l’idée de revenir à un régi-me d’abattement de 5% par an, permet-tant une exonération au bout de 22 ans.Concernant le projet de décret de blocagede loyers, Jean-François Buet observe quele stock de logements à louer est en fortehausse. Hors Paris et Ile-de-France, lesloyers sont souvent stables ou orientés à labaisse. À Paris, la tension est plus forte. LaFNAIM n’a à ce jour pas constaté d’effetsur le marché du projet de décret de bloca-ge des loyers.Prix des logements anciensVariationannuelle 2011Variation semes-trielle 2012France (1)AppartementsMaisons+7,3 %+8,9 %+6,2 %-0,6%-0,5%-0,6%Ile-de-France (1)AppartementsMaisons+11,1%+14,4%+6,4%+0,2 %-0,1 %+0,7 %Province (1)AppartementsMaisons+6,3 %+6,6 %+6,1 %-0,8%-0,7%-0,8%(1) Ensemble appartements et maisons. Source FNAIMPrix des logements anciens
Au premier semestre 2012, Promogim aréalisé 1857 réservations contre 1883 au1ersemestre de l’an dernier. Mais cettequasi-stagnation (-1,4%) s’accompagned’une baisse de -12,6% du chiffred’affaires (395millions d’euros contre 445au 1ersemestre de l’an dernier).L’explication tient à la baisse du prixmoyen de vente: un prix moyen de ventede 212700 en 2012 a succédé au prixmoyen de 236000 en 2011.La proportion des investisseurs est relative-ment stable par rapport à 2011 (29% desventes en 2012 contre 33% l’an dernier)mais en baisse par rapport à 2010 (52%).Le taux de désistement est peu évolutif(17% en 2012 contre 19% en 2011).En revanche, le volume de l’offre de venteprogresse fortement, de 38% (2759 loge-ments en 2012 pour 1989 en 2011) et cor-rélativement, le taux d’écoulement ralentit(de 6,3 mois en 2011, il atteint 8,9 mois en2012), mais Christian Rolloy observe qu’ilreste satisfaisant.Les résultats du groupe sont en hausse de8,4% à 58,2millions d’euros. Pour 2012, legroupe escompte un chiffre d’affairesstable (770 M) et un résultat en hausse de5% 60 M).Comment expliquer la baisse du prix devente moyen? Christian Rolloy présentedeux facteurs: la montée des opérations àprix “maîtrisés” en lien avec les collectivitéslocales et le développement du nombred’opérations en zone ANRU ou à proximité.Un retour des investisseurs enfin d’annéeLe groupe anticipe une reprise del’investissement locatif d’ici la fin d’année.Selon Christian Rolloy, lorsque les acqué-reurs auront une idée plus précise de lapolitique fiscale choisie par le Gouverne-ment, et en considérant que le régimeScellier devrait être maintenu jusqu’au31décembre 2012, ils devraient se déciderau dernier moment. Mais le président dePromogim ajoute “le Gouvernement nepourra pas faire l’économie d’un systèmed’aide à l’investissement locatif”, mais avecun système moins coûteux que le Scellierpour le Trésor public. Il évoque le précé-dent du dispositif Besson et souhaite sur-tout qu'il soit simple. En effet, le régimedu Scellier intermédiaire, qui impose le res-pect d’un plafond de loyer et de ressourcesdu locataire, est peu choisi par les investis-seurs car il est perçu comme plus com-plexe, même s’il est souvent plus avanta-geux.Rester optimisteLe président de Promogim ne cache pas lesdifficultés: il anticipe pour 2012 desombres perspectives “2012 devrait voirune nouvelle baisse des ventes, dontl’ampleur pourrait être de 15 à 20% parrapport à 2011, soit 80000à 85000ventes” tout en remarquant “ce qui appa-raît paradoxal compte tenu del’insuffisance chronique de la productionde logements”. Mais il reste optimise enraison des besoins de logements qui res-tent notamment soutenus par une démo-graphie dynamique et la vétusté du parc,accentuée par la diffusion du BBC.Il ne conteste pas non plus la désolvabilisa-tion de la clientèle, mais la relativise enobservant que les taux d’intérêt permet-tent d’emprunter à 3,3%, ce qui ne s’étaitjamais vu.Les prix des logements neufs ont augmen- de 21,3% entre le 1er trimestre 2007 etle 1er trimestre 2012, passant de 3157 lem2 à 3828 en 5 ans. Mais cette moyennenationale recouvre de fortes disparités. Lestrois régions les plus chères sont les pluspeuplées et celles la demande est forte(4913 en Ile-de-France, 4380 en PACAet 3691 en Rhône-Alpes), mais ce ne sontpas les régions la hausse a été la plusforte (respectivement +20,7%, +13,7% et+12,3%). En revanche d’autres régions ontconnu de fortes hausses, trois régionsdépassant 25%: +25,1% à 3499 enPicardie, +25,5% à 3222 en Alsace etmême +33,1% à 3132 en ChampagneArdenne.Christian Rolloy reconnaît que le Scellier afait monter les prix, mais il observe aussique les collectivités territoriales ont sou-vent des exigences de “granulation” quisont inadaptées à la demande: ellesdemandent une quote-part de logementsde grande taille, alors que la demande estplus forte pour les petits logements. Ce qui10juillet 20126JURIShheebbddooimmobilierPPRROOMMOOGGIIMMRREENNCCOONNTTRREEChristian Rolloy (président): “Le Gouvernement ne pourra pasfaire l’économie d’un système d’aide à l’investissement locatif”Le groupe de promotion présidé par Christian Rolloy maintient le volume deses réservations, mais au prix d’un effort sur les prix. Il estime que le Gouver-nement devra mettre en place un système d’aide prenant la suite du Scelliermais comportant un mécanisme de régulation des prix de vente.a pour effet d’imposer aupromoteur une baisse deprix des grandes surfaces,qui se répercute sur le prixdes studios et des deuxpièces.Faut-il escompter une baisse desprix de vente des logementsneufs?Christian Rolloy ne le pense pas. “Il n’y aurapas de baisse drastique des prix”, mais ilvoit d’un assez bon œil la mise en paced‘une politique de prix maîtrisés: les pou-voirs publics pourraient ainsi, comme celas’était pratiqué naguère avec les prêts PAP,fixer un prix de vente plafond. Par ailleursmême s’il constate un tassement des prixdu bâtiment, il ajoute que si on continue àempiler les normes, on ne pourra pas bais-ser les prix. De plus, le coût de la maind’œuvre est plus élevé que chez nos voisins.Une étude réalisée par Promogim montreun écart de prix de vente de 15% avec lestarifs pratiqués à Munich.Ce contexte difficile n’empêche pas Pro-mogim de se lancer dans de nouveauxprojets. Alors que le groupe n’avait paslancé d’opération d’envergure en immobi-lier d’entreprise depuis 20 ans, il vient delancer un programme à Lille (Euralille) de6000m2en blanc. Christian Rolloy estimeque ce marché de l’immobilier d’entrepriseva être porteur car les bureaux vont deve-nir obsolètes.Ne pas brûler les étapes de la RTLe groupe s’adapte donc et il l’a aussimontré en lançant des opérations tests. Cefut le cas à Marne la Vallée pour des mai-sons à énergie positive. Il en ressort queces maisons subissent un coût de construc-tion supérieur de 7 à 8% au BBC. PourChristian Rolloy, ces opérations sont utilescar elles permettent de tirer des enseigne-ments. Il invite à ce propos les pouvoirspublics à la modération. Évoquant les pers-pectives de nouvelle réglementation ther-mique, au-delà de la RT 2012, il prévient:“commençons par tirer les enseignementsdu BBC” et juge qu'il ne faut pas brûler lesétapes, en relevant par exemple la difficul- de trouver des professionnels sachantassurer l’entretien des équipements com-plexes qu’on installe dans les logements. Ilrappelle aussi que la performance d’unbâtiment BBC est une valeur moyenne. Unappartement mal exposé va consommerbien plus que la moyenne, ce qui pro-voque quelques déconvenues chez lesacquéreurs.
10juillet 20127JURIShheebbddooimmobilierNOM:PRÉNOM:FONCTION:SOCIÉTÉ:ADRESSE:TÉL:FAX:MÉL:N° TVAINTRACOM.:SIGNATURE:OFFREEXCEPTIONNELLERésere auxnouveaux abonnés20%de réductionsur l’abonnementJURIShheebbddooimmobilierNNOOMMIINNAATTIIOONNSSEENNBBRREEFFCabinets ministérielsÀ la suite de la nomination du nouveauGouvernement de Jean-Marc Ayrault issudes élections législatives, les cabinets minis-tériels ont fait l’objet de nouveaux arrêtésde nomination. Nous ne reprenons ici quecelle de la nouvelle ministre de l’écologie.Écologie: Sont nommés au cabinet deDelphine Batho: Pierre Cunéo(Directeurdu cabinet), Emmanuel Kesler(directeuradjoint du cabinet), Paquita Morellet-Stei-ner (directrice adjointe du cabinet) et Jean-Paul Albertini (conseiller spécial).(Arrêté du 26juin2012, J.O. du 29juin, @).Administration centraleCulture: Philippe Bélaval, conseillerd'Etat, quitte ses fonctions de directeurgénéral des patrimoines. Bertrand-PierreGaley, est nommé directeur général despatrimoines par intérim.(Décret du 29juin2012, J.O. du 30juin, @).Organismes publicsEPRD: Antoine Saintoyant est nomméen qualité de représentant de l’État auconseil d'administration de l'Établissementpublic de réalisation de défaisance. (Décretdu 22juin2012, J.O. du 24juin, p.10389).EPA de la Plaine de France: ThierryLemoine, sous-directeur del'aménagement durable à la direction del'habitat, de l'urbanisme et des paysages,est nommé administrateur de l'EPA de laPlaine de France, représentant l’État autitre de l'urbanisme. (Arrêté du12juin2012, J.O. du 28juin, p.10579).EPA Orly-Rungis-Seine amont: NicolasMourlon (DGALN) est nommé représen-tant de l’État au conseil d'administrationde cet établissement public au titre del'urbanisme. (Arrêté du 15 juin 2012, J.O. du29juin p.10628).Office national des forêtsCaroline Larmagnac est nommée membredu conseil d'administration de l'ONF enqualité de représentant du Premierministre. (Arrêté du 28juin2012, J.O. du30juin, p.10795).Centre des monuments nationaux:Philippe Bélaval, conseiller d'Etat, estnommé président du Centre des monu-ments nationaux. Il succède à IsabelleLemesle.(Décret du 29juin2012, J.O. du 30juin, @).Conventions collectivesPersonnel des huissiers de justice:l'avenant n°41 du 14février2012, relatifaux salairesest étendu par arrêté du12juin2012.(J.O. du 26juin, p.10433).Résidences de tourisme: l'avenant du9février2012, relatif aux salairesminimadans les résidences de tourisme et hôte-lières est étendu par arrêté du19juin2012. (J.O. du 26juin2012, p.10435).Partie réglementaire du codeforestierComplétant la partie législative issue del'ordonnance du 26janvier2012, un décretdu 29 juin codifie la partie réglementairedu nouveau code forestier.Le livreIer regroupe les dispositions com-munes. Le livreII contient les dispositionsrelatives aux bois et forêts relevant durégime forestier et le livreIII celles concer-nant les bois et forêts des particuliers. Cedernier livre comporte notamment lesrègles applicables en matière de défriche-ment (art. R 341-1 à 3).Les obligations de débroussaillement figu-rent dans différents textes, d'abord, defaçon générale, aux articles R 131-13 etsuivants, puis, aux articles R 133-1 et sui-vants, en application d'un plan de préven-tion des risques naturels prévisibles, autitre de la protection des forêts contrel'incendie.(Décret n°2012-836 du 29juin2012 relatif àla partie réglementaire du code forestier, J.O.du 30juin, p.10715).QPC sur les droits de mutationLe Conseil constitutionnel s'est prononcésur la conformité à la Constitution del'article L 3334-18 du CGCT qui a instituéun fonds national de péréquation desdroits de mutation perçus par les départe-ments. Il a validé le dispositifen indi-quant notamment qu'il ne mettait pas encause le principe de libre administrationdes collectivités locales et qu'il était loisibleau législateur de mettre en œuvre unepéréquation entre les collectivités, dès lorsque la définition des catégories de collecti-vités était définie par des critères objectifset rationnels. Il a aussi observé que le mon-tant de cette péréquation était limité à10 % des recettes.(Décision n°2012-255/265 QPC du29juin2012, J.O. du 30juin, p.10805).BULLETINDABONNEMENT«PRIVILÈGE»OUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscription àJURIShebdo qui m’est réservée soit un an d’abonnement (41numéros de la lettre + 5 numéros spéciaux consacrés au droitimmobilier) au prix de 599 TTC (soit 586,68 HT + 2,1% deTVA) au lieu de 769 TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionÀ RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi 484UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERREAAUU FFIILL DDUU JJ..OO..AgendaLe Parlement a été convoqué en sessionextraordinaire par décret du 27juin 2012(J.O. du 28juin, p.10530). Deux textes àsuivre plus particulièrement:- projet de loi de financesrectificative pour2012;- proposition de loi visant à abrogerla loin°2012-376 du 20mars2012 relative à lamajoration des droits à construire.Laurent Batsch à l’IEIFUn nouveau président pour l’Institut del’Épargne Immobilière et Foncière: LaurentBatsch, président de l’Université paris Dau-phine a été élu président le 28juin. Il succè-de à Éric Dadier. Joëlle Chauvin est éluevice-président pour l’innovation et le déve-loppement et Xavier Lépine(La FrançaiseAM) devient administrateur.
10juillet 20128JURIShheebbddooimmobilierPPOOLLIITTIIQQUUEEDDUULLOOGGEEMMEENNTTGilbert Emont (IEIF) fait observer que leparc locatif n’a pas augmenté depuis 25ans. En 1985, il comptait 6,4millions delogements, soit le même chiffre qu’en2009. Mais, alors que cela représentait32% du parc des résidences principales en1985, cela n’en représente plus que 24%en 2009. Or le nombre de résidences prin-cipales a progressé de 7millions sur cettepériode, ce qui signifie qu’on a absorbél’équivalent de la population des Pays-Bas,sans un logement locatif privé de plus.Un million de logements vendusLes investisseurs institutionnels détenaient1,2million de logements en 1985, et ilsn’en possédaient plus que 200000 en2009. Les institutionnels ont été remplacéspar des particuliers, attirés notamment parles dispositifs d’incitation fiscale.La défiscalisation a-t-elle été efficace? Onpeut aussi bien considérer que les particu-liers auraient acquis des logements sansincitation fiscale ou que la situation seraitpire s’il n’y avait pas eu de dispositif incita-tif. Ce million de logements a été vendu àdes particuliers.La question qui se pose aujourd’hui estdonc de savoir si on peut répondre à lademande de logements uniquement par lesecteur HLM et l’accession à la propriétéou s’il faut faire appel à l’investissementlocatif et donc l’encourager.Gilbert Emont ajoute que si l’accession a lapropriété a été un grand moteur de déve-loppement, depuis dix ans, le mécanismese grippe: l‘accession à la propriétén’augmente plus que pour les ménagesdisposant des revenus les plus élevés. Pourles autres, l’accession à la propriété est blo-quée. Il en résulte que dans la populationdes candidats locataires, il se concentredavantage de ménages moins fortunés.Pendant cette période, les prix de venteont doublé alors que les loyers ont moinsaugmenté. La rentabilité a donc baissé,même si elle a été compensée par uneplus-value.Pourquoi les ménages interviennent-ilsdans l’investissement locatif? Leur attraits’explique par deux raisons: d’une part carils y ont été incités par les pouvoirs publics,d’autre part en raison d’une logique patri-moniale. Mais actuellement, ils intervien-nent principalement pour des motivationspatrimoniales. Philippe Le Trung (Foncièredes Régions) ajoute que les particuliersinvestissent dans le logement parce qu’ilsle perçoivent comme une valeur refuge etdonc que l’incitation fiscale est inutile.Sans doute le pari actuellement fait parBercy est que les particuliers vont conti-nuer à investir (au moins en partie) mêmelorsque l’avantage fiscal Scellier aura dispa-ru.Pourquoi les institutionnels ont-ils désertéle marché? Michel Clair (Astria), expliqueque le grand tournant a été celui de ladésinflation des années quatre-vingt. Dansune période d’inflation, les assureursappréciaient la détention d’actifs garantisen valeur, et ils ne se préoccupaient durevenu que de façon secondaire. Or depuisla baisse de l’inflation, cet intérêt degarantie a disparu. Quant au revenu, il nesoutient pas la comparaison par rapport àcelui procuré par des actifs de bureaux oude centres commerciaux. Philippe Le Trungrappelle également que les logementssont plus lourds à gérer que l’immobilierd’entreprise.Que propose Terra Nova?Le think tank que présidait Olivier Ferrand,brutalement décédé le 30juin, part duconstat qu’il existe une carence de 900000logements. Alors que les prix flambent,pour répondre à la demande, il convien-drait donc de construire 900000 loge-ments. Or, si les institutionnels reconsti-tuaient le patrimoine qu’ils ont vendu, celacorrespondrait au déficit actuel de loge-ments, explique Jean Delour (directeur desétudes Crédit coopératif, qui a participé augroupe de travail de Terra Nova sur lelogement).Le Président de la République a fixé unobjectif de 500000 logements par an (lepremier ministre vient de le confirmer danssa déclaration de politique générale, voirp.5). Le secteur HLM devrait être mobiliséà hauteur de 150000 logements par an.Faire revenir les institutionnels vers le logement?Alors que les institutionnels ont vendu un million de logements en 25 ans, et qu’ilmanque 900 000 logements en France, est-il possible de les faire revenir versl’investissement locatif? Débat ce 2juillet organisé par l’Ajibat avec l’IEIF.JURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786site internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction: BertrandDesjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr Secrétariat: Sabine Petit JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL de presse au capital de 10000euros constituéeen août2002 pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17 APE 5813Z Actionnaires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0214 I 80129 Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnement pour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux): 769 TTC(753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand Desjuzeur Impression: Com-Copie Clamart Gestion des abonnements: logiciel Loïc LavoineDDÉÉBBAATTPour atteindre l’objectif, il faudra doncmobiliser d’autres acteurs. Or les institu-tionnels peuvent réagir vite. L’idée serait deconfier aux investisseurs institutionnels lacharge de construire 40000 logements loca-tifs par an, ce qui correspond au rythme dedécrue qui a été observé sur la période pas-sée. Pour un budget moyen de 200000par logement, dont la moitié serait finan-cée par emprunt, cela représenterait 4mil-liards d’euros financés sur les fonds propresdes institutionnels. Les besoins les pluscriants concernent les logements à loyerintermédiaire en zone tendue. Il est doncproposé que les institutionnels concentrentleurs investissements sur ces logements aumoyen d’un conventionnement sur unedurée de 15 à 20 ans. Les acteurs concernésseraient au nombre de trois: les foncières(SIIC, OPCI et SCPI), l’épargne salariale etl’assurance. Or, observe Terra Nova, pources acteurs, l’État, qui a mis en place desavantages fiscaux pour les encourager(transparence fiscale par exemple), pourraitles inciter à s’orienter dans ce secteur. Celareprésente 1% de leur fonds propres ou25% de leurs investissements annuels. Cetengagement serait pris pour 5 ans et passe-rait soit par un investissement direct soitpar le biais d’une foncière spécialisée quiserait créée à dessein.Quelle réaction peut-on attendredes institutionnels?Philippe Le Trung observe que si on injectedes capitaux, cela va faire monter les prix.L’objectif doit être au contraire d’organiserla baisse des prix. Il ajoute que cette pro-position reviendrait à obliger une société àinvestir dans un secteur qui n’a pas de jus-tification économique. Gilbert Emont nevoit pas en quoi cela répond au problèmedes investisseurs qui considèrent que lelogement a un rendement insuffisant etdéfend plutôt l’idée d’assurer un rende-ment limité (1 à 2%), mais garanti, pourattirer des épargnants.D’autres opérateurs ont été présents, enleur temps, sur le marché du logement,mais Michel Clair indique qu’ils ont disparu,c’est le cas des SEM par exemple. Parailleurs, en raison de la décentralisation, ladécision de construire est passée du niveaudépartemental, au niveau communal. Or lesélecteurs sont défavorables à la constructionet les maires d’Ile-de-France sont très large-ment hostiles à la construction.