mercredi 18 juin 2025

JURIShebdo Immobilier n° 516 du 23 avril 2013

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Au Sommaire :


– 2 – Jurisprudence –
Baux d’habitation : Conditions du transfert au conjoint en cas de décès du locataire / Procédure de résiliation du bail : le référé n’est que provisoire
Baux commerciaux : Le preneur ne prescrit pas contre le bailleur : le cas des Bains douches / Indemnité d’éviction : exemple de calcul
Bail emphytéotique : L’emphytéote ne prescrit pas contre le bailleur.
L’exemple de la cathédrale de Nice
Urbanisme : Droit de délaissement sans rétrocession
Copropriété : Responsabilité du syndic
– 4 – Au Parlement –
Politique du logement / Résidences sociales / Rénovation des logements ruraux / Documents d’urbanisme / Feu de cheminée / Suite de la réforme de la taxe professionnelle / Politique de la ville
– 5 – Acteurs –
Résidences seniors : un secteur qui évolue / Ascenseurs
– 6 – Tableau des réponses ministérielles –
– 7 – Nominations – Agenda –
– 8 – Rencontre –
Le Forum de l’UNIS. Loi logement: du dialogue au dogme ?

JUGÉ>La cour d’appel de Paris a condamné unsyndic pour faute au titre d’erreurs com-mises dans la répartition des charges decopropriété (arrêt du 3avril, p.4).>Deux immeubles connus, les Bainsdouches à Paris et la cathédrale russe deNice, ont donné lieu à deux arrêts récents.Ils sont à mettre en perspective en regard desrapports locatifs et du droit de propriété.Dans la première affaire, le juge dénie aulocataire le droit de faire valoir un droit depropriété à l’encontre du bailleur: étantdepuis plus de 30 ans en situation de loca-taire et s’étant comporté comme tel pendantcette période, il a reconnu le droit de pro-priété du bailleur. Il n’a donc pas pu se pré-valoir d’un droit de propriété qui aurait dûrésulter d’un bail à construction antérieur.Dans la seconde affaire (p.3), tranchée parla Cour de cassation, une association s’estvue refuser l’acquisition du droit de proprié-té par prescription sur la cathédrale russe deNice au motif que sa possession était équi-voque. Pour pouvoir prescrire, elle aurait dûinvoquer une possession à titre de propriétai-re. Or invoquant également un bail emphy-téotique, sa possession est jugée équivoque.RÉPONDU>Des aménagements du régime de la coti-sation foncière des entreprises pourraientêtre adoptés en 2013 (voir p.6).ANALYSÉ>La résidence senior est un secteur quiévolue. Le Syndicat national des résidencesavec services pour les aînés demande unstatut aux pouvoirs publics (p.5).PUBLIÉS>Les différents indices de loyers ont étépubliés. L’ICC est quasiment stable avec unehausse annuelle de 0,06% (4etrim. 2012) alorsque l’IRL progresse de +1,54% (1ertrim. 2013).L’UNIS doute du dialogue etredoute le dogme de DuflotL’UNIS a réussi une belle prestation ce 18avril avec son 1erforum qui rassemblait des syndics et des copropriétaires lorsd’une journée d’échanges “pour mieux vivre l’immobilier”.Réuni au palais d’Iéna au siège du Conseil économique social etenvironnemental, ce forum a permis d’alterner les informationspratiques sur la vie de la copropriété et des rapports locatifs et lesprises de position, quelques semaines avant la présentation enconseil des ministres du projet de loi Duflot (lire p.8). Le présidentdu CESE, Jean-Paul Delevoye, a mis en avant le “temps long” quidoit être celui de son institution face à l’accélération du temps et le“lieu de dialogue” de ce palais qu’il veut “maison des citoyens”. Il aévoqué les perspectives qui s’offrent à l’avenir de la propriété, dontil pressent des évolutions fortes.Mais les syndics semblent en réalité bien loin de ces préoccupationsphilosophiques et ils s’intéressent concrètement à l’avenir immédiatde leur métier face au projet de loi de la ministre. Sur ce point, leprésident de l’UNIS n’a pas caché son inquiétude. Tout en se réjouis-sant des heures de dialogue passées avec le cabinet de la ministredu logement, mais privé d’information sur le contenu précis du tex-te, Etienne Ginot s’interroge sur la suite qui va y être donnée,redoutant que le dialogue cède place au dogme.Les syndics doivent, quelle que soit l’issue de ces débats, faire face àleur labeur quotidien. La répartition des charges en fait évidemmentpartie, et la tâche doit bien entendue être diligentée dans le respectdu règlement de copropriété. Faute de quoi, le syndic engage sa res-ponsabilité à l’égard des copropriétaires. La jurisprudence de cettesemaine (p.4) fournit un exemple de mise en jeu de la responsabilitéd’un syndic notamment pour avoir facturé des frais de monte-chargeau copropriétaire d’un lot qui n’était pas desservi par cet équipement.Le Gouvernement promet un “choc de simplification” et une réduc-tion des normes. L’actualité démontre ici et là que le message n’estpeut être pas totalement parvenu aux oreilles de tous les ministres…Ainsi Delphine Batho a-t-elle confirmé au sénateur Alain Gournac qu’ilserait interdit à compter de 2015 de faire des feux dans les cheminéesd’Ile-de-France! Fureur du sénateur qui répond qu’il va falloir mettreen place une police des foyers ouverts chargée de surveiller les toits etde vérifier que la fumée sortant des cheminées est bien verte! Vis-à-vis du citoyen de base dans son pavillon de banlieue, le choc de sim-plification risque de céder place au choc d’incompréhension (voir p.4).Attention aux retours de flamme ! BDJURIShheebbddooLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frNUMÉRO 51623AVRIL2013ISSN1622-141912EANNEEL’ESSENTIEL..immobilier- 2 -Jurisprudence-Baux d’habitation : Conditions du transfert au conjoint en cas dedécès du locataire / Procédure de résiliation du bail: le référé n’est queprovisoireBaux commerciaux: Le preneur ne prescrit pas contre le bailleur: lecas des Bains douches / Indemnité d’éviction: exemple de calculBail emphytéotique: L’emphytéote ne prescrit pas contre le bailleur.L’exemple de la cathédrale de NiceUrbanisme: Droit de délaissement sans rétrocessionCopropriété: Responsabilité du syndic- 4 -Au Parlement-Politique du logement / Résidences sociales / Rénovation des logementsruraux / Documents d’urbanisme / Feu de cheminée / Suite de la réformede la taxe professionnelle / Politique de la ville- 5 -Acteurs-Résidences seniors: un secteur qui évolue / Ascenseurs- 6 -Tableau des réponses ministérielles-- 7 -Nominations - Agenda-- 8 -Rencontre-Le Forum de l’UNIS. Loi logement: du dialogue au dogme? SOMMÀIREEDITORIÀL
23avril20132JURIShheebbddooimmobilier••BBAAUUXXDDHHAABBIITTAATTIIOONN-- BBAAUUXXCCOOMMMMEERRCCIIAAUUXXBaux d’habitationConditions du transfert auconjoint en cas de décès du locataire(Cass. Civ. 3e, 10avril 2013, n°407, FS-P+B,rejet, pourvoi n°12-13225)Le locataire d’une SCI étant décédé, celle-ciréclamait le paiement de loyers à sa veuve,qui n’habitait pas les lieux. La SCI invoquaitnotamment le transfert de plein droit dubail au conjoint survivant en application del’article 14 de la loi du 6juillet 1989. Sonargument est rejeté:“Mais attendu qu’au décès du preneur lebail est transféré au conjoint survivant quin’habite pas dans les lieux à conditionqu’il en fasse la demande; qu’ayant rele-vé que MmeF. n’avait jamais occupé les lieux,n’était pas cotitulaire du bail et avait auto-risé le notaire et la bailleresse, par lettresdes 6 et 7août 2006, à débarrasser, àreprendre l’appartement, démontrant ainsison intention non équivoque de ne pasoccuper le logement litigieux, la courd’appel, en a exactement déduit que le bailavait été résilié par le décès de M. F.”Le pourvoi est rejeté.Observations:La poursuite du baild’habitation au profit du conjoint survi-vant est prévue par l’article 1751 du codecivil. Mais ce droit s’applique lorsque lelogement “serf effectivement àl’habitation de deux époux”. Ce n’était pasle cas puisque les époux étaient séparés.De plus, l’article 1751 in fine prévoitexpressément que “En cas de décès d'undes époux, le conjoint survivant cotitulairedu bail dispose d'un droit exclusif sur celui-ci sauf s'il y renonce expressément.” Or laCour de cassation relève que la veuve avaitmanifesté son intention de ne pas occuperle logement.L’autre texte invoqué était l’article 14 (2epartie) de la loi de 1989 prévoyant le casdu décès du locataire et le transfert dudroit au bail au profit du conjoint survi-vant. Ce transfert est-il automatique? Unarrêt d’appel (Rennes, 6mai 1999, Loyerset copr. 2000, n°37) avait jugé qu’aucunemanifestation de volonté n’est exigée parl’article 14; mais un autre arrêt (Paris, 14déc. 2006, Loyers et copr. 2007, n°49) avaitconsidéré que le transfert du bail ne peuts’opérer au projet du concubin survivantqu’à la condition que celui-ci requière etentende formellement se prévaloir dudroit qui lui est consenti par le législateur.L’arrêt rapporté confirme cette dernièreanalyse. En indiquant, lorsque le conjointn’habite pas les lieux, que le transfert ne seproduit qu’à la condition que le conjointen fasse la demande, la Cour de cassationrécuse le caractère automatique du trans-fert du droit au bail.Procédure de résiliation du bail:le référé n’est que provisoire(CA Paris, Pôle 1, ch. 2, 4avril 2013,n°12/12116)Après envoi d’un commandement de payerpar le bailleur, le juge des référés avait le18juin2012 suspendu les effets d’une clau-se résolutoire. Mais en appel, la décision estréformée, car une procédure au fond avaitentre-temps abouti à la résiliation du bail:“Considérant que par jugement du 10jan-vier2013, le tribunal d’instance de Paris 12ea constaté l’acquisition de la clause résolu-toire insérée dans le bail liant les parties àeffet du 26février2012 […] rejeté lademande de MmeB. de suspension de laclause résolutoire […];Considérant qu’eu égard au sens de cettedécision, étant observé que l’appelante n’apas conclu sur les effets de celle-ci, le référéinitié par elle, aux mêmes fins, est devenusans objet;Que l’ordonnance entreprise sera infirmée,vu l’évolution du litige, et qu’il sera dit qu’iln’y a plus lieu à référé”.Observations:Cette décision est rendue enapplication du principe selon lequell’ordonnance de référé est une décisionprovisoire (art. 484 du code de procédurecivile) et qu’une ordonnance de référé n’apas au principal autorité de la chose jugée(art. 588).Baux commerciauxLe preneur ne prescrit pas contrele bailleur: le cas des Bains douches(CA Paris, Pôle 4, ch. 1, 11avril 2013,n°11/08463)Un bail portant sur un terrain nu situé ruedu Temple à Paris avait été conclu en 1870,les locataires étant autorisés à construire. Lecontrat stipulait qu’à l’expiration du bail,“lesdites constructions leur appartien-dront”. Les locataires devaient alors démo-lir les constructions mais le bailleur avait undroit de les acquérir.Ce bail avait permis l’édification del’immeuble des Bains Douches et il avait étérenouvelé plusieurs fois. Or en 2009 les loca-taires estimaient qu’ils devaient être recon-nus comme propriétaires du bâtiment,conformément à ce qu’avait admis un bailauthentique en 1954.La cour d’appel rejette leur demande. Ellerelève que les baux successifs jusqu’au bailde 1954 faisaient référence à l’article 3 dubail de 1870 permettant d’identifier lesconstructions édifiées sur le terrain donnéen location et à l’article 5 régissant le sortdes constructions.L’arrêt indique ensuite “que cette date du28avril 1954 marque l’expiration du bail de1870 dans la mesure où les parties n’ontplus fait porter le bail que sur un terrain surlequel existait une construction, mais sansqu’il ne soit plus fait mention d’aucunesituation aléatoire concernant cetteconstruction;Qu’en effet l’obligation de démolir [mise]àla charge du preneur et la faculté de rachatdu bailleur figurant dans l’acte de 1870 ontdisparu et n’ont jamais été reprises ensuite,sauf pour “d’autres constructions nouvelles”qui ne sont d’ailleurs jamais intervenues;Que néanmoins, contrairement aux dires del’appelante, il ne ressort pas de cettesituation que les parties ont entenduconsacrer son droit de propriétésur lebâtiment puisque d’une part, le bail de1954 et celui du 8mars 2000, en coursactuellement porte sur le terrain et sur lebâtiment litigieux et que d’autre part, celui-ci doit être entretenu conformément auxdispositions de l’article 606 du code civil,ainsi qu’elle le reconnaît elle-même dans sesécritures;Qu’actuellement, l’appelante est donc loca-taire depuis plus de 30 ans d’un biendont elle n’a pas revendiqué la pro-priété en 1954 puisqu’elle l’a pris enlocation;Que dès lors, pour avoir adopté en touspoints un comportement juridiquecontraire au droit revendiqué, elle nesaurait se prévaloir utilement des mentionsfigurant dans les titres de propriété de sonbailleur dans lesquels il a été mentionnéque le bâtiment appartenait au locataire”.Observations:Cet arrêt illustre la règleque lorsqu’un locataire signe un bail, ilreconnaît le titre de propriété du bailleuret par conséquent, il n’est pas fondé àréclamer la prescription acquisitive àl’encontre du bailleur. La possession requi-se pour prescrire s’oppose à la détentionexercée en vertu d’un acte qui oblige ledétenteur à restitution, ce qui est le cas dubail, et qui porte sur une chose remise audétenteur en application de ce titre (cf.Lamy Droit Immobilier, n°57).En l’espèce, depuis plus de 30 ans le bailportait sur un bien sans qu’il soit fait réfé-rence à un droit de propriété du preneursur le bâtiment.JJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEE
Le preneur se fondait sur le bail d’originede 1870 qui prévoyait le droit de propriétéà son profit sur l’immeuble édifié par lui; ilvoit donc sa prétention rejetée. Ayantadopté un comportement contraire audroit de propriété qu'il revendiquait, lelocataire n’a pu faire valoir son droit…À retenir:Celui qui se comporte commelocataire ne peut pas invoquer un droit depropriété à l’encontre du bailleur.Indemnité d’éviction: exemplede calcul(CA Paris, Pôle 5, ch. 3, 10avril2013,n°11/09347)Un bailleur avait adressé un congé avecoffre de renouvellement puis rétracté sonoffre en déniant le droit au statut comptetenu de l’absence d’activité du locataire. Saprétention est rejetée et la cour d’appel sta-tue sur le montant de l’indemnitéd’éviction.“Considérant que […] MmeL. continue àexercer dans les lieux loués une activité arti-sanale même si son activité est très faible[…] que le chiffre d’affaires de MmeL.s’élevait à plus de 14000 pour l’exercice2006, à l’époque de la dénégation de statut,de sorte que M. S. ne pouvait prétendre àla totale inexistence du fonds même si,comme il le souligne, il ne permettait pas àMmeL. d’en vivre; que M. S. n’est en consé-quence pas fondé à dénier à sa locataire lebénéfice du statut des baux commerciaux etlui doit indemnité d’éviction”.Sur l’indemnité d’éviction,“Considérant que l’expert judiciaire n’estpas critiqué en ce qu’il a fixé la somme de47000/an au total de la valeur locative deslocaux, considérés pour une surface de87m2en ce qui concerne la partie profes-sionnelle et de 108m2en ce qui concerne lapartie habitation, outre le garage ni en cequ’il a déterminé un différentiel de loyer de37780, qu’il n’est pas critiqué non pluslorsqu’il note […] que les locaux, établisdans une simple maison de ville sans vitrine,se trouvent dans une voie “très secondairequelque peu confidentielle” et dépourvuede toute commercialité, sans commoditéparticulière sinon la relative proximité dutramway et du boulevard périphérique etqu’ils se situent “dans un quartier résiden-tiel dont le principal attrait provient de laproximité du parc Georges Brassens” qu’auregard de tels éléments, MmeL. n’est pasfondée à revendiquer un coefficient multi-plicateur de 9, voire de 6, que le coefficientde 5 reconnu par l’expert judiciaire […] seraretenu, que l’indemnité principale s’établiten conséquence à la somme de 210000proposée par l’expert”.La cour accorde en plus une indemnité autitre des frais de remploi (10% del’indemnité principale), une indemnité for-faitaire liée à la perturbation de l’éviction(1600) et des frais de déménagement(6400), soit au total 239000.La cour fixe le montant de l’indemnitéd’occupation en fonction de la valeur loca-tive et rejette la demande de la locataireselon laquelle cette indemnité devait êtrefixée au loyer plafonné.Observations:La cour procède au calcul del’Indemnité d’éviction par différentielentre le loyer pratiqué (9220) et le loyerreconnu comme valeur locative (47000)et en appliquant à ce montant un coeffi-cient multiplicateur ici fixé à 5. Le localétait situé dans un quartier du 15earron-dissement de Paris bénéficiant de la proxi-mité du parc Brassens, mais situé dans unerue très calme (rue de Villafranca).Bail emphytéotiqueL’emphytéote ne prescrit pascontre le bailleur. L’exemple de lacathédrale russe de Nice(Cass. Civ. 3e, 10avril 2013, n°406, FS-P+B,rejet, pourvoi n°11-21947)Le litige portait sur la propriété d’un terrainà Nice, acquis par le tsar Alexandre II en1865 et sur lequel avait été édifiéeentre1903 et1912 la cathédrale Saint Nico-las. La Fédération de Russie revendiquait lapropriété du terrain et des constructions àl’encontre de l’Association culturelle ortho-doxe russe de Nice occupant des lieuxdepuis 1925. La Cour de cassation confirmel’arrêt d’appel qui avait reconnu le droit depropriété de la Fédération de Russie.L’arrêt écarte l’accord franco-russe du 27mai 1997 au motif qu’il a vocation à apurerle contentieux entre la France et la Russiemais non les litiges entre les particuliers etchacun de ces Etats.L’arrêt reconnaît ensuite la continuité juri-dique entre l’Empire russe et la Fédérationde Russie et juge que la Fédération est pro-priétaire et bailleur emphytéotique dubien. En conséquence, l’arrêt admet que laFédération est fondée, en qualité de baille-resse, à reprendre les biens à l’expiration dubail. L’arrêt rejette également l’argumenttiré de la possession du bien parl’Association et qu’elle invoquait pourrevendiquer un droit de propriété:“Attendu qu’ayant relevé qu’au cours de laprocédure devant le président du tribunalcivil de la Seine en 1925, l’association n’avaitpas prétendu que le bail emphytéotiquen’existait plus, qu’elle avait affirmé alter-nativement avoir la détention, la pos-session ou la jouissance de la cathédra-le, et retenu souverainement que la posi-tion exprimée par l’association devant cettejuridiction n’était pas révélatrice d’uneintention claire et non équivoque de secomporter en propriétairede la cathé-drale et que l’acte du 12avril 1927 entrel’administration religieuse des églises ortho-doxes d’Europe occidentale et l’associationn’avait pu avoir pour effet de transférer àcelle-ci la propriété des biens litigieux, lacour, qui en a déduit que la possession deces biens par l’association était enta-chée d’équivoque et que celle-ci nepouvait se prévaloir d’une interversionde son titre, a, par ces seuls motifs, légale-ment justifié sa décision de ce chef”. Lepourvoi est rejeté.Observations:Ce litige fort ancien estdonc tranché en faveur de la Fédérationde Russie. On retiendra ici la question de lapossession. L’Association aurait pu, en sefondant sur une possession du bien entant que propriétaire, revendiquer avecsuccès la propriété du terrain et de laconstruction. Mais la Cour de cassationrejette cette analyse au motif que la pos-session était équivoque.En application de l’article 2261 du codecivil (ancien article 2229), pour pouvoirprescrire, il faut une possession non seule-ment continue, paisible publique et nonéquivoque, mais aussi à titre de propriétai-re/. La possession requise pour prescrires’oppose à la détention exercée en vertud’un acte qui oblige le détenteur à restitu-tion (comme le bail) et qui porte sur la23avril20133JURIShheebbddooimmobilier••BBAAUUXXEEMMPPHHYYTTÉÉOOTTIIQQUUEESSJJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEEDroit de délaissement sansrétrocessionLa Cour de cassation a transmis au Conseilconstitutionnel une question prioritairede constitutionnalité portant sur le droitde délaissement prévu par l’article L 123-9du code de l’urbanisme (version résultantde la loi du 31 déc. 1976). Cet article pré-voyait le droit pour un propriétaire d’unterrain réservé par un POS pour un ouvra-ge public ou une voie public d’exiger sonacquisition. Or ce texte ne prévoit pasde droit de rétrocession au bénéficede l’ancien propriétaire. Le Conseilconstitutionnel aura à examiner si ce tex-te porte une atteinte excessive au droit depropriété (disposition figurant aujour-d’hui à l’article L 123-17)(Cass. Civ. 3e, 11avril2013, n°611 FS-P+B,renvoi, n°13-40004)
23avril20134JURIShheebbddooimmobilier••Politique du logementCécile Duflot précise à Claude Bérit-Débatles objectifs de la politique du logement. Lepassage de la TVA à 5% va favoriser le lan-cement de nouvelles opérations de loge-ments sociaux. Un pacte avec l’USH doitêtre signé avant la fin mai. S’agissant ducalendrier, la ministre espère revenir avantla fin mai devant le Parlement (JO Sénatdéb. 29mars, p.2533).Résidences socialesInquiet de la hausse du coût des chargesque les gestionnaires de résidences socialesne peuvent pas répercuter en raison ducaractère forfaitaire des charges, le sénateurJean-Jacques Filleul demande une révisionde leur mode de calcul. Cécile Duflot luirépond qu’il faut avancer vers une réduc-tion des consommations. Elle rappelle lamise en place de l’éco-prêt logement socialdont le taux d’intérêt est désormais fixé à1% (JO Sénat déb. 10avril, p.2954).Rénovation des logementsrurauxJean Bizet évoque la disparition d’une géné-ration de bailleurs dans les zones rurales quine peuvent plus assumer la rénovation deces logements car les loyers sont insuffisantspar rapport aux coûts de rénovation. CécileDuflot insiste sur la nécessité d’engager desprogrammes de rénovation thermique.AAUUSSÉÉNNAATTDDÉÉBBAATTSSIndices de loyers ICC: l'indice du coût de laconstruction du 4etrimestre 2012s’établit à 1 639, soit une hausse de:+0,06 % en un an,+8,76 % en 3 ans,+35,01 % en 9 ans. ILAT: l'indice des loyers des activités ter-tiaires du 4etrimestre 2012 est de 106,73soit une hausse de +2,04 %en un an. ILC: l'indice des loyers commer-ciaux du 4etrimestre 2012 s'élève à108,34, soit une variation positive de+1,94 %en un an.(J.O. du 9avril, p.5851). IRL: l'indice de référence des loyersdu 1ertrimestre 2013 atteint: 124,25,soit une hausse de +1,54 %en un an.(J.O. du 14avril, p.6192).Chiffreschose remise au détenteur en applicationde ce titre (cf. Lamy Droit Immobilier,§57). Dans le contrat de location, commedans le bail emphytéotique, le locatairedétient le bien en vertu du contrat et il nese comporte donc pas comme propriétai-re, ce qui lui interdit de prescrire contre lepropriétaire. La prescription ne devientpossible qu’en cas d’interversion de titre(cf. art. 2236 et 2238 du code civil transfé-rés aux actuels articles2266 et2268), maisqui n’est pas ici reconnue.CopropriétéResponsabilité du syndic(CA Paris, 3avril2013, Pôle 4, ch. 2,n°10/09302)L’acquéreur d’un lot de copropriété recher-chait la responsabilité du syndic au motifqu’il avait effectué une erreur dansl’imputation des charges. Il obtient gain decause devant la cour d’appel.“Le syndic, pouvant être considéré commemandataire, répond de ses fautes envers lescopropriétaires et les tiers, celles-ci pouvantconsister en des négligences dansl’administration de l’immeuble, telles quedes erreurs commises dans la réparti-tion des charges; il peut se dégager de safaute en prouvant qu’il a agi avec diligenceet compétence;En l’espèce […] le syndic U. a affecté auxlots loués à la société Plimetal la totalité desfrais de la chaufferie 2 alors que ces lotssont chauffés par la chaufferie 1 et que ladeuxième chaufferie ne sert qu’aux autresbâtiments ainsi que des frais de monte-charge alors que ces lots ne sont pas des-servis par le monte-charge; que le syndic U.a imputé une facture de fuel pour la chauf-ferie n°1 pour une quantité livrée supé-rieure à la capacité de la cuve qui est de10000 litres; que la répartition des chargesd’eau par le syndic U. n’a pas été faiteconformément au règlement de coproprié-té et qu’une surconsommation évidenteapparaît pour les années 2003 et 2004;Les erreurs relevées par l’expert judiciairedans son rapport constituent des fautesdu syndic à titre personnel, qui enga-gent sa responsabilité à l’égard ducopropriétaire concerné;En effet, dans sa mission d’administrationde l’immeuble en copropriété, le syndicdoit affecter à chaque lot sa quote-part decharges conformément à la répartition pré-vue par le règlement de copropriété etveiller à ce que les factures qu’il paye pourle compte du syndicat correspondent auxprestations effectuées, ce que le syndic pro-fessionnel U. n’a pas fait en l’espèce”.La cour condamne le syndic à verser50000 au demandeur. Cette somme cor-respondant aux charges que le coproprié-taire devait restituer à son locataire, mino-rée pour deux motifs: d’une part le copro-priétaire ne justifiait pas avoir demandé unremboursement aux copropriétaires desréductions de charges dont ils avaient indû-ment bénéficié et d’autre part, un fournis-seur (GDF Suez) avait accepté de rembour-ser un trop facturé de fuel.Observations:Cet arrêt fournit l’exempled’une mise en œuvre de la responsabilitédu syndic, au titre d’erreurs dansl’imputation des charges de copropriété.Ces fautes sont les suivantes:- facturation de charges pour un équipe-ment - le monte-charge - qui n’est pas uti-lisable par le copropriétaire, car son lotn’est pas desservi par cet équipement;- imputation de facture de fuel pour unmontant excédant la capacité de la cuve;- imputation de charges de fuel d’unechaudière alors que le lot du copropriétaireétait desservi par une autre chaudière. L’expérience du programme Habiter Mieuxde l’Anah permet de réaliser en moyenne untaux d’économie d’énergie de 39% (au lieudes 25% exigés par l’ANAH). Le créditd’impôt développement durable va se voiradjoindre une prime d’aide à la rénovationde 1350euros (3000€ pour les personnesles plus précaires).(JO Sénat, déb. 10avril, p.2955).Document d’urbanismeLa ministre du logement souhaite- mettre en cohérence des différents niveauxde planification (PLU, SCOT et demain lesschémas régionaux),- faire avancer l’idée d’élaborer des PLU auniveau intercommunal,- ne pas revenir sur la loi Littoral.(Réponse à Yannick Botrel, JO Sénat, déb.10avril, p.2955).Vers une interdiction des feuxde cheminéeInterpellée par Alain Gournac sur la rumeurd’une interdiction de faire des feux de che-minée, Delphine Batho la confirme: lesflambées dans les foyers ouverts représen-tent 27% des émissions de particules dansl’air en Ile-de-France, c’est pourquoi le plande protection de l’atmosphère pour l’Ile-de-France, qui a été approuvé par arrêté inter-préfectoral le 25mars2013 prévoit “uneinterdiction totale de l’utilisation des foyersouverts à compter du 1erjanvier 2015 enzone sensible”. La combustion du bois serainterdite à Paris; dans la zone sensible horsParis seront autorisées les cheminées à foyerfermé par un insert ou un poêle performant(JO Sénat déb. 10avril, p.2968).JJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEE
23avril20135JURIShheebbddooimmobilier••ÀÀ LLAASSSSEEMMBBLLÉÉEERésidences senior: un secteur quiévolueLe SNRA (syndicat national des résidencesavec services pour les aînés) demande auGouvernement la création d’un statut pources résidences. Son président, FrançoisGeorges (par ailleurs président de GPE Aca-pace-Les Jardins d’Arcadie) indique que cestatut pourrait notamment préciser le régi-me juridique de la convention locative qui liela résidence et l’occupant. François Georgesévoque le précédent des résidences de tou-risme dont la création d’un statut en 1985 apermis l’explosion de l’offre.Le SNRA milite également pour une labelli-sation des exploitants et du produit. Le labelserait par exemple subordonné à l’exigenced’une surface minimale de 300m2pour lesparties communes pour une résidence de 80appartements.François Georges espère que le projet de loien préparation sur la dépendance, qui doitcomporter un volet sur le logement social,sera l’occasion de faire progresser ce dossier.L’offre évolue dans ce secteur. Exemple; legroupe GDP Vendôme animé par Jean-Fran-çois Gobertier, développe une nouvelle for-mule de logements fortement domotisésqu’il qualifie “d’appartements intelligents demaintien à domicile”. Il s’agit de logementsassociant un service d’aides à domicile etsitués à proximité d’une maison de santé. Cetype de formule peut se mettre en œuvrepour la rénovation de logements existants.En revanche, l’idée de construire de toutepièce des logements à mixité générationnel-le (seniors et étudiants par exemple) ne fonc-tionne pas. En effet, bien que la formule soitsouvent soutenue par les élus, les rythmes devie sont trop différents pour que la cohabita-tion soit harmonieuse.(Débat Ajibat du 16avril2013).AscenseursAlors que la ministre du logement seraitfavorable au report à 2014 de la date limitepour effectuer les travaux sur les ascenseurs,la FIEBCA (fédération d’experts et bureauxde contrôle en ascenseurs) estime qu’un telreport “serait un leurre”.L’ARC conteste cette analyse et indique parexemple que la baisse de l’emploi dans lesecteur est due à la réduction des mises enchantier et non à celle des travauxd’entretien.(Communiqués du 16avril2013).AACCTTEEUURRSSBudget des EPFPierre-Yves Collombat demande que lebudget de l’établissement public foncier dePACA soit fixé selon le droit commun, dansla limite de 20€ par habitant du territoirede sa compétence. Or, de même que pour lesEPF de Normandie et de Lorraine, l’EPF dePACA relève d’un régime spécial qui limiteson budget. La ministre chargé des Françaisde l’étranger, Hélène Conway-Mouret, luirépond qu'un rapport est en coursd’élaboration. Réponse jugée “complète-ment irrecevable” par le sénateur…(JO Sénat déb. 10avril, p.2931).Suite de la réforme de la TPLe rapporteur Charles Guéné indique leschantiers qui demeurent à la suite de laréforme de la taxe professionnelle. Il s’agitdu montant de la cotisation minimale autitre de la cotisation foncière des entreprises,l’adaptation de la CVAE aux caractéris-tiques des groupes et la mesure del’incidence de la révision des valeurs loca-tives (JO Sénat déb. 27mars p.2404).Bernard Cazeneuve observe que la réformede 2010 a bénéficié à certains secteurs com-me le bâtiment (pression fiscale baissée de46%) et l’automobile (baisse de 74%), alorsque les contributions sont en hausse pourles entreprises financières (p.2414). Leministre du budget souligne aussi le carac-tère dynamique de la CVAE (hausse de 9%de son produit entre2010 et2011). Il sou-ligne la nécessité d’être vigilant sur le mon-tant minimum de la CFE et l’autorisationqui a été donnée jusqu’au 21janvier dernieraux collectivités d’exonérer à hauteur de50% les entreprises dont le CA est inférieurà 10000euros.Politique du logementS’agissant des expulsions, et évoquant unecirculaire cosignée par Manuel Valls, CécileDuflot a indiqué que “aucune expulsionavec intervention de la force publique nepeut intervenir pour les bénéficiaires de lapriorité au titre de la loi DALO, puisque laresponsabilité de l’État est de reloger cesfamilles (JO AN déb. 21mars p.3124).À propos du DPE, la ministre indique tra-vailler à la capacité de ce diagnostic à influersur les travaux futurs qui seront réalisés dansle logement, pour avoir un DPE qui donneraitdes indications pour améliorer la qualité ther-mique des logements (p.3126). Pour les plus-values, elle évoque la suppression de ladégressivité liée à la durée de détention, pouréviter la rétention foncière (p.3128), mais aus-si la réorganisation des établissementspublics fonciers, pour éviter qu’ils se super-posent. Concernant les observatoires du loge-ment, un premier bilan des 18 observatoiresmis en place à titre expérimental doit être faiten juin. Le but est de pouvoir sortir du zona-ge afin d’appliquer les dispositifs “au plusprès des besoins” (p.3130). S’agissant desloyers la ministre travaille à la mise en placed’un dispositif souple mais clair quant à sonobjectif “faire en sorte que les loyers soientmaîtrisés et compatibles avec les revenus denos concitoyens” (p.3132).Politique de la villeLes députés ont débattu le 21mars de lapolitique de la ville. Avec Francis Vercamer,le groupe UDI se félicite de la décision ducomité interministériel de la ville derepor-ter l’échéance du plan de rénovation urbai-ne de fin 2013 à fin 2015. (JO AN déb.22mars, p.3190). Il en appelle à un plan derénovation urbain acteII.Eva Sas souligne que, selon l’Observatoirenational des zones urbaines sensibles, lesinégalités se sont accrues; le taux de pauvre-té est passé de 30% en 2006 à 36% en 2010dans les ZUS (p.3192). Elle soutient le recen-trage sur un nombre plus resserré de quar-tiers, permettant une concentration demoyens. François Puponni soutient l’idée depréparer une nouvelle génération de projetsde renouvellement urbain à l’horizon 2015axée sur les territoires prioritaires. Jean-LucLaurent rappelle que la dynamique de réno-vation a été étendue au parc privé ancienavec le PNRQAD (p.3200).Le ministre de la ville, François Lamy, indiquequ’il faut revenir à l’esprit qui animait àl’origine la politique de la ville et territorialiserles politiques publiques (p.3202). Il annoncepour la fin du semestre, la signature deconventions d’objectifs pour que les minis-tères s’engagent sur les politiques de droitcommun renforcées pour les quartiers popu-laires. La conclusion des contrats de ville seraétendue à d’autres signataires. La nouvellegéographie prioritairesera définie notam-ment par un critère social relatif à la part depopulation disposant de revenus inférieurs à60% du revenu médian. Mais le ministres’interroge sur la nécessité de maintenir descrédits de la politique de la ville dans les com-munes qui disposent de recettes de fonction-nement largement supérieures à la moyenne(p.3204). En 2014, de nouveaux contrats devillese substitueront aux contrats urbains decohésion sociale (CUCS). De nouvelles opéra-tions de rénovation urbaine seront engagéesdès la signature des contrats de ville en 2014,pour 200 quartiers en métropole et 32 outre-mer. La liste des quartiers sera arrêtée en sep-tembre. La future loi logement et urbanismemettra en œuvre des réformes structurelles enfaveur de la construction de logement en pri-vilégiant l’intercommunalité. Celle-ci estl’échelon stratégique pour repenser la mixitéurbaine, et notamment intégrer les questionsde résorption de l’habitat insalubre ou lesattributions DALO. Le ministre évoque enfinla nécessité de travailler sur les mécanismesplus souples entre contingents préfectoraux etmunicipaux et réfléchit à des dispositifs demutualisation interbailleurs.
23avril20136JURIShheebbddooimmobilier••RRÉÉPPOONNSSEESSMMIINNIISSTTÉÉRRIIEELLLLEESSRéférences(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations21mars2013Sénatp.943n°3890Luc Carvounas,PS, Val-de-MarneRésidences detourisme. TVAÉconomieLe décret du 5 mai 2009 a supprimé l'obligation de reverser la TVA initialementdéduite lorsque la condition de location pendant 9 ans n'est pas respectée. Encas de défaillance de la société gestionnaire, le risque de devoir rembourser laTVA, diminuée d'1/20e par année écoulée depuis l'acquisition n'existe que si lesactivités ne sont plus soumises à TVA. Si les propriétaires concluent un contratavec un nouveau gestionnaire, aucune régularisation de TVA n'est demandée.Mais si les propriétaires louent l'appartement de façon occasionnelle sans offrirde prestations (petit-déjeuner…) ils sont exonérés de TVA et doivent rembour-ser la fraction de TVA dont ils ont initialement exercé la déduction.26mars2013ANp.3335n°13927Pierre Morel-A-L'Huissier,UMP, LozèreExonération de plus-value. Résidences prin-cipales. DivorceÉconomieL'exonération de plus-value en cas de cession d'une résidence principale supposeque le bien soit occupé par le vendeur jusqu'à la vente. Toutefois, il est admis, encas de séparation ou de divorce (ou de rupture de pacs ou séparation de concubin)que la condition est réputée remplie si le logement a été occupé par l'ex-conjointjusqu'à la mise en vente et si la cession intervient dans les délais normaux de vente.28mars2013Sénatp.1024n°2010PhilippeKaltenbach,PS, Hauts-de-SeineMajoration du délaipour solliciter des sub-ventions foncières?LogementL'article R 331-24 du CCH prévoit que des subventionspour surcharge foncière peuvent être accordées pourdes opérations de logements locatifs sociaux pour desterrains acquis depuis moins de 5 ans. Les maîtresd'ouvrage ont alors 4 ans (délai pouvant être majoréde 2 ans) pour achever la construction. Le délai entrel'acquisition des terrains et l'achèvement des travauxpeut donc atteindre 11 ans. Il ne paraît pas envis-ageable de majorer ce délai.Le sénateur proposaitque le délai de 5 ans soitporté à 10 ans en raisondes longueurs quenécessitent les regroupe-ments de parcelles.2avril 2013ANp.3553n°4998Marie-Jo Zimmer-mann,UMP, MosellePassage de TVA de 5,5 à7 %PLSEcologieLe relèvement de 5,5 % à 7 % du taux de TVA s'applique aux opérationspour lesquelles la TVA est exigible à compter du 1erjanvier 2012. Mais le tauxde 5,5 % reste applicable pour les opérations engagées avant le 1erjanvier2012. Pour un PLS, la date à retenir est celle de l'obtention de la décisionfavorable prise par le préfet qui subordonne l'octroi du prêt.2avril 2013ANp.3572n°17374Lucien Degauchy,UMP, OiseCotisation foncièredes entreprisesÉconomieCertaines collectivités locales ont fixé le montant mini-mum de la CFE à un montant proche du maximum légal(2030 pour un CA de moins de 100000 et 6000 au-delà). En raison du fort mécontentement de certains con-tribuables, la loi (art. 46 de la loi de finances rectif.pour 2012) a autorisé les collectivités locales à prendreen charge, pour la part leur revenant, le paiement dela cotisation minimum 2012 des entreprises.Des aménagements plusprofonds de la CFE pour-raient avoir lieu en 2013,conclut la réponse.2avril 2013ANp.3578n°15737Patrick Labaune,UMP, DrômeTVA lotissementÉconomieLa réforme de la TVA en 2010 n'a pas modifié la situation des lotisseurs, con-trairement à celle des collectivités locales. Quand les terrains n'ont pas ouvertdroit à déduction lors de l'acquisition par le lotisseur avant leur viabilisation, lavente à un particulier est soumise à TVA sur la marge et l'acquisition par le par-ticulier est soumise aux droits de mutation au taux normal. Si le terrain a ouvertdroit à déduction, la cession du terrain loti au particulier est soumise à TVA surle prix total, mais l'acquisition est soumise au taux réduit de droits de mutation.2avril 2013ANp.3579n°15874Jean-JacquesUrvoas,SRC, FinistèreVEFA. Réforme desdroits d'enregistrement.ÉconomieL'abrogation de l'article 257 I-3-2e a du CGI par l'article 64 de la loi de financesrectificative pour 2012 supprime la TVA pour les livraisons d'immeubles achevésdepuis moins de 5 ans, lorsque le cédant avait acquis le bien comme immeuble àconstruire. La réforme a pris effet au 31 décembre 2012 mais les cessionspostérieures à cette date qui ont fait l'objet d'une promesse de vente intervenueavant cette date demeurent soumises à la TVA et aux droits de mutation réduit.Cette tolérance peut être écartée par les parties.2avril 2013ANp.3599n°972Marc Dolez,GDR, NordLogement des jeunes.Projet de loi logementLogementLe Gouvernement a décidé en 2013 une revalorisation des aides au logement enfonction de l'IRL. Mais il ne faut pas que la solvabilisation des jeunes locataires setraduise par une hausse des loyers et le décret du 20juillet 2012 encadre leurhausse. Le projet de loi sur le logement va par ailleurs mieux encadrer la consti-tution du dossier de bail, clarifier la législation de la location meublée, mieuxdéfinir la colocation et réglementer les pratiques des agences immobilières.2avril 2013ANp.3601n°5546Dino Cinieri,UMP, LoireERPAccessibilitéLogementEntre2010 et2011, une nette accélération des travaux (+17%) a été con-statée. Au 1erjuillet 2012, 77 % des diagnostics des ERP des communes et74 % des ERP des EPCI ont été réalisés. Entre2007 et2012, 330000 ERP sur650000 ont fait l'objet de travaux d'accessibilité, globaux ou partiels. 22 %du parc respecte intégralement les normes d'accessibilité.2avril 2013ANp.3601n°6401Martine Martinel,SRC, Haute-GaronneHonoraires des syndicsLogementLe Gouvernement est favorable à un encadrement réglementaire des tarifsdes syndics, mais surtout à une modification législative pour fixer le principede la détermination forfaitaire de la rémunération des syndics. Par exception,une rémunération spécifique complémentaire pourrait être perçue pour desprestations particulières dont la liste limitative serait fixée par décret. La ministreannonce pour juin la présentation du projet de loi en conseil des ministres.À nos abonnés:le texte complet des réponses ministé-rielles peut vous être faxé ou envoyépar mél sur simple demande.
23avril20137JURIShheebbddooimmobilier••NOM:PRÉNOM:FONCTION:SOCIÉTÉ:ADRESSE:TÉL:FAX:MÉL:N° TVAINTRACOM.:SIGNATURE:OFFREEXCEPTIONNELLERéservée auxnouveaux abonnés20%de réductionsur l’abonnementJURIShheebbddooimmobilierNNOOMMIINNAATTIIOONNSSAAGGEENNDDAACabinets ministérielsPremier ministre: Clément Beaune estnommé conseiller technique (budget) aucabinet de Jean-Marc Ayraut.(Arrêté du 3avril 2013, J.O. du 10avril, @).Lutte contre l’exclusion: Delphine Pradyest nommée conseillère, politiques de soli-darité, au cabinet de Marie-Arlette Carlotti (Arrêté du 1ermars 2013, J.O. du 10avril, @).Justice : Sont nommés au cabinet deChristiane Taubira: Florence Gouache,chef de cabinet, Isabelle Goanvic,conseillère technique civile, professions etaffaires constitutionnelles et StéphanieKretowicz, conseillère technique affairesciviles, droit de la famille et aide aux vic-times. (Arrêté du 20mars 2013, J.O. du12avril, @).Artisanat, commerce, tourisme : Sontnommés au cabinet de Sylvia Pinel: LoïcTournier, conseiller technique chargé del'artisanat, Laurence Dermenonville,conseillère chargée du tourisme et Gré-goire Lefebvre, conseiller juridique char-gé de l'artisanat. (Arrêtés du 9avril 2013,J.O. du 12avril, @).Administration centraleVincent Guittonest nommé adjoint dela directrice des affaires juridiques, àl'administration centrale du ministère del'économie et des finances. (Arrêté du12avril 2013, J.O. du 13avril, @).Affaires régionalesMichel Stoumboff est nommé secrétairegénéral pour les affaires régionales auprèsdu préfet de la région Languedoc-Rous-sillon. (Arrêté du 10avril 2013, J.O. du12avril, @).PréfetsMichel Jauest nommé préfet de larégion Limousin, préfet de la Haute-Vien-ne et Erard Corbin de Mangoux est nom-mé préfet des Yvelines. (Décrets du 11 avril2013, J.O. du 12avril, @).Organismes publicsCERTU: Christian Cureest nommédirecteur du Centre d'études sur lesréseaux, les transports, l'urbanisme et lesconstructions publiques. (Arrêté du 3avril2013, J.O. du 12avril, p.6028).Conventions collectivesGéomètres experts, géomètres-topo-graphes, photogrammètres et experts fon-ciers: l'accord du 10 janvier 2013 relatifaux minimas conventionnelsest étendupar arrêté du 29mars 2013. (J.O. du11avril, p. 5960).SA et fondations d’HLM: l'accord du1erdécembre 2011 en faveur de la préven-tion de la pénibilitédans les entreprisessociales pour l'habitat est étendu par arrêtédu 29mars 2013. (J.O. du 11avril, p.5961).Promotion immobilière :l'avenant n°33du 20décembre 2012, relatif aux salairesminima conventionnelsa fait l’objetd’un arrêté d’extension. (Arrêté du 29mars2013, J.O. du 11avril, p.5961).Offices publics de l'habitat: Il est envisa-gé l'extension de l'avenant n°1 du 8jan-vier 2013 à l'accord national professionneldu 24novembre 2010 portant sur la rému-nération mensuelle brute de base. (Avispublié au J.O. du 11avril, p.5966).Centres PACT-ARIM: texte dontl'extension est envisagée: accord du27novembre 2012 portant sur les salaires.(Avis publié au J.O. du 11avril, p.5967).Gardiens, concierges et employésd’immeubles: il est envisagé l'extension del’avenant n°81 du 6novembre 2012concernant les salaires. (Avis publié au J.O.du 11avril, p.5967).Avocats salariés: l’accord n°13 du25janvier 2013 relatif aux salaires a faitl’objet d’un avis d’extension. (Avis publié auJ.O. du 11avril, p.5967).TourismeLes communes d'Allevard (Isère), Loix (Cha-rente-maritime), Mâcon (Saône-et-loire),Pléneuf-Val-André (Côtes-d'Armor) et Sal-lanches (Haute-Savoie) sont classées com-me stations de tourisme. (Décrets du12avril 2013, J.O. du 14avril, p.6184)Stockage d'amianteEn application d'un arrêt du 1erdécembre2011 de la Cour de justice de l'Union euro-péenne qui interdit la réception d'amiantedans les installations de stockage desdéchets inertes, un décret du 10avrilmodifie l'article R 541-80 du code del'environnement. Cet article prévoit unepeine d'amende pour réprimer le fait,pour un exploitant d'installation de stocka-ge de déchets inertes, de ne pas prendreles mesures nécessaires pour empêcher lelibre accès au site. L'article R 541-80 pré-voit d'autres motifs de contravention sanc-tionnant les règles de stockage des déchets(par exemple le fait de brûler des déchetssur le site de l'installation de stockage).(Décret n°2013-301 du 10avril 2013 portantdiverses dispositions relatives aux déchets,J.O. du 12avril, p.6019).BULLETINDABONNEMENT«PRIVILÈGE»OUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscription àJURIShebdo qui m’est réservée soit un an d’abonnement (41numéros de la lettre + 5 numéros spéciaux consacrés au droitimmobilier) au prix de 599 TTC (soit 586,68 HT + 2,1% deTVA) au lieu de 779 TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionÀ RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi 516UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERRE14 mai 2013 2009(Paris 8e).Le séminaire IPD aura pour thème:“Quels impacts les nouvelles règlesprudentiellesvont avoir sur lesinvestisseurs institutionnels?”Avec Jean-Michel Brunet (CréditFoncier), Christian Delaire (AEWEurope) et Olivier Wigniolle,(Allianz). www.ipd.frdu 27 mai au 2 juin 2013(France)Semaine des Entreprises publiqueslocales. www.semainesdesepl.frAAUU FFIILL DDUU JJ..OO..
23avril20138JURIShheebbddooimmobilier••FFOORRUUMMIIMMMMOOBBIILLIIEERRDDEELLUUNNIISSRapports locatifs et libertéPremière table ronde consacrée aux rap-ports locatifs: “La liberté du propriétaire estelle remise en cause?”. C’est évidemment laperspective du projet de loi Duflot qui susci-te cette question.Approche thématique. L’état des lieux.Surce point, Denys Brunel (chambre des pro-priétaires de Paris) se dit prêt à accepter unmodèle standardisé d’état des lieux, maisDenise Brunel (CLCV) observe que l’état deslieux étant déjà obligatoire, c’est surtout lecontrôle de la qualité du logementlouéqui est en cause. Etienne Ginot observe qu’iln’y a pas de sanction pour les bailleurs quine respectent pas la réglementation. Ledébat évolue donc sur l’opportunité demettre en place un permis de louer. L’UNISn’y est pas favorable, la CLCV fait part de sesréserves, François-Emmanuel Borrel (UNIS)opterait de préférence pour une déclarationpréalable, Denys Brunel observe qu’unedéclaration sans contrôle ne sert à rien.S’agissant des diagnostics, les avis sont par-tagés, mais François-Emmanuel Borrelindique surtout que si les bailleurs faisantappel à un professionnel font les diagnos-tics, ceux qui louent directement s’en dis-pensent, l’idée étant répandue qu’il estinutile de les faire.Qu’attendre du projet de loi? Etienne Ginotfulmine “on n’a aucune information sur ceprojet”, et le président de l’UNIS de citerune réponse de la ministre à Marie-GeorgesBuffet (à l’Assemblée le 16avril) selonlaquelle “le niveau des loyers devra êtredurablement compatible avec le niveau deressources des locataires”. Denys Brunel esti-me que ce projet va créer de la pénurie. LaCLCV toutefois approuve l’objectif d’unemesure pour répondre à l’évolution expo-nentielle des loyers.La garantie universelle des loyers. PourDenys Brunel c’est une catastrophe annon-cée qui va pousser à l’irresponsabilité deslocataires et dont le coût va exploser. LaCLCV est favorable à cette garantie, avec unsystème de financement tripartite: Etat,bailleurs et locataires, via le dépôt de garan-tie. Selon un administrateur de biens, lerégime qui va être mis en place va autoriserles locataires à exiger du bailleur une dimi-nution du loyer en produisant des réfé-rences montrant que le loyer est notoire-ment surévalué. Il constate qu’actuellementles propriétaires se désengagent et vendentleur patrimoine. Si ce mouvement va contri-buer à faire baisser les prix de vente, il varenforcer la difficulté des locataires à seloger.Copropriété et égalitéS’agissant de la copropriété, l’avocat PatrickBaudoin aborde le thème “égalité, fraterni-té” par la question de la destination deslocaux. Il observe que la jurisprudence estlibérale, autorisant par exemple une modifi-cation de la destination des parties priva-tives, si elle ne porte pas atteinte à la desti-nation de l’immeuble. Quant à l’égalité, elleinspire certaines décisions. Exemple:l’attribution d’un emplacement de parkingalors que leur nombre est inférieur à celuides lots, doit se faire avec contrepartiefinancière et sans qu’elle favorise toujoursles mêmes copropriétaires. Ces questionsd’usage des parties privatives suscitentnombre contentieux reconnaît ChristianBaillet (CLCV) et l’expert Gilles Delestre pré-conise de développer l’arbitrage.S’agissant des charges, il rappelle que lesyndic n’a pas la faculté d’en modifier larépartition, mais Patrick Beaudoin signaleune évolution libérale de la jurisprudencequi autorise l’assemblée, lorsqu’une clé derépartition est manifestement illégale, à lamodifier à la majorité simple (Civ. 3e,23mai2012 et 2octobre2012). En effet,dans certains règlements rédigés après guer-re, on a sous-estimé les charges des apparte-ments loués sous le régime de la loi de 1948pour charger davantage les lots affectés àun usage commercial.Pour les assemblées, Patrick Baudoin évoquele recours à la notion d’abus de majorité quipermet de censurer certaines décisions.Exemple: refuser au copropriétaire d’un lotde restaurant l’accès à un local pour lesconteneurs de poubelles ou décider la ventede combles (parties communes) à un groupede copropriétaires majoritaires à un vil prix.Les litiges relatifs aux modalités de jouissan-Loi logement: du dialogue au dogme?Débat nourri au Conseil économique et social ce 18 avril, à l’initiative de l’UNIS, tant surles rapports locatifs que la copropriété. Le président de l’UNIS fait part de son inquiétu-de sur la future loi logement, redoutant que le dialogue fasse place au dogme.JURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786site internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction: BertrandDesjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr Secrétariat: Sabine Petit JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL de presse au capital de 10000euros constituéeen août2002 pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17APE 5813Z Actionnaires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0214 I 80129Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnement pour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux): 769 TTC(753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand DesjuzeurImpression: Com-Copie Clamart Gestion des abonnements: logiciel Loïc LavoineRREENNCCOONNTTRREEce des parties privatives sont variés: nui-sances sonores, modalités d’accès àl’immeuble… Interfère ici la notion de liber-té religieuse. Face à la demande d’uncopropriétaire de confession juive de faireinstaller un mode d’accès à l’immeuble nenécessitant pas d’électricité, la jurisprudence,indique Patrick Beaudoin refuse en faisantprévaloir l’égalité des copropriétaires. Demême (arrêt des “cabanes”) elle fait respec-ter l’interdiction d’entreposer des objets surles terrasses quand un copropriétaire veutinstaller une cabane pour satisfaire à desprescriptions religieuses.S’agissant des litiges de dégâts des eaux,Yves Gratade (UNIS) indique que les assu-reurs renégocient la convention CIDRE pouren modifier le plafond d’intervention(1600 actuellement), mais un administra-teur de biens fait observer que la règleactuelle défavorise le copropriétaire victime:s’il est directement indemnisé par son assu-reur, celui-ci le sanctionne s’il est souventinondé, alors qu’il n’en est pas responsable.Pour le recouvrement des charges, la procé-dure de l’article 19 de la loi de 1965 (jugestatuant au fond, comme en matière deréféré) fonctionne bien, reconnaît PatrickBeaudoin, même si elle est peu usitée.Du dialogue au dogmeLe président du CESE, Jean-Paul Delevoye,en appelle à revisiter la question de la pro-priété, à se demander par exemple: vaut-ilmieux être propriétaire ou heureux dans lesm2qu’on nous propose? Ou encore à ren-verser les questions: faut-il que tous les loge-ments soient accessibles aux handicapésou que 100% des handicapés aient accès àun logement adapté?Contraint par le court terme, contrairementau CESE, le président Ginot clame toute sacrainte face au dogme: était il nécessaire depasser tout ce temps à dialoguer avec leministère si on n’est entendu sur rien? Pourla garantie des risques locatifs par exemple,pour l’UNIS, tout le monde doit cotiser, sinonl’un paie et l’autre profite du système, on estalors dans le dogme. En copropriété, les pro-fessionnels passent leur temps en procédure,mais ce n’est pas ce qu’attendent les copro-priétaires. Il faut donc alléger les procédures.Les professionnels aussi doivent progressermais l’UNIS et la FNAIM proposent unconseil supérieur qui intégrerait toute la pro-fession. Etienne Ginot redoute l’adoptiond’une loi qui fige. Il sera difficile alors demotiver les collaborateurs…