jeudi 15 mai 2025

JURIShebdo Immobilier n° 648 du 28 juin 2016

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Au sommaire:

– 2 – Jurisprudence –
Baux d’habitation : chambre de service et cession du bien
Baux commerciaux : Contrôle des honoraires d’expertise
Vente : Exercice d’une action en nullité par un contribuable de la commune venderesse
Procédure : Prescription de l’action en responsabilité contre un constructeur. Interruption
Expropriation : Droits des sous-locataires
DALO : Liquidation d’astreinte
– 4 – A l’Assemblée –
Le projet de loi de modernisation de la justice du XXIe siècle
– 5 – Questions d’actualité –
Sociétés immobilières outre mer / Parcs naturels ou loi SRU ?
Vente de foncier agricole / Régime des indivisions en Corse
Rénovation des logements / Communes nouvelles
– 6 – Tableau des réponses ministérielles –
– 7 – Nominations – Au fil du J.O. –
Travaux obligatoires d’isolation acoustique
Dérogation aux règles du PLU pour une isolation
Taux de l’usure ; nouvelles catégories de prêt
– 8 – Actualité –
Vacance commerciale en hausse, indices de loyer, Grand Paris

jugé>Un contribuable peut engager une actionen annulation d’une vente consentie par lacommune, s’il estime qu’elle est illégale etque la commune néglige d’exercer l’actionen nullité. Un arrêt de la Cour de cassationdu 16 juin 2016 en fournit un exemple.répondu>Le décret d’application de la loi Alur surla facturation de l’état daté par le syndicdoit paraître au 2esemestre 2016 (voir p.6).publiés>Pour favoriser l’isolation des bâtiments, undécret du 15juin 2016 permet un dépasse-ment des règles du PLU sur l’implantation desconstructions, dans la limite de 30cm. L’iso-lation par surélévation permet un dépasse-ment de 30cm de la hauteur autorisée (p.7).>Un décret du 15juin 2016 fixe les modali-tés de l’obligation d’isolation acoustiquelorsde travaux de rénovation importants (p.7).>De nouvelles catégories de prêts sont déter-minées pour le calcul du taux de l’usure (p.7).affirmé>Nous voyons des vents mauvais se lever surle foncier agricole” a déclaré Paul Molac àl’Assemblée (p.5) évoquant la vente de terresagricoles à un fonds d’investissement chinois.chiffré>35885: c’est le nombre de communesenFrance. Le seuil des 36000 communes adonc été enfoncé, par la création des com-munes nouvelles (voir le débat à l’Assem-blée le 1erjuin, p.5).>9,5%: c’est le taux de vacance commer-ciale dans les centres-villes, selon Procos.Le taux de vacance a augmenté d’un pointentre2014 et2015 (p.8).>-1,04%: l’ICC du 1ertrimestre 2016 est enbaisse, tandis que l’ILAT augmente (+0,47%).Réforme de la justiceLe projet de loi “de modernisation de la justice du XXIesiècle”(lire p.4) a été adopté par les députés et doit être examiné parla commission des lois de l’Assemblée ce 29juin, après l’échec dela commission mixte paritaire. Sous ce titre quelque peu grandi-loquent sont rassemblées de nombreuses mesures d’ordre trèsdivers. Dans l’ensemble, le projet tend à réduire le rôle du jugedans de nombreuses procédures. Son titreIV est d’ailleurs expressé-ment intitulé “recentrer les juridictions sur leurs missions essen-tielles”. Par exemple, le juge n’aura plus à homologuer les mesurespréconisées par la commission de surendettement. Le texte dévelop-pe le recours aux modes alternatifs de règlement des conflits, ainsil’article 3 oblige à recourir à un conciliateur de justice avant de saisirle tribunal d’instance. En matière familiale, il supprime le recours aujuge dans la procédure de divorce par consentement mutuel. De cefait, il continue à rabaisser le mariage. Sa dimension institutionnellerecule à nouveau, au profit de sa dimension contractuelle. En paral-lèle, le projet rehausse le statut du PACS en transférant du greffe dutribunal d’instance à l’officier d’état civil l’enregistrement de lasignature (et de la dissolution) du pacte. Le législateur poursuit doncde façon systématique la convergence entre le PACS et le mariage etla déconstruction des institutions traditionnelles.Limitant le rôle du juge, le texte est de nature à renforcer le rôle desdiverses professions du droit, qu’il s’agisse des avocats ou desnotaires notamment. Il comporte de rares mesures spécifiquementimmobilières. L’article 18 septies double les sanctions applicables encas de transformation irrégulière de locaux d’habitation. L’article 18sexies vise à protéger le débiteur en cas de vente forcée de l’habi-tation qui a été financée par un crédit immobilier en permettant aujuge de réduire le montant du capital restant dû.Une tentative a été faite pour accélérer le traitement des conten-tieux d’urbanisme en fixant une durée maximale à la procédure,mais l’amendement n’a pas été adopté et le thème de l’urbanismea été renvoyé à l’examen du projet de loi Égalité et citoyenneté. Ceprojet confirme enfin l’accélération du calendrier de modificationdes textes. Deux exemples: le premier est l’accoutumance aurecours aux ordonnances. Les articles 51 et 52 programment 14ordonnances sur divers thèmes: la formation professionnelle desavocats, les ventes volontaires de meubles, la gestion des fichiers devéhicules, les brevets, le statut des administrateurs et mandatairesjudiciaires. Le second est tiré de la réforme du surendettement; l’ar-ticle 18 sexies modifie les textes du code de la consommation dansleur version issue d’une ordonnance du 14mars 2016. Mais ce texten’est pas encore applicable puisqu’il doit entrer en vigueur le1erjuillet 2016. Il va donc être modifié avant même d’avoir pu pro-duire un quelconque effet. Le projet de loi de réforme de la justicerevient à l’Assemblée pour une dernière lecture à partir du11juillet.BDJURIShebdoLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frNUMÉRO 64828 JUIN 2016ISSN1622-141916EANNEEL’ESSENTIEL..immobilier- 2 -Jurisprudence-Baux d’habitation: chambre de service et cession du bienBaux commerciaux: Contrôle des honoraires d’expertiseVente: Exercice d’une action en nullité par un contribuable de la com-mune venderesseProcédure: Prescription de l’action en responsabilité contre unconstructeur. InterruptionExpropriation: Droits des sous-locatairesDALO: Liquidation d’astreinte- 4 -A l’Assemblée-Le projet de loi de modernisation de la justice du XXIesiècle- 5 -Questions d’actualité-Sociétés immobilières outre mer / Parcs naturels ou loi SRU?Vente de foncier agricole / Régime des indivisions en CorseRénovation des logements / Communes nouvelles- 6 -Tableau des réponses ministérielles-- 7 -Nominations - Au fil du J.O.-Travaux obligatoires d’isolation acoustiqueDérogation aux règles du PLU pour une isolationTaux de l’usure; nouvelles catégories de prêt- 8 -Actualité-Vacance commerciale en hausse, indices de loyer, Grand ParisSOMMAIREEDITORIAL
28juin 20162BAUXDHABITATION- VENTEBaux d’habitationChambre de service et cessiondu bien(CA Paris, Pôle 4, ch. 4, 21juin2016,n°14/24656)Un engagement de location avait étéconclu à effet du 1erjanvier 1996 pour unechambre de service au 7eétage d'unimmeuble parisien. Le locataire disposaitpar ailleurs d'un autre engagement de loca-tion portant sur l'appartement du 6eétage.Or en 2013, l'immeuble ayant été vendu,l'acquéreur avait adressé un congé pour lachambre de service. Le locataire invoquaitl'irrecevabilité de la demande du bailleur aumotif qu'il n'avait pas dénoncé l'assignationau préfet, en violation de l'article 114 de laloi du 29juillet 1998.Cet argument est repoussé:« Considérant […] que l'assignation délivréeà M.et MmeL. ne tendait pas au constat ouau prononcé de la résiliation du bail en rai-son de l'existence d'une dette locative maisà la validation du congé;Qu'elle n'avait donc pas à être notifiée aupréfet».Le premier juge avait dit le bail soumis aucode civil et validé le congé.La cour d'appel réforme ce jugement:Elle relève que le gérant a indiqué au loca-taire « que, conformément à l'article 10-1-I-A de la loi du 31décembre 1975 modifiépar la loi du 13juin 2006, la SNC W. avaitpris l'engagement de proroger les bauxd'habitation en cours afin de permettre àchaque locataire de disposer du logementqu'il occupe pour une durée de six ans àcompter de la signature de l'acte authen-tique qu'elle s'était ainsi engagée à ce queleur bail puisse être prorogé jusqu'au30octobre 2018, en leur demandant, s'ils enétaient d'accord, de lui retourner un ave-nant de prorogation du bail ».La cour relève que la locataire verse audébat un avenant de prorogation du bailau terme duquel « conformément à l'article10-1-I-A de la loi du 31décembre 1975, laSNC W. a pris dans l'acte de vente l'engage-ment de proroger les baux d'habitation encours, et les parties sont convenues de pro-roger le bail dont s'agit jusqu'au 30octobre2018 ».En conséquence la cour en déduit que lecongé ne pouvait être donné pour le31décembre 2013 et le déclare irrégulier. ».Observations:Cet arrêt statue sur deuxquestions, l'une relative à la procédureen cas de congé, l'autre concernant lesventes en bloc.1. Procédure de congéL'article 114 de la loi de 1998 (inséré à l'ar-ticle 24 de la loi de 1989) impose à l'huis-sier de notifier au préfet l'assignation aumoins deux mois avant l'audience. L'objec-tif est de lui permettre de saisir les servicessociaux (FSL…). Mais la rédaction de l'ar-ticle mentionne « l'assignation aux fins deconstat de la résiliation ». La cour d'appelen déduit que cette procédure ne concer-ne pas la validation d'un congé. L'article 24vise la procédure de résiliation de pleindroit pour défaut de paiement du loyer oudes charges n'est donc pas ici applicable.2. Vente en blocL'article 10-1-I-A de la loi de 1975 prévoit,en cas de vente de plus de 10 logements(seuil ramené à 5 par la loi Alur) un droitde préemption du locataire, sauf si l'acqué-reur s'engage à proroger les baux. En l'es-pèce, un tel engagement de prorogationdu bail avait été souscrit. La cour d'appelen déduit logiquement que l'acquéreurdevait respecter l'engagement de proroga-tion et qu'il ne pouvait pas donner congépour une date antérieure.VenteExercice d'une action en nullitépar un contribuable de la commu-ne venderesse(Civ. 3e, 16juin 2016, n°722, FS-P+B, rejet,pourvoi n°15-14906)Une commune avait vendu en 2000 deuxparcelles de terrains à une société sur les-quelles elle exerçait depuis 29 ans l'exploi-tation d'une centrale électrique.Or trois personnes, contribuables de la com-mune, avaient engagé une action en nullitéde la vente sur le fondement de l'article L2132-5 du code général des collectivités ter-ritoriales, après y avoir été autorisées par letribunal administratif.L'acquéreur contestait la recevabilité deleur action, en estimant que l'action devaitêtre circonscrite aux moyens autorisés par letribunal et critiquait la décision qui avaitannulé la vente.Mais la Cour de cassation rejette les argu-ments:« Mais attendu que tout contribuable ins-crit au rôle de sa commune a le droit d'exer-cer, avec l'autorisation du tribunal adminis-tratif, les actions qu'il croit appartenir à lacommune, et que celle-ci, préalablementappelée à en délibérer, a refusé ou négligéd'exercer; que la cour d'appel, qui a consta- que, par décision du 23juin 2005, le tri-bunal administratif avait autorisé M.V.,MmeP. et MmeR. à intenter en justice à leursfrais et risques l'action en nullité, a pu endéduire […] que leur action en annulationde l'acte de vente devant le juge judiciaireétait recevable;D'où il suit que le moyen n'est pas fondé[…]Mais attendu qu'ayant constaté que, parjugement du tribunal administratif du8janvier 2010, la délibération du conseilmunicipal du 20février 2000 décidant lavente de parcelles à la société IGIC avait étédéclarée nulle et de nul effet, la cour d'ap-pel, qui n'était pas tenue […] de recherchersi la commune n'avait pas été engagée parle maire, la théorie du mandat apparentn'étant pas applicable, a pu en déduire quela commune n'avait pas consenti à la venteet que l'acte authentique de vente devaitêtre annulé;D'où il suit que le moyen n'est pas fondé;Par ces motifs: rejette ».Observations:Le contribuable d'une com-mune tient de l'article L 2132-5 du CGCT ledroit d'exercer, avec autorisation du tribu-nal administratif, « les actions qu'il croitappartenir à la commune, et que celle-ci,préalablement appelée à en délibérer, arefusé ou négligé d'exercer ». Cet arrêt en fournit un exemple. Il résultede la décision que le juge n'a pas à faireune lecture restrictive de l'autorisationdonnée par le juge d'engager l'action,quant aux moyens pouvant être invoquéspar le requérant.JURISPRUDENCEContrôle d’honoraires d’expertiseDans une procédure de fixation de lavaleur locative d'un local commercial, lelocataire contestait le montant des hono-raires demandés par l'expert. Le magistratchargé du contrôle des expertises avait fixéla rémunération de l'expert à4578euros.La cour d'appel observe que l'expert avaitvisité les locaux en présence des parties,examiné leur situation et leur état et procé- à la chercher de la valeur locative parcomparaison. Il avait répondu à leurs direset proposé une valeur locative.La cour rejette la demande, car le locatai-re n'avait pas prouvé en quoi la rémuné-ration était excessive. La cour indique que« la rémunération de l'expert est fixée enconsidération des diligences accomplies,du respect des délais impartis et de laqualité du travail fourni, elle ne peut êtrefixée en regard d'une moyenne ou de laprovision initiale».(CA Paris, Pôle 1, ch. 3, 6juin 2016,n°15/09731).
Le contribuable invoquait notamment lefait que le terrain vendu faisait partie dudomaine public et était donc inaliénable etque la décision du conseil municipal autori-sant la vente avait été anéantie par unjugement du tribunal administratif.ProcédurePrescription de l’action en res-ponsabilité contre un constructeur.Interruption(Civ. 3e, 16juin 2016, n°719, FS-P+B, cassationpartielle, pourvoi n°15-16469)À la suite de travaux de construction d'unimmeuble vendu en VEFA, une action enresponsabilité avait été engagée par l'ac-quéreur envers les différents intervenantsde la construction (architecte, bureau d'étu-de…). Était en cause la prescription de l'ac-tion de l'acquéreur. La cour d'appel avait jugé l'action prescriteau motif que la société acheteuse « ademandé qu'il lui soit donné acte qu'elles'en rapporte à justice sur l'appel régularisépar le GAN à l'encontre de l'ordonnancedéférée et a sollicité au surplus la condam-nation de celui-ci aux entiers dépens, qu'unedemande de « donner acte » et de condam-nation d'un appelant aux dépens, forméepar un intimé, ne constitue pas une deman-de en justice susceptible d'interrompre laprescription de l'action de cet intimé, que cesoit à l'égard de l'appelant ou à l'égard desautres intimés à l'instance ».Cette décision est cassée au visa de l'article4 du code de procédure civile:« Qu'en statuant ainsi, alors qu'une deman-de de donner acte étant dépourvue de tou-te portée juridique, la société I. en s'en rap-portant à justice sur le mérite de l'appel for- par la société GAN, avait non seulementcontesté la recevabilité et le bien-fondé decet appel, mais encore demandé, par appli-cation de l'article 954 du code de procédu-re civile, que le dispositif de l'ordonnancefût confirmé, la cour d'appel a violé le textesusvisé; Par ces motifs: casse ».Observations:La Cour de cassationapprouve l'assertion de la cour d'appelselon laquelle la demande de donner acteest dépourvue de portée juridique. Maisl'auteur du pourvoi avait non seulementformulé une demande de donner acte, cequi ne permettait pas d'interrompre laprescription, mais il avait égalementdemandé la confirmation du dispositif del'ordonnance, ce qui avait un effet inter-ruptif.ExpropriationDroits des sous-locataires(Civ. 3e, 16juin 2016, n°721, FS-P+B, cassationpartielle, pourvoi n°15-18143)Une vente avait été consentie à l'amiableaprès une déclaration d'utilité publique. Lasociété d'aménagement qui avait acquis lebien, avait saisi le juge de l'expropriationaux fins de voir fixer l'indemnité d'évictionrevenant au locataire. Mais le sous-locataireétait intervenu à l'instance pour demanderune indemnité d'éviction.L'arrêt qui avait rejeté sa demande est cassé:« Vu l'article L12-2, devenu L222-2 du codede l'expropriation pour cause d'utilitépublique […]Attendu que pour rejeter la demande de lasociété Texel [sous-locataire], l'arrêt retientque les dispositions des articles L 13-2 et R13-15 du code de l'expropriation pour cau-se d'utilité publique ne sont pas applicables,que le propriétaire qui a consenti une ces-sion amiable n'est pas tenu de dénoncer seslocataires, et que l'expropriant n'a pas àleur notifier la cession, qu'il n'est pas établique la société Marseille Aménagementavait connaissance, lors de la cessionamiable, de l'existence d'un contrat desous-location consenti par la société Aman-da à la société Texel, et que la cession aéteint tous les droits de la société Texel, quine peut se prévaloir de l'inobservation deces formalités;Qu'en statuant ainsi, alors que l'extinctiondes droits réels et personnels existant sur lebien cédé ouvre droit à l'indemnisation destitulaires de ces droits, la cour d'appel, qui afait produire des effets à une déchéance pré-vue par des dispositions qu'elle avait décla-rées inapplicables, a violé le texte susvisé […];Par ces motifs: casse […] en ce qu'il rejetteles demandes de la société Texel ».Observations:Le sous-locataire d'unimmeuble exproprié peut obtenir uneindemnité d'éviction. La cour d'appel avaitnéanmoins rejeté la demande de la sociétésous-locataire au motif que la vente avaiteu lieu par cession amiable, et que l'articleL13-2 qui impose au propriétaire de faireconnaître à l'expropriant les locataires ouceux qui ont des droits d'usage sur lesbiens, n'était pas applicable.Mais la Cour de cassation a censuré lacontradiction du raisonnement d'appel.L'expropriation éteint les droits ce quiouvre droit à une indemnisation. Si la ces-sion, même consentie à l'amiable, éteintles droits du propriétaire et des titulairesde droits réels ou personnels, elle ouvredroit à indemnisation, y compris pour lesous-locataire.A retenir:Le sous-locataire d'un bien objetd'une expropriation peut obtenir uneindemnité d'éviction quand bien même,après la déclaration d'utilité publique, lacession a lieu par voie amiable.Droit au logement opposableLiquidation d’astreinte(CE, 16juin 2016, 5eet 4esous-sectionsréunies, n°383986)Le tribunal administratif de Cergy-Pontoiseavait enjoint au préfet d’assurer l’héberge-ment d’une personne, sous astreinte de150euros par jour de retard à compter du6août 2012. La personne n'ayant pas étérelogée, le juge administratif avait condam- l'État à verser 73500euros au fondsnational d’accompagnement vers et dans lelogement, à titre de liquidation provisoired'astreinte. Or en 2014 le juge administratifavait jugé qu'il n'y avait pas lieu de liquiderl'astreinte, car le demandeur n'avait pasactualisé son dossierauprès du service inté-gré d’accueil et d’orientation (SIAO) Inser-tion depuis le 29mai 2012 et qu'il avait ain-si fait obstacle à la procédure d'héberge-ment. Cette décision est censurée par leConseil d’État:« Considérant qu'en se bornant à releverque le préfet du Val-d’Oise soutenait, sansêtre contredit, que M. A. n’avait pas actua-lisé son dossier auprès du SIAOInsertion depuis le 29mai 2012, l’ordon-nance attaquée n’a pas caractérisé uneentrave à l’exécution, par le préfet, de sonobligation; que, par suite, en se fondant surcette seule circonstance pour juger que M.A. devait être regardé comme ayant faitobstacle à la poursuite de la procédured’hébergement et en déduire qu’il n’y avaitpas lieu de liquider l’astreinte prononcéecontre l’État, le magistrat désigné du tribu-nal administratif de Cergy-Pontoise a com-mis une erreur de droit ».Observations:Cet arrêt fait donc une appré-ciation favorable au demandeur. Le fait dene pas avoir actualisé son dossier n'est pasconsidéré comme faisant obstacle à la pour-suite de la procédure d'hébergement et nejustifie pas la suspension de la mesure d'as-treinte à la charge de l’État. Rappelons quele produit de l’astreinte n’est pas versé audemandeur mais au FNAVDL. Son objet estde financer des actions d’accompagnementet de gestion locative adaptée.28juin 20163EXPROPRIATION- DALOJURISPRUDENCE
28juin 20164Les députés ont examiné le projet de loi demodernisation de la justice du XXIesiècle le17mai et, en parallèle, un projet de loi orga-nique. Face à la critique de loi “fourre-tout”,Jean-Jacques Urvoas revendique la cohéren-ce qui anime son projet : chercher à résoudredes conflits par l’apaisement.Le titreII favorise les modes alternatifs derèglement des conflits; il supprime l’homo-logation des plans de surendettement desparticuliers. Il transfère aux officiers d’étatcivil l’enregistrement des PACS (168000 en2013).Le divorce par consentement mutuel pourraêtre réglé sans recours au juge, avec deuxavocats. Il est créé un socle procédural com-mun pour les actions de groupe qui pourras’appliquer en matière de discrimination autravail, de santé, d’environnement et dedonnées numériques.Loi organiqueLe 18mai, les députés ont au préalable exa-miné un projet de loi organique relatif à lamagistrature. A noter l’article 34 quinquiesqui prévoit de soumettre les membres duConseil constitutionnel au contrôle de laHaute Autorité pour la transparence de lavie publique. Guillaume Larrivé en deman-de la suppression car il juge inopportun dejeter la suspicion sur le Conseil constitution-nel. Mais son amendement de suppression(n°50) a été rejeté et l’article, modifié, a étévoté.L’article 34 sexiesréduit, en matière pénale,le champ d’application des questions priori-taires de constitutionnalité.Accès au droitL’article 1erdu projet de loi ordinaire modifiela loi de 1991 sur l’aide juridique, notam-ment pour renforcer le rôle des conseilsdépartementaux de l’accès au droit(CDAD). Amendé, il a été voté.L’article 2 bis, adopté, permet aux huissiers,notaires et avocats notamment de proposerà leur clientèle une relation numérique dansun format garantissant l’interopérabilité deséchanges.L’article 3vise à favoriser le recours auxmodes alternatifs de règlement des conflits.Il prévoit, à peine d’irrecevabilité, que la sai-sine du tribunal d’instance par déclarationau greffe, doit être précédée d’une tentativede conciliationpar un conciliateur de justi-ce. Il a été voté.L’article 4est relatif à la médiationdans laprocédure administrative. Il a été voté avecamendement.Pour réduire les délais de jugement descontentieux de l’urbanisme, Martial Sad-dier préconise d’imposer en première ins-tance un délai de 4 mois aux tribunauxadministratifs (amendement n°32); mais iln’a pas été suivi. Le garde des sceaux rap-pelle que de nouvelles mesures ont étémises en place, par exemple l’article L 600-7du code de l’urbanisme qui permet de ver-ser des dommages et intérêts au bénéficiaired’un permis si le contentieux s’est noué àtort ou de manière excessivement préjudi-ciable, mais que ces mesures n‘ont pas enco-re produit leurs effets.L’article 5tend à étendre le champ de la pro-cédure participative (art. 2062 du code civilqui permet aux parties à un différend des’engager à œuvrer à la résolution amiablede leur différend). Il a été voté. Même votepour l’article 6concernant la transactionetpour l’article 7visant l’arbitrage.L’article 10transfère au tribunal de grandeinstance le contentieux pénal du tribunal depolice. Il a été voté.PACS majoré, mariage dimi-nuéSuite des débats le 19mai avec les articles 16,16 bis et 16 terrelatifs aux successions, votésconformes. Même vote pour l’article 16 qua-terqui permet à un notaire de saisir le jugepour qu’il confie la curatelle d’une succes-sion vacante à l’autorité administrative char-gée du domaine.L’article 17transfère aux officiers d’état civilet donc aux communes l’enregistrement dessignatures et de dissolution des PACS. AlainTourret rappelle que c’était son intention ini-tiale lors de la création du PACS mais qu’ilavait fallu trouver une autre solution face àl’hostilité des maires. Jean-Frédéric PoissonRÉFORMEDELAJUSTICEALASSEMBLÉEJustice du XXIesiècleLe projet de loi de modernisation de la justice, voté à l’Assemblée le 24mai, a été sui-vi d’une commission mixte paritaire. Après l’échec de cette CMP, le texte a été ren-voyé pour examen à la commission des lois de l’Assemblée le 29 juin.observe que cela fait monter le PACS d’uncran et que l’article 17 ter ramène le mariageà un simple contrat, les deux régimes sontprogressivement alignés.L’article 17 terpermet de consentir audivor-ce par acte sous-seing privécontresigné paravocats, déposé au rang des minutes d’unnotaire. Hervé Mariton observe que d’insti-tution, le mariage devient simple contrat.Colette Capdevielle répond qu’il y a desgarde-fous avec la présence de deux avo-cats. Jacques Myard observe qu’il y auradonc désormais doublement des honoraires.Xavier Breton indique que la simplificationdu divorce fera progresser sa banalisation.L’article amendé a été voté.L’article 18 quaterfacilite le changement deprénom.Réduction du capital restant en cas de surendettementDe nombreux articles ont été votés sansmodifications.L’article 18 sexiessupprime l’homologationpar le juge des mesures préconisées par lacommission de surendettement (précisonsque le texte modifie les articles du code de laconsommation dans leur version qui devaitentrer en vigueur le 1erjuillet 2016 par appli-cation de l’ordonnance du 14mars 2016…).Le même article modifie l’article L 733-4 etindique que la commission peut par déci-sion motivée, en cas de vente forcée du loge-ment principal du débiteur, imposer laréduction du montant de la fraction duprêt immobilier restant due, après imputa-tion du prix de vente sur le capital restantdû. Il en est de même en cas de venteamiable, pour éviter une saisie immobilière,dont le principe et les modalités ont été arrê-tés entre le débiteur et la banque.L’article 18 septiesdouble les sanctionsapplicables en cas de transformation irré-gulière d’un local d’habitation (art. L 651-2du CCH). L’amende est portée à 50000€ parlocal indûment transformé. Il renforce lerôle du maire dans l’initiative de la procé-dure.Les articles 19 à 46sont relatifs à l’action degroupe. Parmi ces articles, le 45 terconcernel’action en réparation d’un préjudice envi-ronnemental. L’action peut tendre à la cessa-tion du manquement, à la réparation despréjudices corporels et matériels résultantdu dommage causé à l’environnement ou à
ces deux fins. Elle doit être exercée par uneassociation. Le garde des sceaux précise quecette action vise à permettre d’indemniser“les préjudices personnels, patrimoniaux ouextrapatrimoniaux résultant des dommagesenvironnementaux, comme les maladiesrésultant d’une pollution”.Avec l’article 47sont abordées les questionsla compétence des tribunaux de commerceet de déontologie des juges. L’article 48estrelatif au statut des administrateurs judi-ciaires et les mandataires judiciaires.Parmi les autres articles votés signalons l’ar-ticle 52qui programme une dizaine d’or-donnances dont l’une relative à l’accès à laprofession d’avocat. Le vote solennel desdeux projets de loi a eu lieu le 24mai. 28juin 20165QUESTIONSDACTUALITÉSociétés immobilières outre-merLe député Ary Chalus alerte le ministre dubudget sur le blocage des agréments dessociétés pour obtenir un financement endéfiscalisation des programmes de loge-ments outre mer et propose un dispositifcontractuel. Christian Eckert lui répond quela rigueur d’analyse des dossiers a unecontrepartie, elle sécurise le droit à l’aide fis-cale pour les opérateurs. Mais le ministreajoute ne pas être opposé par principe àl’évolution du mécanisme. Une mission esten cours d’étude sur la question.(JO AN débats séance du 10mai 2016).Sur le statut des sociétés immobilièresd’outre-mer (SIDOM), Huguette Bello s’in-quiète de l’annonce du désengagement del’État. La ministre des outre-mer, GeorgePau-Langevin répond que l’objectif recher-ché par cette modification est d’avoir unopérateur plus fort. Adossant le logementsocial à la Caisse des dépôts et consigna-tions, dont la filiale, la Société nationaleimmobilière, est le plus grand opérateur delogement social du pays, “nous consolidonsla situation des Sidom”. L’adossement à laSNI n’est donc pas une privatisation. La ces-sion des parts de l’État devra se faire d’unbloc pour constituer un actionnariat de réfé-rence. (Débats AN, 1eséance du 18mai 2016).Vente de foncier agricole“Nous voyons des vents mauvais se leversur le foncier agricole” clame Paul Molac àl’Assemblée, évoquant l’achat de 1700ha deALASSEMBLÉEterres à céréales dans le Berry par un fondsd’investissement chinois. Il invite le Gouver-nement à modifier la loi pour contrôler cesventes. Le ministre de l’agriculture, Stépha-ne Le Foll, répond que la loi de modernisa-tion de l’agriculture a renforcé les critèresd’intervention des SAFER mais que cettetransaction a été réalisée avant l’entrée envigueur du décret le 1erjanvier 2016. Ungroupe de travail a été mis en place sur cethème.(Débats AN 11mai 2016).Parcs naturels ou loi SRU?Jean-Frédéric Poisson interroge la secrétaired’État chargée des collectivités territorialessur les difficultés que rencontrent les com-munes situées dans une intercommunalitéqui impose la construction de logementssociaux mais qui sont dans un parc naturelqui restreint les possibilités de construction.Il s’agit ici du parc naturel de la Haute Val-lée de Cheuvreuse. Estelle Grellier luirépond que le Gouvernement veille à l’ap-plication rigoureuse de l’article 55 de la loiSRU et que les objectifs peuvent être atteintsaussi par la mobilisation du parc privé oudes acquisitions améliorations de logementsexistants.Le député estime la réponse inadaptée: àquelle loi les communes doivent-elles depréférence désobéir?(AN, 1eséance du 24mai 2016).Régime des indivisions enCorsePau Giaccobi demande le report de la datelimite de régularisation des indivisions fon-cières en Corse (1erjanvier 2018). ChristianEckert lui répond que des groupes de travailont été constitués et des mesures déjà prises:délai de déclaration de succession porté à 24mois au lieu de 6 mois, les dépenses dereconstitution des titres de propriété sontdéductibles de l’actif successoral et le Grou-pement d’intérêt public pour la reconstitu-tion des titres de propriété en Corse a étéconstitué. (AN débats, 1eséance du 1erjuin 2016)Rénovation des logementsRépondant à une question du député Fran-çois de Rugy, la ministre du logementindique avoir pris l’engagement d’aider lesménages à rénover leur logement: par desaides de l’ANAH et la prolongation de l’écoPTZ et du crédit d’impôt pour la transitionénergétique.(Débats AN, 1eséance du 1erjuin 2016).Communes nouvellesLes députés ont adopté le 1erjuin une propo-sition de loi visant à permettre le maintiendes communes associées, sous forme decommunes déléguées, en cas de créationd’une commune nouvelle. Le ministre del’aménagement du territoire, Jean-MichelBaylet, explique que la loi de mars2015 surla commune nouvelle a enclenché une véri-table dynamique puisqu’entre mars2015 etle 1erjanvier 2016, 1092 communes ontfusionné pour former 317 communes nou-velles. Actuellement, la création d’une com-mune nouvelle ne permet pas le maintiendu statut de commune associée. La proposi-tion de loi vise à revenir sur cette situation.La rapporteure, Christine Pires Beaune ajou-te que la France compte 35885 communes.Nous sommes passés sous le seuil des 36000communes. Mais les communes associées,issues de la loi Marcelin du 16juillet 1971,selon la direction générale des collectivitéslocales, ne peuvent subsister. La propositionde loi vise à permettre le maintien des com-munes associées sous forme de communesdéléguées, en cas de création ou d’extensiond’une commune nouvelle.Dans la discussion des articles, JacquesPélissart a défendu un amendement n°12pour allonger le délai (de 3 à 6 ans) laisséaux communes pour construire des loge-ments sociaux et se conformer à la loi SRU,le ministre ne s’y déclare pas favorable, larapporteure renvoie débat l’examen de la loicitoyenneté et égalité. Olivier Dussopt sou-ligne que la fusion des communes pose aus-si la question de la convergence des PLUintercommunaux, voire de la suppressiondes PLU non intercommunaux. MichelPiron ajoute que la fusion de communes leurfaisant dépasser le seuil de 3500 habitants,déclenchant l’application de la loi SRU peutposer problème car ce n’est pas pour autantque la commune a un besoin de logementssociaux, elle peut au contraire être confron-tée au problème de la vacance locative.L’amendement a été rejeté.L’ensemble de la proposition de loi a étévoté.(AN débats, 2eséance du 1erjuin 2016).
28juin 20166RÉPONSESMINISTÉRIELLESRéférences(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations9juin2016Sénatn°19514Jean-JacquesLasserreUDI, PyrénéesAtlantiquesCalcul des aides au loge-ment pour les moins de25 ansAffaires socialesIl a été envisagé de modifier par décret les règles de calcul forfaitaire desressources pour les demandeurs de moins de 25 ans (art. R532-8 du code dela sécurité sociale et R 351-17 du CCH) mais devant l'impact d'une telleréforme, le Gouvernement a décidé de ne pas la mettre en œuvre. Les moinsde 25 ans continuent donc à être exonérés de l'évaluation forfaitaire desressources pour le calcul des APL.9juin2016Sénatn°18537Hélène Conway-Mouret,Soc. Français horsde FranceFiscalité immobilière descontribuables hors deFranceBudgetUne exonération particulière est prévue pour la plus-value sur la cession d'unlogement en France par des personnes non-résidentes en France (ressortis-santes d'un Etat membre de l'UE notamment). Elle est limitée à une résidenceet à 150000 de plus-value nette si le cédant a été domicilié en France pen-dant au moins 2 ans et si la cession intervient au plus tard le 31décembre dela 5eannée suivant le transfert hors de France ou sans condition de délai si lecédant à la libre disposition du bien au moins depuis le 1erjanvier de l'annéeprécédant la cession. Il n'est pas prévu de modifier ces règles. 9juin2016Sénatn°10150Catherine Procac-cia,Les Républicains,Val-de-MarnTaux de TVAsur lestravaux dans les loge-ments. DispositionstransitoiresEconomieLe taux de TVA pour les travaux dans les logements est passé de 7 % à 10 %au 1erjanvier 2014. Les travaux achevés en 2013 sont taxés à 7 %, même s'ilssont payés en 2014. Les travaux sont taxés à 7 % si un devis a été acceptéavant le 1erjanvier 2014, si un acompte d'au moins 30 % a été encaissé avantcette date et si le solde est facturé avant le 1ermars 2014 et encaissé avant le15mars 2014. Si la condition de paiement du solde n'est pas remplie, le pro-fessionnel doit régulariser la TVA à 10 %, mais le 1eracompte encaissé avantle 1erjanvier reste soumis au taux de 7 %.16juin 2016Sénatn°21186Chantal Deseyne,Les Réublicains,Eure-et LoirAvis des architectes desBâtiments de France.Changement d'avis encas de changement d'ar-chitecte CultureDepuis 2010 il a été engagé un travail d'harmonisation des avis, notamment parl'institution d'un collège des ABF dans chaque région. Le projet de loi sur l'archi-tecture prévoit l'élaboration de plans de sauvegarde et de mise en valeur ou deplans de valorisation de l'architecture et du patrimoine. Les ABF devront s'y référ-er lors de l'instruction des demandes d'autorisation de travaux.21juin2016ANn°91612François de Maz-ière,App. Les Républi-cains, YvelinesFacturation d'un pré-état daté pour lesventes immobilièresLogementLa loi Alur a prévu le plafonnement des frais del'état daté. Ce document permet au coproprié-taire vendeur d'apporter à l'acquéreur une infor-mation sur l'état des créances et dettes à l'égardde la copropriété. Le plafond doit être fixé pardécret. La pratique d'un pré-état daté, pour l'in-formation requise à la promesse de vente nerépond à aucune exigence légale. Mais l'ordon-nance du 27août 2015 a simplifié les exigencesrequises lors de la vente de lots de copropriété.La réponse précise quele décret doit paraîtreau 2esemestre 2016.21juin2016ANn°85941Jean Grellier;socialiste, DeuxSèvresRattachement des OPHaux EPCILogementLa loi Alur a prévu le rattachement obligatoire des offices publics de l'habitataux EPCI compter du 1erjanvier 2017 ou, pour le grand Paris fin 2017). UnOPH ne pourra plus être rattaché à une commune membre d'un EPCI. Ledécret d'application doit être publié d'ici l'été.21juin2016AN 29051Dominique LeMéner,Les Républicains,SartheRévision des valeurslocatives. CalculFinancesL'appréciation de la surface au sens de l'article 324 M de l'annexe III au CGI,utilisée pour le calcul de la valeur locative, base des impôts locaux est dif-férente de la surface Carrez. Toutefois, dans l'expérimentation de la révisiondes valeurs locatives, il a été décidé de se référer à une surface plus prochede la loi Carrez, en l'adaptant. Au vu des résultats, le législateur pourradécider de généraliser la révision des valeurs locatives des locaux d'habita-tion et retenir une surface plus actuelle, mieux comprise.14juin2016AN 92491Jean-Pierre BarbierLes Républicains,IsèreTascom. ConcessionsautomobilesFinancesLes commerces de vente d'automobile sont des commerces de vente au détailsoumis à la taxe sur les surfaces commerciales. Mais ils bénéficient d'une réfac-tion de 30 % du taux de la taxe. Leur spécificité est déjà prise en compte.14juin2016AN 88831Elie Aboud,Les Républicains,HéraultOrdures ménagères.Hausse incessante de lataxeFinancesLe montant de la TEOM est calculé en fonction de lavaleur locative cadastrale, il est donc sans lien avec leservice rendu. Mais les collectivités peuvent mettre enplace une part incitative, qui s'ajoute à la part fixe.Elle est comprise entre 10 et 45 % du total de la taxe.La part incitative est fac-ultative pour les com-munes.14juin2016AN 87157Marie-Jo Zimmer-mann,Les Républicains,MoselleAmianteEnvironnementLe donneur d'ordre a la responsabilité de la classifi-cation des travaux qu'il envisage (travaux de retraitou d'encapsulage, intervention sur des matériauxpouvant provoquer l'émission d'amiante). Il doitaussi permettre à l'entreprise de travailler dans desconditions assurant la protection des travailleurs. Ildoit transmettre à l'entreprise les informations luipermettant de garantir la sécurité de travailleurs;dossier technique amante notamment.La députée s'étonnaitque le donneur d'ordreet non l'entreprise soitresponsable en cas dedifficulté.▲▲
28juin 20167NOM:PRÉNOM:FONCTION:SOCIÉTÉ:ADRESSE:TÉL:FAX:MÉL:N° TVAINTRACOM.:SIGNATURE:OFFREEXCEPTIONNELLERéservée auxnouveaux abonnés20%de réductionsur l’abonnementJURIShebdoimmobilierNOMINATIONSAGENDACabinets ministérielsIntérieur: Damien Martinelliest nomméconseiller juridique au cabinet de BernardCazeneuve.(Arrêté du 7 juin 2016, J.O. du 14juin, 50).Aménagement du territoire: Marie-Christine Bernard-Gelabert est nomméeconseillère institutions locales au cabinetde Jean-Michel Baylet, ainsi qu’au cabinetde la secrétaire d’État, Estelle Grelier.(Arrêtés du 18avril 2016, J.O. du 16juin,n°52 et53).MagistratureConseil d’État: Mattias Guyomar,conseiller d’État, est nommé président dechambre de la section du contentieux duConseil d’État. (Arrêté du 17juin2016, J.O.du 19juin, n°26).Organismes publicsConseil national de l'habitatSont nommés administrateurs:Élus: Christian Gillet, président du conseildépartemental de Maine-et-Loire) et Mar-cel Rogemont (conseiller départementald'Ille-et-Vilaine).Constructeurs, gestionnaires: ChristelleBrunet (Fédération nationale du créditagricole) et Roger Thune (UESL).(Arrêté du 6juin2016, J.O. du 14juin, n°55).Institut national de l'information géo-graphique et forestière: Emmanuelle Pra-da-Bordenave, conseillère d’État, est nom-mée présidente. (Décret du 14juin2016,J.O. du 15juin, n°20).Travaux obligatoires d’isolationacoustiqueLa loi du 17août 2015 sur la transitionénergétique (art. 14) a institué une obliga-tion d'isolation acoustique lors de travauxde rénovation importants. Un décret du14juin en fixe les modalités (art. R111-23-4-1 du CCH). Il s'applique en cas de rénova-tion énergétique globale ou de travaux derénovation importants, dans les zones par-ticulièrement exposées au bruit (zonesfixées par le plan de gène sonore d'unaéroport). Si les travaux comportent leremplacement ou création de portes vitréesou de portes donnant sur l'extérieur, lesparois et portes doivent respecter des per-formances acoustiques supérieures à uncertain seuil. En cas de réfection de toiture,elle doit respecter des performances acous-tiques supérieures à un certain seuil.Le décret entre en vigueur le 1erjuillet2017. Il vise les bâtiments suivants: habita-tion, enseignement, hébergement et soins,hôtel.(Décret n°2016-798 du 14juin2016 relatifaux travaux d'isolation acoustique en cas detravaux de rénovation importants, J.O. du16juin, n°32).Dérogations aux règles du PLUpour une isolationUn décret du 15juin 2016 vise à permettreune dérogation aux règles du PLU pourfaciliter l'installation d'une isolation exté-rieure ou une protection contre le rayonne-ment solaire. Il précise les modalités permet-tant l'exercice de cette dérogation (art. R152-5 et suivants du code de l'urbanisme).Cela concerne:- une isolation en saillie des façades;- un dispositif de protection contre lerayonnement solaire.Il est autorisé un dépassement de 30cmpar rapport aux règles d'implantation desconstructions autorisées par le règlementdu PLU. L'emprise au sol pourra être supé-rieure à celle autorisée.L'isolation par surélévation permet parailleurs un dépassement de 30cmpar rap-port à la hauteurmaximale autorisée.Toutefois la surélévation ou la constructionen surépaisseur ne doit pas porter atteinteà la qualité architecturale du bâtiment.(Décret n°2016-802 du 15juin 2016 facilitantla délivrance d'une autorisation d'urbanismepour la mise en œuvre d'une isolation ther-mique ou d'une protection contre le rayon-nement solaire, J.O. du 17juin, n°35).Taux de l'usure: nouvelles caté-gories de prêts.En application de la directive de 2014 surle crédit immobilier, la définition des caté-gories de prêts immobiliers, qui servent debase au calcul des taux de l'usure, estmodifiée. Tous les prêts garantis par unehypothèque ou une garantie équivalentesont considérés comme des prêts immobi-liers, quel que soit leur montant.Il est donc désormais distingué 4 catégo-ries de prêts aux consommateurs par réfé-rence à l'article L313-1 du code de laconsommation (dans sa version applicableà compter du 1erjuillet 2016) :- prêts aux consommateurs pour l'achatd'un logement ou prêt de plus de75000euros pour financer des travaux surle logement,- autres prêts aux consommateurs,- découverts en compte pour les personnesphysiques, pour les besoins de leur activitéprofessionnelle,- prêts aux personnes morales sans activitéindustrielle, commerciale ou professionnelle.(Arrêté du 16juin 2016 portant modification del'arrêté du 24août 2006 fixant les catégories deprêts, relatifs à l'usure, J.O. du 19juin, n°4).BULLETINDABONNEMENT«PRIVILÈGE»OUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscription àJURIShebdo qui m’est réservée soit un an d’abonnement (41numéros de la lettre + 5 numéros spéciaux consacrés au droitimmobilier) au prix de 599 TTC (soit 586,68 HT + 2,1% deTVA) au lieu de 779 TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionÀ RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi648UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERRELe Parlementest convoqué ensession extraordinaire.A noter dans le programme de cet-te session l'examen des projetsde loi suivants:- Modernisation de la justiceduXXIesiècle;- Égalité et citoyenneté;- Reconquête de la biodiversité,de la nature et des paysages;- République numérique;- Liberté de la création, l'ar-chitectureet patrimoine.(Décret du 17juin 2016, J.O. du18juin, n°1).AU FIL DU J.O.
ACTUALITÉLa vacance commerciale en France progres-se; elle est passée de 8,5% à 9,5%entre2014 et2015. La situation est trèsdiverse suivant les villes mais ce sont lescentres des petites villes et des villesmoyennes dont la situation se dégrade leplus. Elle passe de 9,3% à 11,1% dans lescœurs d’agglomérations de moins de 50000habitants et de 10,3 à 11,3% dans les cœursd’agglomération de 50000à 100000 habi-tants. Pour les villes moyennes (de 100000à250000 habitants), elle passe de 8,7 à 9,2%.Dans les très grandes villes (plus de 500000habitants) la vacance se stabilise à 6,3%. Lescentres-villes qui résistent le mieux sont ceuxdont les villes tirent la part la plus élevée deleurs revenus d’activité dans les secteurs del’agriculture ou l’industrie (Beaune ouNantes) ou du tourisme (Biarritz et SaintMalo). Ceux qui sont relégués sont ceuxdont les villes connaissent un affaiblissementde la demande de consommation locale(diminution de revenus ou de population) etun développement de l’offre commerciale.Pour Procos, la vacance commerciale résulted’avantage d’une crise de surproduction desurface de ventes.(dossier de presse du 22juin2016)Vacance commerciale en hausseSelon Procos, la vacance commercialeprogresse dans les centres-villes, sur-tout dans les petites agglomérationsJURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786site internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction: BertrandDesjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr Secrétariat: Sabine Petit JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL de presse au capital de 10000euros constituéeen août2002 pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17 APE 5813Z Actionnaires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0219 I 80129 Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnement pour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux): 779 TTC(753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand Desjuzeur Impression: Numerica Clamart Gestion des abonnements: logiciel Loïc LavoineDaxAnnonayAubenasAvignonBéziersCalaisCarcassonneChâtelleraultCholetDouai-LensDreuxForbachGuéretLe Puy-en-VelayLibourneMarmandeMontélimarMoulinsNeversPamiersSaint-BrieucSaint-NazaireSaint-OmerSaint-QuentinVichyVierzonVilleneuve-sur-LotVilles les plus touchées par lavacance (plus de 15%)Évolution de la vacance com-merciale en centre-ville Source: données Codata 2015, retraitées par ProcosGrand ParisLes procédures d'expropriation liées auxtravaux du Grand Paris sont regroupéesauprès de la juridiction du TGI de Paris.Cela vise tant l'expropriation que l'exercicedu droit de délaissement ou de réquisitiond'emprise totale et l'indemnisation del'institution de servitudes.(Décret n°2016-814 du 17juin2016 relatif auregroupement du contentieux de l'expro-priation pour cause d'utilité publique lié à laréalisation du réseau de transport du GrandParis, J.O. du 19juin, n°11).Accord de la COP21L'accord de Paris adopté le 12décembre2015 a fait l’objet d’une loi autorisant saratification. (Loi n°2016-786 du 15juin2016, J.O. du 16juin, n°1).AUFILDUJ.O.❘◗Clifford Chance(Alexandre Coutu-rieret Eric Davoude) a conseillé unconsortium d’investisseurs asiatiqueslors de l’achat de la société détenantl’hôel Sofitel Le Faubourg à Paris. Lescabinets Mayer Brown(AlexandraPlain) et PwC(Bruno Lunghiet SandraAron) et l'étude Wargny Katzconseillaient les vendeurs.❘◗DLA Piper(Erwan LacheteauetAntoine Mercier) a conseillé North-wood Investors et Beacon Capital Part-ners dans le refinancement de l’im-meuble Défense Plazza. Ce refinance-ment, pour 202 M€ a été réalisé par unfinancement hypothécaire en deuxtranches par Morgan Stanley Bank Inter-national Limited et Aareal Bank AG.❘◗Le cabinet d’avocats Lamy & Asso-ciéss’adosse a Fiducialpour créerFiducial Legal by Lamy.ActeursICC en baisse.L’indice du coût de la constructiondu 1ertrimestre 2016 s’établit à1615. Il en résulte une variation de- 1,04%en un an- 1,88%en 3 ans et+16,61 %en 9 ans. ILAT en hausseL’indice des activités tertiaires du1ertrimestre 2016 atteint 108,2 est enhausse de +0,47%en un an. ILC stableL’indice des loyers commerciaux du 1ertrimestre 2016 s’établit à 108,4, soitune légère hausse de +0,07%.(Publication Insee du 21juin 2016)ChiffresBibliographieUn code civil comparé et annoté de laréforme du droit des contrats.C’est le travail de présentation du nou-veau code civil que vient de publier lecabinet Ginestié Magellan Paley-Vincent.La réforme du droit des contrats entre envigueur le 1eroctobre 2016. Cet ouvragedestiné aux prati-ciens permet aulecteur de saisirles modificationsapportées et leursens. Il comporte4 colonnes avec letexte nouveau etle texte ancien, lacomparaison surli-gnée et des com-mentaires.L’ouvrage a été rédigé par Jean-JacquesDaigre, professeur émérite à Paris II avecGuillaume Goetz-Charlier.240 pages. 15euros. or éfde la r éé e omparé Code c me et annoté ooit des cdu dror éfde la r ée n°2016-131 du 10 fédonnancOreter HEC, juristMasGuillaume Goetz-CharlieratocvAo e de drol’Éce de lseur éméritesofPrJean-Jacques Daigr atsontrratsme vrier 2016 0 fée arlieroit de la Sorbonnee gr BRÈVESNouveau président pour l’AQC Laurent Peinaud(Socotec Hol-ding) a été élu le 16juin pré-sident de l’Agence QualitéConstruction. Il succède àJacques Jessenne.et pour GalianLouis Bourrissouxa été élu le9juin président du conseil d’ad-ministration de Galian et deGalian Assurance.Immobilier de l’État Christian Eckert a installé le6juin la Conférence nationale del’immobilier public qui vise àsimplifier la gouvernance de lapolitique immobilière de l’État. Partenariat ESPI-SOCAFL’École Supérieure des Profes-sions Immobilières (ESPI) et legroupe SOCAF, qui garantit lesprofessionnels de l’immobilier,ont conclu un partenariat en vuede renforcer l’offre de formationdes professionnels(Communiqué du 23juin 2016).28juin 20168