– 2 – Jurisprudence –
Vente: Clause de tontine / Lésion : estimation du bien suivant son état lors de la vente
Construction de maison individuelle: Retard de livraison
Construction : Réception de levée des réserves / Étendue de la garantie de l’assureur
– 3 – En bref –
Observatoires de loyers pilote / Taxe de balayage en hausse à Paris
– 4 – Au Parlement –
Les sénateurs examinent le projet de loi de finances pour 2013
– 5 – Interview –
Arnaud Anjoras (Adéquation) : “baisser les prix de 15 à 20 %”.
– 6 – Tableau des réponses ministérielles –
– 7 – Nominations – Agenda – En bref –
Une QPC sur le redressement judiciaire
Les juridictions de proximité survivent jusqu’en 2015
– 8 – Rencontre –
Congrès de la FNAIM : Cécile Duflot présente aux agents immobiliers les trois axes de sa future loi sur le logement.
18décembre 20122JURIShheebbddooimmobilier••VVEENNTTEE--CCOONNSSTTRRUUCCTTIIOONN▲Vente■Clause de tontine(Cass. Civ. 3e, 5 déc. 2012, n°1468, FS-P+B,rejet, pourvoi n°11-24448)Deux personnes (M. T. et MmeC.) avaientacquis une maison avec une claused’accroissement ou de tontine. PuisMmeétait décédée par crime imputé à M. T.lequel avait peu après mis fin à ses jours.L’héritière de MmeC. avait assigné les héri-tières de M. T. pour obtenir le paiement dumontant de la vente de l’immeuble. La courd’appel avait jugé que par l’effet de la clau-se d’accroissement, M.T. était devenu rétro-activement seul propriétaire de l’immeubleet que l’héritière avait perdu une chanced’hériter de l’immeuble égale à 50% desorte qu’elle avait droit à la moitié du prixde vente. Cette solution est confirmée parla Cour de cassation:“Mais attendu qu’ayant relevé que M. T. etMmeC. avaient acquis une maisond’habitation avec clause d’accroissement,dite de tontine, et que cette clause confé-rait à l’acquéreur dernier vivant la pro-priété de l’immeuble tout entier à par-tir du jour de son acquisition, la courd’appel en a exactement déduit […] qu’iln’existait pas dans les rapports entre les par-ties un débiteur d’obligation et un créancieret que l’article 1178 du code civil n’étaitpas applicable;D’où il suit que le moyen n’est pas fondé”.Le pourvoi est rejeté.Observations:La clause de tontine oud’accroissement permet à deux ou plu-sieurs personnes d’acheter un bien conjoin-tement ou solidairement, en ayant encommun la jouissance du bien mais en pré-voyant que la propriété est en définitivedévolue au survivant (Lamy droit immob.n°3643). Pour chacun, l’acquisition a lieusous condition résolutoire de son décès etsous condition suspensive de sa survie.Chaque coacquéreur a un droit condition-nel sur le bien et il ne s’agit pas d‘une indi-vision.Dans cette affaire, l’héritière de la person-ne prédécédée invoquait l’article 1178 ducode civil selon lequel la condition est répu-tée accomplie lorsque c’est le débiteur, obli-gé sous cette condition, qui en a empêchél’accomplissement. Pouvait-on invoquercette règle à l’égard du coacquéreur quiavait tué l’autre? On pouvait considérerque l’auteur du crime avait empêché la réa-lisation de la condition. Mais la réponse dela Cour de cassation est négative car elleindique que l’article 1178 n’est pas appli-cable, les parties n’ayant pas de rapport decréancier et de débiteur, validant le raison-nement de la cour d’appel.L’arrêt d’appel avait toutefois tempéré larigueur de la solution en relevant la fautecommise et le préjudice qui en était laconséquence. Il résultait de la décision quel’auteur du crime devenait propriétaire entotalité de la maison. L’héritière de la victi-me, au lieu d’être totalement spoliée, adonc pu récupérer la moitié du prix, autitre d’une perte de chance.Àretenir:L’article 1178 du code civil n’estpas applicable à une clause de tontine.■Lésion: estimation du bien sui-vant son état lors de la vente(Cass. Civ. 3e, 5 déc. 2012, n°1467, FS-P+B, cas-sation partielle, pourvoi n°11-21026)Un terrain situé à Saint-Barthélémy avaitété cédé en 1995 pour 280000F et revenduen 1999 pour 500000F. Le vendeur initialavait alors assigné son acquéreur en résolu-tion de la cession et le sous-acquéreur enrescision pour lésion, cette dernière actionétant intentée par la voie de l’actionoblique. L’acquéreur avait égalementdemandé la rescision pour lésion au sous-acquéreur. En 2006, la cour d’appel avaitadmis l’action puis ordonné une expertise.Or en 2011, la cour d’appel avait déboutéles demandeurs au motif que “compte tenudes éléments fournis par les experts, ilconvient de retenir, au regard de ces réfé-rences de vente un prix de 600euros aumètre carré et qu’ainsi la valeur du terrainnon bâti constructible, peut être estimée enmars1999 à la somme de 172800euros.Cet arrêt est cassé au visa de l’article 1675du code civil selon lequel, pour savoir s’il ya lésion de plus des sept douzièmes, il fautestimer l’immeuble suivant son état et savaleur au jour de la vente:“Attendu […] qu’en statuant ainsi, la courd’appel, qui s’est fondée sur la surfacementionnée au cadastre et non sur cel-le stipulée à l’acte de vente, a violéletexte susvisé”.Observations:L’action en rescision pourlésion permet au vendeur qui considèrequ’il a vendu à un trop faible prix decontester la validité du contrat de vente. Ildoit agir dans les deux ans de la vente (art.1676 du code civil).Pour que la lésion soit admise, elle doit êtrede plus des 7/12e. L’article 1675 précise qu’ilfaut estimer l'immeuble suivant son état etsa valeur au moment de la vente, articlefigurant au visa de la Cour de cassation.La difficulté venait ici de ce que le contrat devente portait une mention de 310m2alorsqu’il figurait au cadastre pour 2 ares 88 cen-tiares, soit 288m2. Selon l’auteur du pourvoi,la cour d’appel, qui s’était fondée sur la sur-face cadastrale, avait ainsi méconnu l’article1675 du code civil qui impose de se référeraux mentions figurant dans l’acte de vente.Cet argument a emporté la cassation.ÀÀrreetteenniirr::L’appréciation de la lésion doitse fonder sur les mentions figurant dansl’acte de vente et non sur celles figurant aucadastre.Construction de maisonindividuelle■Retard de livraison(Cass. Civ. 3e, 5 déc. 2012, n°1463, FS-P+B, cas-sation partielle, pourvoi n°11-24499)Une cour d’appel avait admis certainesdemandes d’indemnisation du client d’unconstructeur de maison individuelle quiinvoquait divers défauts de conformité maiselle en avait rejeté d’autres et elle l’avaitcondamné à verser 2000euros au construc-teur au titre de résistance abusive.La Cour de cassation confirme pourl’essentiel l’arrêt d’appel mais elle le censu-re sur deux points.Points confirmés:“Attendu qu’ayant constaté que la diffé-rence concernant les terrasses couvertesétait de 0,70m2, soit une proportion de1,6% et pour le porche un écart de 0,02m2,soit 0,4%, et souverainement retenu queces écarts, qui s’inscrivaient dans les tolé-rances admises, n’étaient pas constitutifsd’une erreur ou d’une non-conformité, lacour d’appel a pu en déduire que la deman-de de dommages-intérêts, formée par lesépoux M. devait être rejetée […]Attendu qu’ayant relevé que le désordren’était qu’éventuelet ne pouvait pasêtre constatésauf à démolir l’ensembledes cloisons de doublage, la cour d’appel ena exactement déduit que la demande for-mée au titre de l’isolation thermiquedevait être rejetée”.Points censurés:“Attendu que pour débouter les époux M.de leur demande d’indemnisation concer-nant le retard de livraison de l’ouvrage,l’arrêt retient […] que, si la livraison devaitêtre effectuée au plus tard le 8janvier 2003,elle n’était intervenue que le 27janvier2003, pour des raisons personnelles incom-bant aux époux M. et qu’une partie desprestations électricité ayant été prévue parJJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEE ces derniers hors contrat, le consuel, délivréle 3décembre 2002 et remis au construc-teur ne pouvait concerner que les presta-tions prévues contractuellement entre lesparties de sorte que le fait qu’EDF ait tardéà effectuer le raccordement était étrangerà la société Les Demeures d’Hélios;Qu’en statuant ainsi, sans rechercher […], sile constructeur n’était pas en faute pour nepas avoir remis le consuel aux époux M. lorsde la livraison de l’ouvrage ce dont il résul-tait que celui-ci n’était pas habitable à cet-te date et que le retard ne pouvait leur êtreimputé, la cour d’appel n’a pas donné debase légale à sa décision de ce chef”.Vu l’article 1382 du code civil,Attendu que l’arrêt retient qu’il échet decondamner les époux M. à payer la sommede 2000 euros à titre de dommages-intérêtspour résistance abusive;Qu’en statuant ainsi, par des motifs qui nesuffisent pas à caractériser une fautede nature à faire dégénérer en abus le droitd’ester en justice, la cour d’appel a violé letexte susvisé”.Observations:Plusieurs points sont tran-chés par cet arrêt.- Il montre la vigilance de la Cour de cassa-tion dans l’appréciation de l’abus de droità ester en justice. Si la décision reconnaît laresponsabilité du constructeur sur le délaide livraison, certains éléments de conten-tieux étaient pourtant mineurs comme unécart de 2cm2sur la taille du porche.- il admet que le faible écart de surface surune terrasse (1,6%) est admissible au titred’une tolérance.- il reconnaît la responsabilité du construc-teur au titre du retard de livraison pour nepas avoir remis lors de la réception aumaître d’ouvrage l’attestation Consueld’EDF qu’il avait obtenue.Construction■Réception et levée des réserves -Étendue de la garantie de l’assureur(Cass. Civ. 3e, 5 déc. 2012, n°1457, FS-P+B,rejet, pourvoi n°11-23756)Une caisse de retraite ayant fait édifier unimmeuble avait prononcé la réception avecréserves le 15janvier 2003. À la suited’infiltrations, la caisse de retraite avait assi-gné divers intervenants et leurs assureurs.Une des sociétés, dont la responsabilitéavait été reconnue sur le fondement del’article 1792 du code civil, contestait ladécision, sur la question de la réception etde l’étendue de l’assurance, mais la Cour decassation confirme la décision.“Sur le premier moyen: […]Mais attendu qu’ayant constaté que laréception avait été prononcée avec réservesle 15janvier 2003, la cour d’appel, quin’était pas tenue de caractériserl’existence d’une réception définitive,expresse ou tacite lors de la levée desréserves, a légalement justifié sa décisionde ce chef;Sur le second moyen: […]Mais attendu qu’ayant constaté qu’il résul-tait de l’attestation d’assurance délivrée parla société Axa France que parmi les seulesactivités garanties se trouvaient les revête-ments de sols et murs intérieursen maté-riaux durs (marbre, carrelage, faïence) etque les travaux réalisés par la société Carre-fiore relevaient de l’activité revêtements desols et murs extérieursen matériaux durset d’étanchéité qui ne faisaient pas partiedes activités garanties, la cour d’appel qui[…] a pu retenir que cette attestation énon-çait clairement les activités pour lesquellesla garantie était acquise, et n’avait pu indui-re en erreur le maître de l’ouvrage nil’assureur “dommages ouvrages”, sur laportée de la garantie dont la société Carre-fiore bénéficiait, a légalement justifié sadécision de ce chef”.Le pourvoi est donc rejeté.Observations:La société estimait qu’ilaurait fallu prononcer une réception défi-nitive, après la levée des réserves. La Courde cassation ne l’a pas admis. La réceptionayant été prononcée avec réserve, il n’étaitpas obligatoire de prononcer une nouvelleréception définitive lors de la levée desréserves.La Cour de cassation confirme par ailleursle rejet du recours contre l’assureur aumotif que l’étendue de la garantie étaitexpressément prévue par le contratd’assurance, le maître d’ouvrage etl’assureur dommage ouvrage en ayant étéinformés suffisamment par le contenu del’attestation d’assurance.●18décembre 20123JURIShheebbddooimmobilier••CCOONNSSTTRRUUCCTTIIOONN▲JJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEEBBRRÈÈVVEESS❘◗Le cabinet d’avocats Delsol avocatsren-force son offre de droit public avec l’arrivéede Renaud-Jean Chaussadeau bureau deLyon. Il est spécialiste de droit public desaffaires, de droit de l’urbanisme, del’aménagement et de l’environnement.Acteurs◆ Taxe de balayage en hausse àParisLa chambre des propriétaires de Parisdénonce la décision de la mairie de Parisde fusionner les différents taux de taxe debalayage, jusqu’à présent compris entre1,17€ le m2et 9,22€ le m2en retenant untarif unique aligné sur le taux le plus fort.(Communiqué du 14décembre2012).◆ Lancement des observatoiresdes loyers pilotesCécile Duflot a lancé le 14décembre 17observatoires des loyers pilotes, pour unepremière phase d’expérimentation. Ils sontportés soit par des ADIL (Alençon, Rennes,Paris, Montpellier, Nice, Marseille et Tou-lon-St Raphaël), soit par des agencesd’urbanisme (Lille, Strasbourg, Nantes,Lyon, St-Etienne, Bordeaux, Bayonne-Pau-Mont-de-Marsan, Toulouse) soit enfin parles directions de l’équipement (Fort-de-France et Saint-Denis de la Réunion).(Communiqué du 14décembre2012).◆ Des millions de personnesfichées… pour rienLa CLCV réagit au projet, annoncé par lePremier ministre, lors de la Conférencecontre la pauvreté, de créer un fichier positifpour lutter contre le surendettement.L’association observe que le surendettementest lié aux charges de la vie courante et auxaccidents de la vie mais non majoritairementau recours excessif au crédit. Le projet vaconduire à ficher des millions de personnesqui n’ont pas de difficulté pour rembourserun emprunt sans atteindre l’objectif recher-ché. Il va aboutir à une véritable intrusiondans la vie des ménages. De plus son coût,qui serait de 820millions d’euros, sera infine supporté par le consommateur…(Communiqué du 12décembre 2012)◆ Antennes relaisLe député Alain Moyne-Bressand a déposéune proposition de loi relative àl’implantation des antennes relais. Il pro-pose d’imposer l’obligation de mutualisa-tion des structures d’antennes relais et ain-si de favoriser le partage de sites et depylônes par les opérateurs.(Proposition du 12décembre 2012, n°517).◆ PPRT en zone urbaineValérie Boyer a déposé une proposition deloi visant à mettre à la charge de l’État, descollectivités territoriales et des industrielsle diagnostic et les mesures de protectiondes populations dans le cadre des plans deprévention des risques technologiques enzones urbaines (12 déc. 2012, n°511).◆ Projet de loi logement de retourau ParlementLe projet de loi de mobilisation du foncierpublic en faveur du logement, précédem-ment censuré par le Conseil constitution-nel, devait revenir hier 17décembre ennouvelle lecture au Sénat. 18décembre 20124JURIShheebbddooimmobilier••Le PLF au SénatLes sénateurs ont abordé le 22novembre leprojet de loi de finances pour 2013. Pierre Mos-covici annonce que le Gouvernement va pour-suivre la réforme de l’épargne réglementée (JOSénat, déb. 23 nov. p.4997). Jérôme Cahuzacinsiste sur la nécessité de réduirel’endettement public. François Marc, rappor-teur général de la commission des finances,évoque la réforme des plus-values immobi-lières; il explique la mesure de suppression del’abattement pour durée de détention sur lesventes de terrains à bâtir par la volonté derelance de l’offre du foncier (p.5006).S’agissant du Crédit Immobilier de France, ilfait part de son souhait que toutes les solutionssoient examinées.Edmond Hervé demande que la révision desvaleurs locatives soit mise en œuvre égale-ment pour les ménages (p.5065).Les sénateurs ont adopté l’article 3qui créeune nouvelle tranche d’imposition à 45%dans l’impôt sur le revenu au-delà de150000euros, puis l’article 4qui réduit le pla-fond de l’avantage procuré par le quotientfamilial.Malraux et GirardinMichel Teston a défendu un amendement (n°I-286) pour aligner le régime fiscal des travauxdes logements situés en ZPPAUP à celui deslogements en secteur sauvegardé, mais il l’aretiré à la demande du ministre (JO Sénat déb.24 nov. p.5138). Jacques-Bernard Magner aproposé d’améliorer le régime fiscal Malraux(amendement n° I-287), mais le rapporteur luia fait observer que le contribuable pouvait déjàobtenir une réduction d’impôt de 22% desdépenses retenues (30% en secteur sauvegar-dé) dans la limite de 100000euros et que cetavantage était hors plafonnement global desniches fiscales. L’amendement a été retiré.L’article 4 quatermajore à 40% le taux actuel-lement fixé à 30% pour le crédit d’impôtenfaveur des dépenses de travaux prescrits dansle cadre d’un plan de prévention des risquestechnologiques. Il a été amendé pour précisernotamment que le bailleur doit prendre unengagement de location dans les 12 mois de laréalisation des dépenses (vote p.5150).Yvon Collin a proposé de supprimer le dispo-sitif fiscal de la loi Girardin(amendement n°I-82), dont la Cour des comptes avait d’ailleursproposé la suppression. Il l’a retiré à la deman-de du ministre, lequel reconnaît toutefois queces mesures sont coûteuses et qu’il n’est pascertain qu’elles soient en totalité productives(p.5154).L’article 5réforme la fiscalité de l’épargne ensoumettant au barème progressif de l’IR lesrevenus des dividendes, il a été adopté(p.5162).L’article 6réforme le régime des plus-valuesmobilièrespour remplacer l’imposition forfai-taire à 19% par le barème progressif. Il a étérejetépar les sénateurs (p.5185). L’article 8créeune contribution exceptionnelle sur les reve-nus de plus de 1million d’euros, il a été voté.Réforme de l’ISFLe 24novembre les sénateurs ont abordél’article 9qui réforme l’ISF. Éric Bocquet se féli-cite du retour à un barème “plus conforme auxnécessités de notre temps” tandis que PhilippeMarini juge qu’il s’inscrit “dans une logiquepunitive pour la détention du capital” (JOSénat déb. 25 nov. p.5213).Jérôme Cahuzac présente la logique de saréforme: fixation d’un taux marginal à 1,5%,soit moins que le barème initial qui comportaitun taux de 1,8%, et un plafonnement à 75%.Jean-Vincent Placé propose de revenir à unseuil d’imposition de 800000€ au lieu de 1,3M€ (amendement n° I-336). Le ministre a émisun avis défavorable, rappelant que si le contri-buable dépasse 1,3 M€, il est imposable dès800000€. L’amendement a été retiré et l’articlea été voté en l’état (p.5528).Marie-France Beaufils a ensuite proposé derevenir à un taux de 5,5% au lieu de 7% pourla construction de logements sociaux (amen-dement n° I-156), Marie-Noëlle Liennemansoutenant également cette position, maisl’amendement a été rejeté (p. 5235).Plus values immobilièresL’article 10réforme le régime des plus-valuesimmobilières. Hervé Marseille a proposé(amendement n° I-379) de proroger jusqu’à fin2015 le dispositif qui a pris fin en décembre2010qui permettait aux bailleurs sociaux de bénéfi-cier pour les plus-values du taux réduit d’IS à19% en cas de réinvestissement dans le loge-ment social. Mais le ministre souligne son coûtconsidérable et il a été rejeté (p.5240).Jacques Mézard s’interroge sur l’efficacité de lamesure prévue consistant à pratiquer un abat-tement exceptionnel de 20% sur les plus-values imposables pour 2013 et il propose dele supprimer (amendement n° I-104), mais leministre soutient l’idée du “choc d’offre” pourprovoquer la cession d’immeubles.L’amendement a été retiré mais un autre (n° I-5), qui a été voté, réduit le taux d’abattementde 20% à 15%.Le ministre rappelle ensuite que l’article 10comporte une mesure de prorogation jusqu’àfin 2014 du régime d’exonération des plus-values en faveur des cessions réalisées au pro-fit des bailleurs sociaux. L’amendement a étéretiré et l’article 10 a été voté.LLOOIIDDEEFFIINNAANNCCEESS22001133DDÉÉBBAATTSSMarie-Noëlle Lienemann propose alors decréer une contribution de solidarité urbainequi serait prélevée sur les transactions immo-bilières dont la valeur dépasserait de 10% unprix de référence de 9000euros le m2 (amen-dement n° I-406). Le taux de la taxe serait de10% de la part du prix excédant le prix de réfé-rence. Le ministre a indiqué que cela risquaitde figer en partie le marché et l’amendement aété retiré (p.5249).Taxation des logements vacantsL’article 11alourdit la taxe sur les logementsvacants. Il a été voté avec un amendement durapporteur (n° I-6) qui institue une dotation enfaveur des communes qui ont institué une taxed’habitation sur les logements vacants. En effet,si dans ces communes, la taxe sur les logementsvacants est instituée, elles perdront leur recettede taxe d’habitation des logements vacants etles recettes de la taxe sur les logements vacantsseront affectées à l’État… (p.5251).Marie-Noëlle Lienneman propose aprèsl’article 18 (amendement n° I-404) d’améliorerla fiscalité des organismes HLM en exonérantla cession de produits accessoires, notammentles certificats d’économie d’énergie. Elle l’atoutefois retiré, le ministre observant quel’exonération a été déjà admise pour les CEE(JO Sénat déb. 27 nov. p.5326).François Marc a obtenu le vote d’un amende-ment n° I-431 qui autorise la prise en chargepar les communes d’une fraction de la cotisa-tion minimum de contribution foncière desentreprises au titre de 2012 (vote p.5334).André Gattilin a proposé d’augmenter la taxesur les loyers élevés des micro-logements(amendement I-196), mais il n’a pas été suivi(rejet, p.5343).Kalliopi Anglo Ela (groupe écologiste) a pro-posé de majorer lataxation des ventes de ter-rains agricoles devenus constructibles(amendement I-325) en multipliant par 8 lestaux actuels. Elle n’a pas été suivie (p.5355).L’article 30prévoit l’affectation à l’ANAH, àhauteur de 590millions d’euros, de fonds pro-venant de la vente de quotas carbone, il a étévoté avec amendement (JO Sénat 28 nov.p.5435).Un rapport a été demandé au Gouvernementsur la rénovation thermique des logementsanciens(amendement I-10), le ministre a évo-qué à cette occasion la situation du CréditImmobilier de France, confirmant sa décisionde prononcer son extinction, en accordant lagarantie de l’État pour que le processus se pas-se dans les meilleures conditions (p.5439).Martial Bourquin a proposé enfin une taxe surles surfaces commerciales, affectée au FISAC(amendement n° I-127) mais il l’a retiré(p.5448). À suivre. ● 18décembre 20125JURIShheebbddooimmobilier••PPRRÉÉSSIIDDEENNTTDD’’AADDÉÉQQUUAATTIIOONN>Comment se porte le marché du loge-ment neuf?A.A.: “Le marché n’avait pas connu de cri-se aussi grave depuis 1992. Mais rappelonsque la crise de 1992 ne s’est résolue qu’en1998. Depuis 2007, on est sorti d’un rapportpossible entre les prix et la solvabilité desménages. Or depuis 2007, les prix ont enco-re augmenté de presque 20%. Avec la crise,on a mis en place des “pansements”, le plande relance de 30 000 logements initié parNicolas Sarkozy fin 2008, la loi Scellier à par-tir de début 2009. Inutile de rappeler lanécessité de ces décisions au regard desrisques encourus pas le secteur du BTP. Maiscela a coupé le marché de la promotionimmobilière de la réalité économique.En 2012, la loi Scellier et son zonage ont pro-duit des effets différents suivant la taille desagglomérations. Les marchés les plus frap-pés par la crise sont ceux situés en zones B2et C. Dans les grandes agglomérations, com-me à Lyon, l’impact a été moindre.”>Quel est le volume des ventes?A.A.: “Le volume des ventes de logementsneufs en France devrait être compris entre70 000 et 80 000, soit une chute de 25% parrapport à 2011. A Lyon, la baisse est pluslimitée, de 18%. En effet, la hausse des prixy a été moindre et la part de l’accession à lapropriété est structurellement plus fortealors que c’est le marché de l’investissementqui est le plus affecté.La baisse des mises en vente est égalementsensible: de -25% par rapport à 2011. C’estune bonne chose du point de vue pruden-tiel, mais cela provoque aussi un blocage dumarché car les stocks sont faibles. Dans lecontexte, on peut comprendre que les pro-moteurs préfèrent retirer des opérations plu-tôt que s'exposer sans visibilité.”>Comment répondre à la demande delogements avec une désolvabilisation desménages?A.A.: “L’objectif doit être de parvenir à unebaisse des prix de 15 à 20%. Pour cela, il y aun grand nombre de leviers possibles.De nombreux projets sont englués dans desproblèmes de recours abusifs. Le premiermoyen pour faire baisser les prix, c’est delibérer l’offre. Les exigences d’urbanismesont suffisamment précises pour que, lors-qu’un projet y répond, il ne soit pas bloquépar des recours abusifs.Un autre moyen est que l’activation du fon-cier soit davantage appuyée par les collecti-vités locales. Nous avons observé que si unecollectivité maîtrise de 20 à 25% du foncier,elle a un effet régulateur sur les prix. Préci-sons que pour atteindre l’objectif du Gou-vernement de production de 500000 loge-ments, cela supposerait de construire envi-ron 150000 logements collectifs privés, soitle double de la production de 2012!Il faut que la fiscalité des terrains construc-tibles permette que la valeur aille davantagevers le porteur du projet et moins vers ledétenteur du terrain. Ce qui valorise un ter-rain, c’est le projet qui est porté par la collec-tivité et le promoteur.Les professionnels demandent égalementun moratoire des normes de constructionqui se sont multipliées au cours des der-nières années. Et puis, il y a parfois desquestions qui se posent en termes de cohé-rence des démarches. Je prends un exemple:on continue à exiger au moins un parkingpar logement alors qu’on engage dessommes considérables en équipements demoyens de transports publics. Or, pour unimmeuble de 5 ou 6 étages, à partir du 3eniveau de parking en sous-sol, le coût deconstruction du gros-oeuvre en sous-soldevient supérieur à celui de la constructionau-dessus du sol!On peut enfin travailler sur la manière donton monte les opérations. Il y a en France unrapport sacralisé entre le logement etl’urbanisme. Pour les projets d’urbanisme,comme à Lyon Confluence, on fait appel ades architectes d’envergure nationale ouinternationale. Mais cela à un coût élevé. Ilfaut désacraliser l’urbanisme et rappeler quele logement doit d’abord répondre à unefonction: se loger. Cette révolution est enmarche dans le secteur automobile (exemplede Renault avec la Logan), elle doit être fai-te pour le logement.”>Quel pourra être l’impact de la réformedes plus-values sur les terrains à bâtir?A.A.: “Inverser la logique de taxation desplus-values sur les terrains à bâtir est uneréforme qui a été portée depuis des annéesnotamment par Guy Portmann avec leSNAL et la FPI. Les professionnelsl’attendaient mais il est trop tôt pour enmesurer l’incidence.”>Comment appréciez-vous le nouveau dis-Arnaud Anjoras: “Baisser les prix de 15 à 20%”Adéquation, société d’étude basée à Lyon, vient de fêter ses 20 ans. Son président,Arnaud Anjoras, nous livre son analyse du marché du logement neuf et ses préconi-sations pour répondre à une demande de logement qui se paupérise.IINNTTEERRVVIIEEWWpositif d’incitation fis-cale de Cécile Duflot?A.A.: “On ne connaîtpas encore le montantdes loyers plafonds et leszonages, même si on saitque le dispositif doit êtreplus orienté vers le loge-ment intermédiaire donc moins “pousse aucrime” sur les prix de vente. Les profession-nels attendent de la constance car leur cyclede production est assez long et les lois chan-gent plus vite que ce cycle de production.Il faut prendre garde à ce que les dispositifsne stéréotypent pas l’offre car nous avonsbesoin de diversité. Dans une aggloméra-tion, il faut avoir une vision large qui englo-be les 2eet 3ecouronnes de la ville centre. Orles dispositifs précédents avaient pour objec-tif de concentrer l’aide sur les secteurs lesplus tendus. On aurait pu au contraire réflé-chir à un report de marché sur les zones lesmoins tendues. Si on veut accroître le volu-me de production, il y a quelque chosed’incohérent à refuser de s‘intéresser auxterrains disponibles, car, dans une agglomé-ration comme celle de Lyon par exemple, onne manque pas de terrains.”>Un regard prospectif?A.A.: “Le marché en 2012 est en passe derejoindre le cycle plus global - très dur - del’économie générale. Il n’y aura pas de réta-blissement du marché immobilier qui précé-derait le cycle de l’économie française. Maison peut rester optimiste car les acteurs pren-nent conscience qu’il va falloir faire deschoix et mettre la question de la solvabilitédes ménages au cœur de leurs réflexions.Prenons un parallèle avec l’entreprise: on s’yoccupe trop d’organisation et pas assez demanagement. Avec l’immobilier, ons’occupe trop de la mise en place des dispo-sitifs administratifs et pas assez des projets.Savez-vous que le code de l’urbanisme estpassé depuis 1990 de 1000 à 3500 pages. Entermes de développement urbain, ons’occupe un peu trop de la mise en place desdispositifs administratifs et pas assez desprojets.”>C’était l’ambition de l’urbanisme de pro-jet de Benoist Apparu…A.A.: “Oui, et il ne me semble pas d'ailleursque ce soit un sujet de clivage politique. Pas-sons moins de temps à l’élaboration desrègles d'urbanisme, des lois et des normes,et partons davantage des projets. C'est unequestion d'équilibre, et au fond,d'Adéquation entre les moyens que l'on sedonne et les objectifs que l'on poursuit..”Crédit photo: Xavier Chabert 18décembre 20126JURIShheebbddooimmobilier••RRÉÉPPOONNSSEESSMMIINNIISSTTÉÉRRIIEELLLLEESSRéférences(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations27nov. 2012ANp.6985n°1887GillesBourdouleix,UDI, Maine-et-LoireConstruction de maisonsindividuellesRéglementation de laprofessionÉconomie socialeLes difficultés rencontrées par certains consomma-teurs s'expliquent par la coexistence de différentscontrats: contrats de construction relevant de la loidu 19décembre 1990, contrats d'architecte, contratsd'entreprise… Certains professionnels, « faux con-structeurs» contournent la réglementation en seprésentant comme constructeurs alors qu'ils exercentune activité de maîtrise d'œuvre. Le conseil nationalde la consommation recommande l'inscription surtoute mesure de publicité d'une référence à la loi de1990. La DGCCRF mène régulièrement des enquêtesmais seul le juge peut requalifier un contrat en CCMI.Cette réponsedéveloppe une analyseproche de celle quedéfend la Fédérationfrançaise des construc-teurs de maisons indi-viduelles (FFC), mais ellen'évoque pas de piste deréforme.29nov. 2012Sénatp.2739n°699Jean-NoëlCardoux,UMP, LoiretAssainissement non col-lectifEcologieLes Xeprogrammes des agences de l'eau (2013-2018) prévoient uneaugmentationdes dépenses d'aide à l'assainissement non collectif (225 millions d'€ pour 2007-2012). En application de la loi Grenelle II et de l'arrêté du 27 avril 2012, pour les instal-lations existantes, les travaux ne doivent être rendus nécessaires dans le délai de 4 ansqu'en cas de risque sanitaire ou environnemental avéré. Pour les installations nonconformes, en cas de vente, les travaux sont à réaliser dans le délai d'un an.29nov. 2012Sénatp.2743n°296Jean-LéonceDupont,UDI, CalvadosTaxe d'aménagement.Abris de jardinsLogementLes abris de jardins de 5 m2maximum ne sont pas soumis à la taxed'aménagement, mais ils le sont au-delà de 5 m2. (art. L 331-7 al 9 du codede l'urbanisme). Il est envisagé d'autoriser les collectivités territoriales àexonérer en tout ou partie les abris de jardins.29nov. 2012Sénatp.2743n°3003François Marc,PS, FinistèreTaxe d'aménagement.Information del'acquéreurLogementL'information des usagers sur les taxes d'urbanismerésulte soit du certificat d'urbanisme soit de la lettreadressée après délivrance du permis de construire.Assujettir le lotisseur à la taxe d'aménagementaurait divers inconvénients. Exemple: comme elle estcalculée sur la surface de plancher, elle devrait êtrepayée par le lotisseur sur la surface maximaleautorisée et devrait donner lieu à remboursement sile montant maximum n'est pas utilisé. Il n'est doncpas envisagé de modifier la réglementation.Le sénateur proposait defaire supporter la taxed'aménagement aulotisseur car lesacquéreurs ne sont pasbien informés de sonmontant.29nov. 2012Sénatp.2744n°746Gérard MiquelPS, LotTaxe d'aménagement.Surfaces de station-nementLogementLa valeur forfaitaire de la taxe pour les parkings estprévue par l'article L 331-10 du code de l'urbanismepour les emplacements non compris dans la con-struction et par l'article L 331-13-6 pour les emplace-ments extérieurs. Un abattement de 50 % est prévupour les constructions avec prêt aidé. Pour résoudrele problème, il est envisagé d'appliquer pour lesimmeubles collectifs de logements ne bénéficiantpas de prêts aidés, de bureaux ou à usage mixte, unabattement de 50 % de la surface de station-nement comprise dans la surface taxable. La valeurdu parking extérieur pourrait être augmentée.La question relevait quepour 30 places, la taxeest de 1200 € en parkingaérien, mais de 8316 €en parking couvert, cequi incite à la consom-mation d'espaces.29nov. 2012Sénatp.2755n°2745Jean-LouisMasson,NI, MoselleÉlagaged'un arbredépassant sur la voiepubliqueIntérieurLe maire peut imposer aux riverains des voies (art. L 2212-2 du code généraldes collectivités territoriales) de procéder à l'élagage des arbres de leur pro-priété menaçant de tomber sur les voies. Le maire peut aussi établir des servi-tudes de visibilité (art. L 114-2 du code de la voirie routière).29nov. 2012Sénatp.2757n°1853Jean-LouisMasson,NI, MoselleInterdiction de brûlerdes végétauxIntérieurLe code forestier (art. L 131-1) reconnaît aux propriétaires le droit de faire dufeu sur leurs terrains. Le maire ne peut faire usage de son pouvoir de policepour interdire de manière générale et absolue de brûler des végétaux. Lemaire peut édicter des mesures plus contraignantes que celles du préfet sicela est justifié par des circonstances locales particulières.4 déc. 2012ANp.7191n°3871Rudy Salles,UDI, Alpes-MaritimesPrescription quinquen-nale pour les bauxLogementSi le bailleur n'a pas réclamé l'indexation du loyer, ce n'est pas pour autantqu'il y a renoncé, la clause d'indexation étant automatique (CA Paris, 25 jan-vier 1995). Le bailleur peut réclamer des arriérés sur 5 ans (CA Toulouse, 8juillet 2004). Mais la concertation en vue projet de loi sur le logement en2013 pourra envisager la réduction du délai de prescription de 5 ans.4 déc. 2012ANp.7213n°1675Jean-PierreDecoolApp. R UMPNordDevoir deconseil dunotairesur les prix deventeJusticeLes notaires sont soumis à une discipline profession-nelle et à un devoir de conseil. Ils font l'objet d'aumoins une inspection annuelle. A la moindre suspi-cion, les notaires peuvent faire l'objet d'une inspec-tion occasionnelle prescrite par le président de lachambre des notaires, le Conseil supérieur du nota-riat ou le procureur de la République. Des pour-suites disciplinaires peuvent alors être engagées.La réponse n'évoque passpécifiquement la ques-tion du conseil du notai-re relatif à la valeur dubien acquis par le client,posée par le député.À nos abonnés:le texte complet des réponses ministé-rielles peut vous être faxé ou envoyépar mél sur simple demande.▲ 18décembre 20127JURIShheebbddooimmobilier••NOM:PRÉNOM:FONCTION:SOCIÉTÉ:ADRESSE:TÉL:FAX:MÉL:N° TVAINTRACOM.:SIGNATURE:OFFREEXCEPTIONNELLERéservée auxnouveaux abonnés20%de réductionsur l’abonnementJURIShheebbddooimmobilierNNOOMMIINNAATTIIOONNSSAAGGEENNDDAAMagistrature✓Tribunaux de grande instance: Sontnommés présidents de TGI:Daniel Coquel (Le Mans), Catherine Jean-pierre-Cleva (Tours), Sylvie Rebboh(Evreux), Nicolas Houx (Cherbourg), Jean-Wilfrid Noel (Chambéry) et Johanne Per-rier (Cusset). (Décret du 7décembre 2012,J.O. du 9 déc. @).Organismes publics✓Agence nationale pour la rénovationurbaine: Bertrand-Pierre Galey, adjoint audirecteur général des patrimoines, chargéde l'architecture est nommé administra-teur de l'ANRU, représentant le ministrede la culture.(Arrêté du 28novembre 2012, J.O. du 7 déc.2012, p.19229).✓Cité de l'architecture et du patrimoine:Guy Amsellemest nommé président.(Décret du 5décembre 2012, J.O. du 7 déc.p.19229).✓AMF: Benoît Léonard de Juvignyestnommé secrétaire général de l'Autoritédes marchés financiers. (Décision n° 413 du30novembre 2012, J.O. du 5 déc. @).■Catastrophe naturelleDeux arrêtés du 30novembre 2012 por-tent reconnaissance de l'état de catas-trophe naturelle, l'un concerne les inonda-tions de l'été 2012 et l'autre la sécheressedu printemps 2011.(J.O. du 6 déc. 2012, p.19114).■Une QPC sur le redressementjudiciaireL'article L 631-5 du code de commerce per-met au tribunal de se saisir d'office auxfins d'ouverture d'une procédure deredressement judiciaire. Le Conseil consti-tutionnel a jugé cette disposition contraireà la Constitution, car aucune disposition nepermet de s'assurer que le juge, en se sai-sissant d'office, ne préjuge de sa position,lorsqu'il sera appelé à statuer sur le fond àl'issue de la procédure contradictoire.(Décision n°2012-286 QPC du 7décembre2012, J.O. du 8 déc. p.19279).■Bailleurs sociauxUn arrêté du 17septembre2012 modifiel'arrêté du 25novembre 2010 relatif aucahier des charges des systèmes particuliersde traitement automatisé de la demandede logement locatif social. Cet arrêtémodifie la liste des informations que lebailleur social doit indiquer lorsqu'il attri-bue un logement. (J.O. du 6 déc. p.19113).■Classement de communes en ZRRUn arrêté du 4décembre 2012 constatantle classement de communes en zone derevitalisation rurale, reprend le classementrésultant de l'arrêté du 9avril 2009.(J.O. du 6 déc. 2012, p.19074).■Quotas d’émission de GESUn décret du 3décembre 2012 est relatif ausystème d'échange de quotas d'émission degaz à effet de serre (période 2013-2020) et àla mise en œuvre des activités de projets.(Décret n°2012-1343, J.O. du 5 déc. p.19020).■Politique de la villeUne circulaire du Premier ministre relativeà l'élaboration de conventionsd'objectifspour les quartiers populairesentre le ministre de la ville et les ministresconcernés par la politique de la ville a étépubliée. Ces conventions d'objectifs, quidoivent être signées entre le ministre de laville et les autres ministres concernés par lapolitique de la ville, sont prévues pour lapériode 2013-2015.(J.O. du 5 déc. 2012, p.18993).BULLETIND’ABONNEMENT«PRIVILÈGE»❑OUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscription àJURIShebdo qui m’est réservée soit un an d’abonnement (41numéros de la lettre + 5 numéros spéciaux consacrés au droitimmobilier) au prix de 599 € TTC (soit 586,68 € HT + 2,1% deTVA) au lieu de 779€ TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 € TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionÀ RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi 501UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERRE✁✦17janvier 2013: la matinée deprospective de l’IEIFaura pour thè-me: “2013, l’année dangereuse: entrerechute et guérison? (Paris IIe).Tél. IEIF 0144826373.✦24janvier 2013: le CNCC proposeun colloque à Paris consacré à lacontribution des centres commerciauxà l’économie française. À noter unetable ronde sur l’urbanisme commer-cial: “une réglementation flouegénératrice d’instabilité”.Le programme sur www.cncc.com.✦11 au 14avril 2013(Paris, Por-te de Versailles). Salon nationalde l’immobilier.AAUUFFIILLDDUUJJ..OO..➙Quel coût pour la cession dufoncier public?Interrogé par le député UMP du Nord,Gérald Darmanin, la ministre du loge-ment répond que la décote sur le prixde cession des terrains de l’État et decertains de ses établissements publicsprévue par le projet de loi sur la mobili-sation du foncier sera de 0 à 100 % suivantles cas. Son coût pourrait conduire à uneperte de recettes pour l’État de 40millionsd'eurospar an ou de 70millionssi on yinclut les établissements publics concernés.(JO AN Q, p.p.7191, n°4698)Chiffres■Juridictions de proximitéVirginie Klès, rapporteur de la commissiondes lois du Sénat, rappelle que les juridic-tions de proximité ont été créées par la loi du9septembre 2002 et qu’elles devaient êtresupprimées le 1erjanvier 2013, par applica-tion de la loi du 13décembre 2011 (JO Sénatdéb. 24 nov. p.5089). La proposition de loide Jean-Pierre Sueur vise à reporter cettedate au 1erjanvier 2015, solution soutenuepar la garde des sceaux. Le texte comporteun article unique qui a été voté (p.5102).BibliographieLamy vient de publier un ouvrage sous ladirection de Jean-Louis Bergel consacré aux“promesses de vente d’immeuble” dansla collection Lamy Axe Droit. Il traite detoutes les étapes de la promesse de venteainsi que ses incidences fiscales. 18décembre 20128JURIShheebbddooimmobilier••LLAAFFNNAAIIMMEENNCCOONNGGRRÈÈSSJURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786■site internet: jurishebdo.fr■Directeur de la rédaction: BertrandDesjuzeur ■Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr ■Secrétariat: Sabine Petit ■ JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL de presse au capital de 10000euros constituéeen août2002 pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart ■ RCS Nanterre 443034624000 17■ APE 5813Z ■ Actionnaires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier ■Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0214 I 80129■ Dépôt légal: à parution ■Prix de vente au numéro: 17 €TTC (16,65€HT) ■ Abonnement pour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux): 769 €TTC(753,19 €HT) ■ Directeur de la publication: Bertrand Desjuzeur■ Impression: Com-Copie Clamart ■Gestion des abonnements: logiciel Loïc LavoineRREENNCCOONNTTRREECécile Duflot présente trois axes pour sa loi logementCécile Duflot a réussi à se faire applaudir par les agents immobiliers! Réunis encongrès les 10 et 11décembre à Paris, les membres de la FNAIM ont présenté leurdemande à la ministre pour la réforme de la loi Hoguet. La ministre a exposé sesambitions pour sa grande loi logement et urbanisme du printemps 2013. Si le bailsolidaire fait consensus, la réforme de la loi de 1965 pourrait être plus délicate.Nouveau président de la FNAIM, Jean-Fran-çois Buetouvre le 66econgrès de la fédéra-tion en invitant la ministre du logement àrevoir la loi Hoguet. Refusant la comparai-son avec les “aventuriers de l’immobilier”et avec ceux qui n’ont pas pignon sur rue, ilreconnaît que la loi de 1970 a vieilli et queseule une nouvelle réglementation permet-tra aux accédants une sécurisation de leursprojets. Il indique à la ministre que la pro-fession demande un conseil supérieur de laprofession, qui comporterait un comitéstratégique de discipline, présidé par unmagistrat et qui serait ouvert aux associa-tions de consommateurs.Un bail solidaireEn matière de politique du logement,Jean-François Buet en appelle à une feuillede route simple et durable. Il regrette que,en matière de plus-value, l’abattement de5% par an n’ait pas été rétabli. Pour lesrapports locatifs, il propose un bail solidai-re dont le loyer serait inférieur de 50%aux niveaux du marché, et assorti pour lebailleur d’une compensation sous formede subvention ou de fiscalité adaptée. Entant qu’observateur neutre des rapportslocatifs, le président de la FNAIM juge quela loi de 1989 est déséquilibrée au bénéfi-ce du locataire et il invite la ministre à nepas généraliser l’encadrement des loyers. Ildemande que la GRL ne soit pas rendueobligatoire et que le dépôt de garantiesoit maintenu.Pour la copropriété, Jean-François Buet seprononce pour plus de transparence etinvite les syndics professionnels à rendreaccessibles la comptabilité des syndicats etles comptes des copropriétaires via unextranet, ce qui serait plus utile que lecompte séparé. Il soutient par ailleursl’institution obligatoire d’un fonds travaux.Cécile Duflot, tout en reconnaissant la légi-timité de la FNAIM, estime que la profes-sion souffre de trop d’abus et d’obscuritédans l’entremise immobilière et se proposed’y remédier.Sur le marché, elle constate l’explosion desprix en décalage avec l’évolution des reve-nus des ménages et en déduit “nous avonstous intérêt à réguler le marché”. L’effortdoit porter en priorité sur l’offre nouvellecar, si on solvabilise les acquéreurs dansl’ancien, cela provoque une hausse desprix. La ministre souligne que la taxationdes plus-values est une réponse àl’explosion des inégalités de patrimoineque provoque la hausse des prix.Réforme de la loi de 1989: équi-libre, sécurité, régulationL’objectif de la ministre est l’adoptiond’une loi au 1ersemestre 2013, en lien avecla chancellerie qui a mis dans son ordre dujour la réforme des lois de 1989, de 1965et de 1970. Cécile Dufot précise ses troischantiers, en précisant que la missionconfiée à Isabelle Massin (commissionnationale de concertation) et PatrickLaporte est attendue pour le 1ertrimestre2013 :➠La réforme de la loi de 1989 se fera avectrois principes:1. Garantie de l’équilibre des relationsentre bailleurs et locataires, avec intégra-tion des meublés dans le cadre de la loi de1989.2. Sécurisation des rapports locatifs, tantpour les bailleurs que les locataires, quipasse par une garantie universelle desrisques locatifs, ce qui permettra la remisesur le marché de logements vacants.3. Régulation du marché locatif. La créa-tion des observatoires de loyers permettrade sortir du zonage.➠La copropriété.Il faut adapter la loi pour permettre la réa-lisation de travaux d’économie d’énergieet assurer la prévention des copropriétésdégradées. Il faut aussi améliorer la disci-pline de la profession de syndic et tra-vailler sur la question du compte séparé etde la rémunération.➠La loi Hoguet doit être modernisée dansune perspective d’amélioration du servicerendu au client. Il faut réguler les manda-taires à distance, mais sans dédouaner lesautres de l’évolution des pratiques. Il fauttout à la fois éviter l’autorégulation et unencadrement administratif trop rigide.Le projet de loi abordera également laquestion des recours abusifs et la réformedu droit de l’urbanisme.Pour des mesures positives!Olivier Lecomte(professeur de finances àCentrale Paris) reconnaît que la crise estd’une intensité exceptionnelle mais qu’onpeut s’en sortir, comme le montre le précé-dent des années soixante-dix. Plutôt qu’àl’adoption de mesures qui prétendent télé-guider l’économie, François Gagnon(EraFrance) en appelle à des mesures positives.Conseil d’Olivier Lecomte: n’en demandezpas trop à l’État, cela évitera qu'il ne vousen demande davantage.Pas de forte baisse des prixLe président d’Era ne prévoit pas de baisseforte des prix: le marché peut fléchir de 5 à10%, mais non au rythme des États-Unis oùon a observé des baisses catastrophiques deprix de 40 à 50%. Olivier Lecomte confirmeque nous avons une habitude de lissage desévolutions de prix, et qu’il n y a pas destocks importants. Un point de vue corrobo-ré par Jean-Marc Torrollion(FNAIM Rhône-Alpes) qui ajoute qu’un vendeur a aussi lafaculté de renoncer à vendre et d’opterpour une mise en location de son bien.Un coup d’œil sur les marchés étrangersrelativise les difficultés de la France. Ainsil’Espagne, indique Gilbert Emont(IEIF) avu, sous le coup de la spéculation immobi-lière passer sa production annuelle800000à 40000 logements.Olivier Lecomte pointe l’absurdité del’encadrement des loyers qui provoque unedégradation de l’état des logements. Il fautau contraire encourager la rénovation.Relancer la transmissionPour soutenir le marché, Jean-Marc Torrol-lion évoque l’idée d’encourager les trans-missions de patrimoine intergénérationnel-le. Piste également préconisée par OlivierLecomte qui y ajoute la nécessaire rénova-tion du viager. Gilbert Emont souligne lefacteur de blocage que constitue une plusforte exigence d’apport personnel et deréduction des durées de prêt, ce qui privilé-gie ceux qui sont les plus solvables. ●