– 2 – Jurisprudence –
Baux d’habitation : Charges de gardiennage
Urbanisme : Responsabilité de la commune pour un certificat d’urbanisme erroné / Affichage irrégulier d’un permis de construire /
Déclaration préalable : recours contre un certificat de non-opposition
Lotissement : non à une interdiction de principe dans le POS
Urbanisme commercial : Validation d’une autorisation
– 4 – Législation –
La loi de finances rectificative publiée
– 4-5 – Réglementation –
Vers une brassée d’ordonnances
Adaptation des règles du PTZ+ et de l’éco-PTZ
– 6 – Tableau des réponses ministérielles –
– 7 – Nominations – Agenda – Au fil du JO –
Baisse de l’ICC au 3e trimestre 2013
Évolution du crédit d’impôt développement durable
– 8 – Rencontre –
Daniel Goldberg, député PS, rapporteur de la loi ALUR à l’Assemblée : “la loi doit réguler”.
14janvier 20142JURIShheebbddooimmobilier••BBAAUUXXDD’’HHAABBIITTAATTIIOONN--UURRBBAANNIISSMMEE▲Baux d’habitation■Charges de gardiennage(Cass. Civ. 3e, 17 déc. 2013, n°1581, FS-P+B+I,rejet, pourvoi n°12-26780)Un locataire contestait les modalités derécupération des charges locatives concer-nant les frais liés à la rémunération du gar-dien.La cour d’appel avait condamné le bailleurà rembourser un trop-perçu de charges, etla Cour de cassation approuve la décision:“Mais attendu que lorsque le gardien d’unimmeuble ou d’un groupe d’immeublespartage avec un tiers l’entretien des partiescommunes et l’élimination des rejets, ouune seule de ces deux tâches, les dépensescorrespondant à sa rémunération ne sontrécupérables que si le gardien ne peuten assurer seul l’exécution par suited’une impossibilité matérielle tempo-raire; qu’ayant relevé que les gardienseffectuaient partiellement l’entretien desparties communes et l’élimination desdéchets ou l’une de ces deux tâches avecl’aide d’une société tierce intervenantpendant leur temps de travail, le tribu-nal en a exactement déduit que lescharges afférentes à la rémunérationdes gardiens n’étaient pas récupé-rableset devaient donner lieu à restitu-tion;D’où il suit que le moyen n’est pas fondé”.Le pourvoi est donc rejeté.Observations:Il s’agissait doncd’interpréter l’article 2 du décret du26août 1987 sur les charges récupérables,après sa réforme issue du décret du19décembre 2008. Le texte prévoit unerécupération des charges de gardiens àconcurrence de 75% si le gardien effectueles deux tâches d’entretien des partiescommunes et d’élimination des rejets et àconcurrence de 40% s’il n’assure que l’unede ces tâches. La récupération reste autori-sée en cas d’intervention d’un tiers, dansdes cas précisément définis: pendant lerepos hebdomadaire et les congés du gar-dien, ou en cas de force majeure, d’arrêtde travail ou d’impossibilité matérielle ouphysique temporaire pour le gardiend’effectuer seul les deux tâches (ou l’unedes deux pour la récupération à 40 %).La cour d’appel avait considéré que lescharges de rémunération des gardiens nesont pas récupérables, ni à hauteur de75% ni à hauteur de 40%, pour les gar-diens qui n’effectuent qu’une seule desdeux tâches, dès lors que les sociétés exté-rieures interviennent sur le temps de tra-vail des gardiens. L’auteur du pourvoi esti-mait que la récupération restait possibleen cas d’impossibilité matérielle non seule-ment temporaire mais permanente, maisson argument n’a pas été retenu.Il en résulte que si le bailleur fait appel à unesociété extérieure pour, de façon permanen-te, aider le gardien dans sa tâche, la rémuné-ration du gardien n’est plus récupérable.Urbanisme■Responsabilité de la communepour un certificat d’urbanisme erroné(CE, 6esous-section, 6novembre2013, SCIChamer, n°347665)Le propriétaire d’un terrain dans la commu-ne des Allues (Savoie) avait obtenu un certi-ficat d’urbanisme indiquant que le terrainétait constructible mais non desservi par lavoirie, l’isolement par les postes de ski ren-dant impossible son accès en hiver. Le pro-priétaire avait ensuite obtenu un permis deconstruire mais celui-ci avait été annulé parle tribunal administratif au motif que le ter-rain, à plus de 100m d’une voie déneigée,ne permettait pas l’accès des constructionsau service de lutte contre l’incendie. Le pro-priétaire avait alors engagé la responsabili-té de la commune pour délivrance d’un CUerroné. Le Conseil d’État lui donne raisoncensurant l’arrêt d’appel:“Considérant que la circonstance que la ven-te d'un terrain n'a pas été conclue sous réser-ve de l'obtention du permis de construiren'est pas par elle-même de nature à romprele lien direct de causalité existant entre ladélivrance d'un certificat d'urbanisme erronéet le préjudice allégué par l'acheteur; que,dès lors, en jugeant que la délivrance par lemaire des Allues d'un certificat d'urbanismeerroné était de nature à engager la respon-sabilité de la commune, la cour n'a pas com-mis d'erreur de droit; […]Considérant que, pour retenir l'existenced'une faute de la SCI Chamer de nature àlimiter à 50% la part de responsabilité de lacommune, la cour s'est fondée sur la cir-constance qu'en acquérant le terrain endépit d'un certificat d'urbanisme mention-nant son enclavement par les pistes de ski etles conditions particulières de desserte endécoulant, la société avait commis uneimprudence; qu'en statuant ainsi, alorsqu'elle avait auparavant relevé que le certi-ficat déclarait le terrain constructible, sansque les mentions relatives à l'enclavementet aux conditions de desserte soient présen-tées comme susceptibles de faire obstacle àla délivrance du permis, et qu'il ressortaitdes pièces du dossier qui lui était soumisque l'intéressé était un acheteur non-pro-fessionnel et que la plupart des terrains voi-sins, placés dans des conditions similaires,étaient déjà construits, la cour a inexacte-ment qualifié les faits de la cause”.L’arrêt qui avait limité à 2433€ l’octroid’une indemnité est donc annulé.Observations:Cet arrêt confirme qu’unecommune peut engager sa responsabilitéen cas de délivrance d’un certificatd’urbanisme erroné. Elle précise que- il n’est pas nécessaire que le contrat devente soit conclu sous la condition suspen-sive de l’obtention d’un CU positif pourque la responsabilité de la commune puiseêtre engagée,- lorsque le CU indique que le terrain estconstructible mais qu’il évoque des condi-tions particulières de desserte, il n’y a paslieu de prononcer un partage de responsa-bilité entre le propriétaire et la commune.■Affichage irrégulier d’un permisde construire(CE, 6esous-section, 6novembre2013,n°356088)La régularité de l’affichage d’un permis deconstruire était contestée au motif qu’unpanneau concernant un projet avait étéremplacé par un autre situé au mêmeendroit pour un projet de même naturemais concernant une parcelle différente.L‘arrêt de la cour administrative d’appel quin’avait pas jugé ces faits “de nature à indui-re en erreur une personne normalementavertie” est annulé par le Conseil d’État:“Considérant qu'il ressort des pièces du dos-sier soumis au juge du fond que les servicesde la commune de Boisset-et-Gaujac ontprocédé à l'affichage d'un panneau men-tionnant le permis de construire une mai-son d'habitation, délivré le 23février 2010 àla SCI Cachou, sur un poteau électriquesitué en dehors du terrain d'assiette du pro-jet, en substituant ce panneau à un pan-neau identique et placé au même endroitqui affichait le permis délivré ennovembre2009 à la SCI pour un projet demême nature et concernant une parcellecontiguë du même terrain, permis dontl'exécution avait été suspendue par le jugedes référés du tribunal administratif deNîmes; qu'en affirmant que l'affichagedans de telles conditions du second permisn'était pas de nature à induire en erreurune personne normalement avertie de sor-te que la demande de M. L., qui n'a saisi letribunal administratif qu'après avoir consta-té l'ouverture du chantier, était tardive, lacour administrative d'appel a dénaturé lesJJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEE faits de l'espèce; que son arrêt doit, par sui-te, et sans qu'il soit besoin d'examiner lesautres moyens, être annulé”.OObbsseerrvvaattiioonnss:Le Conseil d’État se réfèredans cette décision, d’une part à l’article R600-2 du code de l’urbanisme qui fixe ledélai de deux mois pour engager unrecours à l’encontre du permis, qui part dupremier jour d’une période continue dedeux mois de l’affichage et d’autre part àl’article R 424-15 selon lequel mention dupermis doit être affichée sur le terrain demanière visible de l’extérieur, pendant tou-te la durée du chantier.Ici l’irrégularité sanctionnée est relative àla confusion qui a pu se produire dansl’esprit d’une “personne normalementavertie”, en raison de la substitution d’unaffichage à un autre. Le premier affichages’appliquait à une décision suspendue parle juge ds référés. L’affichage substitué cor-respondait à une parcelle différente maisavait été effectué au même endroit, etpour un projet analogue, ce qui pouvaitinduire en erreur.■Déclaration préalable: recourscontre un certificat de non-opposi-tion(CE, 6esous-section, 9octobre2013,n°355209)Un propriétaire avait déposé une déclara-tion préalable. Faute de réponse de la mai-rie dans le délai d’un mois, il avait doncobtenu une autorisation tacite. Sur sademande, le maire avait délivré un certifi-cat de non-opposition (cf. art. R 424-13 ducode de l’urbanisme). Or un tiers avaitengagé un recours contre ce certificat. Letribunal administratif avait considéré que ladécision ayant un caractère purement reco-gnitif, le recours était irrecevable. Sa déci-sion est annulée par le Conseil d’État:“Considérant, toutefois, qu'il ressort de lademande présentée en première instancepar MmeB. qu'elle soulevait des moyenstirés de l'illégalité de la décision tacite denon-opposition à déclaration préalable;que, dans ces conditions, le tribunal admi-nistratif a méconnu son office en ne regar-dant pas la demande de MmeB. commeétant dirigée contre cette dernière décisiontacite; que la requérante est, par suite, fon-dée, pour ce motif, et sans qu'il soit besoind'examiner l'autre moyen du pourvoi, àdemander l'annulation du jugementqu'elle attaque”.Observations:En attaquant la délivrancedu certificat de non-opposition, le requé-rant contestait également la décisionaccordant tacitement l’autorisation. De cefait, il attaquait bien une décision créatricede droit. Le juge devait donc en examinerla légalité.Lotissement■Non à une interdiction de principe dans le POS(CE, 6esous-section, 4novembre2013,n°350089)Le propriétaire d’un terrain situé en zonenaturelle NB du POS avait sollicité, sans suc-cès, l’autorisation de diviser un terrain pouren détacher une parcelle à bâtir. La décisionde la cour d’appel qui avait confirmé la posi-tion du maire est annulée faute d’avoir décritl’opération ce qui ne permettait pas auConseil d’État d’exercer son contrôle. Jugeantl’affaire au fond, l’arrêt annule la décision:“ Il ne ressort, en revanche, ni de ces dispo-sitions [art. L 123-1 du code de l’urbanisme]ni d'aucune autre disposition législative queles auteurs du règlement d'un pland'occupation des sols aient compétencepour interdire par principeou pour limi-ter la faculté reconnue aux propriétaires deprocéder, dans les conditions prévues aulivreIV du code de l'urbanisme, à la divi-sion d'une ou de plusieurs propriétésfoncières en vue de l'implantation debâtiments, faculté qui participe del'exercice de leur droit à disposer de leursbiens, dont il appartient au seul législateurde fixer les limites. Par suite, en interdisantpar principe les lotissements dans une ouplusieurs zones qu'il délimite, le règlementd'un plan d'occupation des sols édicte desrègles qui excèdent celles que la loil'autorise à prescrire.”Observations:On retiendra de cet arrêtque le règlement d’un POS (ou d’un PLU)ne peut pas interdire par principe les lotis-sements dans une zone.Urbanisme commercial■Validation d’une autorisation(CE, 8esous-section, 13novembre2013,n°361191)Une société avait obtenu l’autorisation decréer une surface commerciale de 2786m2à Vendres (Hérault) dont un supermarchéCasino de 2430m2et une galerie marchan-de. Le recours contre la décision de la com-mission nationale d’aménagement com-mercial, engagé par une autre société, estrejeté par le Conseil d’État.14janvier 20143JURIShheebbddooimmobilier••UURRBBAANNIISSMMEE▲JJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEEBBRRÈÈVVEESS◆La FPI soutient la volontéde réduire les délaisd’instruction des PCLa Fédération des promoteurs immobi-liers se félicite de la volonté duPrésident de la République de rédui-re à 5 mois le délai d’instructiondes permis de construire. Elle sou-ligne que si le délai de principeest de 3 mois, il est en moyenne de8 mois. La FPI approuve égalementl’objectif de réduire de 10% lescoûts de construction par simplifi-cation des normes.(Communiqué du 9janvier 2014).◆L’EPARECA signe son contratd’objectifs 2013-2015Les ministres du logement, du com-merce et de la ville ont signé avecla présidente de l’EPARECA, AnnieGuillemot et son DG, Thierry Febvay,un contrat d’objectifs pour lapériode 2013-2015. Cela permettra àcet établissement public d’engagerd’ici 2015 la maîtrise d’ouvraged’une quinzaine d’opérations nou-velles correspondant à 75millionsd’euros d’investissements.(Communiqué du 8janvier2014).À noter trois arguments, tous repoussés:1. Méconnaissance de la protection duconsommateur. Le Conseil d’État rétorqueque “le projet autorisé permettra auxconsommateurs de bénéficier d'une offrecomplémentaire à l'offre commerciale exis-tante, et plus proche, dans une zone dyna-mique sur le plan démographique et touris-tique”.2. Méconnaissance de l’objectifd’aménagement du territoire parl’implantation du centre commercial loindu centre-ville. Réponse du Conseil d’État:“le projet se situe en bordure d'une zoned'activités existante et […] son impact surles conditions de circulation routière pourraêtre absorbé par les infrastructures exis-tantes, moyennant des aménagementscomplémentaires d'ampleur limitée, quisont prévus au dossier”.3. Méconnaissance de l’objectif de dévelop-pement durable par absence de moyens detransport collectif. Réponse: “le projet per-mettra de limiter l'évasion commerciale endehors de cette zone“.Observations:Les critères que doivent res-pecter les projets d’aménagement com-mercial figurent aux articles L 750-1 et L750-6 du code de commerce. Le Conseild’État valide ici la décision de la CNAC. ● Transformation de bureaux enlogementL'article 210 F du CGI prévoit un régimed'imposition des plus-values à taux réduiten cas de vente de locaux destinés à êtretransformés en logements. Le taux d'IS estde 19 %. Ce régime est modifié parl'article 36de la loi de finances rectificative(LFR). Il prévoit une condition supplémen-taire en excluant ce régime s'il existe unlien de dépendance entre le cédant et lecessionnaire. L'exclusion s'applique auxcessions réalisées à compter du 1erjanvier2014 et jusqu'au 31décembre2014. Toute-fois, l'exclusion ne joue pas si une promes-se de vente (art. 1589 du code civil) a étésignée avant le 1erjanvier 2014. Ce régimede l'article 210 F doit prendre fin au31décembre2014 (une promesse de venteconclue en 2014 mais donnant lieu à acteauthentique en 2015 pourra relever durégime de l'article 210 F).TVAL'article 21, Icomporte un régime transi-toire pour le passage de 7 % à 10 % dutaux intermédiaire de TVA, pour les tra-vaux sur les locaux d'habitation à compterdu 1erjanvier 2014. Pour les devis qui ontété signés avant le 1erjanvier 2014, le tauxreste de 7 % si le devis est accompagné duversement d'un acompte de 30 % avant le1erjanvier 2014, à condition que le soldesoit facturé avant le 1ermars 2014 etencaissé avant le 15mars2014.Régime des SIICLe régime fiscal des sociétés immobilièresd'investissement cotées suppose le respectd'une obligation de distribution de 85 % desbénéfices provenant de la locationd'immeubles et de 50 % des plus-values (ain-si que 100 % des dividendes reçus des filialesSIIC). Ces taux sont respectivement por-tés à 95 % et 60 %(art. 33). Par ailleurs, lemême article pérennise l'exonération decontribution de 3 % sur les montants distri-bués à raison des contributions obligatoires.SCPIL'article 20 XIXmet à jour l'article 239 sep-ties du CGI qui prévoit l'exonération d'ISdes SCPI en renvoyant la définition del'objet des SCPI à celle figurant dans lecode monétaire et financier (art. L 214-114). Ce texte issu de l'ordonnance du 25juillet 2013 est plus souple que la défini-tion précédente qui visait uniquementl'acquisition et la gestion d'un patrimoineimmobilier locatif alors que le nouveautexte prévoit aussi la faculté de construc-tion d'immeubles pour les louer.Assurance-vieL'article 9crée un nouveau régime fiscalde l'assurance-vie pour davantage orienterl'épargne vers les actions, et crée le contrateuros-croissance et le contrat vie-généra-tion.Investissements forestiersL'article 199 decies H du CGI accorde uneréduction d'impôt au contribuable qui réa-lise certains investissements dansl'acquisition de terrains boisés ou (à hau-teur de 60 %) de parts de sociétésd'épargne forestière. Ce régime devaitprendre fin au 1erjanvier 2014. L'article 32II-C et D proroge jusqu'à fin 2017.Mais l'avantage fiscal est restreint dans sonchamp d'application: il vise désormais lesacquisitions de terrains boisés ou à boiserdans la limite de 4 hectares, si l'acquisitionpermet d'agrandir une unité de gestionpour la porter à plus de 4 hectares. Lasuperficie maximale des terrains acquis estramenée de 25 à 4 hectares. Le taux de laréduction d'impôt reste fixé à 18 % pourles acquisitions de terrains (et parts degroupements forestiers et sociétésd'épargne forestière) et 76 % pour lescotisations d'assurance.Par ailleurs, il est créé un crédit d'impôtpour le contribuable qui réalise des tra-vaux forestiers entre le 1erjanvier 2014 etle 31décembre2017. Le taux du créditd'impôt est de 18 % (25 % en casd'adhésion à une organisation de produc-teurs), dépenses retenues dans la limite de6250€ (12500€ pour un couple).Donations d'immeublesEn cas de donation portant sur desimmeubles, l'acte doit être soumis d'unepart à la formalité de l'enregistrement auservice des impôts du lieu de l'étude nota-riale, d'autre part au service de la publicitéfoncière du lieu de situation del'immeuble (publication au fichier immobi-lier).L'article 17 I-Gsoumet les donationsd'immeubles à la formalité fusionnée,pour les mutations à titre gratuit interve-nant à compter du 1erjuillet 2014. La for-malité a lieu au service du lieu de situationde l'immeuble.14janvier 20144JURIShheebbddooimmobilier••LLOOIIDDEEFFIINNAANNCCEESSRREECCTTIIFFIICCAATTIIVVEELLÉÉGGIISSLLAATTIIOONNLa loi de finances rectificative publiéeVoici les mesures principales concernant l’immobilier contenues dans laloi de finances rectificative pour 2013.Révision des évaluations deslocaux professionnelsLa loi du 29décembre 2010 a prévu la révi-sion des valeurs locatives des locaux pro-fessionnels. Elle vise les locaux commer-ciaux et les locaux affectés à une activitéprofessionnelle. Divers ajustements sontprévus par l'article 47de la LFR.- La loi précise que sont intégrés dans larévision les locaux à usage professionnelspécialement aménagés pour l'exerciced'une activité particulière.- Les locaux sont évalués à parti d'un tarifdes loyers constatés dans chaque secteurau 1erjanvier 2013. Il est précisé que destaris sont déterminés sur la base des loyersmoyens constatés.- En cas de recours à la méthode del'appréciation directe, la valeur vénale desimmeubles affectés à un service public oud'utilité générale est réduite d'un tauxdésormais fixé à 50 %.Révision des valeurs locatives deslocaux d'habitationL'article 74de la LFR prévoit une expéri-mentation de révision dans 5 départe-ments à fixer par arrêté. Seront visés leslocaux d'habitation, ceux affectés àl'exercice d'une activité salariée à domicileet les locaux d'habitation exceptionnels.L'évaluation sera conduite avec une réfé-rence à la valeur locative par applicationd'un tarif au m2appliqué à la consistancedu local. La date de référence sera le1erjanvier 2015.Il est prévu 4 catégories:- maisons individuelles,- appartements dans des immeubles collec-tifs,- locaux d'habitation à caractère excep-tionnel,- dépendances isolées (piscines, tennis…).Les tarifs seront déterminés au m2par desloyers constatés dans chaque secteur.Les propriétaires seront tenus de souscrireune déclaration. Si le département de Parisest retenu, la déclaration sera obligatoire-ment faite par voie électronique.L'expérimentation donnera lieu à rapportau plus tard en septembre2015, pour uneintégration dans les bases des impôtslocaux en 2018.Logements vacantsIl est créé un abattement temporaire sur lavaleur locative des logements vacantsaffectés à un projet de résidence temporai-re. Il pourra jouer, sur délibération des col-lectivités locales pour les impositions de2014 à 2018 (art. 1388 quinquies A du CGI,art. 52 LFR). La loi a par ailleurs prorogéjusqu'en 2018 le dispositif qui devait 14janvier 20145JURIShheebbddooimmobilier••LLÉÉGGIISSLLAATTIIOONNl'environnement.Les articles15 et16prévoient égalementdes procédures d'autorisation unique pourles demandes d'autorisation au titre ducode de l'environnement ou dans deszones présentant un intérêt majeur pourl'implantation d'activités économiquesidentifiées.(J.O. loi n° 2014-1 du 3 janvier, p. 50).RéglementationPTZ+➠La réglementation du PTZ+ est actuali-sée par un décret du 27décembre. Le coûttotal d'acquisition qui est retenu tenaitcompte de la taxe d'équipement. Il estdésormais tenu compte de la taxed'aménagement qui lui a succédé.La définition du logement neuf est modi-fiée pour permettre de rendre éligible auprêt social de location-accession (PSLA) leslogements faisant l'objet de remise à neuf.(Décret n°2013-1299 du 27décembre 2013relatif aux prêts ne portant pas intérêtconsentis pour financer la primo-accession àla propriété et au prêt social de location-accession, J.O. du 31 déc. p.22309).➠Par ailleurs, un arrêté du 27décembre2013 modifie certaines règles d'octroi duPTZ+. Le délai dans lequel le bénéficiairedoit justifier de l'achèvement des travauxreste fixé à 3 ans. Mais l'emprunteur peutdésormais demander au plus tard troismois avant son expiration, un report dedélai en cas de maladie ou d’accident, decontentieux lié à l'opération et de recon-naissance de l'état de catastrophe naturelleou technologique.L'engagement sur l'honneur del'emprunteur est complété par l'indicationdes ressources des personnes qui doiventhabiter le logement.(Arrêté du 27décembre 2013 modifiantl'arrêté du 30décembre 2010 relatif auxconditions d'application de dispositionsconcernant les prêts ne portant pas intérêtconsentis pour financer la primo-accession àla propriété, J.O. du 31 déc. p.22338).Eco-PTZ➠Un décret du 27décembre fixe lesmodalités particulières d'attribution del'eco-PTZ aux copropriétés.Ce texte entre en vigueur le 1erjanvier2014.La réglementation est codifiée aux articlesR 319-23 et suivants du CCH. Le syndic doittransmettre à l'établissement de crédit lesinformations précisées à l'article R 319-33.AAUUFFIILLDDUUJJ..OO..prendre fin en décembre2013, et quiautorise la mise en place d'un dispositif derésidence temporaire à un intermédiaireagréé par l’État pour la protection et lapréservation des locaux vacants.Travaux d'économie d'énergiedans les logements sociauxLes travaux d'amélioration de la perfor-mance énergétique (visés à l'article L 111-10, art. R 131-25 à 28 du CCH) ouvrentdroit pour les bailleurs sociaux à un dégrè-vement de taxe foncière pour le quart desdépenses payées (art. 1391 E du CGI). La loinouvelle (art. 45 VLFR) modifie la référen-ce au CCH et renvoie désormais auxdépenses de rénovations qui sont éligiblesau taux réduit de 5,5 %. Par ailleurs, le tex-te supprime de la base de réduction lessommes qui ont fait l'objet de subventions.TEOML'article 53modifie certaines règles de cal-cul de la part variable de la taxed'enlèvement des ordures ménagères :- il devient possible de combiner plusieursméthodes de quantification des déchets(volume et nombre de levées par exemple),- la faculté de tenir compte du nombre depersonnes du foyer est supprimée,- les dispositions particulières pour lesconstructions neuves sont supprimées maisles communes peuvent exonérer lesconductions neuves de la part incitativependant un an.Taxe sur les bureaux en Ile-de-FrancePour déterminer la liste des communes éli-gibles à la DSU et au fonds de solidaritédes communes de la région d'Ile-de-Fran-ce, qui relèvent d'un tarif de taxe diffé-rent, il sera désormais fait référence àl'année précédant l'imposition et non plusà l'année d'imposition (art. 50LFR).Taxe sur les loyers élevés desmicro-logementsLes bailleurs qui louent des logements demoins de 14m2à plus de 40€ le m2sontsoumis à une taxe particulière prévue parl'article 234 du CGI. La loi nouvelle (art. 64)prévoit un changement de modalitésd'imposition lorsque la taxe est due pardes sociétés de personnes dont les béné-fices sont imposés au nom des associés. Lataxe est déclarée et payée par les sociétésauprès de la direction générale desfinances publiques.(Loi n°2013-1279 du 29décembre 2013 definances rectificative pour 2013, J.O. du 30déc. p.21910).●Une brassée d’ordonnancesLa loi du 2janvier 2014 habilitant le Gou-vernement à simplifier et sécuriser la viedes entreprises a été publiée. Cette loicomporte de multiples habilitations duGouvernement à légiférer par ordonnance.À l'article 1er, le point9 comporte unehabilitation qui vise à réduire les délais deréalisation de certains projets d'immobilierd'entreprises grâce à la création d'uneprocédure intégréepour la création oul'extension de locaux d'activité écono-mique soumise à une évaluation environ-nementale et applicable à des projetsd'intérêt économique majeur ». Quatremoyens sont prévus :- mise en compatibilité des documentsd'urbanisme au projet,- modification d'autres règles applicablesau projet,- encadrement dans des délais restreintsdes différentes étapes de cette procédure,- regroupement de l'instruction et de ladélivrance des autorisations d'urbanismeet des autorisations requises, pour la réali-sation du projet, par d'autres législations.L'article 2comporte des habilitationsvisant les procédures de préventionrele-vant du code de commerce.L'article 4prévoit une ordonnance pouraugmenter le nombre de notaires.L'article 5vise à autoriser l'exercice du sala-riat chez les avocats au Conseild’État età la Cour de cassation.L'article 8est relatif à la Société du GrandParis.L'article 13prévoit la création d'un « certi-ficat de projet» qui a pour objectif depermettre la délivrance d'une autorisationpour un projet soumis à plusieurs autorisa-tions régies par le code del'environnement, le code forestier, ou lecode de l'urbanisme.Ce certificat peut notamment comporterl'engagement de l’État sur le délaid'instruction. Il peut avoir valeur de certifi-cat d'urbanisme, mentionner les élémentsde nature à faire obstacle au projet, pré-voir une garantie de maintenir en vigueurpendant une durée déterminée de validitédes dispositions législatives ou réglemen-taires concernées, préciser les conditionsde recours.Cette procédure est programmée à titreexpérimental, pour trois ans et dans cer-taines régions.L'article 14prévoit aussi à titre expérimen-tal pour trois ans la mise en place d'uneautorisation unique pour les installationsclassées pour la protection deSuite p.7▲ 14janvier 20146JURIShheebbddooimmobilier••RRÉÉPPOONNSSEESSMMIINNIISSTTÉÉRRIIEELLLLEESSRéférences(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations3déc. 2013ANp.12661n°15987Marc Le FurUMP, Côtes-d’ArmorAccessibilité des bâti-ments publicsBudgetUne circulaire du 3janvier 2013 a confié aux préfets le soin d’établir un état deslieux sur l'accessibilité de l'ensemble des bâtiments recevant du public au titre desadministrations civiles de l’État et deplanifier les travauxau regard de l'objectifde la loi de 2005. Une synthèse sera mise à disposition de France domaine.3déc. 2013ANp.12663n°21012Alain Leboeuf,UMP, VendéeBail sur des débits deboisson. Recours au bailauthentiqueBudgetIl est interdit aux débitants de boissons de dissimuler les boissons dans leursmaisons et aux bailleurs de laisser entrer chez eux des boissons appartenantaux débitants sans qu'il y ait bail par acte authentique (art. 504 du CGI).Des sanctions (amende et confiscation) sont prévues par l'article 1791 du CGI.Il n'est pas prévu de renforcer ces sanctions qui sont dissuasives.3déc. 2013ANp.1266n°25665Jean-Pierre Barbi-er,UMP, IsèreTaxe sur les plus-valuesde cessions de terrainsnus devenusconstructiblesBudgetCette taxe a rapporté 10,8millions d'€en 2012 et il est prévu un rende-ment de 20 millions pour 2013 (3,9 sur les 4 premiers mois de l'année). Les 10départements où son rendement est le plus élevé sont les suivants: Ain,Pyrénées Atlantiques, Gironde, Pyrénées Orientales, Landes, Garonne,Hérault, Yvelines, Var et Charente-Maritime.3déc. 2013ANp.12703n°12886Joël Giraud,Radical, Hautes-Alpes Projet urbain partenarial(PUP)LogementLe PUP repose sur le volontariat des propriétaires de terrains et aménageursà financer des équipements publics. Certains propriétaires peuvent donc êtreconduits à bénéficier d'équipements financés par les seuls signataires de laconvention, et la collectivité. Pour remédier à cette situation, l'article 78 de laloi ALUR prévoit que la commune ou l’EPCI peut délimiter un périmètre àl'intérieur duquel les propriétaires ou aménageurs participent à la prise encharge des équipements publics.5déc. 2013Sénatp.3507n°6111Jean-LéonceDupont,UDI, CalvadosTaxation des terrainsnus devenus con-structiblesBudgetL'article 1529 I du CGI permet aux communes d'instituer une taxe forfaitairesur les cessions de terrains nus devenus constructibles. Si une personnephysique fait un apport d'un terrain nu constructible à une SCI soumise à l'IS,cet apport constitue une cession à titre onéreux soumise à la taxe.5déc. 2013Sénatp.3514n°7531Gisèle Printz,PS, MoselleDroit de préemptionurbain et délai depaiementLogementLe projet de loi ALUR prévoit d'instaurer la simul-tanéité entre le transfert de propriété, le paiementdu prix et la signature de l'acte authentique du bienpréempté. Le délai de paiement sera ramené à 4mois au lieu de 6 actuellement.Le projet de loi reprendici les préconisations duConseil d’État.10déc. 2013ANp.12891n°29709Élisabeth Guigou,SRC, Seine-Saint-DenisSuspension des alloca-tions de logement encas d'impayésAffaires socialesEn principe, si le loyer n'est pas payé, l'aide person-nelle au logement n'est pas due. Mais cette règleest assortie de garanties procédurales. Les organ-ismes sollicitent du bailleur un plan d'apurementdans un délai de 6 mois et le cas échéant la saisined'un fonds local d'aide au logement. Pendant laprocédure, l'aide au logement est maintenue. Laloi de financement de la sécurité sociale pour 2013a étendu aux ALF et ALS le rétablissement du droitau paiement des allocations pendant la procédurede traitement du surendettement comme c'étaitdéjà le cas pour l'APL.Il en résulte, précise laréponse que la suspen-sion d'aide personnelleau logement pourimpayé est limitée à 9 %de la totalité des allo-cataires en impayé.10déc. 2013ANp.12903n°30798Carlos da SilvaSRC, EssonneRéforme des bauxcommerciauxCommerceLe projet de loi déposé le 21 août 2013 surl'artisanat et le commerce comporte plusieursmesures sur les baux commerciaux: remplacementde l'ICC par l'ILC ou l'ILAT, limitation à 10 % duréajustement annuel d'un loyer par suite d'undéplafonnement, réalisation d'un inventaireannuel des charges locatives. Le texte devrait êtrediscuté à l'Assemblée nationale en janvier2014.Sujet à suivre la semaineprochaine avec les prisesde positions de Procos etdu CNCC.10déc. 2013ANp.12904n°35685Dominique Baert,App. SRC, NordEncadrement des driveCommerceLe Gouvernement a considéré que la création des « drive », cette nouvelleforme de commerce, devait être intégrée dans le droit commun del'urbanismecommercial. Mais les drive intégrés à un magasin existant etdûment autorisé ne sont pas concernés par cette mesure.10déc. 2013ANp.12950n°25614Jean-ClaudeMathis,UMP, AubeAmiantedans le loge-ment socialLogementUne mission confiée au Conseil général de l'environnement et du développe-ment durable vie à analyser, dans la phase de programmation du chantier derénovation, comment intégrer au mieux l'ensemble de la réglementationamiante pour mieux anticiper les difficultés. Des actions de formation et desoutien techniques pourront être envisagées.12déc. 2013Sénatp.3577n°6522Philippe Bas,UMP, MancheInterprétation de la loilittoralLogementLes notions de hameaux nouveaux intégrés à l'environnement ou d'espacesproches du rivage ont été définies par circulaire du 14 mars 2006, mais ilappartient aux élus du littoral de préciser ces notions en fonction du contex-te locale, dans les SCOT puis dans les PLU. Mais conscients des difficultés, lesservices du ministère travaillent à un nouveau projet de circulaired'application de la loi littoral.À nos abonnés:le texte complet des réponses ministé-rielles peut vous être faxé ou envoyépar mél sur simple demande.▲▲ 14janvier 20147JURIShheebbddooimmobilier••NNOOMMIINNAATTIIOONNSSIINNDDIICCEESSCabinets ministériels➠Premier ministre: Amélie Coantic estnommée conseillère technique (environne-ment) au cabinet de Jean-Marc Ayrault.(Arrêté du 4janvier 2014, J.O. du 5 janv., @).➠Economie: Sont nommés conseillers aucabinet de Pierre Moscovici: Pierre Collin(réforme fiscale), Cédric O (restructurationsindustrielles et relations avec les élus et lesacteurs économiques), Irène Grenet (finan-cement des entreprises et fiscalité interna-tionale), Charlotte Leca (modernisation etrelations sociales) et Laurent Martel (poli-tique fiscale). (Arrêté du 23décembre 2013,J.O. du 3janvier, @).➠PME: François Perret quitte ses fonc-tions de conseiller petites et moyennesentreprises exercées au cabinet de FleurPellerin. (Arrêté du 2 janv. 2014, J.O. du4janvier, @).➠Logement: Julien Zloch est nommé chefde cabinet adjoint de Cécile Duflot. (Arrêtédu 23 décembre 2013, J.O. du 31 déc. @).Administration✓Affaires culturelles: François Laquièzeest nommé directeur régional des affairesculturelles de Corse. (Arrêté du 1erjanvier2014, J.O. du 3janvier, @).Conventions collectives➠Sociétés coopératives d'HLM: l'accordnational professionnel du 29 novembre2012 pour l'emploi des seniors est étendupar arrêté du 18 décembre 2013. (J.O. du 4janvier 2014, p. 134).Au fil du JO■Archéologie préventiveLe montant affecté au Fonds nationalpour l'archéologie préventive pour l'année2014 est de 30% du produit de la rede-vance d'archéologie préventive. (Arrêté du26 décembre 2013, J.O. du 21 déc. p. 22415).■Calcul des aides au logementLes éléments permettant le calcul de l’APLont été publiés par arrêté du 23 décembre2013). Un autre arrêté du même jourconcerne l’APL dans les logements foyers.(J.O. du 31 déc. p.22310).■Plateau de SaclayLes parcelles relevant de la zone de protec-tion naturelle, agricole et forestière duplateau de Saclay ont été fixées par décret.La superficie totale de la zone et de4115ha dont 2469ha de zone agricole.(Décret n°2013-1298 du 27décembre 2013délimitant la zone de protection naturelle,agricole et forestière du plateau de Saclay,J.O. du 31 déc. p.22307).AAUUFFIILLDDUUJJ..OO..Pour vous abonner à Jurishebdo,avec 20% de réductionpour un premierabonnement,visitez notre site internetjurishebdo.frABONNEMENT«PRIVILEGE»20%de réduction sur l’abonnementJURIShheebbddooimmobilierProjets❑Quel seuil pour le recours obliga-toire à l'architecte?Répondant à une question d’Annick LeLoch, la ministre du logement indiquequ’une mission sur le recours obligatoire àl'architecte a été confiée au Conseil généralde l'environnement et du développementdurable et à l'inspection générale desaffaires culturelles. Elle porte sur le seuil dedispense et son mode de calcul. Ses conclu-sions sont attendues pour la fin 2013.(JO AN Q, 3 déc. 2013, p.12706, n°41330).Le plafond de l'aide est celui de l'article R319-21 (par exemple 10 000 € pour uneaction d'économie d'énergie) est multipliépar le nombre de logements détenu parles copropriétaires participant à l'avance(art. R 319-34).(Décret n°2013-1297 du 27décembre 2013relatif aux dispositions particulières à l'octroiaux syndicats de copropriétaires d'avancesremboursables sans intérêt destinées aufinancement de travaux de rénovation afind'améliorer la performance énergétique deslogements anciens, J.O. du 31 déc. p. 22305).➠Le texte est complété d’un arrêté quifournit la liste des documents-types spéci-fiques nécessaires à l’octroi de l’éco-PTZpour les copropriétés.(Arrêté du27décembre 2013, J.O. du 31 déc. p.22311).CIDDUn arrêté du 29décembre est relatif auxcaractéristiques techniques des équipe-ments éligibles au crédit d'impôt sur lerevenu pour le développement durable. Ilprévoit:- un renforcement des exigencesd'efficacité requis pour les chaudières etpour les pompes à chaleur dédiées à laproduction d'eau chaude sanitaire,- la suppression de la liste des équipe-ments éligibles les systèmes de productiond'électricité à partir de l'énergie solaire etdes équipements de récupération de l'eaude pluie.- la suppression de la référence aux cri-tères techniques d'éligibilité des matériauxd'isolation thermique des parois vitrées envigueur jusqu'à fin 2012.(Arrêté du 29 déc. 2013 pris pourl'application de l'article 200 quater du CGIsrelatif au crédit d'impôt sur le revenu enfaveur des dépenses d'équipement del'habitation principale au titre des économiesd'énergie et du développement durable, J.O.du 31 déc. 2013, p. 22436).❘◗Julien Vandenbusscherejoint HerbertSmith FreehillsParis en qualité d'ofcounsel. Le cabinet d’avocats élargitainsi son activité corporate.❘◗Parmi les quatre nouveaux associésde Lefèvre Pelletier & associés, à noterles noms d’Hélène Cloëz, départementimmobilier, pôle droit public desaffaires et de Sidonie Fraîche-Dupeyrat, département immobilier.Acteurs❑Baisse de l’ICC, faible hausse del’ILC et de l’ILAT: - ILC: l’indice des loyers commer-ciaux du 3etrimestre 2013 est de108,47, en hausse de +0,28%.- ILAT: l’indice des loyers des acti-vités tertiaires du 3etrimestre 2013s’établit à 107,16, en progression de+0,66%en un an.- ICC: l’indice du coût de la construc-tion du 3e trimestre est de 1612. Il en résulte une variation de- 2,18%en un an,+ 6,05 % en 3 ans,+ 26,73 % en 9 ans.(Publication INSEE du 7janvier 2014).Chiffres➴330000: c’est le nombre delogements mis en chantierenFrance en 2013, selon les estima-tions du Crédit foncier. Chiffre enrecul de -5% par rapport à 2012et de -22% par rapport à 2011.ChiffresSuite de la p.5▲ 14janvier 20148JURIShheebbddooimmobilier••RRAAPPPPOORRTTEEUURRDDEELLAALLOOIIAALLUURRQuel calendrier? Le projet de loi ALURétant examiné à compter de ce jour àl’Assemblée en deuxième lecture, il devraitêtre soumis à la commission du Sénat le22janvier et en séance publique fin jan-vier. Après une commission mixte paritaireentre le 10 et le 20février, le vote définitifdevrait intervenir avant l’interruption destravaux parlementaire pour caused’élections municipales fin février.Le problème des terrains à bâtirDaniel Goldberg rappelle les autresmesures qui entourent le projet de loiALUR (mise à disposition du foncier public,ordonnances et mesures fiscales). Sur cedernier point, il regrette la censure par leConseil constitutionnel, et pour la 2e fois,de la réforme du régime des plus-valuessur les terrains à bâtir. Il faut avancer, dit-il,car il y a des enrichissements sans cause,évoquant par exemple le cas de proprié-taires qui conservent des terrains prochesdes futures gares du Grand Paris. Il jugeessentiel de pouvoir disposer d’un systèmeplus incitatif à la vente, pour construire làoù sont les besoins.L’avancée du PLUIEn matière d’urbanisme, le député insiste surla mesure incitant à la mise en place du planlocal d’urbanisme intercommunal (même siles sénateurs ont voulu renforcer la facultéde s’y opposer). Cela redonne du pouvoiraux élus. Ainsi notamment, les élus de lapériphérie d’une agglomération pourrontmieux participer aux choix de la ville centre.Le problème de la fixation duloyerS’agissant de la réforme des rapports loca-tifs, Daniel Goldberg récuse tout qualifica-tif de “soviétisation”, de même d’ailleursqu’il observe que la majorité précédenten’a pas fait le choix sur ce point d’un libé-ralisme débridé. Mais la loi doit réguler. Lavoie proposée est celle de la régulation quivise à éviter les abus. Ce sera un régime“gagnant-gagnant” qui profitera tant aubailleur qu’au locataire. C’est le cas parexemple du bail type (qui pourra êtrecomplété par les parties).Le système fonctionnera avec un observa-toire des loyers alimenté par les profes-sionnels et, ultérieurement, par lesbailleurs qui feront appel à la GUL. Mais ilne s’agit en aucun cas d’une fixation admi-nistrative des loyers par le ministère, préci-se le député. Il insiste sur le fait que le sys-tème est fondé sur le loyer médian et nonsur le loyer moyen. En conséquence,lorsque les loyers supérieurs au loyermédian augmentent, cela ne fait pas bou-ger le loyer médian (même si cela fait aug-menter le loyer moyen). A Paris, de 10 à15% des loyers devraient être situés à unniveau supérieur au loyer médian majoréet donc nécessiter une justification par lebailleur lors de la mise en location, pourpouvoir pratiquer un complément de loyerexceptionnel.Il ajoute que le système sera complété parune régulation obligatoire des loyers pardécret annuel, dans les zones tendues.Quant au dispositif prévu pour la garantieuniverselle des loyers, il ne s’agit en riend’une reculade, explique Daniel Goldberg.Le système comportera une garantie debase, publique, la GUL, et supposera quele bailleur n’ait pas demandé de caution,que le locataire ne dépasse pas un mon-tant maximum de taux d’effort. La garan-tie sera limitée en principe au montant duloyer de référence.Les atouts de la GULLes bailleurs choisiront-ils la GUL? PourDaniel Goldberg, la réponse est positive:car plutôt que de se prévaloir d’un“papier” sur lequel un tiers s’est porté cau-tion mais dont on ne sait pas quelle est laréelle solvabilité, les propriétaires préfére-ront un régime qui présente de nombreuxavantages: il est gratuit (tant pour lebailleur que pour le locataire), il permettraau bailleur de percevoir 18 mois de reve-nus locatifs, il suscitera la mise en œuvred’une intermédiation locative et il donneraau Trésor public compétence pour assurerle recouvrement de la dette.Daniel Goldgerg (député PSde Seine-Saint-Denis):“La loi doit réguler”Le rapporteur du projet de loi ALUR à l’Assemblée, Daniel Goldberg, présente les grandeslignes du texte, avant son examen en deuxième lecture à partir de ce 14 janvier (1).JURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786■site internet: jurishebdo.fr■Directeur de la rédaction: BertrandDesjuzeur ■Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr ■Secrétariat: Sabine Petit ■ JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL de presse au capital de 10000euros constituéeen août2002 pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart ■ RCS Nanterre 443034624000 17■ APE 5813Z ■ Actionnaires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier ■Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0214 I 80129■ Dépôt légal: à parution ■Prix de vente au numéro: 17 €TTC (16,65€HT) ■ Abonnement pour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux): 779 €TTC(753,19 €HT) ■ Directeur de la publication: Bertrand Desjuzeur■ Impression: Com-Copie Clamart ■Gestion des abonnements: logiciel Loïc LavoineRREENNCCOONNTTRREE(1)Propos recueillis lors d’une rencontre organisée par l’Ajibat le 7janvier 2014Daniel Goldberg souligne aussi qu’il étaitpréférable de ne pas prévoir une assuranceobligatoire, ce qui aurait présenté desrisques de censure constitutionnelle.Par ailleurs, le député confirmel’application générale de la mesure qui res-treint la faculté pour le bailleur qui achèteun logement occupé de donner congé àson locataire (voir art. 2).Le compte bancaire séparé, au-delà de 15 lotsEn matière de copropriété, Daniel Gold-berg explique que le compte bancaireséparé sera obligatoire pour toutes lescopropriétés de plus de 15 lots principaux.Face aux critiques de l’ARC, qui juge lamesure très insuffisante, le rapporteurinsiste sur le fait qu’elle constitue déjà uneprofonde évolution, et qui ne satisfait niles garants, ni les syndics! Pour les pluspetites copropriétés, l’objectif est d’inciterà la pratique des sous-comptes. Ce sujetdevrait être à nouveau discuté cette semai-ne en séance publique.Quant au fonds de travaux (nouveau nomdu fonds de prévoyance, voir art. 27),Daniel Goldberg, qui a fait réintroduirel’article en commission, en présente lesavantages: ainsi par exemple le fonds seraattaché au lot et non au copropriétaire quipaie les sommes. C’est un moyen pour lut-ter contre les marchands de sommeil et lescopropriétés dégradées. Mais il reconnaîtqu’il ne sera pas d’application aussi largequ’il l’aurait souhaité. Le fonds sera obliga-toire pour les copropriétés à usaged’habitation de plus de 10 ans. Les copro-priétaires des copropriétés de moins de 10lots pourront s’y opposer par un vote una-nime. Son montant minimum est de 5%du budget prévisionnel.La réglementation des professions consti-tue une régulation, afin de lutter contreles abus, mais il ne s’agit pas de mettre enplace un ordre professionnel.Les associations représentant les coproprié-taires qui souhaitent intégrer le conseilnational de la transaction et de la gestionimmobilières, pourront se faire agréer (cf.art. 9 II). Daniel Goldberg indique notam-ment que l’ARC et l’UNPI, si elles le souhai-tent, pourront demander à en faire partie.En revanche, il n’est pas favorable à lacogestion qui serait assurée par le syndic etle et le conseil syndical. En effet, il faut quechacun joue son rôle.