mardi 13 mai 2025

JURIShebdo Immobilier n° 683 du 15 mai 2017

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Au sommaire :

– 2 – Jurisprudence –
Baux commerciaux : condition suspensive de cession de bail non
remplie. Promesse caduque
Urbanisme : Servitude de passage sur le littoral. Procédure de modification
Durée de validité du permis de construire. Interruption de travaux
Droit de préemption urbain. Validité de la préemption d’un immeuble nécessitant de gros travaux de rénovation
Fiscalité : Taxe locale d’équipement. Assiette en cas de restructuration avec réduction de surface
– 4 – Étude –
Vacance commerciale en centre-ville : elle n’est pas inéluctable selon l’Institut pour la ville et le commerce.
– 5 – Réglementation –
Logement social : demande de logement, attribution des logements sociaux, article 55 de la loi SRU
Fiscalité : taxe sur les bureaux / barème investissement Pinel
– 6 – Tableau des réponses ministérielles –
– 7 – Nominations – Au fil du JO –
Conseil national de la montagne / Mérite / Information de l‘acquéreur en cas de plan de prévention des risques technologiques
– 8 – Réglementation –
Création de l’établissement public Paris La Défense / Cosse ancien

jugé>Lorsque la condition suspensiveest rem-plie après la date limite prévue par la pro-messe de cession de bail, le bénéficiaire dela promesse peut valablement renoncer àsigner le bail, même si la condition est rem-plie deux heures après l’heure limiteconve-nue (CA Paris, 3mai2017, p.2).>Le Conseil d’État précise le mode de cal-cul du délai de péremption d’un permis deconstruire en cas d’interruption des travaux(CE, 10mai2017, p.2).>La nécessité d’augmenter le nombre delogements sociaux dans un arrondissementqui en manque justifie l’exercice du droitde préemption urbainde la ville de Paris,en dépit du coût de l’opération (CE,10mai2017, p.2).>Il n’y a pas lieu d’exiger une taxe localed’équipementpour une opération quiconsiste à réduire puis à augmenter laSHON d’un bâtiment si, finalement, la sur-face totale est moindre que celle du bâti-ment initial (CE, 10mai2017, p.3).créé>L’établissement public Paris La Défense estcréé par décret du 3mai2017 (voir p.8).publiés>Une série de décrets sur le logementsocial (p.5).analysé>La vacance commerciale en centre-ville afait l’objet d’une étude publiée par l’Institutpour la ville et lecommerce (p.4).nommée>Thierry Repentinest nommé président dela société du tunnel du Mont-Blanc (p.7).Faire reculer la vacance commercialeEst-il possible de faire reculer la vacance commerciale dans lescentres-villes? L’Institut pour la ville et le commerce, en partena-riat avec la Fédération du commerce spécialisé, Procos, vient deréaliser une étude sur ce phénomène qui préoccupe à juste titreles commerçants, les bailleurs et les élus locaux. Le constat confir-me que la vacance commerciale des centres-villes augmentedepuis plusieurs années. Le taux de vacance en 2016 atteint 11,3%.Mais le plus intéressant, et positif, de cette étude, est que le déclinn’est ni inéluctable ni irréversible. Pour renverser la tendance, les col-lectivités territoriales disposent d’une palette d’outils techniques. Ilpasse par exemple par l’appel au programme national de requalifica-tion des quartiers anciens dégradés, par la mise en place un droit depréemption commercial ou l’institution d’une taxe sur les friches com-merciales. Les outils peuvent être aussi plus globaux comme le recru-tement d’un manager de centre-ville, à l’exemple de Mulhouse lavacance a reculé de 14% à 9%.Il est intéressant de noter aussi que la corrélation n’est pas systéma-tique entre l’évolution de la population et celle du tissu commercial.Ainsi certaines agglomérations qui bénéficient d’un afflux de nou-veaux habitants dans la périphérie, au détriment du cœur de ville, nesubissent pas systématiquement un dépérissement de leur centre-villecommerçant. L’afflux de population peut toutefois induire un chan-gement de comportement des habitants.Mais il ne suffit pas de faire appel à une série d’outils. La réussite d’unepolitique active de dynamisation du centre-ville passe par la visiond’un projet urbain clair, une politique d’urbanisme clairvoyante et unecoopération active entre les acteurs publics et privés. L’Institut pour la ville et le commerce aborde aussi la question du déve-loppement du commerce électronique, reconnaissant qu’il entraîneracertainement une évolution forte du tissu commercial, mais admetqu’il est encore un peu tôt pour en tirer des enseignements.Quoi qu’il en soit, il se déduit que cette analyse que la revitalisationd’un centre-ville commerçant ne s’improvise pas. Elle nécessite uneanalyse très professionnelle des causes et des remèdes à mettre en pla-ce (lire p.5).Le dispositif d’aide à l’investissement locatif, Cosse ancien, est opé-rationnel. Avec la parution d’un décret du 5mai (p. 8), les plafonds deloyers et de ressources des locataires ont été définis officiellement.Rappelons que ce régime permet au bailleur de bénéficier d’un abat-tement majoré sur ses revenus fonciers, en cas de location à un loyerplafonné. Précisons aussi que ces plafonds de loyer sont des maximaqui peuvent faire l’objet de modulation locale; il est donc impératifpour le bailleur de se faire confirmer par sa mairie que le plafond n’apas fait l’objet d’un ajustement spécifique. BDJURIShebdoLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frNUMÉRO 68315 MAI 2017ISSN1622-141917EANNEEL’ESSENTIEL..immobilier- 2 -Jurisprudence-Baux commerciaux: condition suspensive de cession de bail nonremplie. Promesse caduqueUrbanisme: Servitude de passage sur le littoral. Procédure de modifi-cation / Durée de validité du permis de construire. Interruption de tra-vaux / Droit de préemption urbain. Validité de la préemption d’unimmeuble nécessitant de gros travaux de rénovationFiscalité: Taxe locale d’équipement. Assiette en cas de restructurationavec réduction de surface- 4 -Étude-Vacance commerciale en centre-ville: elle n’est pas inéluctable selonl’Institut pour la ville et le commerce.- 5 -Réglementation-Logement social: demande de logement, attribution des logementssociaux, article55 de la loi SRUFiscalité: taxe sur les bureaux / barème investissement Pinel- 6 -Tableau des réponses ministérielles-- 7 -Nominations - Au fil du JO-Conseil national de la montagne / Mérite / Information de l‘acquéreur encas de plan de prévention des risques technologiques- 8 -Réglementation-Création de l’établissement public Paris La Défense / Cosse ancienSOMMAIREEDITORIALLes Cahiers de l’Institut pour la Ville et le Commerce #1
15mai 20172BAUXCOMMERCIAUX- PERMISDECONSTRUIREBaux commerciaux Condition suspensive de cessionde bail non remplie. Promessecaduque(CA Paris, Pôle 5, ch. 3, 3mai 2017,n°15/01082)Un bail commercial était conclu entre unorganisme public (l'AP-HP) et une sociétéexploitant une concession automobile. Cel-le-ci avait signé une lettre d'intention puisune promesse de cession de droit au bail auprofit de la société Hyundai Motor France,sous condition suspensive de l'accord dubailleur pour agréer la sous-location deslocaux à des distributeurs agréés de Hyun-dai.Estimant qu'à la date convenue, la condi-tion n'était pas remplie, la société Hyundaiavait refusé de signer l'acte. La cour d'appelconfirme la validité de cette position.« La cour relève que dès la lettre d'inten-tion, la société Hyundai avait précisé qu'ellesouhaitait sous-louer à des distributeurset/ou des réparateurs agréés de sa marque.La société bailleresse lors des dernierséchanges ne souhaitant en aucun cas queles sous-locataires puissent se prévaloir d'undroit direct à son encontre a limité cettepossibilité à une partie des locaux, ou sou-haité qu'il ne s'agisse que d'une mise à dis-position, expliquant clairement qu'elle sou-haitait échapper au droit direct des sous-locataires.Dans ces conditions, au jour de la réitéra-tion de la promesse de cession cette clausesuspensive n'avait pas été remplie et lebénéficiaire de la promesse de vente pou-vait conclure à sa caducité.Le fait que par courrier du 31juillet2014, à17h16, l'AP-HP ait indiqué « je confirmequ'à partir du moment le contrat desous-location me convient dans les clauseset conditions, je ne m'opposerai pas à lasous-location totale des locaux et précisequ'une clause particulière sera intégréedans le bail principal » importe peu. Eneffet, à la date prévue par les parties deréitération de l'acte de cession soit le 31juillet à 15 h. l'AP-HP n'avait toujours pasdonné son accord pour une sous-locationtotale des locaux ».Observations:La cour fait une stricteapplication du droit des contrats (art. 1304du code civil). Une convention, ici la pro-messe de cession du bail, peut être soumi-se à la condition suspensive de l'obtentiond'un accord du bailleur.La condition devait être remplie le31juillet 2014 à 15 h, elle ne l'a été que 2h et 16 minutes plus tard. Le cessionnairedu bail avait donc la faculté de reprendresa liberté en invoquant la défaillance de lacondition.La jurisprudence est abondante sur lacondition suspensive en cas de vente, rareen cas de bail, mais les principes sont iden-tiques. À rapprocher d’un arrêt de cassa-tion censurant une décision qui avait ditque la non-régularisation de la vente étaitimputable aux acquéreurs et que la justifi-cation de la réalisation de la condition à ladate prévue étaie apportée ultérieurementde sorte que cette date n’étant assortied’aucune sanction ni de caducité, la ventepouvait encore être régularisée, alors quela défaillance de la condition suspensiveentraîne la caducité de la vente et qu’à ladate convenue, le notaire ne pouvait pasjustifier de la réalisation de la condition(Civ. 3e, 28mars 2007).UrbanismeServitude de passage sur le litto-ral. Procédure de modification(CE, 6eet 1echambres réunies, 28avril2017,n°397015)Une personne contestait la décision du pré-fet du Finistère de modifier le tracé de laservitude de passage des piétons le long dulittoral.En première instance, sa demande avait étérejetée mais avait été accueillie en appel. LeConseil d’État annule l'arrêt de la couradministrative d'appel.Le Conseil d’État se réfère à l'article L 160-6du code de l'urbanisme qui prévoit la créa-tion de la servitude et à l'article R 160-18 quiprévoit la procédure applicable: faculté devisite des lieux par la commission d'enquêteavec information du maire et convocationdes propriétaires intéressés.L'arrêt confirme que « l'obligation deconvocation [que prévoit l'article R 160-18]n'est pas limitée aux seuls propriétairesayant exprimé le souhait qu'il soit procédéà une visite des lieux ».Mais il censure la décision en rappelant quel'annulation d'une décision pour raison device dans le déroulement d'une enquêtepublique n'affecte la validité de la décisionque s'il a été susceptible d'exercer uneinfluence sur le sens de la décision. Or lacour d'appel avait annulé la décision sansrechercher si la méconnaissance de l'articleR 160-18 « avait été susceptible d'exercerune influence sur l'arrêté attaqué ou avaitprivé d'une garantie les propriétaires nonconvoqués à la visite des lieux ».Observations:La création ou la modifica-tion d'une servitude de passage des pié-tons sur le littoral est assortie de règles deprocédure prévues par les actuels articlesL121-31 à 33 et R 121-9 et suivants du codede l'urbanisme. La consultation des pro-priétaires est prévue par l'article R 121-21.La nullité de la procédure pour cause denon-respect de cet article suppose doncque le vice ait pu avoir une influence sur lesens de la décision ou qu'il ait privé lesintéressés d'une garantie.Durée de validité du permis deconstruire. Interruption des tra-vaux(CE, 1eet 6echambres réunies, 10mai2017,n°399405, SCI La Bruyère)Un permis de construire avait été accordéen 2006, transféré en 2009, avait fait l'objetd'une première modification en sep-tembre2011 et avait à nouveau été trans-féré en décembre2011. Frappé du recoursdu voisin, l'arrêté de décembre2011 avaitété annulé par le TA, décision confirmée parla cour administrative d'appel. Mais leConseil d’État censure cette décision.L'arrêt cite l'article R 421-32 du code de l'ur-banisme, alors en vigueur, puis l'article R424-17 et le décret du 19décembre 2008qui a prolongé à trois ans la durée de vali-dité des permis de construire, d'aménagerou de démolir et ajoute que cette modifica-tion s'applique aux autorisations en coursde validité à la date de sa publication, soit le20décembre 2008. Le Conseil d’État jugeque, pour le permis délivré le 1eraoût 2006,les travaux avaient débuté le 15septembresuivant et n'avaient pas été interrompuspendant plus d'un an à la date du1eroctobre 2007, date d'entrée en vigueurdu décret du 5janvier 2007 et au20décembre 2008. L'arrêt d'appel est annu-lé:« L’interruption des travaux ne rend caducun permis de construire que si sa duréeexcède un délai d’un an, commençant àcourir après l’expiration du délai de deuxans, porté à trois ans par le décret du19décembre 2008, imparti par le premieralinéa de l’article R. 424-17 du code de l’ur-banisme.[…] Pour annuler l’arrêté du 29décembre2011 transférant le permis de construire liti-gieux à M. D., la cour administrative d’appelde Nantes a jugé, en se fondant sur un cour-rier du 17juin 2008 dans lequel les titulairesde ce permis affirmaient être dans l’incapa-JURISPRUDENCE
cité de poursuivre des travaux, que cetteinterruption avait, en application des dispo-sitions de l’article R. 424-17 du code de l'ur-banisme, conduit à la caducité du permis auplus tard le 17juin 2009. Toutefois, à cettedate, le délai de trois ans résultant de lacombinaison du premier alinéa de l’articleR. 424-17 du code de l’urbanisme et de l’ar-ticle 1erdu décret du 19 décembre 2008n’était pas arrivé à son terme. Par suite, lacour a commis une erreur de droit en dédui-sant de la durée d’interruption des travauxque le permis de construire délivré le1eraoût 2006 était périmé à compter du17juin 2009 ».Observations:Le Conseil d’État apporteune interprétation du texte favorable autitulaire du permis de construire. Selonl'analyse de la cour administrative d'appel,l'interruption des travaux, pendant plusd'un an, provoquait la caducité du permis.Or le Conseil d’État observe que ce délaid'un an ne commence à courir qu'aprèsl'expiration du délai de deux ans, porté àtrois ans depuis 2008. Autrement dit, uneinterruption de travaux qui a lieu au coursdu délai de validité de trois ans est sansincidence sur la validité du permis.Droit de préemption urbain.Validité de la préemption d’unimmeuble nécessitant de gros tra-vaux de rénovation(CE, 1eet 6echambres réunies, 10mai2017,n°398736, Société ABH Investissements)Un propriétaire avait vendu un immeuble àParis (XVe) et avait adressé à la mairie unedéclaration d'intention d'aliéner. La mairie,par décision du 11avril2013, avait préemp- l'immeuble, ce que contestait le proprié-taire.Le Conseil d’État rejette son recours, toutcomme l'avait fait précédemment la couradministrative d'appel. L'arrêt statue surdeux points de procédure et un argumentde fond.1. Sur la faculté de recours par voie d'ex-ceptionLe Conseil d’État juge que l'illégalité d'unacte instituant un droit de préemptionurbain peut être invoquée par voie d'ex-ception, à l'appui d'un recours contre unedécision de préemption. Mais le recoursn'est admis, pour un acte non réglementai-re, que si l'acte n'est pas devenu définitif.Or un acte qui rend applicable à une zoneles lois et règlements régissant l'exercice duDPU sans comporter lui-même aucune dis-position normative nouvelle ne revêt pas uncaractère réglementaire et « ne forme pasavec les décisions individuelles de préemp-tion prises dans la zone une opérationadministrative unique comportant un lientel qu’un requérant serait encore recevableà invoquer par la voie de l’exception les illé-galités qui l’affecteraient, alors qu’il auraitacquis un caractère définitif ». La délibéra-tion de 2006 instituant le DPU sur les zonesU étant devenue définitive, elle ne pouvaitdonc plus être contestée.2. Sur le délai de notificationL'article L 213-3 du code de l'urbanisme pré-voit que le silence du titulaire du DPU pen-dant deux mois vaut renonciation à l'exerci-ce de ce droit. L'article R 213-25 prévoit lesmodalités de réponse du titulaire du droit;lettre recommandée avec AR, acte d'huis-sier, dépôt contre décharge ou par voieélectronique.Le Conseil d’État précise le calcul du délai. - Pour une lettre recommandée, « la récep-tion par le propriétaire doit être regardéecomme intervenant à la date à laquelle lepli est présenté pour la première fois àl’adresse indiquée » dans la DIA.- Pour un acte d'huissier, il est renvoyé à l'ar-ticle 656 du CPC. En conséquence, en l'espè-ce, la ville de Paris ayant reçu la DIA le12février2013, elle a valablement préemp- en notifiant sa décision par acte d'huis-sier signifié au domicile du propriétaire le12avril2013.3. Sur le fondLa décision est également validée:« la cour administrative d’appel a explicite-ment relevé que l’étude de faisabilité tech-nique du projet de rénovation de l’im-meuble, objet de la préemption, était fon-dée sur un phasage progressif des travauxportant d’abord sur les parties communeset la réfection de dix logements puis, à lasuite du départ de leurs locataires respec-tifs, sur la réfection des autres logements. Sielle a fait mention du coût de 11525000retenu par cette étude qui n’incluait, outrele prix d’acquisition de l’immeuble à hau-teur de 8681558, que le montant des tra-vaux de première phase, elle ne peut êtreregardée comme s’étant méprise sur lanature de l’opération et comme ayant ainsidénaturé son coût global, dès lors que cet-te première phase comportait l’ensembledes travaux de structure portant sur l’im-meuble lui-même et que le coût de la réfec-tion intérieure des logements renvoyée àdes phases ultérieures était nécessairementappelé à demeurer marginal par rapport àcette évaluation initiale, eu égard à l’impor-tance et à la nature des travaux de la pre-mière phase. D’autre part, la cour a exacte-ment qualifié les faits de l’espèce, tels qu’el-le les a ainsi souverainement appréciés sansles dénaturer, en jugeant que le projet envue duquel l’immeuble était préempté,consistant en la réalisation de vingt-sixlogements sociaux dans un arrondissementen comprenant un nombre insuffisant,conformément au programme local de l’ha-bitat, répondait, en dépit de son coût, à unintérêt général suffisant».Observations:Le Conseil d’État validedonc la décision de préemption de la Villede Paris. On retiendra que l'arrêt ne remetpas en cause la décision en dépit de soncoût. Il se borne à apprécier la validité for-melle de la procédure, renvoyant sur lefond à l'appréciation souveraine des jugesdu fond. Le coût était donc de 443000par logement, hors coût de rénovation deslogements restant occupés, mais la nécessi- de développer le parc de logementssociaux dans un arrondissement qui enmanque motive l’intérêt général de l’opé-ration.FiscalitéTaxe locale d’équipement.Assiette en cas de restructurationavec réduction de surface (CE, 9eet 10echambres réunies, 10mai2017,n°393485)Le tribunal administratif avait accordé unedécharge de taxe locale d'équipement ainsique des taxes annexes (pour financementdes CAUE et pour les espaces naturels sen-sibles) à une société ayant procédé à larestructuration d'un bâtiment au moyen dedeux permis. L’un prévoyait la démolitionpartielle d’un bâtiment, l’autre prévoyaitl'extension du bâtiment pour 686,85m2afinde créer une jardinerie. Le ministre contes-tait la décision, mais le Conseil d’État confir-me la décision de décharge:L'arrêt se fonde sur les articles suivants,alors en vigueur: article1585 A du CGI, art.317 de l'annexe II au CGI et art. R 112-2 ducode de l'urbanisme.« Il résulte de ces dispositions que la taxelocale d’équipement est assise sur la surfacehors œuvre nette [SHON] créée à l’occasionde toute opération de construction, dereconstruction ou d’agrandissement debâtiments. Doit être regardée comme unagrandissementune opération ayant pourconséquence, déduction faite, le caséchéant, de la surface hors œuvre nettesupprimée, l’augmentation nette de la sur-face hors œuvre nette d’un bâtiment pré-15mai 20173URBANISME- FISCALITÉJURISPRUDENCE
15mai 20174FISCALITÉCOMMERCESETUDEreproduction interdite sans autorisationL’institut pour la ville et le commerce vientde réaliser une étude sur la vacance com-merciale dans les centres-villes, en partena-riat avec Procos.La vacance commerciale progresse dans lescentres-villes depuis 2000, à raison d’unpoint par an. En 2016, elle atteint 11,3%du parc des cellules commerciales.L’aspect positif de cette étude est que sesrédacteurs, Pascal Madry et Marie Bouvier,soulignent que la vacance n’est ni irréver-sible, ni inéluctable. Ils ont en effet observéque plusieurs agglomérations ont conservéun dynamisme de leur centre-ville notam-ment lorsqu’elles disposent d’un marché deconsommation en croissance et un apportde population extérieure lié notammentaux emplois et au tourisme. Par ailleurs,certaines villes ont engagé une politiquede rénovation urbaine du cœur de ville.Un lien avec la baisse de popula-tion?L’étude fait ensuite une analyse sur le lienentre l’évolution de la vacance et celle del’urbanisation. Contrairement à une idéerépandue, “les agglomérations en coursd’étalement présentent en général lestaux de vacance les plus faibles dans lecœur de leur ville centre” (p.22). Parailleurs, il existe souvent une corrélationentre le déclin de la population et la haus-se du taux de vacance, mais elle n’est passystématique. Par exemple, des aires enforte croissance démographique (Carcas-sonne, Béziers…) peuvent connaître destaux de vacance élevés dans le cœur mar-chand de leur ville centre.L’analyse sur le long terme permet demontrer que le nombre de commerces afortement décru avec le développementdes grandes et moyennes surfaces, maisque la superficie totale de vente a aug-menté; elle aurait au moins doublé depuisles années 1960 (p.25).Un graphique très instructif montre, pourune série d’enseignes phares de leur sec-teur, l’évolution comparée du chiffre d’af-faires global, du nombre de magasins etdu CA rapporté à la surface (p.29). La plu-part des enseignes ont fait augmenter leursurface (sauf ToysR US), ce qui leur a per-mis d’augmenter leur CA global (Boulan-ger, C&A ou Darty par exemple), mais danspresque tous les cas, le CA par m2a dimi-nué (Bricorama, et Décathlon parexemple).Quant à l’impact de la vente sur internet, ilest encore trop récent pour être analysé,mais il est certain qu’il aura une importan-ce forte. Il en résulte par exemple que lesenseignes ont intégré internet dans leurmodèle, en ralentissant leurs ouvertures demagasins et en durcissant leurs critères dechoix d’emplacement, ce qui provoque unmaintien des artères les plus prisées alorsque les rues secondaires voient leurs loyerss’effondrer (p.32).Des remèdesL’étude propose ensuite des remèdes.Les pouvoirs publics ont intégré le problè-me dans les politiques publiques par diffé-rents outils:- Le plan national de requalification descentres anciens dégradés, dès 2009(380millions d’euros investis).- Les opérations de requalification des quar-tiers anciens dégradées qui prennent lerelais du plan précédent, depuis la loi Égalitéet citoyenneté de 2017.- Le programme centre-ville de demain dela Caisse des dépôts.- La revitalisation des centres bourgs.Les collectivités mettent aussi en place desactions curatives. Exemples:- Des opérations “cache-misère” par “vitro-phanie” pour occulter les vitrines delocaux vacances.- Des bourses aux emplacements. À Mul-house par exemple, le manager de centre-ville a réussi à faire baisser la vacance, parmise en relation de l’offre et de la deman-de.- Des couveuses commerciales: la collectivi- achète des locaux vacants et les reloue àdes conditions avantageuses à l’essai.- Des pépinières commerciales- La mise en place d’une taxe sur les frichescommerciales (art. 1530 du CGI), une cen-taine de villes y ont recours, ce qui estassez limité.En conclusion, l’étude indique que la luttecontre la vacance suppose une volontépolitique pérenne avec une réelle capacitéà agir des villes. Il faut y associer:- un projet urbain qui ne soit pas la sommed’outils d’urbanisme opérationnel,- une politique d’urbanisme commercialclairvoyante et- un dialogue renouvelé entre acteurspublics et privés. Vacance commerciale des centres-villes: elle n’est pas irréversibleUne étude sur la vacance commerciale dans les centres-villes en Francevient d’être publiée par l’Institut pour la ville et le commerce. À lire.Pour en savoir plus: Les cahiers de l’Institut pour la ville et le commerce. Mai2017. Marie Bouvieret Pascal Madry; 58 pages. Contact@institut-ville-commerce.frexistant.[…]Après avoir relevé que les permis délivrésles 12mai et 24juin 2011 conduisaient suc-cessivement à ramener la SHON du bâti-ment en cause de 6844,34m² à 5951,72m²,puis à porter cette surface à 6638,57m², letribunal administratif a jugé que cette opé-ration prise dans son ensemble, qui se tra-duisait par une diminution de SHON d’en-viron 206m², ne pouvait être regardéecomme un agrandissement au sens et pourl’application de l’article 1585 A du CGI. Ilrésulte de ce qui a été dit […] ci-dessusqu’en statuant ainsi, le tribunal n’a pascommis d’erreur de droit ».Observations:Il résulte de cet arrêt que larestructuration d'un bâtiment qui se tra-duit par une baisse de la surface horsœuvre nette ne peut être qualifiéed'agrandissement, même si elle passe parune réduction puis par une (moindre) aug-mentation de surface. En conséquence, lataxe locale d'équipement se trouve privéed'assiette et le contribuable doit donc enêtre exonéré. Rappelons que la TLE a étéremplacée en 2012 par la taxe d'aménage-ment (art. L331-1 et suivants du code del'urbanisme). L'actuel article L 331-6 préci-se, s'agissant de son assiette, qu'elle viseles opérations d'aménagement et les opé-rations de construction, de reconstructionet d'agrandissement des bâtiments, instal-lations ou aménagements de toute naturesoumises à un régime d'autorisation. Cetteformulation est analogue à celle de l'an-cien article1585 A du CGI; la solution decet arrêt du Conseil d’État est donc trans-posable à la nouvelle taxe. ❘◗Michaël Lévyrejoint le cabinetHogan Lovellscomme associé. Il ren-force l’équipe de droit immobilier quedirige Corinne Knopp. Il était précé-demment chez Bersay & Associé.❘◗Valérie Farezest nommée Of Coun-sel, droit fiscal au cabinet Herbert Smi-th Freehills.ActeursAGENDA4 juillet 2017(Paris, salonsHoche). L’Alliance du commerceet Procos organisent une matinéedébat commerce sur le thème: ”Où va la consommation ?”Information: http://f-e-h.com/
15mai 20175RÉGLEMENTATION(Tarif en par m2).FiscalitéDivers barèmes sont mis à jour par décretdu 4 mai 2017. En voici quelquesexemples.Taxe sur les bureauxL’article 231 ter du CGI modifié fixe le tarifau m2 pour l'année 2017.Investissements locatifsCe même décret du 4 mai met à jour diffé-rents plafonds deloyers et de ressourcesdes locataires pour lesrégimes locatifs aidés,à droit constant(modification inséréesdans le code généraldes impôts).(Décret n°2017-698 du2mai 2017, J.O. du4mai, n°23).Taxe annuelle sur les bureauxen Ile-de-France1ecirconscrip-tion2ecirconscrip-tion3ecirconscrip-tionLocaux de bureauxTarifnormalTarifréduitTarifnormalTarifréduitTarifnormalTarifréduit17,268,5610,246,144,924,45Locaux commerciaux7,623,931,98Locaux de stockage3,941,981,01Surfaces de stationnement2,301,330,68Investissement Pinel: extensionen zone CLa loi a permis l'extension géographiquedu domaine d'application de la loi Pinel enzone C sous réserve d'agrément des com-munes. L'agrément est délivré par le préfetde région après accord conforme duconseil régional de l'habitat et de l'héber-gement.Un décret du 4 mai en prévoit les condi-tions. Il suppose, pour les communes deplus de 5000 habitants, que la demandede logements locatifs soit justifiée notam-ment par la croissance de la population etla croissance des emplois (mesurées dansl'intercommunalité). La commune doit fai-re partie du quartile des croissances inter-communales les plus dynamiques.Les plafonds de loyer et de ressources sontceux de la zone B2.Le texte fixe les plafonds de ressources envigueur pour 2017 (voir encadré).(Décret n°2017-761 du 4mai 2017 relatif àl'agrément et au classement des com-munes pour l'application du quatrième ali-néa du IV de l'article 199 novovicies du CGIet à l'actualisation pour l'année 2017 desplafonds de loyer et de ressources des loca-taires prévus pour l'application du III dumême article, J.O. du 5mai, n°116).Logement socialDemande de logement socialLa commission d'attribution des loge-ments sociaux peut attribuer en prioritéaux personnes handicapées ou aux per-sonnes âgées en perte d'autonomie deslogements aménagés spécifiquement,dans les programmes bénéficiant d'uneautorisation spécifique du préfet. Undécret en précise les conditions.Cette autorisation est intégrée à la déci-sion favorable de financement (art. R 331-6 du CCH). L'instruction de la demande dedécision de financement de logementsocial est dématérialisée.L'article 4 du décret complète le CCH àpropos du suivi statistique des subventionset prêts au titre du logement social (art. D333-111 et suivants). Il régit la mise en pla-ce d'un système national d'information etde suivi des aides à la pierre.(Décret n°2017-760 du 3mai2017 pris pourapplication de l'article 20 de la loi n°2015-1776 du 28décembre 2015 relative à l'adap-tation de la société au vieillissement et por-tant diverses dispositions relatives aux moda-lités d'instruction des demandes de décisionfavorable pour le financement de logementssociaux, J.O. du 5mai, n°115).Attribution des logementssociauxTexte d'application de la loi du 27janvier2017 sur l'égalité et la citoyenneté, undécret du 5mai modifie le CCH en matièrede demande et d'attribution de logementsocial. À titre d'exemple, son article7modifie l'article R441-2-7 du CCH pourfixer les modalités d'information dudemandeurde logement social sur l'expi-ration de la validité de sa demande.(Décret n°2017-834 du 5mai2017, J.O. du7mai, n°124).Article 55 de la loi SRUAutre texte d'application de la loi du27janvier 2017 (art. 97 à 99) ayant modi-fié la loi SRU, ce décret du 5mai est relatifaux dispositions particulières à certainesagglomérations en matière de réalisationde logements locatifs sociaux.Il met à jour les règles de décompte deslogements locatifs retenus pour les seuilsobligatoires, par exemple pour tenircompte des terrains locatifs mis à disposi-tion des gens du voyage.Il précise les conditions d'application desopérations de construction/acquisition delogements sociaux dans les communescarencées (conventionnement EtatRégime Pinel. Plafonds deressources des locatairesbailleur) ou d'intermédiation locative.(Décret n°2017-835 du 5mai2017, J.O. du7mai, n°125).Un autre décret du 5mai définit l’indica-teur de pression de la demande de loge-ments sociaux: en fonction du nombre dedemandes de logements sociaux par rap-port au nombre d’emménagements dansle parc social. En conséquence, il donne laliste des EPCI dans lesquels le taux de loge-ments sociaux à atteindre est de 20 %.Il fixe aussi le seuil de pression de lademande permettant de fixer la liste descommunes exemptées de l'obligation deconstruire davantage de logementssociaux. (Décret n°2017-840 du 5mai2017,J.O. du 7mai, n°130)FoyerZone AbisZone AZone B1Zones B2et CPersonne seule37126371263026027234Couple554865548640410363681 personne à charge727376669948596437372 personne à charge868437989358666528003 personne à charge1033269457969014621134 personne à charge1162681064317777870000Majoration par personne.à charge à parti de la 5e+12954+11859+8677+7808ObjectifsLa ministre du logement a souligné que cestextes poursuivent deux objectifs:- un recentrage de la loi SRU sur les com-munes les besoins sont les plus impor-tants;- un renforcement des moyens de l’Étatpour faire face aux communes récalci-trantes, notamment par les moyens accor-dés au préfet pour se substituer au maire.Le champ d’application de la loi SRU estredéfini par unindicateur unique: le tauxde pression de la demande de ogementssociaux. L’exemption est déterminée surproposition de l’intercommunalité et aprèsavis du préfet de région et de la commis-sion nationale SRU. Par ailleurs, la liste deslogements intégrés aux logements sociauxest étendue aux terrains familiaux locatifspour les gens du voyage.(Communiqué du 8mai 2017).
15mai 20176RÉPONSESMINISTÉRIELLESRéférences(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations18avril2017ANn°98322Gilbert Sauvan,Socialiste,Alpes-de-Haute-ProvenceDégressivité des alloca-tions logementLogementPour plus d'équité, la loi de finances pour 2016 alimité le montant des aides au logement dont lemontant est trop élevé par rapport à la composi-tion de la famille. Un premier plafond déclenchela dégressivité de l'aide, un second la suppressionde l'aide, pour éviter de contribuer à l'inflationdes loyers. Les plafonds varient suivant les régions,ils sont à Paris de 995,69 et1170,40 pour unepersonne seule.La réponse précise quele budget des APL est de18 milliards d'euros. Unbilan de ces mesures estprévu pour 2017.18avril2017ANn°31182Marie-Jo Zimmer-mann,Les Républicains,MoselleChute de pierres surune voie communale.Lien avec la propriétéprivée voisineintérieurSi le terrain d'où proviennent les pierres est privé, son propriétaire estresponsable en cas de dommages.Si le maire ne souhaite pas acquérir le terrain, le cas échéant par expropria-tion, il est possible d'instituer une servitude de droit privé (art. 637 du codecivil) pour installer un ouvrage de protection. À défaut, il faudra exproprier.Enfin, le maire peut recourir à son pouvoir de police (art. L 2212-4 du CGCT)pour prescrire les travaux exigés par les circonstances.20avril2017Sénatn°18276Hervé Maurey,UDI,EureTerrains occupés illé-galement par des gensdu voyageintérieurLa compétence relative aux aires d'accueil des gens du voyage a été trans-férée aux EPCI. Il en résulte que si une aire prévue par le schéma n'est pasréalisée, aucune commune ne peut mettre en œuvre la procédure de l'article9 de la loi du 5juillet 2000, même si elle a réalisé sur son territoire l'aire quilui incombait.4mai2017Sénatn°17570Philippe Bas,Les Républicains,MancheFinancement de l'in-struction des autorisa-tions d'urbanismeAménagement du terri-toireLa mise à disposition des services de l'Etat pour l'instruction des autorisationsd'urbanisme est réservée aux communes d'EPCI de moins de 10 000 habi-tants. La mission de l'Etat est réorientée vers un conseil aux territoires,comme appui à l'émergence de projets ou l'aide à la gestion de situationsdifficiles. Pour les communes, la solution est de favoriser la mutualisation auniveau intercommunal. La facturation du service d'instruction aux usagersimposerait une modification de la loi, elle n'est pas souhaitable car l'instruc-tion d'une autorisation est liée à l'exercice d'une prérogative de puissancepublique.4mai2017Sénatn°24242PhilippeKaltenbach,PS, Hauts-de-SeineÉquilibrage est-ouest del'Ile-de-France, portéedu SDRIFAménagement du terri-toireLe schéma directeur de la région Ile-de-France (SDRIF) est un document deplanification. Mais il appartient aux documents d'urbanisme locaux d'identi-fier la destination des espaces de leur territoire à la lumière de la réalité duterrain. Les orientations réglementaires du SDRIF précisent que ce schémaoffre un cadre mais qu’il laisse aux collectivités locales la responsabilité de latraduction de ces orientations au niveau local. La métropole du Grand Parisdoit participer à l'élaboration du SDRIF pour réduire les inégalités entre lesterritoires.Fibre dans les immeublesLa loi du 6août 2015 a prévu une obliga-tion de desserte par la fibre des immeublescomportant plusieurs logements ou locauxprofessionnels en cas de travaux, sauf si lecoût d'équipement est disproportionné. Ceseuil est fixé à5 % du coût des travauxfai-sant l'objet du permis de construire (art. R111-14 A du CCH).(Décret n°2017-832 du 5mai 2017 relatif àl'application de l'article L. 111-5-1-2 du CCH,J.O. du 7mai, n°122).Accessibilité et protection incen-dieUn arrêté du 28avril est relatif à l’accessi-bilité des bâtiments. Il entre en vigueur dèsle 5mai 2017 sauf les dispositions relativesau sas d'isolement (destinés à lutter contrel'incendie), qui s'appliquent aux permisdéposés à compter du 1erjuillet 2017. Ilintègre sur ce point la jurisprudence duConseil d’État. L'exigence « Une personneen fauteuil roulant doit pouvoir fairedemi-tour à l'intérieur du sas » est intro-duite dans l'arrêté du 24décembre 2015sur l'accessibilité des bâtiments d'habita-tion collectifs et des maisons individuelleslors de leur construction.(Arrêté du 28avril 2017, J.O. du 4mai, n°93).L’ANRU au chevet des quartiersanciens dégradésUn arrêté du 4mai 2017 approuve desmodifications du règlement général del'Agence nationale pour la rénovationurbaine relatif au programme national derequalification des quartiers anciens dégra-dés.Le texte fixe les règles relatives aux pointssuivants:- critères de recevabilité des projets derequalification,- nature des opérations aidées et condi-tions d'attribution des subventions,- octroi des aides de l'agence.(J.O. du 6mai 2017, n°60).et l’ANAH à l’aide des coproprié-tésUn décret du 5mai modifie la gouvernan-ce de l'ANAH pour tenir compte notam-ment de l'accroissement des objectifs duprogramme Habiter Mieux.Sur le régime d'attribution des aides, ilélargit le champ des bénéficiaires en per-mettant la rénovation des copropriétés. Ilouvre le champ des aides aux copropriétésfragiles pour accentuer les efforts sur larénovation énergétique du parc existant. Ilclarifie les règles sur le cumul avec le PTZ.(Décret n°2017-831 du 5mai 2017 relatif àl'organisation et aux aides natio-nale de l'habitat, J.O. du 7mai, n°121).AUFILDUJ.O.
15mai 20177NOM:PRÉNOM:FONCTION:SOCIÉTÉ:ADRESSE:TÉL:FAX:MÉL:N° TVAINTRACOM.:SIGNATURE:OFFREEXCEPTIONNELLERéservée auxnouveaux abonnés20%de réductionsur l’abonnementJURIShebdoimmobilierNOMINATIONSDISTINCTIONSOrganismes publicsSovafim: Christophe Caresche est nom- président-directeur général de la socié- de valorisation foncière et immobilière.(Décret du 2mai 2017, J.O. du 3mai, n°47).Tunnel du Mont-Blanc:Thierry Repentinest nommé président de la Société conces-sionnaire française pour la construction etl'exploitation du tunnel routier sous leMont-Blanc.(Décret du 4mai 2017, J.O. du 5mai, n°130)EPFA de Mayotte: Jacques Touchefeuest nommé président de l'établissementpublic foncier et d'aménagement deMayotte.(Décret du 4mai 2017, J.O. du 5mai, n°148)Conventions collectivesGardiens, concierges et employés d'im-meubles. Plusieurs avenants sont étendus: - Le n°88 du 11janvier 2016 relatif à lamodification suite à l'adoption de la nouvel-le classification. Cette extension fait l'objetde plusieurs réserves. Par ailleurs, l'article 21est exclu de l'extension comme étantcontraire à l'objectif de clarté et d'intelligibi-lité de la norme (CE, ass., 24mars 2006).- Le n°88 bis du 30janvier 2017 relatif à lacorrection de l'article 21 de l'avenant n°88sur la classification.- L'avenant n°89 du 11janvier 2016 relatifaux salaires.- l'avenant n°92 du 17octobre 2016 relatifà la modification de l'annexe II « Salaireset évaluation du salaire en nature».(Arrêté du 4mai 2017, J.O. du 6mai, n°103).Au fil du JOConseil national de la montagneCe conseil est composé de 80 membres. Ilse réunit au moins une fois par an; il estdoté d'une commission permanente de 23membres. Son secrétariat est assuré par leCommissariat général à l'égalité des terri-toires.(Décret n°2017-754 du 3mai 2017, J.O. du5mai 2017, n°103)Parc naturel en MartiniqueLe parc naturel marin de Martinique a étécréé par décret du 5mai 2017.(Décret n°2017-784, J.O. du 7mai, n°6).Informatisation des dépôts à lapublicité foncièreUn décret du 4mai institue pour lesnotaires une obligation de déposer parvoie électroniqueauprès des services dela publicité foncière les documents dontla liste est fixée par arrêté, pour les docu-ments signés à compter du 1erjanvier2018.(Décret n°2017-770 du 4mai 2017 portantobligation pour les notaires d'effectuer parvoie électronique leurs dépôts de documentsauprès des services chargés de la publicitéfoncière, J.O. du 6mai, n°23).Plans de prévention des risques.Information de l’acquéreur et dulocataireL'article L 125-5 du code de l'environne-ment prévoit une obligation d'informationdes acquéreurs et des locataires des bienssitués dans les zones à risque (technolo-giques, naturels ou sismiques). Elle esteffectuée par transmission d'un état desrisques. Cet état est accompagné desextraits de ces documents permettant delocaliser cet immeuble au regard desrisques encourus.Le nouveau texte de l'article R125-26 ajou-te « ainsi que, le cas échéant, des informa-tions reçues en application du troisièmealinéa du I de l'article L. 515-16-2. ». Ils'agit des informations transmises par l'ad-ministration, pour les biens autres que leslogements, sur le type de risques et lesobligations de sécurité à mettre en œuvre.Le préfet arrête la liste des documents aux-quels le bailleur ou le vendeur peut seréférer. Le nouveau texte de l'article R 125-24 ne mentionne plus, pour les PPRT, lanote de présentation du plan (seuls subsis-tent les documents graphiques et le règle-ment du plan). En effet, la note de présen-tation de ces plans est supprimée (art. 3 et10 du décret; abrogation du 1edu 1 del'article R 515-41).(Décret n°2017-780 du 5mai 2017 relatif auxplans de prévention des risques technolo-giques, J.O. du 7mai, 2).BULLETINDABONNEMENT«PRIVILÈGE»OUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscription àJURIShebdo qui m’est réservée soit un an d’abonnement (41numéros de la lettre + 5 numéros spéciaux consacrés au droitimmobilier) au prix de 599 TTC (soit 586,68 HT + 2,1% deTVA) au lieu de 779 TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionÀ RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi683UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERREMérite. Ont été nommés ou pro-mus dans la promotion du 1ermaiau titre du mérite: Premier ministre: Chevalier:Fleur Pellerin ancienneministre. Justice: Officier: BrigittePhémolant, présidente du TA deCergy Pontoise. Logement: Officier: FrançoisDavy(Foncia), Bernard Devert(Habitat et Humanisme), PhilippeYvin (Société du Grand Paris)Culture. Chevalier: LaurentDumas(Emerige).(Décrets du 2mai 2017, J.O. du3mai, n°1 à3).AU FIL DU J.O.Projet de loiSégolène Royal a déposé au Sénat le 27avril 2017 un projet de loi ratifiant deuxordonnances du 3 août 2016.- L’une (n° 2°16-1058) est relative auxrègles applicables à l’évaluation environ-nementale des projets, plans et pro-grammes.- L’autre (n°2016-1060) réforme les procé-dures destinées à assurer l'information etla participation du public à l'élaborationde certaines décisions susceptibles d'avoirune incidence sur l'environnement.
15mai 20178ORGANISATIONTERRITORIALEINVESTISSEMENTLOCATIFUne ordonnance n°2017-717 du 3mai2017 portant création de l'établissementpublic Paris La Défense a été publiée. Ils’agit d’une ordonnance prise en applica-tion de la loi du 28 février 2017 (art. 55).Le rapport au président de la Républiqueindique que l'organisation du quartier deLa Défense, qui repose sur une structurechargée de l'aménagement (EPADESA) etune autre de la gestion (DEFACTO) a mon-tré ses limites. Cette ordonnance prévoitdonc un pilotage unifié du quartier, s'inspi-rant des travaux de la mission confiée àSabine Baietto-Beysson (CGEDD) et Jean-François Verdier (IGF).Un établissement public qui réunit lescompétences des deux établissements exis-tants est créé au 1erjanvier 2018 (art. 1er).Il s'agit d'un établissement public industrielet commercial, nommé Paris La Défense,qui a trois périmètres.- un périmètre d'aménagement. C'est leplus large, il correspond à celui de l'EPADE-SA et sera précisé par décret, il comportela compétence foncière et d'aménage-ment.- un périmètre d'aménagement et de ges-tion.Il coïncide avec le périmètre actuel deDEFACTO.- un périmètre l'établissement exercerales deux compétences à titre exclusif. Ildevrait tendre, au terme des consultations,vers un territoire correspondant à la dallede La Défense, à l'intérieur du boulevardcirculaire.L'établissement pourra exercer des compé-tences au-delà des périmètres s'il s'agitd'opérations en continuité avec des opéra-tions en cours dans ces périmètres.L'établissement est autorisé à recourir àl'expropriation, aux droits de préemptionet de priorité et à constituer des réservesfoncières (art. L 328-7 du code de l'urbanis-me).La composition du conseil d'administrationcomporte des représentants du départe-ment des Hauts-de-Seine, des communesconcernées, de la région Ile-de-France etde la métropole du Grand Paris (art. L 328-8).Pour assurer l'entretien et la mise auxnormes des équipements, une participa-tion financière des collectivités est prévue.Elles ont un délai de six mois pour s'en-tendre sur le montant, à défaut il sera fixépar décret.L'établissement devra établir un « docu-ment d'engagement » fixant pour 10 ansses engagements: montant d'investisse-ments pour les mises aux ormes, objectifs,stratégies et moyens (art. L 328-11). Le pré-fet de région veillera à son application etau contrôle de légalité. Un directeur géné-ral, nommé pour 5 ans, sera chargé de pré-parer les décisions du conseil d'administra-tion.L'article 2 de l'ordonnance crée l'établisse-ment Paris La Défense et dissout les deuxautres, au 1erjanvier 2018.L'article 3 organise le transfert des biens,droits et obligations de DEFACTO vers ParisLa Défense et ceux de l'EPADESA (sauf lesparcs de stationnement qui restent la pro-priété de l'Etat). La gestion de ces parcs etconfiée à Paris La Défense pour 60 ans.Les transferts ont lieu sans droits ni taxes.(J.O. du 4mai, n°92)Grand Paris AménagementUn décret modifie les statuts de GrandParis Aménagement. Il permet son rappro-chement avec l'EPA Orly-Rungis-Seineamont.(Décret n°2017-777 du 5mai 2017 relatif àl'établissement publicGrand Paris Aména-gement, J.O. du6mai, n°58)Zonage géo-graphiqueUn arrêté du 5mai2017 définit le classement des com-munes en fonction du déséquilibreentre l'offre et la demande de loge-ment pour les logements bénéficiant dedéductions spécifiques sur les revenusfonciers en cas de conventionnementANAH. Il renvoie au classement enzones Abis A B1, B 2 et C.(Arrêté du 5mai 2017 relatif au classementdes communes du territoire national parzones géographiques en fonction du désé-quilibre entre l'offre et la demande de loge-ments pour l'application de la déduction spé-cifique prévue au o du du I de l'article 31du CGI, J.O. du 7mai, 132)Création de l’établissement public “Paris La Défense” JURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 contact@jurishebdo.frsite internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction: Bertrand Desjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL de presse au capital de 10000euros constituée en août2002pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17 APE 5813Z Actionnaires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro decommission paritaire: CPPAP n°0219 I 80129 Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnement pour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux): 779 TTC (753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand Desjuzeur Impression: par nos soins Gestion des abonnements: logiciels Libre office - XoopsREGLEMENTATIONDécret n°2017-839 du 5mai 2017 relatif auxconventions portant sur un immeuble ou unlogement conclues par l'ANAH en applicationdes articles L. 321-4 et L. 321-8 du CCH et auxplafonds de loyer et de ressources des loca-taires pour l'application de la déduction spé-cifique prévue au o du du I de l'article 31du CGI, J.O. du 7mai, n°129).ZonesAbisAB1B2COutremerLoyer intermédiaire16,8312,5010,078,758,7510,14Loyer social11,779,067,807,496,957,80Loyer très social9,167,056,075,825,406,07ZonesAbis, Aet B1B2CLoyer intermédiaire30%15%-Loyer social ou très social70%50%-Intermédiation locative85%85%85%Déduction sur les revenus fonciersConventionnement Anah pour lerégime du “Cosse ancien” ou“louer abordable”Un décret du 5mai fixe les plafonds deloyer et de ressources des locataires en casde convention entre l'Anah et les proprié-taires bailleurs, permettant la mise en pla-ce du dispositif du Cosse ancien encoredénommé “Louer abordable”.Les plafonds de loyers varient suivant troisrégimes: suivant que le loyer est intermé-diaire, social ou très social (voir tableau).Ils donnent lieu à une déduction forfaitairemajorée variable suivant les cas, en fonc-tion du type de location et de la zone géo-graphique (cf. tableau). Les plafonds deressources des locataires sont les mêmesque ceux applicables pour le régime Pinel(qui ont été mis à jour pour 2017, lire p.5).Sont publiées en annexes les différentesconventions types:- secteur locatif intermédiaire, logementsans subventions pour travaux,- secteur locatif social, logement sans sub-ventions pour travaux,- secteur locatif intermédiaire ou secteurlocatif social, logement bénéficiant de sub-ventions pour travaux,- secteur locatif intermédiaire ou secteurlocatif social, pour un logement loué dansle cadre du bail à ferme, bénéficiant desubventions pour travaux.Plafonds de loyers