mardi 29 juillet 2025

JURIShebdo Immobilier n° 772 du 22 juillet 2019

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Au sommaire :

– 2 – Jurisprudence –
Baux d’habitation : Congé et date de l’intérêt à agir
Logements sociaux : communication du rapport amiante ?
Construction de maison individuelle : Devoir d’information du prêteur ?
Construction : Délai de forclusion
Assurance : Subrogation de l’assureur
Urbanisme : Instruction du permis de construire
– 4 – Au Parlement –
A l’Assemblée : Agences nouvelles, communes nouvelles : création de l’Agence nationale de la cohésion des territoires et de l’Agence française pour la biodiversité. Communes nouvelles
Au Sénat : Simplification du code de commerce
– 5 – En bref –
Une SCPI sans commission de souscription
– 6 – Tableau des réponses ministérielles –
– 7 – Nominations – Au fil du J.O. –
Barème des terres agricoles
Promotion du 14 juillet de la Légion d’honneur
– 8 – Actualité –
Au Sénat : Dérogations d’urbanisme, pour les Jeux Olympique et pour la cathédrale de Paris

jugé>L’intérêt à agir n’est pas subordonné à ladémonstration préalable du bien-fondé del’action (Civ. 3e, 11juillet 2019, p.2).>Une SA d’HLM est tenue de répondre à lademande de communication à son locatairedu rapport amiante sur les parties com-munes (CE, 7juin2019, p.2).>S’il a communication d’un documentaprès clôture de l’instruction, le juge doit larouvrir. Le Conseil d’État a fait applicationde cette règle pour un litige de permis deconstruire (p.3).répondu>Une concertation pour refondre la liste decharges récupérables des baux d'habitationdevrait être menée au 2esemestre 2019 (p.6).programmé>Le ministre du logement a précisé audéputé Julien Borowczyk la notion de loge-ment évolutif qui doit être fixée par voieréglementaire (p.5).>Faut-il revenir sur la tolérance permettantau promoteur de livrer une surface inférieu-re de 5% à ce qui est convenu dans lecontrat de VEFA? Le ministre du logementpourrait y réfléchir, à terme (p.5).imaginé>Une SCPI sans droit de souscription? Legroupe Novaxia a lancé cette expérimenta-tion (p.5).>L’Agence nationale de la cohésion des ter-ritoires a été créée par les députés (p.4).votés>Outre les textes sur Notre-Dame ou surles Jeux Olympiques, les sénateurs ont votéune proposition de loi simplifiant le code decommerce (p.8).Moins de 35000 communesCombien la France compte-t-elle de communes? 36000 a-t-on coutume de répondre. Il faut se départir de ce réflexe, quin’est plus d’actualité. Au 1erjanvier 2019, nous sommes passéssous la barre des 35000 communes, grâce à la mise en place des“communes nouvelles”, sous l’impulsion de la proposition de loiportée par Jacques Pelissart et Christine Pires Beaune en 2015. Ilest à noter que ce regroupement de communes s’est opéré sanscontrainte, sur la base du volontariat des élus. Cette réalité a étémise en lumière lors de la discussion d’une nouvelle proposition deloi visant à en améliorer le fonctionnement. Elle a suscité un beaudialogue lors de l’examen d’une motion de renvoi préalable, soute-nue par Jean-Luc Mélenchon. Le président de la France Insoumisedéfendait l’égalité républicaine et la vision historique de la com-mune, tandis que le ministre Sébastien Lecornu plaidait pour la sou-plesse et la liberté d’organisation des communes. Le débat seraappelé à se renouveler car l’organisation territoriale reste en pleineévolution. La liberté des élus de trouver l’organisation la plus adé-quate pour leur “territoire” selon le vocable en cours, est sans dou-te appréciable, mais il reste à trouver des modes qui restent com-préhensibles pour leurs administrés. À cet égard, l’apparition d’unenouvelle appellation, la commune communauté, instituée par l’ar-ticle 4 de la proposition de loi votée, n’est pas de nature à simplifierle paysage institutionnel des communes. Mais si ce dispositif nou-veau apporte de la souplesse et qu’il est apprécié des élus, et s’ilsn’oublient pas le soutien des populations dont ils tirent leurs préro-gatives, il est le bienvenu.La question dérogatoire des règles d’urbanisme est en débat tantpour l’organisation des JO de 2014 que pour la restauration de lacathédrale Notre-Dame à Paris. Les sénateurs se sont montrés réti-cents à accorder des dérogations tant pour un cas que pour l’autre.Pour Notre-Dame, le ministre de la culture n’a pas réussi àconvaincre les sénateurs de la nécessité de dérogations en matièrede droit de l’environnement, même s’il faisait valoir que le projetn’étant pas encore finalisé, il est à ce jour difficile d’anticiper lesdérogations qui seraient utiles.Enfin, une proposition de loi vient d’achever sa vie parlementai-re après un parcours de près de… cinq ans. La proposition de loivisant à simplifier le code de commerce a été adoptée par les séna-teurs. Signalons son article 1erqui abroge l’article L 141-1 du code decommerce et simplifie de manière bienvenue les formalités de ces-sion des fonds de commerce. Le texte ayant été précédemment votéde façon identique par les députés, il est appelé à être très pro-chainement publié. BDJURIShebdoLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frNUMÉRO 77222 JUILLET 2019ISSN1622-141919EANNEEL’ESSENTIEL..immobilier- 2 -Jurisprudence-Baux d’habitation: Congé et date de l’intérêt à agirLogements sociaux: communication du rapport amiante?Construction de maison individuelle: Devoir d’information duprêteur?Construction: Délai de forclusionAssurance: Subrogation de l’assureurUrbanisme: Instruction du permis de construire- 4 -Au Parlement-A l’Assemblée: Agences nouvelles, communes nouvelles: création del’Agence nationale de la cohésion des territoires et de l’Agence fran-çaise pour la biodiversité. Communes nouvellesAu Sénat: Simplification du code de commerce- 5 -En bref-Une SCPI sans commission de souscription- 6 -Tableau des réponses ministérielles-- 7 -Nominations - Au fil du J.O.-Barème des terres agricolesPromotion du 14juillet de la Légion d’honneur- 8 -Actualité-Au Sénat: Dérogations d’urbanisme, pour les Jeux Olympique et pour lacathédrale de ParisSOMMAIREEDITORIAL
22juillet 20192JURIShebdoimmobilierllBAUXDHABITATION- CONSTRUCTIONBaux d'habitationCongé et date de l'intérêt à agir (Civ. 3e, 11juillet 2019, n°702 F-P+B+I, rejet,pourvoi n°18-18184)Pour un logement loué depuis 1976, unbailleur avait donné congé à son locataire le17mars 2015 pour le 30septembre 2015.Mais lors de l'instance, les parties s'étaientaccordées sur le fait que le bail expirait le23juin 2016 par l'effet des dispositions tran-sitoires de la loi Méhaignerie (art. 51 de laloi du 23décembre 1986).Le bailleur avait assigné son locataire le13janvier 2016 et l'affaire avait été plaidéeen première instance le 23juin 2016. Lelocataire soutenait que le bailleur n'avaitdonc pas d'intérêt à agir. Son argumentavait été rejeté par la cour d'appel et laCour de cassation confirme son raisonne-ment:« Mais attendu que l’intérêt à agir n’est passubordonné à la démonstration préalabledu bien-fondé de l’action; qu’ayant consta- que l’assignation du 13janvier 2016 avaitété délivrée postérieurement au 30sep-tembre 2015, date d’effet du congé dontM. P. se prévalait lors de l’introduction del’instance, la cour d’appel en a exactementdéduit que la fin de non-recevoir soulevéepar MmeC. et tirée du défaut d’intérêt à agirde M. P. en raison de ce que le congé, déli-vré pour une date prématurée, n’avait pro-duit effet qu’après l’introduction de l’ins-tance, devait être rejetée;D’où il suit que le moyen n’est pas fondé Par ces motifs: rejette ».Observations:On se souvient presque avecnostalgie des dispositions transitoires de laloi Méhaignerie! Fin 1986, le législateuravait mis fin aux atermoiements sur le sortdes baux à durée indéterminée que la loiQuilliot de 1982 avait proscrit. Ces bauxétaient réputés renouvelés à compter du23juin 1983 (art. 51 de la loi du23décembre 1986) par périodes de troisans. Il en résultait, pour le bail de l'espèceconclu en 1976, que l'échéance intervenaitle 23juin 2016. Mais le bailleur ayant assi-gné son locataire en janvier2016, celui-cisoutenait que son bailleur n'avait pas d'in-térêt à agir puisque le bail avait en réalitéune échéance quelques mois plus tard etnon en septembre précédent.C'était mal interpréter la règle de procédu-re civile (art. 31 du CPC) qui ouvre uneaction tous ceux qui ont un intérêt légi-time au succès ou au rejet d'une préten-tion". La cour d'appel avait jugé, et la Courde cassation reprend au mot près la mêmeformulation, que "l’intérêt à agir n’est passubordonné à la démonstration préalabledu bien-fondé de l’action". Le bailleur seprévalait d'une date de congé antérieure,qu'il pensait exacte. Il avait donc intérêt àagir.Pour une solution très comparable, voirCiv. 3e, 29septembre 2010, n°09-67658).La solution est logique: elle conduitd'abord à apprécier l'intérêt à agir, puis àexaminer le bien-fondé de la requête. LaCour de cassation avait également jugé,par une autre formulation égalementéclairante, que l'existence du droit invoquépar le demandeur n'est pas une conditionde recevabilité de son action mais de sonsuccès (Civ. 3e, 27janvier 1999).Sur le cas du bail, il a été jugé, pour lasituation inverse, que des bailleurs n'ontpas d'intérêt à agir avant la date d'effet ducongé pour faire déclarer le congé valable(Civ. 3e, 8décembre 1999).A retenir:L’intérêt à agir n’est pas subor-donné à la démonstration préalable dubien-fondé de l’action.Logements sociaux. Communica-tion du rapport amiante?(CE, 7juin2019, 10eet 9echambres,n°422560, SA HLM Antin Résidences)Le locataire d'une SA d'HLM avait demandéà son bailleur communication du rapportamiante portant sur les parties privatives deson appartement et les documents attes-tant que les précautions nécessaires avaientété prises avant la réalisation des travauxdans les parties communes, puis saisi la com-mission d'accès aux documents administra-tifs (CADA). Le tribunal administratif avaitenjoint au bailleur de communiquer cesdocuments et celui-ci avait exercé unrecours devant le Conseil d’État. La décisiondu tribunal est confirmée:« Une SA d'HLM constitue un organisme dedroit privé qui, s’il n’a pas été doté de pré-rogatives de puissance publique, n’en rem-plit pas moins, eu égard à l’intérêt généralde son activité, aux conditions de sa créa-tion, de son organisation et de son fonc-tionnement, aux obligations qui lui sontimposées et aux mesures prises pour vérifierque les objectifs qui lui sont assignés sontatteints, une mission de service public.Dès lors qu’elles se rapportent aux condi-tions d’habitat des personnes de ressourcesmodestes ou défavorisées, les obligationsqui pèsent sur une SA d'HLM relèvent de lamission de service public qui lui est confiée[…]Les documents sollicités […] présentent ain-si un lien suffisamment direct avec sa mis-sion de service public ». Le Conseil d’État endéduit qu'ils présentent le caractère dedocuments administratifs communicables(art. L 300-2 du code des relations entre lepublic et l'administration) et précise que parprotection de la vie privée, les mentionsnominatives concernant les personnes occu-pant les logements doivent être occultées.Observations:Cet arrêt fait donc obliga-tion au bailleur de communiquer à unlocataire le rapport amiante concernant lelogement qu'il occupe, sur le fondementde l'accès aux documents administratifs(art. L 311-1 du code des relations entre lepublic et l'administration). Il rappelle à cet-te occasion que les SA d'HLM remplissentune mission de service public.Construction de maisonindividuelleDevoir d'information du prêteur?(Civ. 3e, 11juillet 2019, n°650, FS-P+B+I, rejet,pourvoi n°18-10368)Un couple avait fait construire une maisonindividuelle avec crédit. Il avait engagé laresponsabilité du prêteur pour défaut d'in-formation et conseil et de mise en garde.Son recours est rejeté, tant en appel qu'encassation:« Mais attendu qu’ayant relevé que lesmaîtres de l’ouvrage avaient joint à leurdemande de prêt un contrat d’architecteayant pour objet les études préliminaires, lademande de permis de construire, ainsi quedeux devis, sans précision du délai d’achè-vement des travaux établis par l’entrepriseMPI pour les menuiseries extérieures et l’en-treprise Quadra construction pour le restede la construction, la cour d’appel a pu endéduire, au vu des pièces remises par lesemprunteurs sur la base desquels le prêtavait été consenti, que la Caisse d’épargneavait pu légitimement penser que sesclients s’étaient adressés à un architecte età deux entreprises avec lesquelles ilsavaient conclu des marchés de travaux etqu’il ne s’agissait pas d’un contrat deconstruction de maison individuelle;D’où il suit que le moyen n’est pas fondé ».Le pourvoi est rejeté.Observations:Les textes régissant lecontrat de construction de maison indivi-duelle sont d'ordre public (Civ. 3e, 10juillet2011). Avant d'émettre son offre de prêt,le prêteur doit effectuer un contrôle de laJURISPRUDENCE
régularité du contrat qu'on lui demandefinancer (art. L 231-10 du CCH). Il lui appar-tient de vérifier la présence des clausesobligatoires de l'article L 231-2 mais nonde contrôler la qualification du contrat.Une cour d'appel a pu juger que le prêteura une obligation particulière de vigilancesur la qualification du contrat (Versailles16mars 1999), mais la Cour de cassation ajugé que le prêteur n'a pas l'obligation des'interroger sur la véritable nature ducontrat et d'en proposer la requalification(Civ. 3e, 19mai 2009). Un arrêt (Civ. 3e,17novembre 2004) invitait cependant labanque à exercer son obligation de rensei-gnement et de conseil pour détermineravec son client dépourvu de connaissancejuridique le cadre contractuel du projetqu'il accepte de financer.Dans la présente affaire, la cour d'appelavait relevé qu'il n'appartient pas au prê-teur de conseiller à l'accédant à la proprié- tel cadre contractuel plutôt que telautre pour réaliser son projet de construc-tion. Elle ajoutait que si le juge correction-nel avait ultérieurement requalifié lecontrat en contrat de construction de mai-son individuelle, il fallait se placer aumoment de l'octroi du financement, etéventuellement lors du déblocage desfonds pour apprécier l'existence d'un man-quement de la banque à son obligationd'information. En conséquence, elle avaitjugé que la requalification ultérieure étaitsans incidence dans le cadre du litige.Ce raisonnement n'est pas remis en cause,la Cour de cassation admettant que le ban-quier avait pu penser qu'il s'agissait effecti-vement d'un contrat d'architecte.ConstructionDélai de forclusion(Civ. 3e, 11juillet 2019, n°649, FS-P+B+I, cas-sation, pourvoi n°18-17856)Une SCI avait vendu une maison en l'étatfutur d'achèvement à un couple. En raisonde réserves, le couple avait obtenu condam-nation de la SCI à lever les réserves par uneordonnance du 11mars 2008. Une ordon-nance du 3mars 2009 avait ensuite ordon- une expertise. Enfin, le 15juillet 2011, lecouple avait assigné la SCI en réparation autitre des réserves non levées. La SCI avaitinvoqué la fin de non-recevoir tirée de laforclusion. Mais la cour d'appel avait rejetécet argument au motif que l'ordonnancedu 11mars 2008 avait reconnu le droit ducouple d'obtenir réparation des désordreset que les droits constatés par une décisionde justice se prescrivent par dix ans. Cetarrêt est cassé au visa de l'article 1648 ducode civil, dans sa version applicable au liti-ge:« Qu’en statuant ainsi, alors qu’à la suite del’ordonnance de référé du 11mars 2008ayant interrompu le délai de forclusion cou-rant depuis la livraison de la maison le14décembre 2007, un nouveau délai d’unan avait couru à compter de cette interrup-tion, lui-même interrompu par l’ordonnan-ce de référé du 3mars 2009 ordonnant uneexpertise, décision à compter de laquelle unnouveau délai d’un an avait couru, de sortequ’en n’assignant au fond le vendeur enl’état futur d’achèvement que le 15juillet2011, soit plus d’un an après l’ordonnancedu 3mars 2009, M. et MmeT. étaient irrece-vables comme forclos en leur action, la courd’appel a violé le texte susvisé;Par ces motifs: casse. »Observations:La SCI soutenait dans lepourvoi que l'article 1642-1 du code civil,auquel renvoie l'article 1648 impose à l'ac-quéreur d'agir dans l'année qui suit la dateà laquelle le vendeur peut être déchargédes vices apparents. Une demande en justi-ce interrompt le délai mais un nouveaudélai d'un an s'ouvre et non un délai dedix ans. Cet argument a emporté la cassa-tion.Il avait été jugé que l'interruption du brefdélai de l'article 1648 (devenu délai de 2ans avec l'ordonnance du 17février 2005)faisait courir la prescription de droit com-mun (Civ 1e, 25janvier 2000), mais, pour lecas du délai d'un an de l'article 1648 la 3echambre civile avait statué en sens inverse(21juin 2000).Elle le confirme dans ce nouvel arrêt.A retenir:L'interruption de la prescriptionpour agir pour obtenir la levée des réservesfait courir un nouveau délai d'un an.AssuranceSubrogation de l'assureur(Civ. 3e, 11juillet 2019, n°651, FS-P+B+I, cas-sation partielle, pourvoi n°18-17433)La construction d'une maison individuelleavait donné lieu à réception tacite le8février 2004. En raison d'infiltrations, lemaître d'ouvrage avait déclaré les infiltra-tions à l'assureur le 26décembre 2011 etdes précisions le 10janvier 2012. L'assureuravait refusé sa garantie par courriers des12mars et 17juillet 2012. Le maître d'ou-vrage avait alors assigné l'assureur enindemnisation le 11mars 2014. L'assureurinvoquait l'exception de subrogation (art. L121-12 du code des assurances). La courd'appel avait rejeté cette exception aumotif que l'assureur:« n’avait évoqué les dispositions de l’articleL. 121-12 du code des assurances dans aucu-ne des lettres notifiant à l’assurée son refusde garantie, de sorte que, n’ayant pas atti- l’attention de son assurée sur son recourssubrogatoire, elle ne saurait reprocher à cel-le-ci de l’avoir empêchée d’exercer cerecours ». L'arrêt est cassé: « Qu’en statuant ainsi, alors que l’assureurdommages-ouvrage qui dénie sa garantien’est pas tenu de rappeler à l’assuré, quandil lui notifie son refus de garantie, la posi-tion qu’il prend en ce qui concerne l’exerci-ce du droit de subrogation, la cour d’appela violé [l’article L. 121-12 du code des assu-rances et l’annexe II B à l’article A. 243-1du même code] ».Observations:L'article L 121-12 prévoit lemécanisme de la subrogation: lorsque l'as-sureur a payé l'indemnité d'assurance, ilest subrogé dans les droits de l'assurécontre les tiers qui ont causé le dommageayant donné lieu à la responsabilité de l'as-sureur.Mais le même article y apporte une limite"L'assureur peut être déchargé, en tout ouen partie, de sa responsabilité envers l'as-suré, quand la subrogation ne peut plus,par le fait de l'assuré, s'opérer en faveurde l'assureur."En l'espèce, la cour d'appel avait considéréque l'assuré n'avait commis aucune fauteen exerçant son recours dans les deux ansprévu par l'article 114-1 du code des assu-rances, même si, ayant assigné l'assureurdommages-ouvrage au-delà du délai de 10ans, l'assureur était privé de toute actionrécursoire. La cour ajoutait que l'assureurn'avait pas attiré l'attention de son assurésur le recours subrogatoire.Cette information n'étant pas obligatoire,la décision est censurée.A retenir:L'assureur qui dénie sa garantien'a pas à rappeler à l'assuré la position qu'ilprend sur l'exercice du droit de subrogation.UrbanismeInstruction du permis deconstruire(CE, 5eet 6echambres, 1erjuillet 2019,n°418810, sté Aurèle)La mairie de Paris avait accordé un permispour la construction de 5 logements. Un22juillet 20193JURIShebdoimmobilierllCONSTRUCTION- URBANISME- ASSURANCEJURISPRUDENCE
22juillet 20194JURIShebdoimmobilierllAgence nationale de la cohé-sion des territoiresLes députés ont discuté le 9juillet en derniè-re lecture de la proposition de loi créantl’agence nationale de la cohésion des terri-toires et de la loi organique qui lui est asso-ciée pour la nomination de son directeurgénéral. La ministre Jacqueline Gouraultprécise que le décret d’application sera signéà l’automne.La rapporteure Yolaine de Courson expliqueavoir fait un tour de France pour présentercette ANCT aux élus locaux.Guy Bricout estime que l’ANCT va contri-buer à résorber la fracture grandissanteentre les territoires, tout en relevant qu’ellefonctionnera à moyens constants. SylviaPinel juge que l’ANCT conforte une poli-tique gouvernementale centralisatrice. Elleapprouve la fusion du CGET, de l’EPARECAet de l’Agence du numérique mais regretteque le CEREMA reste en dehors, de mêmeque l’ANAH, l’ANRU et l’ADEME.Martial Saddier déplore que les élus locauxn’aient pas davantage de place dans la gou-vernance de l’ANCT.La proposition de loi et la proposition de loiorganique ont été votées.(AN débats, 9juillet 2019).Agence française pour la bio-diversitéUn projet de loi est également venu en séan-ce le 9juillet: il crée l’Office français de labiodiversité et de la chasse. Barbara Pompi-li, rapporteure de la commission mixte pari-taire, se réjouit de la fusion ainsi opéréeentre l’AFB et de l’Office national de la chas-se et de la faune sauvage.Par ailleurs, le texte renforce les pouvoirsdes inspecteurs de l’environnement dansleurs missions de recherche et de constata-tion des infractions environnementales.La secrétaire d’État, Emmanuelle Wargonindique que le nouvel Office regroupera2700 agents.L’ensemble du texte a été voté.(AN débats, 9juillet 2019).Communes nouvellesSébastien Lecornu, ministre des collectivitésterritoriales, indique qu’au 1erjanvier 2019,nous comptions 750 communes nouvellesregroupant 2500 communes et 2,4millionsd’habitants. La France comte désormaismoins de 35000 communes, résultat obtenusans coercition.L’article 1erpermet d’assurer, dans le conseilmunicipal, une plus forte représentation despetites communes qui intègrent la commu-ne nouvelle, à titre transitoire. L’article 2 créeune conférence des maires.Nicole Dubré-Chirat, rapporteure, décrit ladiversité des situations: la population descommunes nouvelles s’étale entre quelquescentaines à près de 130000 à Annecy. Le textevise dans l’ensemble à donner plus de sou-plesses à ces communes nouvelles, parexemple le choix de conserver une ou plu-sieurs communes déléguées.Le rôle historique de la communeDéfendant une motion de rejet préalable,Jean-Luc Mélenchon déplore qu’on parle de“territoires” alors que les élus représentaientles populations. Il s’insurge contre le “droit àla différence” qui finit toujours en différencedes droits. Dans un rappel historique, le pré-sident de la France insoumise évoque l’an-crage profond de notre histoire dans lavolonté des populations de contrôler elles-mêmes leur destin, qui passe par la formerévolutionnaire de la commune.Sébastien Lecornu rétorque qu’au contrairece texte “célèbre la commune comme entitérépublicaine de base et de proximité” etdonne des facilités aux élus pour se rassem-bler sur un territoire, sans intervention del’État. Il ajoute que la différenciation estnécessaire car elle répond à une demande deliberté et qu’elle devra donner lieu à débat.Stéphane Peu tempère le propos du ministreen observant que la décision des communesest contrainte par des impératifs financiersliés aux baisses de dotations.La motion de rejet a été repoussée.Dans la discussion générale, Arnaud Vialaévoqué la question de la création de la“commune-communauté” par l’article 4 etcelle de sa coexistence avec l’EPCI, StéphaneBaudu ajoutant que cette commune-com-munauté aura le choix de ne pas adhérer àl’EPCI.Christine Pires-Beaune se félicite qu’au31mars, 2532 communes soient regroupéesÀ L’ASSEMBLÉEDÉBATSAgences nouvelles, communes nouvelles…reproduction interdite sans autorisationrecours avait été instruit par le tribunaladministratif qui avait clos l'instruction le16octobre 3017. Mais le 15décembre 2017,la mairie avait produit un avis du30novembre 2017 du bureau préventionde la préfecture de police énonçant que laconstruction projetée concourait à la sécu-rité des occupants et permettait la mise enœuvre des matériels des sapeurs-pompiers.Or le tribunal n'avait pas rouvert l'instruc-tion et annulé le permis. Sa décision estannulée par le Conseil d’État:« Dans l’intérêt d’une bonne administra-tion de la justice, le juge administratif atoujours la faculté de rouvrir l’instruction,qu’il dirige, lorsqu’il est saisi d’une produc-tion postérieure à la clôture de celle-ci. Il luiappartient, dans tous les cas, de prendreconnaissance de cette production avant derendre sa décision et de la viser. S’il décided’en tenir compte, il rouvre l’instruction etsoumet au débat contradictoire les élé-ments contenus dans cette production qu’ildoit, en outre, analyser. Dans le cas particu-lier cette production contient l’exposéd’une circonstance de fait ou d’un élémentde droit dont la partie qui l’invoque n’étaitpas en mesure de faire état avant la clôtu-re de l’instruction et qui est susceptibled’exercer une influence sur le jugement del’affaire, le juge doit alors en tenir compte,à peine d’irrégularité de sa décision.[…]En s’abstenant de rouvrir l’instruction endépit de la communication par les partiesd’une production contenant l’exposé d’unecirconstance de fait dont elles n’étaient pasen mesure de faire état avant la clôture del’instruction et susceptible, eu égard aumotif d’annulation retenu, exclusivementtiré de l’erreur manifeste d’appréciationqu’aurait commise la maire de Paris enconsidérant que le projet litigieux satisfai-sait aux exigences de l’article R. 111-2 ducode de l’urbanisme, d’exercer une influen-ce sur le jugement de l’affaire, le tribunaladministratif de Paris a statué au termed’une procédure irrégulière ».Observations:Il résulte de cet arrêt que lejuge doit rouvrir l'instruction s'il a commu-nication d'un élément après clôture. S'il entient compte, il doit la soumettre à débatcontradictoire. Si l'élément peut influer lejugement, il doit en tenir compte à peined'irrégularité de la procédure. Tel est lecas en l'espèce de la production d'un avisdes pompiers sur la sécurité incendie duprojet de construction. Pour une solutionanalogue, concernant un litige fiscal, voirCE, 5décembre 2014 (n°340943) JURISPRUDENCE
22juillet 20195JURIShebdoimmobilierll❘◗Le cabinet Shearman & Sterling(Pier-re-Nicolas Ferrand) a conseillé BanqueEuropéenne du Crédit Mutuel pour lerefinancement de Gecina (ouverture decrédit de 250 M€). La foncière étaitassistée par De Pardieu Brocas Maffei.❘◗Stéphane Fritzest nommé directeur gé-néral du réseau Guy Hoquet l'Immobilier.❘◗Jean-François Morineau(BNP Paribas Real EstateConseil Habitation & Hos-pitality) est nommé prési-dent de l’association LPI“Les Prix Immobiliers”. Ilprend la suite de Michel Choukroun(Arthurimmo.com.). LPI recueille600000 transactions par an.Acteursen 775 communes nouvelles et que noussoyons passés au 1erjanvier 2019 sous la bar-re des 35000 communes.L’article 1erlisse la baisse du nombre deconseillers municipaux qui s’applique lorsd’un regroupement de communes. Il a étévoté. (AN débats, 10juillet 1eséance).Un amendement n°80, adopté, crée uneconférence du maire et des maires délégués,instance de coordination de l’actionpublique. L’article 3, indique Jérôme Nury,règle le problème de complétude du conseilmunicipal de la commune nouvelle entre lacréation de cette dernière et l’élection dumaire. Voté.Véronique Louwagie indique que l’article 4abandonne l’obligation, lorsque toutes lescommunes d’un EPCI fusionnent dans unecommune nouvelle, d’adhérer à un autreEPCI. Emilie Guérel explique qu’une com-mune nouvelle, appelée « commune-com-munauté », issue de la fusion de l’ensembledes communes d’un même EPCI, pourradécider de ne pas rejoindre un autre établis-sement. Cet article a été voté.L’article 4 bisprévoit la présentation d’unrapport financier sur chacune desdites com-munes. Adopté. Même vote pour l’article 4terprévoyant un rapport financier ainsi quel’article 5. Le vote d’un amendement n°4 deJérôme Nury autorise de poursuivre lecumul des fonctions de maire de la commu-ne nouvelle et de maire délégué.L’article 6comporte des mesures de transi-tion sur les obligations des communes.Adopté. L’article 7permet la suppressiond’une partie des annexes de la mairie dansles communes nouvelles. Voté.Arnaud Viala a obtenu le vote de l’amende-ment n°21 demandant un rapport sur lamise en œuvre de l’article 4, relatif aux com-munes-communautés.L’ensemble du texte a été voté.(AN débats, 10juillet 2019, 2eséance).Au SénatSimplification du code decommerceLa proposition de loi visant à simplifier lecode de commerce est revenue en débat auSénat le 10juillet. C’est un texte ancien, relè-ve la secrétaire d’État, Agnès Pannier-Runa-cher, déposé au Sénat en août…2014. Le rap-porteur André Reichardt ajoute que le textea évolué, plusieurs de ses mesures ayant étéadoptées au fil d’autres textes. Il cite cer-taines des mesures proposées comme lasuppression des formules légales obliga-toires des cessions de fonds de commerce(art. 1er). D’autres articles remplacent lasanction de nullité par une injonction de fai-re, par exemple pour une délibération d’AGde SA adoptée sans avoir été portée à l’ordredu jour (art. 26). D’autres sont de clarifica-tion, comme l’article 6 précisant les droitsdes nus-propriétaires et des usufruitiers departs sociales.Thani Mohamed Soilihi évoque aussi la sim-plification du régime de la location-gérance.L’article 6 fixe le droit de vote appartenantaux usufruits et nus-propriétaires de parts.Il a été voté. À noter parmi les articles votés:l’article 10 bis A visant les fusions de sociétéciviles. L’ensemble du texte a été voté.(Sénat, débats 10juillet 2019).RÉPONSESNotion de logement évolutifDans un logement évolutif (art. 64 de la loiElan), une personne handicapée peutentrer, se rendre dans le séjour et le cabi-net d'aisance par un cheminement acces-sible, utiliser les équipements et en ressor-tir. La mise en accessibilité est réalisableultérieurement par des travaux simples. Ilsvont être définis ainsi:- être sans incidence sur les éléments destructure,- ne pas nécessiter une intervention sur leschutes d'eau, les alimentations en fluide etles réseaux aéroliques dans les gaines tech-niques des parties communes,- ne pas intégrer de modification sur lescanalisations nécessitant une interventionsur les éléments de structure, - ne pas porter sur les entrées d'air, - ne pas conduire au déplacement dutableau électrique.(Rép. min. du logement à Julien Borowczyk,AN Q, 2juillet 2019, n°13954).Régime de la VEFALe député Patrick Vignal critique l’insuffi-sance des garanties de l’acquéreur etnotamment la faculté du vendeur de livrerune surface plus petite, dans la limite de5%.Le ministre du logement répond que la loiElan (art. 75) a amélioré le régime de lagarantie de l'acquéreur. Le garant finan-cier peut demander au juge de désignerun administrateur ad hoc dont la missionest d'achever l'immeuble si aucun repre-neur n'a été trouvé. L'article 1619 du codecivil admet une tolérance de 5% sur lacontenance. L’État soutient par ailleurs ledéveloppement de la préfabrication quiest de nature à augmenter la précisiond'exécution. Lorsqu'elles seront générali-sées, l'opportunité de conserver la toléran-ce de 5% devra être appréciée.(Rép. min. du logement, AN Q, 2 juillet 2019, 15272).Simplification dans la constructionLCA-FFB se félicite des orientations du Conseil supérieur de la construction et de l’efficaci- énergétique présentées le 16 juillet 2019.- Les constructeurs aménageurs de la FFB approuvent les objectifs du rapport “Simplifica-tion des réglementations dans la construction” pour mieux réguler le flux normatif etpour adapter l’assurance construction et le contrôle technique.- Pour la réglementation environnementale, au vu des retours d’expérience, la fédération obser-ve la difficulté de concilier performance énergétique et réduction de l’empreinte carbone.- LCA-FFB approuve la logique du “permis de faire” et a signé la Charte d’engagementvolontaire dans le permis d’expérimenter en matière de règles de construction.(Communiqué du 18juillet2019).Une SCPI sans commission de souscriptionLe groupe Novaxia Investissement a lancé une SCPI dénommée NEO, qui vise 5,5% derendement, mais avec une commission de souscription réduite à zéro. La commission degestion est toutefois de 15% HT. (cf. www.pierrepapier.fr).AUSÉNATDÉBATS
22juillet 20196JURIShebdoimmobilierllRÉPONSESMINISTÉRIELLESRéférences(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations20juin2019Sénatn°3873Jean-Louis Mas-sonNI, MoselleReprise d'un logementpar une communeCohésion des territoiresLa délivrance d'un congé pour reprise pour habiterne peut émaner d'une personne morale. (Civ. 3e,7février 1996). Une personne morale peut donnercongé pour vendre ou pour un motif légitime etsérieux, le cas échéant vérifié par le juge.Le sénateur évoquait lareprise d'un logementpar une commune poury loger des servicesadministratifs.20juin2019Sénatn°2614Michel Vaspart,Les Républicains,Côtes-d’ArmorMobilité dans le parcsocialCohésion des territoiresLa loi du 25mars 2009 avait créé une perte dudroit au maintien dans les lieux en cas deressources supérieures à 200% du plafond deressources pendant 3 ans. La loi du 27janvier 2017a réduit le seuil à 150% et le délai à 18 mois. S'ilest encore trop tôt pour en mesurer l'impact,7000 ménages pourraient être concernés par lamesure. La loi Elan a aussi introduit un examentous les 3 ans de la situation des locataires. Seseffets seront mesurables dans le temps.Selon le sénateur, unehausse d'un point dutaux de mobilité (9,7%en 2015) représenterait47000 logements supplémentaires.20juin2019Sénatn°8781Jean-Louis Mas-sonNI, MoselleFrais d'étude d'une ZAC.Paiement par le conces-sionnaire?Cohésion des territoiresL'autorité concédante ne peut mettre à la charge de l'aménageur de la zoneque le coût des équipements publics à réaliser pour répondre aux besoins desfuturs habitants ou usagers des constructions à édifier dans la zone (art. L311-4 du code de l'urbanisme). Une clause prévoyant le remboursement parle concessionnaire des frais d'études engagés par la commune antérieure-ment à la concession est illégale (CAA Nantes, 16juin 2015).25 juin 2019AN 10488Pierre Vatin,Les Républicains,OiseConstructions illicites enzone inconstructibleJusticeLes élus locaux peuvent faire constater les constructions illicites. Le mairepeut prendre un arrêté ordonnant l'arrêt de travaux de construction sanspermis (art. L 480-2 du code de l’urbanisme). La commune peut se portercivile au titre des délits d'urbanisme. Si la décision judiciaire n'est pas exé-cutée le maire peut faire procéder d'office aux travaux d'exécution de ladécision, aux frais du bénéficiaire des travaux irréguliers (art. L 480-9). Lesastreintes ont été majorées par la loi Alur (art. L480-5). Cet arsenal devraitmettre fin au sentiment d'impunité de certains administrés.27juin2019Sénatn°10503Philippe MadrelleSoc. GirondeDélai d'instruction desdéclarations préalablesCohésion des territoiresLe délai est d'un mois pour instruire les déclara-tions préalables pour les constructions ou leslotissements. Ce délai n'est que très rarementmajoré. Plutôt que de l'augmenter, ce qui seraitpréjudiciable aux constructeurs, il vaut mieuxorganiser l'instruction avec les gestionnaires deréseaux. Plus généralement, il faut moderniser lespratiques et avancer vers la dématérialisation del'instruction des autorisations d'urbanisme, pro-grammée au 1erjanvier 2022.Le sénateur suggéraitd'augmenter d’un àdeux mois le délai d'instruction.27juin2019Sénatn°8083Pierre LaurentCRC, ParisMise en place d'un ser-vice public de l'habitatLogementDepuis 2009, le Gouvernement a fait le choix du"Logement d'abord" avec une priorité pour l'accèsdirect au logement. Les résultats montrent uneefficacité en termes de stabilité dans le logement(95% des personnes sont toujours en logement à24 mois) et de réduction de 50% des duréesd'hospitalisation des personnes accompagnées.Le sénateur se réfèreaux expériences de cer-taines villes du Canadaou des Etats Unis ou leprogramme "HousingFirst" permet de logerun sans-abri en 10 jours.2juillet 2019ANn°15502Thibault Bazin,Les Républicains,Meurthe-et-MoselleCharges récupérablesLogementLa liste des charges de 1987 n'a été modifiée qu'une fois, en 2008, pour lescharges de gardiennage. Le ministre est favorable à son évolution. Une mission aété confiée au conseil général de l'environnement et du développement durable.Une concertation pourra être menée au 2esemestre 2019 ou début 2020.2juillet 2019ANn°15696Jean-MichelJacques,LaREM, MorbihanUn DPE plus justeLogementLa nécessité de fiabiliser le DPE est renforcée par la loi Elan qui rendra le DPEopposable à compter du 1erjanvier 2021. Cela suppose une mise à jour de laméthode de calcul conventionnel et sa généralisation à tous les logements,pour aboutir à une méthode de calcul unifiée, indépendante du comporte-ment de l'occupant. Une concertation et en cours. Les travaux réglementairesdevraient aboutir fin 2019.2juillet 2019ANn°18375ChristineHennion,LaREM, Hauts-de-SeineBail mobilitéEconomieLa location meublée est une activité relevant des BIC par détermination de laloi, qu'elle soit ou non exercée à titre professionnel. Elle suppose l'accom-plissement de formalités d'immatriculation et la détermination du régimed'imposition. Si les recettes sont inférieures à 70 000 , le régime du microBIC permet un abattement de 50% et des obligations comptables très sim-ples. Le loueur peut opter pour le régime réel d'imposition. Enfin, la locationde pièces de sa résidence principale est exonérée (art. 35 bis du CGI). Cesrègles s'appliquent dans le cas d'un bail meublé classique ou un bail mobilité,elles sont suffisamment souples.
22juillet 20197JURIShebdoimmobilierllNOM:PRÉNOM:FONCTION:SOCIÉTÉ:ADRESSE:TÉL:MÉL:N° TVAINTRACOM.:SIGNATURE:OFFREEXCEPTIONNELLERéservée auxnouveaux abonnés20%de réductionsur l’abonnementJURIShebdoimmobilierNOMINATIONSDISTINCTIONSCabinets ministérielsEcologie: Il est mis fin aux fonctions dedirectrice du cabinet, exercées par NicoleKleinauprès de François de Rugy. (Arrêtédu 11juillet 2019, J.O. du 12juillet, n°40)Intérieur: Maxime Feghouli est nomméconseiller libertés publiques, cultes, asile,immigration et intégration au cabinet duministre de Christophe Castaner. Il rempla-ce Ségolène Cavaliere. (Arrêté du 5juillet2019, J.O. du 12juillet, n°97).PréfetsSont nommés préfets: Raymond Le Deun(Val-de-Marne), Patrice Faure (Morbihan),Marc del Grande (Guyane) et Jean-FrançoisColombet (Mayotte).Sont nommés hauts-commissaires de laRépublique: Laurent Prevost (Nouvelle-Calédonie) et Dominique Sorain (Polynésiefrançaise). (Décrets du 10juillet 2019, J.O. du11juillet, n°74 à79).En régionsDaniel Fauvre quitte ses fonctions deDREAL de Corse. (Arrêté du 4juillet 2019,J.O. du 11juillet, n°42).Au fil du J.O. Terres agricolesLe barème indicatif de la valeur vénalemoyenne des terres agricoles en 2018 aété publié par arrêté du 11juillet 2019.(J.O. du 14juillet, n°25).1% LogementUn décret du 9juillet rend possible lefinancement de l'association FoncièreLogement par la participation supplémen-taire de la PEEC (versements non soumis àl'article L 313-1 du CCH ou versementsexcédant la part obligatoire), comme pré-vu par la convention quinquennale entrel'Etat et Action Logement. Cela permet dediminuer les prélèvements sur le fonds dela participation des employeurs à l'effortde construction, en faveur de la FoncièreLogement (art. R 313-29-3 modifié duCCH).(Décret n°2019-727 du 9juillet 2019 relatifaux emplois de la participation supplémen-taire des employeurs à l'effort de construc-tion, J.O. du 11juillet, n°40).Financement L'exigence de fonds propres pour lesentreprises d'investissement dont le porte-feuille de prêts immobiliers à la clientèlede détail pour l'achat d'un logement situéen Suède, octroyés par ses succursalessituées en Suède, est fixée à un seuil mini-mum de 25%.Ne sont concernées que les personnesdont les expositions aux prêts immobiliersà la clientèle de détail pour l'achat d'unlogement situé en Suède sont supérieuresou égales à 500millions d' sur base indi-viduelle.(Décision D-HCSF-2019-5 du 10juillet 2019du Haut Conseil de stabilité financière, J.O.du 13 juillet, 11).Équipement commercial Pour ouvrir au public un équipement com-mercial bénéficiant d'une autorisationd'exploitation commerciale, il est désor-mais nécessaire de disposer un certificat deconformité (art. L 752-2 du code de com-merce). Le décret du 7juin 2019 a préciséles conditions de délivrance de l'habilita-tion à délivrer ces certificats en renvoyantà un arrêté le soin de fixerle formulaire dedemande d'habilitation. C'est l'objet de cetarrêté du 28juin. Il comporte 3 rubriques:- identité et coordonnées du demandeur,- noms et diplômes des personnes appe-lées à réaliser les missions de certificationau nom de l'organisme,- date de la demande et signature dureprésentant de l'organisme demandeur.Le modèle de formulaire est fourni enannexe de l'arrêté.(Arr. du 28juin 2019 fixant le contenu du for-mulaire de demande d'habilitation pour établirle certificat de conformité de l'art. L. 752-23 ducode de commerce, J.O. du 9juillet, n°10).BULLETINDABONNEMENT«PRIVILÈGE»OUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscription àJURIShebdo qui m’est réservée soit un an d’abonnement (41numéros de la lettre + 5 numéros spéciaux consacrés au droitimmobilier) au prix de 599 TTC (soit 586,68 HT + 2,1% deTVA) au lieu de 779 TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionÀ RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi772UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERRELégion d’honneur. Sont nommésou promus au titre de la promo-tion du 14juillet:Justice. Commandeur: OlivierDutheillet de Lamothe, présidentde section honoraire au Conseild’État.Intérieur. Commandeur: MichelCadot, préfet de la région Ile-de-FrancePremier ministre. Commandeur:Jean-Marc Ayrault, ancien Pre-mier ministre.Officiers: Claude BartoloneetBernard Accoyer, tous deuxanciens présidents de l'Assem-blée nationale, Michel Charasse,ancien ministre.Chevaliers: Jean Arthuis, ancienministre, Emmanuelle Cosse,conseillère régionale d'Ile-de-France, ancienne ministre, LaurentVimont, président de Century 21.Économie. Chevalier: Luc Cha-tel, ancien ministre.Enseignement supérieur.Chevalier: Valérie Pécresse:ancienne ministre, présidente duconseil régional d'Ile-de-France.Cohésion des territoires.Officier: Frédérique Lahaye,présidente d'un groupement d'in-térêt public pour le logement. Agriculture. Chevalier: Emma-nuel Hyest, président de laFédération nationale des SAFER.(Décrets du 13juillet 2019, J.O.du 14juillet, n°1 à9).AU FIL DU J.O.
22juillet 20198JURIShebdoimmobilierllJURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 contact@jurishebdo.frsite internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction: Bertrand Desjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL de presse au capital de 10000euros constituée en août2002pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17 APE 5813Z Actionnaires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro decommission paritaire: CPPAP n°0224 T 80129 Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnement pour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux): 779 TTC (753,19HT) Directeur de la publication: Bertrand Desjuzeur Impression: par nos soins Gestion des abonnements: logiciels Libre office - Xoops +1,53%: c’est le montant de lahausse annuelle de l’indice deréférence des loyersdu 2etri-mestre 2019. Valeur: 129,72.(Publication INSEE du 11 juillet 2019).ChiffresJO 2024 Les sénateurs ont examiné le 2juillet le pro-jet de loi ratifiant l’ordonnance n°2019-207du 20mars 2019 relative aux voies réservéeset à la police de la circulation pour les jeuxOlympiques et Paralympiques de 2024.Parmi les outils mis en place dans cet objec-tif, la ministre des sports Roxana Maracinea-nu, indique une procédure exceptionnellede règlement des litiges, désignant la couradministrative d’appel de Paris comme seu-le compétente. Elle statuera en premier etdernier ressort pour les litiges d’urbanisme,de construction et d’aménagement liés auJ.O. (art. 2).Muriel Jourda indique que l’article 1erratifiel’ordonnance relative aux voies de circula-tion (289 km réservés aux véhicules desecours et accrédités). L’article 2 a été réécritcar il comportait des dispositions réglemen-taires, son objectif est de confier à la CAA lesrecours des tiers sur le recours contre lesautorisations d’urbanisme, d’aménagementet de maîtrise foncière relatives au J.O.L’article 1era été voté en l’état. À l’article 2, laministre demande une rédaction plus largeà la dérogation en faveur d’une procédureexceptionnelle sur les contentieux afin d’en-glober les opérations immobilières et sur lesvoiries, mais son amendement n°33 a étérejeté et l’article voté.Le Gouvernement a présenté après l’article 3un amendement sur les règles de conclusionde titres de sous-occupation du domainepublic pour les partenaires de marketing(n°35); il a été voté. L’ensemble du texte aété adopté. (Débats Sénat, 2juillet 2019).Cathédrale de ParisLes sénateurs sont revenus le 10juillet sur leprojet de loi pour la restauration de la cathé-drale Notre-Dame de Paris.Le ministre de la culture, Franck Riester,explique que nous sommes toujours dans laphase de consolidation. Il faut conjuguerurgence pour la souscription et réflexionpour la restauration.Pour la transparence dans la collecte desfonds, l’article 7 impose la publication d’unrapport. Un dispositif de réduction d’impôtau titre des dons porte de 66% à 75% le tauxde réduction, dans la limite de 1000euros.L’article 8 crée un établissement public del’État pour assurer la maîtrise d’ouvrage,sous tutelle du ministère de la culture. Leconseil scientifique de l’établissement publicsera garant de la qualité scientifique et his-torique de la restauration. La Commissionnationale du patrimoine et de l’architecturesera également consultée. Les assouplisse-ments aux législations en vigueur, notam-ment d’urbanisme seront “strictement pro-portionnés aux besoins du chantier”. L’IN-RAP sera chargé des fouilles archéologiquesnécessaires dans le cadre des travaux. Ladurée d’instruction des autorisations d’ins-tallations temporaires sera réduite par sup-pression de la consultation de la commis-sion régionale du patrimoine et de l’archi-tecture (CRPA), en cas de recours contre laposition de l’ABF. Toute publicité commer-ciale sera interdite.Le rapporteur Alain Schmitz déplore l’in-flexibilité du ministre en CMP qui a empê-ché son succès.Des dérogations nécessaires?Il approuve la réduction du champ desordonnances pour déroger aux législationssur le patrimoine et la publicité qui sontdésormais intégrées dans l’article 9. Demeu-rent celles visant l’urbanisme et la voirie.Catherine Morin-Desailly déplore l’absencede référence à l’Unesco. André Gattolinobserve que la cathédrale, restaurée parViollet-le-Duc au XIXea créé un scandale demodernité. David Assouline souligne l’as-pect de santé publique liée à la diffusion duplomb dans l’atmosphère.Le ministre revendique la nécessité demesures dérogatoires, par exemple pour four-nir des pierres, ce qui impose de réviser lesschémas d’exploitation de carrière. Il indiquepar ailleurs qu’un diagnostic sur la sécurité aété lancé pour les autres cathédrales.Souscription nationaleL’article 1erfixe la date de la souscriptionnationale à compter du 15avril 2019. Il a étévoté en dépit de la volonté du ministre defixer la date au 16avril. L’article 2donnel’usage des fonds recueillis. Il prévoit unerestauration “dans le dernier état visuelconnu avant le sinistre”. Le ministre a sou-haité modifier cette rédaction, mais il n’apas été suivi (rejet de son amendementn°10) et l’article a été voté.L’article 3organise le versement des dons, ila été voté en l’état.L’article 4permet le versement des collecti-vités territoriales à l’établissement publicnouvellement créé. Adopté.L’article 5fixe le taux et le plafond de laréduction d’impôt spécifique. Il a été votéainsi que l’article 5 bisprogrammant unrapport sur les dons. L’article 7organise uncomité auquel il est rendu compte de l’usa-ge des fonds recueillis. Voté.L’article 8institue l’établissement public del’État, à caractère administratif pour réaliserles études et opérations de restauration de lacathédrale; sous l’autorité de l’architecte enchef des monuments historiques. Il a étécomplété d’un amendement n°20 précisantles zones dans lesquelles l’établissementpourra conduire des travaux d’aménage-ment pour mettre en valeur les accès de lacathédrale.L’article 9comporte des dérogations ducode de l’urbanisme que David Assoulinejuge déraisonnables. Alain Schmidt recon-naît que le Gouvernement a réduit le champdes dérogations initialement prévues et l’ar-ticle 9 a été voté sans nouvelle modification,par esprit de compromis. Mais l’amende-ment n°15 du Gouvernement, visant à réta-blir une dérogation pour dispenser le préfetde région de consulter la commission régio-nale du patrimoine et de l’architecture, a étérepoussé et l’article 9 a été voté.L’ensemble du texte a été adopté.(Sénat, débats, 10juillet 2019).AUSÉNATDÉBATSDérogations d’urbanisme: pour les JO et la cathédrale Notre-Dame de Paris