dimanche 22 juin 2025

JURIShebdo Immobilier n° 756 du 11 mars 2019

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Au sommaire :

– 2 – Jurisprudence –
Baux commerciaux : Locaux accessoires. Cave / Champ du statut : établissement d’enseignement / Modalités de résiliation d’un créditbail.
Amiante : faculté de transfert de responsabilité sur le preneur
Copropriété : Responsabilité du syndicat et du syndic
Travaux publics : Injonction à l’égard de l’administration. Sous condition d’urgence
– 4 – Au Sénat –
Le Sénat s’attaque à l’insalubrité
– 5 – Actualité –
Au Sénat : baisse de la construction de logements sociaux
Aix-Marseille : fusion avec le département?
Désenclavement des territoires
Chasse aux lois obsolètes
Les syndics sous le feu de l’actualité
– 6 – Tableau des réponses ministérielles –
– 7 – Nominations – Au fil du J.O. –
Exposition au radon
– 8 – Réponses – Projets –
Urbanisme
Fiscalité
Taxation du numérique et taux d’IS

jugé>Pour apprécier si la privation du localaccessoire peut compromettre l’exploitationdu fonds de commerce, il faut se référer àl’usage contractuel des lieux (CA Paris,20février2019).>Un bailleur de locaux commerciaux peutse prévaloir des effets d’un commandementde payer visant la clause résolutoire plu-sieurs années après sa délivrance, aprèsrecherche de solutions négociées (CA Paris,8 fév. 2019, p.2).répondu>Quelques pistes pour réformer la fiscalitélocale? Réponse de Julien Denormandie (p.8).>Un renforcement des mesures de luttecontre la discrimination dans l’attributiondes logements est envisagé (p.6).publié>Des recommandations pour éviter uneexposition au radon ont été publiées pararrêté du 20février (p.7).>La liste des travaux éligibles au fonds deprévention des risques en cas d’inondationsa été publiée par arrêté du 11février (p.7).programmé>Le Premier ministre a annoncé un renfor-cement des sanctions contre les syndics nerespectant pas l’obligation de mise enconcurrence (p.5).>Les sénateurs proposent d’abroger unesérie de lois obsolètes (p. 5).>La métropole d’Aix-Marseille-Provence adécidé de mettre en place le permis delouer (p.5).nommé>Emmanuel Mercenier est nommé directeurgénéral de l’EPA du Mantois Seine aval (p. 7).Ruine, insalubrité, indignité…Les mots abondent pour qualifier les diverses facettes de ladégradation du parc de logements. Les procédures pour les trai-ter surabondent… Pas moins de 13 polices coexistent pourremédier aux maux: habitat indigne, insalubrité remédiable ouirrémédiable, immeuble menaçant ruine… Pour coordonner cespolices et les rendre plus efficaces, la loi Elan (art. 198) a prévudes ordonnances dans un délai de 18 mois. A cet effet, le Gouver-nement a confié au député Guillaume Vuilletet (LaREM, Val d’Oise)une mission sur l’habitat insalubre. Sans attendre les résultats de sestravaux, les sénateurs ont abordé le 5mars (lire p.4) l’examen d'uneproposition de loi de 9 articles pour renforcer l’efficacité desmesures de lutte contre les marchands de sommeil. Toutefois, à l’ini-tiative de Dominique Estrosi-Sassone (rapporteur de la commission),les sénateurs ont, à l’unanimité, voté un renvoi du texte en com-mission. Julien Denormandie a cependant assuré les sénateurs deson soutien pour progresser dans la coordination de ces polices del’insalubrité. Les conclusions de Guillaume Vuilletet sont donc atten-dues (pour mai ou juin) avec grand intérêt, elles devraient servir dematériau pour l’élaboration des ordonnances. Le problème est toutsauf anecdotique puisque dans une ville comme Marseille, il affec-terait 35% du parc…La jurisprudence de cette semaine (p.2) montre l’exemple d’uncopropriétaire bailleur confronté à la dégradation d’un immeubleet à l’inertie du syndicat des copropriétaires pour la traiter. La situa-tion est assez exemplaire : à la suite de l’action du copropriétaire,elle met en évidence d’une part le principe de la responsabilité dusyndicat pour défaut d’entretien des parties communes et d’autrepart, la possible responsabilité du syndic qui ne fait pas preuve dediligence. L’affaire est d’autant plus caractéristique qu’elle met encause deux syndics. L’un fait preuve de diligence: il engage d’officedes travaux urgents, demande des devis et soumet à l’assembléeune proposition de travaux, mais sans engager de travaux plusimportants qui imposent une décision des copropriétaires. Sa res-ponsabilité est écartée. L’autre fait preuve de négligence. Devantun premier refus des copropriétaires d’engager les travaux, il neréagit plus, en dépit de la demande du copropriétaire victime desdégradations de l’immeuble : ni déclaration d’assurance, ni deman-de de devis, ni proposition de résolution pour l’ordre du jour de l’as-semblée. Sa responsabilité est engagée. On voit donc que ces questions d’insalubrité demandent à être trai-tées tant par une amélioration de l’efficacité des politiquespubliques, que par la prise en main des travaux par les coproprié-taires, que les syndics auront sans relâche invités à décider en tempsopportun des travaux indispensables. BDJURIShebdoLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frNUMÉRO 75611 MARS 2019ISSN1622-141919EANNEEL’ESSENTIEL..immobilier- 2 -Jurisprudence-Baux commerciaux: Locaux accessoires. Cave / Champ du statut:établissement d’enseignement / Modalités de résiliation d’un crédit-bail. Amiante : faculté de transfert de responsabilité sur le preneurCopropriété: Responsabilité du syndicat et du syndicTravaux publics: Injonction à l’égard de l’administration. Sous condi-tion d’urgence- 4 -Au Sénat-Le Sénat s’attaque à l’insalubrité- 5 -Actualité-Au Sénat: baisse de la construction de logements sociauxAix-Marseille: fusion avec le département?Désenclavement des territoiresChasse aux lois obsolètesLes syndics sous le feu de l’actualité- 6 -Tableau des réponses ministérielles-- 7 -Nominations - Au fil du J.O.-Exposition au radon- 8 -Réponses - Projets-UrbanismeFiscalitéTaxation du numérique et taux d’ISSOMMAIREEDITORIAL
11mars 20192JURIShebdoimmobilierllBAUXCOMMERCIAUXBaux commerciauxLocaux accessoires. Cave(CA Paris, Pôle 5, ch. 3, 20février2019,n°17/08158)Un locataire exploitant un restaurant enrez-de-chaussée utilisait également le sous-sol de l'immeuble pour la cuisine, unechambre froide et des réserves. Le locataireétait en litige avec le propriétaire du sous-sol. Le syndicat des copropriétaires estimaiten être propriétaire et avait donné congépour cette partie des locaux. En premièreinstance, le juge avait considéré qu'il s'agis-sait de locaux accessoires soumis au statutet que le congé ouvrait droit à indemnitéd'éviction. Écartant la question du droit depropriété sur le sous-sol qui avait été jugéeantérieurement à titre définitif, la cour seprononce sur le caractère accessoire descaves. L'arrêt se fonde sur l'article L 145-1du code de commerce qui mentionne leslocaux accessoires et indique:« ces locaux ne sont soumis au statut desbaux commerciaux qu'à la double condi-tion, s'agissant de locaux donnés en loca-tion par un bailleur distinct, d'une part quece dernier ait connu l'utilisation conjointedes locaux et d'autre part, que la privationdesdits locaux soit de nature à compro-mettre l'exploitation du fonds. […]La simple tolérance par le syndicat descopropriétaires en sa qualité de bailleur descaves de la modification de l'affectation decelles-ci en cuisine, ne légitime pas un telusage. En conséquence, seul un usage decaves doit être pris en considération pourdéterminer si la privation de ce local est denature à compromettre l'exploitation dufonds.La cour relève que bien qu'il soit établi quela cave litigieuse est raccordée aux locauxdu restaurant, pour autant la société D.n'apporte pas la preuve que la privation decette cave et de nature à compromettrel'exploitation de son fonds de commerce,alors que cette preuve lui incombe.Dans ces conditions, le congé qui lui a étédélivré par le syndicat des copropriétairesqui n'avait pas à respecter le formalisme del'article L 145-9 du code de commerce estvalable et doit produire effet ».La cour ordonne donc l'expulsion.Observations:Le local annexe bénéficie dela protection du statut des baux commer-ciaux si la privation du local annexe est denature à compromettre l'exploitation dufonds. Lorsque des locaux sont loués pardes bailleurs distincts à un même locataire,il faut de plus que les locaux accessoiresaient été loués au vu et au su du bailleuren vue de l'utilisation jointe (art. L 145-1du code de commerce).La condition de location au vu et su dubailleur était remplie mais était débattuele point de savoir si la privation de la cavepouvait compromettre l'exploitation dufonds.Pour une cave cela a pu être admis (CAParis, 20juin 1995, s'agissant d'une caveloué à usage d'entrepôt et de remise). Sansdoute la location à usage de cuisine auraitpu donner lieu à protection, si cet usageétait autorisé par le bail, mais la cour n'aretenu que l'usage contractuel, se référantà une cave et non à une cuisine.A retenir:Pour apprécier si la privation dulocal accessoire peut compromettre l'ex-ploitation du fonds de commerce, il faut seréférer à l'usage contractuel des lieux.Champ du statut: établisse-ments d'enseignement(CA Paris, Pôle 1, ch. 3, 27février2019,n°18/17086)Un locataire, l'établissement public groupe-ment d'établissements publics locaux d'en-seignement des métiers et techniques éco-nomiques 77 (GRETA MTE) avait cessé depayer son loyer et contestait l'applicationdu statut des baux commerciaux. Il invo-quait la mission de service public d'ensei-gnement qu'il exerçait et contestait la com-pétence du juge judiciaire. Son argumentest rejeté:« L'article L 145-2 du code de commerceprévoit que les dispositions d'ordre publicrelatives au bail commercial s'appliquentnotamment aux baux des locaux ouimmeubles abritant des établissementsd'enseignement. »Les parties étaient régies par un bail notariémais non signé. La cour observe toutefoisque:« le congé que le preneur a fait délivrer paracte d'huissier du 13avril 2016 vise le bailauquel il entend mettre un terme en le qua-lifiant du bail commercial et les dispositionsde l'article L 145-4 du code de commercepour faire valoir son droit à donner congéau terme de la période triennale.Il s'en déduit que la volonté des parties desoumettre leurs relations contractuelles auxrègles de droit privé n'est pas sérieusementcontestable, de sorte que le juge judiciaireest compétent pour en connaître ».La cour condamne le locataire à payer lesarriérés de loyers.Observations:Le code de commerce pré-voit explicitement (art. L 145-2, 1e) que lesétablissements d'enseignement relèventdu statut des baux commerciaux. La règles'applique tant pour les établissements pri-vés (Cass. Com. 23mars 2010) que publics(Cass. com. 31mai 1967). De plus, le pre-neur avait visé dans son congé un articledu code de commerce relatif au congé desbaux commerciaux, il était donc ensuiteincohérent de contester l'application dustatut.A retenir:La location consentie à un éta-blissement d'enseignement relève du sta-tut des baux commerciaux.Modalités de résiliation d'un cré-dit-bail. Amiante(CA Paris, Pôle 1, ch. 8, 8février2019,n°17/11114)La société Finamur avait conclu un contratde crédit-bail avec une SCI, laquelle avaitsous-loué les locaux. Le sous-locataire ayantdonné congé, la SCI avait accumulé desarriérés de loyers. Finamur avait exercé uneaction en constat de la clause résolutoire,mais la SCI en contestait l'application.1. Le crédit-bailleur avait adressé un com-mandement de payer en 2011 puis en 2015.En 2016, il en demandait la mise en œuvre,ce qui est admis par la cour d'appel:« la recherche de solutions négociées dulitige ne peut en aucun cas s'analyser enune renonciation définitive du crédit-bailleur à solliciter la constatation de laclause résolutoireinsérée au contrat de cré-dit-bail ».2. Le crédit-preneur contestait aussi la clau-se ayant mis à sa charge les conséquencesde la présence d'amiante dans la toiture dubâtiment. La cour écarte l'argument:Elle cite le contrat selon lequel « l'acquéreurreconnaît avoir pris connaissance du rap-port amiante […] être informé de la régle-mentation et faire son affaire personnellede cette situation […]. Pendant toute ladurée du bail, le preneur sera tenu de faireeffectuer par un organisme agréé […] touscontrôles périodiques et diagnostics tech-niques. […] Il sera tenu de justifier aubailleur de la réalisation des contrôles. […] La cour […] rappelle que la jurisprudence[…] précise que si les travaux de retraitd'amiante sont en principe à la charge dubailleur, en vertu de son obligation de déli-vrance qui lui impose de procéder aux tra-vaux nécessaires à l'activité stipulée au bail,JURISPRUDENCE
elle admet un transfert de ses obligationsau preneur en cas de clause expresse(Civ.3e, 18janvier 2018, n°16-26011). […]Dès lors […] le crédit-preneur ne peut oppo-ser au crédit-bailleur l'absence de mise enconformité du bâtiment au regard de laprésence d'amiante ».En raison des impayés, la cour constatedonc la résiliation du contrat.Observations:1. Cet arrêt favorable aucrédit-bailleur puisqu'il lui permet de seprévaloir d'un commandement de payeradressé au preneur plusieurs années aupa-ravant. La cour avait aussi relevé que lecontrat permettait au crédit-bailleur de seprévaloir de la résiliation du contrat "sibon lui semble". La solution est donc favo-rable à la poursuite de négociationsamiables puisque le bailleur est assuré qu'ilne perd pas le bénéficie de la résiliation s'ilprend du temps pour poursuivre la négo-ciation.2. S'agissant de la présence d'amiante, l'in-térêt de cette décision est de montrer l'ef-ficacité d'une clause de transfert des obli-gations de traitement de l'amiante sur lepreneur. Dans l'arrêt de cassation cité parla cour d'appel, la responsabilité des tra-vaux de désamiantage avait été mise àcharge du bailleur mais la Cour de cassa-tion indiquait expressément la faculté deconvenir d'une clause contraire.A retenir:Un bailleur peut se prévaloir deseffets d'un commandement de payervisant la clause résolutoire plusieurs annéesaprès sa délivrance, après recherche desolutions négociées.CopropriétéResponsabilité du syndicat et dusyndic(CA Paris, Pôle 4, ch. 2, 30janvier 2019,n°15/15805)Un copropriétaire bailleur avait subi undégât des eaux dans son appartement, enraison d'infiltrations venues de la toiture del'immeuble. Ne parvenant pas à obtenir laréalisation de travaux, il avait engagé uneaction en responsabilité contre le syndicatdes copropriétaires. La cour d'appel confir-me la responsabilité du syndicat puis celled'un syndic pour ne pas avoir été diligentpour faire effectuer les travaux.1. « Sur la responsabilité du syndicat […]Relevant que seule la toiture de l'immeublese trouvant au-dessus de l'appartement etprésentant des défaillances telles qu'ellesrendaient nécessaire la pose renouvelée debâches, le tribunal a exactement énoncéque les dégâts affectant l'appartement deMmeL. avaient pour origine la toiture partiecommune mal entretenue par le syndicatdes copropriétaires dont la responsabilitése trouve engagéeau titre de l'article 14 dela loi du 10juillet 1965;Le jugement sera confirmé en ce que la res-ponsabilité de plein droit du syndicat descopropriétaires a été retenue.2. Sur la responsabilité des syndics succes-sifs »Le syndic F. invoquait le refus de l'assembléede voter les travaux. L'argument n'est pasjugé suffisant:« Les premiers juges ont exactement énon-cé, que la société F., en ne procédant ni à ladéclaration des sinistres auprès de l'assureurde la copropriété, ni à l'inscription de pro-jets de travaux et de demande de devispour les assemblées générales, ni à aucuneinvestigation pour connaître la cause dessinistres, a commis une faute dans la ges-tion des désordresaffectant l'appartementde MmeL. et ayant pour origine une partiecommune de l'immeuble dont elle avait lacharge de l'administration;Le jugement sera confirmé en ce que lasociété F. a été condamnée à garantir le syn-dicat des copropriétaires des condamna-tions mises à sa charge ».En revanche, la cour écarte la responsabilitéd'une autre entreprise qui avait été syndicavant la société F.« Les premiers juges ont exactement retenuque la société A. a fait procéder de sapropre initiative à des travaux d'uneampleur limitée mais urgents à deuxreprises, conformément à l'article 18 de laloi du 10juillet 1965 et qu'il ne peut lui êtrereproché de ne pas avoir engagé de plusamples travaux dans la mesure les tra-vaux de couverture finalement exécutés en2010 se sont élevés à plus de 80000, som-me que le syndic n'aurait pu engager aunom de la copropriété de son propre chef;Le jugement doit être confirmé en ce qu'il amis hors de cause la société A., aucune fau-te susceptible d'engager sa responsabilitédélictuelle ne pouvant être retenue ».La cour condamne le syndicat à payer aucopropriétaire: 248 de frais d'huissier,5888 de dépenses de travaux de peintureet de revêtements de sol et 14946 de per-te de loyer pour une période de 16 mois.Observations:1. Le syndicat est respon-sable des dommages causés aux coproprié-taires en cas de défaut d'entretien des par-ties communes (art. 14 de la loi de 1965).Cet arrêt en fournit un bon exemple. Lecopropriétaire avait agi en demandant ausyndic (d'abord directement puis par songestionnaire), d'engager des travaux maisson action n'avait pas abouti, seuls des tra-vaux temporaires de pose de bâches sur latoiture avaient été effectués.2. Quant au syndic, il est chargé "d'admi-nistrer l'immeuble, de pourvoir à sa conser-vation, à sa garde et à son entretien et, encas d'urgence, de faire procéder de sapropre initiative à l'exécution de tous tra-vaux nécessaires à la sauvegarde de celui-ci" (art. 18 de la même loi). La décision dela cour d'appel illustre aussi parfaitementla conduite à tenir: - pourvoir à l'entretien de l'immeuble, cequi a justifié la condamnation du syndicqui n'avait pas demandé des devis ni inscritla décision de travaux à l'ordre du jour del'assemblée,- et engager de sa propre initiative des tra-vaux urgents, ce qui a motivé la déchargede responsabilité du syndic précédent, quiavait fait poser des bâches en urgence.Il ne suffisait pas au syndic d'invoquer lerefus de voter les travaux par l'assemblée,en effet, l'arrêt relève encore qu'il n'avaitpas remis à l'ordre du jour la décision detravaux en dépit de la demande du copro-priétaire victime des dégâts.A retenir:Le défaut d'entretien des partiescommunes engage la responsabilité dusyndicat et le cas échéant celle du syndicnégligent, à l'égard du copropriétaire victi-me de dégâts dans ses parties privatives.Travaux publicsInjonction à l'égard de l'adminis-tration. Sous condition d'urgence(CE, 2eet 7echambres, 28février2019,n°424005, sté Sodifram)Une société exerçant une activité commer-ciale dans une zone industrielle de Mayottedemandait à la commune d'effectuer destravaux de réfection de la voie et de réseauxd'eaux pluviales en raison du risque de nou-velles inondations. Le juge des référés dutribunal administratif avait rejeté sademande. Sa décision avait été annulée parle Conseil d’État mais l'affaire ayant été ren-voyée devant le même tribunal, le jugeavait pris la même décision.De nouveau saisi, le Conseil d’État annule ladécision au motif que le même magistratavait été chargé de l'affaire alors « qu'iln'existait pas d'impossibilité pour le prési-dent du tribunal administratif de Mayotte11mars 20193JURIShebdoimmobilierllCOPROPRIÉTÉ- TRAVAUXPUBLICSJURISPRUDENCE
11mars 20194JURIShebdoimmobilierllde confier cette affaire à un autre juge desréférés » (arrêt fondé sur l'article L821-2 ducode de justice administrative).Le Conseil d’État juge l'affaire au fond.En application de l'article L 521-3 du codede justice administrative, le juge des référés« peut pour prévenir ou faire cesser undommage dont l’imputabilité à des travauxpublics ou à un ouvrage public ne se heur-te à aucune contestation sérieuse,enjoindre au responsable du dommage deprendre des mesures conservatoires desti-nées à faire échec ou mettre un terme à desdangers immédiats ».Le requérant invoquait l'insuffisance d'en-tretien des ouvrages d'évacuation des eauxpluviales qui à l'occasion de nouvelles inon-dations avaient nécessité des opérations denettoyage de son parking et d'un local enrez-de-chaussée, mais le Conseil d’État jugeque si la société « se prévaut de l’approchede la saison des pluies,elle ne justifie pas del’existence d’un danger immédiatpermet-tant au juge des référés saisi dans le cadredes dispositions de l’article L. 521-3 du codede justice administrative d’ordonner à unepersonne publique de procéder à des tra-vaux conservatoires. Il suit de que lacondition d’urgence exigée par les disposi-tions de l’article L. 521-3 du code de justiceadministrative n’est pas remplie ». Lademande est rejetée.Observations:L'article L 521-3 du code dejustice administrative permet au juge deprononcer en référé une mesure enjoi-gnant l'administration de prendre desmesures conservatoires pour prévenir oufaire cesser un dommage de travauxpublics. Mais la mise en œuvre de cetteprocédure suppose que soit remplie unecondition d'urgence et que la mesure nese heurte à aucune contestation sérieuse.En l'espèce, le requérant ne justifiait pasde l'existence d'un danger immédiat per-mettant au juge d'ordonner à la communede procéder à des travaux conservatoires.A retenir:Obtenir du juge des référés uneinjonction adressée à l'administration pourprendre une mesure conservatoire supposeque soit remplie une condition d'urgence. JURISPRUDENCEBruno Gilles a défendu au Sénat le 5marsune proposition de loi visant à améliorer lalutte contre l'habitat insalubre ou dange-reux. Le sénateur rappelle le drame de Mar-seille l’effondrement de trois immeublesa causé la mort de 8 personnes et l’évacua-tion de 1600 personnes. Il indique que lanotion d’habitat indigne a été consacrée parla loi de mobilisation pour le logement demars2009: il s’agit de logements insalubresou présentant des dangers imminents en rai-son de plomb, de menace de rune ou d’in-fraction au règlement sanitaire. La notion delogement décent s’applique dans les rap-ports locatifs. De multiples acteurs inter-viennent: maire, préfet, agence régionale desanté, ANAH. Le sénateur juge nécessairede créer une chaîne de décision rapide encréant une cellule de veille et un guichetunique dédié à l'habitat indigne. Il rappelleque la loi Elan a programmé des ordon-nances qui sont en cours de finalisation etqu’un rapport du député Vuilletet est atten-du pour le mois de mai.Dominique Estrosi-Sassone, rapporteur,relate la psychose qui s’est emparée de lapopulation à Marseille et observe que l’ha-bitat indigne vise de 400000 à 2,8millions delogements, mais qu’il ne se limite pas auxmarchands de sommeil et affecte des pro-priétaires de bonne foi, mais impécunieux.Elle ajoute que la loi Alur a créé le permis delouer et que la loi Elan a renforcé les sanc-tions contre les marchands de sommeil.Mais la réglementation comporte 13 policesdistinctes, ce qui est facteur de contentieuxet impose une simplification. Si des ordon-nances sont prévues, la sénatrice estime uti-le que le délai de publication (18 mois) soitraccourci. Elle observe qu’il faut aussi repen-ser le financement des polices de l’habitat etajoute que le Gouvernement a supprimél’APL accession qui, via l’APL travaux, pou-vait servir à la rénovation de logements.9 mesures nouvellesLes articles comprennent les mesures sui-vantes: 1. Appliquer l’autorisation de divi-ser aux opérations de division avec ou sanstravaux. 2. Inverser la logique du permis delouer en posant le principe que le silence del’administration face à une demande d’auto-AUSÉNATDÉBATSLe Sénat s’attaque à l’insalubritéreproduction interdite sans autorisationrisation vaut rejet et non accord. 3. Donneraux élus accès au casier judiciaire des per-sonnes qui soumettent une déclaration préa-lable de location, une demande de permisde louer ou de diviser. 4. Prévoir une expro-priation par procédure simplifiée face à unpropriétaire qui ne réalise par les travauxdans le délai d’un mois après une mise endemeure pour un immeuble déclaré insa-lubre remédiable. 5. Réduire d’un an à 3mois la durée maximale d’habitation d’unimmeuble déclaré irrémédiablement insa-lubre. 6. Raccourcir de 3 à 1 mois le délaidans lequel l’agent doit visiter un logementpour constater l’insalubrité. 7 et 8. Renforcerles sanctions contre les marchands de som-meil pour violation des règles sur le permisde louer et la déclaration de mise en loca-tion. 9. Ouvrir aux associations de luttecontre l’habitat indigne trois nouveaux casd’exercice de l’action publique.En conclusion, Dominique Estrosi-Sassoneindique poursuivre des consultations et pré-conise un renvoi en commission de la pro-position pour la reprendre en juin.Soutien du ministreFace au drame de Marseille, Julien Denor-mandie indique ses priorités. D’abord assu-rer le relogement puis préparer la rénova-tion du centre-ville. Il dit sa détermination àtraiter la rénovation des grandes coproprié-tés dégradées (3milliards d’€ sur 10 ans), larénovation des villes moyennes avec le planAction cœur de ville et la rénovation desquartiers populaires (programme de réno-vation urbaine).Le ministre approuve le souhait de l’auteurde la proposition de loi de soutenir lesactions des collectivités territoriales. C’estpourquoi en application de la loi Elan, lesastreintes imposées aux propriétaires qui neréalisent par les travaux prescrits serontdésormais versées aux collectivités territo-riales et non plus à l’État.Quant aux marchands de sommeil, il faut lesdétecter, accompagner les familles qui subis-sent leurs actions (obligation de dénoncia-tion imposée aux syndics et agences immo-bilières) et renforcer les sanctions. Les tribu-naux commencent à rendre des décisionscomme à Bobigny.La loi Elan a mis fin à l’obligation de verserune indemnité d’expropriation aux mar-chands de sommeil en autorisant leur saisie.Dans 6 territoires (Bouches-du-Rhône,
11mars 20195JURIShebdoimmobilierllACTUALITÉAUSÉNATAlpes-Maritimes, Nord, Seine-Saint-Denis,Val-de-Marne et d’Essonne) il est prévu unemise en œuvre accélérée de la loi Elan. Il aaussi été demandé de modifier les PDLHI,les pôles départementaux de lutte contrel’habitat indigne. Une feuille de route estattendue pour chacun d’ici le 30avril. Afinde préparer les ordonnances réformant lespolices de lutte contre l’insalubrité, le Gou-vernement a confié à Guillaume Vuilletetune mission dont les résultats sont attendusd’ici mai ou juin.Sur la proposition de loi, le ministre se ditfavorable au renforcement de l’amende encas de manquement à l’obligation de décla-ration préalable de mise en location et àl’élargissement de la faculté donnée auxassociations de saisir la justice. En revanche,il émet des réserves sur le sens à donner ausilence de l’administration en cas de deman-de de permis de louer. Donner accès aucasier judiciaire avait été refusé dans lecadre des débats de la loi Elan. Il estimequ’il faut revoir la mesure simplifie d’expro-priation en raison du risque de censureconstitutionnelle si le droit de propriétén’est pas garanti.Au cours de la discussion, Nadia Sollogoubajoute que le problème n’est pas cantonnéaux zones urbaines mais vise aussi deszones rurales dans la Nièvre par exemple.Jean-Pirre Decool estime qu’il y aurait 35%de logements insalubres à Marseille, maisaussi 10% dans le Nord, que toutefois lenombre de logements indignes aurait dimi-nué en 10 ans, passant de 600000à 400000.Cécile Cukierman estime qu’il faut redon-ner aux élus locaux les moyens d’agir, avecle soutien financier de l’État. Samia Ghaliaccuse la mairie de Marseille qui n’a dépen- que 16000€ pour le logement insalubreen 2017, quand Lille en dépensait 200000€.Joël Labbé demande le renforcement desmoyens de l’ANAH. François Calvetévoque la nécessité de revoir l’attributiondes APL en cas de logement indignes.Les sénateurs ont voté la mention de renvoien commission (JO Sénat débats, 5mars 2019).Chasse aux lois obsolètesLa commission des lois du Sénat a adoptéle 6mars une proposition de loi de VincentDelahaye visant à améliorer la lisibilité dudoit par abrogation de lois obsolètes.Le texte sera examiné en séance publiquele 13mars. Il abroge 49 lois adoptéesentre1819 et1940.Les syndics sous le feu de l’ac-tualitéA l’occasion des 10 ans de l’Autorité de laconcurrence, le Premier ministre a indiquéle 5mars 2019 que l’obligation de sou-mettre à la concurrence tous les trois ansl’offre de syndic n’était pas toujours respec-tée. Il a annoncé que des amendes de3000à 15000euros allaient entrer envigueur.(Discours du 5mars2019).Les professionnels réagissentLa FNAIM et l’UNIS ont vigoureusementréagi à cette annonce dans un communi-qué commun, déplorant l’esprit de méfian-ce du Premier ministre à l’encontre des syn-dics.Les syndicats s’étonnent de retrouver despropos comparables à ceux que tenait Céci-le Duflot en 2014.- S’agissant du contrat type de syndic quiinclut de nombreuses prestations, la FNAIMet l’UNIS jugent ce mécanisme inadapté etproposent de le faire évoluer vers uncontrat-socle qui permettrait de l’adapteren fonction des spécificités d’immeubles.- Quant à l’état daté, Christophe Tanayobserve qu’il contient plus d’informationque ce qu’imposent les textes et que le pla-fonnement des honoraires les conduira àne donner que le minimum réglementaire.- S’agissant enfin de la mise en concurrencedes syndics, obligatoire depuis la loi Alur, lecommuniqué observe qu’il incombe auconseil syndical et se demande pourquoicontraindre à organiser une pseudo-consul-tation, alors que 80% des copropriétairessont satisfaits de leur syndic.(Communiqué du 6mars2019).L’analyse d’un courtierLe courtier en syndic, Rachid Laaraj (Syne-val) estime quant à lui, sur la base de 970contrats analysés depuis 2017 que 38%des contrats ne respectent pas intégrale-ment la trame du contrat type de syndic. Ilajoute que certains syndics ajoutent ousuppriment des clauses, ce qui est interdit.Rachid Laraaj juge que “sanctionner lesprofessionnels qui ne proposent pas uncontrat type conforme est malheureuse-ment inévitable si l’on veut plus de trans-parence et pouvoir comparer les presta-tions et tarifs des syndics”.(Communiqué du 4mars2019).Baisse de la construction delogements sociauxLe sénateur Philippe Dallier interpelle leGouvernement sur les très mauvais chiffresde construction de logements sociaux: bais-se de 20% en deux ans en Ile-de-France.Julien Denormandie tempère les résultatsen observant que la baisse pour cette régionpar rapport à 2016 n’est que de -3% et ramè-ne la construction au niveau de 2015. Auniveau national, il y a eu 109000 mises enchantier en 2018, contre 113000 en 2017. Ilreconnaît toutefois que les chiffres ne sontpas bons. Il en appelle à la mise en œuvre dela loi Elan et constate que sur 340 structuresde logement social concernées par lesregroupements, 230 ont entamé des procé-dures. Il faut continuer à aller dans cettedirection avec détermination.(JO Sénat débats, 14février2019).Aix-Marseille: fusion avec ledépartement?Jacqueline Gourault indique à Michel Amiel(sénateur des Bouches-du-Rhône) que lepréfet de région, Pierre Dartout, a été char- d’une mission de concertation pour étu-dier l’opportunité de fusionner la métropo-le d’Aix-Marseille avec le département desBouches-du-Rhône.(JO Sénat débats, 14février2019).Désenclavement des territoires Jean-Yves Roux (RDSE) a présenté au Sénatune proposition de loi visant à faciliter ledésenclavement des territoires. Il vised’abord à afficher dans la loi un objectif dedésenclavement. Un tel objectif figuraitdans la loi du 4février 1995, mais il a étéabrogé par la loi du 25juin 1999. L’article 1erde la proposition de loi fixe l’objectif qu’au-cun point du territoire ne soit distant d’uneautoroute (ou voie rapide) de plus de 50kmou de 45 minutes de voiture ou d’une aireurbaine de 1500 à 5000 emplois, soit de plusde 60 minutes en voiture d’une gare TGV.L’article a été voté ainsi que l’ensemble de laproposition de loi(JO Sénat débats, 20février 2019).Permis de louer à MarseilleLe conseil de métropole Aix-Marseille-Provence a décidé le 28février de mettre en placedès le 15octobre un permis de louer. Ce mécanisme sera applicable dans le quartier deNoailles. La location d’un logement sera donc soumise à une autorisation préalable et,en cas d’infraction, passible d’une amende de 5000 à 15000.(Made in Marseille, 28 fév. 2019).
11mars 20196JURIShebdoimmobilierllRÉPONSESMINISTÉRIELLESRéférences(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations28février2019Sénatn°8981Jean-Louis Mas-son,NI, MoselleCollecte des orduresménagères. Etendue duservice renduCohésion des territoiresLe président de l'EPCI ou le maire, fixe par arrêté les modalités de collecte desdifférentes catégories de déchets. Il met à disposition des administrés un guidede collecte. Il peut pourvoir au nettoyage des bacs et autres conteneurs mis àdisposition des usagers, sans qu'il s'agisse d'une obligation (CAA Versailles,11mars 2008). Dans les immeubles collectifs, il revient à la copropriété de s'enacquitter par application du règlement sanitaire départemental. L'entretiendes points d'apport volontaire fixes sur le domaine public relève de l'EPCI.28février2019Sénatn°7559DominiqueThéophile,LaREM,GuadeloupeLocation à un étudiantvenant d'outre-merDiscriminationCohésion des territoiresLe refus de caution au motif de sa domiciliationoutre-mer est illégal (art. 22-1 de la loi du 6juillet1989 et art. 180 de la loi du 28février 2017).Plusieurs décisions du Défenseur des droits ontrappelé le caractère discriminatoire d'une tellepratique. Un groupe de travail avec notammentles ministères des outre-mer et de la cohésion desterritoires va envisager de nouvelles mesurespourlutter contre cette pratique illégale.Le sénateur relayait desexemples de discriminationde refus de logement pourcause de domiciliation desparents outre-mer des can-didats locataires.5mars2019ANn°5915Paul Molac,Libertés et terri-toires,MorbihanLutte contre le squatCohésion des territoiresEn cas de violation de domicile, l'article 38 de la loidu 5mars 2007 permet au propriétaire ou aulocataire de demander au préfet de mettre endemeure l'occupant de quitter les lieux et, àdéfaut, de faire procéder à l'évacuation forcée. Parailleurs, le propriétaire peut faire appel à la procé-dure de référé pour obtenir une expulsion. Si l'oc-cupant est entré par voie de fait, ce qui est le casdu squat, le juge peut supprimer le délai d'expul-sion de 2 mois et le bénéfice de la trêve hivernale.Conclusion de laréponse: le droit envigueur est adapté.5mars2019ANn°11361Christine PiresBeaune,Socialiste,Puy-de-Dôme Conditions de maintiende l'APL en cas d'im-payé de loyerCohésion des territoiresLe décret du 6juin 2016, d'application de la loiAlur, vise le maintien du loyer aux locataires debonne foi. Le maintien de l'APL est prévu pendantla phase de négociation visant à l'élaboration duplan d'apurement ou d'un protocole de cohésionsociale. Si aucun plan n'est mis en place ou s'iln'est pas respecté, l'aide peut être maintenuenotamment en cas de paiement de la dépensecourante. Toutefois, ce décret nécessite des clarifi-cations. Une réflexion est en cours pour l'ajuster.Texte de référence: art.R 251-30-1 du CCH.5mars2019ANn°13714Aina Kuric,LaREM,MarneMise en place d'un fichi-er central des impayésde copropriété?Cohésion des territoiresL'immatriculation des copropriétés vise à mieuxconnaître les copropriétés en difficultés. La gestiondu registre est confiée à l'ANAH. Des rapportsstatistiques sont mis à jour tous les trimestres. Desdonnées sont accessibles au public, les notaires ontun accès spécifique. La loi Alur a aussi prévu unefiche de synthèse, entrée en vigueur progressive-ment et au plus tard le 1erjanvier 2019.La députée cite uneétude de l'ARC évo-quant 100000 copro-priétés considéréescomme fragiles.5mars2019ANn°14969Jennifer de Tem-merman,LaREM,NordContrôle des activités desyndicCohésion des territoiresLe régime du conseil national de la transaction et de la gestion immobilière(CNTGI) a été modifié par l'article 151 de la loi Elan. Il sera désormais unecommission administrative à caractère consultatif. Sa commission de contrôlesera chargée d'examiner les cas de pratiques abusives des professionnels. Ledécret doit paraître au 1ertrimestre 2019, ce qui permettra la mise en placedu CNTGI et de sa commission de contrôle.5mars2019ANn°15419Nicolas Dupont-Aignant,NI,EssonneAbandon d'immeublesCohésion des territoiresAprès constat de l'état d'abandon d'un immeuble, le maire dresse un procès-verbal provisoire. Au-delà de 3 mois, si rien n'a été fait, le maire dresse un PVdéfinitif. Il saisit le conseil municipal pour qu'il déclare la parcelle en état d'a-bandon manifeste et autorise l'acquisition par expropriation pour réhabilitationou tout autre opération d'intérêt collectif. Le maire met à disposition du publicun dossier. Le préfet est compétent pour déclarer le projet d'utilité publique.5mars2019ANn°3044François-MichelLambert, Libertéset territoires,Bouches-du-RhôneInstallation debroyeursd'évierÉcologieL'installation de broyeurs d'évier est interdite saufdérogation préfectorale. L'étude prévue par l'articleL 541-1 du code de l'environnement sera prochaine-ment mise à disposition par le Gouvernement.Cet article, issu de la loidu 17 août 2015, prévoitun rapport du Gou-vernement.5mars2019ANn°7431Sophie Mette,Modem,GirondeSurconsommation d'eauÉcologieEn cas d'augmentation anormale de la consommation d'eau, le fournisseurdoit en informer le propriétaire (art. L. 2224-12-4-III bis du CGCT). Cettemesure s'applique au propriétaire d'un logement occupé ou inoccupé. Àdéfaut d'information, le propriétaire n'est pas tenu du paiement de laconsommation excédant le double de sa consommation moyenne, s'il justifieavoir effectué les travaux de réparation de fuite.
11mars 20197JURIShebdoimmobilierllNOM:PRÉNOM:FONCTION:SOCIÉTÉ:ADRESSE:TÉL:FAX:MÉL:N° TVAINTRACOM.:SIGNATURE:OFFREEXCEPTIONNELLERéservée auxnouveaux abonnés20%de réductionsur l’abonnementJURIShebdoimmobilierNOMINATIONSCabinets ministérielsPremier ministre: Laurent Carrié estnommé conseiller technique politiquescontractuelles territoriales au cabinetd’Edouard Philippe. (Arrêté du 26février2019, J.O. du 27 fév. n°41).Numérique: Antoine L'Huillier est nom- conseiller au cabinet de Mounir Mah-joubi. (Arrêté du 25février 2019, J.O. du 27fév. n°110).Écologie: Pierre-Yves Burlot est nomméconseiller économie et finances vertes etéconomie circulaire auprès de Brune Poir-son. (Arrêté du 25février 2019, J.O. du1ermars, n°58).Affaire régionales SGAR: Pascal Gauciest nommé secrétai-re général pour les affaires régionalesauprès du préfet de La Réunion. (Arrêté du28février 2019, J.O. du 1ermars, n°57).Affaire culturellesChristophe Pomez est nommé directeurdes affaires culturelles de la Martinique.(Arrêté du 28 fév. 2019, J.O. du 1ermars, n°85).MagistratureTGI: André Angibaud est nommé prési-dent du tribunal de première instance deMata-Utu. (Décret du 25février 2019, J.O.du 27 fév. n°47).Cour d’appel: Stéphane Brossard estnommé premier président de la cour d'ap-pel d'Agen. (Décret du 25février 2019, J.O.du 27 fév. n°48).Organismes publicsConseil de l'immobilier de l’État: Christine Lavardeet Thierry Carsenac,sénateurs, sont nommés membres de ceConseil. (Arrêté du 25février 2019, J.O. du27février, n°115).FNAP: Laurent Guérin(direction généra-le du Trésor) et Pascal Lefèvre(direction dubudget) sont nommés administrateurs duFonds national des aides à la pierre. (Arrêtédu 20février 2019, J.O. du 28, n°85).Établissement public d'aménagementdu Mantois-Seine aval: Emma-nuel Mercenierest nommédirecteur général, en rempla-cement de Damien Behr.(Arrêté du 25février 2019, J.O.du 28février, n°86).ANCOLS: André Crocherieest nomméprésident du comité des études de l'Agen-ce nationale de contrôle du logementsocial; il succède à Pierre Quercy. (Arrêtédu 19février 2019, J.O. du 2mars, n°70). Tourisme Sont classées comme stations de tourismeles communes de: Uvernet-Fours (Alpes-de-Haute-Provence), Val-d'Isère (Savoie),Vannes (Morbihan), Lamoura, Bois-d'Amont, Les Rousses (Jura) et Enchas-trayes (Alpes-de-Haute-Provence).(Décrets du 1ermars 2019, J.O. du 3, n°13 à19). Recommandations pour éviterune exposition au radonUn arrêté du 20février fournit des recom-mandations sanitaires à diffuser à la popula-tion en vue de prévenir les effets d'une expo-sition au radon dans les immeubles bâtis.1. En cas de dépassement du niveau de300 Bq/m3- Aérer son logement 10 minutes par jour.- Vérifier les systèmes de ventilation.- Dans le cadre de travaux de rénovationénergétique: veiller au maintien d'unebonne qualité de l'air intérieur.- Aménagement des locaux: réaliser desétanchements pour limiter l'entrée duradon, rectifier les dysfonctionnementséventuels de la ventilation, améliorer l'aé-ration naturelle du soubassement.2. En cas de dépassement du niveau de1000 Bq/m3- Faire réaliser un diagnostic du bâtiment.Travaux:- Assurer l'étanchéité du bâtiment vis-à-visdes entrées de radon (étanchement despoints singuliers, couverture des sols enterre battue).- Augmenter le renouvellement de l'airintérieur des pièces habitées.- Traiter le soubassement pour réduire l'en-trée du radon.(Arrêté du 20 fév. 2019, J.O. du 1ermars, 25).Prévention des inondationsUn arrêté fournit une liste de travaux quisont éligibles au fonds de prévention desrisques majeurs dans le cadre d'un pro-gramme d'action de prévention des inon-dations. En voici quelques exemples: 1. Pour les locaux d'habitation- acquisition d'équipements d'éliminationd'eaux résiduelles dans les constructions,- renforcement des murs,- rehaussement de planchers,- création d'une zone refuge pour les per-sonnes,- déplacement hors zone inondable destableaux électriques,- redistribution des circuits électriques,- mise hors d'eau des cabines d'ascenseurs.2. Pour les biens utilisés pour des activitésprofessionnelles- les travaux mentionnés ci-dessus,- déplacement hors zone inondablesd'équipements comme les compresseurs,groupes électrogènes, citernes…(Arrêté du 11 février 2019 établissant la listedes types de travaux de réduction de la vulné-rabilité aux inondations éligibles au fonds deprévention des risques naturels majeurs, dansle cadre d'un programme d'action de préven-tion des inondations, J.O. du 2 mars, 2).BULLETINDABONNEMENT«PRIVILÈGE»OUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscription àJURIShebdo qui m’est réservée soit un an d’abonnement (41numéros de la lettre + 5 numéros spéciaux consacrés au droitimmobilier) au prix de 599 TTC (soit 586,68 HT + 2,1% deTVA) au lieu de 779 TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionÀ RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi756UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERREAU FIL DU J.O.
11mars 20198JURIShebdoimmobilierllRÉPONSESPROJETSJURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 contact@jurishebdo.frsite internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction: Bertrand Desjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL de presse au capital de 10000euros constituée en août2002pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17 APE 5813Z Actionnaires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro decommission paritaire: CPPAP n°0224 T 80129 Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnement pour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux): 779 TTC (753,19HT) Directeur de la publication: Bertrand Desjuzeur Impression: par nos soins Gestion des abonnements: logiciels Libre office - XoopsUrbanismeTransfert de la compétence eauet assainissement aux communau-tés de communesLa loi du 3août 2018 est relative au trans-fert aux communautés de communes de lacompétence eau et assainissement a intro-duit le principe d'une minorité de blocage.Bernard Fourniere conteste l'interprétationde la loi effectuée par la circulaire du28août 2018, mais le ministre de la cohé-sion des territoires la confirme.La loi permet aux communes de reporterle transfert de 2020 à 2026 si 25% descommunes membres représentant aumoins 20% de la population s'opposent àce transfert par décision prise avant le1erjuillet 2019. Cela vise les communesmembres d'une communauté de com-munes qui n'exerce pas à la date de publi-cation de la loi, la compétence eau ouassainissement, à titre optionnel ou facul-tatif. La minorité de blocage ne pourra pasêtre mise en œuvre si la communauté decommunes exerce même partiellementune partie de la compétence.(JO Sénat Q, 28 fév. 2019, n°7922).Droit de préemption. Délégationdu maireLa liste des compétences pouvant êtredéléguées au maire par le conseil munici-pal est limitée (art. L 2122-22 du CGCT).Dès lors qu'il s'en est dessaisi, le conseilmunicipal ne peut plus les exercer. Il n'estpas nécessaire que le compte rendu desdécisions prises par délégation figure com-me point spécifique de l'ordre du jour duconseil municipal. Mais le compte rendudes décisions prises par le maire par délé-gation doit être complet et précis, àdéfaut, il peut être regardé comme undéfaut d'information du conseil municipal(TA Strasbourg 20août 1997).(Rép. du ministre de la cohésion des terri-toires à Jean-Louis Masson, JO Sénat Q, 28fév. 2019, n°8042).Annulation d'un PLUA la suite de l'annulation d'un PLU, laremise en vigueur du POS antérieure estdésormais limitée à 2 ans. Pendant cettepériode le POS ne peut faire l'objet d'au-cune procédure d'évolution. Cette règleissue de la loi Elan est d'application immé-diate. Les POS remis en vigueur depuis plusde 2 ans sont donc caducs. Il convient doncd'adopter rapidement un PLU purgé desvices qui ont conduit à son annulation.(Rép. du ministre de la cohésion des terri-toires à Sébastien Cazenove, JO AN Q5mars2019, n°13858).Obligation d'élagage en bordurede voie publique Le long d'un chemin rural, les propriétairesdoivent élaguer les arbres qui avancent surl'emprise de la voie (art. D 161-24 d coderural). A défaut, le maire peut effectuer lestravaux d'office et aux frais des proprié-taires. Pour les voies communales, le mairepeut aussi mettre en demeure le proprié-taire et, en cas d'inaction, procéder d'offi-ce aux travaux (art. L 2212-2-2 du CGCT).(Rép. du min. de la cohésion des territoires àNicolas Dupont-Aignant, JO AN Q,5mars2019, n°15586).Projet de ville flottante enPolynésieLe ministère de l'écologie a lancé une mis-sion d'étude pour appréhender ces projetsen garantissant la protection de l'environ-nement. La création de structures artifi-cielles en mer pose des questions nouvelleset les règles d'urbanisme sont peu adap-tées. La mission doit identifier les enjeux.Un accord entre le gouvernement polyné-sien et le Seasteading Institute pour menerdes études de faisabilité technique et juri-dique a échu fin 2017 sans avancé notable.ll appartient au Gouvernement polynésiend'envisager ou non la poursuite de cettecollaboration.(Rép. Laetitia Saint-Paul, JO AN Q,5mars2019, n°12116).FiscalitéDélais d'enregistrement descontrats d'assurance-vieHervé Pellois déplore l'allongement desdélais de traitement des dossiers de succes-sion par les services de la publicité foncière.Le ministre de l’action et comptes publicsrépond que des services dédiés de l'enre-gistrement à compétence départementaleont été créés de 2016 à 2018. La missionest le plus souvent confiée au service de lapublicité foncière. De plus, la loi definances pour 2017 a supprimé l'obliga-tion, pour le conjoint survivant de se fairedélivrer par l'administration fiscale un cer-tificat attestant l’acquittement ou la non-exigibilité de l'impôt de mutation pardécès.(JO AN Q, 5mars2019, n°14070).Révision des valeurs locativesd'habitationLa révision des valeurs locatives d'habita-tion a été décidée le 4juillet2018. Sa miseen œuvre s'inscrit dans le cadre plus globalde la refonte de la fiscalité directe locale.(Rép. du ministre de l’action et comptespublics à Brigitte Kuster, J.O. AN Q,5mars2019, n°1836).Réforme de la fiscalité localePlusieurs pistes sont envisagées au titre dela réforme des collectivités territoriales,indique le ministre de la cohésion des terri-toires à Michel Zumkeller:- transfert de la part départementale de laTFPB aux communes,- octroi d'une part d'un impôt national auxdépartements et aux EPCI, ce qui compen-serait la perte de leur part de taxe foncière.(JO AN Q 5mars 2019, n°8962).Taxation du numérique et tauxd’ISBruno Le Maire, accompagné des secré-taires d’État Mounir Mahjoubi et AgnèsPannier-Runacher a présenté ce 6mars unprojet de loi de taxation des grandesentreprises du numérique. Trois types d’ac-tivité sont visés:- publicité ciblée en ligne,- vente de données utilisateurs à des finspublicitaires,- activités des plateformes d’intermédia-tion.Pour être taxables, les entreprises devrontrespecter deux critères de chiffre d’affairesnumérique: dépasser un CA de 750mil-lions à l’échelle mondiale et 25millions àl’échelle nationale. Le taux de la taxe estde 3% des revenus tirés des services pou-vant être rattachés au territoire national.Le rendement attendu de la taxe est de500millions d’euros.Par ailleurs, l’article 2 du projet de loimodifie la trajectoire de baisse du taux del’impôt sur les sociétés en 2019. En cas dechiffres d’affaires dépassant 250millionsd’euros le taux d’IS sera de 33,33% pour lafraction de bénéfice dépassant 500000%.En deçà de ce montant, le taux de 28%sera applicable.Gain attendu de la mesure: 1,7milliard.(Communiqué du 6mars 2019).