dimanche 18 mai 2025

JURIShebdo Immobilier n° 675 du 14 mars 2017

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Au sommaire :

– 2 – Jurisprudence –
Bail en général : Garantie du bailleur pour les vices cachés / Risque d’éviction pour construction partielle sur terrain d’autrui ; droit du locataire d’exiger la résiliation
Baux d’habitation : Remboursement de charges d’électricité
Copropriété : Information des copropriétaires d’une résidence de
tourisme ; demande de QPC rejetée
– 3 – Marchés –
Collecte en hausse pour les SCPI / Décote des loyers de bureaux
– 4 – Législation –
Une loi sur l’outre-mer
Paris : fusion de la ville et du département
– 5 – Réglementation –
Seuil de recours à l’architecte dans les lotissements
Mise en place des sites naturels de compensation
Contrat de construction de maison individuelle
– 6 – Marché locatif privé –
Un marché locatif actif, selon Clameur
– 7 – Nominations – En bref –
Cafpi analyse le marché du crédit et de l’assurance emprunteur
– 8 – interview –
Marc Pigeon (Roxim) : “Nous assumons le rôle social du promoteur”

jugé>La Cour de cassation a rejeté le 28févrierune demande de question prioritaire deconstitutionnalité sur le droit des coproprié-taires d’une résidence de tourismeà obtenirdes informations sur la résidence, en appli-cation de la loi du 22juillet 2009 (p.3).>Deux arrêts de la Cour de cassation du28février traitent de la garantie du bailleur: - l’un vise la garantie des vices cachés enprésence d’une clause subrogeant le pre-neur dans les droits du bailleur à agir contrel’assureur,- l’autre traite du titre du risque d’évictionqui pesait sur le locataire en cas de remiseen cause du droit d’occupation consenti parEDF au bailleur (p.2).chiffré>Le montant des décotespratiquées entreun loyer facialet le loyer réelpayé par lepreneur de locaux de bureaux a été chiffrépar le Crédit Foncier Immobilier (voir p.3).>5,56milliards d’euros: c’est le montantde la collecte nette des SCPIen 2016, enhausse de +30% par rapport à 2015. Maisà 4milliards, avec une progression dépas-sant +66%, la collecte des OPCI pourraitbientôt rejoindre celle des SCPI (p.3).>Le taux d’effort d’améliorationconsentipar les bailleurs, à l’occasion de la reloca-tion des logements est en chute, selon l’ob-servatoire Clameur (p.6).publiée>La loi sur le statut de Paris qui fusionne laville et le département et qui crée 4 nouvellesmétropoles (Dijon, Saint Étienne, Orléans etToulon) a été publiée le 1ermars (p.5).analysé>Cafpianalyse le marché du crédit et del’assurance emprunteur (p.7).Mobilité pour tousL’actualité de cette semaine fourmille d’indicateurs de mobi-lité. L’analyse du secteur du crédit par Cafpi montre que le mar-ché de l’assurance emprunteur ne s’est pas développé aussi viteque ce qui était attendu. La mobilité du client n’est pas encoretrès vive mais elle devrait s’accroître, grâce aux lois récentes. Parailleurs, pour doper le marché immobilier, Cafpi préconise deréduire les droits de mutation, voire de les supprimer (p.7). Le coûtfinancier de ces droits est un réel obstacle à la mobilité, ce queconfirme indirectement le promoteur Marc Pigeon (Roxim) qui relè-ve que les primo-accédants sont souvent à 1000euros près pourboucler leur plan de financement (p.8). Le propos de Daniel Cohenqui commentait l’analyse de Cafpi montre également que les habi-tants d’une commune américaine sinistrée par le chômage ont ten-dance à chercher du travail dans une autre, ce qui est beaucoupmoins vrai en France. Le taux de mobilité résidentielle, que mesureprécisément l’observatoire Clameur pour les locataires (p.6) est enhausse, soutenu par la bonne tenue du moral des ménages et dumarché de l’accession qui pousse des locataires à franchir le pas deleur première acquisition. Autre élément intéressant, tiré d’uneenquête menée par Roxim auprès des accédants, c’est le sentimentd’engagement qu’ils ressentent lors de leur achat, et qu’il juge plusfort que celui du mariage. On mesure ici l’évolution des comporte-ments. Les pouvoirs publics sont favorables à la mobilité. En matiè-re d’engagement matrimonial, ils le montrent régulièrement, au-delà des clivages politiques (divorce sans juge par exemple), tant enfacilitant la dissolution des unions qu’en limitant la considérationfamiliale du point de vue fiscal (le passage au prélèvement à la sour-ce aboutissant à une imposition individuelle en est un nouvelexemple). La mobilité a le vent en poupe, dans tous les domaines. Ilserait donc en effet très cohérent de réduire les droits de mutation.Mais on se heurte alors à la question des recettes fiscales. La réduc-tion des droits affecterait les ressources des collectivités locales, quel’État devrait compenser. Quand elles en ont la possibilité, les col-lectivités ont plutôt tendance à agir en augmentation la pressionfiscale. L’expérience récente de la faculté laissée aux départementspar la loi de finances pour 2014 d’augmenter leur taux de 3,8% à4,5% a été saisie par la plupart des départements. Seuls trois enmétropole et deux outre-mer ont résisté à cette tentation. Lesfinances locales sont donc un frein à cet appétit de mobilité.En ces jours est inaugurée la nouvelle liaison TGV à grande vites-se mettant Paris à 2h10 de Bordeaux, rappelons que l’immeuble estpar nature attaché au sol. Quant à l’attache de leurs habitants, ellesemble de plus en plus mouvante…BDJURIShebdoLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frNUMÉRO 67514 MARS 2017ISSN1622-141917EANNEEL’ESSENTIEL..immobilier- 2 -Jurisprudence-Bail en général: Garantie du bailleur pour les vices cachés / Risqued’éviction pour construction partielle sur terrain d’autrui; droit dulocataire d’exiger la résiliationBaux d’habitation: Remboursement de charges d’électricitéCopropriété: Information des copropriétaires d’une résidence detourisme; demande de QPC rejetée- 3 -Marchés-Collecte en hausse pour les SCPI / Décote des loyers de bureaux- 4 -Législation-Une loi sur l’outre-merParis: fusion de la ville et du département- 5 -Réglementation-Seuil de recours à l’architecte dans les lotissementsMise en place des sites naturels de compensationContrat de construction de maison individuelle- 6 -Marché locatif privé -Un marché locatif actif, selon Clameur- 7 -Nominations - En bref-Cafpi analyse le marché du crédit et de l’assurance emprunteur- 8 -interview-Marc Pigeon (Roxim): “Nous assumons le rôle social du promoteur”SOMMAIREEDITORIAL
14mars 20172BAILENGÉNÉRAL- BAUXDHABITATIONBail en généralGarantie du bailleur pour lesvices cachés(Civ. 3e, 2mars 2017, n°247, FS-P+B, cassationpartielle, pourvoi n°15-24876)L'article 1721 du code civil impose aubailleur d'assurer la garantie des vices oudéfauts de la chose louée. En voici une illus-tration. Un bail commercial portant sur unerésidence de tourisme avait été conclu avecla société Privilège Hôtels et Resorts quiavait sous-loué les locaux à la société Privi-lège Appart-Hôtels Toulouse.Le bail comportait une clause selon laquelleen cas d'événement exceptionnel ne per-mettant pas une occupation effective etnormale des biens, le loyer serait suspendu.Une clause subrogeait le preneur aubailleur dans ses droits et obligations pourla mise en jeu, contre le vendeur des garan-ties de vente et de construction. À la suitede désordres, l'assureur dommageouvrages refusait de payer les sous-loyers,estimant que l'exploitation n'était pas ren-due impossible par les désordres. Le bailleurexigeait le paiement des loyers tandis que lelocataire demandait condamnation dubailleur à lui garantir la perte des sous-loyers.Le tribunal d'instance avait estimé que l'in-demnisation relevait de la garantie dom-mages-ouvrage et que le locataire avait étésubrogé dans les droits et actions dubailleur et il avait rejeté la demande d'in-demnisation émanant du locataire.Cette décision est cassée au visa de l'article1721 du code civil:« Qu'en statuant ainsi, alors que la clausesubrogeant le preneur dans les droits dubailleur envers l'assurance dommages-ouvrage n'était pas de nature à exonérer lebailleur de la garantie légale instituée parl'article 1721 du code civil, le tribunal a vio- le texte susvisé […]Par ces motifs: casse ».Observations:De nombreux arrêts don-nent des exemples de condamnation dubailleur au titre de sa garantie des vicescachés. Par exemple, pour défaut deconstruction d'un plancher non conformeaux normes de sécurité (Civ. 3e, 13 oct.1981). Mais l'article 1721 n'est pas d'ordrepublic et il est donc possible d'y dérogerpar des conventions particulières non équi-voques (Civ. 3e, 10décembre 1980). Ladérogation peut être très générale (Civ. 3e,31octobre 2006).Dans l'arrêt rapporté, la Cour de cassationne remet pas en cause la validité de laclause subrogeant le preneur dans lesdroits du bailleur pour agir contre l'assu-reur mais elle en précise la portée: cela neremet pas en cause la garantie légale. Il enrésulte que si l'action engagée par le loca-taire contre l'assureur ne donne pas derésultat, le locataire peut se retournercontre le bailleur au titre de sa garantierésultant de l'article 1721.Risque d’éviction pour construc-tion partielle sur terrain d’autrui:droit du locataire d’exiger la rési-liation(Civ. 3e, 2mars 2017, n°248, FS-P+B, rejet,pourvoi n°15-11419)Une SCI avait donné à bail des locaux pourexploiter un restaurant et le fonds avait étéultérieurement vendu. La SCI avait parailleurs vendu les murs à une autre SCI. L'ac-quéreur du fonds de commerce avait alorsengagé une action contre le bailleur pourobtenir la résiliation du bail sur le fonde-ment de l'article 1719 du code civil, au motifqu'il existait un risque de remise en causede son droit. En effet une partie des ter-rains, en berge de la Garonne, appartenantà EDF, ils avaient fait l'objet d'une conven-tion d'occupation du domaine public, maisnon transmissible à un acquéreur et révo-cable. La Cour de cassation confirme la miseen œuvre de la garantie du bailleur:« Mais attendu qu'ayant relevé que leslocaux donnés à bail, en ce compris ceuxconstruits sur le terrain d'autrui, avaient étédélivrés aux locataires successifs sans aucu-ne modification conventionnelle et que, sila SCI Les Berges de la Garonne avait été,par une convention d'occupation dudomaine public, autorisée personnellementà occuper ce terrain, EDF se réservait le droitd'y mettre fin, à tout moment, sans préavisni indemnité, ce dont il résultait que l'ex-ploitation d'une partie des locaux était sou-mise au bon vouloir d'un tiers disposant dedroits incontestables de nature à contredi-re ceux conférés par le bailleur au preneur,la cour d'appel, […] qui a caractérisé lerisque d'éviction du preneur, a légalementjustifié sa décision;Et attendu que la cour d'appel a retenu sou-verainement que le préjudice résultant dece que la chose louée était partiellementédifiée sur le terrain d'autrui était certain;D'où il suit que le moyen n'est pas fondé ». La Cour de cassation confirme aussi l'obli-gation du vendeur (la SCI) de garantir à l'ac-quéreur (l'autre SCI) de l'éviction dont il asouffert.Observations:Voici un exemple de la miseen jeu par le locataire de la garantied'éviction prévue par l'article 1719 3e ducode civil. Ce texte impose au bailleur « defaire jouir paisiblement le preneur pen-dant la durée du bail ». Le risque d'évictionrésultait ici de la faculté pour EDF deremettre en cause la convention d'occupa-tion précaire consentie au cédant, quin'était pas cessible.Baux d’habitationRemboursement de chargesd'électricité(Civ. 3e, 2mars 2017, n°246, FS-P+B, rejet,pourvoi n°15-19418)Le bail meublé d'une maison prévoyant leremboursement au bailleur des dépensesd'électricité pour les parties privatives avaitété requalifié en bail relevant de la loi du6juillet 1989. La cour d'appel avait condam- le locataire à rembourser au bailleur unesomme au titre des charges locatives. Lelocataire contestait la décision en invo-quant le décret du 26août 1987 fixant la lis-te limitative des charges locatives et qui neprévoit pas les dépenses individuellesd'électricité. La Cour de cassation valide ladécision, mais par substitution de motifs:« Mais attendu que, si un bail d'habitationde logement vide ne peut contrevenir auxdispositions du décret du 26août 1987énonçant limitativement la liste des chargesrécupérables qui ne comprend que lesdépenses d'électricité relatives aux partieset équipements communs, l'annulationaprès exécution de la clause qui contrai-gnait le locataire au remboursement de lafourniture d'électricité dans les parties pri-vatives entraîne des restitutions réci-proques, obligeant la partie qui a bénéficiéde la prestation en nature qu'elle ne peutrestituer à s'acquitter d'une indemnitééquivalente à la valeur de cette prestation;que la cour d'appel a condamné M. A. [loca-taire] au paiement d'un solde locatifincluant la somme de 2002,84euros corres-pondant à la prestation en nature dont il abénéficié: que, par ce motif de pur droit,substitué à ceux justement critiqués, l'arrêtse trouve légalement justifié ». Le pourvoiest rejeté ».Observations:La discussion juridique enappel et dans le pourvoi se focalisait sur ledroit de l'électricité et la nécessité de nepas empêcher le consommateur final, ici lelocataire, d'avoir un libre accès au fournis-seur de son choix. La Cour de cassationJURISPRUDENCE
n'est pas entrée dans ce débat, pour s'entenir aux règles des rapports locatifs.L'article 23 de la loi de 1989 sur le fonde-ment duquel a été pris le décret de 1987fixant la liste des charges locatives récupé-rable, est d'ordre public (pour unexemple: Civ. 3e, 16février 2010).En l'espèce, le bailleur avait facturé l'élec-tricité relative à la maison, ce qui ne rele-vait pas de la liste des charges récupé-rables, puisque le contrat est ordinaire-ment souscrit par le locataire, mais ce quijustifiait une restitution réciproque. LaCour de cassation admet donc la compen-sation entre l'obligation de restituer,impossible en nature, et l'indemnisationfinancière à due concurrence.CopropriétéInformation des copropriétairesd'une résidence de tourisme:demande de QPC rejetée(Civ. 3e, 28février2017, n°374, non-lieu àrenvoi, pourvoi n°16-21458)Une société exploitant une résidence detourisme avait été condamnée à trans-mettre aux copropriétaires les comptesd'exploitation et les bilans, précisant le tauxde remplissage, les événements significatifsde l'année et le montant des postes dedépense et de recettes de la résidence. Lasociété contestait le bien-fondé de l'articleL 321-2 du code du tourisme, en regard duprincipe de la liberté d'entreprendre. LaCour de cassation refuse de transmettre laquestion au Conseil constitutionnel aumotif que :« le législateur a entendu renforcer l'effica-cité du contrôle de nature à permettre auxpropriétaires de lots dans une résidence detourisme d'être informés de la gestion del'exploitant, susceptible d'affecter leursituation, qu'il a suffisamment défini lesobligations de celui-ci et qu'il a ainsi assuréun juste équilibre, qui n'est manifestementpas disproportionné, entre le respect de laliberté d'entreprendre et celui des droitsdes propriétaires, que, d'autre part, la dif-férence de traitement instituée par la dis-position contestée entre les exploitants derésidence de tourisme et les autres opéra-teurs économiques, laquelle repose sur unedifférence de situation, est en rapportdirect avec l'objet de la loi, qui est de per-mettre aux propriétaires d'avoir accès auxindicateurs relatifs à la performance de leurinvestissement ».Observations:Par cet arrêt, la Cour de cas-sation conforte le bien-fondé de l'obliga-14mars 20173COPROPRIÉTÉCollecte en hausse de 30% pour lesSCPILes SCPI ont collecté 5,56milliards d’euros en2016, un volume en hausse de +30% parrapport à 2015. C’est notamment grâce à lacollecte des SCPI de bureaux (3,1milliards)que ce nouveau record a été atteint.S’agissant des OPCI, la collecte a augmentéencore plus; de +66,4% avec 4,08milliards.Selon l’Aspim, ces bons chiffres devraientêtre renouvelés pour l’année 2017.La capitalisation des SCPI atteignait fin 2016un montant de 43,52milliards (+15,1%).Quant à celle des OPCI, elle a quasimentdoublé en un an (+92,1%), à 8,72milliards.Le marché secondaire des SCPI a été plusactif qu’en 2015: avec 715,3millions d’eurosde parts échangées, ce marché a augmentéde +5,6%, mais cela ne représente que1,76% de la capitalisation.Le rendement, calculé en taux de distribu-tion sur la valeur de marché, est de 4,63%. Ilest de 4,56% pour les SCPI de bureaux et de5,07% pour les SCPI spécialisées. Ce chiffreest en repli par rapport à 2015. Le déléguégénéral de l’Aspim, Arnaud Dewachterexplique cette évolution par un léger retraitdes revenus distribués (-2,63%) et la haussede 2,34% de la moyenne pondérée des prixde parts.Le total de la collecte des SCPI d’immobilierd’entreprise occupe la quasi-totalité du mar-ché (95,5%) avec 58 sociétés. La part des 17SCPI orientées sur l’immobilier d’habitationest donc restreinte. Elle se répartit entre lesSCPI Malraux (0,46%), celles de déficit fon-cier (1,42%), Pinel (2,35%), monuments his-toriques (0,21%) et autre (0,09%).Performance des SCPI en 2016Collecte nette des SCPI en 2016Décote des loyers de bureauxEcart entre loyer facial et loyer réelEn %Taux de distributionVariationdu prix de partSCPI de2015201620152016bureaux4,814,561,672,85commerces4,914,770,661,44spécialisées5,135,070,960,33diversifiées5,104,98-0,17-0,39Immobilierd’entreprise4,854,631,372,34SCPI de2016Variationbureaux3128,3+20,1 %commerces978,6+56 %spécialisées583,0+118,4 %diversifiées620,5+10,3 %Immobilierd’entreprise5310,4+30,7 %Immobilierd’habitation251,5+16,9 %Total5561,8+30 %RégionsDécoteLille-6% à - 25%Grand Est-7% à - 25%Ile-de-France-8% à - 25%Paris-7% à - 22%Nantes-7% à - 18%Bordeaux-2% à - 9%Lyon-8% à - 33%Toulouse-6% à - 17%Marseille-Aix-2% à - 13%En millions d’source Aspimsource Crédit Foncier Immobiliertion d'information des copropriétaires derésidence de tourisme, qui pèse sur l'ex-ploitant, locataire, en vertu de l'articleL321-2 du code du tourisme, issu de la loidu 22juillet 2009. PLU intercommunalLe ministère du logement a lancé le8mars un appel à projet pour valoriser lesbonnes pratiques en matière de PLU inter-communal.(Communiqué du 8mars 2017).Commerce, Ville et TerritoireLe 17avril, un groupe de travail du réseau“Commerce, Ville et Territoire” se réunirasur l’évolution des modes de consomma-tion et son impact sur les territoires entermes d’urbanisme et d’aménagement.Une autre réunion est programmée enseptembre sur la façon dont l’implanta-tion et le traitement de l’aménagementcommercial peuvent participer à rendre laville plus durable.Ce programme fait suite à la remise àEmmanuelle Cosse du rapport inscrireles dynamiques du commerce dans la villedurable”. Ce rapport du CGEDD a étéremis le 9mars à la ministre. Pourrépondre à la prolifération des centrescommerciaux en périphérie de ville, géné-rant des déséquilibres urbains, écologiqueset économiques, le ministère lancera d’icil’été des appels à projet pour susciter desdémarches exemplaires et innovantes pourla réhabilitation de zones commerciales.(Communiqué du 9mars2017).Décote des loyers de bureauxLe loyer facial moyen de bureaux en Ile-de-France est de 323 le m2selon le Cré-dit foncier Immobilier. La décote entre leloyer facial et le loyer réel varie, en Ile-de-France, de -8 à -25%. Cette décote, trèsvariable suivant les régions peut être trèsfaible (parfois seulement -2% à Bor-deaux) ou très forte (jusqu’à -33% àLyon).INITIATIVESETMARCHÉS
14mars 20174Une loi du 28février2017 comporte 148articles sur l’outre-mer. En voici quelquesaspects.La loi fixe un objectif de construction de150000 logementsau cours des 10 pro-chaines années (art. 3).L’État peut transférer à titre gratuit des ter-rains lui appartenant à l'établissementpublic foncier de Mayottepour la construc-tion de bâtiments scolaires, de logementssociaux et d'infrastructures publiques depremière nécessité (art. L 321-36-6-1 du codede l'urbanisme créé par l'article 114). Le pré-fet doit en arrêter la liste d'ici fin 2020.Régularisation foncièreL'article 115prévoit de nouvelles disposi-tions sur les terrains de la zone des 50 pasgéométriques(art. L 5114-7 du CGPPP). Cetarticle, modifié, prévoit une faculté de céderles terrains à l'occupant qui y a établi sa rési-dence principale avec une décote pouvantaller jusqu'à 95 % de la valeur vénale dubien.Un nouvel article L 5114-7-1 précise que siun acquéreur a acquis son bien grâce à cetteprocédure et qu'il le revend dans les dix ans,il doit en informer le préfet qui dispose d'undroit d'acquisition prioritaire. L'acquéreurayant acquis le bien à un prix inférieur àl'évaluation des domaines et qui le revend,doit reverser la plus-value à l’État.L'acquéreur qui a acquis le bien à un prixinférieur à l'évaluation des domaines et quile met en location doit respecter un loyerplafond (pendant une durée de 10 ans).Le contrat de vente entre l'acquéreur etl’État doit mentionner ces obligations.- L'article 116crée une commission d'urgen-ce foncière à Mayotte. Elle a pour but depréfigurer le groupement d'intérêt publicvisant à rassembler les éléments propres àreconstituer les titres de propriété (prévu parl'art. 35 de la loi du 27mai 2009).- L'article 117complète cette même loi de2009 par un article35-2 selon lequel lors-qu'un acte de notoriétésur un immeublesitué en Guadeloupe, en Martinique, à LaRéunion, en Guyane, à Saint-Martin et àMayotte constate une possession répondantaux conditions de laprescription acquisitive,il fait foi de la possession, sauf preuvecontraire. Il ne peut être contesté que dansun délai de cinq ans à compter de la derniè-re des publications de cet acte par voie d'af-fichage, sur un site internet et au service dela publicité foncière ou au livre foncier.L'acte de notoriété doit être établi et publiéavant fin 2027.- L'article 118programme une ordonnancepour créer un régime fiscal transitoire pour,jusqu'en 2025, faciliter les opérations derégularisation foncière à Mayotte.Le texte comporte aussi de nombreusesmesures fiscales. En voici quelques exemples.- Extension à l'outre mer de la réductiond'impôt pour la restauration des logementsachevésdepuis plus de 20 ans (art. 126modifiant l'article 199 undecies A du CGI).Ce dispositif avait été supprimé par l'art. 110de la loi de finances pour 2016. Il est doncrétabli.Logement social- L'article 128supprime l'exigence de sub-vention publique à hauteur de 5 % pourbénéficier de la réduction d'impôt pourinvestissement dans le logement social (art.199 undecies C modifié du CGI).- L'article 129modifie l'exigence d'agrémentpréalablepour bénéficier de réduction d'im-pôt fléchée vers le logement social dans lescollectivités d'outre mer. Il prévoit désormaisune procédure d'agrément allégée, concen-trée sur les aspects fiscaux, et limitée au cas l'arrêté du préfet prévoit l'attributiond'une subvention au titre des contrats dedéveloppement (art. 199 undecies C VII).- L'article 130ajoute un cas de soumission audroit fixe de 125des opérations d'acquisi-tions d'immeubles bâtis entre organismesd'HLM pour la mise en œuvre de l'art. L 199undecies C notamment (art. 1051 complétédu CGI).- L'article 132généralise le crédit d'impôtpour financer des opérations de logementsintermédiairedans les DOM (art. modifiantl'article 244 quater W du CGI). Il a pour butd'améliorer le financement des programmesd'investissement dans le logement intermé-diaire (cf. rapport au Sénat).- L'article 133modifie le même article duCGI pour supprimer l'agrément fiscal préa-lablepour les programmes d'accessionsociale à la propriété socialedans les DOMlorsqu'il s'agit d'un programme d'investisse-ment social réalisé par un organisme d'HLM.- L'article 134majore le crédit d'impôt autitre de la rénovation des logementssociaux outre mer. Le montant du créditd'impôt est porté de 20000à 50000 . Letaux du crédit d'impôt est porté de 20 % à40 % (art. 244 quater X du CGI modifié).- L'article 137minore de 60 % la valeur loca-tive des locauxaffectés à l'habitation situésà Mayotte(art. 1496 modifié du CGI).OUTRE-MER- PARISETMÉTROPOLESLÉGISLATIONUne loi sur l’outre-merreproduction interdite sans autorisationUne nouvelle collectivitéest créée parfusion de la commune de Paris et dudépartement de Paris(art. L 2512-1 duCGCT, art. 1erde la loi nouvelle). La suitedu chapitre 1eren organise les modalités.Le chapitre II traite des missions des maireset des conseils d'arrondissement de Paris,Lyon et Marseille. L'article 15prévoit l'avisdu maire d'arrondissement sur toute auto-risation d'étalage et de terrasse délivréepar le maire.L'article 21organise le regroupement des4 premiers arrondissements de Paris.L'article 25modifie les compétences dumaire de Paris. Il lui accorde les pouvoirsde police en matière notamment de- salubrité des bâtiments à usage principald'habitation et de- bruits de voisinageL'article 29modifie l'article L 129-5 du CCHqui, à Paris, accorde au préfet de police lescompétences liées à la sécurité des occu-pants immeubles d'habitation. Cette com-pétence est désormais à Paris transférée aumaire ou, en cas de carence, au préfet depolice.Le même article modifie la répartition despouvoirs en matière de bâtiments mena-çant ruine. Cette compétence est attribuéeau maire de Paris pour les bâtiments à usa-ge principal d'habitation ou d'héberge-ment (art. L 511-7 nouveau du CCH).Le titreII traite des opérations d'aménage-ment.L'article 39prévoit que les établissementspublics territoriaux sont associés à l'élabo-ration du SCOT de la métropole du GrandParis (complément de l'art. L 134-1 ducode de l'urbanisme).L'article 40modifie l'article L 213-6 ducode de l'urbanisme relatif à la date d'ap-préciation de la valeur d'un bien situédans une ZAD qui fait l'objet d'une procé-dure d'expropriation. L'objectif de l'articleest de maîtriser les coûts des opérationsd'aménagement (cf. rapport à l'Assembléen°4293). En cas d'expropriation, la date deréférence est antérieure à celle du droitcommun (un an avant le début de l’en-quête publique préalable), ce qui permetde réduire le montant à verser; elle corres-pond soit à la date de délimitation dupérimètre provisoire de la ZAD, soit à ladate de création de cette dernière, soit àla date de son renouvellement. Si la duréede la ZAD est expirée, on revient au droitcommun. Le nouveau texte stabilise laParis: fusion de la ville et dudépartement(Loi 2017-256 du 28février 2017 de programmation relative à l'égalité réelle outre-mer etportant autres dispositions en matière sociale et économique, JO. du 1ermars, n°1).
date de référence, l'effet de la ZAD estprolongé jusqu’à l’expropriation dès lorsque celle-ci est prononcée sur le fonde-ment d’une déclaration d’utilité préalableintervenue antérieurement à l’expirationde cette zone.L'article 41modifie les règles d'affectationd'un excédent de liquidation d'un officepublic de l'habitat. Au lieu d'être affectéau « financement de la politique du loge-ment social », il sera désormais affecté à« des opérations de développement,d'amélioration et de démolition du parcde logement social » (art. L 421-7-1 modi-fié du CCH).L'article 42vise les établissements publicsfonciers. Pour la création de filiales de cesétablissements, ainsi que pour les acquisi-tions ou cessions de participation, le nou-veau texte remplace l'accord du ministrepar celui du préfet.L'article 47concerne les sociétés publiqueslocales et les sociétés publiques localesd'intérêt national. Le nouveau texte dis-tingue désormais les SPLA à objet stricte-ment local et les SPLA d'intérêt national.Les premières ont un périmètre d'interven-tion limité aux collectivités actionnairestandis que les secondes pourront égale-ment intervenir pour des opérations rele-vant de l’État (art. L 327-1 et suivants ducode de l'urbanisme).L'article 48modifie la composition duconseil d'administration de Grand ParisAménagementpour y associer la Métropo-le du Grand Paris et les nouveaux établisse-ments publics territoriaux (art. L 321-33 ducode de l'urbanisme).L'article 54vise aussi les excédents résul-tant de la liquidation d'un OPH. Il autoriseles collectivités territoriales à détenir desparts ou actions de société d'HLM et decrédit immobilier au-delà des deux tiers ducapital à titre temporaire.L'article 55programme une ordonnancepour la promotion du territoire de Paris LaDéfense.Exploitation commerciale: baissedu seuil à ParisL'article 59modifie le seuil d'autorisationd'exploitation commerciale pour le cas deParis. Le seuil (art. L 752-1 du code de com-merce) est ramené de 1000m2à 400m2pour une durée de 3 ans à compter du1erjanvier 2018.L'article 60porte d'un an à deux ans ledélai de transfert des ZAC des communesde la métropole du Grand Paris vers lesétablissements publics territoriaux (art.L5219-5 du CGCT).D'autres articles visent à faciliter les mis-sions de la société du Grand Paris. L'article62modifie l'article 22 de la loi du 3juin2010 qui permet de confier à des parte-naires publics ou privés un contrat qui por-te à la fois sur la conception d’un projetd’aménagement global et sur sa réalisa-tion. L'objet de cet article est étendu auxopérations d’aménagement ou deconstruction dans le périmètre desquellesest située une gare appartenant au GrandParis express, au bénéfice des communesou EPCI ou à la SGP.4 nouvelles métropolesL'article 70élargit les critères de créationdes métropoles pour que 4 nouvelles com-munautés urbaines puissent en bénéficier:Dijon, Saint-Étienne, Orléans et Toulon.Quelques articles traient des compétencesde la métropole Aix Marseille (art. 77pourle tourisme). L'article 79programme unrapport sur la fusion du conseil départe-mental des Bouches-du-Rhône avec lamétropole d'Aix-Marseille-Provence.(Loi n°2017-257 du 28février2017 relativeau statut de Paris et à l'aménagement métro-politain, J.O. du 1ermars 2017, n°2)Seuil de recours à l’architecteLe seuil de recours obligatoire à l'architec-te pour l'élaboration du projet architectu-ral, paysager et environnemental d'unlotissement est fixé à 2500m2. (art. R 441-4-2 du code de l'urbanisme, texte d'appli-cation de la loi du 7juillet 2016, art. 81).Il s'applique aux demandes de permisd'aménager déposées à compter du 1ermai2017.(Décret n°2017-252 du 27février2017 relatifà l'établissement du projet architectural, pay-sager et environnemental d'un lotissement,J.O. du 28 fév. n°51).Dérogation aux règles d'urbanis-me. Procédure d'instruction.Le pétitionnaire peut déposer une deman-de de permis de construire en demandantune dérogation aux règles d'urbanismedans plusieurs cas:- art. L 151-29-1 du code de l'urbanisme:en raison de l'intérêt public du projet dupoint de vue de la qualité ainsi que de l'in-novation ou de la création architecturales.- art. L 152-6: dans les zones denses.Le pétitionnaire doit alors déposer unexemplaire supplémentaire du dossier (art.R 423-2 modifié et art. R 423-12-1 nou-veau). Le maire, qui est guichet unique,doit le transmettre au préfet. La commis-sion régionale du patrimoine et de l'archi-tecture doit se prononcer dans le délai dedeux mois. Son silence vaut accord.Lorsqu'il y a lieu de consulter la commis-sion régionale du patrimoine et de l'archi-tecture, le délai d'instruction de l'article R423-23 est majoré de deux mois (art. R423-25-1 nouveau).(Décret n°2017-254 du 27février2017 por-tant application des dispositions des articlesL. 151-29-1 et L. 152-6 du code de l'urbanis-me, J.O. du 28février, n°53).Mise en place des sites naturelsde compensationLes atteintes à la biodiversité provoquéespar la réalisation d'un projet de travaux(art. 163-1 du code de l'environnement)doivent dans certains cas donner lieu àcompensation. La compensation desatteintes à la diversité peut être mise enœuvre directement soit en confiant parcontrat la réalisation de ces mesures à unopérateur ou par l'acquisition d'unités decompensation dans le cadre d'un site natu-rel de compensation. Ces sites doivent êtreagréés. Deux décrets en fixent les modali-tés.La décision est prise par arrêté du ministrede l'environnement après avis du Conseilnational de la protection de la nature. Lesilence gardé par la ministre pendant 6mois après la demande vaut accord.Pour pouvoir faire l'objet d'un agrément,le demandeur doit:- disposer de capacités techniques et finan-cières nécessaires à la mise en œuvre desmesures de compensation, de manièreanticipée et mutualisée,- justifier de droits permettant la mise enœuvre des obligations de compensationsur les terrains d'assiette du site de com-pensation.L'article D 163-4 nouveau précise le conte-nu de la décision d'agrément. La durée devalidité de l'agrément ne peut être infé-rieure à 30 ans.Les sites de compensation doivent per-mettre la mise en œuvre des mesuresavant la vente des unités de compensationcorrespondantes (art. D 163-8) Les mesuresdoivent faire l'objet de suivi et donner lieuà un rapport annuel.Le préfet de région préside un comité desuivi local du site naturel de compensation(art. D 163-9).(Décrets n°2017-264 et 265 du 28février2017relatifs à l'agrément des sites naturels de com-pensation, J.O. du 2mars2017, n°7 et8).14mars 20175LOISETDÉCRETSRÉGLEMENTATION
14mars 20176MARCHÉBRÈVESculté pour les bailleurs de réaliser les tra-vaux, ce qui contrecarre les objectifs de laloi de transition énergétique.L’encadrement des loyers à Lille, eten Ile-de-FranceMichel Mouillart réaffirme que le fait deréduire les loyers les plus élevés ne bénéfi-cie pas aux ménages les plus pauvres.A Lille, qui est un marché de pénurie, car lacommune a refusé de construire des loge-ments pour les étudiants et les famillesmonoparentales, Clameur a mesuré l’im-pact de la mise en œuvre de l’encadrementdes loyers à partir du 1erfévrier 2017. Ildevrait affecter 22,0 %du parc locatif; Labaisse des loyers concernés est chiffrée à16,8%. La mesure devrait avoir un impactde baisse de -3,7% de l’ensemble desloyers du marché.Quant à l’Ile-de-France, il est prévud’étendre l’encadrement des loyers dans411 communes. Or d’après l’OLAP, les relo-cations ont lieu avec des baisses de loyerdans 25% des cas. Clameur indique que leralentissement de la progression des loyersest général; entre2000 et2017, il a concer- 96,6% des communes concernées.❘◗Par un mécénat de compétence, le cabi-net d’avocats Seban & Associésaccom-pagne le projet de remontage de la flèchenord de la cathédrale de Saint-Denis,déconstruite en 1846 pour raison de sécu-rité. Le cabinet participe à ce projet enréalisant les études juridiques requises(contrats à conclure…).❘◗Dentonsse rapproche du cabinet néer-landais Boekelet conforte ainsi sa pratiqueen immobilier. Le responsable du secteurimmobilier de ce cabinet de 70 avocatsbasé à Amsterdam est Wendela Raas.ActeursUn marché locatif actifAlors que le marché locatif privé fait preuve d’une activité soutenue,l’effort d’entretien amélioration chute, selon Clameur.Le marché locatif connaît traditionnelle-ment lors de l’hiver une phase de calme,mais les deux premiers mois de l’année2017 témoignent au contraire d’une activi- soutenue.Activité soutenueMichel Mouillart, professeur àl’Université Paris Ouest, indiquequ’après une très bonne année2016, le marché locatif privécommence très bien l’année2017. Le taux de mobilité rési-dentielle s’établit à 29,8%dépassant la moyenne surlongue période (soit 28,6% de1998 à 2007). Pour MichelMouillart, c’est la hausse dumoral des ménages et la bonnetenue du marché de l’accession à la pro-priété qui explique cette situation. Lahausse de la mobilité est présente dans denombreuses régions (elle dépasse 40% enAuvergne, Basse-Normandie, Bretagne,Languedoc-Roussillon, Nord-Pas de Calaiset Pays de Loire), mais elle est faible dansle Limousin.A Paris, la mobilité est habituellement plusfaible (19,7% en moyenne soit 10 pointsde moins) que dans le reste du pays. Aprèsavoir atteint un palier bas en2014 et2015(17,3%), elle avait remonté en 2016(18,7%), mais elle recule à nouveau audébut de 2017 (18,6%).Loyers sous l’inflationEn 2015, les loyers de marché avaient recu- de -1,1%. En 2016, ils ont augmenté de+1%. Le début de l’année 2017 marqueune stabilisation des loyers. Mais quel quesoit le segment de marché concerné, l’évo-lution est sous l’inflation. La hausse la plusvive est celle des studios et une pièce(+1,1% en glissement annuel), soit moinsque l’inflation (+1,3%). Les 5 pièces sonten hausse de +0,8% et les 4 pièces trèsstables (+0,2%). À l’inverse, les 2 et 3pièces reculent (-0,6%).Les variations des loyers de marché surlongue période montrent que, depuis dixans, les loyers augmentent moins vite quel’inflation.La variation des loyers dans les villes estnégative dans 50,9% d’entre elles. Pour Michel Mouillart, il en résulte que cen’est pas la mise en œuvre récente d’unsystème administratif d’encadrement desloyers qui peut être à l’origine de cetteévolution à long terme.Chute de l’effort d’améliorationLe taux d’effort d’amélioration des loge-ments s’est effondré. Alors qu’elle est enmoyenne de 22,2% (de 1998 à 2007), laproportion de logements qui font l'objetde travaux avant la relocation avait chutéà 16,0% en 2014. Ce taux avait légère-ment remonté en 2016 à 17,6%. En cedébut d’année 2017, il rechute à 14,1%,un niveau jamais rencontré depuis 20 ans.Par ailleurs, autre signe de dynamisme del’activité du marché, la vacance locativerecule. L’indice de vacance locative avaitatteint un niveau très élevé en 2014 à128,4. Depuis, il est en net recul. Il étaittombé à 112,3 en 2016 il se rétracte à nou-veau à 106,9 en 2017.En conclusion, Michel Mouillart indiqueque l’évolution des loyers renforce la diffi- P 4,00,41,6-202461999200020012002200320042005200620072008200920102011201220132014201520162017Taux de variation des loyers (en %)Moyenne2007-2012 Inflation 1,7% Moyenne 2013-2017 Inflation 0,6 %Moyenne 1998-2006 Inflation1,8 % - 14 - 21,317,322,223,621,921,922,419,819,020,823,133,031,732,225,225,116,016,217,614,122,2121824303619981999200020012002200320042005200620072008200920102011201220132014201520162017Part avec travaux (en %)Moyenne1998-2017 Variation des loyers de marchéFrance entièreTaux d’effort d’améliorationet d’entretienVilleLoyer2017(/m2)Varia-tion2017VilleLoyer2017(/m2)Varia-tion2017LyonToulouseNîmesLilleReimsStrasbourgToulouseDijonNantesMontpellier13,311,210,613,912,512,812,211,212,313,83,6%2,5%2,1%1,7%1,6%1,2%0,9%0,4%0,3%0,3%VilleurbanneMarseilleBordeauxParisGrenobleSt-EtienneAngersNiceLeHavreRennes12,312,313,225,212,07,710,415,711,212,20,2%-0,1 %-0,2 %-0,3 %-0,5 %-0,7 %-0,9 %-1,3 %-1,9 %-2,3 %Loyers de marché des grandes villesContrat de construction de mai-son individuelleUn arrêté du 23février modifie le modèletype de notice d'information du contrat demaison individuelle. Il concerne notam-ment le délai de rétractation.Il entre en vigueur pour les contratsconclus à partir du 1eravril 2107.Le délai de rétractation a été porté de 7 à10 jourspar la loi du 6 août 2015 (Macron).Le délai court à compter du lendemain dela 1eprésentation de la LR avec AR noti-fiant le contrat et la notice d'information.Le délai de rétractation concerne lescontrats de construction portant sur unemaison individuelle à usage exclusif d'habi-tation.(Arrêté du 23février2017 modifiant l'arrêtédu 28novembre 1991, J.O. du 4mars, n°31).source Clameur
14mars 20177NOM:PRÉNOM:FONCTION:SOCIÉTÉ:ADRESSE:TÉL:FAX:MÉL:N° TVAINTRACOM.:SIGNATURE:OFFREEXCEPTIONNELLERéservée auxnouveaux abonnés20%de réductionsur l’abonnementJURIShebdoimmobilierNOMINATIONSRENCONTREGouvernementChristophe Sirugue est nommé secrétaired'Etat auprès du ministre de l'économie etdes finances, chargé de l'industrie, dunumérique et de l'innovation. Il succède àAxelle Lemaire. (Décret du 27février2017,J.O. du 28février, n°1).Administration centraleJustice: Thomas Andrieu, maître desrequêtes au Conseil d'Etat, est nommédirecteur des affaires civiles et du sceau. Ilremplace Carole Champalaune. (Décret du2mars 2017, J.O. du 3mars, n°70).Organismes publicsANAH: Blanche Guillemot est recondui-te dans ses fonctions de directrice généralede l'Agence nationale de l'habitat. (Arrêtédu 22février2017, J.O. du 2mars, n°79)Politique de la ville: Jean-François Cor-detest nommé président de l'observatoire,président du comité d'orientation de l'Ob-servatoire national de la politique de la vil-le. (Arrêté du 2mars 2017, J.O. du 3mars,n°82).Conseil de l'immobilier de l’État:Jean-Louis Dumontest nommé président.(Arrêté du 1ermars 2017, J.O. du 4mars,n°49).Euroméditerranée: Hugues Parantest nommé directeur géné-ral de l'établissement public d'aménage-ment Euroméditerranée.(Arrêté du 2mars 2017, J.O. du 5mars, n°29)Conventions collectivesGéomètres-experts, géomètres-topo-graphes, photogrammètres et experts-fon-ciers: l'avenant du 3décembre 2015 relatifà la protection santéest étendu par arrêtédu 21février2017(J.O. du 28février, n°75).Centres PACT-ARIM: l'avenant du 20sep-tembre 2016 modifiant l'avenant n°2 du14décembre 1990 relatif au régime de pré-voyance obligatoire est étendu. (Arrêté du21février2017, J.O. du 28février, n°76).Huissiers de justice: l'avenant n°51 du24septembre2015 relatif à la conventionde forfait en joursest étendu par arrêtédu 23février2017. (J.O. du 2mars, n°81).Personnels des SA et fondations d'HLM:Deux accords du 6octobre2016 sont éten-dus; ils sont relatifs à:- la révision de la convention collective,- la formation professionnelle tout au longde la vie.(Arrêté du 27 fév. 2017, J.O. du 4mars, n°74).Comptabilité des organismesHLMUn arrêté du 13février actualise lesannexes des comptes financiers applicablesaux organismes d'HLM à comptabilité pri-vée de l'exercice 2016.(Arrêté du 13février2017 modifiant cer-taines annexes de l'arrêté du 7octobre2015homologuant l'instruction comptable appli-cable aux organismes d'HLM à comptabilitéprivée, J.O. du 2mars, n°52).BULLETINDABONNEMENT«PRIVILÈGE»OUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscription àJURIShebdo qui m’est réservée soit un an d’abonnement (41numéros de la lettre + 5 numéros spéciaux consacrés au droitimmobilier) au prix de 599 TTC (soit 586,68 HT + 2,1% deTVA) au lieu de 779 TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionÀ RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi675UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERREAU FIL DU J.O.Cafpi analyse le marché du crédit etde l’assurance emprunteurLe marché de la production de crédit enFrance devrait s’établir à 140milliards eurosselon Cafpi. Le marché du rachat de crédit,devrait atteindre 60milliards. Ce montantserait alors nettement inférieur à celui de2016 (113milliards) car, explique PhilippeTaboret,la hausse des taux d’intérêt rendmoins intéressante la renégociation desprêts. Les taux en moyenne de 1,6% en jan-vier, devraient atteindre 2,0% en juin pro-chain.L’activité de Cafpi entre2014 et2016 a pro-gressé de +38% en crédits immobiliers 8milliards). Le secteur regroupement de cré-dits est en plus forte hausse (+77%), maissur des volumes moindres (124millions).Quant à l’assurance emprunteur, elle a pro-gressé de +22% de 2014 à 2016 (4,5mil-liards), mais dans une dynamique moindreque ce qu’escomptait le groupe après lesdiverses réformes issues des lois Macron etHamon, facilitant le transfert d’assureur.Dans le contexte préélectoral, Cafpi préconi-se une série de mesures pour développer lesecteur.Philippe Taboret évoque la nécessité deconserver les régimes d’aides à l’accession(PTZ) et à l’investissement locatif (Pinel) maisil insiste surtout sur l’objectif de faciliter lamobilité des habitants. À ce titre, la piste deréduire les droits de mutation à titre oné-reux est mise en avant. Il ajoute celle d’unprêt (de 15000à 25000) accordé auxacquéreurs à un taux de 1% dans les zonestendues, sous condition de ressources. Cafpirappelle que les départements, à qui le Gou-vernement a accordé le droit de hausser lesdroits de mutation, en ont presque tous faitusage, ce qui est d’autant plus bénéfiquepour leurs recettes que les droits sont assissur une base qui a fortement augmentéavec la hausse des prix. S’il est difficile de lessupprimer, il pourrait être envisagé de lesréduire de moitié, ou d’en changer l’assiette.Les droits pourraient être assis sur la plus-value au lieu du prix de vente.Daniel Cohenqui livrait ses réflexions sur cethème, confirme la nécessité de prendre desmesures facilitant la mobilité des habitants. Ilobserve qu’aux États-Unis, la hausse du chô-mage dans une ville pousse les habitants à sedéplacer vers des endroits plus actifs. Il sou-tient donc l’idée d’une baisse des droits demutation. L’économiste s’interroge parailleurs sur les raisons d’un tel niveau, enFrance, des prix de l’immobilier. Il souligneque le mode de garantie des banques, lié enFrance aux revenus de l’emprunteur divergede celui des pays Anglo-saxons qui se fondesur la valeur du bien. Si ce mode comportedavantage de risques, il facilite l’endette-ment et donc l’acquisition
14mars 20178ROXIM>Quelles sont les activités de votre groupe?M.P.: “Roxim a une activité de promotion,une activité d’aménagement (notamment àMontpellier, dans le Var et les Alpes Mari-times) et une activité “sport et bien-être”.Nous construisons environ 300 logementspar an pour un chiffre d’affaires de 60 à70 millions d’euros, suivant les années.”>Vous vous orientez aujourd’hui davan-tage vers l’accession?M.P.: “Considérant que la forte hausse desprix de ces dernières années, et la baissecorrélative qui, en 2008 lui avait succédé,constituaient un facteur de risque sur lesecteur locatif, Roxim s’est plus orientéevers l’accession à la propriété. Nous avonslancé dans l’agglomération de Fréjus Saint Raphael la construction de plus de600 logements, à un prix inférieur de 20%au prix de marché. Ces deux programmesont rencontré un vrai succès notammentauprès des jeunes, ouvriers ou employés,qui avaient un fort désir d’acquérir leurlogement et qui nous ont fait confiance.”>Quelles conclusions avez-vous tiré deces opérations?M.P.: “Nous avons ressenti l’angoisse deces acquéreurs. Forcément, ils sontconfrontés au fort décalage qui existe etprogresse entre les revenus des ménages etles prix des logements: entre 2007 et 2016,les ressources des ménages ont progresséde 10% tandis que les prix des logementscollectifs neufs ont monté de près dudouble soit 19%.L’étude Ipsos que nous avons commandéemontre que les primo-accédants sont sen-sibles à plusieurs dimensions dans leuracte d’achat; émotionnelle, symbolique(devenir propriétaire est un engagementde couple qui leur paraît plus fort que lemariage) et pragmatique.À l’inverse, c’est un processus laborieuxqui suscite des craintes et qui impose lamobilisation de toute leur épargne et aussicelle de leurs proches. Ils sont rebutés parla nécessité d’avoir à régler un “doubleloyer” pendant la phase de transition entreleur logement locatif et l’accession maissurtout ils sont très inquiets sur la qualitéfuture de la construction et le respect desdélais.”>Vous voulez donc les rassurer?M.P.: “Oui, par exemple nous faisons desvisites du logement en cours de construc-tion. Nous insistons sur le respect de nosengagements ce qui nous conduit à partici-per sereinement à la première réuniond’assemblée de copropriétaires.”>En quoi consiste votre offre?M.P.: “Nous créons un concept; “satisfaitou remboursé”. Pour les ventes en l'étatfutur d’achèvement dans un programmeou partie de programme qui fait l’objet decette offre, et pour des acquisitions rele-vant d’un prêt à taux zéro, l’acquéreurpeut revenir sur sa décision d’achat. Ainsi,sans avoir à fournir de motivation, l’ac-quéreur peut, jusqu’à la remise des clés,demander le rachat de son logement auprix qu’il a payé.”>Avez-vous déjà expérimenté cetteoffre?M.P.: “Un premier projet à Montpellier vabénéficier de cette offre. Un autre suivra àSaint Martin-du-Var, puis à Puget et à Fréjus.”>Pourquoi cibler votre dispositif sur lesaccédants relevant du PTZ?M.P.: “Nous centrons notre offre sur lesménages qui ont le plus besoin de sécuri-sation. Ces acquéreurs sont souvent à1000€ près pour boucler leur financement.Ceux qui achètent un appartement à6000€ le m2n’ont pas les mêmesangoisses… Nous assumons expressémentnotre rôle social de promoteur!”Marc Pigeon: “Nous assumons le rôle social du promoteur.”Le président de Roxim, promoteur à Montpellier et ancien président de la FPI,propose une nouvelle formule pour sécuriser la primo-accession à la propriété.JURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 contact@jurishebdo.frsite internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction: Bertrand Desjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL de presse au capital de 10000euros constituée en août2002pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17 APE 5813Z Actionnaires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro decommission paritaire: CPPAP n°0219 I 80129 Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnement pour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux): 779 TTC (753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand Desjuzeur Impression: par nos soins Gestion des abonnements: logiciels Libre office - XoopsINTERVIEW>Comment fonction-ne le rachat?M.P.: “Nous rache-tons le logement, soit directement, soit parl’intermédiaire de la société foncière denotre groupe pour le conserver en patri-moine. Il y a en effet une difficulté fiscale àle revendre immédiatement (soumission àTVA). Il peut donc être préférable de leconserver 5 ans pour pouvoir revendresous le régime des droits de mutation.”>Comment pouvez vous obtenir un prixmaîtrisé?M.P.: “Grâce à plusieurs actions. D’abordnous assurons nous-mêmes la commercia-lisation de nos logements. Ensuite, nouslimitons les coûts de construction ennouant des partenariats avec les entre-prises, les bureaux d’étude technique, etmême des industriels. Cela permet d’amé-liorer le processus de fabrication en réali-sant en usine partie des éléments du bâtiqui sont seulement assemblés sur le chan-tier. Ces accords permettent en moyennede réduire le coût de construction de1400 € HT le m2à 1100 €.Enfin pour jouer sur le coût du terrain, nousengageons des partenariats soit avec les col-lectivités locales en travaillant à livre ouvertavec elles, soit avec les propriétaires du fon-cier en leur proposant d’acheter moins cheret de leur céder en échange une part desactions de la société qui réalise l’opération.Nous pouvons aussi décider d’acheter le ter-rain à un prix moindre en nous engageantsans condition suspensive.”>Quels sont les prix de vente?M.P.: “Nos prix de vente sont variablessuivant les secteurs; de 2600 € le m2àMontpellier pour l’accession à la propriété,4000 € pour des programmes de plus hautde gamme, à 12000 € à Courchevel. Maispour l’opération “satisfait ou remboursé”,nous visons des prix maximums de 3300 €le m2dans les grandes agglomérations enzone A.”