lundi 12 mai 2025

JURIShebdo Immobilier numéro spécial 74 du 14 janvier 2019

AccueilAnciens numérosJURIShebdo Immobilier numéro spécial 74 du 14 janvier 2019
Au sommaire :

– 2 – La loi de finances pour 2019 –
– Impôt sur le revenu : Barème de l’IR / Prélèvement à la source / CITE / Adaptation du dispositif Pinel et création du régime “Denormandie” / Prolongation du LMNP
– Plus-value des particuliers
– Impôt sur les sociétés: Eco PTZ / Plus-value des SIIC / Restructuration des organismes HLM
– TVA : Fourniture de chaleur / Gestion des déchets / Organismes de foncier solidaire
– Impôts locaux Valeurs locatives des locaux industriels / Taxe foncière des bâtiments publics / TEOM / Taxe d’habitation / Taxe de balayage
– Outre-mer : Hôtels / Logement intermédiaire / Logement social
– IFI
– Fiscalité immobilier : taxe sur les bureaux
– Procédure fiscale : abus de droit
– 9 – Législation –
Sortie d’indivision outre-mer
– 10 – Réglementation –
Secteur de pollution des sols / Nuisances lumineuses / Plate-forme des
audits énergétiques / Plateforme en ligne / Chèque énergie
– 14 – Chiffres –
Taxe pour création de bureaux / Logement social

publié>La loi de finances pour 2019 ayant étépubliée, sont mises en œuvre les mesures de- création du régime “Denormandie” d’inci-tation à l’investissement locatif dans leslogements à rénover,- adaptation du crédit d’impôt de transitionénergétique,- prolongation du LMNP,- clarification des valeurs locatives deslocaux industriels.Notre dossier en p.2.chiffré>473000 : c’est le volume des autorisa-tions de construction de logements en Fran-ce n 2018 (p.8).publié>Un arrêté précise les obligations d’infor-mation des plateformes internet (p.10).>Un arrêté fixe les modalités de publica-tion des audits énergétiques sur un site inter-net (p.10).>Un décret donne les précisions néces-saires à la transmission gratuite au publicdes valeurs foncières (p.10).nommé>Koumaran Pajaniradja, qui était conseillerde Julien Denormandie, est nommé direc-teur général d’Action Logement Immobilier(p.11).chiffrés>De nombreux tarifs de taxe et d’indicesont été publiés (p 14).- Montant de la réduction de loyer de soli-darité,- Barème de la taxe d’aménagement,- Barème de la taxe pour création debureaux,- Plafonds de ressources HLM,- Barème des aides au logement.Loi de finances pour 2019… un air deloi de finances rectificativeLa loi de finances pour 2019 a été publiée au J.O. du30décembre2018 (loi n°2018-1317 du 28décembre2018). Àl’exception d'une demande de rapport à l'article 130, la plu-part des articles ont été validés par le Conseil constitutionnel.Contrairement à la loi de finances de l'an dernier, cette loi nou-velle ne comporte pas de réforme majeure. Par ailleurs, puisquele Gouvernement a fait le choix de ne pas présenter fin 2018 deloi de finances rectificative, on trouve dans la loi de finances pour2019 de multiples articles d'ajustement techniques.Plusieurs mesures visent à assouplir les conditions d'accès à diversrégimes incitatifs, sans être revus fondamentalement. C'est le caspour le crédit d'impôt de transition énergétique (CITE) qui s'élar-git à nouveau aux travaux de fenêtres, revenant sur le précédentrecentrage du dispositif. Assouplissement encore pour l'éco-prêtà taux zéro, prolongé de 3 ans.D'autres mesures tendent au contraire à renforcer les contraintes.Ainsi la taxe sur les bureaux en Ile-de-France s'étend aux parkingscommerciaux et son barème grimpe de 10% à Paris et dans lesHauts-de-Seine. Le régime fiscal des SIIC est également rendu unpeu plus rigoureux par l'augmentation de l'obligation de distri-bution de 70% des plus-values au lieu de 60% jusqu'à présent.Pour le logement, la création d'un "régime Denormandie" inciteà la rénovation des logements anciens, par une extension du régi-me Pinel, mais dans un cadre assez restrictif car limité à certainscentres-villes.Notons aussi l’apport de précisions sur le plafonnement des com-missions des intermédiaires, dont les modalités doivent cepen-dant être fixées par un texte réglementaire pour entrer envigueur.Pour les impôts locaux, il faut saluer une mesure utile dans la dis-tinction plus nette entre les locaux industriels et les locaux pro-fessionnels et le classement automatique des locaux dont les ins-tallations ne dépassent pas 500000 dans la catégorie des locauxprofessionnels. Cette simplification se fait toutefois au prix d'uneobligation d'information de l'administration en cas de franchis-sement du seuil de 500000.JURIShebdoLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frNUMÉRO spécial 7414 JANVIER 2019ISSN1622-141919EANNEEL’ESSENTIEL..immobilier- 2 -La loi de finances pour 2019--Impôt sur le revenu: Barème de l’IR / Prélèvement à la source / CITE /Adaptation du dispositif Pinel et création du régime “Denormandie” /Prolongation du LMNP- Plus-value des particuliers- Impôt sur les sociétés: Eco PTZ / Plus-value des SIIC / Restructurationdes organismes HLM- TVA: Fourniture de chaleur / Gestion des déchets / Organismes defoncier solidaire - Impôts locauxValeurs locatives des locaux industriels / Taxe foncièredes bâtiments publics / TEOM / Taxe d’habitation / Taxe de balayage- Outre-mer: Hôtels / Logement intermédiaire / Logement social- IFI- Fiscalité immobilier: taxe sur les bureaux- Procédure fiscale: abus de droit- 9 -Législation-Sortie d’indivision outre-mer- 10 -Réglementation-Secteur de pollution des sols / Nuisances lumineuses / Plate-forme desaudits énergétiques / Plateforme en ligne / Chèque énergie- 14 -Chiffres-Taxe pour création de bureaux / Logement socialSOMMAIREEDITORIALNuméro spécial:Loi de finances pour 2019
Impôt sur le revenuBarème de l'IRLe barème de l'impôt sur le revenu estrevalorisé de 1,6%, suivant le rythme del'inflation estimé pour 2018.Les limites des tranches d'imposition sontdonc les suivantes.Aménagement du prélèvementà la sourceLa loi de finances (art. 12) modifie le mon-tant de l'avance sur les crédits d'impôt quiétait prévue et sa date de versement. Rap-pelons que cette avance vise à compenserla perte de trésorerie qui résulte de la miseen place du prélèvement à la source pourles contribuables qui ont régulièrementdes crédits d'impôt ou des réductions d'im-pôt, puisque le nouveau système n'intègrepas ces données dans le montant du nou-veau prélèvement à la source.Le montant de l'avance était fixé à 30%et ne visait que les crédits d'impôt pour lessalariés à domicile et pour frais de gardede jeunes enfants. La loi nouvelle améliorele dispositif.1. Le champ d'application est étendu à denouveaux types de crédits d'impôt. Il visedésormais également:- les dépenses d'investissements locatifs(Pinel, Scellier, Duflot, Censi-Bouvard, et lesinvestissements dans les DOM)- les dépenses d'hébergement en EPHAD- les dons aux œuvres- les cotisations syndicales.2. L'avance est augmentéeElle est fixée à 60% des avantages obte-nus au titre de l'an dernier (déclarés auprintemps 2018 sur les revenus de 2017).Par ailleurs, son montant minimum, quiétait de 100, est ramené à 8.Le montant étant calculé sur les avantagesde l'année précédente, si les crédits d'im-pôts sont plus faibles en 2018, l'écart devraêtre régularisé en 2019 et si nécessaire, res-titué.3. La date de versement est avancée.L'article 1665 bis du CGI en prévoit le paie-ment avant le 1ermars (le ministre a évo-qué un versement dès le 15janvier 2019).Crédit d'impôt de transitionénergétiqueLe CITE est prolongé d'un an, jusqu'au31décembre 2019 mais avec divers aména-gements.- Plafond de dépensesLe plafond de dépenses reste le suivant:8000 pour une personne seule et16000 pour un couple (+400 par per-sonne à charge) pour les dépenses com-prises entre janvier2005 et le 31décembre2019.Le taux du CITE dépend de la dépense éli-gible- 15% pour les parois vitrées,- 50% pour la dépose d'une cuve à fioul,- 30% pour les autres dépenses.- Un plafond spécifique pour les dépensesde chaudièreEn cas d'acquisition de chaudière à trèshaute performance énergétique (autresqu'à fioul), et de chaudière à micro-géné-ration au gaz, ces dépenses restent com-14janvier 20192LOIDEFINANCESPOUR2019JURIShebdoimmobilierllFISCALITÉFraction du revenu impo-sable pour une partTaux d'imposition99640%De 9964 à 2751914%De 27519 à 7377930%De 73779 à 15624441%15624445%Barème de l’impôt sur le revenuCette loi laisse une sorte de goûtd'inachevé puisque de nouvellesréformes sont attendues sur lesthèmes traités par la loi definances. C'est le cas par exempledu CITE qui, en principe, doit êtreremplacé l'an prochain par un dis-positif de prime.Mais c'est plus vrai encore pour lafiscalité locale pour laquelle lebrouillard tend à s'épaissir en cedébut d'année. Il était envisagénotamment une suppression défi-nitive de la taxe d'habitation, ycompris pour les 20% de contri-buables qui devaient y rester sou-mis après la réduction en 3 ans dela taxe pour les autres ménages,mais le Gouvernement paraîtmaintenant hésiter à paracheversa réforme. Il faudra surveiller lesdécisions du Conseil constitution-nel qui avait indiqué l'an dernierlors de la réforme de la taxe d'ha-bitation qu'il se réservait la facultéd'examiner la situation des contri-buables restant soumis à la taxe(décision du 28décembre 2017).Son attention est donc particuliè-rement en éveil sur ce point.Le temps brumeux de ce début jan-vier paraît bien en phase avecl'obscurité des principes fiscaux quiguident les pouvoirs publics.Un peu de clarté serait bienvenuepour que les acteurs économiqueset les ménages puissent avoir unpeu de prévisibilité fiscale pourguider leurs choix d'investisse-ments.Dans cette perspective, nous voussouhaitons une très heureuseannée 2019.BDLa loi de finances pour 2019(NB les articles cités sont, sauf indication contraire, ceux de la loi de finances).Ce numéro spécial consacré à la loi de finances aborde les thèmes del'impôt sur le revenu, de plus-value des particuliers, d'impôt sur lessociétés, de TVA, de fiscalité locale, de fiscalité outre-mer, d'IFI, defiscalité immobilière, d'enregistrement et une mesure de procédurefiscale. Nous avons sélectionné dans tous ces domaines, les mesuresconcernant l'immobilier.ÉclairageLa crise du logement se résoutavec des chiffres; c’est un pro-blème comptable. Mais quand lademeure est menacée, plane lerisque de l’irréparable”. Fran-çois-Xavier Bellamy, évoquantSaint Exupéry dans “Demeure,pour échapper à l’ère du mouve-ment perpétuel”. Grasset.Octobre2018.
prises dans le champ du CITE mais sontsoumises à un plafond spécifique.Son montant doit être fixé par décret (ilserait de 1000 à 1200 ).- Le retour des parois vitréesLe régime de 2018 avait supprimé le béné-ficie du crédit d'impôt pour les paroisvitrées à compter du 1erjuillet 2018. La loinouvelle réintègre les dépenses d'acquisi-tion de matériels d'isolation thermique desparois vitrées, si ces matériaux viennent enremplacement de simples vitrages. Le CITEs'applique ici à l'acquisition des matériauxmais non à leur pose.Un plafond est prévu, il doit être fixé pararrêté (il devrait être de 100 parfenêtre).- Équipements de chauffageLa loi nouvelle intègre dans le CITE lesdépenses de pose d'équipement de chauf-fage (et d'eau chaude sanitaire) utilisantdes énergies renouvelables ainsi que lesdépenses payées pour la dépose d'unecuve à fioul.Est concernée la pose des équipements sui-vants:- les équipements de chauffage (et d'eauchaude sanitaire) utilisant des énergiesrenouvelables,- les systèmes de fourniture d'électricité àpartir de l'énergie hydraulique,- les systèmes de fourniture d'électricité àpartir de la biomasse,- les pompes à chaleur autres que air/airdont la finalité essentielle est la productionde chaleur ou d'eau chaude,- les équipements de raccordement à unréseau de chaleur ou de froid.Pour ces deux types de dépenses, le contri-buable doit respecter un plafond de res-source à fixer par décret.Enfin, le Gouvernement confirme sonintention de transformer le CITE en prime.A cet effet, un rapport est prévu d'ici le1erseptembre 2019.Adaptation du dispositif PinelLe régime d'incitation à l'investissementlocatif pour le logement intermédiaire estaménagé sur plusieurs points.- Zones de redynamisation de site dedéfenseLes communes comprises dans ces zonesfaisant l'objet d'un contrat de redynamisa-tion de site de défense font déjà partie duchamp de la loi Pinel mais la loi nouvelleétend le champ aux logements situés dansdes communes dont le territoire a été cou-vert par un tel contrat dans un délai de 8ans précédant l'investissement.- RénovationLes logements qui font l'objet d'acquisitionet de travaux de rénovation ou les locauxqui sont transformés en logements devien-nent éligibles au dispositif Pinel. C'est lerégime dit "Denormandie".Les travaux doivent représenter au moins25% du coût total de l'opération.Le logement doit être situé dans une com-mune le besoin de réhabilitation del'habitat en centre-ville est particulière-ment marqué ou qui a conclu une conven-tion d'ORT (opération de revitalisation duterritoire). Un arrêté doit fixer la liste descommunes concernées.L'investissement doit être effectué entre le1erjanvier 2019 et le 31décembre 2021.Ce nouveau régime se calant sur celui durégime Pinel, il en épouse les autres condi-tions : il ouvre droit à une réduction d’im-pôt de 12% pour un engagement de loca-tion de 6 ans et de 18% pour 9 ans.Il est subordonné au respect des conditionsde loyers et de ressources des locatairesdont les barèmes sont attendus pour 2019.- Plafonnement de la rémunération desintermédiairesLa loi nouvelle précise le plafonnement dela rémunération des intermédiaires. Elleprévoit un plafond aux frais de commis-sions versées aux intermédiaires en pour-centage du prix de revient.Il s'agit des frais de commissions verséespar le promoteur ou le vendeur aux inter-médiaires.Les frais devront être estimés lors de lasignature du contrat de réservation etfigurer sur l'acte authentique.Les opérations concernées sont les acquisi-tions de logement neuf ou en VEFA pourlesquelles l'acquéreur demande le bénéficede la réduction d'impôt.Un décret étant prévu, sa parution est unecondition d'entrée en vigueur de la mesure.- Extension aux non-résidentsLa réduction d'impôt Pinel suppose que lecontribuable soit domicilié en France. Maisla loi nouvelle (art. 188) permet aux contri-buables qui ont effectué un investissementalors qu'ils étaient domiciliés en France,d'en conserver le bénéfice lorsque leur rési-dence fiscale n'est plus en France. Cette extension entre en vigueur pour lesinvestissements réalisés à compter du1erjanvier 2019.- Mesure transitoireEnfin, la loi nouvelle assouplit la suppres-sion des zone B2 et C du dispositif Pinel,applicable depuis le 1erjanvier 2018.Les opérations effectuées avant le31décembre2018 si la demande de per-mis de construire est déposée au plus tardle 31décembre 2017 avaient été admisesau bénéfice du régime Pinel.La loi nouvelle (art. 187) autorise le bénéfi-ce du régime aux acquisitions réalisées jus-qu'au 15mars 2009 (sous réserve égale-ment que le permis ait été délivré avant le31décembre 2017).Prolongation du LMNPLe dispositif de réduction d'impôt pouracquisition d'un logement meublé dansdes résidences pour personnes âgéesdépendantes, ou handicapées ou dans lesrésidences services pour étudiants devaitprendre fin au 31décembre2018.Ce régime est prolongé de 3 ans jusqu'au31décembre 2021 (art. 186). La prolonga-tion est faite à conditions inchangées.Il s'agit du régime du loueur en meublénon professionnel (LMNP) ou Censi-Bou-vard.Plus-values des particuliersPlus-values immobilières desnon-résidentsLes contribuables qui vendent une résiden-ce principale sont en principe exonérésd'imposition sur la plus-value. Il faut pourcela vendre le logement dans un délaid'un an. Mais cette exonération n'est pasapplicable aux contribuables qui ne sontplus résidents en France lorsqu'ils réalisentla cession.Ils ne peuvent que bénéficier, le caséchéant d'une exonération limitée à150000 (art. 150 U II-2e du CGI).La loi nouvelle (art. 43) règle le cas particu-lier des contribuables qui vendent leurancienne résidence principale alors qu'ilssont devenus résidents à l'étranger.Ils sont désormais exonérés sous réserveque:- le logement ait constitué la résidenceprincipale lors du transfert de leur domicilefiscal à l'étranger,- le logement n'ait pas été mis à disposi-tion de tiers (gratuitement ou non) entrele départ à l'étranger et la cession,- la cession soit réalisée au plus tard le31décembre de l'année suivant celle dutransfert à l'étranger,14janvier 20193LOIDEFINANCESPOUR2019JURIShebdoimmobilierllFISCALITÉ
- le transfert ait lieu vers un Etat de l'UE ouayant conclu avec la France une conven-tion d'assistance pour la lutte contre lafraude et une convention d'assistancemutuelle de recouvrement d'impôt.Par ailleurs, le régime d'exonération à hau-teur de 150000 est assoupli.Son application suppose notamment - que le cédant ait été fiscalement domici-lié en France pendant au moins 2 ans à unmoment quelconque avant la cession,- et que la cession soit réalisée au plus tardle 31décembre de la 5eannée suivant letransfert à l'étranger.Ce délai de cession est étendu. Il suffitdésormais que la cession intervienne avantle 31décembre de la 10eannée suivant letransfert à l'étranger.Impôt sur les sociétésEco-PTZL'éco-prêt est prolongé de 3 ans et sesconditions d'attribution sont assouplies.L'article 184 prolonge de 3 ans l'éco-prêt àtaux zéro jusqu'au 31décembre 2021.Par ailleurs, le système actuel imposait deréaliser un bouquet de travaux, de façon àinciter le contribuable à effectuer unensemble de travaux, jugés plus efficaces.La loi nouvelle revient sur cette exigenceet supprime pour les offres émises à comp-ter du 1ermars 2019, l'exigence du bou-quet de travaux. Ainsi le prêt pourra finan-cer des travaux visant une seule des caté-gories éligibles. L'objectif est ici différent, iltend à inciter les contribuables à engagerdes travaux, même s'ils n'ont pas un bud-get conséquent à y consacrer.D'autres modifications sont apportées,pour les offres de prêt émises à compterdu 1erjuillet 2019.- La durée maximale de l'emprunt est fixéeà 15 ans, quelles que soient les actionsfinancées,- Pour obtenir un prêt complémentaire, ledélai est porté à 5 ans à compter de l'émis-sion du prêt initial (au lieu de 3 ans).- Les travaux d'isolation des planchers bassont ajoutés à la liste des travaux éligibles.- Pour les travaux dans une copropriété,l'exigence que 75% des quotes-parts departies communes soient affectées à unusage d'habitation est supprimée. Lecumul entre un premier éco-PTZ accordéau syndicat et un éco-PTZ complémentaireaccordé au syndicat ou à un copropriétaireest autorisé.- La définition des logements éligibles estétendue. Le prêt était réservé aux loge-ments achevés avant 1990. Il est désormaisétendu aux logements achevés depuis plusde 2 ans. Plus-values des SIICLes sociétés d'investissements immobilierscotées bénéficient d'un régime dérogatoi-re d'imposition des bénéfices. Les SIIC sontexonérées d'IS en cas de plus-values sur lacession d'immeuble si les plus-values sontdistribuées aux actionnaires à hauteur de60%. Ce taux est relevé à 70% (art. 45).La réforme est applicable aux exercices closà compter du 31décembre2018.Restructuration d'organismesHLMEn cas de fusion, les déficits antérieurs quin'ont pas encore été déduits par la sociétéapporteuse peuvent être transférés à lasociété qui bénéficie de l'apport, souscondition d'agrément. Mais la loi (art. 209II-d du CGI) exclut la faculté de donner untel agrément si le déficit vient de la ges-tion d'un patrimoine mobilier par dessociétés qui ont essentiellement des partici-pations financières, ou de la gestion d'unpatrimoine immobilier.La loi nouvelle (art. 62) prévoit que l'exclu-sion ne s'applique pas aux organismes delogement social (OPH, SA d'HLM, SAcoopératives d'HLM, fondations d'HLMsociétés de coordination, sociétés de vented'HLM et SEM de construction et de ges-tion de logements sociaux).TVAFourniture de chaleurLorsque la chaleur d'un réseau est fournieau moins à 50% d'énergie renouvelable(biomasse, géothermie, déchets et énergiede récupération), l'abonnement et la four-niture de chaleur bénéficient d'un taux deTVA de 5,5% (pour les abonnementsd'une puissance inférieure ou égale à 36kVa).Désormais, il sera possible d'intégrer l'éner-gie solaire thermique dans le bouquetd'énergie renouvelable qui ouvre droit autaux réduit. Cette énergie correspond àcelle du rayonnement solaire utilisée pourchauffer un fluide (art. 18 de la loi nouvel-le), il ne s'agit pas de l'énergie photovol-taïque qui produit de l'électricité.Gestion des déchetsCertaines opérations liées aux déchets relè-vent désormais du taux de TVA de 5,5%. Ils'agit des opérations de collecte séparée,de collecte en déchetterie, de tri, de valori-sation matière des déchets ménagers etautres déchets assimilés et les prestationsde service qui concourent au bon déroule-ment de ces opérations (art. 190).Ces opérations relevaient jusqu'à présentdu taux intermédiaire de 10%.Organismes de foncier solidaireLa loi de finances (art. 76) assouplit lessanctions applicables lorsque les conditionspermettant à un organisme de foncier soli-daire de bénéficier du taux de TVA réduitede 5,5% ne sont plus remplies.Le bénéfice de ce taux suppose que leslogements fassent l'objet d'un bail réelsolidaire et soient affectés à la résidenceprincipale (art. 278 sexies I-13 du CGI). Lors-qu'un seul logement ne respecte plus lesconditions, le bénéfice du taux réduit estremis en cause pour l'ensemble du pro-gramme, ce qui pénalise les autres occu-pants.Désormais, le complément d'impôt à payersera doublement modulé:- Il sera diminué d'un 10epar année dedétention au-delà de la 5eannée. Il estdonc réduit à zéro au bout de 15 ans.- Si la violation des conditions ne concerneque certains logements, le complémentd'impôt sera affecté d'un prorata enfonction de la surface des logementsconcernés par rapport à l'ensemble deslogements.Impôts locauxValeurs locatives des locauxindustrielsIl existe plusieurs méthodes d'évaluationdes locaux des entreprises.- Les locaux professionnels relèvent depuis2017 d'une estimation des valeurs, calculéeen fonction du marché locatif (art. 1498 duCGI). Cela vise les locaux commerciaux etceux affectés à une activité professionnellenon commerciale.- Les bâtiments industriels sont enrevanche évalués par la méthode comp-table qui part du prix de revient des immo-bilisations (art. 1499 du CGI). La méthodes'applique quand les bâtiments et terrainsfigurent à l'actif du bilan du propriétaireou de l'exploitant (art. 1500 du CGI).La loi nouvelle apporte une définition des14janvier 20194LOIDEFINANCESPOUR2019JURIShebdoimmobilierllFISCALITÉ
établissements industriels en consacrantune jurisprudence du Conseil d’État(27juillet 2005 et 17juin 2015).(voir encadré ci-dessus).Le même article ajoute que lorsque les ins-tallations techniques, matériels ou etoutillages présents dans les bâtiments outerrains destinés à l'activité ne dépassentpas 500000, ces bâtiments et terrains nerevêtent pas un caractère industriel. Ilsrelèvent donc des locaux professionnels.Si ce seuil est dépassé pendant les 3 annéesprécédant celle de l'imposition, il faut alorsen informer l'administration pour que laméthode d'évaluation soit modifiée.La mesure nouvelle s'applique à compterde 2020. Lorsque l'exploitant non-proprié-taire franchit le seuil, il doit en informer lepropriétaire au plus tard le 1erfévrier del'année au cours de laquelle le seuil estfranchi.Quant au propriétaire, il doit informerl'administration du changement de métho-de d'évaluation (art. 1406 et 1517 modifiésdu CGI).La loi nouvelle prévoit un délai spécifiquepour l'année 2020. Lorsque l'exploitantrespecte le seuil de 500000 en 2019, ildevra en informer le propriétaire avant le15janvier 2000. Le propriétaire devrainformer l'administration par une déclara-tion avant le 1erfévrier 2020.Par ailleurs, les entreprises qui relèvent dusecteur des artisans en étant immatriculésau registre des métiers sont exclues de laméthode comptable. Ils relèvent donc tou-jours de la méthode prévue pour leslocaux professionnels.- Mécanisme de lissageLe changement de méthode d'évaluationpouvant conduire à des écarts importants,la loi de finances a prévu un mécanisme delissage (art. 1518 A sexies du CGI).Si la variation à la hausse ou la baisse excè-de 30%, elle est prise en compte de façonprogressive en 6 ans.Elle est appliquée avec le rythme suivant.(voir tableau ci-dessous).- Droit de repriseLa loi nouvelle prévoit enfin une limitationdu droit de reprise de l'administrationpour tirer les conséquences d'un change-ment de méthode d'évaluation d'un ter-rain ou d'un bâtiment industriel suite à uncontrôle fiscal:- si le contrôle est engagé avant le31décembre 2019, l'administration et pri-vée de tout droit de reprise,- si le contrôle est engagé en 2020 ou2021, la limitation du droit de reprise nevise que la contribution foncière des entre-prises. Si le contrôle est engagé en 2020, ledroit de reprise pourra jouer jusqu'à la finde l'année suivant celle de l'année d'impo-sition. Si le contrôle est engagé en 2021, ledroit de reprise pourra jour jusqu'à la finde la 2eannée suivant celle de l'imposition.- RapportLe Gouvernement devra remettre un rap-port sur l'évaluation des changements deméthode d'évaluation des bâtiments etterrains industriels. Pour l'alimenter, lespropriétaires devront souscrire une décla-ration spéciale avant le 1erjuillet 2019, surdemande de l'administration. Il s'agit desimuler l'évaluation de la méthode deslocaux professionnels, pour les locauxindustriels.Taxe foncière des bâtimentspublicsL'exonération de taxe foncière des bâti-ments publics suppose que le bâtiment nesoit pas productif de revenus. La loi nou-velle permet l'activité de productiond'électricité d'origine photovoltaïque,même si elle produit des revenus, sans quecela remette en cause l'exonération detaxe foncière (art. 171).Taxe foncière des logements enlocation-accessionLa loi nouvelle (art. 158) autorise les collec-tivités locales à exonérer de taxe foncièreles logements anciens réhabilités devantêtre occupés par un contrat de location-accession, à des personnes sous plafondsde ressources à titre de résidence principa-le. Précisons qu'une telle exonération s'ap-plique déjà pour les logements neufs quifont l'objet d'un contrat de location-acces-sion financé par un prêt social location-accession (PSLA).Le plafond de ressources est celui des loge-ments locatifs conventionnés.L'exonération vise les logements anciensréhabilités mais la loi ne précise pas de cri-tères pour cette réhabilitation. L'exonéra-tion s'applique pendant 15 ans.Quartiers de la politique de lavilleLa liste des quartiers prioritaires de la poli-tique de la ville (QPPV) devait être mise àjour en 2020 (loi du 21février 2014). La loinouvelle reporte l'actualisation au 1erjan-vier 2023 (art. 181).Les petites entreprises qui exercent uneactivité commerciale peuvent bénéficierd'une exonération de CFE pendant 4 ansen cas de création ou d'extension d'établis-sement dans le QPPV au plus tard le31décembre 2020. La date limite estreportée au 31décembre 2022.Cotisation minimum de CFELes collectivités doivent délibérer avant le1eroctobre pour fixer la base minimum dela valeur locative applicable au calcul de lacotisation foncière des entreprises. Parexception, la loi (art. 175) reporte au15janvier 2019 la date limite de délibéra-tion pour 2019.Autres meures sur la CET- L'article 173 permet aux collectivitésd'exonérer de cotisation foncière desentreprises (CFE) et de cotisation sur lavaleur ajoutée des entreprises (CVAE) lesmédecins et auxiliaires médicaux quiouvrent un cabinet secondaire dans lescommunes de moins de 2000 habitants ousituées dans une zone de revitalisationrurale (une exonération existait déjà pour14janvier 20195LOIDEFINANCESPOUR2019JURIShebdoimmobilierllFISCALITÉDéfinition des locaux indus-trielsRevêtent un caractère industriel les bâti-ments et terrains servant à l'exerciced'une activité de fabrication ou de trans-formation de biens corporels mobiliersqui nécessitent d'importants moyens tech-niques.Revêtent également un caractère indus-triel les bâtiments et terrains servant àl'exercice d'activités autres que celles[visées ci-dessus] qui nécessitent d'impor-tants moyens techniques lorsque le rôledes installations techniques, matériels etoutillages mis en œuvre est prépondé-rant.(art. 1500 modifié du CGI).Années le changementest pris en comptePourcentage deprise en compte1eannée15%2eannée30%3eannée45%4eannée60%5eannée75%6eannée90 %Lissage des variationsde valeurs locatives
l'installation ou le regroupement de cesprofessionnels dans de telles communes).- L'article 174 étend la faculté des collecti-vités d'exonérer de CFE et de CVAE leslibrairies. Limitée aux établissements titu-laires du label de librairie indépendante deréférence, l'exonération est désormaisapplicable aux librairies relevant d'unePME ou entreprises de taille intermédiairequi ne disposent pas de ce label.TEOMLa loi nouvelle (art. 23) encourage la miseen place d'une part incitative de taxe d'en-lèvement des ordures ménagères. Cettefaculté existe déjà (art. 1522 bis du CGI) etpermet aux collectivités de tenir comptede la quantité, du mode de collecte de lanature des déchets produits.Mais le produit de la TEOM ne doit pasexcéder le produit total de la taxe tel qu'is-su des rôles de l'année précédente.La loi nouvelle est plus souple en autori-sant que la première année de mise enplace de la part incitative, le produit de laTEOM puisse augmenter, dans la limite de10% du produit de l'année précédente.Autre incitation à la mise en place de cettepart incitative, la loi réduit les frais de ges-tionde 8% à 3%. Les frais d'assiette et derecouvrement sont de 4,4% et ceux dedégrèvements et de non-valeur sont de3,6% (8% au total). La loi de finances lesréduit respectivement à 1% et 2% pen-dant 5 ans à compter du 1erjanvier 2019 sila délibération instituant la part incitativeest postérieure au 1erjanvier 2018.Par ailleurs, la loi nouvelle élargit la listedes dépenses qui sont intégrées dans lesdépenses de service de collecte et de trai-tement des déchets: elle y ajoute les défi-nitions et évaluation des programmeslocaux de prévention des déchets ména-gers.Le même article23 précise la nature desdépenses pouvant être prises en comptepour le calcul de la taxe: outre lesdépenses réelles de fonctionnement, sontadmises les dotations aux amortissements.Enfin, si une décision de justice constatel'illégalité d'une délibération fixant le tauxde la taxe, les dégrèvements qui en sont laconséquence seront à la charge des collec-tivités.Taxe d'habitationDeux dispositifs sont à combiner: - l'article 1414, I bis du CGI qui prévoit,pour les contribuables qui sortent d'unrégime d'exonération de taxe d'habitation(art. 1414, I du CGI) un régime de sortie ensifflet (maintien temporaire de l'exonéra-tion puis abattement dégressif);- la loi de finances pour 2018 qui a prévuune exonération en 3 ans de la taxe d'ha-bitation (30% en 2018, 65% en 2019 et100% en 2020) pour 80% des contri-buables.La loi de finances pour 2018 a prévu, pourles contribuables qui sortaient de l'exoné-ration, de rester exonérés à titre exception-nel en 2017.La loi nouvelle (art. 15) renouvelle le dispo-sitif en 2018 pour ceux qui sont entrésdans le dispositif de sortie en sifflet en2015 et l'étend à ceux qui y sont entrés en2016.Taxe GemapiLa taxe pour la gestion des milieux aqua-tiques et la prévention des inondations(GEMAPI) doit être fixée avant le1eroctobre de chaque année pour êtreappliquée l'année suivante.La loi nouvelle décale cette date limite au15avril pour l'aligner sur la délibérationfixant le tarif des impôts locaux (art. 164).Pour 2019, les collectivités ont donc jus-qu'au 15avril 2019 pour fixer ce tarif.Taxe de balayagePour financer les frais de balayage desvoies de circulations, les communes peu-vent instituer une taxe de balayage duepar les propriétaires riverains.À compter du 1erjanvier 2019, la taxe debalayage devient une redevancepour ser-vice rendu (art. 191). Elle relève doncdésormais du code général des collectivitésterritoriales (art. L 2333-97) et non plus ducode général des impôts.Outre-merLa loi de finances pour 2019 proroge de 5ans la plupart des dispositifs existants enfaveur de l'investissement outre-mer maisavec quelques aménagements. En voiciquelques exemples.Investissements dans les hôtelsLes investissements dans les hôtels doiventêtre conservés pendant 5 ans (7 ans, s'ils'agit d'un investissement relevant desarticles 199 undecies B et 217 undecies duCGI). La loi nouvelle (art. 131) porte à 15ans la durée requise de d'exploitation.Il s'agit des investissements de construc-tion, de rénovation ou de réhabilitationd'hôtels, de résidences de tourisme ou devillages de vacances.Investissements dans le loge-ment intermédiairePour les investissements réalisés dans lesecteur du logement intermédiaire, la loi(art. 131) réserve le bénéfice du créditd'impôt aux seuls investisseurs personnesmorales soumises à l'IS qui exercent leuractivité dans le département dans lequell'investissement est réalisé. Il s'agit derecentrer le crédit d'impôt sur les exploi-tants ultra-marins.Logement socialSuppression de régimesDans les DOM, il existait jusqu'à présentdeux dispositifs pour l'acquisition et laconstruction de logements sociaux:- l'un en faveur des personnes physiques(réduction d'impôt de l'article 199 unde-cies C du CGI),- l'autre en faveur des personnes moralessoumises à l'IS (déduction d'impôt, art. 217undecies du CGI) qui visait les logementsdu secteur locatif intermédiaire.Ces dispositifs sont supprimés (art. 30).Toutefois, le régime de l'article 199 unde-cies C est maintenu pour les investisse-ments réalisés dans les DOM jusqu'au24septembre 2018.Celui de l'article 217 undecies est égale-ment maintenu pour les acquisitions d'im-meubles à construire et constructions d'im-meubles ayant fait l'objet d'une déclara-tion d'ouverture de chantier jusqu'au24septembre 2018.- AménagementsD'autres aménagements sont mis enœuvre.- Pour les logements détenus par des orga-nismes de logements sociaux, la loi (art.139) étend le régime de réduction d'impôt(art. 199 undecies C du CGI) aux travaux derénovation de logements sociaux anciens àTahiti, dans certaines zones de Nouvelle-Calédonie et à Saint Martin. Les logementsdoivent être achevés depuis plus de 20 ans,les travaux doivent permettre d'atteindredes performances techniques voisines decelles des logements neufs.Le montant des travaux est retenu dans lalimite de 50000 par logement et le tauxde la réduction d'impôt est de 50%.- Délai de mise en locationS'agissant des dispositifs en faveur du sec-teur locatif social et intermédiaire, l'inves-tisseur doit louer son logement dans les 614janvier 20196LOIDEFINANCESPOUR2019JURIShebdoimmobilierllFISCALITÉ
mois de l'achèvement ou de l'acquisition sielle est postérieure. Ce délai est porté à unan (art. 31). Cela vise divers régimes: art.199 undecies C (réduction d'impôt loge-ment social), art. 217 undecies (déductiond'impôt, sociétés soumises à l'IS), 244 qua-ter W (crédit d'impôt pour investissementproductif) et 244 quater X (crédit d'impôtlogement social).- Extension aux bailleurs privésLe crédit d'impôt pour logement social estétendu aux bailleurs privés (art. 153). Cerégime (art. 244 quater X du CGI) vise lesorganismes de logements sociaux réalisantdes opérations de construction ou d'acqui-sition de logements en PLS. Il est étenduaux bailleurs privés. Il peut s'agir d'entre-prises soumises à l'IS. Elles doivent exercerleur activité dans le DOM dans lequel l'in-vestissement est réalisé. Les logements doi-vent être loués pendant au moins 15 ans àtitre de résidence principale à des loca-taires respectant des plafonds de res-sources et de loyers PLS.Les logements doivent être agréés par lepréfet. L'agrément pour les PLS ne peutexcéder 25% des logements sociaux livrésl'année précédente dans le département(au lieu de 15% jusqu'à présent).Le taux du crédit d'impôt est de 40% duprix de revient des logements (hors taxe,commissions et subventions publiques).- Échéancier de versement du crédit d’im-pôtL'échelonnement du versement du créditd'impôt est modifié (art. 154). Lorsque lecontribuable bénéficie d'un crédit d'impôtpour un investissement immobilier outre-mer, le crédit d'impôt est attribué pour50% au titre de l'année d'achèvement desfondations et 25% au titre de l'année dela mise hors d'eau, le solde, l'année de lalivraison.L'échéancier est modifié (voir tableau).Le nouvel échéancier s'applique auximmeubles dont l'achèvement des fonda-tions intervient à compter du 1erjanvier2019.Cette réforme concerne le crédit d'impôt(art. 244 quater W du CGI) pour investisse-ment productif et celui en faveur du loge-ment social (art. 244 quater X), soit leslogements locatifs intermédiaires etsociaux ainsi que les immeubles profession-nels nécessaires à une activité industrielle,commerciale, artisanale ou agricole.- Contrôle des intermédiairesLe contrôle des intermédiaires en défiscali-sation outre-mer est renforcé. Ces intermé-diaires doivent s'inscrire sur un registretenu par le préfet ou la collectivité de leursiège social. La loi nouvelle (art. 131) rendce registre public. De plus, l'inscription estdésormais valable 3 ans et doit être renou-velée à l'échéance de la période de 3 ans.L'inscription est subordonnée à la souscrip-tion d'une assurancede responsabilité civi-le professionnelle spécifique aux risquesdes montages de défiscalisation.À l’inverse, les amendes sont allégées.L'amende proportionnelle est remplacéepar une amende plafonnée à 50000.Nouveau zonage outre-merLa loi (art. 19) crée de nouvelles zonesfranches d'activité nouvelle génération(ZFANG). Ce nouveau dispositif a vocationà être pérenne; il remplace d'autres dispo-sitifs comme l'exonération d'IS dans leszones franches urbaines ou les zones derevitalisation rurale, ainsi que l'exonéra-tion de cotisation foncière des entreprisesdans les ZRR.Impôt sur la fortune immobilière La loi de finances pour 2019 (art. 48)apporte trois précisions au régime de l'IFI.Déductibilité des dettesPour apprécier la valeur des parts ouactions de société, le CGI (art. 973, II) inter-dit de déduire les dettes contractées par lasociété auprès du contribuable ou un deses proches, pour l'acquisition d'un bienimmobilier.La loi nouvelle (art. 48) étend l'exclusionaux dettes contractées pour l'acquisitionde titres de société.De même, les règles spécifiques de déduc-tion des emprunts in fine ou sans termecontractés pour l'achat d'un bien immobi-lier sont étendues aux prêts contractéspour l'acquisition de titre de sociétés etaux prêts contractés par une société pourl'achat d'un actif imposable.(En cas de prêt in fine, la déduction estlimitée à la somme des annuités théo-riques restant à courir jusqu'au terme pré-vu. En cas de prêt sans terme, la déductionest limitée au montant de l'emprunt dimi-n d'une somme égale à 1/20ede ce mon-tant par année écoulée depuis le début duversement du prêt).Réduction d'IFI pour donsLa liste des organismes pouvant recevoirdes dons ouvrant droit à réduction d'IFI estmise à jour, pour tenir compte du mode dereconnaissance des groupements d'em-ployeurs pour l'insertion et la qualification.La reconnaissance ne dépend plus de l'at-tribution d'un label mais résulte du respectdes conditions du décret du 17août 2015.Règles de contentieux.Les règles du contentieux de l'enregistre-ment s'appliquent à l'IFI (art. 981 modifiédu CGI).En cas de recours gracieux, l'IFI ne peut fai-re l'objet de remise totale ou partielle(comme pour les droits d'enregistrement).Fiscalité immobilièreTaxe annuelle sur les bureaux enIle-de-FranceLa taxe sur les bureaux est étendue auxparkings commerciaux (art. 165) et sontarif est augmenté.Sont désormais visés les locaux et aires,couvertes ou non, destinés au stationne-ment des véhicules faisant l'objet d'uneexploitation commerciale. Ces parkingscommerciaux sont soumis à un tarif spéci-fique comportant une taxe annuelle etune taxe additionnelle. Précédemment,étaient seuls imposables les parkingsannexés à des bureaux ou des locaux com-merciaux ou de stockage.14janvier 20197LOIDEFINANCESPOUR2019JURIShebdoimmobilierllFISCALITÉEtape de constructionAvant 2019À partir de2019Achèvementdes fondations50%70%Mise hors d’eau25%20%Livraison25%10%Échéancier du crédit d’impôt pourinvestissement locatif outre-merSituation desimmeublesZone 1Zone 2Zone 3Bureaux- tarif normal- tarif réduit19,31 9,59 10,55 6,34 5,08 4,59 Locaux commerciaux7,86 4,06 2,05 Locaux de stockage4,07 2,05 1,05 Surfaces de station-nement- taxe annuelle- taxe additionnelle- Total2,58 4,42 7,00 1,38 2,55 3,93 0,71 1,29 2,00 Taxe annuelle sur les bureaux enIle-de-France en 2019par m2
L'article 231 ter IV du CGI précise désor-mais le caractère annexé des surfaces destationnement.La loi prévoit une série d'exonérations:- surfaces de moins de 500m2,- surfaces situées en zone franche urbaine,- parc relais facilitant l'accès des voyageursaux réseaux de transport en commun.Les tarifs augmentent de 10% en 2019 àParis et dans les Hauts-de-Seine.Les tarifs 2019 sont donc les suivants (voirtableau).- Lissage de la hausseToutefois, les surfaces de stationnementqui sont taxées pour la première fois en2019 sont soumises à un régime progressifsur quatre ans. Pour l'année 2019, les tarifsde la taxe additionnelle sont réduits de75%, en 2020, ils seront réduits de 50%et en 2021, de 25%. Le taux plein seradonc applicable en 2022.Par ailleurs, il existait un régime spécifiquepour les bureaux situés dans la 1ecircons-cription (Paris et Hauts-de-Seine) dont lescommunes étaient éligibles l'année précé-dant celle de l'imposition, à la dotation desolidarité urbaine (DSU) et au fonds desolidarité des communes de la région Ile-de-France (FSRIF). Ces bureaux relevaientdu tarif de la zone 3. Mais ce régime spéci-fique étant supprimé, ces bureaux sontdonc soumis au tarif de la zone 1. A titretransitoire, ces bureaux qui bénéficiaientde la dérogation tarifaire ont droit, pour2019, à une réduction de 10% du tarif dela zone 1. En revanche, la dérogatoire tari-faire en faveur de bureaux situés dans lazone 2 subsiste.- IndexationEnfin, le barème qui évoluait en fonctionde l'ICC sera désormais actualisé en fonc-tion de l'indice des prix à la consomma-tion.Droits d’enregistrementTransmission de biens rurauxLa transmission à titre gratuit de biensruraux ou de parts de groupements fon-ciers agricoles (GFA) fait l'objet d'exonéra-tion partielle de droits de succession.L'exonération vise les biens loués par bauxà long terme ou par bail cessible.Jusqu'à 101897, l'exonération est de75%, au-delà, elle est de 50%. Le seuil de101897 est relevé à 300000 (art. 46).Il s'applique aux successions et donationsmais non au barème de l'IFI.Transmission de monuments his-toriquesLes immeubles classés ou inscrits au titredes monuments historiques sont exonérésde droit de mutation à titre gratuit. Maisles héritiers doivent souscrire une conven-tion avec les ministres de la culture et desfinances. Désormais la convention serasignée par le ministre de la culture, sur avisconforme du ministre du budget (art. 120).Demandes de renseignementshypothécairesÀ compter du 1erjanvier 2019, les notairespeuvent accéder au fichier immobilier parle dispositif Accès des Notaires au Fichierimmobilier (ANF). Cela vise à automatiserle traitement des demandes de renseigne-ments hypothécaires des notaires.La loi (art. 121) prévoit que la contributionde sécurité immobilière de 12 s'appli-quera sur toutes les réquisitions pour obte-nir des renseignements hypothécaires,qu'ils soient déposés sous forme papier oupar ANF.Contrats d'assurance décèsLes contrats d'assurance en cas de décèssouscrits en garantie du remboursementd'un prêt bénéficiaient d'une exonérationde taxe sur les conventions d'assurance. Laloi (art. 123, II-1e et III) supprime cette exo-nération. Les contrats d'assurance relèventdonc du taux de 9%. La mesure s'ap-plique aux contrats conclus à compter du1erjanvier 2019.Procédure fiscaleMini-abus de droitSignalons enfin le dispositif institué parl'article 109 de la loi nouvelle et qui vise àlutter contre les abus de droit.L'article L 64 du LPF comporte déjà desrègles pour sanctionner des montages quisont mis en place dans un but exclusive-mentfiscal et qui permettent à l'adminis-tration de pratiquer des pénalités de 40%ou de 80%.Mais la loi nouvelle crée un dispositif com-plémentaire qui autorise l'administration àécarter le bénéfice de l'application littéraled'un texte pour des actes qui "ont pourmotif principald'éluder ou d'atténuer les14janvier 20198LOIDEFINANCESPOUR2019JURIShebdoimmobilierllFISCALITÉcharges fiscales" que l'intéressé aurait normalement supporter (art. L 64 A nou-veau du LPF).Ce mécanisme ne déclenche pas de sanc-tion spécifique mais laisse l'administrationlibre d'appliquer la majoration de 80%pour manœuvres frauduleuses ou de 40%en cas de manquement délibéré, si lesconditions en sont remplies.La distinction entre un but exclusivementfiscal et un but principalement fiscal vacertainement susciter des questions d'in-terprétation.Délivrance de documentsouvrant droit à un avantage fiscal La loi (art. 203) modifie l'article 1740 A duCGI qui vise à sanctionner ceux qui déli-vrent des documents (facture, attesta-tions…) permettant à un contribuabled'obtenir indûment un avantage fiscal. Lasanction et de 25% des sommes indûmentmentionnées sur ces documents. La loinouvelle, tirant les conséquences d'unedécision du Conseil constitutionnel(12octobre 2018) modifie l'article 1740 Apour limiter la sanction aux personnesayant sciemmentdélivré les documents encause. Le montant de l'amende est parailleurs modifié. Il est égal au taux de laréduction ou du crédit d'impôt (et nonplus systématiquement de 25%). Si ledocument ne mentionne pas de somme,l'amende est égale au montant de l'avan-tage fiscal indûment obtenu. 473000: c’est le volume desautorisations de constructions delogements en France en 2018,selon l’observatoire de la statis-tique publique. Ce chiffre est enbaisse de -5,2% par rapport à2017. Quant aux mises en chantiers elless’établissent à 415500 logements(-0,6%).Didier Kling, président de la ChambreNationale des Conseils-Experts enImmobilier Patrimonial, approuve lesnécessaires assouplissements de la loipour favoriser la construction, mais iljuge urgent que les dispositions de laloi Elan puissent produire leur pleineffet.Par ailleurs, les mises en vente et réser-vations diminuent respectivement de -14,2% et -8,9%, Didier Kling estimeque ce secteur est handicapé par l’IFIet le plafonnement des rémunérations.(Communiqué du 4janvier2019).Chiffres
14janvier 20199JURIShebdoimmobilierllFISCALITÉURBANISMELÉGISLATIONreproduction interdite sans autorisationUrbanismeSecteur de pollution des solsLa loi (art. L125-6 du code de l'environne-ment) prévoit que l’État élabore des sec-teurs d'information sur les sols compre-nant des terrains la connaissance de lapollution justifie la réalisation d'études desols notamment en cas de changementd'usage.Dans ces secteurs, la délivrance d'un per-mis de construire ou d'aménager un lotis-sement sur les terrains ayant accueilli uneICPE comporte une attestation délivrée parun bureau d'études certifié dans le domai-ne des sites et sols pollués. Un arrêté défi-nit les modalités de la certification.Les bureaux d'études sont certifiés unorganisme lui-même accrédité par leCOFRAC ou un organisme équivalent.L'article 5 définit le programme de certifi-cation.L'arrêté (art. 28 et suiv.) détermine les exi-gences requises des organismes de certifi-cation.Il fixe le modèle d'attestation de prise encompte des mesures de gestion de la pol-lution dans la conception du projet deconstruction ou d'aménagement (art. 41 etannexe).(Arrêté du 19décembre2018 fixant lesmodalités de la certification prévue auxarticles L. 556-1 et L. 556-2 du code de l'envi-ronnement et le modèle d'attestation men-tionné à l'article R. 556-3 du code de l'envi-ronnement, J.O. du 28 déc. n°9)Réductions des nuisances lumi-neusesUn arrêté du 27décembre2018 vise àréduire les nuisances lumineuses. Ce textes'applique notamment aux bâtiments nonrésidentiels, recouvrant à la fois l'illumina-tion des bâtiments et l'éclairage intérieurémis vers l'extérieur de ces mêmes bâti-ments.Les éclairages de ces bâtiments sont allu-més au plus tôt au coucher du soleil.Les éclairages intérieurs de locaux à usageprofessionnel sont éteints au plus tard uneSortie de l’indivision outre-merUne loi du 27décembre 2018 prévoit desmodalités particulières de sortie d'indivi-sion pendant une période de 10 ans, jus-qu'au 31décembre 2028.Elle s'applique outre-mer (départements etrégions d'outre-mer, ainsi qu'à Saint-Bar-thélemy, Saint-Martin et Saint-Pierre-et-Miquelon).Sont exclus les biens dans lesquels réside leconjoint survivant ainsi que ceux dont unindivisaire est mineur ou majeur protégé,ou présumé absent (sauf autorisation dujuge des tutelles).Les indivisaires représentant la moitié desdroits peuvent faire les actes prévus à l'ar-ticle 815-3 du code civil à (actes d'ad-ministration, baux d'habitation notam-ment). Cette disposition assouplit la règlede l'article 815-3 qui prévoit une majoritédes deux tiers.Vente sur décision de la moitié desindivisairesLa loi nouvelle autorise la vente ou le par-tage de biens indivis situés sur ces terri-toires sur décision des indivisaires représen-tant plus de la moitié des droits (art. 1er).Le notaire établit un projet d'acte de ven-te ou de partage (art. 2) puis il le notifie àtous les indivisaires par acte extrajudiciaireet en assure la publicité (journal d'an-nonces légales, affichage et site internet).Dans un délai de 3 mois suivant la notifica-tion, tout indivisaire peut faire connaîtreson opposition à la vente ou au partage.Si la vente doit avoir lieu au profit d'untiers à l'indivision, tout indivisaire peut,dans le délai d'un mois suivant la notifica-tion, faire valoir un droit de préemption.À défaut d'opposition, la vente ou le par-tage est opposable aux indivisaires qui nesont pas à l'initiative du projet.En cas d'opposition, les titulaires de la moi-tié des droits saisissent le TGI pour êtreautorisés à passer l'acte de vente ou departage. Le tribunal autorise l'acte s'il neporte pas d'atteinte excessive aux droitsdes autres indivisaires.L'article 4de la loi prévoit par ailleurs undroit d'attribution préférentielleau profitde celui qui réside de façon continue pai-sible et publique depuis plus de 10 ans.Enfin, l'article 5déroge à l'article 887-1 ducode civil qui prévoit l'annulation du par-tagesi un cohéritier a été omis. La loi nou-velle évite le partage, laisse au cohéritierun droit d'obtenir sa part en nature ou envaleur, mais sans annulation du partage.(Loi n°2018-1244 du 27décembre 2018 visant à faciliter la sortie de l'indivision successorale età relancer la politique du logement en outre-mer, J.O. du 28décembre, 1)heure après la fin de l'occupation de ceslocaux et sont allumés à 7heures du matinau plus tôt ou 1 heure avant le début del'activité si celle-ci s'exerce plus tôt.Les éclairages de vitrines de magasins decommerce ou d'exposition sont éteints à 1heure du matin au plus tard ou 1 heureaprès la cessation de l'activité si celle-ci estplus tardive et sont allumés à 7heures dumatin au plus tôt ou 1 heure avant ledébut de l'activité si celle-ci s'exerce plustôt.L'article 3de l'arrêté fixe des limitesd'émission de lumière artificielle.(Arrêté du 27décembre2018 relatif à la pré-vention, à la réduction et à la limitation desnuisances lumineuses, J.O. du 28 déc. n°17).Traitement du contentieux del'urbanisme pour les JO de 2024Un décret vise à accélérer le traitement ducontentieux de l'urbanisme pour les opéra-tions d'infrastructure et d'installationd'équipements pour les JO de 2024. Il don-ne compétence en premier et dernier res-sort à la cour administrative d'appel deParis pour l'ensemble des recours l'ex-ception de ceux relevant du Conseil d’État)formés contre les actes afférents aux opé-rations d'urbanisme et d'aménagement,aux infrastructures et à la voirie ainsiqu'aux opérations foncières et immobi-lières nécessaires aux jeux Olympiques etParalympiques de 2024 (art. R 311-2 modi-fié du code de justice administrative).Les TA qui auraient été saisis au plus tardle 28décembre2018 de ces litiges statuenten premier et dernier ressort.(Décret n°2018-1249 du 26décembre2018attribuant à la cour administrative d'appelde Paris le contentieux des opérations d'ur-banisme, d'aménagement et de maîtrise fon-cière afférentes aux jeux Olympiques et Para-lympiques de 2024, J.O. du 28 déc. n°19).Information du fichier immobi-lierUn décret du 26décembre2018 permetaux notaires d'obtenir de la direction géné-rale des finances publiques, par voie déma-térialisée, des copies d'actes figurant aufichier immobilier (art. 54 ter et suivants dudécret du 14octobre 1955 modifié). Cetransfert est mis en place au moyen d'uneapplication informatique dédiée.(Décret n°2018-1266 du 26décembre2018relatif aux modalités de délivrance auxnotaires de renseignements et de copiesd'actes figurant au fichier immobilier gérépar la direction générale des financespubliques, J.O. du 28 déc. 2018, n°68).
Rescrit en matière d’urbanismeLa loi du 10août 2018 a créé de nouvellesfacultés d'obtention de l'administrationune prise de position formelle. Cela visenotamment le secteur de la fiscalité del'aménagement et de l'urbanisme.Un décret en fixe les modalités. Pour l'ur-banisme, l'article 7 crée deux sous-sectionsconsacrées au rescrit dans le code de l'ur-banisme aux articles R 331-11-1 et R 520-15-1. Il s'agit donc de lataxe d'aménage-mentet de la taxe pour construction debureaux en Ile-de-France. Le texte vise lesprojets de plus de 50 000 m2prévus auxarticles L 331-20-1 et L520-13-1 du code del'urbanisme.Le demandeur doit présenter la situationde fait objet de sa demande et indiquer lesdispositions législatives dont il entendbénéficier. Le délai de 3 mois court àcompter de la réception de la demande derescrit ou de la réception des pièces com-plémentaires demandées.(Décret n°2018-1227 du 24décembre2018pris pour l'application des articles 21 et 22 dela loi n°2018-727 du 10août 2018 pour unEtat au service d'une société de confiance,J.O. du 26 déc. 34).Plate-forme des audits énergé-tiquesL'article L 233-1 du code de l'énergie impo-se aux entreprises les plus importantesd'établir tous les 4 ans un audit énergé-tique. Une plate-forme informatique doitêtre mise en place pour assurer la transmis-sion et le traitement des données notam-ment à des fins statistiques. Les modalitésen ont été fixées par un arrêté du 20mai2016, elles sont modifiées par un arrêté du15novembre 2018, notamment sur lecontenu de l'audit. Il faut préciser, par acti-vité auditée: les différents usages énergé-tiques, leur coût, le type d'énergie utilisée,et la consommation énergétique associée.(Arrêté du 15novembre 2018 modifiant l'ar-rêté du 20mai 2016 relatif aux données àrenseigner et aux catégories d'utilisateurconcernant la plate-forme informatique pré-vue par l'article L. 233-1 du code de l'énergie,J.O. du 30 déc. n°4).Transparence des valeurs fon-cièresLa loi du 10août 2018 a prévu de rendreaccessibles au public les valeurs foncièresdéclarées lors des mutations à titre oné-reux des 5 dernières années.Les données sont issues de la base nationa-le des données patrimoniales (BNDP) quirecense les documents issus de la publicitéfoncière et de l'enregistrement. Un nou-veau décret fixe les conditions de cettemise à disposition gratuite.Les informations transmises sont les sui-vantes:- date et nature de la mutation,- prix,- adresse,- références cadastrales,- descriptif du bien: surface Carrez, surfaceréelle, cote type de local, nombre depièces, surface du terrain et pour les terraisnon bâtis, nature de culture.La réutilisation des données ne doit paspermettre la réidentification des personnesni l'indexation sur des moteurs derecherche en ligne.(Décret n°2018-1350 du 28déc.2018 relatif àla publication sous forme électronique desinformations portant sur les valeurs foncièresdéclarées à l'occasion des mutations immobi-lières, J.O. du 30 déc. 2018, n°81).Obligation d'information desopérateurs de plate-forme enligneL'article 242 bis du CGI impose aux opéra-teurs des obligations d'information. Unarrêté en précise le contenu.1. Informations à chaque transactionL'opérateur doit informer le vendeur ou leprestataire du régime fiscal et social appli-cable aux sommes versées, de ses obliga-tions de déclaration et de paiement et àdéfaut, des sanctions encourues. Les sitesinternet doivent indiquer les liens hyper-textes de l'administration pour accéder àces informations.2. L'arrêté précise également les donnéesqui doivent être transmises chaque annéeavant le 31 janvieret récapitulant les tran-sactions de l'année précédente. Elles com-portent :- l'identification de l'opérateur,- l'identification de l'utilisateur,- le nombre et le montant total brut destransactions de l'utilisateur. L'opérateurpeut distinguer dans le total ce qui relèvedu régime des services sans but lucratifavec partage des frais avec les bénéfi-ciaires.3. Données transmises à l'administrationL'opérateur doit informer l'administrationdu document récapitulant fourni au ven-deur ou prestataire.Mais il en est dispensé pour les prestationsfaites entre particuliers sans but lucratif etavec partage des frais avec les bénéfi-ciaires, sous réserve d'un seuil; cet arrêtéfixe le seuil à 3000euros pour un mêmeutilisateur sur une plateforme et à 20 opé-rations.(Arrêté du 27décembre2018 pris pour l'ap-plication de l'article 242 bis du code généraldes impôts, J.O. du 30 déc. n°92).FinancementPTZUn décret du 28décembre reconduit pour2019 les conditions d'attribution du prêt àtaux zéro en vigueur, pour les prêts émis àcompter du 1erjanvier 2019.L'étude d'impact du décret indique que lenombre de prêts anticipé pour 2019 est de88200 dont 21000 dans l'ancien souscondition de travaux.(Décret n°2018-1365 du 28décembre2018relatif aux prêts ne portant pas intérêtconsentis pour financer la primo-accession àla propriété, J.O. du 30 déc. 2018, n°121).Chèque énergieUn décret du 24décembre modifie lesconditions d'attribution du chèque éner-gie. Remplaçant les tarifs sociaux de l'éner-gie, ce chèque est attribué sous conditionde ressources. Il permet au ménage derégler ses factures d'énergie, quelle qu'ensoit la source. Il peut aussi financer des tra-vaux d'économie d'énergie.Le seuil de ressources est fixé à 7700par an (revenu fiscal de référence, par uni- de consommation).L'article 5 du décret fixe les modalités d'at-tribution du chèque pour les personneshabitant en résidences sociales.Le décret autorise la modification de ceplafond, ce qui a été fait peu après par unarrêté du 26décembre. Cet arrêté fixe leplafond revenu fiscal de référence ainsique la valeur faciale du chèque.Le revenu fiscal de référence doit êtreinférieur à 10700 par unité de consom-mation, à compter du 1erjanvier 2019.La valeur facialedu chèque énergievarie entre:- 48 pour un ménage d'une unité deconsommation dont le revenu est comprisentre 7700 et 10700 et- 277pour un ménage de 2 ou plus uni-tés de consommation dont le revenu estinférieur à 5600Pour l'aide dans les résidences sociales, lavaleur faciale est de 192.(Décret n°2018-1216 du 24déc.2018 modi-fiant les modalités de mise en œuvre duchèque énergie, J.O. du 26 déc. n°4 et arrêtédu 26déc.modifiant le plafond et la valeurfaciale du chèque énergie, J.O. du 28, n°15).14janvier 201910URBANISME- FINANCEMENTJURIShebdoimmobilierllRÉGLEMENTATION
Certificats d’économie d’énergieUn arrêté du 20décembre fixe le montantdes frais de tenue de compte du registrenational des certificats d'économiesd'énergie. Exemple: les frais d'ouverturede compte s'élèvent à 150euros.(Arrêté du 20décembre2018, J.O. du 29 déc.n°7).Convention ANRUUne convention a été signée entre l’État etl'ANRU pour mettre à jour la conventiondu 14janvier 2015. Elle tient notammentcompte de la convention du 10mai 2017entre l’État et la CDC qui prévoit un appuiaux solutions innovantes dans les QPPV enlien avec l'ANRU.(Convention financière du 21décembre2018portant avenant à la convention financièreentre l’État et l'ANRU relative au programmed'investissements d'avenir du 14janvier 2015,publiée au J.O du 28 déc. 2018, 3)AdministrationSens du silence de l'administra-tionUn décret du 24décembre fixe le sens dusilence de l'administration à la suite d'unedemande d'autorisation des chalets d'alpa-ge et des bâtiments d'estiveen zone demontagne. Le silence de l’État au bout de4 mois sur une demande d'autorisationdes chalets d'alpage et des bâtiments d'es-tive en zone de montagne ne peut plusvaloir acceptation (art. R 122-3-1 modifiédu code de l'urbanisme). La modificationprend effet à compter des demandes pré-sentées à compter du 1erfévrier 2019.(Décret n°2018-1237 du 24décembre2018pris pour l'application du second alinéa du de l'article L. 122-11 du code de l'urbanisme,J.O. du 26 déc. 63).Saisie administrativeUn décret précise le cantonnement dessommes laissées sur les comptes en cas desaisie administrative à tiers détenteur noti-fié par un comptable public à un établisse-ment de crédit: la saisie administrative àtiers détenteur prévue par l'article L 262du Livre des procédures fiscales peuts'exercer dans une limite prévue pardécret. Sous ce montant, fixé à 2000 euros,la saisie ne rend indisponibles les sommeslaissées au compte qu'à concurrence dumontant de la saisie.(Décret n°2018-1353 du 28déc.2018 relatif aucantonnement de l'indisponibilité des sommeslaissées au compte en cas de saisie administrati-ve à tiers détenteur, J.O. du 30 déc. n°80).Expérimentation des enquêtespubliques par voie électroniqueEn application de la loi du 10août 2018,un décret prévoit une expérimentation desenquêtes publiques par voie électroniquependant 3 ans. L'expérimentation a lieudans deux régions: Bretagne et Hauts-de-France.Elle suppose que le projet ait don- lieu à une concertation préalableavecgarant.(Décret n°2018-1217 du 24décembre2018pris en application des articles56 et57 de laloi n°2018-727 du 10août 2018 pour un Etatau service d'une société de confiance, J.O. du26 déc. n°5).Commande publiqueUn décret du 24décembre poursuitnotamment la codification du droit de lacommande publique pour les mesuresréglementaires issues de la loi Elan.Il prévoit aussi des modalités particulièresde passation des marchés publics, pour desmontants ne dépassant pas 100000, lors-qu'ils portent sur des travaux, fournituresou services innovants. A titre expérimentalpour 3 ans, les acheteurs ne sont pas sou-mis à l'obligation de mise en concurrence.(Décret n°2018-1225 du 24décembre2018portant diverses mesures relatives auxcontrats de la commande publique, J.O. du26, n°32).Référent uniqueUn décret du 28décembre2018 est relatifà l'expérimentation du référent unique.A noter parmi les organismes pouvant pra-tiquer l'expérimentation du référentunique:- l'ANRU- l'EPARECA- la Société du Grand Paris(Décret n°2018-1352, J.O. du 30 déc. n°83).Logements sociauxTransfert d'agrément de loge-ments sociauxLes agréments délivrés pour la construc-tion de logements locatifs sociaux (déci-sions prises en application de l'article R331-3 du CCH) peuvent être transférés encas de fusion d'organismes.Désormais, le transfert de ces agrémentsest également possible en cas de scissiond'organismes de logement social, et deréorganisation au sein d'un même groupe(art. R 331-6 modifié du CCH).(Décret n°2018-1276 du 27décembre201814janvier 201911ADMINISTRATION- LOGEMENTSSOCIAUXJURIShebdoimmobilierllDISTINCTIONSLégion d’honneurOnt été nommés ou promus dans lapromotion du 1erjanvier de lalégion d'honneur:Justice: Officier: Régis Frais-se, président de la CAA de Lyon.Cohésion des territoires: Cheva-lier: Bruno Arcadipane, prési-dent d'Action Logement.Culture: Chevalier: StéphaneBern, chargé par le Président dela République d'une missiond'identification des monumentsen péril et des trésors méconnusdu patrimoine.(Décret du 31décembre 2018, J.O.du 1erjanvier 2019, n°4).relatif aux conditions de transfert des déci-sions favorables octroyées en application del'article R. 331-3 du CCH, J.O. du 28 déc.n°126).Plan comptable des OPHLe plan comptable des OPH est modifiépour tenir compte de la mise en place duprélèvement à la source.(Arrêté du 18décembre2018 modifiant l'ar-rêté du 22décembre 2015 fixant le plancomptable M31 applicable aux offices publicsde l'habitat à comptabilité publique, J.O. du28, n°100).❘◗Armelle Bouty-Duparcrejoint lecabinet Racine Marseillecomme asso-ciée pour y créer le départementimmobilier construction, avec deuxcollaborateurs.❘◗Koumaran Pajaniradjaest nommédirecteur général d’Action Logementimmobilier.(Il était conseiller de JulienDenormandie).❘◗Christophe Boucauxvaremplacer DominiqueDuperret comme déléguégénéral des Constructeursaménageurs de la FFB(LCA-FFB).❘◗Le cabinet Paul Hastings(Aline Pon-celet) a conseillé la Société de la TourEiffel (SIIC) dans le cadre de sa fusionavc la société Affine RE (SIIC égale-ment). Affine était conseillée par lecabinet Davis Polk & Wardwell(Chris-tophe Perchet).Acteurs
14janvier 201912JURIShebdoimmobilierllFISCALITÉACTUALITÉINITIATIVESCharges de copropriété L’ARC estime que le montant descharges de copropriété est malconnu des copropriétaires. Ellesouligne par exemple que pour unmontant de charges courantes de100 €, il faut compter en plusune dépense de 35 pour les tra-vaux d’entretien et de rénova-tion. L’ARC en déduit que lesincitations à l’achat en copro-priété devraient être accompa-gnées d’une véritable informa-tion sur le prix de revient d’unlogement.(Communiqué du 9janvier 2019).La FNAIM propose une garan-tie contre les vices cachésLe président de la FNAIM, Jean-Marc Torrolion a signé une conven-tion avec Horizon Assurances pourla mise en place de la premièreassurance contre les vices cachésdans l’immobilier existant. Cettegarantie “#1641 La Garantie desVices cachés” permet à l’acquéreurqui découvre un vice caché dansles 2 ans après l’acte notarié,d’être indemnisé sous 90 jours parl’assureur. Son coût peut êtrepris en charge financière parl’acquéreur, le vendeur ou l’in-termédiaire.(Communiqué du 7janvier 2019).Il y a eu 593398 demandes de changementdont:- 232023 demandes de modulation(147930 à la baisse et 84093 à la hausse)- 75 640 demandes d’individualisation oude dés-individualisation du taux dans unfoyer,- 61501 demandes sur les acomptes dont42705 suppressions.(Communiqué du 9janvier 2019).Impact du PAS sur les dossiers delocation ?Le réseau ORPI entend rassurer les loca-taires sur l’analyse des dossiers de candida-tures pour les locations; Christine Fumagal-li, présidente d’ORPI indique que “nousanalysons la ligne “revenus nets avantimposition” comme il est d’usageaujourd’hui et comme il le sera toujoursdemain”. Selon ORPI, la mise en place duprélèvement à la source et la baisse dusalaire net qui en résulte n’ont aucunimpact sur l’analyse du dossier de location.(Communiqué du 9janvier 2019).Marché du logement actifSelon le réseau Century 21, le marché dulogement ancien a été très actif en 2018.Le volume des transactions a été porté parle recours à l’emprunt puisque la part del’emprunt a atteint 78,4% du montant del’acquisition, en hausse de +1,6%.Les prix moyens sont en hausse de +1,7%entre2017 et2018 et la hausse est plusvive pour les maisons (+3,5%) que pourles appartements (+1,1%).Le prix moyen des transactions atteint unrecord à 213705 (208759 en 2017)avec 229489 pour les maisons et204695