dimanche 1 juin 2025

JURIShebdo Immobilier n° 749 du 21 janvier 2019

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Au sommaire :

– 2 – Jurisprudence –
Baux d’habitation : Résiliation du bail. Nullité des actes de procédure, information du préfet et de la CCAPEX
Baux commerciaux : Clause résolutoire. Pas de constat en référé en cas de contestation sérieuse / Congé du preneur. Le cas des copreneurs
Permis de construire : Permis tacite. Date de naissance du permis / Construction édifiée sans permis en raison de son ancienneté
– 4 – Réglementation –
Une circulaire sur la loi Elan : tableau des mesures nécessitant des décrets d’application avec calendrier de parution
– 5 – Réponses –
Réponses en matière d’urbanisme
– 6 – Tableau des réponses ministérielles –
– 7 – Nominations – Au fil du J.O. –
Nouvelles instructions fiscales
Grand débat national
Taxe pour création de bureaux : tarif des locaux de stockage
– 8 – Rencontre –
François Rieussec (UNAM) plaide pour la transition urbaine
– 8 – Actualité –
Le marché du courtage en crédit immobilier se concentre
Financement participatif / Propositions de loi

jugé>Dans la procédure de résiliation des bauxd’habitation, la transmission de l’assignationau préfet pour saisine de la CCAPEX peut sefaire par voie électronique, mais aussi parvoie d’huissier (CA Paris, 10janvier 2019,p.2).>Le bailleur de locaux commerciaux quireçoit congé d’un seul de ses copreneurs estfondé à considérer que le bail se poursuitavec l’autre copreneur (CA Paris, 16janvier2018, p.3).souhaité>Le président de l’UNAM, François Rieus-sec en appelle à la “transition urbaine” pourmettre fin à la guerre de tranchées entremétropoles et les autres territoires (p.8).publié>L’IRL du 4etrimestre 2018 est en haussede +1,74% en un an (p.2).programmé>Une circulaire du 21décembre2018,mise en ligne le 10janvier, fixe le program-me de parution des textes d’application dela loi Elan. Voir notre tableau de synthèse,p.4 et5.>Un décret doit prochainement exiger unascenseur pour la construction d’immeublesà partir de 3 étages au lieu de 4 (réponse duministre de la cohésion des territoires, p.6).proposé>Le sénateur Bruno Gilles a déposé uneproposition de loi sur la lutte contre l’habi-tat insalubre (p.8).chiffré>Le nombre de logements restant soumis àla loi de 1948 a baissé de 51% entre2006et2013 (p.7). Le Gouvernement n’entendpas modifier la loi de 1948.Le charme décalé des constructionsLes habitants de Castellane (Alpes de Haute Provence)avaient eu quelque litige lors de l’implantation d’un templedans leur commune. C’était au temps de la splendeur du fon-dateur de la secte qui l’animait. La statue de 33 mètres de hautérigée à sa gloire, édifiée sans autorisation, avait été détruite en2001. Mais les litiges entre les habitants de la commune et ceuxdu temple n’ont pas disparu pour autant, comme en témoigne unrécent arrêt du Conseil d’État. Les associations de défense de l’envi-ronnement pourront se réjouir de la décision puisque le Conseild’État confirme au fond le refus de permis de construire, en raisonnotamment du fait que la volumétrie et l’importance du projet auregard de l’état naturel du site allait “rompre lourdement le char-me décalé” de l’ensemble des constructions. Cette jolie formule del’architecte des Bâtiments de France, reprise par la cour administra-tive d’appel est donc validée par le Conseil d’État. Au delà de l’intérêt spécifique de cette affaire, on retiendra larègle de droit utilisée par l’arrêt en matière de permis de construi-re tacite. Le maire avait sursis à statuer sur la demande de permis.Mais l’association ayant déposé la demande de permis avait obtenudu juge qu’il enjoigne au maire de réexaminer la demande et avaitultérieurement invoqué la délivrance d’un permis tacite. Or leConseil d’État rejette sa demande car l’association n’avait pasconfirmé suffisamment tôt sa demande. Il résulte de l’arrêt du Conseil d’État que si le pétitionnaire a obte-nu du juge l’annulation de la décision qui a refusé de lui délivrer lepermis, ou qui a sursis à statuer sur sa demande, le maire doit pro-céder à une nouvelle instruction. Le pétitionnaire n’est donc pastenu de confirmer sa demande. En revanche, il ne peut obtenir uneautorisation tacite que s’il confirme sa demande: le délai de 3 moisqui peut faire naître une autorisation tacite ne commence à courirque du jour il confirme sa demande.Autrement dit, si le pétitionnaire n’est pas obligé de confirmer sademande après l’annulation du refus de permis par le juge, il a toutintérêt à le faire pour faire courir au plus vite le délai de 3 mois luipermettant, le cas échéant d’obtenir un permis tacite.Mais en l’espèce les habitants de Castellane peuvent se rassurer, lepermis de l’association dont ils combattaient les projets n’est pastacitement accordé. Le charme décalé du secteur ne sera donc paslourdement rompu…Après lecture de cet arrêt (p. 3), vous pourrez consulter le calen-drier de parution des décrets de la loi Elan (p. 4) et constater quenotre plan de travail du printemps prochain ne manquera pas deconsistance. BDJURIShebdoLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frNUMÉRO 74921 JANVIER 2019ISSN1622-141919EANNEEL’ESSENTIEL..immobilier- 2 -Jurisprudence-Baux d’habitation: Résiliation du bail. Nullité des actes deprocédure, information du préfet et de la CCAPEXBaux commerciaux: Clause résolutoire. Pas de constat en référé encas de contestation sérieuse / Congé du preneur. Le cas des copreneursPermis de construire: Permis tacite. Date de naissance du permis /Construction édifiée sans permis en raison de son ancienneté- 4 -Réglementation-Une circulaire sur la loi Elan: tableau des mesures nécessitant desdécrets d’application avec calendrier de parution- 5 -Réponses-Réponses en matière d’urbanisme- 6 -Tableau des réponses ministérielles-- 7 -Nominations - Au fil du J.O.-Nouvelles instructions fiscalesGrand débat nationalTaxe pour création de bureaux: tarif des locaux de stockage- 8 -Rencontre-François Rieussec (UNAM) plaide pour la transition urbaine- 8 -Actualité-Le marché du courtage en crédit immobilier se concentreFinancement participatif / Propositions de loiSOMMAIREEDITORIAL
21janvier 20192JURIShebdoimmobilierllBAUXDHABITATION- BAUXCOMMERCIAUXBaux d'habitationRésiliation de bail. Nullité desactes de procédure, informationdu préfet et de la CCAPEX(CA Paris, Pôle 1, ch. 2, 10janvier 2019,n°18/14712)Un bailleur était en litige avec son locataireen raison d'arriérés de loyers. Trois pointsétaient notamment sujets de conflit.1. Le bailleur invoquait la nullité de la décla-ration d'appel au motif que celle-ci ne com-portait ni les date et lieu de naissance, ni laprofession du demandeur. Or l'article 58 ducode de procédure civile impose la mentionde ces informations, à peine de nullité. Maisla cour d'appel rejette la demande de nullité:« La nullité qui pourrait résulter d'une telleomission n'est toutefois qu'une nullité deforme pour laquelle la partie intimée nerapporte pas la preuve d'un quelconquegrief subi du fait de cette omissionalorsque la partie appelante a fait connaître parvoie de conclusions sa date et son lieu denaissance et a apporté les justificatifs de sasituation de demandeur d'emploi ».2. Etaient également en cause les modalitésde la dénonciation au préfet de l'assigna-tion afin qu'il puisse saisir l'organisme dési-gné par le plan départemental d'actionpour le logement et l'hébergement des per-sonnes défavorisées. La cour d'appel cite l'article 24 III de la loi du6juillet 1989 et indique:« L'article 152 de la loi du 24janvier 2017 aeffectivement rendu obligatoire la trans-mission par voie dématérialisée des notifi-cations prévues par la loi au Préfet et à laCCAPEX en matière de résiliation de bauxd'habitation et d'expulsion des locaux àusage d'habitation. Cette transmissiondématérialisée est effective au 31décembre2017 et s'effectue par le biais d'une plate-forme électronique unique, EXPLOC, per-mettant l'interfaçage de l'ensemble desadministrations concernées et de l'huissierde justice.Ce texte n'a toutefois pas modifié les dispo-sitions de l'article 651 al. 3 du code de pro-cédure civile lesquelles prévoient que lanotification peut toujours être faite parvoie de signification alors même que la loil'aurait prévue sous une autre forme.Dès lors que la transmission de l'assignationen expulsion au préfet a été faite par unedénonciation par acte d'huissier du12février 2018, aucune cause d'irrecevabili- n'est encourue de ce chef ».3. Sur le fond, la cour confirme la décisionde première instance constatant la résilia-tion du bail et ajoute « Il n'y a pas lieu dedéroger aux dispositions du CCH concer-nant la trêve hivernale et la nécessité de res-pecter un délai de deux mois suivant uncommandement de quitter les lieux avanttoute mesure d'expulsion ».Observations:Cette décision se prononcesur plusieurs points.1. Sur les causes de nullitéL'article 58 du CPC prévoit des mentionsobligatoires qui doivent figurer sur unedemande en justice. Ses exigences sontrequises à peine de nullité. Toutefois, lacour relève que les irrégularités (absencede mention de la profession et de la dateet le lieu de naissance) ne causaient aucungrief à l'autre partie. La cour applique ici larègle ordinaire de l'article 114 al. 2 du CPCselon laquelle "La nullité ne peut être pro-noncée qu'à charge pour l'adversaire quil'invoque de prouver le grief que lui causel'irrégularité, même lorsqu'il s'agit d'uneformalité substantielle ou d'ordre public".Pas de nullité sans grief.2. Sur le mode d'information du préfet etde la CCAPEXAfin de favoriser le maintien dans les lieuxet la recherche d'une solution d'aide aulocataire en difficulté, la loi impose d'infor-mer le préfet et la commission de coordi-nation des actions de prévention desexpulsions locatives (CCAPEX) de l'assigna-tion. Pour en faciliter la mise en œuvre, laloi du 27janvier 2017 a prévu une trans-mission électronique. Or le droit communautorise par principe de procéder à unenotification par voie de signification. Lerecours à l'acte d'huissier est donc ici facul-tatif, mais il reste possible.3. Sur la trêve hivernaleLe juge tient de l'article L 412-6 du code desprocédures civiles d'exécution, le droit deréduire ou de supprimer le bénéfice de latrêve hivernale dans certains cas, notam-ment pour les personnes entrées dans ledomicile par voie de fait. La cour juge qu'iln'y a pas lieu en l'espèce de déroger à la trê-ve hivernale. L'expulsion ne peut donc êtremise en œuvre du 1ernovembre au 31mars.A retenir:La transmission de l'assignationau préfet pour saisine de la CCAPEX peutse faire par voie électronique, mais aussipar acte d'huissier.Baux commerciauxClause résolutoire. Pas deconstat en référé en cas de contes-tation sérieuse(CA Paris, Pôle 1, ch. 3, 16janvier 2019,n°18/15058)Un bailleur de locaux commerciaux soute-nait que son locataire avait délibérémentlaissé les locaux loués en état d'abandon caril voulait éviter l'arrivée d'un concurrentpour le nouveau centre commercial que sesdirigeants faisaient édifier à 300 mètres.À l’inverse, le preneur considérait que lebailleur n'avait pas effectué les grossesréparations lui incombant.Le bailleur avait adressé un commande-ment visant la clause résolutoire. Le jugedes référés du TGI avait rejeté cette demandede constat de la résiliation du bail et la courd'appel confirme la décision.« Il est fait obligation au preneur auxtermes du bail, non seulement de garnir leslocaux et de les tenir constamment garnisde meubles mobilier et marchandises […]mais aussi, de tenir le magasin ouvert à l'ex-ception des jours de fermeture légale et decongé annuel. […]La SA Claye Distribution soutient pour sapart qu'elle n'a pu jouir normalement deslocaux donnés à bail et poursuivre l'exploi-tation du fonds de commerce, compte tenude l'état de vétusté des lieux et desdésordres qui les affectent, notamment entoiture, qu'elle impute au non-respect parla bailleresse des obligations lui incombant[…].La SA Claye Distribution invoquant l'excep-tion d'inexécution fondée sur le manque-ment du bailleur à l'obligation de délivran-ce lui incombant, la SCI ne peut valable-ment soutenir que l'état des locaux estdépourvu d'incidence quant à l'issue duprésent litige.Il se déduit, dès lors, de l'ensemble de ceséléments l'existence d'une contestationsérieuseportant sur les faits invoqués ausoutien de la demande d'acquisition de laclause résolutoire.Il convient, par conséquent, de confirmerl'ordonnance entreprise en ce qu'elle a reje- la demande de résiliation du bail ainsique les demandes en découlant ».Observations:La mise en œuvre de laJURISPRUDENCE1,74%: Indice de référencedes loyersL’IRL du 4etrimestre 2018 s’établità 129,03 soit une hausse annuellede +1,74%.(Publication Insee du 15janvier2019).Chiffres
clause résolutoire suppose d'abord que lemanquement invoqué soit sanctionné parla clause résolutoire (pour un autreexemple Civ. 3e, 15 sept. 2011). Il s'agissaitici du défaut d'exploitation, qui était avéréet mentionné dans la clause du bail.Il faut aussi que le commandement viseprécisément l'obligation dont le bailleurconteste le respect. Ainsi le juge ne peutconstater l'acquisition de la clause résolu-toire si le commandement demande aulocataire "d'avoir à respecter les clauses etconditions du contrat de location (Civ. 3e,28 oct. 2003). La clause résolutoire peutviser le défaut d'exploitation (Civ. 3e,12juin 1996, n°94-18905). Le présent arrêtle confirme.Lorsque les conditions d'exécution d'uneclause de résiliation sont réalisées, le jugedes référés a l'obligation de constater laréalisation sans qu'il lui soit permis d'enparalyser les effets (Civ. 3e, 26septembre2001 00-10759).Dans la présente affaire toutefois, le jugeestime que la contestation sérieuse sur lesobligations respectives des parties, luiinterdit de prononcer en référé la résilia-tion du bail. Il n'y avait pas d'incertitudesur le défaut d'exploitation mais le litigesubsistait sur la cause de l'inexploitation.A retenir:Une contestation sérieuse sur lesobligations respectives des parties peut fai-re échec au constat de la résiliation du bail.Congé du preneur. Le cas descopreneurs(CA Paris, Pôle 5, ch. 3, 16janvier 2019,n°17/06668)Un bail de 24 mois avait été conclu en 2006par deux copreneurs, une personne phy-sique et une société. En 2010, la sociétéavait donné congé mais le bailleur avaitrefusé le congé. Le tribunal avait prononcéla liquidation judiciaire de la société locatai-re et le liquidateur avait indiqué ne paspoursuivre le bail. Or le bailleur indiquait àla personne physique qu'en l'absence decongé de sa part, elle demeurait locataire.Cette affaire avait déjà donné lieu à unarrêt de cassation. L'arrêt critiqué avait jugéque la décision du liquidateur de ne paspoursuivre l'exploitation du contrat entraî-nait la résiliation du bail à l'égard du copre-neur.La Cour de cassation avait le15décembre2016 censuré la décision aumotif « qu'en l'absence de clause du bail sti-pulant le contraire, la résiliation du bail parle liquidateur de la sociétéSEPRM n'étaitpas de nature à mettre fin au bail à l'égardde M. G. copreneur, peu important que lasociété SEPRM fût seule exploitante de l'ac-tivité prévue au contrat, la cour d'appel aviolé [l'article 1134 du code civil] ».Se pliant à la décision de cassation, la courd'appel de renvoi rappelle que le bail s'estpoursuivi à l'égard de M. G. « qui reste seu-le obligé au paiement des loyers et charges.M. G. n'ayant pas donné congé à la fin de lapériode triennale, la cour juge que le bail apris fin à son égard à l'expiration de laseconde période triennale.Par ailleurs, l'arrêt avait été cassé en ce qu'ilavait limité la condamnation du preneur àpayer 1euro à titre de clause pénale.La cour de renvoi indique que le bail pré-voyait, en cas de non-paiement du loyer,une majoration de 10% des sommeséchues avec intérêt au taux de 15% l'an àcompter de la date d'exigibilité. La cour faitapplication de l'article 1152 du code civil surles clauses manifestement excessives.« Ces majorations contractuelles à des tauxbien supérieurs à celui de l'inflation sontexcessives par rapport au préjudice effecti-vement subi par la bailleresse alors que cel-le-ci conserve déjà à titre de clause pénale ledépôt de garantie […]En conséquence, celle clause pénale mani-festement excessive sera réduite, qu'ainsi lamajoration forfaitaire sera ramenée à1,5% de la somme de 67682euros et lesintérêts de retard seront fixés au taux légalà compter du 9août2011, date de l'assi-gnation sur la somme de 21136 et pour lesurplus les intérêts seront dus au fur et àmesure de la date d'exigibilité des loyers ».Observations:Tirant les conséquences del'arrêt de la Cour de cassation, la cour derenvoi applique avec rigueur la règlecontractuelle. En cas de bail consenti à descopreneurs, tous doivent donner congé. Sil'un seul donne congé, le bailleur est fon- à considérer que le bail se poursuit àl'égard des autres (cf. aussi Civ. 3e, 27sep-tembre 2005).La solution est rigoureuse pour le copre-neur personne physique qui a pu croirequ'il était libéré du bail au motif que lasociété avait donné congé.La cour d'appel modère cependant forte-ment la clause pénale, tant pour la majora-tion forfaitaire des sommes impayées(ramenée de 10% à 1,5%) que pour letaux d'intérêt contractuel (réduit de 15%au taux légal).A retenir:Le bailleur qui reçoit congé d'unseul des copreneurs est fondé à considérerque le bail se poursuit avec l'autre copreneur.Permis de construirePermis tacite. Date de naissancedu permis(CE, 10eet 9echambres, 28décembre2018,n°402321, Association du Varja TriomphantMandarom Aumisme)Une association avait obtenu du tribunall'annulation de la décision du maire de Cas-tellane (Alpes-de-Haute-Provence) ayantsursis à statuer sur sa demande de permis deconstruire. Le juge avait enjoint au maire deréexaminer la demande. L'association esti-mait avoir obtenu un permis tacite, maiscette prétention est rejetée, au motif qu'el-le n'avait pas confirmé sa demande suffi-samment tôt:« Il résulte de ces dispositions [notammentart. L 123-6 du code de l'urbanisme et art. L911-2 du code de justice administrative] quel’annulation par le juge de l’excès de pou-voir de la décision qui a refusé de délivrerun permis de construire, ou qui a sursis àstatuer sur une demande de permis deconstruire, impose à l’administration, quidemeure saisie de la demande, de procéderà une nouvelle instruction de celle-ci, sansque le pétitionnaire ne soit tenu de laconfirmer. En revanche, un nouveau délaide nature à faire naître une autorisationtacite ne commence à courir qu’à dater dujour de la confirmation de sa demande parl’intéressé. En vertu des dispositions […] del’article R. 424-1 du code de l’urbanisme, laconfirmation de la demande de permis deconstruire par l’intéressé fait courir un délaide trois mois, à l’expiration duquel le silen-ce gardé par l’administration fait naître unpermis de construire tacite ».L'association n'ayant confirmé sa demandeque le 26octobre 2010, le maire pouvait le8décembre 2010 prendre un arrêté derefus de permis sans que l'association puis-se prétendre à un permis tacite.Sur le fond, le Conseil d’État confirme éga-lement le refus de permis pour deux motifs:d’une part la voie d'accès au site qui devaitêtre un temple ne présentait pas les garan-ties nécessaires permettant la circulationdes véhicules et d'autre part, le projet por-tait atteinte aux lieux, eu égard à la volu-métrie et l'importance du projet et allait« lourdement rompre le charme décalé del'ensemble des constructions ».Observations:Lorsqu'un refus de permisde construire est annulé, le pétitionnairen'est pas tenu de renouveler sa demandede permis car l'administration est tenue deprocéder à son instruction. Mais le péti-21janvier 20193JURIShebdoimmobilierllURBANISMEJURISPRUDENCE
21janvier 20194JURIShebdoimmobilierllreproduction interdite sans autorisationLOIELANRÉGLEMENTATIONUne circulaire sur la loi ElanUne circulaire d’application de la loi Elan a été mise en ligne le10janvier. Elle distingue les mesures qui sont d’application immé-diate (annexeI) de celles qui nécessitent un texte d’application.La loi nécessite de prendre 70 décrets d’application et elle com-porte 10 habilitations à légiférer par ordonnance.Les ministres insistent d’abord sur le regroupement desbailleurs sociaux: l’agrément des projets ne sera donné que s’ilssont pertinents et permettent des progrès sensibles au service despolitiques locales de l’habitat.Le calendrier des conventions d’utilité sociale a été revu: projetà transmettre au préfet avant le 1erjuillet 2019, signature avantle 31décembre2019 et prise d’effet dès le 1erjuillet 2019.S’agissant des projets partenariaux d’aménagement (PPA) etdes grandes opérations d’urbanisme (GOU), les ministres invitentles préfets à identifier avec les collectivités les projets structurants.La loi ayant renforcé les outils de lutte contre l’habitat indigneet les marchands de sommeil, la circulaire invite les acteurs à“s’emparer […] du droit pour faire cesser ces situations intolé-rables”. Dans l’attente des ordonnances, procureurs et collectivitéssont incitées à échanger des informations pour renforcer les pour-suites.La circulaire invite aussi à mobiliser les villes moyennes et lescentres bourgs pour envisager la mise en place d’une opérationde revitalisation des territoires (ORT), ce qui permet par exemplede contrôler le développement commercial périphérique.La circulaire fournit une présentation détaillée des mesures de laloi en 10 rubriques pour les mesures d’application immédiate, del’aménagement foncier à la couverture numérique du territoire eten 11 rubriques pour celles nécessitant des mesures d’application.Voici quelques-uns des délais prévus pour les textes d’application(tableau).ThèmeMesures prises par décret (D) ou par ordonnance (O)DélaiIAménagement etfoncier- Création de ZAC et approbation des cahiers des charges de cession de terrains dans ces zones (D)- Création de filiales pour les établissements publics locaux (D)- Cession de terrains de l’État pour opérations d’aménagement ou de construction (D)- Régime des schémas d’aménagement régional (O)- 2etrim. 2019- 2etrim. 2019- Concertation prochaine- 12 moisIIUrbanisme- Simplification des documents d’urbanisme (O)- Objet, contenu et périmètre du SCOT (O)- Instructions des autorisations d’urbanisme: transmission des données par l’administration etrecours à un prestataire privé pour l’instruction (D)- Dématérialisation des autorisations d’urbanisme (D)- Adaptation de la loi Littoral (D)- Rôle de l’architecte des Bâtiments de France- 18 mois- 18 mois- Avant fin 1ersem. 2019- Non fixé- Début 2etrim. 2019- Avant début 2etrim.2019IIIRestructurationdu secteur dulogement social- Clauses types des sociétés de coordination (D)- Définition des logements gérés (D)- Conséquences pour la CGLLS (D)- Circulation des capitaux entre organismes (D)- Vente HLM (au moins 4 décrets)- Fonctionnement des conseils d’administration des OPH (D)- Comité des partenaires d’Action logement (D)- Pour 2etrim. 2019- Pour 2etrim. 2019- Pour 2etrim. 2019- Pour 2etrim. 2019- Début 2etrim. 2019- 2etrim. 2019- 2etrim. 2019IVLoyers et attribu-tions dans lelogement social- Expérimentation des politiques de loyers (O)- Vente de logements aux occupants (O)- Programmes de logements sociaux pour étudiants, autorisation du préfet (D)- Obligation de cotation de la demande de logement (D)- Mise en conformité des conventions de réservation de logements sociaux, pour la gestion enflux des contingents de réservation (D)- Avant fin 2etrim. 2019- 6 mois- 1ertrim. 2019- Fin 2e trim. 2019- Avant fin 2e trim. 2019tionnaire a tout intérêt à le faire car saconfirmation fait courir le délai lui permet-tant d'obtenir une autorisation tacite.Construction édifiée sans permisen raison de son ancienneté(CE, 6eet 5echambres, 28décembre2019,n°408743)Le propriétaire d'une ancienne bergerie enpierres avait demandé un permis deconstruire pour la réhabiliter à des fins d'ha-bitation. La bergerie avait été édifiée sanspermis car datant du XIXesiècle.La mairie avait refusé d'accorder le permis.L'arrêt d'appel qui avait confirmé la déci-sion est censuré par le Conseil d’État:« Si l’usage d’une construction résulte enprincipe de la destination figurant à sonpermis de construire, lorsqu’une construc-tion, en raison de son ancienneté, a été édi-fiée sans permis de construire et que sonusage initial a depuis longtemps cessé enraison de son abandon, l’administration,saisie d’une demande d’autorisation deconstruire, ne peut légalement fonder sadécision sur l’usage initial de la construc-tion; il lui incombe d’examiner si, comptetenu de l’usage qu’impliquent les travauxpour lesquels une autorisation est deman-dée, celle-ci peut être légalement accordéesur le fondement des règles d’urbanismeapplicables.[…] En jugeant ensuite que cette construc-tion [édifiée au XIXeavant qu'un permis deconstruire ne soit prévu] était à usage agri-cole en se fondant sur la seule circonstancequ’elle avait été initialement utilisée com-me bergerie, alors même qu’elle relevaitque cet usage avait cessé depuis des décen-nies, la cour a commis une erreur de droit ».L'arrêt est annulé.Observations:Il résulte de cette décisionque si l'usage initial de la construction acessé depuis longtemps en raison de sonabandon, et qu’elle a été édifiée sans per-mis en raison de son ancienneté, l'adminis-tration doit examiner la demande d'autori-sation non sur l'usage initial de la construc-tion mais elle doit examiner si en raisondes travaux projetés, l'autorisation peutêtre accordée sur le fondement des règlesd'urbanisme applicables. JURISPRUDENCE
21janvier 20195JURIShebdoimmobilierllPas de frais pour délivrer un cer-tificat d'urbanismeL'instruction des actes d'urbanisme est unecompétence des collectivités territoriales etseule une loi pourrait autoriser une rede-vance pour répercuter les frais d'instruc-tion sur les bénéficiaires. Cette loi n'existepas et le Gouvernement n'envisage pas defaire évoluer le droit.(Rép. du ministre de la cohésion des terri-toires à Jean-Louis Masson, Sénat Q, 13 déc.2018, 3867).Dématérialisation des demandesd’autorisations d'urbanisme: en2022Le décret du 5novembre 2018 a reportéau 1erjanvier 2022 l'entrée en vigueur dudroit de saisine de l'administration par voieélectronique pour les demandes d'autori-sation d'urbanisme. Ce report va per-mettre aux collectivités d'appréhender letraitement électronique de l'instruction etde fixer des standards et des protocolesd'échange. Mais les collectivités peuventmettre en place un téléservice pour rece-voir les demandes dématérialisées.(Rép. du ministre de la cohésion des terri-toires à Nadine Grelet-Certenais, Soc. Sarthe,J.O. Sénat 13 déc. 2018, 2758).Obligation judiciaire de démolir.Quelle prescription?La condamnation à démolir est générale-ment assortie d'astreinte (art. L 480-8 ducode de l'urbanisme). La prescription estde 10 ans (art. L 111-3 et 4 du code desprocédures civiles d'exécution, Cass. Crim. 8nov. 2016). La mise en conformité et ladémolition ou la réaffectation du soldevraient relever de la même prescriptiondécennale.(Rép. du ministre de la cohésion des terri-toires à Jean-Louis Masson, NI, Moselle, SénatQ, 13 déc. 2018, 1088).Loi Littoral La loi du 23novembre 2018 (art. 42)consacre le SCOT comme outil de mise enœuvre de la loi Littoral. Il autorise la densi-fication de secteurs qualifiés de "villages",sous réserve qu'ils aient été identifiés parle SCOT. Cela ne pourra pas avoir poureffet d'étendre le périmètre bâti existant.(Rép. du ministre de la cohésion des terri-toires à Jean-Michel Jacques, LaREM, Morbi-han, AN Q, 11 déc. 2018, n°6326)(Circulaire du 21décembre 2018 de présentation des dispositions d’application immédiate de la loi n°2018-1021 du 23novembre 2018 portantévolution du logement, de l’aménagement et du numérique, mise en ligne le 10janvier 2019).ThèmeMesures prises par décret (D) ou par ordonnance (O)DélaiVPolitiques del’habitat- Adaptation de l’art. 55 de la loi SRU: expérimentation de la mutualisation des objectifs de rat-trapage de construction de logements sociaux (D)- Inscription dans le PLH des objectifs de construction de logements intermédiaires (D)- Fév. 2019- Mai2019VIRevitalisation descentres-villes- Anah: faculté d’intervention en ORT pour financer des organismes de bailleurs sociaux (D)- Équipement commercial: CDAC, CNAC, respect de l’autorisation d’exploitation commerciale… (D)- Début 2etrim. 2019- 2etrim. 2019VIIPolitique socialedu logement- Actualisation des barèmes d’ALS et d’APL pour les sous-locataires (D)- Expulsions locatives: information du bailleur des décisions (D)- et diagnostic social et financier réalisé par un organisme (D)- Contenu du forfait pour l’habitat inclusif- Réquisition de locaux pour hébergement: accord du maire (D)- Expérimentation de l’occupation temporaire de locaux vacants (D)- Pour 3etrim. 2019- Avant fin 2e trim. 2019- Avant fin 2e trim. 2019- Avant fin 3e trim. 2019- Début 2019VIIICopropriété- Adaptation et clarification du droit (O)- Codification du droit (O)- Pénalités pour non-transmission de pièces par le syndic (D)- Liste minimale des pièces de l’espace sécurisé en ligne D)- Modalités de vote par correspondance ou à distance- 12 mois- 24 mois- Avant fin 2e trim. 2019- 2e trim. 2019- Avant fin 1er sem. 2019IXLutte contrel’habitat indigne- Simplification des procédures (O)- Interdiction au marchand de sommeil d’acquérir un bien par adjudication (D)- 18 mois- 3etrim. 2019XMarché locatifprivé- Encadrement des loyers: sanction en cas de non respect de l’encadrement (D)- Agrément des agences d’urbanisme comme observatoires locaux de loyers (D)- Notion de “part significative du parc de référence” déterminant les bailleurs tenus de trans-mettre leurs données (D)- Encadrement des meublés touristiques (D)- Fonctionnement du CNTGI (D)- Agrément des prestataires pour l’assistance au bail (O)- 1ertrim. 2019- 2etrim 2019- Avant fin 1ertrim. 2019- 18 moisXIConstruction- Accessibilité, notion de logement évolutif (D)- Immeuble de moyenne hauteur (D)- VEFA: travaux donc l’acquéreur peut se réserver l’exécution (D)- Individualisation des frais de chauffage (D)- Prévention du risque géotechnique dans la construction (D)- Préfabrication pour la construction d’une maison individuelle (O)- Obligation d’économies d’énergie du secteur tertiaire (D)- Carnet numérique du logement (D)- Prise en compte de la dimension environnementale dans la construction neuve (D)- 1erfév. 2019- 2etrim 2019- Avant fin 2e trim. 2019- 2etrim 2019- Avant fin 2e trim. 2019- Avant fin 1er sem. 2019- Avant fin 2e trim. 2019- Début 3etrim 2019- 1ersem. 2020LOIELANRÉGLEMENTATIONRÉPONSES❘◗Frank Hovorkaest nommé directeurtechnique et de l’innovation de laFédération des promoteurs immobiliers ;Jean-Charles Le Guendevient Déléguéaux territoires de la FPI.❘◗Brice Picarddevient asso-cié du cabinet d’avocatsArsene. Il est spécialisé enfiscalité des entreprises eten fiscalité patrimoniale.❘◗Julie Gayrard est pro-mue associée du cabinetd’avocats Kalliopé, dans ledépartement contrats etcontentieux commerciaux.Acteurs
21janvier 20196JURIShebdoimmobilierllRÉPONSESMINISTÉRIELLESRéférences(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations6déc. 2018Sénatn°1810Jean-Louis Mas-son,NI, MoselleFaculté de regroupe-ment des ASL?Cohésion des territoiresLes ASL peuvent se regrouper dans certaines conditions.Seules les associations syndicales autorisées (ASA) et les associations syndi-cales constituées d'office (ASCO) peuvent se regrouper au sein d'une union,pour effectuer des travaux et ouvrages d'intérêt commun ou pour enfaciliter la gestion, ou fusionner.Les associations syndicales peuvent aussi de regrouper dans un syndicat mixteouvert, mais celui-ci est réservé aux personnes de droit public.Les ASL peuvent se regrouper en association loi 1901 ou constituer ungroupement d'intérêt public. Le GIP peut associer des personnes de droitprivé et de droit public pour entretenir des ouvrages en commun.6déc. 2018Sénatn°3190Yannick Vau-grenardSoc. Loire-Atlan-tiqueSuppression de l'APLaccessionCohésion des territoiresLa suppression de l'APL accession a pris effet au 1erjanvier 2018, mais l'APLest maintenue en zone 3 jusqu'au 1erjanvier 2020.Pour la rénovation, l'éco-PTZ permet à partir du 1erjanvier 2019 de financerune seule action de travaux, ce qui facilite le financement des travaux pourles ménages modestes.6déc. 2018Sénatn°6100Monique Lubin,Soc. LandesSécurité électrique duparc de logementsCohésion des territoiresLa loi du 24 mars 2014 a introduit un diagnostic àla location concernant l'installation intérieured'électricité du logement. Le diagnostic doit êtrefourni à la location ou lors de la vente. Les règlessont rappelées dans le guide "Qu'est-ce qu'unlogement décent ?"Selon le groupe deréflexion sur la sécuritéélectrique dans le loge-ment (Gresel), 68%deslogements ont uneinstallation électriquenon conforme.6déc. 2018Sénatn°6567Philippe MouillerLes Républicains,Deux-SèvresDégradation de bâti-ments amiantésTransition écologiqueLe maître d'ouvrage a l'obligation de surveillerl'état de conservation des matériaux et produitscontenant de l'amiante. En cas de danger avéré,le préfet peut ordonner des mesures pour fairecesser l'exposition à l'amiante. A défaut d'exécu-tion, le préfet peut y procéder d'office. L'ANAHpeut accorder des subventions.Textes de référence:décret du 3 juin 2011,art. L 1334-16-2 du codede la santé publique.11déc. 2018ANn°1207Gilbert Collard,NI, GardRemboursement d'unexcès de TEOMLa demande de remboursement d'un excès de taxe d'enlèvement desordures ménagères doit être présentée au plus tard le 31 décembre de l'an-née suivant notamment la mise en recouvrement ou la notification d'un avisde mise en recouvrement (art. R 196-2 du LPF). La réclamation doit présenterun certain formalisme (art. R 197-1 à 3 du LPF).11déc. 2018ANn°4495Virginie Duby-Muller,Les RépublicainsHaute-SavoieCongéd'un bailleur per-sonne moraleCohésion des territoiresLa reprise pour habiter ne peut pas être effectuée par un bailleur personnemorale (Civ. 3e, 7 février 1996). La loi autorise des exceptions: SCI familiales etmembres d'une indivision (art. 13 de la loi du 6juillet 1989).La règle est identique pour les locations meublées (art. 25-8), mais n'est pasassortie des exceptionsen faveur des SCI et des indivisions.11déc. 2018ANn°8319Annaïg Le Meur,LaREM, FinistèreAscenseurdans les bâti-ments collectifsCohésion des territoiresLa loi Elan (art. 64) a introduit la notion de logement évolutif. La loi imposeactuellement l'installation d'un ascenseur dans les bâtiments collectifs à par-tir de R+4. Dans les bâtiments de plus de 15 logements, les aménagementsdoivent être tels que l'installation ultérieure d'un ascenseur demeure possi-ble. Le Premier ministre a annoncé qu'un ascenseur serait désormais exigiblepour les bâtiments R+3et accueillant plus de 12 logements en étage. Undécret doit prochainement modifier l'article R 111-5 du CCH.11déc. 2018ANn°9539Cécile Untermaier,Soc. Saône-et-LoireChamp d'application dela réduction de loyer desolidarité(RLS)Cohésion des territoiresLa RLS concerne les logements conventionnésouvrant droit à l'APL gérés par les organismesHLM, qu'ils en soient propriétaires ou non. Lebailleur gérant est soumis à la RLS. Une série demesures ont été mises en place pour accompagnerfinancièrement le secteur.La députée déplorait lefait que des collectivitéssoient soumises à la RLSen confiant la gestion deleur parc à un organ-isme HLM.13déc. 2018Sénatn°4699Jean-Pierre Sueur,Soc. LoiretIndividualisation desfactures d'eauCohésion des territoiresSi la commune a décidé de pratiquer un tarif progressif en fonction de laconsommation d'eau, lorsque le syndic répartit la facture sur la base des con-sommations ou des millièmes,il ne peut pas moduler le tarif au m3. Lesimmeubles depuis les permis déposés à compter du 12 novembre 2007doivent comporter des compteurs individuels. Une assemblée peut déciderd'installer des compteurs individuels à la majorité de l'article 25. Il n'est pasprévu de modifier cette règle.13déc. 2018Sénatn°652Jean-Noël Guérini,RDSE, Bouches-du-RhôneDéclenchement intem-pestif des détecteurs defuméeCohésion des territoiresDepuis le 8 mars 2005, tous les logements doivent être équipés au moinsd'un détecteur automatique avertisseur de fumée. L'arrêté du 5 février 2013définit les caractéristiques du DAAF. Le marquage CE est obligatoire mais lefabricant peut aussi engager une démarche de certification.Les signaux sonores de déclenchement et de défaut d'alimentation doiventêtre différents.
21janvier 20197JURIShebdoimmobilierllNOM:PRÉNOM:FONCTION:SOCIÉTÉ:ADRESSE:TÉL:FAX:MÉL:N° TVAINTRACOM.:SIGNATURE:OFFREEXCEPTIONNELLERéservée auxnouveaux abonnés20%de réductionsur l’abonnementJURIShebdoimmobilierNOMINATIONSFISCALITÉCabinets ministérielsEcologie: Baptiste Perrissin-Fabert estnommé directeur du cabinet de la secrétai-re d'Etat, Brune Poirson. Il était, dans cemême cabinet, conseiller économie etfinances vertes et économie circulaire.(Arrêté du 31décembre2018, J.O. du 8jan-vier 2019, n°12).Personnes handicapées: Aurore Colletquitte ses fonctions de cheffe de cabinetau cabinet de Sophie Cluzel. (Arrêté du7janvier 2019, J.O. du 10janvier 2019, n°34).Outre-Mer: Olympio Kyprianou-Perri-mondest nommé conseiller en charge dela transition écologique, de la biodiversité,du transport, de l'énergie, du logement etde la recherche au cabinet d'Annick Girar-din. (Arrêté du 7janvier 2019, J.O. du 11jan-vier, n°78).RégionsDREAL: Laurent Tapadinhas est nommédirecteur régional de l'environnement, del'aménagement et du logement de larégion Hauts-de-France.(Arrêté du 10janvier 2019, J.O. du 12janviern°36).Conventions collectivesConseils d'architecture, d'urbanisme etde l'environnement: l'avenant n°24 du12décembre 2017 relatif à la valeur dupoint a été étendu.(Arrêté du 28décembre2018, J.O. du 11jan-vier, n°79). Certificats d’économie d’énergieDeux arrêtés du 31décembre2018 relatifsaux certificats d’économie d’énergie ontété publiés.- L’un tient compte de l'opération "Coupde pouce chauffage" et de l’opération"coup de pouce isolation" par laquelle ledemandeur s'engage sur le financementdes ménages pour des travaux de rénova-tion du chauffage ou d'isolation.L'arrêté fixe les bonifications de volumedes certificats d'économies d'énergie quien résultent. - L’autre modifie la fiche d'opération stan-dardisée BAR-EN-103 concernant l'isolationdu plancher basd'un bâtiment résidentielpubliée précédemment. (Arrêtés du 31décembre2018 modifiant l'ar-rêté du 29décembre 2014, J.O. du 10janvier2019, n°3 et4) Bois traitéLa mise sur le marché et l'installation debois traité est interdite. (Arrêté du 18décembre2018 relatif à la res-triction d'utilisation et de mise sur le marchéde certains bois traités, J.O. du 11janvier,n°3)Taxe pour création de locaux destockage: rectification du tarif dela 4ecirconscriptionUn arrêté du 28décembre modifie, pour2018, le tarif de la taxe pour la création delocaux à usage de bureaux, de locaux com-merciaux et de locaux de stockage enrégion d'Ile-de-France, pour le cas deslocaux de stockage situés en 4ecirconscrip-tion.Le tarif est fixé à 14,28 par m2, alors quel'arrêté de 2017 avait fixé une valeur égale à0, contrairement à ce que prévoit la loi, quifixe, pour les locaux de stockage un tarifidentique pour les 4 circonscriptions à 14,somme actualisée en fonction de l'inflation.Pour 2019, l'arrêté du 26décembre2018 abien repris une valeur identique(14,48euros pour les 4 circonscriptions,voir tableau dans notre numéro spécial du14janvier 2019). En revanche, dans la 4ecirconscription, la valeur est bien de 0 ,pour les locaux de bureaux et les locauxcommerciaux.(Arrêté du 28décembre2018 modifiant l'ar-rêté du 19 déc. 2017 relatif à l'actualisationannuelle des tarifs au mètre carré pour le cal-cul de la taxe pour la création de locaux àusage de bureaux, de locaux commerciaux etde locaux de stockage en région d'Ile-de-France (art. L. 520-1 et L. 520-8 du code del'urbanisme), J.O. du 13 janv. 2019, n°36).Grand débat nationalLa Commission nationale du débat publicprend acte du retrait de sa présidente de lamission d'accompagnement et de conseildu gouvernement dans l'organisation duGrand débat national et constate que samission de conception et de mise à disposi-tion des outils nécessaires à l'organisationdu Grand débat national est accomplie.(Décision 2019/13/GDN/2 du 9janvier 2019relative au Grand débat national, J.O. du 13janvier 2019, n°57).BULLETINDABONNEMENT«PRIVILÈGE»OUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscription àJURIShebdo qui m’est réservée soit un an d’abonnement (41numéros de la lettre + 5 numéros spéciaux consacrés au droitimmobilier) au prix de 599 TTC (soit 586,68 HT + 2,1% deTVA) au lieu de 779 TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionÀ RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi749UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERRENouvelles instructions fiscales- Abattement pour la taxe foncière desbiens faisant l’objet d’unbail réel solidaire(10janvier 2019).- Suppression d’agrément pour la mise enSCI ou en copropriété d’immeubles histo-riques (10janvier 2019).- Modalités de paiement des taxes fon-cières dues par les professionnels(9janvier2019).AU FIL DU J.O.-51%: c’est la baisse dunombre de logements soumis à laloi de 1948entre 2006 et 2013.Ce nombre était de 263 260 en2006 et de 131 400 en 2013.Répondant à Valérie Bazin-Malgras(député les Républicains, Aude), leministre de la cohésion des terri-toires, indique les logements sou-mis à la loi de 1948 sont doncvoués à disparaître et que le Gouverne-ment n'envisage pas de modifier la loide 1948.(JO AN Q, 11 déc. 2018, 5675).Chiffres
21janvier 20198JURIShebdoimmobilierllJURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 contact@jurishebdo.frsite internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction: Bertrand Desjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL de presse au capital de 10000euros constituée en août2002pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17 APE 5813Z Actionnaires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro decommission paritaire: CPPAP n°0219 I 80129 Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnement pour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux): 779 TTC (753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand Desjuzeur Impression: par nos soins Gestion des abonnements: logiciels Libre office - XoopsRENCONTREACTUALITÉLes vœux de l’UNAMUn plaidoyer pour la transitionurbaine“Transition urbaine” c’est l’objectif deFrançois Rieussec qui présentait ses vœuxce 16janvier. Le président de l’Unionnationale des aménageurs entend ouvrirun nouveau chapitre de l’aménagement. Ilpart du constat qu’il faut mettre un termeà la guerre de tranchées entre les métro-poles et les autres territoires et mettre finà la stigmatisation du mode vie périur-bain. Entre le choix du périurbain et l’hy-perdensification des centres-villes, il fautintroduire une alternative qui puisserépondre aux attentes et aux besoins denos concitoyens tout en tenant comptedes enjeux environnementaux.François Rieussec estime qu’avec la loiElan, le Gouvernement semble avoir pris lamesure des dérives technocratiques quidiluent les choix locaux.Il ajoute qu’on ne peut plus négliger lesvilles moyennes et défendre uniquementle tout collectif avec une densification àtout prix.En conséquence, François Rieussec enappelle à un nouveau projet urbain quifasse la synthèse entre les aspirations légi-times des ménages et l’aménagement ter-ritorial souhaitable.Dans cette perspective, l’UNAM attendune grande réforme fiscale qui permetteun “choc de l’offre” et fasse baisser lesprix du foncier et des logements.Lucide, il reconnaît que la raréfaction dufoncier s’impose et que l’étalement urbainVoeux de la CAPEBAnalysant l’année 2018, la CAPEB approu-ve l’obligation d’étude de sol pour laconstruction de maison individuelle dansla loi Elan, mais regrette qu’il n’y ait pasde mesures simples et opérationnellespour la réhabilitation du parc existant.Appréciation mitigée également sur leplan de rénovation énergétique des bâti-ments: la CAPEB avait soutenu le lance-ment de ce plan mais regrette que lefinancement ne soit pas au rendez-vous.La confédération approuve également laréintroduction des fenêtres dans le créditd’impôt de transition énergétique.Pour 2019, Patrick Liébus entend notam-ment demander une modification desrègles de représentativité patronale, leprésident de la CAPEB rappelant que saconfédération est la première organisationen nombre d’entreprises adhérentes.(Communiqué du 10janvier2019).Le marché du courtage en créditimmobilier se concentreLes courtiers ont été plus nombreux sur lemarché du crédit immobilier en 2018 : leurnombre a augmenté de 13% de 2017 à2018. Le groupement “J’aime mon cour-tier” souligne que le marché a considéra-blement, progressé, d’un tiers en 3 ans.Mais le groupement estime que 2019 seraune année charnière en raison de la digita-lisation du métier et d’une diminutionimportante du nombre de conventionsoctroyées par les établissements bancaires.Deux facteurs expliquent la concentrationdes acteurs: la mise en place d’une régle-mentation de la profession à partir de2013 mais aussi le caractère très porteur dusecteur. Par ailleurs, les banques diminuentle nombre de leurs partenaires, pour desraisons de coût de gestion et de sécurisa-tion. Ainsi par exemple la Caisse d’épargneest passée de 8500 conventions en 2011 à3000 aujourd’hui.L’étude indique que si le nombre de cour-tiers indépendants diminue, ils représen-tent encore 50% du marché. L’objectif deJ’aimemoncourtier, créé il y a deux ans, estde fédérer les courtiers indépendants avecun label de confiance, mais sans créer deréseau de franchise. Le groupement, denature coopératif, présidé par Sophie HoThong, insiste sur la rigueur de sélectionde ses membres: sur 171 demandes d’ad-hésion, seules 12 ont été retenues.Au 1ertrimestre 2019 le groupement pré-voit 20 enseignes de courtage et 70agences.(Dossier du 8janvier2019).Hausse du financementparticipatif343 projets immobiliers représentant185 millions euros ont été financés parle financement participatif (crowdfin-ding) en 2018 soit une hausse de 83%par rapport à 2017.Selon Fundimmo, le rendement a étéde 9% en 2018. Stéphane Bombon,président de Fundimmo indique que lespromoteurs ont de plus en plus recoursau financement participatif pour finan-cer leur fonds propres.(Communiqué du 16 janvier 2019).5,5milliards d’euros: c’est lemontant versé le 15 janvier aux 9millions de contribuables ayant euau titre de leurs revenus 2017 uncrédit d’impôt, avec un montantmoyen de 627€. Cette sommecorrespond à 60% de ces créditsd’impôt. Le montant définitif surles revenus de 2018 sera régulari- à l’été 2019.Le ministère confirme que les contri-buables qui ont à la fois un prélève-ment d’impôt sur leurs comptes etdroit à un crédit d’impôt sont à la foisprélevés et bénéficiaire d’un virementsur leur compte bancaire(Communiqué du 13 janvier 2019).Chiffresdoit être proscrit. Mais il concède que lesperspectives de développement sontbonnes. Le prochain congrès de l’UNAMaura lieu à Paris le 1eroctobre 2019 et ilmarquera le coup d’envoi d’un tour deFrance de l’aménagement.Propositions de loi au SénatHabitat insalubreA la suite de l’effondrement d’immeubles àMarseille, Bruno Gilles propose d’améliorerla lutte contre l'habitat insalubre ou dange-reux. Le texte renforce l’intervention descollectivités en matière de logements insa-lubres et d’immeubles dangereux, accélèreles réponses à ces situations et accroît lessanctions contre les marchands de sommeil.(Proposition n°229 du 20 déc. 2018)Lutte contre la méruleCharles Revet propose de renforcer le dispo-sitif de lutte contre la mérule. Il permettraitau maire d’enjoindre à l’occupant de menerdes travaux de recherche de ce champignonet le cas échéant d’effectuer des travauxpréventifs ou d’éradication nécessaires. Lesobligations seraient assorties de sanctions.(Proposition n°82 du 25octobre 2018).❘◗Dans le rapprochement conclu entreMorning Coworking et Nexity, FabienBillet(Walter Billet avocats) conseillaitles dirigeants de Morning Coworking,tandis que Dentonsconseillait Nexity.Acteurs