dimanche 18 mai 2025

JURIShebdo Immobilier n° 677 du 28 mars 2017

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Au sommaire :


– 2 – Jurisprudence –
Baux HLM : Plafonnement du supplément de loyer de solidarité
Baux d’habitation : Bailleurs en indivision
Baux commerciaux : Procédure collective et résiliation du bail / Résidence de tourisme ; validation de la règle spécifique de congé
Droit de propriété : Construction sur le terrain d’autrui : le cas des concubins
Mandataire : Un exemple de responsabilité
– 4 – Rencontre –
L’UNIS demande une réforme de la copropriété. Colloque avec des représentants des candidats à l’élection présidentielle
-5 – En bref –
Rénovation énergétique / Prêt viager hypothécaire / Immatriculation des syndicats de copropriétaires
– 6 – Tableau des réponses ministérielles –
– 7 – Nominations – Au fil du JO –
Magistrature / Organismes publics
Comité national de la biodiversité
Publications de donnés de référence
– 8 – Interview –
Julien Haussy (Espaces Atypiques) : “Notre secteur a le vent en poupe !”

jugé>Le bail d’un bien indivis doit être concluau nom des indivisaires, et non au nom del’indivision, qui n’a pas de personnalité juri-dique (Cass. Civ. 3e, 16mars2017, p.2).>L’article 555 du code civil relatif à l’ac-cession régit la situation des concubins, saufs’il existe entre eux une convention (Cass.Civ. 3e, 16mars2017, p.3).>Le bailleur qui subit un préjudice en rai-son de charges non recouvrées par la fautedu mandataire justifie la mise en cause dela responsabilité de ce mandataire (CA Paris,15mars 2017, p.3).>La règle spécifique aux résidences de touris-me qui interdit au preneur par bail commer-cial de donner congé pendant la durée du baila été validée par la Cour de cassation (p.3).proposé>L’UNIS propose de réformer la loi de1965 sur la copropriété.répondu>Les droits du preneur d’un bail àconstruction ne peuvent pas faire l’objet derestrictions contractuelles (voir p.6).publiés>L’ICC du 4etrimestre 2016 est en hausseannuelle de +0,98% (p.3).>La liste des immeubles protégés au titre desmonuments historiques a été publiée (p.7).critiqué>L’ARC critique les tarifs pratiqués par lessyndics pour l’immatriculation des syndicatsde copropriétaires (p.5).ajusté>Le Crédit Foncier a modifié son offre deprêt viager hypothécaire (p. 5)L’UNIS s’invite dans la campagneEn cette période de campagne électorale, l’UNIS avait invitépour son forum francilien des candidats à la présidence de laRépublique. Trois d’entre eux (Benoît Hamon, Emmanuel Macronet François Fillon) avaient envoyé leur représentant qui ont répon-du aux questions de l’UNIS et réagi à ses propositions. Le repré-sentant du candidat d’En Marche a pointé la contradiction desprofessionnels à demander une stabilisation de la règle de droit touten émettant des propositions de réforme. Christophe Castaner a logi-quement déçu l’auditoire en confirmant que la base de l’ISF seraitconcentrée sur l’immobilier mais suscité l’intérêt des professionnels enproposant d’accompagner la mobilité des jeunes actifs avec un nou-veau contrat, le “bail mobilité professionnelle” de courte durée.Au nom de Benoît Hamon, Daniel Goldberg a défendu sa vision del’équilibre des rapports locatifs, rappelant que le principe du bail typede la loi Alur était précisément d’assurer un équilibre entre les parties.Ce n’est évidemment pas l’opinion de Geoffroy Didier qui, pour Fran-çois Fillon, propose de supprimer l’encadrement des loyers. Les candi-dats s’opposent aussi sur les moyens permettant de répondre à la dif-ficulté que représente la cherté du logement. Geoffroy Didier préco-nise d’augmenter l'offre pour faire baisser les prix; Christophe Casta-ner entend cibler les régions tendues pour lesquelles il est nécessaired’augmenter l’offre. Quant à Daniel Goldberg, il juge cette approcheinsuffisante, insistant sur la mise en place d’outils publics de régulationfoncière et d’invitation à la libération des terrains constructibles nonbâtis. Opposition encore sur le rôle du logement social. Parc réservé auplus modestes pour Geoffroy Didier, instrument de mixité sociale pourDaniel Goldberg. Quant à Christophe Castaner, il est favorable aumaintien de la loi SRU.Au-delà des échéances électorales, les professionnels de l’UNIS ont tra-vaillé dans une vision de long terme, à la réforme de la loi de 1965 surla copropriété, sous l’égide du GRECO (groupe de travail sur la réformedu droit de la copropriété). Hugues Périnet-Marquet, professeur à ParisII, qui préside cet organisme, a présenté lors du colloque de l’UNIS lesgrandes lignes des propositions. Son esprit est analogue à celui qui a ani- les rédacteurs de la réforme du code civil. Il s’agit d’une part, par desarticles courts, d’intégrer les apports de la jurisprudence afin que le tex-te soit plus proche du droit positif et d’autre part, d’apporter des inno-vations. En voici trois exemples. L’une des plus originales est d’adapter ledroit de la copropriété à la diversité des situations en admettant desrègles spécifiques pour les grandes copropriétés ou celles qui ne com-portent que des lots autres que d’habitation. Une autre, qui poursuitd’ailleurs la voie adoptée par le législateur lors des précédentesréformes, est d’assouplir les règles de majorité. La troisième est de confé-rer à un conseil d’administration un pouvoir de décision, sous l’anima-tion du syndic. Voici d’intéressantes propositions, dont il faudra saisir lefutur ministre du logement. BDJURIShebdoLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frNUMÉRO 67728MARS 2017ISSN1622-141917EANNEEL’ESSENTIEL..immobilier- 2 -Jurisprudence-Baux HLM: Plafonnement du supplément de loyer de solidaritéBaux d’habitation: Bailleurs en indivisionBaux commerciaux: Procédure collective et résiliation du bail / Rési-dence de tourisme; validation de la règle spécifique de congéDroit de propriété: Construction sur le terrain d’autrui: le cas desconcubinsMandataire: Un exemple de responsabilité- 4 -Rencontre-L’UNIS demande une réforme de la copropriété. Colloque avec desreprésentants des candidats à l’élection présidentielle-5 -En bref-Rénovation énergétique / Prêt viager hypothécaire / Immatriculation dessyndicats de copropriétaires- 6 -Tableau des réponses ministérielles-- 7 -Nominations - Au fil du JO-Magistrature / Organismes publicsComité national de la biodiversitéPublications de donnés de référence- 8 -Interview-Julien Haussy (Espaces Atypiques): “Notre secteur a le vent en poupe !” SOMMAIREEDITORIAL
28mars20172BAUXDHABITATION- BAUXCOMMERCIAUXBaux HLM Supplément de loyer de solidarité.Plafonnement(Civ. 3e, 16mars2017, 310, FS-P+B, cassa-tion partielle, pourvoi n°16-12773)Une société demandait un supplément deloyer de solidarité à son locataire au motifque celui-ci n'avait pas transmis son avisd'imposition. Elle estimait que le montantdevait être calculé sur le mode suivant: sur-face de l'appartement x montant du sur-loyer par m2x coefficient de dépassementdu plafond de ressources. Or la cour d'appelavait limité le montant en fonction du tauxde 25 % des ressources du locataire. La Courde cassation valide cette limitation, maiselle censure la décision pour un motif dedroit transitoire :« Mais attendu que, la seule sanction dudéfaut de communication par le locatairedu montant de ses ressources annuellesconsistant en l'application, pour la détermi-nation du supplément de loyer de solidari-té, d'un coefficient de dépassement du pla-fond de ressources à sa valeur maximale, lacour d'appel a exactement retenu que leplafonnement prévu par l'article L 441-4 al.2 du CCH était applicable au supplément deloyer de solidarité ainsi liquidé».L'autre argument a cependant entraîné lacassation:La cour d'appel avait fait application d'unplafonnement du SLS par référence à l'ar-ticle R 441-20-1 du CCH.« Vu l'article L 441-4 du CCH dans sa rédac-tion issue de la loi du 24mars 2014 […]Attendu qu'en statuant ainsi [en plafon-nant le SLS par référence à l'article R 441-20-1], alors que l'article 100 de la loi du 24mars2014, entrée en vigueur le 27mars 2014, aabrogé le deuxième alinéa de l'article L 441-4 du CCH relatif au plafonnement du sup-plément de loyer de solidarité selon le prixdu loyer principal par mètre carré de surfa-ce habitable, la cour d'appel a violé le textesusvisé; Par ces motifs: casse ».Observations:L'article L 441-4 du CCHrelatif au SLS, prévoyait, avant la loi Alur,une double limitation :- en fonction d'un plafond par m2fixé pardécret,- en fonction des ressources du locataire à25 % (voire 35 % sur décision du program-me local de l'habitat).Or la loi Alur a supprimé le premier critère.La cour d'appel qui avait fait référence àcette disposition abrogée, devait donc êtrecensurée.Précisons par ailleurs que la loi du 27jan-vier 2017 a une nouvelle fois modifié cetarticle en calculant la limitation en fonc-tion des ressources du locataire par untaux unique: 30 % des ressources (au lieude 25 % ou 35%).La Cour de cassation avait précisé en 2004que, en cas de bail d'un appartement etd'un autre bail d'une chambre de service,le cumul du loyer et du SLS des deuxlocaux ne doit pas dépasser 25 % des reve-nus imposables au titre de chacun desdeux baux (Civ. 3e, 14janvier 2004, n°02-16599).Baux d’habitationBailleurs en indivision(Cass. Civ 3e, 16mars2017, n°311, FS-P+B,rejet, pourvoi n°16-13063)Un bail d'habitation avait été conclu parune indivision. Les bailleurs avaient donnécongé pour vendre au locataire et celui-cirépliquait en invoquant la nullité du bail etdonc du congé; la cour d’appel avait rejetéleur argument et la Cour de cassationconfirme la décision:« Mais attendu, d'une part, que le bailconclu au nom d'une indivision dépourvuede personnalité juridique est nul de nullitéabsolue, d'autre part, que l'exception denullité ne peut prospérer que pour faireéchec à la demande d'exécution d'un actejuridique qui n'a pas encore été exécuté,sans qu'il y ait lieu de distinguer entre nulli- relative et nullité absolue;Qu'ayant retenu que le bail conclu au nomde « l'indivision N. » avait été exécuté par Met MmeF. qui avaient réglé le loyer entre lesmains du mandataire des propriétaires indi-vis, la cour d'appel en a exactement déduitque les locatairesne pouvaient se prévaloir,par voie d'exception, de la nullité du baileta, par ces seuls motifs, légalement justifié sadécision […]; Par ces motifs: rejette ».Observations:Un arrêt fondé sur le mêmeargument avait indiqué que l'indivisionétant dépourvue de personnalité juridique,un commandement délivré au nom de l'in-division et non pas des indivisaires est nul(Civ. 2e, 9 juin 2011). De même, le congédélivré par un des coïndivisaires n'est pasrégulier (Civ. 3e, 25avril 2011). Le présentarrêt confirme la nullité du bail conclu aunom de l'indivision.Mais il ajoute que la nullité ne peut pasêtre invoquée par voie d'exception si lebail a reçu exécution. L'argument de lanullité se trouve donc privé d'effet.A retenir:Le bail d'un bien indivis doit êtreconclu au nom des indivisaires et non aunom de l'indivision, qui n'a pas de person-nalité juridique.Baux commerciauxProcédure collective et résilia-tion du bail(Cass. Civ 3e, 16mars2017, n°312, FS-P+B,rejet, pourvoi n°15-29 206)Une SCI avait assigné son locataire en acqui-sition de la clause résolutoire pour défautde paiement du loyer, en 2014. Or le loca-taire était en redressement judiciaire depuis2013.Le locataire contestait la décision de la courd'appel ayant prononcé la résiliation du bailde plein droit au motif que le bailleur aurait notifier sa demande au créancier anté-rieurement inscrits. La Cour de cassationrejette le pourvoi:« Mais attendu, d'une part, que la courd'appel a retenu, à bon droit qu'aucune dis-position légale n'impose au bailleur dedénoncer le commandement de payervisant la clause résolutoire aux créanciersinscrits;Attendu, d'autre part, qu'ayant relevé quele commandement de payer et l'assignationen référé visaient des loyers échus après lejugement d'ouverture de la procédure deredressement judiciaire, la cour d'appel aexactement retenu que les dispositions del'article L 622-23 du code de commercen'étaient pas applicables ».Le pourvoi est donc rejeté. ».Observations:L'article L 143-2 du code decommerce prévoit que « le propriétaire quipoursuit la résiliation du bail de l'im-meuble dans lequel s'exploite un fonds decommerce grevé d'inscriptions doit notifiersa demande aux créanciers antérieurementinscrits ». Le bailleur avait bien notifié l'as-signation au seul créancier inscrit. La courd'appel avait jugé que la loi n'impose pasde notifier le commandement de payervisant la clause résolutoire. La Cour de cas-JURISPRUDENCECommerce et habitation« Les locaux à usage commercial et d’habita-tion sont soumis pour le tout aux dispositionsdu code de commerce ». Règle rappelée parla cour d’appel de Paris. La solution est bienétablie: est commercial et bénéficie du statutle bail portant sur des locaux commerciaux etd’habitation (Civ. 3e, 15 sept. 2009).(CA Paris, Pôle 1, ch. 5, 15 mars 2017, 16/21385).
sation confirme cette interprétation.Le locataire soutenait par ailleurs que, enapplication de l'article L 622-23, le bailleurqui poursuit une action en justice au coursde la période de redressement judiciairedoit mettre en cause le mandataire judi-ciaire. Mais la cour d'appel avait considéréque la loi n'impose pas au créancier dedénoncer le commandement au mandatai-re judiciaire et de l'appeler à la procédure.Interprétation également confirmée.A retenir:Un commandement de payervisant la clause résolutoire peut être adresséau locataire en redressement judiciaire sansavoir à le notifier aux créanciers inscrits.Droit de propriétéConstruction sur le terrain d’au-trui. Le cas des concubins(Cass. Civ 3e, 16mars2017, n°314, FS-P+B,rejet, pourvoi n°15-12384)Des concubins avaient construit une maisonsur le terrain appartenant à Madame C.Après la séparation du couple et vente de lamaison par MmeC, le concubin, M. D. récla-mait à son ex-concubine le remboursementdes échéances de prêts souscrits pour l'édi-fication de la maison. La cour d'appel avaitaccédé à cette demande. L'arrêt est sur cepoint confirmé:« Mais attendu qu'ayant retenu exactementqu'en l'absence de convention particulièreréglant le sort de la construction, les disposi-tions de l'article 555 du code civil ont voca-tion à régir les rapports entre les concubins,que l'existence d'une telle convention nepeut se déduire de leur seule situation deconcubinage et que l'indemnisation de celuiqui a concouru à la construction d'ouvragesur le terrain d'autrui, telle que visée par cetexte, n'est pas subordonnée au caractèreexclusif de sa participation, la cour d'appel,qui a estimé souverainement que M. D.démontrait avoir participé, sans intentionlibérale, au coût de la construction, a, par cesseuls motifs, légalement justifié sa décision ».L'arrêt est cependant cassé sur la questiondu règlement d'une autre dépense. La courd'appel avait condamné MmeC. à payer26272 à M. D. sur le fondement d'uneconvention entre les parties pour le rem-boursement de prêt finançant des pan-neaux photovoltaïques. MmeC devait payerles mensualités alors que M. D démontraitêtre poursuivi par le créancier. La décisionest cassée sur ce point:« Attendu […] qu'en statuant ainsi, tout enrelevant que M. D. ne justifiait pas du règle-ment de cette somme, la cour d'appel, qui aréparé un préjudice éventuel,a violé » lesarticles1134 et1147 du code civil, dans leurrédaction antérieure à celle issue de l'or-donnance du 10février 2016.Observations:L'article 555 du code civils'applique aux constructions édifiées parun tiers sur un terrain. Il a vocation à régirles relations entre concubins (civ. 3e,29avril 2009); ce que confirme ce nouvelarrêt, sauf s'il existe une convention entreles parties réglant le sort de la construction(Civ. 3e, 2octobre 2002). Mais la seulesituation de concubinage ne constitue pasune telle convention. La Cour de cassationl'avait déjà indiqué en 2002, elle le rappel-le ici. Par ailleurs, il n'est pas exigé que laparticipation du concubin soit exclusive.Le moyen de cassation qui a emporté lacensure était relatif à l'indemnisation d'unpréjudice éventuel, qui n'est pas admise.Seul un préjudice certain est indemnisable.La demande de paiement adressée à M. D.était donc insuffisante à prouver que sonpréjudice était constitué.A retenir:L'article 555 du code civil régit lasituation de concubins, sauf s'il existe uneconvention entre eux.28mars20173DROITDEPROPRIÉTÉ- MANDATAIREJURISPRUDENCEDroit de préemption des SAFER.Le délai ne court qu’à compterd’une information complète« Une information loyale de la SAFER exigeque le notaire mentionne, dans la notifica-tion valant offre de vente qu'il lui adresse,les éléments la mettant en mesure d'exercerutilement son droit de préemption, dont ledélai d'exercice ne court que du jour d'unenotification complète et exacte ».Arrêt rendu au visa des articles L 143-9 et L412-8 du code rural, cassant une décisionqui avait jugé que la SAFER avait exercé sondroit de préemption hors délai, alors que lenotaire avait fait une notification complètede la situation, informant la SAFER de ceque les preneurs avaient renoncé à leurpropre droit de préemption moins de deuxmois avant la décision de préemption de laSAFER.(Civ. 3e, 16mars 2017, 313, FS-P+B, cassation,pourvoi 15-22 397)Responsabilité du mandataireUn bail commercial prévoyait que le pre-neur devait régler toutes les taxes etdépenses de toute nature, à l’exclusion destravaux de l’article 606 et de l’impôt foncier.Or le mandataire n’avait facturé au locataireque les charges résultant des locatives d’ha-bitation et n’avait pas fait de régularisationannuelle. Il avait finalement effectué unrappel de charges pour la période 2007-2011 mais le locataire avait pu opposer laprescription quinquennale pour la période1996-2006. La cour d’appel reconnaît la res-ponsabilité du mandataire: “le préjudice[du bailleur] est constitué de la perte corres-pondant aux charges non recouvrées par lafaute du mandataire”.(CA Paris, Pôle 1, ch. 5, 15mars2017,n°16/21385).Résidences de tourisme: valida-tion de la règle spécifique de res-triction des congésLa Cour de cassation a refusé de transmettreau Conseil constitutionnel une QPC relativeà l’interdiction pour le locataire de donnercongé en fin de période triennale, règle spé-cifique aux résidences de tourisme (art. L145-7-1 du code de commerce, issue de laloi du 22juillet 1989).Le requérant soutenait que cette dispositionportait atteinte au principe d’égalité descitoyens devant la loi mais la Cour de cassa-tion juge que: «la question ne présente pasun caractère sérieux en ce que la différencede traitement existant entre les preneurs delogements situés dans une résidence de tou-risme classée, qui seuls ne peuvent user dela faculté de résiliation triennale,et lesautres locataires commerciaux, est justifiéepar un motif d'intérêt général d'ordre éco-nomique tenant à la nécessité de garantir lapérennité de l'exploitation des résidences detourisme classées, lequel est en rapport avecl'objet de la loi qui est de protéger les pro-priétaires du risque de désengagement, encours de bail, des exploitants ».(Civ. 3e, 16mars2017, n°313, FS-P+B, cassation,pourvoi n°15-22397)Sur ces résidences, voir aussi notre numé-ro675: autre QPC rejetée concernant le droitd’information des copropriétaires. ICC: l’indice du coût de laconstructiondu 4etrimestre 2016est: 1645. Il en résulte une haussede:+ 0,98 %en un an,+ 1,86 % en 3 ans et de+ 11,60 % en 9 ans. ILC: l’indice des loyers commer-ciauxdu 4etrimestre 2016 s’établità 108,91, soit une variation de+0,46%en un an ILAT: l’indice des loyers des activitéstertiairesdu 4etrimestre 2016 s’établità 108,94, soit une variation de+0,72%en un an.(Publications INSEE le 21mars2017)Chiffres
28mars20174Réformer la loi de 1965L’UNIS souhaite réformer le droit de lacopropriété et participe à ce titre aux tra-vaux du GRECO (groupe de travail sur laréforme du droit de la copropriété).Hugues Périnet-Marquet, qui préside cetteinstance de réflexion, a présenté ce 22mars lors du colloque de l’UNIS les proposi-tions de réforme. Point de départ de laréflexion: la loi de 1965 est difficilementcompréhensible. Ce texte dont le nombrede mots a été multiplié par six depuis 1985est pourtant lacunaire sur certains pointscomme le champ d’application de la loi(art. 1er) ou sur les droits accordés à certainscopropriétaires sur des parties communes.Comme pour la réforme du droit descontrats, le choix retenu est de conserver70% des règles actuelles, avec de nou-veaux articles courts, et d’apporter 30%de nouveautés.Exemples: - Reconnaître un véritable patrimoine ausyndicat. Cela va dans le sens de ce qu’adéjà admis le législateur en affectant ausyndicat le fonds travaux. Cela permettraitpar exemple d’attribuer au syndicat deslots de commerce en rez-de-chaussée pourque les loyers aident à financer les chargesde copropriétés. - Admettre des régimes adaptés aux diffé-rentes situations. Les copropriétés de plusde 100 lots ou les copropriétés constituéesde lots autres que d’habitation pourraients’organiser avec un conseil d’administra-tion, pouvant prendre certaines décisions.Le syndic conserverait toute sa place enanimant le conseil d’administration et enexécutant ses décisions.Olivier Safar (UNIS) ajoute que le GRECOpropose de simplifier les majorités: le prin-cipe serait l’adoption des décisions à lamajorité simple, seules quelques décisionsseraient prises à une majorité renforcée.Les propositions ont été transmises auministère.Le fonds travaux : un pas vers lepatrimoine d’affectationEffectuant un tour d’horizon de l’actualitéjuridique en copropriété, Olivier Safar atti-re l’attention des professionnels sur lecaractère obligatoire de la mise en placedu fonds travaux, depuis le 1erjanvier 2017.Hugues Périnet-Marquet confirme que lescopropriétaires n’ont pas à se prononcersur le principe de sa création, qui est obli-gatoire, mais qu’ils peuvent décider de sonmontant, s’ils veulent dépasser le seuil de5%. Les sommes dénommées “cotisa-tions” entrent dans le patrimoine du syndi-cat, contrairement à l’ancien fonds tra-vaux, qui restait la propriété des coproprié-taires. Répondant à Olivier Safar, HuguesPérinet-Marquet indique que le syndicatpeut librement décider l’affectation dessommes ainsi recueillies. Il peut en résulterune distorsion avec les règles ordinaires decontribution des copropriétaires: si le syn-dicat décide d’affecter le fonds travaux àl’ascenseur, le copropriétaire du rez-de-chaussée aura ainsi contribué à cettedépense alors qu’un appel de fonds ordi-naire l’aurait écarté de cette dépense. MaisHugues Périnet-Marquet observe que celarésulte de la volonté du législateur qui afait un pas vers un patrimoine d’affecta-tion. Par ailleurs les sommes doivent être ver-sées sans délai sur un compte séparé(distinct du premier compte séparé). Inutiled’ouvrir un compte qui ne fonctionne pas,ce détournement de la loi serait sans dou-te sanctionné par un tribunal qui pourraitalors prononcer la nullité du mandat. Enrevanche, le “délai” doit être apprécié defaçon raisonnable: en général, unebanque ne comptabilisant pas les intérêtsavant la fin de la quinzaine, un délai dequelques jours pour encaisser les sommesdevrait être admissible.S’agissant du diagnostic technique global(art. L 731-1 du CCH), Olivier Safar préciseque, si le syndic a l’obligation de porterson inscription à l’ordre du jour, il n’est pasobligatoire de voter la décision de le réali-ser. Hugues Périnet-Marquet estime que,logiquement le législateur devrait prochai-nement renforcer l’obligation. Son but estd’organiser un plan pluriannuel de tra-vaux; organiser, prioriser et planifier lefinancement de ces travaux.Par la création des travaux “embarqués”, ilest désormais obligatoire de réaliser destravaux d’isolation thermique (décret du30mai2016) ou acoustique (décret du14juin2016) en cas de travaux importants(toiture). Faut-il redouter l’application desanctions pénales en cas de défaut d’appli-cation de la mesure? A ce jour, HuguesPérinet-Marquet penche pour une réponsenégative, le droit pénal étant d’interpréta-tion stricte, bien que certaines communessemblent s’orienter vers une position plussévère…Quant à l’immatriculation des syndicats,l’UNIS confirme qu’elle requiert un travailde 30 à 40 minutes par copropriété. Le cal-cul du seuil de lots pour déterminer la dateà laquelle il est obligatoire d’y procéder, aété modifié et fixé en fonction du nombrede lots principaux. En revanche, le seuil quifixe l’obligation de rédiger une fiche syn-thétique de copropriété n’a pas été modi-fié. Mais le ministère a confirmé par écritau Conseil supérieur du notariat que leseuil était le même dans les deux cas.Un syndic… pas plusQuelques arrêts signalés par Hugues Péri-net-Marquet:- Il ne peut y avoir qu’un seul syndic dansune copropriété et non deux par exemple(Civ 3e, 22 sept. 2016). - L’assemblée générale peut valablementautoriser des copropriétaires à effectuer àtitre bénévole quelques menus travauxdans l’immeuble (Civ. 3e, 22 sept. 2016).- Le syndicat n’est pas une entreprise, iln’est pas soumis aux formalités requisespour un licenciement économique d’unconcierge (Cass. soc. 1erfév. 2017).- En cas de contestation de la validité dumandat du syndic, le promoteur qui aconclu une transaction avec le syndic nepeut pas échapper à son application eninvoquant le défaut de pouvoir du syndic;seul le syndicat peut s’en prévaloir (Civ. 3e,26janvier 2017).- La critique d’une affichette posée dansun ascenseur mentionnant les noms descopropriétaires débiteurs, faisant obstacleaux travaux, relève de la loi de 1881 sur lapresse et ne peut donc poursuivie quependant trois mois (Civ. 3e, 3 nov. 2016).Colocation, entre bail et copro-priétéL’UNIS avait convié Vincent Canu, avocatpour présenter l’actualité juridique du sec-teur. S’agissant de la colocation, l’avocatestime que l’insertion dans la loi de 1989d’un article spécifique à la colocation estun des points positifs de la loi Alur. Cettesituation est compliquée car elle se situeentre la location et la copropriété: elle serattache à un bail mais, comme en copro-priété, elle organise l’usage de partiesUNISRENCONTREL’UNIS demande une réforme de la copropriétéRéformer la copropriété, pour s’adapter aux évolutions de l’habitat est un projet que soutient l’UNIS via le GRECO.Le syndicat que préside Christophe Tanay renouvelle sa demande d’un recours obligatoire aux professionnels. reproduction interdite sans autorisation
28mars20175UNISBRÈVESRénovation énergétiqueRecevant le 21 mars le rapport duPlan Bâtiment durable, laministre du logement a notammentapprouvé l’idée de responsabili-ser notaires et agents immobi-liers pour qu’ils accompagnentles acquéreurs dans leurs travauxde rénovation énergétique.(Communiqué du 21mars 2017).Prêt viager hypothécaire Le Crédit Foncier a lancé unenouvelle offre de prêt viagerhypothécaire, Foncier Réversim-mo, désormais accessible dès 60ans et non plus 65 ans. Le prêtest proposé au taux de 4,80%, etremboursé au décès de l’emprun-teur.(Communiqué du 20mars 2017).Immatriculation descopropriétésL’ARC s’insurge contre les tarifspratiqués par les syndics pourprocéder à l’immatriculation descopropriétés. Outre le montantdes tarifs, l’association cri-tique le fait de calculer untarif par lot alors que la sai-sie initiale suppose d’intégrerdes informations générales sur lacopropriété.(Communiqué du 20mars2017).privé. Rapporteur de la loi Alur, le députéde Seine-Saint-Denis plaide pour un Etatstratège et régulateur qui responsabilise lescollectivités territoriales.Il soutient la mise en place d’outils pourfavoriser la mobilisation du foncier et per-mettre notamment l’utilisation effectivedes terrains constructibles aux abords denouvelles gares du Grand Paris. La fiscaliténe doit plus favoriser la rétention. Il fautaussi un plan massif de rénovation desbâtiments publics et privés, soutenu par unfinancement de 20milliards d’euros via desprêts de longue durée de la Caisse desdépôts.Daniel Goldberg rappelle que la loi Alur,avec le bail type avait la volonté d’équi-libre les rapports locatifs. Il conteste l’idéequ’il suffise de construire davantage pourfaire baisser les prix et rappelle que la loide 1965 a déjà été modifiée par la loi Alur.En conclusion, Christophe Tanay rappelleque les professionnels “jouent le jeu” (for-mation, déontologie), et il réitère sademande aux pouvoirs publics de rendreobligatoire le recours aux professionnels. communes et de parties privatives. La loi aprécisé certains points par exemple enautorisant la pratique du forfait decharges ou en ouvrant l’option d’un bailunique pour les colocataires ou d’un bailpour chacun. Pierre Astrup (Unis) recom-mande le recours au bail unique, notam-ment car l’appréciation des critères dedécence est plus souple que dans le casinverse. Toutefois, un intervenant de Lillefait observer que, en cas d’encadrementdes loyers, les baux multiples permettentune appréciation plus favorable des pla-fonds de loyer.Vincent Canu soulève une difficulté d’ap-plication: la loi prévoit que l’acte de cau-tionnement précise “le colocataire pourlequel l'extinction de la solidarité met fin àl'engagement de la caution.” L’objectif estde limiter la caution à celui pour lequell’engagement est pris, mais si la colocationest assortie d’une clause de solidarité, lecolocataire est le cas échéant, tenu de l’en-tier loyer… et sa caution aussi.Égalité de traitementAutre point d’actualité: le développementde la location touristique temporaire. Unstatut est en cours de mise en place, à lasuite de différents textes, par exemple laloi du 7octobre2017 pour une Répu-blique numérique (art. L 324-1-1 du codedu tourisme). Mais Christophe Tanayindique avoir déposé une plainte à l’égardd’Airbnb pour non-respect de la loiHoguet ou de celle sur les agences devoyage. Le président rappelle que l’UNISdemande qu’une égalité de traitementsoit assurée entre les professionnels etceux qui pratiquent ce type de location.Les candidats à la présidentielleL’UNIS avait réuni trois représentants descandidats à la Présidence de la Républiquepour présenter leurs programmes enmatière de logement.Pour François Fillon, Geoffroy Didierveutd’abord une remise à plat de l’affectationde l’argent public, déplorant qu’avec40milliards d’euros de dépensespubliques, 3,5millions de personnes res-tent mal logées.Il propose que l’accès au logement socialsoit plus juste et que l’attribution d’unlogement ne soit pas une “rente à vie”. Lelogement social devait alors être attribuépar le biais d’un bail de 6 ans. Un locatairedépassant les seuils de ressources devaitquitter le logement.Geoffroy Didier préconise par ailleurs unallégement de la fiscalité, la suppressionde l‘encadrement des loyers, la réductiondes délais pour obtenir une expulsion encas d’impayés de loyer et la réduction desdélais de procédure pour mettre fin auxrecours abusifs. Le délai d’exonération desplus-values immobilières doit être raccourcià 15 ans.Pour la construction de logements, il pro-pose d’assouplir la loi SRU et d’arrêter definancer la construction de logementssociaux dans les communes qui ont déjàplus de 30% de PLAI ou de PLUS.Il préconise encore un statut du bailleurprivé et un rééquilibrage des rapportslocatifs et un soutien à l’accession.Un bail “mobilité professionnelle”Le député Christophe Castaner, représen-tant d’Emmanuel Macron, souhaiteconcentrer l’offre nouvelle de logementsabordables vers les zones tendues, afin detasser les prix. Il insiste sur la nécessairemobilité des habitants dans le parc et surl’accompagnement de la transition éner-gétique.Voici ses principales propositions:- Construire plus de logements en définis-sant des zones prioritaires.- Faciliter l’accès au logement des jeunesen mobilité par un “bail mobilité profes-sionnelle”. Il s’agit de favoriser la mobilitétemporaire par un bail de 3 mois à 1 an,pour des actifs, sans dépôt de garantie, enfacilitant la remise sur le marché de loge-ments vacants.- Favoriser la mixité dans le logement, enmaintenant la loi SRU et en développantla transparence dans l’attribution des loge-ments sociaux.- Favoriser l’intermédiation locative pourloger des personnes à faibles ressources.- Supprimer la taxe d’habitation, taxeinjuste, avec une compensation intégralede la perte de recettes des collectivités ter-ritoriales.- Mobiliser des fonds pour répondre à l’ur-gence environnementale par la rénovationdes logements.- Favoriser le renouvellement urbain en yinjectant 10milliards d’euros.En matière fiscale, il précise qu’EmmanuelMacron souhaite supprimer l’investisse-ment productif de la base taxable de l’ISF,mais y laisser l’immobilier.Daniel Goldberg, représentant de BenoîtHamon, juge qu’il faut sortir du logementrare et cher, et répondre à la demanded’agilité des personnes en mobilité profes-sionnelle, tout en dépassant les opposi-tions entre logement public et logement
28mars20176RÉPONSESMINISTÉRIELLESRéférences(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations21février2017ANn°24945Isabelle Le Callen-nec,Les Républicains,Ille-et-VilaineLogement des jeunesLogementLa garantie universelle des loyers (GUL) prévue par la loi Alur, a été rencon-trée sur ceux qui ont le plus besoin de protection. La caution locative étudi-ante a été généralisée à tous les étudiants sans garant. Une convention a fixéles modalités du dispositif Visale dès janvier2016, caution solidaire gratuitecouvrant les impayés de loyers sur 3 ans. L'élargissement de ce dispositif esten cours d'étude.23février2017Sénatn°14384Jean-LouisMassonNI, MoselleBail à construction.Restriction des droits dupreneurLogementLe bail à construction (art. L 251-1 et suiv. du CCH)confère au preneur un droit réel immobilier quecelui-ci peut céder. La liberté de cession est d'ordrepublic (art. L251-8). Une clause restreignant les droitsdu preneur est nulle (Civ. 3e, 24 sept. 2014). La naturede l'activité du preneur est sans incidence.Le sénateur voulait limiterla cession en raison de l'in-térêt général de la missionexercée par le preneur.23février2017Sénatn°18638Jean-Pierre Grand,Les Républicains,HéraultPerception de la taxed'aménagement par lesmétropolesLogementLes métropolessont compétentes de plein droit en matière detaxe d'amé-nagement (art. L 5217-11 du CGCT et art. L 331-2 du code de l'urbanismemodifié en 2015). Cette disposition s'applique qu'au 1erjanvier 2017 pour lamétropole du Grand Paris.28février2017ANn°100743Julien Dive,Les Républicains,AisneDisparition des com-merces de centre-villeCommerceL'édition 2016 du FISACest orientée sur la sélection de projets sur les axessuivants: pour les opérations collectives en milieu rural ou urbain, la modernisation, diversification, accessibilité et sécurisation des entreprises deproximité existantes et la création et modernisation des halles et marchéscouverts et marchés de plein air.Aux zones ciblées (ZRR et QPPV) sont ajoutées les centralités commercialesdégradées connaissant un fort taux de vacance.28février2017ANn°80764Geneviève Lévy,Les Républicains,VarMise en conformité desstatuts des ASLLogementToutes les associations syndicales de propriétaires, y compris les associationssyndicales libres (ASL), doivent mettre leurs statuts en conformité avec l'or-donnance du 1erjuillet 2004. L'unanimité n'est requise qu'à défaut de règlestatutaire contraire. L'absence de mise en conformité a pour effet l'impossi-bilité d'ester en justice, d'acquérir, de vendre, d'emprunter et d'hypothéquer.Mais l'existence d'une ASL qui résulte de l'accord unanime des propriétairesn'est pas remise en cause. Il n'est pas prévu de modifier les textes.28février2017ANn°80504Frédéric Cuvillier,Socialiste,Pas-de-CalaisMal logement. Proposi-tion Fondation AbbéPierreLogementLe Gouvernement a prévu de créer 18600 places supplémentaires en centresd'accueil pour demandeurs d'asile (CADA), de2012 à2017 soit un quasi-dou-blement du parc. Un plan de 2015 a prévu de créer 11000 places d'héberge-ment, notamment de 4000 places en hébergement d'urgence des deman-deurs d'asile.2mars2017Sénatn°19527Roland Courteau,Socialiste,AudeInformation deslocataires en matièred'amiante.LogementLes résultats des repérages amiante alimententd'une part le dossier technique amiante sur lesparties communes et d'autre part le dossier ami-ante parties privatives. Ces dossiers sont mis à dis-position des locataires. Le propriétaire doit lesinformer des modalités de consultation. La loiAlur a prévu qu'une copie de l'état amiante estannexée au bail lors de sa signature ou son renou-vellement. Les dispositions sont en cours de con-certation, mais le Gouvernement n'envisage pasde modifier le décret du 3juin 2011.Le sénateur suggérait derendre obligatoire pourle propriétaire la trans-mission au locataire desinformations relatives àl’amiante.2mars2017Sénatn°24893Loïc Hervé,UDI,Haute SavoieRésidences de tourisme;garantie des investis-seursÉconomieDiverses mesures ont été prises pour sécuriser les investisseurs en résidencede tourisme: interdiction de résiliation triennale des baux commerciaux, limi-tation de l'obligation de restitution de la TVA par exemple. Les fédérationsdes associations de propriétaires en résidence de tourisme et de résidencesservices ont élaboré une charte de bonnes pratiques. Le ministère en suitl'application pour évaluer la nécessité d'une modification de la loi.2mars2017Sénatn°19303Jean-LouisMassonNI, MoselleTerrain non entretenudans une zone d'habita-tion.IntérieurLe maire dispose d'un pouvoir de police l'au-torisant à mettre en demeure les propriétairesd'entretenir les terrains non bâtis situés dans unezone d'habitation ou à moins de 50 m de ceshabitations. Cela ne s'applique pas qu'à la végéta-tion mais à l'encombrement de détritus oudéchets de chantier.Réf. de jurisprudence:CAA Nancy, 22 fév.2010.2mars2017Sénatn°24743Jean-LouisMassonNI, MoselleVEFA et commune IntérieurUne collectivité peut se porter acquéreurs de biens immobiliers par une VEFA(CE 8 février 1991). La vente par une commune d'un bien sous le régime dela VEFA est régie par les articles L 1511-3 et R 151-4 et suivants du CGCT. Lerecours à la VEFA doit être approuvé par une délibération de l'organe déli-bérant de la commune vendeuse ou de l'EPCI vendeur, après avis de France Domaines.
28mars20177NOM:PRÉNOM:FONCTION:SOCIÉTÉ:ADRESSE:TÉL:FAX:MÉL:N° TVAINTRACOM.:SIGNATURE:OFFREEXCEPTIONNELLERéservée auxnouveaux abonnés20%de réductionsur l’abonnementJURIShebdoimmobilierNOMINATIONSCabinets ministérielsOutre-mer: Jean-Bernard Nilam, direc-teur adjoint de cabinet, est nommé direc-teur de cabinet et Philippe Mouchard,directeur adjoint. Thibault Boucherestnommé chef adjoint de cabinet, auprèsd'Ericka Bareigts.(Arrêtés des 8 et 13 mars 2017, J.O. du14mars, n°41 et du 16mars, n°75 et76).Logement: Anne-Charlotte Canetestnommée conseillère logement d'Emma-nuelle Cosse. (Arrêté du 10mars 2017, J.O.du 16mars, n°73).Ville: Cyril Mourinest nommé directeuradjoint du cabinet de Patrick Kanner. Ilsuccède à Olivier Kerauden. (Arrêté du8mars 2017, J.O. du 18mars, n°89).Administration centraleDéveloppement durable: Pascal Terrasseest nommé inspecteur général de l'admi-nistration du développement durable.(Décret du 16mars 2017, J.O. du 16mars,n°44).MagistratureConseil d’État: Sont nommés conseillersd’État: Jean-Baptiste Laignelot, Bruno Cha-vanat, Francis Donnat, Julien Boucher etThomas Campeaux. (Décret du 16mars2017, J.O. du 17mars, 49).Cour de cassation: Carole Champalauneest nommée conseillère à la Cour de cassa-tion.(Décret du 16mars 2017, J.O. du 18, 54).Cours d’appel: Sont nommés présidentesde chambres de cour d'appel: MichèlePicard et Catherine Sultan (Paris), Catheri-ne Michelod (Angers), Anne-Marie Wolf(Metz) et Marie-Ange Dulau-Sentucq(Nouméa). (Décret du 14mars 2017, J.O. du16mars, n°51).Organismes publicsCESE: Didier Ridoretest nommé commepersonnalité associée au Conseil écono-mique, social et environnemental. (Décretdu 17mars 2017, J.O. du 18mars, n°35).Mayotte: Un décret fixe la compositionet le régime de l'EPF et d’aménagementde Mayotte (art. L 321-36-1 du code del'urbanisme).Il prévoit une composition paritaire del'Etat et des collectivités territorialesconcernées, au sein de son conseil d'admi-nistration. Le directeur général est nommépar arrêté du ministre de l'urbanisme et decelui de l'outre-mer.(Décret n°2017-341 du 15mars 2017 relatif àl'Établissement public foncier et d'aménage-ment de Mayotte, J.O. du 16mars, n°37).Conventions collectivesImmobilier: il est envisagé l'extensionde l’avenant n°71 du 1erdécembre 2016modifiant l'avenant n°65 bis du 1ermars2016 relatif au régime de prévoyance santé.(Avis publié au J.O. du 16mars, n°77)Cabinets d'économistes de la construc-tion et de métreurs-vérificateurs: il estenvisagé l'extension de l'accord n°78 du18janvier 2017 portant sur les salaires.(Avis publié au J.O. du 16mars, n°78).Publication des données de réfé-renceLa loi du 7octobre 2016 pour une Répu-blique numérique (art. 14) a prévu la miseà disposition du public de données deréférence. Le présent décret en fixe lesmodalitésIl fixe la liste des données relevant de ceservice (art. R 321-5 du code des relationsentre le public et l'administration). Enmatière immobilière, on notera spéciale-ment:- Le plan cadastral informatisé- Le registre parcellaire graphiqueCes données sont mises à disposition dupublic par l'administration qui en assure laproduction, ou une autre, qu'elle désigne(art. R 321-6).Un arrêté doit préciser les règles tech-niques exigées pour la fiabilité des don-nées et leurs règles de réutilisation (art. R321-7).(Décret n°2017-331 du 14mars 2017 relatifau service public de mise à disposition desdonnées de référence, J.O. du 16mars, n°2).De 120 à 150 membres au CNBL'article R 134-12 du code de l'environne-ment, issu d’un décret du 15 mars, précise lamission du Comité national de la biodiversi-té. Il est composé de 120 à 150 membres(art. R 134-12) répartis en plusieurs collègescomportant des représentants:- des collectivités territoriales et leurs grou-pements,- des établissements publics nationaux,- des organismes socio-professionnels,- des propriétaires fonciers,- des usagers de la nature garants du bonétat écologique des milieux,- des associations, organismes ou fonda-tions œuvrant pour la préservation de labiodiversité,- des gestionnaires d'espaces naturels,- des scientifiques ou représentants d'orga-nismes de recherche,- des personnalités qualifiées.Le Comité national de la biodiversité estprésidé par le ministre chargé de l'environ-nement. Son secrétariat est assuré par ceministère.(Décret n°2017-339 du 15mars 2017 relatifau Comité national de la biodiversité, J.O. du17mars, n°4).Monuments historiquesLa liste des immeubles protégés au titredes monuments historiques en 2016 a étépubliée. (J.O. du 16 mars 2017, 38).BULLETINDABONNEMENT«PRIVILÈGE»OUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscription àJURIShebdo qui m’est réservée soit un an d’abonnement (41numéros de la lettre + 5 numéros spéciaux consacrés au droitimmobilier) au prix de 599 TTC (soit 586,68 HT + 2,1% deTVA) au lieu de 779 TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionÀ RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi677UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERREAU FIL DU J.O.
28mars20178EPSPACESATYPIQUES>Comment êtes-vous venu au lancementd'Espaces Atypiques?J.H.: “De formation école de commerce,j'ai constitué mon expérience profession-nelle dans les métiers des télécom, de labanque et du contrôle de gestion, mais j'aitoujours eu une passion pour la musique etl'architecture. Je suis curieux de ce qui sepasse, des nouvelles tendances, des beauxlieux.Après avoir étudié l'opportunité du rachatd'une agence immobilière, qui n'a finale-ment pas débouché, j'ai préféré me lancerdans la vente de biens contemporains.”>Quelle est la spécificité de votre concept?J.H.: “Nous recherchons des maisonscontemporaines, des lofts ou des ateliers,des biens qui sortent de l'ordinaire, quis'adressent à des acquéreurs avec lesquelspeut se nouer un échange de qualité.Le terme « atypique » est devenu une évi-dence.”>S'agit-il uniquement de logements?J.H.: “Dans 90 % des cas, il s'agit de loge-ments, parfois de biens mixtes; des lofts parexemple se prêtent bien à une utilisationalliant logement et espace professionnel.Nous pouvons avoir aussi quelques transac-tions pour des locaux de bureaux pour desstart-up, mais ce n'est pas notre cœur decible.”>Combien avez-vous d'agences?J.H.: “Le réseau Espaces Atypiques compte19 agences. Nous prévoyons d'en ouvrir unedizaine en 2017, portant le réseau à une tren-taine d'agences.”>Vous devez privilégier les grandes agglo-mérations…?J.H.: “Nous visons les grandes airesurbaines. S'il s'agit d'un marché de niche, ilest assez large. J'estime qu'il représente de5 à 10 % des transactions et que nous pou-vons occuper de 15 à 20 % de ce marché.Une agence peut donc aussi s'implanterdans une agglomération de 100000à200000 habitants.”>Une agence traditionnelle pourrait-elleouvrir un département « Espaces Aty-piques »?J.H.: “Ce n'est pas le schéma que nousavons mis en place. La transaction de biensatypiques suppose une formation et unmode opératoire différents. Elle requiert desqualifications en matière de permis deconstruire, d'urbanisme par exemple. Nouspréférons donc des agences à part entière,spécialisées dans notre secteur.”>Quels profils de franchisés recherchez-vous?J.H.: “Nos franchisés peuvent venir de toushorizons. Nous les formons et nous lesaccompagnons. Nous recherchons plutôtdes personnes de 30 à 50 ans. Notre réseau,créé en 2008, est très présent sur les réseauxsociaux, il adopte une attitude branchée,curieuse, et par ailleurs, humble, loin de toutcomportement hautain.”>Les biens vendus ne sont pas nécessaire-ment luxueux?J.H.: “Atypiques, mais pas forcémentluxueux. Ces transactions peuvent se trou-ver dans des marchés en devenir commeMontreuil ou Saint-Ouen et s'adresser à touttype de budget.”>Quelles conditions financières proposez-vous aux franchisés?J.H.: “Pour les grandes agences (implantéesdans un département de plus d'un milliond'habitants), le droit d'entrée est de 25000€HT. Il est de 15000€ pour les autres agences.Il s'y ajoute une redevance de marketing etde communication de 1000€ par mois (600€pour les autres agences). La redevance d'ex-ploitation est forfaitaire et progressive. Pourles grandes agences, elle varie de 1500€ à3500€ par mois (1000€ à 2000 par moispour autres agences). Le franchisé doit pré-voir, pour une grande agence, un budgetJulien Haussy: “notre secteur a le vent en poupe !”Le fondateur d'Espaces Atypiques nous présente son réseau d'agences et sa vision du marché.JURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 contact@jurishebdo.frsite internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction: Bertrand Desjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL de presse au capital de 10000euros constituée en août2002pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17 APE 5813Z Actionnaires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro decommission paritaire: CPPAP n°0219 I 80129 Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnement pour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux): 779 TTC (753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand Desjuzeur Impression: par nos soins Gestion des abonnements: logiciels Libre office - XoopsINTERVIEWtotal d'investissementde l'ordre de 60000€(50000€ pour une autre agence).”>Quelle est votre analyse du marché?J.H.: “Après un marché très actif en 2016,l'année 2017 a bien démarré et les électionsne devraient pas modifier cette tendance.Un bien au prix se vend très rapidement, lemarché est peu sensible aux aléas fiscaux,car les acquéreurs cherchent à se loger. Com-me placement, ils choisissent la pierre unpeu par défaut, mais bénéficient des tauxbas et de la sécurité juridique de notre pays.”>Comment les transactions ont-elles étéaffectées par la loi Alur?J.H.: “Le plafonnement des honoraires detransaction locative rend cette activité moinsintéressante et nos franchisés ne la prati-quent qu'à titre accessoire. Pour les ventes,les délais ont été allongés d'un mois. Il faut àParis deux mois pour parvenir à la signaturede la promesse de vente. Nous ne signonspas de promesse de vente dans les agencesmais nous faisons appel à un notaire. Onpourrait concevoir de faire directement unevente définitive, mais il faut de toute façonpurger le droit de préemption de la commu-ne. Avec la loi Alur, nous avons perdu unmois de délai, mais le marché doit s'adapter.”>Proposez-vous des adresses d'entreprisepour la suite des rénovations?J.H.: “Chaque agence dispose bien sûr d'unréseau d'architectes, de décorateurs, d'entre-prises des différents corps de métier mais, leplus souvent, nos clients sont des acqué-reurs avertis et sont déjà entourés de compé-tences auxquelles ils font appel directe-ment.”>Vous êtes sur un marché porteur? J.H.: “Notre marché s'élargit. De nombreuxacquéreurs veulent changer de vie, ce qui estfacilité par le développement des nouvellestechnologies, du télétravail. Notre secteur ale vent en poupe!”