dimanche 18 mai 2025

JURIShebdo Immobilier n° 669 du 31 janvier 2017

AccueilAnciens numérosJURIShebdo Immobilier n° 669 du 31 janvier 2017
Au sommaire :


– 2 – Jurisprudence –
Abonnement au réseau d’eau : Obligation de raccordement ?
Contrat d’entreprise : Marché de travaux : remise en cause du caractère forfaitaire ?
Responsabilité: Notion d’ouvrage, obligation de conseil
Calcul du délai de prescription
Insalubrité : Intérêt pour agir, pour un voisin
– 3 – Chiffres –
IRL / Transaction de fonciers en hausse
– 4 – Conseil constitutionnel –
Le Conseil constitutionnel censure 48 articles de la loi Égalité et citoyenneté
– 5 – Réglementation –
Affichage des annonces immobilières
L’AFB à Vincennes / Infrastructures de recharge pour véhicules électriques
Droit au compte / Statuts de l’APAGL et de l’AFL
L’UNIS et l’ANAH soutiennent QualiSR
– 6 – Tableau des réponses ministérielles –
– 7 – Nominations – Agenda –
Amiante : une nouvelle commission
Distinctions : les Pierres d’Or Immoweek
– 8 – Rencontre –
FNAIM : Jean-François Buet: “le marché du logement est sain”

jugé>La Cour de cassation rejette une demandede remise en cause du caractère forfaitaired’un contrat de travaux fondée sur l’imprévi-sion (Civ. 3e, 19janvier2017, p.2).>La Cour de cassation affirme le principequ’il n’existe pas d’obligation de raccorde-ment au réseau d’eau, sauf texte particulier(Civ. 3e, 19janvier2017, p.2). Mais le règle-ment sanitaire départemental peut imposerdes restrictions à l’usage de l’eau d’un puits.répondu>Les comptables publics ne peuvent plusintervenir dans la gestion comptable etfinancière des syndics de copropriété pourles OPH (voir p.6).>La mise en place de l’isolation d’un bâti-ment par l’extérieur, qui dépasse sur la voiepublique, suppose de demander une autori-sation administrative (p.6).publié>L’arrêté du 10janvier2017 modifie lesrègles d’affichage et de publicité desannonces immobilières pour les profession-nels (p.5).censuré>48 articles de la loi Égalité et citoyenneté sontcensurés par le Conseil constitutionnel p.4).La loi a été publiée le 28 janvier.proposé>La FNAIM propose à nouveau un statut dubailleur privé avec faculté d’amortir le bienloué. Le taux de l’amortissement serait d’au-tant plus élevé que l’engagement social dubailleur est fort (p.8).chiffré>La hausse annuelle de l’indice de référence desloyers est de +0,18% au 4etrimestre 2016 (p.3).>Le nombre de transactions foncières esten hausse en Ile-de-France (p.3).Censure du Conseil constitutionnelLe Conseil constitutionnel a largement censuré la loi Égalité etcitoyenneté puisque près de 50 articles ont été retranchés du tex-te voté par les deux assemblées, que nous vous présentions lasemaine dernière dans notre numéro spécial. Le plus souvent, lemotif retenu est de procédure : les articles qui sont ajoutés paramendement au cours du débat, alors qu’ils ne présentent pas derapport, même indirect, avec le texte initial, sont adoptés selon uneprocédure contraire à la Constitution. Ce fut le cas par exemple pourl’article 91 assouplissant la majorité requise pour créer un lot uniqued'habitation par regroupement avec un lot de moins de 9m2dans unecopropriété ou de l’article 110 qui supprimait l’exigence du caractèreexcessif du préjudice subi par le bénéficiaire d’un permis deconstruirepour qu'il puisse demander réparation à l’auteur d’unrecours abusif.Mais d’autres articles ont été écartés pour des raisons de fond. C'est lecas de l’article 100 qui supprimait le bénéfice de la dotation de solida-rité urbaine aux communes carencées. Il s’agissait de sanctionner lesélus qui refusent de construire suffisamment de logements sociaux enles privant d’une recette. Mais le Conseil constitutionnel a jugé que lamesure portait atteinte à la libre administration des collectivitéslocales.Un article (en matière d’éducation) est écarté au motif qu’il ne pré-sente pas de caractère normatif : l’article 68 instituait pour les jeunesun droit à bénéficier d’une expérience professionnelle à l’étranger.Même allégé de dizaines d’articles, le texte n’est pas remis en causedans ses grandes lignes. Ainsi l’article 70, qui impose aux bailleurssociaux de réserver 25% des attributions de logements situés endehors des quartiers prioritaires de la politique de la ville aux deman-deurs du quartile de revenu le plus bas, a été validé.Le ministère du logement a fait observer que certains articles récuséspour des motifs de forme étaient pourtant attendus, comme l’enca-drement des recours abusifs contre les permis de construire ou la“meilleure prise en compte du surendettement des locataires pour lut-ter contre les procédures d’expulsion”. Le ministère ajoute que cer-taines mesures avaient été adoptées contre l’avis du Gouvernement,comme la résiliation automatique des baux du parc social en cas decondamnation pour trafic ou consommation de stupéfiant. Le minis-tère rappelle les mesures “structurantes” qui ont été validées. Outrel’article 70 précité, il mentionne la mise en place d’une nouvelle poli-tique des loyers pour les décorréler du financement d’origine, ou lesobligations de transparence des critères d’attribution des logements.Pour l’avenir, les députés doivent désormais prendre le pli: il est inuti-le de faire voter un cavalier législatif; le Conseil constitutionnel le cen-sure sans pitié. Il est donc impératif de faire passer les amendementsqu’ils défendent dans un texte ayant le même objet. On ne peutqu’approuver cette méthode qui est de nature à apporter un peu plusde cohérence aux textes adoptés. BDJURIShebdoLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frNUMÉRO 66931 JANVIER 2017ISSN1622-141917EANNEEL’ESSENTIEL..immobilier- 2 -Jurisprudence-Abonnement au réseau d’eau: Obligation de raccordement ?Contrat d’entreprise: Marché de travaux: remise en cause du carac-tère forfaitaire?Responsabilité: Notion d’ouvrage, obligation de conseilCalcul du délai de prescriptionInsalubrité: Intérêt pour agir, pour un voisin- 3 -Chiffres-IRL / Transaction de fonciers en hausse- 4 -Conseil constitutionnel-Le Conseil constitutionnel censure 48 articles de la loi Égalité et citoyenneté- 5 -Réglementation-Affichage des annonces immobilièresL’AFB à Vincennes / Infrastructures de recharge pour véhicules électriquesDroit au compte / Statuts de l’APAGL et de l’AFLL’UNIS et l’ANAH soutiennent QualiSR- 6 -Tableau des réponses ministérielles-- 7 -Nominations - Agenda-Amiante: une nouvelle commissionDistinctions: les Pierres d’Or Immoweek- 8 -Rencontre-FNAIM: Jean-François Buet: “le marché du logement est sain”SOMMAIREEDITORIAL
31janvier 20172CONTRATSDENTREPRISEAbonnement au réseau d’eau Obligation de raccordement ?(Civ. 3e, 19janvier2017, n°66, FS-P+B, rejet,pourvoi n°15-26889)Disposant d'une source d'eau potable etn'ayant pas souscrit de contrat d'abonne-ment à l'eau, des personnes soutenaientqu'elles n'avaient pas d'obligation de payerdes factures d'eau qui leur avaient éténéanmoins adressées par le service des eauxde la commune. La juridiction de proximitéles avaient cependant condamnées à réglerles factures, ce que confirme la Cour de cas-sation:« Mais attendu qu'ayant retenu à bon droitqu'aucune obligation générale de se raccor-der au réseau public de distribution d'eaunepesait sur les riverains, sauf textes particu-liers, et relevé que l'arrêté préfectoral n°84-539 du 14février 1984, approuvant le règle-ment sanitaire départemental des Alpes-de-Haute-Provence, disposait, en son article10,qu'en l'absence de distribution publiqued'eau potable, l'usage de l'eau des puitspublics ou particuliers n'était autorisé, pourl'alimentation humaine, que si elle étaitpotable et si toutes les précautions étaientprises pour la mettre à l'abri de toutes conta-minations, la juridiction de proximité en aexactement déduit, sans inverser la chargede la preuve, que [la société G., M. F]. ne pou-vaient se prévaloir de l'absence de souscrip-tion volontaire de contrat d'abonnementpour échapper à l'obligation de régler lesfactures résultant de la consommation enre-gistrée, selon la grille de répartition propo-sée par la commune ».Observations:L'article L2224-9 du codegénéral des collectivités territoriales imposeaux personnes qui souhaitent faire usagede l'eau d'un puits d'en faire la déclarationà la mairie. L'article L1321-7 du code de lasanté publique prévoit aussi une déclara-tion à la mairie de l'usage de l'eau pour laconsommation humaine. La Cour de cassa-tion affirme le principe qu'il n'existe pasd'obligation de raccordement au réseaud'eau, sauf texte particulier. Or le règle-ment sanitaire départemental indiquaitque l'usage de l'eau d'un puits est autorisési elle est potable et que les précautionssont prises pour en éviter la contamination.La Cour de cassation conclut que l'absencede contrat ne dispense pas de payer les fac-tures. On peut en déduire que le droit dene pas souscrire de contrat est de portéelimitée puisqu'écarté par le règlement sani-taire départemental.Contrat d’entrepriseMarché de travaux: remise encause du caractère forfaitaire?(Civ. 3e, 19janvier2017, n°70, FS-P+B, cassa-tion partielle, pourvoi n°15-20846)Une SCI avait fait appel à un maîtred'œuvre (Acros) pour la construction d'im-meubles d'habitation. Une société chargéedu lot gros œuvre (STM) avait fixé son prixde marché à partir de métrés réalisés par lemaître d'œuvre et dont les honorairesavaient été payés par STM à la SCI.En litige sur des questions de déphasage detravaux, la société STM réclamait uneindemnisation en estimant que les surcoûtsétaient dus à des erreurs de métrés. Sademande est rejetée en appel, mais l'arrêtest en partie censuré par la Cour de cassa-tion.La STM estimait que les circonstancesimprévisibles imputables au maître de l'ou-vrage entraînaient une modification ducaractère forfaitaire du contrat. L'argument est rejeté:« Mais attendu qu'ayant souverainementretenu qu'il n'était pas démontré qu'il yeût, à la demande du maître de l'ouvrage,un bouleversement de l'économie ducontrat, la cour d'appel, procédant à larecherche prétendument omise, a, par cesseuls motifs, légalement justifié sa décisionde ce chef ».La Cour de cassation censure cependant ladécision:« Vu l'article 1382, devenu 1240, du codecivil; Attendu que, pour rejeter la demande enpaiement de la STM contre les sociétésArcos et Allianz, l'arrêt retient que leserreurs de métrés, qui doivent être appré-ciées dans le contexte d'un marché globalet forfaitaire, que la STM a accepté designer, ne représentent pas une augmenta-tion considérable du volume et du coût destravaux par rapport au montant du marchéet que l'entrepreneur, ne rapporte pas lapreuve d'un comportement du bureaud'études justifiant de le condamner au titrede travaux supplémentaires ou d'erreurs demétrés;Qu'en statuant ainsi, alors que le caractèreforfaitaire d'un marché ne peut exonérerde son obligation de réparer le préjudice letiers au contrat d'entreprise dont l'erreurcommise dans son étude a conduit l'entre-preneur à établir un devis sous-évalué, lacour d'appel a violé le texte susvisé;Par ces motifs: casse ».Observations:Cet arrêt est doublementintéressant d'une part sur l'imprévisiond'autre part sur le caractère forfaitaire ducontrat.1. Sur l'imprévisionLa société critiquant les erreurs de métrésconsidérait que l'erreur constituait une cir-constance imprévisible justifiant la remiseen cause du caractère forfaitaire ducontrat. La Cour de cassation juge que lapreuve du bouleversement de l'économiedu contrat n'était pas rapportée. C'estl'une des innovations de l'ordonnance du10février 2016 que d'avoir introduit dansle code civil (art. 1195) la faculté deremettre en cause le contrat: « Si un chan-gement de circonstances imprévisible lorsde la conclusion du contrat rend l'exécu-tion excessivement onéreuse pour une par-tie qui n'avait pas accepté d'en assumer lerisque, celle-ci peut demander une renégo-ciation du contrat à son cocontractant ». Ilrevient à la jurisprudence d'en définir lamise en œuvre; en l'espèce la Cour de cas-sation n'a pas admis ici son application,renvoyant aux juges du fond le soin de sta-tuer sur l'existence d'un bouleversementde l'économie du contrat.2. Sur le caractère forfaitaire du contratLe premier point de la décision conforte lecaractère forfaitaire du contrat. Mais lesecond permet d'en limiter l'impact en fai-sant appel à l'action en responsabilité délic-tuelle. En cas de faute d'un tiers (erreur dansl'étude) et de préjudice (sous-évaluation dudevis) et de lien entre les deux, la victime dupréjudice (l'entreprise) pouvait engager uneaction en responsabilité contre ce tiers. Lecaractère forfaitaire du contrat conclu entrela SCI et la STM n'est pas en effet remis encause par l'action est engagée contre lemaître d'œuvre, tiers à ce contrat.ResponsabilitéNotion d'ouvrage; obligation deconseil(Civ. 3e, 19janvier2017, n°65, FS-P+B, cassa-tion partielle, pourvoi n°15-25283)La société d'exploitation d'une centralehydro-électrique (canal de Nyer) avait faitréaliser des travaux d'installation d'uneconduite fermée sur 6 kilomètres. La canali-sation s'étant érodée, une action en res-ponsabilité avait été engagée par la sociétéd'exploitation contre tous les intervenants(maître d'œuvre, fournisseur des tuyaux,assembleur et installateur). L'arrêt de cassation apporte deux indica-JURISPRUDENCE
tions, l'une sur l'obligation de conseil,l'autre sur la notion d'ouvrage.1. Obligation de conseilLa cour d'appel avait retenu le manque-ment à l'obligation de conseil du fournis-seur des tuyaux, ce qui l'avait conduit à lecondamner à payer une part du montantdes travaux au maître de l'ouvrage et laCour de cassation confirme la décision surce point:« Mais attendu qu'ayant retenu que lasociété Genoyer, professionnel dans ledomaine des tuyaux métalliques, quiconnaissait la nature du projet et sa situa-tion géographique, ne pouvait ignorer lerisque de corrosion à la composition del'eau naturelle, qu'elle avait omis de se ren-seigner sur l'existence ou non d'un dégaza-ge de cette eau, qu'en l'absence d'une étu-de de l'eau du canal, elle aurait conseiller l'achat de tuyaux revêtus de pro-tection interne à la SHCN, dépourvue decompétence en matière de corrosion detuyaux métalliques, qui n'avait pas été miseen garde et n'avait pas, à la date de la com-mande des tuyaux, une connaissance suffi-sante des risques encourus, la cour d'appel[…] a pu en déduire que le manquementdela société Genoyer à son obligation deconseil et d'information avait participé à lasurvenance du dommage qui ne s'analysaitpas en une perte de chance ».D'où il suit que le moyen n'est pas fondé ».2. Notion d'ouvrageLa cour d'appel avait jugé que la conduiteconstituait un équipement; son arrêt est surce point cassé:« Qu'en statuant ainsi, alors que la construc-tion, sur plusieurs kilomètres, d'une condui-te métallique fermée d'adduction d'eau àune centrale électrique constitue un ouvra-ge, la cour d'appel a violé les [articles1792et1792-7 du code civil ] ». ».Observations:1. Sur l'obligation de conseilCet arrêt donne un exemple de mise enjeu de l'obligation de conseil du fournis-seur pour, sans avoir commandé d'étudede l'eau, ne pas avoir mis en garde lemaître de l'ouvrage sur les risques encou-rus de corrosion des tuyaux.2. Sur la notion d'ouvrageL'importance pratique de la qualificationde la conduite est forte: la qualificationd'ouvrage emporte la responsabilitédécennale alors que celle d'équipementlimitait la responsabilité à deux ans.Calcul du délai de prescription (Civ. 3e, 19janvier2017, n°67, FS-P+B, rejet,pourvoi n°15-257068)Des particuliers avaient acquis une maisonqui avait été construite par les vendeurs.En raison de désordres sur la terrasse, lesacquéreurs avaient assigné leurs vendeurs.Le litige portait sur l'appréciation de ladate de réception. La cour d'appel avaitjugé leur action prescrite et la Cour de cas-sation confirme la décision:« Mais attendu qu'ayant relevé que l'ex-pert judiciaire avait établi un tableau réca-pitulatif et chronologique des livraisonsdes toupies de béton et vérifié les quanti-tés mises en œuvre et les dates de tiragedes photographies prises au fur et à mesu-re de l'avancement de l'ouvrage, et retenuque la terrasse était utilisable et propre àsa fonction à l'été 1999, ce qui corroboraitdes attestations témoignant de son utilisa-tion à cette date, la cour d'appel, qui a puen déduire, sans inverser la charge de lapreuve, qu'à la date de l'assignation enréféré, le 7octobre 2009, le délai d'épreu-ve de l'article 1792-4-1 du code civil étaitexpiré, a légalement justifié sa décision; Par ces motifs: rejette ».Observations:La difficulté venait de lanécessité de fixer une date de départ dudélai de dix ans à compter de la réceptiondes travaux dans la situation le vendeuravait lui-même fait construire. La courd'appel avait retenu divers éléments: datede livraisons du béton, date de tirage dephotos, attestations. Cette combinaisondes éléments de modes de preuve est vali-dée par la Cour de cassation.InsalubritéIntérêt pour agir pour un voisin(CE, 9eet 10esous-sections réunies, 18jan-vier2017, n°383374)Le préfet avait déclaré un immeuble insa-lubre à titre irrémédiable et déclaré d'utili- publique son acquisition pour réaliser unprojet de résorption de l'habitat insalubrede l'îlot situé à Puget-sur-Argens (Var).Un propriétaire avait attaqué ces arrêtés.1. Le recours contre l'arrêté déclarant l'insalu-britéest rejeté pour défaut d'intérêt à agir:« En jugeant, après avoir souverainementrelevé, […] que les consorts B. n'étaient nipropriétaires, ni occupants à un quelconquetitre d'un lot situé dans l'immeuble concer-né par l'arrêté du 29avril 2010 portantdéclaration d'insalubrité irrémédiable, queleur seule qualité de voisin de cetimmeuble ne suffisait pas à leur conférerun intérêt leur donnant qualité pour agircontre cet arrêté, la cour n'a pas inexacte-ment qualifié les faits dont elle était saisie. »2. Le recours contre l'arrêté ayant déclaréd'utilité publique l'acquisitionest égale-ment rejeté. Les requérants critiquaient ladécision qui affectait leurs immeubles, noninsalubres:« Il ressort des pièces du dossier soumis auxjuges du fond que l'arrêté préfectoral du31mai 2011 portant déclaration d'utilitépublique et cessibilité au profit de la com-mune des parties d'immeubles appartenantaux consorts B. a été pris, ainsi que l'indi-quent ses visas, sur le fondement des dispo-sitions […] du quatrième alinéa de l'article13 de la loi du 10juillet 1970 [dont la teneura été reprise à l'article L 511-1 du CCH], quivisent les immeubles qui ne sont pas insa-lubres mais dont l'expropriation est indis-pensable à la démolition d'immeubles insa-lubres, sans distinguer entre les immeublesà usage d'habitation et les autres. L'arrêtécontesté n'a ainsi pas été pris sur le fonde-ment des dispositions du deuxième alinéade cet article13, qui ne visent quant à ellesque les immeubles déclarés insalubres àtitre irrémédiable en application des articlesL. 1331-25 et L. 1331-28 du code de la santépublique, c'est-à-dire des immeubles oulocaux à usage d'habitation ».Observations:Il résulte de cet arrêt que:- la qualité de voisin d'un immeubleconcerné par un arrêté déclarant l'insalu-brité irrémédiable ne suffit pas à lui don-ner un intérêt à agir pour le contester,- la loi permet l'expropriation d'immeublesqui ne sont pas insalubres mais dont l'ex-propriation est nécessaire à la résorptionde l'habitat insalubre de l'îlot dans lequelils sont situés (art. L511-1 du CCH) et quecette règle ne distingue pas entre lesimmeubles d'habitation et les autres. 31janvier 20173RESPONSABILITÉ- INSALUBRITÉJURISPRUDENCEIRLL’indice de référence des loyers du 4etrimestre 2016 atteint: 125,50, soitune hausse de +0,18%en un an.(Avis publié au J.O. du 14janvier2017, n°99).Transactions foncières en hausseLe nombre de transactions foncière en Ile-de-France a passé en 2016 la barre des50000. Le marché a progressé de +8% parrapport à 2015 selon l’Observatoire régionaldu foncier avec 52 750 transactions. Les prixmoyens des transactions de terrainsconstructibles augmentent de 3% en petitecouronne et de +8% en grande couronne.(Communiqué du 27 janvier 2017).Chiffres
31janvier 20174CONSEILCONSTITUTIONNELLÉGISLATION❘◗Julien Monsenegoa rejoint le cabi-net d’avocats Gowling WLGcommeassocié. Il est spécialiste de fiscalité.❘◗Philippe Taboret(CAFPI) a été réélule 11janvier 2017 à la tête de l’APIC(Association Professionnelle des Inter-médiaires en Crédits) qui regroupe120 enseignes. ❘◗Cornet Vincent Ségurelouvre unbureau à Lyon en intégrant le cabinetDana&Associés. Sont spécialisés enimmobilier, outre Alban Pousset-Bou-gère, associé, Caroline Cauzit, LoïcBoucenna, Aliaume Llorca-ValeroetClémence Penet.❘◗Le cabinet KGA Avocatscrée sondépartement fiscal avec Sophie Boren-steincomme associée.Acteursreproduction interdite sans autorisationLa décision valide une série d’articles. Si cer-tains articles sont écartés pour des motifs defond, la plupart des articles qui sont censu-rés le sont pour des motifs de procédure.Les articles validés- L’article 28 quater Aa été supprimé alorsqu’il avait été adopté conforme par les deuxassemblées. Il soumettait l’application d’unabattement de taxe foncière sur certainslogements sociaux dans les quartiers priori-taires à la signature d’une convention. Puis ilavait été modifié par la commission de l’As-semblée. Le Conseil constitutionnel recon-naît que la suppression ultérieure qui résul-tat d’un amendement du Gouvernementétait irrégulière, mais qu’il n’a pas la facultéde le rétablir.- L’article 70prévoit de réserver 25% deslogements hors QPV aux demandeurs duquartile de revenu le plus bas. Le Conseilconstitutionnel valide cet article au motifque “le législateur a entendu favoriserl'égalité des chances et la mixité sociale” etque “les dispositions contestées répondentà des fins d'intérêt général.” Il relève que letaux de 25% n’est pas en lui-même excessifet qu’il peut être adapté compte tenu de lasituation locale.- L’article 78qui complète les informationsque les bailleurs sociaux doivent trans-mettre au ministère du logement poursuitun objectif d’intérêt général qui est lameilleure connaissance d’occupation socio-économique des logements, et sans atteinteà la vie privée puisque les données doiventcommunes d’une part substantielle de leursrecettes alors qu’il s’agit de communesconfrontées à une insuffisance de ressourceset supportant des charges élevées, au pointd'entraver leur libre administration (viola-tion de l’article 72 de la Constitution). L’ar-ticle 100 I est donc jugé contraire à la Consti-tution, de même que l’article 100-2 qui pré-voyait la remise d’un apport sur l’aide auxcommunes participation à l’effort deconstruction de logements, car introduit parune procédure contraire à la Constitution.Les motifs de procédureSont par ailleurs écartés pour avoir étéintroduites en première lecture alors qu’ilsétaient sans lien avec le texte d’origine:- L’article 80qui autorise les enquêteurs del’INSEE à entrer dans les parties communesdes immeubles d’habitation, pour lesbesoins de l’enquête.- L’article 91qui abaisse la majorité requisepour autoriser la réunion de plusieurs lotsde copropriétédont l’un de moins de 9m2en un lot à usage unique d’habitation, dansles communes soumises à la taxe sur leslogements vacantsSont écartés pour avoir été introduit ennouvelle lecture, et sans lien avec une dispo-sition restant en discussion:- L’article 121 IImodifiant les règles de colo-cation.- L’article 122 1 1erelatif à la rémunérationdes syndics de copropriété.- L’article 128qui étend les compétences duFonds national d'accompagnement vers etdans le logement.- L’article 152 § V à VIIqui modifie les règlesde prise en compte des dettes locativesdans les procédures de surendettement.- L’article 110qui supprime l'exigence que lepréjudice subi par le bénéficiaire d'un per-mis de construire soit excessif pour qu'il soitautorisé à en demander réparation à l'au-teur d'un recours abusif contre ce permis- L’article 112 qui autorise l'expérimentationde conventions d'occupation à titre gratuitdes bâtiments privés ou publics vacants, aubénéfice d'associations. - L'article 119qui prévoit la résiliation deplein droit des contrats de location en casde condamnation pour trafic de stupéfiantsdu locataire ou de l'un des occupants dulogement. - L'article 126qui réduit les sanctionspénales applicables en cas d'occupation enréunion des espaces communsou des toitsdes immeubles collectifs d'habitation. - L'article 145qui modifie le champ de com-pétence des sociétés publiques locales et dessociétés publiques locales d'aménagement.(Décision n°2016-745 DC du 26janvier2017).Le Conseil constitutionnel a censuré le 26 janvier de nombreuses dispo-sitions de la loi Égalité et citoyenneté. Voici celles concernant le titre IIque nous avons présentées dans notre numéro spécial le 24janvier.Égalité et citoyenneté: 48 articles censurés par le Conseil constitutionnelêtre rendues anonymes. Il est validé.- L’article 97modifie le mode de décomptedes logements sociauxretenu pour appré-cier si la commune a atteint son objectif de20% de logements sociaux. La loi nouvellene retient plus qu’un seul critère au lieu detrois: le nombre de demandes de loge-ments locatifs sociaux par rapport aunombre d'emménagements annuels dansce même parc. En supprimant l’exemptiondont bénéficiaient les communes endécroissance démographique, le législateura souhaité que le besoin de logement soitapprécié par des critères plus pertinents pre-nant en compte le niveau de tension sur leparc social. L’article est validé.- L’article 98prévoit la faculté pour le préfetde mettre en œuvre la procédure de caren-cesi une commune ne respecte pas la typo-logie de financements des logementssociaux. Le Conseil constitutionnel indiqueque ce texte vise à ”favoriser un développe-ment équilibré du parc locatif social entreles différentes catégories de logements.” etrépond ainsi à un objectif d’Intérêt général.Le pouvoir de substitution accordé au pré-fet pour l’attribution des logements dans lescommunes carencées est également validé.- L’article 99qui modifie les règles de calculdu prélèvement des communes carencéesest aussi confirmé.- L’article 129modifie la liste des informa-tions du registre des copropriétés pouvantêtre communiquées au public: existence deprocédures visant les copropriétés en diffi-culté. L’article est validé car, ne comportantpas de données personnelles, il n’est pas sus-ceptible de porter atteinte à la vie privée.- L’article 149vise les obligations des com-munes en matière d’aires d’accueil des gensdu voyage. Le pouvoir de substitution dupréfet qui est accordé pour mettre enœuvre des obligations des communes quine s’y conforment pas est validé.Les censures de fond- L’article 39visait à remplacer par ordonnancele régime de déclaration des établissementsd’enseignement par un régime d’autorisation,il est jugé contraire à la Constitution (habilita-tion à légiférer par ordonnance imprécise euégard à la liberté d’enseignement).- L’article 100supprime le bénéfice de ladotation de solidarité urbaine (DSU) auxcommunes carencées. le Conseil observe quecet article a pour effet de priver certaines
31janvier 20175RÉGLEMENTATIONBRÈVESL’UNIS et l’ANAH soutien-nent QualiSR Une convention a été signée le25janvier par l’UNIS et l’ANAHavec l’association QualiSR. Ellea pour objet de mettre en placeune qualification/ certificationdes syndics intervenant sur lesimmeubles en copropriété, pouréviter la dégradation des copro-priétés en difficulté. Cette qua-lification, qui doit renforcer leprofessionnalisme des acteurs,doit être opérationnelle d’icil’été 2017.(Communiqué du 26janvier 2017).Hausse des fonds collec-tivités en crowdfundingImmobilierLe volume des capitaux collectésen financement participatif enimmobilier a atteint 55,2mil-lions d‘euros en 2016 selon lebaromètre Fundimmo. Un volume enforte hausse (10millions en2014). Le montant moyen parinvestisseurs est de 2694euros.(Communiqué du 26janvier2017).- l'attestation que le demandeur ne dispo-se d'aucun compte de dépôt à son nom.(Arrêté du 10 janv. 2017, J.O. du 13 janv., n°12).Statuts de l’APAGL et de l’AFLLa loi du 1erjuin 2016 a habilité le Gouver-nement à légiférer par ordonnance pourrationaliser la collecte de la participationdes employeurs à l'effort de construction.Cette ordonnance concerne l'Associationpour l'accès aux garanties locatives (APA-GL) et l'Association Foncière Logement(AFL) et en précise les statuts.1. APAGLSa mission est la mise en place de la cau-tion Visale, dispositif de sécurisation locati-ve pour les salariés entrant dans le parclocatif privé (art. L 313-33 modifié du CCH).2. AFLL’AFL réalise des programmes de loge-ments locatifs, sociaux dans les communesdéficitaires et libres dans les zones ANRU.Elle a aussi pour objet de réaliser des pro-grammes en accession à la propriété dansles zones tendues ou des quartiers de réno-vation urbaine. L'AFL gère directement ouindirectement les programmes de loge-ments qu'elle réalise et effectue les tran-sactions y afférentes (art. L 313-34 du CCH).(Ordonnance n°2017-52 du 19janvier 2017modifiant l'objet de l'Association pour l'accèsaux garanties locatives et de l'associationFoncière Logement, J.O. du 20janvier, n°41).AUFILDUJ.O.Mentionsrequises pourl’affichage (art.2)1 Prix des prestations et personne à qui il incombe2 Le prix de la prestation est mentionné TTC3 Pour un prix en fonction de la valeur du bien ou du loyer, l’affichage doitmentionner le montant prélevé avec les tranches de prix et les éléments decalcul et le cas échéant le caractère cumulatif des tranches4 Affichage à l’entréedes établissements recevant de la clientèle- visible et lisible de l’extérieur sur la vitrine(même format que pour uneannonce)- sur chaque vitrine hors établissementpour une publicité en ligne; les mentions doivent être aisément accessibles5. Foires et salons: panneau A3 mentionnant la faculté de consulter les infor-mations de l’art. 2Mentionsrequises pour lapublicitéd’unevente(art. 3).1 -Prix de vente du bienavec les honoraires à charge de l’acquéreur, exprimé honoraires inclus et exclus(avec une taille de caractère plus grande pour le prix avec honoraires inclus)- le prix ne doit pas comprendre les honoraires à charge du vendeur.2 - A quiincombe les honoraires3 - Montant TTC des honoraires à charge de l’acquéreur en% du prix horshonoraires avec la mention “honoraires”Mentionsrequises pour lapublicitéd’unelocation(art. 4)ou d’une sous-locationnon saisonnière1. Loyer“par mois” avec complément de loyer et charges récupérables, avecmention s’il y a lieu “charges comprises”2. Montant des charges récupérables inscrit dans le bail et les modalités derèglement des charges3. Montant du complément de loyer(cf. art. 17 de la loi de 1989).4. Montant du dépôt de garantie5. Caractère meublés’il y a lieu6. Montant TTC des honorairesà charge du locataire avec mention “honorairescharge locataire” ou “HCL” sur les supports physiques7. Montant TTC des honoraireslocataire au titre de la réalisation de l’état deslieux8. Communeet arrondissement9. Surfaceen m2de surface habitableMentions requises pour l’affichage et la publicité des annonces immobilièresAffichage des annonces immobilièresUn arrêté du 10janvier2017 modifie les conditions d'affichage des annonces immobi-lières relatives à la vente, à la location ou à la sous-location non saisonnières.Il entre en vigueur le 1eravril 2017. Texte d'application de la loi Alur, il remplace l'arrêtédu 29juin 1990. Il s'applique à tout professionnel qui met en relation vendeur et ache-teur ainsi que bailleur et locataire, mais non aux personnes qui interviennent commesimples supports d'annonces.Les mentions relatives à l’affichage sont fixées par l'article 2, celles devant figurer dansune annonce de vente dans l’article 3 et celles relatives à une annonce de location dansl’article 4 (voir tableau ci-dessous).(Arrêté du 10janvier 2017 relatif à l'information des consommateurs par les professionnelsintervenant dans une transaction immobilière, J.O. du 18janvier, n°14)Au fil du J.O.L’AFB à VincennesLe siège de l'Agence française pour la bio-diversité est situé au 5-7, square Félix-Nadar, 94300 Vincennes. (Arrêté du 4jan-vier 2017, J.O. du 14janvier, n°3).Fichier PatrimLes agents de la Haute Autorité pour latransparence de la vie publique sont auto-risés à accéder à divers fichiers, dont lefichier Patrim, qui recense les informationsconcernant les ventes de biens immobiliers(adresse, références cadastrales des biens,montant des ventes).Un décret du 9janvier précise que le prési-dent de la Haute Autorité désigne person-nellement les agents relevant de son auto-rité pour accéder à ces fichiers.(Décret n°2017-19 du 9janvier 2017, J.O. du11janvier, n°11)Infrastructures de recharge pourvéhicules électriques.Un décret du 12janvier uniformise les dis-positions relatives à ces infrastructures.(Décret n°2017-26 du 12janvier 2017 relatifaux infrastructures de recharge pour véhi-cules électriques et portant diverses mesuresde transposition de la directive 2014/94/UE du22octobre 2014, J.O. du 13 janv. 2017, n°3).Droit au compteUn arrêté du 10janvier ajoute une pièce àla liste des pièces requises lors du dépôtd'une demande de droit au compte auprèsde la Banque de France par:
31janvier 20176RÉPONSESMINISTÉRIELLESRéférences(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations13déc. 2016ANn°97485Joël GiraudRRDP,Hautes-AlpesIsolation par l'extérieurÉcologieLa loi du 17août 2015 sur la transition énergé-tique et le décret du 15juin 2016 lèvent les freinsau développement de l'isolation des bâtiments parl'extérieur. Le maire peut s'écarter du PLU pour lesrègles de distance, d'implantation, de hauteurmaximale ou d'aspect extérieur, mis non des règlesd'occupation du domaine public. Il fautdonc uneautorisation pour que la collectivité s'assure que leprojet ne compromet pas la sécurité et la circulabil-ité de la rue ou de l'espace public concernés.Le député déplorait lerefus d'autorisation,dans des communes demontagne, de dépasse-ment même pour uncentimètre.13déc. 2016ANn°63300Jacques Cresta,Socialiste,Pyrénées-Orien-tales Isolationpar l'extérieur,accord du voisinÉcologieLa loi du 17 août 2015 a facilité la délivrance d'autorisation d'urbanismepour isoler par l'extérieur, mais sans remettre en cause le droit du voisin. Ilfaut donc un accord du propriétaire de la parcelle concernée, se concluantpar une vente ou l'établissement d'une servitude.20déc. 2016ANn°98863Jean-ChristopheLagarde,UDI,Seine-Saint-DenisGestion des syndicsdecopropriété par les OPHÉconomieL'intervention des comptables publics dans la gestion comptable et financièred'une activité de syndic pour les offices publics de l'habitat est source d'insécuritéjuridique. Il a été décidé de rétablir une gestion purement privéede l'activité desOPH. En effet, le syndic doit respecter les règles de la loi du 10 juillet 1965, quisont incompatibles avec les règles de la gestion comptable publique. Les juridic-tions financières considèrent que les comptables publics doivent être écartés decette activité. Sur 41 OPH concernés, 32 exerceront une activité de syndic dans uncadre privé au 1erjanvier 2017, 9 régulariseront d’ici le 1erjanvier 2018.3janv. 2017ANn°96567Claude Goasguen,Les Républicains,ParisValeur cadastraleRiverains de la Maisonde la radio (Paris, 16e)FinancesLa valeur locative cadastrale est estimée en fonctionde la consistante du logement, ses caractéristiques,son état et sa situation. Son environnement n’inter-vient que par les coefficients de situation. Si lesriverains de la Maison de la Radio estiment que lesnuisances liées au chantier de rénovation nuisent àl'environnement, ils peuvent réclamer contre l'évalu-ation qui est attribuée à leur logement.Une réponse prudente,mais qui peut servir auxpropriétaires de biens àproximité de chantiersimportants. Texte: art.324R, annexe III au CGI.3janv. 2017ANn°99553Sébastien Denaja,SocialisteHéraultTaxe d'enlèvement desordures ménagères.Locaux de garageÉconomieLa TEOM porte sur tous les locaux bâtis assujettis à la taxe foncière. Ce n'est pasune redevance pour service rendu mais une imposition, elle est due même si leservice n'est pas utilisé. Elle est due pour les locaux de garage, mais les locauxsitués dans une partie de commune le service ne fonctionne pas sont exonérés.Les communes peuvent préférer une redevance pesant sur les seuls utilisateurs.3janv. 2017ANn°98095Damien Abad,Les Républicains,AinRevenu foncier des pro-priétaires investissantavec empruntFinancesLes bailleurs peuvent déduire les intérêts d'emprunt des dettes contractées pourl'acquisition, la construction ou la réparation des propriétés. La déduction concerneles intérêts mais non le remboursement en capital. Le remboursement du capitalest une dépense en vue de l'acquisition, non d'un revenu foncier, mais d'un capital.Elle permet une augmentation du patrimoine du contribuable, il ne serait paslégitime que les revenus ne soient pas imposés au motif que l'acquisition a étéfinancée par emprunt. Il n'est pas prévu de modifier le droit sur ce point.3janv. 2017ANn°51846Marie-Jo Zimmer-mann,Les Républicains,MoselleCanalisationpubliquesous un terrain privéIntérieurLes collectivités qui entreprennent des travaux d'établissement de canalisa-tion d'eau potable ou d'eaux usées bénéficient d'une servitude (art. L 152-1du code rural). L'occupation d'un terrain privé par une canalisation publiquenécessite un titre. Si aucun accord n'est trouvé avec le propriétaire, la collec-tivité doit solliciter du préfet l'établissement de la servitude. Dans l'attentede la servitude, le juge judiciaire peut autoriser le maire à pénétrer sur le ter-rain, mais uniquement en cas de péril grave ou imminent.12janv. 2017Sénatn°23666Rachel Mazuir,Socialiste, AinGestion des eaux plu-vialesAménagement du terri-toireLa loi NOTRe transfère aux communautés de communes et d'agglomérationla compétence eau et assainissement. Le transfert est optionnel au 1erjanvier2018 et obligatoire au 1erjanvier 2020. La compétence assainissement inclutla gestion des eaux pluviales. Cette compétence reste un service publicadministratif. Les règles de financement ne sont pas modifiées.19janv. 2017Sénatn°24178Alain Bertrand,RDSE, LozèreDemande de PC,dérogation à l'exigenced'un architecteCultureSeuls les projets de faible dimension sont dispensés de l'obligation de recoursà l'architecte (art. L431-3 du code de l'urbanisme). La loi du 6 août 2015 aélargi la dérogation à toutes les constructions à usage agricole de moins de800 m2alors qu’elles étaient limitées aux exploitations agricoles à respons-abilité limitée à associé unique. La loi du 7 juillet 2016 a limité les déroga-tions au recours obligatoire à l'architecte pour les personnes physiques édifi-ant une construction en abaissant le seuil de 170 à 150 m2.19janv. 2017Sénatn°20054Jean-Louis Mas-son,NI, MoselleAccessibilitédes locauxprofessionnelsIntérieurLe coût de la mise en accessibilité des commerces doitêtrepris en charge par les exploitants des commercesà desservir. Si les travaux sont réalisés sur le domainepublic, comme pour une rampe d'accès, cela nécessiteune autorisation d'occupation du domaine publicLe sénateur demandaitsi la commune devaitprendre en charge lecoût de travaux.
31janvier 20177NOM:PRÉNOM:FONCTION:SOCIÉTÉ:ADRESSE:TÉL:FAX:MÉL:N° TVAINTRACOM.:SIGNATURE:OFFREEXCEPTIONNELLERéservée auxnouveaux abonnés20%de réductionsur l’abonnementJURIShebdoimmobilierNOMINATIONSDISTINCTIONSCabinets ministérielsPremier ministre : Guillaume Lacroixquitte ses fonctions de conseiller pour lesterritoires (chef de pôle) au cabinet de Ber-nard Cazeneuve. Il est remplacé par HugoBevort. (Arrêtés du 4janvier 2017, J.O. du10janvier, n°30 et J.O. du 19janvier, n°33).Économie: Étienne Duvivier quitte sesfonctions de conseiller fiscal dans le cabi-net de Michel Sapin et dans celui de Chris-tian Eckert. (Arrêté du 9janvier 2017, J.O. du10janvier, n°32 et33)Budget: Emmanuel Amiguesest nom- conseiller politiques immobilières etjeux au cabinet de Christian Eckert. Fran-çois Moysequitte ses fonctions deconseiller budgétaire. (Arrêtés des 10 et13janvier, J.O. du 14janvier, n°39 et42).Réforme de l’Etat: Mathieu Cuipestnommé chef de cabinet de Jean-VincentPlacé. (Arrêté du 11janvier 2017, J.O. du19janvier, n°35).Administration centraleDirection générale des financespubliques: Étienne Duvivierest nommésous-directeur de la gestion comptable etfinancière des collectivités locales au seindu service des collectivités locales. (Arrêtédu 9janvier 2017, J.O. du 10janvier, n°33).Ministère de l'économie et des finances:Isabelle Braun-Lemaireest nommée secré-taire générale du ministère de l'économieet des finances, en remplacement de Lau-rent de Jekhowsky. (Décret du 12janvier2017, J.O. du 13janvier, n°44).Christine Weisrockest nommée sous-direc-trice en charge de la sous-direction « stra-tégie et expertises de l'immobilier de l'Etat» à la direction de l'immobilier de l'Etat.(Arrêté du 13janvier 2017, J.O. du 15, n°17).MagistratureConseil d’Etat: Bastien Lignereux, Charli-ne Nicolas, Liza Bellulo, Manon Perriere,Yannick Faure et Pauline Pannier sontnommés maîtres des requêtes au Conseild'Etat. (Décret du 16janvier 2017, J.O. du17janvier, n°51)Tribunal des conflits: Yves Maunand,conseiller à la Cour de cassation, est éluprésident.(Avis publié au J.O. du 21janvier, n°97).Organismes publicsCommissariat général à la stratégie:Jean Pisani-Ferryquitte ses fonctions decommissaire général à la stratégie et à laprospective.(Décret du 12janvier 2017, J.O. du 13, n°36).Amiante: une nouvelle commis-sionIl est créé une commission d'évaluation desinnovations techniques dans le domainede la détection et du traitement del'amiante dans le bâtiment.Les innovations qui lui sont soumises por-tent sur:- la détection et la mesure de l'amiantedans l'air et dans les matériaux;- la gestion des opérations de travaux etdes interventions en présence d'amiante;- la gestion des déchets amiantés.Le bénéficiaire d'un avis de la commissionpeut en faire état dans sa correspondancecommerciale mais il doit alors reproduireintégralement l'avis.(Décret n°2017-34 du 13janvier 2017, J.O.du 15janvier, n°11).William Dabest nommé président.(Arrêté du 17janvier 2017, J.O. du 18janviern°99).Conventions collectivesPromotion immobilière: il est envisagél'extension de l’accord du 2novembre2016 relatif au calcul de la durée annuellede travail en jours.(Avis publié au J.O. du 17janvier, n°68).Gardiens, concierges et employés d'im-meubles: il est envisagé l'extension dedeux avenants: - n°91 du 17octobre 2016 sur une primeexceptionnelle et- n°92 du 17octobre 2016 portant sur lessalaireset l’évaluation du salaire en naturelogement.(Avis publié au J.O. du 17janvier, n°76).BULLETINDABONNEMENT«PRIVILÈGE»OUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscription àJURIShebdo qui m’est réservée soit un an d’abonnement (41numéros de la lettre + 5 numéros spéciaux consacrés au droitimmobilier) au prix de 599 TTC (soit 586,68 HT + 2,1% deTVA) au lieu de 779 TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionÀ RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi669UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERREPierres d’orOlivier Wigniolle(Icade), a éténommé «Professionnel de l’Année»lors de la cérémonie des Pierresd’or organisée ce 25janvier àParis par nos confrères d’Immo-week. Ont aussi été honorés:Eric Berayet Eric Siesse(BNP Paribas Real Estate),«Conseils»;Marc Bertrand(La Française),«Asset, property, facilitymanagers»;Gérard Collomb, «Pierre d’Ordu Jury»;Laurent Dumas(Emerige),«Promoteurs»;Jacques Ehrmann(Carmila), "Pierre d’Or du Public ";Laurent Fléchet(Primonial),«Investisseurs»;Patrick Nelson(WeWork),«Utilisateurs»;Yan Perchet(Eurosic),«Managers»;La Poste du Louvre(PosteImmo), «Programmes»;Amaury Sechaud (Bouygues Bâti-ment IDF), «Jeunes Talents» etJean-Paul Viguier, «Green &Innovation».AU FIL DU J.O.
31janvier 20178FNAIMAvec 845000 transactions en 2016, le mar-ché de l’ancien affiche une hausse sensiblepar rapport à 2015 (+5,2%). C’est unniveau jamais atteint relève la FNAIM,même si Jean-François Buet en tempère unpeu la portée en relevant que, rapporté auparc de logements, ce volume de ventecorrespond à 2,4%, contre 2,7% en 2004.La hausse des ventes est particulièrementsensible dans le Sud-Est et le Sud-Ouestainsi que dans l’Ouest. Les prix de vente ont progressé de +1,5%en un an, avec un léger avantage aux mai-sons (+1,8%) par rapport aux apparte-ments (+1,3%). Les villes les prix ont leplus progressé, de plus de 3%; sont Paris,Toulon, Nîmes, Lille, Nantes et Bordeauxtandis que celles les prix reculent sontMarseille, Rouen, Dijon, Limoges, Poitierset Ajaccio.Succès du PTZ dans l’ancienContrairement aux attentes initiales de laFNAIM, le PTZ se diffuse bien dans l’an-cien, un succès qui ne surprend pas Philip-pe Amestoy (directeur général délégué duCrédit du Nord), qui souligne mêmequ’avec l’élargissement des conditionsd’éligibilité du prêt, davantage de per-sonnes pourraient le demander (il y a euenviron 22500 PTZ pour l’ancien en 2016).Jean-François Buet reconnaît que le différéd’amortissement représente un gros avan-tage qui permet de lisser le rembourse-ment, au point qu’il est parfois plus inté-ressant d’acheter que de louer. Exemple: un couple achète à Angoulême(zone B2) une maison à rénover pour100000euros. Avec les travaux(35000euros) le total de l’acquisition peutêtre financé par un PTZ de 40000 com-plété d’un prêt bancaire de95000, soit une mensualité lis-sée de 499, ce qui est inférieurau loyer d’un bien comparable, de 550.Les PTZ sont essentiellement distribués enzone C (60%) et très peu en zone A (4%).Un tiers d’entre eux sont émis dans 12départements (beaucoup en Bretagne etdans le Nord). Le pouvoir d’achat est enhausse, ce qui explique le retour des pri-mo-accédants. Il a progressé de 29% de2008 à 2016. Entre2015 et2016, la haussedu pouvoir d’achat correspond à moins de3m2à Paris, Bordeaux, Lille, Lyon etNantes, mais de plus de 7m2à Ajaccio,Rouen, Dijon, Poitiers ou Limoges.Quant aux loyers, entre2015 et2016, ilsont progressé de +0,7% (nouveaux baux),la hausse étant plus marquée en Ile-de-France (+0,8% et à Paris +0,9%) qu’enprovince (+0,6%).Le statut du bailleurDans la perspective des élections présiden-tielles et soulignant que les candidats sontpeu diserts sur leur programme en matièrede logement, la FNAIM réitère sa proposi-tion que le bailleur privé soit reconnucomme un acteur économique et disposed’un statut fiscal (voir encadré).Jean-Marc Torrollion, président délégué dela FNAIM, précise l’impact financier de laproposition: considérant que le patrimoinedes Français à usage locatif est estimé à700milliards d’euros (sur 3300milliards d’de patrimoine total), admettre l’amortisse-ment à hauteur de 1% représente unvolume de 7milliards. À comparer au volu-me des travaux, de l’ordre de 5 à 7 mil-liards. La FNAIM propose en parallèle demodifier les règles de déduction: autoriséespour les dépenses d’entretien, elles pour-raient être modulées pour les dépensesd’amélioration. L’objectif de la propositionn’est pas d’obtenir un avantage fiscal maisla reconnaissance du rôle économique dubailleur à coût fiscal constant pour l’État etune simplification des règles fiscales avecsuppression de niches.Les crédits à l’habitat ont fortement pro-gressé en 2016: à 258milliards d’euros, ilsJean-François Buet: Le marché est sain”La FNAIM renouvelle sa proposition de statut du bailleur privé dans uncontexte de prévisions optimistes pour le marché du logement en 2017.JURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786site internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction: BertrandDesjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL de presse au capital de 10000euros constituée en août2002 pour 99ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17 APE 5813Z Actionnaires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro de commissionparitaire: CPPAP n°0219 I 80129 Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnement pour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux): 779 TTC (753,19 HT) Direc-teur de la publication: Bertrand Desjuzeur Impression: par nos soins Gestion des abonnements: logiciels Libre office - XoopsRENCONTRE Acheter ou louer?Couple avec 2 enfants avec 2 SMIC (2280nets)AngoulêmeMaison + travaux: 100000 + 35000PTZ: 40000. 25 ans, différé de 15 ansMensualité PTZ: 333Prêt bancaire 95000. 1,5% sur 25 ansMensualité: 380Mensualité lissée: 499Loyer: 550Statut du bailleur privéRégime de base(loyer libre): amortissementde 1% par anLoyer maîtriséLoyer intermédiaire: 2% par anLoyer social (PLS): 3%Loyer très social (PLUS ) : 4 %Engagement de location: 6 à 9 ansImpôt sur la plus-valueExonération en cas de- revente après la période d’engagement- réinvestissement dans un logement à loyermaîtriséUn peu d’humour pour les 70 ans de la Fnaim!ont augmenté de +19,9% en unan. Mais Philippe Amestoy sou-ligne que 58% de ce montantcorrespond à des renégociationsde prêt. Le niveau des tauxexplique ce phénomène; avecun taux d’intérêt moyen de1,55% en 2016, les taux sont auplus bas et le crédit du Nord neprévoit pas de perspective de hausse dansles mois qui viennent. Avec un rendementbrut moyen de 4,88% l’immobilier locatifrésidentiel se situe au-dessus de la plupartdes placements (sauf le CAC40, dividendescompris, qui culmine à 8,88%).Perspectives 2017Après un deuxième semestre actif en 2016,et un mois de janvier également soutenu,Jean-François Buet considère que le 1ersemestre de l’année nouvelle sera bonmais que le second semestre souffre demanque de visibilité.Quant aux prix, le président de la FNAIMprévoit une hausse comprise entre +2% et+5% en 2017.Le volume des transactions devrait semaintenir à 850000 logements. Jean-Fran-çois Buet juge le marché sain: des volumessoutenus et des prix qui restent contenus.Le second semestre est plus incertainnotamment en raison des incertitudes fis-cales. À ce propos, Jean-François Buetobserve que le passage à la retenue à lasource de l’impôt sur le revenu, simpledans son principe, est d’une complexitéextrême. Les entreprises du bâtiment sontinquiètes car de nombreux bailleurs pour-raient ne pas engager de travaux avec larègle consistant à n’en admette la déduc-tion qu’à hauteur de 50%.Le calcul du taux d’effort en cas d’empruntpourrait aussi être adapté pour tenircompte des nouvelles modalités de paie-ment de l’impôt sur le revenu