Au Sommaire :
– 2 -Jurisprudence
Vente : Prix stipulé en compensation avec une garantie de passif
Copropriété : Faculté de créer des droits réels sui generis
Contrat d’entreprise : Responsabilité. Point de départ du délai de prescription
Sous-traitance : Délégation de paiement
Construction : Requalification en contrat de construction de maison individuelle. Responsabilité personnelle du dirigeant
Urbanisme : Annulation de permis et injonction de prendre une décision
– 4 -A l’Assemblée
Le projet de loi Elan en débats : Opérations d’intérêt national / Transformation de bureaux en logements / Loi littoral / Rôle des ABF / Régulation de chauffage / Recours abusifs / Bailleurs sociaux / Fusion des organismes / Vente de logements sociaux
– 7 -Rencontre
Aspim : La pierre-papier n’est pas au ban de la fiscalité !
– 11 -Nominations – Au fil du J.O. –
Cotisation CGLLS
– 12 -Rencontre
Étude Cheuvreux – la Française: la “propriété à vie” permet de réduire de 30% le prix d’achat d’un logement
    
	
		
		
		
		
		
	
	
1 8juin   2018 2 JURIS hebdo immobilier ll V ENTE -   C OPROPRIÉTÉ Contrat   de   vente ■ Prix   stipulé   en   compensation a vec   une   garantie   de   passif (Civ.   3 e ,   7juin   2018,   n°   561,   FSP+B+I,   pourvoi n°17-17779,   cassation) Un   contrat   de   vente   portant   sur   une   maison comportait   une   clause   particulière   sur   le paiement   du   prix:   il   était   stipulé   payable par   compensation   avec   une   dette   du   ven- deur   à   l'égard   de   l'acquéreur   au   titre   d'une garantie   de   passif   liée   à   la   vente   d'actions de   société   entre   les   mêmes   parties.   (La   com- pensation   était   partielle   car   le   prix   de   vente de   la   maison   était   de   420   K €   et   la   dette   du vendeur   de   1,5   M € ). Or   le   vendeur   de   la   maison   avait   assigné   son acquéreur   en   nullité   de   la   vente   tandis   que l'acquéreur   réclamait   l'expulsion   du   ven- deur   et   de   son   épouse. La   cour   d'appel   avait   prononcé   la   nullité   de la   vente,   mais   sa   décision   est   cassée: «   Vu   l’article   1582   du   code   civil;   […] Attendu   que,   pour   prononcer   l’annulation de   l’acte   de   vente   et   rejeter   les   demandes de   M.   N.,   l’arrêt   retient   que,   celui-ci   n’étant pas   créancier   de   la   garantie   de   passif,   la reconnaissance   de   dette   des   vendeurs   à   son profit   est   sans   cause   et   que,   à   défaut   de prix,   la   vente   doit   être   annulée; Qu’en   statuant   ainsi,   alors   qu’elle   avait constaté   que   le   prix   de   vente   avait   été   déter- miné   dans   l’acte   et   alors   que   l’existence   de ce   prix   n’était   pas   affectée   par   une   éven- tuelle   impossibilité   de   le   compenser   avec une   dette   du   vendeur   à   l’égard   de   l’acqué- reur,   la   cour   d’appel   a   violé   le   texte   susvisé   ». Observations : Le   vendeur   avait   reconnu une   dette   au   titre   de   la   garantie   de   passif pour   1,5   million   d'euros.   Or   la   cour   d'appel avait   relevé   que   l'acquéreur   de   la   maison avait   demandé   précédemment,   au   titre   de la   garantie   de   passif,   restitution   de   la   som- me   de   1,5   million   à   la   société S.   et   donc que   ce   n'était   pas   le   cessionnaire (l’acqué- reur)   qui   était   le   créancier   de   cette   somme, mais   la   société et   en   conséquence   que   la reconnaissance   de   dette   du   vendeur   était sans   cause.   La   vente   était   donc   nulle   pour défaut   de   prix. La   Cour   de   cassation   invalide   ce   raisonne- ment   en   considérant   que   le   prix   de   vente était   bien   déterminé   et   que   son   existence n'était   pas   affectée   par   une   éventuelle impossibilité   de   compenser   avec   la   dette du   vendeur   à   l'égard   de   l'acquéreur.   On peut   en   déduire   que   le   vendeur   aurait   dû se   placer   sur   un   autre   terrain   pour   contes- ter   l'accord,   par   exemple   en   critiquant   la validité   de   la   reconnaissance   de   dette.   La solution   est   sévère   pour   le   vendeur   car   s'il y   a   effectivement   impossibilité   de   compen- sation,   cela   aboutit   non   à   une   absence   de p rix   mais   à   une   absence   de   paiement   du prix. Enfin,   on   notera   que   si   la   cause   a   disparu du   code   civil   depuis   la   réforme   de   2016, elle   n'a   pas   disparu   du   raisonnement   des magistrats…   même   si   c'est   ici   dans   un   arrêt censuré. A   retenir: Un   contrat   de   vente   peut   pré- voir   le   paiement   du   prix   par   compensation avec   une   dette   préexistante. Copropriété ■ Faculté   de   créer   des   droits   réels sui   generis (Civ.   3 e ,   7juin   2018,   n°   638,   FS-P+B+R+I,   rejet, pourvoi   n°17-1724) Une   SCI   copropriétaire   était   tenue   d'assu- mer   des   frais   de   fonctionnement   de   la   pisci- ne   de   l'immeuble,   par   reprise   des   engage- ments   de   son   vendeur,   souscrits   par   une convention   «   valant   additif   »   au   règlement de   copropriété.   Elle   avait   assigné   le   syndicat pour   que   soit   constatée   l'expiration   des effets   de   la   convention. La   cour   d'appel   avait   rejeté   sa   demande   au motif   que   l'engagement   n'était   pas   perpé- tuel.   La   SCI   dans   son   pourvoi   estimait   au contraire   que   l'engagement   était   perpé- tuel,   ce   que   proscrit   l'article   1210   du   code civil.   La   Cour   de   cassation   rejette   le   pourvoi mais   par   substitution   de   motifs: «   Mais   attendu   qu’est   perpétuel   un   droit réel   attaché   à   un   lot   de   copropriété   confé- rant   le   bénéfice   d’une   jouissance   spéciale d’un   autre   lot;   que   la   cour   d’appel   a   retenu que   les   droits   litigieux,   qui   avaient   été   éta- blis   en   faveur   des   autres   lots   de   copropriété et   constituaient   une   charge   imposée   à   cer- tains   lots,   pour   l’usage   et   l’utilité   des   autres lots   appartenant   à   d’autres   propriétaires, étaient   des   droits   réels   sui   generis   trouvant leur   source   dans   le   règlement   de   coproprié- té   et   que   les   parties   avaient   ainsi   exprimé leur   volonté   de   créer   des   droits   et   obliga- tions   attachés   aux   lots   des   copropriétaires; qu’il   en   résulte   que   ces   droits   sont   perpé- tuels;   que,   par   ce   motif   de   pur   droit,   substi- tué   à   ceux   critiqués,   l’arrêt   se   trouve   légale- ment   justifié   ». Observations : L'interdiction   des   engage- ments   perpétuels,   principe   traditionnel,   a été   introduit   en   2016   dans   le   code   civil   à l'article   1210.   La   Cour   de   cassation   recon- naît   ici   que   l'engagement   souscrit   en   vertu de   la   convention   litigieuse   était   perpétuel. Mais   il   était   attaché   au   lot   et   non   à   la   per- sonne   du   copropriétaire   et   il   est   donc   vali- d é.   Cet   arrêt   indique   qu'il   s'agit   d'un   droit réel   sui   generis,   confortant   ainsi   sa   juris- prudence   (Civ.   3 e ,   8   sept.   2016,   Maison   de la   Poésie)   où   elle   avait   admis   que   la   liste des   droits   réels   n'est   pas   limitative. A   retenir: Un   droit   réel   sui   generis   peut être   créé   dans   le   cadre   d'une   copropriété. Contrat   d’entreprise ■ Responsabilité.   Point   de   départ du   délai   de   prescription (Civ.   3 e ,   7juin   2018,   n°562,   FS-P+B+I,   cassa- tion   partielle   sans   renvoi,   pourvoi   n°17- 10394) À   la   suite   de   désordres,   une   EARL   ayant   fait construire   un   chai   avait   assigné   en   respon- sabilité   contractuelle   l'entrepreneur   et   le fournisseur   de   la   charpente.   La   cour   d'appel avait   jugé   prescrite   son   action   fondée   sur   la responsabilité   contractuelle   de   droit   com- mun   pour   défaut   de   conformité. L'entreprise   contestait   la   détermination   du point   de   départ   du   délai,   estimant   qu'il   fal- lait   tenir   compte   du   jour   où   elle   avait   eu connaissance   de   la   non-conformité   et   non de   la   date   de   livraison. La   Cour   de   cassation   rejette   ce   moyen: «   Mais   attendu   que   la   cour   d’appel   a   exac- tement   retenu   que   le   point   de   départ   du délai   de   prescription   de   dix   ans   auquel   était soumise   l’action   contractuelle   directe   de l’EARL   Flacher   contre   la   société   CIRAM,   fon- dée   sur   la   non-conformité   des   matériaux, devait   être   fixé   à   la   date   de   leur   livraison   à l’entrepreneur   ». En   revanche,   l'arrêt   est   cassé,   mais   sans   ren- voi,   pour   un   motif   de   procédure.   La   cour d'appel   avait   jugé   que   le   demandeur   était forclos   au   titre   de   l'action   en   garantie   décen- nale,   mais   la   Cour   de   cassation   juge   que   la société   n'ayant   pas   présenté   de   demande   sur la   garantie   décennale,   la   cour   d'appel   qui «   ne   s’est   pas   prononcée   seulement   sur   ce qui   lui   était   demandé,   a   violé   [les   articles4 et5   du   code   de   procédure   civile]   ». Observations : On   retiendra   ici   la   question de   fond,   lié   au   délai   de   prescription   sur   la responsabilité   contractuelle   à   l'égard   du fournisseur   du   matériau   source   du   dom- mage.   La   cour   d'appel   avait   donc   jugé   que le   point   de   départ   du   délai   de   dix   ans   était la   livraison   à   l'entrepreneur.   La   Cour   de cassation   valide   cette   analyse. JURISPRUDENCE 
Sous-traitance ■ Délégation   de   paiement ( Civ.   3 e ,   7juin   2018,   n°560,   FSP+B+I,   cassa- tion,   pourvoi   n°17-15981) Travaillant   pour   une   AFUL,   un   entrepreneur avait   sous-traité   des   travaux   de   menuiseries extérieures.   Le   sous-traitant   était   bénéficiai- re   d'une   délégation   de   paiement.   L'AFUL estimait   avoir   payé   des   acomptes   pour   des prestations   non   fournies   et   avait   assigné   le sous-traitant   en   remboursement.   La   cour d'appel   avait   condamné   le   sous-traitant   à rembourser   au   motif   que   la   délégation consentie   par   l'entrepreneur   principal   au maître   de   l'ouvrage   ne   lui   interdisait   pas d'opposer   au   sous-traitant   «   les   exceptions inhérentes   à   la   dette   de   l’entrepreneur principal   résultant   des   travaux   sous-traités ou   celles   résultant   de   ses   rapports   person- nels   avec   le   sous-traitant   »   et   donc   que l'AFUL   pouvait   contester   les   factures   du sous-traitant   comme   aurait   pu   le   faire   l'en- trepreneur.   Cet   arrêt   est   cassé: «   Vu   l’article   1275   du   code   civil,   dans   sa rédaction   antérieure   à   celle   issue   de   l’or- donnance   du   10   février   2016;   […] Qu’en   statuant   ainsi,   alors   que   le   délégué ne   peut   opposer   au   délégataire   aucune exception   tirée   de   ses   rapports   avec   le   délé- gant   ou   des   rapports   entre   le   délégant   et   le délégataire,   la   cour   d’appel   a   violé   le   texte susvisé;   Par   ces   motifs:   casse   ». Observations : La   délégation   est   désormais définie   par   le   code   civil,   depuis   2016,   com- me   «   l'opération   par   laquelle   une   person- ne,   le   délégant,   obtient   d'une   autre,   le délégué,   qu'elle   s'oblige   envers   une   troisiè- me,   le   délégataire,   qui   l'accepte   comme débiteur » (art.   1336   nouveau). Le   mêle   article   ajoute   que   «   le   délégué   ne peut,   sauf   stipulation   contraire,   opposer au   délégataire   aucune   exception   tirée   de ses   rapports   avec   le   délégant   ou   des   rap- ports   ente   ce   dernier   et   le   délégataire » . Ce   principe   était   déjà   admis   (Cass.   com. 25février   1992). La   Cour   de   cassation   confirme   ici   l'applica- tion   de   ces   règles.   Le   contrat   peut   prévoir des   clauses   contraires,   mais   en   l'espèce,   le contrat   n'en   comportait   pas.   La   délégation est   donc   une   bonne   garantie   pour   le   sous- traitant. A   retenir: Le   maître   d'ouvrage,   délégué par   l'entrepreneur   principal,   ne   peut   pas opposer   au   sous-traitant,   délégataire,   les exceptions   que   l'entrepreneur   (délégant) aurait   pu   opposer   au   sous-traitant. Contrat   de   construction ■ Recours   en   requalification   en c ontrat   de   construction   de   maison individuelle.   Responsabilité   per- sonnelle   du   dirigeant (Civ.   3 e ,   7juin   2018,   n°   564,   FS-P+B+I,   cassa- tion   partielle,   pourvoi   n°16-27680) Des   particuliers   avaient   fait   appel   à   une société   pour   la   construction   de   leur   maison, dont   le   plan   était   réalisé   par   un   architecte, par   ailleurs   gérant   de   la   société.   À   la   suite de   désordres,   ils   avaient   assigné   la   société   et l'architecte   en   requalification   du   contrat   en contrat   de   construction   de   maison   indivi- duelle.   La   cour   d'appel   avait   annulé   le contrat   mais   rejeté   la   demande   à   l'encontre de   l'architecte   en   tant   que   personne   au motif   qu'il   n'était   pas   contractant   du   mar- ché   litigieux.   Mais   l'arrêt   est   cassé: «   Vu   l’article   L.   223-22   du   code   de   commer- ce,   ensemble   les   articles   L.   231-1   et   L.   241-8 du   code   de   la   construction   et   de   l’habita- tion   et   L.   241-1   et   L.   243-3   du   code   des   assu- rances   […] Attendu   que,   pour   rejeter   la   demande   des consorts   V.   tendant   à   ce   que   M.   C.   soit condamné,   avec   la   société,   à   indemniser   le préjudice   causé   par   le   défaut   de   souscrip- tion   de   l’assurance   de   responsabilité   décen- nale   et   à   rembourser   les   sommes   résultant de   l’apurement   des   comptes,   l’arrêt   retient que   M.   C.   n’est   pas   personnellement   le cocontractant; Qu’en   statuant   ainsi,   sans   rechercher,   com- me   il   le   lui   était   demandé,   si   M.   C.   n’avait pas   commis   des   fautes   séparables   de   ses fonctions   sociales   engageant   sa   responsabi- lité   personnelle   en   omettant   de   conclure   un contrat   de   construction   de   maison   indivi- duelle   et   de   souscrire   une   assurance   de   res- ponsabilité   décennale,   la   cour   d’appel   n’a pas   donné   de   base   légale   à   sa   décision   ». Observations : Les   règles   relatives   au   contrat de   construction   de   maison   individuelle   sont d'ordre   public   (cf.   par   exemple   Civ.   3 e ,   6 octobre   2010).   Le   législateur   y   attache   une importance   forte   puisqu'il   a   assorti   l'obliga- tion   de   souscrire   un   contrat   conforme   à   la loi   de   sanctions   pénales   (art.   L   241-8   du CCH).   Les   sanctions   sont   prescrites   à   l'en- contre   de   celui   qui   entreprend   les   travaux sans   avoir   conclu   un   contrat   écrit   ou   sans avoir   obtenir   la   garantie   de   livraison.   Le présent   arrêt   montre   qu'encourt   la   sanction non   seulement   le   contractant   qui   ne   respec- te   pas   les   exigences   légales,   soit   en   l'espèce la   société,   mais   aussi   le   dirigeant   de   la   socié- té,   à   titre   personnel. L'auteur   du   pouvoir   faisait   valoir   que   la cour   aurait   dû   rechercher   si   l'architecte n'avait   pas   commis   une   faute   séparable   de ses   fonctions   sociales   engageant   sa   propre r esponsabilité,   se   rendant   coupable   du   délit d'exécution   de   travaux   sans   conclusion   de contrat   conforme   aux   exigences   légales. Cet   argument   a   emporté   la   cassation. A   retenir: Le   dirigeant   d'une   société   peut être   pénalement   responsable,   à   titre   per- sonne,   d'une   faute   commise   en   ne   respec- tant   pas   l'obligation   de   souscrire   un   contrat de   construction   de   maison   individuelle. Urbanisme ■ Annulation   de   permis   et   injonc- tion   de   prendre   une   décision (Avis   du   Conseil   d’Etat   n°417350   du   25mai 2018,   J.O.   du   9juin,   n°79). Le   préfet   des   Yvelines   avait   déféré   au   TA   de Versailles   un   refus   de   permis   demandé   par l'association   des   musulmans   de   Mantes   sud de   réaliser   des   travaux   sur   une   construction existante   pour   changer   sa   destination   et   y créer   le   nouveau   centre   culturel   musulman de   la   commune. Le   TA   avait   alors   saisi   le   Conseil   d’État   d'un avis.   Celui-ci   se   prononce   sur   la   combinaison des   articles   L   911-1   du   code   de   justice   admi- nistrative   et   de   l'article   L   600-2   du   code   de l'urbanisme   sur   le   rôle   du   juge   à   la   suite d'une   annulation   du   refus   de   la   demande d'autorisation   d'urbanisme. Selon   le   Conseil   d’État,   lorsqu'une   juridic- tion   fait   droit   à   une   demande   d'injonction sur   le   fondement   de   l'article   L   911-1   du   CJA, les   conclusions   du   requérant   sont   considé- rées   comme   confirmant   sa   demande   initia- le.   La   condition   prévue   à   l'article   L   600-2   du code   de   l'urbanisme   imposant   au   pétition- naire   de   confirmer   sa   demande   dans   les   6 mois   de   l'annulation   du   refus   d'autorisation est   donc   considérée   comme   remplie. Par   ailleurs,   lorsqu'elle   refuse   une   autorisa- tion,   l'administration,   doit   indiquer   l'en- semble   des   motifs   justifiant   sa   décision.   En conséquence,   lorsque   le   juge   annule   la   déci- sion,   après   avoir   censuré   l'ensemble   des motifs,   il   doit,   s'il   est   saisi   de   conclusion   à   fin d'injonction,   ordonner   à   l'administration   de délivrer   l'autorisation.   Il   n'en   va   autrement que   si   la   situation   de   fait   a   changé. Si   une   nouvelle   décision   annule   l'injonction de   délivrer   l'autorisation,   l'administration peut   la   retirer   dans   un   délai   raisonnable   qui ne   saurait   excéder   3   mois   à   compter   de   la notification   à   l'administration   de   la   décision juridictionnelle.   ● 1 8juin   2018 3 JURIS hebdo immobilier ll E NTREPRISE -   C ONSTRUCTION JURISPRUDENCE 
1 8juin   2018 4 JURIS hebdo immobilier ll ■ Discussion   générale Reprise   des   débats   le   31mai   à   l'Assemblée. Vincent   Thiébaut   (La   REM)   se   félicite   des mesures   prises   par   exemple   pour   l'aménage- ment   du   territoire   et   l'opération   de   revitali- sation   du   territoire   qui   permet   de   faire   naître un   projet   commun.Il   affiche   son   enthou- siasme   :   "nous   créons   de   la   verticalité   ascen- dante". Il   approuve   aussi   la   réécriture   de   l'article   sur l'efficacité   énergétique   des   bâtiments   ter- tiaires,   qui   était   inapplicable. Marie-France   Lorho   (NI)   critique   le   projet   de centralisation   des   organismes   HLM   alors que,   lorsque   des   dérives   sont   constatées localement,   les   élus   locaux   ont   actuellement la   faculté   de   redresser   la   situation   et   elle   cite à   ce   propos   le   cas   d'Orange. ■ Plaidoyer   pour   le   monde   HLM Décryptage   du   texte,   c'est   ce   que   propose Stéphane   Peu   (GDR):   par   mobilité   il   faut comprendre   précarité,   par   simplification,   il faut   entendre   dérégulation.   Jamais   il   n'est rappelé   que   le   logement   est   un   droit.   Il défend   les   HLM,   logement   généraliste,   creu- set   d'intégration   et   de   mixité   sociale   et   il   rap- pelle   qu'en   2008   les   organismes   HLM   ont acheté   50000   logements   aux   promoteurs pour   leur   éviter   de   mettre   la   clé   sous   la   por- te.   Il   met   en   garde   contre   la   centralisation   qui a   conduit   aux   erreurs   d'urbanisme   de   la   cité des   Quatre   Mille   à   la   Courneuve   et   il   s'in- quiète   du   risque   d'intervention   des   investis- seurs   privés   dans   le   logement   public,   rappe- lant   l'évolution   d'Icade   et   "la   plus   grande plus-value   immobilière   jamais   réalisée,   au bénéfice   d’acteurs   privés   avec   de   l’argent public !" Caroline   Abadie   (La   REM)   soutient   le   méca- nisme   des   ORT   qui   prend   en   compte   la   glo- balité   des   problématiques. Éric   Pauget   critique   le   transfert   à   l'intercom- munalité   de   la   compétence   en   matière   de délivrance   des   autorisations   d'urbanisme dans   le   cadre   des   grandes   opérations   d'ur- banisme   (GOU).   Il   propose   des   aménage- ments   du   bail   mobilité:   porter   sa   durée   de   10 à   12   mois   et   autoriser   le   dépôt   de   garantie.   Il déplore   le   recul   de   la   loi   en   matière   d'acces- sibilité   et   sur   la   loi   littoral.   Emmanuelle Ménard   déplore   que   la   procédure   du   temps législatif   partagé   prive   l'opposition   de   son temps   de   parole. Sylvia   Pinel   s'inquiète   de   la   baisse   d'activité de   la   construction,   se   demande   si   le   bail mobilité   ne   sera   pas   un   facteur   de   précarité et   s'interroge   sur   le   risque   de   dérive   mar- chande   du   secteur   HLM.   Jean-Philippe Nilor   évoque   le   "risque   d’un   retour   à   une urbanisation   frénétique"   et   l'absence   de   pri- se   en   compte   de   la   spécificité   de   l'outre-mer. Il   cite   à   ce   propos   le   problème   de   logements amiantés   outre-mer   et   dont   le   coût   de   dépo- se   des   matériaux   contaminés   condamne   les occupants   à   un   empoisonnement   homéopa- thique. Mathilde   Panot   estime   que   le   bail   mobilité va   renforcer   la   précarité,   elle   critique   l'obli- gation   de   fusion   des   OPH   et   souligne   le   dan- ger   que   représente   pour   la   sécurité   l'allége- ment   des   normes,   elle   s'oppose   aussi   à   la baisse   d'exigence   d'accessibilité. Stéphane   Testé   en   revanche   soutient   l'objec- tif   d'accélérer   l'acte   de   bâtir   et   les   mesures visant   par   exemple   à   lutter   contre   les   recours abusifs   ou   la   sortie   du   logement   social   de   la loi   MOP. Jean-Félix   Acquaviva   juge   nécessaire   de réguler   le   taux   de   résidences   secondaires   en Corse.   Paul-André   Colombani   s'étonne   de   la dérogation   accordée   pour   la   Corse   à   l'obliga- tion   de   regroupement   des   HLM. Pour   François   Jolivet,   le   texte   est   porteur d'espoir   car   il   va   "marquer   une   évolution profonde   du   peuplement   et   du   patrimoine des   organismes   HLM."   Il   rappelle   que   "Le service   public   social   du   logement   est   donc   le dernier   bien   de   celui   qui   ne   veut   pas   être   à   la rue". Stéphanie   Do   observe   que   la   politique   du logement   n'est   plus   en   phase   avec   l'évolu- tion   de   la   société   et   soutient   le   texte. Autre   discours   pour   André   Chassaigne   qui accuse   le   projet   de   loi   de   dérouler   le   tapis rouge   aux   promoteurs.   Quant   à   Ludovic Pajot   (NI),   il   approuve   le   bail   mobilité   et   l'en- cadrement   des   recours   abusifs,   mais   sur   le logement   social   il   estime   que   toute   condam- nation   pour   crime   ou   délit   grave   doit   empê- cher   l’accès   à   un   logement   social   ou   entraî- ner   l’expulsion   immédiate. ■ De   la   nécessité   de   bouger Jacques   Mézard   répond   que   sur   certains sujets,   les   évolutions   sociétales   et   technolo- giques   sont   telles   qu'il   faut   bouger.   Sur   la consultation   des   élus   locaux,   il   fait   observer que   la   création   des   ORT   ou   l'action   sur   les villes   moyennes,   ont   une   "caractéristique fondamentale   c’est   de   laisser   les   maires,   les collectivités   définir   leurs   projets"   et   que   c'est donc   faire   confiance   aux   maires. Il   conteste   le   fait   que   la   convention   signée avec   le   monde   HLM   soit   l'œuvre   de   techno- crates   et   non   acceptée   par   la   base.   Il   en   veut pour   preuve   que   Jean-Louis   Dumont   et Marie-Noëlle   Lienemann   l'ont   signée.   Il réfute   l'idée   que   le   projet   soit   une   œuvre   de démolition   du   logement   social. Sur   le   rôle   des   architectes,   il   conteste   qu'on supprime   le   recours   à   l'architecte.   Le concours   ne   sera   pas   interdit   mais   deviendra optionnel,   ce   qui   a   été   demandé   par   les bailleurs   sociaux. ■ Discussion   des   articles Raphaël   Gérard   soutient   un   amendement (n°592),   symbolique,   pour   défendre   par principe   la   qualité   architecturale.   Il   vise   à   fai- re   de   la   qualité   de   la   construction   en   termes de   durabilité,   de   qualité   architecturale   et environnementale,   de   respect   des   équilibres un   principe   fondamental   à   introduire   dans les   principes   généraux   du   code   de   l'urbanis- me.   Mais   l'amendement   a   été   rejeté,   confor- mément   au   souhait   du   ministre. (JO   Débats   AN   31mai   2018,   1 e séance) . L'article   1 er est   relatif   aux grandes   opéra- tions   d'urbanisme (GOU).   Emmanuelle Anthoine   estime   qu'il   élargit   fortement   les missions   des   EPCI   et   elle   conteste   la   recen- tralisation   qui   inspire   le   texte.   Pour   Valérie Lacroute,   cela   relègue   les   territoires   ruraux au   second   plan.   Mais,   pour   Mickaël   Nogal, entre   la   ZAC   et   l'opération   d'intérêt   national, il   manquait   un   outil   intermédiaire,   c'est   l'ob- jet   du   GOU. Le   ministre   propose   (amendement   n°   2912) L ALOI E LANÀL ’A SSEMBLÉE DÉBATS Loi   Elan:   suite   des   débats. Les   députés   ont   échangé   de   nombreux   arguments   sur   des   questions   à   la   fois   très   techniques   mais   aussi   de   principe   sur   les   grands thèmes   du   logement:   rôle   des   logements   sociaux,   opportunité   d’en   vendre   une   partie,   gouvernance   des   organismes,   mais   aussi protection   du   littoral,   rôle   des   ABF…   Synthèse   des   débats   dans   l’hémicycle. reproduction   interdite   sans   autorisation 
que   si   un   EPCI   est   signataire   d'un   contrat   de PPA   les   communes   peuvent   l'être   égale- ment,   si   elles   le   demandent.   Son   amende- ment   a   été   voté. Thibault   Bazin   demande   (amendement   n° 775)   que   les   communes   aient   à   donner   un accord   et   pas   simplement   un   avis   sur   la   qua- lification   d'opération   de   GOU.   Mais   l'amen- dement   a   été   rejeté.   En   revanche   a   été   voté l'amendement   n°   1599   de   Jean-François Mbaye   qui   incite   les   communes   à   donner   un avis   motivé   sur   l'élaboration   de   la   GOU. Sur   demande   de   Julien   Denormandie,   le plan   de   financement   ne   sera   plus   inclus   dans la   GOU   car   il   relève   d'un   volet   contractuel (adoption   de   l'amendement   n°   3016). Jean-Christophe   Lagarde   déplore   que   les maires   n'aient   plus   leur   mot   à   dire   sur   ces opérations. Le   ministre   propose   (amendement   n°3144) que   l'intercommunalité   qui   a   lancé   une grande   opération   d'urbanisme   puisse   instal- ler   dans   son   périmètre   un   mécanisme   de contribution   financière   des   constructions   au coût   des   grands   équipements   publics.   Il   a   été voté   ainsi   que   l'article. Le   vote   de   l'amendement   n°530   autorise   les paysagistes et   pas   seulement   les   architectes à   participer   à   l'établissement   du   projet   archi- tectural,   paysager   ou   environnemental nécessaire   à   l’obtention   d’un   permis   d’amé- nager   concernant   les   projets   de   lotissements ■ Opérations   d’intérêt   national L'article   2 est   relatif   aux   opérations   d’intérêt national   dont,   souligne   Danièle   Obono,   l'im- portance   suppose   l'intervention   de   l'Etat. Elle   demande   que   les   dérogations   autorisées ne   puissent   pas   affecter   la   sécurité   ou   la   san- té   publique.   Son   amendement   (n°2188)   a   été rejeté.   En   revanche,   le   vote   de   l'amendement n°2036   d'Elsa   Faucillon,   vise   à   diminuer   les risques   de   réduction   des   espaces   naturels, qui   peuvent   être   menacés   par   une   OIN. Même   vote   pour   l'amendement   de   Jacques Mézard   (n°3148)   sur   le   sursis   à   statuer   dans le   périmètre   de   l'OIN.   Le   préfet   peut   y recourir   lorsque   la   demande   d'autorisation d'urbanisme   peut   compromettre   la   réalisa- tion   d'une   opération   d'aménagement   préala- blement   prise   en   considération   par   le   préfet. L'article   2   a   été   adopté. A   l'article   3 ,   Valérie   Beauvais   propose   (amen- dement   n°269)   de   supprimer   la   dérogation   à la   loi   MOP prévue   en   faveur   des   OIN   et   les GOU.   Elle   ajoute   que   ces   opérations   devant être   exemplaires,   elles   doivent   relever   de   la loi   MOP   qui   leur   impose   une   démarche   qua- lité   tant   aux   maîtres   d’ouvrage   publics qu’aux   prestataires   privés.   Jean-Christophe Lagarde   relativise   la   question   en   observant que   la   loi   MOP   n'est   pas   nécessairement   une garantie   de   qualité   de   construction.   Ce   qu'el- le   garantit,   c'est   l'égalité   de   la   concurrence, mais   la   loi   MOP   a   un   inconvénient,   elle   ne permet   pas   au   maître   d’ouvrage   de   discuter avec   l'architecte   pour   modifier   le   projet.   Il invite   le   Gouvernement   à   réfléchir   à   l'évolu- tion   de   la   loi   MOP.   L'amendement   269   a   été repoussé   et   l'article   a   été   voté. L'article   3   bis précise   les   conditions   d'appli- cation   du   permis   d'innover .   Il   a   été   voté. Stéphane   Peu   demande   la   suppression   de l'article   4 car   il   estime   que,   pour   que   le   pro- jet   urbain   soit   bon,   il   doit   être   partagé,   ce   qui implique   l'implication   citoyenne   dans   les projets.   Le   rapporteur   Richard   Liogier   esti- me   que   l'article   ne   fait   que   clarifier   les   moda- lités   de   la   mise   à   disposition   par   voie   élec- tronique   de   l’étude   d’impact   pour   les   projets de   ZAC.   Il   accélère   les   projets   en   ajoutant aux   compétences   que   le   maire   peut   exercer seul,   l'ouverture   et   l'organisation   de   la   parti- cipation   du   public.   L'amendement   de   sup- pression   (n°2437)   a   été   repoussé   et   l'article   a été   voté. Stéphanie   Do   a   obtenu   le   vote   de   l'amende- ment   n°1757   qui   vise   à   épargner   une double concertation aux   projets   de   travaux   situés dans   le   territoire   d'un   SCOT   ou   un   PLU   lors- qu’ils   sont   également   soumis   à   concertation au   titre   de   leur   impact   sur   l’environnement. Elle   propose   que   si   une   concertation   a   lieu au   titre   de   l'article   L   300-2   du   code   de   l'urba- nisme,   cela   dispense   de   la   concertation   au titre   de   l'article   L   121-17   du   code   de   l'envi- ronnement. Même   vote   pour   l'amendement   n°3187   de Sandra   Marsaud   qui   définit   par   décret   les conditions   d’intégration   à   l’étude   d’impact environnemental   une   étude   de   faisabilité   sur le   potentiel   de   développement   en   énergie renouvelable   et   de   recours   à   des   énergies   de récupération. L'article   5 vise   à   simplifier   les   procédures d'aménagement   pour   réduire   les   délais   de réalisation   de   logement.   François   Pupponi propose   que   les   bailleurs   sociaux   soient davantage   associés   aux   procédures   d'élabo- ration   des   PLU   (amendement   n°2583).   Le ministre   observe   que   c'est   déjà   possible. L'amendement   a   été   rejeté. En   revanche   a   été   voté   l'amendement n°3021   de   Julien   Denormandie   qui   permet que   l'approbation   du   PLU   comportant   des orientations   d'aménagement   et   de   program- mation   puisse   valoir   acte   de   création   de ZAC.   Même   vote   pour   le   n°3204   qui   clarifie l’exercice   du   sursis   à   statuer   sur   les demandes   d’autorisation   de   construire   dans le   cadre   des   ZAC.   Autres   amendements   votés:   le   n°3044   per- met   aux   aménageurs   d'être   signataires   des conventions   de   participation   au   finance- ment   des   équipements   publics   dans   les   ZAC et   le   n°3046   qui   supprime   l'habilitation   à légiférer   par   ordonnance   pour   moderniser les   ZAC. ■ Loi   MOP,   atouts   et   contraintes S'agissant   de   la   loi   MOP,   Richard   Liogier rappelle   le   cas   du   Centre   Pompidou   de   Metz qui   a   été   construit   selon   les   règles   de   la   loi MOP.   L'architecte   avait   évalué   le   prix   à 35millions,   mais   sans   s'engager   et   le   prix final   a   été   de   70millions   d'euros.   Alors   que pour   la   construction   du   centre   des   congrès qui   va   être   inauguré   en   septembre,   la   procé- dure   de   conception-réalisation-maintenance a   été   choisie   et   l'architecte   s'est   engagé   sur   le prix.   En   cas   de   dépassement,   il   est   à   charge des   entreprises. Un   amendement   n°3041   précise   que   la   date de   création   de   la   ZAC   sera   la   nouvelle   date de   référence   pour   fixer   les   indemnités   d'ex- propriation ,   lorsqu'elles   sont   en   lien   avec   la ZAC. Guillaume   Vuilletet   a   obtenu   le   vote   de l'amendement   n°2895   qui   complète   les   obli- gations   d'information   du   preneur   de   droits réels   dans   le   cadre   du   bail   réel   solidaire et qui   précise   que   les   conditions   et   prix   de rachat   doivent   figurer   dans   le   contrat   de   bail. Ont   été   votés   en   l'état   les   articles   5   bis,   5   ter, 5   quater   5   quinquies   et   5   sexies . L'amendement   n°2946,   voté,   déroge   à   la   loi sur   les   marchés   publics   pour   permettre   au maître   d'ouvrage   chargé   de   réaliser   des ouvrages   pour   les   Jeux   olympiques   de   pas- ser   de   marchés   globaux. 1 8juin   2018 5 JURIS hebdo immobilier ll L ALOI E LANÀL ’A SSEMBLÉE DÉBATS 
L'article   6   A qui   insère   dans   le   code   de   l'ur- banisme   un   objectif   de   "promotion   du   prin- cipe   de   conception   universelle   pour   une société   inclusive   vis-à-vis   des   personnes   en situation   de   handicap   ou   en   perte   d’autono- mie"   a   été   voté. L'article   6 vise   le   dispositif   de   décote   en   cas de   vente   du   foncier   public .   Julien   Denor- mandie   indique   qu'il   vise   à   favoriser   la   réa- lisation   d'opération   de   logements,   l'effet déclencheur   de   la   décote   étant   prévu   en   cas d'opération   "majoritairement"   de   logements et   non   plus   "essentiellement"   de   logements. François   Pupponi   donne   des   conseils   aux ministres.   Il   leur   suggère   par   exemple,   en contrepartie   de   la   reprise   par   l'Etat   de   la   det- te   de   la   SNCF,   d'exiger   qu'elle   cède   le   foncier de   SNCF   Réseau   pour   un   euro   symbolique. Après   rejet   de   nombreux   amendements,   l'ar- ticle   6   a   été   voté. (JO   débats   31mai,   2 e séance). L'article   7 sur   la   Foncière   publique   solidai- re a   été   voté. L'article   8 vise   les   droits   de   préemption   et   de priorité   et   les   ZAD.   Même   vote. ■ Transformation   de   bureaux   en logements Sylvia   Pinel   demande   la   suppression   de   l'ar - ticle   9 ,   qui   accorde   un   bonus   de   constructibi- lité   aux   opérations   de   transformation   de bureaux   en   logements,   car   il   met   "la   mixité sociale   en   position   d'accusée".   François   Pup- poni   abonde;   il   faut   favoriser   la   mixité   socia- le   or,   supprimer   la   mesure   qui   oblige   à   inclu- re   des   logements   sociaux   dans   les   opérations de   transformation   de   bureaux   en   logements, va   à   l'encontre   de   l'objectif.   Julien   Denor- mandie   rétorque   que,   si   le   texte   est   adopté, les   promoteurs   se   sont   engagés   à   transfor- mer   500000m 2 de   bureaux   en   logements d'ici   2022.   De   plus,   la   mixité   ne   pourra   être écartée   que   dans   les   communes   non   caren- cées. Le   texte   a   suscité   un   vif   débat,   les   députés (Éric   Coquerel   et   François   Pupponi   notam- ment)   reprochant   au   Gouvernement   de   sup- primer   l'exigence   d'une   part   de   logements sociaux. Les   amendements   de   suppression   ont   été rejetés   et   l'article   a   été   voté. L'article   9   bis pérennise   la   faculté   prévue   par la   loi   de   2009,   de   signer   des   conventions temporaires   pour   permettre   des   logements d'urgence   dans   les   bureaux   ou   logements vacants.   Le   texte   réécrit   a   été   voté. ■ Immeubles   de   moyenne   hauteur L 'article   10 c rée   une   nouvelle   catégorie   d'im- meubles   les   immeubles   de   moyenne   hau- teur. Il   a   été   voté,   le   ministre   indiquant   à   cet- te   occasion   que   des   ajustements   réglemen- taires   sur   la   sécurité   incendie   allaient   être étudiés   à   la   suite   des   conclusions   de   l'audit du   CSTB   sur   l'incendie   de   l'immeuble   Gren- fell   à   Londres. L'article   11 prévoit   d’étendre   la   procédure   de réquisition au   bénéfice   de   l'hébergement d'urgence .   Il   a   suscité   de   nombreux   amen- dements.   Sylvia   Pinel   propose   de   l'écarter pour   les   locaux   situés   dans   les   quartiers prioritaires   de   la   politique   de   la   ville   afin   de ne   pas   accroître   la   paupérisation   de   ces zones.   Son   amendement   n°2518   a   été repoussé   mais   un   autre   de   François   Puppo- ni   (n°2599)   impose   l'accord   du   maire   quand la   réquisition   a   lieu   dans   un   QPV.   L'article   11 a   été   adopté. Avant   l'article   12,   Liliane   Rossi   demande   la reconnaissance   du   métier   d'urbaniste,   mais elle   a   retiré   son   amendement   (n°2862). L'article   12 vise   à   encadrer   dans   le   temps   la remise   en   vigueur   des   POS en   cas   d'annu- lation   ou   de   déclaration   d'illégalité   d'un PLU.   La   durée   transitoire   de   remise   en vigueur   du   texte   annulé,   prévue   pour   1   an,   a été   portée   à   18   mois   (amendement   n°   532)   et l'article   a   été   voté. L'article   12   bis inscrit   dans   le   code   de   l'urba- nisme   l'objectif   de   lutte   contre   l'étalement urbain .   Voté. L'article   12   ter rétablit   la   faculté   d'autoriser des   constructions   et   installations   nécessaires à   l'exploitation   agricole   ou   forestière.   Voté, ainsi   que   l'article   12   quater . L'article   12   quinquies vise   la   loi   littoral . Emmanuel   Maquet   indique   qu'il   ne   s'agit pas   de   la   remettre   en   cause   mais   d'y   appor- ter   quelques   réglages.   Gilles   Lurton   recon- naît   qu'il   faut   par   exemple   autoriser   les constructions   dans   les   dents   creuses. Les   amendements   de   suppression   de   l'ar- ticle   ont   été   rejetés. (JO   AN   débats   31mai;   3 e séance) . ■ Ajustements   de   la   loi   littoral Le   1 er juin,   Emmanuel   Maquet   a   proposé   de rendre   plus   opérant   le   rôle   du   SCOT   afin que   ce   schéma   mette   en   œuvre   les   prescrip- tions   de   la   loi   littoral   et   applique   les   critères d'identification   des   secteurs   urbanisés (amendement   n°1236).   Le   ministre   ajoute que   le   SCOT   définira   obligatoirement   ces critères   (agglomération,   village   et   secteurs de   dents   creuses),   le   dispositif   sera   bien encadré. François   Pupponi   s'inquiète   de   cette   modifi- cation   de   la   loi   littoral.   Erwan   Balanant approuve   le   texte   qui   va   permettre   le   com- blement   des   dents   creuses.   L'amendement   a été   voté. Thibaut   Bazin   a   fait   préciser   (vote   de   l'amen- dement   n°1321)   que   la   compétence   donnée au   SCOT   d'identifier   les   zones   urbanisées   et d’autorisation   de   construction,   doit   être réservée   aux   logements   et   aux   services publics.   Julien   Denormandie   a   fait   compléter   le   texte (vote   de   l'amendement   n°3149)   pour   préci- ser   quel   le   fondement   de   la   loi   littoral   n'est pas   modifié   ni   sur   la   bande   littorale   des   100 mètres   ni   pour   les   espaces   proches   du   rivage. Même   vote   pour   l'amendement   n°1497   de Lionel   Causse   qui   ajoute   que   si   des   construc- tions   envisagées   ont   un   impact   sur   l'envi- ronnement   ou   les   paysages,   elles   peuvent être   refusées. Vote   également   de   l'amendement   n°3150 qui   précise   les   dispositions   transitoires.   Un amendement   n°3200   a   réglé   le   cas   de   la   Cor- se   pour   préciser   que   le   PADD   de   Corse (PADUC)   peut   se   substituer   au   SCOT   en l'absence   de   ce   schéma   et   l'article   12   quin- quies   a   été   voté. L'article   12   sexies autorise,   par   dérogation   à la   loi   littoral,   les   constructions   nécessaires aux   activités   agricoles   et   forestières.   Il   a   été voté. L'article   12   septies introduit   outre-mer   une dérogation   à   la   loi   littoral,   mais   il   a   été   sup- primé   faute   de   précision   suffisante. L'article   12   octies prévoit   une   autre   déroga- tion   en   faveur   des   panneaux   solaires;   il   a   été supprimé   Le   vote   de   l'amendement   n°1341   de   Thi- bault   Bazin   autorise   les   constructions   légères dans   les   espaces   remarquables. 1 8juin   2018 6 JURIS hebdo immobilier ll L ALOI E LANÀL ’A SSEMBLÉE DÉBATS ▲ suite   p.   8 
Accueillant   son   invitée,   le   président   de l'Aspim,   Frédéric   Bôl,   rappelle   que   l'année 2017   a   été   exceptionnelle   pour   les   place- ments   collectifs   en   immobilier   avec   10mil- liards   d'euros   de   collecte   dont   6milliards pour   les   SCPI   et   4   pour   les   OPCI.   L'activité   a été   particulièrement   dynamique   pour   les Ehpad   ou   les   résidences   étudiantes   mais aussi   pour   les   investissements   à   l'étranger, témoignant   de   l'esprit   conquérant   des acteurs.   Avec   un   rendement   qui   reste supérieur   à   4%,   la   pierre   parier   demeure une   valeur   refuge. ■ Sortir   la   pierre-papier   de   l'IFI Mais   au   point   de   vue   fiscal,   poursuit   Frédé- ric   Bôl,   l'année   2017   a   été   marquée   par   la décision   du   Gouvernement   d'intégrer   les OPCI   et   les   SCPI   dans   l'IFI   et   d'en   exclure les   foncières,   ce   qui   montre   une   mécon- naissance   de   ce   qu'apportent   ces   produits à   l'économie   productive.   Il   rappelle   que SCPI   et   OPCI   contribuent   au   financement des   infrastructures   des   agents   écono- miques   et   leur   permettent   de   s'affranchir de   la   détention   de   leurs   actifs   immobiliers pour   se   consacrer   pleinement   à   leur   activi- té   propre. L'année   2018   s'annonce   bien.   L'Aspim indique   que   la   collecte   amorce   au   1 er semestre   un   retour   à   un   niveau   plus   nor- mal,   comparable   à   celui   de   2016,   celui   de 2017   n'étant   pas   tenable.   Mais   pour   Frédé- ric   Bôl,   le   retrait   des   SCPI   et   des   OPCI   de l'assiette   de   l'IFI   serait   un   bon   signal   pour la   reconnaissance   du   produit. L'Aspim   soutient   par   ailleurs   les   pistes   de   la loi   Elan   dans   l'encouragement   à   la construction   de   logements   intermédiaires. L’Aspim   a   constitué   en   son   sein   des groupes   de   travail   sur   l'investissement dans   le   logement   ainsi   que   sur   un   label   ISR et   un   label   tech   pour   la   transition   énergé- tique. ■ Si   vous   êtes   créatifs,   on   est   à vos   côtés Amélie   de   Montchalin   reconnaît   que   "la réforme   fiscale   a   été   mal   vécue   dans   vos rangs"   mais   elle   ajoute   :   "l'IFI   n'est   pas   une taxe   de   l'économie   improductive".   En   2017 il   a   semblé   aux   pouvoirs   publics   "qu'il n'était   pas   urgent   de   donner   un   coup   de pouce   fiscal   à   un   secteur   en   pleine   crois- sance".   Les   SCPI   et   OPCI   ne   sont   donc   pas mis   au   ban   de   la   fiscalité.   En   revanche, l'objectif   recherché   est   que   les   épargnants soient   mieux   accompagnés   pour   qu'ils diversifient   leur   épargne. La   députée   indique   ensuite   que   le   Gouver- nement   travaille   au   soutien   de   l'économie et   veut   faciliter   ce   qui   permet   la   transfor- mation   de   l'économie.   En   conséquence,   "si vous   êtes   créatifs,   on   est   à   vos   côtés".   Ce qui   contribue   à   libérer   les   entreprises   de leurs   contraintes,   sera   soutenu   par   les   pou- voirs   publics.   Il   faut   favoriser   des   passages de   relais   pour   recréer   une   dynamique   de l'investissement. En   2017,   la   réforme   fiscale   a   fait   le   choix de   la   suppression   de   l'ISF   et   la   création   de la   flat   tax   pour   libérer   l'investissement.   Le but   est   d'inciter   les   Français   à   l'investisse- ment   et   de   doubler   leur   épargne   vers   l'in- vestissement.   Amélie   de   Montchalin   se réjouit   que   la   France   devienne   davantage attractive   pour   les   investisseurs   mais   sou- haiterait   que   les   épargnants   français   soient davantage   présents. ■ Accompagner   les   épargnants Elle   insiste   également   sur   l'accompagne- ment   qui   doit   présider   aux   relations   entre le   conseiller   et   l'épargnant   ainsi   qu’entre le   financeur   et   l'entreprise.   Entre   acteurs financiers,   il   faut   que   les   relais   soient   pas- sés   ;   en   effet,   bien   souvent   les   outils   de financement   existent   mais   ils   sont   mal connus.   Le   Gouvernement   veut   aussi   amé- liorer   la   vision   que   les   Français   ont   de   l'en- treprise.   Le   projet   de   loi   Pacte   qui   doit   être présenté   par   Bruno   Le   Maire   en   conseil   de ministres   fin   juin   procède   donc   à   de   nom- breux   toilettages   pour   rendre   les   outils plus   efficaces.   Cela   conduira   à   des   ajuste- ments,   comme   celui   du   PEA-PME   par exemple.   ll   faut   aussi   travailler   à   l'harmoni- sation   des   produits   d'épargne   au   niveau européen.   Elle   déplore   que   des   épargnants ayant   de   forts   volumes   de   capitaux   à   pla- cer   aient   une   large   palette   de   produits   dis- ponibles   alors   que   le   choix   des   petits   épar- gnants   est   excessivement   contraint. 1 8juin   2018 7 JURIS hebdo immobilier ll A SPIM RENCONTRE La   pierre-papier   n’est   pas   au   ban   de   la   fiscalité   ! L'Aspim   avait   convié   Amélie   de   Montchalin,   députée   de   l'Essonne,   à   sa   tradi- tionnelle   rencontre   de   fin   d'année   à   la   Maison   de   l'Amérique   latine   ce 12juin.   Le   Gouvernement   n'ayant   pas   fait   le   choix   d'encourager   l'immobi- lier,   les   explications   de   la   chef   de   file   la   REM   de   la   Commission   des   finances   à l'Assemblée   Nationale   étaient   donc   très   attendues. ■ La   décollecte La   députée   précise   enfin   qu'elle   travaille   à un   produit   pour   financer,   dans   le   cadre   du Grand   Paris,   la   construction   de   logements intermédiaires.   À   l’égard   des   fonds d'épargne   de   retraite,   elle   souhaite   don- ner   aux   fonds   qui   gèrent   les   retraites   des facultés   d'investissement   plus   large   en actions. Interrogée   sur   l'hypothèse   d'inclure   les revenus   fonciers   dans   la   flat   tax,   elle   réitè- re   l'argument   selon   lequel   l'immobilier   se portant   bien,   et   peut-être   même   trop   bien (dynamique   des   prix,   des   transactions…), le   choix   a   été   fait   de   la   stabilité   fiscale.   En revanche,   les   droits   de   mutation,   les   impo- sitions   locales   font   l'objet   d'une   réflexion afin   que   la   fiscalité   soit   plus   progressive   et plus   juste. A   l'égard   spécifiquement   des   profession- nels   de   l'Aspim,   elle   attend   d'eux   qu'ils réfléchissent   à   ce   que   l'épargne   soit   plus liquide.   Elle   considère   qu'il   faut   travailler   à la   décollecte   pour   les   épargnants   qui   sont frappés   par   le   grand   âge   ou   la   dépendan- ce.   Si   les   professionnels   ont   des   idées   de formules   innovantes   allant   dans   ce   sens, elle   est   prête   à   les   y   aider…   ● ❘◗ Herbert   Smith   Freehills ( David   Lacaze )   a conseillé   Générale   Continentale   Investis- sements   pour   mettre   en   place   un   partena- riat   avec   Benson   Elliot   pour   acquérir   en VEFA   l’immeuble   “Curve”   (24000m 2 de bureaux)   à   Saint-Denis,   auprès   de   BNP Paribas   Real   Estate. ❘◗ TGS   Avocats ouvre   une   antenne   à   Paris, qui   sera   dirigée   par   Caroline   Belotti ,   spé- cialisée   en   droit   des   affaires. ❘◗ Bertrand   Savouré a   été   élu   président   de la   chambre   des   notaires   de   Paris .   Il   succè- de   à   Pascal   Chassaing . ❘◗ Valérie   Goffinon devient   secrétaire général   du   cabinet   d’avocat   Sekri   Valentin Zerrouk (SVZ). ❘◗ Laurent   Mignon est   nommé   vice-président de   la   Fédération   Bancaire   Française   (FBF). Acteurs ➴ -3% :   c’est   le   léger   repli   du   volu- me   des   ventes   de   logements   anciens en   Ile-de-France   au   1 er trimestre   2018 (par   rapport   au   1 er trimestre   2017) selon   la   chambre   des   notaires.   Les prix   de   vente   des   appartements   ont progressé   de   +5,0%   en   un   an   et ceux   des   maisons   de   +2,8%. (Dossier   du   7juin   2018). Chiffres 
L'article   13 est   un   article   d'habilitation   à   légi- férer   par   ordonnance   visant,   explique   Robin Reda   à   amoindrir   l’opposabilité   des   docu- ments   d’urbanisme supérieurs   aux   schémas de   cohérence   territoriale   et   aux   PLU.   Il   a   été complété   sur   demande   de   Jacques   Mézard pour   permettre   une   simplification   du   SCOT et   le   repositionner   comme   document   char- nière   entre   le   SRADDET   et   le   PLUI   (amen- dement   n°2988).   L'article   a   été   voté. Également   article   d'habilitation,   l'article   14 vise   les   schémas   d'aménagement   régionaux outre-mer. (JO   AN   1 er juin   1 e séance). L’article   14   a   été   voté   en   2 e séance. Un   amendement   de   Richard   Liogier (n°3011)   précise   que   le   transfert   de   compé- tence   en   matière   d'habitat   interviendra   au profit   de   la   métropole   du   Grand   Paris, quand   elle   aura   défini,   par   son   plan   métro- politain   d'habitat   et   d'hébergement,   la   poli- tique   en   la   matière. Même   vote   pour   les   articles   14   bis,   ter   et quater. ■ Rôle   des   ABF L'article   15 concerne   la   protection   des   monu- ments   historiques.   Le   ministre   explique   qu'il ne   supprime   pas   l'avis   de   l'ABF   mais   rem- place   l'avis   conforme   par   un   avis   simple   sur des   sujets   délimités. Outre   l'introduction   d'une   procédure   de médiation,   adoptée   en   commission,   Raphaël Gérard   propose   (amendement   n°596)   de permettre   au   maire de   pré-instruire   les   dos- siers   sur   la   base   de   documents   fournis   par l'ABF   pour   établir   certaines   prescriptions.   Il a   été   voté.   De   nombreux   amendements   ont été   repoussés.   Toutefois,   le   n°3050   du ministre   a   supprimé   l'obligation   qui   était prévue   pour   l'ABF   d'assortir   son   avis   d'un volet   économique,   Jacques   Mézard   estimant que   ce   n'est   pas   sa   mission   et   l'article   15   a   été voté. L'article   16 confère   une   valeur   législative   à l' interdiction   pour   les   services   instructeurs de   demander   aux   pétitionnaires   des   pièces étrangères   au   code   de   l'urbanisme .   Jean- Paul   Mattéi   s'étonne   qu'il   faille   une   loi   pour faire   respecter   une   disposition   réglementaire (art.   R   431-4   du   code   de   l'urbanisme)… En   revanche,   il   souhaite   le   maintien   de   son point   2°   qui   permet   au   maire   d'avoir   une meilleure   connaissance   du   contenu   du   pro- jet   de   construction   en   demandant   la   fourni- ture   des   plans   intérieurs .   Jean-Christophe Lagarde   le   soutient,   considérant   par exemple   que   ces   plans   sont   utiles   pour   l'étu- de   de   la   sécurité   incendie.   Son   amendement visant   au   maintien   de   cette   faculté   (n°973)   a été   voté   ainsi   que   l'article. L'article   16   bis complète   la   dérogation   aux règles   de   construction   admises   pour   les   JO de   2024,   au   bénéfice   des   championnats   de ski   alpin   de   2023.   Il   s'agit   de   permettre   l'oc- troi   d'un   permis   visant   non   seulement   une installation   mais   l'héritage   de   cette   installa- tion.   L'article   amendé   a   été   voté. L'article   17 concerne   la   dématérialisation   de procédures   d'instruction   des   permis   de construire .   Il   élargit   le   champ   du   fichier   Sita- del   et   confirme   l'objectif   de   dématérialisa- tion.   Il   a   été   voté.   Même   vote   pour   l'article   17 bis et   pour   l'article   17   ter qui   crée   un   guichet unique   centralisé   et   national   de   la   publicité foncière et   l'article   18   A . ■ Accessibilité Avec   plusieurs   députés,   Mathilde   Panot demande   la   suppression   de   l'article   18 qui modifie   les   exigences   d'accessibilité   des logements,   rompant   avec   le   principe   d'ac- cessibilité   universelle.   À   l’inverse,   Mickaël Nogal   soutient   l'article   qui   introduit   la notion   d'évolutivité   et   qui   permettra   l'adap- tation   des   logements   aux   besoins   des   per- sonnes.   Julien   Denormandie   confirme   qu'il   y a   un   changement   d'approche:   on   passe "d'un   logement   100 %   adapté   à   un   logement qui   vous   accompagne   tout   au   long   de   votre vie".   Mais,   observe   Thibault   Bazin,   faire   des logements   accessibles   a   posteriori   coûte   plus cher   que   d'intervenir   au   stade   de   la   concep- tion.   Les   amendements   de   suppression   de l'article   ont   été   rejetés.   Julien   Denormandie explique   que   la   loi   va   définir   le   logement évolutif   "logement   qui   s’adapte   à   l’individu et   dans   lequel   celui-ci   doit   pouvoir   faire rapidement   des   « travaux   simples »   au moment   où   il   a   besoin   de   les   faire".   Le   détail sera   fixé   par   décret   (amendement   n°2997). Jean-Christophe   Lagarde   soutient   le   texte,   il observe   que   l'adoption   de   l'accessibilité   à 100%   a   provoqué   la   suppression   des   cui- sines   séparées   et   des   toilettes   séparées   de   la salle   de   bains.   L'amendement   n°2997   a   été voté. Le   secrétaire   d’État   a   aussi   obtenu   le   vote d'un   amendement   n°3210   qui   réduit   de   4 mois   à   2   mois   le   délai   laissé   au   bailleur pour   répondre   à   une   demande   d'autorisa- tion   de   son   locataire   d'effectuer   des   travaux d'accessibilité.   L'article   18   a   été   voté. L'article   19 programme   une   ordonnance pour   modifier   le   régime   du   contrat   de construction   de   maison   individuelle lorsque   le   constructeur   assure   fabrication, pose   et   assemblage   d' éléments   préfabri- qués .   Un   amendement   (n°2956)   a   précisé que   la   préfabrication   pouvait   avoir   lieu   non seulement   en   dehors   du   chantier   mais   sur   le chantier.   L'article   19   a   été   voté. (JO   AN   débats,   1 er juin,   2 e séance). Le   vote   d'un   amendement   n°3059   précise   la portée   de   l' assurance   décennale obligatoire. L'article   19   bis définit   à   l'article   L   111-1-1   du CCH   la   préfabrication .   Voté. L'article   19   ter impose   la   fourniture   d'une étude   géotechnique préalable   lors   de   la vente   d’un   terrain.   Complété   par   amende- ment,   le   texte   précise   le   zonage   où   la   règle sera   applicable   et   la   cible   sur   les   maisons individuelles. L'article   20 prolonge   la   dérogation   accordée aux   bailleurs   sociaux pour   avoir   recours aux   marchés   de   conception   et   réalisation pour   la   construction   de   logements   sociaux . Gilles   Lurton   conteste   le   bien-fondé   de   cette mesure.   Le   secrétaire   d’État   indique   que   cet- te   procédure   a   bénéficié   à   15%   des   opéra- tions   immobilières   et   que   cette   proportion est   stable.   Elle   permet   d'économiser   6   mois sur   la   durée   du   projet   et   entre   6%   et   8%   de leur   coût.   L'article   20   a   été   voté. L'article   20   bis ajoute   l'objectif   d'améliora- tion   énergétique   du   logement   dans   la   poli- tique   d'aide   au   logement   (complément   de l'article   L301-1-1   du   CCH).   Adopté. ■ Régulation   de   chauffage A   l'article   21 relatif   aux   installations   de régulation   de   chauffage ,   Vincent   Thiébaut observe   que   la   France   avait   fait   en   ce   domai- ne   preuve   de   sur-transposition   et   que   les frais   d'individualisation   pouvaient   dépasser les   économies   attendues.   Julien   Denorman- die   précise   que   l'Ademe   a   été   mandatée pour   déterminer   les   modalités   de   calcul   du 1 8juin   2018 8 JURIS hebdo immobilier ll L ALOI E LANÀL ’A SSEMBLÉE DÉBATS ▲ suite   de   la   p.   6 
coût   excessif,   qui   justifie   de   ne   pas   procédu- re   l'installation   des   équipements. Un   amendement   n°3083   a   élargi   le   champ des   méthodes   permettant   de   mettre   en   place l’individualisation   des   frais   de   chauffage, notamment   lorsque   les   compteurs   et   les répartiteurs   ne   peuvent   être   installés.   L'ar- ticle   21   a   été   voté. Le   vote   de   l'amendement   n°2399   de   Claire Pitollat   prévoit   la   mise   en   place   de   la   digita- lisation   des   diagnostics   de   performance énergétique .   Le   CSTB   devra   apporter   son aide   en   mettant   des   outils   numériques   à   dis- position   (amendement   n°2403).   Laure   de   la Raudière   a   obtenu   le   vote   d'un   amendement (n°1350)   qui   supprime   le   délai   de   3   ans   qui s'impose   pour   mettre   aux   normes   un   loge- ment   après   la   vente   en   matière   d' assainisse- ment   non   collectif .   En   effet,   "Soit   l’assainis- sement   a   été   refait,   et   le   diagnostic   est   plus récent,   soit   il   ne   l’a   pas   été   et   n’est   pas   aux normes,   et   le   vendeur   devra   le   mettre   en conformité.   Il   n’est   donc   pas   nécessaire   de prévoir   un   délai   spécifique   de   trois   ans   au moment   de   la   vente." Le   vote   de   l'amendement   n°2384   de   Claire Pitollat   donne   une   "valeur   juridique"   à   l' ob- servatoire   de   la   qualité   de   l'air   intérieur . L'adoption   de   l'amendement   n°3146   per- mettra   aux   préfets   d'interdire   l'usage   des appareils   de   chauffage qui   contribuent   for- tement   aux   émissions   de   polluants   atmo- sphériques   si   au   préalable,   un   plan   de   pro- tection   de   l'atmosphère   a   été   adopté. Succès   à   nouveau   pour   Laure   de   la   Raudière dont   le   vote   de   l'amendement   n°1289   inter- dit   aux   collectivités   d'exiger   un   diagnostic sur   l'installation   d'assainissement   non   collec- tif   plus   souvent   que   tous   les   10   ans. L'article   21   bis sur   la   répartition   des   frais   de branchement   à   une   installation   d'autocon- sommation   collective   a   été   voté. ■ VEFA L'article   22 qui   modifie   plusieurs   articles   du CCH   sur   la   VEFA (articles   L261-10-1   sur   la garantie   financière   d'achèvement   ou   L   261- 11   relatif   au   contrat   préliminaire)   a   été   voté en   l'état. Sébastien   Cazenove   préconise   de   sécuriser le   dispositif   de   co-traitance.   Le   seuil   d'appli- cation   du   régime   spécifique   de   l'article   L   111- 3-2   du   CCH   est   porté   de   100000à   300000   €. Vote   sans   changement   pour   l'article   23 rela- tif   au   contrôle   de   la   conformité   des   construc- tions. Même   vote   pour   l'article   23   bis qui   étend   les pouvoirs   de   la   DGCCRF   en   renforçant   les sanctions   en   cas   de   manquements   aux   règles de   construction   des   maisons   individuelles. ■ Recours   abusifs Avec   l'article   24 viennent   les   mesures   visant à   lutter   contre   les   recours   abusifs.   Graziella Merchior   propose   d'instituer   une   phase préalable   du   contentieux durant   laquelle   le juge   examine   rapidement   le   recours   pour éliminer   ceux   qui   sont   irrecevables.   Mais   son amendement   (n°1794)   relevant   de   mesures réglementaires,   elle   l'a   donc   retiré.   Il   en   est de   même   pour   la   fixation   à   dix   mois   d'un délai   contraint   de   jugement . Emmanuelle   Ménard   a   proposé   (amende- ment   n°1916)   de   mieux   encadrer   les   recours des   associations,   évoquant   le   cas   de   Béziers où   les   riverains   sont   incités   par   un   avocat   à déposer   des   recours   pour   monnayer   ensuite leur   retrait,   mais   elle   n'a   pas   été   suivie. Un   amendement   n°   3138,   aux   effets   incer- tains   selon   les   opinions   exprimées,   a   été voté.   Pour   Sylvia   Pinel,   interdire   aux   asso- ciations   de   demander,   dans   le   cadre   d'une transaction,   le   remboursement   des dépenses,   limitera   les   recours.   En   revanche, Guillaume   Vuilletet   soutient   l'idée   que contraindre   les   associations   à   aller   au   bout de   leur   recours   pour   demander   au   juge   le remboursement   de   leur   frais   et   dépens   va multiplier   les   procédures.   L'article   24   a   été adopté.   Le   ministre   a   confirmé   à   cette   occa- sion   que   la   suspension   de   l'appel   dans   les zones   tendues   allait   être   prorogée   par   décret. Alice   Thourot   propose   d'instituer   une   procé- dure   de   référé-défendeur .   Lorsque   l'un   pro- jet   fait   l'objet   d'un   recours   au   fond,   le   porteur de   projet   pourrait   saisir   le   juge   en   référé pour   le   sécuriser   en   purgeant   les   illégalités externes   et   en   figeant   les   illégalités   internes. Mais   son   amendement   (n°1790)   a   été   rejeté. (JO   AN,   débats,   1 er juin,   3 e séance). ■ Bailleurs   sociaux L’article   25 a   suscité   de   vifs   débats.   Gilles Lurton   déplore   l’obligation   faite   aux bailleurs   sociaux   de   rejoindre   un   organisme gérant   au   moins   15000   logements   et   il   s’in- quiète   du   risque   de   suppression   des   services de   proximité.   Thibault   Bazin   critique   la   fra- gilisation   financière   des   organismes   HLM issue   de   la   baisse   des   loyers   décidée   à   l’au- tomne   dernier.   Il   ajoute   que   ce   n’est   pas   la taille   qui   garantit   la   bonne   gestion.   Guillau- me   Vuilletet   juge   au   contraire   que   le   regrou- pement   de   petites   structures   évite   qu’elles   se fassent   concurrence.   Pour   Alexis   Corbière,   la fusion   n’est   pas   demandée   mais   imposée. Stéphane   Peu   conteste   que   la   grande   taille soit   une   garantie   d’efficacité.   Bruno   Fuchs abonde:   plus   on   regroupe,   plus   on   s’éloigne du   terrain. François   Jolivet   approuve   le   régime   des sociétés   anonymes   de   coordination (SAC), qui   vont   regrouper   des   fonctions   support, mais   non   les   services   de   proximité. ■ Dialogue   maintenu Le   ministre   Jacques   Mézard   souligne   qu’il   a toujours   maintenu   le   dialogue   avec   les bailleurs   sociaux   et   l’USH.   Il   ajoute   que   la proximité   sera   conservée   puisqu’il   y   aura   au moins   un   organisme   par   département. Face   aux   amendements   de   suppression   de l’article,   la   rapporteure   Christelle   Dubos rappelle   que   le   texte   laisse   deux   ans   aux organismes   pour   se   réorganiser   librement, avec   différentes   options.   Les   amendements ont   été   rejetés. Ont   notamment   été   adoptés   les   amende- ments:   de   Martial   Saddier   (n°1253)   qui ouvre   les   représentants   des   personnels   à   la gouvernance   des   organismes   ;   d’Alexis   Cor- bière   (n°2350)   qui   oblige   les   organismes   à informer   les   locataires   de   la   formation   d’un groupement   d’organismes   de   logements sociaux   de   Christelle   Dubos   (n°1844)   aug- mentant   le   nombre   maximal   d’administra- teurs   dans   les   SAC   et   (n°2872)   qui   interdit l’appartenance   à   plusieurs   SAC. Le   ministre   a   fait   adopter   un   amendement (n°3221)   qui   précise   les   pouvoirs   de   la   SAC pour   garantir   la   soutenabilité   financière   du groupe.   Le   débat   s’est   ensuite   porté   sur   le seuil   de   15000   logements .   Les   amende- ments   visant   à   réduire   le   seuil   ont   été   rejetés. Un   amendement   (n°2557)   limite   le   champ d’application   de   la   vente   forcée   des   loge- ments   de   SEM   ne   respectant   pas   l’obligation de   regroupement   aux   seuls   logements conventionnés. (JO   AN   débats,   2juin,   1 e séance). Un   amendement   n°550   de   Martial   Saddier   a été   voté,   il   permet   aux   SEM   de   construire des   casernements   pour   la   gendarmerie nationale.   L’article   25   a   été   voté. 1 8juin   2018 9 JURIS hebdo immobilier ll L ALOI E LANÀL ’A SSEMBLÉE DÉBATS 
1 8juin   2018 10 JURIS hebdo immobilier ll E NBREF ◆ P r o c é d u r e   d ’ e x p u l s i o n L a   c h a m b r e   n a t i o n a l e   d e s   h u i s s i e r s   s e   f é l i c i - t e   d u   r e n f o r c e m e n t   d e   l a   m i s s i o n   d e s   h u i s - s i e r s   d a n s   l a   p r o c é d u r e   d ’ e x p u l s i o n   a d o p t é d a n s   l e   c a d r e   d u   p r o j e t   d e   l o i   E l a n :   s i m p l i - f i c a t i o n   d e s   i n f o r m a t i o n s   c o n t e n u e s   d a n s l e   c o m m a n d e m e n t   d e   p a y e r   e t   a l i g n e m e n t d e   l a   f a c u l t é   d ’ a c c è s   a u x   b o î t e s   a u x   l e t t r e s s u r   c e l l e   d o n t   b é n é f i c i e n t   l e s   p o s t i e r s . ( C o m m u n i q u é   d u   1 4 j u i n   2 0 1 8 ) . ◆ L ’ U N S F A   é c r i t   a u   P r e m i e r m i n i s t r e L ’ U n i o n   d e s   a r c h i t e c t e s   s ’ i n q u i è t e   d e s   e f f e t s d e   l a   l o i   E l a n   s u r   l a   p r o f e s s i o n ,   e n   e s t i m a n t q u ’ e l l e   i n d u i t   l a   d i s p a r i t i o n   d e   1 0 0 0 0 e m p l o i s   e t   q u ’ e l l e   r é d u i t   l e   r ô l e   d e s   a r c h i - t e c t e s   à   l a   p o r t i o n   c o n g r u e .   E l l e   d é n o n c e   l a m é p r i s e   q u e   c o n s t i t u e   l ’ a n a l y s e   d e   l a   l o i M O P   e n   y   v o y a n t   u n e   c a u s e   d e   s u r c o û t   d u l o g e m e n t   s o c i a l . ( C o m m u n i q u é   d u   1 1 j u i n   2 0 1 8 ) . sommeil.   François   Jolivet   au   contraire   rap- pelle   que   des   logements   ont   bien   été   vendus mais   qu’on   n’a   pas   entendu   parler   de   diffi- cultés   pour   les   bien   vendus   aux   locataires   et que   la   vente   va   permettre   de   créer   une   mixi- té   de   statut   d’occupation. Jacques   Mézard relativise   l’objectif   de   vente   en   soulignant que   40000   logements   ne   représentent   que 1%   du   parc   mais   que   cela   va   générer   la construction   de   100000à   120000   logements. L’amendement   n°2683   qui   voulait   à   tout   le moins   interdire   la   vente   en   bloc   dans   les QPV   a   été   rejeté. (JO   AN   2juin   2018,   3e   séance). Le   3juin,   le   vote   d’un   amendement   n°2684 autorise   l’acquisition   de   logement   social   par un   contrat   de   vente   d’immeuble   à   rénover. La   quasi-totalité   des   amendements   de   cette séance   ont   été   rejetés. (JO   AN   débats   3juin2018,   1 e séance). A   suivre.   ● ➚   +2% :   c’est   le   montant   de   la hausse   des   charges   de   copropriété selon   l’ARC   entre   2016   et   2017. L’observatoire   des   charges   de l’ARC   indique   que   le   poste   qui   a   le plus   augmenté   est   celui   des   assu- rances   (+6,7%)   suivi   par   le   gar- diennage   (+5%).   Le   poste   de chauffage   est   en   baisse   (-1,1   %). Les   frais   de   gestion   progressent   de +3,2%.   Le   total   des   charges   représente en   moyenne   un   montant   de   47,6€   par m 2 habitable. (Étude   publiée   le   5   juin   2018). Chiffres L’adoption   de   l’amendement   n°2536   élargit le   champ   de   l’exemption   d’avis   des domaines   aux   ventes   de   logements   entre HLM   aux   ventes   entre   SEM. ■ Fusion   des   organismes L’article   26 élargit   les   possibilités   de   fusion et   d’absorption   des   bailleurs   sociaux   entre eux.   Un   amendement   l’a   complété   pour   per- mettre   à   une   coopérative   d’HLM d’absorber une   SEM   (n°3074). Même   vote   pour   l’article   27 qui   simplifie   les règles   d’ octroi   des   prêts entre   bailleurs sociaux.   Le   vote   d’un   amendement   n°911 autorise   les   OPH   à   obtenir   des   prêts   sur gage   de   leur   trésorerie. L’article   27   bis ,   voté,   baisse   de   façon   tempo- raire   (jusqu’à   2021)   à   0,01%   le   taux   de contribution   de   sécurité   immobilière   pour les   fusions   entre   bailleurs   sociaux   (au   lieu   de 0,1%). ■ Activité   des   organismes   HLM L’article   28 élargit   les   compétences   et   simpli- fie   les   conditions   d’activité   des   organismes HLM.   Jacques   Mézard   rappelle   l’objectif   de vendre   40000   logements   HLM par   an,   dans le   respect   des   droits   des   locataires. En   réponse   à   une   interpellation   de   Stéphane Peu,   sur   la   situation   précédente   d’Icade, Julien   Denormandie   répond   qu’il   faut   éviter que   cela   se   reproduise   et   à   cet   effet,   les   socié- tés   de   portage   qui   pourront   acheter   les   loge- ments   HLM   seront   agréées   HLM.   Thibault Bazin   invite   le   ministre   à   se   préoccuper   non seulement   de   l’objectif   de   vente   coté   bailleur mais   aussi   de   la   capacité   financière   des acquéreurs,   pour   savoir   s’ils   pourront   sup- porter   les   charges   de   copropriété. Il   propose   que   la   création   de   filiale   ne   puis- se   être   autorisée   que   si   le   secteur   privé   est défaillant   (n°1058).   Mais   il   n’a   pas   été   suivi. En   revanche   a   été   voté   le   n°203   qui   élargit   le champ   de   compétence   des   offices   HLM   en les   autorisant   à   réaliser   à   titre   subsidiaire, des   opérations   de   construction   et   d’aména- gement   ne   portant   pas   sur   des   logements, ou   pas   uniquement.   Même   vote   pour   le n°917   qui   vise   à   pérenniser   l’expérimenta- tion   relative   à   la   vente   de   la   nue-propriété   et pour   le   n°1840   qui   élargit   le   champ   de   com- pétence   des   organismes   HLM   pour   leur   per- mettre   de   réaliser   des   prestations   de   services si   ces   services   ne   sont   pas   déjà   fournis   à   la population.   Vote   positif   également   pour   le n°2874   qui   module   l’obligation   de   fusions des   OPH   d’une   même   collectivité   de   ratta- chement   dès   lors   que   celle-ci   compte   plus   de 5   OPH. Le   débat   a   ensuite   porté   sur   la   gouvernance des   organismes.   Le   vote   de   l’amendement n°3068   dispense   les   SAC   de   signer   une convention   d’utilité   sociale   avec   l’État.   Les communes   compétentes   pour   élaborer   le PLH   seront   signataire   des   conventions   d’uti- lité   sociale   (n°2115). (JO   AN   2juin,   2 e séance). Au   cours   de   la   3 e séance,   le   débat   a   porté   sur la   vente   HLM   puis   sur   la   loi   MOP   et   l’op- portunité   d’y   apporter   une   dérogation   ;   de très   nombreux   amendements   ont   été   rejetés. Patrick   Mignola   fait   observer   que   pour construire   moins   cher,   l’enjeu   essentiel   est   le prix   du   terrain   et   non   2   ou   3%   de   plus   dans le   concours   d’architecte. Pierre-Yves   Bournazel   défend   le   principe   du concours   d’architectes,   facteur   de   qualité   et de   dialogue   pour   l’élaboration   d’un   projet. Le   vote   de   l’amendement   n°3052   permet l’agrément   des   organismes   HLM   comme organismes   de   foncier   solidaire. L’article   28   a   été   voté. L’amendement   n°924   donne   une   autorisa- tion   permanente   aux   forces   de   l’ordre   de pénétrer   dans   les   parties   communes   des immeubles. Ont   été   adoptés   en   l’état   plusieurs   articles: sur   les   compétences   des   SACICAP   (28   bis ), leur   participation   dans   des   sociétés   de   tiers- financement   (28   ter ),   la   participation   de l’UES   pour   l’accession   la   propriété   à   la   gou- vernance   des   SACICAP   (28   quater ),   le   ren- forcement   des   prérogatives   de   l’UES   pour l’accession   à   la   propriété   (28   quinquies )   et l’application   de   la   procédure   de   révision coopérative   aux   SA   coopératives   d’intérêt collectif   d’HLM   (28   sexies )   et   l’insertion   de clause   de   paiement   différé   dans   les   marchés des   OPH   (28   septies ). ■ Vente   de   logements   sociaux L’article   29 vise   la   vente   de   logements sociaux.   Stéphane   Peu   et   Sabine   Rubin   criti- quent   la   volonté   de   développer   ces   ventes   et la   logique   financière   qui   la   sous-tend.   Pour Sylvia   Pinel,   la   vente   en   bloc   de   logements sociaux   risque   de   susciter   la   spéculation immobilière   et   d’attirer   les   marchands   de L ALOI E LANÀL ’A SSEMBLÉE 
1 8juin   2018 11 JURIS hebdo immobilier ll NOM : PRÉNOM : FONCTION : SOCIÉTÉ : ADRESSE : TÉL : FAX : MÉL : N °   TVA INTRACOM .: SIGNATURE : O F F R E EX C EP T IO NNEL L E R é s e r v é e   a u x n o uv e a u x   a b o n n é s 20% de   réduction sur   l’abonnement JURIS hebdo immobilier N OMINATIONS A GENDA Magistrature ✓ Conseil   d’Etat :   Sylvie   Hubac est   nom- mée   présidente   de   la   section   de   l'intérieur du   Conseil   d’État   et   Didier-Roland   Tabu- teau ,   président   de   la   section   sociale. (Décrets   du   6juin   2018,   J.O.   du   7juin,   n°38 et39). Conventions   collectives ➠ Entreprises   d'architecture :   il   est   envisa- gé   l'extension   de   l’accord   du   11janvier 2018   qui   met   en   place   la   Commission   pari- taire permanente   de   négociation   et   d'in- terprétation. (Avis   publié   au   J.O.   du   5juin,   n°89). ➠ Immobilier :   il   est   envisagé   l'extension de   l'avenant   n°74   du   30janvier   2018   por- tant   modifications   de   l'annexe   II   relatif   aux salaires .   (Avis   publié   au   J.O.   du   5juin,   n°95). Au   fil   du   J.O. ■   Évaluation   environnementale Un   décret   du   5juin   modifie   les   catégories de   projets   relevant   de   l'évaluation   environ- nementale   pour   les   installations   classées pour   la   protection   de   l'environnement (ICPE),   les   forages,   les   canalisations,   les   tra- vaux,   constructions   et   opérations   d'aména- gement   et   les   terrains   de   sport   et   loisirs motorisés. Exemple :   la   version   antérieure   du   décret prévoyait   une   évaluation   environnementa- le   pour   les   projets   de   construction   de   plus de   40000m 2 ou   dont   le   terrain   dépassait 10ha. Le   nouveau   texte   distingue   plusieurs   cas   : 1.   Relèvent   de   l'évaluation   environnementale -   travaux   et   construction   de   plus   de 40000m 2 de   surface   de   plancher (1) -   opérations   d'aménagement   sur   un   ter- rain   de   10ha   ou   plus,   ou   dont   la   surface de   plancher (1) dépasse   40000m 2 2.   Relèvent   de   l'évaluation   au   cas   par   cas -   travaux   et   construction   entre   10000et 40000   m 2 (1) -   aménagement   sur   un   terrain   de   5   à   10ha ou   dont   la   surface   de   plancher (1) est   com- prise   entre   10000et   40000   m 2 . (1) ou   d'emprise   au   sol (Décret   n°2018-435   du   4juin   2018   modifiant des   catégories   de   projets,   plans   et   pro- grammes   relevant   de   l'évaluation   environne- mentale,   J.O.   du   5juin,   n°28). ■ Aide   juridictionnelle Un   décret   du   4juin   étend   l'obligation d'utiliser   Télérecours   pour   contester   une décision   du   bureau   d'aide   juridictionnelle devant   les   juridictions   administratives.   Il supprime   la   référence   aux   juges   de   proxi- mité.   Il   modifie   le   barème   de   l'aide   juridic- tionnelle. (Décret   n°2018-441   du   4juin   2018   portant diverses   dispositions   relatives   à   l'aide   juri- dique,   J.O.   du   6juin,   n°23). ■ Cotisation   CGLLS Les   éléments   de   calcul   de   la   cotisation   des organismes   HLM   à   la   CGGLS   et   à   l’ANCOLS ont   été   fixés   pour   2018   : 1.   Au   titre   de   l'article   L   342-21   du   CCH -   Le   taux   de   la   cotisation   des   organismes HLM   est   fixé   à   0,051%   des   loyers. 2.   Au   titre   de   l'art.   L   452-4 -   La   cotisation   est   fixée   à   2,2%   de   l'assiet- te,   sauf   pour   l'assiette   du   SLS   à   laquelle   est appliquée   un   taux   de   85%. -   Montant   des   redevances   pour   orga- nismes   de   maîtrise   d'ouvrage   agréés   (art.   L 365-2):   le   taux   est   fixé   à   2%. -   Montant   des   redevances   pour   orga- nismes   dont   les   redevances   de   logements foyer   dépassent   80%   de   l'assiette:   2% -   Montant   de   réduction   par   bénéficiaires des   aides   au   logement:   36 € . -   Montant   de   réduction   par   logement   en QPV:   29 € . -   Montant   de   réduction   par   logement   mis en   service   en   2017   :   720 € . -   Montant   de   la   majoration   de   la   cotisa- tion   prévue   pour   financer   l'impact   des réductions   de   loyer   de   solidarité:   4,19%. -   Montant   de   la   réduction   de   cotisation par   bénéficiaires   des   aides:   353 € . (Arrêté   du   4juin   2018   fixant   les   modalités   de calcul   et   de   paiement   de   la   cotisation   due   à la   Caisse   de   garantie   du   logement   locatif social   et   de   la   cotisation   due   à   l'Agence nationale   de   contrôle   du   logement   social, J.O.   du   7juin,   n°14). ■ Procédures   collectives Un   décret   du   5juin   2018   concerne   les   pro- cédures   d'insolvabilité   ayant   des   effets dans   plusieurs   Etats   membres   de   l'Union européenne. Il   prévoit   notamment   de   nouvelles   inscrip- tions   au   RCS   et   au   BODACC   pour   per- mettre   l'interconnexion   des   registres   d'in- solvabilité.   Il   organise   l'articulation   entre procédure   d'insolvabilité   principale   et   pro- cédure   d'insolvabilité   secondaire   (art.   690- 1   et   suivants   du   code   de   commerce). (Décret   n°2018-452   du   5juin   2018   pris   pour l'application   du   règlement   (UE)   n°2015/848 du   Parlement   européen   et   du   Conseil   du 20mai   2015   relatif   aux   procédures   d'insolva- bilité   et   de   l'ordonnance   n°2017-1519   por- tant   adaptation   du   droit   français   à   ce   règle- ment,   J.O.   du   7   juin,   n°10). B ULLETIND ’ ABONNEMENT « PRIVILÈGE » ❑ OUI ,   je   souhaite   bénéficier   de   l’offre   de   souscription   à JURIShebdo   qui   m’est   réservée   soit   un   an   d’abonnement   (41 numéros   de   la   lettre   +   5   numéros   spéciaux   consacrés   au   droit immobilier)   au   prix   de   599   €   TTC   (soit   586,68   €   HT   +   2,1%   de TVA)   au   lieu   de   779 €   TTC,   soit   20%   de   réduction . Ci-joint   mon   chèque   de   599   €   TTC   à   l’ordre   de   JURIShebdo Je   recevrai   une   facture   acquittée   dès   paiement   de   ma   souscription À   RETOURNER   A   JURISHEBDO   168,   AVENUE   MARGUERITE   RENAUDIN,   92140   CLAMART jhi727 UNE   PUBLICATION   DE   LA   SOCIETE   DE   PRESSE   DU   BREIL,   SARL   DE   PRESSE   AU   CAPITAL   DE   10000EUROS,   RCS   443   034   624   00017   NANTERRE ✁ ✦ 10   juillet   2018 (Paris   à   la FFB).   La   soirée   estivale   de   l’ORIE aura   pour   thème:   “ accélérer   la reconversion   des   actifs   en   situa- tion   de   vacance   structurelle ”. www.orie.asso.fr. ✦ 28   et   29   septembre   2018 (Dijon) Congrès   de   l’UNPI   “les   proprié- taires   privés:   acteurs   centraux de   la   transition   énergétique”. ✦ 17   octobre   2018 (Paris   15 e ). Prochain   colloque   de   l’IEIF . AU   FIL   DU   J.O. 
Nord.   Un   test   est   actuelle- ment   mené   à   Paris   18 e pour 3 2   logements   acquis   auprès de   Vinci,   avant   un   déploie- ment   à   plus   grande   échelle. Bruno   Cheuvreux   observe que   la   conservation   de   la   pro- priété   lors   du   décès   du conjoint   survivant   devient exceptionnelle.   Guillaume   Pasquier   explique que   l’investisseur,   bénéficie d’une   décote   sur   le   prix   d’achat   lorsqu’il achète   en   bloc,   il   a   un   coût   de   gestion proche   de   zéro   et   il   a   une   perspective   de plus-value   lorsqu’il   récupère   le   bien.   Mais comme   il   n’en   connaît   pas   la   date,   il   lui   faut de   préférence   agir   sur   des   volumes   impor- tants.   Le   prix   de   rachat   est   fixé   en   fonction de   la   date   de   rachat   à   un   prix   donné,   mais non   indexé. Innovation   juridique,   sans   loi   nou- velle Bruno   Cheuvreux   rappelle   que   le   bail emphytéotique   est   très   ancien,   issu   du   droit romain,   et   que   ce   nouveau   contrat   va   “cas- ser   le   Brilo”!   Le   bail   réel   immobilier   locatif, qui   a   dû   être   autorisé   par   une   ordonnance et   des   décrets,   suppose   en   effet   un   effort   de la   collectivité.   En   revanche,   la   propriété   à   vie utilise   des   mécanismes   juridiques   existants, un   peu   comme   l’étude   Thibierge   en   son temps   a   adapté   le   droit   de   superficie   pour créer   les   copropriétés   en   volume. Jean-Félix   Fessus-Siruani   (étude   Cheuvreux) indique   les   raisons   de   l’échec   du   Brilo:   il   sup- posait   un   effort   de   la   collectivité   et   souffrait de   complexité   notamment   dans   les   clauses anti-spéculatives.   Il   ajoute   que   ce   nouveau contrat   est   modulable.   Par   exemple,   un   héri- tier   peut   demander   à   l’investisseur   un rechargement   du   contrat   lorsqu’il   hérite   du bien. Guillaume   Pasquier   insiste   sur   la   simplicité des   explications   apportées aux   acquéreurs,   ce   qui   garan- tit   qu’ils   en   ont   bien   saisi   le mécanisme.   Le   financement est   assuré   de   façon   classique par   un   emprunt   bancaire. Conclusion   de   Bruno   Cheu- vreux;   il   faut   anticiper   ce   que pourra   être   le   marché   de   la   revente   de   ce nouveau   droit   dans   20   ans.   ● 1 8juin   2018 12 JURIS hebdo immobilier ll E TUDE C HEUVREUX -   L A F RANÇAISE Le   pass   foncier   avait   permis   la   vente   de 25000   logements   rappelle   Bruno   Cheu- vreux.   Le   bail   réel   Immobilier   (Brilo)   n’a   pas eu   le   succès   escompté.   Ces   mécanismes   plus anciens   ont   imposé   des   modifications   de texte.   Mais   aujourd’hui,   l’étude   Cheuvreux accompagne   la   Française   dans   la   mise   au point   d’un   nouveau   contrat   “la   propriété   à vie”,   sans   qu’il   soit   nécessaire   d’en   appeler   à une   nouvelle   modification   de   loi. Guillaume   Pasquier   (La   Française)   est   parti d’un   double   constat   du   côté des   ménages:   les   difficultés d’accès   au   logement,   notam- ment   en   zones   tendues   et   le changement   du   rapport   à   la propriété   qui   privilégie   l’usa- ge.   Du   côté   des   investisseurs, on   constate   un   retour   vers   le secteur   résidentiel. De   cette   analyse   est   née   l’idée   de   la   proprié- té   temporaire.   En   supprimant   sa   dimension éternelle,   on   peut   obtenir   une   baisse   du   prix de   30   à   40%   par   rapport   à   un   achat   clas- sique. Bail   emphytéotique   et   usufruit éventuel Raphaël   Léonetti   (Étude   Cheuvreux)   rappel- le   que   l’idée   du   démembrement   de   proprié- té   pour   rendre   l’accession   abordable   n’est pas   nouvelle   mais   que   les   contrats   antérieurs se   sont   heurtés   à   la   nécessité   d’une   interven- tion   publique.   Les   recherches   ont   conduit   à écarter   le   viager   et   l’usufruit   et   ont   retenu   le bail   emphytéotique   associé   à   un   usufruit éventuel.   Le   contrat   comporte   donc   un double   aspect:   un   bail   emphytéotique   de   50 ans   qui   donne   à   l’accédant   un   droit   réel   de jouissance   avec   faculté   de   cession   ou   de transmission   et   un   usufruit   éventuel,   avec une   prise   d’effet   à   l’expiration   du   bail.   Cet usufruit   est   consenti   à   titre   personnel   à   l’ac- quéreur   et   à   son   conjoint   ou   partenaire   pac- sé.   Le   droit   d’usufruit   ne   se   transmet   pas   aux héritiers. Pour   éviter   que   ce   nouveau   mode   de   pro- priété   soit   ressenti   comme   un   carcan,   il   est assorti   d’une   garantie   de   rachat:   l’investis- seur   s’engage   à   racheter   le   bien   à   un   prix convenu   initialement. Pour   que   le   contrat   soit   simple;   il   est   expres- sément   prévu   que   les   logements   concernés sont   placés   sous   le   régime   de   la   copropriété et   la   vente   a   lieu   dans   le   cadre   d’une   VEFA avec   un   contrat   préliminaire.   Une   fiche explicative   détaille   le   mécanisme   aux   accé- dants. Garantie   de   rachat Le   schéma   est   intéressant   pour   l’accédant qui   y   trouve   un   bien   à   moindre   prix,   assorti d’une   garantie   de   rachat.   L’investisseur   qui se   positionne   dans   un   secteur   en   devenir peut   escompter   une   plus-value.   Quant   à   la collectivité,   elle   peut   espérer   retenir   dans son   centre-ville   des   jeunes   ménages   tentés de   s’installer   en   périphérie. De   plus,   précise   Guillaume   Pasquier,   ce montage   ne   nécessite   aucun   ajustement législatif. La   Française   a   testé   le   marché   avec   le   Crédit Mutuel   Nord   Est   pour   un   programme   de maisons   individuelles   à   Villeneuve-d’Asq. Une   maison   de   94m 2 qui   aurait   été   vendue en   régime   classique   à   324   K €   (mensualité   de 1700 €   sur   20   ans   à   2%),   ou   louée   à   980 € par   mois,   a   été   proposée   avec   cette   proprié- té   à   vie   à   194   K € pour1000   €   par   mois (prêt   à   2%   sur   20   ans). La   garantie   de   rachat   a   été   l’argument   clé car   les   acquéreurs   ne   se   voient   pas   50   ans dans   le   même   logement. A   titre   d’exemple,   le   rachat   est   possible   à 174   K €   après   5   ans.   Mais   l’acquéreur   peut aussi   revendre   son   bien   sur   le   marché   au prix   qu’il   souhaite,   pour   la   durée   résiduelle mais   sans   l’usufruit   éventuel,   qui   lui   est   per- sonnel.   Guillaume   Pasquier   souligne   que   les collectivités   font   un   bon   accueil   au   projet, qui   permet   des   cessions   à   prix   maîtrisé,   sans subventions   publiques. Un   test   réussi   à   Villeneuve   d’Asq Les   six   maisons   individuelles   test   de   Villeneu- ve   d’Asq   ont   été   rapidement   vendues,   ce qui   a   conduit   la   Française   à   lancer   un   pro- gramme   pour   61   logements   avec   sa   filiale Foncière   et   Immobilière   Nord   Ouest.   Objec- tif:   réaliser   150   logements   par   an   dans   le JURIShebdo 168,   avenue   Marguerite   Renaudin   92140   Clamart   Téléphone:   0146457769   contact@jurishebdo.fr ■ site   internet:   jurishebdo.fr ■ Directeur   de   la   rédaction:   Bertrand   Desjuzeur   ■ Mél:   bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr   ■   JURIShebdo   est   une   publication   de   la   Société   de   Presse   du   Breil   (SPB),   SARL   de   presse   au   capital   de   10000euros   constituée   en   août2002 pour   99   ans.   Siège   social:   168,   avenue   Marguerite   Renaudin   92140   Clamart   ■   RCS   Nanterre   443034624000   17 ■   APE   5813Z   ■   Actionnaires:   Bertrand   Desjuzeur,   Roseline   Maisonnier   ■   Numéro   de commission   paritaire:   CPPAP   n°0219   I   80129 ■   Dépôt   légal:   à   parution   ■ Prix   de   vente   au   numéro:   17   € TTC   (16,65 € HT)   ■   Abonnement   pour   1   an   (41   nos   +   5   nos   spéciaux):   779   € TTC   (753,19   € HT)   ■   Directeur   de   la   publication:   Bertrand   Desjuzeur ■   Impression:   par   nos   soins   ■ Gestion   des   abonnements:   logiciels   Libre   office   -   Xoops RENCONTRE Raphaël   Leonetti (Cheuvreux) Guillaume Pasquier (La   Française) Jean-Félix Ferrus-Sicurani (Cheuvreux) Un   nouveau   régime   de   démembrement   de   propriété   vient   d’être   mis   au   point   par   les efforts   conjugués   de   l’étude   notariale   Cheuvreux   et   de   l’investisseur   La   Française.   Un moyen   innovant   de   réduire   d’un   tiers   le   prix   d’achat   d’un   logement. La   “propriété   à   vie”   permet   de   réduire   de   30%   le   prix   d’achat   d’un   logement 
    
– 2 -Jurisprudence
Vente : Prix stipulé en compensation avec une garantie de passif
Copropriété : Faculté de créer des droits réels sui generis
Contrat d’entreprise : Responsabilité. Point de départ du délai de prescription
Sous-traitance : Délégation de paiement
Construction : Requalification en contrat de construction de maison individuelle. Responsabilité personnelle du dirigeant
Urbanisme : Annulation de permis et injonction de prendre une décision
– 4 -A l’Assemblée
Le projet de loi Elan en débats : Opérations d’intérêt national / Transformation de bureaux en logements / Loi littoral / Rôle des ABF / Régulation de chauffage / Recours abusifs / Bailleurs sociaux / Fusion des organismes / Vente de logements sociaux
– 7 -Rencontre
Aspim : La pierre-papier n’est pas au ban de la fiscalité !
– 11 -Nominations – Au fil du J.O. –
Cotisation CGLLS
– 12 -Rencontre
Étude Cheuvreux – la Française: la “propriété à vie” permet de réduire de 30% le prix d’achat d’un logement
