– 2 – Jurisprudence –
Baux commerciaux : Pas de congé par lettre recommandée
– 2 – Au Sénat –
La loi sur l’agriculture votée au Sénat
– 5 – Au Parlement –
Les sénateurs votent la loi Pinel qui réforme le statut des baux commerciaux et l’urbanisme commercial :
Droit de préemption des communes – Baux fermes – Limitation des
clauses de garantie – Congé par LR avec AR – Retour du DAC dans les SCOT – Quels critères pour les CDAC ? – De la surface de vente à la surface de plancher – Recours devant la CAA
– 8 – Actualité, au fil du J.O. –
Égalité femmes-hommes et logement
– 9 – Nominations – Distinctions –
Les nouveaux cabinets ministériels
Promotion de Pâques de la Légion d’honneur
– 10 – Interview –
Donatien Dumontier (Re/Max) : Notre modèle permet d’augmenter le nombre de transactions par agent
6mai 20142JURIShebdoimmobilier••JURISPRUDENCEAUPARLEMENT▲Baux commerciaux■Pas de congé par lettre recom-mandée(CA Paris, Pôle 1, ch. 3, 18mars 2014,n°13/11728)Un bailleur et un locataire s’opposaient surla résiliation du bail commercial. En raisondu congé d’un sous-locataire, le locataireavait demandé une restitution partielle deslocaux par courriel puis par lettre recom-mandée. Le bailleur avait soumis sonaccord sur la résiliation à la conditiond’agrément d’un repreneur. Mais la condi-tion n’ayant pas été remplie, le bailleurréclamait le paiement du loyer jusqu’aucongé finalement donné par acte d’huis-sier. La cour d’appel confirme la nécessitéd’un acte d’huissier pour délivrer congé:“Considérant que [la réponse du bailleur]ne comporte aucune mention d'une accep-tation de congé et d'une renonciation aubénéfice des modalités légales prévuespour la délivrance du congé en matière debail commercial, qu'elle se borne à renou-veler les propositions d'accord sous condi-tions;Que de ces termes il ne peut donc pas êtredéduit avec l'évidence requise en référé unacquiescement à une résiliation partielle ouun congé, que la lettre du preneur n'ayantde surcroît pas été délivrée dans les formesrequises par l'article L 145-9 du code decommerce en matière de baux commer-ciaux, il convient de constater que la socié-té [locataire], quelle qu'ait pu être l'avan-cée des négociations, n'apporte pas d'élé-ments probants de la validité de ce congé,que sa contestation de l'exigibilité de sadette n'est par conséquent pas sérieuse”.Observations:L’article L 145-9 du code decommerce prévoit à ce jour un acte extra-judiciaire, donc un acte d'huissier, pourdonner congé. La jurisprudence en adéduit que le congé donné par lettrerecommandée n'est pas valable (Civ. 3e, 30oct. 1978 ou 9mars 2005). Le bailleur peutrenoncer à se prévaloir de la nullité ducongé qui n'a pas été donné par acted'huissier (Civ. 3e, 14 nov. 1996, 25 nov.2009). Mais la renonciation doit être expli-cite. Or dans l’arrêt rapporté, le bailleuravait subordonné l'accord au congé partielà l'agrément d'un autre sous-locataire,condition qui n'avait jamais été remplie. Ila donc pu valablement exiger le paiementdu loyer jusqu'à la date d'effet du congédonné ensuite régulièrement.Toutefois, cette règle est appelée à évo-luer puisque l’article 7 bis de la loi sur l’ar-Les sénateurs ont abordé le 9avril le projetde loi sur l’agriculture, précédemment votépar l’Assemblée.Dans la discussion générale, Alain Bertrandévoque le renforcement du droit de pré-emption des SAFER en considérant que letexte aurait dû aller plus loin (JO Sénat10avril, p.2614). Même approbation pourRaymond Vall (JO Sénat 11avril p.2633). Leministre, Stéphane Le Foll, explique que lebut du renforcement du rôle des SAFER estd’éviter les agrandissements excessifs et defavoriser l’installation des jeunes (p.2649).Dans la discussion par articles, signalonsl’article 34(p.2722) créant des dispositionsspécifiques à l’outre mer et destinées à favo-riser l‘exploitation de biens agricoles enindivision. Il institue des dispositions déro-gatoires à l’article 815-3 du code civil pour laconclusion d’un bail à ferme par les titu-laires des deux tiers des droits des indivissur un bien agricole (au lieu de l’unanimité).Bail ruralA noter aussi à l’article 4une modificationde l’article L 411-27 du code rural permet-tant au bailleur d’imposer des clauses visantau respect de la biodiversité et des paysages.Un débat a eu lieu sur l’opportunitéd’étendre le champ de ce bail environne-mental, Charles Revet étant par exempleopposé à cette extension (p.2769). Leministre Stéphane Le Foll s’est engagé àapporter des précisions. L’article 4 bisconcerne la faculté pour le preneur d’obte-nir un report de congé jusqu’à ce qu’il aitatteint l’âge lui permettant d’obtenir uneretraite à taux plein (vote p.2791). L’article 4quinquiesallonge de 5 à 9 ans la durée derenouvellement du bail cessible.L’article 12est relatif à l’observatoire desespaces naturels, agricoles et fonciers. Sonobjet, explique Sophie Primas (p.2848) esttisanat en cours d’adoption (lire p.5) auto-rise le locataire et le bailleur à donnercongé par « lettre recommandée avecdemande d'avis de réception ou par acteextrajudiciaire, au libre choix de chacunedes parties ». Les parties auront donc lechoix entre la lettre recommandée avecAR plus souple et moins coûteuse maisdavantage source de contentieux, ou l’ac-te d’huissier, plus sûr, mais plus coûteux. ●La loi sur l’agriculture votée au Sénatde préserver les terres agricoles. Elle préco-nise la création d’une taxe de 1% sur le prixd’acquisition des terrains nus rendusconstructibles, payée par l’acquéreur.Commission de préservation desespaces naturelsLe même article crée des commissionsdépartementales de la préservation desespaces naturels, agricoles et forestiers(CDPENAF). Le ministre explique que leurrôle a été étendu en intégrant à leurs com-pétences les espaces naturels et forestiersc’est-à-dire l’ensemble de l’espace non urba-nisé. Ces commissions sont consultées lorsde l’élaboration de projets ou de documentsd’urbanisme qui ont pour effet de réduireles surfaces agricoles. Sur amendementn°567 de Nathalie Goulet, la consultationlors de l’élaboration des PLU a été écartéepour les territoires couverts par un SCOT,puisqu’elles seront consultées lors de l’éla-boration du SCOT (p.2857). L’article a étévoté avec amendements.Le 12avril, il a été adopté un amendementrelatif aux conditions d’implantation desbâtiments d’habitation à distance des bâti-ments agricoles, et qui autorise des déroga-tions à ces règles par décret (JO Sénat déb.13avril, p.2884).L’article 12 bisprévoit que les constructionsdestinées à assurer la surveillance de l’outilde production sont réputées agricoles, defaçon à faciliter leur construction. Il a étévoté avec amendement (n°746) pour exigerun avis conforme de la CDPENAF.Si certains amendements ont été rejetés aumotif que la loi ALUR était trop récente,d’autres ont été adoptés. C’est le cas del’amendement n°401 qui permet, dans leszones agricoles, un changement de destina-tion ou une extension limitée d’un bâtimentprésentant un intérêt architectural ou patri-monial (p.2889). De même, l’amendementn°438 autorise la construction par comble-ment des “dents creuses” dans les hameauxsitués dans les parties rétro-littorales descommunes littorales.L’article 13concerne les SAFER. RenéeRicoux explique que l’assiette de leur droitde préemption a été étendue: elles peuventintervenir en matière d’acquisition d’actionsou de parts de sociétés dont l’objet est l’ex- 6mai 20143JURIShebdoimmobilier••Sylvia Pinel étant désormais en charge duportefeuille du logement, en en l’absence deValérie Fourneyron qui la remplace, c’est lenouveau ministre de l’économie, ArnaudMontebourg,qui a défendu au Sénat le pro-jet relatif à l’artisanat, au commerce et auxtrès petites entreprises, précédemment votépar les députés.LALOIPINELAUSÉNATAUPARLEMENTLes sénateurs votent la loi PinelLes sénateurs ont voté le 17avril le projet de loi sur les PME qui réforme le statut desbaux commerciaux et les règles de l’urbanisme commercial.merciaux s’applique aussi à des formes d’ac-tivité très différentes, comme la logistiqueou les bureaux et qu’il y a un risquedétendre les nouvelles protections à dessituations “pour lesquelles elles ne sont niéconomiquement pertinentes ni politique-ment justifiées” (p.3207). Il estime inoppor-tun d’étendre les nouvelles protections auxcommerçants des centres commerciaux car,même s’il y a une part de commerces indé-pendants dans ces centres, il y a un risque deperturber l’équilibre des centres commer-ciaux. Les plus modestes risqueraient d’ensouffrir car les bailleurs exigeraient desdroits d’entrée importants pour compenserl’insécurité accrue de leurs investissements.Quant au statut des entreprises, il évoquenotamment le fait que les micro-entrepre-neurs seront soumis au paiement des cotisa-tions minimales de droit commun (art. 12)mais que l’article 12 ter permet d’opter pourle non-paiement des cotisations minimales.En contrepartie, tous les bénéficiaires durégime simplifié seront soumis à l’obligationd’immatriculation.■L’urbanisme commercial restedans le code de commerceLe rapporteur indique qu’il n’y a pas d’inté-gration du droit de l’urbanisme commercialdans le droit commun de l’urbanismepuisque les textes restent inscrits dans lecode de commerce. La réforme est avanttout procédurale: pour les projets nécessi-tant un permis de construire en plus de l’au-torisation d’exploitation commerciale, lepermis pourra tenir lieu d’autorisation d’ex-ploitation. La prise de position de la CDAC(ou CNAC) devient un acte préparatoire à ladélivrance du PC. Seul ce dernier est atta-quable devant le juge administratif.Gain en cohérence: le projet pouvait être dif-férent entre la phase devant la CDAC etpour le permis de construire, cela ne seraplus possible.Il ajoute que la CNAC devient une autoritéadministrative indépendante de 12membres (au lieu de 8). La commission aadopté des amendements par exemple pourque les litiges portant sur les PC tenant lieud’autorisation d’exploitation commercialesoient directement renvoyés à la cour admi-nistrative d’appel (p.3209).Didier Marie, rapporteur, se félicite que lescommissions départementales et nationaled’aménagement cinématographiques soientploitation ou la propriété agricole, en cas devente de l’usufruit de biens si la propriété estvendue en démembrement (p.2905). Si Sté-phane Le Foll indique que le choix a été faitde conserver les SAFER alors qu’il aurait puêtre envisagé de les supprimer et de confierleurs missions aux établissements publicsfonciers, Nathalie Goulet rappelle les termesdu rapport de la Cour des comptes selonlequel il faut veiller aux conflits d’intérêts.Rémy Pointerau ajoute qu’il a des doutes surle caractère non lucratif des SAFER (p.2909).Il demande (amendement n°487) que lesSAFER continuent à avoir l’obligation de jus-tifier le but de leur préemption, mais il n’apas été suivi (rejet, p.2910).Françoise Férat a proposé de revenir surl’extension du droit de préemption sur lescessions à titre gratuit estimant qu’elle estinjustifiée. Mais son amendement (n°513) aété rejeté (p.294).Rémy Cointereau a tenté, mais sans succèsde faire supprimer la disposition qui insèreun droit de préemption au bénéfice de laSAFER en cas de cession d’usufruit (rejet del’amendement n°282, p.2922). Un amende-ment n°851 du Gouvernement impose, encas de vente simultanée de foncier non bâtisoumis au droit de préemption et de foncierbâti qui en est exclu, de vendre les biensséparémentou d’indiquer des prix distincts.Cela vise notamment les zones touristiquesoù les bâtiments ont une forte valeur (gran-ge face au Mont-Blanc par exemple).L’article 13 a été voté.Les articles28et suivants, examinés le 15avril,concernent la forêt. Bernadette Bourzai a obte-nu le vote de l’amendement 721 qui rétablit undroit de préférenceau profit des communesen cas de ventes de parcelles forestières demoins de 4 hectares (p.3165). L’ensemble duprojet de loi a été voté (p.3191). ●Pour le bail commercial, premier volet de laloi, le ministre indique qu’il était “nécessai-re de faire enfin du bail un document quirétablit l’équilibre des relations entrebailleurs et preneurs”. (JO Sénat déb.17avril p.3204). Porter à trois ans la duréemaximale du bail dérogatoire permettra auxentreprises une durée mieux adaptée à lamontée en puissance des projets. Il souligneaussi la limitation à 10% des hausses deloyers en cas de déplafonnement de baux,ce qui évitera des hausses brutales de loyer.Le ministre évoque aussi l’état des lieux quidevient obligatoire, le droit de préférencereconnu au preneur lors de la vente du bienoccupé et l’extension de la compétence descommissions de conciliation.Le deuxième volet de la loi s’intéresse auxstatuts des entreprises, il tend à simplifierles formalités de création et à poser les basespour aller vers un régime unique de lamicro-entreprise. Le régime de l’autoentre-preneur est conservé mais, sur certainspoints, rapproché du droit commun. Pour lamicro-entreprise, le régime micro-social etle régime micro-fiscal sont fusionnés pourcréer le régime unifié de la micro-entreprise.Le troisième volet de la loi réforme l’urba-nisme commercial; il facilite l’utilisation dudroit de préemption par les communes enélargissant la faculté de délégation de cedroit à un EPCI ou une SEM, même endehors d’une opération d’aménagementd’ensemble. Le délai imposé à la communepour rétrocéder le fonds a été allongé.Le texte prévoit la fusion des procédures depermis de construire et d’autorisation d’ex-ploitation commerciale. Les commissionsrendront un avis conforme sur ces projets.Les critères d’autorisation sont précisés. Lepétitionnaire conserve son autorisation sil’enseigne indiquée dans le projet change aucours de la réalisation du projet. Enfin, laCNAC pourra s’autosaisir pour les projetsde grande envergure, de plus de 20000m2.Le projet de loi réforme aussi le FISAC.■Un bail, de multiples activitésLe rapporteur, Yannick Vaugrenard, recon-naît que s’il est nécessaire de protéger lepetit commerce, le régime des baux com- consacrées en tant que telles, en non plusseulement comme des émanations ponc-tuelles des CDAC.Rapporteur pour avis, Nicole Bonnefoy seréjouit de l’allongement de la durée maxi-male du bail dérogatoire. Elle propose desclarifications sur l’application des règlesd’indexation et sur l’établissement de l’étatdes lieux.Mireille Schurch déplore que l’idée d’abro-ger le statut de l’autoentrepreneur ait étéabandonnée car “ce statut facilite le travaildissimulé”. Elle demande que le secteur dubâtiment soit exclu du périmètre des activi-tés pouvant être exercées par les autoentre-preneurs (p.3214).■Critiques sur les grandes surfacesMireille Schurch regrette que l’urbanismecommercial ne permette pas de lutter contrel’implantation de grandes surfaces commer-ciales véritables “temples de la consomma-tion” qui constituent des non-sens écolo-giques participant à l’artificialisation dessols et qui tuent le commerce de centre-ville.Jean-Claude Réquier approuve les mesuresvisant à limiter les hausses de loyer lors desrenouvellements. Il soutient aussi à l’article9 l’amendement qui oblige toute entreprisedu secteur de la construction à fournir lapreuve de sa couverture par la garantiedécennale.Pour Joël Labbé, il est grand temps d’inter-venir sur l’urbanisme commercial car 62%du chiffre d’affaires du commerce et 80% dela croissance des zones commerciales se réa-lise en périphérie, alors que les locauxvacants sont de plus en plus nombreux. Lessurfaces commerciales augmentent de 3,5%par an alors que la consommation augmen-te de moins de 1% (p.3216). Il espère que lafusion du PC et de l’autorisation d’exploita-tion commerciale permettra de mieuxcontrôler les projets commerciaux.Élisabeth Lamure souhaite éviter que demauvais signaux soient adressés auxautoentrepreneurs ou ceux relevant du régi-me micro-social. Elle critique par exemple lafin de l’exonération de cotisation foncièredes entreprises pour les travailleurs indé-pendants relevant du régime micro-social.Elle porte un jugement nuancé sur l’urbanis-me commercial en remarquant qu’il faudraitmettre fin à la sanctuarisation des centres-villes qui conduit à un étalement urbain(p.3219).Claude Bérit-Débat soutient les mesuresd’encadrement des loyers, il préconise deréintroduire dans le SCOT le documentd’aménagement artisanal et commercial.Roland Courteau approuve les mesures ins-tituant un état des lieux contradictoire, uninventaire des charges et impôts et l’instau-ration d’un droit de préférence pour le loca-taire en cas de cession.Gérard Cornu est aussi favorable au réta-blissement du DAC. Arnaud Montebourg sefélicite que le projet soit sur les baux com-merciaux “un texte d’apaisement”.■Droit de préemption des com-munesLe rapporteur, Yannick Vaugrenard, a faitvoter un amendement (n°193) relatif audroit de préemption des communes. Ilmodifie l’article L 145-2 du code de com-merce pour éviter, lorsqu’une communepréempte un bail commercial sans exploita-tion que le bailleur ne puisse invoquer ledéfaut d‘exploitation pour récupérer leslocaux (p.3227).L’article 1erAAécarte le statut des baux com-merciaux pour les contrats de mise à dispo-sition d’emplacement dans l’enceinte d’unlieu de vente et dont il profite de la chalan-dise. Il a été voté en l’état. Arnaud Monte-bourg, demandant le retrait d’amendementsspécifiques aux activités touristiques, préci-se que cet article reprend une jurisprudencebien établie (p.3228).Élisabeth Lamure a proposé (amendementn°35) de remplacer la notion de prix cou-ramment pratiqués dans le voisinage parcelle de prix couramment pratiqués dans lazone de chalandise, pour la déterminationde la valeur locative, mais elle n’a pas étésuivie (p.3229).■Baux fermes?L’article 1erAconcerne la faculté pour les par-ties de conclure un bail ferme. Il limite cettefaculté aux baux de plus de 9 ans, aux locauxconstruits en vue d'une seule utilisation et àceux à usage exclusif de bureaux. JacquesMézard propose (amendement n°22) d’ex-clure la dérogation pour les baux de plus de9 ans. Mireille Schurch est du même avis,estimant que le texte conduirait les bailleursà proposer des baux longs fermes, plus sécu-risant pour eux, mais l’amendement n’a pasété adopté (p.3231).L’article 1ervise lesbaux dérogatoiresetpor-te leur durée maximale à trois ans. Unamendement (n°160) a été voté pour préci-ser que, à l’issue du bail de 3 ans (ou d’unesuccession de baux atteignant 3 ans), il n’estpas possible de conclure un nouveau baildérogatoire pour le même fonds et lesmêmes locaux. Un amendement n°76 a étévoté pour imposer la signature d’un état delieux lors de la conclusion du bail dérogatoi-re et lors de leur restitution des locaux.L’article 1erbisqui apporte une définitionlégislative aux conventions d’occupationprécaire a été voté avec modification rédac-tionnelle.L’article 1erter,qui abroge les articles com-portant des dispositions obsolètes relativesaux commerçants étrangers, a été voté enl’état.L’article 1erquaterremplace à l’article L 145-15 les clauses “nulles”par les clauses “répu-tées non écrites”. Élisabeth Lamure proposed’interdire les clauses de non-concurrence,qui limitent le droit du locataire de rouvrirun commerce à proximité, mais elle a finale-ment retiré son amendement (n°37).Le même article ajoute le cas de la scission àceux déjà prévus par le code (fusion etapport partiel d’actif) afin de prévoir quellestructure conserve le bail dans cette situa-tion. Un amendement (n°163) ajoute le casde la transmission universelle de patrimoine.■Limitation des clauses degarantieUn article additionnel a été voté (amende-ment n°9) relatif à la clause de garantie,dans les cessions de baux commerciaux. Surproposition de Jacques Mézart, le texte votéimpose d’une part au bailleur d’informer lecédant dès le premier mois d’impayé deloyer par le cessionnaire. D’autre part, illimite la durée de la garantie à une périodede trois ans après la cession du bail (p.3237).L’article 2visait à supprimer la référence àl’ICC dans les baux commerciaux. Toutefois,Élisabeth Lamure a obtenu le vote d’unamendement n°46 qui rétablit la faculté derecourir à l’ICC.L’article 3qui étend la compétence des com-missions de conciliation a été voté (p.3238).Nicole Bonnefoy, rapporteur, a souligné quecette solution était préférable à celle consis-tant à supprimer ces commissions, que pré-conise le Conseil de la simplification pourles entreprises.6mai 20144JURIShebdoimmobilier••LALOIPINELAUSÉNATAUPARLEMENT L’article 4concerne la limitation de la haus-se du loyer en cas de déplafonnement. Endépit de l’avis négatif du ministre et du rap-porteur, deux amendements identiques(n°94 et38) de Mireille Schurch et d’Élisabe-th Lamure ont proposé avec succèsd’étendre le champ d’application de cettelimitation au cas des baux de plus de 9 ans. Les mêmes sénatrices ont proposé de réta-blir la faculté pour le locataire de demanderune révision du loyer pour faire baisser lemontant du loyer s’il devient supérieur, parl’effet de l’indexation, à la valeur locative,mais elles ont retiré leurs amendements(n°39 et95) et l’article a été voté.En application du vote d’un amendementn°185 du Gouvernement, la demande derévision du loyer ne prend effet qu’à comp-ter de la date de la demande, afin d’interdi-re les clauses prévoyant que la demandeprend effet à une date antérieure.L’article 5impose un état des lieuxà l’entréeet lors de la restitution des locaux. Un amen-dement (n°167) a précisé que l’obligations’applique également en cas de cession dubail (vote p.3249). Un autre (n°186) prévoitque l’inventaire joint au contrat se fait parcatégories de charges. L’amendement(n°168) présenté par René Vandierendonckprévoit que le bailleur doit adresser au loca-taire l’inventaire de charges dans un délai de6 mois de la clôture de l’exercice (votep.3250).Enfin, l’amendement n°169 a limité l’obliga-tion instituée par la loi nouvelle de commu-niquer au locataire un état prévisionnel destravaux envisagés et ceux réalisés depuisplus de 3 ans. L’obligation sera limitée auxensembles immobiliers comportant plu-sieurs locataires.■Droit de préemptionL’article 6institue un droit de préemption enfaveur du locataire, en cas de vente delocaux loués.Jean-Étienne Antoinette a proposé (amende-ment n°148) d’étendre ce droit aux locauxprofessionnels, mais il n’a pas été suivi. Unautre amendement qui écarte l’applicationdu droit de préemption en cas de vente dulocal à un conjoint du bailleur, à un ascen-dant ou descendant, a été voté (amende-ment n ° 170). De plus, le délai laissé au loca-taire pour donner sa réponse au bailleur estporté d’un à deux mois (n°140).Un article a été ajouté (amendement n°150)concernant la situation des entreprises enredressement ou liquidation judiciaire. Ilpermet au juge d’autoriser la reprise descontrats (et notamment le bail) par le repre-neur à des conditions différentes: en autori-sant l’adjonction d’activités connexes oucomplémentaires, et en fixant un montant deloyer applicable lors de la prochaine révisiontriennale (p.3254).Par ailleurs, un amendement n°20 de Jean-Claude Requier complète l’article 57A de laloi du 23décembre 1986 pour imposer l‘éta-blissement d’un état des lieux pour les bauxprofessionnels, lors de l’entrée dans les lieuxet lors de leur restitution.L’article 7concerne notamment la facultépour la commune de déléguer l’exercice deson droit de préemptionsur les commerces.Il a été voté.L’article 7 bis Ainstitue, dans les zones fixéespar le maire, une obligation pour le proprié-taire de veiller à ce que l’aspect extérieur dulocal commercial ne porte pas atteinte aucaractère des lieux avoisinants. Il a été votéen l’état.L’article 7 bis Bcrée, à titre expérimental, deszones où sont prévus des contrats de revita-lisation commerciale. Pendant 5 ans, l’Étatou des collectivités locales pourront contrac-ter avec des opérateurs pour redynamiser lecommerce. Les opérateurs pourront acquérirles biens, le cas échéant par expropriation oupréemption, les vendre ou les louer et procé-der aux opérations d’aménagement. MireilleSchurch déplore cette instauration de lalogique du PPP dans les opérations d’amé-nagement commercial. L’article a été votéavec amendement, l’un par exemple (n°149)prévoit que les quartiers prioritaires de lapolitique de la ville figureront parmi lespérimètres ciblés par ce dispositif expéri-mental.■Congé par LR avec ARL’article 7 bisautorise la délivrance d’uncongé par lettre recommandéeavec AR, aulieu et place de l’acte d’huissier. MuguetteDini a souligné la diminution de sécuritéjuridique qui en résultait, mais son amende-ment de suppression de l’article a étérepoussé (n°171, p.3262).L’article 8qui comporte les règles transitoiresa été complété d’un amendement du Gou-vernement (n°187) qui prévoit que l’état deslieux de sortie n'est obligatoire que si un étatde lieux a été établi précédemment.L’article 9concerne la qualification profes-sionnelle et la définition de l’artisan. À cet-te occasion, Muguette Dini a obtenu le votede l’amendement n°123 qui institue uneobligation pour les personnes immatriculéesau registre des métiers ou des artisans ainsiqu’aux auto-entrepreneurs de mentionnersur leurs devis et factures l’assurance profes-sionnelle lorsqu’elle est obligatoire (p.3270).Les articles suivants visent le régime fiscal etsocial des petites entreprises.■Retour du DAC dans le SCOTLa réforme de l’aménagement commercialfigure au titreIII intitulé “amélioration del’efficacité de l’intervention publique”.Claude Bérit-Débat a soutenu un amende-ment n° 133 pour rétablir un documentd’aménagement commercial dans le SCOT.Il a été voté contre l’avis du ministre(p.3298).Le 17avril, les sénateurs ont poursuivi lesdébats avec l’article 20 Aselon lequel, aprèsavis de la CDAC et, le cas échéant, de laCNAC, le PC tient lieu d’autorisation d’ex-ploitation commerciale. Il a été voté avec unamendement (n°156) traitant le cas de lamodification substantielle du projet. Danscette hypothèse, il est nécessaire de déposerune nouvelle demande de permis deconstruire (p.3311).Un autre amendement (n°199) complètel’article L 600-1-2 du code de l’urbanismequi a restreint l’intérêt à agir des requérantspour contester une autorisation d’urbanis-me, (ord. du 18juillet2013 sur les recoursabusifs); il écarte cette restriction en cas derecours pour excès de pouvoir contre unpermis de construire valant autorisationd’exploitation commerciale afin, explique lerapporteur, d’éviter de priver d’accès aujuge les personnes qui s’opposent à la déci-sion de la CDAC, puisque cette décisionn’est plus attaquable en tant que telle.Après l’article 20B, voté, l’article 20concernela composition de la CDAC. Un amende-ment (n°202) prévoit, lorsqu’il n’y a pas deSCOT, la nomination du maire de la com-mune la plus peuplée.Le statut de la CNACa fait l’objet de débatsà l’occasion du vote de l’article 20 bis. Élisa-beth Lamure conteste que cette commissionse voit attribuer le statut d’autorité adminis-trative indépendante. Quant à Arnaud Mon-tebourg, il revendique le rôle du ministred’envoyer des circulaires aux préfets et de6mai 20145JURIShebdoimmobilier••LALOIPINELAUSÉNATAUPARLEMENT donner des instructions à la CNAC par lebiais du directeur de la compétitivité, del’industrie et des services. L’amendement151 bis qui supprime la notion d’autoritéadministrative indépendante a donc étévoté (p.3316) ainsi que l’article.Même vote pour l’article 20 teret l’article 20quater, complété par un amendement 177qui soumet les membres de la CNAC auxobligations de dépôt des déclarations d’in-térêtliés à la transparence de la vie poli-tique.Vote sans changement pour l’article 21pré-voyant la publication d’un rapport annuelde la CNAC sur l’activité des commissionsdépartementales.Mireille Schurch a plaidé le retour à 300m2au lieu de 1000m2de la fixation du seuilimposant une autorisation d’exploitationcommerciale, mais elle n’a pas été suivie, leministre rappelant que cela serait contraireaux règles européennes (rejet de l’amende-ment n°99).■Quels critères pour les CDAC?Après les articles 20 bis A et 21 bis, votéssans changement, l’article 21 terénumère lescritères retenus par la CDACpour rendresa décision. Le ministre préconise (amende-ment n°191) de prendre en compte l’objectifde circuits courts entre producteur etconsommateurs, notamment pour favoriserl’agriculture locale; il s’agit d’intégrer l’ob-jectif de défense des consommateurs et defavoriser la vente de produits locaux. Ilévoque aussi le recours aux énergies renou-velables. Après débat argumenté, le ministrea fini par convaincre et faire voter son amen-dement.L’article 22supprime l’obligation de dépo-ser une demande d’autorisation en cas dechangement d’enseigne. Un amendementn°198 de Yannick Vaugrenard précise ladéfinition de modification substantielle duprojet commercial.Un article a été ajouté (amendement n°145)qui précise, lorsqu’un promoteur solliciteune autorisation d’exploitation commercialeet cède l’immeuble en VEFA avant sonouverture au public, que le demandeur doitindiquer à l’administration que le projet seracédé.L’article 23régit le recours devant la CNAC.Joël Labbé a livré un vibrant plaidoyer pourrevenir sur l’immense gâchis que représen-tent les métastases périurbaines, reprenantles termes de l’urbaniste David Mangin (lavile franchisée). Il propose que la CDACinforme systématiquement la CNAC de toutprojet dépassant 20000m2. Son amende-ment (n°152) a été voté, ainsi que l’article.Les articles23 bis et 23 teront été votés enl’état.■De la surface de vente à la sur-face de plancherUn amendement n°195 du rapporteur, Yan-nick Vaugrenard, modifie la référence dessurfaces pour le calcul des seuils. Il n’estplus fait mention des “surfaces de vente”mais des “surfaces de plancher”. Le rappor-teur explique que, outre l’objectif de cohé-rence qui permet de se référer à une mêmesurface pour la délivrance de l’autorisationd’exploitation commerciale et du permis deconstruire, ce changement aboutit à abaisserde 15 à 20% le seuil de saisine de la CDAC.ll a été voté en dépit des réticences duministre qui souligne le risque d’engorge-ment des commissions.L’article 24impose au pétitionnaire dont leprojet a été rejeté pour un motif de fond dene déposer une nouvelle demande sur lemême projet qu’après avoir pris en compteles modifications de la commission nationa-le. Il a été adopté (p.3327).Un article additionnel (amendement n°200)donne pouvoir au préfet d’exiger la ferme-ture d’un commerce créé illégalement; iln’avait jusqu’à présent autorité que sur lesextensions illégales.L’article 24 bisconcerne les commissionsd’aménagement cinématographique.Marie-Christine Blandin indique que nousassistons à une concentration du secteur;près de 60% des entrées sont réalisées parles multiplexes (p.3336). Elle propose deremplacer les commissions départementalespar des commissions régionales (rejet del’amendement n°122). Le ministre déclares’inspirer des conclusions du rapport de Ser-ge Lagauche afin d’introduire dans la loi unobjectif de protection du pluralisme de l’ex-ploitation cinématographique.Il propose (amendement n°204) de fixer unnouveau de seuil de 8 salles dont le fran-chissement implique le dépôt d’une nouvel-le demande d’autorisation. Il a été suivi.Même vote notamment pour l’amendementn°5 qui prévoit lorsque le projet vise l’ex-tension d’un établissement existant, le6mai 20146JURIShebdoimmobilier••LALOIPINELAUSÉNATAUPARLEMENTcontrôle du respect de l’engagement de pro-grammation souscrit par le Centre nationaldu cinéma. L’article 24 bis a été voté.■Recours devant la CAAMême vote pour l’article 24 terqui prévoit lasaisine de la cour administrative d’appel enpremier et dernier ressort, pour le recourscontre la décision d’exploitation commercia-le (article L 600-10 nouveau du code de l’ur-banisme).Le rapporteur a fait voter un amendement(n°194) qui renvoie à un décret le soin defixer la liste de destinations des construc-tions que les règles édictées par les PLUpeuvent prendre en compte, en distinguantles locaux de bureaux, de commerce, de ser-vices (p.3341).Le ministre a obtenu le vote de l’amende-ment n°210 qui prévoit uneentrée envigueur des dispositions relatives à l’urba-nisme commercial, dans un délai de 6 mois.L’article 25réforme le fonds d’interventionpour les services, l’artisanat et le commerce(FISAC). Arnaud Montebourg explique qu’ils’agit de passer d’une logique de guichet,qui génère des files d’attente, à un mécanis-me d’appel à projets pour sélectionner lesmeilleurs (p.3344). Renée Nicoux a obtenu,malgré l’opposition du ministre, que la déci-sion soit gérée par le préfet de département(amendement n°112). L’article a été voté.Les articles suivants visent notamment leschambres de commerce.Le titreV concerne le domaine public.L’article 30 terpar exemple vise l’utilisationdu domaine public dans l’exploitation decertaines activités commerciales (art. L 2124-33 et 34 nouveaux du code général de la pro-priété des personnes publiques). Un amen-dement (n°182) du rapporteur précisequ’un fonds de commerce peut être exploitésur le domaine public, sous réserve de l’exis-tence d’une clientèle propre.En conclusion, l’UMP, par la voix d’Élisabe-th Lamure s’abstient. Le CRC et le PS sou-tiennent le projet. Joël Labbé (écologiste)souligne le rééquilibrage des relations entrebailleurs et locataires et approuve le texte,ainsi que le groupe RDSE.Le projet de loi a été adopté (p.3360).Il a été renvoyé à la commission mixte pari-taire. ● 6mai 20147JURIShebdoimmobilier••PUBLICATION■OUI, je souhaite commander le numéro hors-série de Jurishebdo consacré àla loi ALUR du 24mars 2014❑ Tarif normal:➠77,38€ HT (+ TVA à 2,1%) soit 79€ TTC❑ Tarif abonné:En tant qu’abonné à Jurishebdo, je bénéficie d’une réduction de 20euros.➠57,79€ HT (+ TVA à 2,1%) soit 59€ TTCCi-joint mon chèque de 79€ ou 59 TTC à l’ordre de JURISHebdoJe recevrai une facture acquittée avec l’envoi du numéro Hors-Série loi ALURdès réception de mon paiement.BULLETIN DE COMMANDE «HORS SERIE LOI ALUR»A RETOURNER A JURISHEBDO IMMOBILIER,168 AV. MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTMerci de compléter vos coordonnées(le mèlest indispensable si vous souhaitez recevoir la version pdf du hors-série)NOM:MÈL:PRÉNOM:TEL.:SOCIÉTÉ:FAX:ADRESSE:Signature et cachet de la société:Loi ALURHors-série de Jurishebdo Immobilieravril2014La rédaction de Jurishebdo Immobilier vous propose:un hors-série consacré à la loi pour l’accès au logement et un urbanisme rénové du 24mars2014. La loi ALUR comporte de nombreuses dispositions réformant le droit des baux d’habitation, de la copropriété, des professionnels de l’immobilier et de l’urbanisme.Ce hors-série de Jurishebdo reprend les analyses parues au fil de ces derniers mois dans lalettre Jurishebdo Immobilier. Il comprend notamment:- une présentation par articledes 177 articles de la loi; - une synthèse des travaux parlementaires: projet de loi, lectures à l’Assemblée et au Sénat,- une tabledes articles.Une version électronique vous sera adressée à votre adresse mèlFormat A5, 92 pages - avril2014.mai 2014▲▲ 6mai 20148JURIShebdoimmobilier••AUFILDUJ.O.BRÈVESAUSÉNAT❘◗KL Gates(Edouard Vitry) a conseilléla société Marathon Asset Managementpour l’acquisition d’un portefeuilleeuropéen de prêts immobiliers de280millions d’euros, auprès de LloydsBanking Group.❘◗Clifford Chance(Mathieu Remy) aconseillé Carrefour et la foncière Car-milla (dont Carrefour détient 42% ducapital) pour l’acquisition par cettefoncière de 126 sites en Europe auprèsde Klépierre, d’une valeur de marchéde 2milliards d’euros. De Pardieu Bro-cas Maffei(Emmanuel Fatôme)conseillait Carrefour pour la structura-tion juridique et fiscale de la foncière.Acteurs➚IRLl'indice de référence du 1ertri-mestre 2014 atteint 125,00. Lahausse est de +0,60%en un an.(Avis publié au J.O. du 18avril,p.6874).ChiffresAdministration centrale…✓Écologie: Stéphane Crouzatest nommésous-directeur du changement climatiqueet du développement durable au ministè-re de l'écologie.(Arrêté du 18avril 2014, J.O. du 20avril, @).…décentraliséeDaniel Courtin est nommé directeur del'environnement, de l'aménagement et dulogement de Mayotte.(Arrêté du 23avril 2014, J.O. du 25avril, @).Magistrature✓Conseil d’Etat: Jean-Louis Gallet etColette Horel sont nommés conseillersd’État en service extraordinaire. (Décretsdu 23avril 2014, J.O. du 25avril, @).✓Tribunaux administratifs: Gilduin Houistest nommé président du TA de Marseilleet Xavier Libert,président de celui de Ver-sailles. (Décret du 24avril 2014, J.O. du 26avril, @).Conventions collectives➠Personnels des SA et fondations HLM: ilest envisagé l'extension de deux avenantsdu 17décembre 2013 portant sur lesrémunérations minimales actualisant lesannexes I, II et III et le barème de rémuné-rations annuelles et mensuelles.(Avis publié au J.O. du 18avril, p.6861).➠Organisations professionnelles de l'ha-bitat social: l'avenant n°12 du14novembre 2013, relatif au temps partielest étendu.(Arrêté du 14avril 2014, J.O. du 19avril,p.6931).➠Personnel des huissiers de justice: il estenvisagé l'extension de l’avenant n°45 du19décembre 2013 portant sur la grille dessalaires.(J.O. du 23avril, p.7047).Attributions des ministresA la suite du remaniement du Gouverne-ment, les attributions des ministres ont étéà nouveau fixées par décret.➠Le ministre de l'écologieparticipe àl'élaboration des règles relatives à la plani-fication urbaine et à l'occupation des sols.A noter, au titre de l'équipement, que leministre de l'écologie élabore les règlestechniques, y compris thermiques, relativesà la construction des bâtiments. En lienavec le ministre de l'économie, il a la char-ge des questions économiques du secteur◆Convention FEEBATLe ministère de l’écologie et le ministèredu logement ont signé le 30avril uneconvention sur la formation des profes-sionnels du secteur aux économiesd'énergie (FEEBAT). La mise en place dece plan doit permettre d’assurer la for-mation de 25000 professionnels chaqueannée de2014 à2017.◆Les avant-contrats après la loiALURLa FNAIM s’alarme des conséquences dela loi ALUR sur la signature des avant-contrats: en application de l’article 54de la loi du 24mars 2014, onze types dedocuments doivent être annexés auxavant-contrats. La FNAIM observe que sil’avant-contrat est incomplet, le délai derétractation ne court pas. La sanctionest donc redoutable.(Communiqué du 30avril 2014).l'équipement du BTP et de l'ingénierie.(Décret n°2014-401 du 16avril 2014 relatifaux attributions du ministre de l'écologie, dudéveloppement durable et de l'énergie, J.O.du 18avril, p.6834).➠Le ministre du logement, au titre del'urbanisme, élabore les règles de planifica-tion urbaine, d'occupation des sols et d'ur-banisme opérationnel. Il participe à l'éla-boration de la législation de l'expropria-tion, il participe à l'élaboration de la légis-lation fiscale en matière d'urbanisme etd'aménagement.Pour le logement, il élabore les règles dulogement social, des relations locatives, desaides au logement et à la réhabilitation del'habitat.Il est chargé des politiques de qualité dulogement, de la politique de réhabilitationde l'habitat. Il élabore la politique du loge-ment et de l'hébergement des populationsen situation d'exclusion. Il est chargé, enlien avec le ministre des finances, de lamobilisation du foncier public en faveurdu logement.(Décret n°2014-414 du 16avril 2014 relatifaux attributions du ministre du logement etde l'égalité des territoires, J.O. du 18avril,p.6857).Organisation territoriale: QPCL'article L. 5210-1-2 du code général descollectivités territoriales a été jugé contrai-re à la Constitution en ce qu'il porte uneatteinte excessive au principe de libreadministration des collectivités territo-riales. Cet article prévoit un mécanisme derattachement des communes aux EPCI,éventuellement contre leur accord, pourrationaliser la carte des EPCI.(Décision n°2014-391 QPC du 25avril 2014,J.O. du 27avril, p.7359).Égalité femmes-hommes et loge-mentLes sénateurs ont examiné le 17avril le pro-jet de loi sur l’égalité des femmes et deshommes. Signalons que l’article 7modifiel’article 515-10 du code civil pour préciser,en cas de violence au sein du couple, que lejuge, dans l’ordonnance de protection, préci-se lequel des partenaires de PACS ou desconcubins continue à résider dans le loge-ment commun. La jouissance du logementest en principe attribuée à celui des parte-naire ou concubin qui n’est pas l’auteur desviolences (JO Sénat 18avril, déb, p.3441).L’article 11qui modifie l’article 5 de la loi de1948 a été adopté. Il prévoit de maintenirdans les lieux le conjoint (ou partenaire ouconcubin) de l’occupant lorsque l’occupanta été condamné à résider hors du domicilepour faits de violence sur le conjoint.Par ailleurs, le même article supprime ledroit au maintien dans les lieux pour les per-sonnes condamnées pour violence surconjoint.Le projet de loi a été voté (p.3448). 6mai 20149JURIShebdoimmobilier••NOM:PRÉNOM:FONCTION:SOCIÉTÉ:ADRESSE:TÉL:FAX:MÉL:N° TVAINTRACOM.:SIGNATURE:OFFREEXCEPTIONNELLERéservée auxnouveaux abonnés20%de réductionsur l’abonnementJURIShebdoimmobilierNOMINATIONSLÉGIOND’HONNEURPrésidence de la RépubliqueGaspard Gantzerest nommé conseillerchargé des relations avec la presse, chef dupôle communication, à la présidence de laRépublique. Il succède à Aquilino Morelle,conseiller politique et chef du pôle com-munication. (Arrêté des 18 et 23avril 2014,J.O. des 19 et 24avril, @).Cabinets ministériels➠Budget: François Adamest nommédirecteur adjoint du cabinet du secrétaired’État auprès de Christian Eckert. SophieDonzel est nommée cheffe de cabinet.(Arrêté des 15 et 16avril 2014, J.O. des 18 et19avril, @).➠Économie: Sont notamment nommésau cabinet d'Arnaud Montebourg: JohnPalacin, conseiller auprès du ministre;Valentin Przyluski, conseiller chargé de latransition écologique de l'économie et del'énergie.(Arrêté du 14avril 2014, J.O. du 18avril, @).➠Finances: Sont nommés au cabinet deMichel Sapin: Pierre Collin (conseiller spé-cial fiscalité), Vanessa Parodi (conseillèreauprès du ministre), Gabrielle d'Arailh(conseillère services financiers), Jean-PaulJulia (conseiller financement de l'économieet entreprises) et Pierre-Edouard Batard(conseiller politique économique).(Arrêté du 24avril 2014, J.O. du 26avril, @).➠Écologie: Sont nommés au cabinet deSégolène Royal: Jean-Louis Bianco(conseiller spécial auprès de la ministre,chargé des contacts nationaux et interna-tionaux), Jean-Luc Fulachier (conseillerauprès de la ministre, chargé de la crois-sance verte et des solutions économiqueset financières), Francis Rol-Tanguy(conseiller auprès de la ministre, chargénotamment de l'énergie) etElisabeth Bor-ne(directrice du cabinet), Guillaume Lefo-restier(directeur adjoint du cabinet,conseiller budgétaire), Laurent Grave-Rau-lin (conseiller pour les relations avec lesterritoires), Diane Szynkier (conseillère bio-diversité, eau, paysages et économie circu-laire) et Jacques Barberye (chef de cabinetadjoint). (Arrêté des 4 et 23avril 2014, J.O.des 24 et 26, @).➠Culture: Philippe Barbatest nomméconseiller en charge du patrimoine(archéologie, archives, inventaire général,monuments historiques et espaces proté-gés, musées) au cabinet d'Aurélie Filippet-ti. (Arrêté du 3avril 2014, J.O. du 19avril, @).➠Intérieur: Sont nommés au cabinet deBernard Cazeneuve: Marie-EmmanuelleAssidon (conseillère spéciale), Eric Morvanet Pierre-Antoine Molina(directeursadjoints du cabinet) et Jean-Julien Xavier-Rolai (conseiller juridique).(Arrêté du 3avril 2014, J.O. du 23avril, @).➠Affaires européennes: sont nommés aucabinet d'Harlem Désir: Stéphane Saurel(directeur du cabinet), Emmanuel Tuchsche-rer (directeur adjoint du cabinet) et Stépha-ne Exposito (chef de cabinet, conseiller).(Arrêté du 9 avril 2014, J.O. du 24avril, @).➠Décentralisation: Sont nommés au cabi-net de Marylise Lebranchu:Alain Bucquet(directeur adjoint du cabi-net en charge de la réforme de l'Etat).Sont nommés conseillers: Pierre Bergés(conseiller budgétaire et organisation terri-toriale de l'Etat), Claire Dagnogo (prospec-tive territoriale), Guillaume Denis (réformeterritoriale), Jonathan Morice (collectivitésterritoriales, région capitale et Métropoledu Grand Paris) et Camille Vielhescaze(finances locales et solidarités territoriales).(Arrêté du 18avril 2014, J.O. du 25avril, @).➠Personnes handicapées et lutte contrel'exclusion: sont nommés au cabinet deSégolène Neuville: Daniel Zielinski(direc-teur du cabinet) et Myriam Bouali (cheffede cabinet).(Arrêté du 16avril 2014, J.O. du 24, @).➠Commerce, artisanat, consommation,économie sociale et solidaire: Sont nom-més au cabinet de Valérie Fourneyron: Phi-lippe Novel(chef de cabinet) etCorentin Segalen (conseiller parlementaire,chef de cabinet adjoint) et Catherine Joly,directrice adjointe de cabinet.Sont nommés conseillers: Jean-PhilippeEspic (artisanat et commerce), ThomasBoisson, (économie sociale et solidaire),Gilles Rabin (entreprenariat), TakfarinasChabane, (attractivité et tourisme), EtienneChantrel (consommation) et David Par-longue (financement des entreprises).(Arrêtés des 11 et 22avril 2014, J.O. des 26, @).BULLETIND’ABONNEMENT«PRIVILÈGE»❑OUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscription àJURIShebdo qui m’est réservée soit un an d’abonnement (41numéros de la lettre + 5 numéros spéciaux consacrés au droitimmobilier) au prix de 599 € TTC (soit 586,68 € HT + 2,1% deTVA) au lieu de 779€ TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 € TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionÀ RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi 558UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERRE✁✦Promotion de Pâques de laLégion d’honneur- Premier ministre. Grand offi-cier: Georges Kiejman, avocat,ancien ministre; Michèle Puybas-set, conseiller d’État honorai-re. Commandeur: Christian Saut-ter, ancien ministre.Chevalier: Françoise de Pan-afieu, ancienne ministre.- Justice: Commandeur: CatherineHusson, première présidente dela cour d'appel d'Aix-en-Proven-ce, Dominique de la Garanderie,ancienne bâtonnière.Officier: Emmanuel Piwnica, avo-cat aux conseils. Chevaliers:Jean-Pierre Blatter, avocat,Jean-Maurice Oudot, notaire.- Économie. Officier: XavierHuillard, PDG de Vinci- Logement. Officier: ChristianNicol, Président Habitat & Déve-loppement, Stéphane Dambrine, DGde Paris Habitat.(Décrets du 18avril 2014, J.O.du 20avril, p.6950). 6mai 201410JURIShebdoimmobilier••RE/MAXFRANCE>Qu’elle est la spécificité du réseauRE/MAX?D.D.: “Le réseau RE/MAX a été créé auxÉtats-Unis il y a quarante ans, à mi-cheminentre le modèle des agences traditionnelleset celui des réseaux de mandataires.Dans une structure traditionnelle d’agen-ce, le patron répartit ses activités entre lavente et l’encadrement des salariés. Mais letemps passé sur le terrain le prive dutemps nécessaire à l’encadrement. ChezRE/MAX au contraire, le patron estd’abord un coach qui cherche à fidéliserses agents. En moyenne, les agencesRE/MAX ont 15 agents commerciaux. EnEurope, où le réseau est plus récent, cenombre est de 8 à 10 en moyenne, mais ilprogresse. Certaines agences, comme auPortugal, ont jusqu’à 40 agents commer-ciaux.Par ailleurs, alors qu’une agence tradition-nelle doit assumer les salaires et lescharges de ses salariés, l’agence RE/MAXanime le travaille d’indépendants. Ceux-cise regroupent dans une agence, afin d’enpartager les charges. En contrepartie, lesagents commerciaux perçoivent 80% dumontant de la commission. Par exemple,pour des charges de 9000€ par mois, s’il ya 9 agents commerciaux, chacun en sup-porte 1000€ mais perçoit un montant éle-vé de commission, au lieu d’un taux de 35à 40% dans une agence classique.Nous prévoyons aussi une rémunérationalternative, notamment pour les agents quidémarrent, avec un taux de commissionplus faible en échange d’une quote-part decharges réduite.”>Quel type de personnes recherchez-vous?D.D.: “Ce système s’adresse plus particu-lièrement à des personnes qui ont une phi-losophie d’entrepreneurs, tout en voulantéchanger avec d’autres. RE/MAX permetde clarifier les responsabilités de chacun,l’agent commercial est sur le terrain et secharge des ventes; le directeur d’agence seconsacre à la gestion des agents commer-ciaux. Cela permet d’augmenter le nombrede transactions par agent. En Amérique duNord, la moyenne est de 17 transactionspar an chez RE/MAX alors qu’elle est de 9transactions pour le 2eréseau.”>Pourquoi lancer aujourd’hui un nou-veau réseau?D.D.: “Le réseau s’est implanté dans 30pays d’Europe à partir de l’Autriche,patrie d’origine de ses fondateurs cana-diens. Une première tentative d’implanta-tion en France a été effectuée il y a 7 ou 8ans, mais le marché n’était pas prêt.Aujourd’hui, après le lancement desréseaux de mandataires, il y a place pourune formule qui permet aux agents de seconsacrer entièrement à leur activité en serépartissant les charges de l’agence.Avec notre modèle, l’agent commercialpeut travailler comme indépendant touten bénéficiant des échanges avec d’autresprofessionnels et sans être isolé.Par ailleurs, si le volume des transactionss’est réduit pour l’ensemble du marché, lenombre des agents immobiliers a encoreplus baissé. Il y a donc eu une purge dusecteur, ce qui montre que les profession-nels ont besoin de davantage d’expertise.Le marché est difficile mais nous considé-rons qu’il faut prendre des parts de marchéface aux transactions entre particuliers.Quant aux autres agences immobilières,nous les considérons comme des parte-naires et non des concurrents. Nous visonsavec elle une relation apaisée.”>Ou en le lancement de RE/MAX enFrance?D.D.: “Alors que nous envisagions decréer une franchise régionale, nous avonsété contactés par RE/MAX qui cherchait às’implanter en France. Constatant laconvergence de nos projets, nous avonssigné un accord de master franchise entréDonatien Dumontier: “Notre modèle permetd’augmenter le nombre de transactions par agent” Co-fondateur du réseau RE/MAX en France, Donatien Dumontier nous présente lelancement du réseau en Ile-de-France et sa vision du métier d’agent immobilier.JURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786■site internet: jurishebdo.fr■Directeur de la rédaction: BertrandDesjuzeur ■Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr ■Secrétariat: Sabine Petit ■ JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL de presse au capital de 10000euros constituéeen août2002 pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart ■ RCS Nanterre 443034624000 17■ APE 5813Z ■ Actionnaires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier ■Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0219 I 80129■ Dépôt légal: à parution ■Prix de vente au numéro: 17 €TTC (16,65€HT) ■ Abonnement pour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux): 779 €TTC(753,19 €HT) ■ Directeur de la publication: Bertrand Desjuzeur■ Impression: Com-Copie Clamart ■Gestion des abonnements: logiciel Loïc LavoineINTERVIEW❑Droits d’entrée: 15000€(25000€ à partir de 6 agentscommerciaux)Formation et package marketing:5000€Redevance: 900€/mois +6% du CA+3% du CA pour la publiciténationaleDurée du contrat: 10 ansen vigueur en débutd’année.À partir de deux agencesen propre dans les Yve-lines (Marly-le-Roi etRueil Malmaison), nousavons ouvert une première agence en fran-chise à Colombes.Notre objectif est de nous développer àpartir de la boucle de la Seine et dans Paris.Dans la capitale, les franchisés RE/MAXdes autres pays sont impatients d’avoir uncorrespondant parisien pour leurs clients.”>Qui sont les fondateurs?D.D.: “Nous sommes trois associés fonda-teurs. Je viens du monde du commissariataux comptes où j’ai notamment au groupeMazars, assuré le contrôle du groupe Ges-trim. Philippe Guinot et Thomas Danginsont des professionnels de l’immobilierimplantés dans les Hauts-de-Seine et lesYvelines qui souhaitaient développer unefranchise régionale.”>Proposez-vous des services de gestionlocative ou de syndic de copropriété?D.D.: “Notre activité se concentre sur lestransactions et, à titre complémentaire, surla gestion locative, mais non sur la copro-priété.”>Quel regard portez-vous sur l’évolutionde la législation issue de la loi ALUR?D.D.: “Le professionnalisme est nécessai-re. Tout le monde devrait tirer profit de laprogression des compétences, cela nouspermettra de gagner des parts de marché.La mise en place de sanctions se fera pro-gressivement. Pointer du doigt les dys-fonctionnements d’un professionnel per-met déjà de faire bouger les dirigeants.”