dimanche 1 juin 2025

JURIShebdo Immobilier n° 681 du 2 mai 2017

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Au sommaire :


– 2 – Jurisprudence –
Baux commerciaux : Fixation du loyer de renouvellement
Construction de maison individuelle : Faculté de réception tacite, travaux réservés
Contrat d’entreprise : Condition d’exigence d’un solde de travaux, présenté au maître d’oeuvre, mais non retransmis au maître d’ouvrage
Assurance : Condition de formation du contrat
Fiscalité : Taxe professionnelle : disposer des locaux
Expropriation : Fixation de la valeur du droit au bail
– 4 – Rencontre –
Anne-Katrin Le Deuff (Espacité) et Vincent Le Rouzic (CLT France)
Foncier solidaire. OFS et BRS : des outils souples pour faciliter l’accession à la propriété
– 5 – Marchés –
Les prix des logements en France selon les notaires
Évolution du secteur de la logistique: étude de JLL
– 6 – Tableau des réponses ministérielles –
– 7 – Nominations – Au fil du JO –
PTZ / Exigences acoustiques / Sites naturels de compensation
Performance environnementale des bâtiments publics
– 8 – Législation –
Une ordonnance sur la propriété des personnes publiques

jugé>La Cour de cassation admet la possibilitéd’une réception taciteen cas de prise depossession par le maître de l’ouvrage, ycompris si le prix n’est pas totalement payé(Civ. 3e, 20avril2017).>Un solde de travauxprésenté au maîtred’œuvre, mais non retransmis au maîtred’ouvrage, fait courir le délai au-delàduquel il est réputé l’avoir accepté (Civ. 3e,20avril2017, p.3).répondu>Le ministère du logement précise à Jean-Louis Costes la portée de la caducité desrègles des lotissementsanciens, modifiéespar la loi Alur (voir p.6).publié>Une ordonnance sur la propriété des per-sonnes publiques (p.8).>Un arrêté du 10avril précise les exi-gences d’exemplarité environnementaledans les constructions publiques (p.7).proposé>Le conseil général de l’environnement etdu développement durable a préconisé decentraliser les dépôts de garantie des loge-ments locatifs pour financer la réhabilitationdes logements; la FNAIM critique ferme-ment cette idée (p.8).chiffré>Les notaires de France ont publié les sta-tistiques de prix des logements au 4e tri-mestre 2016, pour les principales villes(p.5). Les records sont constatés à la hausseà Chartres pour les maisons (+18,6%) et àBordeaux pour les appartements (+11,2%);et à la baisse à Nancy pour les maisons (-6,9%) et à Bourges pour les appartements (-14,7%). Voir le tableau de synthèse p.5.BRS et OFS: la technique juridiqueau service d’une ambition économiqueLes mots sont un peu techniques: BRS pour bail réel solidaire,OFS, pour organisme de foncier solidaire. Leur combinaisondonne donc forcément lieu à des montages a priori un peu com-plexes. Dans la mesure ce bail passe par une dissociation du fon-cier et du bâti, la nécessaire intervention d’un acteur qui est pro-priétaire du terrain complique la mise en place de l’outil. Pourtantl’objectif est simple: faciliter l’accession à la propriété pour desménages qui ne peuvent actuellement y prétendre. Deux interve-nants du secteur (Anne-Katrin Le Deuff pour Espacité et Vincent LeRouzic pour CLT France) en font pourtant une lecture limpide (lirep.4). Le système nous est venu des États-Unis, qui l’ont inaugurédans les années soixante pour donner accès à la terre à des paysansqui en étaient dépourvus, avant de l’étendre au logement. En Fran-ce, l’évolution pourrait être inverse: la loi a d’abord autorisé le bailréel solidaire pour faciliter l’accès au logement, mais les initiateursdu système entrevoient déjà un acteII, qui permettrait de l’étendreà la détention de locaux commerciaux ou d’activité. L’apport de ce régime tient pour partie à la technique juridique.Exemple: il fallait répondre à la difficulté du bail emphytéotique oudu bail à construction qui tient à ce que la valeur du bâti s’érode aufil des ans, à mesure que se rapproche l’échéance du bail à laquellela propriété du bâti fait accession au profit du bailleur. Le BRS per-met au contraire un rechargement lors d’une mutation. Pour unlogement construit sur un terrain loué pour 50 ans, la cession aubout de 20 ans donne lieu pour l’acquéreur à un droit d’une nou-velle durée de 50 ans. Mais l’apport n’est pas seulement juridique,il a aussi une ambition économique. Le prix de revente du logementest encadré. Il a donc, contrairement à d’autres outils d’aide quin’ont qu’un impact lié à la première transaction, vocation à régirdurablement le prix des transactions ultérieures. Le prix de ces loge-ments pourrait-il alors s’écarter durablement de celui du marché?La réponse pourra varier en fonction des modalités choisies. Ainsipar exemple l’indexation du prix de revente pourrait être corréléeà un indice ou limité à un taux fixe, cela permettra au vendeur derécupérer une partie de la plus-value. Il serait paradoxal en effet,soulignent les initiateurs, que la formule prive de plus-value lesménages modestes alors que les autres peuvent y prétendre sur lemarché libre. Mais plus fondamentalement, l’objet est de créer unmarché spécifique qui, au fil de son développement, pourraitprendre sa place particulière sur le marché du logement. Loin d’êtreun simple outil juridique, le BRS pourrait révolutionner l’approchedu marché immobilier.BDJURIShebdoLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frNUMÉRO 6812 MAI 2017ISSN1622-141917EANNEEL’ESSENTIEL..immobilier- 2 -Jurisprudence-Baux commerciaux: Fixation du loyer de renouvellementConstruction de maison individuelle: Faculté de réception tacite,travaux réservésContrat d’entreprise: Condition d’exigence d’un solde de travaux,présenté au maître d’œuvre, mais non retransmis au maître d’ouvrageAssurance: Condition de formation du contratFiscalité: Taxe professionnelle: disposer des locauxExpropriation: Fixation de la valeur du droit au bail- 4 -Rencontre-Anne-Katrin Le Deuff (Espacité) et Vincent Le Rouzic (CLT France)Foncier solidaire. OFS et BRS: des outils souples pour faciliter l’accession àla propriété- 5 -Marchés-Les prix des logements en France selon les notairesÉvolution du secteur de la logistique: étude de JLL- 6 -Tableau des réponses ministérielles-- 7 -Nominations - Au fil du JO-PTZ / Exigences acoustiques / Sites naturels de compensationPerformance environnementale des bâtiments publics- 8 -Législation-Une ordonnance sur la propriété des personnes publiques SOMMAIREEDITORIAL
2mai 20172BAUXCOMMERCIAUX- CONSTRUCTIONBaux commerciauxFixation du loyer de renouvelle-ment(CA Paris, Pôle 5, ch. 3, 19avril2017,n°15/07462)Un litige opposait bailleur et locataire sur lafixation du loyer de renouvellement pourdes locaux de bureaux, occupés par uneagence immobilière. Il n'était pas contestéque le loyer devait être fixé à la valeur loca-tive puisque s'agissant de locaux debureaux, le plafonnement n'avait pas lieude s'appliquer. On retiendra ici le raisonne-ment de la cour d'appel relatif aux correc-tifs à apporter à la valeur de marché qui aété retenue.« Il convient de retenir les majorations etabattements suivants:- la clause de libre cession du bail: la facul- de libre cession du bail, élargie à d'autresactivités, à savoir Avocat, Conseil juridique,Notaires […] et les professions de mêmenature que celles d'agence immobilière, jus-tifie une majoration de 5 % de la valeurlocative;-l'avantage de disposer d'un accès indé-pendant et direct sur la ruejustifie aussi unemajoration de 5 % de la valeur locative;- la clause d'accession en fin de jouissance;[…]Les travaux réalisés par le preneur, consti-tués par l'installation d'un sanitaire et d'uneporte sur rue, ayant été pris en compte parl'expert dans le calcul de la valeur locativedes locaux, alors qu'ils ne deviendront lapropriété du bailleur qu'en fin de jouissan-ce, il convient de procéder à un abattementde 4 % comme le fait l'expert ».Observations:L'article L145-33 du code decommerce prévoit que le loyer de renou-vellement doit correspondre à la valeurlocative. Parmi les 5 critères de détermina-tion de ce loyer figurent les obligationsrespectives des parties et la destination deslieux (éléments précisés par les articles R145 et R 145-8). La cour d'appel en faitapplication pour augmenter la valeur loca-tive, en raison de la faculté de libre cessionet pour l'avantage résultat d'un accèsdirect sur la rue et pour la diminuer en rai-son de la clause d'accession. Cette clauseprévoyait, en cas de renouvellement, queles travaux pris en charge par le preneurferaient accession au bailleur en fin dejouissance. Elle précisait que, lors durenouvellement, il ne serait pas tenucompte des travaux pris en charge par lepreneur pour le calcul de la valeur locative.La cour d'appel s'en tient à une stricteapplication de la clause. Le bailleur nepeut pas ici tirer avantage des travaux réa-lisés par le preneur car ils ne lui font acces-sion qu’en fin de jouissance. Lors du renou-vellement du bail, le preneur est encorepropriétaire de ces travaux.Construction de maisonindividuelleFaculté de réception tacite,travaux réservés(Civ. 3e, 20avril 2017 n°435, FS-P+B+I, cassa-tion partielle, pourvoi n°16/10486)Cet arrêt traite de plusieurs points ducontrat de construction de maison indivi-duelle.Un maître d'ouvrage, qui avait fait appel unconstructeur de maison individuelle pourréaliser deux maisons, contestait l'arrêt dela cour d'appel qui avait constaté uneréception tacite. La Cour de cassationconfirme la décision sur ce point:« Mais attendu qu'ayant retenu, à bon droit,que les dispositions applicables au contratde construction de maison individuelle n'ex-cluaient pas la possibilité d'une réceptiontacite et relevé que les prestations de lasociété MCA avaient été payées à hauteurde 95 % et que les locataires étaient entrésdans les lieux le 16décembre 2009 pour lelot 8 et le 7décembre pour le lot 38, ce dontil résultait une volonté non équivoque desmaîtres de l'ouvrage d'accepter les travauxau plus tard le 16décembre 2009, la courd'appel […] a pu fixer à cette date la récep-tion tacite pour la société MCA, a légale-ment justifié sa décision de ce chef ».la Cour de cassation confirme égalementl'arrêt qui avait refusé de réintégrer dans leprix global des travaux réservés alors que lecontrat ne comportait pas la clause manus-crite exigée par la loi:« Mais attendu qu'ayant retenu, à bondroit, que seule la sanction de la nullité ducontrat est applicable à l'irrégularité résul-tant de l'absence de clause manuscriteetconstaté que M. et MmeG. ne sollicitaientpas une telle sanction, la cour d'appel a purejeter la demande en réintégration ducoût des travaux réservés dans le prix forfai-taire et global de la construction ». À l'oc-casion d'un autre moyen, la Cour de cassa-tion admet que « les travaux relatifs auxbranchements extérieurs pouvaient êtreréservés et hors forfait ». Le montant encause était de 18000euros.L'arrêt est cependant cassé sur un autrepoint relatif à la réception, à l'égard d'uneautre entreprise. La cour d'appel avaitadmis la réception tacite car les travauxavaient été payés sans retenue ni réserve.Or la Cour de cassation juge, au visa de l'ar-ticle 1792-6 du code civil que la cour d'appelavait statué « par des motifs qui ne suffisentpas à caractériser la volonté sans équivoquede M. et MmeG. d'accepter les travaux deconstruction réalisés par la société S. ».L'arrêt statue par ailleurs sur le rôle du ban-quier prêteur:La cour d’appel a retenu, à bon droit, la quela banque « qui n'était pas tenue de s'im-miscer dans les affaires de ses clients, devaits'assurer, en sa qualité de banquier profes-sionnel prêtant son concours à un contratde construction de maison individuelle, dece que ce contrat comportant les énoncia-tions de l'article L 231-2 du CCH ».Observations:1. Sur la réception.La réception est définie par l'article 1792-6du code civil (ou art. L111-20-2 du CCH). Sicet article ne vise pas la réception tacite, lajurisprudence en a admis la possibilité.Mais il faut que soit démontrée la volonténon équivoque du maître d'ouvrage derecevoir l'ouvrage. Le juge peut doncadmettre l'existence d'une réception taciteen cas de prise de possession par le maîtred'ouvrage, à condition que la prise de pos-session soit accompagnée du complet paie-ment du prix (Civ. 3e, 8avril 2014. Dans cet-te affaire, le maître d'ouvrage avait prispossession des lieux, en n'ayant réglé que90 % du prix, l'arrêt avait admis qu'il n'yavait pas réception tacite, le maître d'ou-vrage ayant décidé de reprendre son acti-vité commerciale dans les nouveauxlocaux, pour éviter des pertes, mais sansaccepter les travaux). Le présent arrêt vaplus loin puisqu'il admet la faculté d'uneréception tacite en cas de prise de posses-sion, y compris si le prix n'est pas totale-ment payé (ici à hauteur de 95 %).2. Sur la sanction du défaut de clausemanuscrite sur les travaux réservésL'article L231-2 qui fixe la liste des men-tions obligatoires du contrat prévoit (d) lecoût des travaux dont le maître d'ouvragese réserve l'exécution. Les travaux doiventêtre chiffrés et faire l'objet d'une clausemanuscrite. À défaut, les prestations sontréputées comprises dans le prix global for-faitaire (pour un exemple Civ. 3e,13novembre 2014 le constructeur invo-quait, sans succès, un engagement surl'honneur du maître d'ouvrage de faireeffectuer par une autre entreprise un toitde chaume, mais qui n'avait pas signé laclause manuscrite).JURISPRUDENCE
Ce nouvel arrêt traite de la sanction del'absence de clause manuscrite. Le maîtred'ouvrage peut demander la nullité ducontrat, mais il ne peut pas demander laréintégration des travaux réservés dans leprix global. Cette décision modère l'efficaci- de l'obligation car le maître d'ouvragesera plus hésitant à demander la nullité,qui remet en cause son projet alors que lademande de réintégration permettait de lemener à bien… tout en réduisant son coût.A retenir:Il peut y avoir réception tacite ycompris lorsque le prix n'est pas intégrale-ment payé.Contrat d’entrepriseCondition d’exigence d’un soldede travaux, présenté au maîtred’œuvre, mais non retransmis aumaître d’ouvrage(Civ. 3e, 20avril 2017 n°439, FS-P+B, cassa-tion, pourvoi n°16-12092)Après avoir réalisé des travaux de réfectiond'une maison, une société avait adressé unmémoire définitif à l'architecte. N'ayant pasété payée, elle avait assigné son client enpaiement. La cour d'appel avait refusé decondamner le client à la totalité de la som-me due, car le mémoire n'avait pas ététransmis au client, mais son arrêt est cassé:« Vu l'article 1134 du code civil, dans sarédaction antérieure à celle issue de l'or-donnance du 10février 2016;Attendu que, pour condamner M. et MmeM.à payer à la société G. la seule somme de 67076 au titre du solde du marché, l'arrêtretient que le délai de 45 jours prévu parl'article 19.6.2 de la norme NF P 03-001 n'apas couru à l'encontre de M. et MmeM., fau-te par la société Z. [maître d'œuvre] de leuravoir transmis le mémoire définitif de lasociété G. comme le lui imposait l'article19.6.1, et qu'à défaut de respect des règlesfixées par cette norme, l'entrepreneur nepeut se prévaloir du silence du maître del'ouvrage pour tenir pour accepté lemémoire définitif;Qu'en statuant ainsi, après avoir relevé quel'entrepreneur avait notifié au maîtred'œuvre son mémoire définitif conformé-ment aux prescriptions de la norme, la courd'appel, qui n'a pas tiré les conséquenceslégales de ses propres constatations, a violéle texte susvisé ».L'arrêt est également censuré pour notam-ment pour un autre motif lié à unecondamnation pour procédure abusive malmotivée.Observations:La Cour de cassation se fon-de sur la force obligatoire du contrat (art.1134 ancien devenu art. 1103). L'auteur dupourvoi faisait valoir que la norme prévoitl'obligation pour l'entreprise d'adresserson mémoire au maître d'œuvre. À défaut,le maître d'ouvrage peut, après mise endemeure restée sans effet, le faire établirpar le maître d'œuvre. En conséquence, lemaître d'ouvrage qui ne reçoit pas lemémoire définitif peut s'adresser aumaître d'œuvre pour le faire établir. Àdéfaut, l'entrepreneur qui établit avoiradressé au maître d'œuvre son décomptedans le délai prescrit est fondé à se préva-loir de l'acceptation par le maître d'ouvra-ge de ce décompte. Le silence du maîtred'ouvrage vaut donc bien acceptation dudécompte.Contrat d’assuranceCondition de formation ducontrat(Civ. 3e, 20avril 2017 437, cassation, pour-voi n°16-10696)Un promoteur avait demandé une garantiefinancière d'achèvement auprès d'unebanque et mandaté un agent d'assurancespour lui transmettre des offres d'assurances.L’agent lui avait adressé des offres. Lesayant acceptées, le promoteur avait adressétrois chèques et reçu les notes de couver-tures le 15février 2012. Or le 22février2012, il demandait à l'assureur de ne pasétablir le contrat et de lui restituer leschèques en raison du refus de la banque dedélivrer la garantie d'achèvement. L'assu-reur demandait l'exécution forcée ducontrat. La cour d'appel qui avait rejeté cet-te demande voit son arrêt cassé:« attendu que, pour accueillir la demande[du promoteur] et de rejeter celle [de l'as-sureur], l'arrêt retient que les contratsn'avaient pas été valablement formés endépit de l'acceptation par [le promoteur]des offres qui lui avaient été faites dans lamesure la validité des notes de couver-ture était conditionnée à la fourniture de ladéclaration d'ouverture de chantier qui n'ajamais été remise et que les conditionsgénérales et particulières des contratsn'avaient pas été adressées [au promoteur]et acceptées par elle;Qu'en statuant ainsi, alors qu'elle avait rele- que [le promoteur] avait accepté lesoffres émises par l'assureur à qui [il] avaitadressé trois chèques et le règlement desprimes et alors que la connaissance et l'ac-ceptation des conditions générales et parti-culières conditionnent leur opposabilité àl'assuré et non la formation du contrat, lacour d'appel, qui n'a pas tiré les consé-quences légales de ses propres constata-tions, a violé les [l'article L112-1 du code desassurances, ensemble l'article 1134 du codecivil dans sa rédaction antérieure à celleissue de l'ordonnance du 10février 2016] ;Par ces motifs: casse ».Observations:Il résulte de cette décisionque l'assuré qui accepte une offre decontrat d'assurance et qui adresse deschèques est engagé par le contrat. Le faitde ne pas avoir reçu les conditions géné-rales et particulières ne permet pas à l'as-suré d'en contester la validité. La cour decassation indique que la communicationdes conditions générales et particulièresconditionne leur opposabilité mais non laformation même du contrat. Le principedu contrat ne peut donc être remis encause.FiscalitéTaxe professionnelle: disposerdes locaux(CE, 9eet 10echambres réunies, 31 mars 2017, 387938, commune de Pontfaverger-Moronvilliers)Le Conseil d’État a statué sur le recoursd'une commune qui demandait l'assujettis-sement à la taxe professionnelle d'entre-prises qui étaient installées dans l'enceintedu site occupé par le Commissariat à l'éner-gie atomique. La commune n'avait obtenugain de cause ni de l'administration ni desdécisions du tribunal administratif et de lacour administrative d'appel. Le Conseild’État confirme ces décisions en se fondantsur l'article 1447 I du CGI qui impose lesredevables disposant de locaux ou de ter-rains, en raison de la valeur locative desbiens qui y sont situés ou rattachés.Il précise que « un redevable est regardécomme disposant de locaux ou de terrains,au sens de ces dispositions, lorsque ceslocaux ou terrains sont placés sous soncontrôle et qu’il les utilise matériellementpour la réalisation des opérations qu’ileffectue. »Or l'arrêt observe que les entreprises dispo-saient de locaux mis gratuitement à leur dis-position par le CEA, mais que ces entreprisesn'exploitaient pas les installations du CEA etse bornaient à fournir des prestations deservice ou à livrer des biens et confirme lebien-fondé de l'absence d'imposition de cesentreprises ».2mai 20173CONTRATDENTREPRISE- ASSURANCEJURISPRUDENCE
2mai 20174reproduction interdite sans autorisationFONCIERSOLIDAIREL’idée est née aux États-Unis dans lesannées soixante: comment permettre àdes paysans noirs qui n’en ont pas lesmoyens d’accéder au foncier? Elle a donnélieu à l’émergence des community landtrusts (CLT). Dans les années soixante-dix,les CLT ont évolué vers l’habitat pour créerun nouveau modèle de logement abor-dable en accession à la propriété. La for-mule, qu’a expérimentée Bernie Sanders,maire de Burlington en 1984, et qui per-met de dissocier durablement l’acquisitiondu foncier et de l’immobilier a été priméepar les Nations Unies qui lui ont accordé leprix mondial de l’habitat en 2008. AuxÉtats-Unis on recense 250 CLT, chacunayant de 100 à 1000 logements.Genèse que relate Vincent Le Rouzic, prési-dent de Community land trust France.Trois composantesTrois composantes caractérisent la formuletransposée en France par le bail réel soli-daire: 1 juridique: la dissociation du foncier et dubâti, le foncier étant acquis par un organis-me sans but lucratif et le bâti par le ména-ge.2 Économique; le ménage achète sonlogement moins cher que sur le marché etla propriété reste abordable dans la duréecar le prix de revente est encadré.3 Gouvernance: trois collèges assurent lagouvernance du CLT: collectivités locales,société civile (associations, entreprises,mécènes) et les habitants.Le CLT a été introduit en France par la loiAlur, explique Anne-Katrin Le Doeuff,directrice générale déléguée d’Espacité. Ilvise notamment à résoudre le problèmedes collectivités qui engagent régulière-ment des fonds publics (5millions d’eurospar an à Rennes par exemple) pour soute-nir l’accession sociale à la propriété maissans effet durable, car les clauses antispé-culatives sont limitées dans le temps. Ilrépond aussi aux difficultés de ménagesqui s‘engagent dans la propriété et sontconfrontés à des accidents de la vie. Antispéculatif, solidaire, protec-teurTrois valeurs animent le mécanismeexplique Anne-Katrin Le Doeuff:1 le caractère antispéculatif;2 le caractère solidaire; le coût du foncierest lissé dans le temps sur plusieurs généra-tions;3 une valeur protectrice; l’OFS permet surune longue durée de sécuriser l’évolutiondu logement.La loi Alur (art. 164) a permis la création del’OFS en 2014 et la loi Macron de 2015 (art.94 programmant une ordonnance) a crééle bail réel solidaire. La difficulté était quejusqu’à présent, la durée limitée du bailprovoquait la perte de valeur progressivedu logement au fur et à mesure que l’onse rapproche du terme. La loi a donc per-mis de recharger la durée du bail lors dechaque mutation. Si un bail est consentipour 50 ans et qu’au bout de 20 ans, ildonne lieu à cession, il est rechargé pour50 ans.Au-delà des décrets déjà publiés, deuxdécrets en cours d’examen par le Conseild’État doivent préciser le contenu du bailréel solidaire et modifier le décret sur l’OFSpour autoriser l’agrément par l’État d’or-ganismes préexistants.Le législateur a complété le mécanisme pardes aides fiscales: TVA à 5,5%, exonéra-tion de taxe sur la publicité foncière (pourle 1erbail), abattement de taxe foncière de30% (sur option des collectivités locales) etfaculté de recours au PTZ.Le mécanisme est souple et réversible: l’ac-cédant qui doit déménager peut mettreson bien en location, sous condition deplafond de loyer et de ressources de sonlocataire. Souplesse également du fait del’absence de zonage, de son utilisationpossible pour de l’accession de logementsneufs ou anciens, Anne-Katrin Le Doeuff insiste sur l’accom-pagnement des accédants dans la durée. Sil’accédant arrête le paiement du loyer àOFS et BRS: des outils souples pour faciliter l’accession à la propriétéLes outils réglementaires pour permettre lacréation des organismes de foncier solidaire etdu bail réel solidaire sont presque tous publiés.Des mécanismes prometteurs. Rencontre avecAnne-Katrin Le Doeuff (Espacité) et Vincent LeRouzic (CLT France) qui ont contribué à sonémergence.RENCONTREObservations:L'assujettissement à la taxeprofessionnelle suppose avoir la dispositiondes locaux c'est-à-dire de les utiliser maté-riellement et d'en avoir le contrôle, ce quin’était pas le cas en l’espèce. Rappelonsque la taxe professionnelle a été remplacéepar la cotisation foncière des entreprises.ExpropriationFixation de la valeur du droit aubail(CA Paris, Pôle 4, ch. 7, 20avril 2017,n°16/09631)Une société commercialisant du matériel delaboratoire pour le génie civil et le géniemécanique contestait le calcul de l'indemni- qui devait lui être versée par un aména-geur (Sequano aménagement) après l'ex-propriation de locaux à usage de bureauxet d'entrepôts. Parmi les arguments retenuspar la cour d'appel, voici ceux relatifs à l'es-timation du préjudice résultant du déména-gement de l'entreprise:« Considérant que la situation de la sociétéControlab […] n'est en rien comparable àcelle d'un magasin de quartier qui vaperdre sa clientèle en cas de disparition deson droit au bail;Considérant que du fait de sa notoriété etde sa spécificité, la clientèle de la sociétéControlab va la suivre dans ses nouveauxlocaux […]Considérant que le préjudice subi résultedès lors seulement de la perte de renou-vellement de son droit au bail et non pascelle de l'entier fonds de commerce; qu'ilsera donc évalué en fonction du différen-tiel au m2, s'il est positif, entre le loyer dumarché et le loyer acquitté, multiplié par lasuperficie des lieux, le résultat étant affec- d'un coefficient de situation ».La cour retient un loyer de marché de253euros pour 1575m2soit 398475 etun écart de 97606 avec le loyer pratiqué(300869). Elle affecte ce différentiel d'uncoefficient de 6 et chiffre donc la perte dudroit au bail à 586636 et y ajoute diversesautres indemnités ».Observations:La cour d'appel se fondesur l'article L321-1 du code de l'expropria-tion selon lequel l'indemnité d'expropria-tion doit couvrir l'intégralité du préjudice,direct, matériel et certain causé par l'ex-propriation, mais fait bien la distinctionentre un commerce de quartier, dont l'im-plantation est essentielle et des locaux debureaux pour lesquels le changementd'adresse ne fait pas perdre de clientèle. Rencontre Ajibat du 25avril 2017EXPROPRIATION
2mai 20175 l’OFS, celui-ci pourra rapidement mettreen place un accompagnement social.Le mécanisme peut aussi être utilisé parles organismes HLM pour donner un cadreà la vente de logements sociaux en évitantle piège des copropriétés en difficulté.Vincent Le Rouzic ajoute que l’OFS estagréé par le préfet de région, lequel peutretirer l’agrément en cas de manquementaux obligations. La loi égalité et citoyen-neté de 2017 a par ailleurs permis auxorganismes HLM d’être dans la gouver-nance des OFS, sous réserve d’être sansbut lucratif (la porte est donc ouverte auxOPH, mais non aux SA d’HLM).Deux agglomérations sont prêtes à lancerdes OFS; Lille et Rennes.Trop complexe? Vincent Le Rouzic insisteplus sur la souplesse du dispositif dont lescollectivités peuvent se saisir à leur gré.Anne-Katrin Le Doeuff abonde: il permetque les logements restent abordables àlong terme et pourrait être utilisé par lespromoteurs comme relais de croissance.Souplesse aussi par la faculté du ménagede demander à l’OFS le rachat de son bien(sorte de droit de délaissement).Vers un nouveau secteur parallèleau marchéFaut-il prévoir à terme un décalage crois-sant entre le prix de ces logements et leprix de marché? Anne-Katrin Le Doeuff anticipe la consti-tution progressive d’un marché spécifiquede ces logements, en parallèle du marchéclassique. Tout dépend aussi du mécanis-me mis en œuvre pour réglementer lafaculté de revendre. Le décret en cours derédaction laissera la liberté de choisir laformule. Aux États-Unis, trois clauses sontpossibles:1. Indexation sur un taux fixe (1% par anpar exemple);2. Indexation sur un indice de référence(ce pourrait être l’IRL);3. Indexations sur la plus-value de marchéde la pleine propriété et rétrocession auménage vendeur de 25% de la plus-value. Certains CLT rachètent les loge-ments pour les mettre sur le marché à denouvelles conditions économiques.Les Français seraient ils réfractaires à cetype de montage ? Vincent Le Rouzic écar-te l’argument: il était également mis enavant aux États-Unis, très attachés à lapropriété de la terre. De plus, les Françaissont de moins en moins nombreux àconserver la propriété du logement quileur est transmis par succession.Face à la souplesse du mécanisme, VincentFONCIERSOLIDAIRELe Rouzic entrevoit déjà la phase II: le CLTpourrait être élargi à la terre pour per-mettre aux agriculteurs d’accéder au fon-cier à des prix abordables et aux locauxd’activités pour faciliter leur accès auxd’entreprises sociales et solidaires ou auxcommerces de proximité. Les CLT ont aussiété expérimentés en Belgique.Fatiguer le doute…Ces organismes innovants dissiperont-ils lescepticisme qui a pu entourer leur naissan-ce? Par une jolie formule, Vincent Le Rou-zic reconnaît qu’il a fallu “fatiguer le dou-te” émanant notamment de certains urba-nistes qui étaient réticents. Anne-Katrin LeDoeuff ajoute qu’il faut bannir le vocabu-laire technocratique, associer les profes-sionnels de l’immobilier, insister sur le“coup de pouce financier” que permet leBRS et ne pas superposer les mécanismes:en cas de mise en place du BRS, il ne fautpas poursuivre le prêt social location-acces-sion (PSLA). Financièrement, le BRS permeten moyenne de réduire de 10% le tauxd’effort des ménages. EtudeÉvolution du secteur de la logis-tiqueUne étude de JLL analyse les évolutions àprévoir sur le marché de la logistique. Lesenjeux environnementaux et d’efficacitésont au centre de la réflexion.Ils induisent les perspectives suivantes:- La demande des différents types d’instal-lations logistiques va augmenter (entre-pôts à plusieurs niveaux, équipements sou-terrains…).- Il faut trouver de nouveaux modèles delogistique urbaine pérennes, avec unimpact environnemental et social minime.- Il ne faut pas ignorer les techniquesanciennes comme solutions partielles (railou vélo).- Développer les livraisons de nuit pourrépartir les capacités du réseau routier.- Attention à l’implantation trop éloignéedes villes qui augmente les distances delivraison.(Étude publiée le 20avril 2017)MARCHÉPrix des logements en France selon les notairesLes notaires ont publié des statistiques de prix au 4etrimestre 2016 pour les principalesvilles de France. Voici l’évolution annuelle des prix, classés par ordre décroissant.VillesPrix au m2Évolutionen un anBordeauxClermont-FerrandStrasbourgRouenLyonNîmesCorse du SudMetzHaute CorseBesançonParisGrenobleNantesMontpellierLilleToulonCaenRennes33601720254022803420143031101740227016408430224025902580293020701930242011,2%7,6%6,8 %6,6 %6,2 %4,9 %4,8 %4,6 %4,5 %4,5 %4,4 %4,1 %3,6 %3,4 %3,1 %2,6 %2,6 %2,5 %ToursNiceDijonReimsPoitiersLimogesMarseilleToulouseNancy2110361020001990153010902240246017501,8%1,4%1,2%1,1%0,4%-0,4%-1,3%-1,5%-1,9%AmiensOrléansSaint-ÉtienneMulhouseBayonneBourges2060182088089024201120-2,4%-4,2%-5,0%-8,1%-8,1%-14,7%VillesPrix moyenÉvolutionen un anChartresMontaubanAmiensTroyesCaenToulonGrenobleBordeauxNantesReimsRouenLilleOrléansLyonMarseille Aix-en-ProvenceIle-de-FranceToulouse21350018200016560015600020500036000031440028000025000019650016600018100018600032140031000029480026670018,6%15,9%10,4 %9,9 %9,0 %8,1 %7,7 %7,7 %5,9 %5,1 %5,1 %4,6 %3,8 %3,6 %3,3 %2,3 %2,2 %BrestToursLimogesMetz162900208000140000185400-0,3%-1,0%-1,8%-2,0%NîmesMontpellierSaint-ÉtiennePoitiersLeHavreAngersChâteaurouxDijonNancy200000291500166500150000159000200000115000195000157000-2,4%-3,1%-3,2%-3,2%-3,3%-3,7%-4,2%-6,8%-6,9%Prix des maisons anciennesPrix des appartements anciensSource: Base immobilière des notaires de France
2mai 20176RÉPONSESMINISTÉRIELLESRéférences(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations28mars2017ANn°100363GuillaumeChevrollierLes Républicains,MayenneCalcul de l'APL en casde colocationLogementLe mode de calcul de l'APLqui tient compte du loyer(plafonné), d'un forfait de charges, d’une participationpersonnelle et de la composition du foyer, est égale-ment applicable en cas de colocation. Le loyer estdivisé par le nombre de colocataires, dans la limite duplafond applicable aux colocataires (75 % du plafondordinaire). Cela limite le montant de l'APL mais en te-nant compte du partage des dépenses que permet lacolocation. Soit un ménage occupant un T3 en zone 3avec 500 de loyer et 15K de ressources, l'APL est de186 . En cas de colocation, avec 7,5K de ressourcespour chacun, l'APL est de 104 pour chacun.La réponse en conclutqu'il n'est pas opportunde modifier la réglemen-tation.28mars2017ANn°98320Jean-Luc Bleun-ven,App. soc.FinistèreAttribution d'un loge-ment socialLogementLes ressources prises en compte pour l'attribution d'un logement social sont cellesdu ménage. Dans certains cas il est tenu compte de celles du seul demandeur:instance de divorce, situation d'urgence attestée par le juge, personne pacsée quia déclaré la rupture, personne victime de violence au sein du couple, attestée parun dépôt de plainte. À chaque fois, il est exigé un document adapté qui atteste lasituation particulière du demandeur. Une instruction du 8mars 2017 du ministredu logement demande aux préfets de veiller au respect des règles facilitant l'accèsau logement des personnes séparées ou victimes de violence.28mars2017ANn°101362Jean-Louis Costes,Les Républicains,Lot-et-GaronneCaducité des règles deslotissementsanciensLogementLa loi Alur (art. L442-9 du code de l'urbanisme) aprévu la caducité des règles d'urbanisme et desclauses réglementaires, contenues dans les cahiersdes charges non approuvésdes lotissements de plusde 10 ans. Les clauses des cahiers des charges nonapprouvésqui restreignent le droit de construire ouaffectent l'usage ou la destination de l'immeubleseront caduques au 24mars 2019 sauf si les colotisdécident de publier d'ici le cahier des charges.Mais les clauses des cahiers des charges approuvésn'entrent pas dans le cadre de ces dispositions.Le député citait un arrêt(Civ 3e, 21janvier 2016)relatif à un cahier descharges approuvé.4avril2017ANn°84110Pascal Popelin,SocialisteSeine-Saint-DenisMise en location de laloge de concierge encopropriétéLogementLa mise en location de la loge du concierge est un acte d'administration et relèvede la majorité de l'article 24 de la loi de 1965. La suppression du poste de gardienet la cession de la loge doivent être décidées à l'unanimité si cela porte atteinte àla destination de l'immeuble ou aux modalités de jouissance des parties privatives,résultant du règlement. Dans le cas contraire, la double majorité suffit.4avril2017AN 94435Virginie Duby-Muller,Les RépublicainsHaute-SavoiePlan comptable descopropriétésLogementL'arrêté du 14mars 2015 (art. 8) prévoit que si les comptes prévus par lanomenclature ne suffisent pas au syndicat, il peut ouvrir toute subdivisionnécessaire. Le syndic a donc toute latitude pour enregistrer des opérationsspécifiques en créant des sous-comptes.4avril2017ANn°97211Marc-PhilippeDaubresse,Les Républicains,NordAssurance de l'immeu-ble en copropriété. Con-séquence d'un impayé.LogementLe syndic doit souscrire une assurance multirisque pour garantir l'immeubledes sinistres et contre les risques de responsabilité civile. À défaut, il engagesa responsabilité contractuelle de mandataire vis-à-vis des copropriétaires etsa responsabilité délictuelle vis-à-vis d'autrui. Si le défaut de paiement desprimes d'assurance résulte du défaut de paiement des charges par les copro-priétaires, le syndic doit alerter les copropriétaires du risque encouru4avril2017ANn°77957Jean-Pierre LeRoch,SocialisteMorbihanTascom. Taxer les ventesen ligne?BudgetLa loi de finances rectificative pour 2014 a majoré de 50 % la Tascom pourles surfaces de plus de 2500m2. Cette majoration est justifiée compte tenudes positions de marché que détient la grande distribution. L'instaurationd'une taxe sur le commerce électronique doit faire l'objet d'uneréflexionapprofondie au niveau européen.4avril2017ANn°71838Marianne Dubois,Les RépublicainsLoiretDétecteurs de fuméeLogementL'article L 12-8 du CCH a imposé la pose d'un détecteur de fumée dans leslogements. De 70 à 80 % des logements des bailleurs sociaux étaient équipésen septembre2015. Une campagne de préventiona été lancée en janvi-er2015. Le Gouvernement poursuivra les actions de prévention.4avril2017ANn°2684Jacques Cresta,Socialiste,Pyrénées-Orien-talesEncadrement des loyersà Perpignan ?LogementLes loyers sont encadrés en cas de relocation ou de renouvellement de bail dansles zones existe une tension sur le marché locatif. Il n'est pas prévu de modifierles critères. Perpignan ne répondant pas aux critères de tension locative fixés parla loi, il n'est pas possible de lui appliquer le dispositif.6avril2017Sénat 16102Alain Houpert,Les Républicains,Côte d’OrCopropriété. Honorairesdes syndics.LogementL'ouverture d'un compte bancaire séparé est comprise dans le forfait de rémuné-ration du syndic. La loi interdit de proposer une rémunération différenciée selonl'existence d'un compte séparé. Seule l'immatriculation initiale du syndicat peutdonner lieu à rémunération, non les mises à jour. L'état daté fait parti des fraisimputables aux seuls copropriétaires concernés. Son tarif seraprochainement fixépar décret. Le pré-état daté n'a pas d'existence légale ou réglementaire.
2mai 20177NOM:PRÉNOM:FONCTION:SOCIÉTÉ:ADRESSE:TÉL:FAX:MÉL:N° TVAINTRACOM.:SIGNATURE:OFFREEXCEPTIONNELLERéservée auxnouveaux abonnés20%de réductionsur l’abonnementJURIShebdoimmobilierNOMINATIONSMagistratureCour de cassation: sont nommésconseillers référendaires: Clélia Prieur-Leterme, Anne-Claire Schmitt, Maud Fou-quet, Anne-Gaëlle Dumas-Samis, FrançoisLe Masne de Chermont et Anne-Sophie deLamarzelle.(Décret du 21avril2017, J.O. du 23, n°65).Organismes publicsCNTGI: Jean-Yves Mano(CLCV) est nom- membre du Conseil national de la tran-saction et de la gestion immobilières autitre des associations de défense desconsommateurs. (Arrêté du 10avril2017,J.O. du 19avril, n°65).Société du Grand Paris: Frédéric Bré-dillotest nommé membre du directoire dela SGP en remplacement de Catherine Bar-rot Pèrenet. (Décrets du 20avril2017, J.O.du 21avril, n°60 et61).Exigences acoustiquesUn arrêté du 13avril fixe les exigencesacoustiques que doivent respecter les bâti-ments existants lors de travaux de rénova-tion importants (art. R 111-23-4 du CCH).Les exigences acoustiques concernant leséléments de toiture et de façade affectéspar les travaux sont définies en fonctiondes zones de bruit et de certains ratios.L'obligation entre en vigueur le 1erjuillet2017.Dans certains cas, dans les zones 1 du plande gène sonore d'un aéroport, une étudeacoustique est obligatoire car le niveaud'exigence acoustique est renforcé.(Arrêté du 13avril 2017 relatif aux caractéris-tiques acoustiques des bâtiments existantslors de travaux de rénovation importants,J.O. du 20avril, n°27).PTZUn décret du 20avril2017- ouvre le PTZ aux primo-accédants pre-neurs du bail réel solidaire,- comporte l'étude d'impact du PTZ pour2017. Le coût net des PTZ émis en 2017 nedevrait pas excéder2,08milliards d'euros.(Décret n°2017-592 du 20avril2017 relatifaux prêts ne portant pas intérêt consentispour financer la primo-accession à la proprié-té, J.O. du 22avril, n°36).AccessibilitéUn arrêté du 19avril fixe le contenu duregistre public d'accessibilité et ses modali-tés de consultation par le public. (Arrêté du19avril2017, J.O. du 22avril, n°37).Sites naturels de compensationLa loi sur la biodiversité (art. 69 de la loi du8août2016) a créé les sites naturels decompensation. Un arrêté du 10avril fixe lecontenu du dossier de demande d'agré-ment de ces sites.Le dossier comporte notamment la des-cription générale du site envisagé, la duréede l'engagement de conservation du site(au moins 30 ans), des cartographies.Un rapport précise notamment l'état éco-logique initial du site et l'état final visé, lestypes de mesures écologiques envisagées,les modalités du gain écologique sur lesite, un calendrier prévisionnel des opéra-tions, les modalités de commercialisationdes unités de compensation.La demande d'agrément est présentée viale site http://demande-agrement-SNC.deve-loppement-durable.gouv.fr(Arrêté du 10avril2017 fixant la compositiondu dossier de demande d'agrément d'un sitenaturel de compensation prévu à l'article D.163-3 du code de l'environnement, J.O. du19avril, n°8).Exemplarité énergétique dans laconstructionUn arrêté d'application de la loi du17août2015 sur la transition énergétique(art. 8) qui vise l'exemplarité des construc-tions publiques en matière de performan-ce énergétique et environnementale a étépublié.Les exigences ont été fixées par décret du21décembre2016.L'article 1erdu décret vise la haute per-formance environnementale.L'arrêté donne une liste de 4 critères. Lebâtiment doit respecter le 1eret deux descritères suivants (voir encadré).L'article 2 du décret vise les bâtiments àénergie positive.L'arrêté précise que le bilan énergétiqueBEPOS doit être inférieur ou égal au bilanénergétique maximal, niveaux Energie 3ou Energie 4 dans le référentiel EnergieCarbone des bâtiments neufs.(Arrêté du 10avril2017 relatif aux construc-tions à énergie positive et à haute perfor-mance environnementale sous maîtrise d'ou-vrage de l’État, de ses établissements publicset des collectivités territoriales, J.O. du19avril, n°27)BULLETINDABONNEMENT«PRIVILÈGE»OUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscription àJURIShebdo qui m’est réservée soit un an d’abonnement (41numéros de la lettre + 5 numéros spéciaux consacrés au droitimmobilier) au prix de 599 TTC (soit 586,68 HT + 2,1% deTVA) au lieu de 779 TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionÀ RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi681UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERREAU FIL DU J.O.Les critères de la performanceenvironnementale1. La quantité des émissions de gaz à effetde serre est évaluée par les émissions du bâti-ment et de l'ensemble des produits deconstruction et des équipements du bâtiment(indicateurs Eges et Eges PCE). Ces indicateurssont inférieurs ou égaux aux niveaux Carbone1 ou Carbone 3 du référentiel Energie Carbo-ne pour les bâtiments neufs.2. La quantité de déchets de chantier valori-séspour sa construction (hors déchets de ter-rassement) dépasse 50% des déchets géné-rés.3. Les produits et matériaux de construction,revêtements de mur ou de sol, peintures etvernis, sont étiquetés A+Les installations de ventilation font l'objetd'un diagnostic technique.4. La construction comprend un taux minimalde matériaux biosourcés correspondant au 1erniveau du label bâtiment biosourcé.
2mai 20178JURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 contact@jurishebdo.frsite internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction: Bertrand Desjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL de presse au capital de 10000euros constituée en août2002pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17 APE 5813Z Actionnaires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro decommission paritaire: CPPAP n°0219 I 80129 Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnement pour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux): 779 TTC (753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand Desjuzeur Impression: par nos soins Gestion des abonnements: logiciels Libre office - XoopsPROPRIÉTÉPUBLIQUELEGISLATIONUne ordonnance sur la propriété des personnes publiquesLa loi du 9décembre 2016 (art. 34) a auto-risé le Gouvernement à légiférer parordonnance pour moderniser le droit de lapropriété des personnes publiques et pourse mettre en conformité avec la décisiondu 14juillet 2016 de la CJCE.L'article 2de cette ordonnance autorisel'octroi d'un titre d'occupation d'unedépendance du domaine privéd'une per-sonne publique par anticipation à l'incor-poration de cette dépendance dans ledomaine public (art. L 2122-1 du CGPPP).L'article 3impose, avant la délivrance d'untitre d'occupation du domaine public etprivé, une procédure de sélection entrecandidats, si leur octroi permet l'exerciced'une activité économique sur le domaine.Une procédure simplifiée est prévue pourles occupations de courte durée et lorsquel'offre foncière disponible est suffisantepour l'exercice de l'activité projetée (art. L2122-1-1 et suivants). L'article 4précise lesconditions de détermination a priori de ladurée des occupations du domaine publiclorsque celles-ci permettent l'exerciced'une activité économique par l'occupant.Les articles 5, 6 et 8adaptent le régimejuridique applicable aux titres constitutifsde droits réels pour tenir compte des obli-gations préalables de sélection ou depublicité.L'article 7est relatif à la fixation du mon-tant de la redevance (art. L 2125-1).L'article 9étend la faculté de recourir à undéclassement par anticipationà l'en-semble des personnes publiques et à l'en-semble des biens relevant de leur domainepublic (art. L 2141-2).L'article 10consacre la possibilité pour unepersonne publique de conclure une promes-se de vente portant sur les biens du domainepublic sous condition suspensive de déclas-sement, avec un engagement de désaffecta-tion et de déclassement (art. L3112-4).L'article 12autorise l'administration àrégulariserles actions de disposition debiens du domaine public intervenus enl'absence de déclassement préalablelorsque les actes n'ont pas porté atteinte àun droit ou une liberté protégée par lesprincipes de la domanialité publique. Larégularisation a une portée rétroactive.(Ordonnance n°2017-562 du 19avril 2017 relative à la propriété des personnes publiques, J.O.du 20avril, n°8).Permis de construireUn décret du 21 avril ajoute à la liste desconstructions dispensées de permis deconstruire, les constructions temporairesnécessaires à l'hébergement d'urgence depersonnes migrantesen vue de leurdemande d'asile.(Décret n°2017-608 du 21avril 2017 relatif àl'extension du champ des dispenses de for-malités au titre du code de l'urbanisme, J.O.du 23avril, n°41).Locaux vacants. Information fis-caleUn transfert de données sur les locauxcommerciaux vacants est créé par arrêté. Ila pour objet de communiquer aux collecti-vités locales concernées les informationsrelatives aux locaux vacants au sens de laCFE. Les données traitées sont:- les données d'identification du proprié-taire du local,- les caractéristiques du local.Elles sont conservées trois ans.Arrêté du 3avril 2017 portant création par ladirection générale des finances publiquesd'un traitement automatisé de transfert auxcollectivités locales des données à caractèrepersonnel relatives aux locaux commerciauxvacants au sens de la cotisation foncière desentreprises, J.O. du 23avril 2017, n°19)Procédure administrative Un décret du 18avril fixe les règles procé-durales de la médiation dans les litigesrelevant de la compétence du juge admi-nistratif (art. R 213-1 et suivants du codede justice administrative).(Décret n°2017-566 du 18avril 2017 relatif à lamédiation dans les litiges relevant de la compé-tence du juge administratif, J.O. du 20, n°23)Places de stationnementLe ministre du logement rappelle les obli-gations de création de places de stationne-ment lors des constructions et les assouplis-sements apportés par la loi (art. L 152-6 ducode de l’urbanisme). Lire la réponseapportée à Jean-Marie Sermier (JO AN Q4avril 2017, n°84025).❘◗KL associés(Edouard Vitry) aconseillé le Crédit Foncier pour lefinancement de l’acquisition d’un por-tefeuille de 37000m2de commerce(67millions d’€) par Mata Capital,conseillé par LPA-CGR.❘◗Trois nouveaux associés pour LacourteRaquin Tatar: Guillaume Jeannetquittele cabinet Gidepour intégrer le départe-ment Opérations Immobilières. Jean-Yves Charriauet David Sorel (ex Allen& Overy) rejoignent l’équipe fiscale.❘◗August Debouzya accompagné le grou-pe Costco pour son implantation en Franceet l’ouverture de son premier club-entrepôt.Ce site de 14000 m2de surface de vente estsitué à Villebon-sur-Yvette (91).ActeursENBREFGrand prix de l’urbanisme Pierre Veltz, ingénieur, socio-logue et économiste, a reçu le20avril le Grand Prix de l’ur-banisme 2017. Le jury est prési- par Paul Delduc, directeurgénéral de l’aménagement, dulogement et de la nature.PROJETSCompétence des diagnosti-queurs immobiliersDes travaux de réflexion sur la professiondes diagnostiqueurs immobiliers, visantnotamment la certification, les examens derenouvellement et les formations sont encours. Les professionnels sont associés à cestravaux. Une réponse du ministère dulogement apportée à Jean-Claude Leroy.(JO Sénat Q, 6avril 2017, n°24164).Un autre usage des dépôts degarantie? Un rapport du CGEDD remis le 26avril à laministre du logement préconise de centra-liser les dépôts de garantie des logementsdans un fonds public destiné à financer larénovation des logements et à éradiquerle contentieux locatif. La FNAIM s’insurgecontre cette proposition jugée malhonnêteet inacceptable; elle rappelle que lescontentieux sont statistiquement rares etque les fonds servent à la rénovation deslogements en fin de bail.(Communiqué du 25avril 2017)