mercredi 18 juin 2025

JURIShebdo Immobilier n° 525 du 2 juillet 2013

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Au sommaire :


– 2 – Jurisprudence –
Copropriété : Travaux irréguliers. Prescription de l’action
Vente : Question préjudicielle sur le droit de préemption de la SAFER
Expropriation : 2 QPC transmises par la Cour de cassation
Droit de propriété : Une QPC sur le droit de délaissement
– 4 – Débats parlementaires –
Au Sénat : le projet de loi d’adaptation au droit de l’Union européenne dans le domaine du développement durable
Le projet de loi de modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles
– 4 – Projets –
Le projet de loi ALUR en conseil des ministres
La présentation à la presse par Cécile Duflot
Les dispositions d’urbanisme.
– 6 – Tableau des réponses ministérielles –
– 7 et 8 – Nominations – En bref –
Les loyers plafonds pour le dispositif Duflot
– 8 – Rencontre –
Le Crédit Foncier prévoit une baisse de 10 % du marché

JUGÉ>L’action en suppression d’un empiétementsur les parties communes, intervenu àl’occasion de travaux autorisés par uneassemblée générale est une action personnel-le soumise à la prescription décennale, a jugéla Cour de cassation le 19juin 2013 (page2).RÉPONDU>Le ministre du budget a indiqué à Marc LeFur la recette tirée de la taxe sur les cessionsde terrains devenus constructibles. Pour 2012,la recette est de 54millions d’euros (p.6).>La ministre du logement n’entend pasrevoir le calendrier de mise en œuvre de laRT 2012 (p.7).PUBLIÉS>Un décret du 19juin 2013 fixe les moda-lités d’adaptation par les préfets de régiondes plafonds de loyers pour le dispositifDuflot; il fixe aussi le mode d’agrément descommunes en zone B2 (p.8).>Divers arrêtés indiquent les poids respectifsdes organisations syndicales dans les instancesreprésentatives des personnels, selon les conven-tions collectives (voir notre tableau p.7, pour lesconventions liées au secteur immobilier).PROGRAMMÉ>Dans la loi de modernisation publique territo-riale, les sénateurs ont voté l’article concernant lacréation d’un établissement public foncier uniqueen Ile-de-France. Ils ont en revanche repoussél’article qui prévoyait de limiter, de façon généraleà un le nombre d’EPF par région (p.4).>Le projet de loi ALUR prévoit la suppres-sion du COS (p.5)>La ministre du logement estime que 26%des loyers en Ile-de-France devraient baisseren application de son mécanisme de régula-tion des loyers.ESTIMÉ>Le Crédit foncier prévoit une baisse de10% du marché du logement (p.8).Réactions au projet de loi ALURVoici quelques réactions au projet de loi présenté le 26juinpar Cécile Duflot (lire p.4 l’essentiel des propos de la ministre).Le SNAL accueille favorablement les propositions de la loi ALURsur le PLU intercommunal, il regrette toutefois l’idée de suppri-mer en bloc les zones 2AU. Selon le syndicat, cela risque de “figertoute nouvelle urbanisation et de compromettre la mise en œuvred’opérations organisées au bénéfice de l’émiettement urbain”.L’UMF critique le projet dans sa conception. D’abord elle rejette lanotion de “consommation d’espaces” car il s’agit davantage d’unchangement d’usage que d’une disparation des espaces. Ensuiteelle fait le calcul suivant: entre2000 et2006, la population de lamétropole a augmenté de 4,4%. Dans le même temps, les surfacesurbanisées ont augmenté de 1,7%. Il en résulterait “un étalementurbain négatif de 2,7%”… L’UMF voit donc dans le concept“d’artificialisation zéro” une utopie dévastatrice.Quant à la FNAIM, jugeant méprisants les propos tenus par CécileDuflot à l’encontre des professionnels de l’immobilier, son présidentJean-François Buet a annoncé la suspension de sa participation auxobservatoires de loyers en indiquant que la question du logementne pourra pas être traitée sérieusement en dressant certaines caté-gories de population contre d’autres. L’UNPI demande le retrait duprojet de loi, estimant qu’il va faire fuir les investisseurs en déplo-rant notamment la complexité extrême des nouveaux rapportslocatifs concernant le mode de fixation des loyers ainsi que la sup-pression de toute liberté contractuelle. La fédération des proprié-taires dénonce aussi le projet de GUL “véritable bombe sur le planfinancier et facteur majeur de déresponsabilisation des acteurs”.Nous évoquons dans ce numéro certains des articles relatifs àl’urbanisme du projet de loi. Mais la compréhension de la réformenécessitera de suivre également l’élaboration des autres textes enpréparation: il s’agit notamment des ordonnances sur l’urbanisme.La ministre présente ce 2 juillet l’ordonnance relative à la luttecontre les recours abusifs. Mais il faut aussi tenir compte des projetsde loi relatifs à l’organisation territoriale. Nous reprenons ici(page3) certains éléments du débat sur le projet de loi de moder-nisation de l’action publique et d’affirmation des métropoles, dontcertains articles ont été repoussés par les sénateurs. Enfin, il fautsignaler l’article 83 du projet de loi ALUR qui comporte une nou-velle habilitation du Gouvernement à légiférer par ordonnance enmatière d’urbanisme pour refondre la rédaction du livre Ier du codede l’urbanisme. La rédaction doit se faire à droit constant, mais eny intégrant la loi ALUR. C’est dire que la mobilité des textess’accélère à vive allure. BDJURIShheebbddooLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frNUMÉRO 5252JUILLET 2013ISSN1622-141912EANNEEL’ESSENTIEL..immobilier- 2 -Jurisprudence-Copropriété: Travaux irréguliers. Prescription de l’actionVente: Question préjudicielle sur le droit de préemption de la SAFERExpropriation: 2 QPC transmises par la Cour de cassationDroit de propriété: Une QPC sur le droit de délaissement- 4 -Débats parlementaires-Au Sénat: le projet de loi d’adaptation au droit de l’Unioneuropéenne dans le domaine du développement durableLe projet de loi de modernisation de l’action publique territoriale etd’affirmation des métropoles- 4 -Projets-Le projet de loi ALUR en conseil des ministresLa présentation à la presse par Cécile DuflotLes dispositions d’urbanisme.- 6 -Tableau des réponses ministérielles-- 7 et 8 -Nominations - En bref-Les loyers plafonds pour le dispositif Duflot- 8 -Rencontre-Le Crédit Foncier prévoit une baisse de 10% du marchéSOMMAIREEDITORIAL
2juillet20132JURIShheebbddooimmobilier••CCOOPPRROOPPRRIIÉÉTTÉÉ-- VVEENNTTEECopropriétéTravaux irréguliers. Prescriptionde l’action(Cass. Civ. 3e, 19juin2013, n°734, FS-P+B,cassation partielle, pourvoi n°12-11791)Un copropriétaire avait obtenu une autori-sation d’assemblée pour effectuer des tra-vaux en 1995. Or en 1998 une deuxièmeassemblée avait refusé d’autoriser les tra-vaux réalisés par le copropriétaire qui seprévalait d’un permis de construire modifi-catif. L’arrêt qui avait jugé prescrite l’actionengagée par un copropriétaire pour exigerla démolition est confirmé sur ce point:“Mais attendu que selon l’article L 480-13du code de l’urbanisme dans sa rédactionantérieure à la loi du 13juillet 2006, lors-qu’une construction a été édifiée confor-mément à un permis de construire ensuiteannulé ou périmé, l’action des tiers en res-ponsabilité civile fondée sur une violationdes règles d’urbanisme se prescrit par cinqans après l’achèvement des travaux; que lacour d’appel, qui a constaté par motifspropres et adoptés que la construction liti-gieuse avait été édifiée conformément aupermis de construire modificatif du 6mai1998 ensuite annulé et que les travauxétaient achevés depuis plus de cinq ans à ladate d’intervention volontaire de MmeD., ena exactement déduit que l’action de cettedernière, qui invoquait la violation desrègles d’urbanisme, était irrecevable com-me prescrite”.L’arrêt confirme par ailleurs que l’actionengagée pour obtenir la suppression d’unempiétement sur parties communes est uneaction personnelle. À ce titre, elle est sou-mise à la prescription décennale:“Mais attendu qu’ayant à bon droit retenuque l’action en suppression d’unempiétement sur les parties com-munes, intervenu à l’occasion de tra-vaux autorisés par une assembléegénérale était une action personnellesoumise à la prescription décennale, lacour d’appel, qui a relevé […] que, lors del’assemblée générale du 12mars 1995, M.etMmeW. avaient obtenu l’autorisation demener les travaux sur leurs lots et que le liti-ge actuel tendait à remettre en cause laconformité des travaux effectivement réali-sés par rapport à ceux autorisés, en a juste-ment déduit que l’action en démolition,introduite plus de dix ans à compter du jouroù les non-conformités alléguées avaientété achevées et connues du syndicat commede MmeD., était prescrite”.L’arrêt est cependant cassé mais sur unequestion de paiement de frais d’instance etinvitant la cour à analyser les pièces verséesau débat, en application de l’article 455 ducode de procédure civile.Observations:Rappelons que l’article L480-13 a été modifié par la loi du 13juillet2006 qui a réduit le délai de prescription de5 ans à 2 ans et qui a introduit une distinc-tion entre l’action en démolition et l’actionen dommages et intérêt. En l’espèce ledélai de 5 ans était encore applicable. Uncopropriétaire agissant plus de 5 ans aprèsl’achèvement des travaux ne pouvait doncplus agir en responsabilité contre le copro-priétaire ayant engagé les travaux litigieux.S’agissant du délai de prescription pouragir dans les litiges de copropriété, l’article42 de la loi de 965 fixe un délai de dix anspour les actions personnelles. Or les actionsréelles échappent à ce délai. D’oùl’importance de savoir ce qui relève d’uneaction réelle. Il s’agit des actions visant àfaire reconnaître ou protéger le droit depropriété, par exemple une action enrevendication de parties communes indû-ment appropriées par un copropriétaire(Civ. 3e, 11janvier 1989).La distinction entre actions personnelles etréelles n’est pas aisée. Il semblait résulter dela jurisprudence récente (voir Lafond incode de la copropriété Litec sous art. 42)que la Cour de cassation considère que tou-te construction élevée irrégulièrement surune partie commune génère une actionréelle qui ne serait prescrite que par trenteans (Civ. 3e, 16mars 2005). Mais l’arrêt rap-porté tempère cette observation puisqu’ilfait prévaloir la prescription décennale. Ilrelève toutefois qu’il s’agissait de travauxautorisés par une assemblée générale, cequi donnait un fondement à la construc-tion, même si elle avait été remise en causeultérieurement. En effet, les actions ten-dant à obtenir l’exécution d’une décisiond’assemblée sont des actions personnellesprescrites par dix ans (Civ. 3e, 7 déc. 1994).Contrat de venteQuestion préjudicielle sur ledroit de préemption de la SAFER(Cass. Civ. 3e, 19juin2013, n°733, FS-P+B,irrecevabilité et cassation, pourvois n°12-16199 et 12-20539)Des parcelles de terre avaient été vendues àun groupement foncier agricole. Or laSAFER ayant exercé son droit de préemp-tion et la vente ayant été conclue à son pro-fit, le GFA avait agi en annulation de la déci-sion de préemption et de la vente consécu-tive. L’arrêt qui avait rejeté une demandede question préjudicielle est cassé:“Vu le principe de la séparation des autori-tés administratives et judiciaire, la loi des16-24août 1790 et le décret du 16 fructidorAn III, ensemble les articles L 143-7 et R 143-1 du code rural et de la pêche maritime;Attendu que pour rejeter la demande ten-dant à poser au juge administratif uneJJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEEVers 2 QPC sur l’expropriationLes dispositions des articles L15-4 et L 15-5du code de l’expropriation permettent aujuge de statuer à titre provisionnel surl’indemnité préalable à la prise de posses-sion par l’autorité expropriante, sansrecours sur le fond et bien que s’estimantinsuffisamment éclairé. Ces dispositions nesont-elles pas contraires aux articles16et17 de la Déclaration des droits del’homme. La Cour de cassation a jugé queces dispositions pourraient être considé-rées comme portant atteinte de façonexcessive à l’exigence d’une préalableindemnité et a renvoyé cette question auConseil constitutionnel.(Civ. 3e, 20juin 2013, n°941, FS-P+B, renvoi,n°13-40015)Une question analogue a été égalementenvoyée au Conseil constitutionnel à pro-pos de l’article L. 15-4 et portant spécifi-quement sur le cas de l’urgence et quipermet la prise de possession parl’autorité expropriante avant la fixationdéfinitive de l’indemnité d’expropriation.(Civ. 3e, 20juin 2013, n°940, FS-P+B, renvoi,n°13-40018)Droit de propriété et délaisse-mentUne QPC a été posée sur la faculté pourun propriétaire d'un terrain réservéd'exiger de la collectivité qu'elle procèdeà son acquisition ou, à défaut qu'ellerenonce à ce qu'il soit réservé. Le requé-rant estimait qu'en ne prévoyant pas dedroit de rétrocession, le législateur avaitméconnu le droit de propriété. Le Conseilconstitutionnel répond qu'en instituantun droit de délaissement au profit despropriétaires de terrains classés en empla-cements réservés par un pland'urbanisme, il a permis aux propriétairesd'imposer à la collectivité, soit d'acquérirle terrain, soit de renoncer à ce qu'il soitréservé. Ce faisant, il n’a porté aucuneatteinteà leur droit de propriété.L'article L 123-9 du code de l'urbanismeest donc jugé conforme à la Constitution.(Décision n°2013-325 QPC du 21juin2013,J.O. du 23juin2013, p.10456).
question préjudicielle sur la légalité dudécret du 29mars 2004 autorisant pourune nouvelle période de cinq années lasociété d’aménagement foncier etd’établissement rural Flandre-Artois à exer-cer le droit de préemption et à bénéficierde l’offre amiable avant adjudicationvolontaire, l’arrêt retient que ce décret estpar nature un acte administratif individueldont l’illégalité ne peut plus être soulevéepar voie d’exception;Qu’en statuant ainsi, alors qu’un tel décretest une décision de nature réglementaire,la cour d’appel a violé les textes susvisés”.Observations:Lorsque le juge judiciaireest saisi d’une question préjudicielle relati-ve à la légalité d’un acte administratif, ildoit surseoir à statuer si la question pré-sente un caractère sérieux et porte sur unequestion dont la solution est nécessaire aurèglement du litige (Civ. 1e, 19juin 1985).À défaut, il méconnaît le principe de sépa-ration des pouvoirs.La Cour de cassation avait jugé antérieure-ment que le recours en appréciation de lavalidité d’un acte administratif individuelsur renvoi de l’autorité judiciaire n’est sou-mis à aucune condition de délai (Civ. 1e,11mai 1999). Mais ici l’arrêt est cassé surle fondement de la qualification du décretaccordant un droit de préemption à laSAFER: il s’agit d’un acte réglementaire etnon d’une décision individuelle. 2juillet20133JURIShheebbddooimmobilier••Projet de loi développementdurableLe Sénat a examiné le 27mai un projet de loiportant diverses dispositions d’adaptationau droit de l’Union européenne dans ledomaine du développement durable.L’article 1erconcerne les autorisations clas-sées soumises à autorisation. L’article L 511-2 du code de l’environnement impose à lapersonne qui sollicite une autorisation deprésenter une étude de danger qui préciseles risques de l’installation. L’article 1erétend l’objet de cette étude aux “zones fré-quentées par le public, zones de loisir, zonesprésentant un intérêt naturel particulier ouayant un caractère particulièrement sen-sible”. Il a été adopté (JO Sénat déb. 28mai,p.4823).L’article 3bis Aencadre le droit de délaisse-ment ouvert dans le cadre des plans de pré-vention des risques technologiques: il limiteà 6 ans le délai pendant lequel les proprié-taires pourront demander le délaissement.Pour les plans approuvés avant le30juin2013, la limite est fixée au 30juin2010.AAUUSSÉÉNNAATTDDÉÉBBAATTSSL’article 3bis Cprécise que le coût des dia-gnosticspréalables aux travaux imposésaux riverains peut être intégré dans le calculdu crédit d’impôt (art. 200 quater A du CGI)institué dans le cadre des PPRT.L’article 3 tervise à inscrire dans la loi unplafond de travaux qui peuvent être impo-sés aux propriétaires dans les zones cou-vertes par un PPRT. Ce plafond est fixé à20000€ pour une personne physique et à5% du chiffre d’affaires d’une personnemorale de droit privé et 1% du budgetd’une personne morale de droit public.L’article 3 quaterest relatif à la prise en char-ge destravaux prescrits dans le cadre duPPRT. Il prévoit une répartition entre lesexploitants (25%), les collectivités territo-riales (25%) et les propriétaires (50%).L’article précise que la participation ne vientpas modifier la base de calcul du créditd‘impôt de l’article 200 quater A du CGI.L’article 29vise à introduire une obligationde réalisation d’audits énergétique dans lesentreprises. Le rapporteur Roland Courteauen souligne tout l’intérêt (p.4881).L’obligation viserait les grandes entreprises(quelques milliers d’audits seraient pro-grammés). L’ensemble du projet de loi a étéadopté (p.4885).Organisation territorialeLes sénateurs ont examiné le 30mai le pro-jet de loi de modernisation de l’actionpublique territoriale et d’affirmation desmétropoles. La ministre de la réforme del’État, Marylise Lebranchu explique que ceprojet vise à renforcer les libertés locales (JOSénat déb. 31mai, p.5014). Il s’agit non detransférer de nouveaux équipements auxcollectivités locales mais de repenser, redéfi-nir et simplifier l’intervention publique(p.5015). Elle indique (de façon étonnante)“au nombre des idées reçues figure le faitque notre système compte trop d’échelons etsoit devenu illisible” (p.5016). Elle ajouteque dans le projet de loi, le départementdevient le chef de file pour la mise en œuvredes compétences fondamentales pour lepays et aussi que la mission stratégique de larégion sera renforcée. Le texte confirme lerôle des régions en matière de développe-ment économique, de formation profession-nelle et de transport. Il confirme le rôle dechef de file des départements en matière decohésion sociale. Les maires sont confortésdans leur rôle de signature de permis deconstruire.La ministre défend par ailleurs l’idée de per-mettre aux élus locaux de déterminerensemble quelle compétence doits’appliquer sur tel ou tel territoire (p.5018).Elle évoque à ce propos l’immobilierd’entreprise estimant qu’il ne revient sansdoute pas aux régions de s’en occuper maisque les départements ou les intercommuna-lités doivent assumer cette compétence enpassant un accord entre exécutifs.Paris, Lyon, MarseilleLa loi vise en second lieu à consacrer le sys-tème métropolitain. La ministre proposequ’en matière de construction et de rénova-tion de logements et d’équilibre des loge-ments sociaux, la région Ile-de-France élabo-re un schéma régional d’habitat etd’hébergement qui fixe les objectifs globauxet la déclinaison territoriale et que la métro-pole du Grand Paris élabore un plan(p.5019). La ministre salue par ailleursl’accord trouvé pour le Grand Lyon.Pour Aix-Marseille-Provence, une coordina-tion des actions est nécessaire en matière dedéveloppement économique, de transport,de logement, d’environnement,d’enseignement supérieur et de recherche.Ces compétences devraient être gérées parun seul établissement public intercommu-nal; la métropole d’Aix-Marseille-Provence.Il est prévu la création de conseils de terri-toire qui élaboreront leur PLU.Gérard Collomb estime que la créationd’une métropole fusionnant EPCI et conseilgénéral sur le territoire du grand Lyon per-mettra de supporter la comparaison avecBarcelone, Manchester ou Milan. Réunissantles compétences d‘aménagement du GrandLyon (urbanisme, logement et économie) etles compétences sociales du conseil général(RSA, enfance, personnes âgées, handica-pées) “nous allons pouvoir mieux articulerl’urbain et l’humain” (p.5063). Il ajoute que“c’est dans la voie de l’intégration intercom-munale que se trouve la voie du succès”.Hervé Marseille estime que la création duGrand Paris Métropole (composée de Pariset des ECPI à fiscalité propre) va réduire lacompétence des maires. Le maire sera des-saisi de la politique d’urbanisme et de loge-ment (p.5064). Philippe Dallier juge que leprojet risque de favoriser un pouvoir émiet-té et un modèle incompréhensible.Anne-Marie Escoffier, ministre déléguée,chargée de la décentralisation, indique quece projet de loi sera suivi d’un projet de loisur le statut de l’élu local et d’un projet de loisur les normes (p.5083).Une série d’articles ont été supprimés: lesarticles 5et suivants relatifs au pacte de gou-vernance territoriale.L’article 10visait l’achèvement de
2juillet20134JURIShheebbddooimmobilier••La ministre du logement présente son pro-jet de loi ALUR comme ambitieux: elleveut inverser la tendance et “lutter contrela fracture résidentielle et le désordreurbanistique”. Ce projet s’inscrit contre lapolitique précédente qui pensait que lemarché s’autorégulerait, alors qu’il a faitflamber les loyers et qu'il a contribué àmettre en péril les espaces agricoles.LLEEPPRROOJJEETTDDEELLOOIIAALLUURRPPRROOJJEETTCécile Duflot présente le projet de loi ALURLa ministre du logement a présenté le 26juin en conseil des ministres puis àla presse son projet de loi pour l’accès au logement et un urbanisme rénové.Trois axes: réguler, protéger, innover.l’environnement. Des mesures visent àfavoriser la densité, car “la densité n’estpas incompatible avec la qualité de vie”.Le projet prévoit que les zones à urbaniserseront reclassées en zone naturelle si ellesn’ont pas fait objet de construction pen-dant 9 ans. Le 2eobjectif de la loi est de “protéger”,tant les bailleurs que les locataires. C’estl’objet notamment de la garantie univer-selle des loyers (GUL) dont la mise enœuvre est programmée pour le 1erjanvier2016 au plus tard. Protection des bailleurs(notamment les retraités, précise laministre) qui subissent l’attitude de loca-taires qui profitent du système. Protectiondes locataires pour permettre à tous unaccès au logement avec suppression ducautionnement.La ministre estime que cela favorisera laremise sur le marché de logementsvacants. Cécile Duflot a précisé que lefinancement de la GUL serait assuré à pari-té entre les bailleurs et les locataires. Sagestion sera assurée par un établissementpublic dédié, qui veillera à l’équilibre dusystème. Le dispositif s’appliquera à tousles bailleurs privés, y compris les institu-tionnels, mais il ne concernera pas lesbailleurs sociaux. La GUL devraits’appliquer pour les nouveaux baux etpour les renouvellements de baux; ellepourra s’appliquer aux baux en cours si lesparties conviennent de signer un nouveaubail par anticipation.Cécile Duflot prévoit aussi dans ce texte derenforcer la lutte contre les marchands desommeil. Pour éviter la récidive; le projetvise à interdire à une personnel’acquisition d’un logement dans unimmeuble où il a déjà été condamné àeffectuer des travaux qu’il n’a pas réalisés.26% des loyers en baisse?Selon le dossier de presse du ministère, lemécanisme proposé va permettre de fai-re baisser un quart des loyers en régionparisienne. Comment? Selon les donnéesde l’Olap, 26,5% des biens mis en loca-tion en 2012 en région parisienne ont unloyer supérieur au loyer médian majoréde 20%. Or la loi va plafonner le loyerdes nouvelles locations à ce loyer médianmajoré.Exemple: un 2 pièces de 39m2à Issy-les-Moulineaux est proposé à 940 soit 24,1/m2. Or le loyer médian majoré est de20,4 . Le loyer maximum sera donc de795,6 Par ailleurs, s’agissant des renouvelle-ments, lors que le locataire constate queson loyer est supérieur au loyer médianmajoré, il pourra intenter une action endiminution de loyer.GULLa garantie universelle des loyers est pré-vue par l’article 8 du projet de loi. Unnouvel établissement public de l’État serachargé de “préfigurer” puisd’administrer la GUL. Il est dénomméAgence de la garantie universelledes loyers”. La GUL doit se mettre enplace “pour les nouveaux baux conclus àpartir du 1erjanvier 2016”. La GUL doit sesubstituer au cautionnement.Au titre du financement, l’article est trèsgénéral car il mentionne notamment, lessubventions de l’État et du 1%, lesrecettes fiscales affectées par la loi ettoutes les ressources dont elle peut dis-poser en vertu des lois et règlements.Premier objectif: régulerle marché. La loiorganise un encadrement des loyers. Selonla ministre, ce sont 26% des loyers enrégion parisienne qui vont baisser. Parailleurs la loi va simplifier les relationsentre bailleurs et locataires en mettant enplace un même bail, une même grille devétusté et un même état des lieux.La loi va par ailleurs encadre les profes-sionnels de l’immobilier. Cécile Duflot sou-ligne, après 8 mois de concertation, quecertaines des propositions des profession-nels, comme la création d’un conseil natio-nal de la transaction et de la gestionimmobilières, ont été reprises.En matière d’urbanisme, la ministreentend réguler la construction de façon àconstruire davantage là où sont lesbesoins. La loi va renforcer les SCOT etétablir des PLU intercommunaux de façonà favoriser une coopération entre terri-toires: “la lutte contre l’artificialisation dessols doit être au bon niveau territorial”. CePLUI est destiné à favoriser une “vision duterritoire partagée”. Cécile Duflot se ditconvaincue que c’est une chance pour lesterritoires ruraux et que cela permettraaux communes de faire des économies.La ministre ajoute que ces mesures sontattendues par les professionnels del’aménagement et de la défense del’intercommunalité en l’imposant à la petitecouronne parisienne. Philippe Dallier a vive-ment critiqué cette disposition et l’article aété rejeté (p.5236). Les articles suivants ontété supprimés par voie de conséquence.En revanche a été voté l’article 13qui prévoitla création d’un établissement public fon-cier unique en Ile-de-France(p.5273).L’article 19concerne la Défense. RogerKarouchi reconnaît qu’il est nécessaire derationaliser la gestion du site et que les bis-billes entre l’EPADESA, successeur del’EPAD et l’établissement public de gestionde la défense (EPGD) sont dignes de Clo-chemerle” (p.5281).Hélène Lipietz a suggéré (amendementn°665) de mettre fin au statut d’opérationd’intérêt national de La Défense et de faireretrouver le statut de droit commun à cequartier. Marylise Lebranchu a indiqués’engager à ce qu’il y ait une opération delogement (p.5829). Devant cet engagement,la sénatrice a retiré l’amendement.L’article 20concerne la métropole de Lyon.Les débats se sont poursuivis le 4juin.L’article 20 a été voté avec amendements,ainsi que les articles suivants.L’article 31définit la notion de métropole.Marylise Lebranchu souhaite que la compé-tence logement puisse être déléguée mais entotalité, sauf le DALO, compétence de l’État(JO Sénat, déb. 5juin, p.5433). L’article 31 aété voté le 5juin (p.5470). Puis a été abordél’article 30concernant la métropole d’Aix-Marseille-Provence; il a été voté (p.5544).Pour préciser le mode de fonctionnementdes métropoles, le Gouvernent est autorisé àlégiférer par ordonnance(vote de l’article44, JO Sénat 7juin, p.5622). L’article 45quiprévoyait de limiter à un seul le nombred’établissement public foncier par région aété supprimé en commission, il n’a pas étérétabli (p.5635).Le projet de loi a été voté (p.5673).
2juillet20135JURIShheebbddooimmobilier••BBRRÈÈVVEESSOrdonnance urbanismeCécile Duflot présente aujourd’hui2juillet à la commission desaffaires économiques de l’Assembléele projet d’ordonnance relative àla lutte contre les recours abu-sifs.3 axes de développementpour EPARECALe Plan d’action pour le commerceet les commerçants présenté le19juin par la ministre del’artisanat, Sylvia Pinel confortele rôle de l’EPARECA. La missionconfiée à l’établissement public derestructuration des espaces commer-ciaux sont comporte trois axes:- la poursuite de l’état des lieuxdu commerce dans les quartiers fra-giles;- la création un partenariat avecles enseignes de la distribution;- la programmation de nouveauxcentre commerciaux dans le contratd’objectif 2013-2015.(Communiqué du 24juin 203).❘◗Le réseau de franchise Avéo lance unnouveau service: “l’offre acquisition”. Ilpropose à un nouvel acquéreur de faireréaliser ses travaux de second oeuvre etd’aménagement par les franchisés del’enseigne. (communiqué 25juin2013).ActeursDispositions d’urbanismeLe projet de loi ALUR comporte de nom-breuses dispositions d’urbanisme quivisent à “engager la transition écolo-gique des territoires en encourageant ladensification et en donnant un coupd’arrêt à l’artificialisation des sols”.Le chapitre Ier du titreIV du projet vise àrenforcer la couverture du territoire parles Scot.- L’article 58 du projet de loi prévoit demodifier les articles L 752-1 et suivants ducode de commerce pour soumettre àautorisation les points de retrait automo-bile (drive) à autorisation d’exploitationcommerciale.Le chapitreII vise à moderniser les docu-ments de planification urbaine.- L’article 59 vise la prise en compte dansles documents d’urbanisme del’ensemble des formes d’habitat: cara-vanes et résidences mobiles, résidencedémontables.- L’article 62 incite à la suppression desPOS et leur remplacement par des PLU:les POS deviendront caducs s’ils n‘ont pasété révisés et mis en forme de PLU avantle 31décembre 2014.- L’article 64 procède à une remise à platde l’évaluation de l’ensemble des PLU. Ilprévoit une obligation de procéder tousles 6 ans à un bilan des dispositions duPLU.Le chapitreIII vise à lutter contrel’étalement urbain.- L’article 65 part du constat que leszones à urbaniser à long terme (zones2AU) sont surdimensionnées. Il prévoitque les zones à urbaniser qui ne sont pasouvertes à l’urbanisation dans un délaide 9 ans sont regardées comme deszones naturelles (modification de l’articleL 123-1-6).Suppression du COS- Suppression de la règle autorisant lafixation d’une taille minimale du terrain(art. 73).- Suppression du coefficient d’occupationdes sols (art. 73 également). Selon le pro-jet, les règles de gabarit et de hauteurpermettent de mieux définir les règles deconstruction et de contribuer à leur inser-tion dans le milieu environnant. La sup-pression du COS a pour effet de suppri-mer le contrôle des divisions de terrainprévu à l’article L 123-1-11).Le même article prévoit d’encadrer avan-tage les “pastillages” permettant de déli-miter des secteurs de taille et de capaci-tés limitées dans les zones agricoles etnaturelles.Lotissement- L’article 75 comporte diverses disposi-tions relatives au lotissement. La majoritérequise pour que des colotis donnentleur accord à une modification des docu-ments du lotissement est réduite. Elle estabaissée “à la moitié des propriétairesdétenant ensemble les deux tiers aumoins de la superficie du lotissement ouaux deux tiers des propriétaires détenantau moins la moitié de cette superficie.”Par ailleurs, l’article L 442-10 est modifiépour prévoir explicitement que lesclauses de nature réglementaire descahiers des charges non approuvés peu-vent être modifiées sur accord de lamajorité qualifiée des colotis.- L’article 77 crée un nouvel outild’aménagement foncier impliquant lespropriétaires privés et la collectivité loca-le concernée pour “inscrire la valorisationd’unités foncières dans un projet urbainplus global”. L’association foncière urbai-ne de projet (AFUP) est soumise au régi-me des associations foncières autorisées.- L’article 78 modifie le régime du projeturbain partenarial (PUP).Ordonnances- L’article 84 prévoit la ratificationd’ordonnances:- l’ordonnance du 16novembre 2011 surla définition des surfaces de plancher,- l’ordonnance du 22décembre 2011relative à certaines corrections à apporterau régime des autorisations d’urbanisme,- l’ordonnance du 5janvier 2112 portantclarification et simplification des procé-dures d’élaboration, de modification etde révision des documents d’urbanisme.- L’article 83 contient une nouvelledemande d’habilitation à légiférer parordonnance pour procéder “à une nou-velle rédaction des dispositions législa-tives du livre Ier du code de l’urbanismeafin d’en clarifier la rédaction et le plan”.Cela devra se faire “à droit constant”après intégration des règles issues duprojet de loi ALUR.L’objectif de protection doit aussi bénéfi-cier aux demandeurs de logements sociauxpour lesquels la ministre attend plus detransparence dans la procédured’attribution des logements et unemeilleure information des demandeurs aucours de la procédure d’attribution.Le troisième axe du projet est d’innover. Ils’agit par exemple de “reconnaître le droità la diversité dans le mode de vie”. À cetitre, d’une part le projet encourage ledéveloppement de l’habitat coopératif etparticipatif, d’autre part il vise à donner unstatut à l’habitat léger et mobile.Enfin Cécile Duflot entend retrouver desrelations apaisées avec les partenairesd’Action Logement.CalendrierLa ministre a précisé le 26juin que son pro-jet de loi serait inscrit à l’ordre du jour dela session extraordinaire du Parlement deseptembre, ce qui devrait permettrel’adoption du texte d’ici la fin de l’année,voire au début de 2014. LLEEPPRROOJJEETTDDEELLOOIIAALLUURRPPRROOJJEETTPour la copropriété, la ministre a pourobjectif que les prestations des syndicssoient “payées à leur vrai prix”. Elle recon-naît qu’il pourra en résulter une hausse dumontant du forfait mais que le prix desprestations complémentaires baissera etau total que le copropriétaire y gagnera.
2juillet20136JURIShheebbddooimmobilier••RRÉÉPPOONNSSEESSMMIINNIISSTTÉÉRRIIEELLLLEESSRéférences(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations4juin 2013ANp.5797n°8644Arnaud RichardUDI, YvelinesPlus-values immobil-ières. Application de laloi du 19septembre2011BudgetL'article 1erde la loi du 19septembre 2011 a modifié, à compter du 1erjanvier2013 les modalités de calcul de l'abattement pour durée de détention pourla détermination de la plus-value. Mais les cessions intervenues avant le 1erjanvier 2013 avec une promesse de vente enregistrée avant le 25 août 2011bénéficiaient du régime antérieur, plus favorable. Mais il a été admis que cerégime peut aussi bénéficier aux promesses de vente qui n'ont pas acquisdate certaine avant le 25 août 2011 si leur signature avant cette date peutêtre établie avec certitude (cf. BOI-RFPI-PVI-20-20-20121119).4juin 2013ANp.5804n°15827Marc Le Fur,UMP, Côtesd’ArmorTaxe sur les cessionsde terrains devenusconstructibles. Bilan.BudgetCette taxe instituée en 2006 (art. 1529 du CGI)s'applique dans 6195 communes et 4 EPCI.Le montant total de la taxe a été de 15 M en2007, 33 M en 2008, 27 M en 2009, 40 M en2010, 55 M en 2011 et 54 M en 2012.La liste des communesest publiée sur le sitewww.impots.gouv.frrubrique professionnelsaccès spécialisé, notaireset géomètres-experts.4juin 2013ANp.5877n°25081Patrick Menucci,SRC, Bouches-du-RhôneMarchands de listesEconomie socialeLe marchand de listes qui ne met pas en relationbailleurs et locataires mais fournit une liste delogements, doit détenir une carte professionnelle.S'il ne respecte pas ses obligations, il s'expose à dessanctions pénales. La DGCCRF a lancé des enquêtesau 2esemestre 2012. A ce jour 206 professionnelsont été contrôlés et 19 procès-verbaux dressés. La réponse n'évoque pasla suppression de cetteprofession, programméepar le projet de loiALUR.4juin 2013ANp.5888n°14077Joëlle Huillier,SRC, IsèreViolence contre les gar-diens d'immeublesLogementDes propositions avaient été faites par le rapportPelletier en 2008 puis par le rapport de plusieursinspections générales en 2012. Exemple: faciliterle dépôt de plainte par les personnels de proxim-ité accompagnés par leur hiérarchie. Le rapportde 2008 préconisait de rapprocher les trois con-ventions collectives. Mais il existe des différencesimportantes selon les secteurs privé et social.La réponse ajoute quecette question ne relèvepas de la compétence duministère du logement.4juin 2013ANp.5889n°16996Marie-Jo Zimmer-mann,UMP, MoselleZone de PLU dédiée auxactivités bruyantes ?LogementL'article R 123-II b du code de l'urbanisme permet de délimiter des secteursoù des constructions sont interdites pour lutter contre les nuisances sonores.Il est donc possible de délimiter des zones dédiées à des activités bruyantes.Les discothèques ne peuvent pas être implantées en zone A et N des PLU.11juin 2013ANp.6084n°4046Philippe Cochet,UMP, RhôneAides à la rénovationénergétique. EclairageEcologieIl convient de ne rendre éligibles au crédit d'impôt développement durableque les dispositifs les plus efficients. Or les consommations d'éclairage nereprésentent pas un gisement d'économies important. De plus, la directivedu 18mars 2009 organise la suppression progressive des lampes les plusénergivores. Toutefois, il est envisagé pour le secteur tertiaire d'établir dansle cadre des certificats d'économie d'énergie de nouvelles fiches d'opérationstandardisée sur les équipements d'éclairage zénithaux.11juin 2013AN, p.6094n°20830Jean-ChristopheFromentin, UDI,Hauts-de-SeineExonération de plus-val-ue pour cession d'unlogement autre querésidence principaleEconomieL'article 150 U II 1e bis du CGI (loi de financer pour 2012) a créé un nouveaucas d'exonération de plus-value en cas de première cession d'un logementautre que la résidence principale, sous condition de remploi du prix de ventedans un délai de 24 mois. Mais il n'est pas tenu compte des remboursementsd'emprunt afférent au logement cédé. L'exonération peut donc être totale sile remploi porte sur un logement dont le prix d'achat est au moins égal auprix de cession pour lequel l'exonération est demandée, sans tenir comptedu remboursement d'un crédit en cours.11juin 2013ANp.6111n°786François Vannson,UMP, VosgesAbrogation de la loi de1948?LogementIl ne subsiste plus que 200000 logements soumis àla loi de 1948 (enquête INSEE 2006). Il s'agitmajoritairement de logements loués par des per-sonnes âgées aux ressources modestes. Il n'estdonc pas prévu de modifier la loi de 1948.Cela ne représente que2,5% du parc, soulignela réponse.11juin 2013ANp.6111n°2503Dominique Tian,UMP, Bouches-du-RhôneLogements meublés.Changement d'usage.LogementDans les villes de plus de 200000 habitants, les propriétaires qui souhaitentlouer leurs logements pour des périodes inférieures à 12 mois (9 mois pourles étudiants) doivent demander une autorisation de changement d'usagecar ces locaux ne peuvent plus être considérés comme la résidence principaledes preneurs. Par ailleurs, le projet de loi logement comporte une définitiondes locaux meublés. A cette occasion, la réglementation des changementsd'usage sera nécessairement abordée.11juin 2013ANp.191n°6171Lionel Tardy,UMP, Haute-SavoieRecours à la lettrerecommandée élec-tronique pour résilierun contrat.JusticeL'article 1369-8 du code cvil permet le recours à la lettre recommandée parvoie électronique pour la conclusion ou l'exécution d'un contrat. La résilia-tion n'est pas expressément mentionnée, mais il y a lieu de considérerqu'une telle modalité peut être utilisée car il s'agit d'une modalité relative àl'exécution d'un contrat.À nos abonnés:le texte complet des réponses ministé-rielles peut vous être faxé ou envoyépar mél sur simple demande.
2juillet20137JURIShheebbddooimmobilier••NOM:PRÉNOM:FONCTION:SOCIÉTÉ:ADRESSE:TÉL:FAX:MÉL:N° TVAINTRACOM.:SIGNATURE:OFFREEXCEPTIONNELLERéservée auxnouveaux abonnés20%de réductionsur l’abonnementJURIShheebbddooimmobilierNNOOMMIINNAATTIIOONNSSCabinets ministérielsPersonnes handicapées et lutte contrel'exclusion: Vanessa Maurinest nomméeconseillère technique en charge des asso-ciations et de la prise en compte du handi-cap dans chaque projet de loi au cabinetde Marie-Arlette Carlotti (Arrêté du 13juin 2013, J.O. du 19juin, @).PréfetsSont nommés préfets: Adolphe Colrat(Alpes-Maritimes), Laurent Touvet (Ain),Corinne Orzechowski (Manche), PhilippeVignes (Mayenne), Jacques Quastana(Jura), Pierre Besnard (Hautes-Alpes),Guillaume Lambert (Lozère).(Décrets du 20juin 2013, J.O. du 21juin, @).MagistratureTribunaux administratifs: Marc Heinis estnommé président du tribunal administratifde Dijon. (Arrêté du 10juin 2013, J.O. du18juin, p.10103).TGI: Sont nommés présidents de tribu-naux de grande instance: EricL'Helgoualc’h (Auch) et Fabienne Clément-Neyrand (Foix).(Décret du 21juin 2013, J.O. du 23juin, @).Affaires culturellesSylvie Le Clech est nommée directrice régio-nale des affaires culturelles du Centre. (Arrê-té du 18juin 2013, J.O. du 23juin, @).Organismes publicsCNAC: Bruno Depresleest nommémembre de la Commission nationaled'aménagement commercial, désignée parle ministre chargé de l'urbanisme et del'environnement. (Décret du 17juin 2013,J.O. du 19juin, p.10193).ANRU: Denis Charissoux est nomméadministrateur de l'Agence nationale pourla rénovation urbaine, représentant leministre du budget. (Arrêté du 11juin 2013,J.O. du 22juin p.10415).Parc naturelLe parc naturel régional des Volcansd'Auvergneestclassé par décretdu 19juin 2013.(Décret n°2013-520, J.O. du 21juin,p.10334).Économiesd’énergieLe programmede formation desprofessionnels dubâtiment aux économies d'énergie a étévalidé comme programme en faveur de lamaîtrise de la demande énergétique dansle cadre du dispositif des certificatsd'économies d'énergie. (Arrêté du 29mai2013, J.O. du 20mai 2013, p.10251).Deux fiches d'opération standardiséesd'économie d'énergie (parmi les 169 exis-tantes) sont révisées concernantl'acquisition et le réglage d'organesd'équilibrage neufs d'une installation col-lective de chauffage à eau chaude.(Arrêté du 4juin 2013 définissant les opéra-tions standardisées d'économies d'énergie,J.O. du 20juin, p.10252).Représentation syndicalePlusieurs arrêtés ont été publiés pourreconnaître la représentativité des organi-sations syndicales en fonction des diversesconventions collectives.Voici les résultats pour quelques-unesd’entre elles (cf. tableau. On voit la grandedisparité de représentation des syndicatsen fonction des professions concernées.).(Arrêtés des 11 et 12juin 2013 fixant la listedes organisations syndicales reconnues repré-sentatives, J.O. des 18, 19 et 20juin 2013).Outre-MerDiverses dispositions sont rendues appli-cables à la Nouvelle Calédonie.Exemples. Textes concernant- la vente d'immeubles à construire- la publicité foncière- la garantie d'achèvement- la copropriété (à l'exception de certainsarticles de la loi de 1965).(Ordonnance n°2013-516 du 20juin 2013portant actualisation du droit civil applicableen Nouvelle-Calédonie et dans les îles Walliset Futuna, J.O. du 21juin, p.10316)BULLETINDABONNEMENT«PRIVILÈGE»OUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscription àJURIShebdo qui m’est réservée soit un an d’abonnement (41numéros de la lettre + 5 numéros spéciaux consacrés au droitimmobilier) au prix de 599 TTC (soit 586,68 HT + 2,1% deTVA) au lieu de 779 TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionÀ RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi 525UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERREAAUU FFIILL DDUU JJ..OO..Organisations /Conventions coll.CFDTCGT-FOCGTCFTCCFE-CGCHabitat social52,22%40,43%4,75%2,30%0,31%Immobilier31,86%19,19%20,20%13,58%15,16%SA et Fond. HLM29,38%23,26%25,35%13,23%8,79%Avocats salariés45,30%1,88%4,54%20,72%27,56%Notariat21,59%33,56%25,39%11,50%7,96%CAUE63,97%7,35%17,65%3,68%7,35%Promotion Imm.25,30%12,60%21,36%14,43%26,31%Poids des organisations syndicales représentativesPas de moratoire sur la RT 2012Il n'est pas envisagé de revoir le calendrierde mise en œuvre de la RT 2012 tel quefixé par le décret du 26octobre 2010 rela-tif aux caractéristiques thermiques et à laperformance énergétique des construc-tions, a indiqué Cécile Duflot à MarcelBonnot. Ce député relayait, avec d’autresparlementaires, la demande de l'UMFvisant à reporter cette réglementation.(JO AN Q, 11juin2013, p.6118, n°7806).… ni sur les diagnostiqueurs Un moratoire sur le dispositif de certifica-tion des compétences des diagnostiqueursimmobiliers n'est pas envisagé s’est vurépondre Jean-Luc Bleunven par laministre du logement.(JO AN Q, 11juin2013, p.6119, n°20425)RRÉÉPPOONNSSEESS
2juillet20138JURIShheebbddooimmobilier••Loyers plafonds pour le disposi-tif DuflotUn décret du 19juin 2013 fixe deux moda-lités d'application du dispositif Duflotd'aide à l'investissement locatif.1 Adaptation des plafonds de loyerLe préfet de région peut réduire les pla-fonds de loyer lorsqu'ils ne sont pas sensi-blement inférieurs aux loyers pratiquésdans le parc privé. Ces loyers sont appré-ciés notamment au vu des résultats desobservatoires de loyer. Le préfet de régionsoumet son projet d'arrêté au comitérégional de l'habitat, aux communes etEPCI disposant d'un PLH, aux départe-ments. Ils ont deux mois pour donner leuravis, faute de quoi il est réputé positif.L'arrêté fixant les plafonds de loyers'applique aux logements dont l'acteauthentique est signé (ou dont la deman-de de PC est déposée) après l'entrée envigueur de l'arrêté.Toutefois, ces plafonds réduits nes'appliquent pas aux logements pour les-quels une demande de PC a été déposéeavant le 30septembre2013 (si le contratpréliminaire ou la promesse de vente estsigné au plus tard le 28février2014 etl'acte authentique signé au plus tard le31mai2014).2. Agrément des communes en zone B2La demande d'agrément est présentée parla commune ou l'EPCI. Le décret fixe lecontenu du dossier de demanded'agrément. Le préfet de région sollicitel'avis du comité régional de l'habitat. Ledécret prévoit 5 critères pour apprécierl'existence de besoins de logements (évolu-tion de la population, nombre de mises enchantier, nombre de demandes de loge-ments sociaux, niveau des prix des loge-ments, niveaux des loyers). Le silence dupréfet de région pendant 5 mois à compterde la réception du dossier vaut rejet.(Décret n°2013-517 du 19juin 2013 relatif à laréduction des plafonds de loyer et à l'agrémentprévus respectivement au second alinéa du III etau deuxième alinéa du IV de l'article 199 novovi-cies du CGI, J.O. du 21juin, p.10323).MMAARRCCHHÉÉSSSi le marché présente des facteurs positifs(taux d’intérêt bas, demande importante,offre insuffisante), le contexte économiqueest défavorable (moral des ménages etconsommation en berne, fort taux de chô-mage). Les prix des logements devraientlogiquement s’en ressentir. Pourtant, ils nebaissent pas. Les prévisions du Crédit fon-cier immobilier, présentées ce 26juin,tablent sur une contraction du marché,tant dans le neuf que dans l’ancien.La production de crédits immobiliers étaitde 118,8milliards d’euros en 2012, elledevrait baisser à 98milliards en 2013.Selon le Crédit foncier, alors qu’il y a eu346000 logements construits en 2012, cevolume devrait chuter à 315000 en 2013.Ce recul de -9% devrait encore accroîtrel’écart avec les besoins. Comment expli-quer cette situation? L’accession pâtitd’une restriction des conditions d’octroi duPTZ. Le locatif social subit le contrecoupmécanique de la baisse des opérations depromotion privée qui doivent respecter lequota de 20% de logements sociaux.Quant au locatif privé, il se contracte sousl’effet d’une restriction de la cible desinvestisseurs visés par le dispositif Duflot.De plus, on ne sait pas encore quelles sontles communes de la zone B2 qui vontdemander une dérogation pour resterdans le dispositif de défiscalisation. Levolume des logements disponibles à lacommercialisation est en hausse à 100000logements au 1ertrimestre 2013.Les ventes de maisons individuelles sont enbaisse de -17% (du 1ertrimestre 2012 au1ertrimestre 2103), Emmanuel Ducasse,directeur des études du Crédit foncierimmobilier précise toutefois qu’il faut tenircompte de l’impact de l’entrée en vigueurde la RT 2012 qui a contraint les construc-teurs de maisons individuelles à desmesures d’adaptation qui ont pu peser surles volumes de vente. Dans ce contextegénéral, les prix devaient logiquementbaisser. Pourtant ce n’est pas le cas. Lesprix des appartements neufs (1ertrimestre2012 - 1ertrimestre 2013) ont augmenté de1,4% à 3832 le m2. Le prix des maisonsindividuelles s’est réduit de -1,0% à240600. En effet, le prix du foncier nebaisse, pas, les normes (RT 2012 et accessi-bilité) pèsent sur le prix et lest coûts deconstruction demeurent élevés.Baisse du volume des transactionsDans l’ancien, le volume des transactionsen France avait baissé de -11% en 2012avec 709000 ventes. Selon le Crédit foncierimmobilier, le marché devrait connaîtrecette année une nouvelle contraction de -11%, avec 630000 transactions.Au total pour 2013, avec un recul desventes de -9% dans le neuf et de -11%dans l’ancien, le Crédit foncier prévoit unebaisse de -10% du marché.Vers un ajustement des prixLes prix en un an sont quasiment stables.Ils résistent plutôt mieux à Paris, mais avecdes divergences selon les arrondissements.Le Crédit foncier explique qu’il y a unretour de la demande aux fondamentaux:si les prix des logements bien situés et debonne qualité résistent, ceux des biensmoins cotés connaissent des baisses signifi-catives. Mais le Crédit foncier ne pense pasque les prix vont décrocher de façonimportante. Toutefois, on observe unebaisse des prix sur le très haut de gamme.S’agissant des prix, le service des études nepense pas que le marché connaisse de bais-se brutale des prix, mais des ajustements de-3%, voire -7% ou - 8% sont possibles.Stéphane Imowicz, directeur général deCrédit foncier immobilier, rappelle que lesprix ont doublé en 10 ans et qu’il n’est pasétonnant qu’on connaisse aujourd’hui unecorrection. La fluidité du marché passe parcet ajustement des prix. Il donne l’exemplede la mise en vente d’un immeuble ancienconstitué de grands appartements àNeuilly. Réduire les prix initialement fixés à10500 pour les faire passer sous la barredes 10000 a permis d’accélérer nette-ment le volume des ventes.L’impact des mesures annoncées sur lesplus-values est incertain (attentisme avantLe Crédit foncier prévoit une baisse de 10% du marchéMilliers delogements201120122013Accession225,5178,1171Locatif social10510090Locatif privé7455,141,5Total421346315Milliers delogements201120122013Anciens805709630Constructions de logementsVente de logements anciensSource: Panorama du financement CFI EtudesSource: Notaires, INSEE,estimations CFIRREEGGLLEEMMEENNTTAATTIIOONNde connaître le détail de la réforme ouaccélération des ventes en fin d’année).Celui du projet de loi ALUR est égalementà ce jour difficile à mesurer même siEmmanuel Ducasse estime que les mesuresdevraient écarter encore un peu plus lesinvestisseurs institutionnels du marché.JURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786site internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction: BertrandDesjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr Secrétariat: Sabine Petit JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL de presse au capital de 10000euros constituéeen août2002 pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17APE 5813Z Actionnaires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0214 I 80129Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnement pour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux): 769 TTC(753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand DesjuzeurImpression: Com-Copie Clamart Gestion des abonnements: logiciel Loïc Lavoine