mercredi 9 juillet 2025

JURIShebdo Immobilier n° 572 du 16 septembre 2014

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Au sommaire :


– 2 – Jurisprudence –
Prêts immobiliers : Action en paiement contre action en responsabilité : connexité refusée
Permis de construire : Péremption de permis pour interruption de travaux / Hauteur de construction dans une ZPPAUP / Effet d’un nouveau permis sur le même terrain / Non-respect d’un engagement de la commune. Action en responsabilité contre la commune
Taxe foncière : Dégrèvement pour travaux d’économie d’énergie
Taxe d’habitation : Calcul du plafonnement en fonction du revenu pour un fonctionnaire européen ? / Meublés loués à des curistes
– 4 – Actualité –
Stabilité du marché des logements en Ile-de-France / Avenant à la convention fiscale Franco luxembourgeoise
– 5 – Marché –
Clameur critique l’encadrement des loyers
– 6 – Tableau des réponses ministérielles –
– 7 – Nominations –
Nouveaux cabinets ministériels / Acteurs
– 8 – Rencontre –
L’Union des Maisons Françaises demande une relance de l’accession

Le Conseil d’État a statué sur les consé-quences de l’interruption de travaux sur unchantier, pour un permis de construire dontla validité avait été portée à 3 ans par l’effetdu décret du 19décembre 2008 (arrêt du8juillet 2014, p.2).Le ministère du logement rappelle les règlesde retrait des permis d’aménager. Le permisne peut être retiré à l’initiative de l’autoritécompétente que s’il est illégal et dans le délaide 3 mois de sa signature (voir p.6).Les copropriétaires peuvent-ils engager laresponsabilité du syndic qui ne modifie pas lecontrat de travail d’un employé d’immeuble,contrairement à la décision d‘assemblée?Réponse du ministère de la justice (p.6).À la suite de la signature d’un avenant àla convention fiscale Franco luxembourgeoi-se, Pierre Appremont (avocat, WraggeLawrence Graham & Co) évoque lesmesures à prendre pour en tirer les consé-quences (p.4).Clameur analyse l’état du marché locatifprivé et critique les perspectives d’encadre-ment des loyers d’habitation (p.5).Constatant le recul de -8% du volume deconstruction de maisons individuelles, l’Uniondes Maisons Françaises demande des mesuresurgentes pour relancer l’accession (p.8).Les membres des cabinets des ministres ontfait l’objet de nouveaux arrêtés de nomination.Émilie Pietteest directrice du cabinet de SylviaPinel. Frédérique Lahayeest conseillère loge-ment de Manuel Valls. Alexis Kohlerest direc-teur du cabinet d’Emmanuel Macron (p.7).Rentrée orageuse chez les professions réglementéesLa rentrée des professions réglementées menace d’être orageu-se. Les huissiers ont programmé une grève en début de semaine etles notaires leur emboîtent le pas dès mercredi. Le débat n’est pasnouveau mais il se fait plus vif avec la découverte des conclusionsdu rapport de l’inspection générale des finances et la perspective d’un“projet de loi sur la croissance” dont un volet devrait être consacré auxprofessions réglementées. Le Gouvernement a cherché ces jours der-niers à calmer les esprits: un communiqué conjoint de Christiane Tau-bira et d’Emmanuel Macron a fait savoir le 11septembre leur “atta-chement au dialogue et à la concertation pour une réforme efficace etsereine”. Les deux ministres ont prévu de recevoir ensemble les diffé-rentes professions du droit concernées à compter du 15septembre. SiChristiane Taubira s’était fait longuement applaudir par les notairesréunis en congrès à Marseille en juin dernier, le contact devrait être plusfrais en cette rentrée… Le notariat a réagi en réfutant point par pointles critiques de l’administration et en soulignant que le rapport a étéfait sans concertation avec la profession. À titre d’exemple, le rapportaffirme qu’une vente de logement est bénéficiaire pour le notaire àcompter d’un prix de 50000. Or les notaires estiment que ce n’estqu’à partir de 200000 que l’équilibre est atteint. En conséquence,une grande majorité de l’activité de vente immobilière est effectuéesans bénéfice. Par ailleurs, le rapport ne tient pas compte des attribu-tions complémentaires affectées aux notaires qui ont provoqué en 15ans une hausse de 77% des charges d’exploitation, en dépit de lamodernisation qui a été engagée. Le Conseil supérieur du notariat faitobserver que la libéralisation des tarifs qui a été conduite aux Pays-Basn’a pas fait baisser les prix, sauf au bénéfice des entreprises ou des per-sonnes aisées. Les notaires rappellent que le régime redistributif quenous connaissons permet à la rémunération sur les actes les plus impor-tants de compenser la perte consentie sur les actes faits pour les plusmodestes. Autre argument, celui de la sécurité juridique. Les transac-tions en France donnent lieu à un recours pour 1100 opérations. AuxÉtats-Unis, c’est une transaction sur trois qui fait l’objet d’un conten-tieux. Le CSN redoute aussi une désertification juridique du territoire etune perte de 10000 emplois dans les études notariales…Sans doute pour rafraîchir l’atmosphère et rêver un peu, la chambredes notaires de Paris avait convié Jean-Michel Wilmotte le 11sep-tembre à son club notarial immobilier pour parler de métamorphoses.À travers les réalisations de son atelier (201 collaborateurs), l’architec-te montre que tout bâtiment, même le plus anodin (comme un bâti-ment public à Uzerche) peut être transformé et devenir un beau lieude vie. Il présente, sans en dévoiler le détail, le projet de rénovation duLutetia. À propos du dossier de l’église orthodoxe de Paris, qui doitvoir le jour en bord de Seine, il évoque sa méthode: mettre autourd’une table tous les partenaires concernés (préfet, ABF, monumentshistoriques…). Concertation. Voici une méthode à laquelle les notairesdoivent aspirer ces jours-ci… BDJURIShebdoLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frNUMÉRO 57216SEPTEMBRE2014ISSN1622-141914EANNEEL’ESSENTIEL..immobilier- 2 -Jurisprudence-Prêts immobiliers: Action en paiement contre action en responsabi-lité: connexité refuséePermis de construire: Péremption de permis pour interruption detravaux / Hauteur de construction dans une ZPPAUP / Effet d’un nou-veau permis sur le même terrain / Non-respect d’un engagement de lacommune. Action en responsabilité contre la communeTaxe foncière: Dégrèvement pour travaux d’économie d’énergieTaxe d’habitation: Calcul du plafonnement en fonction du revenupour un fonctionnaire européen? / Meublés loués à des curistes- 4 -Actualité-Stabilité du marché des logements en Ile-de-France / Avenant à laconvention fiscale Franco luxembourgeoise- 5 -Marché-Clameur critique l’encadrement des loyers- 6 -Tableau des réponses ministérielles-- 7 -Nominations - Nouveaux cabinets ministériels / Acteurs- 8 -Rencontre-L’Union des Maisons Françaises demande une relance de l’accessionSOMMAIREEDITORIALCe numéro de Jurishebdocomporte un encart de présentationde deux hors-séries de Jurishebo.
16septembre 20142JURIShebdoimmobilier••PRÊTS- PERMISDECONSTRUIREPrêts immobiliersAction en paiement contre actionen responsabilité. Connexité refusée(CA Paris Pôle 5, ch. 6, 4 sept. 2014,n°14/00429)Nouvelle décision judiciaire dans l’affaireApollonia: une des banques qui avaientprêté des fonds à deux clients, avait saisi lacour d’appel de Paris pour obtenir le rem-boursement du prêt. Or les emprunteurssoutenaient que l’affaire devait être ren-voyée devant le TGI de Marseille, devantlequel ils avaient engagé une action en res-ponsabilité contre la banque. Les emprun-teurs indiquaient avoir, suite à un harcèle-ment de la société Apollonia, accepté designer des liasses de documents comportant6 contrats préliminaires de VEFA pour617000, des contrats de prêt, des bauxcommerciaux et des procurations notariées.Or l’opération qui devait être autofinancée,le n’a jamais été, les emprunteurs se trou-vant débiteurs chaque année de 35000.Le TGI de Marseille avait été saisi par l’asso-ciation des victimes de loueurs en meublépour obtenir renégociation des prêtsconsentis. Les débiteurs avaient saisi le TGIde Marseille d’une action en responsabilitéenvers la banque.Mais la cour d’appel de Paris refuse deconsidérer que la connexité des affaires jus-tifie de ne pas donner suite à la demandede remboursement émanant de la banque.“Considérant que […] le CIFFRA a assignéM.et MmeM. en paiement sur le fondementd’un acte de prêt, que les appelants ontengagé une action en responsabilitédevant le TGI de Marseille; que cette actionstrictement indemnitaire ne tend nulle-ment à obtenir l’annulation des actes devente et, consécutivement, de l’acte deprêt, mais, essentiellement, à obtenir lacondamnation solidaire des défendeurs àindemniser leur préjudice financer estimé à87% de l’investissement total […], et leurpréjudice moral évalué à 100000;[…] qu’il n’est pas contesté […] que le CIF-FRA a réellement versé les fondsemprun-tés qui ont permis à M.et MmeM. d’ac-quérir un bien immobilier entré dans leurpatrimoine […] que l’obligation contractéeinitialement de procéder au rembourse-ment des prêts subsiste”.La cour refuse de faire droit à la demanded’exception de connexité et à la demandede sursis à statuer.Observations:En conséquence, la banqueest habilitée à poursuivre l’action en paie-ment engagée à l’encontre des emprun-teurs défaillants. L’action en responsabilitéengagée par les emprunteurs depuis 2009devant le TGI de Marseille ne leur a paspermis d’arrêter le cours de la procédure:la cour juge que la connexité entre lesdeux n’est pas suffisante pour imposer desurseoir à statuer sur la demande de paie-ment de la banque.Permis de construirePéremption de permis pourinterruption des travaux(CE, 1esous-section, 30juillet2014,n°373426)Une personne avait obtenu un permis deconstruire tacite le 6janvier 2007. Le maireavait ultérieurement retiré le permis, maissa décision avait été annulée par le tribunaladministratif et le jugement avait été noti-fié le 29avril 2009 au pétitionnaire. Il seposait la question de la durée de validité decette autorisation, qui avait donné lieu à uncommencement de travaux. Le jugementqui avait refusé de suspendre la décision, endépit de l’argument tiré du doute sur lalégalité de la décision, est annulé.“Le délai de validité du permis de construi-re a donc commencé à courir de nouveau àcompter de cette date [29avril 2009, datede notification du jugement], à laquelle lefait de l'administration de nature à empê-cher la réalisation ou la poursuite des tra-vaux a cessé de produire ses effets. Par unarrêté du 15février2013, confirmé surrecours gracieux, le maire de La Baule-Escoublac a déclaré caduc ce permis deconstruire, au motif que les travaux avaientété interrompus pendant un délai supé-rieur à une année. Toutefois, à la date du15février2013, moins d'un an s'était écou-lé après l'expiration du délai de trois ansrésultant de la combinaison des articles R.424-17 du code de l'urbanisme et 1er dudécret du 19décembre 2008. Par suite, lejuge des référés a commis une erreur dedroit en jugeant que le moyen tiré de ceque le permis de construire litigieux n'étaitpas caduc le 15février2013 n'était pas denature à créer, en l'état de l'instruction, undoute sérieux quant à la légalité des déci-sions litigieuses.”Toutefois, le Conseil d’État rejette le recoursen référé du pétitionnaire au motif que l’ur-gence (2econdition après le doute sur lalégalité), n’était pas démontrée. Le péti-tionnaire se bornait à indiquer qu’il avaiturgence à achever la construction pour évi-ter les intempéries et le vandalisme, sanss’expliquer sur les motifs de l’interruptiondes travaux.Observations:La durée de validité du per-mis de construire (art. R 424-17 du code del’urbanisme) avait été prolongée d’un anpar application du décret du 19décembre2008. Le permis était valable à compter du29avril 2009 (date de notification du juge-ment) jusqu’au 29avril2012. Mais les tra-vaux ayant été commencés, l’interruptionde travaux pendant un an ne pouvait pasêtre invoquée par le maire avant le29avril2013.Ajoutons que cette décision retrouve uneactualité avec la récente annonce du Pre-mier ministre d’allonger à nouveau d’unan la durée de validité des autorisationsd’urbanisme.Hauteur de construction dansune ZPPAUP(CE, 1esous-section, 30juillet2014,n°373592)Une commune avait délivré un permis deconstruire une chaufferie biomasse, dont lebâtiment principal devait mesurer 11,5mde haut et être surmonté d’une cheminéemesurant elle-même 11,5m de haut.JURISPRUDENCEPermis de construire: effet d’unnouveau permis sur le même ter-rainUne personne avait demandé un permisde construire pour une maison en 2008. Ilavait été annulé par le tribunal adminis-tratif, mais le jugement avait été lui-même annulé.Le demandeur avait obtenu un autre per-mis sur le même terrain en 2010. Égale-ment annulé en première instance, le per-mis avait été confirmé en appel; leConseil d’État statue sur l’incidence de ladélivrance du 2epermis:La délivrance d’un nouveau permis deconstruire au bénéficiaire d’un permis, surle même terrain, a implicitement maisnécessairement pour effet de rapporter lepermis initial.Par suite, les conclusionsaux fins d’annulation du permis initialdeviennent sans objet du fait de la déli-vrance d’un nouveau permis, sous réserveque le retrait qu’il a opéré ait acquis, à ladate à laquelle le juge qui en est saisi seprononce, un caractère définitif”.Le Conseil d’État refuse d’admettre lepourvoi contre l’arrêt qui s’est prononcésur la validité du 2epermis. En conséquen-ce, le permis de 2010 et le retrait du per-mis de 2008 “qui sont indivisibles” ont uncaractère définitif.(CE, 23juillet 2014, 1esous-section,n°375471).
Les requérants soutenaient que le règle-ment de la zone de protection du patrimoi-ne architectural, urbain et paysager(ZPPAUP), auquel renvoyait l’article UB 10du règlement du PLU prévoyait que “lahauteur absolue des constructions etouvrages est limitée à 17m”.Le juge des référés avait refusé d’admettrele recours et le Conseil d’État confirme ladécision.“Ces dispositions ne précisent pas si cettehauteur doit s'entendre comme incluant leséquipements techniques et superstructureset ne peuvent être interprétées par compa-raison avec celles des dispositions de l'articleUB 10 du règlement du plan local d'urba-nisme, adopté ultérieurement par uneautorité différente.” Le Conseil d’État endéduit que, compte tenu de l’imprécisiondu règlement du ZPPAUP, la méconnaissan-ce de l’article UB 10 du règlement du PLUne créait pas un doute sérieux sur la légali-té de la décision.Le pourvoi est donc rejeté. Observations:Voici une décision quiapprécie souplement l’exigence d’une hau-teur maximale de construction, en raisonde l’imprécision de la règle…Non-respect d’un engagementde la commune. Action en respon-sabilité contre la commune(CE, 5esous-section, 24juin2014, n°358330)Une commune avait acquis une parcelle deterrain pour construire un équipementsportif. En échange, elle s’était engagée àrendre constructibles, dans le nouveau POS,d’autres parcelles appartenant aux ven-deurs; par suite de succession, ces parcellesavaient été vendues sur adjudication et l’ac-quéreur recherchait la responsabilité de lacommune pour non-respect de l’engage-ment qu’elle avait pris de rendre ces par-celles constructibles. L’arrêt d’appel quiavait partiellement fait droit à cette deman-de est annulé:“Considérant qu’en jugeant que MmeH.avait commis une imprudence de nature àatténuer la responsabilité de la communede Bonnieux “en enchérissant à66000euros, alors que la mise à prix étaitde 35200euros et qu’il ne résulte pas del’instruction que d’autres enchères aient étéfaites”, alors que le jugement d’adjudica-tion versé au dossier mentionnait que “lepremier feu ayant été annulé, les avocatsont fait diverses offres”, la cour a entachéson arrêt d’une erreur de fait;Considérant qu’il résulte de ce qui précèdeque MmeH. est fondée à demander que l’ar-rêt soit annulé en tant qu’il statue sur sesconclusions tendant à la condamnation dela commune de Bonnieux à réparer le pré-judice pécuniaire résultant pour elle d’unepromesse non tenue de rendre la parcelle Xconstructible”. L’affaire est renvoyée à la cour administrati-ve d’appel de Marseille.Observations:Indépendamment desmotifs qui ont justifié l’annulation (erreurde fait sur les conditions de la vente judi-ciaire), on retiendra surtout ici la décisionen ce qu’elle ne paraît pas remettre encause le principe admettant la responsabi-lité de la commune pour ne pas avoir res-pecté un engagement de rendre un terrainconstructible. Mais il revient à la cour d’ap-pel de trancher le fond du litige.Taxe foncièreDégrèvement pour travauxd’économie d’énergie(CE, 8eet 3esous-sections réunies, 2juillet2014, n°368070, OPH Grand Lyon Habitat)Un office public de l’habitat avait sollicitéun dégrèvement de taxe foncière au motifqu’il avait effectué des travaux d’économied’énergie sur un bâtiment. Or l’administra-tion fiscale contestait ce droit à déductionau motif qu’il s’agissait simplement d’unacompte sur la facture. Le tribunal adminis-tratif avait donné raison au contribuable etle Conseil d’État confirme sa décision. L’ar-rêt se fonde sur l’article 1391 E du CGI quiaccorde aux organismes HLM et aux SEM undégrèvement de taxe foncière égal à 25%des travaux d’économie d’énergie et statuesur la question de l’acompte:“ Considérant qu'un acompte versé à titre depaiement partielpar un organisme d'habita-tions à loyer modéré pour l'exécution d'unmarché de travaux d'économie d'énergievisés à l'article L. 111-10 du CCH, et venant endéduction du paiement total de ce marché, ale caractère d'une dépense payée à raison detels travauxau sens de l'article 1391 E ducode général des impôts; qu'il ne résulte ni deces dispositions ni des débats parlementairesayant précédé leur adoption que le législa-teur aurait entendu exclure par principe deleur champ d'application le versement d'untel acompte, qui doit, dès lors, être retenupour le calcul des dépenses payéesque men-tionnent ces dispositions”.L’arrêt refuse d’admettre les acomptes ver-sés lors de l’acceptation du devis maisretient les sommes versées à titre d’acomp-te sur situation ou de facture de solde.Observations:La décision est donc favo-rable au contribuable qui peut donc seprévaloir de l’article 1391 E du code géné-ral des impôts. Il est intéressant de noterpar ailleurs que, in fine, l’arrêt rejette uneinterprétation contraire de la loi qui avaitété donnée par instruction fiscale du9avril 2008.Taxe d’habitationLocaux loués en meublés à descuristes(CE, 8eet 3esous-sections réunies, 2juillet2014, n°369073)Un bailleur de studios meublés les offrait enlocation à des curistes pendant la saisonthermale de mars à décembre. Le TA de Paului avait accordé décharge de taxe d’habita-tion mais le Conseil d’État annule le juge-ment. Il se fonde sur les articles1407, 1408et1415 du CGI et en déduit:“qu'il résulte de ces dispositions que le pro-priétaire d'un local meublé est redevable dela taxe d'habitation dès lors qu'il peut êtreregardé, au 1erjanvier de l'année d'imposi-tion, comme entendant s'en réserver la dis-position ou la jouissance une partie de l'an-née; que tel est le cas s'il l'occupe ou le faitoccuper gracieusement une partie de l'an-née, sans qu'y fassent obstacle les circons-tances que ce local meublé serait mis enlocation pendant l'autre partie de l'année et16septembre 20143JURIShebdoimmobilier••URBANISME- FISCALITÉJURISPRUDENCETaxe d’habitation: calcul du pla-fonnement en fonction du revenupour un fonctionnaire européen?Un contribuable, fonctionnaire de l’Unioneuropéenne, demandait que sa rémuné-ration ne soit pas retenue pour le calculdu plafonnement de la taxe d’habitationen fonction du revenu (plafonnement à3,44% du revenu par l’article 1414 A duCGI). Le Conseil d’État transmet la ques-tion à la Cour de justice de l’Union euro-péenne, pour savoir - s’il y a lieu de retenir cette rémunérationen considérant qu’il s’agit de l’applicationd’une mesure sociale,- ou s’il ne faut pas la retenir au motifque l’article 12 du protocole sur le privilè-ge et immunités de l’Union européennes’oppose à la prise en compte pour le cal-cul du revenu théorique d‘un foyer fiscalde la rémunération perçue par un fonc-tionnaire originaire de l’Union européen-ne, dès lors que cette prise en compteaffecte le montant de l’imposition.(CE, 2juillet 2014, 8eet 3esous-sections,n°370065)
16septembre 20144JURIShebdoimmobilier••ACTUALITÉThink tank de droit immobilierLa FNAIM Paris lance un “think tank dudroit immobilier FNAIM du Grand Paris”.L’objectif est de répondre à l’inflation légis-lative dans le domaine de l’immobilier.Devant l’inflation des textes, ce think tankévoque par exemple la nécessité de créerun code du droit immobilier.Le groupe, qui réunit une vingtaine d’ex-perts, organise des formations et a publiéun premier ouvrage “le droit immobilier etses arrêts de jurisprudence”.(Communiqué du 9septembre 2014)Huissiers en grèveLes Huissiersd’Ile-de-France ont annoncéune grèveà compter du 15septembre,pour protester contre la réforme des pro-fessions réglementées.(Communiqué du 10septembre2014)Quant aux notaires, ils manifestent demain17septembre. Profiter de la loi Hamon?La loi du 17mars2014 (loi Hamon) a ins-tauré un délai d’un an suivant la signatured’un contrat de prêt, pendant lequel l’em-prunteur peut changer de contrat d’assu-rance décès invalidité. Cette règle estentrée en vigueur le 26juillet 2014.Nicolas Chérond (Vitae Assurances, filialede Cafpi) observe que cela permet à l’em-prunteur de faire une économie de15000à 18000 sur la durée du prêt, enfaisant jouer la concurrence entre établisse-ments. Nicolas Chérond appelle à la vigi-lance dans le respect des formalités pouréviter la déchéance du terme. L’emprun-teur doit adresser une LR avec AR au pré-teur pour demander une substitution degarantie. Le prêteur dispose de 10 jourspour faire connaître sa réponse. Il peutrefuser si les garanties ne sont pas équiva-lentes. La nouvelle garantie prend effet 10jours après réception de la résiliation parl’assureur initial.(Communiqué du 9septembre 2014)INITIATIVESAvenant à la convention fiscale Franco luxembourgeoisePierre Appremont (Wragge Lawrence Graham & Co Paris) réagit à la signature d’un ave-nant à la convention fiscale Franco luxembourgeoise qui a été annoncée le 5septembre.Jusqu’à présent, les cessions de titres de sociétés luxembourgeoises qui détenaient majo-ritairement des immeubles en France n’étaient pas imposables en France et, le plus sou-vent n’étaient pas non plus imposées au Luxembourg, alors que la plupart des conven-tions prévoient une imposition dans le pays de situation des immeubles. Or en applica-tion de cet avenant, la règle est modifiée. Lentrée en vigueur de la règle nouvelle esttoutefois subordonnée à la ratification de l’avenant par les deux Etats. Elle s’appliqueraen 2015 si la ratification a lieu avant la fin 2014. Pierre Appremont souligne qu’il peutêtre opportun de procéder à des arbitrages avant l’entrée en vigueur de la règle nouvel-le. En effet, la plus-value sera ensuite imposable depuis la date d’acquisition des titres etnon pas seulement depuis la date de d‘entrée en vigueur de la convention.serait ainsi passible de la cotisation foncièredes entreprises, que ce propriétaire dispose-rait d'une autre habitation dans la mêmecommune ou qu'il donnerait directement lebien en location sans passer par un inter-médiaire ; que, par suite, en se fondant surle fait que les biens appartenant à M. etMmeD. sont passibles de la contribution fon-cière des entreprises et ne font pas partie deleur habitation personnelle pour jugerqu'ils ne sont pas imposables à la taxe d'ha-bitation sans rechercher si ces studiosétaient occupés par les requérants ou leursproches en dehors de leur période de miseen location, le tribunal administratif de Paua commis une erreur de droit”.Observations:Cet arrêt confirme la tradi-tionnelle rigueur de la jurisprudence pouradmettre une exonération de taxe d’habi-tation pour des locations meublées saison-nières. En effet, si le bailleur a la dispositiondu local au 1erjanvier, il est imposable à lataxe d’habitation. Pour en être exonéré, ildoit prouver qu’il n’occupe pas le logementlui-même et qu’il ne le met pas à disposi-tion de ses proches. La preuve est difficile àapporter, quand bien même, comme enl’espèce, le bailleur dispose d’un autre loge-ment sur la même commune… Au 2etrimestre 2014, les ventes de loge-ments en Ile-de-France ont peu progressé(+3%), alors que les prix étaient en légèrebaisse (2etrimestre 2014 par rapport au 2etrimestre 2013). Le volume de vente desappartements anciens est assez stable pourl’Ile-de-France (+1%). Toutefois, il a pro-gressé à Paris de +12%, mais régressé de -7% en petite couronne alors que la gran-de couronne est stable (+1%). Toutefois,des écarts sont constatés entre les départe-ments ; ainsi la Seine-et-Marne recule de-6% alors que l’Essonne et le Val-d’Oiseprogressent de +7%.Le marché est plus dynamique pour lesappartements neufs. Les volumes sont enhausse de +11%. La hausse est particulière-ment sensible à Paris (+65%), dans lesHauts de Seine (+22%), mais aussi dans l’Es-sonne (+18%). Un seul département est enrecul: la Seine-Saint-Denis (-11%).Pour les maisons anciennes, le marché pro-gresse de 5%, porté par les Hauts-de-Seine(+13%) et la Seine-et-Marne (+9%) et l’Es-sonne (+8%). En revanche, le marché desmaisons neuves est en fort repli (-24%), par-ticulièrement en grande couronne (-31%).Prix en léger reculLe prix moyen d’un appartementancien enIle-de-France au 2etrimestre 2014, a reculéde -1,4% en un an. A Paris, le prix baisse de-1,1% à 8120 le m2. L’indicateur avancédes prix, établi sur les promesses de vente,laisse augurer d'un prix de 8050 pour lessignatures d’actes en octobre. En petite cou-ronne, les prix des appartements ancienssont stables (-1,2% à 4340). En grandecouronne en revanche, ils diminuent de-2,4% (à 3000). La hausse est plus sensibleen Seine-et-Marne (-2,9%) et en Essonne(-2,7 %).Pour les maisonsanciennes en petite couron-ne, le recul des prix est plus net (-4,0% à339700). Les prix baissent de -4,8% dans lesHauts-de-Seine, de -3,7% dans le Val-de-Mar-ne et de -3,4% en Seine-Saint-Denis. En gran-de couronne, le prix des maisons ancienness’établit à 271700 (-2,9%). Le recul le plusaccentué est constaté dans le marché du Vald’Oise (-3,2%) ainsi que dans les Yvelines(-3,0%). Baisse un peu moindre pour la Seine-et-Marne (-2,8%) et l’Essonne (-2,7%).En conclusion, les notaires indiquent qu’il y aun certain regain d’activité sur le marché maisqu’il n’a pas d’impact sur les prix. Ils ajoutentque, pour le neuf, la loi Pinel devrait resterpeu efficace, tant qu’elle est limitée par le pla-fonnement global des niches fiscales. Arr.tPrixArr.tPrixIer9740XIe8170IIe9760XIIe7780IIIe9630XIIIe7590IVe10730XIVe8390Ve10330XVe8530VIe11980XVIe9080VIIe11700XVIIe8470VIIIe9710XVIIIe7240IXe8980XIXe6480Xe7580XXe6780Prix des appartements anciensà Paris au 2etrimestre 2014Stabilité du marché des logements en Ile-de-France
16septembre 20145JURIShebdoimmobilier••CLAMEURL’activité du marché locatif privé, présentéece 9septembre par Michel Mouillart, profes-seur à Paris Ouest est en recul: la mobilitérésidentielle des locataires est tombée à25,9% un point bas qui équivaut à unecontraction de l’offre de 120000 logementspar an depuis 2011. La mobilité est particu-lièrement faible à Marseille où elle a chuté à14,8% en 2014, ainsi qu’à Paris ou elleatteint 17,1%. Dans ces deux villes, une tel-le situation n’avait pas été constatée depuisla création de Clameur en 1998.Hausse des loyers de +0,7%Dans ce contexte, les loyers de marché aug-mentent de +0,7% en 2014, soit un rythmeidentique à celui de l’inflation (en 2013, lahausse était de +0,6% pour une inflationde +0,9%).L’analyse par type de logements montre quela hausse des loyers est d’autant plus soute-nue que la taille du logement est grande.Ainsi les 5 pièces et plus augmentent de+2,9%, alors que les 2 pièces n’augmententque de +0,5%. Quant aux loyers des stu-dios, ils reculent de -0,6%.Dans les villes les plus importantes (plus de146000 habitants), les loyers baissent dans20% d’entre elles, ils progressent moins quel’inflation pour 45% des villes et ils aug-mentent au-delà de l’inflation dans 35%des villes.Baisse de l’effort d’améliorationLa proportion de bailleurs qui effectuent destravaux d’amélioration à l’occasion d’unerelocation est en chute. Alors que le taux esten moyenne de 24,9% (moyenneentre1998 et2014), ce taux est tombé à18,7% en 2014.L’évolution des loyers constatée à l’occasiond’une relocation varie suivant que le pro-priétaire réalise ou non des travaux: si lebailleur effectue des gros travaux, il pra-tique en moyenne une hausse de loyer de+13,1% entre les deux locataires. S’il se limi-te à des petits travaux courants, la hausse deloyer est limitée à +1,5%. Si en revanche lebailleur reloue sans travaux, il pratique enmoyenne une baisse de loyer de -2,5%.Enfin, le niveau de vacance locative progres-se. Pour un indice 100 en 1998, la vacanceavait atteint un niveau de 114,7 en 2013 ;elle grimpe à 123,1 en 2014. Clameur sou-ligne que cette hausse représente une aug-mentation de 1,8 semaine de recettes per-dues. La vacance actuelle représente chaqueannée une perte de 8 semaines en moyennesoit 4% des loyers perçus.François Davy, président de Clameur, résumela situation en soulignant la crispation desacteurs qui caractérise le marché. Lesbailleurs sont en colère face à la loi Alur etont perdu confiance.L’encadrement favorable auxménages aisésMichel Mouillart analyse l’impact potentielde l’encadrement des loyers prévu par la loiAlur. Les loyers supérieurs de 20% à laClameur critique l’encadrement des loyersL’activité se contracte, la vacance augmente, l’effort d’amélioration deslogements faiblit et les loyers augmentent à un rythme proche de l’in-flation. Le marché est bloqué souligne Michel Mouillart. Dans cecontexte, le professeur à Paris Ouest démontre l’injustice que constituela perspective de mise en place d’un encadrement des loyers…RENCONTREmédiane devraient être rabotés. La baissesera en moyenne de 20%. Cela concerne àParis 20,7% des loyers et 19,8% à Lyon ou19,6% à Lille. La baisse des loyers induite estde 23,1% à Paris, 22,7% à Lyon et 20,3% àLille. Michel Mouillart relève que les loca-taires concernés sont ceux des deux décilessupérieurs de revenus et en conséquenceque cette mesure bénéficiera pleinementaux ménages aisés. À l’inverse, les ménagesqui sont dans les secteurs où les loyers sontles plus faibles pourraient être soumis à desréajustements de loyers. À Paris, il y a 12,8%des loyers situés sous la médiane minorée de30%. En moyenne, la hausse des loyers quipourrait résulter de l’encadrement sera de10 à 15% en moyenne dans ces 10 villes, cequi touchera donc les ménages modestes.Dans l’agglomération de Lille, par exemple,à Roubaix et Tourcoing il n’y a quasimentpas de loyers qui excèdent la médiane majo-rée. L’encadrement n’aura donc aucunimpact. En revanche, il aboutira à favoriser lahausse des loyers qui sont sous la médianeminorée.Principe de réalité…François Davy ajoute que face à uneconjoncture mauvaise et qui continue à sedégrader, les mesures annoncées sont insuf-fisantes pour créer un choc de confianceenvers les investisseurs. Quant à la perspecti-ve d’une obligation de travaux de rénova-tion énergétique imposée aux logementsanciens, le président de Clameur estimequ’elle va se heurter au principe de réalité etrisque de ne pas être respectée car les pro-priétaires n’en ont pas forcément lesmoyens. Il suggère plutôt la mise en placede baux à long terme à destination deménages sous condition de ressources assortid’un engagement du bailleur de modérerses loyers et d’un avantage fiscal sous formede déduction fiscale majorée sur les revenusfonciers. VillesLoyer 2014(en /m2)Variation 2014(en%)AngersLilleLe HavreVilleurbanneLe MansLyonNice10,4 13,4 11,3 12,5 8,6 13,0 15,2 3,0%2,6%1,9%1,6%0,9%0,8%0,8%MarseilleBordeauxParisStrasbourgRennesToulonNantesGrenobleToulouse12,5 12,6 24,7 12,5 11,9 11,1 11,8 12,1 11,7 0,6%0,5%0,4%0,4%0,2%0,2%0,1%0,1%0,0%ReimsMontpellierDijonSaint Etienne19,8 13,6 11,0 7,6 -0,3%-0,4%-0,8%-4,7%France12,7 +0,7 %Les loyers de marché dans lesgrandes villesL’évolution des loyersde marché en 2014Impact de l’encadrement desloyers2,74,01,41,602461999200020012002200320042005200620072008200920102011201220132014Moyenne1998-2014La variation des loyers de marchéd'après CLAMEUR /août 2014/Moyenne1998-2006Moyenne 2007-2014Prix à la consommation 1998-2014VillesPart dumarchéconcernéepar l’en-cadre-mentBaissemoyennedes loyersconcernésPart desloyers demarchésous lamédianeminoréeParisMarseilleLyonToulouseNiceNantesStrasbourgMontpellierBordeauxLille20,7 %20,8 %19,8 %17,6 %22,1 %15,2 %20,1 %17,2 %19,8 %19,6 %23,1 %20,8 %22,7 %16,7 %28,6 %14,6 %20,9 %15,1 %19,4 %20,3 %12,8%10,5%11,3%7,1%13,7%5,5%9,2%7,8%10,4%9,6%Source Clameur août 2014
16septembre 20146JURIShebdoimmobilier••RÉPONSESMINISTÉRIELLESRéférences(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations26août 2014ANp.7155n°49418Alain BocquetRevalorisation des aidesau logementAffaires socialesLa revalorisation des aides au logement a été main-tenue, mais avec un report au 1eroctobre 2014. Il estnécessaire de contenir la dépense: la dépense desaides au logement avait augmenté de 4,4 % en 2013.Le député demandait -sans succès - une applica-tion de la revalorisation au1erjanvier.26août 2014ANp.7173n°29356Pierre-Yves LeBorgn,SRC, Françaisétablis hors deFranceAvis techniques(Atec)EcologieLe dispositif volontaire des Atec répond au besoin d'é-valuation des produits. Utilisé dans le bâtiment, il apermis aux acteurs de l'innovation de se développer.Le CSTB assure la mission d'instruction des demandesqui sont délivrées par la commission chargée de for-muler des avis techniques. La part des entreprisesétrangères titulaires d'Atec est de 30 %. Des partena-riats ont été noués avec des organismes d'évaluationeuropéens. La procédure n'est pas un obstacle à lapénétration de produits étrangers en France.La question évoquait l'inadaptation des méthodes par rapport àd'autres pays, frein àl'apport d'innovationsvenant d'autres pays.26août 2014ANp.7182n°57949Pierre Morel-A-L'HuissierUMP, LozèreZones Natura 2000.Coût des évaluationsenvironnementalesEcologieL'évaluation des activités sans impact sur les habitats ayant justifié la désignationd'un site Natura 2000 ne nécessite qu'un investissement limité. A contrario, uneactivité mettant en cause les enjeux de conservation des sites doit faire l'objet d'é-tudes préalables approfondies. Des chartes ont été mises en place pour les activitésqui ne portent pas atteinte de façon significative au site. Elles permettent au porteurde projet d'être dispensé de réalisation de l'évaluation des incidences Natura 2000.26août 2014ANp.7186n°4423Jean-Pierre BlazyAssurance-emprunteurÉconomieLa loi du 1erjuillet 2010 a favorisé la concurrence entre assureurs pour faire baisserle coût de l'assurance emprunteur. La loi du 26juillet 2013 a créé une fiche d'infor-mation standardisée qui permet à l'emprunteur de comparer les différentes offresd'assurance. Elle a prévu de créer un taux annuel effectif de l'assurance. La loi du17mars 2014 a prévu que l'assuré pourra bénéficier du dispositif mis en place dansla loi de 2010 jusqu'à un an après signature du prêt pour changer d'assurance.26août 2014ANp.7194n°55235Yves Blein,Rhône, SRCTVA. Logement en zoneANRUÉconomieDepuis le 1erjanvier 2013, les cessions d'immeubles de moins de 5 ans ne sont passoumises à TVA. Cela entraîne perte du droit à déduction de la TVA ayant grevél'achat. L'accédant à la propriété qui a bénéficié du taux réduit de 5,5 % qui vend dansles 15 ans ne remplit plus les conditions du taux réduit et doit verser le différentiel detaxe sous déduction d'un 10epar année de détention au-delà de la 5eannée. Pour leslivraisons à compter du 1erjanvier 2014 de biens acquis par des personnes physiques, ledélai est ramené de 15 ans à 10 ans avec un abattement d'un 10epar année de déten-tion à compter de la 1eannée et non de la 5e. Dans certains cas, il y a dispense dereversement du différentiel de TVA (instruction modifiée le 15juillet 2014) : mariage,PACS, naissance d'un enfant ou délivrance d'une carte d'invalidité à un enfant.28août 2014Sénatp.1987n°8456Jean-LouisMasson,NI, MoselleCaractère suspensif d'unrecours contre un titreexécutoireBudgetLe principe est que les requêtes n'ont pas d'effet suspensif, sauf dispositionlégale contraire. Pour les créances des collectivités locales, l'introductiond'une instance contestant le bien-fondé de la créance suspend la force exécu-toire du titre (art. L 1617-5 du CGCT). Mais la règle est inverse pour larécupération des aides d’État au sens du droit européen (CJUE, 5 oct. 2006).28août 2014Sénatp.1995n°12225Jean-LouisMasson,NI, MoselleRecours d'un permisd'aménager illégal;Délai.LogementLe permis d'aménager ne peut être retiré à l'initiative de l'autorité compé-tente, que s'il est illégal et dans le délai de 3 mois de sa signature (ou de sadélivrance tacite). Un permis délivré il y a 8 mois ne peut donc être retiré quesur demande de son bénéficiaire. Le délai de recours étant de 2 mois, et lerecours devant être notifié à l'autorité compétente, elle est informée de lapossible illégalité, ce qui lui permet le cas échéant de retirer le permis.2sept. 2014ANp.7334n°46529Michel LefaitFiscalité des meublés detourisme. DéfinitionBudgetLe propriétaire d'un local meublé peut bénéficier durégime micro BIC en cas de location à titre de gîterural, de meublés de tourisme ou de chambre d'hôte.Sous le seuil de 82200 de chiffre d'affaires, il béné-ficie d'un abattement de 71 %. Le commentaire auBOFiP du 21juin 2013 n'a pas modifié la définitionde gîte rural, qui peut donc s'appliquer à tout gîterépondant aux critères de l'article D 324-2 du code dutourisme, qu'il soit ou non affilié aux Gîtes de France.13 députés ont posé unequestion identique surce thème.2sept. 2014ANp.7442n°52575ColetteCapdevielle,SRC, Pyrénées-AtlantiquesSuppression de la Com-mission relative à lacopropriétéJusticeLa commission relative à la copropriété, créée en 1987, a été supprimée pardécret du 17février 2014 (art. 22). Le texte a supprimé 168 commissions. Lesbesoins en matière de copropriété s'étaient amenuisés, comme le montrel'absence de nouvelle recommandation depuis juin2010.2sept. 2014ANp.7450n°57832Jean-MarieSermier,UMP, JuraModification du contratde travail d'un employédu syndicat de copro-priétairesJusticeLe syndic est chargé d'exécuter les décisions d'assemblées. Mais une délibéra-tion d'assemblée ne peut à elle seule modifier le contrat de travail d'un sala-rié dès lors que ces modifications supposent l'accord du salarié (horaires,durée du travail, rémunération). Si la décision d'assemblée vise une modifica-tion substantielle du contrat, le syndic doit requérir l'accord du salarié. S'il nefait aucune diligence, sa responsabilité contractuelle peut être engagée. S'il aobtenu un refus du salarié, sa responsabilité ne peut être recherchée.À nos abonnés:le texte complet des réponses ministé-rielles peut vous être faxé ou envoyépar mél sur simple demande.▲▲
16septembre 20147JURIShebdoimmobilier••NOM:PRÉNOM:FONCTION:SOCIÉTÉ:ADRESSE:TÉL:FAX:MÉL:N° TVAINTRACOM.:SIGNATURE:OFFREEXCEPTIONNELLERéservée auxnouveaux abonnés20%de réductionsur l’abonnementJURIShebdoimmobilierNOMINATIONSCabinets ministérielsVoici les principales nominations qui fontsuite à la désignation du nouveau Gouver-nement.Premier ministre: Sont nommés au cabi-net de Manuel Valls: Véronique Bedague-Hamilius(directrice de cabinet), Yves Col-mou(conseiller), Sébastien Gros(chef decabinet), Hélène Cazaux-Charles(conseillè-re justice), Loïc Rocard(chef du pôle éner-gie, transport, environnement, logement)et Frédérique Lahaye(conseillère loge-ment).(Arrêté du 27août 2014, J.O. du 5 sept. @).Écologie: Sont nommés au cabinet deSégolène Royal: Jean-Louis Bianco(conseiller spécial auprès de la ministre,chargé des contacts nationaux et interna-tionaux), Elisabeth Borne(directrice ducabinet), Jean-Luc Fulachier(conseillerauprès de la ministre, chargé de la crois-sance verte), Sophie Bouchet-Petersen(conseillère auprès de la ministre) etGuillaume Leforestier(directeur adjoint ducabinet, conseiller budgétaire).(Arrêté du 26août 2014, J.O. du 3 sept. @).Finances: Sont nommés au cabinet deMichel Sapin: Claire Waysand(directricedu cabinet), Guillaume Chabertet PierreHeilbronn, (directeurs adjoints).(Arrêté du 29août 2014, J.O. du 3 sept. @).Budget: Intègrent le cabinet de Chris-tian Eckert: Guillaume Robert(directeurdu cabinet) et François Adam(directeuradjoint du cabinet).(Arrêté du 28août 2014, J.O. du 3 sept. @).Justice: Sont désignés au cabinet de Chris-tiane Taubira: Gilles Le Chatelier (directeurdu cabinet), Anne Berriat(directrice adjoin-te), Fanny Demassieux(cheffe de cabinet) etIsabelle Goanvic(conseillère droit civil etéconomique et professions judiciaires).(Arrêté du 28août 2014, J.O. du 5 sept. @).Intérieur: Sont nommés au cabinet deBernard Cazeneuve: Thierry Lataste(direc-teur du cabinet), Eric Morvan et Pierre-Antoine Molina(directeurs adjoints) et Jean-Julien Xavier-Rolai(conseiller juridique).(Arrêté du 27août 2014, J.O. du 3 sept. @).Économie: Intègrent le cabinet d'Emma-nuel Macron: Alexis Kohler(directeur ducabinet), Julien Denormandieet Emma-nuel Lacresse(directeurs adjoints) et AnneRubinstein(cheffe de cabinet). (Arrêté du1erseptembre 2014, J.O. du 5 sept. @).Culture: Rejoignent le cabinet de FleurPellerin: Martin Ajdari (directeur du cabi-net), Sébastien Soriano(conseiller spécial)et Yann Battefort(chef de cabinet).(Arrêté du 26août 2014, J.O. du 4 sept. @).Agriculture: sont nommés au cabinet deStéphane Le Foll: Philippe Mauguin(directeurdu cabinet), Stéphane Le Moing(directeuradjoint) et Rémi Branco(chef de cabinet).(Arrêté du 26août 2014, J.O. du 2 sept. @).Décentralisation: Sont nommés au cabi-net de Marylise Lebranchu: Jean-Yves Rau-de(directeur du cabinet), Alain Bucquet etMyriam Bernard(directeurs adjoints).(Arrêté du 29août, J.O. du 3 sept. @).Réforme territoriale: David Philotestnommé directeur adjoint du cabinet d'An-dré Vallini.(Arrêté du 29août 2014, J.O. du 4 sept. @)Réforme de l’Etat et simplificationRejoignent le cabinet de Thierry Mandon:Célia Vérot (directrice du cabinet), PascalOtheguy(directeur adjoint du cabinet) etElise Trebbia (cheffe de cabinet).(Arrêté du 26août 2014, J.O. du 3 sept. @).Logement: Sont nommés au cabinet deSylvia Pinel: Emilie Piette(directrice ducabinet), Sophie Duval(conseillère spécia-le), Marie-Laure Gadrat(cheffe de cabi-net), Claude Fleutiaux(directeur adjoint)et Maximilien Mézard(chef adjoint decabinet, conseiller parlementaire).(Arrêté du 26août 2014, J.O. du 5 sept. @)Outre-mer: Sont nommés au cabinet deGeorge Pau-Langevin: Jacques Witkowski(directeur du cabinet), Brice Blondel(direc-teur adjoint) et Emmanuel Provin (chef decabinet).(Arrêté du 27août 2014, J.O. du 4 sept. @).BULLETINDABONNEMENT«PRIVILÈGE»OUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscription àJURIShebdo qui m’est réservée soit un an d’abonnement (41numéros de la lettre + 5 numéros spéciaux consacrés au droitimmobilier) au prix de 599 TTC (soit 586,68 HT + 2,1% deTVA) au lieu de 779 TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionÀ RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi 572UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERREAU FIL DU J.O.❘◗Pascale Prince(ex Taj Cabinet d’avo-cats et Francis Lefebvre) rejoint Den-jean et associéscomme associée fisca-liste. Elle animera le département fis-cal créé à cette occasion.❘◗Antony Dutoitdevient associé endroit de l’urbanisme et de l’urbanismecommercial au sein du cabinet LétangAvocats. Le cabinet compte deuxautres associés: Stéphanie EncinasetGwenaël Le Fouler.❘◗Dans le département immobilier deLefèvre Pelletier & associés, deux avo-cats ont été nommés counsels: Véro-nique Bruchet, spécialisée en dévelop-pement immobilier, et Hanan Chaoui,spécialisée en baux commerciaux.❘◗Baker&Mc Kenzie(Olivier MesminetMarc Marianià Paris) a conseillé BNPParibas Real Estate Management Luxem-bourg pour le lancement d’un fondspaneuropéen: Next Estate Income Fund II.ActeursFiscalité immobilière: instructionfiscale sur les plus-valuesLe ministère du budget a annoncé le 12sep-tembre la parution d’une instruction fiscalequi précise le nouveau régime d’impositiondes plus-values immobilières pour les ter-rains à bâtir. Cette mesure avait été annon-cée par le Premier ministre le 29août dansle cadre de son plan logement. Elle doit fai-re l’objet d’une disposition dans le cadre duprojet de loi de finances pour 2015. L’ins-truction est disponible sur le site du ministè-re: http://bofip.impots.gouv.fr/bofip/9675-PGP?branch=2.
16septembre 20148JURIShebdoimmobilier••JURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786site internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction: BertrandDesjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr Secrétariat: Sabine Petit JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL de presse au capital de 10000euros constituéeen août2002 pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17APE 5813Z Actionnaires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0219 I 80129Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnement pour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux): 779 TTC(753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand DesjuzeurImpression: Com-Copie Clamart Gestion des abonnements: logiciel Loïc LavoineUMFL’Union des Maisons Françaises demande une relance de l’accessionBaisse de -8% d’activité chez les constructeurs de maisons individuelles. Pourrelancer le secteur, l’UMF demande une relance urgente en faveur de l’accession.RENCONTRELa baisse des ventes de maisons indivi-duelles se poursuit, indique d’emblée leprésident de l’UMF, Christian Louis-Victor.Si en janvier, l’UMF escomptait un recul de-5% des ventes, ce chiffre a été dépassé:l’évolution du volume de ventes entrejuillet 2013 et juillet2014 atteint -8%. Lescauses de cette tétanie du marché sontliées à la perte de confiance et à l’inquié-tude des ménages.L’analyse régionale montre de fortes dispa-rités suivant les régions. Les plus fortesbaisses sont constatées dans l’Ouest (-18%) et dans le Languedoc (-24%). Lacontraction d’activité est moindre en Bre-tagne et PACA (-12%). Seule l’Ile-de-Fran-ce affiche des résultats positifs (+ 6) tandisque le Nord est quasiment stable (-2%),ainsi que l’Est (-3%).Pour redresser la situation, l’UMF indiqueque la priorité absolue doit être donnée àl’accession. Christian Louis-Victor souligneque le secteur de la maison individuelle estextrêmement réactif: les effets d’une mesu-re de relance du marché de la maison sontquasi immédiats dans les 3 mois qui suivent,en termes de production et d’emplois.Réforme positive du zonageLe président de l’UMF se félicite que lesmesures annoncées par le Premier ministrerépondent aux attentes de la profession:priorité à l’accession, révision du zonage,reformatage du PTZ+ vers l’accession socia-le. Ce qui manque maintenant pour relan-cer l’activité, ce sont les mesures concrètes.Pour le zonage notamment, ChristianLouis-Victor souligne que les mesures pré-cédentes avaient détruit l’efficacité duPTZ+ en zone B2 et C (l’UMF et BenoistApparu s’étaient opposés sur ce point),alors que l’essentiel de la production demaison individuelle est situé dans ces sec-teurs.S’agissant de la réforme de l’impositiondes plus-values, prudence: il considère eneffet que les mesures annoncées sont favo-rables, mais qu’elles doivent cependantêtre mises en œuvre à budget constant.Toutefois, la mesure d’abattement sur lesdonations peut avoir un impact très positifcar elle fait appel à la solidarité familiale.Philippe Petiot, directeur général déléguédu Crédit Foncier souligne quant à lui queles taux de crédit immobilier sont à la bais-se. Les clients peuvent obtenir des taux de2,2 à 2,3%. Alors que l’ensemble desbanques cherchent à réduire les durées deprêts, (la moyenne est actuellement à 17ans et 5 mois), la spécificité du Crédit fon-cier est de prêter sur longue durée. Lamoyenne est à 27 ans et 6 mois. Il souligneque l’allongement de la durée du prêt per-met de solvabiliser l’accédant.Vigilance sur le régime des tauxLe Crédit Foncier évoque un point de vigi-lance à avoir vis-à-vis des projets de laCommission européenne. Celle-ci considèrequ’il y a une proportion excessive de prêtsà taux fixe en France et envisage desmesures pour obtenir davantage de prêtsà taux variable.Et sur l’urbanismeQuant à l’UMF, elle observe avec attentionles perspectives d’évolution des documentsd’urbanisme et redoute la mise en place -autorisée par la loi ALUR - de zones d’exi-gence environnementales renforcées.Craignant un malthusianisme des élus quicherchent à réduire les ouvertures à l’urba-nisation, l’Union n’est pas pour autant hos-tile aux évolutions techniques: l’UMF a ini-tié Comepos (Conception et Constructionde maisons individuelles à énergie positive)en lien notamment avec l’Ademe, le CEA etl’École des Mines. Cette expérience doitconduire à la production de 25 maisons àénergie positive au 1ersemestre 2015. AnnéesMises en chantierde maisons individuelles196086 0001979281 0001993121 9002007232 3512014136 496 *Evolution des mises en chantierde 1960 à 2014 (diffus et groupés)Source: UMF* 12 derniers mois à fin juillet 2014Administration centraleVirginie Schwarzest nommée directricede l'énergie à la direction générale del'énergie et du climat du ministère del'écologie, du développement durable etde l'énergie. (Décret du 4septembre2014,J.O. du 5 sept. @).MagistratureCAA de Paris: Michel Bouleauest nom-mé premier vice-président de la couradministrative d'appel de Paris. (Décret du1erseptembre 2014, J.O. du 3 sept. @).Organismes publicsBordeaux-Euratlantique: Stéphane deFaÿest nommé directeur général de l'Éta-blissement public d'aménagement de Bor-deaux-Euratlantique. (Arrêté du 1ersep-tembre 2014, J.O. du 3 sept. p. 14644).Conventions collectivesSociétés coopératives d'HLM: il est envi-sagé l’extension de l’accord du 30juin2014 portant sur le temps partiel.(Avis publié au J.O. du 6 sept. p.14785)Contrats d'assurance-vie « Vie-Génération »La loi du 29décembre 2013 (loi de financesrectificative pour 2012) a créé un nouveaucontrat d'assurance-vie dénommé « Vie-Génération » en unités de compte (art. 990 Idu CGI). Ce décret définit les actifs éligiblespour bénéficier de l'abattement de 20 % etles modalités d'appréciation et de contrôledes quotas d'investissement.Les actifs sont investis en partie dans le loge-ment social ou intermédiaire, l'économiesociale et solidaire, le capital-risque ou lesentreprises de taille intermédiaire. Encontrepartie, la loi accorde un abattementd'assiette de 20 %. L'abattement est appli-cable sur la part transmise lors du décès, ils'applique avant l'abattement de 152500.Ce décret précise les types d'actifs compo-sant le contrat. La loi prévoit que lecontrat doit comporter au moins 33 %detitres de sociétés contribuant au finance-ment du logement social ou intermédiaireou aux autres objets ciblés par le texte. Ledécret précise les conditions d'apprécia-tion de ce seuil.(Décret n° 2014-1011 du 5 sept. 2014 relatif auxcontrats et placements mentionnés à l'art. 990 Idu CGI bénéficiant d'un abattement propor-tionnel de 20%, J.O. du 7 sept. p. 14821).AU FIL DU J.O.